19/02/2018
AH, QUE LA GUERRE EST JOLIE ! - II
AH, QUE LA GUERRE EST JOLIE !...
II
Attachez vos ceintures. L’actualité est lourde. Et la guerre prend tant de formes diverses que nous vous balançons deux posts d’un coup : II et III.
En Occident
Brave new world de la finance contre Version new look du système de Law, voire mieux encore ? Que de joie en perspective !
Contrôle absolu !
Comment on abolit l’argent liquide pour contrôler tout le monde partout
Peter Koenig – Defend Democracy Press – 16 février 2018
L’autre jour, je me trouvais dans un centre commercial, à la recherche d’un distributeur de billets. Il n’y en avait pas. Une semaine plus tôt, on y trouvait encore l’agence d’une banque locale : elle n’y était plus. Partie. Un Starbucks va occuper l’espace laissé vide par la banque. J’ai demandé autour de moi : il n’y aura plus de distributeur de billets dans ce centre commercial, et ce schéma se reproduit dans toute la Suisse et dans toute l’Europe de l’Ouest. Les distributeurs de billets disparaissent, graduellement mais de plus en plus rapidement, pas seulement des centres commerciaux mais aussi des coins de rues. La Suisse va-t-elle devenir le premier pays à fonctionner entièrement sur de l’argent numérique ?
On impose progressivement mais brutalement cette nouvelle sorte d’argent sans espèces liquides aux Suisses et aux Européens en général, à qui on ne dit évidemment pas ce qui se passe dans les coulisses. Au mieux, on dit aux populations que payer deviendra ainsi beaucoup plus facile. Vous scannez votre carte et…youpi ! Plus de signatures, plus besoin de chercher des distributeurs de sous, quel que soit le montant de votre achat, haut ou dérisoire, il est automatiquement prélevé sur votre compte. Et naturellement, graduellement, une petite commission est automatiquement prélevée aussi par votre banque. Et vous ne pouvez absolument rien faire pour l’éviter, puisque toute forme alternative de paiement aura été supprimée..
La limite maximum de ce que vous pouvez prélever de votre compte bancaire est fixée par vous-même aussi longtemps qu’elle n’excède pas la tolérance de la banque. Mais la tolérance de la banque est généreuse. Si vous dépassez votre limite de crédit, le solde de votre compte glisse tranquillement dans le rouge et, à la fin du mois, vous payez un beau gros intérêt, ou un intérêt sur intérêts, et ainsi de suite. Et cela, alors même que les intérêts entre banques sont à leur plus bas niveau historique. L’intérêt comptabilisé par la Banque Centrale Suisse aux autres banques est même négatif. Il y en a d’autres qui font pareil, notamment celles du Japon et du Danemark.
Lorsque j’en ai parlé récemment au directeur d’une banque de Genève, il m’a dit qu'en réalité c’est bien pire. « Nous sommes déjà en train de fermer tous les guichets, et c’est la même chose dans la plupart des banques. » Ce qui implique un sérieux dégraissage de personnel dont on ne parle, bien sûr, que très sélectivement dans les bulletins d’informations et les journaux. Les employés et les directeurs de banque doivent passer un examen devant la commission des banques suisses, qui les oblige à étudier pendant des centaines d’heures non rétribuées sur quelques mois de temps pour passer un test, ce qui se fait habituellement au cours d’un week-end, de manière à ne pas empiéter sur les « heures ouvrables » des banques. Vous avez deux chances de le passer. Si vous ratez la seconde fois, vous allez grossir les rangs des chômeurs. La tendance est la même dans toute l’Europe. Le directeur à qui j’ai parlé ne m’a pas révélé le sujet ni la raison de ce recyclage, mais le reste de la conversation m’a vite fait comprendre que c’est en rapport avec le passage obligatoire au « sans liquide » par la banque. C’est ainsi que je le formule, mais lui, qui est du bâtiment, en est aussi inquiet que moi, si pas plus.
La surveillance est partout. Aujourd’hui, ce ne sont pas seulement vos appels téléphoniques et vos e-mails qu’on espionne mais aussi vos comptes bancaires [et votre histoire médicale, ndt]. Et ce qui est pire, c’est qu’avec une économie sans monnaie, nos comptes bancaires sont bien plus vulnérables : ils peuvent être violés et détournés par l’État, par des voleurs, par la police, par les autorités fiscales, par n’importe quelle sorte d’autorité – et, bien sûr, par les banques mêmes que vous avez honorées de votre confiance votre vie durant. Vous vous rappelez le « renflouement », l’infâme « remise des compteurs à zéro » testé pour la première fois en 2013 à Chypre ? Les renflouements vont devenir pratique courante pour toute banque qui aura abusé de sa rapacité pour les profits rapides et qui n’évitera de se retrouver à flotter le ventre en l’air qu’en s’emparant de tous ces jolis dépôts faits par ses clients. Même les actionnaires ne sont pas à l’abri. Tout cela a été tranquillement décidé il y a quelque deux ans, à la fois aux USA et par la mafia en cols blancs de la Commission Européenne – C.E.
Le principe, c’est « les banques über alles » (« les banques par-dessus tout », sur le modèle du cri de guerre du IIIe Reich, qui était « Deutschland ûber alles »). Et quel pays serait plus indiqué pour introduire une « vie sans argent liquide » que la Suisse, épicentre – avec Wall Street – du système bancaire international ?
Oui, ce sont les banques qui vont mener la danse à l’avenir tant sur nos économies personnelles que sur celles des États où nous vivons. Elles sont mondialisées suivant d'identiques principes de dérégulation planétaires. Elles sont de mèche avec les grands groupes mondialisés. Ce sont elles qui décideront si vous allez manger ou tomber en esclavage. Elles sont une des trois armes principales dont dispose le 0,1% pour défaire et soumettre les 99,9%. Les deux autres armes au service de l’instinct de domination tous azimuts du « maître hégémon » sont les industries sécuritaires et de guerre et la machine à mentir d’une propagande toujours plus effrontée. La dérégulation bancaire est devenue une des règles fort peu publicisées de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Les pays qui veulent faire partie de l’OMC doivent obligatoirement déréguler leur secteur bancaire, lui ouvrir le ventre et le livrer aux squales financiers de la mondialisation, les conglomérats bancaires contrôlés par le sionisme..
La compression du personnel, sur le marché de l’emploi bancaire, augmente sans arrêt. Lorsque de vraiment grandes quantités d’emplois sont éliminées, les médias n’en font état que très sélectivement. Les statistiques mentent partout, tant dans l’Union Européenne qu’à Washington. Pourquoi inquiéter les gens ? Ils le seront suffisamment quand ils se verront offrir des emplois à des salaires qui leur permettront à peine de survivre. C’est déjà en train de se passer. C’était jusqu’ici la tactique appliquée aux pays en voie de développement : les maintenir en esclavage grâce à la dette et aux bas salaires de façon que les gens n’aient ni le temps ni l’énergie de descendre dans les rues pour protester. L'idéal, c'est de les garder occupés à se chercher de la nourriture et du travail – n’importe quel boulot subalterne sous-payé – pour arriver à nourrir leurs familles. Ce cauchemar est en train de toucher l’Europe, l’Occident en général. Certains pays bien plus encore que la Suisse.
Des essais « sans liquide » se multiplient partout, surtout dans les pays nordiques, où des grands magasins et des supermarchés sélectionnés n’acceptent déjà plus d’argent liquide. Un autre essai monstrueux a été fait en Inde il y a un an, dans le dernier trimestre de 2016, où, littéralement d’un jour à l’autre, 80% de l’argent liquide le plus utilisé a été supprimé et n’a pu être échangé contre de nouveaux billets que via les banques et par le moyen de comptes bancaires. On a menti sans vergogne aux gens de manière à ce que ce changement soudain ait un maximum d’effet.
Le résultat a été une famine foudroyante et des milliers de personnes sont mortes, qui s’étaient tout à coup retrouvées sans liquide pour s’acheter à manger, tout cela s'étant fait à l’instigation du projet « Catalyst » de l’USAID, en connivence avec les dirigeants Indiens et la Banque Centrale du pays. C’était un test. Ce fut un désastre. Si le coup a pu être fait en Inde à 1.3 milliard de personnes, dont les deux tiers vivent dans des zones rurales et dont la plupart n’ont pas de compte bancaire, inutile de dire qu’il pourra être refait dans n’importe quel pays développé. (Voir aussi Inde, mort par démonétisation : « Génocide financier » - Le crime du siècle)
Ce qui est en train de se dérouler en Suisse, c’est un test analogue, un essai sur une population située cette fois à l’autre extrémité du spectre. Comment la « croûte supérieure » encaisse-t-elle des changements aussi radicaux dans sa routine monétaire ? À l’heure actuelle, on n’a pas constaté beaucoup de protestations. Un faible référendum a été lancé par un groupe de gens qui veulent que la Banque Centrale Suisse soit la seule institution autorisée à battre monnaie, comme « au bon vieux temps ». Bien que l'idée soit respectable, ce référendum n’a aucune chance d'aboutir à rien dans l’environnement bancarisé et endetté d’aujourd’hui, où la jeunesse est endoctrinée à trouver que passer une carte devant un œil électronique, c’est cool. De nos jours, la plus grande partie de l’argent est de l’argent emprunté, fabriqué par des banques privées comme partout en Europe et aux États-Unis. La dérégulation bancaire planétaire, lancée par l’administration Clinton dans les années 1990 – aujourd’hui la règle pour tout membre de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) – a rendu tout cela possible.
La numérisation et la robotisation ne font que commencer. Les caissières, dans les supermarchés, disparaissent : la plupart sont remplacées par des caisses en libre-service, chose qui s’est produite au cours de l’année écoulée. Où sont passées les caissières ? J’ai posé la question à une employée qui surveillait la sortie des clients passant par la « self-caisse ». « Elle sont allées rejoindre les autres chômeurs », m’a répondu amèrement cette jeune femme qui venait de perdre plusieurs collègues. « Ce qui va m’arriver aussi, dès qu’ils n’auront plus besoin de moi pour montrer aux clients comment faire. »
Bitcoins
La numérisation comprend aussi les crypto-monnaies : les monnaies blockchain qui flottent autour de nous, dont la plus célèbre est le Bitcoin. Celle-là porte la numérisation à son point culminant. Le système est complexe et semble ne se prêter qu’à des « experts ». Les crypto-monnaies sont de l’argent fiduciaire (« fiat money »), qui n’est garanti par rien, même pas par l’or. Les chiffrements ou cryptos sont électroniques, invisibles et hautement – très hautement – spéculatifs : une véritable invitation aux gangsters et aux fraudeurs. Les crypto-monnaies ont l'air d'avoir été conçues tout exprès pour les escrocs et les spéculateurs.
On croit que le Bitcoin a été inventé par Satoshi Nakamoto, qui pourrait être le pseudonyme d’un homme ou d’un groupe de personnes qu’on soupçonne de vivre aux USA. On pense aussi que Nakamoto pourrait être originaire du Commonwealth, à juger du vocabulaire dont il use dans ses écrits. Un de ses proches associés serait un codeur Suisse, lui aussi membre actif de la communauté des crypto-monnaies. On dit qu’il a tracé (gravé ?) l’horodatage de chacun des plus de 500 messages de forums de bitcoin. Ces « messages de forums » [« forum posts »] existent par milliers, tout autour du monde. Ils forment un réseau élaboré basé sur des algorithmes.
Le bitcoin a été officiellement créé en janvier 2009 pour un montant fixe de 21 millions de « coins », dont plus de la moitié sont déjà en circulation, ou « minés » selon le jargon en usage [c. à d. sécurisés, ndt] et 1 million, soit à peu près 4,75 % (du total) remontent à Nakamoto. Ceci, basé sur la valeur actuelle du marché, correspond à près de 15 milliards de $US. La capitalisation boursière totale du Bitcoin est aujourd’hui de plus de 315 milliards de $US. Le marché est extrêmement volatile. Des fluctuations journalières assez fortes sont monnaie courante, particulièrement ces douze derniers mois. Si un des principaux détenteurs de Bitcoins, comme Nakamoto par exemple, souhaitait capitaliser ses bénéfices en vendant une partie importante de ses avoirs, le prix du Bitcoin serait en chute libre, fonctionnant de façon assez similaire à la Bourse classique.
Le 24 août 2010, quand le Bitcoin fut négocié pour la première fois, sa valeur était de 0,06 $US. Le 26 décembre 2017, le « coin » valait 15.770 $US, ce qui représente une augmentation de 250.000 %. Au cours des douze derniers mois, sa valeur est passée d’à peu près 800 $US en décembre 2016 à un pic de près de 20.000 $US à la mi-décembre 2017, soit une augmentation de près de 2.500 %. Toutefois, au cours des sept derniers jours, après avoir subi des hauts et des bas, le prix a baissé de plus ou moins 680 $US, c. à d. d’à peu près 4 %, et la tendance est incertaine. Peut-être un signe de prise de profit rapide ? Tout ceci montre à quel point cette crypto-monnaie est instable, apparemment beaucoup plus que les actions des grands groupes sur le marché boursier. Et n'est certainement pas apte à constituer une monnaie de base pour l’utilisation quotidienne.
Le nombre de crypto-monnaies disponibles sur Internet au 27 novembre 2017 était de plus de 1300 et il est en augmentation. Une nouvelle crypto-monnaie peut être créée à n’importe quel moment et par n’importe qui. En capitalisation boursière, le Bitcoin est actuellement le plus grand réseau de blockchain (réseau de bases de données, stockage de données dans différents endroits publics vérifiables), suivi par Ethereum, Bitcoin Cash, Ripple et Litecoin.
Le Bitcoin peut être la prochaine bulle et faire s’écrouler une économie parallèle qui a déjà ses griffes plantées dans notre économie occidentale habituelle. Les crypto-monnaies sont officiellement interdites en Russie et en Chine, quoique réussir à empêcher les transactions en crypto-monnaie par des individus ne soit guère possible. Ils ne touchent pas au système bancaire traditionnel. C’est pourquoi les principales banques les haïssent. Ils contournent les nuls des banques et les empêchent de faire ces profits toujours plus scandaleux à coups d’horribles commissions, devant lesquels les gens ordinaires sont impuissants.
C’est là le côté positif du Bitcoin : il échappe aux banques et aux contrôles gouvernementaux. Si les économies des États fonctionnaient par Bitcoins, ou par toute autre crypto-monnaie, elles échapperaient aux sanctions US, qui ne marchent que parce que les monnaies occidentales sont les filles adoptives du dollar US, donc sujettes à son hégémonie, qui implique que toute transaction internationale doive passer par une banque US. Un cas typique est le blocage bancaire, quand Washington décide de bloquer toutes les transactions d’un pays jusqu’à ce qu’il se soumette aux volontés de l’empire. C’est du chantage, c’est totalement illégal, mais tant qu’il n’y a pas d’alternative monétaire, le monde (occidental) est assujetti à ce système..
L’Argentine est un cas d’école. Buenos Aires a été forcée par un juge US, en 2014, de payer à un Fond Vautour basé à New York, 6 milliards de $US, jugement déclaré illégal par une résolution des Nations Unies. L’Argentine a refusé de payer, et le juge, interférant dans les affaires d’une nation souveraine, a bloqué plus de 500 millions de $US de remboursement de la dette argentine à ses créanciers, amenant le pays au bord d’une seconde faillite en 13 ans. En fin de compte, un Macri néo-libéral a négocié avec les Vautours et leur a payé plus de 400 millions de $US.
Ce chantage des États-Unis n’aurait pas été possible si l’Argentine avait été capable d’exécuter ses transactions en Bitcoins ou dans une autre crypto-monnaie. Le Venezuela vient de créer le « petro », une crypto-monnaie nationale garantie par les hydrocarbures et l’or, pour échapper à l’inflation causée par le dollar et pour certaines de ses transactions internationales, échappant également par là à l’étranglement des sanctions de Washington. Si les citoyens grecs et chypriotes avaient disposé d’une crypto-monnaie en guise d'alternative à l’euro, ils n’auraient pas été sujets au contrôle monétaire imposé par la Banque Centrale Européenne.
D'un autre côté, le financement d’organisations terroristes comme ISIS ne peut être interrompu si le groupe terroriste opère ses transactions en crypto-monnaie. Ceci montre que, pour le pire ou le meilleur, les Bitcoins et les autres crypto-monnaies sont à présent les seules à pouvoir résister à la censure et au chantage, ou à toute espèce d’interférence extérieure à caractère autoritaire, dans les transactions monétaires électroniques.
La vie sans argent liquide.
Si la Suisse accepte de passer à l’argent numérisé, alors qu’elle est un pays où, jusqu’à relativement récemment, la plupart des gens allaient payer leurs factures mensuelles en liquide au bureau de poste le plus proche, alors nous, dans le monde occidental, sommes sur la pente savonneuse vers l’esclavage absolu aux mains des institutions financières. Cela va, bien sûr, de pair avec le reste de l’oppression systématique et la robotisation toujours plus rapidement accélérée des 99,9% par le 0.1%.
Nous sommes actuellement à la croisée des chemins : nous pouvons encore soit décider de suivre le discours d’une nouvelle ère monétaire électronique, avec un Peuple Souverain qui aura de moins en moins à dire sur le produit de son travail et sur son argent, soit résister à un système bancaire/financier qui exerce un contrôle absolu sur nos ressources financières et qui peut littéralement nous affamer jusqu’à la soumission totale ou la mort, si nous ne nous comportons pas comme il le veut. Pour pouvoir résister, nous avons besoin d’un système monétaire alternatif ou d’un réseau monétaire échappant à l’hégémonie du dollar/euro, mais les crypto-monnaies, telles qu’elles sont structurées aujourd’hui, ne constituent pas une alternative.
D’autant plus importante est l’ascension d’une autre économie, d’un autre moyen de paiement et d’un autre schéma de transferts, qui existe déjà en Orient – le Système de Paiement International Chinois (CIPS), qui est effectivement un remplaçant du système SWIFT entièrement privé et lié au dollar et aux banques US. Le monde a besoin d’un système monétaire multipolaire fondé sur une production économique réelle, d’un pays ou d’une société, comme c’est le cas en Chine et en Russie, et non sur une monnaie fiduciaire comme l’est actuellement l’économie occidentale.
La Suisse, qui est avec New York, Londres et Hong Kong la forteresse de la finance mondiale, résistera-t-elle à la tentation d’un accroissement toujours plus grand des profits, du pouvoir et du contrôle que lui offre l’argent numérique ? Nous, le Peuple Souverain, avons encore une chance de décider soit de continuer à pourrir dans une économie archi-corrompue fondée sur les guerres et la rapacité, pour lesquelles la monnaie numérique, exacerbée par les crypto-monnaies est un nouvel outil de maximalisation des profits sur le dos des citoyens lambda, ou bien allons-nous opter pour un avenir honnête et pour une vie qui nous permette de prendre souverainement nos décisions politiques et économiques, dans une société à plein rendement. Dans ce dernier cas, nous devons nous réveiller et ouvrir les yeux sur la fraude propagandiste qui s’étale devant nous, autrement dit résister à l’offensive de monnaie numérique et de robotisation qu’on déchaîne contre nous.
Peter Koenig est un analyste économique et géopolitique. Pendant presque toute sa carrière (trente ans) il a travaillé pour la Banque Mondiale en qualité d’économiste et de spécialiste des ressources en eau. À ce titre, il a voyagé dans toutes les parties du monde. La plupart des scènes de son roman Implosion – An Economic Thriller about War, Environmental Destruction and Corporate Greed proviennent de sa propre expérience. Il est aussi un des auteurs de The World Order and Revolution ! – Essays from the Resistance.
Il donne des conférences dans les universités des USA, d’Europe et d’Amérique Latine. Il écrit pour Global Research, ICH, RT, Sputnik, Press TV, The 21st Century (chinois), Telesur, Le Saker US et d’autres sites Internet.
Son épouse et lui vivent en Europe et en Amérique du Sud. Leurs deux filles et leur fils vivent en Suisse.
On peut le joindre à l’adresse implosion.pk@rcn.com
Source : http://www.defenddemocracy.press/total-control-abolishing-cash-to-control-everybody-everywhere/
Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades
Un Président pris en otage
Le cercle se referme.
Justin Raimondo – Antiwar.com – 12 février 2018
Tandis que le Vice-Président Mike Pence se couvrait de ridicule et, avec lui, le pays qu’il est censé représenter aux Jeux Olympiques en refusant de se lever pour les athlètes de tout autre pays que les États-Unis, à la maison, le Washington Post publie un reportage sur le Président Trump qui semble ne rien avoir en commun ni avec Pence ni avec l’équipe de la Maison Blanche. L’article, intitulé « Le général préféré de Trump. Mattis peut-il contrôler un président impulsif et conserver sa confiance ? » raconte une histoire qui oppose un Président qui a tendance à défier le Parti de la Guerre à une garde prétorienne déterminée à rendre nul son mandat électoral de se tenir à l’écart des guerres étrangères et de mettre « l’Amérique d’abord ».
« Bien que Trump ait donné à l’armée grande latitude sur les champs de bataille, il a aussi soulevé des questions sur le bien-fondé des guerres conduites par les États-Unis. L’année dernière, après qu’une délégation de dirigeants irakiens lui eut rendu visite dans le Bureau Ovale, Trump a plaisanté à leur sujet, les appelant “le groupe de voleurs le plus accompli qu’il eût jamais rencontré”, selon un ex-fonctionnaire US. »
Jamais mots plus justes ne furent prononcés, mais, bien sûr, cette fuite a pour but de mettre Trump dans l’embarras et de le fâcher avec les voleurs en question. Mattis a dû être horrifié par ce truisme, lui qui est un voleur encore pire qu’eux, puisqu’il a réussi à manipuler le Congrès au point de s’approprier 15.5 % d’argent de plus que ce que Trump avait demandé pour l’armée. L’article du Post continue à détailler les nombreuses hérésies du Président :
« Il a maintes fois pressé Mattis et McMaster en termes vifs de lui expliquer ce que faisaient les troupes US en Somalie. “Ne pouvons-nous pas tout simplement nous tirer de là ?” leur aurait-il demandé d’après des fonctionnaires US. »
« L’été dernier, Trump soupesait des plans pour envoyer davantage de soldats en Afghanistan et étudiait la demande de l’armée qui réclamait des mesures plus agressives contre les affiliés de l’État Islamique en Afrique du Nord. Lors d’une rencontre avec ses principaux conseillers en sécurité nationale, la frustration du président éclata : “Vous, les gars, voulez me faire envoyer des troupes partout” dit Trump, selon les fonctionnaires présents. »
Oh, le silence scandalisé qui a suivi ces paroles doit avoir duré quelque chose l’équivalent d’une éternité. C’est alors que Mattis a sorti la vieille inusable connerie :
« “Monsieur, nous le faisons pour empêcher qu’une bombe éclate à Times Square” ».
Mais Trump n’a pas marché : « La réponse a irrité Trump, qui a fait remarquer que Mattis pourrait invoquer la même excuse pour presque tous les pays de la planète. » Et le Président n’a pas été le seul à faire montre de scepticisme : « L’Attorney General Jeff Sessions a fait écho aux doutes de Trump et demandé si gagner était seulement envisageable dans des endroits
Et voici la partie qui fait vraiment peur, en guise de conclusion :
« C’est Mattis qui avança l’argument qui allait, pour le moment du moins, forcer Trump à s’accommoder du statu quo, déjà connu des deux précédents présidents.
« “Malheureusement, Monsieur, vous n’avez pas le choix” dit-il à Trump d’après les présents. “Vous serez un président de temps de guerre.”
Vraiment ? Et pourquoi ça ? Et à quelle guerre Mattis fait-il allusion au juste ? Celle d’Afghanistan ?... Nous sommes pratiquement sortis d’Irak… La Syrie, dernière addition en date à notre folie interventionniste ?... On ne nous le dit pas mais, à mon avis, ce n’est pas à une guerre étrangère que Mattis fait allusion, mais – peut-être inconsciemment – c’est de la guerre intérieure qu’il parle, c’est-à-dire de celle qui est faite au Président des États-Unis par son propre gouvernement
Nous en sommes abreuvés par les medias : le canular du Russia-Gate continue à faire flèche de tout bois, malgré les preuves de plus en plus nombreuses de sa totale fausseté. Robert Mueller est toujours à l’affût d’un prétexte pour abattre Trump. Les médias, adjoints de longue date de la bureaucratie sécuritaire, travaillent ouvertement en tandem avec les services d’espionnage pour déboulonner Trump, et si vous voulez savoir pourquoi, relisez le reportage sur la répugnance de Trump à s’aligner sur l’agenda meurtrier du Parti de la Guerre.
Or, quand ils l’auront fait tomber, qui remplacera Trump ? Ce sera Mike Pence, bien sûr, le même qui fait tout ce qui est en son pouvoir pour détruire la moindre possibilité de paix dans la péninsule coréenne – totalement contre la conviction de Trump que « nous pouvons arriver à un accord » avec la Corée du Nord
Le Parti de la Guerre ne peut pas tolérer un Président qui met en question les bases mêmes de l’empire américain. « Vous, les gars, voulez me faire envoyer des troupes partout ! » Évidemment qu’ils le veulent. Pourtant, Trump a été élu pour remplir un tout autre mandat : « l’Amérique d’abord ». Il s’est insurgé contre les changements de régimes. Eh bien, maintenant, les changeurs de régimes s’en prennent au sien.
Contentez-vous de jeter un oeil sur le reportage de James Risen, dans The Intercept : la cabale FBI/CIA/NSA a payé à un opérateur russe une première tranche de 100.000 $ sur un total d’un million pour recueillir du matériel compromettant sur Trump. Est-ce que ce genre de choses n’était pas censé se passer seulement dans des endroits comme le Tadjikistan ? Oh, tout cela a été fait sous le prétexte de récupérer nos outils de cyber-guerre soi-disant détournés par les Russes, mais, franchement, quelle peut bien être leur valeur, si les Russes les ont déjà ? Oui, bon, nous pourrions découvrir ce qui nous a été volé – on ne le sait toujours pas – mais le long et complexe processus décrit par Risen n’a en réalité d’autre but que de se débarrasser de Trump. C’est vraiment tout ce qui leur importe à l’heure actuelle, et rien ne les arrêtera, même pas, je crois, l’assassinat, tant ils veulent y arriver.
Il y a trop d’argent qui dépend de l’existence et de l’expansion de notre empire planétaire pour laisser Trump ruiner leur magouille. Trop de carrières sont fondées sur elle, trop de prestige est en jeu, trop d’« alliés » dépendent de ses largesses. Ils le coincent, en dépit de ses instincts non-interventionnistes et ils compilent des « dossiers », et ils mobilisent toutes leurs forces pour l’assaut final sur le Bureau ovale. Dans une importante mesure, Trump est retenu en otage : ils ont limité ses options politiques dans chaque sphère de poids des domaines de la sécurité nationale et de la politique étrangère. Le « marécage » dont parle Trump est un miasme international, et des créatures des profondeurs de diverses nationalités sortent en rampant de la boue, leurs griffes prêtes à saisir la gorge présidentielle..
Le Parti de la Guerre joue pour gagner. La question est de savoir si Donald Trump aussi. L’avenir nous le dira.
Source : https://original.antiwar.com/justin/2018/02/11/president-held-hostage/
Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades
L’art de la guerre
A qui sont utiles les « guerres inutiles »
Manlio Dinucci – il manifesto – 13 février 2018
Traduction : Marie-Ange Patrizio
Ermal Meta (Albanais) et Fabrizio Moro (Italien) : « non mi avete fatto niente »
La chanson qui a gagné avec mérite le Festival de Sanremo est accompagnée d’un vidéoclip qui montre de dramatiques scènes de guerre et d’attentats dans un monde où la vie, malgré tout cela, doit continuer « parce que tout continue au-delà de vos guerres inutiles ».
Essayons de remplacer le vidéoclip par un documentaire sur les derniers événements.
En Europe l’Otan est en train de déployer des forces croissantes (y compris italiennes) sur le front oriental contre la Russie, présentée comme une puissance agressive menaçante. Dans le cadre d’un réarmement nucléaire d’un coût de 1.200 milliards de dollars, les États-Unis se préparent à déployer à partir de 2020 en Italie, Allemagne, Belgique et Pays-Bas, et probablement aussi en Pologne et dans d’autres pays de l’Est, les nouvelles bombes nucléaires B61-12, dont seront armés les chasseurs F35. Aux exercices de guerre nucléaire participe l’Aéronautique italienne, qui en septembre dernier a envoyé une équipe auprès du Commandement stratégique des États-Unis. Les USA accusent en outre la Russie de déployer sur son propre territoire des missiles de portée intermédiaire avec bases à terre, en violation du Traité Inf de 1987, et se préparent à déployer en Europe des missiles analogues aux Pershing 2 et aux Cruise des années 80. On crée ainsi une confrontation militaire analogue à celle de la guerre froide, qui augmente l’influence USA en Europe et re-solidarise les alliés dans leur stratégie commune visant à conserver la suprématie dans un monde qui change.
Cela implique une dépense militaire croissante : l’Italie la portera de 70 à 100 millions d’euros par jour ; l’Espagne à 50 millions avec une augmentation de 73% d’ici 2024 ; la France l’augmentera de 40% en dépassant les 135 millions par jour. Pour accroître la puissance de son propre arsenal nucléaire la France va dépenser 37 milliards d’euros d’ici 2025.
Affaires en or pour les industries guerrières : le rendement actionnarial de la plus importante du monde, l’étasunienne Lockheed Martin, a augmenté de 84% en trois ans. Qui sert les puissants intérêts alimentant l’escalade USA/OTAN ? Les formations néo-nazies ukrainiennes, entraînées par des instructeurs étasuniens transférés depuis Vicenza. L’Ukraine de Kiev, où convergent des militants d’autres pays, est devenue le « vivier » du nazisme renaissant au coeur de l’Europe (mais on ne parle pratiquement pas de cela en Italie).
Au Moyen-Orient, après l’échec, à la suite de l’intervention russe en soutien à Damas, du plan USA/OTAN de démolir l’État syrien comme cela a été fait auparavant en Libye, la tentative, coordonnée avec Israël, de balkaniser le pays en lui arrachant des morceaux de territoire national, est en cours. Dans une audition au Congrès USA, le 6 février dernier, l’ambassadeur (à la retraite) Robert Ford a déclaré que, pour les opérations militaires et « civiles » en Syrie, où environ 2.000 militaires étasuniens opèrent aujourd’hui dans la partie orientale, les États-Unis ont depuis 2014 dépensé 12 milliards de dollars (en grande partie pour armer et soutenir des mouvements djihadistes afin de miner l’État de l’intérieur).
En Asie orientale - souligne la « National Defense Strategy 2018 » du Pentagone - les États-Unis ont face à eux « la Chine, un compétiteur stratégique qui utilise une économie prédatrice pour intimider ses voisins, pendant qu’elle militarise sous divers aspects la Mer de Chine Méridionale ». Le Pentagone est en train d’examiner un plan pour envoyer en Asie orientale une force « de réaction » rapide des Marines, lourdement armée.
Perdant du terrain sur le plan économique par rapport à la Chine, les États-Unis mettent en jeu leur force militaire. Ils créent ainsi de nouvelles tensions dans la région, non par hasard au moment où se perçoivent des signes de détente entre les deux Corée.
Cela peut déboucher une autre guerre, non pas « inutile » mais très utile à la stratégie de l’empire.
Edition de mardi 13 février 2018 de il manifesto
Le rôle caché du Royaume-Uni dans la détention de Julian Assange
Jonathan COOK – Le Grand Soir –12 février 2018
Il apparaît aujourd’hui que les quatre dernières années d’emprisonnement effectif de Julian Assange à l’ambassade d’Équateur à Londres ont été totalement inutiles. En fait, ils dépendaient d’une mascarade juridique.
Dans les coulisses, la Suède a voulu abandonner la procédure d’extradition contre Assange en 2013. Pourquoi cela n’a-t-il pas été rendu public ? Parce que la Grande-Bretagne a persuadé la Suède de prétendre qu’elle souhaitait toujours poursuivre l’affaire.
En d’autres termes, pendant plus de quatre ans, M. Assange a été enfermé dans une pièce minuscule, surveillé à grands frais par les contribuables britanniques, non pas en raison d’allégations en Suède, mais parce que les autorités britanniques voulaient qu’il y reste. Pour quelles raisons pourrait-ont se demander ? Se pourrait-il qu’il y ait un rapport avec son travail en tant que dirigeant de Wikileaks, qui a publié des informations provenant de lanceurs d’alerte et qui ont gravement embarrassé les États-Unis et le Royaume-Uni ?
En fait, Assange aurait dû être libéré il y a des années s’il s’était agi vraiment d’une enquête - une enquête bidon - sur une agression sexuelle présumée en Suède. Au lieu de cela, comme M. Assange l’a révélé il y a longtemps, un autre plan était à l’oeuvre : son extradition vers les États-Unis, où il pourrait être enfermé pour de bon. C’est pourquoi les experts de l’ONU ont fait valoir il y a deux ans qu’il était "détenu arbitrairement" - pour des délits politiques - à l’instar d’autres dissidents que nous soutenons dans d’autres parties du monde.
Selon une nouvelle publication de courriels entre fonctionnaires, la procureure suédoise, Marianne Ny, a écrit au ministère public britannique le 18 octobre 2013, avertissant que la loi suédoise ne permettrait pas de poursuivre l’affaire. N’oubliez pas que la Suède avait refusé à plusieurs reprises d’accepter une offre de M. Assange de l’interviewer à l’ambassade de Londres, comme cela s’était produit dans 44 autres affaires entre la Suède et la Grande-Bretagne.
Ny a écrit au ministère public : "Nous nous trouvons dans l’obligation de lever l’ordre de détention... et de retirer le mandat d’arrêt européen. Cela devrait être fait dans les semaines qui viennent. Ce qui vous affecterait et nous aussi de manière significative."
Trois jours plus tard, en laissant entendre que la justice n’était pas une préoccupation première, elle a envoyé à nouveau un courriel au ministère public britannique : "Je suis désolée de vous avoir fait une [mauvaise] surprise... J’espère que je n’ai pas gâché votre week-end."
Dans le même ordre d’idées, prouvant qu’il s’agissait d’une affaire politique et non pas juridique, le procureur en chef du ministère britannique qui s’occupait de l’affaire au Royaume-Uni, avait précédemment écrit aux procureurs suédois : « Je vous interdis de faire marche arrière ! »
En décembre 2013, le procureur anonyme du ministère a écrit à Ny : « Je ne considère pas que le coût soit un facteur pertinent dans cette affaire. » C’était à un moment où il avait été révélé que le maintien en détention d’Assange dans l’ambassade avait coûté à la Grande-Bretagne à ce moment-là £3,8 millions. Dans un autre courriel du ministère il était écrit : « Veuillez ne pas considérer cette affaire comme une simple extradition. »
Il ne s’agit là que de fragments de la correspondance électronique, la majeure partie ayant été détruite par le ministère britannique en violation de ses propres protocoles. Les suppressions semblent avoir été effectuées pour éviter de communiquer les dossiers électroniques à un tribunal saisi d’une demande d’accès à l’information.
D’autres courriels qui ont survécu, selon un article du Guardian de l’année dernière, ont montré que le ministère « a conseillé aux Suédois en 2010 ou 2011 de ne pas se rendre à Londres pour interviewer Assange. Une interview à ce moment-là aurait pu éviter l’impasse à l’ambassade. »
Assange est toujours enfermé dans l’ambassade, à grand risque pour sa santé physique et mentale, même si la Suède a officiellement abandonné l’année dernière une enquête qui, en réalité, n’avait plus été suivie depuis plus de quatre ans.
A présent, les autorités britanniques (lire US) ont un nouveau prétexte, encore moins crédible pour continuer à détenir Assange : il aurait "violé le termes de sa libération sous caution". Apparemment, le prix qu’il devrait payer pour cette infraction relativement mineure est plus de cinq ans d’emprisonnement.
Les magistrats de Londres doivent examiner mardi les arguments des avocats d’Assange selon lesquels il devrait être libéré et qu’après tant d’années, la poursuite de l’exécution du mandat d’arrêt est disproportionnée. Compte tenu de la confusion entre considérations juridiques et politiques dans cette affaire, ne soyez pas trop optimistes qu’Assange aura finalement une audition équitable.
Rappelons également que, selon le Ministère des Affaires Etrangères du Royaume-Uni, l’Equateur lui a récemment notifié que M. Assange avait reçu le statut diplomatique suite à sa demande de citoyenneté équatorienne.
Comme l’a expliqué l’ancien ambassadeur britannique Craig Murray, le Royaume-Uni n’a pas d’autre choix que d’accepter l’immunité diplomatique d’Assange. Le mieux qu’il puisse faire, c’est d’insister pour qu’il quitte le pays - ce qu’Assange et l’Équateur, sans doute, désirent tous les deux. Et pourtant, le Royaume-Uni continue d’ignorer son obligation de permettre à Assange de partir. Jusqu’ à présent, il n’y a eu aucun débat dans les grands médias britanniques sur cette violation fondamentale de ses droits.
On peut se demander à quel moment la plupart des gens se rendront compte qu’il s’agit d’une affaire de persécution politique sous couvert d’une opération de police.
Jonathan Cook
Traduction « combien de temps les fake journalistes tiendront-ils avec leurs fake news autour de cette affaire ? » par VD pour le Grand Soir avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles.
Source : https://www.legrandsoir.info/le-role-cache-du-royaume-uni...
Source d’origine : https://www.jonathan-cook.net/blog/2018-02-12/the-uks-hid...
Les « intellectuels de gauche » de l’Empire demandent un changement de régime. Rôle des « progressistes » et du mouvement antiguerre.
Michel Chossudovsky – Mondialisation.ca – 13 janvier 2018
Article original en anglais : The Empire’s “Lefty Intellectuals” Call for Regime Change. The Role of “Progressives” and the Antiwar Movement, publié le 8 janvier 2018
Traduit par Daniel pour Mondialisation.ca
Ce à quoi l’on assiste en Amérique du Nord et en Europe de l’Ouest, c’est à du faux militantisme social, contrôlé et financé par l’establishment corporatiste. Cette manipulation empêche la formation d’un véritable mouvement de masse contre la guerre, le racisme et l’injustice sociale.
Le mouvement antiguerre est mort. La guerre imposée à la Syrie est qualifiée de « guerre civile ».
La guerre au Yémen aussi est dépeinte comme une guerre civile. Pendant que l’Arabie saoudite poursuit ses bombardements, le rôle insidieux des USA est banalisé ou simplement ignoré. « Les USA n’étant pas directement impliqués, nous ne voyons pas la nécessité pour nous de lancer une campagne antiguerre. ». (paraphrase)
La guerre et le néolibéralisme ne sont plus au cœur du militantisme de la société civile. Financé par des organismes de bienfaisance corporatifs, par l’entremise d’un réseau d’organisations non gouvernementales, l’activisme social est en train de se fragmenter. Il n’y a pas de mouvement anti-mondialisation et antiguerre intégré. La crise économique n’est pas perçue comme étant liée aux guerres menées par les USA.
La dissidence est devenue compartimentée. Les mouvements de protestation « axés sur des enjeux particuliers » (ex. environnement, anti-mondialisation, paix, droits des femmes, LGBT) sont encouragés et généreusement financés, au détriment d’un mouvement de masse homogène contre le capitalisme mondial.
Cette mosaïque était déjà une réalité lors des Contre-sommets du G7 et des Sommets des peuples dans les années 1990, ainsi qu’au premier Forum social mondial en 2000, qui a rarement adopté une position antiguerre sans équivoque.
Les manifestations organisées par des ONG et financées généreusement par des fondations d’entreprises servent à remplir l’objectif tacite de créer de profondes divisions dans la société occidentale, de façon à maintenir l’ordre social existant et le programme militaire.
Syrie
Il convient de souligner le rôle des soi-disant intellectuels « progressistes » qui se prononcent en faveur du programme militaire des USA et de l’OTAN. Il n’y a là rien de neuf.
Des segments du mouvement antiguerre qui s’opposaient à l’invasion de l’Irak en 2003 ont soutenu tacitement les frappes aériennes punitives de Trump dirigées contre le « régime d’Assad » en Syrie, qui aurait prétendument « massacré son propre peuple », en les gazant à mort lors d’une attaque chimique préméditée. Selon Trump, « Assad a arraché la vie à des hommes, femmes, et enfants sans défense ».
Dans une interview accordée à « Democracy Now » le 5 avril 2017 (mise en ondes deux jours avant les frappes punitives de Trump contre l’Iran), l’Étasunien Noam Chomsky s’est dit favorable à un « changement de régime », en laissant entendre que « l’élimination » négociée de Bachar al Assad pourrait aboutir à une solution pacifique.
Selon Chomsky, « Le régime d’Assad est une honte pour la morale. Ils accomplissent des actes horribles, et les Russes avec eux. » (soulignement ajouté) Des propos forts qui ne reposent sur aucune preuve et aucun document à l’appui. Seraient-ce des excuses pour camoufler les crimes de guerre de Trump? Les victimes de l’impérialisme sont nonchalamment accusées des crimes de l’impérialisme :
Source : https://www.mondialisation.ca/les-intellectuels-de-gauche...
À l’Est
La Russie coupe les subventions au Conseil de l’Europe
RusRéinfo – 15 février 2018
En juin dernier la Russie avait décidé de réduire d’un tiers sa contribution au budget du Conseil de l’Europe, soit environ 11 millions d’euros.
Dans la même logique, la Duma fédérale a décidé de ne verser aucune contribution au Conseil de l’Europe en 2018 soit une économie de près de 40 millions d’euros qui ne serviront donc pas à financer les activités anti-Russes de cette organisation.
Source : https://rusreinfo.ru/fr/2018/02/la-russie-coupe-les-subventions-au-conseil-de-leurope/
En Syrie
Le peuple syrien rend hommage aux soldats russes
RusRéinfo – 14 février 2018
À Alep, plus de 10.000 citoyens syriens ont défilé en l’honneur des soldats et des deux infirmières russes tombés en Syrie.
Source : https://rusreinfo.ru/fr/2018/02/le-peuple-syrien-rend-hom...
Bibizuté
Observatus geopoliticus – Les Chroniques du Grand jeu
16 février 2018
Décidément, le crash du F16 israélien fait parler dans les chaumières et le Hezbollah n'a pas tout à fait tort de parler d'une "nouvelle phase stratégique", comme le montre un très intéressant article d'Atimes.
Il faut remonter à 1983 (!) pour voir le dernier avion de l'aviation israélienne abattu. Durant des décennies, cette dernière s'est cru maîtresse des ciels moyen-orientaux et agissait en toute liberté - Irak (réacteur d'Osirak en 1981), Liban en 2006, Syrie (le mystérieux bombardement de 2007 puis les nombreuses incursions depuis le début de la guerre civile en 2011).
Trente-quatre ans d'impunité jusqu'à ce fatal 10 février 2018. On comprend que la pilule ait du mal à passer à Tel Aviv...
Pire, la cause de tout ce ramdam ne serait qu'un vulgaire et antique S-200, peut-être tout de même amélioré par les Russes. Cela donne en tout cas du crédit à un autre incident que nous avions rapporté il y a quatre mois :
Mis en ligne le 18 février 2018
00:09 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
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