01/06/2015

Où il va être question de puissances d'argent, de Cause Première et du maréchal Staline

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Où il va être question de puissances d’argent, de Cause Première et du maréchal Staline

 

Commençons par le commencement et par des excuses. Dans notre dernier post, nous avons publié un article intitulé Nouvel Ordre Mondial : les pères fondateurs, relayé du Cercle des Volontaires, dans lequel nous avons tellement confiance qu’il nous arrive de lui emprunter, sur la foi du titre, des choses que nous lisons seulement après. Ce fut le cas. Notre coulpe. Toc.Toc.Toc. Non que l’article en question mente sur les faits. Ils ne sont hélas que trop avérés, les auteurs ayant fait un sérieux travail de recherche.

Ce qui nous a fait tiquer a posteriori, ce sont les sociétés secrètes, le complot des puissants, la volonté délibérée avec un plan et tout de s’emparer de la domination du monde - comme Hitler planifia son Reich de mille ans - des malfaisances financières et anglo-saxonnes (pléonasme ?).

Il nous semble que plus tôt on arrêtera de se faire frissonner à coups de plans secrets, de satanistes, d’Illuminati et de Franc-macs au triangle entre les dents, plus vite on sortira d’infantilisme. Comme si c’était à de machiavéliques croquemitaines à cornes et à pieds fourchus que nous devions nos malheurs et non à notre propre volonté de tout subir et au-delà !

Les oligarchies procèdent ainsi, depuis 3.000 ans au moins qu’on les connaît en Europe occidentale ; elles n’ont jamais fait autre chose, sans qu’il leur soit besoin de se concerter secrètement et de comploter en rasant les murs, car – et c’est même leur seule faiblesse – elles ne savent pas faire autre chose.

Pouvez-vous imaginer un groupe d’humains décidés à dominer tout ce qui bouge et à s’emparer de tout ce qui lui a tapé dans l’oeil, qui n’évitera pas, jusqu’à la dernière minute, de le laisser savoir à ceux qui doivent en faire les frais ? Ne le feriez-vous pas vous-mêmes si vous étiez à leur place ? Il ne s’agit pas de plans fignolés mais d’une manière d’être. Et tellement prévisible ! Depuis que l’oligarchie étrusque s’en est prise à un village encore sans nom qu’elle allait appeler Rome… Depuis qu’elle a fabriqué de faux livres sibyllins pour diriger en sous-main la politique de l’urbs victorieuse, une fois que ce village, en se défendant, eut mis à bas les douze villes de sa puissante Dodécapole… Depuis que, les livres sibyllins n’impressionnant plus personne et le prolétariat (oui, le mot existait) cosmopolite ayant commencé à s’organiser, le lucumonat (les « 200 familles » de l’époque) eût fabriqué un Nouveau Testament et sans doute des « lettres de saint Paul » pour aller avec, c’est-à-dire inventé un christianisme dont il lui suffit alors de prendre la tête en même temps qu’il s’emparait des dépouilles de l’Empire, rien n’a changé. Une oligarchie a chassé l’autre. Et toutes ont eu, dans leur manche, le même atout indéboulonnable, le même allié imbattable : leurs victimes. Leurs victimes consentantes. Et il en sera ainsi tant que la caryatide ne répondra pas au souhait de Victor Hugo et ne remuera pas au moins un peu une épaule pour faire tomber la sempiternelle vermine qui n’en finit pas de festoier sur sa tête.

C’était juste une petite mise au point que nous n’aurions pu éluder sans nous faire très mal voir de notre conscience.

Ils disent « NOM », elle dit « CHAOS ».

Encore un Scriptum : il est question, dans ce même article, de la création de la Réserve Fédérale US : la FED. Nous aurions dû, si nous n’avions été en-dessous de tout, rappeler que nous avons publié en son temps - de même qu’AlterinfoNet, que les Moutons enragés et que pas mal d’autres - l’étude magistrale que lui a consacré Aline de Dieguez. Une étude qu’il faut lire, relire et méditer pour bien comprendre comment ces choses-là fonctionnent. Toujours.
 

La revoilà pour mémoire :

Les aventures mirobolantes de l'Empereur Picrochole II
au Pays des Mille et une Nuits

Aline de Diéguez

Chapitre XIV : Aux sources de l'escroquerie de la Réserve Fédérale -
Le machiavélisme des hécatonchires* de la finance internationale

* Du grec hekaton, cent et cheir, la main. Hécatonchire : qui a cent mains.(1)

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" Que peuvent les lois, là où seul l'argent est roi ? " Pétrone
" Si la population comprenait le système bancaire, je crois qu'il y aurait une révolution avant demain matin. "
L'industriel Henry Ford.

*

On parle ici et là de «  finance de marché », d' « ingénierie financière de Wall Street » de « non-coïncidence de l'intérêt des parties », de « dysfonctionnements structurels de la finance dérégulée » du « rôle des monnaies », comme si les opérations financières étaient mues par un petit moteur intérieur, se déroulaient dans la stratosphère et n'étaient pas connectées à la politique des États.

J'ai voulu montrer que derrière le théâtre d'ombres du vocabulaire abscons de spécialistes, des mains bien réelles s'activent dans les coulisses, les mains avides des hécatonchires de la finance internationale. Derrière les chiffres, les graphiques et les abstractions, une poignée d'hommes en chair et en os agissent. Leurs cerveaux échafaudent les plans par lesquels ils défendent avec ténacité, et de génération en génération, des intérêts privés au détriment des intérêts des nations.

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Source : http://aline.dedieguez.pagesperso-orange.fr/mariali/picro...

Et pour bien se persuader que c’est toujours et partout pareil, on pourra, sans risquer de perdre son temps, écouter ou réécouter ceci dans la foulée :

Napoléon et la création de la banque dite « de France »

par Henri Guillemin

 

*

Quelqu’un d’autre, qui dit « CHAOS »

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entrefilets.com est animé par un seul journaliste qui ne dit pas son nom et n’écrit plus dans les journaux puisqu’il n’y a plus que des torchons. C’est ici qu’il officie : sur la toile, avec un très grand talent.Jugez-en et n’oubliez pas l’adresse.  

N.B. L’auteur écrit vite et ne se relit pas. Il laisse subsister des coquilles, qu’il faut rectifier en lisant. La pertinence des analyses mérite cet effort.

 

Du flash totalitaire français au stroboscope US

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22/05/2015 - On dirait une accélération filmée au ralenti. En vision panoramique, on voit la multiplication exponentielle des crises qui agitent la scène géopolitique mondiale. Et si l’on zoome sur une crise ou sur l’autre, on observe que toutes, absolument toutes, s’aggravent et s’amplifient par la grâce d’une lente mécanique de pourrissement quasi automatique. Moteur de ce désordre globalisé : un Système atlantiste en décomposition qui, comme pris dans des sables mouvants, précipite sa disparition d’autant plus vite qu’il s’agite en tous sens. C’est que l’effondrement de sa contre-civilisation se fracasse désormais à la fois contre la montée en puissance des pays émergents ; et contre le mur des contradictions de son modèle néolibéral. Comme attendu, le Système atlantiste cherche dès lors à persévérer dans son être par la guerre à l’extérieur (1), et la dérive totalitaire à l’intérieur. Et là, du «flash» français au stroboscope US, les choses se précisent.

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Source :

http://www.entrefilets.com/Du%20flash%20totalitaire%20fra...

 

*

À moins qu’encore le « Chaos »…

 

Ah, la Cause Première !

 

A-t-elle assez fait couler d’encre philosophique, et avait-elle assez fait s’entrechoquer les neurones de l’erectus avant même que l’encre existe ! Déjà, nos ancêtres Cro-Magnon et Neandertal, peut-être même ensemble (on en cause), l’ont traquée, la cherchant d’abord dans les pierres, blanches, percées, noires, tombées du ciel. La cherchant ensuite dans les insectes, puis dans les plantes, ensuite dans les animaux, depuis toujours dans les astres et, bien sûr, dans les éléments. Finissant par inventer qu’Elle nous avait faits à son image, c’est-à-dire allant, les présomptueux, jusqu’à l’imaginer à leur ressemblance. Mais pour ce qui est de la connaître… En fin de compte, d’étranges animaux appelés « philosophes » l’ont cherchée derrière les mots, dans des abstractions où Elle a persisté à cultiver l’art de se dérober. Ces téméraires-là se sont, en Europe, appelés Platon, Descartes, Kant, Hume (on vous passe Aristote et Saint Augustin). Il fut un temps où ils étaient une sorte de lumière du monde. On croyait qu’il n’y avait plus qu’à continuer sur leurs traces pour la trouver un jour, et, après Elle, on n’aurait plus eu qu’à se mettre à chercher la Cause Avant-Première, car il doit forcément y en avoir une. Mais voilà que la belle aventure tourne court et que leur continent, au lieu d’aller de l’avant, s’enfonce dans les ténèbres. « Quel est l’avenir de la philosophie en Europe ? » se demande leur successeur d’aujourd’hui. C’est là qu’il se souvient de ce que, seule entre les oiseaux, l’aténé noctua prend son vol quand il fait noir… et n’est-elle pas l’oiseau de la sagesse ?

 

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L'avenir de la philosophie européenne 1

 

A Catherine Lieutenant, ces quelques pas
en direction du "fondement abyssal"

 

1 - L'oiseau de Minerve et le crépuscule de l'Europe

2 - L'annonciation platonicienne

3 - Descartes

4 - Kant

5 - Les premiers pas de l'anthropologie critique

6 - Un catalyseur suspect

 

1 - L'oiseau de Minerve et le crépuscule de l'Europe

On dit que l'oiseau de Minerve ne prend son vol qu'au crépuscule des civilisations, on soutient que les ailes de la mort des Etats attendent l'heure du déclin ou de l'effacement des hommes d'épée et des rois de l'action, parce qu'alors seulement il est permis aux fécondateurs de la mémoire des grands trépassés de féconder leur postérité intellectuelle. Comment le flambeau de la réflexion passe-t-il des mains des bâtisseurs à celles des peseurs de nos cellules grises, comment l'histoire passe-t-elle du tranchant des glaives au tranchant de la dialectique? Il s'agit d'apprendre sur le fil du rasoir si la civilisation européenne se trouve d'ores et déjà dans une situation suffisamment crépusculaire pour faciliter l'envol - toujours et nécessairement tardif - d'une pensée lourde des catastrophes de la lucidité? Mais il se trouve que, depuis Aristote, la science des civilisations mourantes s'est toujours régénérée à l'écoute d'une réinterprétation révolutionnaire de leurs funérailles et d'une mise en évidence de la signification secrète de leur descente au sépulcre.

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Source : http://aline.dedieguez.pagesperso-orange.fr/tstmagic/1024...

Et, pour rappel :

Dans la section « Les défis de l’Europe » :

 

V.   La vassalisation américaine de l’Europe est-elle réversible ? Le cercueil de l’Europe, 22 mai 201

IV. La vassalisation américaine de l’Europe est-elle réversible ? Les carences méthodologiques de la science historique contemporaine,15 mai 2015.

III. La vassalisation américaine de l’Europe est-elle réversible ? De  l’abaissement à la trahison, 8 mai 2015.

II.  La vassalisation américaine de l’Europe est-elle réversible ? Les prouesses de la fiole  magique, 1er mai 2015.

I.   La vassalisation américaine de l’Europe est-elle réversible ? 24 avril 2015

 

*

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Ce qui suit date d’octobre dernier. Et alors ? Nous ne l’avions pas vu passer. Que l’histoire comme la justice aille lentement, qu’importe, pourvu qu’elle aille sûrement :

 

Khrouchtchev a menti

Grover Furr – Le Grand Soir1er octbre 2014

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Ce pourrait être le titre accrocheur d’un article paru dans le mensuel à diffusion militante d’un petit groupe marxiste-léniniste peu connu, mais il s’agit de tout autre chose. Un ouvrage de 410 pages d’un historien étasunien ignoré en France puisqu’aucun de ses ouvrages n’a jusqu’à ce jour été traduit en français.

Son nom : GROVER FURR. Ce jeune homme de 70 ans est professeur à l’université de Montclar dans l’État du New-Jersey, il écrit et publie en anglais et en russe et ses domaines de recherche sont : la littérature anglaise du Moyen-âge, l’histoire de l’URSS et l’histoire du mouvement communiste.

Formé à l’université de Princeton, une des plus prestigieuses des États-Unis, il est considéré par DAVID HOROWITZ, (ancien communiste étasunien qui a quitté le Parti après le rapport Khrouchtchev, est passé à la nouvelle gauche et a fini dans le camp des néoconservateurs) comme un des universitaires étasuniens les plus dangereux. Pas étonnant que les grandes maisons d’édition U.S. ne lui ouvrent pas leurs catalogues. Il n’a trouvé là-bas qu’un petit éditeur militant dans l’Ohio ERYTHROS PRESS AND MEDIA.

Ses ouvrages en russe sont vendus par PENGUIN BOOKS à Moscou mais ne sont pas annoncés sur les sites étasunien et anglais de ce puissant groupe éditorial au rayonnement mondial !

 

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Un Mathiez US ?

Son site Internet en anglais est nourri de très nombreux articles qu’il continue à écrire sur ses sujets de travail.

Ses principaux livres publiés en anglais

  • Sur Staline et Khrouchtchev : Khrouchtchev a menti, (2011).
  • Sur Kirov : Le meurtre de Kirov, (2013).
  • D’autres ouvrages ont été publiés ailleurs, ainsi directement en Turquie un livre sur l’affrontement politique entre Staline et Trotski : Stalin ve Demokrasi - Trotskiy ve Naziler. Istanbul : Yazilama, 2012 (Staline et la démocratie - Trotski et les nazis)

KHRUSHCHEV LIED a déjà été traduit en de nombreuses langues : espagnol, galicien, vietnamien, turc …

La traduction française de ce livre vient de sortir aux éditions Delga.

Khrouchtchev a menti dans son fameux rapport secret au XX° congrès du PCUS en 1956 qui a bouleversé le mouvement communiste international car aucune des affirmations de ce discours ne résiste au travail scrupuleux et nourri d’années de travail de GROVER FURR sur les archives.

Nous publions un court extrait de la conclusion du livre sans reproduire le très important appareil de notes qui accompagne chaque page de l’ouvrage simplement pour donner envie de lire ce livre qui bouleverse l’historiographie occidentale en vigueur.

Comaguer

http://comaguer.over-blog.com
Bulletin n° 273 - semaine 38 - 2014

 

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Extrait du Chapitre 12 – Traduction COMAGUER

Conclusion : L’héritage persistant de la tromperie de Khrouchtchev

Pendant des décennies, il a été admis que Khrouchtchev avait attaqué Staline pour les raisons qu’il a mises en avant dans le « discours secret ». Mais maintenant que nous avons établi que les accusations de Khrouchtchev, ou ses « révélations » contre Staline dans ce discours sont fausses, la question se pose avec encore plus de force : Que s’est-il vraiment passé ?

Pourquoi Khrouchtchev a-t-il attaqué Staline ?

Pourquoi Khrouchtchev a-t-il attaqué Staline ? Quelles étaient ses motivations réelles ? Les raisons qu’il a mises en avant ne peuvent pas être les vraies. Les ’révélations’ de Khrouchtchev sont fausses, et Khrouchtchev soit le savait (dans la plupart des cas), soit ne s’en souciait pas.

Khrouchtchev avait certaines raisons réelles, mais c’est précisément celles sur lesquelles il est resté silencieux dans son discours lors du 20e Congrès du Parti à ce sujet, et d’ailleurs, pour le reste de son existence. En d’autres termes, ’derrière’ le « discours » connu dans le monde il y en a un second, un véritable « discours secret » - celui qui est resté ’secret’, non prononcé. Mon but est de soulever cette question plutôt que d’y répondre. Je mentionnerai simplement quelques possibilités et des questions qui nécessitent un complément d’enquête, certaines évidentes, d’autres moins.

Khrouchtchev voulait certainement éviter que qui que ce soit s’intéresse à son propre rôle dans les répressions de masse injustifiées des années 1930 en déplaçant la faute sur Staline et en lançant des ’réhabilitations’. Il a probablement supposé que les « réhabilitations » le rendraient populaire dans de larges secteurs de l’élite du Parti, sans se soucier de savoir si ces « réhabilités » avaient été ou non coupables. Peut-être même imaginait-il, à Moscou et en Ukraine, où sa réputation d’organisateur des répressions fut bien méritée et largement connue, qu’en rejetant la responsabilité sur le défunt Staline tout en innocentant les réprimés et leurs familles survivantes (ce qui était tout aussi important), il atténuerait l’animosité que beaucoup devaient avoir contre lui.

(Note du traducteur : l’actualité invite à souligner que la décision d’intégrer la Crimée à l’Ukraine fut une décision inattendue prise par le seul Khrouchtchev qui l’imposa sans débat)

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Source : http://www.legrandsoir.info/khrouchtchev-a-menti.html

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À la suite de cet extrait du livre de Furr, Comaguer a l’excellente idée d’ajouter un texte rédigé par Joseph Staline un an avant sa mort, texte intitulé « les problèmes économiques du socialisme en URSS », d’une actualité qu’on peut dire brûlante, où il est notamment question :

5. De la désagrégation du marché mondial unique et de l’aggravation de la crise du système capitaliste mondial, et

6. De l’inévitabilité des guerres entre pays capitalistes

Oui, oui. Et on vous répète :1952.

*

Comme tout cela se passe aux États-Unis, on trouve, sur le net, un blog intitulé :

Help stop Grover Furr

Montclair State's Grover Furr praises Stalin

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http://stopgroverfurr.blogspot.be/2012/12/help-stop-profe...

qu’on doit à l’initiative d’un de ses élèves.

 

*

Nous avons par ailleurs déniché, pour les anglophones, deux essais de Grover Furr que nous n’avons pas encore lus :

Stalin and the Struggle for Democratic Reform - Part One

http://clogic.eserver.org/2005/furr.html

Stalin and the Struggle for Democratic Reform-Part Two

http://clogic.eserver.org/2005/furr2.html

 

*

Est-ce à dire que le Pr. Furr réhabilite le petit père des peuples et fait de lui un ange privé d’ailes ? On n’en sait rien, mais on en doute. Ce qu’il fait apparemment, c’est remettre les compteurs à zéro.

Car il y a deux sortes de révisionnisme en histoire

1) celui qui remet en cause les idées reçues, y compris celles qu'on a eues, parce que « seule la vérité est révolutionnaire ».

2) celui qui tente d’imposer comme vrai un mythe fabriqué de toutes pièces, généralement par esprit partisan.

Le premier est de l’histoire, le second de la manipulation.

Il y a aussi ceux qui pensent en file indienne, c’est-à-dire qui se copient et se répètent les uns les autres sans rien examiner. Ils peuvent bien s’appeler « historiens ». On n’est pas obligé de les croire.

L’ironie des dieux veut que ce sondage du puits censé en faire sortir, à poil si possible, son illustre locataire, nous vienne d’un endroit aussi improbable que Montclair, New Jersey, et d’un homme qui enseigne la littérature anglaise du Moyen-âge. Mais pourquoi pas ? L’esprit souffle où il veut.

Quoi qu’il en soit : quiconque a lu sans a priori, des décennies après les faits et sans connaître aucun des acteurs de la pièce, le Rapport de Nikita Khrouchtchev au XXe Congrès du PCUS, sait qu’il ne contient que du vent, du creux, des affirmations que rien n’étaie. Mais qu’il a dû servir à quelque chose, probablement d’arme ou de projectile dans une lutte pour le pouvoir. De sonde peut-être ou de filet, pour ramener à soi un  maximum d’indécis du ventre ou du marais, comme il fut dit chez nous jadis. Quiconque a un peu étudié l'histoire des hommes sait qu'on ne gouverne pas innocemment et jamais seul. Pas plus Staline qu'un autre.

Ce qui vient de commencer, c’est le procès de Nikita Khrouchtchev et la véritable histoire, on l’espère, de l’URSS, indépendante de l’officielle russe et de l’officieuse occidentale. Nous sommes prêts à parier que les travaux du Pr. Furr soulèveront d’abord beaucoup plus de questions qu’ils n’apporteront de réponses, mais cela ne devrait déranger que les sots et/ou les malintentionnés. 

Ce qui est sûr, c’est que Comaguer et Le Grand Soir ont donné aux historiens manqués et aux indécrottables curieux que nous sommes une furieuse envie de lire Grover Furr.

 

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Grover Furr

Khrouchtchev a menti

Préface de Domenico Losurdo

Éditions Delga – Septembre 2014

441 pages

 

 

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Grover Furr

The murder of Sergei Kirov

History, Scholarship and the Anti-Stalin Paradigm

Erythrós Press and Media, LLC

434 pages - En anglais.

 

 

Note de l’éditeur : http://www.erythrospress.com/store/kirov.htm

 

En résumé : Leonid Nikolaev fut-il un assassin isolé agissant pour des motifs personnels et Staline se servit-il du meurtre de Kirov pour « monter un coup » contre des ennemis réels ou imaginaires et les faire exécuter ou l’arrestation de Nikolaev fut-elle un élément-clé qui permit la découverte de la grande conspiration – « droitière » - de Zinoviev contre la Russie soviétique ?

 

Pour les curieux :

Un entretien avec le Pr. Furr

 (interviewé par Carl Miller)

 C’est en français :

 http://www.northstarcompass.org/french/nscfr62/furr...

 

*

On sait peu que deux des plus importants écrivains belges du XXe siècle ont été d’indéfectibles partisans de Staline et qu’aucun des deux n’a été membre, jamais, d’aucun parti. L’un était picard et surréaliste, l’autre, liégeois et pataphysicien.  Voici le Picard.

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La myopie rend-elle plus intelligent ?

 

Louis SCUTENAIRE, 1905-1987             

Mes inscriptions

(Nous les avons glanées dans plusieurs volumes)

 

Je ne suis ni surréaliste ni poète ni Belge

Honte à celui qui inventa le pardon.

Donnez votre surplus au pauvre pour que le riche puisse le lui prendre et guérissez les lépreux pour qu'ils retournent à l'usine.

Je ne plie le genou devant rien ni personne : j’ai de l’arthrose.

Dans notre monde occidental, à l'heure d'aujourd'hui, l'à peu près seul métier propre est la pratique du hold-up.

Une fois peut être la première d'une coutume.

En cas d'épidémie il faut tuer tout le monde pour qu'elle ne se propage.

Populaces, j'écris pour vous.                                                            

Pendant qu'on l'égorgeait elle criait d'une façon désagréable.

C'est toujours dans le désert que l'on casse sa bouteille d'eau

Ne donnez pas votre sang à la Croix-Rouge, il pourrait guérir votre ennemi ou votre maître malade. Ne faites l'aumône qu'au miséreux de votre choix.

Je pense trop de mal des gens pour en médire.

Les femmes sont beaucoup plus faciles à vivre que les hommes.

Hélas ! Non, les prétendues vérités révélées par les religions ne sont pas absurdes : sottes seulement.

La femme aime l'amour : une Marie-salope, une nymphomane.

L'homme : un joyeux luron, un vert-galant.

à voir la bêtise fleurir dans le regard des gens on se réjouit de ce que la poudre ait été inventée avant eux.

En pays d'Occident tenir la délinquance professionnelle pour un chancre rongeur de l'organisme capitaliste.

Le chômage est déplaisant parce qu'il n'est pas tout à fait généralisé.

Le 2 avril 1974, quand Georges Pompidou se présenta à la porte du Paradis (il n'y a plus d'Enfer), il fut accueilli par une délégation conduite par Bontems, Buffet et Marcovitch.

La liberté de la presse est un moyen d'oppression du lecteur.

En morale, il y a toujours mieux à faire.

L'instruction obligatoire est un meilleur moyen d'abrutissement des foules que le maintien dans l'ignorance.

à six heures du matin, le 29 juin 1905, quand je suis né, la Belle Époque a été supprimée.

Pourquoi faut-il que cette crapule d'Henri IV fût un écrivain admirable et bon ménager de son royaume ?

Dans les nuages, des palais de nacre.

La religion est une fatigante solution de paresse.

Dans mon image d'Épinal, la haute couronne de Geneviève de Brabant est un manque dans l'écorce du chêne.

Lui aussi le rossignol se répète.

Mon érudition me permet cent larcins que ma conscience ennoblit.

Littérature d'aujourd'hui, végétation parasite grimpée sur les cadavres des vieux arbres pour essayer de peupler l'espace. 

La Paloma, film de Schmid, est aussi nébuleux et sublime que l'oeuvre de Novalis. 

Ceux qui pratiquent un sport dangereux en amateurs et se cassent la figure n'ont pas volé ce qui leur arrive et le secours officiel devrait leur être refusé : il faut que la jactance trouve en elle-même son châtiment ou sa grâce.

La nuit est la paupière du ciel.

Le seul bon conseil : ne t'y fie point.

Obligés de plaire ou déplaire pour vivre : les pauvres.

Une foi est coutume.

Générosité, soeur de l'indifférence.

L'ouvrier n'est ni humilié ni asservi par la machine mais par le propriétaire de celle-ci.

Je ne suis pas un tyran, je vous laisse trancher de ce qui ne m'intéresse pas.

Le ci-devant Paul-Louis Courier de Méré, sous la Révolution regrettant les rois, sous l'Empire la Révolution et sous la Restauration l'Empire jusqu'à y laisser sa peau, est un grand écrivain attachant.

La plus grande sottise que les Belges aient commise - et le Diable sait s'ils en commirent - est la révolution de 1830.

Ah ! vivre assez vieux pour admirer le jour où les fauvettes chercheront - et trouveront - le moyen de décimer la horde humaine, celui où les pigeons mettront le point d'arrêt à l'ovulation de la horde susdite, celui où renards et blaireaux l'enfumeront dans ses tanières !

La logique est un godemichet, la dialectique un vit.

J'ai trop d'ambition pour en avoir.

La gastronomie me soulève le coeur autant que la religion.

Le monde est tel que je le vois, a dit Schopenhauer en quelques centaines de pages.

Si les pays riches, au lieu de dispenser leur aide financière aux dirigeants du tiers-monde, en faisaient bénéficier le peuple, je ne donnerais pas gros de leur avenir.

Les jeunes, avec leurs idées à la noix que nous avions à leur âge ! Et leur arrogance imbécile que nous n'avions pas !

La liberté de la presse est celle d'une bande de voyous ignares. Et que dire de la censure !

Je comprends sans peine que son moi déplaisait à Blaise Pascal.

Assimiler Staline aux dictateurs de droite est confondre piqûre de sérum et morsure de serpent.

On n'est pas riche innocemment. Répétons-le sans cesse et le (re)répétons.

« Le monde est fait d'imbéciles qui se battent contre des demeurés pour sauver une société absurde. » (Jean Yanne).

L'homme reproche au mouton d'avoir l'esprit grégaire.                           

Importe beaucoup moins la construction d'un monde nouveau que la destruction du monde actuel.

Malgré ou à cause de mes énormes principes, je suis sans préjugé.

Ils ont secoué la barque si fort qu'elle est retombée d'aplomb.

Il y a des révolutionnaires qui ne sont pas révoltés, et vice versa.

Le charlatanisme des guérisseurs n'a d'égal que l'ignorance des docteurs.

Affubler le Picard de Belgique du nom de Wallon revient à dire d'un membre de l'IRA provisoire qu'il est anglais.

Je ne crois pas que personne ait écrit autant de platitudes qu'André Malraux. Souhaitons que ce fût consciemment.

La lune, mère des mois.

On ne s'ennuie pas quand on a des soucis.

S'il m'arrive quelque chose de pas déplaisant, je me dis presque toujours : «C'est peut-être pour la dernière fois».

Pendant que Barthes, Sollers, Foucault, Blanchot et Cie s'échi­nent ennuyeux à chercher les lois inexistantes des sémiologie, sémantique, linguistique, l'éboueur de Bafoulabé, le terrassier de Tizi-Ozou, l'aromatique de Papeete, le touriste de Mannheim, Frédéric Dard, le rieur de Mayotte, le boucher de La Nouvelle Orléans, le savetier de la place du Combat et l'auteur des blagues du Petit Farceur recréent la langue.

La poésie devient presque aussi intolérable que la musique et le football.

Je suis un poète macaronique.

Quand un malheur vous frappe, les religions veulent que vous remerciiez le ciel de ne pas vous en avoir infligé un plus grand.

Précautions ou pas, vous êtes tout de même fichus, mes frères !

Une paix bien beurrée enfonce dans l'ornière cent fois mieux que la guerre à fracas.

Quand un critique me bafoue je ris de me voir si bête en ce miroir.

L'égalité : exactement les mêmes moyens à l'usage et à la disposition de chacun pour une fin commune.

En pays capitaliste les manifestations folkloriques sont des actes contrerévolutionnaires.

Il faut soigner les bêtes atteintes de la rage, non les assassiner.

La sottise humaine : c'est presque toujours des guerres que sort le progrès.

La vieillesse merveilleuse autant qu'affreuse des personnes intelli­gentes.

Chère autruche, comme je vous comprends.

Spartacus n'avait lu ni Marx ni Engels et pourtant il a été vaincu.

Il ne s'agit pas de convaincre mais de vaincre.

Anarchiste au point de vous autoriser à ne pas l'être.

Pour les intellectuels de gauche, étaler leur science des théories est faire la révolution.

Le pouvoir n'est pas au bout de la pensée.

…le siècle épouvanté de n'avoir pas connu que la vie triomphait dans cette voix banale.

Mieux vaut couper le cou à l'innocent qu'épargner le coupable.

On déteste moins la police par sympathie avec les délinquants que par horreur des autorités qui l'utilisent.

La sublimation du vice est aussi déplaisante que celle de la vertu.

Les taureaux ne sont pas les seuls à combattre la cape et non le matador.

Agrandir et améliorer les cages est le contraire de les abolir.

Le plus répugnant spectacle qui me fut infligé ces temps-ci est le discours de Malraux, devant la cathédrale de Chartres, célé­brant le trentième anniversaire de la capitulation allemande le 8 mai 1945.

Chaque livre d'histoire en se fermant fait le même bruit : «abrutis».

Le terrorisme capitaliste.

Le grand style : «Elle a un frère qui a l'honneur d'être un peu fou par la tête». (Tallemant des Réaux).

Les réformistes jettent des os au chien dangereux.

Les vrais salauds ne sont pas les professionnels du crime, ce sont les journalistes, les écrivains qui parlent d'eux en les affublant de leurs certitudes et turpitudes personnelles.

Vouloir le socialisme dans la liberté est vouloir se faire pendre un jour par quelque Pinochet.

Le despotisme et la crainte sont nécessaires à la réussite du communisme. Qui prétend le contraire - s'il fait ou fit profession de révolutionnarisme - est justifiable de la corde.

Frères maristes, à l'histoire bourrée d'atrocités sexuelles, Jésuites de forfaitures intellectuelles et sociales, Dominicains d'horreurs fidéistes, Bénédictins de sottises monumentales, Séculiers de tyrannie multiséculaire, Franciscains d'ordure, rapine, mendicité, Cisterciens de spoliation, Bollandistes de fables idiotes, vous tous criminels, exploiteurs, voleurs, faussaires, menteurs, stupides, aucun châtiment ne pourrait être assez lourd pour vous faire expier vos turpitudes.

Qui porte le nom d'un guillotiné baisse la tête pour un rien.

La trop longue agonie du capitalisme expirant.

Une famille royale est pareille à une équipe de football : elle compte des gens de toutes les nations qui sont bien payés et que la foule imbécile acclame.

Mes inscriptions sont une rivière de Californie, il faut tamiser des tonnes de sable et de gravier pour trouver quelques pépites, voire des paillettes. Remarquez sable et gravier ne sont pas matières inutiles.

La musique pop est révolutionnaire, mon vieux Marc Moulin : elle vient de faire son entrée à Radio-Vatican.

La grève, qui fut à l'origine un moyen magnifique aux mains des véritables travailleurs, est devenue la triste monnaie de tout un chacun.

Ils osent prescrire la peine de mort dans leur code et n'ont pas le front de l'appliquer.

Crapuleux Danton, qui conseille à Desmoulins de publier dans son journal Le Vieux Cordelier un article prônant la création d'un «Comité de Clémence».

Quand on est mort on n'est plus malade.

Tout misanthrope que je sois j'aime les hommes, et c'est pourquoi ils m'agacent tant.

Il faut que chacun soit porté au pinacle, ou bien personne.

Les communistes italiens sont italiens. Les néo-fascistes italiens font partie d'une internationale.

Assassinant Trotski, les États-Unis faisaient coup double.

Arriver à faire du bien commun autre chose qu'un poncif.

Ce n'est pas tout d'avoir du génie, il faut encore savoir que cela n'a pas d'importance.

Les pauvres petits corps douillets, les pauvres petites cervelles amorties, les pauvres petits coeurs glaireux qui prêchent la douceur, crochus des doigts, prunelles crevées et prêts à tout pour défendre leur propre chemise sale.

Celles de François Villon et de Guillaume Apollinaire mises à part, je préfère les poésies de Pierre Dupont à celles de tous les autres écrivains français.

Le vent fait trembler la pluie.

La pensée est consolante d'avoir vécu au temps de Bonnot et à celui de Baader. Et de Lénine, Staline, Mao.

Les libertés démocratiques : des os jetés à des chiens.

Comme tant d'autres mes inscriptions sont aussi l'histoire de l'usure d'une tête.

Pour n'être pas englouti par le marécage bourgeois qui me cerne de toutes parts, je n'ai besoin d'aucunes drogues, pas plus des spirituelles que des autres. Asocial, inadapté, instable, manquant de volonté, discipline, ambition, esquivant mes responsabilités, je trouve en moi les armes convenables.

L'humour souvent révèle un état pitoyable de l'humoriste.

Chamfort : morte la bête, vif le venin.

Les coupables des «erreurs» du bolchevisme sont les pays capitalistes.

Mieux vaut être nymphomane que frigide.

Les maux psychosomatiques sont les révoltes des impuissants.

Je suis mon seul refuge

Donner la vie est aussi coupable que l'ôter.

Dire que ces vieilles punaises ignorantes et stupides, à vulve ou à verge, ont toute liberté pour décider de l'avenir de l'imbécile jeunesse !

Les petits ennuis ne sont pas un bon entraînement pour les grands.

L'homme n'est bon, cher Rousseau, ignorant de l'orthographe.

Traduire en russe les trois cents pages de L'agonie de la Russie blanche et les faire apprendre par coeur aux dissidents de l'U.R.S.S.

En démocratie occidentale, on jouit de la liberté à condition de ne pas en user.

Rusées, les classes possédantes ont réussi à faire tourner à leur profit les activités qu'elles tentaient de réprimer jadis avec férocité.

Dans la sotte espérance de garder leurs six arpents, ils donnent leur voix aux valets de ceux qui ont cent mille bonniers.

Pitié n'est pas un mot révolutionnaire.

Le geste auguste du chômeur.

Ne laisse pas faire à autrui ce que tu ne voudrais pas qu'il te fasse.

Les intellectuels dits de gauche aiment mieux tanner leurs amis que leurs ennemis. C'est moins dangereux et ça laisse des chances pour l'avenir.

Les intellectuels de gauche ou qui le furent tiennent la Révolution pour un tigre dont les taches seraient mal réparties ou qui aurait quelques puces.

Trop émotif et trop peu sentimental pour vivre comme je l'entendrais.

Cent fois de ton marteau frappe ce clou : dévaliser le riche n'est pas voler, tuer les puissants n'est pas un crime.

Pour garder les yeux bien ouverts sur l'actualité immédiate, une commission de citoyens intègres vient de se former qui enquêtera sur les circonstances de la captivité du cardinal La Balue.

Qui se dit ni de gauche ni de droite est de droite.

La seule espèce animale qu'il ne convient pas de protéger est l'humaine.

Tel qui se laisse exploiter me hérisse autant que son exploiteur.

Ce qui m'horrifie le plus dans l'homme est sa bonne conscience.

La solution n'est pas de rendre la vie plus douce au pauvre mais impossible au riche.

Que maudits soient à jamais les Grecs qui détruisirent Ilion.

Je ne pardonnerai jamais X pour le mal qu'il me fit. D'ailleurs, ne m'en eût-il pas fait, je ne lui pardonnerais même pas son existence.

Quand je déteste un peuple, c'est toujours celui au milieu duquel je suis au moment où je déteste.

C'est à ma langue picarde que je dois ma concision.

Si la Révolution ne se fait pas c'est parce que les révolution­naires sont des incapables.

Ce qui me déplaît chez Marx et ses disciples - ainsi que chez la plupart de leurs ennemis - est la primauté qu'ils accordent à l'homme.

Staline vous dit merde.

Comment leur pauvre estomac digérerait-il mon riche brouet ?

J'ai renoncé depuis longtemps à faire entendre quoi que ce soit à qui que ce soit. Je laisse aux avenirs la peine de me donner raison.

La Vierge apparaît souvent dans une grotte ou un vallon et le Christ sur un pic. Oh! Freud ! Freud ! Freud !

La femme donne plus facilement le plaisir à l'homme que celui-ci à celle-là.

«Les droits de l'homme», de conquête révolutionnaire est devenu slogan réactionnaire.

Après avoir interdit le sport cynégétique sous peine de mort, il baptisa «Allée des chasseurs» une longue avenue jalonnée de potences auxquelles il faisait pendre les délinquants.

Encore une ou deux bévues comme celle du Docteur Fleming, et nous voilà partis pour neuf ou dix siècles de vie.

Staline fut assassiné lorsque ses «amis» s'aperçurent de ce qu'il se préparait à passer du socialisme au communisme.

L'angoisse est un luxe, l'inquiétude une triste nécessité.

La question se pose toujours de savoir si Valéry, Nougé, Paulhan, qui s'en prenaient aux mots, s'en prirent aussi aux choses.

Tout se passe dans l'éternité à la même seconde.

La révolution est un moment admirable de folie, la réaction un moment innommable de bêtise, le conservatisme une morne éternité d'ennui.

Le football est une laide mêlée de brutes bruyamment applaudie par des abrutis.

Ce qui motive les foudres des censeurs d'Histoire d'O est qu'elle est aux neuf dixièmes vraie, les impliquant eux et leurs maîtres.

Je ne signerais un appel contre la peine de mort que s'il incluait les plantes et les bêtes

Un bon poète est aussi utile à l'État qu'un bon joueur de quilles.

Je déteste le romantisme qui magnifie les mots et le prosaïsme qui réduit les émois.

« Parlons tout juste alors selon le simple usage. » (Coleridge).

Le secret d'amuser est celui de tout dire.

Sinon la plus agréable, la guerre civile est la plus propre et la plus justifiée des guerres.

Mon coeur se trouble à la pensée de ces bourriques humaines qui jettent leurs déchets à la poubelle au lieu de les offrir aux oiseaux et autres bêtes errantes.

L'utilisation dans les lettres et la conversation de l'argot et du langage populaire est une des formes de la démagogie.

Tous les Césars sont de Carnaval.

N’accusez pas de crime la femme qui se débarrasse d'un homme.

Les derniers soubresauts du capitalisme sont hideux, misé­rables, comme l'est la naissance difficile de son remplaçant.

Chéri-Bibi, cet homme bon, brave, robuste et criminel par fatalité, qui prenait les vessies pour des lanternes, me fait invinciblement penser aux masses occidentales.

« Nous aurons besoin d'assassins. » (Gaston Leroux).

Qui sème la liberté récolte l'injustice.

On ne vole aux riches que ce qu'ils prirent aux pauvres.

On entoure d'une sorte de culte, de tabous à relents sentimentaux, la vie des enfants, lesquels devenus grands on tue de travail, à la guerre ou d'ennui.

Les pires criminels en matière politique sont les modérés parce que les plus bêtes et les plus hypocrites.

Assurés de leur grande science et de leur bonne conscience, les blancs projettent leur propre malfaisance dans leurs jugements sur les peuples qu'ils opprimèrent et gangrenèrent au cours des siècles.

De moins en moins attiré par les images, de plus en plus exaspéré par la musique et la chansonnette, de plus en plus intéressé par les écrits de toutes sortes.

Par ses ouvrages, s'il montre ce qu'il est, l'écrivain montre plus encore ce qu'il aurait bien voulu être.

Le vrai révolutionnaire déteste l'aventure.

Qu'importe le papier pourvu qu'on ait le texte.

Ne comptez pas sur moi pour faire la différence entre la violence politique et la violence «crapuleuse» lorsque l'une et l'autre ont pour effet de desserrer la corde qui nous étrangle.

Avec un mouvement de houppelande, Gide a écrit : «Le plus grand poète français est Victor Hugo, hélas !». Deux erreurs.

Ces nations, les États-Unis, la Grande Bretagne, la Belgique, les Pays-Bas et autres scandinaves, qui, pour des raisons sordides, ont commis plus de massacres anciens ou tout frais qu'il n'y a de glace aux deux pôles, vilipendent, le miel en gueule et le doigt sur la gâchette, des romantiques ou des maladroits ou des naïfs de qui les péchés s'expliquent.

Remplacer la démocratie par le fascisme est remplacer un ulcère par un phlegmon.

Vieux farceur d'Arnold Toynbee qui, avec d'autres mots, répète ce que disait déjà ce vieux fumiste d'Aristote.

Les attentats appelés aveugles et lâches par les gens qui se croient de bien comportent des risques énormes pour leurs auteurs qui savent à qui ils s'en prennent et à quoi. Les qualifier de minables comme le fait le si brillant prince Poniatowski n'est pas plus sérieux car il n'est jamais bas ni mesquin de manifester n'importe comment sa révolte.

 

*

Les dernières :

1980-1987

 

La liberté de la presse n’est pas celle des journalistes mais celle de ceux qui les stipendient.

Neuf fois sur dix, le travailleur est un idiot crapuleux, le patron une crapule idiote.

J’en veux aux hommes pour l’assassinat qu’ils perpètrent contre les étourneaux, leur souhaitant de subir un même sort, jusqu’au moins la huitième génération.

La mise au point de la troisième guerre mondiale par les Yankees et leurs valets jaunes, blancs et noirs est un complot fort transparent. Ils sont allés jusqu’à rallumer le traditionnel brûlot de la Vistule qui a déjà fait tant de mal aux conquérants et aux aborigènes. Ils ont choisi pour boutefeu un petit moustachu aussi plein  de lui-même qu’un autre – un peintre autrichien – qu’ils avaient aidé à déclencher voilà quarante ans le deuxième conflit. Ils ont fait assassiner un saint homme, un des très rares personnages supportables de la ribambelle des évêques de Rome. Et le remplacèrent par une remuante fripouille, Sarmate comme par hasard. Souhaitons que cette sanglante et infantile mise en scène vole en éclats face au redoutable sens des échecs reconnu aux Tartares.

La sottise a remplacé la misère, le mensonge fourbe les supplices, un confort médiocre le besoin, la procession en mandolines et panneaux l’émeute, la prédiction morose la terreur,  la chanson de charme le chant du peuple, le vol hypocrite l’attaque à main armée, pour le plus grand profit des exploiteurs. Cela se nomme le progrès.

« Le sommeil du malheureux c’est encore du malheur. » – Frédéric Dard.

Mes intellectuels révolutionnaires blâment ce qui se passe à l’Est, moi ce qui se passe à l’Ouest.

Les gens heureux sont de grands coupables.

Comprendrai-je un jour comment George Orwell, s’en prenant au monde entier, arrive à se concilier tout un chacun ?

Ils disent que les bêtes n’ont ni intelligence, ni âme, ni conscience. Si c’est vrai, les bêtes ont de la chance.

Ne jugez pas, contentez-vous de ne pas comprendre.

Le Yankee lit le Washington Post, le Français Le Monde, l’Anglais le Times, l’Allemand Die Welt, le Belge Le Soir, le Soviétique est analphabète.

(Extrait des quotidiens ci-dessus.)

Et aussi : le Yankee se gorge de hamburgers et de bourbon, le Français d’andouille et de vin, l’Anglais de pudding et de porter, l’Allemand de delikatessen et de bière, le Belge de pommes fritres et de lambic, le Soviétique lèche les murs de son isba.

Les grandes valeurs souvent sont invoquées par les grands voleurs.

Aucun parti politique n’a connu autant de traîtres, de renégats que le parti communiste. Il est vrai que passer du communisme à l’anti-communisme rapporte et que le contraire coûte.

Quand je notai jadis que la solitude et la surdité étaient les plus grands des biens j’oubliai d’ajouter qu’elles étaient source de maints tracas et chagrins.

Tom Gutt me dit : « Le virus est l’expression contemporaine de l’ignorance médicale ». Formule qui m’enchante car j’en recherchais une depuis longtemps.

Un dicton anglais affirme : « À brebis tondue, Dieu mesure le vent ». Allons donc !

Les pays « libres » préparent la guerre comme on joue à cache-tampon et l’U.R.S.S. les contre comme au jeu d’échecs.

Il est un mot dont j’ignore le singulier mais dont je connais trop bien le pluriel, c’est « ennui ».

Les crétinisants voyages.

La puissance du communisme se mesure à la quantité (et à la qualité ?) des sarcasmes, calomnies,  menaces dont on l’accable.

Tandis que la débilité du libéralisme s’évalue par la profondeur, la puanteur du bourbier dans lequel nos vies traînent.

Je n’avais guère d’estime pour Louis Aragon malgré mon admiration pour son œuvre jusqu’à « Hourra l’Oural », le voyant comme le Clément Grindor de son « Le Libertinage ». Mais la ruée des chacals, des vautours et des fouille-merde sur sa dépouille me pousserait à le défendre.

Staline tuait tout le monde, même les moustiques et les blattes dans son bureau.

Je n’ai pas de preuve, j’ai mieux : la certitude.

Le pauvre trouve toujours quelque chose dans sa poche : la main du riche.

« C’était beaucoup mieux du temps de Lilith », pensait Adam au milieu du Paradis terrestre.

Le parlementarisme démocratique n’est pas un moyen de gouvernement, c’est une escroquerie.

Il ne s’agit pas de rire, on est sur la Terre.

Même s’il n’existe pas, le Bon Dieu a raté sa création.

Si on ne me lit plus dans mille ans, on aura tort.

 

*

 17. Scut Inscrip. 1943-44.jpg

 

 

 

Mes inscriptions 1943-1944

Allia – 2e édition – 2007

250 pages

 

 

 

18. Scut Inscr. 1945-1960.jpg

 

 

 

Mes inscriptions 1945-1963

Allia – 1998

298 pages

 

 

 Anecdote : ce deuxième volume n’a pas été publié, comme le premier, par Gallimard, car l’auteur a catégoriquement refusé que l’on en retire cette entrée : « Le critique est presque toujours celui qui ne sait distinguer le con d’une fraîche jeune fille du trou du cul d’un vieux monsieur. »

19. Scut - Inscr. 1974-1980.jpeg

 

 

Mes inscriptions 1974-1980

Le Pré aux Clercs 1983

261 pages

 

 

 

20. Scut. Inscriptions 1980-87.jpg

 

 

Mes inscriptions 1980-87

(†15 août 1987)

Brassa – 1990

148 pages

 

 

 

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Le Fusil du boucher

 « sorte de mini-Inscriptions »

Temps mêlés 1974

 

 

 

*

 

 

Mis en ligne le 31 mai 2015

 

 

 

22:22 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

SINON, TOUT VA POUR LE MIEUX A BORD DU TITANIC

1. iceberg-ship.JPG

 

Sinon, tout va pour le mieux à bord du Titanic

Fête des mères

2. ourse blanche et petit.jpg

 

Nos vœux de l’an dernier renouvelés :

http://lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.skynetblogs.be/archive/2014/05/24/fete-des-meres-8197062.html

http://lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.skynetblogs.be/archive/2014/05/24/fete-des-meres-2-pas-de-raison-8197061.html

http://lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.skynetblogs.be/archive/2014/05/24/fete-des-meres-3-8197032.html

 

Une lettre de Maria Poumier :

Bonne fête les mères de bât !

 

2015 : dans le monde entier, des femmes se font violer par des conspirateurs masqués, en blouse bleue ou verte, bien payés, et ce jusqu’à l’os, afin que leur organisme accepte de porter le bébé et les rêves de toute puissance de dératés riches du monde entier. On appelle cette nouvelle criminalité la gpa, ou « grossesse pour argent » (Farida Belghoul, celle qui a, entre autres, les mots justes).

On les appelle des mères porteuses ; nous disons des mères de bât, de mères de somme, les nées de la dernière pluie, qui n’ont pas encore pris la mesure de leur dégradation,  les bafouées hors compétition, statutairement et par définition. Nous les appelons les mères porteuses de tous les péchés du monde moderne, par procuration et malédiction.

Dans le monde entier, des proxénètes prospectent les nouvelles mines d’or : des femmes pauvres pouvant faire état de leur aptitude à la maternité. Les « équipes médicales » vont les prendre en main, les enfermer, les bourrer d’hormones et de produits visant à tuer leur système immunitaire, afin qu’il héberge une petite vie, arrachée par les mêmes procédés sanguinaires à d’autres femmes, dites « donneuses d’ovocytes », ovocytes violés dans une éprouvette par des vestiges congelés de sperme issus de la masturbation à froid d’un homme quelconque, mais certainement amputé de la cervelle et du cœur.

Fin de l’aventure : nos misérables mères partielles, tronçonnées, écartelées, rongées d’avance par des cancers progammés,  seront éventrées, par césarienne, on leur extirpera en vitesse le fruit de leurs entrailles, pour le livrer aux acheteurs pressés d’en finir. Et après, dehors, circulez, les voilà, vos bifetons promis, et maintenant dégagez !

C’est le sort de 80 Indiennes, immigrées plus ou moins légales au Népal, qui portaient les projets  d’israélos gays, dont le gouvernement s’est mobilisé pour sauver les nouveaux-nés ou non encore livrés, mais dûment commandés : il fallait sauver à tout prix cette chair d’élection ; il fallait les faire passer avant tous les Népalais déracinés et abattus par le séisme, et bien sûr laisser sur le carreau les  dépecées vivantes.

Voir :   http://www.israelvalley.com/news/2015/04/25/46426/seisme-...

Dans le monde entier, des proxos ignobles recrutent des acheteurs à prix d’or pour leur « nouveau produit » monstrueux, fabriqué par des engrossées jetables en cdd de neuf mois.

La clientèle inclut les vendus des médias qui feront passer la pub pour le nouveau business en douce, sous couvert d’infos ou de débats « sociétaux ».

La clientèle inclut les législateurs qui adorent les dessous chics et les dessous de table.

La clientèle inclut les ministres qui ont été installées précisément là pour faciliter les choses aux dits maquereaux : chez nous, Taubira, Vallaud Belkacem, les fusibles, qui seront un jour remplacées par d’autres femmes encore plus faciles, très faciles à convaincre de faire le sale boulot sous l’étendard du « droit », de « l’égalité », du « féminisme », de la « lutte contre les discriminations ».

La clientèle inclut les couples tourmentés par leur stérilité, à qui personne n’a dit à temps qu’il faut faire des gosses à vingt ans, et non pas à quarante, que les premiers conçus ne doivent jamais être avortés parce que ce seront les bébés les plus vigoureux, et ceux qui donneront un sens à la vie de leurs parents, aussi étourdis soient-ils au moment de leur « bêtise », comme ils disent.

La clientèle inclut ces couples muets de honte et de remords et de regrets et de souffrance, abasourdis de découvrir que les soi-disant médecins spécialistes vont les rançonner sans pitié, les balader longuement, en prenant soin de les torturer savamment « pour leur bonheur de futurs parents » (taux de réussite de la pma : 15% !), avant de les expédier dans leurs propres « cliniques de fertilité » situées dans les pays frontaliers qui autorisent ce qui chez nous est interdit, ce qui d’ailleurs, soit dit en passant, est bien pratique, fiscalement parlant.

La clientèle inclut des homosexualistes complices du délire de toute puissance de marchands froids, qui leur apprennent à idolâtrer leur propre jeunesse, et à l’imaginer éternelle, et à assouvir toutes leurs angoisses par l’achat de nouveautés high tech, dont des bébés à croquer. Si bien qu’ils ne conçoivent d’autre sens à leur vie que de se faire encore plus plaisir que les autres, et d’ériger leur narcissisme-cannibalisme en absolu, en norme, sommet de la liberté pour eux, mise au pas et bâillon serré pour les autres, sous peine des foudres des gens de loi de l’Occident moisi.

 

0. brainwashing or brainsmearing.jpg

La clientèle inclut les femmelettes qui laissent s’étioler et mourir en elles la part bien animale, bien saignante, bien hurlante, qui veut qu’elles soient sur terre pour transmettre la vie quoi qu’il en coûte. Elles ignorent ou veulent ignorer l’instinct maternel, elles ignorent ou veulent ignorer que c’est leur devoir à elles d’éduquer les mâles capricieux, lubriques, tyranniques, utopistes, de les ramener à la nature et à la raison.

La clientèle inclut les féministes stupides qui  nous mènent au suicide collectif en répétant fièrement que leur corps leur appartient. Et leurs âmes ? Et nos âmes, elles devraient donc appartenir à Satan ?

La clientèle inclut ces grands cerveaux régnants qui voudraient bien reprendre tout le pouvoir sur Dieu, sur leur descendance, sur leurs harems, sur le monde, en mettant le grappin sur la capacité d’invention des uns, et l’appétit sans fond de boniments des autres.

La clientèle inclut tous ceux qui veulent oublier qu’ils ont eu des parents qui ont eu des parents, bref des milliers de générations acharnées à tenter d’être des pères et des mères, à qui ils doivent la vie, malgré toutes leurs faiblesses et les accidents de la vie.

La clientèle inclut … tous ceux qui ne se battent pas pour faire interdire dans le monde entier la fabrication des enfants par le pognon des labos, pour le pognon des proxos, pour le malheur des femmes et des enfants, et des vrais hommes. Signez au moins ici 

 

http://www.stopsurrogacynow.com/the-statement/statement-f...

 

Les juges suisses viennent de refuser d’entériner le fait accompli devant lequel notre ministre de la justice veut nous faire plier la nuque : les enfants nés de mères porteuses en violation des lois du pays des parents acheteurs garderont la nationalité de leur mère sacrifiée :  http://www.aleteia.org/fr/societe/actualites/gpa-la-suiss... 

 

Notre Post Scriptum :

 

3. Votre mère a-t-elle.jpg

 

*

Sus aux Russes !

 

1945 – Opération Unthinkable, naissance de la Guerre Froide

Yuriy Rubtsovstrategic-culture  – 25 mai 2015

 

4. Yuriy Rubtsov.jpg

Yuriy Rubtsov. Professeur à l’Université militaire du ministère russe de la Défense.

 

À la fin de mai 1945, Josef Staline a ordonné au Maréchal Georgy Zhukov de quitter l’Allemagne et de venir à Moscou. Il était préoccupé par les actions des alliés britanniques. Staline a déclaré que les forces soviétiques désarmaient les Allemands et les envoyaient dans les camps de prisonniers tandis que les Britanniques ne le faisaient pas. Au contraire, ils ont coopéré avec les troupes allemandes pour qu’elles maintiennent leurs capacités de combat.

Lire la suite…

Source : http://lesakerfrancophone.net/1945-operation-unthinkable-...

 

*

9 mai 2015

Une réponse (pas piquée des vers) aux éternels culpabilisateurs de la Russie et de ses alliés

 

Alexandre Tchatchia, vice-président de l'Académie géorgienne des relations sociales et nationales, nous fait ici part de sa réponse aux accusateurs contemporains de la Russie et des Russes eux-mêmes.

Commentaire de Vincent Parlier, qui met en ligne :

« Selon le climat ambiant que l'UE tend à installer (cf. dernières propositions aux parlements et suggestions de Donald Tusk), les Russes devraient se repentir devant l'Europe, pratiquer des purges et on ne sait quoi encore, pendant que l'UE et les USA continueraient leur invasion de l'Est à coups de  révolutions bidon, de vraies guerres par procuration, de coups d’État fabriqués, de soutien explicite à factions néonazies et on en passe, tout en pleurnichant hypocritement sur les affreux crimes nazis des années 40.

Tchatchia apporte à tout cela une réponse aussi cinglante que méritée, assumant l'histoire de son pays et de la Russie comme le ferait tout autre patriote de tout autre pays, sans forcément idéaliser l'URSS, même s'il prône le rapprochement et la coopération des pays de l'espace post-soviétique. Et pourquoi donc n'en aurait-il pas le droit ? Les Russes nous ont-ils empêchés de construire l'UE de crainte d’un retour du bonapartisme ? »

 

 

*

Et voilà que le pape s’y met !

 

Pope Francis Is The World’s Most Influential Agent of Ukrainian Nationalism

Andrew Korybko – The Saker30 avril 2015

(« Le pape François est, au niveau mondial, le plus important agent d’influence du nationalisme ukrainien. »)

 

Andrew Korybko est né, a grandi et fait ses études aux États-Unis. Il a choisi de s’installer de façon permanente en Russie à l’été 2013. Il poursuit ses études à l’Institut d’État pour les Relations Internationales de Moscou et travaille, en qualité d’analyste politique et de journaliste pour Sputnik.  Ses centres d’intérêt principaux sont les Stratégies US envers l’Eurasie, les révolutions colorées et la guerre non-conventionnelle, mais il s’intéresse aussi à la géopolitique de l’Afrique et de l’Amérique latine.

Cet article est en anglais (hélas non traduit). On vous résume :

Lorsque nous sommes tombés sur ce texte, précédé d’un avant-propos du Saker US, nous avons d’abord cru, de sa part, à une manifestation de sectarisme orthodoxe vieux-croyant, nous demandant pourquoi diantre s’en prendre au pape François de ses positions sur l’Ukraine, alors qu’à notre connaissance, jamais personne n’est parti en guerre contre la politique archi-réactionnaire tous azimuts et même meurtrière de son prédécesseur Jean-Paul II ? Car, qui pourra jamais oublier que les escadrons de la mort à la solde des USA qui ont massacré pendant ses 27 ans de pontificat, en Amérique latine, ecclésiastiques de tous rangs et simples ouailles, l’ont fait avec sa bénédiction ? Pour ne rien dire des centaines de milliers de jeunes gens, de jeunes femmes et d’enfants des pays de l’Est jetés dans les griffes du proxénétisme international, snuff movies inclus, après la si sainte « chute du mur ». Donc, pourquoi François I, qui s’est rendu en Palestine, qui a éconduit Yatseniouk, etc ?

 

5. Yatsenyuk.jpg

Mais nous avons lu, par acquit de conscience.

L’auteur reproche à ce pape d’avoir, à plusieurs reprises, avant et après son élection, y compris dans un livre, déploré « les trois plus grands génocides du XXe siècle : le massacre des Arméniens par l’Empire Ottoman, celui des Juifs d’Europe par l’Allemagne nazie et celui des Ukrainiens, en 1932-33 par l’URSS ». Cette troisième branche de son affirmation est un mensonge. Certes, elle représente la position officielle du Vatican depuis au moins Wojtyla, mais ce n’est pas une raison pour continuer à tromper le monde et ses propres fidèles.

Un génocide est l’extermination physique, intentionnelle, systématique et programmée d’une population ou d’une partie d’une population en raison de ses origines ethniques, religieuses ou sociales. Or, si les deux premiers correspondent à la définition, il n’en est rien pour le troisième. Cela est suffisamment et depuis assez longtemps documenté. L’Union soviétique a connu, en 1932, non seulement des récoltes désastreuses et des conditions météorologiques catastrophiques, mais s’en sont mêlé, en plus, les cafouillages et les volontés de puissance de révolutionnaires anxieux d’imposer un modèle théorique peu adapté à des paysans déjà confrontés à des réalités insoutenables. Les responsabilités, multiples et lourdes, s’ajoutèrent au fatum. Le résultat de ce cocktail tragique fut la mort, par famine, de millions de personnes. L’hécatombe, cependant, ne fut pas volontaire et ne toucha pas que l’Ukraine, elle faucha aussi les paysans qui vivaient le long de la Volga et les montagnards de l’Oural ; la Sibérie occidentale fut, de son  côté, durement frappée, de même que le Kazakhstan et le Nord-Caucase.

Si attribuer cette kyrielle de malheurs à la volonté d’extermination d’un peuple ciblé par le caprice d’un seul homme ne saurait nous étonner de la part des bourreurs de crânes à gages de la néo-connerie US, des héritiers de Stepan Bandera, du Secteur Droit, des couples Nuland-Kagan, Appelbaum-Sikorski et des tutti quanti Brzezinski, il n’en saurait aller de même d’un guide spirituel, présumé infaillible, responsable de ses actes devant un milliard de fidèles a qui on a enseigné que leur Dieu détestait le mensonge et que s’y livrer, c’était l’offenser.

Pour Korybko, le pape François, en mettant ses pas dans ceux de Jean-Paul II, n’essaie pas seulement de rafler des fidèles à l’Église orthodoxe, il a – politiquement - choisi son camp et se ligue avec l’Empire occidental en déclin, dans la guerre non déclarée mais sauvage qu’il livre à la Russie. Son choix l’assimile non seulement à Jean-Paul II, mais au Dalaï Lama, tous deux connus pour avoir été les exécuteurs de basses-œuvres  d’USRAHELL & C°, l’un pour le plus grand tort de l’Europe de l’Est, l’autre pour celui de la Chine.

Nous ne sommes pas chrétiens. Cette controverse, en théorie, ne nous regarde pas. Mais elle regarde ceux qui le sont, au nom de qui se perpètrent ces choses. Il nous semble qu’ils peuvent – et doivent – demander des comptes à leur pasteur, comme l’eussent fait, s’ils n’étaient morts, les Bernanos, les Mauriac et les Guillemin.

Tiens, on se demande ce qu’en pense le catholique Thierry Meyssan.

Voir, sur le sujet de l’Holodomor, Mme Annie Lacroix-Riz :

http://www.northstarcompass.org/french/nscfr66/holodomor....

 

Nos lecteurs anglophones peuvent lire ici l’article intégral de Korybko :

Foreword by the Saker :

Today it is my very real pleasure to present to you an outstanding analysis of the role of the Latin Church in modern Ukraine.  In the past, I have written about the role of the Vatican in the creation of the Ukraine and the development of Ukrainian nationalism (see here and here), but what Andrew Korybko does here is look at the modern role of the Papacy in the Ukraine.  I now want to address an issue which, I believes, must be clarified:

I have been accused by some readers of being “anti-Catholic” or of refusing to “let let bygones be bygones”.  This is incorrect and I want to clarify my position about that once and for all.

Read more…

Source : http://thesaker.is/pope-francis-is-the-worlds-most-influe...

 

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Enfin des hommes ! Il y avait longtemps qu’on n’en avait pas vu. Et on ne dit pas ça parce qu’ils se battent.

Des hommes au grand cœur

Erwan Castel – Novorossia.vision30 mai 2015

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Les « gens polis » de Novorossiya

En 2014, alors que l’Ukraine implosait sous le choc du Maïdan, les régions russophones du pays refusant légitimement le coup d’état constitutionnel orchestré par les USA faisaient appel au droit sacré des peuples à disposer d’eux mêmes pour se protéger de la folie ethnocentrée et violente des nouveaux maîtres de Kiev. D’Odessa à Kharkov, l’inquiétude des populations ostracisées par les putschistes se transforma rapidement en manifestations de protestation puis en revendication fédéraliste.

La première région à basculer dans la rébellion fut la Crimée, protégée par la présence légale des Forces Armées russes de la Flotte de la Mer Noire basée dans la péninsule. Dès le référendum organisé et annoncé début mars 2014, les unités militaires russes se sont déployées dans la péninsule pour protéger la population et prévenir les réactions violentes d’une dictature ethnocentrée de plus en plus menaçante.

L’aventure des « gens polis » commence…

Lire la suite…

Source : http://novorossia.vision/fr/des-hommes-au-grand-coeur/

Via : http://reseauinternational.net/des-hommes-au-grand-coeur/

 

(N.B. L’auteur se réfère à Ernst Jünger et à Dominique Venner, mais ne soyons pas sectaires. L’esprit souffle où il veut.)

 

7. milicien chat.jpg

Et la brigade des chats, elle s’appelle comment ?

 

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Ha-ha !

 

Médias allemands : 89 responsables européens interdits de séjour en Russie

8. Passeports no visa.jpg

 

Certains médias occidentaux font état d'une liste de 89 responsables politiques, diplomates et experts militaires interdits de séjour en Russie en réponse aux sanctions décrétées par l'Occident contre des hommes d'affaires et des personnalités politiques russes.

Le quotidien allemand Die Welt rapporte, citant les autorités belges et néerlandaises, que cette liste aurait été remise jeudi à plusieurs ambassades européennes.

[Les seuls qu’on connaisse sont Cohn Bendit et Botul. Lequel vient, en plus, de se faire réentarter (8e fois ?) par Godin, à l'exposition Félicien Rops de Namur. C'est sa semaine à l'échancré... NdGO]

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Source : http://fr.sputniknews.com/international/20150530/10163357...

 

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Bref survol de l’actualité et de nos lectures de la semaine

Tout va très mal partout

 

SYRIE

On n’a même pas le courage de commenter. Ce qu’on ressent ? La même chose qu’à l’assassinat de Che Guevara, voilà qui ne nous rajeunit pas. On se contentera aujourd’hui de vous passer ce qu’en disent Thierry Meyssan et Sylvia Cattori, en attendant Hassan Nasrallah.

 

La chute de Palmyre renverse l’équilibre géopolitique au Levant

par Thierry Meyssan

Réseau Voltaire | Damas (Syrie) | 25 mai 2015

 

La situation s’est considérablement aggravée au Levant avec la coupure par l’Émirat islamique de l’antique « route de la soie », c’est-à-dire du passage de l’Iran à la Méditerranée. Il n’existe que deux options possibles : soit par Deir ez-Zor et Alep, soit par Palmyre et Damas. Le premier chemin est coupé depuis début 2013, le second vient de l’être. La chute de Palmyre aura donc des conséquences considérables sur l’ensemble de l’équilibre régional.

 

9. Carte Palmyre.jpg

 

La presse occidentale consacre ces jours-ci ses « unes » à la Syrie ; une situation que l’on n’a pas connue depuis deux ans, lors de l’affaire des bombardements chimiques de la ghouta et du projet d’intervention de l’Otan. Les journalistes s’inquiètent de la progression de l’Émirat islamique et de la possible destruction de la ville antique de Palmyre.

Pourtant, rares sont ceux qui connaissent l’histoire de la reine Zénobie…

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Source : http://www.voltairenet.org/article187679.html

 

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Palmyre

10. Palmyre.gif

 

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Syrie: des soldats racontent leur fuite de Jisr al-Choughour

 

Blessé au ventre, le soldat Mohammad Assaf a feint la mort pour échapper aux combattants d’Al-Qaïda qui ont pris l’hôpital de Jisr al-Choughour en Syrie où il s’était barricadé avec des dizaines de compagnons d’armes. Durée: 01:05

AFP Video le 27/05/2015 à 12:08

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Source : http://arretsurinfo.ch/palmyre/

 

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L’ultime cri de colère de l’archevêque d’Alep

 

Mgr Jeanbart, de retour des États-Unis, est consterné par les ravages des derniers bombardements sur son archevêché. Son appel avec tant de « permettez-moi… »  sonne comme un long cri de détresse avant l’irréparable.

 

10 bis. Alep.jpg

 

« Permettez-moi de me plaindre… Permettez-moi d’avoir beaucoup d’amertume… de hausser la voix… de crier ma colère… »

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Source : http://arretsurinfo.ch/syrie-lultime-cri-de-colere-de-lar...

 

Décidément, Laurent Fabius a raison : ils font vraiment du bon boulot en Syrie, nos amis d’ISIS/Daesh & C°.

On ne vous parle pas des enfants, parce qu’on est des petites natures et qu’on a l’estomac pas assez bien accroché. Nos excuses.

 

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Une guerre entre Israël et le Hezbollah cet été ? De quoi changer la donne des pourparlers avec l’Iran.

 

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Certains signes semblent indiquer qu’Israël sera à nouveau en guerre cet été. Cette fois-ci non pas contre le Hamas à Gaza mais contre le Hezbollah au Liban. Cette guerre pourrait ne pas résulter seulement d’un débordement du conflit syrien ou des tensions perpétuelles entre Israël et le Hezbollah. Le facteur décisif semble être un calcul de la part d’Israël selon lequel une guerre orientera de manière définitive l’intérêt du Congrès américain contre la conclusion imminente d’un accord avec l’Iran. Un accord qui, selon les critiques, risque d’accroître l’influence de l’Iran dans la région, y compris son soutien au Hezbollah.

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Source : http://arretsurinfo.ch/une-guerre-entre-israel-et-le-hezb...

 

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FIFA

On vous épargne le vaudevillodrame à rebondissements, vous avez dû en entendre parler plus que nous. D’où il ressort que « L’Occident » remet ça, comme à Pékin avant les J.O., comme à Sotchi pour les mêmes raisons. Les grandes manœuvres « anti-corruption » (sic) visent cette fois à saboter la Coupe du Monde de foot de 2018 en Russie et de, peut-être, qui sait, dans la foulée, réussir à – enfin !!! – dégommer Poutine. Qui ne tente rien n’a rien. Ils tentent. Les principaux accusateurs de Blatter ? Israël et… McCain. Simultanément, il s’est passé des choses, dont ne vous ont pas forcément parlé vos merdias préférés, et on comprend pourquoi Israël est monté au front de l’anti-corruption bidon…

 

Le congrès de la FIFA : des manifestants exigent l’expulsion de l’État juif raciste.

 

Des protestataires ont brièvement interrompu le congrès de la FIFA ce vendredi, alors que le conseil d’administration du football au niveau mondial se prépare à voter sur l’expulsion d’Israël de l’organisation.

12. FIFA MANIF.jpg

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Source : http://arretsurinfo.ch/le-congres-de-la-fifa-des-manifest...

 

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En France et en Belgique, les BDS s’y étaient collés dès le mois d’avril :

 

Source : http://bds-belgium.be/expulsion-disrael-de-la-fifa

On vous passe, pour ne pas vous démoraliser, les commentaires des internautes hexagonaux et belgeois (« assez de corâneries » « hors du foot les terroristes », etc.) À notre avis, on n’est pas sortis de l’auberge. Les Palestiniens, pauvres gens, non plus…

 

D’ailleurs :

Palestinians drop FIFA suspension demand

Jibril Rajoub cancels vote on suspending Israel from football association at last minute following frantic negotiations; vote to form inspections committee to resolve complaints passes 165-18

Source : http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-4662770,00.html

Ce qui veut dire que Jibril Rajoub est passé sous la table et a annulé le vote sur l’expulsion d’Israël qu’il avait lui-même réclamé.

Pourquoi ? Çaaa…

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À quoi bon se gêner ? Nos amis américains nous couvrent.

L’ex-président géorgien en fuite nommé gouverneur de la région d’Odessa en Ukraine

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Le cabinet des ministres d’Ukraine a désigné l’ancien président géorgien Mikheïl Saakachvili, comme gouverneur de la région d’Odessa, même si le nom de ce dernier figure sur une liste internationale de personnes recherchées dans son propre pays.

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Source : http://francais.rt.com/international/2769-saalashvili-nom...

Quand on vous le disait :

14. McCain -Saakachvili.jpg

McCain entre dans l’équipe de Saakachvili et conseillera Kiev sur les réformes à mener dans le pays.

Source : http://francais.rt.com/international/2367-mccain-ukraine-...

Chic !

Les Ukrainiens ne sont plus gouvernés que par des nazis et des étrangers. Nazis.

 

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Pour les chapeaux :

Turquie

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Istanboul, Recep Tayyip Erdogan et son épouse assistent à une cérémonie marquant le 562e anniversaire de la conquête de Byzance-Constantinople par l’Empire ottoman.

 

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Espagne

Elle rejoint la Grèce.    

Barcelone, épicentre du changement

Esther Vivas – Le Grand Soir26 mai 2015

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Ce « sí se puede » – « oui, c’est possible » – qui, des mois durant, a résonné sur les places et dans les rues suite à l’inoubliable Printemps Indigné de 2011 arrive aujourd’hui comme un tremblement de terre dans les institutions, ce qui était inimaginable alors. La victoire de Barcelona en Comú – Barcelone en Commun – à Barcelone, avec Ada Colau en tête de liste, a fait voler en éclat l’échiquier politique.

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Source : http://www.legrandsoir.info/barcelone-epicentre-du-change...

 

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Grèce

 

MM. Tsipras et Varoufakis ont dit « Plutôt la faillite que le déshonneur ».

La Troïka a choisi de jouer les Thatcher c/ Bobby Sands.

Et nous ? On regarde.

Il reste quatre jours.

Athènes se débat contre une asphyxie orchestrée

Rosa Moussaoui – L’Humanité21 mai 2015

19. Euro-Grèce.jpg

 

À court de liquidités, l’exécutif grec pourrait faire défaut sur les prochaines échéances au FMI. Les créanciers exigent toujours de Tsipras qu’il tourne le dos à ses engagements électoraux.

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Source : http://www.legrandsoir.info/athenes-se-debat-contre-une-a...

 

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« Il n’y a aucune probabilité que le gouvernement grec fasse marche arrière sur la question des salaires et des retraites ».

Discours prononcé lors du colloque organisé par The Economist

Alexis Tsipras – Le Grand Soir 21 mai 2015

20. Tsipras.jpg

Amies et amis,

Mesdames et Messieurs,

Je remercie les organisateurs du colloque pour leur aimable invitation. C’est, en effet, la quatrième fois que j’ai l’occasion de parler de cette tribune, mais la première fois en qualité de Premier ministre.

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Source : http://www.legrandsoir.info/discours-prononce-lors-du-col...

 

 

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France

 

Cannes 2015 – La Loi du marché : la déshumanisation des travailleurs

[Et le triomphe de Vincent Lindon]

Rosa Llorens 28 mai 2015

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C’est la bonne surprise qu’on attendait dans le cinéma français, un film de qualité (comme La Dilettante ou Quand la mer monte) qui émeut ou séduit et qui marche, sans grosse campagne publicitaire (avant d’être récompensé à Cannes, il avait déjà fait 200 000 entrées).

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Source : http://lesakerfrancophone.net/cannes-2015-la-loi-du-march...

 

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Celle sur le renseignement commence à porter ses fruits

On vient de voir surgir ceci, qui se passe de commentaires :

http://antisemites.net

Bien entendu, faire circuler les noms, les adresses et les numéros de téléphone des personnes qu’on veut envoyer à Auschwitz tombe sous le coup des lois régissant la protection de la vie privée. Voulons-nous parier que les vertueux membres du Ku Klux Klan à la française ne seront pas inquiétés ?

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Tiens, pour ne pas rester sur une note nauséeuse : en cherchant  des infos sur « Khrouchtchev » et « XXe Congrès », on a trouvé, dieuseulsaitcomment, un truc vieux d’un an, où Lambert Wilson se prend une verte engueulade à propos de la Marseillaise. Allez, on vous la balance. Pas de raison spéciale. Juste pour le plaisir. L’endroit s’appelle Cultural Gang Bang.

 

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 16 mai 2014

Réponse des sangs impurs

22. Merde à Lambert Wilson.jpg


Je suis comme beaucoup de gens, j’aime Lambert Wilson. Il est ce qu’on est convenu d’appeler un grand acteur, c’est-à-dire que son registre est très large, son style bien identifié, et sa carrière remarquable. A un très bon niveau il est capable de danser, de chanter, d’être drôle ou tragique, sérieux ou léger. Il est l’héritier d’une certaine école et d’un certain style de comédiens très français, dont le charme personnel renforce encore le métier, pourtant solide. Tout ceci ne l’empêche nullement de dire d’énormes conneries.

Il vient de donner son avis sur la Marseillaise, vous savez, le chant qui servait d’hymne national quand ce pays était encore une nation. Comme la Taubira déclenche de justes reproches suite à son refus de chanter la Marseillaise (que même des citoyens aussi peu concernés que les footballeurs entonnent désormais), chacun en profite pour donner son avis sur un sujet qui s’en passerait très bien. Et selon Lambert, la Marseillaise est un chant « raciste et xénophobe ». Il précise que sa musique en est « fantastique », mais que ses paroles sont « d’un autre temps », et qu’on devrait bien sûr en changer.

Pour les gens modernes, tout ce qui est d’un autre temps devrait être changé. C’est d’ailleurs à ça qu’on les reconnaît. Quand Louis Schweitzer et sa Halde recommandaient de cesser d’apprendre Ronsard aux enfants (« Mignonne, allons voir si la rose »), poème de l’amour et du temps qui passe, parce que la vision qu’il donne « des séniors » est d’un autre temps (authentique), il disait la même chose que Lambert Wilson. Éradiquer le passé. Le dégraisser, l’essorer de tout ce qui n’entre pas dans les canons impeccables de notre époque glorieuse.

N’étant ni adepte ni coutumier des grands mots, j’hésite à faire une comparaison entre l’avis de ces petites personnes et les exemples dictatoriaux du siècle précédent… mais je me lance quand même : quand Staline ou Mao faisaient gommer les silhouettes de personnages devenus indésirables sur les photos, que faisaient-ils d’autre qu’éradiquer le passé ? Que de supprimer ce qui était devenu « d’un autre temps » selon eux, à effacer, à oublier ? Leurs objectifs politiques étaient certes différents, mais leur vision de ce que devait être leur présent était bien la même : le présent doit être ce qu’on veut qu’il soit, quitte à trancher à la hache dans l’héritage qu’il a reçu du passé pour ne garder que ce qui sert nos intérêts, nos goûts, nos croyances immédiates.

Quand on évoque les paroles de la Marseillaise, on parle du premier couplet et surtout du refrain. Personne ou presque ne connaît la suite, elle n’est quasi jamais chantée et n’a pas d’importance. On ne chante jamais « Quoi ces cohortes étrangères ! Feraient la loi dans nos foyers ! », et si on le faisait, cent mille imbéciles s’indigneraient dans l’heure au nom de la lutte contre la xénophobie et de l’esprit de Bruxelles ! On ne chante jamais « Nous entrerons dans la carrière, Quand nos aînés n'y seront plus, Nous y trouverons leur poussière, Et la trace de leurs vertus! », qui pourrait rappeler un temps où l’on ne considérait pas ceux qui nous ont précédés comme des ploucs méritant l’oubli et la révision systématiques. On ne chante jamais « Français, en guerriers magnanimes, Portez ou retenez vos coups! », qui démontrerait que le chant n’est pas un appel à se conduire en barbare.

Ce qui gêne Wilson et tant d’autres, c’est le refrain de l’hymne, c’est la mention du « sang impur ». La Marseillaise a-t-elle été écrite en faisant référence à une race, à un sang ? Non, tout le monde le sait. Tout le monde sait que le « sang impur », c’est la réponse aux nobles prétendant avoir justement « le sang pur ». Le « sang impur », c’est celui des révolutionnaires eux-mêmes, prêts à le verser dans leurs sillons pour faire germer la liberté. C’est un appel au sacrifice patriotique, pas à l'assassinat racial, connard ! Tout le monde devrait le savoir, même un acteur, même (à l’extrême rigueur) un chanteur de variétés ! Tout le monde sait qu’il s’agit d’un chant guerrier (on va répandre du sang, oui, bande de canailles, et on est prêt à donner le nôtre !) qui glorifie le combat de la liberté naissante. Notre époque bourgeoise n’a certes plus besoin de cela pour user et abuser d’une liberté qu’elle croit tombée toute cuite dans nos assiettes. Mais la réalité, c’est qu’il a fallu des guerres, de la violence, des coupages de têtes, des massacres pour qu’elle fasse pleuvoir ses généreux bienfaits sur les cons. Les mêmes cons qui aujourd’hui, veulent éradiquer jusqu’au souvenir des luttes. Ils sont comme des obèses qui voudraient qu’on réduise la hauteur des trottoirs parce que leur poids les empêche de lever leur gros pied de quinze centimètres. Incapables de s’imaginer eux-mêmes au combat, ils veulent qu’on fasse comme si le combat n’existait pas, et n’avait jamais existé. Prétendre que le « sang impur » de la Marseillaise a quelque chose de commun avec la « pureté de la race », avec un racisme biologique, c’est être non seulement un hypocrite, un menteur et un gogo, mais c’est aussi montrer son ignorance crasse de l’Histoire : la notion de race humaine n’existait pas au temps de la Révolution.

Ce qui dérange Wilson, c’est aussi le remarquable « aux armes, citoyens ! », l’admirable mot d’ordre annonciateur d’étripages. Aux armes, citoyens, oui, il faudrait le chanter mais aussi se souvenir que c’est une chose possible, que le peuple peut se lever et emporter tout, les experts européistes, les fidèles de la rigueur pour les autres, les professionnels de l’entubage, les lobbyistes sortis d’école, les patrons de banque et leurs employés politiques, les ministres indignes, tout ! Rien n'est démodé ni dépassé dans le refrain qui incite à la violence ceux qui n'ont rien d'autre à opposer au malheur, mais un type qui déroule une carrière couronnée par la reconnaissance et la fortune ne peut pas s'en douter...

A intervalles réguliers, diverses grandes gueules viennent nous donner leur opinion sur la Marseillaise, toujours pour se plaindre de sa violence. A les en croire, un chant guerrier devrait sans doute prôner la tolérance, la mesure, le souci de l’autre et la réconciliation des tapettes. La violence, pourtant, nous n’en avons pas fini avec elle. Elle s’est transformée, elle a rebattu les cartes. La violence moderne est celle du droit, du pouvoir et de l’argent. La violence dite « ordinaire », celle qui est à la portée de tous, est moins présente qu’il y a un siècle, quoi qu’en pensent les gens qui réclament toujours plus de caméras de surveillance. Dans ce domaine aussi, les élites ont gagné. La violence physique du péquin moyen est combattue partout, elle est moralement condamnée, elle est étouffée avant d’avoir pu s’exprimer, tandis que la violence de celui qui « gagne » est mise au pinacle des valeurs modernes. La violence de la conquête de marchés, la violence de la mise au chômage « des effectifs non-conformes avec les exigences d’une rentabilité attractive », la violence de la publicité, qui s’infiltre jusque dans le berceau pour faire le catéchisme nouveau aux nourrissons. On veut exterminer la violence du chasseur et celle du torero, celle du mari violent et de l’ado imbécile, mais on s’accommode des drones, de la surveillance généralisée, du pouvoir nucléaire et de la mainmise financière sur le destin de millions d’hommes. On se bat comme un con pour lutter contre la brutale Marseillaise (quelle dérision, putain !) mais on ne voit rien à redire à la férocité réelle de nos vies, faite d’insécurité sociale, d’insécurité culturelle et morale, de divorces, de procès, de procédures, de normes proliférantes, d’isolement affectif, de trahisons politiques, de manipulation, d’essoufflement psychologique, de pollution fondamentale, de barbarie hi-tech, de fuite en avant morbide et de recul de civilisation.

La franchise de la violence physique, la noblesse de l’égorgement pratiqué en commun, voilà qui soulève le cœur des partisans modernes de l’esclavage des mères porteuses et de l’euthanasie des vieillards.


Évidemment, on peut penser qu’un chant de guerre ne devrait pas être l’hymne national. Mais dans ce cas, ne cherchons pas à changer les paroles d’un chant qui est une pièce d’Histoire.

Comme à chaque fois, il suffit de prendre le contre-pied de l’opinion moralement admise pour tomber juste. S’il fallait changer quoi que ce soit à l’hymne national (pure hypothèse), ce serait très éventuellement sa musique. Serge Gainsbourg ne s’y était pas trompé en son temps, en faisant sautiller l’hymne sur un reggae bigrement efficace, sans en changer une ligne. Mais Serge Gainsbourg, c’était encore une certaine tenue, une certaine culture, la France d’avant…

Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avait déclose
Sa robe de pourpre au soleil,
A point perdu cette vesprée,
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vôtre pareil.
 
Las ! voyez comme en peu d’espace,
Mignonne, elle a dessus la place
Las! las! ses beautés laissé choir !
 
Ô vraiment marâtre Nature,
Puis qu’une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !
 
Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que vôtre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez votre jeunesse :
Comme à cette fleur la vieillesse
Fera ternir votre beauté.

Lire la suite ...

Source : http://www.culturalgangbang.com/2014/05/reponse-des-sangs-impurs.html

La page ne s'ouvrant pas quoi qu'on fasse, on vous l'a reproduite in extenso. Vive la technologie !

Et, pour le cas où vous y prendriez goût, voici leur dernière entrée. C’est à propos d’un livre, qui parle de ce que nous devons aux hécatonchires exposés  plus haut par Aline de Dieguez.

Le futur est parmi nous

http://www.culturalgangbang.com/2015/05/le-monde-en-restr...

 

 

*

Belgique

 

Comme il a avoué, pendons-le sans l’empaler : 

Le chef du service de renseignement belge avoue qu’il a menti sur des attentats pour faire approuver PRISM

 

17. gl.  eddy testelmans.jpg

 

Eddy Testelmans, le patron du service de renseignement militaire, a donné une fausse information en 2013 sur trois attentats qui auraient été déjoués grâce aux services de renseignement américains (NSA). Il n’en était finalement rien, lit-on mercredi dans De Tijd.

Afin de démontrer l’utilité du travail de la NSA, Eddy Testelmans aurait souligné, lors d’une interview au magazine MO* en 2013, que trois attentats avaient été déjoués grâce aux informations provenant de la NSA. « Dans trois cas, en effet, un possible acte terroriste a été déjoué sur la base d’une info dont nous pouvons supposer qu’elle venait directement du système Prism (le programme d’espionnage controversé de la NSA). Si la NSA ne nous avait pas relayé l’info, nous n’en aurions rien su », avait-il dit.

Lire la suite…

Source : http://www.les-crises.fr/le-chef-du-service-de-renseignem...

 

*

Pour le reste des affreusetés, prière de consulter la lettre d’information hebdomadaire de Secours Rouge-Belgique, qui recense aussi celles perpétrées ailleurs 

23. Secours Rouge bannière.JPG

C‘est là : http://www.secoursrouge.org/spip.php?page=newsletter

On vous recommande particulièrement le conseiller communal NVA (chauvins flamands) de Denderleeuw, qui a attaqué à coups de chaise une manif de pompiers réclamant une nouvelle caserne. Mais toutes ne sont pas aussi drôles.

 

 

*

Bruxelles

Quand c’est la fête à Matonge, même les pandores s’y mettent !

(Matonge, c’est le Congo à la Porte de Namur)

 

 

*

Pas d’âge pour le beatbox

(Là, c’est à deux pas de la Grand-Place)

Gaffe à l’arthrose quand même…

 

 


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Mis en ligne le 31 mai 2015.

 

 

 

 

17:41 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

23/05/2015

Quand les nouvelles sont mauvaises, est-ce le moment de baisser les bras ?

1. Mission accomplishedAndrew Levine.JPG

 

Quand les nouvelles sont mauvaises, est-ce le moment de baisser les bras ?

 

Mauvaises nouvelles ?

1. Nième révolution colorée en cours en Macédoine.

2. Invasion armée de la Syrie par les USA, au motif prétendu de poursuivre leurs propres hommes de main.

3. Le Pakistan en plein marchandage pour vendre sa bombe atomique à l’Arabie Saoudite, en vue d’attaquer l’Iran bras dessus bras dessous avec Israël.

4. Le Venezuela menace les États-Unis, qui ont très peur.

5. Les Palestiniens se mettent à faire des festivals de cinéma.

6. Daesh fait table rase à Baalbek. Vous aimiez ces ruines ? Tant pis pour vous.

7. Vladimir Poutine raconte des choses à faire dresser les cheveux sur les têtes.

Cela dit, il y en a parfois qui sont drôles…

Détail :

 

*

 

La guerre du gaz s’étend en Europe

Échec du coup d’État US en Macédoine

par Thierry Meyssan

La Macédoine vient de placer hors d’état de nuire un groupe armé dont elle surveillait les commanditaires depuis au moins huit mois. Elle a prévenu ainsi une nouvelle tentative de coup d’État, planifiée par Washington pour le 17 mai. Il s’agissait d’élargir à la Macédoine le chaos déjà installé en Ukraine de manière à prévenir le passage d’un gazoduc russe vers l’Union européenne.

Réseau Voltaire International | Damas (Syrie) | 13 mai 2015

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2. Nikola Gruevski.jpg

Le Premier ministre macédonien, Nikola Gruevski, annonce la fin de l’assaut contre les terroristes.

 

L'affaire Kumanavo

La police macédonienne a lancé, le 9 mai 2015, à l’aube, une opération pour arrêter un groupe armé qui s’était infiltré dans le pays et qu’elle soupçonnait de préparer divers attentats.

La police avait évacué la population civile avant de donner l’assaut.

 

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Source : http://www.voltairenet.org/article187566.html

 

*

Mais, dimanche (le 17) :

Une cinquantaine de milliers de manifestants ont défilé dans les rues de Skopje, pour réclamer la démission du gouvernement.

Il semble donc que Washington, l’OTAN et tutti quanti tiennent absolument à leur Nième révolution colorée et soient prêts à mettre le paquet pour y parvenir. Une bi-colore cette fois ?

 

 

Cependant…

« On ne se rend pas ! » : des milliers de Macédoniens sont dans la rue pour soutenir leur gouvernement

 

3. Macédoine 19 mai.jpg

 

Des dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblés pour afficher leur soutien au Premier ministre macédonien lundi suite aux manifestations antigouvernementales, qui, selon les partisans de Gruevski, sont financées par l’étranger.

 


Le Premier ministre Nikola Gruevski lui-même a assisté à cette manifestation, en déclarant aux participants qu’il n’accéderait pas aux demandes de ses adversaires de démissionner et a répondu en les accusant de corruption et d’être soutenus par des services de renseignement étrangers.

Lire la suite…

Source : http://francais.rt.com/international/2469-manifestation-m...

 

On en est là. À suivre. Et tous nos vœux.

 

*

Notre commentaire : Dans son dernier billet, Dmitry Orlov ne s’était donc pas trompé en désignant la Macédoine comme prochaine cible US

 

Le talon d’Achille de l’Amérique

Dmitry Orlov

4. Orlov talon d'Achille.jpg

12 mai 2015

 

Samedi dernier, un énorme défilé de la victoire a eu lieu à Moscou commémorant le 70ème anniversaire de la capitulation de l’Allemagne nazie face à l’Armée rouge et l’érection du drapeau soviétique au sommet du Reichstag à Berlin. Il y avait quelques aspects inhabituels à ce défilé, que je tiens à souligner, car ils entrent en conflit avec le récit officiel de la propagande occidentale.

D’abord, il n’y avait pas que les troupes russes qui défilaient : les troupes de dix autres nations y ont pris part, y compris la garde d’honneur chinoise et un contingent de grenadiers de l’Inde. Des dignitaires de ces nations étaient présents dans les tribunes, et le président chinois Xi Jinping et son épouse étaient assis à côté du président Vladimir Poutine, qui, dans son discours au début de la parade, a mis en garde contre les tentatives de créer un monde unipolaire, des mots forts qui visait carrément les États-Unis et leurs alliés occidentaux.

Lire la suite…

Source : http://cluborlov.blogspot.fr/2015/05/americas-achilles-he...

Traduction : Hervé pour : Le Saker francophone.

 

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Human Rights Watch et troupes US main dans la main contre la Syrie…

« Les États-Unis ne considèrent pas pour le moment un éventuel envoi de troupes au sol en Irak et en Syrie pour combattre le groupe djihadiste Etat islamique (EI) », a indiqué le porte-parole de la Maison Blanche, Josh Earnest.

(Défense de rire)

« Cela ne répond pas aux intérêts de la sécurités nationale des États-Unis. Cela ne contribuera pas non plus à la mise en œuvre de notre stratégie. Qui plus est, l'administration irakienne ne l'accepte pas », a déclaré M. Earnest devant les journalistes, à Washington.

 

Lire l’article…

Source : http://fr.sputniknews.com/international/20141213/20321756...

 

 

 

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Des troupes terrestres US tuent un dirigeant de Daesh en Syrie (opération spéciale)

CitizenKane.fr – (La Rédaction) -17 mai 2015

 

Les forces d’opérations spéciales américaines ont tué un commandant de Daesh lors d’un raid terrestre dans l’est de la Syrie durant la nuit de vendredi (15 mai) au samedi (16 mai) : cette opération peut-elle entraîner une présence américaine terrestre en Syrie ou en Irak ?

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Opération contre Abu Sayyaf

 

Des commandos US en Syrie contre Daesh

Alors que Daesh continue ses massacres en Irak et d’avancer en Syrie, imposant des revers sévères et que les experts n’avaient pas prévu au dictateur alaouite Bachar el Assad, notamment en prenant la ville antique de Palmyre, dans le même temps des forces spéciales terrestres américaines auraient tué le commandant de Daesh identifié par son nom de guerre Abou Sayyaf. Ce dernier aurait été tué selon CNN dans un échange de tirs lourds après avoir résisté à sa capture selon un communiqué du secrétaire américain à la Défense Ash Carter. Sa femme aurait été capturée. L’opération de terrain a été menée par la Force Delta selon des sources proches de la mission. Environ deux douzaines de commandos étaient engagés, selon les sources. Ils faisaient partie d’une force multi-branche d’environ 100 personnes selon CNN.

Lire la suite…

Source : 

Citizen Kane aujourd’hui s’écrit CNN. À prendre donc avec les pincettes qui s’imposent, sauf pour les faits : des troupes US ont bien pénétré en Syrie, sous prétexte d’éliminer « un dirigeant de Daesh ». Filmées en direct par CNN. (Fôtes d’ortaugraphe d’origine)

http://edition.cnn.com/2015/05/16/middleeast/syria-isis-us-raid/  

 

Et pendant ce temps-là :

Syrie : le régime repousse Daesh du nord de Palmyre

par Le Vif-L’Express.be– 16 mai 2015

(Il faut excuser le merdium belge, qui ne sait pas que l’Armée nationale  syrienne ne s’appelle pas « régime ».)

Les forces du régime syrien ont chassé dimanche les djihadistes de l'Etat islamique (EI) du nord de la ville antique de Palmyre, a affirmé un haut responsable syrien, moins de 24 heures après la prise de contrôle de cette zone par l'organisation extrémiste.

 

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Les ruines romaines de Baalbek, dans la ville de Palmyre, évacuée en mars dernier suite aux menaces sécuritaires à la frontière syrienne.

 

« L'attaque de l'EI a été avortée et les djihadistes ont été chassés des périphéries nord et Est de Tadmor (nom de Palmyre en arabe) », a affirmé à l'AFP Talal Barazi, le gouverneur de Homs, province du centre de la Syrie dont fait partie cette ville vieille plus de 2.000 ans.

Barazi a indiqué en outre que l'armée avait repris une série de sites stratégiques, dont des collines, des barrages et la tour de la radio et télévision de Palmyre, dans le nord-ouest de la ville.

Lire la suite…

Source : http://www.levif.be/actualite/international/syrie-le-regi...

À peine avons-nous mis ceci en ligne que d’autres très mauvaises nouvelles arrivent : l’EI est rentré dans Palmyre.

Selon certaines sources, Baalbek a cessé d’exister.

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Mise au point - 24 mai : Toutes nos excuses aux lecteurs que nous avons abusés en relayant un article du Vif-L’Express. Cela nous apprendra à toucher aux merdia mainstream ! Car non contents d’être des bourreurs de crânes à gages, ils mentent aussi (peut-être pas exprès) sur la géographie. Si Palmyre (ex-Hadrianopolis) est bien en Syrie, Baalbek (ex-Heliopolis) est depuis toujours et reste au Liban. Les ruines romaines de Palmyre risquent fort d’avoir fait ou de faire les frais de la bataille en cours. Celles de Baalbek sont sous contrôle du Hezbollah.

Aux dernières nouvelles, hélas, Daesh a bien pris Palmyre et 400 vies syriennes, principalement des femmes et des enfants.

 

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Les fausses preuves d’HRW de l’usage de barils d’explosif par l’Armée arabe syrienne

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Réseau Voltaire| 18 mai 2015

Español 

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Kenneth Roth de HRW en train de mentir comme un arracheur de dents

Human Rights Watch, une association états-unienne de défense des Droits de l’homme financée à hauteur de 100 millions de dollars par le spéculateur George Soros, a multiplié les communiqués et les rapports accusant l’Armée arabe syrienne d’utiliser des barils d’explosifs contre sa propre population civile.

Lire la suite…

Source : http://www.voltairenet.org/article187629.html

 

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21 mai 2015

L’ambassade de Russie à Damas attaquée au mortier

 

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Par des « terroristes islamistes » cela va sans dire. D’ailleurs, l’ONU a « condamné cet acte de terrorisme ». De quoi se plaint-on ?

Un mort, trois blessés. Des soldats syriens bien sûr.

 

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Hassan Nasrallah : Scénario catastrophe pour la Syrie de Bachar al-Assad ?

par sayed7asanLe 13 mai 2015

Discours du Secrétaire Général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, le 5 mai 2015. (VOSTFR)

Dans ce discours, Hassan Nasrallah présente la chute d'Idleb et de Jisr al-Choughour entre les mains des groupuscules terroristes comme de simples revers locaux qui ne doivent pas occulter les avancées majeures de l'Armée Arabe Syrienne. Il dénonce les annonces de chute prochaine du régime comme la suite de la guerre médiatique et psychologique menée depuis quatre ans contre la Syrie, et il réaffirme le soutien de l'Iran, de la Russie et du Hezbollah à la Syrie.

 


 

Transcription 

Troisièmement, en ce qui concerne la Syrie. Je vais parler de manière très franche et explicite sur certains points.

Dernièrement, et après la chute de la ville de Jisr Al-Choughour, dans la province d’Idlib, entre les mains des groupes terroristes, nous avons assisté – les Syriens, les Libanais et l’ensemble de la région – à une véritable vague de slogans et d’allégations, à tout un tapage médiatique sur les chaînes TV, les différents médias, des déclarations, articles, nouvelles ainsi que sur les réseaux sociaux.

Lire la suite…

Source :http://sayed7asan.blogspot.be/2015/05/hassan-nasrallah-sc...

 

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Arabie Saoudite

84e décapitation en 2015, soit autant que pendant toute l’année 2014

 

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Un Pakistanais a été décapité dimanche dans la ville de Jedda. Pour trafic de drogue.

Iftikhar Mohammed Anayat a été jugé coupable d’avoir « tenté d’introduire de l’héroïne en Arabie Saoudite, dissimulée dans des ballons contenus dans son estomac ».

Cette exécution a suivi d’un jour celle d’une servante indonésienne, Kami Bt Medi Tarsim, accusée d’avoir causé la mort d’un enfant de 4 ans, fils de son employeur, en dépit du fait que la présumée coupable ait été reconnue malade mentale.

Depuis l’accession au trône du roi Salman, suite à la disparition de son prédécesseur le roi Abdullah, en janvier dernier, le nombre des exécutions capitales – y compris de ressortissants étrangers – a grimpé en flèche. Celle de dimanche est la 84e depuis le début de l’année.

Amnesty International commence à s’inquiéter, d’autant que la moitié des 87 exécutions de l’année dernière, ne sanctionnaient pas des crimes de sang.

Source : http://rt.com/news/259445-saudi-arabia-beheading-execution/

 

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Arabie Saoudite : Ryiad cherche bourreaux, débutants acceptés

Jeune Afrique –19 mai 2015

 

L'Arabie saoudite vient de publier une offre d'emploi pour trouver huit bourreaux, dont la mission principale consistera à assurer les exécutions par décapitation. Depuis le début de l'année 2015, le royaume a déjà procédé à 85 exécutions.

Les candidats au poste devront avoir le cœur bien accroché. L'Arabie saoudite a publié lundi 18 mai une offre d'emploi tout à fait particulière, destinée à recruter huit bourreaux.

Lire la suite…

Source : http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20150519143733/

 

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Les Saoudiens sont en train d’acheter aux Pakistanais leur bombe atomique

par Judah Ari Gross – ICH – Times of Israël18 mai 2015

 

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Le roi Salman ben Abdul-Aziz en train de prononcer son premier discours, suite à la mort du roi Abdullah, le 23 janvier 2015 à Riyad, Arabie Saoudite.

 

Voir l’article en anglais…

Sources :

http://www.informationclearinghouse.info/article41890.html

http://www.timesofisrael.com/report-saudis-may-purchase-p...

 

En bref…

« Pour les Saoudiens, le moment est venu », a dit – officieusement – un ancien fonctionnaire du département de la Défense US. Il existe, de longue date,un accord dans ce sens entre les deux pays, et la maison de Saoud a décidé qu’il était temps de le concrétiser.

Les USA – toujours selon le même informateur – « ne pensent pas qu’il y ait déjà eu transfert d’armes nucléaires », mais, en règle générale, « les Saoudiens parlent sérieusement et font ce qu’ils disent ».

On sait que les tensions se sont aggravées entre l’Iran et la monarchie saoudienne,  depuis que celle-ci bombarde sauvagement les Houthis du Yémen, que soutient la République islamique.

Le roi Salman a entamé son règne en fanfare, non seulement en triplant, sur le plan intérieur, le nombre des exécutions capitales, mais en faisant, à l’extérieur, à Barack Obama, l’affront de refuser son invitation au sommet des 13 et 14 de ce mois à Camp David, entre les USA et le Conseil de Coopération du Golfe (CCG). Contrairement à la presse américaine, la Maison Blanche a annoncé que le refus du roi saoudien et d’autres monarques à sa suite n’était pas perçu par l’administration présidentielle comme une offense. [D’ici qu’ils aillent critiquer sa politique devant le Congrès et qu’elle ne s’en formalise pas… NdA]

A la veille, donc, du sommet en question, l'Arabie saoudite et d'autres pays du Golfe « se sont dits préoccupés par la montée de l'autorité de l'Iran dans la région et par l'éventualité de l'annulation des sanctions internationales qui pèsent sur lui ». Les Arabes considèrent les milliards de dollars que la levée des sanctions rapporterait à Téhéran comme une menace tout aussi importante que l'obtention par cette puissance chiite de l'arme nucléaire. Les représentants du Golfe ont même demandé à Washington de leur fournir des garanties écrites de l'aide des USA en cas de conflit armé avec l'Iran, mais cette demande a été rejetée. Par conséquent, « il est peu probable qu'après le sommet arabo-américain les relations entre ses participants s'améliorent ».

Décryptons :

Depuis plus de trente ans, non seulement les États-Unis et Israël, mais aussi l’Union Européenne, appliquent à l’Iran des « sanctions » (qui ne sont pas des sanctions mais des actes de guerre visant avant tout les populations civiles). Ce blocus économique effrayant – que connaissent bien les Cubains – a coûté jusqu’ici à l’Iran des centaines de milliards de dollars et beaucoup de morts parmi les plus vulnérables. C’est ce que veulent voir se perpétuer les Saoudiens, les Pakistanais, Israël et quelques autres.

Le prétexte invoqué est, cela va de soi, « la peur de voir l’Iran se doter de l’arme atomique », bien que chacun sache que l’Iran n’en a pas et n’en veut pas. [Hélas ! Car ce serait la seule façon sûre d’empêcher les fous pervers de se servir des leurs. NdA]

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Or, voilà que les États-Unis semblent vouloir desserrer leur mortelle étreinte, du moins en apparence, et se préparer même, dirait-on, à lever quelque peu le pied dans leur guerre non déclarée mais sauvage contre la Russie. Avec la sincérité qu’on devine.

À quoi ce virage en cours est-il dû ? À la volonté de s’en prendre à la Chine avant qu’il soit trop tard pour le faire et parce que les USA ont déjà leurs deux pieds sur beaucoup de nuques, alors que leur déclin s’accélère. On ne peut pas être partout…

Les pétromonarchies – et Israël – qui n’existent que portés à bout de bras par leurs sponsors US, mais qui peuvent du jour au lendemain disparaître en cas de relâchement de ce soutien, n’ont depuis toujours qu’une idée en tête : faire attaquer l’Iran par les USA ou leurs vassaux, si possible au nucléaire. Or, non seulement le Pakistan dispose de la bombe, mais Israël est, de son côté, un des états les plus armés du monde en bombinettes à neutrons. À ces deux puissances ultra-belliqueuses va s’en ajouter une troisième.

On peut donc considérer le maître du wahhabisme de choc et celui de l’État juif comme le dernier couple à la mode, et augurer qu’ils vont se livrer de plus en plus gaiement et sans entraves à leur hobby commun : bombarder des populations civiles sans défense.

Faut-il vous faire un dessin ?

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On espère qu’il va bien, Vanunu ! Enfin, aussi bien que possible...

 

catherine l.

 

Et d’après :

http://fr.sputniknews.com/presse/20150514/1016073235.html 

http://www.lemonde.fr/proche-orient/visuel/2013/11/21/plu...

 

Incontournable sur ces matières, le blog très informé de Georges Stanechy IRAN, Analyses et perspectives : http://stanechiran.over-blog.com/ 

 

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Panique aux États-Unis : le Venezuela est à moins de 4.600 kms !

 

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Washington fabrique un dossier contre Caracas

Réseau Voltaire| 21 mai 2015 

 

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Les États-Unis qui ont déclaré que le Venezuela constitue une « menace » pour leur sécurité nationale [1] et ont adopté des sanctions unilatérales contre certains de ses dirigeants [2] sont en train de fabriquer leurs arguments.

Lire la suite…

Source : http://www.voltairenet.org/article187669.html

 

 

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Les médias sont des armes de destruction massive

Théophraste R. – Le Grand Soir19 mai 2015

 

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1- Des élections législatives auront lieu en septembre 2015 au Venezuela et le pouvoir en place risque fort de les gagner (encore !).

2- Obama assure que le Venezuela constitue une menace méritant que soit décrété l’État d’urgence aux USA.

Lire la suite…

Source : http://www.legrandsoir.info/les-medias-sont-des-armes-de-...

 

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Palestine

Jérusalem : L’équipe de télévision RT-UK attaquée par la police israélienne

 

 

Simultanément : raid d’IDF contre les bureaux de RT à Ramallah.

Lire l’article en anglais…

Source : http://rt.com/news/259441-israeli-police-attack-reporters/

 

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1er Festival du Film de GAZA

 

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« Comme du sang versé ». Le tout premier Festival du Film de Gaza de l’histoire a déroulé son tapis rouge au milieu des ruines.

 

Dans la partie est de Gaza, au milieu des décombres et des souvenirs de la guerre, un  tapis rouge a été déroulé, pour un festival du film consacré aux droits de l’homme. L’événement a eu lieu au milieu des ruines, dans le quartier de Shujaiyeh, où quelque cent Palestiniens ont trouvé la mort dans la guerre de l’an dernier.

Le Festival cinématographique des droits humains Karama (« Dignité » en arabe) était le tout premier de l’histoire de Gaza, et l’endroit choisi était « le lieu idéal » pour un événement de ce genre », selon son organisateur Saul Aburamadan.

« En cherchant un endroit où projeter les films, nous sommes arrivés à Shujaiyeh, dans la partie orientale de Gaza, dont la plus grande partie n’était plus que ruines. Nous nous sommes trouvés à côté de la mosquée détruite, entourés de foyers détruits dans toutes les directions, et il nous est apparu que c’était l’endroit tout indiqué pour tenir un festival du film consacré aux droits humains » a-t-il déclaré à +072 Magazine.

Un tapis rouge a même été déroulé au milieu des ruines. Mais, au lieu d’accueillir des VIPs et des stars en robes de grands couturiers, il a offert une passerelle à tout le monde et à n’importe qui, transmettant ainsi un message significatif.

« Nous avons installé les 70 mètres de tapis le long d’un chemin qui conduisait à l’endroit où nous comptions projeter les films, un chemin qui n’est bordé, de part et d’autre, que de foyers détruits, et nous avons invité les habitants à fouler ce tapis pour venir voir nos films, ce qui était notre façon de leur dire à quel point chacun d’eux est important. »

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Mais le tapis était là aussi pour rappeler que la guerre de l’été dernier a coûté la vie à 2.200 Palestiniens, presque tous des civils, et à 73 Israéliens.

« Pour nous, le rouge est avant tout la couleur du sang versé ici en si grandes quantités. Le sang de femmes, d’hommes et d’enfants » a précisé Aburamadan.

Une centaine de Palestiniens sont morts rien que dans ce quartier de Shujaiyeh. Et treize Israéliens.

Des centaines d’habitants ont assisté à la séance d’ouverture du festival, en compagnie d’autres venus de tous les coins de Gaza.

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Des centaines d’habitants ont assisté à l’ouverture du festival, avec d’autres venus de tous les coins de Gaza.

 

Des photos de l’événement, au cours duquel ont été projetés de nombreux films documentaires, montrent à quel point l’assistance a été nombreuse. Le moindre siège disponible était occupé et beaucoup de spectateurs n’avaient trouvé place, debout, que sur les monticules de gravats. Certaines photos montrent même des spectateurs assistant aux projections des fenêtres de leurs maisons.

Aburamadan a fait remarquer que ce dispositif était quelque chose de très rare à Gaza, où il n’a pas existé le moindre cinéma depuis la première Intifada.

« Il était 9h30 du soir et l’endroit était en pleine lumière. Vous devez comprendre que Shujaiyeh a vécu les huit derniers mois dans l’obscurité. Toutes les infrastructures ont été détruites. Les gens vivent, le soir, à la lumière de chandelles. Ce festival a ramené la normalité pour un moment. Il a ramené l’éclairage. »

Le Festival du film des Droits humains Karama s’est déroulé, en plein air, du 12 au 14 mai. Il a consisté en 180 films venus de pays comprenant la Syrie, l’Irak, l’Égypte, la Jordanie et la Russie. Vingt-huit ont été projetés pendant ces trois jours.

 

Le « Tapis rouge » du Festival du film des droits humains Karama

 

Source : http://rt.com/news/258953-gaza-film-festival-war/

Traduction c.l. pour Les Grosses Orchades

 

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We are the Waaar 

Lady Pesc dans le chœur de l’Otan

par Manlio Dinucci

 

C’est un mauvais rêve. Lors du sommet de l’Otan en Turquie, le commandeur Philip Breedlove a invité les ministres des Affaires étrangères à chanter avec lui « We Are the World ». Cette mascarade était d’autant plus pénible que l’œuvre avait été composée pour collecter des fonds afin de vaincre la famine en Éthiopie (1984-85) ; un terrible épisode de la Guerre froide.

Réseau Voltaire – 21 mai 2015

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Italiano  Español 

 

Moment de détente, lors du sommet des ministres des Affaires étrangères de l’Otan (Antalya, Turquie, les 13 et 14 mai 2015). Le commandeur Philip Breedlove (à gauche) entonne « We Are the World » avec ses invités.

 

Federica Mogherini, la « Lady Pesc » [1] qui représente la politique étrangère de l’Union européenne, prise bras dessous bras dessus par le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg, chante « We are the world » (la chanson de Michael Jackson) avec lui et les ministres des Affaires étrangères de l’Alliance. Sur cette scène emblématique (voir la vidéo ci-dessus) s’est conclu en Turquie le sommet de l’Otan, auquel Mogherini a eu l’honneur d’être invitée.

Lire la suite…

Source : http://www.voltairenet.org/article187672.html

 

À part tuer du monde, c’est ça qu’ils font avec nos impôts ?

 

P.S. Le Saker Francophone rapproche cette édifiante scène de bringue d’une autre, cinématographique : celle de la nuit des longs couteaux, dans Les Damnés de Visconti. Plût au ciel ! En attendant, ne boudons pas le plaisir de revoir brièvement Dirk Bogarde et Helmut Berger. Souvenirs, souvenirs…

 

 

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Points d’histoire

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(pour un été qui s’annonce pluvieux)

 

Ce n’est pas court, mais Engdahl ne parle jamais pour faire du vent.

Et si Poutine dit la vérité ?

F. William Engdahl – ICH – NEO17 mai 2015

 

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Le 26 avril, le président russe Vladimir Poutine est apparu dans un documentaire sur Rossiya 1, principale chaîne de la télévision nationale. L’émission portait sur les derniers événements dont l’annexion de la Crimée, le coup d’état américain en Ukraine et l’état général des relations avec l’Europe et les États-Unis. Il a parlé ouvertement. Et, au beau milieu de son discours, l’ancien chef du KGB a lâché une véritable bombe politique connue des services secrets russes depuis une vingtaine d’années. 

Poutine a déclaré tout à coup qu’à son avis l’Occident ne serait content que lorsque la Russie serait affaiblie au point d’implorer l’aide de l’Ouest, chose que le tempérament russe n’est guère disposé à faire. Puis, le président russe a, pour la première fois en public, parlé d’une chose que les services secrets connaissent depuis près de vingt ans sans avoir jamais rien laissé transpirer. Très probablement dans l’espoir de relations un peu plus normalisées entre la Russie et les États-Unis.

 Poutine a déclaré que la terreur  du début des années 1990 en Tchétchénie et dans le Caucase russe était activement soutenue par la CIA et les services secrets de l’Ouest dans le but délibéré d’affaiblir la Russie. Il a ajouté, sans donner de détails, que les services secrets du FSB étaient en possession de documents sur le rôle caché des États-Unis.

Ce à quoi Poutine, grand professionnel du renseignement, a fait allusion, j’en ai les preuves détaillées venant de sources non-russes. Cela a de grosses implications de révéler au monde entier le programme que les cercles d’influence à Washington ont caché pendant si longtemps. Ce programme avait pour but de détruire la Russie en tant qu’état souverain, incluait le coup d’état néo-nazi en Ukraine et une grave guerre de sanctions financières contre Moscou. Ce qui va suivre est tiré de mon livre Amerikas’Heilige Krieg.[1]

Lire la suite…

Sources d’origine :

http://journal-neo.org/2015/05/15/what-if-putin-is-tellin...

http ://www.informationclearinghouse.info/article418...

Traductions

Christine Malgorn, pour  Arrêt sur Info

Hervé Kergourlay pour Le Saker francophone


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Ah, les méchants !

La Russie stoppe le transit de livraisons militaires de l’OTAN vers l’Afghanistan

 

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Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a révoqué le décret qui permettait à l’équipement militaire venant de l’OTAN à destination de l’Afghanistan de traverser le territoire russe.

Selon le document officiel signé par Medvedev et publié lundi, toutes les décisions précédentes sur le transit des livraisons de l’OTAN à l’Afghanistan sont pour le moment annulées.

Lire la suite…

Source : http://francais.rt.com/international/2457-russie-stoppe-t...

 

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Et ceci est encore plus long, mais…

La connaissance du passé est une arme contre les méfaits du présent et de l’avenir

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Nouvel Ordre Mondial : Les pères fondateurs

 

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par Gerry Docherty etJim MacGregor, le 26 avril 2015

Le Cercle des Volontaires18 mai 2015

Note du traducteur : L’article qui suit offre une perspective historique sur de nombreux événements survenus loin des yeux du public des années qu’il évoque – de 1891 à 1914 – mais ayant eu pour conséquence le déclenchement de la Première Guerre Mondiale, puis, par extension, de la Deuxième. Les conséquences de ces événements secrets se retrouvent dans l’émergence de la Guerre Froide et même d’une grande partie des troubles que nous connaissons à l’heure actuelle. Il est presque exclusivement centré sur les ambitions impérialistes du Royaume-Uni et des USA, et donc ne peut suffire à expliquer la totalité des problèmes de notre époque : d’autres nations ont eu des tentations impériales et les ont encore; chaque pays, en particulier ceux qui ont eu le plus d’impact sur l’histoire récente, doit faire un perpétuel examen de ses objectifs et de ses ambitions. M’enfin comme dirait l’autre, moi je dis ça je dis rien… Will Summer.

Les élites riches et puissantes ont toujours rêvé du contrôle du monde. Les ambitieux Romains, Attila le Hun, les grands Califes Musulmans de l’Espagne médiévale, les Moghols en Inde ont tous exercé une influence considérable sur diverses régions du monde, au cours de périodes d’expansion historiquement reconnues.

Tantôt tribale, parfois nationale ou encore religieuse, souvent dynastique, leur réussite a façonné des époques mais n’a, dans les faits, jamais été d’une portée planétaire avant le vingtième siècle. Dès lors, alors que la primauté de l’Empire Britannique était menacée par d’autres nations en plein essor, dont l’Allemagne en particulier, un groupe d’hommes puissants et déterminés a fait un choix aux conséquences phénoménales afin que des actions concrètes soit entreprises pour garantir leur domination – ainsi que celle de la « race » britannique – sur tout le monde civilisé. Ce choix a évolué, à partir de cette minuscule cabale triée sur le volet, pour devenir un monstre qui est peut-être déjà hors de contrôle.

Lors d’un après-midi hivernal de février 1891, trois hommes s’engagèrent à Londres dans une conversation intense. De cette conversation allaient découler des conséquences de la plus grande importance pour l’Empire britannique, et pour le monde entier en général.

Ainsi commence le livre du Professeur Carroll Quigley, The Anglo-American Establishment. Cela peut ressembler à un roman de John Le Carré, mais il ne s’agit pas d’une fiction d’espionnage. Les trois fervents impérialistes britanniques qui se sont rencontrés à Londres ce jour-là, Cecil Rhodes, William Stead et Lord Esher, ont vite été rejoints par Lord Rothschild, Lord Salisbury, Lord Rosebery et Lord Milner, des hommes que la puissance financière, politique et administrative les avaient détachés du sort du commun des mortels. Certains de ces noms peuvent ne pas vous être familiers, mais c’est là une marque de l’entière réussite de ce groupe. Dès le départ ils ont mis l’accent sur le secret, ont agi en secret et se sont assuré que les traces de leur influence se fassent gommer de l’histoire. Ils croyaient que les hommes blancs de lignée anglo-saxonne siégeaient tout en haut de la hiérarchie raciale et que c’était justifié; en outre, ils comprenaient très bien la menace pressante venant d’une Allemagne en plein essor dont l’économie moderne bourgeonnante commençait à menacer l’hégémonie britannique sur la scène mondiale.

Lire la suite…

Source : http://www.cercledesvolontaires.fr/2015/05/18/nouvel-ordre-mondial-peres-fondateurs/?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+CercleDesVolontaires+%28Cercle+des+Volontaires%29

 

*

Abbottabad - 2011

 

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L’assassinat d’Oussama Ben Laden

 

L’Histoire n’en finit pas de repasser les plats, quelquefois réchauffés.

Ceci est encore plus long que tout le reste mis ensemble, mais ceux qui feront du saute-mouton mourront idiots.

 

Seymour Hersch soulève un tollé avec son récit de l’assassinat prémédité d’un Ben Laden malade et prisonnier des Pakistanais aux frais des Saoudiens. Une banale histoire d’informateur payé. Une histoire encore plus banale de généraux soumis à chantage et trahis. Une histoire de plus en plus banale d’un président des États-Unis cafouillant à mort et essayant de rattraper une bourde par un mensonge et ce mensonge par plusieurs autres.

Le Grand Soir a publié le très long article de Hersch en quatre parties. Et l’a fait suivre d’un autre, repris de Moon of Alamaba, qui explique pourquoi il sort aujourd’hui.

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Seymour Hersch

I. http://www.legrandsoir.info/l-assassinat-d-oussama-ben-la...

II. http://www.legrandsoir.info/l-assassinat-d-oussama-ben-la...

III. http://www.legrandsoir.info/l-assassinat-d-oussama-ben-la...

IV. http://www.legrandsoir.info/l-assassinat-d-oussama-ben-la...

 

21. Prison d'Oussama.jpg

La prison de Ben Laden à Abbottabad

V. http://www.legrandsoir.info/pourquoi-l-article-de-hersh-s...

 

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Pour terminer sur une note moins austère :

 

Take us with you Scotland

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« Prenez-nous avec vous, l’Écosse »

 

Dans le Nord de l’Angleterre, des milliers de personnes ont signé une pétition demandant que leur région soit rattachée à l’Écosse, quand celle-ci deviendra indépendante.

Comme la Crimée, alors ? Ben, oui… plus ou moins.

 

Ciel, la dame Nicola, PM d’Ecosse est un clone d’Angela ! En plus jeune il est vrai.

 

« Les débats, à Westminster, deviennent de plus en plus inintéressants pour le nord du pays », dit la pétition en ligne adressée au gouvernement du Royaume Uni, sur le site change.org/

 « Qu’il soit permis au nord de l’Angleterre de se séparer du Royaume Uni et de s’unir à l’Écosse », enjoint le document, qui a été signé, jusqu’ici, par 35.000 personnes.

 

Message Twitter d’un des signataires

« Le Yorkshire a des collines, de jolies côtes et de la bruyère. Le réalignement national est la solution évidente pour aller de l’avant. »


« Les villes du nord ont beaucoup plus d’affinités avec leurs homologues écossaises comme Édimbourg et Glasgow qu’avec les idéologies du sud entièrement centré sur Londres » insiste la pétition.

Le hashtag(#) « Prenez-nous avec vous l’Écosse », qui est apparu la semaine dernière sur Twitter a été retwitté plus de 25.000 fois.

 

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La prochaine frontière entre l’Écosse et l’Angleterre ?

 

Un autre :

« Ne pourrait-on pas infléchir un peu la ligne pour inclure Stoke svp ? Ici non plus on n’a pas envie de rester avec le sud tory ! »

 

Une réponse écossaise :

« J’accepterais volontiers l’Angleterre du nord dans ma bonne vieille Écosse. Plus on est de fous plus on rit. »

 

Le document estime que le nord de l’Angleterre « devrait s’unir à l’Écosse indépendante et reprendre le contrôle de son propre destin ».

 « Nous, gens du nord, exigeons que, dans le cas où l’Écosse deviendrait indépendante, la frontière entre l’Angleterre et la nouvelle Écosse soit tracée entre la rivière Dee et le Humber. »

 

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Source : http://rt.com/uk/259205-uk-scotland-join-petition/

Traduction c.l. pour Les Grosses Orchades

 

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À lire

Sur la frontière anglo-écossaise

et ses redoutables pillards

 

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George MacDonald Fraser

The Steel Bonnets : The Story of the Anglo-Scottish Border Reivers

Pan Books – 1971

362 pages + illustrations + cartes

 

 

 [ Se trouve d’occasion à moins d’1 € ici :

http://www.fantasticfiction.co.uk/f/george-macdonald-fras... ]

On regrette, mais il y a 45 ans que c’est inédit en français.

 

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Pour ceux qui croiraient que Daesh, c’est nouveau :

« If Jesus Christ were amongst them, they would deceive him, » it was said of the plunders, raiders, and outlaws who terrorized the Anglo-Scottish Border for over 300 years. Theirs is an almost forgotten chapter of British history, preserved largely in folktales and ballads. It is the story of the notorious raiding families - Armstrongs, Elliots, Grahams, Johnstones, Maxwells, Scotts, Kerrs, Nixons, and others - of the outlaw bands and broken men, and the fierce battles of English and Scottish armies across the Marches. The Steel Bonnets tells their true story in its historical context : how the reivers ran their raids and operated their system of blackmail and terrorism, and how the March Wardens, enforcing the unique Border law, fought the great lawless community. A superb work of scholarship and a spellbinding narrative.

 

Explication pour les non-anglophones :

Le sujet des « Bonnets de fer » est l’histoire des 36 familles qui, pendant trois cents ans, ont terrorisé, pillé, torturé et massacré les deux côtés de la frontière entre l’Écosse et l’Angleterre.

Il ne s’agissait que très accessoirement d’hostilité entre Écossais et Anglais, car il arrivait aux uns et aux autres de s’allier avec ceux d’en face contre ceux de leurs propres clans. S’ajoutaient à cela les mariages inter-tribaux, car l’attraction entre les sexes fait fi des autres contingences. Rien n’était sacré, ni gens ni bêtes ni biens, et ouvrir le ventre d’une femme enceinte, fût-elle de vos proches, n’était pas aussi rare qu’on pourrait le croire.

Le pire sort qui pouvait échoir à un haut fonctionnaire, dans l’un comme dans l’autre royaume, était d’être envoyé « gouverner » la frontière.

Les familles en question s’appelaient Armstrong, Elliot, Graham, Johnstone, Maxwell, Scott, Kerr, Nixon… entre autres.

Cela a duré de la fin du Moyen-Âge jusqu’à la mort d’Elisabeth 1ère. Lorsque Jacques VI d’Écosse lui a succédé en devenant aussi Jacques 1er d’Angleterre et d’Irlande, la frontière a disparu et l’abcès de fixation a pu être vidé : un énorme coup de filet a ramassé les reivers, qui ont été jetés dans des bateaux et expédiés en Amérique. Ils ont fini par y tenir le haut du pavé.

 

Extrait de la préface de George MacDonald Fraser, en 1969 :

« Lors de sa cérémonie d’investiture, le président Richard Nixon est apparu flanqué de Lyndon Johnson et de Billy Graham. Pour quiconque est un peu familier de l’histoire de la Frontière, c’était une de ces coïncidences historiques qui vous envoient un petit frisson dans le dos. À ce moment-là, c’est-à-dire à des centaines de milliers de miles et à des siècles de distance des Terres Discutables, les fils se rejoignaient pour former une fois encore un écheveau ; les descendants de trois notables tribus de la Frontière anglo-écossaise, qui avaient vécu et qui s’étaient battues à quelques lieues les unes des autres au temps d’Elisabeth, se tenaient debout, côte à côte, et il n’était pas besoin d’un très gros effort d’imagination pour remplacer les costumes trois-pièces par des pourpoints de cuir bouilli, des plastrons et des dossières. Seul un commentateur politique aurait pu avoir assez peu de tact pour étendre la ressemblance avec les pillards de la frontière au-delà de l’aspect physique. Mais, là, elle était frappante. (…)

Les Britanniques et leurs parents d’Amérique et du Commonwealth se considèrent comme des gens civilisés et voient leurs ancêtres comme appartenant à un lointain passé. Le passé est quelquefois très proche ; entre nous et ces aïeux des présidents Nixon et Johnson, de Billy Graham et de T.S. Eliot, de Sir Alec Douglas Home et du premier homme sur la lune, il n’y a pas tant de générations que cela.

 

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Réédition Harper Collins (9 Mars 1989)

428 pages

 

 

 

 

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Réédition Skyhorse Publishing (17 juillet 2008)

Broché et Kindle

384 pages

 

 

 

Pour les bibliophiles :

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L’édition originale : Barrie & Jenkins – 1969

se trouve encore d’occasion à des prix variant entre 100 et 400 US$.

 

 

 

 

À lire si on veut :

http://en.wikipedia.org/wiki/March_law_%28Anglo-Scottish_border%29

http://en.wikipedia.org/wiki/Anglo-Scottish_border#/media/File:Failte_Scottish.jpg

http://www.ramshornstudio.com/maxwell_3.htm

 

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Du même auteur :

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Flashman, hussard de sa majesté

Archipel – 2004

350 pages

 

 

 

 

 

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Flashman, le prisonnier de Bismarck

Archipel – 2004

349 pages

 

 

 

 

La série Flashman – histoire satirique de l’Empire britannique écrite par un Écossais - est constituée de 12 volumes, dont dix n’ont jamais été traduits en français, malgré leur succès phénoménal. Qu’est-ce qu’un directeur de collection ? Ah, il ne faut pas nous demander, on ne sait pas.

 

Flashman (1969)

Publié en français sous le titre Flashman, Paris, Calmann-Lévy, 1971 ; réédition, Paris, Le Livre de poche no 4736, 1976 ; réédition de la même traduction sous le titre Flashman : Hussard de Sa Majesté, Paris, L'Archipel, 2004

Royal Flash (1970)

Publié en français sous le titre Flash royal, Paris, Calmann-Lévy, 1972

Publié en français dans une nouvelle traduction sous le titre Flashman : Le Prisonnier de Bismarck, Paris, L'Archipel, 2004

Flash for Freedom ! (1971)

Flashman at the Charge (1973)

Flashman in the Great Game (1975)

Flashman's Lady (1977)

Flashman and the Redskins (1982)

Flashman and the Dragon (1985)

Flashman and the Mountain of Light (1990)

Flashman and the Angel of the Lord (1994)

Flashman and the Tiger (1999)

Flashman on the March (2005)

 

 

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Deux mots pour les francophones :

Harry Flashman, héros de la série, est né d’un classique anglais de littérature pour la jeunesse – Tom Brown’s schooldays – où l’auteur victorien, Thomas Hughes, raconte ses années d’école. Un des personnages secondaires du livre est la non moins classique petite brute qui tourmente ses camarades, les vole, les bat, leur fait du chantage et finit par se faire expulser pour alcoolisme.

L’idée – géniale – de MacDonald Fraser est d’avoir imaginé la suite de la vie du mauvais sujet, pour faire de lui l’incarnation de l’Empire britannique, détail dont on ne semble pas trop conscient Outre-Manche, où les adeptes du politiquement correct lui font volontiers des reproches au premier degré.

Or donc, Harry Flashman, arrivé à l’âge pas du tout respectable dans son cas de 90 ans, écrit ses mémoires sans une once de regret ni de remords, en les parsemant de notes historiques de bas de pages d’une grande exactitude, parce que l’auteur véritable de cette Clara Gazul d’un nouveau genre est lui-même imbattable dans ce domaine. Et l’ensemble de ce qui est, dans le fond, un acte d’accusation sanglant fait rire, parce que… humour écossais oblige.

Flashman boit comme un trou, s’approprie ce qu’il convoite, à commencer par la maîtresse de son père, les femmes, les filles, les amantes, voire les esclaves des autres ensuite. Il collectionne les citations, les honneurs et les médailles par fraude, mensonge, tricherie, trahisons, lâchetés en tous genres et on en passe. Alors qu’il fuit le danger comme la peste, il n’arrête pas d’être envoyé dans les endroits les plus chauds du monde à cause de sa réputation usurpée d’héroïsme et se débrouille bien sûr pour survivre à la première Guerre d’Afghanistan, à la Charge de la Brigade Légère, à la Mutinerie des Cipayes, à Isandhlwana, à Little Big Horn, à la Révolte des Taïping, au Siège de Khartoum et à une douzaine d’autres de ces massacres qui ont fait la grandeur de l’Empire.

 

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George MacDonald Fraser

1925 – 2008



 

*

 

Mis en ligne le 23 mai 2015

 

 

 

 

15:14 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

10/05/2015

ET VOILÀ POURQUOI VOTRE FILLE EST MUETTE

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Flotte russe du Pacifique

 

« Un État qui fut libre d’abord, comme la Grèce avant Philippe de Macédoine, qui perd ensuite sa liberté, comme la Grèce la perdit sous ce prince, fera de vains efforts pour la reconquérir ; le principe n’est plus ; la lui rendît-on même comme la politique romaine la rendit aux Grecs, l’offrit à Cappadoce pour affaiblir Mithridate, et comme la politique de Sylla la voulut rendre à Rome elle-même, c’est inutilement ; les âmes ont perdu leur moelle, si je puis ainsi parler, et ne sont plus assez vigoureuses pour se nourrir de liberté ; elles en aiment encore le nom, la souhaitent comme l’aisance et l’impunité, et n’en connaissent plus la vertu.

Saint-Just

Et voilà pourquoi votre fille est muette

et pourquoi votre « président », pas plus que ceux - présidents ou rois - des autres  pays d’Europe, n’a hésité à offenser gravement un grand peuple de 145 millions d’âmes et même davantage, puisque ce chef d’œuvre de pleutrerie collective insulte aussi les peuples qui faisaient, lors de la IIe Guerre mondiale, partie de l’URSS et qui, sous quelque dénomination que ce soit, sont morts avec les Russes en combattant l’ennemi commun. L’ennemi qui nous occupait depuis cinq ans. L’ennemi avec lequel d’aucuns, par chez nous, avaient allègrement « kollaboré ». Ces d’aucuns dont M. le Président Hollande et ses semblables ont pris la suite, oserons-nous dire « sans désemparer » ?

C’est là quelque chose que nous avions compris, ici, depuis longtemps, exactement depuis que nous avions vu défiler, en 1939, M. Paul-Henri Spaak, secrétaire général du PS belge, fusil brisé en bandoulière, en tête de la classe ouvrière de son pays et que nous l’avions revu, après la boucherie, non pas défiler mais parader en secrétaire général de l’OTAN. Et c’est dire si nous n’avons pas été surpris davantage quand un autre secrétaire général du PS et Premier ministre nous a annoncé la bouche en cœur un deuxième plan Marshall. Comme si le premier n’avait pas suffi.

M. Manuel de Dieguez, à qui nous avons consacré un de nos précédents posts, poursuivant sa réflexion sur les causes et les circonstances de notre déchéance – car on a les gouvernements qu’on mérite – écrit au Président de l’Assemblée Nationale française (ne cherchez pas, c’est Bartolone) une lettre qui ne sera pas lue par ceux auxquels elle s’adresse mais le sera, nous l’espérons, par ceux qu’elle concerne bien davantage : nous tous.

Cette lettre fait, avec raison, grand cas du dernier marathon en démocratie directe du président Poutine. Grand cas aussi en fait Thierry Meyssan, qui l’analyse avec sa lucidité habituelle. Vous trouverez  la réflexion philosophique et la réflexion politique plus bas dans ce post.

Rappelons aussi, puisque nous sommes en bonne compagnie, que le gouvernement Grec, qui est dans la situation la plus précaire du continent mais qui est aussi le plus intransigeant sur les principes, a refusé de s’aligner sur les laquais, quoi qu’il doive lui en coûter. Les Grecs ont le gouvernement qu’ils méritent.

 

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70e anniversaire de la victoire sur le IIIe Reich

(8/9 mai )

du soulèvement de Sétif

(8 mai)

&

Bicentenaire de Waterloo

(19-20 juin)

 

Nous ne connaissons pas de compte-rendu, côté allemand, (peut-être cela existe-t-il) des cinq ans de guerre qui s’achevèrent sur l’entrée des Soviétiques à Berlin.

Mais, à notre grand amusement (si on peut dire), le bicentenaire de la défaite de Napoléon à Waterloo provoque – principalement semble-t-il en Belgique - une espèce d’hystérie bonapartiste qu’on pourrait à la rigueur comprendre en Corse, voire (quoique) en France, à laquelle nous n’avons pas l’intention de nous associer. Nous ne nous sommes pas enrichis à vendre du drap et des armes à l’aigle pour ses campagnes de brigandages ; en revanche, nous avons laissé beaucoup de petits paysans « levés » de force, dans les eaux glacées de la Bérézina. C’est pourquoi l’idée nous est venue de faire d’une pierre deux coups et d’offrir, en cadeau d’anniversaire, aux vainqueurs d’Hitler, le récit de la bataille de Bolchoï-Strakhov et celui du passage de la rivière au si joli nom. Ces récits, nous les avons trouvés sur un site consacré à l’irréprochable (autant qu’un militaire conquérant puisse l’être) général Desaix.

 

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Waterloo – 18 juin 1815

 

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« Au bout du compte, qu’est-ce que tout ceci m’a coûté ? 300.000 hommes et encore, il y avait beaucoup d’Allemands là-dedans. »

Napoléon Bonaparte, à Narbonne, au retour de la Bérézina.

 

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« Eh bien, le brigand est donc parti ! – Oui, il vient de partir à l’instant. Il nous a déjà fait le coup en Égypte. » Étonné de cette expression de brigand, j’appris avec surprise par la suite de la conversation qu’il s’agissait de Napoléon. Peu de temps après, l’armée fut instruite officiellement de ce départ.

(René Bourgeois, chirurgien-major du régiment Dauphin-Cuirassier)

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« Wittgenstein a sauvé Saint-Petersbourg, mon mari a sauvé la Russie, et l’Amiral Tchitchagov a sauvé Napoléon ».

Yekaterina Bibikov, princesse Koutouzov 

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Yekaterina Iljinishna Koutousov-Smolensky

par Mme Vigée-Lebrun

 

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Bérézina. La bataille de Bolchoï-Strakhov

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   Où sont les grands, les intrépides soldats de la Grande Armée ?… la neige des steppes russes a gardé le secret de leur mystérieuse sépulture… ils dorment!… leur lance gît à leur coté, leur bon cheval repose étendu à leurs pieds, la faim a tué le coursier comme le froid a saisi le cavalier. Tous ont subi patiemment leur destinée, tous sont tombés sur le chemin de la retraite comme une longue suite de victimes, tous ont subi la même destinée : la mort les a enveloppés à la fois.

Lire la suite…

Source : http://desaix.unblog.fr/2007/09/30/bolchoi-stakhov-une-ba...

Au moins Adolf Hitler se fit-il sauter la cervelle au milieu du peuple dont sa démence avait causé la perte. Valait-il plus cher que « le brigand » ? Pour cette raison, la réponse est oui.

 

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Sur le même site :

Napoléon – Mise au point

(Extraits du Napoléon tel quel d’Henri Guillemin)

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NAPOLÉON EN ITALIE 

Le 21 septembre 1794, un nouveau représentant, Turreau de Linières, avait été désigné pour les fonctions de commissaire auprès de l’armée d’Italie. Turreau vient de se marier et cette nomination lui permet d’offrir à sa jeune épouse (Félicité, 24 ans, la fille d’un chirurgien de Versailles ) un voyage de noces sur la Côte d’Azur. Il arrive, et Bonaparte entreprend aussitôt auprès de Mme Turreau la campagne séductrice « à l’intention du mari » qu’il a déjà menée auprès de Mmes Carteaux et Ricord et qu’il reprendra plus tard auprès de Mme Carnot.  On ne se battait plus, sur les Alpes, et la charmante jeune femme s’en désolait, elle qui s’était attendue, frétillante, à voir de loin « parler la poudre ».  Afin de calmer sa déception, Bonaparte organise pour elle un petit spectacle de massacre. « Il en coûta la vie à quatre ou cinq soldats », pas plus, racontera-t-il, bonhomme, à Bertrand, au mois d’octobre 1818. Dans le Mémorial de Sainte-Hélène, Napoléon dit de Turreau: « Représentant à l’armée de Nice, assez insignifiant. »

Lire la suite…

Source : http://desaix.unblog.fr/2007/09/30/napoleon-mise-au-point/

 

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À lire pour ne pas mourir idiots :

Napoléon, grand criminel et idole

Extraits d’Henri Guillemin encore, mais aussi de Georges BLOND (La Grande Armée), de l’Allemand Joachim Kennicht, des Belges Georges Jacquemin et Bril Martin, de Claude RIBBE (Le crime de Napoléon), etc.

http://napoleon-grand-criminel.skynetblogs.be/

 

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8.Deux films.JPG

 

9. Le chien le général et les oiseaux.jpg

 

 

 

Le chien, le général et les oiseaux

Dessin animé [dvd 0831]

Durée : 1h15min.

Année de production : 2003

Réalisateur : Francis Nielsen

Voix : Philippe Noiret

 

 

Un jeune général russe – c’était Koutouzov ! - a jadis sacrifié des oiseaux pour brûler Moscou et sauver son pays envahi par Napoléon. Désormais à la retraite, il n’arrive pas à trouver le repos, hanté par le souvenir des oiseaux en flammes et attaqué chaque jour par tous les volatiles de Saint-Pétersbourg. Heureusement, le hasard met sur sa route un chien extraordinaire, qu’il adopte et baptise Bonaparte en souvenir de l’ennemi de sa jeunesse, et qui va l’aider à transformer ses cauchemars en utopies. Ensemble, ils vont mener une bataille originale mais délicate. En effet, un jour, tous les chiens de la ville quittent leurs maîtres pour se rassembler sur la rivière gelée en signe de protestation et pour obtenir la libération de tous les oiseaux en cage. Mais le printemps approche, la couche de glace menace de rompre et les chiens risquent de se noyer. C'est au général de venir à leur secours...

 

Bande annonce

 

2. Aigle au chapeau.gif

 

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Guerre et paix

Film soviétique de Sergueï Bondartchouk, 1967

d’après le roman de Leon Tolstoi

Durée 6h42’

« Oscar du meilleur film étranger 1968 »

Acteurs : Nikolai TcherkassovLioudmila SavelievaSergueï BondartchoukViatcheslav Tikhonov

Date de sortie : 25 avril 2005

Coffret de 5 DVD

Audio : Dolby Digital, Russe Dolby Digital

Vidéo : Format 16/9 compatible 4/3, Format cinéma respecté 2.20, Format DVD-9, film en couleurs.

Sous-titres : français.

 Pour en savoir plus :

http://journalcinephilelyon.com/2012/04/05/guerre-et-paix-de-serge-bondartchouk-1967/

http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_et_Paix_%28film,_1967%29

 




 

2. Aigle au chapeau.gif

 

11. UN LIVRE xxxxx.JPG
 

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 Saint-Just

L’esprit de la révolution

suivi de

Fragments sur les institutions

10/18 – 2003

202 pages

 

 

 

Pour jeunes lecteurs « à partir de 15 ans », comme on dit chez les marchands de livres. Quiconque en a 20 devrait l’avoir lu. À 26, celui qui l’a écrit était mort et avait changé la face du monde.

“Les malheureux sont les puissances de la terre ; ils ont le droit de parler en maîtres aux gouvernements qui les négligent”

“Osez ! ce mot renferme toute la politique de notre révolution.”

“Il n'y a que ceux qui sont dans les batailles qui les gagnent.”

“Ceux qui font des révolutions à moitié n'ont fait que se creuser un tombeau.”

13. CIT. St JUST.JPG

“Un peuple est libre quand il ne peut être opprimé ni conquis, égal, quand il est souverain, juste, quand il est réglé par des lois.”

14. Deuxième citation Saint-Just.JPG

“Pour établir dans la république l’égalité naturelle, il faut partager les terres et réprimer l’industrie.”                            

“La servitude consiste à dépendre de lois injustes ; la liberté de lois raisonnables.”

“La force ne fait ni raison ni droit ; mais il est peut-être impossible de s'en passer, pour faire respecter le droit et la raison...”

“[...] celui-là seul a des droits dans notre patrie, qui a coopéré à l'affranchir.”

“Je ne suis d'aucune faction ; je les combattrai toutes.”

“Je méprise la poussière qui me compose et qui vous parle. On pourra persécuter et faire mourir cette poussière ! Mais je défie qu'on m'arrache cette vie indépendante que je me suis donnée dans les siècles et dans les cieux.”

 

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 « Chaos mondial actuel »

(suite)

2. Aigle au chapeau.gif

15. manuel.gif

La vassalisation américaine de l’Europe est-elle réversible ?

16. LOTAN-outil-de-limpérialisme-américain-fauteur-de-guerre-et-de-vassalisation-de-lEurope....jpg

Partie II – Les prouesses de la fiole magique – 1er mai 2015

Partie III – De l’abaissement à la trahison – 8 mai 2015

 

Extrait de la lettre à Claude Bartolone (partie III),

qui se propose d’imposer aux Français le vote obligatoire, avec amendes à la clé en cas de désobéissance :

(…)

Bien plus : est-ce demander aux Français d'accomplir leur devoir civique avec la compétence que le monde réclame de l'électorat d'aujourd'hui, alors que le candidat de droite, de gauche ou du centre qui se présente à leurs suffrages se dérobe à la question posée par Socrate, qui voudrait savoir quelle science des batailles le vote populaire attend du vote populaire et le corps électoral du corps électoral. Car, vous n'ignorez pas qu'au cours de son dialogue annuel avec des centaines de milliers de citoyens russes qui lui posent tantôt des questions focales, tantôt teintées d'humour, M. Vladimir Poutine a visé le vrai totem. Qu'a répondu ce chasseur, tenu par un aréopage planétaire de connaisseurs et pour la troisième année consécutive, pour l'archer le plus puissant, le plus compétent et le plus expérimenté du monde, qu'a répondu, je vous le demande, cet oracle à une citoyenne qui lui demandait candidement pourquoi, le 9 mai, les principaux dirigeants européens ne viendront pas, comme chaque année, célébrer à Moscou la victoire de 1945 de la Russie sur le nazisme ? Vous a-t-on informé de ce que M. Poutine lui a répondu crûment ? « Ces dirigeants-là n'ont pas pris leur décision de leur propre autorité et sur les planches de leur théâtre à eux : ils se sont pliés à l'interdiction vigoureuse que Washington a adressée à leur nation d'assister à notre cérémonie traditionnelle sur la Place Rouge. » La flèche pouvait-elle mieux se planter au cœur de la cible?  

(…)

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Ligne directe avec Vladimir Poutine

par Thierry Meyssan

Les autorités russes publient peu de documents sur leur vision du monde. Aussi l’émission « Ligne directe » avec Vladimir Poutine offre-t-elle une occasion rare d’évaluer l’évolution de la perception des choses par Moscou. Au-delà de la performance du président, qui a répondu durant 4 heures aux questions de ses concitoyens, on retiendra que la Russie semble renoncer à régulariser ses relations avec les États-Unis et se préparer à un long isolement de l’Occident.

Réseau Voltaire International | Damas (Syrie) | 4 mai 2015 

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Alors que le président Obama évite de répondre aux questions de ses concitoyens et n’intervient en public qu’en lisant des prompteurs, le président Poutine a improvisé une longue séance de questions-réponses avec son peuple.

 

Le 16 avril dernier, Vladimir Poutine s’est livré à un invraisemblable exercice : répondre durant quatre heures d’affilée aux questions de ses compatriotes, en direct sur trois chaînes de télévision et trois stations de radio. Les organisateurs ont reçu durant l’émission plus de 3 millions d’appels téléphoniques et ont posé 74 questions au président [1].

Même si certaines questions étaient manifestement préparées, d’autres étaient improvisées. Les réactions de Vladimir Poutine exposent nettement sa pensée.

Lire la suite…

Source : http://www.voltairenet.org/article187450.html

 

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Au philosophe de 92 ans bien décidé à ne mourir que le plus tard possible et sur sa barricade comme à l’exilé qui va fêter dans huit jours, loin de sa patrie, son 58e anniversaire, nous adressons notre gratitude et nos souhaits de longue vie et d'indéfectible courage. Ils sont la vraie France, celle que le monde entier respecte, et dont fait partie aussi Mme Ariane Walter, laquelle est montée au créneau cette semaine pour dire deux mots à l’imposteur qui se fait passer pour son président et présenter, au nom des siens, ses fraternelles salutations à celui de la Fédération de Russie.

Ariane Walter à MM. Poutine et Hollande au sujet du 9 mai à Moscou…

 

18. Ariane W..jpgCette vidéo commence par un lapsus magistral : je parle, en effet, de la commémoration de la victoire de la… troisième guerre mondiale ! Quand je m’en suis aperçue, je me suis dit, évidemment, que je devais tout recommencer. Mais cette vidéo avait été trop lourde, émotivement, à réaliser pour que je puisse envisager de la refaire mécaniquement. Par ailleurs, l’émotion finale, spontanée, dans la seconde version, ne l’aurait plus été. 

Puis je me suis dit que ce lapsus avait un sens. Que l’absence de Hollande et des chefs de l’Otan à cette commémoration avait une signification terrible qui nous portait vers ces mots que nous entendons de plus en plus souvent : « troisième guerre mondiale ». Que cette crainte qu’ils inspirent était tellement en moi, en nous, qu’au moment de parler de victoire, le fait de dire « troisième guerre mondiale » avait été une sorte d’exorcisme. Alors, je l’ai laissé…

 

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Lettre à M. Poutine

Lettre à M. Hollande

Source : http://lesmoutonsenrages.fr/2015/05/07/ariane-walter-a-mm...

 

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Le « Jour de la Victoire » ne fut pas seulement celui de la reddition sans conditions des nazis aux Soviétiques, que l’on prit pour un happy end et que l’on célèbre à juste titre aujourd’hui, il fut aussi celui du soulèvement de Sétif, premier acte de la Guerre d’Algérie, une guerre d’indépendance nationale qui allait durer 17 ans et faire couler des fleuves de sang, infliger des tortures sans nom et ruiner un nombre incalculable de vies. Gilberto Lopez y Rivas le rappelle, et bien d’autres choses encore.

N’oublions pas, enfin, que les Espagnols ne furent pas, eux, de la fête, mais continuèrent, dans l’indifférence générale des touristes amateurs de plages, à subir plus de 30 ans encore de fascisme : jusqu’à la mort de Francisco Franco en 1975.

8 Mai : La victoire sur le fascisme, 70 ans après

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Gilberto López y Rivas

Ce 8 mai marque le 70ème anniversaire de la victoire des peuples du monde sur le fascisme et le nazisme, et en particulier la victoire du peuple soviétique sur l'Allemagne, décisive dans cette geste  historique. Dans les conditions politiques, économiques et sociales actuelles sur le plan mondial, cet anniversaire revêt une signification particulière, étant donné les menaces constantes contre la paix représentées par le capitalisme collectif, US en tête, et la possibilité réelle d'un nouveau conflit militaire de dimensions planétaires, qui serait le dernier auquel l'humanité se livrerait.

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La Seconde Guerre mondiale n'a pas pour seuls responsables les fascistes allemands, italiens et japonais, qui, souhaitant un nouveau partage du monde, déchaînèrent la tragédie guerrière la plus terrible de l'histoire; il est également nécessaire de souligner la responsabilité manifeste des impérialistes anglais, US et français dans le déclenchement de la guerre. Leurs gouvernements avaient encouragé et autorisé le réarmement de l'Allemagne. Ils occultèrent la croissance rapide de ses forces armées et invoquèrent une prétendue neutralité face aux agressions fascistes contre l'Éthiopie en 1935, l'Espagne en 1936, l'Autriche et la Tchécoslovaquie en 1938 et la Pologne en 1939.

Lire la suite…

Source : http://tlaxcala-int.org/article.asp?reference=14624

 

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Moscou 9 mai 2015

À bons entendeurs, salut !

Avertissement en forme de célébrations

 

Discours de Vladimir Poutine en ouverture de la parade militaire sur la Place Rouge, à l'occasion du 70e anniversaire de la Victoire dans la Grande Guerre patriotique de 1941 à 1945. VOSTF

 

 

Traduction, sous-titres et transcription  : http://www.sayed7asan.blogspot.fr 

Source : http://en.kremlin.ru/events/president/transcripts/49438

 

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Où l’on voit le ministre de la Défense Sergueï Choïgou, qui est bouddhiste, se signer avant de prendre la tête de la Parade de la Victoire…

 

Vidéo RT intégrale, en russe, de la parade militaire de ce 9 mai sur la Place Rouge - qui a été retransmise en direct et commentée en français par Sputnik France - à laquelle ont pris part, outre les armes russes, des bataillons venus d’Arménie, d’Azerbaïdjan, du Belarus, du Kazakhstan, du Kyrgyzstan, du Tajikistan, de l’Inde, de la Mongolie, de la Serbie et de la Chine, en présence de 26 chefs d’États d’Europe, d’Asie, d’Afrique et d’Amérique Latine.



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Quinze autres parades se sont déroulées dans d’autres villes de Russie, navales dans ses ports.

À Severomorsk et à Mourmansk, par exemple, près du Cercle Arctique.

 

 

Mais aussi dans les hostiles états baltes, comme ici, à Tallinn, Estonie, où des vétérans de la guerre ont déposé des fleurs au pied du soldat de bronze, dont le déplacement a provoqué naguère de si fortes controverses

 

 

Même à Kiev, où on n’a pas pu empêcher que des milliers se rendent à l’Arche de l’Amitié entre les Peuples. C’est le seul endroit où on n’ait vu aucun ancien drapeau soviétique : ils y sont interdits.

 

 

À Donetsk aussi, bien sûr, où ce sont les troupes actuellement engagées dans la guerre de résistance qui ont défilé, les commandants en exercice conduisant eux-mêmes les véhicules blindés. Pendant qu'ils y étaient, ils en ont profité pour inaugurer un nouvel hymne national.

 

 

Marche du

« Régiment Immortel »

 

Ce même jour, des foules ont marché dans toute la Russie pour honorer les vétérans de la Grande Guerre patriotique. Ils étaient 250.000 à Moscou, dont Vladimir Poutine, qui a défilé en portant le portrait de son père.

 

 

Source : http://rt.com/news/257145-immortal-regiment-ww2-worldwide/

 

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Feux d’artifice

Dans vingt-six villes, avec de fortes canonnades réservées à celles qui ont subi des pertes particulièrement lourdes, comme Volgograd et Sébastopol.

À Léningrad et à Moscou, ce sont des canons rescapés de la guerre qui ont été remis en service pour les tirer. Un des plus beaux a sans conteste été  celui de Moscou. Un paysage unique au monde s’y est obligeamment prêté.

 


 

Comme l’écrit le Saker, ce jour est un tournant décisif dans l’histoire de la Russie. Voir demain ou après sur le Saker francophone.

Pouvons-nous ajouter que c’est un tournant décisif aussi dans l’histoire de l’Inde. La décision du président Mukherjee d’être présent à Moscou est de celles qui ne peuvent qu’avoir d’énormes conséquences.

 

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Et, ça y est, les Loups de la Nuit sont arrivés à Berlin !

Un tribunal de Berlin a annulé mercredi la décision de la police allemande de refouler à la frontière les motards russes qui voulaient se rendre dans la capitale allemande le 9 mai pour rendre hommage aux soldats soviétiques morts pendant la Seconde guerre mondiale.

 

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Selon le tribunal, les raisons invoquées par la police allemande ne sont pas valables. Un détenteur d'un visa Schengen peut se voir interdire l'entrée seulement s'il constitue une menace à l'ordre public, à la sécurité intérieure ou aux relations internationales d'un État membre, mais ce n'est pas le cas des personnes en cause.

Le club de motards a lancé le 25 avril, ce  rallye qui devait passer par Minsk, Brest, Wroclaw, Brno, Bratislava, Vienne, Munich, Prague, Torgau et Karlshorst.

En cours de route, les bikers ont rendu hommage à la mémoire des victimes des camps de concentration et aux soldats soviétiques morts pour la libération des villes européennes des troupes nazies. Ils ont été chaleureusement accueillis par les motards slovaques et autrichiens. Mais les autorités de plusieurs pays européens dont la Pologne se sont opposées à leur passage, malgré le caractère pacifique du rallye.

 

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Avec les compliments de deux héros des classes dangereuses tombés au combat.

 

 

 

 

 

Mis en ligne le 9 mai 2015.

 

 

 

 

 

02:17 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

07/05/2015

SORTIR DE L'OTAN

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Sortir de l’OTAN

 

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Pour que l’Italie sorte de l’Otan

Une campagne se déroule actuellement en Italie pour que le pays sorte de l’Otan et retrouve sa souveraineté. Bien que vous ne soyez pas Italiens, vous êtes invité à y participer.

Réseau Voltaire International | Rome (Italie) | 26 avril 2015 

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italiano 

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Les promoteurs de la campagne pour que l’Italie sorte de l’Otan ont exposé les raisons de leur initiative mardi 21 avril, lors d’une conférence de presse dans la salle Isma du Sénat, à Rome.

Sont intervenus à la rencontre, présidée par Vincenzo Brandi, la sénatrice Paola De Pin, les journalistes Manlio Dinucci, Fulvio Grimaldi, Giulietto Chiesa, Père Alex Zanotelli, l’historien Franco Cardini et l’universitaire Massimo Zucchetti (intervention enregistrée).

La campagne « No Guerra/No Nato » a commencé avec le recueil d’adhésions à la pétition « Faire sortir l’Italie du système de guerre/Respecter l’article 11 de la Constitution » [1], avec notamment parmi les premiers signataires le Prix Nobel Dario Fo, le magistrat Ferdinando Imposimato, le journaliste Gianni Minà, le dessinateur Vauro Senesi, les philosophes Gianni Vattimo et Domenico Losurdo, le philologue Luciano Canfora, le journaliste Antonio Mazzeo, l’essayiste Francesco Gesualdi, le syndicaliste Giorgio Cremaschi et le musicien David Riondino.

Lire la suite ET SIGNER !...

Source : http://www.voltairenet.org/article187412.html

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Ils veulent 100.000 signatures. Il en faut des millions. Mieux : il faut que les autres pays d’Europe lancent leurs propres campagnes sur le modèle italien et que toutes soient réunies, qu'enfin l'Europe existe. Il faut que les signataires soient décidés à démettre de leurs fonctions les élus – et, a fortiori, les non-élus – qui s’opposeraient à la volonté de leurs populations respectives, sous le prétexte irrecevable qu’ils ont des obligations envers l’OTAN parce que l’OTAN les a achetés, eux, leur déloyauté nationale et leur conscience ou ce qui leur en tient lieu. Qu’on nous pardonne d’être aussi directs mais ce n’est ici ni le temps ni le lieu du respect humain. La seule garantie qu’a l’Europe de ne pas être tôt ou tard détruite au nucléaire, dans une guerre qui ne la concerne pas, est de sortir de cette association de malfaiteurs, dont les mains ruissellent du sang de populations innocentes. Il est inutile d’espérer échapper à leur sort à coups de lâchetés répétées.

 

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Voici ce que la soumission à l’OTAN nous réserve

Cette vidéo historique en couleurs – document unique – a été filmée à Berlin en juillet 1945

 

 

Vidéo prise par Konstantin von zur Muehlen, fondateur, en 2001, de Chronos Media, qui dispose de documents historiques inédits – environ 7 millions de mètres de pellicule – datant, pour certains, d’un siècle.

 

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Pour compenser le manque à gagner de ses mistraux pas livrés, Fanfan fourgue des Rafales (24) aux patrons de Daesh.

Avec le Tout-Paris amoureux du Qatar...

Hollande enterre les Droits de l’Homme à Doha

Jacques-Marie Bourget – LGS –4 mai 2015

 

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Ainsi donc, François Hollande, accompagné de son chambellan Fabius, a signé au Qatar la vente de vingt-quatre avions « Rafale ». Après avoir discrètement bu sa honte, sourire commercial aux lèvres, le Président normal s’en va honorer une dictature, la relevant par son geste au rang des États fréquentables.

Lire la suite…

Source : http://www.legrandsoir.info/hollande-enterre-les-droits-d...

On a bien le droit de choisir ses clients, m…. !

 

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Que le courage soit contagieux !

 

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Berlin Alexanderplatz

Inauguration de la

Statue de la Trinité des lanceurs d’alerte

Snowden-Assange-Manning

œuvre du sculpteur italien Davide Dormino

 

 

L’artiste a représenté les trois jeunes gens debout sur des chaises, à côté d’une quatrième chaise vide, à la disposition de qui se sentira le courage de les imiter.

 

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Meuh non, les merdias ne sont pas jaloux des Charlie Hebdo !

 

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La loi Gayssot n’est pas applicable à tout le monde …

 

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Tandis que l’offensive à la Goebbels (« C’est nous qu’on a gagné la guerre et pas eux, na ! ») continue :

L’encerclement de la Russie va bon train

L’encerclement de la Russie est en train de se former selon le programme de l’OTAN, qui utilise les accords de paix de Minsk pour armer le continent européen ou pour l’occuper de ses troupes. En Pologne, en Allemagne, en Ukraine, en Lettonie, en Estonie, en Lituanie, les États-Unis envoient des troupes et des blindés.

 

9.La R. veut la G..jpg


L’envoi de véhicules blindés anglais, avec des soldats anglais et américains, est effectif en Ukraine. Sur tous ces anciens territoires du bloc de l’Est, des soldats américains se montrent fièrement. Ce week-end, des colonnes de véhicules blindés américains ont été filmées en Roumanie et les médias qui ne peuvent éviter de mentionner ces déploiements de troupes les attribuent à « la menace russe » !

 


C’est le site roumain http://www.claboomedia.ro/ qui a signalé l’important mouvement de troupes américaines de ce week-end, richement filmé par drone au-dessus de la gare de la ville de Medgidia. Le film permet de voir des centaines de véhicules, transporteurs de troupes, blindés, même des véhicules avec la Croix-Rouge, donc des véhicules sanitaires, sur des plate-formes de trains. Qui dit sanitaires dit préparation à des affrontements. Ou alors ces véhicules de guerre avec la Croix-Rouge peinte sur le camouflage ne sont là que pour rassurer la chair à canon potentielle…

 

 

Pologne.

Les États-Unis ont annoncé sur leur site officiel des forces armées, DoD News, le lancement d’exercices avec le missile Patriot. Cet essai aura lieu avec le 3e bataillon de l’armée de l’air polonais en charge des missiles, a annoncé le colonel Steve Warren. L’exercice va inclure plus de 100 soldats américains et 30 véhicules sur le territoire polonais. Warren affirme que l’exercice fait partie des manœuvres « Operation Atlantic Resolve », opérations menées selon les dires de Warren pour réassurer les alliés sur la menace russe. Warren ajoute, « cette action répond à la décision de la Russie de soutenir les rebelles dans le Donbass et pour répondre à l’annexion de la Crimée il y a un an ».

Comme nous pouvons le voir le droit international ne doit correspondre qu’aux critères américains et les citoyens du Donbass qui ont par la force des choses pris les armes pour protéger leur vie contre des massacres sont considérés comme des rebelle c.a.d des terroristes.

Lettonie


Le 9 mars nous signalions le débarquement de plus de 100 chars US à Riga. Des sources viennent nous confirmer que ces blindés sont transportés par train (voir les images). Il est évident que des actions de provocation se mettent en place pour attaquer la Russie.

Allemagne

Au port de Bremerhaven le bateau US Liberty Ship, celui qui a débarqué des chars Abraham à Riga, a aussi débarqué des engins identiques sur le sol allemand. Cela semble correspondre à l’annonce faite par la ministre de la Défense, Ursula von der Leyen, sur l’établissement d’une garnison internationale de chars en Allemagne. Et le fait est que, ce 13 mars, des chars américains ont été vus faisant mouvement en direction de Grafenwöhr.

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« Les Américains augmentent leur présence », écrit le média local d’Oberpfalz. « à cause du conflit en Ukraine et des tensions qui en résultent avec la Russie. Les États-Unis consolident leur présence en Europe. Une partie des 800 chars américains doivent être stationnés à Grafenwöhr », annonce le même média qui explique aussi, « cela est la première consolidation militaire américaine en Allemagne depuis 25 ans. »


Source : http://leschroniquesderorschach.blogspot.be/2015/03/les-u...

 

On peut aussi consulter :

http://www.n3ws.info/2015/03/concentration-de-troupes-ame...

Ainsi que :

 http://francais.rt.com/lemonde/1224-convoi-militaire-amer...

 

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Il y en a d’autres. Qui en veut ?

 

L’OTAN  en Pologne, aux frontières de la Russie

 

 

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Meuh non, ils ne sont pas prêts à déchaîner l’enfer sur l’Europe.

Là, ils visent juste l’Ukraine orientale.

 

 

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Euh… la Russie prévient l’OTAN qu’elle a des armes aussi.

(Oui, nous sommes entre les deux et en dessous, mais comme ça, on verra mieux.)

 

 

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Ne lésinons pas

On vous présente l’hélicoptère d’attaque russe KA52 Alligator

 

 

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« Rawète »… pour amateurs éclairés seulement

 

 

 

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La France, qui n’a pas froid aux yeux, participera aux provocations militaires en Pologne

 

La France va déployer 15 chars Leclerc en Pologne dans le cadre des mesures de «réassurance» des pays d’Europe orientale mises en place par l’Otan sur fond de crise ukrainienne, a annoncé jeudi le porte-parole des armées.

Au total, quelque 300 militaires français s’installeront à partir du lundi 20 avril à Drawsko Pomorskie, dans l’ouest de la Pologne. « Ils seront à 100% de leurs capacités à compter du 25 avril et resteront sur place environ sept semaines », a précisé le colonel Gilles Jaron. Ils participeront à une «série d’entraînements bilatéraux avec la Pologne ainsi que multilatéraux», incluant pour l’un d’entre eux l’armée américaine, a-t-il précisé. Outre les chars Leclerc, pilier des forces blindées françaises, les militaires seront équipés de quatre VBCI (véhicule blindé de combat d’infanterie -engins tout-terrain à huit roues) et de capacités de génie pour «pouvoir ouvrir ou piéger des itinéraires».

Sources: http://novorossia.vision/fr/la-france-participera-aux-pro...

http://www.atlasinfo.fr/Crise-ukrainienne-la-France-va-de...

 

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Ce qu’en pense Emir Kusturica

 

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Le célèbre cinéaste* et musicien serbe, à qui tout ce remue-ménage rappelle de bien vilaines choses, a été récemment interviewé par L’Humanité-Dimanche et par – oufti ! - levif.be

 

HD. Que vous inspirent les événements en Ukraine ?

E. K. La guerre humanitaire est en fait une légalisation de la guerre. Wall Street dépend de la guerre. La valeur psychologique d’une action dépend de la manière dont vous êtes agressif dans certaines parties du monde. Plusieurs guerres, de tailles réduites, se déroulent un peu partout à travers la planète. Désormais, l’option des conflits de basse intensité apparaît épuisée. Et l’Ukraine marque un tournant.

La Russie n’accepte plus son encerclement avec l’élargissement continu de l’OTAN. L’idéologue américain Zbigniew Brzezinski a largement écrit sur « l’enjeu eurasien », capital à ses yeux, à savoir la maîtrise et la colonisation de la Russie et de l’espace ex-soviétique. L’Ukraine est donc une première étape vers ce démantèlement imaginé par Brzezinski.

Lire la suite…

 

* Deux Palmes d’or à Cannes.

Source : http://lesmoutonsenrages.fr/2015/02/21/emir-kusturica-ses...

 

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La Russie attaquée par le twerk

 

Après les Pussy Riots et les Brigandes, le « sexe faible » continue de monter en première ligne. Question : envoyé par qui ?

Certes, en France, les Brigandes, vitrine de charme de l’extrême-droite s’avançant masquée, se tortillent sans choquer grand monde ni hélas rappeler Plissetskaia, tout en chantonnant mollement des choses qui ne mangent pas de pain du genre « s’il vous plaît laissez la Russie tranquille ». Ce n’est pas là-dessus qu’elles sont en première ligne et elles ont l’habileté de ne pas se déguiser en harpies.

Celles qui montent au front pas masquées, c’est qui, alors ?

 

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Un groupe de cinq ou six Russes de 16-25 ans, à la dégaine de femen habillées, qui viennent de se livrer à des contorsions légèrement (à l’aune d’aujourd’hui) obscènes en un lieu sacré pour les Russes : un Mémorial aux morts de la IIe Guerre mondiale. Provoc évidente (il n’y a pas que le Prophète qui trinque). Un peu, si vous voulez, comme quand Cohn Bendit s’en allait pisser sur la flamme du Soldat Inconnu (ou si notre mémoire flanche ? Si elle ne flanche pas, c’était – tiens… – le 7 mai 1968).

 

 

Il paraît que c’est du twerk. Comme il est de règle, sinon où serait l’intérêt, elles se sont fait filmer dans leurs œuvres et la vidéo a été lâchée sur le net.

Bon, on vous passe les détails. Le maire de Novorossiysk, endroit où la chose s’est produite, a été alerté par un nombre non négligeable d’internautes écoeurés, et les artistes chorégraphiques ont reçu la visite de la maréchaussée. Trois des donzelles vont passer quinze jours au trou pour hooliganisme, une qui n’a pas seize ans, passe entre les gouttes, mais pas sa mère, qui a reçu un blâme pour la façon dont elle élève sa progéniture, et les autorités municipales ont ordonné une enquête pour déterminer qui sont les responsables des institutions fréquentées par les « danseuses » et qui, éventuellement, les a incitées à se livrer à cette profanation.

Le mémorial Malaya Zemlya, achevé en 1982, commémore la bataille de libération de Novorossiysk de l’occupation allemande en 1943. « Chaque pouce carré de ce sol a été inondé de sang, c’est inconvenant » a dit Viktoriya Dikaya, attachée de presse du département de l’Éducation de la ville, qui a le sens de la litote.

Source : http://rt.com/news/253049-twerking-novorossiysk-women-pri...

 

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Mais le twerk semble d’un bon rendement et, là, ce ne sont pas des jeunes femmes mais des gamines pré-pubères qui y sont allées un peu fort.

 

« Winnie l’Ourson pue ! » Une vidéo scabreuse d’écolières russes envahit le net. Les autorités enquêtent.

 

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Des mineures d’une école de danse russe ont élevé le twerk à un niveau d’inventivité pas encore atteint, en l’agrémentant d’une apparition de Winnie l’Ourson armé d’un pot de miel. C’était en janvier. « Travail » de fin  d’études. L’expression crue d’une sexualité débridée n’est pas vraiment courante en Russie. Avec leur Winnie l’Ourson et les abeilles, les gamines ont mis le paquet. Elles ou… qui ? La police enquête, les écoles n’étant pas censées être des bordels.

 


 

Quelle sous-maîtresse (d’école !) a eu ainsi l’idée d’appâter sa clientèle ? Certains parents ont été horrifiés. À d’autres, on a demandé pourquoi ils ne l’étaient pas. Quant aux enseignant(e)s, il y en a qui doivent passer de sales quarts d’heures.

Car, si les gamines n’y ont pas vu malice, les auteurs de l’idée, de la chorégraphie, des costumes (une trouvaille, les slips orange transparents !), et autres responsables pourraient difficilement évoquer leur parfaite innocence. La vidéo ci-dessus, en russe, est toujours, au moment où nous mettons en ligne, activée. Les autres ont disparu (pour des raisons de « droits d’auteur ») après avoir été vues près de deux millions de fois… Mission accomplished. Disons-le tout net : ceux qui voient dans cet innocent délassement la main de la Ve colonne ou d’une quelconque ONG ne sont que de vils complotistes.

Ah La Philosophie dans le boudoir et la merveilleuse Elisabeth Wiener pas beaucoup plus vieille qui débutait…  Ah le fou-rire irrépressible de Jean Poiret… Souvenirs, souvenirs ! Mais, là, tout était dans le texte et les spectateurs étaient tous adultes.

Source : http://rt.com/news/249585-twerking-bees-children-russia/

 

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Peut-être les fans US de la chose ont-ils, mine de rien, trouvé le remède imparable à la constipation. Sinon, prenez-vous-en à Youtube.

 


 

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Les récents incendies de forêt de Tchernobyl auraient pu – et peut-être l’ont-ils fait – redémarrer la radioactivité. L’héroïsme de ceux qui les ont combattus au péril de leur vie vient de limiter les dégâts.

Les Russes sont bien élevés. Ils ne vont pas dire que quelqu’un a allumé ce feu pour leur nuire même si ce sont des Ukrainiens ou des Biélorusses qui ont écopé d’abord.

 

 

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Tout le monde n’a pas la mémoire courte

Normandie-Niemen : le doyen des vétérans mis à l’honneur par la Renaissance française


À 96 ans, le doyen des anciens combattants de l’escadron Normandie-Niemen Ivan Moltchanov a reçu la médaille d’or de la Renaissance française le 29 janvier à son domicile à Moscou. La cérémonie en images.

 

 

 

Le régiment d’aviation Normandie-Niemen est la seule unité de combat étrangère à s’être battue, lors de la Seconde Guerre mondiale, sur le territoire soviétique. En 1942, le général De Gaulle a proposé à Moscou d’envoyer des pilotes français en URSS et le maréchal Staline a accepté. Le 4 décembre 1942, dans la ville d’Ivanovo, à 300 km au nord-est de Moscou, fut créée l’escadrille aérienne française. Les pilotes la baptisèrent « Normandie ». Au palmarès du régiment franco-russe : 5249 vols, 869 combats aériens et 273 victoires en tout, de mars 1943 à avril 1945.

La Renaissance française a été créée par Raymond Poincaré, président de la République, en 1915, en pleine guerre 14-18, dans les zones occupées d’Alsace-Lorraine. Après la guerre, la Renaissance française a pris un aspect culturel qui s’exprime dans la devise : culture-solidarité-francophonie. Elle s’est répandue en France et dans le monde entier avec pour objectif de distinguer les mérites, promouvoir la culture française, la langue française et le savoir-faire français. Elle est représentée en France et dans le monde entier par les délégations. La délégation de la Fédération de Russie a été créée en 2010. La présidente d’honneur actuelle de la Renaissance française est Mme Simone Veil.

Source : http://www.lecourrierderussie.com/2015/02/normandie-nieme...

 

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«Normandie-Niemen» : un passé oublié

 

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En 2012, le régiment d’aviation « Normandie-Niemen » a eu 70 ans. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, l’escadron français qui a combattu aux côtés des pilotes soviétiques est devenu le symbole de l’amitié franco-russe. Qu’est-ce que ce symbole signifie aujourd’hui ? Et qui conserve la mémoire du « Normandie-Niemen » ?

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Source :  http://www.lecourrierderussie.com/2012/06/normandie-nieme...

 

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Un peu d’histoire :

 

Le Régiment de chasse « Normandie-Niemen »

http://www.ordredelaliberation.fr/fr_unite/normandie.html

 

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9 mai à Moscou

 

Ils n’iront pas. Sauf peut-être les Grecs, qui sont des téméraires.

Madame Merkel ira le lendemain, déposer une gerbe au soldat inconnu, mais surtout pas assister au défilé des armes qui se fourbissent pour accueillir son Allemagne, si jamais elle revient en fantassin d’un Empire trop croulant pour se battre lui-même. Il est vrai que venir célébrer sa propre défaite passée avec, devant les yeux, la prochaine en perspective, ce ne doit pas être gai.  On compatit.

Entretemps, il lui a fallu créer vite fait un club de motards pour faire la pièce aux Loups de la nuit russes, proches de Vladimir Poutine, qui avaient l’idée saugrenue de vouloir rouler jusqu’à Berlin déposer une gerbe sur la tombe du soldat inconnu soviétique tombé là en 1945.

 

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Heureusement les caniches de garde de plusieurs états limitrophes ont interdit le passage aux chevelus de la Fédération, en invoquant des motifs crapuleusement faux (pas de visas en règle…).

Sauvée par le gong ! (« Encore un instant, Monsieur le bourreau… »)

 

Les loups de la nuit, avec Vladimir en guest star

 

On n’a pas de photo des Hell’s Angelas M.C.

 

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Mais, M. Steinmeier, c’est quoi votre cravate ? Du défaitisme européen ? De la fraternisation avec l’ennemi ?

 

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Intifada US

 

Ce qui se passe actuellement aux États-Unis ressemble de façon inquiétante aux prémisses de la Commune de Paris : provocations de plus en plus agressives envers les humiliés et les offensés, pour obtenir d’eux un sursaut de révolte qui permette de les noyer dans un grand bain de sang. Nous souhaitons très fort nous tromper.

 

Baltimore – Freddie Gray - Manifs

 


 

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Sayed Ali Khamenei sur la répression des Noirs aux États-Unis

(VOSTTFR)

Dans un discours adressé aux officiers supérieurs des forces de l'ordre, le 26 avril dernier, Sayed Ali Khamenei a rappelé les devoirs et prérogatives de la police d'un État de droit. Ces principes élémentaires sont particulièrement pertinents pour le public occidental, dont les policiers ont depuis longtemps déjà un rôle de répression bien plus que de protection, comme on peut le voir dans n'importe quel rapport d'Amnesty International : atteintes aux libertés fondamentales, discriminations, violences policières, « bavures  » et impunité systémiques sont des constantes pour la France, l'Europe et l'ensemble du monde dit «  démocratique ». Sayed Ali Khamenei a notamment fait référence aux événements de Baltimore et aux violences et discriminations dont sont toujours victimes les Noirs aux États-Unis. 

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Source et transcription : http://sayed7asan.blogspot.be/2015/04/sayed-ali-khamenei-...

 

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Routines

 

Un jour comme un autre à Hébron

 

 

 

À 6 heures du matin, un jour de cette semaine, Rami Rajabi, un gamin de six ans sur le chemin de l’école, se trouvant à une vingtaine de mètres du « checkpoint 29 » d’al-Khalil, a eu l’idée téméraire de lancer quelques cailloux contre le machin.

Comme il s’éloignait en direction de son école, trois soldats israéliens ont débouché d’une ruelle et lui ont empoigné le bras, l’entaînant vers… on ne sait pas (eux non plus peut-être). Terreur du mioche qui s‘est ms à appeler sa mère en piaillant.

Au bout d’une vingtaine de minutes, les gens du voisinage, accourus au bruit, ont obtenu que les soldats, se sachant filmés – m… à la technologie ! -  acceptent de relâcher leur prisonnier, qu’un ami de sa famille s’est empressé de ramener chez lui.

Pour cette fois, plus de peur que de mal.

 

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Des réparations de guerre à la Grèce ?

Joachim Gauck, président de la République d’Allemagne est pour et le dit.

 

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C'est une prise de position inattendue. Dans un entretien au quotidien Süddeutsche Zeitung du samedi 2 mai, le président allemand, Joachim Gauck, a fait savoir qu'il était favorable à ce que son pays paye les réparations de guerre réclamées depuis des années par la Grèce

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Source : http://www.huffingtonpost.fr/2015/05/02/allemagne-reparat...

Évidemment, le président de la République, en Allemagne, n’a aucun pouvoir exécutif. Sa fonction consiste à contresigner les lois décidées par d’autres. Et justement, les autres, eux, sont contre. Dommage pour les Grecs.

 

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Qui se ressemble s’assemble :

Lancement de Charlie Hebdo à Kiev

 

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Confidence du « boss » de Charlie, François Anland :

 

« Vous ne le croirez pas, nous lançons une version de Charlie en Ukraine. C’est une ex-république de l’Union Soviétique, aujourd’hui en guerre avec la Russie. » (…) « Bien sûr, ils veulent avant tout écrire sur Poutine. Mais si, en Ukraine, la situation est telle que les politiciens s’enc… les uns les autres, le magazine a toutes les chances de faire une longue et brillante carrière. »

Il y avait longtemps qu’on n’avait pas parlé de s’enc… à Charlie.

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Grands seigneurs, les parrains ont offert la première Une

 

Source : http://fortruss.blogspot.be/2015/05/charlie-hebdo-is-laun...

 

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Nos excuses pour le voisinage.

Avis de tempête sur le Mouvement des Non Alignés

Le Mouvement des Non Alignés (MNA), à l’origine duquel on trouva Tito de Yougoslavie, Nasser d’Egypte, Nkrumah du Ghana, Nehru de l’Inde, Sukarno d’Indonésie, Bandanaraïke du Sri Lanka, bientôt rejoints par Fidel Castro de Cuba et bien d’autres personnalités progressistes du tiers-monde, constitua en 1961 un événement international bouleversant la donne d’une époque, celle d’après-guerre dominée par les blocs. Le mouvement des indépendances bousculait l’ordre des choses !

 

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Après le triomphe de la Révolution cubaine, Ernesto Che Guevara, son émissaire auprès de ces pays entrés en résistance, chercha auprès d’eux les alliances et les solidarités nécessaires afin de poursuivre la lutte qui avait conduit à une défaite historique de l’impérialisme US en Amérique Latine(1). En 1979, dans la foulée, le MNA dans sa « Déclaration de La Havane » rappela utilement et clairement que le Mouvement devait promouvoir le combat contre l’impérialisme, le colonialisme, le néo-colonialisme, le racisme, contre toutes les formes d’agression étrangère, de domination, d’interférence, d’hégémonie. Le MNA devait agir pour garantir l’indépendance nationale, la souveraineté, l’intégrité territoriale et la sécurité. Cette vision et ces principes constituaient une rupture avec ce qui caractérisait les relations internationales à cette époque. Pour ces pays, ils sont 120 aujourd’hui plus 17 pays observateurs, lutter pour le nouvel ordre économique international, le désarmement et la paix étaient au centre de leur démarche. Presque 55 ans après, ces objectifs demeurent plus que jamais d’actualité.

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Source : http://www.lapenseelibre.org/

Via : http://www.michelcollon.info/Avis-de-tempete-sur-le-Mouve...

 

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LIVRE

 

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Emmanuel Todd

Qui est Charlie ?

Sociologie d’une crise religieuse.

Seuil – 7 mai 2015

252 pages

 

 

Note de l’éditeur : Qui sommes-nous vraiment, nous qui avons affiché une telle détermination dans le refus de la violence aveugle et notre foi dans la République le 11 janvier dernier ? La cartographie et la sociologie des trois à quatre millions de marcheurs parisiens et provinciaux réservent bien des surprises. Car, si Charlie revendique des valeurs libérales et républicaines, les classes moyennes réelles qui marchèrent en ce jour d’indignation avaient aussi en tête un tout autre programme, bien éloigné de l’idéal proclamé. Leurs valeurs profondes évoquaient plutôt les moments tristes de notre histoire nationale : conservatisme, égoïsme, domination, inégalité. La France doit-elle vraiment continuer de maltraiter sa jeunesse, rejeter à la périphérie de ses villes les enfants d’immigrés, reléguer au fond de ses départements ses classes populaires, diaboliser l’islam, nourrir un antisémitisme de plus en plus menaçant ? Identifier les forces anthropologiques, religieuses, économiques et politiques qui nous ont menés au bord du gouffre, indiquer les voies difficiles, incertaines, mais possibles d’un retour à la véritable République, telle est l’ambition qui anime ce livre.

Emmanuel Todd est historien et anthropologue. Il a notamment publié Le Destin des immigrés (Seuil, 1994 et "Points Essais", 1997), Le Rendez-vous des civilisations (Seuil/République des idées, 2007, avec Y. Courbage), Après la démocratie (Gallimard, 2008) et Le Mystère français (Seuil/République des idées, 2013, avec H. Le Bras).

Il y a quelques jours, le site Réseau international, relayant Le libre penseur et Bibliobs, a publié l’essentiel d’un entretien accordé par Emmanuel Todd à L’Obs.

 

Emmanuel Todd qualifie le 11 janvier d’imposture

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« Qui est Charlie ? », dernier ouvrage d’Emmanuel Todd dont la sortie est prévue le 7 mai prochain, promet d’alimenter des discussions passionnées autour de cet événement historique, au sens de sa singularité. L’analyse qu’en fait cet historien libre et rationnel est aux antipodes du discours politico-médiatique ambiant qui fait des Zemmour, Welbek et consorts de piètres intellectuels au sens du dénuement total de tout sentiment de noblesse, incitateurs de haine et fomenteurs de troubles, voire de guerre civile. Les noms de ces derniers resteront gravés à jamais dans le marbre de l’ignominie.

Quatre mois après les manifestations post-attentats, l’historien et démographe Emmanuel Todd publie un livre-réquisitoire contre une France pétrie de bonne conscience, qui a fait sécession de son monde populaire. Entretien coup de poing.

Lire la suite…

Sources :

http://reseauinternational.net/emmanuel-todd-qualifie-le-...

http://www.lelibrepenseur.org/2015/04/29/emmanuel-todd-qu...

http://bibliobs.nouvelobs.com

 

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Mis en ligne le 7 mai 2015

 

 

 

 

17:58 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

06/05/2015

IN MEMORIAM : ODESSA - EREVAN

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IN MEMORIAM

 

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Odessa : 2 mai 2014

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[ de Vyatsky ( http://vyatsky.livejournal.com/1661026.html), traduit par Kristina Rus]

 

Mieux vaut préciser : Dans les Saint Barthélemy post-modernes, « brûlé vif » veut dire au chalumeau. « Asphyxié » veut dire enfermé dans un incendie et mort avant d’avoir flambé. « Abattu » veut dire flingué d’une ou plusieurs balles, sans autres sévices. « Défenestré » veut dire  jeté par la fenêtre et achevé au sol. « Battu à mort » veut dire battu à mort.

 

Leurs visages

 

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Vadim Papura. J’ai été défenestré.

 

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Kristina Bezhanitskaya. J’ai été battue à mort.

 

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Alexander Prijmak. J’ai été asphyxié.

 

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Alexander Zhulkov. J’ai été abattu.

 

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Gennady Petrov. J’ai été abattu.

 

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Andre Brazhevsky. J’ai sauté par la fenêtre et, au sol, j’ai été battu à mort.

 

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Vadim Negaturov. Je suis mort de mes brûlures.

 

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Irina Yakovenko. J’ai été étranglée.

 

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Vladimir Brygar. J’ai été abattu. 

 

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Yevgeny Mitchik. J’ai été asphyxié.

 

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Svetlana Pikalova. J’ai été asphyxiée.

 

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Vladimir Novitsky. J’ai été brûlé vif.

 

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Igor Zayats. J’ai sauté d’une fenêtre.

 

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Nina Lomakhina. J’ai été asphyxiée.

 

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Gennady Kushnarev. J’ai été abattu

 

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Gennady Kovriga. J’ai été battu à mort.

 

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Viktor Bullakh. J’ai été blessé par balles, jeté par la fenêtre et, ensuite, battu à mort.

 

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Viktor Gunn. J’ai été brûlé vif.

 

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Anatoly Khalin. J’ai été défenestré.

 

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Anna Populyakh. J’ai été brûlée vive.

 

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Mikhail Sherbinin. J’ai été abattu et brûlé vif.

 

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Vyacheslav Markin. J’ai sauté par la fenêtre. 

 

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Dmitry Nikityuk. J’ai été asphyxié.

 

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Maksim Nikitenko. J’ai été battu et jeté au bas d’escaliers. 

 

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Petr Kair. J’ai été brûlé vif.

 

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Sergey Mishin. J’ai été brûlé vif.

 

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Yevgeny Losinsky. J’ai été abattu.

 

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Alexander Konanov. J’ai été asphyxié.

 

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Alexey Balaban. J’ai été abattu.

 

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Yury Karasev. J’ai été brûlé vif.

 

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Sergey Kostyukhin. J’ai été brûlé vif.

 

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Ivan Milev. J’ai été asphyxié.

 

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Nikolay Yavorsky. J’ai été abattu.

 

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Igor Lukas. J’ai été asphyxié. 

 

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Andre Gnatenko. J’ai été asphyxié. 

 

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Leonid Berezovsky. J’ai été brûlé vif.

 

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Igor Ostorozhnyuk. J’ai sauté par la fenêtre pour échapper au feu, et j’ai été battu à mort.

 

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Anna Verenikina. J’ai été asphyxiée.

 

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Alexander Sadovnichiy. J’ai été brûlé vif. 

 

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Viktor Polevoy. Je suis mort de mes brûlures.

 

Source : http://fortruss.blogspot.be/2015/05/the-faces-of-odessa-m...

 

« Merci MMmes Nuland & Clinton, merci M. Obama, merci M. Van Rompuy, merci MM. Hollande et Cameron, merci Mme Merkel et tous les autres. Merci à ceux que vous représentez.

On sait que vous étiez occupés à nous protéger des Russes et qu’on ne peut pas être partout. »

 

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Commémorations du massacre des Arméniens

 

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Le 24 avril 1915 commençait le génocide arménien

qui allait durer jusqu’en 1923

 

 

 

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Alep : De quelle couleur es-tu ?

Mouna Alno-Nakhal – Comité Valmy 3 mai 2015

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ALEP : Jardin public du Centre ville

À Alep, pour dire « comment vas-tu ? », on dit « chlonak » au masculin singulier et nous vous épargnerons toutes les déclinaisons terminales de ce terme, selon que l’on parle au masculin ou au féminin, au singulier ou au pluriel de deux ou plus. Un mot qui ne vient pas de l’arabe, mais sans doute du Syriaque ou d’une langue parlée depuis un passé encore plus lointain, qui vous demande, en guise de salut à n’importe quelle heure du jour et de la nuit : « de quelle couleur es-tu ? ».

Lire la suite…

Source : http://www.comite-valmy.org/spip.php?article5915

 

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 Importante mise à jour historique :

La Turquie d’aujourd’hui poursuit le génocide arménien

par Thierry Meyssan

 

Le monde vient de commémorer le centenaire du génocide des non-musulmans de Turquie. Cependant, contrairement aux idées reçues, ce crime a débuté avec les massacres hamidiens de 1894-95 ordonnés par le sultan Abdülhamid II, a continué à une très grande ampleur avec les massacres de 1915 à 1923 planifiés par les Jeunes Turcs, et se perpétue aujourd’hui avec les massacres de Deir ez-Zor et Kessab organisés par Recep Tayyip Erdoğan. Depuis 120 ans, des pouvoirs turcs successifs massacrent les non-musulmans dans l’indifférence générale afin de constituer une nation homogène.

 

Réseau Voltaire International | Damas (Syrie) | 26 avril 2015 

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Une dame, Charles Aznavour, Vladimir Poutine et ...?

 

 

Dans cet article, je ne traiterai pas de la question des réparations, qui me semble polluer le débat, mais uniquement de la manière dont nous devons nous opposer aux crimes contre l’Humanité. J’emploierai le terme génocide au sens original que lui avait donné Raphaël Lemkin de « destruction d’une nation ou d’un groupe ethnique » [1]

 

 

Le centenaire du génocide des non-musulmans de Turquie a donné lieu à un festival d’hypocrisie. Tandis que quelques États célébraient la mémoire des victimes à Erevan, d’autres se révélaient sans honte.

Lire la suite…

Source : http://www.voltairenet.org/article187368.html

 

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Nouvelles d’Arménie Magazine

Abonnez-vous :

http://www.armenews.com/Abonnement.php3

 

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À bord du Cilicia, sur le lac Sevan (Arménie)

http://www.continents-insolites.com/les-pepites/detail-pepites/id/46/pId/7

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Il y a aussi les génocides à venir, sous toutes leurs formes.

Message de la FAPEC

Bonjour, 

 La FAPEC (Fédération Autonome des Parents Engagés et Courageux) aimerait vous présenter le documentaire Le Fruit de nos Entrailles

Cette production de 60 minutes porte sur le marché de la stérilité, de l'industrie de la procréation artificielle et de la GPA. Elle prend clairement parti, faits et arguments à l'appui, contre la marchandisation des enfants. 

Le documentaire est à visionner en ligne ici :

 


 

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Réminiscences d’un  paradis perdu

1996

« En réalité, le professeur Vonderbrügge, que j’assaille depuis un certain temps de mes questions de profane, avait l’intention de m’écrire pour cette année quelque chose qui eût trait à la génétique, des données concernant les brebis jumelles clonées Megan et Morag (la brebis écossaise Dolly n’étant née d’une mère porteuse que l’année suivante), mais le professeur s’excusa en invoquant un voyage à Heidellberg : spécialiste qu’on s’arrachait de toutes parts, il était obligé d’assister dans cette ville au congrès mondial des chercheurs sur le génome, car, me dit-il, il ne s’agissait pas seulement là-bas de brebis clonées, mais, du point de vue de la bioéthique, surtout de notre avenir, dont on distingue dès à présent que de plus en plus il se passera de pères.

Pour remplacer, je parlerai donc de moi, ou plutôt de mes trois filles et de moi, leur père plus que putatif, et du voyage que nous avons entrepris ensemble peu avant Pâques et qui ne fut pas pauvre en surprises, tout en se déroulant tout à fait conformément à nos humeurs et désirs. Laura, Helene et Nele m’ont été données par trois mères qui, si on les considère extérieurement – d’un regard plein d’affection -, sont radicalement différentes et, si jamais elles s’étaient parlées, seraient aussi en contradiction que possible ; en revanche, leurs filles tombèrent vite d’accord sur le but du voyage auquel les invitait leur père : on partirait pour l’Italie ! On me permit de suggérer Florence et l’Ombrie, ce que je fis – je l’avoue – pour des raisons sentimentales : c’est là que, voilà des dizaines d’années (pendant l’été 51 exactement), j’étais allé en auto-stop. À l’époque, mon sac à dos contenant couchage, chemise de rechange, bloc à dessin et boîte d’aquarelle était léger, et chaque champ d’oliviers, chaque citron mûrissant sur l’arbre me paraissait digne d’ébahissement. Cette fois, je voyageais avec les filles et, sans mères, elles voyageaient avec moi. (Ute, qui n’a pas eu de filles mais uniquement des fils, m’avait donné congé avec un regard sceptique.) Laura, qui est l’aînée et la mère rarement souriante (ou alors timidement) de trois enfants, s’était occupée popur nous de retenir les hôtels et, à partir de Florence, la voiture de location. Helene, élève encore impatiente d’un cours d’art dramatique, savait déjà prendre des attitudes théâtrales devant des fontaines, sur des escaliers de marbre ou contre des colonnes antiques. Nele soupçonnait sans doute que ce voyage lui offrait l’ultime occasion de donner la main à Papa. Elle pouvait ainsi prendre à la légère les tribulations imminentes et laisser à Laura le soin de la persuader sororalement de passer tout de même le bac – ne fût-ce que par défi envers ce lycée débile. Toutes trois, dans les raides escaliers de Pérouse, en escaladant Assise ou Orvieto, prenaient soin d’un père dont les jambes à chaque pas accusaient toute la fumée produite depuis des décennies. J’étais contraint de faire des pauses et de veiller à ce qu’elles coïncidassent  avec quelque objet remarquable : ici un portail, là une façade dont le délabrement revêtait des teintes particulièrement intenses, parfois une simple vitrine débordant de chaussures.

Je me montrais moins économe de tabac que de leçons, devant tout cet art qui invitait partout au commentaire, que ce fût d’abord aux Offices, puis devant la façade de la cathédrale d’Orvieto ou dans les églises inférieure et supérieure d’Assise, encore intactes en 1996 ; c’étaient bien plutôt mes filles qui étaient pour moi la plus vivante des leçons, car dès que je les voyais ndevant un Botticelli, un Fra Angelico, devant des fresques et des tableaux où des maîtres italiens avaient représenté des femmes dans leur grâce, souvent par trois groupées, échelonnées, alignées, de face, de dos ou de profil, je voyais Laura, Helene, Nele refléter ces vierges, ces anges, ces allégories printanières, je les voyais, tantôt en grâces, tantôt en dévotes recueillies, tantôt encore, avec une verve gestuelle, se tenir immobiles ou bien danser, passer de gauche à droite ou bien se rejoindre devant les tableaux, comme si elles étaient elles-mêmes de la main de Botticelli, de Ghirlandaio, de Fra Angelico ou (à Assise) de Giotto. Sauf au moment où elles s’éparpillaient, partout m’était offert un, ballet.

Observant avec recul, le père se voyait ainsi fêté. Mais à peine de retour à Pérouse, où nous nous étions logés, j’eus l’impression, en parcourant avec mes filles côtes et descentes le long des remparts étrusques de la ville, que le père souverain que j’étais encore l’instant d’avant était maintenant surveillé à travers les fissures de la muraille étroitement jointoyée, qu’un regard massif me tombait dessus, que les trois mères si différentes étaient à l’affût et s’accordaient – à mon sujet – pour s’inquiéter, se demandant si tout se passait comme il faut, si je ne favorisais pas l’une des filles, si je m’efforçais bien sans trêve de compenser d’anciennes négligences, bref si j’étais à la hauteur de mes devoirs de père. Les jours suivants, j’évitai cette poreuse muraille de facture sévèrement étrusque. Et puis arriva Pâques avec ses carillons. Nous arpentâmes le corso comme si nous sortions de la messe : Laura à mon bras, Nele me donnant la main, et Helene devant nous se mettant en scène. Puis nous partîmes en voiture dans la campagne. Et moi, paternellement prévoyant que j’avais été, je cachai dans les racines noueuses, pleines de nids et de cavités rugueuses, d’un champ d’oliviers qui nous avait invités à pique-niquer non pas vraiment des œufs de Pâques, mais des surprises choisies : biscuits aux amandes, sachets pleins de cèpes séchés, basilic réduit en pâte, bocaux d’olives, de câpres et d’anchois, et tout ce que l’Italie peut encore offrir de succulent. Tandis que je m’affairais entre les arbres, les filles durent regarder fixement le paysage.

Ensuite, ce fut l’enfance qui continuait ou qu’on rattrapait. Elles cherchèrent toutes trois les cachettes de Papa et parurent en être heureuses, quoique Helene prétendît qu’entre les racines où elle venait de trouver  un sachet de lavande il y avait un nid de serpents, sûrement venimeux, qui Dieu merci avaient filé.

Aussitôt me revint à l’esprit le matriarcat coalisé des trois mères nichées dans les vestiges étrusques. Mais ensuite, comme nous rentrions en passant devant des affiches électorales faisant campagne pour un requin des médias ou pour ses alliés fascistes, mais aussi pour une alliance centre-gauche sous le signe de l’olivier, nous vîmes de loin puis de plus près, un troupeau de moutons où, suivant le bélier, des brebis défilaient avec leur agneau de Pâques et se montraient d’une insouciance on ne peut plus moutonnière, comme s’il ne devait jamais y avoir de brebis clonées nommées Megan et Morag, comme s’il ne fallait pas compter de sitôt sur une Dolly sans père, comme si les géniteurs pouvaient encore être utiles dans l’avenir…

Günter Grass, Mon siècle, 1996.

 

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1er mai à Bruxelles

Un comité d’accueil pour Christiane Taubira, invitée par le PS belge

 

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Quatre arrestations.

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Message de Mumia Abou Jamal

 

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Mumia Abu Jamal, qui est encore très faible et souffre toujours beaucoup, a pu envoyer ce court message d’une minute hier pour remercier ses nombreux soutiens.

Cliquez ici pour l’écouter en anglais.

À lire, hélas en anglais aussi : http://www.workers.org/articles/2015/04/22/mumia-abu-jamal-international-pressure-blocks-execution-by-neglect/

On peut écrire à l’institutrice d’origine péruvienne Marylin Zuniga et à ses élèves, pour les féliciter de leur courage civil.

 

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Marylin Zuniga a été, sur requête de la police, suspendue de ses fonctions pour avoir laissé ses élèves écrire des cartes de « Prompt rétablissement » à Mumia Abu Jamal.

 

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Mis en ligne le 6 mai 2015

 

 

 

 

22:47 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

26/04/2015

LE COMBAT DE LA RAISON

1. Stultifera navis serie What never was.JPG

Au moment où les philosophes de bac à sable se mettent à jacasser de sacré, en gavant les foules éberluées des pires lieux communs et platitudes pour nef des fous, il est bon de savoir ce qu’ont à en dire les vrais philosophes, même s’il faut, pour les comprendre quand on ne les connaît pas, faire un petit effort pour s’accoutumer à leurs métaphores. Le jeu vaut largement la chandelle, croyez-en ceux qui ont essayé.

Il est surtout primordial de savoir ce qu’ils ont à nous dire de la Raison, cette pauvre déesse aux outrages, qu’il est si à la mode de violenter-berner-vilipender sous prétexte de post-modernisme et de liberté des marchés.

Puisque les fous nous ont enfermés dans l’asile et sont partis avec la clé, il urge de secouer nos barreaux, de les desceller, d’enfoncer les portes blindées, de creuser des tunnels d’abbé Faria, n’importe quoi, mais DE L’AIR !

 

Manuel de Dieguez

Le combat de la raison

 

2. fond_manuel.jpg

 

J'achève cette semaine les quinze textes que j'avais annoncés le 9 janvier et que j'ai consacrés à un examen anthropologique de la science anthropologique moderne. Qu'en est-il de l'ignorance de la politique qui frappe les chefs d'État sous informés des progrès de la connaissance anthropologique des croyances religieuses ? Leur retard intellectuel sur les sciences humaines d'aujourd'hui condamne-t-il l'Europe à l'impuissance face à l'expansion nouvelle du sacré sur cette planète ? Le décalage entre les victoires de la science et l'ignorance de toute la classe dirigeante européenne deviendra-t-il aussi tragique qu'entre l'Église du Moyen-Age et l'astronomie de Copernic ?

Quoi qu'il en soit, le révélateur que fut l'attentat du 7 janvier contre Charlie Hebdo se place à ce point au cœur de la géopolitique et de l'histoire contemporaines que, dès la semaine prochaine, je pourrai faire le point de l'histoire de l'Europe à l'heure où, après soixante-dix ans d'expansion de leur mythe de la Liberté, les États-Unis sont parvenus à briser l'unification de l'Europe en engageant le Vieux Monde pour longtemps dans une guerre économique contre la Russie.

A la lecture de mon texte du 24 avril, nous verrons plus clairement la justesse de la phrase de Socrate qui disait que l'ignorance était la source de tous les maux.

 

1 - Les métamorphoses de Dieu, 9 janvier 2015


2 - Le sacré semi animal
, 16 janvier 2015


3 - Les étapes d'une errance
, 23 janvier 2015


4 - Le Dieu sanglant de la Liberté , 30 janvier 2015


5 - Le Dieu Liberté en majesté + L'ombre géante de la Grèce , 6 février 2015


6 - Trois monothéismes traumatisants
, 13 février 2015

 
7 - Le sang des dieux et le nôtre
, 20 février 2015


8 - Nos tributs au Dieu Liberté
, 27 février 2015


9 - Esquisse d'une histoire de l'ignorance
, 6 mars 2015


10 - La France et sa cervelle
, 13 mars 2015


11 - L'abaissement des peuples
, 20 mars 2015


12 - L'Europe des rats et des ragondins
, 27 mars 2015


13 - L'humiliation et la honte de l'Europe américaine
, 3 avril 2015

 
14 - La République des peureux et des tremblants , 10 avril 2015

 
15 - Les religions, miroirs de l'art de gouverner
, 17 avril 2015

 

3. athena xxxx.jpg

 

Et voilà, on est « la semaine prochaine » :

 

La vassalisation américaine de l'Europe est-elle réversible ?

24 avril 2015

2 bis. Sisyphe.gif

Pour la première fois de sa longue histoire, le continent européen se sera soumis aux ordres qu'un maître du dehors lui aura ordonné d'exécuter. Puis cette fraction du monde, autrefois prestigieuse, est montée pieds et poings liés sur la scène de sa démission internationale afin de se conformer point par point aux volontés d'un empire étranger. Un asservissement aussi spectaculaire ….

 Suite …

http://aline.dedieguez.pagesperso-orange.fr/tstmagic/1024...

 

3. athena xxxx.jpg

 

On peut lire (ou relire) aussi :

 

« L’empire américain s’est déjà effondré »

Une interview de Manuel de Dieguez par l’ambassade d’Iran

le 17 mars 2007

 

4. Chute de l'empire.JPG

L'ambassade d'Iran : Vous avez publié une vingtaine d'ouvrages chez les plus grands éditeurs, de nombreux articles dans les colonnes du Monde et quelque quatre-vingts articles de revue. Au lendemain de l'attentat du 11 septembre 2001, vous avez décidé de vous exprimer sur internet, convaincu que ce mode de communication ne manquerait pas de sceller une alliance d'un type nouveau entre la réflexion de fond du philosophe et l'actualité politique la plus brûlante. Vous y mettez une passion intellectuelle qui illustre, à vos yeux, les brèches que seul internet sera en mesure d'ouvrir à la réflexion anthropologique sur la politique de demain. Vous soutenez que le cerveau de notre espèce se trouvant scindé entre le réel et des mondes oniriques, il s'agit d'apprendre à interpréter en anthropologue cette dichotomie fondatrice du sacré. Vous êtes également co-fondateur de l'Encyclopedia Universalis, dont vous avez orienté la philosophie des sciences dans une direction aujourd'hui partagée par les analystes des fondements inconsciemment théologiques de la physique classique. Votre anthropologie critique éclaire les fondements psychologiques de la notion de " théorie de la nature ". Pouvez-vous nous expliquer cela d'une manière accessible au grand public?

Lire ici…

Source : http://aline.dedieguez.pagesperso-orange.fr/tstmagic/1024...

 

3. athena xxxx.jpg

 

5. LIVRES - Parthénon bannière.JPG

 

Manuel de Dieguez

 

 6. Barbarie.JPG

 

 

La barbarie commence seulement

Ed. du Triolet, 1948

? pages

 

 

 

 

7. De-L-absurde-Precede-D-une-Lettre-A-Albert-Camus-Livre-ancien-933515059_ML.jpg

 

 

De l’absurde, essai sur le nihilisme.

Précédé d’une lettre à Albert Camus

Éd du Triolet, 1948

188 pages

 

 

 

 

8. L'écrivain et son langage.jpg

 

 

L’écrivain et son langage

Gallimard, 1960

350 pages

 

 

 

 

9. Rabelais.jpg

 

 

 

Rabelais

Seuil, 1960

188 p

 

 

 

 

10. Chateaubr'iand.jpg

 

 

 

Chateaubriand ou le poète face à l’histoire

Plon, 1963

 

 

 

 

 

 

11. De l'idolâtrie.jpg

 

 

 

De l’idolâtrie. Discours aux clercs et aux derviches.

Gallimard, 1969

 

 

 

 

 

 

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La caverne

Gallimard, 1974

1100 pages

 

 

 

 

 

13. Mythe rationnel de l'Occident.jpg

 

 

 

Le mythe rationnel de l’Occident

PUF -  1980

111 pages

 

 

 

 

 

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L’idole monothéiste

PUF, 1981

 

 

 

 

 

 

À propos de L’idole monothéiste :

La lucidité prophétique de Manuel de Diéguez

Un regard incisif sur le fondement des religions.

Il est des livres qui dispensent une pensée toute faite et d'autres, beaucoup plus rares, qui stimulent le lecteur et l'incitent à penser par lui-même : tels sont ceux de Manuel de Diéguez, philosophe exigeant, solitaire et résolument non conformiste.

Lire la suite…

Source : http://www.oocities.org/dieguezmd/articles/810522mondeliv...

 

15. Et l'homme créa son Dieu.jpeg

 

 

 

Et l’homme créa son Dieu

Fayard, 1984

332 pages

 

 

 

 

 

16. Jésus.jpg

 

 

 

Jésus

Fayard, 1985

 

 

 

 

 

 

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Une histoire de l’intelligence. Idéocritique

Fayard, 1986

 

 

 

 

 

18. Essai sur l'universalité de la France.jpeg

 

 

Essai sur l’universalité de la France

Albin Michel, 1991

312 pages

 

 

 

 

 

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Collectif sous la direction de Manuel de Dieguez

Le cerveau

Jérôme Millon, 1993

217 pages

 

 

 

Depuis septembre 2001, Manuel de Dieguez n’a plus rien publié que sur Internet, confiant dans la gratuité de ce moyen de communication nouveau pour assurer une plus grande et plus libre circulation des idées à travers générations, classes, races, religions et philosophies, garant non du choc mais de l’enrichissement mutuel des civilisations.

Recommandons-le et recommandons-nous à la déesse WI-FI.

 

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Jane Ellen Harrison

 

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Prolegomena to the study of Greek religion

Reprint (inédit en français)

Nabu Press, 5 mars 2010

716 pages

 

 

 

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Themis : A study of the social origins of Greek religion

Reprint (inédit en français)

Cambridge University Press, 2010

604 pages

 

 

 

 

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Patrick Rödel

 

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Spinoza, le masque de la sagesse

Climats, 1997

140 pages

 

 

 

 

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Pour solde de tous comptes : Notes acerbes sur la philosophie française du XXe siècle

Édition du Passant (Poche), 2000

 

 

 

 

 

Revue Le passant ordinaire

http://www.passant-ordinaire.com/auteurs/auteur_57.asp

 

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Hommage à Florentino Esteban dit Paco

et autres nouvelles

Confluences, février 2015

160 pages

 

 

 

Vient de sortir :

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Les petits papiers d’Henri Guillemin

Utovie – Avril 2015

240 pages

 

 

 

 

On ne choisit pas sa famille.

Patrick Rödel, philosophe et écrivain, se trouve être le neveu d’Henri Guillemin. Ce qui ne fut pas toujours facile à vivre…

Le portrait qu’il nous donne ici de cet oncle parfois encombrant, est sans complaisance. Impertinent, parfois, sans doute. Irrévérencieux ? Juste ce qu’il faut : pas mécontent le neveu de prendre l’oncle en défaut sur une déclinaison latine !

Mais toujours respectueux, d’un respect fraternel teinté d’humour, jusque dans les petits arrangements qu’on prend avec son histoire et de la trace qu’on veut laisser au-delà des célèbres petits papiers de l’historien.

« Voici venu le moment d’apurer mes comptes avec lui, de dresser le bilan de ce que je lui dois et de ce que je lui reproche, de ce que j’admire en lui et de ce qui, chez lui, me déçoit… ». P.R.

 

Où l’on apprend que la correspondance Guillemin-Mauriac restera, pour le demi-siècle qui vient, interdite aux chercheurs… Arbitraire des familles, enfers pavés de bonnes intentions…

Saint-Just avait souhaité que les enfants fussent enlevés à leurs parents dès l’âge de trois ans pour être élevés par la République. Il n’a pas eu le temps de souhaiter que la propriété intellectuelle des citoyens soit « jointe au patrimoine de la nation » trois ans après leur mort. Nous le faisons à sa place.

 

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En modeste hommage des Grosses Orchades à Manuel de Dieguez, court extrait d’un ouvrage non publié et sans grand intérêt, juste pour le plaisir de lui offrir la plus ancienne image connue de pesée des âmes (et des vies).

 

la kÈre est une destinÉe

 

Dans l’Iliade, les Kères jouent encore un autre rôle : celui de destinées. On peut même dire qu’elles en jouent deux, puisqu’elles y sont les destinées des corps mais aussi des âmes.

Ainsi, quand Achille « eut poursuivi trois fois Hector autour des murs de Troie, Zeus, fatigué, suspendit ses balances d’or et y déposa deux Kères, destins de mort, terrasseuses d’hommes ».

Cette pesée des Kères, dite kerostasia, est la « pesée des destins de mort », mais il est intéressant de savoir qu’elle réapparaît sous le nom de psychostasia, « pesée des âmes ».

Dans une pièce perdue d’Eschyle racontée par Plutarque se produisait une situation analogue, où il n’était plus question d’Achille et Hector, mais d’Achille et Memnon. À la représentation, les spectateurs pouvaient voir, de chaque côté de la balance, les mères des héros, Thétis et éos, priant pour leurs fils. Zeus et sa suite apparaissaient dans les airs, suspendus à une grue, et le public ne s’y trompait pas, car il voyait clairement dans les balances, que le futur vaincu, Memnon, avait une Kère noire et ridée, tandis que celle d’Achille était brillante et juvénile. Cette scène de kérostase (ou de psychostase) apparaît aussi sur des vases peints.

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Sur celui-ci (il est au British Museum), ce n’est pas Zeus mais Hermès qui tient la balance. Dans chacun des plateaux se trouve la Kère ou eiddon d’un des deux combattants. Ce lekytos à figures noires est la source la plus ancienne qui nous parle de kérostase.

 

Mes lecteurs auront aussi fait le rapprochement qui s’impose avec les nombreuses pesées d’âmes de l’art égyptien par le dieu-chien Anubis, en présence d’Osiris, dieu des morts, un des plateaux de la balance étant toujours occupé par la déesse-plume Maat.

On peut ajouter encore qu’Hésiode attribue aux Kères le rôle qu’Homère adjuge aux Erinyes, celui de destinées vengeresses. En les nommant Clotho, Lachesis et Atropos, il les assimile même aux Parques. Ainsi dit-il, dans Les Traveaux et les jours : « C’est alors que l’étoile du chien monte et brille au milieu du jour, pendant un court instant, sur les têtes des hommes nourris par les Kères », l’idée étant que chaque homme abrite en son sein une Kère, une chose qui le nourrit, et qui en le nourrissant le tue. Il est « nourri par la vie, pour la mort qui l’attend au bout ». La fonction de la Kère-Destinée est ainsi très clairement double : l’allusion aux Parques est on ne peut plus précise sur ce point.

 

C. L. Arduinna ou La Bête du Staneux fut-elle pour quelque chose dans le Congrès de Polleur ? (avec emprunts éhontés à Jane Ellen Harrison Prolegomena to the study of Greek religion, Cambridge, 1903.)

 

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Et la déesse Midum, ennemie d’Athéna, vous connaissez ?

 

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La pérennité des tyrannies et l’entêtement des servitudes volontaires incarnés sous un même uniforme : Inquisition capitaliste néo-conservatrice en Iraq au nom de la déesse Midum (Main Invisible Du Marché), qu’on appelle aussi I-Hô-Them, divinité des vertus de cruauté et d’avidité. Les maîtres de ces esclaves leur ont affirmé que Midum était de leur côté. Sur cette photo, on voit les esclaves, en habits sacerdotaux, en contemplation devant Midum. Ils affirment avec conviction ne pas voir la déesse, ce qui démontre hors de tout doute, à leurs yeux, qu’elle existe bel et bien puisqu’elle est invisible – contrairement à la torture à laquelle ils se livrent et à laquelle ils soumettent les Iraqiens, qui, elle, est devenue visible – et pour cette raison, n’existe pas. Les fidèles de Midum ont conservé le symbole de la Crosse – mais l’ont cependant hornée (pardon : ornée) d’un impressionnant et long doigt universel visible, apparemment inspiré de l’Index : le Doigt Canon. Leur devise : Fais ce que Doigt. C’est majeur. Il y aurait un lien occulte entre cette devise et le pas de marche militaire dit « pas de lois ».

Source : http ://electrodes-h-sinclair-502.com/2009/06/19/la-...

 

Ne désespérons pas… les Grecs s’en occupent !

 

3. athena xxxx.jpg

 

Curiosité :

 

Des Pussy Riots hexagonales soft

 

43. Brigandes-1024x597.jpg


ou

Quand Les Actes des Apôtres se déguisent pour de rire en Comité de Salut Public

ou

Quand E&R, les Antifaspronazis et la Chouannerie new look font de la propagande...

 

... pour Moscou et Washington à la fois (c’est pas beau de bouffer à tous les râteliers), il y a forcément une des deux capitales qui est baisée.

 

42. loup-vengeur-masque.gif

http://www.lecomitedesalutpublic.com/laissez-vivre-la-rus...

42. loup-vengeur-masque.gif

http://www.lecomitedesalutpublic.com/la-loge-des-jacobins/

 

Bref, si Alexander Sobyanin a raison, il jette ses roubles remontés par les fenêtres, Volodia (c’est pas beau de prendre les Français pour des cruches, il y en a qui ne le sont pas).

 

44. Loup-agneau.jpg

 

Suggestion des Grosses Orchades :

Et si elles épousaient Fred Vargas ? Le mariage même-genre polygamique, on n’a pas encore essayé…

Elle est moche ? On sait, chéries, on sait. Mais Hillary et Madonna sont hors de prix. Et elles aussi sont moches.

 

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À part ça :

 

Les nouvelles sont mauvaises d’où qu’elles viennent…

Quelques images qui valent des tonnes de mots.

KIEV : Trois journalistes assassinés en un jour. Rien dans les merdias. Aucun ne s’appelait Charlie.

 

28. Ukraine - Trois journalistes tués en ujn jour.png

 

Le mur de la MÉditerranÉe ou assassinat institutionnel de masse de l’Union Européenne :

 

29.  Assassinat industriel de masse de l'UE.jpg

 

31. Afrique-USA-UE.jpg

 

We have a dream…

32. Europe en Méditerranée.jpg

On a fauché tout ça à Michel Collon et à ses lecteurs.

http://www.michelcollon.info/

 

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Mais les humiliÉs et les offensÉs ne sont pas du genre À baisser les bras

Soumis à l’embargo de l’occupant, des pêcheurs de Gaza inventent le moyen de leur survie !

 

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Ces jeunes pêcheurs de Gaza, n’ayant aucun moyen de remplacer leurs barques de pêche détruites, ont eu l’idée de s’en fabriquer avec des bouteilles en plastique de récup. Leur ingéniosité devrait leur permettre de ramener à nouveau un peu de poisson pour nourrir leurs familles.

Nécessité, déesse-mère des inventions.

 

35. bouteille plastique.gif

Assemblage des bouteilles

36. Gaza 2.jpg

On met la barque de fortune à la mer.

37. Gaza 3.jpg

Et… ça flotte !

38. Gaza 4.jpg

 

Bon vent !

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L’actualité n’en finissant pas d’inventer des choses qui n’ont rien à voir avec la raison, que faire d’autre qu’en rendre compte ?

 

La Force « arabe » de Défense commune

par Thierry Meyssan

De nombreux États et personnalités qui avaient pris position au début de la guerre du Yémen se sont ravisés. Se gardant de se positionner automatiquement selon le clivage sunnites/chiites, ils appellent au cessez-le-feu et à une solution politique. Derrière cette guerre inutile se cache en effet le projet de création d’un Otan arabe… sous commandement israélien.

Réseau Voltaire International | Damas (Syrie) | 20 avril 2015 

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33. Nabil el-Arabi.jpg

Nabil el-Arabi, secrétaire général de la Ligue arabe, tente d’expliquer le projet de Force « arabe » de Défense commune.

 

 

Dans sa Doctrine de Sécurité nationale, publiée le 6 février 2015, le président Obama écrivait : « Une stabilité à long terme [au Moyen-Orient et en Afrique du Nord] requiert plus que l’usage et la présence de Forces militaires états-uniennes. Elle exige des partenaires qui soient capables de se défendre par eux-mêmes. C’est pourquoi nous investissons dans la capacité d’Israël, de la Jordanie et de nos partenaires du Golfe de décourager une agression tout en maintenant notre engagement indéfectible à la sécurité d’Israël, y compris par son avance militaire qualitative » [1].

La lecture attentive du document ne laisse aucun doute. La stratégie du Pentagone consiste à créer une version moderne du Pacte de Bagdad, un Otan arabe, de manière à pouvoir retirer ses forces militaires du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord et les repositionner en Extrême-Orient (le « pivot » contre la Chine).

Lire la suite…

Source : http://www.voltairenet.org/article187351.html

 

3. athena xxxx.jpg

 

Les relations secrètes entre la France et la Syrie

Réseau Voltaire International | 20 avril 2015 

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40. Assad-Pujadas.jpg

Qui a du goût pour les interviouveurs mal élevés (arrogants, grossiers et surtout inconscients) peut cliquer sur le lien.

 

Dans un entretien avec la télévision publique française, France2, qui sera diffusé le 20 avril à 20h, le président Bachar el-Assad évoque les relations secrètes actuelles entre son pays, la République arabe syrienne, et la France.

Au cours des dernières semaines, des signaux contradictoires ont été émis qui attestent de divisions au sein de l’Exécutif :

• Un émissaire français s’est rendu à Damas sous le contrôle du président François Hollande. Il y a été reçu par le chef des services secrets, le général Ali Mamelouk.

• Le gouvernement français, dirigé par Manuel Valls, a vendu pour plusieurs millions d’euros de marchandises à la Syrie bien qu’il ait décrété un embargo contre cet État.

• Dans le même temps, l’Élysée et le Quai d’Orsay continuent activement de soutenir
- al-Qaïda en Syrie (le Front al-Nosra)—y compris par des fournitures d’armes et la présence de conseillers militaires—, alors même que la France a fait inscrire cette structure sur la liste des organisations terroristes des Nations unies ;
- les Frères musulmans, une société secrète qui travaille pour la CIA depuis 1953 et a déjà tenté de renverser la République arabe syrienne en 1982.

En 2010, la France et le Royaume-Uni ont préparé pour le compte des États-Unis les événements qui furent médiatisés comme une « révolte populaire » contre la République arabe syrienne et justifièrent aux yeux des opinions publiques occidentales et du Golfe quatre années de guerre. La France et le Royaume-uni portent ainsi la responsabilité première dans un conflit international qui a déjà fait plus de 80 000 morts parmi l’Armée arabe syrienne (soit plus que les guerres livrées par Israël) et plus de 140 000 morts parmi les civils.

Source : http://www.voltairenet.org/article187381.html

 

3. athena xxxx.jpg

 

 

41. Heureux 1er Mai GIF.gif

quand même aux survivants temporaires !

 

 

 

Mis en ligne le 26  avril 2015

 

 

 

 

 

 

 

16:46 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

20/04/2015

LOUONS MAINTENANT LES GRANDS HOMMES

1. bombardement d'Alicante 1938.JPG

 

Louons maintenant les grands hommes

 

 Pour mémoire :

Let us now praise famous men est un livre de James Agee, écrivain et de Walker Evans, photographe. Leur titre est une citation de Siracide, aussi appelé Ben Sira, ou encore L’Ecclésiaste, qui disait « Et maintenant, celébrons les grands hommes glorieux qui nous ont engendrés ».

 USA 1936. Grande Dépression. New Deal. F.D. Roosevelt veut que l’on enquête sur les populations les plus pauvres du pays et sur le moyen de les aider. Le magazine Fortune commande ce travail à plusieurs journalistes et photographes. Seuls, Agee et Evans feront de cette enquête une œuvre. Les « hommes » dont il est question sont trois familles de métayers blancs du Sud profond et le livre témoigne de leur extrême misère. Fortune ne le publiera pas. Nous lui empruntons son titre.

 Pour en savoir plus :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Louons_maintenant_les_grands_hommes

 

2. etoile-polaire.GIF

 

Notre post d’aujourd’hui n’a d’autre but que de célébrer de grands écrivains qui viennent de nous quitter et les 27 millions de martyrs soviétiques à qui nous devons d’avoir été libérés du nazisme allemand, si pas du nazisme tout court.

 

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Comme on le sait, les maîtres néocons US n’ont eu qu’à tirer un coup sur la laisse pour que, ne reculant devant aucune bassesse, les gouvernements caniches d’Europe fassent savoir à celui de la Fédération de Russie qu’ils n’assisteraient pas, merci, aux célébrations du 70e Anniversaire de la Victoire de l’URSS et un peu des Alliés sur le IIIe Reich.

Cette insulte a au moins le mérite de ne plus laisser subsister aucun doute sur la vérité historique la plus massivement occultée, à savoir, que le but réel de la IIIe Guerre mondiale a bien été de détruire l’URSS et de s’emparer de tout ce qu’elle représentait : territoires, richesses, populations d’esclaves potentiels, après avoir préemptivement détruit tout ce qui tendait à l’égalité-fraternité en Espagne, et qu’Adolf Hitler, Benito Mussolini et leurs troupes ne furent jamais que le bras armé de ces bourgeoisies du capital baptisées en leur temps, par Philippe Buonarroti, « Parti de l’égoïsme ». Quiconque en doute encore doit se référer sans tarder à Mme Annie Lacroix-Riz, à MM. Jacques Pauwels, Henri Guillemin et aux quelques autres, très rares, que clamer la vérité dans le désert n’a pas rebutés.

 

Répondre au mépris à l’égard du Jour de la Victoire.

Mikhaïl Vassilievitch Demourine – IA Regnum 8 avril 2015

 

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Celui qui écrit ces lignes est un homme politique, un publiciste et un diplomate de formation. Il est le premier fonctionnaire russe à qui l’Union Européenne ait appliqué des « sanctions » (en droit international : agression, acte de guerre.) en matière de visa, en 2004  Il a quitté le service diplomatique en 2005, en désaccord avec ce qu’il estimait être l’inconséquence de la politique de la Russie envers les pays baltes.  Il développe ici un propos mesuré mais très ferme et argumenté, au sujet des (scandaleuses) réactions occidentales à l’invitation de participer aux cérémonies du 70e anniversaire du Jour de la Victoire.

Il faut répondre, dit-il, aux dirigeants étrangers qui ont décliné l’invitation de participer à la célébration du Jour de la Victoire, en excluant de cette dernière leurs ambassadeurs à Moscou.

Cela va sans dire et mieux encore en le disant.

Le problème qui s’est fait jour autour de l’invitation des représentants étrangers aux cérémonies consacrées au 70e anniversaire du Jour de la Victoire a engendré une situation idiote, aux relents mauvais. Alors que je travaillais au Ministère des Affaires étrangères, je me suis prononcé, en 2004, contre l’invitation généralisée des Européens au soixantième anniversaire. Pour quelle raison devrions-nous en effet amener sur la Place Rouge, en cette journée pour nous chérie et sainte entre toutes, ceux qui sont incapables de prendre conscience, ni par l’esprit ni par le cœur, de la signification qu’elle revêt à nos yeux, et plus encore, qui raillent notre fête, que nous célébrons pour honorer les exploits et les sacrifices de nos pères et grands-pères ? Je pense que dans le meilleur des cas, quelques milliers d’Européens seulement, ou même quelques centaines, comprennent que pour le peuple de l’Union Soviétique, la Victoire ne fut pas tant triomphe (bien que triomphe elle fut évidemment aussi) que salut. Nos pertes furent immenses, particulièrement en ce qui concerne les simples citoyens civils exterminés au cours de l’invasion allemande. Ces pertes ne sont pas comparables à celles subies, disons par les Pays-Bas, où elles équivalaient à zéro en cas de non-résistance. Dans les régions concernées, ce furent jusqu’à 80% de nos concitoyens qui furent éliminés, comme en disposait le plan «Ost».

 

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Ceux qui subirent l’occupation allemande en Europe de l’Est et du Sud-est (mais non pas, évidemment, ceux qui la vécurent en qualité d’auxiliaires des occupants) ainsi que leurs enfants, sont les seuls à comprendre de façon adéquate ce qui s’est produit, tant chez eux, que dans la partie européenne de l’URSS au cours des années de la Seconde Guerre Mondiale. La mémoire humaine a  la propriété de s’effriter. Mais c’est de manière intentionnelle qu’au cours des dernières décennies, la juste compréhension du sens de cette guerre a été lessivée jusqu’à disparaître des cerveaux européens.

Ce qui s’est produit récemment en République Tchèque est significatif à cet égard. Le Président Zeman s’est élevé contre le diktat américain non seulement de par le caractère humiliant de ce dernier pour le dirigeant d’un État souverain, mais, j’en suis convaincu, parce qu’il a voulu prendre position au sujet de l’objet de ce diktat. Pour le Premier Ministre tchèque Sobotki, beaucoup plus jeune, une telle prise de position officielle sur les plans historique, politique et culturel prend une valeur nettement moins importante.

Tous les politiciens étrangers qui ont décliné l’invitation des autorités de Russie pour le 9 mai l’ont fait sur la base d’une discipline proaméricaine, mais aussi compte tenu de leurs situations spécifiques respectives. Celle de Varsovie est caractérisée par une haine séculaire vis-à-vis de Moscou, liée à la perte de nombreuses possibilités historiques du fait de sa tendance destructrice à envisager sa liberté comme étant en premier lieu la liberté de porter préjudice à la Russie. Que la Pologne étudie donc l’histoire. Qu’elle apprenne que chaque fois qu’elle a pris part à une coalition contre la Russie, et d’autant plus lorsqu’elle en a été l’initiatrice, elle a récolté une défaite historique. Mais tout cela ne lui vient pas à l’esprit.

Quant à ceux qui jouent aujourd’hui un rôle de premier plan dans les pays baltes, leur revanchisme pronazi ordinaire les incite à fonder leur «idée nationale» sur les exploits non pas de ceux qui libérèrent l’Europe du nazisme, mais de ceux qui furent les ennemis de l’Armée Rouge et qui se noyèrent ignominieusement dans l’oubli avec leurs maîtres hitlériens.

Pour l’élite du «petit frère» bulgare, c’est devenu une triste règle historique que de se retrouver à chaque moment critique de l’histoire au côté des ennemis de ceux qui les libérèrent du joug ottoman.

La haine secrète des Anglo-saxons à l’égard de Moscou provient de ce qu’au milieu du siècle dernier, elle fut non seulement la plus puissante sur les plans militaire et économique, mais qu’elle déjoua leurs projets politiques, dès l’entrée en guerre, et jusqu’à la fin de celle-ci, ce qui pour leur morgue «d’arbitre du monde», fut doublement insupportable.

Pour ce qui concerne l’Occident dans sa globalité, il faut évidemment être doté d’un courage intellectuel et moral certain pour admettre l’idée que les Européens s’avérèrent incapables de venir à bout par eux-mêmes du phénomène du national-totalitarisme, qui a grandi sur le sol européen et s’est nourri des sucs de ce dernier, et non de ceux de qui d’autre que ce fut. Il en va de même pour qu’ils admettent que la tâche fut menée à bien par ceux qu’ils considéraient appartenir à une «civilisation» largement inférieure à la leur. Au sein du Vieux Monde, et outre Atlantique, il y eut des politiciens dotés d’un pareil courage, et qui voulaient vraiment se débarrasser de la répugnante peste hitlérienne. Nous les connaissons. Nous nous souvenons d’eux. Mais aujourd’hui ce sont les descendants politiques et spirituels de ceux pour qui cette peste n’était pas du tout repoussante qui ont pris le dessus. En tous cas, elle était acceptable dans la mesure où elle contribuait à résoudre enfin le soi-disant «problème Russie», ce monstre incompréhensible, immense, qui faisait face à l’Europe et refusait on ne sait pourquoi de se soumettre à elle. Aujourd’hui, ils recherchent une nouvelle peste du même genre, pour «remettre la Russie à sa place».

Revenons maintenant à nos invités étrangers à la cérémonie du 9 mai. Comme je l’ai déjà dit, il eut mieux valu ne pas les convier, comme firent, en admettant de rares exceptions,  nos pères, qui portèrent cette guère sur leurs épaules. Ils comprenaient clairement qui devait participer à leur célébration. Nous devrions préserver cette tradition et nous en tenir à l’échange de délégations officielles à cette occasion, et seulement dans les cas où existe un intérêt mutuel. Mais une fois l’invitation lancée, donnons-y suite sérieusement. Ne réduisons pas cela à une occasion de se montrer, mais soulignons clairement une solidarité à l’égard du sacrifice et de l’exploit des vainqueurs du mal le plus effrayant qui ait jamais paru sur notre planète. Laissons pour l’opinion publique des pays respectifs de messieurs les dirigeants étrangers, le verbiage selon lequel bien sûr nous reconnaissons «la part» de la Russie dans l’écrasement du nazisme, mais non, nous n’irons pas à Moscou car nous n’approuvons pas la position du pouvoir russe quant à la situation en Ukraine. Car on ne peut s’y tromper longuement ; pour les gens sains d’esprit, il est évident que dans le Sud-est de l’Ukraine se déroule une lutte pareille à celle que menèrent les peuples de l’URSS entre 1941 et 1945. Ceux qui mènent ce combat le font dans le but de pouvoir déterminer leur propre destin, et ils luttent contre ceux qui, s’appuyant sur le soutien de l’Occident, veulent supprimer ce droit et imposer leur propre volonté. Et exterminer ceux qui ne seront pas d’accord.

Que proposerais-je donc de faire vis-à-vis de ces pays dont les dirigeants déclinent sur la base de motifs politiques, l’invitation à participer aux cérémonies de commémoration du Jour de la Victoire à Moscou ? Interdire à leur ambassadeur de participer à ces cérémonies. Vous voulez être à cheval sur les principes ? Et bien nous le serons jusqu’au bout ! Pourquoi ferions-nous preuve de respect à l’égard de ceux qui ne respectent pas ce qui pour nous est sacré ? Ne plus inviter les représentants de tels pays aux cérémonies va tout simplement de soi. Jusqu’à ce qu’ils en fassent eux-mêmes la demande. Il viendra un temps où la Russie sera forte. Alors ils demanderont !

Mais si les ambassadeurs de ces pays sont admis à ces cérémonies, la situation n’en deviendra que plus perverse : on crache sur nous, nous nous essuyons et nous sourions. La ligne de front politique et idéologique traverse aujourd’hui la question du sens de la Victoire du peuple Soviétique lors de la Grande Guerre Patriotique contre l’Allemagne nazie et ses alliés. «Fraterniser» par-delà cette ligne de front est inacceptable. Sinon, la chute nous attend.

Source :  http://reseauinternational.net/repondre-au-mepris-a-legar...

 

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Parade de la Victoire Moscou 1945 - Парад Победы

 

Ceci est l’original de la bande d’actualités filmée à Moscou le 9 mai 1945, sans « re-mastering ».  Si vous la visionnez en entier, au bout de 7 minutes 50’ et de 19 minutes 50’ environ, vous verrez les drapeaux pris à l’ennemi avec leur croix gammée, l’emblème bien connu, qui est resté, aujourd’hui, celui des nazis ukrainiens (et des nazies ukrainiennes, n’oublions pas les jolies femmes qui posent pour Elle).

Puis, à la minute 34, lorsque, après le défilé au son de « Stenka Razine », ils jettent les drapeaux par terre, on revoit le sigle à nouveau utilisé aujourd’hui en notre nom par notre Pravy sektor et nos bataillons privés d’Ukraine.

 

 

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« Le gÉnie, le gÉant, le gÊneur »

« L’INCOMMODE TÉMOIN DU XXe siècle »…

 

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Le 21 mars dernier, en compagnie de Grita Löbsack, épouse de son traducteur espagnol Miguel Saenz, qui allait lui servir d’interprète, un journaliste d’El Païs s’est rendu à Lübeck, dans la maison où vivaient Günter Grass et son épouse Ute.

Les visiteurs furent reçus avec des douceurs sucrées faites maison, d’après une recette laissée par le premier mari d’Ute, récemment venu lui aussi en visite. Ils avaient apporté avec eux un jambon serrano, dont Grass s’était aussitôt mis à « jouer », lui trouvant la forme d’une mandoline italienne. Il était allègre, attentif au monde comme jamais et plein de projets, tels que par exemple retourner au Cercle des Beaux-Arts de Madrid exposer ses dernières œuvres. Il devait s’aider d’un respirateur mais continuait de fumer la pipe. Quelques jours plus tard, une pneumonie l’envoya à l’hôpital, et c’est elle qui eut le dernier mot.

 

Günter Grass : « La douleur est la cause principale qui me fait travailler et créer. »

 

Transcription de l’interview inédite accordée par l’écrivain allemand au journal espagnol El Païs, en sa maison de Lübeck, le 21 mars dernier.

 

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Question : En tant qu’être humain, que vous apporte l’écriture quotidienne de poèmes ?

Réponse : Mon premier livre est sorti dans les années 50 et ce fut un livre de poésie avec des dessins. Ce n’est que plus tard que j’ai commencé à écrire un roman : Le tambour. À cette époque, je vivais à Berlin où j’étudiais la sculpture. J’écrivais un roman, et quand je l’achevais, il me fallait changer de moyen d’expression. À ce moment-là, c’était la poésie, parce que je me rendais compte que, en m’identifiant à tant de personnages de mes romans, je m’éloignais de moi-même. Et je voulais y revenir et aussi me mesurer à moi-même, en quelque sorte.

Q : Et vous dessiniez.

R : Quand j’avais dessiné pendant longtemps, il me fallait revenir aux mots, à la poésie. Il me fallait revenir à la rencontre de moi-même et aussi du lieu où je me trouvais, parce que toute mon activité antérieure m’avait éloigné de moi.

Q : Que trouvez-vous, quand vous revenez à vous-même ?

R : Dans les années 50 et 60, j’ai dû me mettre à porter des lunettes, et j’ai écrit un poème où j’y faisais allusion. Dans ce poème, je dis que tout est plus précis mais… en oblique, que les impuretés se voient avec plus de netteté. Et avec les années qui passent aussi, je me rends compte des progrès de l’âge, d’une certaine fatigue des matériaux du corps, et qu’il faut recourir à un atelier de réparation. En même temps, j’acquiers la conscience de ce que tout est « fini », a des limites.

Q : Vous avez toujours eu cette impression, même dans votre jeunesse ?

R : Pour moi, cela a été très clair très vite, parce que, philosophiquement, je n’étais pas sous l’influence de Heidegger mais de Camus. C'est-à-dire que nous vivons maintenant et, maintenant, nous avons la possibilité de faire quelque chose de notre vie. C’est Le mythe de Sisyphe, que j’ai découvert après la guerre. Au fil des années, je me suis rendu compte que nous avons la possibilité de nous auto-détruire, chose qui auparavant n’existait pas, on disait que c’était la Nature qui causait les famines, les sécheresses, toutes choses dont la responsabilité ne nous incombait pas. Pour la première fois, nous sommes responsables, nous avons la possibilité et la capacité de nous annihiler et nous ne faisons rien pour que le monde échappe à ce péril. À côté de la misère sociale qu’il y a maintenant partout, voilà que nous avons le problème du changement climatique, dont nous ne tenons même pas compte des conséquences. On organise une réunion après l’autre et la problématique reste la même : on ne fait rien

Q : Et les problèmes augmentent.

R : On doit y ajouter le problème de la surpopulation. Tout ça mis ensemble me fait me rendre compte de ce que les choses sont limitées, de ce que nous ne disposons pas d’un temps indéfini, Si on tient compte de la durée d’existence de notre planète, il nous faut reconnaître que nous sommes des invités qui y passons un temps très court et déterminé, et que la seule chose que nous allons laisser derrière nous est une poubelle à ordures atomique… Dans les années 70 et 80, j’ai écrit deux romans épiques, Le turbot et La ratte : la capacité de l’homme à s’autodétruire est reflétée par ces romans.

Q : Il n’y a pas un seul de vos livres de prose qui n’aille au centre de votre propre vie, depuis Le tambour jusqu’à Pelures d’oignon ou En crabe… La fiction vous sert à raconter votre réalité intérieure…

R : Oui, et c’est pourquoi je tiens à dire que ce nouveau livre qui va sortir en automne est fait de textes brefs dans lesquels je veux montrer la relation intense qu’il y a entre la prose et la poésie. Normalement, les germanistes séparent les genres. Moi, je veux les voir réunis, parce que je crois qu’ils sont liés : les frontières entre la prose et la poésie, pour moi, ne sont pas définies, elles sont fluctuantes.

Q : Cette association vous permet de mieux dire ce qui vous arrive ?

R : De ma mère, j’ai hérité deux talents : pour moi, ça n’a jamais été un problème de laisser une chose pour m’adonner à une autre… Je veux dire que j’ai deux talents et qu’avec beaucoup de travail, je dois les développer et essayer de m’exprimer en me servant des deux. Choisir entre une chose et une autre n’a jamais été une alternative mais un enrichissement. Par exemple, si j’écrivais pendant longtemps, j’avais la sensation que la sculpture me ferait beaucoup de bien, parce qu’elle exprimait quelque chose de tous les côtés à la fois, quelque chose qui était dans l’espace. Beaucoup de mes poèmes commencent par un dessin : quand l’idée d’une métaphore me vient, je la concrétise sur le papier, et tout de suite, j’en fais un dessin, pour voir si elle tiendra la route ou pas. En composant Trouvailles pour gens qui ne lisent pas [117 aquarelles et 131 poèmes courts, à notre connaissance inédit en français, NdT], je peignais des aquarelles et, avant même qu’elles soient sèches, je commençais à écrire des poèmes de quatre ou cinq lignes. C’est un bon exemple de la manière dont les disciplines (peinture, écriture) se mélangent et s’enrichissent mutuellement.

 

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2005 - Vernissage d’une exposition de ses dessins (Luxembourg, Galerie Clairefontaine)

 

Q : Humainement, que signifie le travail, pour vous ?

R : Vous avez lu mes livres, et vous savez, comme je l’ai dit dans Pelures d’oignon, qu’à seize ans, j’ai survécu par pur hasard, qu’en trois ou quatre semaines de temps, pendant la guerre, j’ai eu cinq ou six fois l’occasion de mourir comme tant d’autres de mon âge. J’en ai encore conscience aujourd’hui. Travailler le plus possible m’aide à me prouver à moi-même que j’ai survécu, que  j’existe et que je continue à vivre, que je suis vivant.

Q : Tout à l’heure, vous avez mentionné Camus. L’œuvre de Camus est une explication ou une expiation de la douleur, une recherche de la survie à travers la littérature. Camus, vous l’appréciez pour cette même attitude ?

R : L’essai sur le mythe de Sisyphe décrit le travail : ce qui est horrible, c’est de soulever le rocher en sachant que cela ne sert à rien, puisqu’il va quand même retomber ; cependant, Sisyphe n’a d’autre possibilité que de le soulever, puisque, s’il ne le fait pas, il sera sans fonction. Camus termine cet essai en disant qu’on peut considérer que Sisyphe était un homme heureux… Pour moi, c’était très important, c’était une nouvelle interprétation du mythe réellement passionnante ; toute la cause, au fond, est dans la douleur. Chaque personne a sa propre situation, et je me suis rendu compte que non seulement je pouvais m’exprimer artistiquement, mais que je devais traiter des thèmes déterminés : celui de ma jeunesse et de la capitulation sans conditions de l’Allemagne, avec la destruction totale de toutes ses maisons mais aussi l’effondrement total de ses habitants.

Q : Une histoire de douleur.

R : Pendant toute ma vie et jusqu’à ce jour, c’est toujours la même chose. Et ce qui est incroyable, c’est que l’histoire de l’Allemagne est une histoire sans fin, parce que l’Holocauste et le génocide sont des crimes horribles ; ils sont une histoire qui ne finit jamais. Nous le voyons bien aujourd’hui en Grèce : une fois de plus, nous sommes confrontés aux problèmes des horreurs causées par les soldats allemands pendant l’occupation… Cette histoire nous suit et nous suit encore… C’est pourquoi j’en reviens une fois de plus au thème de la douleur de Camus : la douleur est la cause principale qui me fait travailler et créer.

Q : Camus a cette phrase : « la belle chaleur qui régnait sur mon enfance m’a privé de tout ressentiment » [L’envers et l’endroit, Préface. NdT]. Votre enfance à vous a-t-elle aussi été capitale pour le développement ultérieur de votre œuvre littéraire ?

R : Dans Pelures d’oignon, il y a une nécrologie de ma mère. Elle est morte d’un cancer à 57 ans. J’étais retourné voir mes parents et ma sœur deux ans après la guerre. Ma mère, ils l’avaient expulsée de Dantzig. Quand je l’ai revue, c’était une femme brisée et vieille…. Quand j’étais petit, je lui racontais beaucoup d’histoires qui sortaient de mon imagination, et l’imagination des enfants est très fertile. Elle disait : « Mensonges d’enfant ». Mais, dans le fond, ces mensonges lui plaisaient. Je lui disais toujours que, quand je serais majeur et que j’aurais de l’argent, je l’emmènerais dans des pays merveilleux et tout ça… Mais comme elle est morte si tôt, je n’ai jamais pu lui prouver que je disais la vérité… Jamais je n’ai rien pu faire pour elle… Elle a été malheureuse quand je lui ai dit que je voulais devenir artiste, mon père y était complètement opposé, mais elle m’a toujours soutenu, et moi, j’ai été malheureux pour elle. Aujourd’hui encore, je suis malheureux de n’avoir rien pu faire pour elle de ce que je lui avais promis. J’ai un complexe maternel prononcé : je ne suis jamais allé chez le psychiatre et c’est la source de toute ma créativité.

Q : Vous dites que, dans Pelures d’oignons, vous racontez l’histoire d’un jeune homme (vous) qui aurait pu mourir et disparaître. Ce n’est pas arrivé, vous êtes là. Mais, d’une certaine manière, est-ce que cette guerre ne vous a pas blessé pour toujours, vous et votre génération ?

R : Sûrement, oui. Nous avons tous été marqués par la IIe Guerre mondiale. Et ses effets les plus terribles sont ceux à long terme… qui n’en finissent pas. C’est pourquoi ma génération est plus attentive aux problèmes du présent, puisqu’il semble que nous nous dirigions vers une IIIe Guerre mondiale sans pouvoir dire comment elle a commencé. La IIe Guerre mondiale a commencé par l’entrée de l’Allemagne en Pologne, mais, au fond, elle avait déjà commencé avec la Guerre d’Espagne. Pour l’Allemagne, l’Italie, l’URSS et les autres, la Guerre Civile espagnole fut l’occasion de tester leurs armes dans un conflit concret. Lorsqu’elle s’est achevée, en 1939, a commencé la IIe Guerre Mondiale. En 1936, le Japon avait commencé par entrer en Mandchourie, puis, de là, en Chine, et on sait quels horribles massacres se sont perpétrés… sans compter qu’il y avait encore d’autres foyers de guerre en Asie… Aujourd’hui, nous avons, d’une part, l’Ukraine, dont la situation ne s’améliore en aucune manière ; en Israël et en Palestine, c’est tout le temps pire ; le désastre que les Américains nous ont laissé en Irak, les atrocités de l’Armée Islamique et le problème de la Syrie, où les gens continuent à se battre même s’ils ont disparu des informations… Il y a la guerre partout, nous risquons de commettre à nouveau les erreurs du passé, dès que nous serons entrés comme des somnambules dans une IIIe Guerre mondiale.

Q : Vous avez écrit Mon siècle sur le XXe siècle et ses méfaits. Ce XXIe siècle prolonge les méfaits et le fanatisme est un lieu commun. Est-il la méchanceté humaine du XXIe siècle ?

R : J’en doute. Je ne dis pas du tout que celui-ci est bon et que celui-là est mauvais, ce serait par trop simplifier les choses… Bush a été un problème… Bush parlait du mal et il ne faisait rien pour y trouver une solution : il conduisait au manichéisme, au blanc et noir…  Ce qu’il faut faire, c’est se rappeler les origines de cette histoire. Par exemple, que s’est-il passé après la Ière Guerre mondiale ? L’empire ottoman s’est effondré, on a morcelé les Balkans et le pétrole est devenu primordial. L’Irak, auparavant, n’existait pas, il a été inventé de toutes pièces par les puissances coloniales victorieuses… La Palestine est devenue un protectorat anglais, de même que la Syrie est devenue un protectorat français. Et l’Holocauste a généré le problème palestinien. Tout cela, au fond, n’a été qu’annexions de territoires et, jusqu’au jour d’aujourd’hui, tous les problèmes sont nés de l’attitude des vainqueurs de la Ière Guerre mondiale.

Q : Peut-on espérer que l’homme sera meilleur au XXIe siècle ? Il semble régresser, et vous, en prédisant la IIIe Guerre mondiale, semblez voir l’avenir avec pessimisme.

R : Ce n’est pas du pessimisme. Je me base sur l’expérience et sur les fautes que nous avons commises, quelque chose qu’on peut vérifier historiquement, c’est pourquoi je doute que l’homme s’améliore. Que l’homme soit capable d’apprendre des erreurs du passé est une autre chose. Par exemple, regardons le conflit avec la Russie. Depuis l’effondrement de l’URSS, qui fut un désastre, sont apparus Eltsine et Poutine ! Après quoi sont venus Poutine et Poutine ! Poutine a surgi en 88 et en 90, quand tout s’écroulait, quand en dépit de tous les engagements occidentaux, l’OTAN l’encerclait de plus en plus près. Or, il y a des traumatismes russes, depuis Napoléon et depuis la IIe Guerre mondiale et les 27 millions de morts qu’y causèrent les Allemands, et voilà qu’ils se retrouvent à nouveau encerclés par l’ennemi. Je ne dis pas que ce qu’ils ont fait en Crimée se justifie, c’est injustifiable, mais il faut les comprendre, et c’est ce que nous devons absolument faire : comprendre la Russie.

Q : Et nous ne la comprenons pas.

R : Nous avons perdu la capacité de comprendre les erreurs que nous avons commises depuis 1989. Après la chute de l’URSS, le Pacte de Varsovie s’est dissout, mais l’OTAN a continué imperturbablement, comme si rien ne s’était passé. Il n’y a eu aucune tentative sérieuse pour créer une nouvelle alliance de sécurité incluant la Russie, et ce sont là des échecs terribles. On promet à l’Ukraine qu’elle fera partie de l’Union européenne et qu’ensuite, elle entrera dans l’OTAN. C’est logique, c’est normal que la Russie réagisse avec nervosité. Toutes les réactions de Poutine ont des causes et, puisqu’en Europe, nous avons pris l’habitude de collaborer économiquement et financièrement, il aurait fallu que nous suivions aussi une politique extérieure commune. Malheureusement, nous dépendons beaucoup trop des désirs des Américains, et les États-Unis sont loin de nous et de ce que nous devrons faire. Si les Républicains arrivent au pouvoir, il y aura une nouvelle course aux armements, et il y aura une fois de plus un ennemi terriblement menaçant aux portes de la Russie.

Q : Vous avez créé beaucoup de métaphores. Celle qui a le plus marqué est celle d’Oskar Matzerath. On a l’impression que ce personnage, qui ne voulait pas grandir ni se mêler au monde adulte, refuserait de grandir aujourd’hui aussi…

R : La différence entre le XXe et le XXIe siècles est que le XXe a été caractérisé par ses idéologies, et pas seulement par le fascisme italien, le national-socialisme allemand et le communisme, mais aussi par l’american way of life et par le capitalisme dominant. La seule de toutes ces idéologies qui soit restée est celle du capitalisme et le capitalisme est capable de changer. Cependant, le capitalisme est en train de se détruire : toutes ces quantités irrationnelles d’argent qui passent par le monde entier et qui n’ont rien à voir avec l’économie réelle. Cette irrationnalité n’était pas aussi marquée au XXe siècle. Oskar serait aujourd’hui une personne différente et il lui faudrait luttrer contre des résistances différentes. De plus, il serait plongé dans des milieux complètement différents. Au XXe siècle, Oskar provenait d’un milieu prolétaire et petit-bourgeois et c’est à cela qu’il devait réagir. Aujourd’hui, il serait un computer freak, un hacker ou quelque chose de ce genre, et il lui faudrait vaincre d’autres résistances.

Q : Avez-vous été Oskar Matzenrath ?

R : Non, moi j’ai poursuivi ma croissance.

Q : Vous auriez aimé l’être ?

R : Non, au fond, non. Je ne suis pas semblable à Oskar. Ce qui se passe, c’est que le personnage d’Oskar a des racines picaresques, il joue le rôle d’une espèce de miroir, avec une loupe capable d’allumer un incendie, capable par ailleurs d’exprimer l’infantilisme du XXe siècle, dont je n’ai pas eu envie d’être ni envie de me défendre.

Q : Vous travaillez  sous des gravures de Goya. Que vous apporte Goya ?

R : Je travaille en effet sous une série d’eaux-fortes de Goya. Chaque fois que j’atteins un anniversaire important, de ceux qui se terminent par un 0 ou un 5, ma femme m’en offre un, s’il s’en trouve encore sur le marché. Pour moi, c’est comme la mesure de l’artiste, le critère de la vérité. C’est d’une imagination impressionnante, la manière dont il illustre la démence de ce monde ! J’ai plusieurs des Caprichos, de ceux qui montrent qu’il était contre l’Inquisition et la démence de l’Église catholique d’une part, et pour la vie comme elle est, de l’autre… Goya est, pour moi, le grand exemple, celui qui me donne la mesure de ce qui est bien ou mal.

Source :http://cultura.elpais.com/cultura/2015/04/13/actualidad/1428918239_167030.html

Traduction c.l. pour Les Grosses Orchades

 

N.B. - On peut discuter plusieurs des affirmations de Günter Grass. Ce n’est pas à nous de le faire. Grass est un artiste multiforme digne de la Renaissance, il n’est pas un politique ni un historien. Il se trompe (selon nous) sur des faits, lorsque c’est sa conscience allemande qui parle, lorsqu’un sens catholique du péché obscurcit à ses yeux des réalités qui sont sans ambiguïté à ceux des mécréants.

 

 

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Un entretien de Günter Grass avec Pierre Bourdieu

(2012 ?)

 

 

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Si on vous demandait quel grand homme incarne, plus que quiconque, Barcelone, peut-être diriez-vous Gaudi. Nous répondrions sans hésiter Ledesma. Il vient de mourir, le 2 mars dernier, comme nous l’avons signalé dans notre post précédent. Il avait dix ans au début de la Guerre d’Espagne. Il en est indissociable. Son œuvre aussi.

 

Francisco González Ledesma

 

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Un hommage de Laherrère (Actu du noir) :

https://actudunoir.wordpress.com/2015/03/02/mort-de-francisco-gonzalez-ledesma/

 

Pour mémoire, une page d’histoire au hasard :

Un épisode peu glorieux, les accords Bérard/Jordana : une trahison

http://www.24-aout 1944.org/IMG/pdf/les_accord_honteux_berard_jordana_.pdf

 

Une autre plus honorable, hélas privée :

François Mauriac et l’Espagne

http://temoignagechretien.fr/articles/international/lheure-du-choix

Jean Lacouture : http://francois-mauriac.aquitaine.fr/h_engage/htm/contenu/espagne/engage05.htm

  

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« Les voilà, vos terroristes ! »

(François Mauriac, 1939 - Prix Nobel de littérature en 1952)

 

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Eduardo Galeano: « Peu de Palestine reste. Pas à pas, Israël l’efface de la carte »

 

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Eduardo Galeano, l’écrivain sensible, l’homme attachant n’est plus. Il s’est éteint trop vite, trop tôt, le 13 avril, alors qu’il n’avait que 74 ans. Nous lui rendons hommage en publiant un texte qu’il avait dédié à la Palestine. [ASI]

Pour se justifier, le terrorisme de l’État fabrique des terroristes : il sème de la haine et récolte des alibis. Tout indique que cette boucherie de Gaza, qui selon ses auteurs veut en finir avec les terroristes, réussira à les multiplier. Depuis 1948, les Palestiniens vivent condamnés à l’humiliation perpétuelle. Ils ne peuvent même respirer sans permission. Ils ont perdu leur patrie, leurs terres, leur eau, leur liberté, leur tout. Ils n’ont même pas le droit de choisir leurs gouvernants. Quand ils votent pour celui pour lequel ils ne doivent pas voter, ils sont punis. Gaza est punie. C’est devenu une souricière sans sortie, depuis que le Hamas a proprement gagné les élections en 2006. Quelque chose de semblable était arrivée en 1932, quand le Parti Communiste a triomphé aux élections d’El Salvador.

Lire la suite…

Source : http://reseauinternational.net/eduardo-galeano-peu-de-pal...

 

Vivir sin medio

 

 

 

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Et parce que Raúl Castro est encore, lui, bien en vie (touchons du bois !) et qu’il vient de dire de vive voix, brièvement (50 minutes) mais décisivement, ce que Galeano avait écrit dans Les veines ouvertes de l’Amérique latine, nous lui donnons ici la parole, d’autant plus volontiers que ce remarquable discours a été prononcé, le 11 avril dernier, en présence de Barack Obama, au Sommet des Amériques, le premier auquel il ait été permis à Cuba d’assister.

Soit dit en passant : en a-t-on fait des supputations, quand une espèce de dégel a été annoncé entre l’île et le puissant voisin… C’en était fait des Cubains… les USA avaient enfin triomphé… ils allaient se farcir les imprudents castristes en deux coups de cuillère à pot… etc. etc. La seule hypothèse à laquelle personne apparemment n’a songé, c’est que les USA ont été contraints de réintégrer les Cubains, par les autres pays d’Amérique latine.

 

Discours de M. Raúl Castro Ruz, président de la République socialiste de Cuba,  au VIIème Sommet des Amériques, Panama, le 11 Avril 2015.

 

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Il était temps que je parle devant vous au nom de Cuba. On m’avait informé au départ que je devais parler huit minutes. Alors j’ai fait un gros effort, aidé de mon ministre des Relations extérieures, pour ramener mon discours à ce temps de parole. Mais comme vous me devez six Sommets, ceux d’où nous avons été exclus (rires et applaudissements), j’ai demandé au président Varela, juste avant d’entrer dans cette magnifique salle, de me céder quelques minutes de plus. Surtout après avoir écouté tant de discours si intéressants. Je ne parle pas seulement de celui du président Obama, mais aussi de celui du président équatorien Rafael Correa, de celui de la présidente Dilma Rousseff, et d’autres. Sans plus de préambules, je commencerai donc.

Cher Juan Carlos Varela, président de la République du Panama ;

Chers présidents et présidentes, chers et chères Premiers ministres ;

Chers invités,

Je tiens tout d’abord à exprimer ma solidarité à la présidente Bachelet et au peuple chilien pour les catastrophes naturelles qu’ils sont en train de souffrir.

Lire la suite…

Source : http://www.legrandsoir.info/discours-de-m-raul-castro-ruz...

 

En vivo :

 


 

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Livres

(oui, chez Günter Grass, les rattes lisent)

 

Günter GRASS : bien sûr, il faut TOUT lire.

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Francisco González LEDESMA : bien sûr, il faut TOUT lire aussi, en commençant par les écrits post-franquistes parus chez l’excellent éditeur français (il en reste quelques-uns) L’ATALANTE, à Nantes, mais il faut lire aussi les autres, les Méndez, etc.

          Voir ci-dessous, tout en bas (à vos roulettes), la Postface à Los Napoleones qu’il a écrite pour ses lecteurs français, lors de la réédition de 2001.

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Eduardo GALEANO : bien sûr, il faut TOUT lire, à commencer par :

 

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Les veines ouvertes de l’Amérique latine

Plon – Terres humaines – 1998

447 pages

Réédité en Poche (Pocket) - 2001.

 

 

 

 

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Mémoire du feu : Les naissances ; Les visages et les masques ; Le siècle du vent - (Une histoire populaire de l’Amérique latine)

Lux – 2013 – 990 pages

 

 

 

 

 

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 Le livre des étreintes

Lux – 2012 – 250 pages

 

 

 

 

« Système de la dissociation : On n’est jamais si bien servi que par soi-même. Ton prochain n’est ni ton frère ni ton amant. Ton prochain est un concurrent, un ennemi, un obstacle à franchir ou une chose à utiliser. Le système qui ne donne pas à manger, ne donne pas non plus à aimer : nombreux sont ceux qu’il prive de pain, mais plus nombreux encore sont ceux qu’il condamne à une famine d’étreintes. »

Non sans ressemblance avec les Trouvailles pour gens qui ne lisent pas de Grass : Textes courts, précédés de dessins de l’auteur.

Voir, sur Babelio, le commentaire de mariecesttout 

 

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François MAURIAC : au pif, dans une production foisonnante, diverse et longue…

 

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Journal – Mémoires politiques

R. Laffont/Bouquins – 2008

1138 pages

 

 

 

 « D'un charnier à un autre charnier, l'humanité n'apprend rien, ne retient rien. La nouvelle guerre est toujours plus stupide, la moins excusable. Nous y courons les yeux ouverts» (Article paru dans Le Temps, 27 mai 1938).

 

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Georges BERNANOS : « Il faut le lire, absolument ! » (Henri Guillemin).

 

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Les grands cimetières sous la lune

Points – 2014

329 pages

 

 

 

 

Sur ce pamphlet, voir Simone Weil et Albert Camus

Avant celui-là – en 1931 – il avait écrit :

 

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La Grande Peur des bien-pensants

Le Livre de Poche – 1998

414 pages

 

 

 

 

 

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George ORWELL sur la Guerre d’Espagne, où il fut :

 

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Hommage à la Catalogne : 1936-1937

10/18 – 1999 + Rééd.

293 pages

 

 

 

 

 « Texte fondateur qui préfigure en partie les visions dramatiques du monde totalitaire de 1984, Hommage à la Catalogne est autant un reportage qu'une réflexion sur la guerre d'Espagne. Engagé aux côtés des républicains, Orwell voit dans la trahison des communistes les conséquences du jeu politique stalinien. Il en découlera la prise de conscience d'un nécessaire engagement... »

 

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Francisco González Ledesma

Postface (autobiographique) de l’auteur À l’Édition française de LOS NAPOLEONES

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Ce jour-là, cela faisait soixante-douze heures que nous n’avions rien avalé. Nous les plus âgés nous tenions le coup, mais il était probable que mes deux petits frères allaient finir par mourir de faim. C’est pourquoi ma mère – c’était toujours elle qui prenait les décisions – déclara :

  – Cet après-midi, il nous faut aller à tout prix au port. Avec les bombardements, il y a beaucoup de bateaux échoués, et à bord on trouvera à manger. Nous irons à la nage et nous prendrons ce qui nous tombera sous la main.

J’avais 12 ans et ma mère 32. Nous ne savions nager ni l’un ni l’autre…

Ce matin-là, j’avais pris une autre décision héroïque, mais tout seul : près de notre maison, sur le Paralelo barcelonais, il y avait des dépôts de l’armée, pratiquement à l’abandon à cause de l’arrivée imminente des troupes de Franco ; la population affamée s’y était précipitée, malgré la présence de quelques sentinelles qui en interdisaient l’accès à coups de fusil. Des gamins de ma rue et moi-même avions décidé d’y pénétrer coûte que coûte.

Et au milieu de cette foule, il nous fut donné, en premier lieu, d’assister à un coup de chance inouï : une des sentinelles tira à hauteur de la tête sur un assaillant et la balle le transperça, mais il se produisit un vrai miracle car le projectile ne provoqua aucun dommage important. Cet homme était en train de hurler : la balle pénétra par une joue, traversa la bouche grande ouverte et ressortit par l’autre joue, sans même frôler une dent. Ce jour-là, j’ai appris bien des choses (dans la mesure où les bombardements et la guerre ne me les avaient pas déjà toutes apprises), et l’une d’entre elles fut que chacun de nous, quoi qu’il fasse, ne mourra que lorsque son heure sera venue. Bien des années plus tard, je fus conforté dans cette idée : un portier du journal de La Vanguardia – dont je devais plus tard devenir rédacteur en chef –, en proie à une dépression, tenta de se suicider ; il choisit la fenêtre la plus élevée de l’édifice et se jeta dans le vide. Mais dans l’un des commerces du rez-de-chaussée on était en train de dérouler un store fermé quelques secondes plus tôt. Le portier s’en sortit indemne, et quelques jours plus tard il reprit son travail.

Si ce matin-là j’appris que la mort ne vient qu’à son heure, j’appris aussi, entre autres choses, qu’il y a des morts absurdes.

Nous parvînmes, mes camarades et moi, à pénétrer dans le dépôt militaire, mais une immense pile de sacs s’effondra sur deux d’entre eux, les enterrant sous leur poids, et les gamins restèrent là à pourrir des jours et des jours, car personne ne déplaça les sacs : le bruit avait couru que les Maures arrivaient, et ceux-ci, comme nous le croyions fermement, allaient nous égorger tous.

Mais tout cela se déroulait le matin, et j’étais en train de vous raconter ce qui eut lieu l’après-midi. Je vous disais que ma mère et moi avions décidé, quoique ne sachant pas nager, d’aller à bord d’un bateau échoué. Nous avions atteint le Paseo de Colón, près des quais, et nous nous trouvions au centre d’une esplanade déserte, lorsque débuta la charge de la cavalerie maure. Je suis persuadé que vous le savez pour l’avoir entendu dire, les Maures étaient les soldats favoris de Franco, ce fervant catholique, sauveur de l’Espagne… et j’espère pour vous, amis lecteurs, que vous ne vous êtes jamais trouvés face à une charge pareille. Tout en brandissant leur cimeterre, les Maures poussèrent d’effroyables cris et lancèrent leur monture dans un galop effréné. Ma mère et moi restâmes allongés sur le sol pendant que la charge passait par-dessus nos corps, et je crois que c’est depuis ce moment-là que j’aime les chevaux, car ils s’efforcent d’éviter les obstacles au lieu de les piétiner. Mais alors que nous essayions, ma mère et moi, d’atteindre en courant un porche pour nous y abriter (des années plus tard, j’ai appris qu’il s’agissait de la maison où avait vécu Cervantès lors de son séjour barcelonais), j’assistai à un spectacle qui m’a profondément frappé et que je n’oublierai jamais : quatre soldats de l’armée républicaine, genou en terre face à la cavalerie maure, en train de tirer avec leurs pitoyables Mauser, disposés à accomplir leur devoir jusqu’au bout. Il n’y avait aucun officier, ils n’avaient pas de drapeau, n’avaient reçu aucune consigne, aucun ordre. Rien que leur sens du devoir. Et si ce matin-là j’avais appris ce qu’était une mort absurde, cet après-midi-là j’appris ce qu’était une mort héroïque.

J’ignore si tous les sacrifices sont inutiles. Il est sûr et certain que celui-ci le fut totalement : les malheureux soldats étaient morts alors que Franco avait gagné la guerre… et qu’il s’apprêtait à gouverner l’Espagne durant presque quarante ans. Cependant, quelque chose s’est gravé à jamais dans mon âme d’enfant : loyauté et sens du devoir. Le 19 juillet 1936, alors que les fascistes tentaient de s’emparer de la ville, j’avais vu bon nombre d’hommes et de femmes aller au-devant de la mort sans autre arme qu’une vieille carabine, sans autre drapeau qu’un bout de chiffon rouge, mais avec un espoir au cœur. Ces quatre soldats de 1939, eux, n’avaient même pas cela, même pas d’espoir. Depuis lors, j’oublie ce qu’il y a de relatif en ce monde, pour me rappeler seulement qu’il existe encore des valeurs absolues, des morts sans sépulture, des héros anonymes et sans médaille, et lorsque j’écris je leur rends sans trêve un hommage silencieux, parce que je sais qu’ils existent, parce que je les ai vus exister. Je reconnais qu’aujourd’hui peu de gens croient en ces valeurs, j’accepte de courir le risque que vous me considériez comme un homme qui n’est plus dans l’air du temps.

J’ai oublié de vous dire la date de ces événements : le 26 janvier 1939, jour de la chute de Barcelone. Et, en disant cela, j’accepte un autre risque : celui de vous inspirer une certaine compassion, car un simple calcul vous permettra de vous rendre compte que l’enfant qui était en train d’apprendre tant de choses est devenu un vieil homme.

Sur la place des Trois Cultures, à Mexico, une plaque rappelle l’ultime bataille que les Aztèques ont livrée – et perdue – en ce lieu. Il y est écrit qu’avec la domination sans partage des Espagnols débuta « un accouchement long et douloureux ». Eh bien, j’ai toujours pensé qu’il en avait été de même pour Barcelone – et ses enfants affamés – en janvier 1939. J’ai vu changer bien des choses, quoique au fond de moi il en subsiste quelques-unes qui, au moins, ont forgé ma personnalité, une personnalité peut-être vaine, mais qui a gardé quelques idéaux et m’a permis de les reconnaître dans les rues de ma ville. Je n’ai pas perdu le souvenir de la mort absurde, pas plus que le respect de la mort héroïque, et mes romans ont redonné vie à ces hommes et femmes qui sont tombés la foi au cœur. Il y a une phrase célèbre qu’a prononcée un instituteur face au peloton d’exécution : « Vous, vous ne savez pas pourquoi vous me tuez, mais moi, je sais pourquoi je meurs. »

Dans le roman que vous avez entre les mains vivent deux personnages aux idées entièrement opposées : Iglesias et Gonzalez Conde (et permettez-moi de vous confier que l’histoire de la liste des fusillés, qui a permis à Iglesias de sortir sain et sauf de la Modelo, est rigoureusement authentique). Nous y trouvons également Ochando, qui a vécu dans la dignité et qui, comme tant et tant d’Espagnols, a accepté un sort indigne, même si est indigne celui qui humilie, non l’humilié. Dans Soldados vit Marcos Javier, le militant communiste, dont le nom m’est venu inconsciemment à l’esprit comme un hommage à un poète « rouge », Marcos Ana, qui après de nombreuses années de prison découvrit que la seule chose qui lui restait, c’était les prénoms de ses parents, Marcos et Ana… et depuis lors il en a fait son nom… Et dans Los Simbolos vit Fernández-Soldat, l’homme qui a lutté et espéré jusqu’au bout, jusqu’au moment où, voyant Felipe González passer ses vacances à bord du yacht de Franco, lorsque la politique est devenue la politique des affaires, il essuie ses larmes avec un mouchoir qui est un bout de drapeau rouge…

Mais ma mémoire n’a pas seulement gardé les morts qui offraient leur dsang pour l’avenir, elle a aussi gardé les instituteurs qui offraient à l’avenir la seule chose qu’ils possédaient : la parole. Dans les écoles gratuites de la République, j’ai eu des maîtres exceptionnels ; l’un d’eux s’appelait Fernández, et des années plus tard j’ai dû refouler mes larmes en le voyant faire des paquets dans une salle des ventes. Cet homme qui croyait en Dieu – et voyait Dieu dans chaque enfant – hante les pages de Los Simbolos, sous le nom de Fernández-Salomon, celui qui fait la classe, même sur les toits en terrasses des quartiers pauvres. Avec des êtres tels que lui, j’ai appris à aimer des choses aussi simples – aussi importantes et aussi mal aimées – que la lumière du matin et la voix des poètes. Une femme, une institutrice, m’a appris à aimer en silence la solitude des femmes, qui parfois ne disposent même pas de la parole comme consolation. Alors que j’étais très jeune, je la voyais tirer vers elle un camarade, le presser contre sa jupe et ensuite éclater en sanglots.

Et les chiens perdus… Comme je les ai aimés dans les rues de cette Barcelone de la faim et du silence qui auraient été odieuses si elles n’avaient été, en même temps, celles de la solidarité ! Nous les enfants du quartier pauvre, nous parrainions un chien qui nous suivait partout, et nous gardions pour lui un morceau de pain que nous n’avions pas et une caresse que nous ne recevions pas. Dans cette Barcelone sans espoir, il y eut de petites choses miraculeuses qui nous remplissaient d’espoir, même si, pour quelqu’un qui rêvait d’être écrivain, une poignée de héros morts, quelques instituteurs mis à pied et des chiens errants représentaient un bien maigre bagage. Mais nous n’en avions pas d’autre.

Je vous ai parlé plus haut d’un « accouchement long et douloureux » ; dans ma ville, il se déroulait sur deux tableaux. D’un côté, c’étaient les prisons pleines, les quartiers misérables et les exécutions à l’aube. Les soldats qui avaient occupé Barcelone ne nous avaient pas égorgés comme nous le craignions sincèrement ; au contraire, ils se montrèrent cordiaux et aimables, et nous aidèrent à survivre. Mais dans leur sillage, venaient les tribunaux militaires qui, eux, étaient sans pitié. Chaque matin, sur les plages de Somorrostro et de Pékin, on exécutait des dizaines d’hommes et de femmes dont il fallait effacer jusqu’au souvenir. Amis lecteurs, si vous visitez Barcelone et que vous vous promenez dans la nouvelle Ville olympique construite sur ces plages, sachez que ses fondations plongent dans une lagune de sang.

L’autre aspect de cet accouchement qui modifiait tellement la ville était placé, pour bien d’autres, sous le signe du bonheur, une rage de bonheur. Étaient alors apparus des personnages qui ont marqué à jamais ma communauté, et je crois qu’il est intéressant de leur consacrer quelques mots, eux à qui j’ai dédié quelques pages dans mes romans. Certains faisaient partie des « vainqueurs », c’étaient les « occupants », les « sauveurs de l’Espagne », des justiciers avec un pouvoir – et par là même un bonheur – que n’avaient pas connu autrefois les seigneurs féodaux eux-mêmes. Dans leur ombre prospéraient les profiteurs, les « fidèles du régime » en quête d’une prébende ou d’une place au soleil, quand bien même ils devraient pour cela écraser père et mère… Et avec eux apparaissaient les nouveaux industriels, les nouveaux commerçants, les nouveaux riches, qui officiellement « développaient le pays », alors qu’ils n’étaient en réalité que des industriels et des commerçants de la faim. Je les voyais toutes les nuits attendre les choristes du Teatro Cómico sur le Paralelo, dans leurs luxueuses automobiles, et, entreprenants et canailles, leur tripoter les fesses avant même qu’elles fussent montées à bord ; je les voyais également dans des endroits chics, et qui même sentaient bon, aujourd’hui disparus, comme le Rigat, sur la place de Catalogne – sur l’emplacement de l’actuel Corte Inglès –, où des demoiselles sans fortune promenaient leur cul et cachaient une larme secrète. Il y avait aussi le Llibre, à l’angle de la Gran Vía et du Paseo de Gracia, où se trouve actuellement l’hôtel Avenida Palace, ou bien encore le Parador del Hidalgo, sur le Paseo de Gracia, entre les rues Valencia et Mallorca, ces lieux où de vraies jeunes filles passaient leur temps à attendre les messieurs, les hidalgos, en exhibant leurs jambes croisées, leur regard perdu et leurs dix-sept ans de crève-la-faim. Tous les soirs elles étalaient là leur nécessité de gagner quelques pièces, leur avidité qui, au bout du compte, était une forme d’espoir. Et c’est ainsi que naissait une nouvelle ville…

Ce roman auquel vous avez consacré un peu de votre temps est en partie l’histoire de ces hommes et de ces femmes et je peux vous assurer que sur bien des points il est rigoureusement authentique. Toutes ces familles, je les ai bien connues en tant qu’avocat, lorsqu’elles me confiaient leurs intérêts, parfaitement résumés en une simple phrase – gagner vite de l’argent ! – et plus tard en tant que journaliste, après avoir abandonné une profession lucrative pour me lancer dans l’aventure de la presse et de la rue, car je me sentais incapable de me regarder dans la glace chaque matin. Mais je n’eus aucun mérite en cela : c’était l’ultime tentative pour sauver cette part de moi-même qui venait de mon enfance.

Comme il n’y a jamais de miracle, il convient certainement d’expliquer comment un gamin affamé est devenu un avocat doté d’un certain prestige. Tout cela, je le dois aux souffrances, de ma mère, qui, la journée durant, travaillait comme couturière pour les pauvres, et à sa sœur, l’inoubliable tante Victoria, qui était à Saragosse modiste pour les riches. C’est elle qui m’accueillit chez elle et décida que je devais devenir quelqu’un. Ma tante Victoria portait en elle la force, l’acharnement et l’orgueil, c’est-à-dire l’unique patrimoine des morts de faim de l’Espagne profonde, et cela lui venait en droite ligne de ceux qui avaient su se battre la tête haute : son père, mon grand-père maternel, était boulanger à Logroño, et le jour où son patron lui avait dit qu’il était trop vieux pour travailler et qu’il ne pouvait plus porter les sacs de farine, piqué dans son orgueil, il descendit l’escalier du fournil portant un sac sur le dos (la descente est plus difficile que la montée) et le patron assis dessus.

Ce roman est donc l’histoire de gens que j’ai connus ; j’ai été témoin de leurs manigances dans leurs bureaux, et parfois de leur mort dans leur lit. Je les ai appelés Los Napoleones car ils ne pouvaient se réclamer d’aucune légitimité, ils avaient commencé très bas et ils finirent par n’avoir comme credo que leur seule ambition. Ils estimèrent que leur pays et leur liberté étaient à jamais écrasés, ils perdirent leurs idéaux – pour autant qu’eux ou leur père en aient jamais eu – et firent de l’argent le bien suprême. Leur histoire est celle d’une gigantesque corruption morale, mais on ne peut nier qu’ils aient développé leur pays ; à mon grand regret, les ans m’ont appris qu’en général les bons écrivent des poèmes ou des paroles de chanson, alors que les méchants ouvrent des commerces, créent du travail et savent choisir la meilleure terre, non pas pour y mourir mais pour y planter leur semence.

Dans ce roman, donc, j’ai évolué dans le monde de la réalité, mais je n’en étais pas à mon premier essai. Barcelone, au-delà de son intense activité commerciale, a toujours eu un fond libéral, et en son sein sont nés tous les épisodes de violence toutes les révolutions et, si l’on veut, tous les idéaux disparus. Aussi, poussé par ce que je voyais dans les rues et par une force à laquelle j’étais incapable de résister, je commençai à écrire, à l’âge de seize ans, un roman intitulé Sombras viejas [Ombres du passé] que je terminai trois ans plus tard. J’y racontai la vie des étudiants de gauche avant 1936, évoquant leur idéalisme et leur fin tragique lorsqu’ils se rendirent compte, en 1939, qu’on avait détruit la ville qu’ils avaient rêvée. C’est aussi l’histoire de la première révolution « rouge » fomentée par le gouvernement catalan lui-même et son président, Lluis Companys, qui périt quelques années plus tard, fusillé par les franquistes dans les fossés du château de Montjuich, en demandant une seule faveur, celle de mourir pieds nus, en contact avec sa terre. Sombras viejas est aussi l’histoire de la solitude de deux femmes sans autre compagnie que celle d’un souvenir et d’une ombre qui évolue parfois dans l’air.

Ce premier roman connut un sort tout à fait dans l’air du temps à cette époque-là : un grand éditeur, qui avait été « rouge », Josep Janés, avait créé le Prix international du roman, dont le jury était présidé par Somerset Maugham, et je le gagnai avec cette œuvre à l’âge de vingt et un ans. Est-il besoin de préciser qu’à vingt-deux ans, j’étais auteur d’un roman que la censure franquiste avait interdit par deux fois, et la seconde fut définitive ?

Sombras viejas est donc la première œuvre de celles que j’ai écrites sur ma ville natale ; vient ensuite Los Napoleones que vous venez, amis lecteurs, de découvrir. La troisième – en s’en tenant à la chronologie historique – est Le Dossier Barcelone, la quatrième Soldados et la cinquième Los Simbolos. Ce cycle de Barcelone – et de ma vie – s’achève avec Cenizas [Cendres], qui montre que les idéaux constituent l’ultime refuge – probablement illusoire – de la mémoire.

Ma ville est la protagoniste de tous ces romans, avec les péripéties qu’elle a vécues, et moi avec elle, avec son histoire la plus récente, celle d’hommes et de femmes oubliés qui, peu à peu, n’ont rien laissé dans ses rues, pas même une ombre.

L’histoire de ses rues – plus précisément celles des quartiers ouvriers où je suis né – est à l’origine d’une série de romans policiers ayant pour héros le vieil inspecteur Méndez. J’ai quelque réticence à les inclure dans le genre trop ambigu ou trop vaste, qu’on appelle « roman noir », car il s’agit plutôt de radiographies de la société (du moins telle était mon intention, peut-être vaine) où l’on voit palpiter le passé d’un quartier populaire parmi les plus célèbres du monde entier : le Barrio Chino, selon une terminologie d’autrefois, ou cinquième district, aujourd’hui intégré dans le district de la Vieille Ville, lui aussi bien trop vaste et ambigu. J’ai choisi la technique et l’intrigue policières parce qu’elles permettent de se plonger dans la vie secrète des villes, laquelle ne peut probablement pas s’expliquer d’une autre façon.

Méndez a déjà fait l’objet d’interviews et même d’un article dans une encyclopédie, mais je ne voudrais pas terminer cette postface sans le citer, car même s’il n’a pas existé réellement, il est la combinaison de quatre personnes, elles, bien réelles. De ces quatre policiers que j’ai connus est né Méndez, mon ami, mais un ami chicaneur, à manier avec des pincettes, et de surcroît mal vu des autorités.

Tous les autoportraits ont quelque chose de faux parce que ce que l’on a vécu s’y mélange avec ce que l’on a rêvé – et peut-être est-ce là que réside vraiment le réel –, et parce qu’ils sont l’expression d’un échec, étant donné que l’on n’écrit jamais ce qu’on aurait voulu écrire.

Mais du moins suis-je parvenu à mettre un point final à ce roman, et vous lecteurs, avez-vous eu l’amabilité de le lire jusqu’au bout… Je ne sais trop si je dois vous présenter mes excuses ou vous dire de tout cœur merci.

Francisco González Ledesma

avril 2001.

 

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Dernière minute :

 

 

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Grèce

19 avril 2015 

 

Les prisons de type-C sont abolies ! La grève de la faim s’achève

 

Une batterie de lois a été validée par le parlement grec : abolition des prisons de type-C, décriminalisation du port du masque en manifestation, expertise indépendante de l’ADN, libération des prisonniers invalides de longues peines, rétrécissement du cadre d’enfermement des mineurs et en général, libération de milliers de personnes sans-papiers.

 

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Voir le dossier: Grèce


 

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Mis en ligne le 20 avril 2015.

Nos bateaux d’aujourd’hui :

Bombardement d’Alicanthe, 1938.

 

 

 

 

 

 

22:12 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

13/04/2015

SYRIZA ESPOIR DE LA GRÈCE ET DE L'EUROPE

 

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SYRIZA

Espoir de la Grèce et de l’Europe

 

*

 

Notre édito (vous pouvez sauter)

Lorsque, en 1945, les Grecs s’aperçurent que de nouveaux envahisseurs succédaient à ceux qu’ils venaient de vaincre, ils ne déposèrent pas les armes. Ils continuèrent à se battre. Ils furent les seuls. On a dit que cette résistance à la colonisation étrangère était surtout le fait des communistes. La résistance au nazisme avait dû l’être aussi, alors. Le nazisme changeait d’uniformes et ils l’avaient compris. Qui aurait l’effronterie de le leur reprocher ?

Lorsque, en 1948, l’Italie, qui savait de quoi elle sortait, se prépara à porter massivement les communistes au pouvoir, Palmiro décida qu’il fallait les perdre, ces élections. De justesse, mais les perdre. Pas de sang ! Pas de sang ! Il avait donc compris ce qui se passait en Grèce.

Le sang continua d’y couler, pendant que toutes les gauches d’Europe regardaient ailleurs. Certes, il y avait eu Yalta, et l’URSS, respectueuse des accords signés avec les capitalistes occidentaux, laissa les Grecs à leurs problèmes. Mais les foules, elles, n’avaient rien signé et n’étaient tenues en rien de respecter des accords qui faisaient bon marché de leur internationalisme et d’ailleurs, déjà, de leur souveraineté. Mais, docilement, elles s’alignèrent sur leurs bourgeois.

Ce n’était pas la première fois.

En 1936, alors que la République espagnole qui venait de naître tout ce qu’il y a de plus démocratiquement avait été aussitôt prise à la gorge par les crocs des meutes hitléro-mussoliniennes, les « gauches » d’Europe se mobilisèrent, sous la houlette de leurs partis et syndicats, en un Front Populaire qui arracha de haute lutte… un « acquis social » mémorable : les congés payés. Et tout le monde partit en vacances. À bicyclette. L’Espagne, elle, continua de lutter seule jusqu’à son écrasement en 1939. Certes, presque aussitôt éclata la IIe mondiale et on eut d’autres chats à fouetter. Sauf qu’il n’y aurait pas eu la guerre, si les peuples d’Europe avaient aidé l’Espagne.

Encore ne fut-ce pas tout, puisque, en 1991, les mêmes capitalistes qui avaient jadis armé les hitléro-mussoliniens décidèrent de démembrer la Yougoslavie et que l’Europe, cette fois, ne se contenta pas de regarder ailleurs pendant qu’on massacrait, elle y alla. Ou plutôt, elle encouragea joyeusement à y aller les troupes mercenaires soldées de ses deniers. Ah, l’inoubliable enthousiasme guerrier de Charlie-Hebdo et de Cavanna ! Ah, ces jacassantes gauches… Qu’ont-elles fait de leur principe d’Égalité ? Qu’ont-elles fait de leur Fraternité ? Quand donc auront-elles honte ?

Aujourd’hui, tout recommence. Les Grecs et les Espagnols, une fois de plus se battent seuls contre l’ennemi commun pendant que les autres « peuples de gauche », du rose pâle au rose saumon, le cul calé dans leurs fauteuils, regardent en bouffant leur popcorn. Les plus engagés comptent les coups. Ne serait-il pourtant pas temps qu’ils se livrent à ce que les cathos appelaient dans le temps « examen de conscience » et les bolchos « autocritique » ?

Si les gauches d’Europe n’avaient pas permis l’écrasement des Espagnols en 1939, il n’y aurait pas eu de IIe Guerre mondiale. Si elles n’avaient pas permis l’écrasement des Palestiniens en 1948, des Grecs en 1949 et des Yougoslaves de 1991 à 2001, si, enfin, elles n’avaient pas permis la complicité active de leurs parasites respectifs avec les nazis Usrahello-Ukrainiens depuis plus d’un an, il n’y aurait pas, aujourd’hui, de IIIe planétaire en cours. Au nucléaire.

Ne parlons même plus de leur internationalisme de pacotille, mais pour s’en tenir au Liberté-Égalité-Fraternité (devise de Robespierre, qui leur sert de logo commercial sans substance), ont-elles oublié ou font-elle honteusement semblant de n’avoir jamais su que son unité-indivisibilité ne peut pas plus être remise en cause que la  consubstantialité du Père, du Fils et du Saint-Esprit pour les chrétiens ? Qu’attendent-elles pour s’en souvenir, non  pas pour se livrer à de glaireux actes de contrition, mais pour sortir de leur pleutre apathie, retrousser leurs manches et faire une bonne fois LEUR DEVOIR bordeldedieu ?!

Les grèves politiques de solidarité sont-elles :

-  faites pour les chiens ?

- la terreur des apparatchiks ?

 

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« L’art de la guerre »

Grèce, le facteur Otan

par Manlio Dinucci

Autant que par affinités culturelles et historiques, la Grèce espère l’aide de la Russie pour résoudre son problème économique. Cependant, le putsch organisé par l’Otan, en 1967, rappelle les limites politiques de la souveraineté des États européens en général et de la Grèce en particulier.

Réseau Voltaire International | Rome (Italie) | 7 avril 2015

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italiano  Español 

 

1 bis. Junte Grèce.jpg

Le souvenir du coup d’État militaire, organisé par l’Otan en 1967, hante la vie politique grecque. Aujourd’hui, la Grèce peut-elle se rapprocher de la Russie ?

Aléxis Tsipras rencontre Vladimir Poutine à Moscou le 8 avril, au moment même où l’UE, la BCE et le FMI tiennent un nouveau sommet sur la Grèce, qui le jour suivant doit rembourser une échéance de 450 millions d’euros du prêt concédé par le Fonds monétaire international.

Les thèmes officiels, dans la rencontre de Moscou, sont ceux du commerce et de l’énergie, dont la possibilité que la Grèce devienne le hub européen du nouveau gazoduc, remplaçant le South Stream bloqué par la Bulgarie sous pression états-unienne, qui, à travers la Turquie, apportera le gaz russe au seuil de l’UE. On parlera aussi d’un possible relâchement des contre-sanctions russes, en permettant l’importation de produits agricoles grecs.

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Source : http://www.voltairenet.org/article187269.html

Source d’origine :  Il Manifesto (Italie)

 

 

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Les théoriciens de la place Syntagma

Alexander Clapp – LRB20 mars 2015

 

Il y a une ville, au sud de Budapest, que les Hongrois appellent Görögfalva, « Village grec ». Son nom officiel est Nikos Beloyannis, qui fut un commandant communiste dans la Guerre Civile grecque. Après la défaite de la gauche, en 1949, certains communistes grecs s’enfuirent en Yougoslavie, d’autres en Asie Centrale, une poignée construisit cette colonie temporaire, juste en dehors de la grande plaine hongroise. Ils n’avaient pas l’intention de rester plus de quelques mois, le temps, pour la gauche, de se regrouper en Grèce. Leur équipe de football, Partisan, installa ses buts en dehors de l’agglomération. Leur journal, La lutte populaire, continua la guerre civile sur le papier. La place centrale, Lenin Tér, fut pavée en bleu à la grecque. Un prix fut attribué chaque année à l’étudiant qui réussissait la meilleure copie du portrait de Beloyannis par Picasso : L’homme à l’œillet.

 

3. Beloyannis.jpg2. Picasso - Beloyannis 1.jpg

 

Après la chute de la Junte, quelques villageois retournèrent en Grèce. D’autres, plus nombreux, repartirent en 1989. Aujourd’hui, aucun enfant n’y parle plus le grec, quoique l’école locale fasse venir des expatriés grecs de Budapest pour y enseigner. Quand j’ai demandé à un des expats ce qu’il pensait de Syriza, il m’a demandé si Alexis avait viré l’Église ou pas. Au café Platán, passé la rue Szarafisz, les derniers colons d’origine de Beloyannis étaient réunis autour d’une antique télévision, installée en-dessous d’un portrait d’Engels.

 

4. Alekos_Alavanos.jpgSyriza est, à ce jour, la meilleure chose qu’ait produit la gauche restée au pays. Le premier pas important vers sa victoire électorale ultérieure avait été fait en 1992, quand une coalition appelée Synapismos avait regroupé les gens de gauche restés en Grèce après la Guerre Civile – qui étaient alors des eurocommunistes – et ceux rentrés d’endroits comme Beloyannis, qui étaient restés des communistes « orthodoxes ». Trois ans plus tard, presque la moitié des communistes orthodoxes avaient quitté la coalition, à cause de ce qu’ils considéraient comme trop de capitulations devant les intérêts capitalistes. Alexis Tsipras, le mouton noir d’une famille d’ingénieurs affiliée au Pasok, qui avait 18 ans à l’époque, y resta avec les eurocommunistes. La mission que s’était donnée Synapismos était d’établir une « vraie » gauche grecque. En 1981, Andreas Papandreou avait fait campagne sur la promesse que le Pasok apporterait le socialisme à la Grèce. Mais la « décade Pasok » des années 80 ne fit qu’accroître le clientélisme qu’il avait juré d’éradiquer. À partir des années 1990, lorsque le « nouveau Pasok » d’après la mort de Papandreou accueillit à bras ouverts les investissements étrangers et les privatisations, Synapismos devint le foyer des éléments de la gauche radicale. Les jusqu’auboutistes repentants revinrent et les premiers groupes de l’altermondialisme se joignirent à eux. « L’idée était de représenter au Parlement un radicalisme que devaient bien avoir dans leurs gènes les électeurs qui avaient jusque là voté mécaniquement pour le Pasok », m’expliqua  Alékos Alavános, le mentor intellectuel de Tsipras. « Mais il était difficile de savoir à l’avance à quel point la base populaire du Pasok y resterait intégrée. Offrir une alternative électorale n’était pas assez. Nous devions creuser plus profond. »

( Ci-dessus : Alékos Alavános)

Synapismos commença à attirer des féministes, des verts et de jeunes militants. Ceux-là furent les sunistóses, les « petits bouts », qui fusionnèrent en Syriza en 2004. Les eurocommunistes étaient les plus loin à la droite de tous ces bouts. Depuis lors, le fossé n’a fait que se creuser, entre les fondateurs pro-européens de Syriza et la faction anti-U.E., constituée de tous ceux qui avaient afflué dans le parti au milieu des années 2000, puis qui l’ont inondé au début de la crise économique.

Quand Syriza arriva au pouvoir le 25 janvier, il fit un certain nombre de gestes et de déclarations symboliques, pour bien montrer qu’il appartenait toujours à la « vraie » gauche. Tsipras rendit visite à Kaisariani, site d’un massacre de partisans communistes par les nazis en mai 1944. La privatisation du port du Pirée par la compagnie de navigation chinoise Cosco « serait revue en faveur du peuple grec ». La fermeture des centres de détention pour réfugiés était à l’étude. Les immigrants sans papiers ne pourraient plus être fouillés à tout bout de champ par la police. La citoyenneté grecque serait accordée à tous les enfants de parents migrants. La police anti-émeute et les Unités pour le Rétablissement de l’Ordre ne pourraient plus circuler armés de fusils. La majorité des membres de Syriza élus au Parlement prêtèrent serment civilement, non plus religieusement.

Pour un parti de gauche, en Grèce, prendre le pouvoir est une chose, mais une autre est, pour ses membres, de parler – même dans des déclarations publiques – comme ils prendraient la parole dans des séances de théorie critique. Le cabinet de Tsipras est plein de gens qui ont tous un doctorat, plus familiers de la « gouvernementalité » que du gouvernement. Yannis Panousis, un théoricien de la criminologie, est en charge du ministère de l’Ordre public. Le Transport maritime est revenu à Giorgos Stathakis, historien du plan Marshall ; Ginnis Tsironis, un écologiste, est ministre de l’Environnement ; Aristidis Baltas, qui est philosophe, a le ministère de l’Éducation ; Costas Fotakis, physicien des lasers est ministre de la Recherche. La gauche eurocommuniste,  d’où sont issus les plus vieux universitaires de Syriza, était une créature du système universitaire grec. Beaucoup d’entre ses membres avaient été à l’université Panteion d’Athènes, spécialisée dans la théorie sociale et politique, ou bien étaient sortis d’universités provinciales, fondées sous la Junte mais qui étaient devenues les principaux foyers de politisation pendant les années Pasok.

 

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Giorgos Stathakis, ministre du Transport maritime

 

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Ginnis Tsironis, ministre de l’Environnement

 

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Aristidis Baltas, ministre de l’Éducation

 

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Costas Fotakis, ministre de la Recherche

 

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Nikos Kotzias, ministre des Affaires étrangères

 

La victoire de Syriza a aussi provoqué une fuite des cerveaux à l’envers. Il y a un an d’ici, Rania Antonopoulos était directrice de l’égalité économique entre les genres du Levy Institute, au Bard College de New York, où elle s’était spécialisée au cours des années 70, dans les actes de garantie dans l’emploi rural en Inde. « En 2012, j’envoyai un message “Contactez-moi” via la version en ligne du journal de Syriza, Avgi. “Écoutez, mon nom est Rania Antonopoulos. J’ai assisté, en Amérique Latine, à tout ce qui se passe en Grèce. Si je puis faire quoi que ce soit pour vous, n’hésitez pas.” ». Euclid Tsakalotos, un économiste de Syriza, lui a écrit par retour, et Antonopoulos a commencé à se rendre en Grèce tous les quelques mois, pour rencontrer les dirigeants de Syriza. Elle est aujourd’hui vice-ministre du Travail. « Faire une carrière politique ne m’intéresse pas », dit-elle, « je n’ai pas l’intention de rester en politique. Syriza m’a demandé de m’y coller par devoir patriotique. »

 

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Rania Antonopoulos

 

Syriza n’essaie nullement de dissimuler ses penchants universitaires. En bas de la rue où se trouve le quartier-général croulant du parti, à Psiri, une redoute gauchiste d’Athènes, se trouve l’Institut Nicos Poulantzas. C’est le think tank de Syriza, où quelque deux cents intellectuels du parti, pour la plupart économistes, polissent leurs théories depuis 1997. Des gens de gauche de plus de vingt organisations similaires d’Europe – la Fondation Rosa Luxembourg en Allemagne, les Espaces Marx en France – arrivent chaque semaine pour y faire des conférences. Un bureau de presse, Nissos, publie chaque année plusieurs volumes d’érudition du parti. Des analyses, produites par des membres du parti – « Économie politique de la dette publique », par Nikos Theocharakis ; « Développement, reconstruction productive, memoranda et dette en Grèce, pays d’1.5 millions de chômeurs », par Nadia Valavani, ministre des Finances alternatif – paraissent dans Avgi, sur les ondes de Kokkino, la station de radio du parti, et sur left.gr, son blog. « Les politiques de Syriza nous laissent faire marcher l’Institut comme nous l’entendons », m’a dit Georgios Daremas, un de ses administrateurs. « Nous émettons des idées ; ils se saisissent de l’une ou l’autre. »

 

11. poulantzas xxx.jpgNicos Poulantzas, un sociologue marxiste qui s’est tué en 1979 à l’âge de 43 ans [en se jetant de la Tour Montparnasse, NdT], a été la personnalité décisive dans le renouvellement de la pensée de gauche en Grèce, et il reste l’ancre intellectuelle du parti. Une poignée des dirigeants de Syriza d’aujourd’hui l’ont connu. Son cousin Vasilis m’a montré une photo de Poulantzas, prise le soir de la chute de la Junte en 1974. Il est en train de rire avec Konstantinos Tsoukalas, aujourd’hui un des Membres du Parlement de Syriza. Ils sont entourés de femmes, de bouteilles de champagne et de ballons. Quelqu’un a donné à Poulantzas une pancarte « Tu es le prêtre du marxisme » et une grande banderole pend du plafond : « La Grèce vous salue, sociologues prophétiques ! ». De Paris, où il enseignait, Poulantzas avait regardé la Junte s’effondrer, lorsque la faction policière de Joannidis, avait renversé la faction militaire de Papadopoulos. Il était préoccupé par les exemples du Chili et du Portugal. Au Chili, la gauche n’avait pas pénétré une structure étatique cruciale : l’armée. Au Portugal, en 1974-75, elle avait démoli certains secteurs de l’État en voulant les occuper – le Ministère de l’Agriculture par exemple – ce qui avait rendu totalement inutilisables certaines parties de l’État récemment acquises. La tâche de la gauche n’était pas de s’emparer de l’État par un assaut frontal, à la Lénine, ni de l’encercler par des mouvements populaires, comme le préconisait Gramsci. C’est une stratégie double qui s’imposait. Pour commencer, la gauche devait pénétrer l’État. Ceci exigeait qu’elle jouât le jeu électoral. Une fois à l’intérieur, elle pourrait démocratiser les structures de l’État en détruisant les réseaux du pouvoir capitaliste. « La lutte », a écrit Poulantzas, « doit toujours s’exprimer par le développement de mouvements populaires, d’organismes démocratiques, surgissant à la base comme des champignons apparaissent après la pluie, et par l’essor de centres d’auto-direction. » Ces mouvements auraient pour tâche de travailler en tandem avec le front politique, mais d’agir aussi comme un frein. Le système du parti ne doit jamais prendre le pas sur l’expression de la volonté populaire.

Les dirigeants de Syriza se sont bien gardés de politiser les mouvements de citoyens, non seulement parce que Poulantzas y était opposé, mais parce qu’ils comprennent combien il serait facile, en Grèce, pour des sociétés d’organisation civile, de se faire capturer par des appareils d’État. L’euphorie dans laquelle baigne Syriza lui donne quelquefois l’apparence d’un mouvement populaire de base. Il n'en est rien. Syriza n’a pas dirigé de grèves de travailleurs ; il n’a pas figuré de façon éminente dans les initiatives sociales – soupes populaires, conseils locaux, refuges pour sans abri – qui ont émergé suite à l’effondrement des services publics de base. Quand des manifestations estudiantines et antifascistes ont commencé, en 2006, à Athènes, Syriza les a soutenues en paroles mais n’a guère fait plus. Pendant la crise, le parti n’a pas détourné à son profit les manifestations anti-austérité, en dépit de leur potentiel politique. Les Grecs ont voté pour Syriza, parce que, seuls à gauche, ses dirigeants offraient un complément politique à l’espèce d’activisme que représentaient tous les mouvements de rues.

Syriza fait office de conduit. Eleni Kyramargiou, qui prépare son doctorat en sociologie, consacre son temps libre à faire du bénévolat dans les refuges pour immigrants. Konstantina Venieri, qui est journaliste, collecte de la nourriture en boîtes pour le comité de son quartier. Anastasia Veritzoglou, qui est infirmière à temps partiel, travaille bénévolement dans une clinique médicale improvisée. C’est leur appartenance à Syriza qui les relie. Pour y adhérer, vous devez prouver votre engagement auprès de mouvements qui n’en font pas techniquement partie ; pendant quelques mois, on vous demande de participer à des rassemblements solidaires ou de prendre part à des initiatives populaires. Syriza garde ces réseaux bien séparés de ses opérations politiques. Ses dirigeants parlent de drastiriopoisi, « activation », pas de « recrutement ». Le parti n’a que 35.000 membres, une fraction du soutien dont dispose Démocratie Nouvelle, le parti qu’il a écarté du pouvoir. L’identité de Syriza n’est pas fixe : on ne doit pas y avoir sa carte de membre, et la plupart des « membres » auxquels j’ai parlé m’ont assuré qu’ils n’avaient, en fait, jamais rien signé du tout. Il est même difficile de se rendre aux meetings de Syriza dans Athènes ; personne n’a l’air de savoir s’il y en a régulièrement.

Tsipras a peu d’amis dans l’élite capitaliste et un accès limité aux fonds étrangers qui ont permis au Pasok de balancer des cadeaux en guise de carottes sous le nez de chaque secteur de la société grecque. Syriza ne peut pas distribuer de subventions. Ce qu’il fait, c’est générer du soutien en étant ce que Lucio Magni a reproché au Parti Communiste Italien de n’être jamais devenu : un « parti léger », qui interprète la société au lieu d’essayer de la transformer. « Quand vous étiez dirigeant syndical sous le Pasok, votre travail, c’était d’être reconnaissant envers le gouvernement », dit Giorgos Gogos, secrétaire général de l’Union des Dockers du Pirée. « Syriza exige que nous nous fassions le relais des critiques. »

 

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Giorgos Gogos

 

À Thessalonique, en 2011, l’État s’est donné beaucoup de mal pour essayer de privatiser l’approvisionnement de la ville en eau. Plus de cinquante groupes de citoyens se sont spontanément mobilisés pour s’opposer à cette mesure ; il y a eu des manifestations en chaîne et des piquets devant des bâtiments gouvernementaux. Tsipras en a entendu parler et a encouragé des groupes à continuer de se former. Au niveau de l’État, il leur a donné une voix : « L’eau n’est pas une marchandise » a-t-il dit au Parlement. « Il faut organiser un référendum pour la sauvegarder. Nous sommes les 99%. » Finalement, le référendum a eu lieu et, en mai dernier, les habitants de Thessalonique ont voté pour arrêter la privatisation. Un membre éminent du Pasok, Kriton Arsenis, a aussitôt fait allégeance à Syriza. Et un contingent de parlementaires de Syriza a fait le voyage de Dublin pour expliquer aux Irlandais comment organiser une campagne de ce genre.

Beaucoup d’observateurs sympathisants de la gauche grecque prétendent que Syriza n’est pas dans une position qui lui permette de réformer l’État. Ils font allusion à la nébuleuse de l’armée, de la police, du système judiciaire et des oligarques grecs, au pays et à l’étranger. Dans ses interviews, Yanis Varoufakis, le ministre des Finances, les appelle « les forces obscures » du pays. Elles sont « l’état profond », qui s’est cristallisé pendant la Guerre Civile en arme de la droite pour éradiquer les communistes. Les parents de beaucoup de membres de Syriza ont été victimes des persécutions de la droite pendant ces années-là ; le père de Varoufakis a été emprisonné à Makrouisos, un camp de concentration pour prisonniers politiques situé au large des côtes de l’Attique. Des membres de Syriza eux-mêmes ont combattu la rechute dans l’autoritarisme sous la Junte. Étudiante, Nadia Valavani a été torturée par la police des colonels.

 

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Nadia Valavani

Cette frange de droite a continué de se tapir et de menacer après la chute de la Junte, pendant les metapolitefsi, les soi-disant décennies de prospérité démocratique. Sa manifestation la plus visible est Aube dorée, qui a pu prospérer, en partie parce que le ministère de la Justice l’a autorisé à opérer depuis des années avec une impunité virtuelle. Elle a des soutiens dans l’Église et dans la police. Deux généraux à la retraite siègent au Parlement européen sous l’étiquette Aube dorée.

Pour ce qui est de l’Église, Tsipras est apparu en public avec l’archevêque Ieronimos, pour montrer aux Grecs qu’il n’essaie pas de renverser l’orthodoxie. Quant à l’armée, il fraie avec quelques généraux à la retraite. Le mois dernier, au ministère de la Défense, j’ai rencontré l’un d’entre eux, Nikos Tsokas, un commandant de l’OTAN, que les Grecs appellent maintenant kokkinos stratigos, le « général rouge ».

 

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Le général à la retraite Nikos Toskas

Tsipras a parlé avec lui l’été de 2012, et les deux hommes sont tombés d’accord sur le fait que quelque chose devait être entrepris, à propos du nombre croissant d’incursions turques dans l’espace aérien grec. Toskas est aujourd’hui sous-secrétaire à la Défense. Malgré la riche histoire des coups d’état militaires en Grèce – huit dans le siècle qui vient de s’achever – l’armée grecque ne représente pas, pour l’instant, un danger pour Syriza. La dernière rumeur en date sur l’éventualité d’un nouveau putsch remonte à 2011 et se rapporte à un chef militaire nationaliste du nom de Frangoulis Frangos. Je l’ai rencontré les jours derniers à la terrasse d’un café, sous l’Acropole. « Je peux juste dire que nous n’avons pas eu de sérieux problèmes avec les politiques depuis quelques décennies » m’a dit Frangos. « Ils nous respectent et nous les respectons. »

C’est la police qui pourrait causer le plus d’ennuis à Syriza. En 2010, alors que les premières mesures d’austérité faisaient leur apparition, une nouvelle force de police spéciale appelée DIAS fut créée. Les policiers de DIAS circulent par paires, à moto, dans Athènes, et y créent une atmosphère d’intimidation étatique. « Pour ce qui concerne DIAS, nous avons demandé à l’État de ne pas se servir uniquement d’hommes inéduqués d’à peine passé vingt ans » m’a dit Antonis Zacharioudakis, vice-président du Syndicat des policiers. « Mais les politiciens voulaient que l’austérité soit imposée par une très faible partie de la société, presque comme par un groupe d’étrangers. Il y a des dizaines de milliers d’hommes comme ceux-là qui, au cours des cinq dernières années ont appliqué ainsi la répression d’État ; et ils savent très bien que la population, dans son ensemble, les méprise. »

La police a mis Syriza dans une position particulière. Le parti doit donner suite à sa promesse de ne pas continuer à donner l’impression que l’État est en guerre avec le peuple. En même temps, réduire les forces de police pourrait aggraver le sentiment d’insécurité. La mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière d’immigration a été maladroite : les centres de rétention pour immigrés ont été fermés dans tout le pays, mais la décision de Syriza de relâcher les immigrants sur la place Omonia d’Athènes pousse les gens dans les bras de la droite. Un autre problème est celui des salaires des employés du secteur public. Ils dépendent des fonds d’urgence alloués à la Grèce, à condition qu’elle persévère dans l’austérité, à laquelle, bien sûr, Syriza a juré de résister. Si on refuse à la Grèce les prêts dont elle a besoin pour payer ses salariés, la police prendra-t-elle fait et cause pour les populistes anti-Syriza ? Démocratie Nouvelle a jadis amadoué la police avec des promesses de hausses de salaires « quand l’ordre économique serait rétabli ». Syriza n’a en rien fait mine de l’imiter. En dépit des tentatives faites pour purger la police de quiconque porte des svastikas tatouées ou affiche des sympathies fascistes, la moitié des officiers continue à voter pour Aube dorée. Dans les semaines qui viennent, Yannis Panousis, un criminologue de l’université d’Athènes et aujourd’hui vice-ministre de la Protection civile, a l’intention de superviser le licenciement de tous les officiers de police ayant des liens avec Aube dorée. Il devrait y en avoir une centaine m’a-t-il dit, peut-être plus. « J’ai enseigné à la plupart de ces types, à l’académie de police. Ils sont très faciles à repérer. » Son intention est de desserrer l’étroite association entre la police et Aube dorée en éduquant les policiers dans des universités, aux côtés des autres étudiants. Mais des réformes de cette envergure prennent du temps, et Syriza n’en a pas beaucoup à sa disposition. Le procès d’Aube dorée commence ce mois-ci. On craint que ses chefs se présentent comme des victimes d’un système judiciaire injuste, ne soient acquittés et sortent de prison en héros. En juin, l’extension de dette obtenue de l’U.E. par Syriza vient à échéance.

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Yannis Panousis, « le plus poitevin des ministres grecs ».

 

L’intransigeance de l’Allemagne au cours du premier round des négociations a mis Syriza face au dilemme de trahir entièrement sa rhétorique anti-austérité ou de proposer un référendum public sur l’opportunité, pour la Grèce, de sortir de l’U.E. Dans le premier cas, il perd tout espoir de soutien populaire massif. Dans le second, il perd le filet de sauvegarde supposé lui être garanti par son appartenance à l’U.E.

J’ai quitté Athènes peu avant les élections et j’y suis retourné un mois après. C’est une ville légèrement différente que j’ai retrouvée. Il y avait davantage d’immigrants qui erraient dans les rues, particulièrement dans des endroits comme Mets, où je n’en avais jamais vu avant. Ils avaient toujours l’air malheureux. La Grèce, pour eux, est un relais d’étape, pas un domicile. Les gens, à Kodonaki, s’en plaignaient par-dessus leurs apéritifs. Mais, dans l’ensemble, les Athéniens étaient plus xalara, « ragaillardis », comme disent les Grecs. Syriza avait fait des petits mais substantiels progrès. Les grilles en fer forgé qui entouraient le Parlement avaient été enlevées. Mon voisin m’a soutenu qu’il avait vu des politiciens prendre le métro pour se rendre au Parlement. Les gens se plaignent toujours du gouvernement, mais plus avec la hargne qu’ils déversaient sur Antonis Samaras. La présence policière a été réduite. Dans la rue Ermou, près de l’accès à la place Syntagma, où ils avaient coutume de traînasser en groupes armés, les sbires ont disparu, du moins pour l’instant.

Traduction c.l. pour Les Grosses Orchades.

 

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17. Aube Dorée.JPG

 

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Quelques liens :

http://tlaxcala-int.blogspot.be/2015/01/la-grece-et-ses-deux-alexis.html

http://www.oocities.org/tourkopanayis/pictures.html

http://lesamisdekarlmarx.over-blog.com/article-23948329.html

http://canempechepasnicolas.over-blog.com/article-beloyannis-l-homme-a-l-oeillet-rouge-comme-jean-nicoli-46265632.html

 

D’autres liens de sites à suivre :

http://www.okeanews.fr/

https://solidaritefrancogrecque.wordpress.com/

http://syriza-fr.org/

 

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Au moment où on met en ligne, on ne sait rien des accords pris ou pas pris à Moscou par le premier ministre grec et le président de Russie.

Il a filtré que les deux pays ont beaucoup de choses à partager, que, sans doute, le Turk Stream, qui devait s’arrêter à la frontière grecque, va traverser le pays et ainsi fournir du gaz au Sud de l’Europe ; que les sanctions russes à l’encontre de l’Europe seront probablement levées en ce qui concerne la Grèce, et, bref, que la Russie aidera la Grèce de toutes les façons possibles sauf en lui baillant des fonds qui « ne feraient qu’envenimer ses rapports avec l’U.E. ». Pour le reste, il vous faudra, comme nous, attendre.

Russia and Greece to ink Turkish Stream gas pipeline deal within days - Greek minister

http://rt.com/business/248629-greece-russia-memorandum-pipeline/

 

Russia Rapprochement Highly Popular in Greece

http://russia-insider.com/en/playing-putin-card/5492

 

Putin and Greek PM Agree Closer Ties Short of Russian Financial Aid

http://russia-insider.com/en/putin-offers-cooperation-greece-no-financial-aid/5434

 

Greeks Warned Not to Ride With Putin by Mainstream

Phil Butler

[Updated] Greece’s Prime Minister is meeting with Russia’s Vladmir Putin today to discuss closer relations and a possible bailout of the Greek economy. Meanwhile, western mainstream media exhibits fearful commentary on the potential. 

http://russia-insider.com/en/greeks-warned-mainstrream-media-beware-putin/5417 

 

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Entretemps, Madame Sarah Wagenknecht (Die Linke) a « remis ça ». Vous vous souvenez de son retentissant discours du mois de novembre dernier, où elle avait sonné les cloches à la chancelière ? Le 19 mars 2015, elle est remontée à la tribune du Bundestag (affichant plus que jamais sa couleur) pour mettre à jour ses remontrances.

Discours de Sahra Wagenknecht au Bundestag : « Mme Merkel, votre politique atlantiste emmène l’Europe droit dans le mur »

 

Transcription traduite en français

 

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« Monsieur le président, Madame la Chancelière, Mesdames, Messieurs. En des temps meilleurs, la politique étrangère allemande avait deux priorités : l’intégration européenne, et une politique de bon voisinage avec la Russie. Cela devrait vous inquiéter, Madame Merkel, si vous daigniez m’écouter, que presque dix ans après votre nomination comme chancelière,  les nationalismes et les conflits en Europe prospèrent plus que jamais, et que les dissensions avec la Russie  laissent la place à une nouvelle Guerre froide.

Le directeur de l’influent think-tank (groupe de réflexion – NdT) Stratfor, lors d’une récente conférence de presse, a dressé une liste claire des intérêts spécifiques des USA en Europe : le principal est celui d’éviter une alliance entre l’Allemagne et la Russie, car, je cite : « Ensemble, ils seraient la seule puissance capable de menacer les États-Unis. » Cette supposée menace des intérêts américains a été repoussée avec succès dans l’immédiat. L’Union européenne est née, et a cherché dans le contexte du partenariat avec l’Est, à casser toute coopération économique et politique entre les pays intéressés et la Russie. Mme Merkel, cela visait évidemment et directement la Russie ! Ce n’était pas dans l’intérêt des pays concernés.

Lire la suite…

Source : http://arretsurinfo.ch/mme-merkel-votre-politique-atlanti...

 

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Pourquoi des polars ? Parce que quelqu’un nous a écrit « Vous faites des posts sur la Grèce et vous ne parlez même pas de Markaris ». Vrai. Et regrettable. D’où cette rubrique.

Nous commencerons cependant par un autre…

Un polar hexagonal fait la presque Une de la grosse cavalerie des merdias ces jours-ci : le dernier opus de Fred Vargas. On ne le lira pas. Non qu’il soit nul comme polar – on n’en sait forcément rien – mais parce qu’il y en a des tas d’autres et qu’on ne traîne pas avec n’importe qui. Comme si cela ne suffisait pas, c’est le moment qu’a choisi le Saker francophone pour publier un papier où la même auteuse tartine des considérations pseudo-philo sur ce qu’elle prend pour des révolutions. Ouch ! La totale.

Disons-le tout net, ils sont plutôt bien les Saker depuis leurs soubresauts de janvier dernier. Ils traduisent tant de choses intéressantes qu’on a même du mal à les suivre. Mais se lancent aussi quelquefois dans la publication de quelque article franco-français pas toujours à la hauteur de leurs ambitions. Comme quand la chère Rosa Llorens fait des infidélités au Grand Soir pour débloquer sur le pape… Ou comme cette sorte de carte blanche à Vargas. À notre avis, ils sont jeunes et n’ont pas encore appris à trier, se cultiver un peu en politique. Pas dur : il suffit d’appliquer quelques règles universelles de morale publique en guise de grille de décryptage. Et, bon, le monde ne s’est pas fait en un jour.

Donc, Vargas. Nous, qui sommes assez vieux pour savoir trier et qui avons lu jadis, non sans plaisir, ses anciens titres, nous savons aussi que mémé Vargas est de la bande à Charlie. Le vrai Saker a dit ce qu’il en pensait et nous pensons de même. Résumé lapidaire d’un autre grand (William Blum Anti-Empire Report Hé ho le Saker francophone, besoin de traducteurs !) :

« En politique internationale, les Charlie Hebdo étaient néo-conservateurs. Ils ont soutenu chacune des interventions de l’OTAN, de la Yougoslavie à celles d’aujourd’hui. Ils étaient anti-musulmans, anti-Hamas (ou toute autre organisation palestinienne), anti-russes, anti-cubains (à l’exception d’un seul d’entre eux), anti-Hugo Chavez, anti-Iran, anti-Syrie, pro-Pussy Riots, pro-Kiev. Ai-je besoin de continuer ? » 

Au moment de l’ubuesque Appel des Douze, nous nous étions ici demandé pourquoi ils n’étaient pas treize. Autrement dit : Fred Vargas-BHL même combat.

Or, voilà-t-il pas que, dans sa dernière histoire de gendarmes-z-et-voleurs, elle s’en prend à Robespierre. Ou plutôt, à ces quelques historiens et péquenots qui ont récemment cassé leurs tirelires pour acheter, à la place d’un État en-dessous de tout, à quelqu’un qui n’aurait pas dû se les faire payer, de précieuses archives nationales. (Ce n’est pas parce que le Pirée est chinois que les lettres de Robespierre doivent devenir yankees !). En panne d’inspiration Mâme Vargas ? Plus cap d’inventer des personnages de fiction dignes d’intérêt ? Allez savoir. Et tous les plumitifs à gages de service de se récrier : Ah, que c’est bien, ce livre, et, ah, que Fred Vargas est sans conteste l’Agatha Christie des Batignolles !

Une question qu’on se pose : si elle tient tant que ça à jouer les Patricia Cornwell… si elle aime tant que ça les tueurs en série – vrais ou supposés – pourquoi ne se sert-elle pas des siens, de ceux qu’elle admire ? On va vous le dire : « Robespierre » fait vendre. George Doublevé c’est moins sûr. Elle devrait le savoir, pourtant, que la guillotine, même au temps de M. Giscard d’Estaing, n’a jamais coupé qu’une tête à la fois, alors que ses chéris n’ont pas seulement cramé en masses des populations, inintéressantes certes, mais qui vont continuer à crever pendant des dizaines de générations, naître macrocéphales, à deux têtes ou sans bras ni jambes, ce qui vous a tout de même une autre gueule dans le polar gore que des archives dédaignées par des clientéleux démago. Nous, ce qu’on en dit…

À part quoi, il y a en ce moment, un journaliste US qui nous plaît bien. Il s’appelle Phil Butler (Hé, ho, le Saker francophone !). Ses papiers sont si jubilatoires que les médias russes pas trop à droite commencent à s’en délecter. La visite en cours d’Alexis Tsipras à Moscou vient de lui donner (voir plus haut dans sa langue) l’occasion de se défouler à cœur joie, sur l’Invincible Armada merdiaque, qui, d’une seule voix, se rue au secours du malheureux PM grec : « Faites gaffe à Poutine ! Il va vous entraîner dans le caca ! » etc. etc. Ne savent visiblement pas, se marre Butler, ce que « Plus rien à perdre » veut dire, et cèdent à une bien réjouissante panique. Ah, comme on le comprend, car c’est toujours – ici aussi - pareil : quand une petite main atlantiste se met à gagner son beefsteack en bavant un peu plus qu’à l’accoutumée sur Robespierre, on sait que les maîtres du monde ont les chocottes. Que Poutine tout seul ne leur suffit plus. Que Poutine + Castro + Chavez + Khadafi + Nasrallah + Assad non plus. Qu’il leur faut y ajouter Robespierre, mort depuis 221 ans. Croyez-nous, c’est jouissif.

Une autre fois, faites-nous penser de vous parler de Mémé Sigaut.

Mais trêve de bavardages :

 

Pétros MÁRKARIS

 

20. markaris.jpgRomancier grec né à Istanboul en 1937. Scénariste de cinéma et de télévision et auteur d’un certain nombre d’ouvrages dont une petite dizaine de romans policiers plus ou moins athéniens et contemporains. Accessoirement spécialiste de Bertold Brecht et traducteur de Goethe et de Wedekind.

Son commissaire Charitos flirte avec la soixantaine, a une épouse prénommée Adrienne (Adriani en grec) qui a toujours raison, ce qui l’énerve, une fille surdouée (Ekaterina)  qui fait des études de droit et une Mirafiori hors d’âge dont le dernier soupir toujours imminent constitue de livre en livre, un suspense qui en vaut bien d’autres. Il sillonne avec elle des rues d’Athènes chroniquement embouteillées aux noms imprononçables et dont il ne nous fait grâce d’aucune. Pas de raison ! La Ve Avenue, c’est ringard, à force.

Sa caractéristique principale, à Charitos, c’est qu’il a commencé sa carrière de jeune flic dans les prisons de la Junte et que, blanchi sous le Pasok – vous dire s’il est écoeuré – il n’a jamais tout à fait perdu le contact avec d’aucuns à qui il lui était arrivé de glisser un bout de mégot entre les lèvres, au sortir d’une séance de torture, persuadé que ce serait le dernier. Lambros Zissis est de ceux-là, aussi revenu de tout moralement que physiquement, qui vit en misanthrope, loin de la foule exaspérante. Il va le voir, quand il n’arrive pas à s’expliquer politiquement quelque chose, et parce qu’il fait le meilleur café d’Athènes. Il n’est d’ailleurs jamais si heureux que lorsqu’il peut s’asseoir, loin des réflexions d’Adriani, à la terrasse ou dans le fond d’un café, pour en siroter un, même tiède, même si le garçon le snobe.

- Cette fois, nous sommes d’accord, dis-je en souriant.

- Erreur. Moi, je suis avec l’assassin.

Il a de nouveau son air malin. Et il change soudain de sujet :

- J’ai appris que Katérina va s’occuper des immigrés. Bravo.

Toujours le même. Il ne dit pas « Katérina m’a dit », mais  « j’ai appris », craignant que je ne sois fâché de ce que ma fille et lui soient en contact. Mais je sais bien qu’elle lui dit tout, lui demande toujours conseil, et cela ne me gêne en rien, au contraire, je crois qu’il lui fait du bien en lui disant ce que je ne peux ou ne sais pas lui dire.

- Dans tout ce que j’ai fait, je me suis toujours planté dit Zissis. Sauf avec ta fille. Dès la première rencontre, quand tu me l’as amenée et que tu nous as laissés seuls, j’ai compris que cette fille-là allait tout faire bien.

 

Oui, dans les romans de Markaris, la jeune génération « remet ça », comme dans l’article d’Alexander Clapp. Ses trois derniers volumes parus forment un tout : la Trilogie du jugement. Le dernier, publié en 2012, anticipe les bouleversements actuels, même si ce qu’il annonce n’est pas tout à fait ce qui se passe, parce que le futur ne réalise jamais vraiment ce qu’on craint ni ce qu’on espère. Vous savez… les impondérables.

 

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Liquidations à la grecque,

traduit par Michel Volkovitch,

Paris, Seuil, 2012

réédition, Paris, Points, 2013

336 pages

 

 


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Le Justicier d’Athènes,

traduit par Michel Volkovitch, Paris, Seuil, 2013

réédition, Paris, Points, 2014

336 pages

 

 

 

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Pain, éducation et liberté

traduit par Michel Volkovitch,

Paris, Seuil, 2014

256 pages

 

 

 

 

Que cela ne vous empêche pas de lire ceux qui les ont précédés :

- Journal de la nuit

- Une défense béton

- Le Che s’est suicidé

- Actionnaire principal

- L’empoisonneuse d’Istanboul

Et ceux qui ne manqueront pas de les suivre.

 

*

Quelque chose, à la réflexion, nous a frappés, c’est que les autres anciennes dictatures ont, elles aussi, leurs Pétros Markaris, auteurs marqués par le passé, dont les héros sont souvent des rescapés de l’enfer à visage humain. Anciens jeunes idéalistes qui ont tout affronté, tout enduré et survécu. Qui se retrouvent à gagner chichement leur vie, au milieu de nouvelles couches à iPads et à selfies, tels Gulliver chez les pygmées, d’une postérité pour laquelle ils auraient sacrifié leur vie et qui ne les voit même pas.

On ne vous fera pas l’injure de vous dire qui est le grand Montalban, emblématique au point que le grand Camilleri a donné son nom à son héros principal, avec un o au bout pour faire italien. Et on ne va vous mentionner qu’un titre de chacun d’eux. À vous de trouver les autres si cela vous intéresse, en tapant leurs noms dans Google.

 

Espagne

Manuel Vásquez MONTALBÁN

 

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Né en 1939, mort en 2003 (d’un arrêt cardiaque à l’aéroport de Bangkok). Catalan, fils d’une couturière et d’un militant du PSUC.

Surtout connu pour ses romans policiers dont le héros est Pepe Carvalho. Inclassable, il se définissait lui-même « journaliste, romancier, poète, essayiste, anthologiste, préfacier, humoriste, critique et gastronome », ou plus simplement « communiste hédoniste et sentimental ».

On se rappellera ses débuts en fanfare de 1972 avec J’ai tué Kennedy.

Et on trouvera la (très longue) liste de ses autres œuvres sur Wikipedia.

 

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Manuel Vasquez Montalban

J’ai tué Kennedy, ou les mémoires d’un garde du corps

Christian Bourgois – 1994 – 211 pages

Seuil (Points Poche) – 2007 – 203 pages

 

 

 

 

 

                                *

Francisco González LEDESMA

 

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Né à Barcelone, en 1927, mort à Barcelone, le 2 mars dernier, à 88 ans.

Il a d’abord, comme Simenon, publié sous de nombreux pseudonymes : Silver Kane, Rosa Alcázar, Fernando Robles, Taylor Nummy, Enrique Moriel. Jusqu’à ce que la mort de Franco lui permette de le faire enfin sous son véritable patronyme. Los Napoleones sera suivi de beaucoup d’autres et Ledesma collectionnera les prix.

Il est le père de l’inspecteur Ricardo Mendez, qui n’a rien à envier à Kostas Charitos, à Pepe Carvalho ou à Salvo Montalbano. Une sacrée génération !

Pour la plupart situés à Barcelone, ses romans ont pour cadre les quartiers populaires où se démènent des marginaux et des ouvriers, maltraités par le franquisme et laissés pour compte de la démocratie. L'inspecteur Méndez y mène ses enquêtes de façon assez peu conventionnelle, tout en faisant « preuve d'un aimable scepticisme ».

Mais Barcelone est, bien plus encore que Mendez, le véritable personnage central de ses romans, une Barcelone qui se modernise alors même que l'inspecteur vieillit et qu’il a la nostalgie de ce qu’elle était « avant » et ne sera plus jamais.

 

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Le dossier Barcelone

Paris, Gallimatd, La Noire – 1998

Réédition Gallimard Folio Policier – 2003

368 pages

 

 

 

 

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ESPAGNE ET… ARGENTINE

Carlos SALEM

 

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Est un écrivain, poète et journaliste argentin, né à Buénos Aires en 1959. Il a fui, comme d’autres, la dictature argentine et vit en Espagne depuis 1988. Installé à Madrid en 2000, il collabore à des magazines comme Cosmopolitan ou Marie-Claire, il faut bien manger, et il écrit des romans, des polars et des livres pour enfants. À partir de 2006, il devient un des animateurs du bar culturel Bukovski Club, où il organise des séances hebdomadaires de lectures d'œuvres poétiques et de courts récits de fiction.

 

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Je reste roi d’Espagne

Arles – Actes Sud – 2011

400 pages

 

 

Juan Carlos a disparu, laissant derrière lui une note énigmatique : « Je pars à la recherche de l'enfant. Je reviendrai quand je l'aurai trouvé. Ou pas. Joyeux Noël » Pour lui mettre la main dessus, le ministre de l'Intérieur joue sa dernière carte : José Maria Arregui, l'inspecteur mélancolique et sanguin qui, quelques années plus tôt, a déjà, par hasard, sauvé la vie au roi une première fois...

*

CHILI

Ramon Diaz ETEROVIC

 

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Né à Punta Arenas en 1956, principalement connu pour son détective privé Heredia (sans prénom). Il se réclame de la gauche, est marié à l’auteur chilien Sonia González Valdenegro, dont il a trois enfants.

 

« La novela policial que escribo está estrechamente ligada a los crímenes políticos que han asolado a Chile y a Latinoamérica. Un crimen que abandona el cuarto cerrado o las motivaciones individuales, y se relaciona al poder del Estado, a los negociados políticos y económicos, a la falta de credibilidad en la justicia, a la búsqueda de verdad. La novela policial ha sido para mi una perspectiva para hablar de temas sensibles en la sociedad chilena, como los detenidos desaparecidos, el narcotráfico, la carencia de una democracia real, las traiciones. Mis novelas las siento como una crónica de la historia chilena de los últimos 20 o 25 años, y con las novelas ya escritas y otras que escribiré, deseo construir una suerte de comedia humana chilena. »

 

La dictature militaire d’Augusto Pinochet (1973-1990) a anéanti l’utopie du président socialiste Salvador Allende, mais elle a tué aussi l’espérance, du moins aux yeux du brave Heredia, souvent embrumé par l’alcool.

Ce privé, Don Quichotte des causes perdues et des petites misères, est un orphelin de l’espoir, désenchanté par la transition démocratique, sans complaisance à l’égard des parvenus, des affairistes, des opportunistes, des repentis, des aigris et des cyniques, méchants caractères typiques du genre humain.

Il vit avec un chat, appelé Simenon, qui n’envoie pas dire à son humain, généralement, ce qu’il pense. On ne sait pourquoi, mais on croirait entendre, quelquefois, son homonyme…

 

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 Ramon Díaz-Eterovic

Les sept fils de Simenon

Métailié – 2004

294 pages

 

 

 

À ce jour, six aventures d’Heredia et Simenon ont été traduites en français

Un entretien

https://carnetsduchili.wordpress.com/2011/05/28/ramon-diaz-eterovic/

 

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ITALIE

Andrea CAMILLERI

 

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On ne pourrait, même si on le voulait, vous les recenser tous, les auteurs italiens survivants de la dictature fasciste et/ou rescapés des années de plomb. Il y faudrait un volume. Contentons-nous de rappeler que chez le plus célèbre et le plus âgé de tous, outre les aventures et mésaventures de Salvo Montalbano et de sa fine équipe, outre les réflexions à deux voix sur le temps présent (avec Saverio Lodato : Un inverno italiano. Cronache con rabbia 2008-2009), il y a aussi les souvenirs du temps de la dictature mussolinienne, quand le vieux Camilleri était un petit balilla de dix ans endoctriné comme les autres.

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La prise de Makalé

Paris – Le livre de poche – 2008

277 pages

 

 

Une bourgade de Sicile en 1935. Alors que les troupes mussoliniennes envahissent l’Éthiopie, le petit Michilino, six ans, perçoit le monde à travers les valeurs catholiques et fascistes qu’on lui inculque en famille, à l’église, à l’école et dans son groupe de Balilla (encadrement fasciste de la jeunesse). Doué de capacités intellectuelles et sexuelles hors du commun, éduqué dans la haine du communisme et le culte du Duce, l’enfant adhère aveuglément à ces préceptes, sans déceler l’hypocrisie et les contradictions qui sous-tendent la rhétorique des adultes.

Dans une mise en scène magistrale et grotesque de la violence faite au corps et à la conscience d’un enfant victime de l’endoctrinement fasciste, Andrea Camilleri dénonce ici le fanatisme et fait le procès de toutes les hypocrisies sociales et idéologiques.

Un mot  en courant vite sur l’osmose qui fait de Camilleri et de son traducteur français, Serge Quadruppani, presque un auteur à deux têtes. Miracles qui se produisent quelquefois.

 

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La vie et la mort de Nikos Beloyannis ont inspiré un film, réalisé en 1980 par Tzimas Nikos : L’homme à l’œillet, qui a collectionné les distinctions partout où il est passé, mais dont nous n’avons trouvé ni DVD, ni trailer ni même une bête petite vidéo, ne fût-ce que pour la musique originale de Mikis Théodorakis !

Juste un lien, et encore, en anglais :

http://www.tainiothiki.gr/v2/lang_en/filmography/view/1/2...

Misère de la culture en déclin de l’Occident.

 

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Avouons notre ignorance crasse en matière de cinéma grec, mis à part les films de Cacoyannis qui ont enchanté notre jeunesse. On vous aurait bien mis en ligne une video d’Electre, par exemple. Qui ne se souvient de la belle Irene Papas ? Sauf que… cela n’existe plus (ou pas ?) en français. On les trouve en grec, sous-titrées en anglais, en espagnol, en italien… En français, non. Rien.

 

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Aurons-nous plus de chance avec l’incontournable Theo Angelopoulos ?

 

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Brèvissime bio :

Theódoros Angelópoulos estné à Athènes, en 1935. C’est en tournant une trilogie sur la crise grecque, au Pirée, qu’il meurt, renversé accidentellement par un motard de la police, le 24 janvier 2012.

Carrière : Études de droit à Athènes. Puis à Paris, depuis 1961 (Sorbonne - philosophie, filmologie, anthropologie - Levi Strauss). Viré de l’IDHEC au bout d’un an pour non-conformisme. Ce sont des choses qui comptent.

Ce manque d’atomes crochus avec l’intelligentsia française (ou l’establishment merdiatico-commercial ?) le poursuivra, puisque La poussière du temps, tourné en 2008, malgré sa réputation internationale, sa Palme d’Or pour L’éternité et un jour et une distribution en or massif (Michel Piccoli, Bruno Ganz, Willem Dafoe et Irène Jacob), ne sera distribué en France qu’en 2013, alors qu’il avait été projeté en ouverture de la Berlinale en février 2009.

À notre minuscule niveau, comment illustrer, en deux ou trois lignes, l’histoire de la Grèce, de ses crises, de son cinéma et des Balkans ? Cela, justement, se trouve réuni dans un film d’Angelopoulos :

 

Le regard d’Ulysse

1995

 

Un cinéaste grec exilé revient dans son pays (dans le nord de la Grèce, vers Thessalonique), à la recherche des bobines originales du premier film réalisé dans les Balkans par les frères Manákis au début du XXe siècle. Cette quête va le mener au travers de différents pays des Balkans, après la chute du communisme, de la Bulgarie à la République de Macédoine naissante, pour finir son périple à Sarajevo durant guerre de Bosnie-Herzegovine, dans une Yougoslavie en cours de désintégration. Il arrive finalement sous les balles durant le siège de Sarajevo, où il découvre les précieuses bobines conservées par un vieil homme, projectionniste de cinéma, qui tente tant bien que mal de préserver le patrimoine cinématographique de son pays en pleine explosion.

 

Deux extraits :

 

 

 

 

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Quelques images de superbes films :

 

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Marcello Mastroianni, dans  L’Apiculteur, 1986

http://www.theguardian.com/film/gallery/2012/jan/26/theo-angelopoulos-best-films-in-pictures

 

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Quant aux livres, nous avons épinglé deux auteurs (arbitraire et n’importe quoi) :

 

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Nicos Poulantzas

La crise des dictatures – Portugal, Grèce, Espagne

Paris, Seuil, 1976

188 pages

 

 

 

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Dido Sotiriou

d’un jardin d’Anatolie

Les éditeurs français réunis – 1965

259 pages

 

 

 

On en conseille la lecture à ceux qui rêvent de renvoyer des immigrés dans leurs pays d’origine. Cela s’est fait - le saviez-vous ? -  dans les années 20, à grande échelle…

 

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Dido Sotiriou

 

Née en 1909 (en Asie mineure) et morte en 2004 à Athènes, Dido Sotiriou fut une femme de lettres et une journaliste grecque. Elle fut surtout un large pan d’histoire grecque à elle toute seule.

Durant l'occupation de la Grèce, pendant la Seconde Guerre mondiale, elle a adhèré au Parti communiste et est entrée dans la résistance. Avant cela, elle avait étudié la littérature à la Sorbonne, connu Aragon, Gide et Malraux.

Elle allait publier son premier roman, Les morts attendent, en 1959, qui serait suivi d’Électre en 1961, et de son chef-d'œuvre D'un jardin d'Anatolie, également connu sous le titre Terres de sang, paru en 1962, réédité soixante-cinq fois en Grèce et traduit en six langues.

Lorsqu’elle est morte, âgée de 95 ans, on a retrouvé chez elle 600 manuscrits et, dans un coffre, à la banque, un roman presque achevé, qui avait pour titre Les enfants de Spartacus. Ce livre lui avait été inspiré par les histoires que lui racontait sa sœur, Eli Pappa, lorsqu’elle allait la voir en prison à la fin des années 50. Il y était question de femmes de Thrace, prisonnières politiques.

Le roman se passe en Thrace, dans les deux premières décades du XXe siècle, et à Athènes, dans l’immédiat après « Guerre Civile », et il traite des activités syndicales et de résistance de ses héros, eux-mêmes inspirés par l’histoire du Spartacus historique et des autres esclaves thraces. Elle avait commencé à l’écrire en 1963 et, chaque fois qu’elle avait terminé un chapitre, elle prenait le bus pour aller l’enfermer dans un coffre qu’elle avait loué à la Banque Nationale de Grèce, place Syntagma, pour le soustraire aux attentions de la police politique. C’est là qu’on l’a trouvé. Et il a été, tel quel, publié par les soins de Nikos Beloyannis le Jeune (fils de l’autre, l’homme à l’œillet).

Même morte, Dido Sotiriou gêne encore les fascistes et les nazillons, qui l’étripent à l’envi sur leurs sites. N'est-ce pas plus glorieux qu’une légion d’honneur ?

 

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ta paidia tou spartakou / τα παιδιά του σπάρτακου

(Les enfants de Spartacus)

Kedros – 2006 – (Grec)

Inédit en français

 

 

 

 

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Et pour finir,  puisqu’on n’a pas trouvé le film dont il avait fait la musique :

 

Athènes, 1995

Mikis Theodorakis

Lors d’un concert donné en son honneur par le Metrople Orkest de Hilversum (Hollande), il monte sur scène et chante avec Georges Dalaras : O Kaimos (Le chagrin)

 

 

 

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On ne le savait pas

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Wir waren immer dabei

 

On vient de l’apprendre après avoir fermé cette mise en ligne : Günther Grass est mort aujourd’hui, dans une clinique de Lübeck, dans sa 88e année.

Le temps nous manque pour dire quelle importance énorme il avait pour nous, pourquoi il était et restera un de nos auteurs de chevet. Pourquoi ses Pelures d’oignon n’en finiront pas de nous rappeler notre propre enfance, si près et dans le camp adverse. Puisque la source est tarie, on chérira encore plus qu’avant notre préféré Rencontre en Westphalie et on repensera souvent au sculpteur qu’il fut d’abord et qui a son musée à Lübeck. Une chose aussi est sûre : on ne lira pas ce que les merdias vont en dire, à quoi bon.

L’honnête hommage que lui rend, dans Le Grand Soir, Eugénie Barbezat nous convient tout à fait.

 

Günter Grass a cassé son tambour

Eugénie BARBEZAT – LGS13 avril 2015

 

L’éditeur du prix Nobel de Littérature 1999 vient d’annoncer son décès. L’écrivain allemand était âgé de 87 ans.

L’écrivain, père de quatre enfants, qui vivait à Lübeck s’impose comme l’un des auteurs majeurs de l’après-guerre. Il était l’écrivain allemand de la seconde moitié du XXe siècle le plus connu à l’étranger.

Depuis la publication en 1959 de son chef-d’œuvre, Le tambour", un succès planétaire adapté au cinéma par Volker Schloendorff, qui reçut la Palme d’Or à Cannes et l’Oscar du meilleur film, ce fumeur de pipe moustachu aux épaisses lunettes n’a eu de cesse de confronter son pays à son passé nazi, avec sa mauvaise conscience.

Lire la suite…

Source : http://www.legrandsoir.info/gunter-grass-a-casse-son-tamb...

 

 

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Mis en ligne le 13 avril 2015.

 

 

 

 

 

15:57 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

07/04/2015

JOYEUSES PÂQUES... Malgré tout

1. Sinbad_the_Sailor_(5th_Voyage).JPG

 

Joyeuses Pâques malgré tout !

 

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C’est passé mais on s’en fiche :

1er Avril à Kiev 

2.500 personnes sont allées huer l’ambassade des États-Unis

 

 Source :

http://russia-insider.com/en/2500-demonstrators-target-us...

 

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Quoi, les femmes ?

 

La guerre civile arabe

par Thierry Meyssan

 

Reprenant un thème qu’il avait déjà abordé, Thierry Meyssan montre que, au-delà des stratégies des États, les peuples du monde arabe se divisent désormais en deux camps qui ne sont ni déterminés par des conflits de classe, ni par la Résistance au sionisme, ni même par des guerres de religion. L’affrontement qui est en train de se généraliser avec le bombardement du Yémen par l’Arabie saoudite fait apparaître un clivage sociétal que personne n’attendait : deux nouveaux camps émergent autour de la question des droits des femmes.

2. Guerre Civile Arabe 1.jpg

Symboles de la lutte de Mouamar el-Kadhafi contre les islamistes, le leader libyen s’était entouré de gardes du corps féminins. Cependant, après l’avoir lynché et enterré, l’Otan justifiait son crime vis-à-vis des opinions publiques occidentales en « révélant » que les amazones n’étaient que des prostituées aux mains d’un prédateur sexuel. Cette propagande était relayée par un livre, basé sur un seul et unique témoignage, de la « journaliste » du Monde, Annick Coljean.

 

L’Occident applaudit au bombardement du Yémen par l’Arabie saoudite et à la prise d’Idleb par al-Qaïda. Pourtant, officiellement, al-Qaïda serait une organisation terroriste anti-saoudienne responsable des attentats du 11-Septembre. Que se passe-t-il donc qui fait repasser les disciples d’Oussama Ben Laden du côté des « combattants de la liberté », comme jadis lorsqu’ils luttaient contre les Soviétiques en Afghanistan, au motif qu’ils ont pris Idleb à la Syrie de Bachar el-Assad ?

Lire la suite…

Source : http://www.voltairenet.org/article187173.html

 

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Abrutissement par défaut

par Strategika51 - 3 avril 2015

 

Intoxication au seuil de la saturation. Le fameux deal nucléaire iranien fait l’objet d’un battage médiatique digne d’une petite comédie musicale très kitsch. Certains parlent d’un accord historique sur fond de guerre au Yémen. D’autres sont plus circonspects. Enfin le premier ministre israélien fait semblant de s’en alarmer.  Comble du ridicule, en Iran, certains zombies post-globalisation ont osé défiler en automobiles, histoire de trouver un petit prétexte à la fête. 

 

3. Obama-Iran & Netanyahu xxx.gif

 

Le complexe de Fordo est au centre de l’accord, lequel porte sur la réduction du nombre de centrifugeuses de 19000 à 6000. 

Le monde actuel adore le conjoncturel. L’événementiel sans lendemain. Le futile. Les faux-semblants.

Derrière toutes ces paillettes, une réalité : toute la région couverte par le CentCom est en feu. 

Exit la rivalité obsessionnelle entre l’Arabie Saoudite et l’Iran. Depuis longtemps et aujourd’hui plus que jamais, les deux pays ne voient plus aucun inconvénient à chercher un soutien israélien dans une équation à trois+1. À chacun ses méthodes et ses entrées, VIP ou pas. L’Iran d’Ahmadinejad n’est plus qu’un lointain souvenir exotique. Un cauchemar pour les milieux bourgeois contrôlant les rouages de l’économie iranienne et dont les inclinaisons réelles n’ont pas varié d’un iota depuis l’époque du Shah. 

Pour les Saoudiens, c’est plus facile. Ils ne se cachent plus et ne cachent plus leur détermination à s’allier avec tous les diables pour enrayer ce qu’ils perçoivent comme l’avancée perse chiite. Souvent perçue comme un retour des Sassanides. 

Netanyahou crie au loup sans trop y croire lui-même. Les Américains, eux, sont hilares. On s’amuse comme on peut. 

Vous avez dit nucléaire iranien ? 

L’économie iranienne est en lambeaux. Le pays a beaucoup souffert des sanctions internationales mais c’est surtout son engagement en Syrie qui l’a littéralement ruiné. En face, une Arabie Saoudite ayant financé des dizaines de conflits et de coups bas jusqu’à épuisement. Au milieu, Israël qui se croit au temps de Massada. Le seul point commun unissant les trois semble être l’état fort déliquescent de leurs sociétés respectives. 

Vaut mieux garder un œil sur le Yémen. Le détroit de Bab Al-Manden par où transite une part non négligeable des approvisionnements en hydrocarbures est en jeu. Pays pauvre, marginalisé par ses voisins du richissime Conseil de la Coopération du Golfe (CCG) duquel il a toujours été exclu, le Yémen est un pays à la géographie très rude. Ce ne sont pas les milices Houthis, bien ancrées dans le pays et que l’Iran a cherché à doter d’une organisation similaire à celle des Pasdarans (phénomène en cours en Syrie méridionale et en Irak) qui constituent un réel danger, mais le changement d’alliances entre les principales forces d’un pays habitué à la guerre. L’ancien président Ali Abdallah Salah qui a mené la guerre contre la sécession de 1994 et ex-adversaire acharné des Houthis est actuellement leur allié et ses troupes se battent contre cette étrange coalition saoudienne. 

Que reste-il des pays Arabes en 2015 ? Pas grand chose. L’Égypte est non seulement une dictature mais en banqueroute totale. Juste à côté, la Libye est dans un mélange de plein remake de Mad Max et de mythologie grecque. La Syrie est au purgatoire, le Liban ne tient qu’à un fil et ce n’est pas celui d’Ariane, la Jordanie risque à tout moment de disparaître et l’Irak est revenu au temps antiques et mythiques de la guerre de tous contre tous. Les pays du Maghreb ne sont pas mieux lotis puisqu’ils risquent de s’effondrer avec fracas au premier coup de vent et ce n’est pas pour rien si, après avoir tout vendu, ils tentent désespérément de s’accrocher aux loges maçonnes et autres petites confréries transnationales dont le pouvoir et l’influence sont plus ou moins avérés. 

Nous sommes en 2015 et les médias, de plus en plus amateurs, passent leur temps en litanies vides de sens. Sommes-nous à ce point devenus abrutis? Peut-être. 

| 4 Commentaires

Source : https://strategika51.wordpress.com/2015/04/03/abrutisseme...

 

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 Le plan de Washington pour les 10 prochaines annees au Proche-Orient

Ce que vous ignorez sur les accords états-uno-iraniens

par Thierry Meyssan

 

Depuis deux ans, les États-Unis négocient secrètement un cessez-le-feu régional avec l’Iran. Parvenus à un accord bilatéral, ils ont annoncé une solution au conflit nucléaire et aux sanctions économiques dans le cadre des négociations multilatérales qui traînaient depuis 2003. Témoin privilégié, Thierry Meyssan révèle ce qui est en jeu dans cet imbroglio diplomatique et comment Washington entend organiser le Levant et le Golfe pour les 10 prochaines années.

 

Réseau Voltaire International | Damas (Syrie) | 6 avril 2015 

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4. Kerry-Zarif.jpg

John Kerry et Mohammad Javad Zarif ont conclu un pré-accord politique bilatéral secret. Ce faisant, ils ont conclu un accord public dans le cadre des négociations multilatérales 5+1

 

Depuis mars 2013, les États-Unis et l’Iran se parlent en secret. Ces contacts ont débuté secrètement à Oman. Pour les Iraniens, étouffés par un siège économique et monétaire sans précédent dans l’Histoire, il n’était pas question de céder face à l’impérialisme, mais de parvenir à un cessez-le-feu de quelques années, le temps de reprendre des forces. Pour les États-Unis, qui espèrent déplacer leurs troupes du Proche-Orient vers l’Extrême-Orient, cette opportunité devait s’accompagner de garanties précises que Téhéran n’en profiterait pas pour étendre un peu plus son influence.

Lire la suite…

Source : http://www.voltairenet.org/article187237.html

 

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L’assassinat de la Grèce

par James Petras

 

James Petras a été directeur du Centre d’études méditerranéennes à Athènes (1981-1984) et conseiller du Premier ministre Andreas Papandréou (1981-1984). Il analyse ici la crise grecque et ses enjeux au sein de l’Union européenne

 

Réseau Voltaire International | New York (États-Unis) | 5 avril 2015 

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5.Varoufakis-Tsipras.jpg

Le gouvernement grec est aujourd’hui enfermé dans une lutte à mort face à l’élite qui domine les banques et les centres du pouvoir politique de l’Union européenne.

Ce qui est en jeu, ce sont les conditions de vie de 11 millions de travailleurs, fonctionnaires et artisans grecs, ainsi que la viabilité de l’Union européenne. Si le gouvernement de Syriza capitule face aux exigences des banquiers de l’Union européenne et accepte de poursuivre la politique d’austérité, la Grèce sera alors condamnée à des décennies de régression, de misère et de domination coloniale. Si la Grèce décide de résister et si elle est contrainte de quitter l’Union européenne, il lui faudra répudier une dette extérieure de 270 milliards d’euros, provoquant la chute des marchés financiers internationaux et l’effondrement de l’Union européenne.

Lire la suite…

Source : http://www.voltairenet.org/article187245.html

 

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Questions béotiennes des Grosses Orchades :

Pourquoi capituleraient-ils ?

Que deviennent, dans tout cela, les conversations Tsipras-Poutine ?

Et, pendant qu’on y est, pourquoi Petras fait-il grief aux deux ministres de leur qualité d’universitaires ? Rafaël Correa n’était-il pas, lui aussi, un universitaire, et cela a-t-il empêché qu’il cherche et qu’il trouve une solution à la dette abusive qui accablait l’Équateur ?

 

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L’impuissance apprise

 

Le concept d’« impuissance apprise » a été créé par le professeur Martin Seligman. Il décrit la situation d’un sujet placé dans une situation douloureuse et ne parvenant pas à y mettre fin. Lorsque cette expérience se répète, il peut apprendre son impuissance au point de ne plus rien tenter même lorsqu’il pourrait mettre fin à sa souffrance.
Ce mécanisme a été mis en pratique par la CIA et par l’US Navy avec une extrême cruauté dans diverses prisons secrètes comme à Guantánamo.

Ici, un professeur de psychologie en donne un avant-goût, en quelques minutes, à ses élèves.

 

Réseau Voltaire International| 31 mars 2015 

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« Le secret de Guantánamo », « Le rapport du Congrès sur la torture confirme qu’al-Qaïda n’est pas impliqué dans les attentats du 11-Septembre », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 28 octobre 2009 et 15 décembre 2014.

Traduction
IlFattoQutidiano.fr

Source : http://www.voltairenet.org/article187208.html

 

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Giulietto Chiesa :

« Ça y est, la tempête est là ! »

 

Dispiace, c’est en italien.

 

 

 

 

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Restons polyglottes :

Fin mars, le Président Bachar al-Assad a accordé à Charlie Rose, de CBS News, une très longue interview – 127 questions ! – auxquelles il a répondu avec une précision, une clarté, une connaissance approfondie des choses qui laissent pantois, habitués que nous sommes aux euh… euh… de nos marionnettes si peu nationales. Le président syrien n’a rien du tout à envier à Fidel Castro, à Ernesto Guevara, à Hugo Chavez, à Vladimir Poutine ou, en son temps, au général de Gaulle. Jamais il n’est pris au dépourvu par les questions les plus idiotes, les plus malveillantes, les plus arrogantes. Toujours, il répond avec calme et exactement ce qui s’imposait, non pas tant à son présomptueux questionneur, que, par-dessus sa tête, à nous, aux siens, à tous ceux dont il lui importe de se faire comprendre. Ainsi, nous savons que, dans leur malheur, les Syriens ont la chance d’être représentés par un des plus grands chefs d’état du XXIe siècle.

On remarquera que lorsque Bachar al-Assad rive poliment son clou à l’outrecuidant, celui-ci s’écrie « Oui, tout le monde sait que vous êtes un bon débatteur », car pas question, n’est-ce pas de s’arracher du bout des dents un « Oui, Monsieur, vous avez raison ».

Il faut donc reconnaître au président syrien, en plus du reste, une exceptionnelle maîtrise de soi. À sa place, nombre d’entre nous eussent fait passer l’insupportable par la fenêtre, avant même qu’il fût arrivé au tiers de ses questions.

 

President al-Assad’s [Full] interview with Charlie Rose of American CBS News

Video and Transcript.

Posted April 01, 2015

 

 

Damascus, SANA – President Bashar al-Assad made an interview with the U.S. CBS News. Following is the full text:

Question 1 : Mr. President, thank you for allowing us to come here. We asked for this interview because your country’s been at war for four years. It is a humanitarian crisis, perhaps the worst on the planet right now. 200,000 Syrians have died, four million refugees, ten million have left their homes, life expectancy is down, 50% of your country is occupied by hostile forces. It’s become a battleground for outside forces. What’s next ? Because we have seen since I last visited you the rise of ISIS, we have seen Hezbollah in here, we have seen the United States becoming increasingly concerned about ISIS, so much so that the President, and especially the Secretary of State, have said that there’s a need for a negotiated settlement.

President Assad : Actually, the beginning of your question is exaggerating the number a little bit, but that’s not the issue. I always invite the media and the West and the officials to deal with those numbers not as spreadsheets and numbers and counter; actually it’s bereaved families who lost their dear ones. It’s a tragedy that’s been going through, every Syrian family lost someone, lost their livelihood, and so on. Whether it’s a few thousands or hundreds of thousands, it’s a tragedy. What’s next? Actually, every conflict should end up with dialogue, with a political solution between the different parties, and that’s what we have been doing in Syria for the last two years; dealing directly with the militants, and we succeeded in making some reconciliations.

Regarding the rise of ISIS, in the context of events in Syria during the last four years, ISIS didn’t rise suddenly. It’s impossible for such – bigger than what we call an organization and smaller than a state – to appear suddenly with all these resources, financial resources, human resources, without support from the outside and without being prepared gradually or incrementally for a long time before the sudden rise during last summer. So, the rise of ISIS is not a precise word because it didn’t happen suddenly; it was a result of events that happened at the beginning of the conflict that we mentioned in our statements many times, but no-one in the West has listened to. If we want to mention the statement of Kerry regarding the dialogue, I would say that what we have in Syria so far is only a statement, nothing concrete yet, no facts, no new reality regarding the political approach of the United States towards our situation, our problem, our conflict in Syria. But as a principle, in Syria we could say that every dialogue is a positive thing, and we’re going to be open to any dialogue with anyone including the United States regarding anything based on mutual respect, and without breaching the sovereignty of Syria, and as a principle I would say that this approach, the new approach of the United States towards not only Syria, towards anyone, to make dialogue regarding any issue, is a positive thing, but we have to wait for the reality.

Lire la suite…

Source : http://www.informationclearinghouse.info/article41423.htm

 

Cette remarquable mise au point sans appel a aussitôt généré six pleines pages de références sur Google. En langue anglaise. En français : pas une seule (référence). Or, nous sommes actuellement 92.61 millions de francophones (en ne comptant que la France, la Suisse, la Belgique et le Québec) et pas un seul qui ait trouvé en soi l’envie de traduire un document de cette importance. C’est là qu’on mesure ce que nous sommes devenus et ce que nous avons fait à notre langue. Colonisés jusqu’au trognon et fiers de l’être !

Nos excuses : on en trouve quelques brefs extraits sur le blog d’Allain Jules :

http://allainjules.com/2015/04/06/bachr-al-assad-3-extraits-de-son-interview-accordee-a-la-chaine-americaine-cbs/

Source originale : https://www.youtube.com/user/Axedelaresistance

(Moins de 5 minutes, sur une interview d’une heure dont chaque mot compte... mais c’est mieux que rien).

Bien entendu, la sémillante rédaction de Médiapart y va de son « dictateur syrien ». On n’en attendait pas moins d’elle.

 

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6. Déesse Mère Livre.JPG

 

En 1950 a paru, aux éditions Payot, un livre de M. Jean Przyluski, savant français d’origine polonaise comme son nom l’indique, consacré à la Grande Déesse universelle des temps préhistoriques. Le papier, à l’époque, était encore de très mauvaise qualité (la guerre, la guerre) et ce livre n’a jamais été, depuis, republié.

L’auteur y soutenait diverses thèses, dont certaines peuvent sans doute être discutées aujourd’hui, au nombre desquelles celle impliquant que le culte de la Grande Déesse, scruté avec suffisamment d’attention, révèle que des contacts et des échanges religieux ont existé, plusieurs millénaires avant la Guerre de Troie, entre la Chine, l’Inde, le Moyen Orient et l’Europe. Thèse suffisamment révolutionnaire pour justifier des études postérieures de savants versés dans les mêmes disciplines, mais qui n’a pas eu l’heur de plaire aux cuistres de service, subjugués par celles de M. Dumézil.

Au nombre des traces ou objets qui permettaient à M. Przyjulski de soutenir son affirmation, il y avait (la mauvaise photographie en noir et blanc d’) un bas-relief très ancien, se trouvant au Musée d’Alep et que personne n’avait encore interprété.

Aujourd’hui, les bibliothèques publiques assez chanceuses pour posséder ce livre de l’immédiat après-guerre, le dégraissent avec enthousiasme comme « trop vieux », « papier jauni », « pages manquantes », bref l’envoient au pilon. Et le bas-relief archi-précieux du Musée d’Alep n’existe plus non plus : il a été réduit en poussière ou volé pour quelque milliardaire US par les joyeux mercenaires de la démocratie occidentale en mission de civilisation chez « les barbares islamistes ».

Internautes qui nous lisez – ou pas – et qui avez peut-être vos entrées chez Payot, vous rendriez un signalé service à ceux qui ne se couchent pas le soir avec leur GSM et leur nounours, en réussissant à convaincre cette maison de republier l’ouvrage de M. Przyluski, tombé dans le domaine public 71 ans après sa mort.

 

7. Przyjulski -La grande déesse.jpg

 

 

 

Jean Przyluski

La Grande déesse : Introduction à l'étude comparative des religions

Préface de Charles Picard

Paris, Payot, 1950

 

 

 

 Liens à toutes fins utiles :

http://www.idref.fr/032612044

http://www.maisonneuve-adrien.com/collections/coll_przyluski.htm

 

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8. IMBOLC.jpeg

 

Enfin, pendant qu’on y est, on s’en voudrait de ne pas signaler, à ceux d’entre nous qui se disent « de souche » et voient dans les gens venus du Maghreb, du Moyen Orient ou d’ailleurs des alien envahisseurs, un site Internet fort bien fait, par un professeur irlandais nommé Brendan MacGonagle (donc en anglais, apprenez les langues, b…l !).

MacGonagle fait partie de ces désintéressés qui se servent d’Internet pour partager gratuitement leur savoir (quelquefois très grand) avec des gens qui ne mesurent pas assez leur chance.

Cela s’appelle :

balkancelts

Journal of Celtic Studies in Eastern Europe and Asia-Minor

 

In the tide of nationalism and revisionism which has marked the last century, our common European Celtic heritage has been systematically deconstructed, manipulated and denied. To balance this phenomenon, the BALKANCELTS organization presents the archaeological, numismatic, linguistic and historical facts pertaining to the Celts in Eastern Europe and Asia-Minor, within the context of the pan-European Celtic culture – a heritage which belongs to no nation, yet is common to all.

 

9. Galatia_Map.png

 

Si vous avez la curiosité d’explorer l’histoire de vos ancêtres, vous y apprendrez notamment qu’une partie des Celtes belges, partis de Toulouse et du Nord de l’Italie au IIIe siècle avant J.-C., envahirent d’abord l’Allemagne et finirent par se retrouver en Asie Mineure, sur un haut-plateau d’Anatolie (Turquie actuelle), où ils fondèrent (ou fauchèrent à d’autres) un pays qui allait s’appeler, à cause d’eux, la Galatie (en rouge sur la carte). Ces Belgae étaient les Trocmes, les Tolistoboiens et les Volques- Tectosages, lesquels étaient peut-être pour moitié des Volsques du Latium, autrement dit des Étrusques dissidents. (Notre hypothèse, qui serait trop longue à exposer ici.)

Il n’est pas sans intérêt de découvrir qu’ils semèrent partout – déjà ! bien avant les Croisades et les « Tempêtes du désert » – la mort et la désolation : en Grèce, par exemple, où ils s’emparèrent de l’or du temple d’Apollon à Delphes, aux frontières de la Syrie, ensuite, où l’ancêtre très lointain de Bachar al-Assad, Antiochus 1er Sôter (Sauveur), les affronta : éléphants contre chars équipés de faux mobiles. Il avait compté sur ses grosses bêtes pour effrayer les chevaux. Elles n'y manquèrent pas et ce fut un carnage : les chevaux, fous de terreur, se débarrassèrent de leurs conducteurs, foncèrent dans les rangs des éléphants, leur cisaillant les pattes, non sans avoir cisaillés d’abord leurs propres cochers. Ceux qui ne moururent pas sur le champ de bataille furent capturés. Victoire totale des Syriens.

Mais, s’ils eussent été vainqueurs, comme cela leur arriva un assez grand nombre de fois, les Galates se fussent livrés sur les vaincus à des actes qui laisseraient les Daesh verts de jalousie.

10. Tour de silence de Ribemont sur Ancre.jpg

La « Tour de Silence » de Ribemont-Sur-Ancre.

 Cette tour de cadavres d’ennemis vaincus fut érigée sur le site de la bataille de Ribemont, où on estime qu’un millier de guerriers avaient péri. (Celtes contre Celtes, cette fois-là). Pour célébrer la grande bataille, les Belges victorieux élevèrent cet autel de sacrifice et décapitèrent les corps des vaincus, dont ils emportèrent chez eux les têtes comme trophées, puis pendirent, sur un grand échafaud de bois, les corps sans têtes et des milliers d’armes ramassées sur le champ de bataille : c’est ce qui fut appelé la Tour de Silence.

Des preuves de désagrégation et de démembrement des morts – trouvées sur ce site et sur d’autres, comme par exemple à Ham Hill – correspondent à ce que l’on sait des pratiques religieuses des Celtes, telles que l’habitude d’exposer les corps après la mort pour qu’ils soient dévorés par les oiseaux de proie et les carnivores. La séparation de la chair et des os des morts, bien documentée dans le monde celtique, avait une signification particulière, très différente des pratiques funéraires gréco-romaines (Soprena Genzor 1995 : 198 et suiv.)

Tout cela pour dire que si au moins 10% de ces récits (grecs et romains) sont vrais, la plupart des habitants de l’Asie Mineure d’aujourd’hui (vous savez, les sauvages sans culture) ont les mêmes ancêtres que nous, venus là d’Europe occidentale. Cette contrée, la Galatie, était entourée des royaumes du Pont, de Paphlagonie, de Bythinye, de Pergame, de Syrie et de Cappadoce.

Sur BalkanCelts, vous verrez aussi (ou alors, consultez Abel Hugo, France historique et monumentale : Histoire générale de France depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours), que les Tolistoboiens choisirent pour chef-lieu la ville phrygienne de Pessinonte, où se trouvait le temple de la Mère des dieux, qu’on y appelait Cybèle. Elle s’appelait aussi Q’R, qui se prononçait Cor : c’est la Mère du Coran (« Sagesse de Q’R »). On vous parle là d’un temps où le Prophète, Mohammed, n’était pas né – de nombreux siècles avant sa naissance : presque un millénaire. La Grande Mère était encore appelée « Dame Noire de Pessinonte », car elle y était tombée du ciel, sous forme d’aérolithe, en plein milieu de la tribu des Qoraïchites. Et il faut croire que cette pierre noire d’essence divine était radioactive, car quiconque s’en approchait ne tardait pas à mourir. Aussi avait-il été décidé que, seules, les femmes de cette tribu – où elle avait voulu demeurer – pourraient s’en approcher pour accomplir les rites, et le feraient couvertes d’un long voile, noir comme elle, ne laissant qu’une fente pour les yeux, destiné à les protéger. Privilège terrible, puisque mortel, considéré comme un honneur.

 

11. Cybèle, la Dame Noire de Pessinonte (ici anthropomorphisée et blanche) entre ses deux lions..jpg

Cybèle, Kybélé ou Κυβηλη

La « Dame Noire de Pessinonte » (Phrygie)

Ici anthropomorphisée et blanche, entre ses deux autres elle-même, puisqu’elle était aussi « Triple Lionne des Montagnes »

 

Quiconque aurait envie de rire n’a qu’à se représenter ceux qui – élus par la science – pénètrent jusqu’au cœur d’un réacteur atomique, et ne peuvent le faire que couverts des pieds à la tête d’une combinaison amiantée, qui joue aujourd'hui le rôle protecteur dévolu au voile ancien.

C’est là, évidemment, l’origine du si controversé voile total ou partiel que portent encore aujourd’hui les femmes musulmanes. Et c’est, bien sûr, le Prophète, qui a imposé à « toutes les femmes » le signe distinctif jusque là réservé aux seules femmes Qoraïchites. C’était un acte patriarcal despotique ? Sans doute, mais cette contrainte fut assurément ressentie par les autres femmes comme une révolution – c’en était une – et non pas comme une limitation de leur liberté, comme un accroissement de leurs privilèges et comme un grand pas vers une égalité qu’elles souhaitaient sans doute. Ceux qui, depuis ces temps fondateurs, ont inventé que ce voile a pour mission de cacher les cheveux dangereusement tentateurs des femmes ne font qu’insulter, en rationalisant ainsi ce qu’ils ne connaissent plus, le Créateur qu’ils prétendent vénérer, puisque c’est lui qui les a faites comme elles sont, cheveux et tout.

Les Qoraïchites, et leur société sans doute encore matriarcale, se laissèrent-ils dépouiller de leurs privilèges sans réagir ? Probablement pas. Y eut-il des affrontements entre les croyants de l’ancienne religion et ceux de la nouvelle ? Il y a de fortes chances, mais notre science, en matière d’histoire de l’Islam, est nulle. C’est à eux qu’il faut demander.

La Ka’aba est-elle la pierre tombée du ciel à Pessinonte ultérieurement transportée à La Mecque ? C’est possible, mais nous n’en savons rien non plus. La seule chose dont nous soyons sûrs, c’est qu’elle vint – plutôt de force que de gré – à Rome, en l’an 204 avant J.-C., une prophétie ayant révélé aux Romains qu’elle seule pourrait les protéger d’autres effrayants éléphants : ceux d’Hannibal.

Avec la Magna Mater débarquèrent ses prêtres, les Galles – tiens, tiens… - tous émasculés, vêtus de riches voiles féminins, couverts de bijoux, leurs cheveux longs ruisselants d’huiles et de parfums, dansant lascivement au son des tambourins et des flûtes. Les jeunes Romains s’enthousiasmèrent pour la religion exotique, et voulurent, eux aussi, servir la Déesse. La procédure était simple : il suffisait de défiler dans les rues dans une espèce de Gay Pride, de se laisser saoûler de bruit, de parfums et de substances diverses jusqu’à l’orgasme, de s’émasculer à vif de ses propres mains, et de lancer le membre ainsi sacrifié dans une fenêtre ouverte, les habitants de la maison ou du palais étant dès lors obligés de nourrir, de vêtir, de parfumer et de couvrir de bijourx le nouvel avatar d’Attis (fils-amant de la Déesse, qui avait péri à la chasse, émasculé par un sanglier). Cet engouement prit des proportions telles que l’empire dut sévir : il interdit aux classes pauvres de se convertir au nouveau culte, et tenta de dissuader les jeunes nobles ou riches d’interrompre leur lignée d’une manière aussi ridicule. Préoccupation pas si éloignée que cela de celles d’aujourd’hui sur le voile, ou plutôt, sur l’hémorragie de jeunes gens des deux sexes, qui s’en vont rejoindre Daesh comme les jeunes Romains décadents ne pouvaient résister à l’envie de se faire Galles.

 

12. Pince à castration, ornée des portraits de Cybèle et d'Attis.JPG

Pince pour castration, ornée des portraits de Cybèle et d’Attis.

 

Faut-il dire que la fameuse prophétie avait été faite par des augures étrusques, déjà machiavéliques fabricateurs de faux livres sibyllins, qui jouèrent à Rome, jusqu’à sa fin, le rôle que tient aujourd’hui l’AIPAC aux États-Unis. Leur art du faux et de l’imposture était si grand que l’éventualité n’est pas mince qu’ils aient pu fabriquer aussi le Nouveau Testament et les lettres de Saint-Paul, apparues au VIe siècle. Dont celle aux Galates…

13. Ouroboros xxx.gif

 

Et, oui, ce sont eux aussi qui ont inventé les fascii.

 

14. Fasci xxx.gif

 

Mais tenons-nous-en là pour aujourd’hui.

L’auteur du blog est :

15.  brendan.mac_gonagle.jpg

Brendan Mac Gonagle

University College Dublin, History.

http://ucd-ie.academia.edu/BrendanMacGonagle

Contact e-mail : Balkancelts@gmail.com

 

 

 

 * 

16. Oeufs de Pâques.jpg

 

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Hélas !

Dernière minute :

 

URGENT

 

Nous n’avons pas d’autres détails pour l’instant : il semblerait que, dans le cadre de la guerre non-déclarée qu’ils livrent à leurs citoyens noirs, les États-Unis – en l’occurrence, celui de Pennsylvanie – aient tenté d’exécuter

 

17. Mumia_April3040315.jpg

Mumia Abu-Jamal

 

au moyen de « négligence» médicale.

Les « complotistes » auront reconnu l’expédient déjà utilisé avec succès pour liquider Slobodan Milošević.

Autrement dit :

Le 30 mars, Mumia Abu-Jamal a été transporté d’urgence, déjà inconscient, au Schuylkill (!) Medical Center, de Pottsville, Pa., souffrant d’un choc diabétique, avec un taux de sucre de 779 dans le sang. Après seulement deux jours de traitement aux Soins Intensifs Urgents de l’établissement – le 1er avril – Abu-Jamal a été remis, dans l’infirmerie de sa prison, aux mains des mêmes docteurs dont la négligence criminelle et les mauvais traitements ont failli le tuer.

L’administration pénitentiaire a d’abord interdit toute visite de sa famille, de ses avocats et de ceux qui le soutiennent, et n’a fini par céder qu’après avoir reçu des milliers d’appels téléphoniques. Ceux qui ont pu le voir le 3 avril disent qu’ils l’ont trouvé extrêmement faible, qu’il avait perdu 80 livres et que son taux de sucre sanguin était encore supérieur à 300. Au déjeûner de midi, ce jour-là, la prison lui a distribué des spaghetti, la pire sorte d’aliment qu’on puisse faire ingérer à un diabétique.

Assassiner des prisonniers politiques âgés, en leur déniant les soins médicaux dont ils ont besoin pour survivre, n’est pas une nouveauté dans les prisons américaines. Au début de cette année, Phil Africa, membre de MOVE 9, est mort dans des circonstances plus que douteuses, à SCI Dallas. L’absence de traitements médicaux adéquats frappe tous les prisonniers, mais davantage ceux qui ont plus de 55 ans. Mumia aura 61 ans le 24 avril prochain.

Les parents, amis et avocats de Mumia Abu-Jamal ont fait part à l’État de Pennsylvanie d’un certain nombre d’exigences et ils demandent à tous ceux qui le peuvent, de participer aux actions qui vont se dérouler dans les quelques jours qui viennent. Notamment :

 

-       Twitter le plus possible en utilisant les hashtags  #mumiamustlive, #savemumia et #Blacklivesmatter.

 

-       Appeler au téléphone, faxer et bombarder d’e-mails, les fonctionnaires d’État dont les coordonnées suivent, pour soutenir les exigences formulées :

 

-       DOC Secretary John Wetzel, 717-728-4109 ; crpadocsecretary@pa.gov

-       Gov. Tom Wolf , 717-772-5000 ; fax 717-772-8284 ; governor@pa.gov .

-       Prison Superintendent John Kerestes, 570-773-2158 ; contact.doc@pa.gov.

 

Aux dernières nouvelles – 6 avril – le Département des Corrections REFUSE de rencontrer une délégation des soutiens de Mumia.

 

Pour en savoir plus, consulter : http://www.iacenter.org/

 

 

*


 

Mis en ligne à la bourre le 8 avril 2015

 

 

 

21:54 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |