30/04/2016

ODESSA - DEUX ANS

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Ça, c’était avant…

 

ODESSA : DEUX ANS

Et toujours toutes leurs dents !

 

Au moment où va être commémoré le deuxième anniversaire d’un massacre qui a désormais sa place au panthéon des plus célèbres, aux côtés de la prise de Jérusalem par les Croisés, de la Saint Barthélemy,  des Vêpres siciliennes, des Pâques sanglantes de Dublin (dont on célèbre actuellement le centenaire), de l’écrasement de la Commune et on en passe… nous recevons ceci :

 

Violences à Odessa, 2 mai 2014. Appel pour une commission d’enquête internationale

 

Vidéo – Conférence de Xavier Moreau à l’ONU – Genève

 

 

Vous pouvez contribuer au processus engagé en vue d’exiger que justice leur soit rendue 

SIGNEZ L’APPEL DE SOUTIEN POUR UNE COMMISSION D’ENQUÊTE INTERNATIONALE

Ils se poursuivent aujourd’hui …

 

Le Conseil des mères du 2 mai a été fondé à Odessa et réunit les familles et les amis des citoyens d’Odessa qui ont perdu la vie lors des terribles événements du début du mois de mai 2014. Les membres du Conseil sont aidés et soutenus par des amis, des citoyens ordinaires et des personnes sensibilisées dans le monde. Le but du Conseil des mères du 2 mai est d’obtenir une enquête indépendante, impartiale et équitable sur cette tragédie, et de traduire en justice les responsables des crimes commis. Leur action est soutenue par de nombreuses organisations de défense des droits de l’homme et des citoyens ordinaires dans le monde.

Lire la suite…

Source :  http://arretsurinfo.ch/video-violences-a-odessa-2-mai-201...

 

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Modeste avis des Grosses Orchades :

Si, deux ans après le massacre de 48 personnes en direct et en plein jour par les escadrons de la mort chers à Mme Nuland, il faut signer des pétitions pour obtenir que l’Organisation des Nations Unies daigne forcer un état membre à ouvrir une enquête…

 

À quoi sert le Machin ?

 

Et ne serait-il pas temps de le flanquer aux poubelles où est sa place, pour fonder quelque chose de moins honteux ?

N’y a-t-il pas assez d’états souverains susceptibles de s’unir dans ce but ?

 

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L’an dernier…

Au moment des célébrations du 70e anniversaire de la victoire de l’URSS sur le nazisme, des personnalités françaises liées à la Résistance avaient été invitées à Moscou.

De leur nombre était Claude, la valeureuse « marraine des Saker », car elle est aussi la fille de Gleb Sivirine, un émigré russe qui, fuyant la guerre civile, était arrivé en France en 1920. Gleb Sivirine, devenu français, a, pendant la guerre, commandé la résistance du Haut-Var sous le nom de lieutenant Vallier. Il était natif d’Odessa.

C’est pourquoi sa fille, invitée avec d’autres descendants de résistants aux célébrations de Moscou de l’an dernier, avait eu l’intention de s’associer aussi à celles du berceau de sa famille. Mais, à la dernière minute, les parents des victimes du massacre l’avaient priée de n’en rien faire : ils étaient incapables d’assurer sa sécurité et suggéraient d’attendre des circonstances moins dangereuses.

Cette année, il fut décidé qu’une célébration commune aurait lieu sur place.

Cependant, ces jours derniers, les escadrons chers à la dame aux cookies ont refait parler d’eux et ceux qui se préparent, de France, à porter notre salut fraternel aux familles endeuillées et aux autres civils éprouvés par la guerre ont reçu le message suivant :

 

« Эдуард Карпатаев a écrit :

Chère Claude, Nous venons de changer les dispositions de notre commémoration. Ce sera un dîner in memoriam avec les parents des morts et un voyage à Kulikovo pour y déposer des fleurs. Les autorités nous assurent que le cimetière de Kulikovo sera interdit d’accès sauf à nous et nous ont promis leur protection. Nous vous prions d’accepter cette décision. S’il vous plaît écrivez-moi pour confirmer. Sincères salutations. Sergei. »

 

L’explication est donnée par un article de consortiumnews.com dont voici la traduction :


À l’approche de l’anniversaire du massacre, l’extrême droite ukrainienne retourne à Odessa.

Nicolai N. Petro -  consortiumnews.com - 28 avril 2016

 

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Depuis deux ans, le régime ukrainien soutenu par les États-Unis a rechigné à enquêter sur les dizaines de morts de l'incendie criminel à Odessa et fait peu maintenant alors que les nationalistes d'extrême-droite arrivent pour une nouvelle confrontation, écrit Nicolai N. Petro.

Le 2 mai marquera le deuxième anniversaire de l'une des plus horribles tragédies d'inspiration politique dans l'histoire européenne moderne - l’incendie de la maison des syndicats à Odessa - qui a tué 48 personnes et en a blessé 200 autres.

De nombreuses demandes de l'Organisation des Nations Unies et de l'Union européenne d’une enquête approfondie sur les causes de cette tragédie sont restées sans réponse. De nombreuses commissions gouvernementales, à la fois locales et nationales, ont été incapables de faire avancer l'affaire, en partie parce que certains éléments de preuves ont été marqués secrets.

Au mois de novembre dernier, le Consulting Group International, mis en place par le Conseil de l'Europe, a publié un rapport cinglant sur cette absence de progrès, et le désintérêt apparent du gouvernement à traduire les responsables en justice.

Aujourd’hui, à l'approche du deuxième anniversaire de ces décès tragiques, et de la commémoration de la victoire soviétique dans la Seconde Guerre mondiale, le 9 mai, certains de ces mêmes groupes impliqués dans la première tragédie se préparent ouvertement à un second tour.

À cette fin, le principal porte-parole nationaliste, Dmitro Yarosh, l'ancien chef du Secteur Droit, a été invité à Odessa ce mois-ci. Là, il a expliqué son credo à ses disciples:

« Je ne suis tout simplement pas un démocrate. Ma vision du monde est celle d'un nationaliste ukrainien. Je crois qu’un gouvernement national populaire est très bon, mais seulement quand la démocratie ne menace pas l'existence même de l'État. Nous jouons parfois à la démocratie avec des gens comme Kivalov [un membre du parlement d'Odessa - NP], ou Trukhanov [le maire d'Odessa] . . . mais en temps de guerre, ce n'est jamais bon » a-t-il dit, ajoutant que « l'ennemi doit être traité comme il est toujours traité en temps de guerre – neutralisé ».

Récemment, à la fois l'aile militaire de la nouvelle organisation de Yarosh et l'armée des volontaires ukrainiens ont été mobilisées et, selon une déclaration faite à la presse, sont prêtes à se rendre à Odessa à tout moment.

Pendant ce temps, l’activiste euromaïdan local Arsen Grigoryan a donné aux autorités une semaine pour empêcher la tenue de tout rassemblement de commémoration le 2 mai, en particulier ceux qui pourraient inclure des représentants du gouvernement ou des « faux parlementaires d'Europe. » Si les autorités refusent de tenir compte de ces avertissements, dit-il, le maire d'Odessa, Gennady Trukhanov devra en assumer les conséquences.

La préoccupation soudaine des nationalistes radicaux semble avoir été inspirée par la vague de participation de cette année à la commémoration de la libération d'Odessa de l'occupation nazie, le 10 Avril.

Traditionnellement, c'est un événement plutôt discret, qui implique une cérémonie de dépôt de couronne au monument du Marin Inconnu au Parc Shevchenko. Cette année, cependant, plusieurs milliers de personnes ont rejoint la cérémonie de dépôt de couronnes, et certains ont même ajouté les couleurs russes aux couronnes.

Cet outrage a attiré l'attention des nationalistes vigilants, qui sont ensuite venus perturber la cérémonie. En un revirement inattendu, cependant, la police locale est intervenue pour défendre les participants de l'assaut maintenant habituel des radicaux.

Les nationalistes ont blâmé le procureur de la République, Georgy Stoyanov, pour cette débâcle, et ont bloqué l'entrée du bâtiment du parquet d'État jusqu'à ce qu'il soit démis de ses fonctions. Après avoir réussi dans cet effort, ils ont rapidement déplacé leur protestation à l'hôtel de ville d'Odessa, où ils cherchent maintenant la démission du maire élu par le peuple d'Odessa, Gennady Trukhanov.

 

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Le président Barack Obama et le président d'Ukraine Petro Porochenko discutent après les déclarations à la presse concluant leur rencontre bilatérale à l'Hôtel Marriott de Varsovie à Varsovie, en Pologne, le 4 Juin, 2014. (Official White House Photo by Pete Souza).

 

De façon plutôt inhabituelle, le gouverneur nommé de la région, Mikheil Saakashvili (ancien président de la Géorgie), n'a pas encore exprimé d’opinion au sujet de cette confrontation. D'un côté, il peut gagner une influence politique s'il arrive à faire porter le blâme pour ces perturbations par le maire Trukhanov, qu'il estime amèrement contrecarrer ostensiblement ses efforts de réforme.

D'un autre côté, il sait toutefois sûrement que les nationalistes radicaux le considèrent simplement comme un autre sous-produit du régime « corrompu et traître » de Porochenko; en outre, c’est quelqu’un dont la loyauté ne va qu’à ses propres ambitions politiques. Peut-être le plus impardonnable, pour les nationalistes radicaux, il est aussi un étranger.

Toutes les parties sont maintenant mobilisées dans ce qui promet d'être un test décisif de volontés entre l'autorité du gouvernement et les nationalistes radicaux. La ville est inondée par des militants radicaux, et le gouverneur Saakashvili dit qu'un millier de soldats supplémentaires de la Garde nationale vont être déployés à Odessa où, comme il le dit, il y a des signes clairs de « l'effondrement de l'Ukraine en tant qu’État. »

Le Ministère de l'intérieur dit, cependant, qu'il n'a pas reçu de tels ordres et conseille simplement aux Odessites de se préparer à « de chaudes vacances en mai. » La scène est presque réglée pour la prochaine confrontation sanglante entre les « patriotes » et les « fascistes ».

Cette fois, cependant, l'Occident ne doit pas rester un spectateur impuissant. Il y a encore une chance d'éviter une autre tragédie, si les médias occidentaux attirent l'attention en temps opportun sur les préparatifs en cours. Une importante présence des médias occidentaux sur le terrain pendant la semaine critique du 2 au 9 mai, pourrait éventuellement conduire les nationalistes radicaux à reconsidérer leur stratégie violente.

Fermer les yeux à l'orage, en revanche, ne fera qu'encourager les éléments les plus radicaux de la société, et éroder davantage le respect du droit et de l'ordre en Ukraine. Comme l’adjoint du porte-parole du département d'État américain, Mark Toner, l’a bien noté, lorsqu’il a été interrogé sur cette question, « chacun de nous a la responsabilité de tout faire en son pouvoir pour réduire la capacité des militants et des extrémistes à mener à bien ce genre d'activités violentes ».

 

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Universitaire spécialisé dans les affaires russes et ukrainiennes, Nicolai Petro est actuellement professeur de science politique à l'Université de Rhode Island. Il a passé l’année 2013-2014 comme Fulbright Scholar US en Ukraine.

 

 

 

Source : https://consortiumnews.com/2016/04/28/ukraines-rightists-...

 

 

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Ceux qui prendraient le train en marche peuvent s’informer sur les faits  ICI   et   ICI.

Relire CECI . 

 

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Ou se rafraîchir la mémoire ici :

 

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Etc. etc. etc.

Civils poussés de force dans la Maison des Syndicats, et, une fois à l’intérieur, abattus, brûlés vifs au lance-flammes, défenestrés, achevés au sol (battus à mort), à l’exception d’une jeune femme enceinte venue arroser les plantes (c’était un dimanche) étranglée avec un fil de téléphone. Sous les yeux d'une foule enthousiaste, dont une copine à Mme Fourest poing en l’air.

 

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Peu avant que l’incendie s’éteigne tout seul, les pompiers sont arrivés.

 

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Puisqu’on vous en a parlé…

 

Un livre

 

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Gleb, Claude et Jean-Michel Sivirine

Le cahier rouge du maquis / L’homme boussole

Éditions parole – 2008 – 4e Rééd. 2014

Collection : Biface

192 pages – 20 €

 

 

Gleb Sivirine  — Vallier dans la Résistance – que ses hommes appelleront toujours « le Lieutenant », a commandé le maquis de l’Armée Secrète sur le plan de Canjuers, dans le haut Var, principale zone de maquis du département. Pendant 185 jours, du 26 février au 29 août 1944, Vallier a tenu un journal. Il a confié à son cahier rouge – comme il l’appelait –, ce qu’il ne pouvait dire dans les lettres aux siens : son quotidien, celui de ce groupe d’hommes qu’il avait pour mission d’entraîner. Parti des gorges du Verdon, il traversera tout le département pour libér.er la presqu’île de Giens au moment du débarquement allié. Il refusera toujours de modifier ce journal écrit dans l’action, reflet de ce qu’on savait, de ce qu’on croyait à ce moment. Ce qui est saisissant, c’est la fraîcheur des sentiments, des interrogations et même des parfums de l’instant. Peu de romans sur la guerre ont pu donner autant la sensation d’y être. La qualité de l’écriture est à la hauteur de celle des valeurs qui animaient ce chef. Son autorité émanait naturellement du fait qu’il était une sorte de boussole dans cette époque de totale incertitude. Tout à la fois roman épique et précis de gestion de groupe, ce témoignage est une magnifique leçon de démocratie : comme pendant la Première République, cet homme n’hésite pas à recourir au vote de ses soldats quand on tente de lui ravir le commandement. Merci Lieutenant. Lire un extrait.

 

 

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Dernière minute – samedi 30 avril – 20h30 :

 

Ukraine : un bataillon des radicaux déployé à Odessa juste avant l’anniversaire du massacre du 2 mai

RT - En français

 

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La tension monte juste avant le 2e anniversaire de la tragédie qui a vu périr 50 personnes, brûlées vives par des radicaux pro-Maïdan à Odessa. Kiev a ordonné le déploiement dans la ville du bataillon « Azov », connu pour ses vues d’extrême-droite.

300 combattants du bataillon « Azov », une unité de la garde nationale ukrainienne aux vues radicales, ont été déployés dans la ville ukrainienne d’Odessa, a fait savoir sur sa page Facebook Mikhaïl Saakashvili, ex-président géorgien et actuel gouverneur de la région d’Odessa. « Dans les jours à venir, on en attend d’autres », a-t-il ajouté.

 

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Son post fait suite à d’autres informations, également postées sur les réseaux sociaux, et l’article du journal ukrainien Ukraïnskaïa pravda, selon lequel des combattants du bataillon « Azov » sont arrivés dans la ville il y a déjà deux semaines. Sur les photos publiées sur le site du journal, on peut voir comment ils installent du matériel de guerre dans les rues d’Odessa, et notamment des véhicules blindés.

Mikhaïl Saakashvili a estimé qu’il était nécessaire de déployer la Garde nationale et la police dans les rues de la ville pour pouvoir garantir la défense de l’ordre public. Selon lui, « les ennemis de l’Ukraine » se préparent pour le deuxième anniversaire du 2 mai où des dizaines de civils avaient péri lors d’une attaque des nationalistes radicaux. Pour le gouverneur de la région d’Odessa, il existe un véritable risque de « désagrégation du pays » qu’il a signalé au président ukrainien Petro Porochenko.

 

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Mais, pour Moscou, le déploiement du bataillon de combattants radicaux peut être perçu comme une provocation et dégénérer en affrontements avec les civils. Ainsi, le délégué du ministère russe des Affaires étrangères aux droits de l'homme, Konstantin Dolgov, a écrit sur son compte Twitter : « Le bataillon néonazi Azov a été déployé à Odessa. Une autre provocation des autorités la ville avant l’anniversaire tragique du 2 mai. Veulent-ils d’un nouveau crime ? » Il a ajouté que l’Occident gardait le silence et que Kiev n’était pas prêt à enquêter sur le massacre ni à punir les coupables.

Et dans l’intervalle, la situation à Odessa est loin d’être calme. Le 26 avril, des membres de l’organisation extrémiste Bratstvo, en français Fraternité, ont annoncé sur les réseaux sociaux leur volonté de faire brûler la mairie d’Odessa. Dans ce contexte, le déploiement du bataillon « Azov » semble une mesure pour le moins bizarre.

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Source : https://francais.rt.com/international/19855-ukraine--bata...

 

 

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Mis en ligne le 30 avril 2016.

 

 

 

 

 

17:29 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

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