24/03/2018
L'EUROPE EN MARCHE
L’EUROPE EN MARCHE
Ne nous dites pas que 68 recommence !
Grève à Montpellier : Philippe Pétel, doyen de la fac, a-t-il fait ratonner les étudiants ?
RAPHAËL "JAHRAPH" BERLAND – Cercle des Volontaires –
23 mars 2018 /
Philippe Pétel, doyen de la fac de Montpellier, se lave les mains des événements qui ont ensanglanté son université
(photo de Philippe Pétel : © Yves Topol HJE 2017)
Nous relayons plusieurs témoignages à propos des échauffourées qui ont eu lieu cette nuit à l’université de Montpellier. En effet, des individus cagoulés ont fait irruption dans un amphithéâtre occupé par des étudiants grévistes, et les ont agressés à l’aide de bâtons, sous le regard visiblement complaisant de Philippe Pétel, le doyen de la fac. Qui étaient exactement ces individus cagoulés ? Quel était la nature de leur relation avec Philippe Pétel ? Voici quelques éléments qui vous permettront sans doute d’aboutir à vos propres conclusions…
Raphaël Berland
« Tout ce que je raconte, je l’ai vu. La fac de droit de Montpellier, l’UM3, était occupée par les étudiants. On était encore une cinquantaine dedans.
Des hommes, une dizaine, en noir, masqués, avec des bâtons, des bouts de palettes sont entrés. Ils n’ont pas parlé. Ils ont sorti tout le monde, en les frappant, en les matraquant au sol, en les traînant par terre. En les fracassant au sol, bordel de merde. C’est moi qui ai filmé. Ils ont poussé tout le monde dehors, en les frappant.
Le Doyen de la Fac de Droit était présent. Je l’ai vu ouvrir la porte à ces hommes. J’ai vu les portes de la fac se refermer, avec ces hommes à l’intérieur. J’ai vu le directeur d’une institution publique s’enfermer avec un groupuscule extra violent. J’ai vu une amie au sol, en sang, avec le portail qui se referme sur ses jambes. En arrière-plan, j’ai vu l’administration qui était présente sur les lieux applaudir. Applaudir face au sang d’étudiants en lutte pour leurs droits. J’ai vu ces hommes qui voulaient casser des « gauchos », j’ai senti leurs coups sur mon corps.
Trois étudiants sont partis avec les pompiers. La police n’est pas entrée dans la fac, elle n’en avait pas le droit sans l’accord du doyen. La police n’a pas arrêté ces hommes. Ils sont sortis par la sortie de secours, et les policiers les entouraient, comme une escorte de ministre. Le doyen n’a pas autorisé la police à entrer dans la faculté, pour arrêter les hommes qui ont envoyé trois étudiants à l’hôpital. Le doyen de la fac de droit, je l’affirme parce que je l’ai vu, a montré à ces hommes, dont il n’avait pas peur, les « cibles ». Des étudiants, des jeunes comme vous.
C’est ce que j’ai vu.
Ce n’est plus une question de lutte sociale, ça va au-delà de l’antifascisme. Je vous demande de ne pas laisser ces personnes, ce doyen, ce groupuscule ultra violent agir en toute impunité. Je vous demande de relayer ce témoignage, je vous demande de demander des comptes à nos côtés.
Parce que le sol de la fac de droit est tâché du sang de jeunes qui voulaient juste continuer leurs études, et qui s’engageaient en ce sens. Parce que la police n’a rien fait. Parce que j’ai peur, si c’est ça l’éducation nationale, si c’est ça, la police qui est censée nous protéger, si c’est ça, mon pays. »
Source : Léna Rsd
Dans la nuit du 22 mars, après une importante journée de mobilisation contre la sélection étudiante et les attaques sociales de Macron, une milice cagoulée et armée a attaqué les étudiants qui occupaient un amphithéâtre de la fac de Montpellier. Coups de poing, de bâtons, électrocution à coups de taser : un déchainement de violence gratuite. Plusieurs étudiants ont été blessés, et parfois hospitalisés. Le sang a coulé au sein du campus universitaire !
Une étudiante présente sur les lieux raconte :
« La fac de droit de Montpellier, l’UM3, était occupée par les étudiants. On était encore une cinquantaine dedans. Des hommes, une dizaine, en noir, masqué, avec des batons, des bouts de palettes sont entrés. Ils n’ont pas parlé. Ils ont sorti tout le monde, en les frappant, en les matraquant au sol, en les traînant par terre. […] Le Doyen de la Fac de Droit était présent. Je l’ai vu ouvrir la porte à ces hommes. J’ai vu les portes de la fac se refermer, avec ces hommes à l’intérieur. […] J’ai vu une amie au sol, en sang, avec le portail qui se referme sur ses jambes. […] Le doyen de la fac de droit, je l’affirme parce que je l’ai vu, a montré à ces hommes, dont il n’avait pas peur, les »cibles ». Des étudiants, des jeunes comme vous. »
Ce groupuscule armé a donc reçu le soutien logistique de l’administration universitaire. Après avoir envoyé la police réprimer avec une extrême violence les manifestations de la jeunesse, une nouvelle forme de répression se dessine : le recours à des milices para-étatiques pour terroriser les luttes.
Sources : Nantes Révoltée – Révolution Permanente
Voici la réponse très ambigüe de Philippe Pétel, doyen de la faculté de Droit, accusé par les étudiants d’avoir pour le moins facilité l’accès de l’université aux hommes armés et cagoulés.
Source : France 3
Actuellement, plusieurs centaines de personnes sont rassemblées devant la faculté de droit et de science politique de Montpellier pour dénoncer « l’attaque fasciste de Philippe Pétel contre des étudiants » et réclamer sa démission.
Source : Montpellier Poing Info.
Source : http://www.cercledesvolontaires.fr/2018/03/23/greve-montp...
Affaire Skripal : Vienne reste sourd à l’appel de May
Sputnik International – 23 mars 2018
Arrivé au sommet de l’UE à Bruxelles, le chancelier autrichien Sebastian Kurz a fait comprendre qu’il n’allait pas rejoindre Theresa May dans sa décision d’expulser des diplomates russes dans le cadre de l’affaire Skripal.
Vienne n'envisage pas d'expulser des diplomates russes sur fond d'affaire Skripal, a annoncé vendredi le chancelier autrichien Sebastian Kurz, arrivé au sommet de l'UE à Bruxelles. Cette déclaration fait suite à une publication de l'agence Bloomberg, selon laquelle Londres cherchait à convaincre ses partenaires européens d'expulser des diplomates russes de leurs pays.
Intervenant depuis Bruxelles, le chef de l'État autrichien a également ajouté que les Vingt-Huit avaient exprimé leur solidarité avec Londres et avaient condamné l'attaque au gaz innervant contre l'ex-agent double russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia, perpétrée à Salisbury.
Les accusations d'empoisonnement de l'ex-agent double Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia ont été portées contre Moscou par Londres il y a une semaine. La Première ministre britannique Theresa May a affirmé que Moscou était impliqué dans cette affaire, sans toutefois présenter de preuves tangibles pour appuyer ses allégations, avant d'expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni.
Moscou a qualifié ces accusations gratuites de « cirque » avant d'expulser à son tour 23 diplomates britanniques.
Sergueï Skripal, un ancien colonel des services de renseignement militaires russes, ainsi que sa fille ont été retrouvés inconscients le 4 mars 2018 aux abords d'un centre commercial de Salisbury, au Royaume-Uni. Ils sont toujours à l'hôpital dans un état critique. Recruté comme agent double par les services britanniques en 1995 et condamné en Russie à 13 ans de prison pour trahison, M. Skripal a obtenu l'asile au Royaume-Uni en 2010 après un échange d'agents de renseignement entre la Russie et les États-Unis.
Source : https://fr.sputniknews.com/international/2018032310356210...
Les diplomates expulsés quittent l'ambassade britannique à Moscou (vidéo)
Maxim Blinov – Sputnik International – 23 mars 2018
Les 23 diplomates britanniques expulsés de Russie dans le cadre de l’affaire Skripal ont quitté ce vendredi leur ambassade à Moscou.
Les 23 diplomates russes quittant leur ambassade au Royaume-Uni.
Pour les Anglophones only…
Georges Galloway explore l’affaire de la prétendue attaque de Moscou contre l’ex-espion russe
« Seul quelqu’un ayant accès à la demeure du colonel Skripal peut avoir empoisonné les habitants de la maison ».
Posté par ICH le 20 mars 2018
Et pendant qu’il y est, il parle un peu de la Corée du Nord
Source : http://www.informationclearinghouse.info/49033.htm
Depuis, George Galloway a continué de s’exprimer par radio (« La mère de tous les talk shows ») sur cette affaire. Ici interviewant Craig Murray :
Ici interviewé par RT :
Pendant qu’on y est : Peter Hitchens
À quoi bon lésiner…
L’ambassadeur russe à Londres : « Il n’y a pas de preuve que Skripal soit malade dans un hôpital » :
À suivre…
« Révolution » ukrainienne quatre ans plus tard
Un événement sans précédent au Parlement européen
Communiqué
de Janusz Niedzwiecki – ECDHR
à Bruno Drweski – 24 mars 2018
En marge du sommet européen en cours, de nouveaux documents d'enquête concernant les incidents tragiques survenus à Maidan en 2014 ont été présentés au cours d’une conférence intitulée « Révolution de Maïdan : 4 ans plus tard ». Organisée par l'eurodéputé Bill Etheridge (UKIP - Groupe ELDD), elle a rassemblé des représentants de nombreuses organisations des droits de l'homme, des médias, ainsi que des parlementaires européens faisant fî du prêt à penser habituel sur cette question, comme le député écossais David Coburn et le député letton Miroslav Mitrofanov.
Au cours des quatre dernières années, les autorités ukrainiennes ont diffusé avec persévérance ce que l’on appelle désormais le Roman de Maidan. Un pouvoir honni aurait ouvert le feu sur une foule pacifique et désarmée, motivée par la seule volonté de vivre démocratiquement sous la protection de l’Union européenne… Une légende est née à Maïdan, où le sang des « combattants pour la démocratie » se serait intimement mêlé aux étoiles du drapeau de l'Union européenne, une légende si forte qu’elle a permis aux autorités européennes de fermer les yeux sur la corruption systémique du gouvernement ukrainien actuel et sa radicalité.
La vérité est tout autre, et salit durablement les autorités encore au pouvoir à Kiev. En effet, les documents présentés au Parlement européen lors de cette conférence attestent sans équivoque que la centaine de personnes mortes lors de évènements de Maïdan en février 2014 ont été les victimes d’une manipulation monstrueuse de la part des leaders de Maïdan, aujourd’hui aux postes clefs de l’état ukrainien.
Pour la première fois, au cœur même des institutions de l'Union européenne, les films choquants de la journaliste israélienne Anna Stephan et du reporter italien Gian Micalessina ont pû être présentés aux Parlementaires et aux médias. Ces documents indiquent clairement que les tirs ayant tué les manifestants de la place Maïdan provenaient des rangs des émeutiers, et plus particulièrement de mercenaires géorgiens engagés expressément pour provoquer la chute du pouvoir et entrainer l’Ukraine dans une guerre civile qui a fait plus de 10.000 morts dans le Donbass.
Les pièces présentées ont fait une telle impression sur l’assistance, que la discussion s’est, au final, portée sur la possibilité de créer une commission d’enquête spéciale de l’Union européenne, qui serait chargée de superviser et de coordonner une enquête impartiale et neutre sur les meurtre de Maïdan.
Les avocats ukrainiens Alexander Goroshinsky et Olga Prosasyuk ont également pris part à la conférence, pour relater des faits de persécution et de pressions exercées sur les avocats par les autorités ukrainiennes dans ces affaires.
Cinq députés, issus des différents groupes politiques présents au Parlement européen ont apporté leur soutien à un projet de résolution qui pourrait inciter les institutions européennes à opérer un changement radical vis-à-vis des autorités ukrainiennes, qui ont été incapables de clore l'enquête en cours ou de punir les responsables, au point d’apparaître comme les complices de ce crime.
Aujourd'hui, après plus de quatre ans, la vérité se révèle à l’Europe, qui ne peut plus ignorer les violations manifestes des Droits de l’Homme qui s’exercent à ses frontières.
La France a-t-elle vraiment « commencé à comprendre » ?
Un animal frappé par un besoin de grandeur
Mme Theresa May, chef du gouvernement britannique aurait prononcé ces paroles ailées: « Les Russes sont débiles ». On comprend tout de suite qu’aussi longtemps que les historiens de demain n’auront pas acquis une connaissance de la différence qui existe entre les anecdotes et les faits porteurs d’une signification anthropologique profonde, il sera impossible de seulement tenter de comprendre l’histoire. En l’espèce, il s’agit de savoir si une histoire compréhensible des relations entre les grandes civilisations est possible à partir du point de rupture géopolitique qu’exprime la formule : « Les Russes sont débiles ».
Les historiens de notre tête observeront qu’à partir du mois de mars 2018, la République laïque française a enfin commencé de se poser sérieusement – c’est-à-dire à la lumière d’une anthropologie inspirée par un esprit réellement critique – la question de savoir comment elle allait gérer les conflits entre les deux principales religions étrangères qui occupent son territoire – le judaïsme et l’islam – alors qu’aujourd’hui aucun de nos dirigeants ne dispose d’une véritable science de l’humain capable d’expliquer comment et pourquoi l’animal censé avoir basculé hors de la zoologie se forge des personnages fantastiques qu’il appelle des dieux dont les siècles démontreront immanquablement qu’ils n’ont jamais existé ailleurs que dans les têtes. Il était déjà devenu évident qu’il fallait apprendre à porter un regard d’anthropologue, donc un regard scientifique et de l’extérieur, sur les mythes sacrés de type monothéiste.
A partir de mars 2018, il semble que la France ait commencé de comprendre comment le pouvoir religieux s’y prend pour exercer la puissance proprement politique qui lui appartient. Car en proclamant que la France a vocation à protéger le judaïsme des méfaits de l’antisémitisme et, dans le même temps, vocation à honnir à jamais, donc à condamner définitivement sur le plan religieux, le rêve théologique d’Israël d’arracher Jérusalem des mains des musulmans et d’élever cette cité au rang de capitale des juifs, et cela en application des volontés expresses de leur Jahvé, la République laïque affichait, pour la première fois, et en tant que telle, sa vocation naturelle et innée d’exercer un pouvoir politico-théologique, donc d’afficher ses compétences et sa juridiction dans l’ordre proprement religieux.
À la stupéfaction générale, le Président Macron semble avoir tout subitement découvert les compétences politico-religieuses souveraines, nécessairement attachées aux prérogatives de tous les États réels, y compris des États laïcs et donc consubstantielles à l’existence strictement politique de la France laïque sur son propre territoire.
Cette situation d’un État démocratique et républicain depuis 1793 se manifestait d’autant plus crûment que, pour la première fois depuis les apôtres Jean et Paul, Israël se voyait cloué au pilori d’une conscience universelle. En effet, seuls les États-Unis, Israël, le Guatemala, le Honduras, le Togo, la Micronésie, Nauru, Palaos et les îles Marshall. avaient suivi les USA et Israël dans leur ultime exploit théologique en faveur de Jahvé.
La légitimation absolue, tantôt du Coran, tantôt de l’Ancien Testament, donc de la « révélation » musulmane ou de la « révélation » juive sur le territoire français délégitimeraient radicalement la « démocratie laïque », qui avait déjà délégitimé en son temps la « démocratie dite chrétienne » et cela pour la simple raison qu’aucune démocratie ne se fonde sur les droits d’une divinité, mais exclusivement sur la capacité du genre humain de penser par lui-même, c’est-à-dire de piloter seul sa propre tête.
Comment la France allait-elle tenter d’acquérir les instruments de la pensée qui lui donneraient la compétence de dire aux Français à quel moment Israël ou l’islam auraient raison tour à tour sur le sol de la France ? Aucun État rationnel ne pouvait accepter ce triomphe d’un coup de force, ni d’Israël contre l’islam et son Coran, ni des États musulmans contre Jahvé et ses écrits. L’essentiel du pouvoir politico-religieux d’un État laïc et souverain revient donc à tenir d’une main ferme le sceptre de l’arbitrage entre des divinités. C’est pourquoi la France contemporaine se verra dans l’obligation de reconnaître que l’État laïc, lui, est athée par nature et par définition. Depuis 1793, nous nous voilons la face devant cette évidence, et cela bien que la loi de séparation de l’Église et de l’État de 1905 l’ait confirmé avec une clarté insurpassable : la République française déclare expressément qu’elle ne « reconnaît aucun culte » et qu’elle « n’en subventionne aucun » , parce que l’État laïc ne cautionne aucun grigri.
Mais, dans le même temps, on voit qu’une République laïque se trouve placée de force sur les chemins des progrès continus et mondiaux du savoir rationnel. Or, ce champ de bataille-là se trouvait livré à un bouleversement irrémédiable depuis la Révolution copernicienne. Jusqu’alors c’était dès le berceau qu’on enseignait aux enfants les fondements d’une connaissance censée rationnelle et scientifique du ciel et de la terre à partir des mythes religieux. Puis, de génération en génération, on affinait l’éducation des cerveaux sur les chemins de la pensée méthodique.
Et aujourd’hui, le pont biblique et coranique s’est définitivement effondré. Non seulement le soleil ne tourne pas autour de la terre, mais l’espace et le temps n’occupent pas un univers réduit à sa longueur, largeur et profondeur. Nous en sommes à une vingtaine ou davantage de « dimensions ». À chaque génération il appartient désormais de réfuter ou de compléter les connaissances de la précédente.
De nos jours, c’est avec le verbe comprendre que nous nous colletons désespérément, puisque nous commençons de découvrir comment nous forgeons « l’intelligible » sur les établis où, à l’instar des animaux, c’est l’utile qui pilote en sous-main les concepts mêmes de vérité et d’erreur.
Telles sont les grandes lignes d’un univers dans lequel nous ne nous grandissons plus qu’à entrer dans les secrets de notre petitesse et à décrypter la petitesse des divinités que nous avions fatalement construites à notre image. Que va-t-il advenir du besoin de grandeur d’un animal évadé de la zoologie pour dénoncer l’animalité de ses dieux?
Source : http://aline.dedieguez.pagesperso-orange.fr/tstmagic/1024...
Image piquée à : https://reseauinternational.net/un-animal-frappe-par-un-b...
En un temps où les chanteurs populaires s’illustrent surtout dans la chronique des faits divers en mourant, en provoquant des guerres d’Atrides chez leurs héritiers, voire en commettant des homicides et en se faisant interdire de concerts par des foules qui désapprouvent de choses jugées, on peut regretter celui où ils ne tuaient ni ne déshéritaient personne et se contentaient d’abonder dans le sens de Manuel de Diéguez…
Mouloudji : « Athée, oh grâce à dieu »
Catholique par ma mère
Musulman par mon père
Un peu juif par mon fils
Bouddhiste par principe
Alcoolique par mon oncle
Dépravé par grand-père
Sans classe par vieille honte
Névrosé par grand-mère
Royaliste par ma mère
Fataliste par mon frère
Communiste par mon père
Marxiste par mimétisme
Hépatique par la guerre
Ruiné par les soeurs-âmes
Vieilli par la bonne chère
Abruti par ces dames
Athée, oh, grâce à Dieu {x4}
Fripon comme un matou
Vertueux comme un principe
Coureur comme un toutou
Foutu comme l’as de pique
Sensuel comme un caniche
Modeste comme personne
Dépravé comme un homme
Cabot comme un ministre
Double comme un notaire
Jouisseur comme un avare
Dur comme un militaire
Tendre comme un buvard
Ivrogne comme une vasque
Coureur comme un baryton
Con comme un ténor
Et beau comme le Veau d'Or
Athée, oh, grâce à Dieu {x4}
Cocu par ma moitié
Brimé par ma concierge
Haï par mes voisins
Détesté par les chiens
Raté pour les affaires
Ruiné par bonté d'âme
Malheureux comme un âne
Gâteux comme un fils-père
Catholique par ma mère
Musulman par mon père
Un peu juif par mon fils
Bouddhiste par principe
Royaliste par ma mère
Communiste par mon père
Raté par mes aïeux
Athée, oh, grâce à Dieu
Athée, oh, grâce à Dieu {x4}
Georges Brassens – « Le Mécréant »
Est-il en notre temps rien de plus odieux
De plus désespérant, que de n'pas croire en Dieu ?
J'voudrais avoir la foi, la foi d'mon charbonnier
Qui est heureux comme un pape et con comme un panier
Mon voisin du dessus, un certain Blais' Pascal
M'a gentiment donné ce conseil amical
" Mettez-vous à genoux, priez et implorez
Faites semblant de croire, et bientôt vous croirez "
J'me mis à débiter, les rotules à terr'
Tous les Ave Maria, tous les Pater Noster
Dans les rues, les cafés, les trains, les autobus
Tous les de profundis, tous les morpionibus
Sur ces entrefait's-là, trouvant dans les orties
Un' soutane à ma taill', je m'en suis travesti
Et, tonsuré de frais, ma guitare à la main
Vers la foi salvatric' je me mis en chemin
J'tombai sur un boisseau d'punais's de sacristie
Me prenant pour un autre, en chœur, elles m'ont dit
" Mon pèr', chantez-nous donc quelque refrain sacré
Quelque sainte chanson dont vous avez l'secret "
Grattant avec ferveur les cordes sous mes doigts
J'entonnai "le Gorille" avec "Putain de toi"
Criant à l'imposteur, au traître, au papelard
Ell's veul'nt me fair' subir le supplic' d'Abélard
Je vais grossir les rangs des muets du sérail
Les bell's ne viendront plus se pendre à mon poitrail
Grâce à ma voix coupée j'aurai la plac' de choix
Au milieu des petits chanteurs à la croix d'bois
Attirée par le bruit, un' dam' de Charité
Leur dit : " Que faites-vous ? Malheureus's arrêtez
Y a tant d'homm's aujourd'hui qui ont un penchant pervers
A prendre obstinément Cupidon à l'envers
Tant d'hommes dépourvus de leurs virils appas
A ceux qu'en ont encor' ne les enlevons pas "
Ces arguments massue firent un' grosse impression
On me laissa partir avec des ovations
Mais, su'l'chemin du ciel, je n'ferai plus un pas
La foi viendra d'ell'-même ou ell' ne viendra pas
Je n'ai jamais tué, jamais violé non plus
Y a déjà quelque temps que je ne vole plus
Si l'Eternel existe, en fin de compte, il voit
Qu'je m'conduis guèr' plus mal que si j'avais la foi
Pierre Perret – « Au nom de Dieu »
Depuis la nuit des temps,
On s'étripe gaiement
Au nom de Dieu.
On continue pourtant
En faisant toujours mieux.
Il est jamais content.
On lui a fait des églises
Pour calmer son courroux,
Couroucoucou,
Des temples et des Mecques
Ou des femmes et des mecs
L'honorent à genoux.
Parmi tous ces mordus,
Ces millions de fanas,
Toutes ces brebis,
Y a ceux qui adore Jésus,
Ceux qui préfèrent Allah,
D'autres leur canari.
Si t'es athée, sais-tu,
Pour ces gars, t'est foutu.
Turlututu.
Ils disent que tu te gourres
Et que Dieu est amour
Et après, ils te tuent.
On brûla les sorciers,
Les homos, sans-papiers,
Les francs-maçons
Et, même, on fit becqueter
A de pauvres lions
Blandine et les Garçons.
Le Bon roi Saint-Louis
Massacra les harkis
Jusqu'à Tunis
Puis revint sous le gui
Mettre l'étoile aux Juifs
Et rendre l'injustice.
Charles-Neuf, le catho,
Offrit aux parpaillots,
Au nom de Dieu,
La Saint-Barthélémy.
Les Irlandais, depuis,
N'ont pas fait beaucoup mieux.
Monsieur Christophe Colomb
Qui, le vendredi, n'aimait
Que le poisson,
Grilla au chalumeau
Le grand Géronimo
Qui mangeait du bison.
« Pas de préservatif »,
Dit le souverain Pontife
Au nom de Dieu,
Et cette manière sage
De réduire le chômage
En fit un homme heureux.
Pis y a ces fous de Dieu
Qui, au nom de la vertu,
Chapeau pointu,
Égorgent bravement
Des femmes et des enfants
En lisant le Coran.
Depuis la nuit des temps,
On s'étripe gaiement
Au nom de Dieu.
On continue pourtant
En faisant toujours mieux.
Il est jamais content.
Si ce Dieu juste et bon
N'envoie ses oraisons
Qu'à des tueurs,
Doit-on penser qu'alors
L'oraison du plus fort
Est toujours la meilleure ?
Doit-on penser qu'alors
L'oraison du plus fort
Est toujours la meilleure ?
Jean Ferrat – « Le sabre et le goupillon »
Comme cul et chemise comme larrons en foire
J’ai vu se constituer tant d’associations
Mais il n’en reste qu’une au travers de l’histoire
Qui ait su nous donner toute satisfaction
Le sabre et le goupillon
L’un brandissant le glaive et l’autre le ciboire
Les peuples n’avaient plus à se poser de questions
Et quand ils s’en posaient c’était déjà trop tard
On se sert aussi bien pour tondre le mouton
Du sabre que du goupillon
Quand un abbé de cour poussait une bergère
Vers des chemins tremblants d’ardente déraison
La belle ne savait pas quand elle se laissait faire
Qu’ils condamnaient l’usage de la contraception
Le sabre et le goupillon
Et maintes éminences et maints beaux capitaines
Reposaient le guerrier de la même façon
Dans le salon chinois où Madame Germaine
Grâce à ses pensionnaires réalisait l’union
Du sabre et du goupillon
C’était le temps rêvé de tous les militaires
On leur offrait des guerres et des expéditions
Que de manants joyeux sont partis chez Saint-Pierre
Le coeur plein de mitraille et de bénédictions
Du sabre et du goupillon
Quand ils s’en revenaient et d’Asie et d’Afrique
Ils faisaient régner l’ordre au sein de la nation
Les uns possédaient l’art d’utiliser la trique
Les autres sans le dire pensaient qu’elle a du bon
Le sabre et le goupillon
On ne sait plus aujourd’hui à qui faire la guerre
Ça brise le moral de la génération
C’est pourquoi les crédits que la paix nous libère
Il est juste qu’il aillent comme consolation
Au sabre et au goupillon
L’un jouant du clairon l’autre de l’harmonium
Ils instruiront ainsi selon la tradition
Des cracks en Sambre et Meuse des forts en Te Deum
Qui nous donneront encore bien des satisfactions
Du sabre et du goupillon
Brigitte Fontaine – « Les dieux sont dingues »
Les dieux sont dingues
Pass'-moi mon flingue
Les dieux sont moches
J'ai la pétoche
Les dieux sont braques
Pass'-moi l'cognac
Les dieux sont vaches
Pass'-moi la hache
Il nous auront
Moi j'ai les j'tons
Les dieux sont chiens
Pass'-moi l'rouquin
Les dieux ont faim
Pass'-moi l'surin
Les dieux sont bêtes
Ça s'ra ta fête
Les dieux sont trop
Passez-moi l'mot
Les dieux sont couards
Pass'-moi l'poignard
Les dieux sont rosses
Planquez les gosses
C'est des faux j'tons
Pass'moi l'canon
Les dieux sont saouls
Lâchez les loups
Ils sont injustes
Qu'est-ce qu'on déguste
Les dieux se couchent
Lâchez les mouches
Les dieux ont faim
Pass'-moi l'surin
Les dieux sont bêtes
Ça s'ra ta fête
Les dieux sont trop
Passez-moi l'mot
Les dieux sont dingues
Pass'-moi mon flingue
Les dieux sont moches
J'ai la pétoche
Les dieux sont braques
Pass'-moi l'cognac
Les dieux s'en fichent
Passe'moi l'hachich
Les dieux sont myopes
Dansons l'be-bop
Les dieux sont sourds
Faisons l'amour
Jacques Debronckart – « La religion »
Il m’a fallu des années et c’est long
Pour ôter de moi toute religion
Ce que c’est quand même que les habitudes et la trouille
Peur de déplaire à sa famille
Peur déjà de supporter sa dernière heure
Sans qu’aucun espoir d’un monde meilleur ne gazouille
Enfin j’en suis sorti et c’est tant mieux mais voilà que mon fils
Ouvre les yeux ne demandant qu’à croire aux merveilleux Évangiles
Qu’il me pardonne de lui dégonfler son Superman pour bande dessinée
Faudra vivre sans lui, tant pis si c’est moins facile
Des Jésus depuis le début des temps
Il y en eut plus d’un heureusement
A vouloir nous sortir de notre banc de galère
A prêcher l’amour à prêcher la foi
Par des miracles épater le bourgeois
Et alors, je ne vois là rien d’extraordinaire
Il guérissait les malades et puis quoi
Des guérisseurs j’en connais deux ou trois
Dont la mère n’était pourtant pas immaculée
Ton Jésus range le chez les héros
Admire-le sans chanter de credo
Et des Églises ne va pas croire aux contes de fée
Et puis quand tu seras sorti de là
Ne tombe pas de Charybde en Sylla
Tu sais tous les prêtres ne donnent pas le baptême
Il y en a qui hurlent garde à vous
D’autres prolétaires unissez-vous
Mais regarde-les de près ce sont tous les mêmes
Des gens qui veulent t’apprendre à penser
Rien que par réflexe conditionné
A marcher au pas en brandissant des emblèmes
Méfie-toi des rouges des blancs et des noirs
Ne cotise pas chez les marchands d’espoir
Vis ta vie tout seul écris ton histoire toi-même
Notre préférée, mais nous ne sommes pas sectaires…
Et ça, c’est pour ne pas qu’on croie que nous censurons les autres
Oldelaf et Monsieur D – « Nathalie, mon amour des JMJ »
Tu étais venue en car, au coeur du mois d'aout - Hou hou !
Pour chercher un peu d'espoir dans ce monde fou
Au détour d'une prière, dans un amour immense - Hou hou !
Nos deux mains se rencontrèrent - Chantons à l'abondance :
Nathalie, mon amour des JMJ, seras-tu cette année
Au pèlerinage de Chartres ?
Nathalie, ne dis pas non au Messie
Grâce à qui nos deux vies se déta-a-artrent
Dans la halle 127, au stand sur le partage - Hou hou !
Je t'avais conté fleurette mais ton coeur était en cage.
Comme le père de la paroisse nous avait donné carte blanche - Hou hou !
Nous, on en a profité pour prier comme un dimanche.
Nathalie, mon amour des JMJ, seras-tu cette année
Au pèlerinage de Chartres ?
Nathalie, ne dis pas non au Messie
Grâce à qui nos deux vies se déta-a-artrent
Quant à la jeune génération, on la connaît mal…
King Kong Blues – « Je suis athée »
Et, sorry, on n’a pas les paroles.
Mis en ligne le 24 mars 2018
22:13 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
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