02/05/2016

LE PASSÉ QUI NE MEURT PAS

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Le passé qui ne meurt pas :

Des fragments d’URSS sur la carte de l’Europe

 

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Nagorno Karabakh – Transnistrie – Abkhazie – Ossétie du Sud

Cesare Corda – Saker Italia 5 avril 2016

 

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Éparpillés dans les immenses territoires qui faisaient partie de l’Union Soviétique et, avant elle, de l’empire tsariste, il existe des coins du monde qui ont été oubliés par le progrès, où même l’histoire semble s’être arrêtée pour s’accorder une pause de réflexion.

Ce sont des fragments d’une civilisation qui n’existe plus, sinon dans la mémoire de ceux qui y ont passé et qui lui ont voué une partie de leur vie, pour ensuite – au début des années 90 – être projetés sans préavis dans une société complètement différente, compétitive, agressive, impitoyable, qui, en l’espace de peu d’années, a d’abord mis en doute puis répudié et ridiculisé, et enfin précocement jeté aux oubliettes, des usages, des idéologies, des modes de vie et de parler, de s'habiller et de penser, qui avaient été ceux de plusieurs générations de citoyens soviétiques et semblaient pouvoir durer au moins aussi longtemps encore.

Mais, presque par magie, par farce ou à cause de l’enchevêtrement chaotique des jeux de la géopolitique, quelques lambeaux de territoire ont été miraculeusement épargnés par la vague de la modernisation et de l’occidentalisation, et, résistant, indociles, ils portent témoignage de ce monde du passé auquel ils appartiennent encore orgueilleusement.

 

Transnistrie

En mars 2013, avec mes amis Giulio et Jacopo, nous sommes arrivés en voiture à Tiraspol, capitale de la Transnistrie, venant de Chisinau, capitale de la Moldavie.

Jusqu’en 1990, la Moldavie et la Transnistrie avaient formé, au sein de l’URSS, une seule république : la République Socialiste Soviétique Moldave. Et encore aujourd’hui, au niveau international, l’indépendance de la Transnistrie n’est reconnue officiellement par aucun pays.

Pourtant, depuis 26 ans déjà, un peu avant Bender et le fleuve Dniestr, passe une frontière bien gardée et les deux pays vivent désormais séparés de facto.

 

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La Transnistrie, enserrée entre la Moldavie et l’Ukraine, et, plus au sud, la Gagaouzie. La Transnistrie contrôle un territoire de 3.567 kms2 (soit un peu moins que la Ligurie) pour une population de 550.000 habitants. La Gagaouzie, quant à elle, couvre un territoire de 1.832 kms2 et compte une population de 160.000 habitants.

 

Un vent fort et très froid soufflait en ce mois de mars à Tiraspol, mais le spectacle qui nous attendait valait infiniment plus que n’importe quel inconfort atmosphérique.

Pour qui avait, comme moi, commencé à visiter les républiques nées de la dissolution de l’URSS au début des années 90, ce fut une véritable remontée dans le temps.

En nous promenant sur la Prospekt principale de la ville, il nous semblait être revenus vingt ans en arrière. Les rues et les maisons semblaient être restées intactes pendant ces deux décennies, sans qu’aucune tentative de ravalement ait osé les contaminer. Les magasins exposaient leurs marchandises de manière simple et sans apprêt, comme à l’époque soviétique ou comme le faisaient – si quelqu’un s’en souvient – les magasins modestes de province, dans l’Italie des années 70. Les cafés et les restaurants, spacieux, vides, ouatés, d’une élégance vintage et nostalgique, où on aurait pu passer des journées entières à converser à mi-voix en sirotant de la vodka (précisément ce que nous avons fait, d’ailleurs pendant des heures et des heures, sans nous apercevoir que le temps passait – quelle importance cela pouvait-il avoir ? – seul le temps perdu est du temps gagné)… Le vieux cinéma soviétique où nous sommes entrés voir un  film, je ne me rappelle même plus lequel, juste pour savourer l’atmosphère du lieu… La seule discothèque (ou serait-il plus juste de dire la seule salle de bal ?)… Jusqu’à la musique, qui était encore celle d’antan.

Nous avons passé plusieurs jours dans ce paradis perdu, à répéter chaque jour les mêmes lents rituels, dans le but de nous faire assimiler le plus complètement possible par les rythmes de cette ville qui nous avait temporairement phagocytés. Et c’est là, entre une petite vodka et l’autre, que nous avons pris la décision de visiter tous les « états non reconnus » qui étaient nés sur les ruines de l’URSS.

 

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Le centre de Tiraspol, capitale de la Transnistrie, un jour de fête.

 

L’histoire de cet état et la manière dont il a obtenu son indépendance – comme toujours par une guerre plus ou moins cruelle – mérite d’être approfondie.

L’Union Soviétique était, en fait, composée, à un premier niveau de division administrative, de 15 républiques [1], mais chacune de ces républiques contenait à son tour de nombreuses régions et provinces dotées d’une condition plus ou moins haute d’autonomie (oblast, krai, etc.) ou formant elles-mêmes d’autres républiques mineures.

La dissolution de l’URSS, quoi que nous en ait raconté la presse occidentale, fut un événement non pas voulu mais au contraire subi par la très grande majorité des 15 républiques [2]. Ils étaient de loin les plus nombreux ceux qui auraient préféré continuer à vivre dans un état multi-ethnique, plutôt que se retrouver citoyens d’états nationaux à forte empreinte ethnique et nationaliste, souvent intolérants envers les minorités.

La Moldavie fut dans ce cas. D’après le recensement de 1989, vivaient en Moldavie une majorité de Moldaves-Roumains (64,5%) mais beaucoup d’entre eux s’étaient depuis longtemps russifiés et avaient préféré user du russe comme langue, plutôt que du roumain [3], une forte minorité slave de Russes et d’Ukrainiens (26,8%) et d’autres minorités moins importantes, parmi lesquelles des Gagaouzes (3,5%) et des Bulgares (2%).

En Transnistrie cependant (c’est-à-dire dans la mince bande de territoire à l’est du Dniestr) les rapports numériques étaient inversés, avec 54% de Slaves contre 40% de Moldaves (dont la majorité, cependant, était russophone).

La décision des autorités moldaves d’abolir le russe comme langue officielle en faveur du roumain, et, dans le même temps, de remplacer le roumain écrit en caractères cyrilliques (utilisé de tout temps en Moldavie) par le roumain écrit en caractères latins (utilisé en Roumanie), déchaîna les premières protestations, qui, rapidement, se muèrent en tumulte dans tout le pays.

En Transnistrie, en 1990, fut organisé un référendum sur l’indépendance vis-à-vis de la Moldavie, dont le résultat fut favorable à plus de 90% des voix. En vertu de quoi, le 2 septembre 1990, la Transnistrie déclara unilatéralement sa sécession et la formation d’une république indépendante.

Après la dislocation de l’URSS, la Moldavie, appuyée par la Roumanie, entreprit une campagne militaire pour reprendre le contrôle de la république sécessionniste. On vit alors combattre d’une part l’armée régulière moldave, renforcée de nombreux paramilitaires et volontaires roumains, de l’autre,  la population civile de la Transnistrie, qui reçut cependant l’aide décisive de la 14e armée russe, laquelle était justement stationnée à Tiraspol sous les ordres du général Aleksandr Ivanovitch Lebed, et qui remporta une nette victoire sur l’armée moldave, allant même jusqu’à traverser la frontière naturelle représentée par le fleuve Dniestr, pour prendre possession de la ville à majorité russophone de Bender [4].

L’indépendance de la Transnistrie qui, qui dure depuis vingt-cinq ans, est aujourd’hui, cependant, mise en péril, du fait des déséquilibres politiques dans l’Ukraine voisine.

Comme on le voit, le territoire de la Transnistrie a une forme anormalement allongée et s’étend le long de la rive orientale du Dniestr.

L’Ukraine, dès le début des années 90, s’était fait protectrice, avec la Russie, de l’indépendance du petit pays contigu et de sa majorité d’habitants slaves (dont beaucoup étaient justement de nationalité ukrainienne).

Aujourd’hui, pour complaire à ses nouveaux alliés occidentaux, le nouveau gouvernement ukrainien a complètement renversé sa position à l’égard de la Transnistrie, allant même jusqu’à la menacer d’une intervention militaire unilatérale et non provoquée.

C’est ainsi que la Transnistrie se trouve coincée entre deux voisins hostiles (la Moldavie et l’Ukraine, auxquelles s’ajoute à présent la Roumanie), bien trop loin de la Russie, et avec un territoire véritablement difficile à défendre [5].

La demande d’annexion à la Russie (faite en 2014 par la Transnistrie suite à celle de la Crimée) n’a pas encore, à ce jour, été prise en considération, et la vulnérabilité du petit état se prête très bien à la création, par ses voisins hostiles, d’un casus belli.

Même la Moldavie voisine, cependant, ne peut pas être sûre de maintenir son intégralité territoriale. Une seconde région séparatiste, la Gagaouzie, habitée par une majorité de 82% de Gagaouzes [6] russophones opposés au processus de roumanisation forcée et de rapprochement avec l’U.E., menace depuis un certain temps de faire sécession elle aussi.

 

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Dans les rues de Tiraspol

 

Nagorno Karabakh

Deux ans plus tard, en 2015, toujours à trois, nous avons décidé de visiter le Nagorno Karabakh [7], l’enclave arménienne en territoire azéri, théâtre d’une guerre sanglante qui s’est déroulée de 1988 à 1994, et s’est conclue par l’indépendance de facto de la République.

À la vérité, la guerre ne s’est jamais vraiment arrêtée et, comme dans le cas de la Transnistrie, la République du Nagorno Karabakh n’est reconnue par aucun état au monde. Justement, il y a quelques jours [de la mise en ligne de ce papier, NdT], les hostilités se sont soudain rallumées par une nouvelle agression de l’Azerbaïdjan, et ces hostilités sont toujours en cours avec pertes humaines des deux côtés.

 

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Le Nagorno Karabakh occupe une superficie de 11.458 kms2 (un peu moins que le Trentin-Haut Adige)

 

Atteindre le Nagorno Karabakh n’est pas simple. La seule route praticable est celle qui part d’Erevan, capitale de l’Arménie, et, après huit heures de montées et de descentes dans les montagnes du Caucase, on arrive à Stepanakert, capitale de la République montagnarde autoproclamée.

Quand nous sommes arrivés en Arménie, c’était cette fois aussi le mois de mars et, après un substantiel repas dans le merveilleux centre historique d’Erevan suivi de la petite vodka rituelle, nous nous sommes arrangés sur le prix avec un taxi et nous avons mis le cap sur notre objectif.

Le premier tronçon de route est en plaine et court le long des pentes du mont Ararat [8] (la montagne sacrée des Arméniens, haute de 5.137 mètres, dont le nom signifie « Création de Dieu » en langue arménienne, mais qui, aujourd’hui, se trouve hors frontières, en territoire contrôlé par les Turcs).

Au bout de quelques heures cependant, la route commence à serpenter dans les montagnes enneigées du Caucase. Nous l’avons parcourue toute sans faire de halte, en sirotant de grosses bouteilles d’excellent vin arménien  et en écoutant les souvenirs de guerre de notre taxi, qui était justement un montagnard du Karabakh. Plus d’une fois, il nous est arrivé de nous retrouver au milieu d’une colonne de blindés et d’autres véhicules militaires qui se dirigeaient vers le front, et plus d’une fois nous avons entendu des tirs (je ne sais pas s’il s’agissait de véritables escarmouches, qui sont par là à l’ordre du jour, ou de simples exercices par l’Armée de Défense du Nord Karabakh).

Nous sommes arrivés à Stepanakert au crépuscule et, après avoir trouvé à nous loger dans un modeste hôtel du centre-ville, nous avons commencé à parcourir la grande rue centrale, à la recherche d’en endroit où dîner.

La capitale du Karabakh est, si c’est possible, encore plus hantée et silencieuse que Tiraspol. Il s’agit en réalité d’un village de montagne isolé du reste du monde, situé dans un territoire où des opérations de guerre, quoiqu’à une échelle limitée, durent maintenant depuis près de trente ans. On y voit beaucoup de soldats, très peu de jeunes, de très rares lieux publics, des rues obscures qui se vident à la tombée du jour. Nous nous sommes longuement promenés dans ce lieu amène et élégiaque et, pour finir, nous avons réussi à nous restaurer dans une rustique pizzeria locale, qui servait une espèce de pizza turque ; après quoi, nous nous sommes transférés dans un sombre petit bar pour y finir la soirée, tandis que dans les rues non éclairées régnait un silence irréel.

Nous avons terminé la nuit dans la grande chambre quasi vide de notre hôtel. Nous n’avions guère de temps pour cette visite, notre intention étant de passer nos peu de jours disponibles dans la plaisante Erevan. C’est pourquoi, dès le lendemain matin, notre taxi nous attendait pour l’épuisant voyage de retour.

À cette heure du jour, la ville était plus animée et plus colorée. Nous avons fait une dernière promenade, y avons acheté quelques souvenirs et, après l’abondant déjeuner de rigueur et une brève visite au monument de Dedi Baba, nous avons repris la route. Nous avions prévu une brève halte dans la petite ville historique de Şuşa (Chouchi) pour visiter sa cathédrale et son monastère, avant de continuer vers l’Arménie où nous devions arriver dans la soirée.

 

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Le centre de Stepanakert, capitale du Nagorno Karabakh

 

Le maintien de l’indépendance de l’isolé Nagorno Karabakh est depuis toujours en péril, dans des conditions par bien des côtés analogues à celles de la Transnistrie.

Les velléités indépendantistes s’y sont manifestées depuis 1988, quand l’URSS était en phase de désintégration. L’enclave arménienne, qui avait accepté de faire partie de la République Socialiste Soviétique d’Azerbaïdjan, dans le cadre d’une Union Soviétique multi-ethnique, n’avait nulle intention de faire partie d’un Azerbaïdjan indépendant et nationaliste, et aspirait par conséquent à se rattacher à sa mère-patrie la République d’Arménie. En 1991, au moment de la désintégration de l’URSS, la guerre couvait. Le parlement du Karabakh vota la sécession d’avec l’Azerbaïdjan et les Azéris, supérieurs en nombre, plus riches et mieux armés, envahirent la région avec l’appui de la Turquie. Stepanakert fut bombardée pendant de longs mois (précisément depuis Şuşa qui était un point d’appui azéri) et de vastes parties de la République tombèrent aux mains des Azéris. La ténacité des montagnards arméniens ne se démentit cependant jamais. En mai 1992, la prise de Şuşa permit de desserrer l’encerclement de la capitale et de rendre moins meurtriers les bombardements dont elle avait souffert quotidiennement, tandis que la conquête du village de Latchin, d’importance stratégique essentielle, permettait d’ouvrir une voie de communication avec l’Arménie. D’où affluèrent dès lors les soutiens militaires et les biens de première nécessité pour la population. La libération de Martakert suivie de celle d’Agdam, toutes les deux en 1993, ont marqué la victoire définitive de l’Arménie, consacrée par les accords de Bichkek et par un cessez-le-feu.

Il s’agit cependant d’une trêve fragile. L’Azerbaïdjan n’a jamais vraiment accepté la perte de la région. L’Azerbaïdjan est beaucoup plus riche et plus peuplé que l’Arménie, et grâce aux ressources que lui garantit l’extraction de son pétrole, il a un budget militaire potentiellement très supérieur. Il jouit en outre de l’appui de la Turquie, qui lui est apparentée par la langue, la religion et l’origine ethnique de sa population.

L’Arménie, en revanche, isolée sur les montagnes du Caucase et entourée d’états plus puissants qui lui sont hostiles, vit presque exclusivement des envois de fonds de la Diaspora arménienne [9] et est sujette à une dépopulation progressive, du fait que les jeunes préfèrent aller chercher fortune en Russie plutôt que rester dans leur pays, qui leur offre si peu de perspectives.

Le Nagorno Karabakh, tout comme la Transnistrie, a un avenir incertain et rempli d’embûches ; il se présente comme le lieu idéal où créer un casus belli [10] et rouvrir des hostilités sur une vaste échelle.

 

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Dans les rues de Stepanakert

 

Abkhazie et Ossétie du Sud

Cette année, une nouvelle fois en mars et toujours avec Jacopo et Giuliano, j’ai visité l’Abkhazie.

En partant en voiture de la ville russe de Sotchi, le voyage ne dure que trois heures, par la route qui longe la Mer Noire et qui permet de contempler des paysages véritablement remarquables, avec les montagnes du Caucase qui descendent à pic dans la mer.

Ce que longe la partie russe de la route est une riviera constellée d’édifices modernes, de grands palais, d’hôtels et de résidences de luxe, mais dès que l’on passe la frontière avec l’Abkhazie, le spectacle change complètement. Commence alors le voyage de retour dans le temps qui nous fascine tellement.

Avant de partir, à Sotchi, beaucoup nous avaient déconseillé cette destination, soutenant qu’elle était risquée du fait de la présence de « brigands abkhazes » et de bandits qui arrêtent les voitures sur cette route pour voler les voyageurs. Il est possible que cela puisse effectivement se produire si on s’aventure dans quelque village perdu des montagnes, mais le long de la route principale qui relie Sotchi et la Russie à la capitale abkhaze, Soukhoumi, je tiens ce genre de rencontres pour invraisemblables. Nous, en tout cas, n’en avons pas fait, ni à l’aller ni au retour.

Soukhoumi est une gracieuse petite ville qui, comme Tiraspol et Stepanakert, rappelle par beaucoup de côtés la vie au temps de l’Union Soviétique. Pour qui cherche palais modernes, magasins à la mode et lieux de plaisir bruyants et très éclairés, ce n’est certes pas l’endroit idéal. On peut cependant y trouver de bons restaurants, un bord de mer très agréable, un centre historique intéressant, et surtout, on y retrouve cette atmosphère du passé qui, comme un voile transparent et protecteur, enveloppe la ville et la rend fascinante et un peu mystérieuse.

La proximité de la mer et la relative tranquillité de la région en font un lieu de villégiature possible, au remarquable potentiel touristique à très bon marché. Mais, jusqu’à présent, seuls quelques voyageurs – presque tous russes – ont découvert cet endroit.

Les villes maritimes italiennes du siècle dernier ressemblaient probablement assez fort à ce qu’est aujourd’hui Soukhoumi, et si on y ajoute quelque connaissance recommandée d’un peu de russe, il y a là une destination vraiment plaisante, où passer quelques jours loin des destinations touristiques traditionnelles, à savourer la cuisine locale dans quelque petit restaurant côtier, à se promener sur la plage et à déambuler dans les rues du centre historique.

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L’Abkhazie a un territoire de 8.432 kms2 (un peu plus petit que les Abruzzes) et une population de 24.000 habitants. L’Ossétie du Sud a un territoire de 3.900 kms2 (plus ou moins l’étendue du Molise) et une population de 55.000 habitants.

 

L’Abkhazie et l’Ossétie du Sud  (que nous n’avons pas encore visitée mais que  nous nous proposons de visiter le plus tôt possible) faisaient partie, au temps de l’URSS, de la République Socialiste Soviétique de Géorgie. Celle-ci n’était pas habitée que par des Géorgiens, mais précisément aussi par des Abkhazes et des Ossètes (sans compter d’autres minorités ethniques de la très complexe mosaïque de peuples du Caucase).

Les Abkhazes sont un peuple caucasien présent dans la région depuis l’époque byzantine (en 780, ils ont fondé un premier royaume d’Abkhazie indépendant qui s’est maintenu jusqu’en 1008 [11] ; ils ont une langue à eux, qui appartient au groupe des langues caucasiennes nord-occidentales et, du point de vue religieux, ils se divisent en chrétiens orthodoxes et musulmans sunnites.

Les Ossètes, en revanche, proviennent de l’antique peuple des Alains [12]. Politiquement, ils sont partagés entre l’Ossétie du Nord, qui fait partie de la Fédération de Russie, et l’autoproclamée Ossétie du Sud, qui s’est détachée de la Géorgie. Ils sont de religion chrétienne orthodoxe et leur langue est similaire au persan.

De manière analogue à ce que nous avons vu pour la Transnistrie et pour le Nagorno Karabakh, ces deux régions, au moment de la fragmentation de l’URSS, se sont retrouvées à faire partie d’un état national – la Géorgie – avec lequel elles n’avaient aucune affinité.

La politique de georgianisation forcée entamée au début des années 90 a amené la déclaration d’indépendance, d’abord de l’Ossétie du Sud [13] (28 novembre 1991), puis de l’Abkhazie [14] (23 juillet 1992), et les guerres qui s’en sont suivies contre l’armée géorgienne, guerres qui, ici comme dans les cas évoqués précédemment, se sont soldées par la victoire des indépendantistes et leur sécession.

 

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La plage de Soukhoumi, capitale de l’Abkhazie

 

En 2008 cependant, la Géorgie, alors gouvernée par l’aventurier pro-américain Saakashvili, a tenté un coup de main et attaqué par surprise (avec l’appui diplomatique US) la petite république de l’Ossétie du Sud, dont elle a bombardé la capitale Tskhinvali. Ce qui, on s’en souvient, a provoqué la réaction immédiate de la Russie, protectrice historique de la région, avec laquelle elle a une frontière en commun.

Les troupes géorgiennes ont été complètement défaites en seulement trois jours. Elles ont dû se replier sur leurs positions de départ et au-delà, tandis que la Russie se décidait à reconnaître l’indépendance de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud et à en assumer la tutelle. (Il s’agit donc là d’états partiellement reconnus [15] et non d’états non reconnus comme ceux évoqués plus haut.)

À la différence de celles de la Transnistrie et du Nagorno Karabakh, l’indépendance de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud n’est donc pas aujourd’hui en sérieux péril. Les deux minuscules républiques ont des frontières directes avec la Russie. Des troupes russes sont présentes sur leurs territoires, et l’éventualité d’une reprise des hostilités de la part de la Géorgie est actuellement très improbable, outre être privée de toute possibilité de succès réelle (à moins d’un appui peu vraisemblable de l’OTAN).

 

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Une rue du centre de Soukhoumi. Les rues plaisantes et arborées du centre historique sont dominées par un édifice massif et sinistre : le palais orange qu’on voit au fond et qui est l’ancien siège du Parlement, à moitié détruit pendant la guerre 1992-1993, resté le symbole de l’indépendance témoignant des sacrifices qu’il faut affronter pour la conquérir et la conserver.

 

Républiques Populaires de Donetsk et de Lugansk

Pour compléter ces informations, au nombre des états non reconnus ou partiellement reconnus de l’aire ex-soviétique, il faut citer encore la République Populaire de Donetsk et la République Populaire de Lugansk [16], autoproclamées en 2014, suite au coup d’état de Maïdan en Ukraine.

J’ai personnellement visité Donetsk et sa région de nombreuses fois avant la guerre et l’indépendance. Donetsk alors n’avait pas grand-chose en commun avec les « fragments d’URSS » décrits dans les pages précédentes, étant de loin la ville la plus riche et la plus moderne de l’ex-Ukraine, avec des infrastructures (je pense à son stade, à son aéroport, à ses centres commerciaux, aujourd’hui totalement ou partiellement détruits par les bombardements sauvages, y compris de ses zones d’habitation, de l’armée ukrainienne), qui auraient pu faire envie à bien des villes d’Europe occidentale.

Évidemment, la guerre et l’indépendance auront bouleversé le Donetsk que je connaissais jusqu’à en changer totalement le visage. Je pense qu’il s’impose de le revisiter le plus vite possible. J’espère pouvoir en faire bientôt la chronique, comme l’ont déjà fait tant de mes compatriotes qui, au cours de ces deux années de guerre, se sont rendus au Donbass pour y apporter de l’aide humanitaire, voire, dans certains cas, pour y combattre dans les rangs de la Résistance aux escadrons de la mort ukrainiens.

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NOTES

[1] Russie, Ukraine, et Biélorussie, les trois grandes nations slaves. Lituanie, Lettonie, Estonie, les trois républiques bordant la Mer Baltique. La Moldavie, dont la frontière occidentale touche la Roumanie. La Géorgie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan au Caucase. Et enfin, les cinq républiques centre-asiatiques : Kazakhstan, Ouzbékistan, Kirghizistan, Tadjikistan et Turkménistan.

[2] À l’exception des trois républiques baltes, où, effectivement, la majorité des populations était favorable à l’indépendance (sans toutefois tenir compte des fortes minorités russophones, surtout en Lettonie et en Estonie, qui ont au contraire vécu de façon traumatique la séparation  d’avec la mère-patrie et qui, depuis lors, vivent dans un état de semi-apartheid légalisé, honte sans précédent pour l’Europe « démocratique »). Dans toutes les autres républiques, la majorité des populations était favorable au maintien de l’URSS. Dans neuf des quinze républiques (Russie, Ukraine, Biélorussie, Azerbaïdjan, Kazakhstan, Ouzbékistan, Kirghizistan, Tadjikistan et Turkménistan) fut même organisé, en 1991, un référendum, qui donna partout une large majorité favorable au maintien de l’URSS.

[3] Aujourd’hui encore, quand on se promène à Chisinau, capitale de la Moldavie, on entend parler roumain autant qu’en russe. Dans les campagnes de la Moldavie, le roumain est la principale langue véhiculaire. En Transnistrie, Gagaouzies et dans les municipalités baltes, on parle au contraire principalement le russe.

[4] Ville natale de l’écrivain russe Nicolaï Lilin, qui y a situé certains de ses romans.

[5] La Transnistrie, distante de plus de 500 kms à vol d’oiseau de la frontière russe continentale la plus proche, et qui n’a pas de débouché sur la mer. Sans la collaboration de l’Ukraine, elle est donc militairement indéfendable par la Russie. En réalité, considérant le fait que toute l’Ukraine sud-orientale, de Kharkhov à Odessa, est russophone et russophile, après un hypothétique démembrement de l’Ukraine et un retour de ses régions orientales et méridionales dans l’orbite russe, un continuum territorial avec la Transnistrie serait réalisable.

[6] Les Gagaouzes sont une population d’ethnie turque mais de religion chrétienne orthodoxe et de langue principalement russe (il existe cependant une langue gagaouze, qui a des affinités avec le turc), qui ont migré en Moldavie et dans le Boudjak au début du XIXe siècle en provenance de Bulgarie et d’autres régions qui appartenaient alors à l’empire ottoman.

[7] Cette région montagneuse du Caucase méridional faisait partie du Royaume d’Arménie depuis 190 avant notre ère. Aujourd’hui, elle est encore habitée par des Arméniens et sa langue officielle est l’arménien, mais utilisée là dans sa version orientale.

[8] Selon la légende, c’est sur cette montagne qu’a échoué l’Arche de Noé, après le Déluge Universel.

[9] En fait, sur neuf millions d’Arméniens, seuls trois millions vivent en Arménie. Trois autres millions vivent en Russie, presque un million aux USA, un demi-million en France, 150.000 au Nagorno Karabakh. Il existe aussi de fortes minorités arméniennes en Géorgie, en Iran et en Syrie, tandis que la très nombreuse communauté arménienne de Turquie a été complètement exterminée par les Jeunes Turcs pendant le génocide arménien de 1915-1916 qui a fait environ 1,5 millions de victimes. Suite au refus de la Turquie de reconnaître ce génocide, les relations diplomatiques entre l’Arménie et la Turquie ne sont toujours pas à ce jour normalisées, et la frontière entre les deux pays est fermée et militairement gardée.

[10] En 2014, en plein milieu de la crise ukrainienne, le Département d’État américain a fait très fortement pression sur l’Azerbaïdjan, pour qu’il ouvre un second front au Nagorno Karabakh et, seule la convocation soudaine en août à Sotchi, par Poutine, du président de l’Arménie Serzh Sargsyan et de celui de l’Azerbaïdjan Ilham Aliyev a évité le pire au dernier moment. Depuis quelques jours cependant, une nouvelle escalade a débuté (2 avril 2016), sous forme d’une agression azeri inattendue contre le Karabakh, deux jours exactement après la rencontre du Secrétaire d’État US John Kerry et du président de l’Azerbaïdjan Aliyev à Washington, pour y... discuter des modalités d’une solution au Nagorno KIarabakh. Cette agression est toujours en cours.

[11] À cette date, l’Abkhazie est entrée pour la première fois dans l’orbite géorgienne. Elle a reconquis son indépendance au XIIe siècle, pour la reperdre au siècle suivant à cause de la conquête ottomane.

[12] Peuple nomade de pasteurs guerriers d’origine iranienne, ils sont mentionnés pour la première fois dans la Géographie de Strabon au 1er siècle de notre ère. Au IXe siècle, ils ont formé, sur les montagnes du Caucase, un royaume chrétien qui a duré jusqu’à la fin du XIIIe siècle, quand il fut absorbé par la Horde d’Or mongole.

[13] La guerre d’Ossétie du Sud a duré du 5 janvier 1991 au 24 juin 1992. Les troupes de l’Ossétie du Sud, appuyées par des volontaires venus de l’Ossétie du Nord et avec le soutien de la Fédération de Russie, ont fini par défaire l’armée géorgienne.

[14] La guerre en Abkhazie a duré du 14 août 1992 au 27 septembre 1993. Les troupes abkhazes étaient flanquées de celles de la Confédération des Peuples des Montagnes du Nord-Caucase (Конфедерация горских народов Кавказа) et du bataillon Bagramian, composé de volontaires arméniens résidents en Abkhazie, et elles eurent raison de l’armée nationale géorgienne.

[15] Les deux républiques ont été reconnues non seulement par la Russie, mais également par le Vénézuela, le Nicaragua, les républiques océaniennes de Nauru et de Vanuatu, et la république polynésienne de Tuvalu.

[16] Ces deux états, de formation récente quoique occupant des régions assez limitées à cause de l’agression ukrainienne qui leur a arraché beaucoup de circonscriptions (à ce jour, les territoires sont de 8.550 kms2 pour la République de Donetsk et d’environ 8.350 kms2 pour la République de Lugansk) sont, de très loin, les plus peuplés des états non reconnus. La République de Donetsk compte en fait 2.3 millions d’habitants, et celle de Lugansk, 1.5 million.

Source : http://sakeritalia.it/sfera-di-civilta-russa/il-passato-c...

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

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Meuh, non, ils n’essaient pas du tout de déclencher une guerre atomique mondiale !

 

L’Estonie accueille les troupes de l’OTAN près de la frontière russe

RT en français – 2 mai 2016

 

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Les pays-membres de l’alliance envoient leur contingent militaire en Estonie pour y mener des exercices militaires, baptisés «Spring storm» et qui mobiliseront 6 000 militaires jusqu’au 20 mai.

L'Etat-major estonien des Forces armées a annoncé le début des exercices militaires le 2 mai dans le sud-est du pays, dans les comtés de Tartu, Voru et Polva qui se trouvent dans une zone frontalière de la Russie.

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Source : https://francais.rt.com/international/19946-estonie-accue...

 

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Le présent qui ne veut pas mourir

 

Pour une fois, on va chercher le commentaire à droite :

 

Le temps des coups d’État rampants

Le cas Dilma

Jérôme Leroy – ANTIPRESSE 24 avril 2016

 

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Finalement, aujourd’hui, quand on veut faire un coup d’État, on n’a plus besoin du folklore sanglant de jadis : des chars dans les rues, des paras surarmés aux carrefours, des étudiants parqués dans les stades, des ministres arrêtés au petit matin et deux ou trois brutasses galonnées, si possible en lunettes noires, pour parler sur une unique chaîne de télévision et que les stations de radio diffusent de la musique classique.

Ça, c’était dans le monde d’avant, l’archétype du coup d’État ayant eu lieu un 11 septembre 1973, au Chili. En général, le coup d’État est de droite pour une raison simple : l’armée est rarement de gauche et quand la gauche arrive au pouvoir, c’est toujours considéré par la droite comme un horrible accident de parcours qui trouble l’ordre légitime des choses. Certes, le coup d’État, aussi appelé putsch ou pronunciamiento, est parfois de gauche comme en Russie en 1917 ou au Portugal en 1974. Mais il est suivi d’un processus révolutionnaire alors que le coup d’État de droite est suivi d’un processus réactionnaire. C’est toute la différence par exemple entre Pinochet à Santiago et les capitaines d’avril au Portugal, un guitariste aux doigts tranchés et un œillet dans le canon d’un fusil d’assaut.

Maintenant, en matière de coup d’État, les choses sont à la fois plus compliquées et plus simples. Plus compliquées parce qu’à l’époque d’Internet, il est tout de même très difficile de verrouiller l’information et de fermer ses frontières, même temporairement, deux choses absolument nécessaires quand vous voulez faire le ménage chez vous et apprendre aux partageux de toutes sortes à filer droit. Mais c’est aussi plus simple car l’information n’a plus besoin d’être verrouillée puisqu’elle est entre les mains de quelques-uns et que les banques, par exemple, sont plus efficaces que les blindés pour mettre à genoux un pays.

Souvenons-nous de l’année dernière, en Grèce. Des gens très polis, avec de jolies cravates dans des bureaux climatisés de Bruxelles ont expliqué très calmement mais très fermement à Alexis Tsipras que demander son avis à son peuple n’était pas une chose à faire et que s’il ne signait pas sur le champ un memorandum leur permettant de presser la Grèce jusqu’à la dernière goutte, ils allaient renvoyer son pays à l’âge de pierre en coupant les liquidités : bref, on a vu comment un distributeur de billets vide était plus efficace qu’une mitrailleuse lourde pour faire courber l’échine à toute une population.

Le coup d’État est même parfois invisible, ou presque. Si on accepte comme définition le fait d’imposer à un pays le contraire de ce pour quoi il a voté, il y a eu un coup d’État en France le 8 février 2008. Après avoir fait réviser la Constitution le 4, le président Sarkozy faisait ratifier le traité de Lisbonne par voie parlementaire quatre jours plus tard, traité de Lisbonne qui était, on s’en souviendra, une resucée à peine modifiée du TCE rejeté par 55% des électeurs moins de trois ans plus tôt.

 

Un renversement postmoderne

Un de ces coups d’État new-look, postmoderne pourrait-on dire car il rompt avec les formes anciennes de l’Histoire, se déroule en ce moment au Brésil et c’est la présidente Dilma Rousseff qui risque bien d’en être la victime. Il se trouve que Dilma Rousseff est de gauche, membre du PT (Parti des Travailleurs) au pouvoir au Brésil depuis la première élection de Lula en 2002. Sur le plan politique, le bilan du PT est loin d’être honteux si l’on songe à l’état du Brésil au moment de son arrivée. Un des pays les plus inégalitaire au monde a, tout en respectant l’orthodoxie financière exigée par un FMI toujours aux aguets, réussi à augmenter sa croissance de manière significative, à électrifier l’ensemble du pays et surtout, grâce au programme Bolsa Familia, réduit considérablement l’extrême pauvreté et fait disparaître la faim et la mortalité infantile, tout simplement en conditionnant une aide financière aux familles à la scolarisation et la vaccination des enfants. C’est tout bête, la gauche, la vraie : c’est se demander pourquoi des pays riches produisent des pauvres et se dire qu’il doit y avoir quelque part un problème de redistribution et de répartition. Les choses furent plus difficiles pour Dilma Rousseff mais, malgré tout le bilan est là. Évidemment, il y a eu le scandale Petrobras qui a vu des dignitaires du PT se servir dans la caisse de la grande compagnie pétrolière. Ce n’est pas bien, pas bien du tout.

Mais on remarquera deux choses. La première, c’est que les prédécesseurs du PT faisaient la même chose mais il ne leur serait pas venu à l’idée d’aller envoyer dans les favelas autre chose que des escadrons de la mort. Au moins, la différence entre un corrompu de gauche à la brésilienne et un corrompu de droite, c’est que le corrompu de gauche garde un certain surmoi social. Il se goinfre mais il ne laisse pas les pauvres le ventre vide. On préférerait de vertueux incorruptibles, bien sûr, mais en même temps ce n’est pas nous qui mourrons de faim.

La seconde, c’est que Dilma n’est pour rien dans l’affaire Petrobras. En fait on lui reproche d’avoir maquillé les comptes du pays en finançant des dépenses budgétaires par des emprunts aux banques publiques afin de faciliter sa réélection. Bon, ce n’est pas pour dire mais si cela suffisait à destituer un chef d’État, procédure actuellement en cours au Brésil, nombre de dirigeants européens auraient du souci à se faire. De plus, les députés qui viennent de voter la procédure d’empêchement, eux, pour le coup, sont impliqués dans des affaires de corruption et d’enrichissement avérées.

En plus, quand par hasard on nous parle de la situation au Brésil, c’est pour nous montrer les manifs anti-Dilma et anti-PT en nous parlant de la colère du peuple brésilien face à la malhonnêteté de ses dirigeants et à la politique d’austérité qu’ils font régner. Ce ne sont pas pourtant pas ceux qui souffrent le plus au Brésil, ces manifestants. Le journal Zero Hora nous apprend que 40 % d’entre eux gagnent plus de 10 fois le salaire minimum et que 76 % ont voté en faveur du candidat de droite Aécio Neves lors de la dernière élection présidentielle de 2014.  Et l’on est beaucoup plus discret sur les rassemblements pro-Dilma tout aussi nombreux. Serait-on en présence, très banalement, d’une lutte des classes à l’ancienne avec une bourgeoisie qui ne supporte pas ou plus de voir le pouvoir lui échapper depuis 2002 ? Le tout soutenu par le propre vice-président de Dilma, Michel Temer, venu de la droite, nommé dans un souci d’unité nationale, mouillé jusqu’aux yeux dans l’affaire Petrobras et qui se retourne contre Dilma en multipliant les promesses de ministères aux députés hésitants.

Dilma sauvera-t-elle son poste avec le soutien toujours massif des classes populaires ? On n’en sait rien à l’heure qu’il est mais soyons certains que cette ancienne guerillera qui doit être la seule chef d’État avec Poutine à savoir démonter et remonter une kalach, qu’on surnommait la « durona » du temps de la dictature militaire où elle fut torturée et où elle ne lâcha rien, ne se laissera pas faire. Et que sa défaite serait une mauvaise nouvelle pour la gauche, bien sûr, mais pour toute personne qui croit en cette chère vieille chose qu’est la démocratie.

 

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Comme, sur  80  millions de francophones d’Europe occidentale, il ne s’en est pas trouvé un seul pour sous-titrer cet importantissime discours, le voici dans son portugais d’origine, sous-titré en italien :

 

Dilma Roussef  - Saker Italia – 21 avril 2016

 

 

 

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Pour ne pas, nous, mourir idiots :

 

BRÉSIL - le droit historique de résister

Beto Almeida – Carta Maior – LGS 25 avril 2016

 

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À certaines occasions de l'histoire du Brésil, le droit de résister à un coup d'état ou à la fraude a été utilisé avec succès avec un immense soutien populaire.

Compte tenu de son importance sur la scène internationale, le Brésil a toujours été et reste l’objet de politiques interventionnistes, de sabotages, de déstabilisations de la part des grandes puissances impériales et de leurs mécanismes, qu’ils soient des sociétés transnationales, des moyens de communication, des services d’information et d’espionnage et, plus récemment, des institutions non gouvernementales, mais toujours guidés et financés par les objectifs étatiques de ces grandes nations, et en particulier des États-Unis.

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Source : http://cartamaior.com.br/?/Editoria/Politica/O-direito-hi...

Via : http://www.legrandsoir.info/bresil-le-droit-historique-de...

 

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AMÉRIQUE LATINE : Pourquoi ces changements ?

Bernard Tornare - Overblog - 25 avril 2016

 

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Au cours des cinquante dernières années, il y a eu trois alternances majeures en Amérique latine: la première fut celles des dictatures militaires, elle a échoué; puis sont venu les gouvernements néolibéraux (Collor au Brésil, Fujimori au Pérou, Menem en Argentine, Garcia Meza en Bolivie et au Venezuela Caldera). Ils ont échoué et ont été rejetés par le peuple aux élections. Puis vinrent les gouvernements démocratiques populaires et maintenant il y a une menace que ces gouvernements soient rejetés encore une fois par des gouvernements néolibéraux comme celui de Macri en Argentine.

Nous devons nous demander pourquoi cela s’est produit.

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Source : http://b-tornare.overblog.com/2016/04/amerique-latine-pou...


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AMÉRIQUE LATINE – Fin d’un cycle ou épuisement du post-néolibéralisme

 

François Houtart – CADTM 21 avril 2016

 

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L’Amérique latine fut l’unique continent où des options néolibérales furent adoptées par plusieurs pays. Après une série de dictatures militaires, appuyées par les États-Unis et porteuses du projet néolibéral, les réactions ne se firent pas attendre. Le sommet fut le rejet en 2005 du Traité de Libre Échange avec les États-Unis et le Canada, fruit d’une action conjointe entre mouvements sociaux, partis politiques de gauche, ONG et Églises chrétiennes.

 

Les gouvernements progressistes

Les nouveaux gouvernements au Brésil, Argentine, Uruguay, Nicaragua, Venezuela, Équateur, Paraguay et Bolivie, mirent en place des politiques rétablissant l’État dans ses fonctions de redistribution de la richesse, de réorganisation des services publics, surtout l’accès à la santé et à l’éducation et d’investissements dans des travaux publics. Une répartition plus favorable des revenus des matières premières entre multinationales et État national (pétrole, gaz, minerais, produits agricoles d’exportation) fut négociée et la bonne conjoncture, pendant plus d’une décennie, permit des rentrées appréciables pour les nations concernées.

Parler de la fin d’un cycle introduit l’idée d’un certain déterminisme historique, suggérant l’inévitabilité d’alternances de pouvoir entre la gauche et la droite, notion inadéquate si le but est de remplacer l’hégémonie d’une oligarchie par des régimes populaires démocratiques. Par contre, une série de facteurs permettent de suggérer un épuisement des expériences post-néolibérales, en partant de l’hypothèse que les nouveaux gouvernements furent post-néolibéraux et non post-capitalistes.

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Source : http://cadtm.org/Amerique-Latine-Fin-d-un-cycle-ou

 

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Hillary Clinton et la guerre néolibérale de Wall Street contre l’Amérique Latine

Eric Draitser – Arrêt Sur Info 2 mai 2016

 

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Qu’un coup d’État soit en cours au Brésil et que la droite utilise des mesures politiques extraordinaires pour renverser Dilma Rousseff sont désormais des secrets de polichinelle.

Mais ce dont on parle peu dans tous ces débats sur la destitution de la présidente et la corruption qui gangrène le Brésil est le contexte plus large de toute cette affaire : comment la finance internationale travaille avec Hillary Clinton et d’autres élites politiques américaines pour réaffirmer le Consensus de Washington en Amérique Latine ; comment la droite dans toute la région collabore à ce projet ; et comment cela se manifeste dans les pays visés. Bien que les pièces de ce puzzle puissent être partiellement cachées, il est temps de les assembler pour découvrir le tableau d’ensemble.

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Source : http://questionscritiques.free.fr/edito/Hillary_guerre_ne...

Via : http://arretsurinfo.ch/hillary-clinton-et-la-guerre-neoli...

 

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RUSSIE

La vie sauvage a repris possession de Tchernobyl

(Savoir quelles malformations et quels cancers elle trimballe est une autre histoire)

 


 

Source : https://www.rt.com/news/340739-chernobyl-wildlife-photogr...

 

 

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Pierre le Grand ne l’a jamais vue ainsi

 

 

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Mis en ligne le 2 mai 2016.

 

Suite

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22:10 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

FRANCE & RUSSIE - Des relations entre hauts et bas

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FRANCE & RUSSIE

Des relations entre hauts et bas.

 

Aux dernières nouvelles, l’Égypte serait en pourparlers avec la Russie, en vue de lui acheter l’équipement électronique prévu pour les Mistraux…

Chut !

Comme tout le monde le sait, il y a deux France, l’officielle et l’autre…

 

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Le héros russe mort en Syrie décoré de la Légion d’honneur par une famille française

 

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Un couple français a transmis ses médailles de famille, obtenues lors de la Seconde guerre mondiale, à la famille d’Alexandre Prokhorenko, encerclé par Daesh et mort en héros en Syrie, a fait savoir l’ambassade russe à Paris.

Les Magué, un couple marié de la ville de Florensac, dans la région du Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, a décidé d’offrir les médailles appartenant aux membres de leur famille à la veuve et aux parents d’Alexandre Prokhorenko, un soldat russe de 25 ans tombé à Palmyre. Ils espèrent que leur geste pourra aider à les soutenir.

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Source : https://francais.rt.com/international/19408-heros-russe-m...

 

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Un autre Français les a imités :

 

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Daniel Couture, qui réside à Agde, dans l’Hérault, a envoyé à l’ambassade de Russie à Paris la Légion d’honneur qui avait été remise à son père pour ses activités de résistant durant la Seconde Guerre mondiale. Il a précisé que cette médaille était destinée à Alexandre Prokhorenko, le soldat russe mort en héros en Syrie.

 

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M. et Mme Magué sont invités par Vladimir Poutine aux célébrations du 9 mai à Moscou :

 

Le couple de retraités français convié par Poutine à Moscou répond avec émotion à l’invitation

RT en français 26 avril 2016

 

 

Jean-Claude et Micheline Magué avaient offert des décorations militaires familiales à la famille d’Alexandre Prokhorenko, mort en héros en Syrie. En remerciement, ils ont été invités à Moscou pour assister au défilé du Jour de la victoire.

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Source : https ://francais.rt.com/international/19686-couple-...

 

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Comme on le sait, Thierry Mariani, député des Français de l'étranger, ancien ministre des Transports, voulait faire lever par la France les « sanctions » - lisez actes de guerre non déclarés – contre la Russie. Il a réussi à faire voter sa proposition par l’Assemblée Nationale, par 55 voix (dont 2 PS) contre 44 et 2 abstentions (101 des 577 députés étaient présents – Les autres ? À la pêche).

 

À 55 voix contre 44, l'Assemblée nationale appelle à ne pas prolonger les sanctions contre la Russie

RT en français – 28 avril 2016

 

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Après un débat houleux, l’Assemblée nationale a voté dans la matinée du 28 avril, à 55 voix contre 44, l'adoption de la résolution proposée par les députés et qui appelle le gouvernement français à ne pas prolonger les sanctions contre la Russie.

Sur 101 votants, 99 députés ont pris part au débat. La salle était presque vide, mais cela n'a pas empêché les discussions enflammées. Cinquante-cinq d’entre eux ont approuvé la résolution proposant de ne pas prolonger les sanctions imposées par l’Union européenne contre la Russie. Quarante-quatre l'ont rejeté, deux n'ont pas voté. Il s’agit de la première fois que l’Assemblée nationale s’exprime officiellement sur le sujet.

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L’intervention de M. Mariani :

 


 

Pour le débat complet (1h47’35’’) c’est ici :

https://www.youtube.com/watch?v=yoWPM_NtoLQ

 

Source : https://francais.rt.com/france/19760-lassemblee-nationale...

 

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Commentaires…

 

Vote sur la levée des sanctions contre la Russie : un acte fort des représentants de 55 représentants du peuple français

Hélène Clément-Pitiot - RT 28 avril 2016

 

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L’Europe ne comprend plus l’expression des peuples et le besoin de démocratie, estime l’économiste Hélène Clément-Pitiot en commentant l’adoption de la résolution de la levée des sanctions contre la Russie.

Hélène Clément Pitiot est chercheuse au CEMI- EHESS. Elle est spécialiste des problématiques touchant à la Russie. Elle anime son propre blogle Carnet Viableco

 

RT France : Que signifie pour vous ce vote à l’Assemblée sur la levée des sanctions ?

Hélène Clément-Pitiot : L'Assemblée nationale vient de se prononcer pour la levée des sanctions contre la Russie, malgré les discours que je pourrais qualifier d’acharnés de Madame Guigou et de Monsieur Désir. 55 députés se sont levés pour refuser la langue de bois et l’hystérie qu’on leur a servies.

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Source : https://francais.rt.com/opinions/19796-vote-levee-sanctions

 

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Thierry Mariani : j’attends maintenant que la France respecte la volonté du Parlement

 

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La résolution sur la levée des sanctions est « un immense succès pour tous ceux qui sont attachés aux relations avec la Russie », estime l'auteur de cette initiative.

Je pense que c’est un immense succès pour tous ceux qui sont attachés aux relations avec la Russie. J’avais présenté cette résolution, depuis plusieurs semaines on travaillait à ce que les députés soient là, parce que vous savez, le jeudi matin c’est un jour creux. Je constate qu’ils ont été là massivement, et que finalement le vote est assez net puisque il y a dix voix d’écart. C’est une belle surprise.

« Je ne pense pas que le président de la République puisse s’essuyer les pieds sur un vote du Parlement français »

 

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Source : https://francais.rt.com/opinions/19811-thierry-mariani-fr...

 

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Évidemment, ceci n’est pas sans rapport avec cela :

 

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https://fr.sputniknews.com/france/201602161021790734-agri...

 

À suivre…

 

 

Mis en ligne le 2 mai 2016.

 

 

 

 

 

20:28 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

30/04/2016

ODESSA - DEUX ANS

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Ça, c’était avant…

 

ODESSA : DEUX ANS

Et toujours toutes leurs dents !

 

Au moment où va être commémoré le deuxième anniversaire d’un massacre qui a désormais sa place au panthéon des plus célèbres, aux côtés de la prise de Jérusalem par les Croisés, de la Saint Barthélemy,  des Vêpres siciliennes, des Pâques sanglantes de Dublin (dont on célèbre actuellement le centenaire), de l’écrasement de la Commune et on en passe… nous recevons ceci :

 

Violences à Odessa, 2 mai 2014. Appel pour une commission d’enquête internationale

 

Vidéo – Conférence de Xavier Moreau à l’ONU – Genève

 

 

Vous pouvez contribuer au processus engagé en vue d’exiger que justice leur soit rendue 

SIGNEZ L’APPEL DE SOUTIEN POUR UNE COMMISSION D’ENQUÊTE INTERNATIONALE

Ils se poursuivent aujourd’hui …

 

Le Conseil des mères du 2 mai a été fondé à Odessa et réunit les familles et les amis des citoyens d’Odessa qui ont perdu la vie lors des terribles événements du début du mois de mai 2014. Les membres du Conseil sont aidés et soutenus par des amis, des citoyens ordinaires et des personnes sensibilisées dans le monde. Le but du Conseil des mères du 2 mai est d’obtenir une enquête indépendante, impartiale et équitable sur cette tragédie, et de traduire en justice les responsables des crimes commis. Leur action est soutenue par de nombreuses organisations de défense des droits de l’homme et des citoyens ordinaires dans le monde.

Lire la suite…

Source :  http://arretsurinfo.ch/video-violences-a-odessa-2-mai-201...

 

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Modeste avis des Grosses Orchades :

Si, deux ans après le massacre de 48 personnes en direct et en plein jour par les escadrons de la mort chers à Mme Nuland, il faut signer des pétitions pour obtenir que l’Organisation des Nations Unies daigne forcer un état membre à ouvrir une enquête…

 

À quoi sert le Machin ?

 

Et ne serait-il pas temps de le flanquer aux poubelles où est sa place, pour fonder quelque chose de moins honteux ?

N’y a-t-il pas assez d’états souverains susceptibles de s’unir dans ce but ?

 

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L’an dernier…

Au moment des célébrations du 70e anniversaire de la victoire de l’URSS sur le nazisme, des personnalités françaises liées à la Résistance avaient été invitées à Moscou.

De leur nombre était Claude, la valeureuse « marraine des Saker », car elle est aussi la fille de Gleb Sivirine, un émigré russe qui, fuyant la guerre civile, était arrivé en France en 1920. Gleb Sivirine, devenu français, a, pendant la guerre, commandé la résistance du Haut-Var sous le nom de lieutenant Vallier. Il était natif d’Odessa.

C’est pourquoi sa fille, invitée avec d’autres descendants de résistants aux célébrations de Moscou de l’an dernier, avait eu l’intention de s’associer aussi à celles du berceau de sa famille. Mais, à la dernière minute, les parents des victimes du massacre l’avaient priée de n’en rien faire : ils étaient incapables d’assurer sa sécurité et suggéraient d’attendre des circonstances moins dangereuses.

Cette année, il fut décidé qu’une célébration commune aurait lieu sur place.

Cependant, ces jours derniers, les escadrons chers à la dame aux cookies ont refait parler d’eux et ceux qui se préparent, de France, à porter notre salut fraternel aux familles endeuillées et aux autres civils éprouvés par la guerre ont reçu le message suivant :

 

« Эдуард Карпатаев a écrit :

Chère Claude, Nous venons de changer les dispositions de notre commémoration. Ce sera un dîner in memoriam avec les parents des morts et un voyage à Kulikovo pour y déposer des fleurs. Les autorités nous assurent que le cimetière de Kulikovo sera interdit d’accès sauf à nous et nous ont promis leur protection. Nous vous prions d’accepter cette décision. S’il vous plaît écrivez-moi pour confirmer. Sincères salutations. Sergei. »

 

L’explication est donnée par un article de consortiumnews.com dont voici la traduction :


À l’approche de l’anniversaire du massacre, l’extrême droite ukrainienne retourne à Odessa.

Nicolai N. Petro -  consortiumnews.com - 28 avril 2016

 

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Depuis deux ans, le régime ukrainien soutenu par les États-Unis a rechigné à enquêter sur les dizaines de morts de l'incendie criminel à Odessa et fait peu maintenant alors que les nationalistes d'extrême-droite arrivent pour une nouvelle confrontation, écrit Nicolai N. Petro.

Le 2 mai marquera le deuxième anniversaire de l'une des plus horribles tragédies d'inspiration politique dans l'histoire européenne moderne - l’incendie de la maison des syndicats à Odessa - qui a tué 48 personnes et en a blessé 200 autres.

De nombreuses demandes de l'Organisation des Nations Unies et de l'Union européenne d’une enquête approfondie sur les causes de cette tragédie sont restées sans réponse. De nombreuses commissions gouvernementales, à la fois locales et nationales, ont été incapables de faire avancer l'affaire, en partie parce que certains éléments de preuves ont été marqués secrets.

Au mois de novembre dernier, le Consulting Group International, mis en place par le Conseil de l'Europe, a publié un rapport cinglant sur cette absence de progrès, et le désintérêt apparent du gouvernement à traduire les responsables en justice.

Aujourd’hui, à l'approche du deuxième anniversaire de ces décès tragiques, et de la commémoration de la victoire soviétique dans la Seconde Guerre mondiale, le 9 mai, certains de ces mêmes groupes impliqués dans la première tragédie se préparent ouvertement à un second tour.

À cette fin, le principal porte-parole nationaliste, Dmitro Yarosh, l'ancien chef du Secteur Droit, a été invité à Odessa ce mois-ci. Là, il a expliqué son credo à ses disciples:

« Je ne suis tout simplement pas un démocrate. Ma vision du monde est celle d'un nationaliste ukrainien. Je crois qu’un gouvernement national populaire est très bon, mais seulement quand la démocratie ne menace pas l'existence même de l'État. Nous jouons parfois à la démocratie avec des gens comme Kivalov [un membre du parlement d'Odessa - NP], ou Trukhanov [le maire d'Odessa] . . . mais en temps de guerre, ce n'est jamais bon » a-t-il dit, ajoutant que « l'ennemi doit être traité comme il est toujours traité en temps de guerre – neutralisé ».

Récemment, à la fois l'aile militaire de la nouvelle organisation de Yarosh et l'armée des volontaires ukrainiens ont été mobilisées et, selon une déclaration faite à la presse, sont prêtes à se rendre à Odessa à tout moment.

Pendant ce temps, l’activiste euromaïdan local Arsen Grigoryan a donné aux autorités une semaine pour empêcher la tenue de tout rassemblement de commémoration le 2 mai, en particulier ceux qui pourraient inclure des représentants du gouvernement ou des « faux parlementaires d'Europe. » Si les autorités refusent de tenir compte de ces avertissements, dit-il, le maire d'Odessa, Gennady Trukhanov devra en assumer les conséquences.

La préoccupation soudaine des nationalistes radicaux semble avoir été inspirée par la vague de participation de cette année à la commémoration de la libération d'Odessa de l'occupation nazie, le 10 Avril.

Traditionnellement, c'est un événement plutôt discret, qui implique une cérémonie de dépôt de couronne au monument du Marin Inconnu au Parc Shevchenko. Cette année, cependant, plusieurs milliers de personnes ont rejoint la cérémonie de dépôt de couronnes, et certains ont même ajouté les couleurs russes aux couronnes.

Cet outrage a attiré l'attention des nationalistes vigilants, qui sont ensuite venus perturber la cérémonie. En un revirement inattendu, cependant, la police locale est intervenue pour défendre les participants de l'assaut maintenant habituel des radicaux.

Les nationalistes ont blâmé le procureur de la République, Georgy Stoyanov, pour cette débâcle, et ont bloqué l'entrée du bâtiment du parquet d'État jusqu'à ce qu'il soit démis de ses fonctions. Après avoir réussi dans cet effort, ils ont rapidement déplacé leur protestation à l'hôtel de ville d'Odessa, où ils cherchent maintenant la démission du maire élu par le peuple d'Odessa, Gennady Trukhanov.

 

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Le président Barack Obama et le président d'Ukraine Petro Porochenko discutent après les déclarations à la presse concluant leur rencontre bilatérale à l'Hôtel Marriott de Varsovie à Varsovie, en Pologne, le 4 Juin, 2014. (Official White House Photo by Pete Souza).

 

De façon plutôt inhabituelle, le gouverneur nommé de la région, Mikheil Saakashvili (ancien président de la Géorgie), n'a pas encore exprimé d’opinion au sujet de cette confrontation. D'un côté, il peut gagner une influence politique s'il arrive à faire porter le blâme pour ces perturbations par le maire Trukhanov, qu'il estime amèrement contrecarrer ostensiblement ses efforts de réforme.

D'un autre côté, il sait toutefois sûrement que les nationalistes radicaux le considèrent simplement comme un autre sous-produit du régime « corrompu et traître » de Porochenko; en outre, c’est quelqu’un dont la loyauté ne va qu’à ses propres ambitions politiques. Peut-être le plus impardonnable, pour les nationalistes radicaux, il est aussi un étranger.

Toutes les parties sont maintenant mobilisées dans ce qui promet d'être un test décisif de volontés entre l'autorité du gouvernement et les nationalistes radicaux. La ville est inondée par des militants radicaux, et le gouverneur Saakashvili dit qu'un millier de soldats supplémentaires de la Garde nationale vont être déployés à Odessa où, comme il le dit, il y a des signes clairs de « l'effondrement de l'Ukraine en tant qu’État. »

Le Ministère de l'intérieur dit, cependant, qu'il n'a pas reçu de tels ordres et conseille simplement aux Odessites de se préparer à « de chaudes vacances en mai. » La scène est presque réglée pour la prochaine confrontation sanglante entre les « patriotes » et les « fascistes ».

Cette fois, cependant, l'Occident ne doit pas rester un spectateur impuissant. Il y a encore une chance d'éviter une autre tragédie, si les médias occidentaux attirent l'attention en temps opportun sur les préparatifs en cours. Une importante présence des médias occidentaux sur le terrain pendant la semaine critique du 2 au 9 mai, pourrait éventuellement conduire les nationalistes radicaux à reconsidérer leur stratégie violente.

Fermer les yeux à l'orage, en revanche, ne fera qu'encourager les éléments les plus radicaux de la société, et éroder davantage le respect du droit et de l'ordre en Ukraine. Comme l’adjoint du porte-parole du département d'État américain, Mark Toner, l’a bien noté, lorsqu’il a été interrogé sur cette question, « chacun de nous a la responsabilité de tout faire en son pouvoir pour réduire la capacité des militants et des extrémistes à mener à bien ce genre d'activités violentes ».

 

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Universitaire spécialisé dans les affaires russes et ukrainiennes, Nicolai Petro est actuellement professeur de science politique à l'Université de Rhode Island. Il a passé l’année 2013-2014 comme Fulbright Scholar US en Ukraine.

 

 

 

Source : https://consortiumnews.com/2016/04/28/ukraines-rightists-...

 

 

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Ceux qui prendraient le train en marche peuvent s’informer sur les faits  ICI   et   ICI.

Relire CECI . 

 

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Ou se rafraîchir la mémoire ici :

 

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Etc. etc. etc.

Civils poussés de force dans la Maison des Syndicats, et, une fois à l’intérieur, abattus, brûlés vifs au lance-flammes, défenestrés, achevés au sol (battus à mort), à l’exception d’une jeune femme enceinte venue arroser les plantes (c’était un dimanche) étranglée avec un fil de téléphone. Sous les yeux d'une foule enthousiaste, dont une copine à Mme Fourest poing en l’air.

 

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Peu avant que l’incendie s’éteigne tout seul, les pompiers sont arrivés.

 

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Puisqu’on vous en a parlé…

 

Un livre

 

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Gleb, Claude et Jean-Michel Sivirine

Le cahier rouge du maquis / L’homme boussole

Éditions parole – 2008 – 4e Rééd. 2014

Collection : Biface

192 pages – 20 €

 

 

Gleb Sivirine  — Vallier dans la Résistance – que ses hommes appelleront toujours « le Lieutenant », a commandé le maquis de l’Armée Secrète sur le plan de Canjuers, dans le haut Var, principale zone de maquis du département. Pendant 185 jours, du 26 février au 29 août 1944, Vallier a tenu un journal. Il a confié à son cahier rouge – comme il l’appelait –, ce qu’il ne pouvait dire dans les lettres aux siens : son quotidien, celui de ce groupe d’hommes qu’il avait pour mission d’entraîner. Parti des gorges du Verdon, il traversera tout le département pour libér.er la presqu’île de Giens au moment du débarquement allié. Il refusera toujours de modifier ce journal écrit dans l’action, reflet de ce qu’on savait, de ce qu’on croyait à ce moment. Ce qui est saisissant, c’est la fraîcheur des sentiments, des interrogations et même des parfums de l’instant. Peu de romans sur la guerre ont pu donner autant la sensation d’y être. La qualité de l’écriture est à la hauteur de celle des valeurs qui animaient ce chef. Son autorité émanait naturellement du fait qu’il était une sorte de boussole dans cette époque de totale incertitude. Tout à la fois roman épique et précis de gestion de groupe, ce témoignage est une magnifique leçon de démocratie : comme pendant la Première République, cet homme n’hésite pas à recourir au vote de ses soldats quand on tente de lui ravir le commandement. Merci Lieutenant. Lire un extrait.

 

 

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Dernière minute – samedi 30 avril – 20h30 :

 

Ukraine : un bataillon des radicaux déployé à Odessa juste avant l’anniversaire du massacre du 2 mai

RT - En français

 

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La tension monte juste avant le 2e anniversaire de la tragédie qui a vu périr 50 personnes, brûlées vives par des radicaux pro-Maïdan à Odessa. Kiev a ordonné le déploiement dans la ville du bataillon « Azov », connu pour ses vues d’extrême-droite.

300 combattants du bataillon « Azov », une unité de la garde nationale ukrainienne aux vues radicales, ont été déployés dans la ville ukrainienne d’Odessa, a fait savoir sur sa page Facebook Mikhaïl Saakashvili, ex-président géorgien et actuel gouverneur de la région d’Odessa. « Dans les jours à venir, on en attend d’autres », a-t-il ajouté.

 

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Son post fait suite à d’autres informations, également postées sur les réseaux sociaux, et l’article du journal ukrainien Ukraïnskaïa pravda, selon lequel des combattants du bataillon « Azov » sont arrivés dans la ville il y a déjà deux semaines. Sur les photos publiées sur le site du journal, on peut voir comment ils installent du matériel de guerre dans les rues d’Odessa, et notamment des véhicules blindés.

Mikhaïl Saakashvili a estimé qu’il était nécessaire de déployer la Garde nationale et la police dans les rues de la ville pour pouvoir garantir la défense de l’ordre public. Selon lui, « les ennemis de l’Ukraine » se préparent pour le deuxième anniversaire du 2 mai où des dizaines de civils avaient péri lors d’une attaque des nationalistes radicaux. Pour le gouverneur de la région d’Odessa, il existe un véritable risque de « désagrégation du pays » qu’il a signalé au président ukrainien Petro Porochenko.

 

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Mais, pour Moscou, le déploiement du bataillon de combattants radicaux peut être perçu comme une provocation et dégénérer en affrontements avec les civils. Ainsi, le délégué du ministère russe des Affaires étrangères aux droits de l'homme, Konstantin Dolgov, a écrit sur son compte Twitter : « Le bataillon néonazi Azov a été déployé à Odessa. Une autre provocation des autorités la ville avant l’anniversaire tragique du 2 mai. Veulent-ils d’un nouveau crime ? » Il a ajouté que l’Occident gardait le silence et que Kiev n’était pas prêt à enquêter sur le massacre ni à punir les coupables.

Et dans l’intervalle, la situation à Odessa est loin d’être calme. Le 26 avril, des membres de l’organisation extrémiste Bratstvo, en français Fraternité, ont annoncé sur les réseaux sociaux leur volonté de faire brûler la mairie d’Odessa. Dans ce contexte, le déploiement du bataillon « Azov » semble une mesure pour le moins bizarre.

Voir la suite

Source : https://francais.rt.com/international/19855-ukraine--bata...

 

 

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Mis en ligne le 30 avril 2016.

 

 

 

 

 

17:29 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

20/04/2016

A GAME OF CHICKEN ou QUAND ALCESTE RENCONTRE UBU

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A game of chicken

ou

Quand Alceste rencontre Ubu

 

Comme, dans son cas, la loi El Khomri risque bien d’être dépassée avant d’avoir été votée, on pouvait s’attendre à ce que les Nuit Debout le rejoignent, pour ne pas le laisser continuer seul sa veille silencieuse à la porte de son lieu de travail…

Eh bien, non. Pas assez blanc ? Pas assez bobo ? Pas assez chic ? Seul il est, seul il reste.

Il y a peu, le Saker augurait de la France pour être la première à résister aux forces du mal et de l’empire conjugués.

Aujourd’hui, un seul homme la représente, cette « Résistance », et le Saker a mis ceci sur son blog :

 

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Un enseignant français et l’état d’urgence

Catherine Shakdam – The Saker.is 17 avril 2016

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État d’urgence  – Tremblez-en-France

 

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Si la France s’est souvent présentée comme une démocratie moderne, comme une république dont les valeurs avaient pour pivot la garantie et la protection des libertés personnelles et de la liberté d’expression, ces prétentions ne reflètent plus en rien la réalité sur le terrain.

La France d’aujourd’hui n’est plus que la coquille vide de la République qu’elle fut, une soi-disant démocratie gouvernée par une « élite » qui joue la terreur, la peur et les préjugés pour mieux exercer son contrôle sur une populace prête à tout avaler. Malgré les grands airs qu’elle se donne par rapport au despotisme, la France, aujourd’hui, ressemble à ces dictatures qu’elle a si souvent sévèrement condamnées.

Et si la France a jadis réellement tenu la liberté dans la paume de sa main républicaine, son nouvel état d’urgence a escamoté tout espoir de justice pour ceux qui osent encore se considérer comme des hommes libres.

À l’ombre de plus en plus suffocante de l’Élysée, la France a appris que tout murmure contre l’État, toute contestation, toute critique, peuvent être et seront poursuivis.

Salah Lamrani témoigne de la nouvelle réalité dystopique française. En février 2016, ce professeur de littérature française d’un collège de la région parisienne (Seine-Saint Denis) a été injustement – et qui plus est illégalement – suspendu de ses fonctions, sous l’allégation fantasmée qu’il aurait des tendances « radicales ».

M. Lamrani, dont le dossier professionnel ne présente pas l’ombre de la moindre tache, illustre ici à son corps défendant la descente de la France dans le fascisme ultra-chauvin – au sens nouveau que la France entend se montrer puritaine et absolue dans la revendication de ses « valeurs » - même si cela signifie… et surtout si cela signifie réduire au silence par la force ceux qui osent considérer le pluralisme des opinions comme un droit absolu.

Tout a pourtant commencé avec l’amour d’un professeur pour l’écriture et avec sa passion pour la langue française… Et voilà qu’une tradition qui a fait cadeau au monde de gens comme Jean-Jacques Rousseau, Émile Zola et Charles Baudelaire s’est réveillée tyrannie, interdisant tout ce qui n’est pas conforme – pensées, mots et philosophies –, brandissant la peur et la répression, pour plus aisément brutaliser les prétendus dissidents, qu’elle ne veut pas seulement réduits au silence mais politiquement uniformisés.

Penseur à l’esprit libre, M. Lamrani s’est retrouvé en conflit avec une directrice d’école à l’esprit étroit, à la fois produit et outil du « système », pour avoir osé exprimer sur un blog son opinion sur des sujets tels que la politique en général et la politique étrangère de la France en particulier. Sur un blog ? Oui, sur son blog personnel, c’est-à-dire totalement en dehors de la sphère dont l’établissement qui l’emploie ait le droit de revendiquer le contrôle. Il a pourtant été sanctionné.

Qu’importe si une personne détentrice d’une certaine autorité au service de la République aurait dû se conformer à ses principes, qui s’énoncent toujours, autant qu’on sache, « Liberté – Égalité – Fraternité »…

Puisque l’objet de son aversion, au service lui aussi de la République, a été pesé à l’aune des choix politiques et des choix de politique étrangère de la faction qui prétend parler en son nom et qui, à ce titre, exige de tous les autres citoyens une soumission aveugle et totale.

Parce que M. Lamrani a osé – sur son blog – mettre en cause l’état d’urgence en France, cette directrice zélée (zélote ?) a décidé de lui donner une leçon et de lui apprendre que sous la faction qu’elle sert, la liberté a un prix… aussi élevé qu’elle le décide.

Dans une interview qu’il m’a accordée le 14 février dernier, M. Lamrani m’a expliqué comment ses ennuis ont pris la forme d’un autoritarisme quasi caractériel dont les dirigeants de son école ont fait preuve à son égard.

« J’ai été suspendu sans que la moindre enquête ait été diligentée et en dépit du fait que je me sois plaint du harcèlement moral auquel m’a soumis la direction de mon école, qui n’approuve pas mes activités syndicales et de blogueur et qui m’a publiquement accusé d’être un dangereux terroriste. »

Au temps où nous sommes, il ne faut absolument pas que de telles plaintes soient ignorées ou prises à la légère, ne fût-ce que pour les suites dramatiques qui peuvent en résulter, à tout le moins en ce qui concerne la sécurité personnelle et la liberté de M. Lamrani.

Les « crimes » de M. Lamrani ont consisté à dénoncer la répression d’État et à exprimer des convictions politiques qui sont les siennes, par le moyen, répétons-le, de son propre blog, en-dehors des heures de classe et sans que cela interfère en rien avec son travail d’enseignant.

Parce que Mme Khadidja Bot – c’est le nom de l’irascible dame – s’est imaginée dans le rôle de gardienne du sérail, c’est-à-dire s’est auto-désignée porte-parole de l’Éducation Nationale, la vie et l’avenir d’un homme sont aujourd’hui menacés. Parce qu’une personne détenant une petite parcelle d’autorité a choisi de calomnier et de diffamer pour affirmer son « pouvoir », un professeur de valeur a été mis au ban de sa communauté de travail et a été [courageusement ? NdT] évité par ses collègues. Sans la moindre bribe de preuve et sans que les autorités de tutelle daignent ouvrir une enquête sur son prétendu « radicalisme », un homme a été dépouillé de sa dignité professionnelle.

À ce jour, les appels de M. Lamrani à la justice n’ont reçu, pour toute réponse, que de honteuses brutalités et une cruauté imaginative.

Au cours de ce qui est devenu, faute d’interlocuteurs responsables, une guerre entre Mme Bot et lui, M. Lamrani a été diffamé, physiquement agressé et systématiquement harcelé.

Pour tenter de rationaliser l’illégitimité rédhibitoire de sa position et parce que son tenace enseignant persistait dans sa station silencieuse devant l’entrée de l’école, Mme B. a eu recours aux violences physiques, espérant pousser ainsi sa victime à enfreindre les lois de manière ou d’autre.

Sous la menace, on a interdit aux élèves de lui parler ; certains ont encouru des sanctions disciplinaires pour l’avoir défendu ; des parents ont été malmenés par l’administration du collège pour avoir exigé des explications et des mensonges ont été soigneusement cultivés afin de faire passer M. Lamrani pour un dangereux dissident, pour un cinglé qui ne mérite pas qu’on l’écoute et moins encore qu’on le croie.

 

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Seulement, le « cinglé » n’est pas fou et il n’est pas non plus le violent fasciste que sa persécutrice s’acharne à inventer. C’est elle – malheureusement pour la profession – qui se comporte en despote irrationnel. C’est elle qui a choisi de fermer l’école (!!!) et d’interrompre abusivement l’éducation des enfants à sa charge pour pouvoir poursuivre toujours plus ses manœuvres d’expulsion à l’égard d‘un enseignant irréprochable.

Alors qu’il est victime d’un système injuste et d’un cas typique d’abus de pouvoir, c’est M. Lamrani qui est dépeint comme un coupable, parce qu’il a eu le mauvais goût de résister à des manœuvres d’intimidation.

 

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Il ne reste plus à présent aux intimidateurs qu’à mettre leur volonté de le renvoyer en accord avec le droit.

Que faudra-t-il d’autre avant que nous disions « trop c’est trop ! » ? Disons mieux : pourquoi laissons-nous des candidats au despotisme exercer une quelconque autorité sans exiger d’eux un minimum de transparence ?

Avoir à répondre de ses actes est impliqué dans le mot « démocratie ». Il serait temps de faire mettre cette obligation en pratique.

Aujourd’hui, M. Lamrani pourrait être arrêté… sur quelle accusation ? Personne ne le sait, puisqu’il n’a jamais si peu que ce soit enfreint une loi. Mais, comme la France est en état d’urgence, ils trouveront bien quelque chose. La police n’a nul besoin de prétexte pour le mettre à l’ombre si elle veut.

Ah, que la République est grande, quand ce sont ses intellectuels qui peuplent les prisons !

 

Source : http://en.shafaqna.com/news/32043

Via : http://thesaker.is/a-french-teacher-and-the-state-of-emer...

Traduction c.l. pour Les Grosses Orchades

 

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La vraie interview de Salah Lamrani par Raphaël Berland

(celle qui était sous le rap)

Cercle des Volontaires - 24 février 2016

 

 

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Signez la pétition pour la réinsertion immédiate de Salah Lamrani : 

http://www.tlaxcala-int.org/

Envoyez des lettres de protestation à :  Isabelle Chazal (ce.drh@ac-creteil.fr) et à Beatrice Gille (ce.recteur@ac-creteil.fr)

C’est de votre avenir autant que du sien qu’il s’agit.

 

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Chers amis,

Dans cette image, vous aurez tous reconnu la célèbre Leçon d’anatomie du Dr Tulp, de Rembrandt.

 

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Dans le texte qui suit, c’est exactement ce que fait, à l’instar du docteur Tulp, le docteur Ó Colmáin : il vous montre où sont les nerfs, par où passait le sang et pourquoi nous sommes morts.

 

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Voyage au bout de la nuit – Le mouvement Nuit Debout à Paris

Gearóid Ó Colmáin – Réseau International19 avril 2016

 

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Dans son roman « Voyage au Bout de la Nuit », Louis-Ferdinand Céline décrivait de manière provocante les soldats qui sont morts durant la Première Guerre Mondiale comme des « idiots ». L’écrivain français faisait référence au fait que ces soldats avaient donné leur vie pour une cause qui n’était pas la leur – le massacre futile des pauvres pour le bénéfice des riches. Au long des nombreuses et pertinentes réflexions du livre sur la condition humaine, Céline note combien, dans la modernité, la rue en est venue à constituer le lieu des rêves. « Que fait-on dans la rue, le plus souvent? On rêve. C’est un des lieux les plus méditatifs de notre époque, c’est notre sanctuaire moderne, la Rue. »

Depuis que le gouvernement français a récemment introduit une législation réformant le droit du travail, un nouveau mouvement social « spontané » et sans leadership a pris racine à travers les villes de France – le mouvement « Nuit Debout ». Comme le suggère son titre, ce mouvement social se déroule pendant la nuit, et l’un de ses slogans est « Rêve Général ! » – un jeu de mots sur le terme « grève générale ». Donc, plutôt que d’appeler à une grève générale afin d’amener le gouvernement à genoux, les activistes appellent à rêver dans les rues !

Le mouvement a pris son envol après la sortie le 23 février du film du journaliste François Ruffin « Merci Patron! », un film qui critique la ploutocratie française.

Bien que le film fasse la critique de l’avarice du capitalisme contemporain, il ne traite pas de la relation entre le capitalisme monopolistique, les guerres étrangères de conquête au service de l’accumulation de capital, la lutte des classes et la désinformation médiatique massive.

Lire la suite…

Source : http://reseauinternational.net/voyage-au-bout-de-la-nuit-...

 

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On peut lire aussi, sur le même sujet :

La Nuit Debout ou le crépuscule des bobos

Eric Verhaeghe  – Jusqu’ici tout va bien  19 avril 2016

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http://www.eric-verhaeghe.fr/nuit-debout-crepuscule-bobos/

 

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Nuit Debout : Varoufakis vs. Finkielkraut

Karine Bechet-Golovko – Russie Politics 19 avril 2016

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http://russiepolitics.blogspot.be/2016/04/nui-debout-varo...

 

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Puisqu’on était dans l’enseignement, restons-y, et parce qu’on ne tapera jamais assez sur le clou :

 

Timeo Soros…

Slobodan DespotANTIPRESSE N° 20  – 17 avril 2016

 

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La Procession du cheval de Troie par Giambattista Tiepolo.

 

Vous avez entendu parler de Timeo Danaos et dona ferentes ? Non ? Rassurez-vous, vous n’avez rien raté. Ce n’est pas le couple de trans néerlando-ibériques qui est certain de remporter le prochain concours Eurovision de la chanson. Ce n’est pas non plus un duo de claquettes. L’air de rien, c’est une phrase. Une formule. Une sentence, carrément. Son tort, c’est qu’elle est en latin, une langue morte jadis parlée par quelques castes réactionnaires du Vieux Continent. Du coup, on est dispensé de l’apprendre. On est même fortement encouragé à l’ignorer.

Nous n’en étions pas encore conscients dans notre enfance, mais les écoliers d’aujourd’hui, et surtout leurs pédagogues, le savent : il n’est pas utile de connaître le latin ni son alter ego pédérastique, le grec ancien. C’est superfétatoire, limite nocif. Pourquoi les jeunes gens se chargeraient-ils d’un fardeau plus lourd encore que leurs rucksacks remplis de tablettes, d’écouteurs, de chargeurs et de manuels scolaires obsolètes depuis le jour de leur parution ? Le grec moderne, passe encore : il permet de commander le gyros aux indigènes ruinés du sud-est européen. Mais essayez, pour voir, de commander le même gyros en grec ancien !

Où caser un tel bric-à-brac ? Apprendre le grec et le latin au XXIe siècle, c’est comme reconstruire les relais de poste quand on a des autoroutes. Remonter un atelier de dentellière. Ressortir le Rolleiflex de grand-papa pour diffuser les photos de la teuf sur Instagram. Vous imaginez le sparadrap ? Des langues qui charrient deux mille ans de lois, de poèmes, de mémoires, de sagesses, de préceptes de gouvernement et de maximes de vie ? Autant s’embarquer sur le train fantôme ! C’est un défilé d’ombres dans une odeur de tissus moisis !

 

Une civilisation de la méfiance

Parmi ces ombres désaffectées croupit entre autres le sinistre prêtre troyen Laocoon, l’auteur du fameux Timeo Danaeos et dona ferentes cité dans l'Enéide. Un ronchon sectaire qui avait osé dire « Je redoute les Grecs, même porteurs de cadeaux ». Quel racisme ! Quelle intolérance ! Vous imaginez quelqu’un dire aujourd’hui : « Je me méfie des Albanais kosovars, même quand ils jouent bien au foot » ? Ou : « Gare aux immigrés arabes, même quand ils veulent travailler » ? Pire encore : « Je refuse le prêt d’un Juif, même à intérêt nul » ? Il serait immédiatement puni. Le monde moderne a des lois pour ça. En Suisse, c’est l’article 261bis : il suffit de le brandir, sans même l’appliquer, pour que tout le monde se taise.

Au temps de la guerre de Troie, ces lois salutaires n’existaient pas encore. Laocoon a donc pu laisser libre cours à sa haine des Grecs en voyant le cheval de bois qu’ils avaient laissé devant les portes de Troie en se retirant. Hargne gratuite, bien entendu, et du reste personne ne l’a écouté. Les Troyens ont fait rentrer le bel objet dans leurs murs et les Grecs en sont sortis dès la nuit tombée pour les massacrer. Comme pour justifier, a posteriori, l’ignoble xénophobie de Laocoon !

Cet exemple nous permet de comprendre combien les pédagogues modernes ont eu raison de couper les nouvelles générations de toute influence classique. Dans cette école du scepticisme et de la méfiance, on devenait vieux avant l’heure. On apprenait à tout rejeter a priori, pour n’accepter les innovations qu’au compte-gouttes, à tâtons, comme un chat de gouttière à qui l’on tend du lard.

L’éducation classique est l’antithèse exacte de l’esprit d’ouverture qui marque l’époque actuelle. Malheureusement, il en subsiste beaucoup de traces dans toute la culture commune. Chat échaudé craint l’eau froide, disent les grands-mères par chez nous. Encore un proverbe qui vante la méfiance et le repli sur soi. Il serait urgent d’éplucher les traditions populaires, ou ce qu’il en reste, pour en extirper la graine de racisme. Pour le moment, il faut encore faire avec. Les crédits alloués aux centres de recherche tautologique et aux facultés de déconstruction sont ridiculement insuffisants pour la besogne. On estime en effet que plus de 99,9 % des idées non filtrées par la science moderne reposent à des degrés divers sur un discours réactionnaire.

Heureusement, les citoyens des pays développés commencent déjà, en moins de deux générations, à ressentir les bienfaits d’une éducation basée non plus sur le passé et le repli, mais sur l’avenir et l’ouverture. Les vieux réflexes de scepticisme sont pratiquement déracinés au sein de la population. Nous le devons en premier lieu au remarquable travail des médias, qui se hâtent de dénoncer comme complotiste ou extrémiste toute personne prétendant faire usage de ses facultés logiques. Les facultés logiques — reposant, par exemple, sur le principe de non-contradiction, l’analogie ou la mise en rapport des causes et des conséquences — sont un héritage pernicieux et camouflé de l’ère classique. L’élimination de ces mauvaises herbes coriaces demandera encore quelques décennies. Si elles s’accrochent dans les bas-fonds sociaux, on constate déjà leur quasi-disparition au sein des couches les mieux éduquées. Les exemples de l’actualité récente le démontrent brillamment.

Nous n’avons même pas besoin de nous attarder sur le phénomène migratoire en Europe, dont l’acceptation est exactement proportionnée au niveau de revenu et au statut social. Moins l’Européen a de chances d’être concrètement en contact avec ces migrants, et plus il les accepte. En revanche, moins il est instruit, et plus il les soupçonne d’apporter le chaos social, l’appauvrissement et la violence.

 

Laocoon contre néocon

Prenons un exemple plus frais : les Panama Papers. C’est une révélation inouïe, aussi inattendue et spectaculaire que la découverte d’une planète habitée : les riches trichent ! Ils se moquent des lois et des frontières nationales ! Quel choc ! On est si abasourdi qu’on remarque à peine que les seuls riches vertueux au monde, d’après ces listes, sont les citoyens américains. On ne lit même pas la signature des institutions qui nous ont apporté la nouvelle, et qui sont financées par M. George Soros, l’un des plus redoutables spéculateurs financiers de la planète. Timeo Soros, et virtutes ferentem (« Je crains Soros, même drapé de vertus »), aurait dit un journaliste ferré d’éducation classique. Puis il se serait aussitôt demandé où est le cheval de Troie dans l’affaire et ce qu’il cache dans son ventre.

Heureusement, les journalistes d’éducation classique ont été pratiquement exterminés. Les journalistes modernes et ouverts, eux, n’y ont vu aucune malice. Au contraire : ils ont couru avec enthousiasme après le bâton que papa Soros leur a lancé. Et maintenant, ils le lui rapportent et le re-rapportent sans se lasser, en bavant de joie et en frétillant de la queue. Et voici que les bâtons s’entassent au pied du lanceur : ici un chef de gouvernement islandais ; là un ministre espagnol ; là-bas encore une ministre belge. Et d’amener au poteau de la honte des avocats de renom soudain devenus véreux et infréquentables ; et d’applaudir l’adoption précipitée de nouvelles lois de flicage financier…

Mais le plus gros bâton que nos journalistes modernes ont rapporté à leur maître, c’est la nouvelle campagne de dénigrement contre le tsar russe. Il n’est même pas nommé dans l’affaire ? Qu’importe : on le mouillera par amalgame. Par osmose ! Si ce n’est toi, c’est donc ton frère ! : le plus fort accuse, mais ne s’embarrasse pas de preuves, nous rappelle élégamment La Fontaine dans la fable du Loup et de l’Agneau. Encore faudrait-il avoir lu La Fontaine, cet autre classique, ronchon et soupçonneux. C'est pourquoi Laocoon est définitivement vaincu par les néocons.

Source : ANTIPRESSE – Il faut s’abonner : http://www.antipresse.net/

 

 

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Mis en ligne le 20 avril 2016.

 

 

Pour raisons de santé…

 

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… aussi brève que possible.

 

 

 

 

21:03 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

14/04/2016

RETOUR AUX FONDAMENTAUX

1. Flying ship with dogs.JPG

Art populaire russe. Période soviétique.

 

Retour aux fondamentaux

(Partout)

 

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Ne nous dites pas qu’ils sont en train de refaire Mai 68 avec les mêmes recettes éculées !

Avec Lordon et Ruffin ?!?!?!

Ça y ressemble quand même drôlement.

Ici, c’est Thierry Meyssan qui s’y colle, mais il n’est pas le seul.

Ouvrez le feu. Sortez les piques.

 

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« Nuit debout », un mouvement à dormir debout.

Thierry Meyssan  - Réseau Voltaire 10 avril 2016

Le mouvement « Nuit debout » qui vient de se créer en France, mais aussi en Espagne et en Allemagne, ambitionne de faire barrage au projet de loi El-Khomri sur la réforme du Code du travail et, plus généralement, de lutter contre le néolibéralisme. Thierry Meyssan dénonce des discussions creuses et incohérentes. Il relève les références explicites des organisateurs aux manipulations de l’équipe de Gene Sharp, qui a organisé pour le compte de la CIA les révolutions colorées et le printemps arabe.

 

3. Meyssan 1.jpg

La presse parisienne se pâme devant la naissance d’un mouvement politique, « Nuit debout ». Des centaines de personnes se rassemblent sur les grandes places des principales villes françaises pour discuter et refaire le monde.

Lire la suite…

Source : http://www.voltairenet.org/article191181.html

 

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Modeste contribution des Grosses Orchades à l’article ci-dessus :

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Affiche encore en assez bon état depuis mai 68

 

Non, ce n’est pas de ce Maidan-bis sur la place de la République que nous voulions parler quand nous disions « Retour aux fondamentaux », c’est de tout ce qui suit.

On ne l’a mis en tête de notre post d’aujourd’hui que pour cause d’urgence.

 

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1966 – Charles De Gaulle vire l’OTAN (et les soldats US) du territoire français

2016 – François Hollande les y réinstalle.

 

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Nombre de manifs de protestation ?  Zéro.

(Même la nuit ? Même la nuit.)

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Le Parlement français a adopté, le 7 avril 2016, le Protocole sur le statut des quartiers généraux militaires internationaux créés en vertu du Traité de l’Atlantique-Nord.

Ce texte, qui avait déjà été ratifié par la France, en 1955, avait été dénoncé à l’initiative du général De Gaulle, en 1966. Il autorise l’installation de bases de l’Otan sur le territoire national.

Réseau Voltaire8 avril 2016.

 

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On les avait ratés le 29 mars :

Pierre Pranchère et l’Amiral Michel Debray appellent les parlementaires à refuser la réintégration totale de la France dans l’OTAN et à sortir de l’OTAN

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À l’initiative du président Hollande, un projet de loi prépare le retour de l’OTAN avec le stationnement sur notre sol de forces militaires étrangères membres, 50 ans après en avoir été exclues par le général de Gaulle

Le président de la République, bafouant les principes établis au nom de la France, de 1958 à 1966 pour sa sortie du commandement intégré de l’OTAN, a soumis au conseil des ministres du 4 janvier 2016 un projet de loi qui autoriserait le retour sur notre sol de forces militaires étrangères sur décision des États-Unis, véritable maître de l’OTAN.

Lire la suite…

Source : https://histoireetsociete.wordpress.com/2016/03/29/pierre...

 

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De son côté, M.  Manuel de Diéguez, dans son récent papier, L'hypocrisie démocratique mondiale d'aujourd'hui et de demain, avait attaché le grelot, comme il le fait d’ailleurs depuis plusieurs années.

Faut-il que ce soient des hommes de 95 ans qui descendent dans la rue supplier les jeunes couches de se servir de leur conscience, de leur cervelle, et d’en revenir aux fondamentaux ?

 

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Ils n’ont pas été entendus.

Ni des parlementaires ni des Français.

 

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Victimes de classe ? Quelle question !

Daech ou la racaille d’en-bas

Bruno Guigue – Arrêt sur Info 9 avril 2016

 

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L’agence Reuters a diffusé, le 8 avril, l’information selon laquelle Daech aurait assassiné 175 ouvriers, après les avoir enlevés dans une cimenterie située à Dmeir, au nord-est de Damas. Cette information a finalement été démentie. Heureusement, un grand nombre d’entre eux semble avoir échappé aux griffes des djihadistes, même si l’on ignore à l’heure actuelle le bilan exact, sur le plan humain, de cette détestable opération.

Dénuée de la moindre justification militaire, cette lâche agression contre des civils est à l’évidence une opération de représailles qui fait suite aux humiliantes défaites subies à Palmyre et à Al-Qariatayn. On peut déjà parier que les médias occidentaux en parleront à peine, car ses victimes, faute d’appartenir au camp du bien, ne seront jamais assez dignes d’une compassion sélective qui conduira honteusement ces officines de propagande, une fois encore, à détourner le regard de ce qu’elles ne veulent pas voir.

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Source : http://arretsurinfo.ch/daech-ou-la-racaille-den-bas-par-b...

 

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Bruxelles : la terreur a des origines lointaines

Cesare Corda – Saker-Italias.d.

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Donc, la « Terreur » (il faudra songer à récompenser comme il se doit celui qui possède les droits d’auteur sur ce slogan de marketing) a encore frappé.

Les attentats, depuis quelque temps, se reproduisent comme des photocopies, suivant jusque dans les moindres détails une recette désormais bien rodée. La standardisation des événements permet au public de les reconnaître et de les cataloguer très vite, comme d’en estimer aussitôt l’impact émotif, mais elle risque de devenir répétitive.

Les commentaires aussi risquent de se répéter. Pourtant, on a intérêt à s’y livrer encore une fois.

Je crois qu’il est impératif de commencer en rappelant les paroles prononcées par le ministre des Affaires étrangères belge, Didier Reynders, qui, il n’y a pas plus de trois ans, alors que les jihadistes fanatiques s’en allaient de Belgique par bande entières avec la bénédiction de leur gouvernement (et de ceux qui contrôlent ce gouvernement) grossir les troupes terroristes mercenaires envoyées renverser Assad, lorsqu’il avait déclaré sobrement (26 avril 2013) 

 

« on leur construira peut-être un monument comme héros d'une révolution »


Un beau monument aux égorgeurs - jambiya et explosifs brandis, en plein coeur de Bruxelles, et pourquoi pas à côté du Manneken Pis - serait, en effet, très impressionnant.

Il importe de savoir comment (dé)raisonnent les dirigeants de l’Europe, si nous voulons arriver à comprendre la situation dans laquelle nous nous trouvons.

(Pour les curieux, le fin diplomate et nouveau Talleyrand est toujours en poste, prêt à élever de nouvelles générations de terroristes et à les envoyer faire des révolutions de par le monde. Les 72 vierges, leur religion les leur offre déjà, et lui, en cadeau Bonux, y ajoute le monument et la reconnaissance éternelle du peuple belge.)

L’écrivain belge d’origine turque Bahar Kimyongür, interrogé alors, à la question spécifique sur les responsabilités que pouvait encourir la Belgique, avait répondu :

 

« Oui, bien sûr, ce n’est pas par hasard si la Belgique accueille le 8 mai prochain (2014) une rencontre internationale sur les combattants étrangers en Syrie. Les experts européens de l’anti-terrorisme (pour cette définition géniale, je vous renvoie à mon intervention à propos de novlangue, sur le Saker italien) sont unanimes : c’est la Belgique qui a le plus grand nombre de jihadistes en Syrie, par rapport à sa population. Dans les quartiers populaires de Bruxelles, de Vilvorde et d’Anvers à forte présence musulmane, la pression exercée par les groupes religieux radicaux est particulièrement sensible. Historiquement, l’Arabie Saoudite a le monopole de la formation religieuse des musulmans de langue arabe en Belgique. »

 

Je crois que tout commentaire est superflu. D’une main, ils les arment, de l’autre, il s’essuient les larmes.

 

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Musulmans en prière dans un quartier arabe de Paris. Il existe désormais des zones entières, dans les principales villes d’Europe, qui échappent au contrôle des autorités et deviennent terrain d’élection pour enrôler les futurs terroristes potentiels (avec le consentement tacite des services secrets européens, qui nourrissent l’illusion de pouvoir utiliser ces fanatiques à leurs propres fins géopolitiques).

 

Mais ne commettons pas l’erreur de limiter ce discours à la seule Belgique.

Ce n’est pas la Belgique qui dicte l’agenda de la politique internationale de l’Occident et qui en définit les stratégies. Ce n’est pas la Belgique qui a imposé une alliance avec les deux pays sponsors majeurs du terrorisme de matrice sunnite : la Turquie d’Erdogan et l’Arabie Saoudite.

Il y a peu de semaines,  Angela Merkel, personnalité politique la plus importante d’Europe, est allée se prosterner devant Erdogan, à un humiliant sommet UE-Turquie.

Le fait que la personnalité politique la plus importante d’Europe soit en même temps le chancelier le plus incapable que l’Allemagne ait connu depuis la fin de la guerre montre bien dans quelle condition d’impuissance nous nous trouvons.

Nous sommes absolument à la merci des événements. Nous comblons de milliards les marionnettistes du terrorisme wahhabite pour qu’ils bloquent le flux de réfugiés et ils nous en remercient en nous envoyant toujours plus de migrants, qui sont en train de transformer des villes entières d’Europe en souks arabes ingérables.

Alvaro Vitali-Hollande remet la Légion d’honneur au prince-héritier saoudien Muhammad bin Nayef Al Saud, pour… son action contre le terrorisme (!)

(Hommage à Sophie Marceau - chouchou de notre enfance – qui, quelques jours plus tard, a refusé la même décoration à son gouvernement, pour ne pas avoir à la partager avec un personnage de ce genre.)

Pour ne rien dire d’Obama qui, depuis deux ans, fait semblant de combattre l’ISIS et qui, plus il combat l’ISIS plus l’ISIS se répand, de l’Irak à la Syrie et de l’Égypte à la Libye, jusqu’à quelques kilomètres de nos côtes.

À quel point la mobilisation américaine contre l’ISIS est peu crédible, Poutine vient de le démontrer, puisque avec un minimum d’effort, il a réussi à inverser l’issue de la guerre en Syrie et à chasser les terroristes de l’ISIS au-delà de la cité historique de Palmyre, reconquise par les soldats fidèles au président Assad avec le soutien de l’aviation russe, justement dimanche dernier.

Obama, la Merkel, Hollande, les ringards dirigeants belges. Une malheureuse génération de politiques, dira-t-on, incapable de faire face à une situation qui les dépasse…

« Être jobards jusqu’à l’idiotie est une des joies suprêmes de la vie » disait Henry Miller.  

Il ne s’agit pas d’une seule génération de politiques.

Nous arrivons très difficilement à nous libérer des stéréotypes qui conditionnent notre façon de percevoir la réalité qui nous entoure.

Décrire un monde musulman laïque et tolérant, où l’éducation était obligatoire pour tous, garçons et filles, où les mariages arrangés étaient interdits par la loi, où les jeunes filles pouvaient tranquillement se promener dans les rues en jupes courtes, où l’usage de la burqa était fortement découragé, et où la possibilité de réintroduire la Charia était aussi probable que le serait aujourd’hui, chez nous, la remise en vigueur de la loi du talion, peut avoir l’air d’un vain fantasme.

 

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Kaboul, Afghanistan, 1978. Cette société afghane d’un gouvernement pro-soviétique était laïque, moderne et socialiste. Pour combattre ce gouvernement, les Américains ont armé les féroces moudjahidines qui, une fois au pouvoir, ont remis en vigueur la Charia, faisant des femmes des objets de propriété  de leurs pères, et ensuite de leurs maris.

 

En fait, la majorité des pays musulmans de l’après-guerre correspondait à cette description.

Et ce monde a graduellement disparu, justement à cause des interventions occidentales en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, qui ont systématiquement renversé tous ces gouvernements laïques et démocratiques pour les remplacer par des dictatures fondamentalistes.

Je n’en cite que quelques exemples, parce que la liste des « regime change » est si longue qu’il faudrait des heures pour l’écrire :

Mossadegh en IRAN [1], Nasser en ÉGYPTE [2], Soeharto en INDONÉSIE [3], Ben Balla en ALGÉRIE [4], Nur Taraki en AFGHANISTAN [5], Siyaad Barre en SOMALIE [6], Saddam Hussein en IRAK, Kadhafi en LIBYE, Moubarak en ÉGYPTE, Assad en SYRIE ne représentent qu’une liste symbolique et largement incomplète de dirigeants laïques d’états souverains (certains dignes d’admiration, d’autres certes pas des petits saints, mais ceci est une autre affaire) que les Américains et leurs larbins européens ont déposé ou tenté de déposer, pour hisser au pouvoir à leur place des dictateurs, intégristes musulmans fanatiques.

 

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Étudiantes afghanes des années soixante.  Avant que l’intervention américaine renvoie leur pays au Moyen Âge.

 

En remerciement de cette aide insoupçonnée, les fondamentalistes wahhabites, ceux qui viennent poser des bombes dans nos villes, ont toujours été les meilleurs alliés des USA, dans toutes les guerres américaines au Moyen Orient (et pas seulement).

  • Ils ont combattu pour le compte des Américains en Afghanistan contre l’URSS
  • Ils ont combattu pour le compte des Américains en Tchétchénie contre la Russie.
  • Ils ont combattu aux côtés des Américains au Kosovo contre la Serbie.
  • Ils ont combattu aux côtés des Américains en Irak contre Saddam.
  • Ils ont combattu pour le compte des Américains puis à leurs côtés en Somalie contre Siyaad Barre.
  • Ils ont combattu pour le compte des Américains en Algérie contre Ben Bella.
  • Ils ont combattu aux côtés des Américains en Libye contre Kadhafi.
  • Ils ont combattu pour le compte des Américains en Égypte contre Moubarak.
  • Ils combattent à présent aux côtés des Saoudiens au Yemen contre les Huthis
  • Ils combattent présentement pour le compte des Américains en Syrie contre Assad.

Est-il possible que ceux que nos médias nous présentent comme les ennemis les plus terribles et les plus sinistres de l’Occident aient participé pendant un demi siècle à toutes les guerres qu’a connues cette région en qualité de fidèles alliés de l’Occident ?

 

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Iran 1970.  Comme il ressemblait à n’importe quel pays d’Europe du Sud ! Les Américains et les Anglais ont provoqué la chute du laïque et modéré Mossadegh. Après quoi les Américains toujours et les Français ont favorisé l’accession au pouvoir de l’ayatollah Khomeini, quitte à s’en reprentir ensuite et à déchaîner contre lui leur nouveau protégé Saddam Hussein. La guerre et l’Islam plus radical ont reporté de plusieurs siècles en arrière les conditions de vie de la population.

 

Il ne vous vient pas quelques soupçons ? À moi, si.

La vérité est que le long et trouble rapport qui lie étroitement la politique extérieure et militaire américaine et donc à sa remorque celle de l’Europe au terrorisme islamique, a commencé il y a plus de soixante ans. Il ne s’est jamais interrompu et, au contraire, il s’est accru de façon toujours plus inquiétante au cours des 25 dernières années, après la dissolution de l’URSS [7].

Peu importent les Frankenstein que les chancelleries euro-atlantiques ont créés ces dernières décennies (d’Ossama Ben Laden envoyé par les USA armer les moudjahidines en Afghanistan à Al’Qaeda et, aujourd’hui, l’ISIS) et les tragiques dommages que ces monstres ont provoqués. Chaque nouvelle génération politique occidentale est, en permanence, prête à déchaîner un Frankenstein encore plus effrayant que les autres.

Nous nous trouvons devant deux possibilités.

La première est que, depuis la fin de la guerre jusqu’à aujourd’hui, nous ayons été gouvernés par la plus grande couvée d’imbéciles masochistes que l’Histoire humaine ait jamais produits, incapables non seulement de prévoir les effets désastreux de leurs expériences d’apprentis sorciers, mais de rien apprendre de leurs erreurs. Répétées. Toujours les mêmes erreurs et toujours sous des formes plus graves.

La seconde, c’est que tout ait été prévu et calculé.

Que renvoyer au Moyen Âge la région du globe la plus riche en ressources naturelles, empêcher que s’y installent des gouvernements stables et décidés à améliorer les conditions de vie de leurs peuples, ait été jugé la meilleure stratégie possible pour s’emparer de ces ressources.

Qu’attiser le feu du fondamentalisme religieux, procéder à des changements de régime répétés en soutenant au fur et à mesure chaque nouveau tyran contre celui soutenu précédemment [8] et maintenir ainsi la région dans un état de guerre permanent, aient été les tactiques jugées les meilleures pour atteindre ces buts.

Que même les attentats au cœur de l’Europe soient considérés comme un prix relativement modeste et acceptable pour maintenir en activité le formidable instrument de terrorisme de la matrice sunnite. (À supposer, mais sans preuves, qu’en ce qui concerne les attentats ils nous disent la vérité, parce que tout cela sent quand même de plus en plus le roussi…)

 

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Égypte 1960. Le gouvernement laïc de Nasser a toujours été la bête noire des Américains, qui le trouvaient trop proche de l’URSS. Les Frères Musulmans et autres groupes de musulmans fondamentalistes furent utilisés par les Anglo-américains pour affaiblir le pouvoir de Nasser.

 

On déplore assurément les victimes innocentes des massacres de Bruxelles, comme on déplore les victimes innocentes de Paris, comme on déplore toujours celles de chaque attentat qui ensanglante désormais, jour après jour, l’un ou l’autre coin de la planète, mais penser s’en tirer en s’obstinant à confondre les causes et les effets, en versant quelques larmes de circonstance et en mettant un petit drapeau coloré sur son symbole facebook est inutile et pour le moins pathétique.

Aussi longtemps que les USA et l’Europe définiront leurs politiques par rapport aux priorités des banques, du capital ou des élites impérialistes et bellicistes qui nous ont gouvernés jusqu’à présent, aussi longtemps que nos armées seront envoyées en « Mission de Paix » pour « Exporter la Démocratie » dans les régions riches en pétrole, aussi longtemps que les malheureux dont nous bombardons les maisons seront forcés de grossir les rangs des migrants jusqu’à bouleverser définitivement l’assiette ethnico-sociale européenne, aussi longtemps que, pour faire notre sale travail dans chaque guerre, nous aurons recours aux terroristes qui ensanglantent nos villes (en allant peut-être même jusqu’à leur promettre un monument héroïque à leur retour), la situation ne pourra qu’empirer, et des petits drapeaux sur nos tweets, nous devrons en mettre tout le temps plus.

_________________________ 

 

Notes

[1]  En 1951, Mohammed Mossadegh est arrivé au pouvoir en Iran avec un programme de gouvernement qui tentait d’établir une démocratie laïque et d’instaurer une monarchie constitutionnelle. La nationalisation de l’industrie iranienne des hydrocarbures, en privant momentanément l’Anglo-Iranian Oil Company et les Sept Sœurs américaines de leur contrôle sur le pétrole iranien, a provoqué l’hostilité ouverte des Anglo-américains. La CIA et le SIS britannique ont mis sur pied une opération secrète pour déposer Mossadegh en utilisant les forces armées fidèles au Shah. Partie du Bazar de Téhéran, une manifestation, organisée par les services secrets occidentaux (une « révolution colorée » avant la lettre) fut renforcée par des militaires et des blindés, qui attaquèrent la résidence de Mossadegh. Le Shah rentra à Téhéran, et Mossadegh, à l’issue d’un procès-farce, fut condamné à mort, sentence qui fut ensuite commuée par le Shah en exil et arrêt domiciliaire à perpétuité.

Le conflit avec les compagnies pétrolières fut résolu en 1954, en faveur de l’Anglo-Iranian Oil Company et des Sept Sœurs américaines.

[2]  Le laïque Nasser a toujours rencontré une très forte hostilité de la part des Anglo-américains à cause de ses liens avec l’Union Soviétique. Après sa défaite dans la Guerre des Six Jours, en 1967, Nasser a rapidement perdu le pouvoir. En 1970, le nouveau dirigeant, Sadate a été poussé, par les Anglo-américains, à s’ouvrir progressivement aux mouvements islamistes, qui ont été utilisés pour faire obstacle aux mouvements estudiantins de gauche.

[3]  Au début des années soixante, en finir avec le gouvernement laïque et socialiste de Soekarno en Indonésie était une des priorités stratégiques anglo-américaines en Asie. Un memorandum de la CIA de 1962 révèle l’intention de « liquider le président Soekarno, selon ce qu’offriront la situation et les opportunités ».

En 1966, le président Soekarno fut contraint de signer sa démission en faveur du général Suharto.

Le régime du général Suharto, en s’appuyant sur les éléments islamistes et pour complaire aux volontés des protecteurs anglo-américains, s’est rendu tristement célèbre en persécutant avec acharnement les opposants politiques et en utilisant systématiquement l’armée pour garder le contrôle des régions du pays où se développaient des mouvements dissidents. Environ deux millions de personnes, suspectées de communisme, ont été brutalement éliminées par le régime, qui s’est rendu coupable en outre de l’invasion du Timor Oriental.

[4]  Les Islamistes radicaux du FIS (Front Islamique du Salut) et leur bras armé, le GIA (Groupe Islamique Armé), qui ont pris le pouvoir en Algérie au début des années 90, étaient pour la plupart des ex- guerilleros que les Américains avaient déjà utilisés pour combattre les Soviétiques en Afghanistan, puis les Serbes en Bosnie. Leur fonction était de pratiquer le terrorisme contre les fonctionnaires civils, les intellectuels laïques et les journalistes.

[5] À la fin des années 70, l’Afghanistan socialiste de Nur Mohammed Taraki, soutenu par l’Union Soviétique, était un pays laïque, où les femmes avaient le droit de vote et où l’instruction était obligatoire pour tous (y compris les filles).

Contre ce pays et son système politqiue, les USA ont financé et armé les féroces moudjahidines (au nombre desquels un certain Ben Laden, associé en affaires du clan Bush.)

[6]  Siyaad Barre a été président de la Somalie de 1969 à 1991. Honni par l’Occident pour avoir choisi le modèle socialiste (en dépit de quoi, en 1977, les USA ont soutenu la Somalie dans son conflit avec l’Éthiopie pour le contrôle de l’Ogaden). À sa chute, le pays est tombé dans le chaos, en proie à des groupes musulmans fondamentalistes et en état de désagrégation partielle. Chaos qui n’a pas encore été surmonté aujourd’hui, à 25 ans de distance.

[7]  L’URSS avait toujours été un contrepoids au choix stratégique US de miser sur l’islamisme fondamentaliste pour maintenir son contrôle sur le Moyen Orient. Aujourd’hui encore, les seuls pays musulmans où persiste encore une société vraiment laïque et tolérante sont les pays nés de la dissolution de l’URSS : le Kazakhstan, l’Uzbekistan, le Kirghizistan, etc… Avec la disparition de l’URSS, les Américains ont eu les mains libres pour continuer à éliminer systématiquement tous les derniers régimes laïques qui restaient au Moyen Orient.

[8]  La séquence des changements de régimes dans la région Iran-Irak-Syrie est emblématique. D’abord, les Américains ont soutenu le Shah contre Mossadegh. Puis, les Américains et les Français ont hissé au pouvoir l’ayatollah Khomeini à la place du Shah. Ensuite, ils ont déchaîné Saddam Hussein contre Khomeini (la guerre Iran-Irak a duré de 1980 à 1988). Puis, ils se sont servis d’Assad contre Saddam Hussein. Enfin, ils ont armé les terroristes sunnites pour essayer de se débarrasser d’Assad.

Source : http://sakeritalia.it/europa/bruxelles-il-terrore-ha-orig...

Traduction c.l. pour Les Grosses Orchades

 

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Il y a déjà une légende du pape François, depuis le peu de temps qu’il est là, dont on ne sait pas que penser. Correspond-elle à quelque réalité ? La canonisation récente du pape Jean-Paul II n’est pas faite pour qu’on prenne rien en provenance de Rome au sérieux, mais sait-on jamais.

Paul Ariès sort un livre. Le Grand Soir l’a interviewé.

 

La Face cachée du pape François

Paul ARIÈS – Le Grand Soir 1er avril 2016

 

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Entretien avec Paul Ariès à l’occasion de la publication de son livre « La face cachée du pape François » (Editions Max Milo).

Question : Vous signez fin mars 2016 le premier livre critique sur le pape François ou plus exactement sur « l’Eglise du pape François ». Vous expliquez que ce livre n’aurait pas existé sans le soutien actif des réseaux sud-américains et notamment argentins.

Paul Ariès : Il est important en effet de renouer avec une critique de l’Église alors qu’on assiste à une montée du fait religieux et que les autres langages peinent à exprimer les ressentiments et les espoirs. Le retour du religion c’est déjà la sanction d’une gauche mondiale aphone. La gauche comme la science se défilent même aujourd’hui devant leur fonction critique et laissent l’Eglise tenir la rue et imposer ses dogmes. Les cathos de gauche sont devenus incapables de tenir un discours critique et reprennent la thèse du bon pape mal conseillé, mal entouré ou simplement empêché d’agir par une Curie qui lui serait opposée. Une Eglise réactionnaire se mordrait les doigts d’avoir choisi un pape devenu subitement, par la grâce divine, progressiste, social et écolo ! J’aurai aimé participer à la papamania actuelle mais les faits sont têtus. J’ai toujours revendiqué mon athéisme natif mais je n’ai jamais considéré que la religion serait uniquement un opium du peuple, bien que l’Église, en tant qu’institution soit « intrinsèquement perverse ». Elle a toujours pactisé avec les puissants contre les peuples. J’ai collaboré depuis trente ans à de nombreuses revues catholiques comme Golias, Relations, revue éditée par les jésuites du Québec, Lumière et vie, revue dominicaine, je suis même édité au Brésil par les éditions Loyola du nom du fondateur de l’ordre des Jésuites. Ce livre n’aurait pas été possible sans l’aide de multiples réseaux qui n’osent pas, notamment dans l’Église, dire tout haut ce qu’ils pensent tout bas.

Question : Les milieux de gauche croient s’être trouvé un pape en la personne de François… Certains se sont même demandé si ce pontife était « marxiste » et la Curie a dû expliquer qu’il ne l’était pas.

Paul Ariès : La papamania actuelle dans les milieux de gauche, qui dépasse même ce qu’elle fut lors du court règne de Jean XXIII, est d’abord une réponse à la propre crise des projets émancipateurs. La gauche aphone croit s’être trouvé un nouveau porte-parole, qui ne dirait pas tout, qui s’arrêterait en chemin, mais irait dans le bon sens. Cette gauche décervelée est devenue l’idiot utile du Vatican. Il ne suffit pas de dire que les pauvres ont le droit d’exister pour être de gauche, ni de répéter que la maison brûle et que nous regardons ailleurs, ni même que notre ennemi c’est la finance internationale pour être de gauche. Nous ignorons ce que nous savons dès que nous abordons le champ religieux, comme s’il suffisait de refuser certains colifichets pontificaux pour être à même de mettre l’Eglise au service de l’émancipation. La meilleure réponse est venue d’Oskari Juunikkala, économiste, lauréat du prix Novak en 2014 qui explique que le pape est tout, sauf marxiste et que les milieux d’affaires n’ont strictement rien à craindre de lui. La gauche croit que le pape est de gauche, parce qu’elle a oublié qu’existait au XIXe siècle un anticapitalisme catholique aussi virulent que le sien. L’Église avait remisé cette dimension anticapitaliste au 20e siècle, car ses adversaires principaux étaient le communisme et le socialisme, mais la gauche mondiale vaincue l’Eglise redevient anticapitaliste à sa façon. L’anticapitalisme de l’Église est en fait d’abord un antilibéralisme dans tous les domaines, car comme aime le dire François « tout est lié ». Vous ne pourriez pas défendre le droit à l’IVG et vous opposer aux OGM ! L’anticapitalisme de l’Eglise de François n’est pas plus émancipateur qu’il ne l’était au 19e siècle avec Léon XIII le pape de la doctrine sociale. L’Église est ce qui reste du Moyen-âge en plein cœur de la modernité. Pas seulement sur le plan du décorum et du rituel, mais de l’idéologie. Sa critique du capitalisme regarde loin derrière, pas devant nous. J’ai donc repris tout ce corpus anticapitaliste, antilibéral surtout, depuis le 19e siècle et j’ai montré comment il a survécu dans l’Eglise au sein de ses franges les plus à droite, avant de revenir sur le devant de la scène.

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Source : http://www.legrandsoir.info/la-face-cachee-du-pape-franco...

Paul Ariès est politologue, directeur de la rédaction du mensuel Les Zindigné(e)s et délégué général de l'observatoire international de la gratuité. Il est l'auteur d'une quarantaine de livres et collaborateur à l'Encyclopédie Universalis et au Monde Diplomatique.

Le livre :

Paul ARIÈS

La face cachée du pape François

éd. Max Milo – 31 mars 2016

270 pages  

*

Signalons à ceux que l’histoire de l’Église contemporaine intéresse, que, le 18 février dernier, la London Review of Books a publié un article de Tim Parks, rendant compte de deux livres d’auteurs italiens, sortis en décembre 2015, l’un en italien, l’autre en traduction anglaise :

The Passion of the Bureaucrats

Tim Parks – LRB18.2.2016

  • Avarizia : Le Carte che Svelano. Ricchezza, Scandali e Segreti della Chiesa di Francesco by Emiliano Fittipaldi
    Feltrinelli, 224 pp, €14.00, December 2015
  • Merchants in the Temple : Inside Pope Francis’s Secret Battle against Corruption in the Vatican by Gianluigi Nuzzi, translated by Michael Moore
    Holt, 224 pp, £24.99, December 2015.

C’est ici : http://www.lrb.co.uk/v38/n04/tim-parks/the-passion-of-the...

 *

Et qu’un autre vient d’être mis en ligne sur le site de Michel Collon, que nous n’avons pas lu parce que notre intérêt pour ces matières a ses limites, mais que voici :

 « Le fumier du diable » : Le pape François sur les mouvements populaires et l’écologie.

Jan Soetewij –  Investig’action 23 mars 2016

http://www.michelcollon.info/Le-fumier-du-diable-Le-pape....

 

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Victoire pour Maduro : la Cour suprême vénézuélienne déclare inconstitutionnelle la loi d’amnistie

RT – 12 avril 2016

 

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La décision de la Cour suprême ponctue peut-être le bras de fer entre le président Nicolas Maduro et l’opposition, sortie gagnante des élections législatives de décembre et qui avait voté une loi d’amnistie afin de libérer 76 prisonniers.

Pour l'opposition vénézuélienne, il s’agissait de libérer des dizaines de «prisonniers politiques», comme le dit le texte voté fin mars par le parlement.

Mais pour le président Nicolas Maduro, cette loi « criminelle » aurait mené à une « guerre civile » en « remettant dans la rue » des artisans du coup d’Etat avorté contre le défunt président Hugo Chavez en 2002.

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Le Tribunal suprême de justice, plus haute instance judiciaire du pays, a tranché en établissant « l'inconstitutionnalité de la Loi d'amnistie et de réconciliation nationale, adoptée par l'Assemblée nationale le 29 mars 2016 ».

Le 7 avril, le président vénézuélien avait déposé un recours devant la Cour suprême afin d’invalider cette loi.

Le Venezuela commémore actuellement l’anniversaire du coup d’État du 11 avril 2002, durant lequel l’ancien président Hugo Chavez avait été provisoirement destitué et détenu par l’opposition. Suite à des manifestations massives et grâce à la loyauté des forces armées nationales, il avait pu reprendre ses fonctions au bout de 48 heures. 

 

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Source : https://francais.rt.com/international/18935-venezuela-loi...

 

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Mis en ligne le 13 avril 2016.

 

 

11:32 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |

ALI AARRASS

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Assez menti, Didier Reynders !

 

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Le Maroc annexe de Guantanamo ?

 

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Les « extraordinary renditions » triangulaires, vous connaissez ?

 

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Et le calvaire d’Ali Aarrass, qui entame sa 9e année de prison non seulement injuste mais illégale ?

 

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Poser ces questions, c’est y répondre.

Que faire, quand on est né belge, qu’on se croit protégé par la Constitution de son pays et que votre gouvernement vous livre à une puissance étrangère aussi respectueuse des règles démocratiques que le Maroc ?

Que faire, quand deux larrons vous piègent en se faisant aider par un troisième qui n’a pas oublié sa gloire franquiste ni surtout ses méthodes du bon vieux temps ?

 

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Alors que M. Didier Reynders, ministre des Affaires étrangères, d’une main vend un de ses compatriotes sous l’accusation fallacieuse de terrorisme et, de l’autre, signe des factures d’armes pour 4,3 milliards d’euros par an à l’Arabie saoudite, état pas du tout terroriste et même décoré de la Légion d’Honneur…

… des Belges qui en ont marre ont entamé un mois de manifestations de soutien à leur compatriote dans les fers.

 

La défense d’un homme pauvre enfermé dans un cul de basse fosse de l’autre côté d’une mer coûte cher. C’est pourquoi ils ont ouvert une souscription pour financer la publication de deux livres qu’ils espèrent vendre pour payer les avocats, les paperasses, tout ça. Cela s’appelle « financement participatif ». On vous prie instamment de vous joindre à eux si vous ne pouvez être présents pour manifester (et même si vous pouvez).

 

La B.D. Je m’appelle Ali Aarrass, de Manu Scordia

Le livre Lettres de prison & Journal d’une grève de la faim, d’Ali et Farida Aarrass

 

Ils ont besoin de 4.000 €. Ils en ont déjà presque 2.800. Il leur manque le reste.

 

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Quand deux pauvres s’entr’aident, le Bon Dieu sourit, dit un (très vieux et très démodé) proverbe belge. Eh bien, on va voir.

 

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Voici le message que nous avons reçu du Cléa (Comité pour la Liberté d’Expression et d’Association) :

Ali Aarrass, c’est l’histoire d’un citoyen belgo-marocain emprisonné injustement en Espagne car suspecté abusivement de trafic d’armes dans le cadre d’un réseau terroriste. Durant ses années de captivité en Espagne, Ali Aarrass n’a eu de cesse de clamer son innocence.
Alors que le célèbre juge anti-terroriste Baltazar Garzón prononçait un non-lieu en faveur d’Ali Aarrass, ce dernier fut extradé illégalement vers le Maroc.

Dès son arrivée au Maroc, Ali Aarrass est torturé, tandis que l'État belge l'abandonnait dans les mains de ses bourreaux. Après 12 jours d’abjectes tortures, Ali Aarrass signe des aveux en langue arabe, langue dont il ne maîtrise même pas la lecture – Ali est né et grandi à Melilla, une enclave espagnole...

Amnesty International a fait d’Ali Aarrass son symbole, son porte-drapeau dans la lutte contre la torture et les procès en découlant.
L’ONU a reconnu, par le travail de son rapporteur spécial Juan Mendez, la torture subie par Ali Aarrass et demande sa libération immédiate.

En 2015, dans un procès historique, la Cours de Justice belge a condamné l’État belge pour non-assistance envers Ali Aarrass.
Cependant, Ali Aarrass croupit, encore et toujours, dans la prison de Salé II au Maroc, où il est régulièrement torturé. Et l’État belge refuse toujours d’intervenir pour son ressortissant.

 

Programme de samedi 16 avril 2016

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Csamedi 16 avrildans le cadre de la campagne de solidarité avec Ali Aarrass en cours tout le long du mois, aura lieu une seconde action proposée par le Comité Free Ali.

Les binationaux étant en danger dans notre pays, que faire ?  Pour répondre à cette épineuse question à la lumière du cas d'Ali, nous vous invitons à un temps d'échange sous forme de questions-réponses avec Farida Aarrass (sœur d'Ali) et Luk Vervaet. 

La rencontre se tiendra de 15:00 h à 17:00 h dans les locaux de Bruxelles-Laïque, avenue de Stalingrad 18-20 à 1000-Bruxelles. Bienvenue à vous et votre entourage, auquel nous vous serions très reconnaissants de transmettre également ces informations.

En contribuant au financement participatif ("crowdfunding") lancé par la toute jeune maison d'éditions Antidote, vous pouvez dès à présent aussi nous aider à éditer la BD "Je m'appelle Ali Aarrass" de Manu Scordia, ainsi que le livre "Lettres de prison et Journal d'une grève de la faim" d'Ali et Farida Aarrass.

Pour ce projet, nous devrions récolter la somme de 4.000 euros. Oui, c'est beaucoup d'argent, mais c'est à peine de quoi couvrir la publication des deux ouvrages. Au moment de vous écrire, nous en sommes à presque 2.800 euros et espérons atteindre notre objectif d'ici le 30 avril prochain. Les bénéfices de vente des deux ouvrages seront entièrement reversés à la campagne Free Ali. Si toutefois nous ne parvenons pas à relever avec vous ce défi, tous les dons seront intégralement remboursés aux donateurs.

Comment ça marche ? Cliquez sur le lien ci-dessous et faites un don sur la plateforme du projet. En ayant à l'esprit qu'un grand nombre de petits dons peut en faire le succès, n'hésitez surtout pas à relayer cet appel auprès de vos contacts.

Ali Aarrass: Au-delà des barreaux et des frontières… 

Nous comptons sur votre présence et votre générosité, bien solidairement à vous,

Marie-Françoise Cordemans

Comité Free Ali

www.freeali.eu

 

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Mis en ligne le 14 avril 2016.

 

 

 

 

 

 

 

09:31 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

11/04/2016

C’est combien, le kilo de barbaque d’enfant ?

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C’est combien, le kilo de barbaque d’enfant ?

 

      On vous prévient, ceci ne va pas être drôle. Si vous ne supportez pas les réalités, rendormez-vous.

      Et en plus, ce sera long. Prenez votre patience à deux mains.

      De quoi s’agit-il ? D’horreur pure. D’Auschwitz et de Büchenwald qui n’étaient que des hors d’œuvres. De Dante et de Virgile, aimables touristes, qui ont essayé de nous faire croire qu’ils avaient vu des choses…

 

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À propos d’un livre de Maria Poumier qui vient de sortir

 

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« Celui qui n’a pas de femme n’est pas un homme complet. »

Talmud de Babylone

 

      Vous souvenez-vous de l’affaire des deux petites filles enlevées en 1995, Julie et Mélissa ? Vous rappelez-vous l’énorme émotion collective quand leur calvaire fut découvert ? Maintenant, elles sont légions. Elles et ils, filles et garçons, adolescents, adultes encore assez frais (jeunes, sinon leurs organes ne valent rien).

      Il y a une quinzaine de jours, on vous a dit que plus de dix mille enfants réfugiés non accompagnés avaient disparu depuis leur entrée en Europe, avec, pourtant, des papiers d’identité qui avaient été contrôlés. Aujourd’hui, on vous annonce que, dans la ville de Calais, on n’en retrouve plus 187 qui étaient là hier. Dont l’identité avait été contrôlée aussi par la police locale. Et qu’est-ce qu’elle fait la police pour les retrouver ? Ce qu’elle peut, probablement.

      La seule conclusion possible est que Marc Dutroux (« prédateur isolé ») a trouvé le moyen de s’échapper par la cheminée de sa prison et gambade à son gré d’un bout de l’Europe à l’autre. Sachez seulement qu’il ne s’en tient pas là : il a trouvé le moyen de sortir aussi par le bas, et, en creusant, il est tombé sur des trésors tels qu’il peut se payer, en outre, des enfants sur mesure, qu’on lui fabrique exprès.

      Sur mesure ? En Inde et dans quelques autres pays très peuplés et très pauvres du même genre, il y a des jeunes femmes qui, pour se payer leur pizza quotidienne, sont prêtes à se laisser inséminer par de gentils docteurs – des embryons artificiellement produits –, à se balader neuf mois en mangeant un peu plus de pizzas, à mettre bas sans faire d’histoires et à refiler leur petit lardon à Dutroux qui le leur paie rubis sur l’ongle (le trésor des Atuatuques des sous-sols de Neufchâteau). Après, elles meurent, mais ça, elles ne le savent pas à l’avance, sinon elles trouveraient peut-être que ce n’est pas assez cher payé, ces Harpagonnes. Et ce qu’il fait avec ses achats, le Marc, ça le regarde, n’est-ce pas ? Droitsdelhommeàlaconsommation bordel !

 

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      Ce qu’on peut faire avec des enfants en bas-âge ? Les adopter pour jouer avec… les vendre à des bordels spécialisés si on en connaît… en tirer des snuff movies… les faire trimer à l’oeil autant d’heures qu’on veut… les débiter en pièces détachées pour greffes… pour la production d’embryons (voir plus haut)… et des fois les transformer en produits de beauté, il y en a qui aiment. Notre inventivité est sans bornes. L’espèce humaine fait tout ce qui est faisable. Point.

      Si vous vous en fichez un peu parce que vous croyez que cela concerne des enfants sans nom et sans visage de lointaines Afriques, vous avez raté un train. Cela concerne (aussi) les vôtres. Pas votre descendance imprécise de dans quelques générations : celle d’aujourd’hui, vos moufflets que vous allez chercher à l’école et dont vous surveillez les carnets de notes.

      Notre société (nous, ici, maintenant) en est là. C’était inéluctable, donc prévisible, donc évitable. Pourquoi ne l’a-t-on pas évité, et d’abord, pourquoi était-ce inéluctable ? Si vous n’en avez rien à cirer, retournez sous la couette.

      Ce post, dont on vous a prévenus qu’il allait être interminable, n’a d’autre ambition que de se rendre utile en posant deux questions : 

       -  Comment en est-on arrivé là ?

       -  Que faire pour arrêter la machine infernale ?   

 

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   Qui contrôle la sexualité contrôle la société

      …est une évidence qu’il n’est pas mauvais de rappeler, si on veut comprendre quelque chose à l’horreur en train de nous transformer en une espèce nouvelle de fourmis. Mais comment le faire sans repasser par les temps préhistoriques ? Il y en a qui savent – Lucien Cerise, par exemple, dans le livre en question –. Nous, on ne sait pas. Donc, va pour la préhistoire.

     La forme de société dans laquelle nous vivons à peu près partout aujourd’hui sur la terre s’appelle « patriarcat », dont il existe des tas de variantes. Elle n’est pas si vieille que ça : environ 10.000 ans. Une broutille, depuis le temps qu’on est là.

      Avant elle, il y en a eu (au moins) une autre, mal connue, qui se perd dans les limbes lointains de la préhistoire. Combien de temps a-t-elle duré ? On ne sait pas. 100.000 ans ? Disons ça, au pif. Celle-là s’appelait « matriarcat ». Non, ne s’appelait pas. Elle n’avait pas de nom et n’a pas d’histoire : l’histoire est une invention patriarcale. Elle était là, c’était comme ça. Les mères régnaient. Comme elles le font encore chez quelques autres espèces : les félins, les cervidés, la plupart des oiseaux, etc.

      Notre espèce à nous n’a jamais rien appris que de manière empirique et n’a donc pas toujours su comment elle se reproduisait. Elle savait seulement que, pour exister – vivre un certain nombre d’années et laisser quelque chose de vivant derrière soi en mourant – il fallait avoir eu le plus possible d’enfants. En faisant comme tout le monde : mimer ce qui vous entourait en se laissant porter par la puissante Mère Nature. Autrement dit, dès que les heures de soleil commençaient à rallonger, que la sève dans les plantes recommençait à monter et que les bêtes entraient en folie, les humains faisaient pareil. En s’aidant quand même un peu (déjà) de ce qu’ils pouvaient pour mettre toutes les chances de leur côté. Cela allait des prières aux divinités multiples qu’ils n’en finissaient pas de s’inventer (voyez Salomon Reinach) à l’ingestion de substances diverses comme champignons hallucinogènes ou jus de grains fermentés, en passant par l’incinération de plantes dont la fumée au pire vous saoulait, au mieux  décuplait vos énergies. À ce point de vue-là, rien n’a changé. De l’orgie sacrée ainsi obtenue (voyez Stravinsky) naissait une génération nouvelle. Le cheptel était renouvelé pour un an. Cela dura de la sorte infiniment longtemps.

      Mais enfin, un jour, « on » (les unes et les autres) s’aperçut que les petits humains ne naissaient pas de l’opération du Saint Esprit, ni du vent, ni de l’ingestion d’une amande ou d’une libellule, mais d’un coït entre un homme et une femme.

      Le dieu Priape était né. Ce sont les mères qui l’ont inventé, lui ont dressé des autels, lui ont adressé des prières (qu’on lui adressait encore dans nos campagnes juste avant la dernière guerre).

 

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      Les pères voulurent bien tout ce qu’on voulait, mais ils ne s’en tinrent pas là. Car un minimum d’estime de soi les persuada qu’il n’y avait plus aucune raison pour que les mères seules décident de tout, bref dirigent la société sans eux. Préoccupation légitime s’il en fut.

      Tout aurait pu être pour le mieux dans le meilleur des mondes si partageant tout de façon équitable, comme le père de l’Histoire nous raconte que cela s’est passé dans un coin du globe au moins pour un temps, quelque huit siècles avant notre ère (voyez Hérodote, L’Enquête, IV, 110-117, passage sur les Sauromates).

      Pas la peine de pleurer, cette occasion fut manquée. Les pères voulurent tout le pouvoir tout de suite et le prirent. Presque toujours à main armée. Au grand détriment des femmes, certes – mères et filles – mais aussi des fils, qui font depuis lors, de façon généralement sanglante, les frais du pouvoir de leurs géniteurs. Tous les malheurs humains depuis 10.000 ans, toutes les oppressions, toutes les guerres et la plupart des crimes viennent de là. Ce qui se passe aujourd’hui – que déplore si fort Maria Poumier dans son livre – ne sont que les convulsions d’une bête à l’agonie, mais cette agonie peut encore la conduire à une épouvantable métamorphose plutôt qu’à une mort libératrice.

      Ici, sonnette d’alarme. Tocsin !

 

 

     Âge d’or ? Oh, non !

      Non, la société des mères n’a pas été un âge d’or. Elle a eu ses défauts, ses tares, même. Dont la principale fut qu’elle infantilisa les mâles.

      [L’essence de la maternité n’a jamais été étudiée de façon purement objective, comme elle aurait pu l’être par des petits hommes verts de passage, par exemple. On dirait qu’accoucher déclenche, chez celles qui donnent la vie, un double instinct de possessivité et de protection, qui peut aller jusqu’à l’étouffement. Il s’est doublement exercé sur les mâles, longtemps écartés du pouvoir. On le trouvera sans doute à la base de l’homosexualité masculine, le jour où on l’étudiera sans œillères. On le trouve certainement à l’origine de l’infantilisme des pères.]

    C’est si grave que ça, l’infantilisme ?

      C’est pire que grave.

      L’infantilisme se caractérise par deux choses, disons pulsions, propres à la toute petite enfance :

  • celle d’imposer votre volonté à ce qui vous entoure par n’importe quels moyens (cris, pleurs, trépignements, manœuvres de séduction),
  • celle de saisir tout ce qui passe à votre portée et de le garder (mettez n’importe quoi de saisissable à proximité d’une main de nouveau-né et vous verrez).

      Ceux qui apprennent au petit humain à marcher, à parler, à se nourrir et à se torcher, bref, à devenir autonome, doivent lui apprendre aussi à discipliner ces pulsions.

      Théoriquement, arrivé à 6 ou 7 ans (dans ces pays-ci) le petit doit avoir appris ce qui lui permettra d’exister en société sans trop faire ch…  les autres ni s’attirer d’ennuis. C’est ce qu’on appelle (qu’on appelait dans le temps) l’âge de raison.

      Hélas, l’involontaire possessivité des mères a rendu, dans beaucoup d’endroits, plutôt difficile cette transition de l’enfance à l’âge suivant. L’espèce humaine est donc passée du stade infantile au stade adulte, sans jamais atteindre la maturité nécessaire au bon fonctionnement de la société. Les mâles en ont été affectés davantage que les femelles pour les raisons que nous avons dites.

      La volonté de puissance et l’instinct de prédation sont les deux mamelles du patriarcat.

      Notre société d’aujourd’hui – l’occidentale – est issue des deux sociétés patriarcales les plus extrémistes de la planète : celle des Grecs et celle des Hébreux.

      Et « patriarcat » ne signifie plus « tout le pouvoir aux pères de famille », depuis qu’y jouent un rôle également déterminant celles que M. Raimondo appelle avec justesse « les mégères de l’Apocalypse », qui sévissent désormais dans toutes les allées du pouvoir abusivement dit « macho »,  et parfois de façon pire que leurs modèles.

 

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      Pour savoir « comment on en est arrivés là », il n’est pas inutile de rappeler quelques-unes (quelques-unes seulement) des conséquences du patriarcat.

     « Tout le pouvoir aux pères de famille »… Pourquoi ?

      Avant que soit connu le rôle des pères dans la procréation, les enfants savaient toujours qui était leur mère, jamais qui était leur père. Ils appartenaient à la communauté, c’est-à-dire à tout le monde et à personne.

      Les pères, une fois connu leur rôle de géniteur, sentirent s’éveiller leur possessivité à eux, qui se doubla de leur pulsion prédatrice infantile.  Apparition du hideux mot « propriété ».

 

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On n’en est plus là !

 

      Ils voulurent que leurs enfants soient les leurs, leur appartiennent, corps et âme (à Rome, ils eurent droit de vie et de mort sur leur progéniture), sans erreur ni contestation possible. Un seul moyen : enfermer les femmes. Les forcer à réserver leur ventre à un seul propriétaire. Le mariage monogamique, le mariage polygamique et l’esclavage pur et simple ne sont que des variantes qui découlent de cette exigence première.

      Un pouvoir acquis par la force doit se défendre par la force. Les pères, traînant leur famille à leur suite, durent se faire la guerre pour assurer leur subsistance. Mais la guerre est un sport temporaire, interdit aux énergies déclinantes. Par ailleurs, la nature poussant les fils à affronter les pères pour prendre leur place, il convenait d’y trouver remède. Les pères tournèrent la difficulté en faisant d’une pierre deux coups : ils envoyèrent leurs fils faire les guerres à leur place. Si les fils étaient vainqueurs, ils contribuaient à accroître le pouvoir de leurs pères. S’ils mouraient, c‘était bien dommage, mais ils étaient alors fort heureusement hors du chemin de papa. Pour ce qui concerne les fils, on en est toujours là.

      Ah ! On allait oublier de vous dire que, dans la foulée, ils s’étaient inventé des dieux. Pères. Éternels. À leur image. On en est toujours là aussi.

 

   Conséquences...

     Irresponsabilité assumée

      Nous avons, dans un de nos précédents posts, évoqué l’épisode emblématique d’Alcibiade et d’une poignée d’autres représentants de la caste aristocratique militaire au pouvoir, qui avaient saccagé en une seule nuit de ±451 avant notre ère tous les Hermès domestiques d’Athènes. Inutile d’y revenir en détail.

      Le message du sacrilège était clair : nous voulons bien des privilèges que nous vaut notre membre viril, mais nous n’avons que faire des obligations qui s’y rapportent. Pas question d’être astreints à rendement par exemple, ni à devoirs, ni à responsabilités : les femmes au gynécée pour la reproduction et les petits garçons pour la bagatelle ! Institutionnalisation de la pédérastie. Ah, l’histoire qui se répète…

 

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Mode Yves Saint-Laurent 2016 pour mariages gays

 

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Et pour tous les jours

 

      Prix du pouvoir des pères payé par les fils

      Nous avons dit qu’il fut sanglant. C’est un euphémisme. Mais il ne le fut pas que sous forme d’offrandes sacrificielles, au moins jusqu’à Isaac pour certains, mais les filles n’en furent pas exclues, Iphigénie et la fille de Jephté pourraient vous en parler.

      Il le fut aussi, bien sûr, et principalement dans des guerres sempiternelles : une continentale et deux mondiales en un peu plus d’un siècle, et toutes parties d’Europe. Parler des innombrables étripages en cours prendrait des heures. Abrégeons. Et citons en passant pour mémoire l’esclavage, qui n’a pas été une mince trouvaille non plus. Pour les femmes d’abord, certes, mais pour les garçons aussi, forcément jeunes, sinon, quel intérêt. Dire que cet esclavage a été lui aussi sanglant est un euphémisme.

      Qui fera un jour le compte des jeunes garçons qui, par centaines de milles voire par millions ont été razziés et châtrés pour servir de garde-femelles aux pères ou les assister dans leurs entreprises sans constituer un péril de création d’un clan rival ? Qui se souvient, ou même qui sait que Verdun fut, du VIIIe au XIIe siècle, une plaque tournante de la castration et qu’y furent « opérés » industriellement les gamins volés aux Slaves, dont quatre sur cinq mouraient[1], pour être ensuite réexpédiés et vendus au Proche Orient, en Chine, en Afrique du Nord et jusqu’en Espagne ? Et qu’on ne vienne pas nous dire que les sauvages étaient les Orientaux qui en usaient ! Les charcuteurs et les trafiquants étaient juifs et chrétiens. Les affaires ne sont-elles pas les affaires ? Et ce qui se passe aujourd’hui est-il autre chose que l’aboutissement de ces dix mille ans si prospères ?

 

    Victimes principales ou collatérales : les femmes, les homos, etc.

      Les femmes occidentales ont payé un  très lourd tribut au pouvoir des pères, principalement via l’institution du mariage, avec ou sans voile de tous les jours selon les époques, mais toujours en tablier jusque sur les trônes.

 

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Marie-Thérèse de Bourbon-Sicile, future impératrice d’Autriche, par Megs, 1773.

 

Tabliers que devaient porter aussi les petits mâles, aussi longtemps qu’ils étaient « aux mains des femmes ».

 

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Anne d’Autriche et Louis XIV enfant

 

      On ne vous raconte pas l’interminable série des filles, des sœurs ou des cousines vendues, troquées, spoliées, kidnappées, légalement violées ou mises sous clé ès couvents pour des histoires de lopins de terre, de baraques en planches ou de châteaux, la BNF n’y suffirait pas.

      C’est pourquoi il est si ahurissant de voir aujourd’hui des homosexuels réclamer le « droit » de se mettre cette corde au cou, même si la très grande majorité d’entre eux refuse de se livrer à de telles singeries. Les merdias n’en parlant pas, cette majorité est non-existante.

 

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      Pourtant, n’en déplaise aux LGBT, la sacro-sainte institution à laquelle ils aspirent bat de l’aile.

      Comment cela a-t-il pu se produire après tant de siècles ?

      On vous expliquera que les enfants gâtés d’Occident ne veulent plus des servitudes qu’elle entraîne. Aujourd’hui c’est peut-être devenu vrai. Mais ce n’est pas ainsi que les choses ont débuté. La vérité est que les apprentis-sorciers, incapables d’arrêter la multiplication exponentielle de leurs guerres, ont eux-mêmes fichu en l’air leur invention pourtant si pratique.

      Car enfin, si presque une génération d’Anglaises (on exagère à peine) a plongé dans le lesbianisme après 1918, c’est bien parce qu’une génération entière d’Anglais venait de se faire faucher, oui ou non ? Et cela s’est répété un quart de siècle plus tard, pas qu’en Angleterre. Sans compter que livrées à elles-mêmes à deux reprises pendant quatre ou cinq ans d’affilée avec charge de faire survivre comme elles pouvaient la marmaille, les femmes ont renoué avec leur autonomie oubliée. Et figurez-vous qu’elles y ont pris goût.

      Ajoutez à cela que la variété anglo-saxonne de crétins patriarcaux a inventé de se servir de la jeunesse d’un peu partout pour balancer aux poubelles de l’Histoire les gouvernants qui les gênaient dans les pays qu’ils convoitaient (s’il ne fut pas le premier ni le dernier, Charles De Gaulle en fournit un parfait exemple avec l’« Interdit d’interdire » et le « Jouissons sans entraves » qui eurent raison de lui en mai 68, alors que tante Yvonne était le dernier – solide - rempart contre l’IVG). Ah, les révolutions colorées… Toujours des jeunes, z’avez remarqué ? Mais la jeunesse ainsi flattée/utilisée, y a pris goût elle aussi. Et là, pas seulement les filles.

 

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      Exit le sens de la famille.

      Exit le mariage, fondement de la société occidentale (quoi qu’en pense le pape François Ier, mais n’anticipons pas sur notre prochain post).

     Les durs pépins de la réalité, c’est maintenant.

      Ayant lui-même scié la branche sur laquelle il était assis, le patriarcat ne sait plus à quel saint se vouer pour retenir les bribes de son pouvoir qui se délite.

      Le recours à l’homosexualité forcée – pédérastie comprise – n’est qu’un des expédients affolés auxquels il a recours.

      Et maintenant qu’il ne peut plus ni enfermer ni forcer les femmes, que fait-il ? Il cherche le moyen de s’en passer.

      C’est de la situation ainsi créée que parle le livre de Maria Poumier.

 

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      On connaît les initiatives du gouvernement français, anticipant sur des directives de Bruxelles qu’allaient bientôt suivre les autres membres de l’UE, pour renchérir sur la destruction de l’Éducation nationale entreprise dans les années cinquante, en remplaçant le français, le latin, le grec l’histoire et autres fariboles par la « théorie du genre ». On sait qu’il ordonna aux personnels enseignants de l’appliquer au forcing et de donner fissa des cours de masturbation dès les classes de maternelle à l’aide d’un  matériel pédagogique en faux velours qui lui serait fourni.

 

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      On sait aussi la levée de boucliers que ces diktats provoquèrent, laquelle culmina, le 13 janvier 2013, en une manifestation qui mobilisa près d’un million de personnes, où l’on vit pour la première fois des Français de souche et des musulmans – femmes voilées incluses – défiler côte à côte.

 

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      Cette manifestation, qui s’était tenue à l’initiative de la minorité catholique traditionaliste, prit des allures de guerre confessionnelle, les patriarcaux de la variété socialiste au pouvoir étant assimilés à « la laïcité », à la « franc-maçonnerie », au « matérialisme bolchevique » et on en passe. Les rétifs eurent mille fois raison de manifester et grand tort de le faire ainsi. On va y revenir.

      Toujours est-il que c’est de là et de cet instant que de nombreuses personnes, persuadées et non à tort que la société était en danger, qu’il ne s’agissait pas de folklore, ni de quelques homosexuels inoffensifs délirant sur des fantasmes, mais d’une entreprise concertée, organisée avec des moyens écrasants au niveau des gouvernements, se sont dit qu’il fallait faire quelque chose.

   De leur nombre est Maria Poumier. D’abord, elle enquête, se documente à mort, collecte les faits, les documents, les preuves, vérifie tout. Que reste-t-il de notre société ? Des ruines. Elle arpente les décombres avec des bottes d’égoutier et dresse un état des lieux.

      Tout y passe.

      - La GPA (Gestation pour autrui ou grossesse pour argent, au choix).

      - La PMA (Procréation médicalement assistée). Vous n’imaginez pas tout ce que ce titre aseptisé recouvre.

      - La revente d’ovocytes. Vous ignorez ce que c’est ? Elle vous l’explique. (Et : même nous, on comprend.)

      - Le viol in vitro.

      - L’inceste fabriqué par don industriel de sperme. (Les cochons à deux paires de côtes supplémentaires et la brebis Dolly, c’est fini, c’est ringard.)

      - La fabrication d’embryons à la carte à partir de plusieurs « donneurs », mâles et femelles.

      - Le trafic d’enfants, y compris pour leur prélever des organes, de l’ADN, des tissus qui serviront à manufacturer des autres bébés sur mesure à ces messieurs-dames

      - Le proxénétisme en bandes organisées. (Pour l’UCK on savait, mais il ne s’agit plus ici de gangs d’Albanais. C’est de vos gouvernements qu’on vous parle, de vos élus à vous.)

     Anecdote

      Quand on voit un président de la République, son frère et sa femme temporaire sauter en catastrophe dans un avion de l’État, pour aller, aux frais des contribuables, sauver la mise à des kidnappeurs d’enfants en passe d’avoir à répondre de leurs actes devant la justice d’un pays souverain… sur lequel on fait pression… au nom de la grandeur de la France... comment suggérez-vous d’appeler ça ? Il faut dire que le frère du président dirige un laboratoire spécialisé dans quelques-unes des activités énumérées plus haut et que – c’est du moins ce qu’on imagine – le cheptel si maladroitement chassé lui était en partie destiné. Maria Poumier, qui résume l’affaire (chapitre « L’Arche de Zoé »), porte des accusations précises, qui n’ont pas été démenties et pour lesquelles elle n’a pas été poursuivie.

 

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      Aussi, quand on voit Madame Attia, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, se répandre dans les journaux russes (?!?!) pour leur confier que, lorsqu’elle a rencontré Muammar Kadhafi, « il se droguait » (juste ciel et grands dieux !), on se dit qu’elle ferait peut-être mieux de fermer son clapet, risquant sinon de rappeler au public que son alors mari n’a dû son élection qu’aux fonds ultra-généreux dudit fumeur de joints, fonds dont il s’est servi pour le faire assassiner si on a bien suivi l’histoire. Pourquoi diable une engeance qui aurait laissé Al Capone sans voix se croit-elle obligée d’ajouter la diffamation sordide au crime ?

      Et qu’ont fait de tout cela vos merdias, censés vous en informer ? Eh, euh… ben… leur métier : vous faire avaler des craques. Avouez que vous n’y avez vu que du feu.

 

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      C’est dans ce monde-là qu’a dû patauger Maria Poumier pour écrire ce livre.

      Quand elle a eu bien tout mis à plat, expliqué les tenants, les aboutissants, les mécanismes, et même donné les adresses pour qu’on puisse y aller voir, elle a invité plusieurs collègues à s’exprimer plus en détail, sur telle ou telle question de fond, à raison d’un chapitre chacun (ils sont six).

      On a lu la plume à la main dans l’idée de vous en citer des passages et puis on a dû y renoncer : il faudrait tout citer, parce que tout est important, clair, superbement articulé, sans flou, sans pathos ni langue de bois. Le français, dans ces sortes de choses, fait merveille. Le mieux est que vous y alliez voir par vous-mêmes.

 

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     Il y en a qui ne sont jamais contents

      Cela dit, il y a quand même un reproche à lui faire, et comme qui aime bien châtie bien…

      L’auteur y parle aux croyants, de la part de Dieu.

      À l’en croire, ces pratiques de gens qui auraient pu servir de professeurs au marquis de Sade et à Dracula réunis [dont les principaux sont au pouvoir dans nos démocraties, ne l’oublions pas] seraient tous des mécréants, des qui offensent le Père Éternel puisqu’ils massacrent des fœtus en se les faisant même rembourser par la Sécurité sociale. Bref, avortement = fabrication de bébés à la carte à coups d’ovocytes fabriqués par mise en pièces d’enfants vivants en âge d’école, si vous faites l’un, vous faites l’autre. Là, on trouve qu’elle attige un peu à mettre ses conjectures à si haut prix, sans compter qu’elle se prive ainsi d’un soutien et même d’un concours dont elle aura foutrement besoin, quoi qu’il arrive. Pardon pour le choix des mots.

      La situation qu’elle décrit est réelle et elle le fait bien. Ses a priori ne sont pas acceptables. On pourrait même lui prouver qu’ils sont condamnables. C’est Manuel de Diéguez qui le fait sans pourtant l’avoir lue (du moins on le pense), dans la conclusion de son dernier papier sur « L’hypocrisie démocratique d’aujourd’hui et de demain » :

      « Mais nous ne sommes pas encore au terme de l'hypocrisie historique et politique que camoufle la métamorphose laïque des religions en un "fait religieux" transportable dans la valise. Car il faut maintenant se demander ce que l'hypocrisie pseudo scientifique tente de camoufler, à savoir le fondement originel du terrorisme. Car ce que l'hypocrisie pseudo scientifique tente de camoufler n'est rien de moins que la structure terroriste de la politique de Dieu. (…)

      « Jamais nous ne vaincrons le terrorisme avec pour seul secours l'atrocité d'un Dieu de l'épouvante éternelle. Voici le Dieu barbare que nous nous mettons sur les bras et qui s'englue dans la torture. Nous nous le fabriquons sitôt que nous nous le construisons à notre "image et ressemblance". »

      Maaais… il parle de terrorisme… elle, de trafic d’enfants… ce n’est pas la même chose. Si, c’est la même chose ! Ces deux Léviathans s’entrepénètrent par tous les bouts. Ils sont soudés. Ce n’est pas du tout par coïncidence qu’on retrouve les mêmes « élites » (lisez métastases cancéreux en phase terminale) à l’origine des deux phénomènes et à la barre du Titanic fantôme.

      Pendant qu’on y est, vidons notre sac.

      Car s’il est une chose que les sans-dieu reprochent aux croyants de toutes les obédiences, c’est bien leur anthropocentrisme. Où ont-ils pris que l’homme était le centre de l’univers ? Une blatte souffre autant qu’un homme si on la coupe en deux. Qui sommes-nous pour décider que sa souffrance n’a pas d’importance ?

      Or, ce que  les croyants refusent d’admettre est à la base de tout ce qu’ils déplorent, à savoir qu’à partir du moment où on s’accomode de la marchandisation de tout le reste du vivant (bêtes et plantes), on devra, par force, s’accomoder de la marchandisation de l’humain.

 

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Élevage de poulets à Plougoulm  -  « Dalc'homp mad »

 

Il est évident que si on s’accomode de l’élevage de poulets en batterie, on devra s’accomoder de l’élevage de petites Chinoises en batterie pour emballer les poulets.

 

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Usine d’emballage de poulets à Dehui, province de Jilin Chine

 

      Et ne nous couvrons pas les yeux pour ne pas voir. Comme on massacre les poulets en les plumant vivants et en les mettant en pièces sans même les avoir tués, il est inévitable qu'on fasse un jour de même aux enfants des petites Chinoises pour fabriquer les ovocytes qui nous permettront d’offrir, à prix concurrentiels, les enfants pré-programmés » qui assouviront les caprices des dégénérés assez friqués pour se les payer.

      Et après les enfants des petites chinoises, les nôtres.

      Cela se fait déjà. Les preuves sont dans ce livre.

 

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Pour mémoire :

Chaque année en moyenne, 60 milliards d’animaux sont abattus pour fournir de la viande, ce qui représente plus de 8,5 fois la population humaine de la Terre et plus de 1900 animaux tués par seconde, sans compter les animaux marins qui sont plus de 90 milliards par an à être pêchés et tués pour notre consommation. Ce chiffre astronomique ne cesse cependant d’augmenter : selon la FAO, le nombre d’animaux terrestres massacrés au profit de l’industrie de la viande sera de 110 milliards par an en 2050.

Vous pouvez jeter un coup d’œil là :

https://produitsanimaux.wordpress.com/2015/01/05/%E2%80%A...

 

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    Thermidor : le Code du commerce remplace le Code du droit

      C’est Françoise Petitdemange qui vous l’explique et qui passe en revue l’aspect juridique de ce qui est en cours.

 

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Le Contrat social – J.-J. Rousseau

 

      Vous croyez vivre dans un état de droit ? Vous vous trompez. L’état de droit, c’était la Révolution française. En Thermidor, elle a été vaincue par la contre-révolution, qui a remplacé le Code du droit par le Code du commerce. Depuis lors, c’est par lui que vous êtes gouvernés. La marchandisation de TOUT en est la conséquence.

      Conclusion : la Révolution française est à refaire. De A à Z. Colonnes de fer en tête ! Si on veut, cette fois encore, « bouter hors l’Anglois » ou ce qui l’a remplacé.

 

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     Baby-business et Islam

      est le chapitre signé par Charybde, « citoyen des deux rives ».

      Il nous explique que, Allah merci, le saint Coran est on ne peut plus clair sur le caractère sacré de la maternité. Pour nous le prouver, il appelle à la rescousse l’étymologie et deux ou trois hadiths. On le contredira d’autant moins que le saint Coran est un livre de femmes. Écrit du temps des mères, il est très très très antérieur au Prophète, dont le grand honneur est de ne l’avoir pas trafiqué pour lui faire dire le contraire de ce qu’il disait. Il nous assure que l’Islam abomine les pratiques sus-mentionnées et on n’en doute pas. Mais s’il croit que l’Islam peut rester sur le bord de la route à regarder passer l’infamie…

      « Que la Bonne Nouvelle de l’impossibilité d’une expansion de la théorie du genre à l’humanité  (grâce à l’Islam, NdA) soit entendue par les catholiques qui la combattent dans leurs sociétés déchristianisées par excès de laïcisme. »

…il se met le doigt dans l’œil jusqu’aux clavicules. Nous sommes tous dans le même rafiot qui prend l’eau, et les musulmans y sont aussi, ne fût-ce qu’au titre de victimes pour l’instant même préférentielles. Et enfin, laissons l’apartheid aux Israéliens.

 

     Mais retapons quand même sur le clou, c’est le seul moyen de l’enfoncer.

      Nous ne répéterons jamais assez, derrière Manuel de Diéguez, que les trois dieux pères les plus connus sont à l’origine de tous nos maux, surtout les pires. Nous voulons parler, bien sûr, de leurs inventeurs, puisqu’ils ont tous les trois l’excuse imparable que leur a reconnu Voltaire. (Oui, on le sait, qu’il n’a pas bonne presse en ce moment, mais c’est vrai ou pas ?)

      Et nous voulons bien reconnaître la sacralité des fœtus, à condition que leur existence ne soit pas tout à coup décrétée sans valeur quand ils ont vingt ans d’âge et qu’on a besoin d’eux aux frontières ; à condition qu’on reconnaisse que les y envoyer d’un coup de goupillon est un acte sacrilège. Bref, les femmes qui avortent pour ne pas jeter des créatures innocentes dans la marmite infâme qu’est le monde où nous vivons, ne s’abstiendront probablement plus de donner la vie quand ce monde sera devenu vivable.

      On ne fait pas ici le procès des croyants. Ils ont mille fois le droit de l’être s’ils en ont besoin. Mais on leur conseille fraternellement de ne pas s’abriter derrière les dieux de leur invention pour esquiver leurs responsabilités d’animaux sans plumes à deux pattes.

      Il paraît que, pour Socrate, il n’y avait pas d’injustice dans la nature. Alors, quand il y en  une, c’est qu’on l’y a mise. Qui ? Où ? Quand ? Comment ? Pourquoi ?

 

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     Le théorème de Cerise

      Nous avons laissé pour la fin le chapitre signé, sous le titre « La marchandisation du vivant », par Lucien Cerise. Il y ramasse en une quinzaine de pages ce qui est expliqué en détail ailleurs.

      On a ici un faible pour les gens qui savent poser un problème politique avec la rigueur requise.

      Or, la préservation de l’intégrité du vivant n’est pas une affaire de religion. Ce n’est pas une affaire d’écologie. Et ce n’est pas non plus une affaire de féminisme. [Les deux ou trois féministes vraiment conséquents qu’on connaisse sont des hommes. Et on ne va pas se convertir quand on voit le genre d’oiseau que les féministes américaines s’apprêtent à envoyer poser ses fesses sur le trône US (lequel en a pourtant connu quelques-unes de tapées, de celles de Washington le Tueur-de-villages à celles d’Obama le Prix Dynamite de la Paix).]

      La préservation de l’intégrité du vivant est une affaire de politique. Et c’est un diagnostic politique que pose Lucien Cerise. Il le fait avec sa clarté coutumière, presque avec sécheresse : au scalpel. Son chapitre est une équation.

      « Conséquences ultimes de cette marchandisation : le clonage reproductif, l’ectogenèse et les utérus artificiels qui permettront un jour de se paser totalement des femmes, ce qui sera le parachèvement d’un monde entièrement gay, purgé de toute présence physique féminine, où la reproduction deviendra l’objet d’une technologie commerciale et remise dans les mains d’hommes du début à la fin. »

      Quand ce ne serait que pour ces 15 pages, Marchandiser la vie humaine vaut les 19 € qu’il coûte et les quelques heures qu’il faut pour le lire.

      Lisez-le, relisez-le, et après, retroussez vos manches, il y a le feu au lac.

 

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Maria POUMIER

Marchandiser la vie humaine

avec les contributions d’ARMADA, Charybde, Lucien Cerise, Francis Cousin, Françoise Petitdemange, Sébastien Renault

Le Retour aux sources – décembre 2015 – 19 €

340 pages

 

 

 

 

Présentation de l’éditeur :

« Gestation pour autrui », « Grossesse Pour Argent », ou encore « Gigantesque Programme d’Arnaque » ? En parcourant les connexions entre business de la stérilisation, trafic de fœtus et d’organes, réseaux mafieux pour recruter des « femmes-gisement » dans le monde entier, ce livre prend résolument le contre-pied des lobbyistes qui veulent imposer à la France des lois permettant le trafic de femmes « valise » ou « en CDD Engrossée jetable » et d’enfants programmés pour être abandonnés, achetés et plus tard revendus. Dans chaque pays, une forte résistance s’exprime, basée sur la morale naturelle et les traditions religieuses. Les catholiques sont en pointe, mais ils ne sont pas seuls, les féministes aussi se dressent désormais contre les supercheries estampillées LGBT, sans parler de l’insurrection du bon sens, la chose la mieux partagée du monde, selon Descartes. Musulmans et Africains renchérissent, avec d’autres arguments de poids, que nous présentent Charybde et ARMADA... Des juristes françaises se distinguent : Aude Markovic, Muriel Fabre Magnan, Françoise Petitdemange, et elles insistent : il s’agit d un néo-esclavagisme inadmissible, reconnaitre le fait accompli c’est entériner la fraude. Une fraude qui atteint des niveaux criminels : Sébastien Renault, Francis Cousin et Lucien Cerise montrent qu’il s agit bel et bien de valider un crime inédit contre l’humanité, qui en entraîne d’autres. De fait, ce sont les instances internationales qui ont entrepris de piétiner les sentiments de l’honneur et de la dignité dans chaque peuple en imposant l imposture du « mariage pour tous », qui a pour objectif principal d’ouvrir sans limite le marché de la reproduction artificielle, ce qui suppose à terme que nous ne puissions plus du tout nous reproduire naturellement, comme du bétail d élevage. Après un périple parmi les cas de figure les plus ahurissants, Maria Poumier conclut, dans une perspective chrétienne, qu il ne tient qu à nous de bloquer les Frankestein qui prétendent nous soumettre à leur délire de toute-puissance, et elle propose des outils pour la lutte.

 

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Site de l’éditeur : http://www.scriptoblog.com/index.php/archives/actualite-e...

Site de l’auteur : http://plumenclume.org/

Conférence du 15 janvier 2016 : « Les horreurs de la GPA » : https://www.youtube.com/watch?v=siBWpBeMqVQ

Entretien de Maria Poumier et Lucien Cerise : « Marchandiser la vie humaine » http://plumenclume.org/blog/97-conference-de-maria-poumie...

 

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Sonnez tocsin dans les campagnes

SAEZ

 

Sonnez tocsin dans les campagnes
Allez camarade debout
Des coups d’pioche et des perspectives
Entre le ciel et le ciment
Y’a des cocktails dans les bagnoles
Des CRS en farandole
Cest sûr n’iront au paradis
Que ceux qui brûlent de l’alcool
Sécuritaires nos avenues
Ont pris le goût des cimetières
Y’a des virus aux hémisphères
Et des i-phones dans les sphincters
Satellitaires sont nos alcôves
Entre les vierges qui je suis
Emportez-moi dans la tourmente
Les freins ont lâché dans la pente

Sonnez tocsin dans les campagnes
Allez camarades debout
Entre les tours les illusoires
Et puis le cris des abattoirs
Puisqu’ici on a peur de tout
Des éphémères sur les grands lacs
Pays jadis feu de cultures
Toi dis-moi la bonne aventure
Des somnifères sur la colère
Faut des pansements sur la misère
La jeunesse a tété le sein
Des dictatures de nos besoins
Du cynisme des gouvernements
Puisque le bon peuple est content
Puisquon crie police à tous vents
Surtout pour protéger l’argent
Aux armes citoyens des pleurs
Quoi te dire dautre qu’il est l’heure
De libérer les horizons
Des contingents de nos armées
Devant nous lavenir enfin
Pour un meilleur au bout du poing
Et des printemps sous les flocons
Y’a de l’espoir à nos chansons
Allez marchons vers la grand route
Au gré des ombres calcinées
Pour aller faire monter du souffre
Les égouts dans les beaux quartiers
Moi dans mes contes pour mes enfants
Y’a des solitudes au calmant
Et du carbone dans les naufrages
Des pétroliers cherchant la plage
Moi dans mes contes pour mes enfants
Y’a des solitudes au calmant
Et des polices au paradis
D’un monde qui meurt à crédit

Aux agneaux égorgés au loin
Le chant du coq dans le lointain
A l’orée des grands champs de blé
Ma campagne a le poing lié
Scotché à la lisière du bois
Petit poucet cherche pourquoi
Ses parents lont abandonné
Au grands vents des communicants
Cest fini le temps des instruits
Le temps des populaires aussi
Fini le temps des littéraires
Finies les latines les racines
Au bon dos de nos origines
Finie la parole sacrée
Fini les ni bon dieu ni maître
Fini le chant des rossignols
Oublié le temps des muguets
Fini salut à toi mon frère
Bonjour le temps des paradis
Au-dessus des comptes bancaires

Aux armes citoyens des pleurs
Quoi te dire d’autre qu’il est l‘heure
De libérer les horizons
Des contingents de nos armées
Devant nous l’avenir enfin
Pour un meilleur au bout du poing
Et des printemps sous les flocons
Y’a de l’espoir à nos chansons
Allez marchons vers la grand’ route
Au gré des ombres calcinées
Pour aller faire monter du soufre
Les égouts dans les beaux quartiers
Moi dans mes contes pour mes enfants
Y’a des solitudes au calmant

Et du carbone

Dans les naufrages
Des pétroliers cherchent la plage

 

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________________  

  1. Voir Alexandre Skirda, La traite des Slaves : L’esclavage des Blancs du VIIIe au XVIIIe siècle, éd.de Paris-Max Chaleil, 2010.

 

 

 

Mis en ligne le 11 avril 2016.

 

 

 

 

 

21:52 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

07/04/2016

UN SCANDALE À PANAMA

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Un scandale à Panama

(Et autres miettes d’actualité.)

 

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Pourquoi les « Panama Papers » ?

 Thierry Meyssan – Réseau Voltaire6 avril 1016

 

Contrairement aux apparences, la campagne des « Panama Papers » n’aura pas pour conséquence de restreindre les malversations financières et d’augmenter les libertés, mais exactement le contraire. Le système va se contracter un peu plus autour du Royaume-Uni, de la Hollande, des États-Unis et d’Israël, de sorte qu’eux et eux seuls en auront le contrôle. En violant le principe d’égalité devant la Justice et leur éthique professionnelle, les membres de l’International Consortium of Investigative Journalists se sont mis aux service des ennemis de la liberté et des défenseurs du Grand capital, et le fait qu’ils aient épinglé au passage quelques malfrats n’y changera rien. Explication

 

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La doctrine Romer : contraindre les paradis fiscaux non-anglo-saxons à renoncer et déstabiliser l’Union européenne jusqu’à ce que les capitaux refluent vers les paradis fiscaux du Royaume-Uni, de la Hollande, des États-Unis et d’Israël.

 

Au début de son mandat, le président Obama a désigné l’historienne Christina Romer pour présider son Comité des conseillers économiques. Ce professeur à l’Université de Berkeley est une spécialiste de la crise de 1929. Selon elle, ni le New Deal de Roosevelt, ni la Seconde Guerre mondiale n’ont permis de sortir de cette récession, mais l’afflux de capitaux européens, à partir de 1936, fuyant la « montée des périls ».

C’est sur cette base que Barack Obama a conduit sa politique économique. En premier lieu, il a agi pour fermer tous les paradis fiscaux que Washington et Londres ne contrôlent pas. Puis, il a organisé la déstabilisation de la Grèce et de Chypre, de sorte que les capitaux européens se réfugient dans les paradis fiscaux anglo-saxons.

Lire la suite…

Source : http://www.voltairenet.org/article191130.html

 

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#PanamaPapers : le « journalisme d’investigation » du Ctrl+F

Viktor Dedaj – Le Grand Soir 4 avril 2016

 

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Vous souvenez-vous de la première fois où vous avez réussi à lacer vos chaussures sans assistance ? Peut-être pas, mais vous avez sûrement sautillé sur place avec fierté, abordé tout adulte présent dans le périmètre pour lui faire constater de visu l’exploit. Plus débrouillard, vous auriez sans doute appelé un huissier pour immortaliser ce grand moment. Et même si les versions divergent, les Anciens qui ont connu cet épisode sont unanimes au moins sur un point : vous étiez drôlement mignon.

Connaissiez-vous le Consortium International des Journalistes d’Investigation ? Avouez que vous n’en aviez jamais entendu parler avant. Et pourtant, il existe depuis 1997. Basé aux États-Unis (à Washington - quelle meilleure base arrière pour faire des enquêtes et lancer des alertes ?), le Consortium affiche une liste de médias plus prestititigieux les uns que les autres, véritable « dream team » de la presse libre : El Pais, El Mundo, le Monde, Le New York Times, Le Washington Post, BBC, The Guardian, El Nacion... et j’en passe, d’un peu partout dans le monde.

Ah la la... On se souviendra avec émotion du travail inoubliable accompli par ce Consortium du Monde Libre (*). Leur travail sur les attentats du 11 Septembre 2001 – un modèle du genre. Leur ténacité sur les armes de destruction massive en Irak – un bijou. Leurs longues enquêtes sur la plus féroce et longue « tentative de crime humanitaire du 20ème siècle », et qui perdure, à savoir la tentative de blocus des États-Unis contre Cuba... Leur détermination à révéler les origines et relations de l’État Islamique – j’en pleure encore. Ah, sans oublier leur couverture des nazis en Ukraine, des charniers en Colombie, des cartels de la drogue au Mexique (où, entre 1997 et février 2016, on compte un peu plus de 200 journalistes assassinés), des tentatives de coups d’état au Venezuela... bref, la liste est tellement longue.

Lire la suite

Source : http://www.legrandsoir.info/panamapapers-le-journalisme-d...

 

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On vous l’avait pourtant dit de lire Umberto ECO !

 

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Et autres broutilles qui devraient nous intéresser davantage

 

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NUIT DEBOUT PARTOUT

Rendez-vous contestataire tous les soirs dans tous les centre-villes

http://mai68.org/spip/spip.php?article10642...

Cliquer sur le lien pour voir la vidéo extraite du journal de 19h30 de France 3 du 6 avril 2016

 

7. Nuit-debout-partout_Fr3_6avril2016_19h30.jpg

 

Salut à toutes et à tous,

Voici quelques remarques au sujet de la vidéo :

Remarque 0 : Les rendez-vous Nuit debout se généralisent dans toutes les villes

Remarque 1 : le bureaucrate William Martinet, chef de l'UNEF, est en train de préparer sa future carrière politique. Cela se lit dans les yeux attendris de ses interlocuteurs-trices déjà au gouvernement. Cela se remarque aussi à sa petite trahison. Il négocie alors qu'on veut un retrait sans condition. Les bons négociateurs, c'est-à-dire ceux qui réussissent à faire passer leurs trahisons pour des victoires, ont généralement une carrière politique fructueuse.

Remarque 2 : Le bureaucrate Martinet est digne du pouvoir bien phallocratique qui règne sur la France. En effet, il n'y a que lui, le mec, qui parle. Regardez comme la nana s'écrase !

Remarque 3 : on ne gagnera pas en se contentant d'une manif par semaine. Il faudra beaucoup plus que cela ! Étudions comment on a fait pour gagner contre le CPE en 2006.

Bien à vous,

Do

http://mai68.org/spip

 

Loi Travail - On ne gagnera pas en se contentant de faire une manif par semaine :

 http://mai68.org/spip/spip.php?article10605

 Comment a-t-on fait pour gagner contre le CPE :

 http://mai68.org/spip/spip.php?article6

 

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Mardi 36 mars 2016 : une (R)évolution à Paris ? Suivez-la en direct

Shaman – Cercle des Volontaires 5 avril 2016

 

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Les manifestations du 17, 24 et 31 mars se prolongent un peu partout en France. À Paris, ils sont des milliers à occuper la place de la République tous les soirs. Une atmosphère révolutionnaire a clairement envahi la capitale, notamment grâce aux réseaux sociaux.

Février 2016. Le projet de loi El-Khomri provoque la colère d’une grande partie de la société civile. Des lycéens bloquent leur lycée, des étudiants se réunissent dans leurs facultés, les syndicats appellent à la grève générale, et ceci dans toute la France.

Pour Frédéric Lordon, économiste, cette proposition a été le déclencheur : « Il nous manquait réellement un petit quelque chose pour faire précipiter à grande échelle tout ce qui est en suspension depuis si longtemps. » (Propos recueillis par Lucas Rochette-Berlon : voir ici à 6:55).

Lire la suite…

Source : http://www.cercledesvolontaires.fr/2016/04/05/mardi-36-ma...

 

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Aller plus loin que ne le fait la brillante analyse de Lordon

Pour qu’adviennent de nouveaux “ jours debout ”

Georges Gastaud – Le Grand Soir 7 avril 2016

 

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L’image est de nous. Jamais Le Grand Soir ne se laisserait aller à ce genre de provoc facile.

 

Réflexions sur un article de Frédéric Lordon.

Dans une analyse récente et intitulée « Nous ne revendiquons rien », Frédéric Lordon cloue au pilori, comme ils l’ont bien mérité, ces nouveaux chiens de Berger de l’oligarchie capitaliste que sont les pseudo-syndicalistes de la « proposition » rosâtre et de la « négo » jaune orangé.

Il faut en effet s’interroger sur le cadre précontraint de la revendication : il est aujourd’hui fourni par la « construction » euro-atlantique qui sert de référentiel commun à la droite et à la « gauche » néolibérale en place, bref à ce Parti Maastrichtien Unique qu’a déjà rallié sans le dire un FN de moins à moins enclin à faire de la sortie de l’euro un préalable à la gestion bleue Marine du capitalisme « français ». C’est en effet cette UE supranationale des guerres atlantiques (que l’article de Frédéric Lordon ne nomme pas comme telle mais que son auteur a suffisamment fustigée par ailleurs) et de la social-fascisation en cours qui présélectionne, au moins depuis 1992, les maigres « revendications » euro-compatibles que la Confédération européenne des syndicats est chargée d’estampiller : à l’instar de la loi Macron ou du Job Act de Matteo Renzi, la prétendue Loi El Khomri se contente de transposer en droit national les sommations de Bruxelles en matière de dérégulation des marchés nationaux du travail.

Revendications révolutionnaires

Toutefois il convient, selon nous, d’aller plus loin que ne le fait la brillante analyse de Lordon si l’on ne veut pas seulement nourrir une version radicalisée, et finalement impuissante, des Indignés refusant « le système » mais épargnant ce saint des saints de la domination qu’est le pouvoir politique d’Etat. Pour relativiser, ébranler et abattre l’ancien cadre oppressif, il faut ne serait-ce qu’esquisser le nouveau cadre que l’on veut promouvoir : et cela s’appelle toujours révolution ! Arrimée à ce nouveau cadre révolutionnaire, que nous persistons à appeler socialisme*, la véritable revendication syndicale – qui doit partir des besoins sociaux démocratiquement définis par les salariés et qui n’a cure de ménager les profits patronaux – ne saurait s’opposer à l’insurrection citoyenne. Contre le « réformisme » d’un Bernstein acceptant en principe la propriété capitaliste, mais aussi contre le gaucho-anarchisme infra-politique, le dialecticien matérialiste qu’était Lénine refusait à la fois le réformisme sans réformes et le révolutionnisme abstrait quand il remarquait déjà que « les réformes sont la retombée des luttes révolutionnaires »…

Lire la suite…

Source : http://www.legrandsoir.info/pour-qu-adviennent-de-nouveau...

 

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Pendant qu’on y est, on relaie bien volontiers ceci, qu’on vient de recevoir :

 

Attentats de Paris et de Bruxelles

Lettre ouverte au Premier ministre et au ministre de l’Intérieur

 

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Dans un article daté du 24 mars 2016 dans le journal «Le Figaro» intitulé: «Attentats du 13 novembre: les juges français demandent la levée du secret-défense » il est écrit:

« Le 14 mars, soit quatre mois après la tragédie, les parties civiles, par la voix de leur avocat M Olivier Morice écrivaient aux juges d’instruction français. Elles leur demandaient de déclassifier des informations protégées au titre du secret défense concernant les protagonistes impliqués dans les attaques du 13 novembre en tant qu’auteurs, complices ou commanditaires. Leur lettre est restée sans réponse.

Puis mardi, Bruxelles était touchée à son tour. Et le lendemain mercredi, les juges ont décidé d’accéder à la requête des parties civiles : ils ont saisi les ministres de l’intérieur et de la défense, Bernard Cazeneuve et Jean-Yves le Drian, pour que ces documents soient déclassifiés. Parmi les personnages concernés figurent notamment Abdelhamid Abbaoud, le commandant présumé en Belgique, Salah Abdesalem arrêté vendredi dernier en Belgique, les frères Fabien et Jean-Michel Clain qui avaient revendiqué pour le compte de Daech la tuerie du 13 novembre. Mais aussi Mohamed Abrini, l’un des suspects de Bruxelles toujours recherché.

Outre ces individus, la demande concerne également un certain nombre de lieux pris pour cible, qu’ils soient conspiratifs ou de repli : d’abord bien sûr, les endroits qui ont été visés le soir du 13 novembre mais aussi, une mosquée de Grande-Synthe (nord). »

Qu’entendent-ils par « conspiratifs »?

Y aurait-il un lien avec le fait que cette ville abrite le Centre Zahra France (lieu de culte chiite) et le Parti Anti Sioniste, qui ne cessent de condamner les assassins takfiristes et leur idéologie néfaste, ainsi que leurs commanditaires wahabo-sionistes ?

Le Centre Zahra étant l’une des plus importantes institutions chiites d’Europe, il constitue une cible de choix pour les assassins de Daesh et consorts, dont les premières victimes sont les chiites (se référer aux divers carnages : Syrie, Irak, Liban, Nigeria, Arabie saoudite, Bahreïn, Koweït etc…).

Nous rappelons que les responsables du Centre Zahra ont prévenu à maintes reprises les autorités françaises des menaces qui planaient sur lui et ses membres, mais que ces dernières ont toujours opposé une fin de non-recevoir aux demandes de protection réclamées.

Beaucoup de questions sont posées, les Grande-Synthois et plus particulièrement la communauté chiite de Grande-Synthe veulent des réponses. Notre gouvernement doit assumer ses responsabilités en apportant les réponses nécessaires et faire la lumière sur cette affaire.

Nous rappelons que la laïcité impose à notre gouvernement de protéger tous les lieux de culte.


Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste

 

Source : http://www.partiantisioniste.com/actualites/attentats-de-...

 

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Et enfin ceci, qui arrive du Québec :

 

L’Iran et la Route de la soie chinoise, le cauchemar Américain

Robert Bibeau – Les 7 du Québec 6 avril 2016

 

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(Nous partons d’un texte de Gilles Munier, expert français des questions du Proche-Orient, traitant de l’intégration de l’Iran dans l’Alliance impérialiste de Shanghai, et de son éloignement corrélatif de l’Alliance impérialiste Atlantique. Bien que n’étant pas marxiste de formation ou d’orientation, l’auteur cerne, bien mieux que nombre de pseudo gauchistes, l’importance fondamentale du projet d’économie politique impérialiste chinois prénommé « La nouvelle route de la soie ». La Chine ne se préoccupe pas des guerres tous azimuts que l’impérialisme américain déclenche partout sur le globe, au Moyen-Orient d’abord, en Afrique ensuite, en Asie du Sud-est enfin et bientôt en Amérique Latine où les bottes retentissent de nouveau. La nouvelle superpuissance impérialiste montante laisse ces misérables Américains, que ses alliés commencent à lâcher, petit à petit par la porte arrière (ce que la go-gauche est incapable d’observer, enferrée qu’elle est dans ses vieux schémas dogmatiques de la « guerre froide entre Alliance de Varsovie et Alliance de l’OTAN), la Chine laisse les USA s’enferrer, s’endetter, s’empêtrer dans des guerres destructrices que les étatsuniens perdent les unes après les autres, préparant la suivante tout aussi décevante que les précédentes, ce que la go-gauche appel ridiculement – « la stratégie du chaos » – en d’autres termes, la stratégie du désespoir anarchique d’une puissance militaire déclinante capable d’allumer des feux, mais incapable de les maitriser ou de les éteindre. Nous vous invitons à lire ce texte et nos commentaires sur la géopolitique mondiale. Robert Bibeau. Producteur. Les7duquebec.)

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Par Gilles Munier. 04.04.2016

« À quoi jouait l’ancien président iranien, dit modéré, Ali Akbar Hashemi-Rafsandjani, en twittant dernièrement : « Le monde de demain est celui du dialogue, pas des missiles » ? Certes l’Iran est parvenu à se dépêtrer des sanctions internationales imposées par l’ONU, mais chacun sait – sauf Rafsandjani, semble-t-il – que le monde actuel et celui à venir risquent fort de ne pas être un monde de « bisounours ». Comme c’était prévisible, les États-Unis traînent des pieds pour mettre en œuvre l’accord sur le nucléaire signé à Genève. L’Iran demeure et demeurera la cible de l’administration américaine tant qu’il ne rentrera pas dans le rang, c’est-à-dire dans la zone d’influence US. Il suffit d’écouter les candidats à la Maison-Blanche – Donald Trump et Hillary Clinton – pour être inquiet et convaincu de la nécessité de s’armer » (quel go-gauchiste a une vision aussi lucide et concrète de l’accord IRAN-USA sur le nucléaire iranien ? NDLR).

Lire la suite…

Source : http://www.les7duquebec.com/7-au-front/liran-et-la-route-...

 

 

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Mis en ligne le 7 avril 2016.

 

 

 

 

 

18:57 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

RANT DU SAKER

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Qu’on veuille bien excuser l’inhabituelle fréquence de nos posts et leur lourdeur. Seule l’actualité en est cause.

 

« RANT » DU SAKER

 

Pour les unilingues, un « rant » est un coup de gueule. En fait, ici, il y en a deux. Le second à cause des réactions au premier.

 

Les mots sont écrits sur le mur pour l’Union Européenne

(Autrement dit « Les jeux sont faits »)

Le Saker – The Saker.is - 25 mars 2016

Traduit par Diane, pour Le Saker francophone

 

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Les derniers attentats à la bombe à Bruxelles sont la preuve évidente que les attentats de Paris n’étaient pas un hasard mais le premier d’une longue série d’attaques similaires, probablement. De tels attentats ne sont en réalité rien de nouveau, c’est ce que la Russie a dû endurer pendant les années 1990, de la part des mêmes gens et pour les mêmes raisons. Mais alors que la Russie a finalement réussi à vaincre à la fois l’insurrection et le terrorisme wahhabite en Tchétchènie, l’Europe semble manquer de toutes les ressources nécessaires pour l’emporter. Pire encore, les dirigeants de l’UE paraissent complètement bloqués dans leur politique russophobe actuelle, se coupant ainsi de l’aide nécessaire que la Russie pourrait leur offrir.

Il y a des raisons objectives au choix de Bruxelles : c’est la capitale de l’Union européenne, bien sûr, mais c’est aussi une cible facile, beaucoup plus facile à frapper que, disons, le Grand quartier général des puissances alliées en Europe (SHAPE dans son sigle anglais) dans la ville belge de Mons, ou le Quartier général de l’Otan dans la ville de Haren, près de Bruxelles. Mais ce n’est pas la vraiment vraie raison pour laquelle Bruxelles a été frappée. La triste vérité est que l’Europe s’est infligée à elle-même ce genre d’attentat.

Premièrement, lorsque les mêmes personnes (les cinglés wahhabites) ont utilisé les mêmes méthodes (les attentats terroristes) contre le plus grand voisin de l’Europe (la Russie), les élites européennes ont apporté leur plein soutien aux terroristes, non seulement politiquement (en les présentant comme des combattants de la liberté), mais même directement (le MI6 et la CIA étaient tous deux directement et lourdement impliqués dans les guerres tchétchènes). À ce moment-là, la Russie était beaucoup plus comme l’Union européenne d’aujourd’hui – gouvernée par une élite complètement corrompue, totalement vendue à l’Empire anglosioniste, les services de sécurité russes étaient presque démantelés, la plus grande partie de la population russe n’avait aucune idée de ce qui se passait et l’économie était en ruines. La Russie était alors une cible facile, exactement comme l’Europe, toute l’Europe, est une cible facile aujourd’hui.

Deuxièmement, l’Europe a cultivé amoureusement une amitié obscène avec trois des plus importants commanditaires du terrorisme sur la planète – la Turquie, l’Arabie saoudite et Israël. Se mettre au lit avec ce genre de compagnons ne pouvait qu’avoir pour résultat un méchant retour de flamme. Et maintenant qu’Erdogan a précisément annoncé l’attentat terroriste à Bruxelles, les Européens ne posent toujours pas les questions qui fâchent (au contraire, ils choisissent de croire l’affirmation selon laquelle Erdogan a « averti » les Européens).

Troisièmement, depuis maintenant des décennies, l’UE a mené une politique absolument suicidaire sur l’immigration, ou devrais-je peut-être dire, pas de véritable politique du tout, à moins que vous ne pensiez que «Laissez-les entrer» soit une politique. Chaque service de renseignement en Europe sait, depuis des dizaines d’années, que les migrants sont un risque majeur, à la fois en termes de petite délinquance comme le trafic de drogue et en termes de terrorisme. Chacun le savait, mais le politiquement correct a empêché tout le monde de le dire ouvertement de peur d’être accusé de racisme. Permettez-moi de vous donner un seul exemple : tout le monde dans la police suisse et le milieu du renseignement, savait depuis des années que les terroristes albanais de l’UCK avaient leurs quartiers généraux politiques et leur argent en Suisse, et certains journaux en ont même parlé. De même, tout le monde en Suisse savait aussi que la pègre albanaise contrôle le marché des drogues dures. Et pourtant les autorités suisses n’ont absolument rien fait pour arrêter cela. Le même genre de déni s’est produit en France avec les immigrants du Maghreb (GIA), et en Allemagne avec les Turcs (les Loups gris) et les Kurdes (le PKK). Au lieu de prendre les mesures nécessaires pour protéger la population, les politiciens choisissent d’étouffer le problème, de calomnier ceux qui ont osé le mentionner, tandis que les services de sécurité s’attachaient à ménager (et même à utiliser) les groupes terroristes.

Quatrièmement, la police et les forces de sécurité européennes sont typiquement sous-dotées, sous-payées, sous-entraînées, surmenées, sévèrement limitées dans leurs actions et généralement désorganisées et sans coordination. Elles ont aussi un besoin criant de traducteurs et d’interprètes et elles manquent souvent de bases légales pour enquêter, et surveiller ou infiltrer les communautés d’immigrants. Dans la plupart des pays, elles sont aussi sous-équipées et même leur équipement de base est vieux et obsolète. De nouveau, le parallèle avec la Russie des années 1990 est frappant.

Cinquièmement, au lieu de se focaliser sur le danger actuel évident causé par la pénétration de terroristes déguisés en réfugiés, l’Europe a concentré ses ressources pour contrer la menace russe (inexistante), gaspillant de l’argent en centres de commandement, nœuds de communication, dépôts de ravitaillement pré-positionnés et, bien sûr, divers exercices et manœuvres destinés à dissuader l’ours russe. Pire même, les Européens ont jusqu’ici catégoriquement et à maintes reprises refusé de collaborer avec les Russes sur les questions de sécurité, y compris le terrorisme.

Sixièmement, les élites dirigeantes de l’Union européenne ont systématiquement stigmatisé ceux qui osaient mettre en garde contre les dangers du terrorisme liés à l’immigration, les traitant de racistes, tout en introduisant en même temps toutes sortes de mesures antimusulmanes totalement inutiles mais vraiment injurieuses, telles qu’interdire à des écolières de porter un voile (évidemment, les garçons avec des kippas juives ont été laissés en paix) ou soulever une panique à propos du grand nombre de bouchers hahal à Paris (évidemment, les boutiques kasher ont été laissées en paix).

Il n’est donc pas surprenant qu’un tel mélange de stupidité et d’arrogance finisse par entraîner des attentats tels que ceux de Paris ou de Bruxelles. Mais le pire dans tout cela est qu’il n’y a pas la moindre indication que les élites dirigeantes européennes aient appris quoi que ce soit, ou qu’elles soient sur le point de reconsidérer leurs politiques suicidaires. Jusqu’à présent, nous avons vu Federica Mogherini sangloter et la tour Eiffel éclairée aux couleurs belges à Paris. Mais encore aucune véritable décision politique, ou même un plan général sur la façon de faire face à la menace terroriste actuelle.

 

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A la place, ce dont l’UE dispose, c’est d’un plan en 5 points sur la façon d’agir avec la Russie, plan adopté à l’unanimité par les 28 États membres. Ce plan, appelé principes directeurs, est si arrogant et si délirant qu’il mérite d’être cité intégralement ici.

- Le premier de ces principes directeurs est la pleine mise en œuvre des Accords de Minsk comme élément clé de tout changement substantiel dans nos relations. D’ailleurs, c’est une semaine importante. C’est la semaine où, il y a deux ans, l’annexion illégale de la Crimée a eu lieu et où nous avons réitéré notre ferme position commune de non-reconnaissance de l’annexion de la Crimée.

- Le second principe est le renforcement des relations avec nos partenaires de l’Est et nos autres voisins, en particulier en Asie centrale, et nous avons eu de très bonnes discussions sur la manière de procéder à cet égard. Troisièmement, renforcer la résistance interne de l’Union européenne, en particulier en ce qui concerne la sécurité énergétique, les menaces hybrides et la communication stratégique, mais pas seulement.

- Le quatrième principe sur lequel nous nous sommes tous mis d’accord est la nécessité d’un engagement sélectif avec la Russie, à la fois sur des questions de politique étrangère – c’est clair en ce qui concerne l’Iran ou le processus de paix au Moyen-Orient ou la Syrie, mais aussi la RPDC [République populaire démocratique de Corée, NdT], les migrations ou le contre-terrorisme, le changement climatique – mais aussi dans d’autres domaines où il y a un intérêt évident de l’Union européenne.

 - Le cinquième de nos principes directeur est la volonté de soutenir de plus en plus la société civile russe et de nous engager et d’investir dans des contacts et des échanges de peuple à peuple et dans des politiques qui y sont liées, avec une attention particulière pour la jeunesse de Russie et la jeunesse de l’Union européenne, parce que nous voyons l’avenir de nos pays comme quelque chose dans lequel nous devons investir.

Traduit en français normal, cela signifie que l’Union européenne est déterminée à :

  1. Continuer de punir Moscou pour la non-application des Accords de Minsk-2 par Kiev
  2. Continuer d’essayer d’entourer la Russie de régimes hostiles en Europe et en Asie centrale
  3. Continuer d’accuser la Russie d’être une menace pour l’Europe
  4. Espérer que la Russie s’engagera sélectivement envers l’UE là où c’est à l’avantage de l’UE.
  5. Continuer de soutenir la 5e colonne à l’intérieur de la Russie

Pour reprendre les mots de Mogherini, adopter ces principes « n’a suscité aucune discussion particulière ». Contrairement aux questions relatives à l’immigration ou au terrorisme, les Européens sont apparemment d’accord sur la Russie. C’est révoltant, c’est le moins qu’on puisse dire.

Pendant ce temps, les députés de la Douma russe se sont levés pour une minute de silence en hommage aux victimes assassinées par le dernier attentat, tandis que des dizaines de Russes, y compris le ministre des Affaires étrangères Lavrov, ont apporté des fleurs à l’ambassade belge à Moscou. Ils ont fait ce qu’il fallait, bien sûr, mais au plus profond de leur cœur, la plupart des Russes sont aussi tout à fait conscients que lorsque des compatriotes à eux ont été assassinés par centaines par des terroristes wahhabites, aucun parlement européen n’a fait une minute de silence et aucun des prédécesseurs de Mme Mogherini n’a versé la moindre larme. Comme cela s’est révélé de manière tellement obscène après les meurtres de Charlie Hebdo, en Europe, certaines vies sont plus précieuses que d’autres. Rien de nouveau ici.

Il est bien connu que les voyous choisissent toujours soigneusement leurs victimes, dont ils veulent qu’elles soient inconscientes de ce qui les entoure, faciles à effrayer jusqu’à la soumission, enclines à tenter de ménager tout ennemi, et généralement incapables d’offrir une résistance digne de ce nom. Daech, comme tous les terroristes, partage beaucoup cette sorte de mentalité et, dans l’Europe, ils ont trouvé la victime parfaite. L’Europe est en faillite, intellectuellement, financièrement, politiquement, socialement et moralement. La société européenne est incapable de se réformer, ses classes dirigeantes sont incapables d’inspirer une stratégie quelconque de sécurité nationale véritable et l’Europe restera une cible facile pour de futurs attentats terroristes. Je ne vois personnellement pas d’avenir, quel qu’il soit, pour l’Europe, jusqu’à ce que les peuples européens forcent les actuelles élites compradores, entièrement vendues aux anglo-sionistes, à quitter le pouvoir et les remplacent par de vrais patriotes capables de défendre les intérêts des peuples d’Europe.

Ironie du sort, le slogan ukrainien Україна – це Європа! (L’Ukraine c’est l’Europe) a en réalité été inversé et au lieu que ce soit l’Ukraine qui devienne comme l’Europe, c’est l’Europe qui est devenue comme l’Ukraine : faible, corrompue, incapable de formuler une politique allant au-delà de l’obéissance à Oncle Sam, complètement délirante au sujet de ses propres capacités et bouillon de culture pour toutes sortes de terroristes.

C’est difficile à croire, mais la plupart des pays d’Europe se transforment lentement en ce qu’on nomme habituellement des États faillis. Voici une définition de ce concept : « Un État failli est une entité politique qui s’est désintégrée au point que les conditions de base et les responsabilités d’un gouvernement souverain ne fonctionnent plus correctement. De même, lorsqu’un pays s’affaiblit et que son niveau de vie baisse, cela introduit la possibilité d’une chute du gouvernement.» L’Europe n’en est pas encore tout à fait là, mais le destin est inscrit sur le mur et ce sera bien pire avant que ça aille de nouveau mieux.

Le Saker

Article original publié sur The Unz Review

Source : http://thesaker.is/the-writing-is-on-the-wall-for-the-eur...

Via : http://lesakerfrancophone.fr/cest-un-avertissement-destin...

 

 

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Coup de gueule du Saker à propos d’une Europe qu’on lui a volée

Le Saker – saker.is 26.3.2016

Traduction Les Grosses Orchades6.4.2016

 

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Mon dernier article sur l’Europe a suscité beaucoup de réactions, bien plus que je ne m’y attendais ; je crois donc nécessaire d’y donner suite en répondant à quelques-uns des commentaires que j’ai reçus, c’est-à-dire en partageant avec vous non tant mes pensées que mes sentiments envers l’Europe et sa situation critique. Attention, ceci est une explosion de rage, écrite avec tristesse et le désespoir au cœur, sans aucune considération pour les bonnes manières et le politiquement correct (ni d’ailleurs pour l’orthographe et la grammaire en l’occurrence).

Si vous êtes facilement choqués, arrêtez-vous de lire ici. Idem si vous vous attendez à une analyse bien peignée. Ceci, je l’ai dit est un « coup de gueule ».

Vous aurez été prévenus.

Pour ceux qui ne le savent pas encore, je suis né en Suisse, en 1963, et, comme beaucoup de Suisses, j’ai voyagé en Europe pendant des années. Mes destinations préférées étaient principalement situées dans le Sud : Grèce (Athènes, Égine, Aghia Marina), Espagne (Canaries, Andalousie, Madrid), Italie (Ansedonia, Rome, Milan, Aoste), France (Corrèze, Creuze, Vercors), mais aussi dans la « véritable » « Europe centrale » de la Suisse (Berne, Oberland, Graubunden, Val Poschiavo), en Allemagne (Bavière), en Hollande (Amsterdam, La Haye) et en Belgique (Bruges). J’ai fait aussi de merveilleux voyages en Irlande (Dublin, Donegal, Connemara) et j’ai tout aimé, j’ai aimé les langues (je parle espagnol, allemand, français, italien) J’ai aimé la belle diversité de peuples, de musiques, de nourritures, de paysages, les accents et les splendides édifices qui témoignent d’un passé remontant à l’Antiquité – tous ont été joies pour mon cœur et nourriture pour mon esprit. J’AIME absolument l’Europe, pas seulement parce que, ethniquement, je suis à moitié européen moi-même (mon père, qui ne m’a pas élevé, est hollandais) mais parce que j’y ai passé la majeure partie de ma vie et que, quoi qu’il arrive, l’Europe sera toujours mon foyer.

[N.B. : Quand je dis « Europe », j’entends l’Europe occidentale, la vraie Europe, celle qui est occupée par l’OTAN, pas l’orientale, qui a été occupée par le WTO (Warsaw Treaty Organization, qui n’a jamais été appelé « Pacte », ça, c’est de la propagande américaine) et n’a jamais quoi qu’on en dise fait partie de l’Europe. Ceci sans vouloir offenser personne, mais, pour moi, l’idée que la Pologne ou la Bulgarie puissent faire partie de l’Europe est tout simplement ridicule. Pareil pour les Balkans d’ailleurs, avec la possible exception de la Grèce. Je sais que beaucoup ne seront pas d’accord avec moi et diront que j’ai tort, je m’en fous. MON Europe sera toujours purement occidentale, pour le meilleur et parfois pour le pire.]

Mais ce foyer m’a été volé.

Pour commencer, ce foyer m’a été volé par un projet européen qui, dès le tout premier jour, a été anti-européen. Comment l’Union Européenne est-elle anti-européenne ? Avant et par-dessus tout parce qu’elle a été faite pour uniformiser un continent superbement divers. Qu’ont en commun un Allemand et un  Italien ? Permettez-moi de vous le dire : exactement RIEN. En Suisse, nous avions l’habitude de plaisanter en disant que la frontière entre nous et l’Afrique passait par Carouges, un endroit au sud de Genève. Si vous aviez posé la question à un Suisse allemand de Zürich, il vous aurait dit qu’elle passait juste au sud de Berne, sur la frontière linguistique entre le suisse allemand et le suisse français. Et, par pitié, ne prenez pas ça pour du racisme envers les Suisses de langue italienne ou de langue française : ce n’en était pas. C’était une blague, mais une blague qui reflétait des différences réelles.

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L’Europe de ma jeunesse.

Il a existé jadis un noyau européen réel et viable (chaque fois que je dis « européen », je parle d’Europe occidentale) : l’Allemagne, la France, la Belgique, la Hollande et le Danemark étaient des pays assez voisins, la France étant « à part » (la France est un assemblage de deux pays : la France du Sud et la France du Nord, unies par l’histoire et par la langue). La Suisse a toujours été politiquement trop indépendante pour s’agréger à ce noyau, et c’est pareil pour la Grande Bretagne, qui n’a jamais, si peu que ce soit, fait partie de l’Europe et qui en est le pire ennemi. 

L’Union Européenne est allée beaucoup plus loin. Elle y a ajouté l’Espagne, l’Italie, la Grèce et le Portugal. C’était déjà, suffisamment dingue en soi, mais, je suppose, faisable. C’est ensuite qu’est venu le coup de grâce, avec l’addition des pays du WTO, en une expansion suicidaire vers l’Est. Je n’ai pas envie de discuter de comment on devrait appeler les peuples du centre et de l’est de l’Europe, peut-être que « Européens Orientaux » leur conviendrait, mais ils n’ont jamais, en aucune façon, fait partie de l’Europe proprement dite. Si, pour des raisons politiques, les Poloanis, les Estoniens ou les Roumains se voient comme européens, ce ne peut être que comme les Ukrainiens et leur slogan ridicule « Україна – це Європа! » (L’Ukraine, c’est l’Europe !), ils n’ont jamais rien eu à voir avec  la véritable Europe, pas avec celle qui plaisantait sur sa frontière avec l’Afrique à Carouges en tout cas. ­­

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La « nouvelle » Europe

Le second coup de grâce a été infligé à l’Europe quand les capitalistes ont ouvert ses frontières à la main d’oeuvre bon marché en provenance du sud. Laissez-moi vous expliquer : la première vague d’immigrants, principalement italiens, espagnols et portugais, a pu être intégrée assez facilement. Quand j’étais à l’école, à peu près la moitié de ma classe était composée de ces trois groupes. C’est sûr que chacun avait son identité, sa langue et ses coutumes, mais ils pouvaient en même temps s’intégrer à une société plus grande. Ensuite sont venus les Yougoslaves, et là, les choses ont commencé à être plus difficiles. Tous – Serbes, Croates, Albanais du Kosovo – venaient de Yougoslavie communiste, et s’il est vrai que tous on travaillé très dur, ils ne se sont jamais sentis chez eux dans leur pays de résidence, tout comme les gens du cru ne les ont jamais ressenti comme faisant partie des leurs. Mais, c’est alors que les portes de l’enfer se sont vraiment ouvertes en grand avec l’arrivée des Arabes du Maghreb, qui n’étaient pas tous, ou peut-être pas du tout réellement « arabes », mais passons, et les Africains sub-sahariens (Noirs). Pouvez-vous vous imaginer ce que c’est que de voir de « vrais » Africains partout dans votre ville, quand vous aviez l’habitude de dire par plaisanterie que la frontière de l’Afrique passait par Carouges (je répète cet exemple parce qu’il est révélateur) ? Ça ressemblait à un fléau, même si personne n’était prêt à l’admettre.

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Voyous des rues français du passé

Maintenant, laissez-moi en finir une bonne fois avec un bobard. Le problème de l’Islam.

Je soutiens qu’aucun Maghrebin ou Africain puisse vraiment s’intégrer à une société européenne profondément occidentale. Mais, et ceci est crucial, les musulmans, j’entends par là les vrais musulmans pieux et religieux, ont toujours été respectueux des lois et excellents voisins. Je sais de quoi je parle, parce j’ai habité des dizaines d’années à côté d’une grande mosquée et je sais, de science certaine, que les musulmans qui prient dans une mosquée sont extrêmement courtois (en fait, bien plus que les locaux) et qu’ils ont grand soin de donner une image éduquée, raffinée et appropriée de l’Islam aux non-musulmans. Le véritable fléau, ce sont les gamins de la 2e génération, qui ne sont ni européens ni musulmans. Ceux-ci, particulièrement les Algériens, étaient responsables de la majeure partie des délits, une véritable horreur : arrogants, bruyants, mal-éduqués et très agressifs. Or, ces Maghrébins allaient significativement se mélanger aux Africains noirs de 2e génération et former le noyau de presque tous les gangs qu’on voit traîner un  peu partout. Et aucun d’eux, pas un seul, n’était musulman au vrai sens du terme, ni religieusement ni culturellement. Encore une fois, je parle de (très longue) expérience, et ne venez pas me dire que je ne connais pas l’Europe ou l’Islam, parce que, en fait, je connais très bien les deux.

[N.B. Je ne peux rien dire des Turcs ou des Kurdes qui vivent en Allemagne, simplement parce que je n’ai pas passé assez de temps dans ces milieux et que je ne suis pas qualifié pour exprimer une opinion à leur égard.]

Donc, mon Europe m’a été volée non pas une fois mais deux, et si je pleure sur l’Europe de ma jeunesse, j’abhorre, j’exècre absolument celle de l’Union Européenne. Chaque fois que j’aperçois Hollande, Stoltenberg ou Tusk, mon estomac se retourne et j’ai envie de cracher les pires jurons. Ils me rendent littéralement malades. Je hais l’Europe de Charlie Hebdo, de BHL, de Harlem Désir, l’Europe de Conchita Wurst ou de Dalia Grybauskaitė (en voilà un nom typiquement européen, non ?). Londres, aujourd’hui, a l’air de Karachi, Paris ressemble à Ouagadougou et Rome à Târgu-Mures [C’est déjà arrivé à Rome quand y ont déferlé nos ancêtres les Gaulois, NdT]. C’est absolument dégoûtant, révoltant et suicidaire. Le dire n’a rien de raciste, et seule une personne totalement privée de racines culturelles pourrait prendre pour une forme de racisme l’horreur qu’éprouve celui qui assiste à la destruction des siennes et de sa ville natale par des vagues d’immigrants non-intégrables. Vous ne me croyez pas ?

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Voyous des rues dans le Paris actuel.

Laissez-moi vous dire ceci : en France, aujourd’hui, il y a des Maghrébins qui sont horrifiés de voir leur (généralement pauvre) voisinage littéralement dévasté par des gitans roumains. Tandis qu’en Suiss, vous avez des ex-Yougoslaves plus ou moins intégrés, qui regardent avec horreur leurs « compatriotes » ex-Yougoslaves diriger le trafic de la cocaïne. À votre avis, combien de citoyens suisses trouverait-on dans une prison ? On ne sait pas, mais je parie qu’il y en a moins de 15%.

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Célébré par Time, évidemment

Le pire, c’est que la gauche et la droite sont également responsables de cet état de choses.le coup d’envoi donné à l’importation d’immigrés en Europe est venu de la droite, des « managers » des grands groupes qui souhaitaient se procurer coûte que coûte de la main d’œuvre à bon marché. Comme toujours, si on creuse un peu plus profond, la force qui se cachait derrière les grands groupes d’affaires était celle des banques. Ce n’est pas une coïncidence si, en France, tout a commencé avec Georges Pompidou, qui, avant de devenir président, a été directeur général de la banque N.M. Rothschild and Sons. Pompidou, arrivé au pouvoir grâce à une « révolution de couleur » connue sous le nom de « Mai 68 », dirigée par la CIA, a succédé à un vrai patriote français, le général De Gaulle, qui avait essayé, lui, de séparer la France de ses maîtres anglo-sionistes, et qui fut par conséquent renversé par une révolution bizarre où on vit pour la première fois des Trotskistes et des agents de la CIA travailler main dans la main pour provoquer un « changement de régime » en France.

Tout ce qui importait à la droite française, c’était le profit, le profit et encore le profit. Les travailleurs français étaient superbement organisés en syndicats. Ils avaient acquis des droits sociaux et des droits du travail remarquables, et les capitalistes français étaient tout simplement incapables d’en faire une force de travail à leur botte. Ils l’importèrent donc de l’étranger.

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BHL et Harlem Désir

Quant à la gauche, elle a vu dans cet afflux d’immigrants, une occasion politique en or d’accomplir la sorte de changement de société qu’elle a toujours rêvé d’accomplir : la destruction totale de toute forme de tradition, d’identité nationale et de religion.

Les sionistes français en particulier y ont vu une occasion fantastique d’affaiblir l’identité nationale française en la déclarant par définition « raciste ». Et voici comment ils s’y sont pris.

Le président Mitterrand souhaitait diviser la droite française pour être sûr de gagner les élections. Il a ordonné à la plus importante chaîne de télévision française  d’accorder une longue interview au leader du Front National, Jean-Marie Le Pen. Cette interview est ce qui a littéralement propulsé le Front National sur le devant de la scène et la tactique a fonctionné. La droite française s’est divisée et l’est toujours à l’heure actuelle, grâce à ce même moyen. Les socialistes français se sont alliés au lobby israélien pour créer un mouvement appelé « Touche pas à mon pote ! » (je vous jure que c’est vrai, je ne me fiche pas de vous). Leur mission ? Combattre le prétendu racisme des Français. Un air de déjà vu ? Créer un problème pour ensuite le « résoudre » (Sionisme à 101%). Cette opération a merveilleusement marché et a réussi à faire passer pour du racisme la moindre tentative d’aborder le problème de l’immigration.

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De Clovis à ça.

Maintenant que l’Union Européenne a remplacé l’Europe, la droite et la gauche ont fusionné en ce que j’appelle « l’Extrême Centre », selon le modèle mondialiste qui, d’une main, veut éliminer toutes les frontières et de l’autre, démanteler toutes les règlementations sociales qui protègent les classes laborieuses de l’exploitation par le capitalisme.

Excusez cette longue excursion dans le passé, mais je souhaitais vous faire comprendre pourquoi je suis toujours si en colère quand j’écris sur l’Europe d’aujourd’hui. Je suis en colère parce que je me rappelle très bien l’Europe d’hier, parce que je l’ai vu tuer pied à pied sous mes yeux, parce que j’ai vécu chaque instant de ce lent assassinat, et parce que je suis révulsé par la fausse Europe que les sionistes sont en train de fabriquer sur les cendres de la vraie.

J’ajoute quelques commentaires :

Gladio : Oui, je suis au courant. Je me rappelle très bien les attentats de Bologne et l’enlèvement d’Aldo Moro. Les derniers attentats peuvent-ils être attribués à un Gladio 2 ? Oui, absolument, mais ceci n’empiète en aucune manière sur la thèse fondamentale qu’une immigration incontrôlée est une menace morale pour l’Europe et un vecteur idéal pour sa pénétration par des terroristes. Rappelez-vous seulement que DAECH est contrôlé par la CIA. Que les marionnettes soient à Raqqa ou à Bruxelles ne fait aucune différence. Les takfiris ont toujours été les fantassins de la CIA.

Le rôle des États-Unis : Est énorme. L’Union Européenne est essentiellement un projet des États-Unis, géré par les Bilderberg et par le lobby sioniste en Europe. L’Union Européenne est aujourd’hui administrée par une « élite » corrompue, totalement asservie aux intérêts anglo-sionistes. Ce que les vrais Européens désiraient, c’était une « Europe des patries », celle que De Gaulle défendait. Nous savons tous ce qui est arrivé à De Gaulle pour avoir osé s’opposer à l’empire anglo-sioniste.

Russie : Là, c’est intéressant. Je ne vois aucune sorte de Schadenfreude (plaisir des malheurs d’autrui, NdT) chez les Russes. Pas du tout. Pour commencer, les Russes aiment l’Europe, surtout l’Europe méridionale, avec laquelle nous nous sentons davantage liés. Mais nous admirons aussi les Européens du Nord pour leurs indéniables accomplissements. En outre, les Russes savent, à cause de leur amer passé, que des braves gens peuvent vivre sous des régimes dégoûtants. C’est aussi pourquoi les Russes, dans l’ensemble, ne reprochent pas aux Américains ordinaires la politique des 1% qui les gouvernent. Mais ce qu’ils ont du mal à avaler, c’est l’abjecte servilité de la plupart des Européens devant des régimes abjects. Le grand philosophe russe Ivan Solonevitch a écrit que « les Allemands ne sont pas mieux organisés que les autres, ils sont plus faciles à organiser ». Ce qu’il voulait dire, c’est que, sous les Nazis comme sous l’occupation US, les Allemands seraient toujours exceptionnellement obéissants et accepteraient toujours volontiers d’être commandés. Au contraire, la population russe est anarchique et tient beaucoup à sa liberté ; elle est toujours prompte à se rebeller contre une autorité qu’elle ne respecte pas.

[ N.B. Vous en doutez ? Considérez ceci : Les Allemands ont élu Hitler et ils lui ont obéi jusqu’à sa mort. Par comparaison le régime soviétique est arrivé au pouvoir en 1917 et ne l’a stabilisé qu’en 1946 (!) après une énorme guerre civile, beaucoup d’insurrections, des répressions et des purges sanglantes, et une guerre terrible qui a vu, pour la première fois de leur histoire, des millions de Russes changer de camp. Mêrme après 1946 – l’année de la dernière grande vague de répressions – les Soviétiques ont continué à craindre leur population jusqu’en 1991, et je dirais avec raison. ]

Je m’attends personnellement à ce que la première explosion contre l’Union Européenne vienne de France, pays qui, comme la Russie, a un attachement profond, presque viscéral, pour la liberté, et qui, j’en suis sûr, tôt ou tard, explosera. Quand ça se produira, ce sera violent et sanglant (hélas, autre tradition française - et russe). Je pense que les Anglo-sionistes iront jusqu’à des sommets inimaginables de dépravation et de malhonnêteté pour l’empêcher, mais je continue à parier sur la France comme premier pays dans l’Union Européenne à se soulever contre l’Empire. Pourquoi ? Parce que les autres candidats, la Grèce, l’Espagne et l’Italie, regarderont toujours « dans leurs dos », alors que la France explosera simplement de rage, sans égard pour les conséquences (en quoi les Français sont très semblables aux Russes). Sans compter que les Français ont toujours détesté les Anglais.

Islam : Fait n°1 : les musulmans sont ici pour rester. Vous pouvez aimer ou détester, c’est ainsi. Fait n°2 : L’Islam, l’Islam réel, par opposition à l’Islam wahhabite, est catégoriquement opposé à l’anglo-sionisme. Je pense que l’Islam pourrait être une des forces qui aideront en fin de compte à « nettoyer les écuries d’Augias » en Europe. Le wahhabisme devra nécessairement et totalement être éliminé d’Europe. Il représente une menace mortelle pour toute humanité civilisée, une menace avec laquelle on ne peut et on ne doit pas négocier, qui doit être entièrement éliminée.

Les Ottomans : Traitez-moi de fou si vous voulez mais j’en arrive à la conclusion que la Turquie, au moins dans sa forme actuelle, est en soi une entité dangereuse et non réformable, qui doit être redimensionnée – fût-ce à coups de tatanes – tant en forme qu’en qualité, jusqu’à ce qu’elle corresponde à l’idée qu’on se fait d’un « pays normal ». Jetez juste un coup d’œil aux deux dernières décennies. Les Turcs ont été impliqués dans ce qui est arrivé à Chypre, au Kurdistan, en Tchétchénie, en Bosnie, en Albanie, en Macédoine, en Crimée, au Liban et en Syrie ! Que dites-vous d’un pareil record de soutien au terrorisme ? Y a-t-il encore quelqu’un qui se rappelle que la Turquie occupe toujours la moitié de l’île de Chypre et que l’armée turque bombarde les Kurdes en Syrie et en Irak depuis des décennies ? (et que son aviation viole quotidiennement l’espace aérien grec ? NdT). Il est clair que le « virus impérial » n’a pas encore été éradiqué de cet ex-empire et que ce genre de pourriture doit être éliminée afin que la Turquie devienne ce que sont devenus tous les autres ex-empires : un pays normal, comme la Grèce et la Hollande. Soit dit en passant la seule chose qui tienne ensemble la Turquie et lui assure une sorte d’immunité est, bien entendu, la protection des États-Unis et de l’OTAN (alias l’empire anglo-sioniste). Débarrassons-nous de l’un et l’autre aura tôt fait de le suivre.

La « vraie » gauche : il y a eu jadis une vraie gauche en Europe. Et contrairement à la gauche-caviar actuelle, elle était vraiment patriote. Le leader du Parti Communiste Français, Georges Marchais, a vu clair dans le plan capitaliste visant à importer des masses d’immigrants, et il l’a dénoncé comme une conspiration dirigée contre les Français et contre les immigrés. Certains de ses discours ressemblent assez à ce que répète Jean-Marie Le Pen depuis des décennies. Mais la gauche réelle a été complètement éliminée en Europe, ou, si elle existe encore quelque part, elle est trop faible pour faire une différence.

La « vraie » droite : Le Front National de Jean-Marie Le Pen a été une « bonne affaire », même s’il était soigneusement manipulé par les socialistes français. Mais, depuis que sa fille Marine est arrivée au pouvoir, le FN a été coopté par les sionistes, et, de mouvement populiste et ouvriériste qu’il était, il a tourné à la pseudo-droite capitaliste complètement vendue au système, incapable de pépier le moindre mot contre les sionistes. Il reste, bien sûr, une droite réelle en France, principalement autour des milieux catholiques « traditionnalistes », mais c’est comme avec la gauche réelle, elle est trop faible pour faire une différence.

Je vous prie d’excuser ce très long coup de gueule. Mon cœur saigne tellement qu’il m’est pénible d’écrire sur ce sujet. Par pitié, ne me cassez pas les pieds à propos de grammaire, d’orthographe ou de virgules qui manquent. J’ai écrit ceci d’un jet, spontanément, et à la vitesse de frappe dont je ne peux pas m’empêcher quand je traite de quelque chose qui me bouleverse ( et m… je ne vais même pas me relire ou essayer de corriger les fautes de frappe). Je vais poster ceci dans la section « analyses », mais uniquement parce que ça fait suite à mon analyse d’hier. Ceci n’a rien à voir avec une analyse, c’est juste une expression de ma rage et de ma frustration, pour ce qu’on est en train de faire aux lieux où je suis né et que j’aime encore.

Pour finir sur quelque chose de beau et de personnel, je vous laisse cette photo Google Earth de l’endroit de Grèce où, gamin, j’ai appris à plonger (bien des années avant que Le Grand bleu fasse de la plongée sous-marine un sport tendance). J’ai visité cet endroit pour la première fois quand j’avais douze ans, et c’est aussi l’endroit où j’ai passé ma lune de miel, il y a presque 23 ans. C’est enfin un des endroits que j’appelle « mon foyer ».

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Aghia Marina

 

Le Saker.

 

Source : http://thesaker.is/saker-rant-about-a-stolen-europe/

 

 

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Puisqu’on est chez le Saker Francophone, relayons un ou deux de leurs derniers envois qui méritent aussi votre attention :

Pourquoi l’indignation occidentale suite aux attentats de Bruxelles est-elle inutile ?

Alexander Mercouris – Sputnik News 22 mars 2016

 

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Nous déplorons, vous déplorez, ils déplorent…

 

« Il est hypocrite et irresponsable de faire des déclarations sur la menace terroriste et dans le même temps de fermer les yeux sur les réseaux de financement et de soutien aux terroristes, dont les recettes du trafic de drogue, le commerce de pétrole illégal et le commerce d’armes. »

  Vladimir Poutine.

 

Le bilan des attaques terroristes à Bruxelles laisse un goût amer.

En Europe, les attaques terroristes ont maintenant lieu avec la régularité d’une pendule. Paris en a été témoin à deux reprises en 2015. Maintenant c’est au tour de Bruxelles. Le type de réponse à chacune de ces attaques est toujours le même : les gouvernements occidentaux expriment leur choc et leur indignation. La sécurité est renforcée. Les semaines passent et tout redevient comme avant.

Jamais un débat n’est admis sur le rôle qu’aurait pu jouer la politique occidentale dans la création de conditions favorables aux attaques terroristes.

Les politiques sont celles que les pouvoirs occidentaux ont suivies au Moyen Orient pendant des décennies.

Lire la suite…

Source : http://lesakerfrancophone.fr/pourquoi-lindignation-occide...

 

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Nous sommes épuisés...

Philippe Grasset – DeDefensa 23 mars 2016

 

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Je n’ai pas l’habitude d’utiliser ce Journal-dde.crisis pour suivre les chemins de l’actualité immédiate, péremptoirement et en prenant la place des autres rubriques. Ce n’est pas sa fonction ; pourtant cette fois je passe outre puisque je veux dire quelques mots sur Bruxelles et ses attentats et que je sais bien qu’“il n’y a rien à dire, ni de Bruxelles ni de l’Europe” qui doive se situer dans le cadre du travail habituel, de l’analyse politique, du commentaire rationnel, de la spéculation et du rangement historiques... Pour l’instant, je veux m’en tenir à des impressions, des perceptions, sans leur donner de valeur fondamentale d'analyse mais en les proposant comme habillées d’un caractère symbolique dont j’espère qu’il sera perçu comme ayant un sens. 

Je n’étais certes pas à Bruxelles hier, ermite comme je suis, replié sur mon lopin de terre. Mais j’ai eu quelques échos de proches, d’amis, qui m’ont décrit le spectacle sinistre, lugubre et terrifiant qui régnait en fin de journée dans ces grandes artères toutes droites, tracées au cordeau et à l’équerre, enserrées dans d’immenses immeubles flambants neufs, de ce qu’ils nomment “le quartier européen” où se trouve la station de métro, ces grandes artères interdites de circulation, désertes, comme abandonnées et comme d’une ville morte d’après la Fin des Temps, et pourtant résonnant encore des bruits des attaques du matin... L’un d’eux, parmi ces amis, est passé, à la tombée de la nuit, près de cette station de métro où avait eu lieu l’explosion et il a pu voir par terre des traces de sang, des débris de vêtements, quelques-uns des restes des instants de secours d’urgence du matin. Il y eut le frisson de l’abattement et du dégoût.

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Source : http://www.dedefensa.org/article/nous-sommes-epuises

 

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Un Flamand de Syrie avait écrit en français au ministre des Affaires étrangères :

 

À S.E. Monsieur Didier Reynders

Père Daniel Maes - Deir Mar Yakub, Qâra 11 mars 2016

 

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À son Excellence Monsieur Didier Reynders Ministre Belge des Affaires Étrangères,

Excellence,

Permettez-moi, comme compatriote belge en Syrie, de me diriger vers vous pour vous informer sur ma situation et celle du peuple syrien, afin de vous demander la protection nécessaire dans la mesure que vous la pouvez donner.

En 2010 moi, Daniel Maes, père Prémontré de l’abbaye flamande Postel-Mol je suis arrivé en Syrie, au service de la communauté religieuse de Mar Yakub à Qâra, Qalamoun, Syrie. Malgré les préjugés et les méfiances, le contact avec le peuple et le pays m’a donné vraiment un choc culturel. C’est vrai, les libertés, personnelles politiques n’étaient pas si nombreuses ni désirées (ce qui a entre-temps profondément changé, à travers l’acceptation de plusieurs partis politiques). De l’autre côté, c’était une société harmonieuse où les différentes religions et groupes ethniques vivaient entre eux en paix pendant des siècles. L’hospitalité orientale était une qualité bien vécue et on vivait une sécurité que nous n’avons jamais connue dans notre pays. Le phénomène de vol et de vandalisme était quasi inexistant. Le pays n’avait pas de dettes et il n’y était pas de sans-logis. Au contraire, des centaines de milliers des refugiés d’autres pays étaient accueillis ici et entretenus comme les propres habitants. La vie journalière était bon marché. Les écoles, les universités, les hôpitaux étaient gratuits, même pour nous, les étrangers résidants dans une communauté syrienne.

Entretemps une terrible guerre a éclaté. Avec nos propres yeux nous avons vu comment cette révolte a commencé dans notre village et comment des étrangers (pas des syriens) ont organisé des manifestations contre le gouvernement. Eux même faisaient des photos et vidéos, qui étaient diffusées par la TV station Al Jazeera à Qatar, avec le message mensonger que tout le peuple était en révolte contre une dictature. Ils invitaient les jeunes du village de les rejoindre. Des meurtres et des attentats se multipliaient, une fois dans un milieu sunnite, et après dans un milieu chrétien pour faire croire qu’il s’agissait d’une revanche pour but de provoquer une guerre civile interne. Malgré toute tentative de déstabilisation les syriens sont restés unis. Comme une seule famille ils ont résisté à la provocation de la haine entre les différents groupes. Ensemble ils ont manifestés contre les terroristes de l’extérieur et contre les pays qui les soutenaient. Des centaines de milliers de victimes innocentes ont été tuées, dont principalement des soldats et des gens de la sécurité. Des écoles, des hôpitaux et l’infrastructure ont été détruits. Quelques millions de gens ont quitté le pays mais la plupart des réfugiés restaient dans le pays même. Ils ont déménagé vers une zone protégée par l’armée. Le gouvernement avait notamment décidé de ne pas protéger les puits de pétrole dans le désert, mais bien le peuple, y compris toutes les minorités. En novembre 2013 nous étions nous aussi la cible. Les attaques et les tirs étaient si forts qu’il n’y avait plus d’espoir de les survivre. Dieu merci, nous sommes tous restés en vie jusqu’ici, à une manière plus que miraculeuse, ainsi que le peuple de Qâra, grâce à l’armée. Puis l’intervention russe, à la demande du gouvernement syrien, a vraiment repoussé les groupes terroristes d’une manière efficace. Et le peuple syrien est très reconnaissant pour cette aide militaire. Les citoyens reprennent espoir, bien que le flux continue des djihadistes du monde entier, armés, entrainés et payés grassement, par des puissances extérieures.

Ainsi nous vivons la plus grande tragédie humanitaire d’après la deuxième guerre mondiale. Nous tâchons de faire le possible pour soulager les souffrances de chaque personne ou famille qui est en détresse. Avec notre communauté nous étions capables d’ériger trois centres d’aides humanitaires : à Damas, à Tartous et dans notre monastère à Qâra. En outre nous étions capables de distribuer récemment plus que 8.500 paquets d’aides humanitaires, une ambulance et le quatrième « hospitainer » (un très précieux hôpital mobile). C’est pourquoi, mère Agnès-Mariam, la fondatrice et supérieure de ce monastère, a reçu à Moscou dernièrement, au nom du monastère, le prix important Femida pour un engagement exceptionnel de paix et de justice. Bien sûr, cette aide n’est possible que grâce à nos innombrables bienfaiteurs, de quelques organisations internationales et de quelques pays comme les Pays-Bas, qui veulent nous aider.

Avec une grande confiance nous nous dirigeons maintenant vers vous pour demander de ne plus soutenir la désinformation grave des médias mais de reconnaître en toute honnêteté ce qui ce passe réellement en Syrie. N’oublions jamais l’exemple des tragédies récentes. Avec de gros mensonges des peuples et des pays ont été massacrés et détruits. Apparemment certains pouvoirs mondiaux voulaient avoir le pétrole, l’or, les banques et la réserve des armes. Aussi notre pays a activement aidé à transformé certains pays dans le chaos complet, comme nous les trouvons maintenant. Pourquoi?

La Syrie est un pays souverain, le berceau des civilisations les plus anciennes et de la plus précieuse foi chrétienne. Il a un gouvernement soutenu par une grande majorité du peuple avec toutes ses différentes religions et groupes ethniques, ses minorités et ses majorités, sa diversité. Il n’y a aucune loi qui permet à un étranger de s’ingérer en lieu et place du peuple lui-même. Toute intervention en dehors des accords internationaux est illégale et inhumaine. Et il appartient aussi exclusivement au peuple syrien de décider sur son future et son gouvernement. Nous attendons de vous que vous rejetez fermement toutes les manipulations et mensonges que vous avez diffusé pour légitimer le massacre du peuple et la destruction du pays. Est-ce-que le flux misérable des réfugiés doit encore s’agrandir ? Est-ce-que cela vous plait que tout un peuple soit précipité dans la plus grande misère et souffre sous des sanctions, qui ne sont rien d’autre que du terrorisme économique, à cause d’une pipe-line, à cause du pétrole ou du gaz, ou à cause du lieu stratégique extrêmement important ? La paix et la sécurité pour ce peuple exigent la préservation de l’intégrité territoriale, de l’indépendance, de l’unité nationale et de l’identité culturelle. En outre, la cessation actuelle des hostilités, bien que fragile, doit-elle être détruite par des nouvelles actions militaires illégales?

Excellence, un vrai homme d’état prépare l’avenir, il respecte les lois internationales, il reconnaît la souveraineté d’autres peuples comme il veut que son identité soit respectée et dont il est le serviteur (ce qui est en latin la signification du mot « « ministre »). Soyez courageux, prenez contact avec le gouvernement syrien, enlevez immédiatement toutes les sanctions et offrez votre soutien nécessaire et possible, de la part du peuple belge. Celui qui sert, au contraire, les intérêts des pouvoirs étrangers pour aider à massacrer des peuples innocents est un leader des terroristes, indigne d’ être nommé un politicien digne. Nous vous supplions de ne plus vous mettre à côté des meurtriers, mais à côté des victimes innocentes. Voilà, ce que nous, le peuple syriens et tant de gens de bonne volonté en Belgique et ailleurs attendent de vous. Nous tous, vous en serions très reconnaissants et l’histoire vous honorera comme quelqu’un qui mérite d’être nommé un vrai homme d’état.

Veuillez accepter nos sentiments de reconnaissance ensemble avec notre cri de cœur,

Daniel Maes (de Postel-Mol) – Deir Mar Yakub, Qâra, Syrië – 11 mars 2016.

Source : http://www.les-crises.fr/pere-daniel-lettre-ouverte-a-son...

 

De son ministre, il n’a pas été et ne sera pas entendu. S’il l’était au moins des autres Belges…

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Fastes du TPIY

L’Ère de la Terreur

Slobodan Despot – ANTIPRESSE – 27 mars 2016

 

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Le 24 mars dernier, le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, siégeant à La Haye, a rendu son verdict contre Radovan Karadžić, président de la République serbe de Bosnie au temps de la guerre civile yougoslave (1992-1995). Quarante années de prison pour un homme de 71 ans.

Ce verdict était attendu. Le TPIY ne pouvait faire moins, mais il aurait pu faire plus. C’est à la fois une tragédie pour l’homme, une déception pour le camp des victimes désignées de cette guerre et de leurs soutiens, et une anomalie juridique. De fait: comment peut-on prononcer moins qu’une réclusion à vie contre un homme qu’on désigne comme un boucher, comme le commanditaire d’un génocide?

Plus qu’une anomalie, c’est un anachronisme. Pour justifier sa lecture des événements d’il y a vingt ans et maintenir son barème de châtiments, le TPIY a dû arrêter, littéralement, la course du temps.

Lire la suite :

Source :  http://arretsurinfo.ch/lere-de-la-terreur-par-slobodan-de...

 

Carla del Ponte horrifiée par les verdicts du TPI (débat avec Slobodan Despot sur la RSR)

[ Elle n’a pas l’air si horrifiée que ça !

Qui fera le procès du TPIY ? Et QUAND ? ]

 

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TPIY – CPI même combat ?

De l’enfer, il reviendra…

Comaguer - 29.3.2016

Au fil des jours et des lectures n°209

 

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 Charles Blé Goudé

 

CHARLES BLÉ GOUDÉ ancien ministre ivoirien sous la présidence de Laurent Gbagbo est, on le sait, son compagnon de détention et de procès à la CPI. Il vient de publier aux Editions du moment un livre  « DE L’ENFER, JE REVIENDRAI ».

Ayant fui la Côte d’Ivoire après le coup d’État français du 11 avril 2011 il se réfugie au Ghana voisin. Dénoncé, il est trahi par le gouvernement ghanéen, enlevé par la police ivoirienne et séquestré pendant 14 mois à Abidjan dans les locaux de la police  politique ivoirienne (DST) qu’il ne quittera qu’en mars 2014 pour être transféré dans la prison de la CPI à La Haye.  Il y fait la rencontre de « Mohamed » un djihadiste lui aussi prisonnier à la DST. Quelques jours après l’attentat de GRAND BASSAM ce récit, bref extrait d’un chapitre du livre, est éclairant.

Précisons que Blaise Campaoré, homme clé de la Françafrique, chassé de son pays et de son  pouvoir par un soulèvement populaire s’est réfugié chez son ami Alassane Ouattara qui vient de lui accorder la protection de la nationalité ivoirienne.

Lire la suite…

Source : http ://comaguer.over-blog.com/

Voir aussi : http://www.jeuneafrique.com/298916/societe/direct-cpi-def...

 

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Dé-dollarisation : l’histoire d’une monnaie basée sur l’or, de Kadhafi, n’est pas finie

(Et Nicolas Sarkozy ne s’est pas contenté de soutenir Hitlary dans ses crimes)

William Engdahl - Sputniknews 17 mars 2016

Traduction : Le Saker Francophone

 

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Un échange de courriels déclassifiés entre l’ancienne secrétaire d’État américaine Hillary Clinton et son conseiller Sid Blumenthal montre que Clinton était à ses yeux dans la conspiration occidentale contre le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi et de sa  monnaie panafricaine le dinar-or, comme le raconte F. William Engdahl.

Un e-mail récemment déclassifié [Wikileaks, NdT] provenant du serveur privé illégal utilisé par l’ex-secrétaire d’État et espoir démocrate à la présidentielle Hillary Clinton pendant la guerre contre Mouammar Kadhafi orchestrée à Washington, jette une certaine lumière sur la véritable motivation de l’establishment américain.

Lire la suite…

Source : http://sputniknews.com/politics/20160317/1036485001/gadda...

Via :  http://lesakerfrancophone.fr/de-dollarisation-lhistoire-d...

 

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Merci aussi au  Saker Francophone de nous avoir signalé ceci :

 

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« Qui ne connaît la vérité n'est qu'un imbécile.
Mais qui, la connaissant, la nomme mensonge,
celui-là est un criminel ! »

Bertolt Brecht  (La vie de Galilée)

 

Qui s’en souvient en France ? [en Belgique ?] Encerclés par une foule en furie, plusieurs dizaines de membres et partisans du mouvement anti-maïdan réfugiés à la maison des Syndicats, à Odessa le 2 mai 2014, sont brûlés vifs ou asphyxiés, d’autres achevés à coups de barres de fer après s’être jetés par les fenêtres pour échapper à l’incendie. Qualifiés de « prorusses », ils avaient fait l’objet d’une opération de « nettoyage » lancée à l’instigation de groupes néo-nazis qui s’étaient déjà illustrés à Kiev quelques semaines auparavant dans la pseudo-révolution orchestrée dans la capitale pour renverser par la force le gouvernement démocratiquement élu. Or, sans ces groupes, et leur encadrement comme fer de lance des manifestations, il n’y aurait jamais eu de « révolution » sur la place Maidan. Quant à Odessa, non seulement des activistes ukrainiens d’obédience fasciste ont bel et bien constitué les troupes de choc armées, cuirassées et casquées qui ont assailli puis envahi la Maison des Syndicats pour y « liquider la racaille pro-russe », comme en témoignent de nombreuses vidéos filmées par des gens n’ayant rien à voir avec le FSB[1], mais le déroulement de cette opération a pu s’effectuer sans que les autorités locales n’interviennent pour y mettre fin, la police, présente sur les lieux faisant preuve d’une remarquable passivité, tandis que les pompiers dont la caserne se trouvait à proximité, battaient le record de lenteur pour se rendre sur place.

Par…

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                                                     et

15. laberration.gif

 

Lire la suite…

 

Source : http://www.librairie-tropiques.fr/2016/03/odessa-2-mai-20...

 

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Oui, elles y étaient aussi, du bon côté des chalumeaux.

 

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Et pendant qu’on y est, à quoi bon lésiner, le temps que vous mettrez à lire ceci ne sera pas perdu. Bakounine, où es-tu ? Staline, reviens, on a besoin de tout le monde !

 

Les idiots utiles sont de retour

 

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Pour le Comité Translucide, J-P.Garnier avec B.Drweski

Réseau international29 mars 2016

 

« Où va la Russie ? », tel était l’intitulé d’une rencontre-débat organisée en mars dernier à la librairie l’EDMP, dans le 12e arrondissement à Paris. Une librairie coopérative, syndicaliste, révolutionnaire, « émancipatrice », etc. Bref, anarchiste. Sur le tract, la caricature du visage de Poutine en Dracula des steppes ou de la toundra donnait déjà une idée de la réponse. De même que la thématique annoncée : « La situation socio-politique et économique courante, les mouvements de protestation, la répression de la société civile, la situation des prisonniers politiques ». Les intervenants étaient présentés comme deux « militants anti-autoritaires de Moscou ». L’initiative émanait du Collectif Koltchenko, du nom d’un « militant syndicaliste, anarchiste, écologiste, antifasciste » ukrainien, Alexandre Koltchenko qui s’était opposé à l’annexion de la Crimée. Ce qui lui a valu de récolter, de la part de juges « russifiés » par cette annexion une peine de 10 ans de camp de travail. Un « bon », en somme !

Aussi, une foultitude d’organisations progressistes françaises avait signé un appel pour le faire libérer :

Lire la suite...

Source : http://reseauinternational.net/les-idiots-utiles-sont-de-...

 

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On annonce une nouvelle ggggrrrande offensive occidentale de dénonciation des crimes et tares diverses de Vladimir Poutine. Si le Kremlin se donne la peine de prévenir, c’est que cela ne va pas être piqué des vers.

Plutôt que nous joindre à la xxxxxième dénonciation des merdias – voyez ANTIPRESSE et les articles ci-dessus – nous ne saurions trop vous recommander la lecture d’un des tout derniers essais écrits par Umberto ECO, qui vient de mourir sans la moindre ride au cerveau. Tout ce qu’il y a à dire de l’engeance et bien d’autres choses encore, notamment la volupté des foules à se laisser faire, y est dit en à peine plus de 200 pages et pour 19 €.

 

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Umberto ECO

Numero Zero

Paris, Grasset, 2015.

224 pages

 

 

 

 

 

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Mis en ligne le 31 mars 2016

 

 

 

 

 

09:02 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

04/04/2016

IL Y A 17 ANS

1. Charon's boat 5.JPG

« Les morts de génie travaillent »

Victor Hugo

 

Vous pensiez que Mikis Theodorakis était mort ? Vous vous trompiez.

 

2. Papillon grec.gif

 

24 mars 2016

17e anniversaire du jour le plus sombre que l’Europe ait connu depuis de longs siècles

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À la mémoire de Michelle Beaujean (Chiquet Mawet)

Morte le 4 juillet 2000, des suites d’une visite de solidarité à Belgrade sous les bombardements.

 

 

4. Breakup_of_Yugoslavia.gif

 

Le nouveau Moyen Âge

 

Dagmar Henn –  Le Saker allemand 24 mars 2016

Arrêt sur Info – 4 avril 2016

 

(Ceci devrait faire suite aux deux articles du SAKER de la même date sur le même sujet, mais nous les attendons toujours.)

 

Il y a dix sept ans aujourd’hui qu’a débuté la longue série des guerres et des agressions de l’Otan visant à obtenir des changements de régime ; le 24 mars 1999, l’Otan a commencé à bombarder Belgrade. Peu importe comment on juge le conflit d’alors – la violation du droit international intervenue à l’époque perdure encore aujourd’hui. Et il ne reste presque personne pour ignorer encore le résultat – le mélange de bases américaines, de bordel et de centrale mafieuse connu sous le nom de Kosovo – qui est la conséquence de cette action. À l’époque, l’Otan s’est posée à la fois en juge et en bourreau, et les États ayant participé au crime ont depuis lors, dans des compositions diverses, laissé une large traînée de sang autour du globe.

Vidéo du bombardement de Belgrade de mars à juin 1999. Par parenthèse, l’Otan était à ce moment-là en mesure d’identifier sans problème les stocks de pétrole pour les bombarder, ce qu’elle ne réussit désespérément pas avec Daech, bizarre, bizarre !

 

 

Depuis ces événements, ce qui était une fois la gauche allemande est profondément divisé. Les Verts, de parti de la paix qu’ils étaient, se sont transformés en parti de la guerre, mais jusqu’ici, on n’a pas réussi à les traiter comme le parti de la guerre réactionnaire qu’ils sont effectivement. Le fait qu’aujourd’hui beaucoup de gens ne savent plus à quoi correspondent, concrètement, les notions de gauche et de droite est la conséquence de cette trahison.

C’est probablement aussi cette attaque qui a incité les éléments encore fonctionnels de l’appareil de sécurité russe à se soucier de remplacer Eltsine, la marionnette ivre, par Vladimir Poutine. Car à cette date on pouvait déjà deviner qu’à l’avenir, un destin semblable serait préparé pour chaque pays osant opposer ses propres intérêts aux diktats du Quartier général de l’Otan.

Le 26 mars 1999, un grand concert de solidarité du compositeur Mikis Theodorakis a eu lieu à Athènes, sur la place Syntagma. Auparavant, il a publié dans le quotidien grec To Vima un texte qu’on ne peut rétrospectivement que qualifier de prophétique. Si on se demande pourquoi la Grèce a dû être si minutieusement détruite par la politique d’austérité de la Troïka, alors il se peut que la résistance grecque de l’époque contre la politique de l’Otan en soit une des raisons.

Voici le texte de Mikis Theodorakis :

 

L’Otan, la nouvelle Sainte Alliance

Les événements en Yougoslave nous ont surpris…

Les événements en Yougoslavie nous ont surpris. Moins les bombardements en soi – nous nous y étions habitués avec la guerre du Golfe – mais beaucoup plus l’irruption d’une NOUVELLE ÈRE sur la scène internationale. Une ère qui jette aux poubelles de l’Histoire l’époque qui a suivi la Seconde Guerre mondiale, celle qui a établi les règles internationales dans le cadre desquelles nous avons vécu pendant la dernière moitié de ce siècle, et cela à des conditions qui avaient été acceptées par tous.

Les années qui ont suivi la chute du nazisme et la fondation des Nations Unies n’ont assurément pas été idylliques ; la plupart d’entre elles ont été marquées par les rivalités de la Guerre froide, la menace atomique et d’innombrables conflits de toutes sortes qui ont coûté d’innombrables victimes à l’humanité.

Le grand vaincu de cette période est le communisme, tant dans sa forme étatique que comme idéologie et domination d’un parti. Les efforts de deux siècles de recherche et d’application de l’idéal socialiste, dans le but de construire une société plus juste et plus humaine, se sont écroulés en une seule nuit et ont installé le capitalisme en vainqueur au centre de la forteresse du communisme, à Moscou, et de là, dans tous les pays du socialisme réel, à quelques exceptions près.

La proclamation des États-Unis comme unique superpuissance en a été la conséquence naturelle. Pour eux, il n’y a plus d’adversaire à craindre, tandis que, parallèlement à cela, leur pénétration et leur domination économique ne se heurtent plus à aucun obstacle sérieux.

L’Europe qui émerge de l’union monétaire ne peut pas être considérée comme un adversaire sérieux de la domination mondiale des États-Unis, puisque les fonds américains ont veillé à pénétrer profondément l’économie européenne et à jouer un rôle essentiel et déterminant dans les décisions économiques de l’Europe.

Les intérêts économiques, les marchés, les réserves pétrolières et la garantie d’un fonctionnement normal par les sociétés supranationales, ainsi que tout ce qui a à voir avec le contrôle intégral des États-Unis sur toutes les zones périphériques du globe : rien de plus normal, que tout cela ne soit assuré que par une puissance économique sans concurrence, mais aussi par une concentration des moyens de destruction sans précédent dans l’histoire de l’humanité.

Que veulent les États-Unis sinon imposer leur volonté et leurs intérêts presque sans contrôle à toute la terre ?

Nous devons étudier cela, étudier ce qui, à notre avis, fonde le début d’une NOUVELLE ÈRE dans l’histoire de l’humanité et s’exprime dans la guerre d’extermination menée contre la Yougoslavie, pour faire nos comptes de ce qui se passe chez nos voisins et quelles en seront les conséquences pour notre vie nationale.

Si nous analysons les événements d’après les critères habituels du droit international à notre époque, tels qu’ils sont exprimés par l’existence de l’ONU, alors je crains que nous ne fassions erreur.

Ce qui apparaît automatiquement, en fait, ce sont les facteurs économiques de l’industrie de l’armement, dont on sait qu’ils constituent l’élément essentiel du développement, tant aux États-Unis que dans les grands pays européens, et qu’ils font des affaires en or sur ce nouveau théâtre militaire : chacun peut donc prétendre que ces intérêts se cachent tout simplement derrière les bombardements.

Il est connu que ces intérêts ont mené jusqu’à aujourd’hui à une grande quantité de conflits locaux, qui ont culminé, entre autres, dans la guerre du Golfe il y a dix ans, sans qu’on n’ait tenu compte du Conseil de sécurité et de l’ONU. En tout cas, les États-Unis se sont efforcés de préserver les apparences.

Dans le cas de la Yougoslavie, il est devenu évident que le directoire des pays membres de l’Otan ne s’est pas contenté de traiter l’ONU avec mépris, mais qu’il a tout fait pour que ce mépris soit perçu par les médias, comme si on voulait envoyer un message aux quatre points cardinaux.

Et ce message est clair :

le droit international, tel qu’il a été défini dans les statuts de l’ONU, est aboli,

le sens et la substance de la souveraineté des États sont abolis,

l’équilibre de l’ordre mondial est aboli.

Qu’est-ce qui est proposé à la place ?

Une nouvelle Sainte Alliance avec les États-Unis à sa tête, entourée des pays européens les plus puissants, pour fonder le nouveau directoire qui utilise le cadre de l’Otan pour attirer les autres pays d’Europe dans le piège et les neutraliser.

La Sainte Alliance proclame l’Otan, c’est-à-dire son organe guerrier, comme sa plus haute instance, dont les nouveaux principes constituent la seule loi à laquelle tous les peuples du monde doivent se plier.

La découverte de la sensibilité humaine est, il faut l’avouer, un mouvement sage, qui a pour but de neutraliser les réactions que les peuples d’Europe et d’Amérique, ainsi que l’opinion mondiale en général, peuvent manifester au premier stade de la création et de l’annonce du nouvel instrument de la domination mondiale.

En réalité, il ne s’agit pas d’obtenir une soumission, mais une identification enthousiaste, comme on la voit d’ailleurs chez les Américains, une identification qui, à mon avis, dépasse de loin les seules réalisations économiques et autres.

Cette identification se reflète dans l’opinion publique des pays européens, chez les acteurs politiques, sociaux et autres, et même au sein des gauches européennes : il est tout simplement impossible que d’un instant à l’autre, tous soient frappés de cécité collective, qu’ils ne voient ni ne comprennent ce qui est évident, et qu’ils justifient cette concentration de moyens d’une destruction massive et sans précédent d’individus, de populations et de services humanitaires. Comme si les Balkans et leurs habitants étaient le lieu et les enfants d’un dieu inférieur qui ne les concerne pas. Là, parler encore de destruction écologique sonne comme une plaisanterie de très mauvais goût.

Alors que se passe-t-il ?

J’ai peur que les Européens n’aient que trop bien compris et qu’ils se trouvent heureux que leur souverain les compte parmi ses élus.

Après tout, ne sont-ils pas supérieurs, d’une certaine manière ? N’appartiennent-ils pas à la même race ? Ceux qui ont représenté la majorité opprimée, que les États-Unis ont justifiée avec les immigrés, auxquels aujourd’hui leur progéniture et bientôt les cosmocrates – les dirigeants de la planète – tendent la main et invitent à appliquer le NOUVEL ORDRE DES CHOSES, qui sont soucieux de s’assurer sur les ruines de la Yougoslavie et montrer, avec cet exemple, à tous ceux qui veulent encore s’opposer aux ordres des nouveaux maîtres de la terre, ce qui les menace.

Pour conclure cet article, je me demande si derrière tout cela, ne se cachent pas de vieilles différences culturelles.

L’homme occidental, qui est libéré de ses phobies de la Guerre froide, qui voit ses ennemis ruinés et s’enivre de sa puissance, a-t-il senti en lui sa vieille suffisance et son envie de domination économique, politique, militaire et culturelle totale ?

A-t-il de nouveau revêtu son armure de Croisé ?

Avez-vous bien compris ?

Est-ce le début d’un nouveau Moyen Âge ?

 

2. Papillon grec.gif

 

Le soir du concert, Theodorakis a complété ce texte par un bref discours :

« Hier, à Washington, les Nations Unies ont signé l’arrêt de mort, l’assassinat du droit international. Hier, à Washington, la loi de la jungle, le droit du plus fort a été signé. Les États-Unis peuvent maintenant, avec les pays européens, juger tous ceux dont ils pensent qu’ils n’entrent pas dans leurs plans. Ce n’est pas exagéré de dire que nous entrons dans un nouveau Moyen Âge. Vêtements et souliers chauds, foulards de coton et gants… une nouvelle ère glaciaire arrive.

Quand les bombardements ont commencé, j’ai dit que les violations du droit international et les meurtres qui ont été mentionnés ne servaient que d’excuses, que ce sont les mêmes discours, et les conventions pour une solution, et que leur but principal est de transformer la Yougoslavie en une terre brûlée, et ils le feront s’il n’y a pas de résistance. Ils veulent faire de la Serbie un désert de cendres et de sang afin que cela serve d’exemple aux autres victimes, et ils disent : « Voyez ce qui arrive lorsque vous n’obéissez pas. »

Nous, les Grecs, pouvons être fiers, car nous sommes les seuls qui sont unis et déterminés à dire NON à la barbarie ! Nous nous tenons aux côtés de nos frères serbes, des victimes, et nous voulons couvrir le hurlement des sirènes et le sifflement des fusées avec notre chant. Belgrade, aujourd’hui nous chantons pour toi !

Chantons tous ensemble bien fort, afin d’être entendus. Nous sommes avec vous, alors soyez courageux ! La justice est de votre côté, et la justice finit toujours pas vaincre à la fin. Je pourrais dire que nous devrions chanter pour que les Européens nous entendent, mais je crains que ce ne soit une perte de temps. Presque tous là-bas sont aveugles et sourds. »

Mikis Theodorakis

 

Traduit du grec à l’allemand par Guy Wagner, traduit de l’allemand par Diane, pour le Saker francophone

Commémorons aujourd’hui les victimes d’alors : le peuple Yougoslave et le droit international.

Source : http://arretsurinfo.ch/video-le-nouveau-moyen-age/

 

2. Papillon grec.gif

 

Συναυλια Μικη Θεοδωρακη..Συνταγμα 26/4/1999

 

 

5. Yugoslavia.gif

 

 

 

Mis en ligne le 4 avril 2016.

 

 

 

 

 

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