27/02/2016

ON PEUT COGNER, CHEF ? - Bis, ter, quater, ad lib.

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On peut cogner, chef ?

Bis, ter, quater, ad lib…

 

On y revient, parce que « l’affaire » Salah Lamrani est si exemplaire qu’elle oblige même les aveugles volontaires à s’apercevoir de l’état des lieux. Parce qu’elle dépasse désormais les frontières hexagonales et provoque des réactions à l’étranger.

Ce que Manuel de Diéguez se tue à prêcher depuis des lustres dans un désert très peuplé se révèle être tout à coup la fable universelle.

« La France sans destin » ? Elle en aurait un si elle le voulait. Si le Souverain se rappelait qu’il l’est et agissait en conséquence. À moins qu’il considère comme « la France » les quelques polichinelles qui trottinent, la langue pendante, sur les talons du malheureux qui se croit encore le président des États-Unis.

Voyez les pontifes US, éberlués, contempler l’ascension de Donald Trump et le resurgissement de la lutte des classes ! Voyez leurs intellectuels recommencer à citer Karl Marx… Car de l’un comme de l’autre côté de l’Atlantique, la conjuration des médiocres est la même.

Mais n’oubliez pas que, dans la sentine où nous sommes descendus, les embryons de notre espèce font aujourd’hui l’objet de ce que Montaigne appelait « la mercadence et la trafique », et que c’est intolérable (= À NE PAS TOLÉRER). LGO.

 

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La France, l’État policier et l’intellectuel

Victimisation au pays de Voltaire

Catherine Shakdam – Epictimes - 16 février 2016

 

On dit que le chemin de l’enfer est pavé de bonnes intentions. Dans le cas de l’état d’urgence français, c’est le chemin de la liberté qui est jonché de bâillons et de chaînes. Pour un enseignant en particulier : M. Salah Lamrani a appris ce qu’il en coûte de vouloir parler « en français ».

 

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La France n’en finit pas de projeter cette aura de fermeté démocratique qu’elle affectionne : elle donne des leçons au monde sur la façon dont les pays doivent se comporter et se gouverner, et elle le fait en raison de l’histoire hautement colorée d’une République qui représenterait la Liberté, l’Égalité et la Fraternité, alors qu’en réalité, elle est en train de devenir le tyran même contre lequel elle met les autres en garde.

État policier se cachant sous le vernis de la sainteté démocratique occidentale, la France est véritablement un état raciste et intolérant, visant au contrôle total, politique, social, économique et intellectuel… On n’y peut pas non plus ignorer la sphère religieuse. Au pays de Voltaire, il n’est pas bon de prononcer ouvertement le mot Dieu ; mieux vaut nier son existence et sacrifier plutôt sur l’autel de la « laïcité ».

Alors que la France a un jour été synonyme de liberté, l’État français jongle à présent avec des libertés sélectives. Paris est même très activement occupé à réduire autant que faire se peut les quelques droits dont les civils sont encore autorisés à jouir. Ah, qu’elle est belle, la Marianne d’aujourd’hui ! Ah, qu’elle est forte, la Ve République !

Que reste-t-il à dire d’un État qui persécute ses intellectuels et ses enseignants ? Que reste-t-il à dire d’un système qui pratique la chasse aux sorcières et le terrorisme intellectuel, en s’acharnant sur ceux qui osent ne pas être d’accord avec l’establishment ?

Est-ce que le diktat intellectuel n’est pas la marque même de la dictature ? La France a-t-elle donc perdu toute sa fierté républicaine et son identité, pour soumettre ainsi à des manœuvres de basse police ses enseignants les plus fervents, au nom du conformisme politique ?

 

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En février 2016, M. Salah Lamrani, qui enseigne la littérature française en région parisienne, dans un collège de la Seine Saint-Denis, a été injustement et illégalement suspendu de ses fonctions pour quatre mois, sous le fantasmagorique prétexte qu’il aurait des « tendances radicales ».

M. Lamrani, dont le dossier professionnel ne présente pas l’ombre de la moindre tache, illustre ici à son corps défendant la descente de la France dans le fascisme ultra-chauvin – au sens nouveau que la France doit se montrer puritaine et absolue dans la revendication de ses valeurs – même si cela signifie… surtout si cela signifie réduire au silence ceux qui osent vivre le pluralisme comme un droit divin.

Tout a pourtant commencé avec l’amour d’un professeur pour l’écriture et avec sa passion pour la langue française… Et voilà qu’une tradition qui a fait cadeau au monde de gens comme Jean-Jacques Rousseau, Emile Zola et Charles Baudelaire, s’est aujourd’hui réveillée tyran, interdisant toutes pensées, mots et philosophies, brandissant la peur et la répression pour mieux brutaliser les prétendus dissidents, qu’elle ne veut pas seulement réduits au silence mais politiquement uniformisés.

Penseur libre, M. Lamrani s’est retrouvé en conflit avec un directeur d’école étroit d’esprit, à la fois produit et outil du « système », pour avoir osé exprimer son opinion sur des choses telles que la politique en général et la politique étrangère en particulier sur son blog personnel, c’est-à-dire en dehors de la sphère dont son établissement puisse revendiquer le contrôle à son égard. Cela ne l’a pas empêché d’être sanctionné.

Lamrani conteste ouvertement l’état d’urgence en France. Il a même osé affirmer qu’à son avis, la Russie et l’Iran sont deux pays qui se plient rigoureusement aux lois internationales en résistant à Daech en Syrie. Opinion qui lui a valu d’être comparé à ces mercenaires hétéroclites dont les lames sanguinolentes n’inspirent que répulsion et dégoût.

Dans une interview qu’il m’a accordée le 14 février, M. Lamrani m’a expliqué comment ses ennuis sont venus de l’implacable autoritarisme dont les dirigeants de son école ont fait preuve à son égard.

« J’ai été suspendu sans que la moindre enquête ait été diligentée et en dépit du fait que je me sois plaint du harcèlement moral auquel m’a soumis la direction de mon école, qui n’approuve pas mes activités de syndicaliste et de blogueur et qui m’a publiquement accusé d’être un dangereux terroriste. »

Par les temps qui courent, il ne faut absolument pas que de telles plaintes soient prises à la légère, ne fût-ce que pour les suites dramatiques qui en résultent – au moins en ce qui concerne la sécurité personnelle et la liberté de M. Lamrani.

Les « crimes » de M. Lamrani ont consisté à dénoncer la répression d’État, et à exprimer des vérités politiques personnelles, à partir d’une tribune qui était la sienne, en dehors des heures de classe et sans la moindre incidence sur son travail d’enseignant.

Parce qu’une directrice - une certaine Mme Khadija Bot - s’est imaginée dans le rôle de gardienne du sérail, bref, s’est auto-désignée porte-parole en chef de l’Éducation Nationale, la vie et l’avenir d’un homme sont aujourd’hui menacés. Parce qu’une personne détenant une petite parcelle d’autorité a choisi de calomnier et de diffamer pour affirmer son « pouvoir », un professeur de valeur a été mis au ban de sa communauté de travail et a été [courageusement ? NdT] évité par ses collègues. Sans la moindre bribe de preuve et sans que les autorités de tutelle daignent ouvrir une enquête sur son prétendu « radicalisme », un homme a été dépouillé de sa dignité professionnelle.

C’est cela le véritable état d’urgence de la France. Comment elle traite ses nationaux, comment elle entend régler leur compte au libre-examen et à la probité intellectuelle. La France a beaucoup à apprendre au monde en matière de totalitarisme.

Mais si M. Lamrani a perdu une bataille contre l’establishment, il n’accepte pas sa défaite. Il est tout à fait déterminé au contraire à démasquer le système qui attente à sa liberté et qui a essayé de le réduire au silence, afin que d’autres apprennent à parler sans entraves.

Jean Jaurès n’a-t-il pas dit :

 «  …tous nous sommes exposés à oublier qu'avant tout nous sommes des hommes, c'est-à-dire des consciences à la fois autonomes et éphémères, perdues dans un univers immense plein de mystères ; et nous sommes exposés à oublier la portée de la vie et à négliger d'en chercher le sens ; nous sommes exposés à méconnaître les vrais biens, le calme du cœur, la sérénité de l'esprit. » ?

 Essayer de les atteindre, n’est-ce pas cela la révolution ?

 

Source : http://www.epictimes.com/catherineshakdam/2016/02/france-...

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades.

 

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On n’y croit pas mais on les signe quand même

Pour la réintégration immédiate de Salah Lamrani à son poste d’enseignant

Dernières signatures

Liste des signataires

Pour signer cliquer ici

 

Source : http://tlaxcala-int.org/campagne.asp?reference=43

 

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Ce que les pontifes ne pigent pas à propos de Trump

La lutte des classes est en marche, et les médias petit-bourgeois ne savent à quel saint se vouer.

 

Charles Hugh Smith - 24 février 2016

Information Clearing House - Of Two Minds

 

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Le ponte bourgeois typique des médias mainstream ne sait plus à quel saint se vouer :  l’ascension de Donald Trump lui flanque la pétoche. Le ponte typique [on peut dire aussi pontife, grosse légume, mandarin, caïd, analyste-présent -partout, etc. NdT] est un membre de la petite bourgeoisie qui a zéro contact avec la classe laborieuse, sauf pour dire « hello » au mécanicien de son garage ou à son garçon-coiffeur.

Le pontife de base a un sens démesuré de sa propre sagacité parce qu’il a réussi à faire son trou à l’université ou dans les médias, car, vous en conviendrez, on n’invite pas quelqu’un à parler dans les radios et les télés, pour déclarer « je n’y comprends rien ».

Leur incapacité à saisir la raison du succès de Trump révèle justement leur manque absolu de clairvoyance et de compréhension du monde réel hors- médias, hors-Wall Street et hors-DC.

Le pontife MSM de base compare Trump aux politicards qu’il connaît et trouve qu’il lui manque quelque chose. Il n’est pas Roosevelt ni Reagan, n’est-ce-pas, disent-ils en faisant la moue.

Les pontifes sont outrés du succès de la candidature de Trump, parce que, selon leur vision à œillères du paysage politico-économique, il ne devrait pas avoir de succès par conséquent, il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans l’univers.

Le plumitif standard petit-bourgeois des médias se sent à l’aise avec le stéréotype du politicien conventionnel : Bill le Mielleux (« Slick Willy ») et son « Je partage votre douleur » de maire de petite ville passé dans la cour des grands, vous n’avez qu’à voir ; Lady (Hillary) Macbeth, ambitieuse et fourbe, pareil ;

Lady Macbeth « a étouffé en elle tous les instincts compassionnels, maternels et féminins, pour leur préférer l’ambition, l’absence de scrupules et la poursuite maniaque du pouvoir ».

le crétin de cirque – et un sobriquet pour tout le monde ! – George W. Bush, fin de race au sourire idiot d’une dynastie moribonde, c’est la même chose ; l’idéaliste insider-outsider Bernie Sanders, que les injustices dérangent mais qui n’est pas vraiment disposé à s’en prendre aux cartels préférés du Parti Démocrate, ne sort pas du lot ; et la foule des perdants qui grimpent sous la pluie à l’assaut de la colline, dans l’espoir qu’un éclair d’orage politique électrisera leurs campagnes de « moi-aussi »… jugez par vous-mêmes.

Trump ne colle à aucun stéréotype d’aucune des campagnes récentes, c’est pourquoi les pontifes lui ont collé l’étiquette de démagogue et de populiste à l’égo surdimensionné mais sans programme « réel » - autrement dit, à leurs yeux, un candidat qui aurait dû être grillé dans les deux premières semaines de campagne.

Ils n’y pigent rien, et la raison pour laquelle ils n’y pigent rien, c’est qu’ils sont enracinés dans leur classe de technocrates petit-bourgeois, qui aspire à faire partie des cliques corrompues du pouvoir centralisé. Le pontife sert à redorer leur crédibilité avec ses habituels diplômes petit-bourgeois de pacotille d’universités « respectées », ses livres publiés par des éditeurs newyorkais « respectés » et les postes qu’il occupe dans des sociétés de bienfaisance « respectées » quoique maquerelles, fondées par des pillards mille fois coupables et administrées par leur progéniture dilettante.

Les relations de ces « experts » avec la classe laborieuse ressemblent à celles qu’ils entretiennent avec la Chine : ils sont allés une fois à Shanghaï, évidemment dans un hôtel de luxe, et ils se sont fait promener par des caïds du lieu dans des bars et des cafés tape-à-l’œil. Satisfaits de leur toute fraîche et profonde connaissance de la Chine, ils rentrent chez eux pleins d’aperçus pénétrants sur une nation qu’ils n’ont jamais vue ; ce qu’ils ont vu, c’est la version chinoise de la « visite de Hollywood », sans même se douter que, derrière, il y a un pays réel.

Les médias petit-bourgeois, si facile à impressionner avec du « respectable » institutionnel et autres fabrications de la classe dominante, rabaissent les prolétaires supporters de Trump en les décrétant lumpemprolétariat, classe que Marx décrivait ainsi :

« … des roués ruinés n'ayant ni ressources ni origine connues… […] les rebuts et laissés pour compte de toutes les classes sociales, vagabonds, soldats renvoyés de l'armée, échappés des casernes et des bagnes, escrocs, voleurs à la roulotte, saltimbanques, escamoteurs et pickpockets, joueurs, maquereaux, patrons de bordels, portefaix, écrivassiers, joueurs d'orgue de barbarie, chiffonniers, soulographes sordides, rémouleurs, rétameurs, mendiants, en un mot toute cette masse errante, fluctuante et allant de ci-de là que les Français appellent « la bohème »

Plutôt que la classe laborieuse, ces lignes décrivent à la perfection la classe politique des États-Unis.

Ce que les pontifes des médias à œillères ne voient pas, c’est que leur classe de Républicrates de country-clubs si contente d’elle-même et leurs ersatz de « Je partage votre douleur » Démopublicains sont les véritables ennemis de tout progrès, car ce que les supporters de Trump ont compris, et que la classe des technocrates de l’alpinisme social s’obstine à ne pas comprendre, c’est que la seule manière de progresser, de là où nous sommes, c’est de flanquer bas les institutions pour privilégiés, que la classe des technocrates défend et dont elle aspire à faire partie.

Voilà pourquoi les médias sont autant les ennemis de classe de la classe laborieuse que l’association incestueuse, corrompue et corruptrice d’escrocs, d’imposteurs, d’apparatchiks, de lobbyistes/tenanciers de bordels et d’arnaqueurs qui peuplent Washington D.C.

Les pontifes technocrates grattent leurs occiputs bien élevés et se demandent pourquoi les enthousiastes de Trump voteraient pour un gosse de riche grandiloquent. Laissez-moi vous aider, petits pontifes éberlués : Trump se pointe comme un plombier qui a gagné le gros lot : il a une belle (2e, 3e, 4e peu importe) femme (immigrée), il dit ce qu’il pense sans se préoccuper de savoir qui s’en offense, et il ne s’embarrasse pas non plus de broutilles telles qu’un programme bien léché tenant compte de tous les groupes démographiques-clés.

Trump dit aux gens qu’il n’a pas besoin de leur argent, mais des millions de dollars lui arrivent en petites contributions de campagne.

Beaucoup, dans la classe ouvrière, avaient soutenu G.W. Bush, mais, depuis, ils ont compris qu’il les avait roulés, eux et la nation. Résultat : la campagne à 100 millions de Jeb Bush fait un flop.

La même classe avait soutenu Bill le Mielleux, parce que c’était un type d’homme qu’elle connaissait bien : homme à femmes, charmeur de serpents, homme de ressources huileux pour la classe friquée, prêt à tout à tout moment. Bill le Mielleux était infatigable, suant, pourri d’ambition, un type sur qui on n’avait pas d’illusions à se faire, mais aussi un type qui avait d’énormes rêves et qui se défonçait pour les atteindre.

Sa femme, en revanche, est aussi fausse qu’un billet de 3 dollars, incapable d’ironie ou de honte, un caméléon égocentrique qui change d’accent, de vêtements ou de langage selon ceux qu’elle veut circonvenir, une technocrate du droit, qui ne croit en rien qu’à son propre droit au pouvoir et à sa volonté de le prendre.

Les supporters de Trump sont à 100% décidés à voter pour lui et ne changeront pas d’avis ; ceux de Hillary, pas tellement. Si les troupes de choc des « élites » du parti Démocrate réussissent à empêcher la nomination de Bernie Sanders par quelque tour de passe-passe de super-délégués, les supporters de Sanders ne voteront pas pour Lady Macbeth.

Car ce que les supporters de Trump et de Sanders partagent, c’est la conviction que le statu quo qu’Hillary représente – les jets privés et les 200.000 dollars la prise de parole – n’a jamais servi à rien à personne qu’aux « élites » et à leur domesticité technocrate, et qu’il faut que les centres de pouvoir soient complètement perturbés, si on veut que quelque chose change.

La lutte des classes est en marche et les médias petit-bourgeois ne savent à quel saint se vouer.

 

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Ne savent à quel saint se vouer ? C’est qui, le saint patron des snipers ?

 

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades


Source : http://www.informationclearinghouse.info/article44295.htm

 

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(C’est un doigt d’honneur)

 

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Une France sans destin

 

1 - La labilité et la fixité des dieux
2 - La fonction oraculaire du Capitole
3 - Une Europe de poupées de son
4 - La capitulation de l'Europe

 

1 - La labilité et la fixité des dieux

Les biographes de la mort sont aux aguets : ils savent, eux, que la politique ressortit à l'art oratoire, ils savent, eux, que la vraie voix des nations est celle de leur destin et une France sans destin est une France sans voix. Pour comprendre comment les nations se donnent un élan, un souffle, un destin à l'écoute de leur voix, il faut remonter le cours du temps.

Il était une fois un paradis sur terre auquel un fleuve divin apportait chaque année la manne de son limon fertile. Il suffisait d'ensemencer régulièrement le déversement de cette corne d'abondance pour nourrir non seulement la population, mais pour transporter chaque année jusqu'aux bouches du Tibre le blé de l'annone aux citoyens romains. Les esprits tranquilles, mais aussi les plus endormis, se félicitaient de ce qu'un Dieu aussi ponctuel et tranquille transformât la nature en une boîte de Pandore des félicités.

Mais d'autres s'inquiétaient d'un Dieu aussi mécanique et qui transformait l'univers en une clepsydre sans surprises. Ils se disaient que ce Dieu trop paisible ne présentait pas une garantie de durée suffisante, tellement le destin est capricieux et tumultueux par nature. Il fallait, pensaient-ils, planter dans le désert des masses de pierres colossales dont la solidité cautionnerait la bienveillance du Nil. Et puis, comment l'ordre pacifique des saisons, comment la seule bénévolence des jours conduiraient-ils la dépouille mortelle des Pharaons vers leur éternité? De gigantesques pyramides ont accompagné la labilité de leurs cadavres parfumés vers leur immortalité. Les nations ont besoin de titanesques agrippements de leur quotidienneté à la matière inébranlable de leurs symboles.

2 - La fonction oraculaire du Capitole

De l'autre côté de la Méditerranée, c'était le Capitole qui servait d'emblème et de forteresse à l'éternité de l'empire romain. Othon, dont les troupes venaient d'assassiner le vieux Galba et son successeur désigné, le vertueux Pison, s'était suicidé en se précipitant sur son épée au spectacle du désastre auquel il conduisait l'empire. Le goinfre Vitellius, à la tête des légions de Germanie, courait vers Rome et le feu avait été mis au Capitole. Il s'agissait d'un malheur plus irréparable qu'une bataille perdue. Vespasien arrivait du Moyen-Orient à bride abattue, où il laissait à son fils Titus l'ultime écrasement des Juifs qui refusaient de payer le tribut et de placer la statue de l'empereur dans leur temple.

Mais Vespasien eut beau reconstruire le Capitole et organiser de longues journées de purification de l'empire, jamais ce monument n'a retrouvé la plénitude de sa fonction sacrale. Puis les chrétiens commencèrent de faire entendre leurs voix: que valaient, disaient-ils, des dieux condamnés à se faire écouter dans le gosier stupide des oies du Capitole ? Saint Ambroise fera enlever la statue de la Victoire qui trônait depuis des siècles dans l'enceinte du Sénat. On sait que la réponse de Symmaque figure dans toutes les chrestomathies, tellement elle répond aujourd'hui encore à la question de savoir si les dieux ressortissent à des floraisons culturelles ou si la vérité coule de leur bouche.

3 - Une Europe de poupées de son

Où sont, de nos jours le Sphinx, le Capitole, la muraille de Chine de l'Europe? Où sont les symboles de l'unité européenne? Qui peut se reconnaître dans la tour de Babel du Parlement de Strasbourg ou dans une Commission de Bruxelles accrochée aux basques de l'Amérique?

Pendant quarante neuf ans, l'Allemagne avait été scindée entre le régime capitaliste à l'ouest et une économie fondée sur le messianisme d'une utopie économique à l'est. En 1989, un miracle s'était produit : l'effondrement du mur de Berlin, avait réuni les deux Allemagne et redonné à la patrie ressoudée Berlin pour capitale et la porte de Brandebourg pour symbole de son unité ressuscitée. Mais, à la tête d'une Allemagne qui avait été dirigée durant un demi-siècle à partir d'une petite ville de province se trouvait désormais une ridicule petite confiturière dont la cervelle ne contenait pas un milligramme d'esprit national et de fierté patriotique.

Et quel symbole de la Germanie rassemblée, cette fille d'un prédicateur protestant avait-elle donné à l'Europe et à sa propre nation ? Au nom de la religion nouvelle des droits de l'homme, il fallait recevoir à bras ouverts des centaines de milliers de jeunes et vigoureux musulmans envoyés par la Turquie dans le même esprit, osait-elle clamer, que celui qui avait présidé aux embrassades entre les Allemands de l'Est et de l'Ouest, dans l'euphorie de leurs retrouvailles en 1989. Ce n'étaient plus seulement l'Allemagne et la France qui n'avaient plus de destin. Faute de signaux porteurs de leur voix, c'était l'Europe entière qui avait perdu ses lieux de mémoire. Mais ces nations n'étaient plus branchées sur la religion.

Que dire, en revanche, d'un culte idéologique des droits de l'homme plaqués sur les terres de la Pologne? Un pape polonais, Jean-Paul II, avait reconverti le christianisme à la sacralisation de la terre, un pape polonais baisait le sol des nations, un pape polonais avait réconcilié le culte extra-terrestre des chrétiens avec le génie du lieu des dieux des Romains, un pape polonais avait libéré sa patrie à christianiser le sol de toutes les patries.

Et voici que la nouvelle religion dite des droits de l'homme et orchestrée par les bureaucrates de Bruxelles téléguidés par Washington tentait d'imposer à la Pologne de recevoir des masses de musulmans, le Coran à la main, au nom d'une humanité ennemie de la singularité des peuples et des nations, puisque le mythe de l'égalité entre tous les hommes les rendait maintenant tous semblables et les privait tous de leur identité nationale.

4 - La capitulation de l'Europe

Mais déjà l'Europe sans destin et sans voix, déjà l'Europe privée de personnage en chair et en os, déjà l'Europe réduite à une démocratie bananière au service des intérêts de Washington et à des républiques sorties des studios de Hollywood, déjà l'Europe réelle se taisait dans l'attente de ses retrouvailles avec la parole des peuples et des nations.

Et maintenant, dans un accord soi-disant « équilibré », l'Angleterre obtient de « superviser » les « institutions financières et les marchés », afin de « préserver la stabilité » des bourses européennes. Et maintenant l'alliance renforcée de Washington et de Londres interdit en fait à l'Europe de jamais se donner une armée. Et maintenant, il est précisé que si, par impossible, une Europe éparpillée tentait de se doter d'une armée de bric et de broc, jamais l'Angleterre n'en fera partie, non plus que d'une monnaie commune, ce qui donne toute sa portée à l'euthanasie de l'Europe et à l'assassinat du gaullisme que j'évoquais dans mes textes précédents.

Voir : L'assassinat du gaullisme , 5 février 2016
L'euthanasie de la France , 29 janvier 2016

Après qu'il eut été démontré que l'Angleterre ressoudée à Washington a obtenu des dérogations capitales et même des privilèges financiers exorbitants, le Président Hollande osait déclarer : « Mais en même temps, ce sont les mêmes règles qui s'appliquent partout en Europe et qui continueront de s'appliquer. Il n'y a pas de dérogation, il n'y a pas de spécificité (…) ce sont les mêmes règles, c'est ce à quoi j'ai veillé particulièrement. »

Et il poursuivait benoîtement, afin d'endormir d'avance les critiques : « Il ne faut pas donner le sentiment que l'Europe, c'est un 'self service'. Il peut y avoir une Europe différenciée, il ne peut pas y avoir une Europe où chaque État vient prendre ce qu'il veut. »

Or, c'est précisément ce que l'Angleterre vient d'obtenir : un self-service qui lui permettra de « superviser », c'est-à-dire de dominer. Les Européens endormis viennent de laisser la City prendre le contrôle des institutions financières de l'Union européenne. David Cameron avait donc bien raison de claironner son succès tout en tentant de ménager les susceptibilités des vaincus : « Je suis convaincu que nous serons plus forts, plus en sécurité et en meilleure posture à l'intérieur d'une Union européenne réformée ».

Or, le lendemain, la Une du Nouvel Obs sur Internet a purement et simplement ignoré cet « accord » pseudo « équilibré » et France Inter s'est contenté de se féliciter de son « existence » mais en évitant soigneusement d'en donner le contenu. Il ne reste plus aux citoyens français qu'à consulter les informations réelles données par le site Sputnik International.

L'entreprise de camouflage est en bonne voie.

Dans le même temps, l'Assemblée nationale et le Sénat censés exprimer la souveraineté de la nation par la voix du suffrage universel n'osent engager un débat de fond, ni sur les causes réelles et inguérissables du chômage, ni sur la souveraineté d'une nation qui se voit interdire par Washington de livrer des navires de guerre à une Russie ressentie comme une rivale de l'empire du dollar.

Et voici qu'une armée mythologique et dirigée par un général américain, commande seule une Europe à jamais privée de destin. Comment la France retrouverait-elle un avenir, comment sortirait-elle du sépulcre, comment la France prononcerait-elle du moins son oraison funèbre dans l'attente de sa résurrection ? Le Tino Rossi hoquetant des roucoulades télévisuelles d'une démocratie bananière qu'on appelait la France du temps de sa souveraineté, ne se jouera pas longtemps de la fierté naturelle des Gaulois.

Le 26 février 2016

 

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Puisqu’on y est, complétons le tableau :

 

Le 14 mars, échéance décisive

 

« La pratique de la GPA est d’une gravité particulière. Elle consacre l’exploitation des femmes et leur mise sous domination par des commanditaires. La GPA viole également gravement les droits de l’enfant, programmé pour être délibérément abandonné et coupé de celle qui l’a porté. La souffrance de certains couples confrontés à l’infertilité ne doit pas faire oublier qu’il s’agit d’une maltraitance originelle qu’aucune régulation ne peut réparerIl n’y a pas de GPA “éthique ”», ni de droit à l’enfant. La seule réponse à apporter au niveau international est l’interdiction universelle de la gestation pour autrui, comme le sont déjà mondialement le clonage ou la traite d’êtres humains ».

D’ailleurs, une prise de conscience de la gravité des enjeux liés à la GPA se confirme. En décembre 2015, le Parlement européen a condamné à une forte majorité toute pratique de la GPA. En Suède, un rapport gouvernemental sur la maternité de substitution ou GPA, remis au Parlement le 25 février, en appelle à la consécration de l’interdiction de toute pratique de gestation pour autrui dans ce pays. Plusieurs pays sont également en train de revoir leur législation pour interdire cette pratique, en commençant par refuser son recours à des étrangers : c’est le cas de l’Inde, de la Thaïlande ou encore du Népal. Ces pays apportent la preuve concrète que les législations (y compris l’absence d’interdiction explicite légale) peuvent être revues quand elles s’avèrent injustes.

Comment se mobiliser ?

Urgent : avant le 14 mars :

  • Signer et faire signer la pétition de No Maternity traffic demandant l’abolition de la GPA. Cette pétition sera remise au président de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe très prochainement.
  • Participer à la manifestation du mardi 15 mars 2016, à Paris. Rendez-vous de 8h30 à 9h30 devant le Bureau du Conseil de l’Europe, 55 avenue Kleber Paris  16ème (Métro Boissière) . L’objectif est de demander aux députés de la Commission des questions sociales, réunis ce jour-là pour examiner le texte, d’interdire la pratique de la GPA sous toutes ses formes.

 

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La pétition

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Signez la pétition !

La gestation pour autrui (GPA) viole gravement les droits et la dignité des femmes et des enfants :

  • la GPA est un contrat en vue de la conception, de la gestation, de l’abandon et de la remise d’un enfant à un ou plusieurs commanditaires ;
  • elle instrumentalise une femme employée pour porter et abandonner un enfant, elle contribue au commerce des gamètes (trafic d’ovocytes) ;
  • elle porte gravement atteinte à  l’intérêt supérieur de l’enfant, qui est réduit à un objet et dont la filiation est volontairement éclatée entre les fournisseurs de gamètes, la mère porteuse et le ou les commanditaires ;
  • elle transforme la procréation en activité techno-industrielle.

Cette pétition sera transmise au Bureau du Conseil de l’Europe

 

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Pour ceux – ou celles – qui n’auraient pas compris :

 

https://www.youtube.com/watch?v=WaClWPTgDe0

 

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Sans oublier ceci :

http://www.leretourauxsources.com/index.php/marchandiser-...

Source : http://www.plumenclume.org

 

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Mis en ligne le 27 février 2016

 

 

19:00 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

24/02/2016

FRANCHEMENT, DE QUOI SE PLAINT-ON ?

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Les bonnes nouvelles pleuvent… Franchement, de quoi se plaint-on ?

Russie

Sergueï Choïgou à Téhéran

Visite surprise en Iran du ministre russe de la Défense

 

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On ne peut s’empêcher de noter l’enchainement rapide des évènements au Moyen-Orient. Visite du patron de l’Armée Russe à Téhéran, annonce d’un accord Kremlin-Maison Blanche par Poutine lui-même, suivie quelques heures après par l’annonce par Bachar Al Assad de la tenue des élections législatives en Syrie dans quelques semaines. Ça laisse à peine le temps aux pays ennemis de la Syrie de concocter des plans B, C ou D. Cela signifie qu’il y a un camp qui maitrise le jeu et qui sait parfaitement où il va, laissant aux uns et aux autres des portes de sortie honorables. RI

Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a effectué ce dimanche 21 février une visite surprise à Téhéran. Il a rencontré le président Hassan Rohani pour parler notamment de la coopération militaire bilatérale et de la crise syrienne.

Selon la présidence iranienne, le ministre russe de la Défense a remis au président Hassan Rohani un message spécial du président Poutine, mais le contenu du message n’a pas été révélé.

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Source : http://reseauinternational.net/visite-surprise-en-iran-du...

 

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A la veille d’une troisième guerre mondiale ?

Leonid Kalachnikov - Svobodnaia Pressa – 23 février 2016

 

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Leonid Kalachnikov est député communiste et premier vice-président du Comité de la Douma pour les affaires internationales. Il est ici interviewé par Svobodnaia Pressa, journal moscovite en ligne.

Les programmes de nouvelles en Russie sont dans une large mesure consacrés aux crises, conflits et guerres dans le monde. Et d’ailleurs pas seulement en Russie, mais aussi dans de nombreux pays. Chez nous, on réfléchit aux moyens de réduire l’impact des sanctions, comment protéger nos intérêts nationaux. En Europe, la propagande atteint un tel niveau qu’on se croirait en période d’avant-guerre. Aux États-Unis, l’un des principaux thèmes de la campagne électorale, ce sont les relations avec notre pays.

Tout cela suggère que le monde est en train de changer, et pas dans le bon sens. Les relations sur la scène internationale sont exacerbées, il y a toujours de nouveaux facteurs, qui ne font qu’ajouter à l’incertitude. Par conséquent, il est impératif que notre politique étrangère soit équilibrée, raisonnable.

Mais est-ce vraiment le cas? Nos chaînes publiques disent que la Russie a obtenu de grands succès dans différents domaines. L’un de ceux qui ne partagent pas ce point de vue optimiste est le premier vice-président en charge des affaires internationales à la Douma, Leonid Kalachnikov. Et nous avons décidé de demander à ce dernier quelle devrait être notre politique étrangère. SP

 

« SP »: – Leonid Ivanovitch, à votre avis, dans quelle mesure la politique étrangère de la Russie aujourd’hui est-elle adaptée?

– Je pense que la Russie commence enfin à comprendre quelles doivent être ses priorités en matière de politique étrangère, à faire ce à quoi nous appelions depuis de nombreuses années. Je puis vous parler de mon expérience personnelle : je suis le premier adjoint du Président du Comité de la Douma pour les affaires internationales. A l’époque où Medvedev était président, le seul groupe parlementaire qui s’est prononcé, par exemple, contre l’invasion de la Libye c’étaient les communistes. Tous les autres qui ont honte aujourd’hui d’en parler, y compris « Russie unie», ils ont tous voté la décision sur la Libye. Je suis intervenu à la tribune de la Douma d’Etat, en disant: « Que faites-vous, M. Medvedev? On ne peut pas faire une chose pareille. « J’étais contre, et notre groupe aussi était contre le traité START 2 sur la réduction des armes stratégiques. Non pas parce que je ne veux pas d’une réduction des armes en tant que telle. Mais parce que pour la première fois Medvedev a renoncé à lier la défense antimissile et START. Ce qui inévitablement, comme nous l’avons dit, devait conduire à l’installation en Europe de systèmes anti-missiles. Et c’est ce qui est arrivé, grâce à Obama. Bush ne l’a pas fait, personne ne l’a fait même pas Bush, qui est sorti du traité anti-missile. Et c’est Obama qui l’a fait, parce que nous lui avons laissé la voie libre.

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Traduction Marianne Dunlop

Sources : http://kprf.ru/dep/gosduma/activities/152010.html

http://svpressa.ru/politic/article/142780/

Via : http://arretsurinfo.ch/a-la-veille-dune-troisieme-guerre-...

 

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« Ce n’est plus ici le lieu ni le temps du respect humain»

(Saint-Just)

 

Vous ne la connaissez probablement pas. Mais il serait étonnant que vous n’en entendiez pas parler de plus en plus.

 

Maria Zakharova : « Nous n’avons plus le temps de jouer. Les terroristes sont parmi nous. »

 

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Interview exceptionnelle du porte-parole du MID (Ministère russe des Affaires étrangères). Sous-titrée en français.

Quand on se souvient que Maria Zakharova parle au nom de la Russie, on se rend compte que Vladimir Poutine doit considérer la situation comme extrêmement sérieuse.

Autre chose : il n’y a pas, dans cet échange, l’ombre de langue de bois. Zakharova dit clairement et sans détour ce que les officiels russes se sont toujours interdit de prononcer, tant ils privilégient les voies diplomatiques aux affrontements, qu’ils soient armés ou verbaux.

Mais cette fois, comme dit la dame : « Plus le temps de jouer ! »

 

 

Source : https://jeanfouche.wordpress.com/2016/02/23/russie-interv...

 

 

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Pologne

Un Maïdan à Varsovie ?

Konrad Stachnio – Les crises. fr 23 février 2016

 

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N’importe quel observateur des événements se déroulant actuellement en Pologne pourrait avoir l’impression que nous avons affaire à une violation sans précédent des droits de l’homme et à l’instauration d’un régime totalitaire par le gouvernement récemment désigné et mené par le parti Loi et Justice (PiS) ; celui-ci a décidé, malgré un populisme de résistance, d’instaurer quelque chose de l’ordre des politiques de Victor Orbán. L’idée que la Pologne s’enfonce dans le totalitarisme peut être vue dans la propagande distillée au public par les chaînes de télévision telles que CNN. Parallèlement à cela, une partie de la prétendue opposition, chassée du pouvoir lors de récentes élections démocratiques, appelle au lancement de protestations dans le style de Maïdan à Varsovie et essaie de contester le gouvernement élu démocratiquement. Il va sans dire que tout cela pourrait prêter à sourire ironiquement – à première vue, on dirait bien que les membres de l’establishment, évincés de la politique, des affaires et des médias, sortent de leurs voitures de luxe et descendent dans la rue pour appeler à un remake de Maïdan. Agir ainsi, bien évidemment sous la bannière de “la restauration de la démocratie”, peut être interprété comme une tentative de reprise de pouvoir de leur part. Ces appels à la création d’un Maïdan en Pologne et à l’intervention de l’Union européenne afin de “restaurer la démocratie” sont diffusés sur des ondes très porteuses en ce qui concerne l’Union européenne et l’Allemagne.

Pour nous faire une meilleure idée de tous les sujets qui précèdent, je me suis entretenu avec Witold Gadowski, journaliste d’investigation primé et ancien directeur de TVP. [TVP Info est une chaîne de télévision d’information en continu polonaise, NdT]

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Source : http://www.les-crises.fr/un-maidan-a-varsovie-par-konrad-...

 

 

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France

 

Fabius s’en va. Trop tard ?

Le mensonge, la nausée et les sanctions

Michel Raimbaud – Réseau Voltaire 23 février 2016

 

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Ancien ambassadeur de France, ayant été en poste en Syrie, Michel Rimbaud dénonce l’horreur des sanctions occidentales contre le peuple syrien. Selon lui, il convient de mettre un terme dès aujourd’hui à la politique barbare qu’a incarné Laurent Fabius.

Le pire ministre des affaires étrangères jamais offert à la France a déguerpi. Il laisse derrière lui une diplomatie ruinée, décrédibilisée et démoralisée : seraient-ils les meilleurs de la planète, nos diplomates ne peuvent faire de miracles lorsqu’ils sont amenés à ne défendre que des dossiers indéfendables, qui les placent systématiquement du mauvais côté de l’Histoire. C’est là que le bât blesse.

Le départ d’un ministre aussi étranger aux affaires étrangères, qui ne se réveillait qu’au nom de Bachar al Assad, ne fera guère pleurer que lui-même et ses complices. Mais les optimistes inoxydables, inondés d’espoir l’espace d’un adieu, devraient se méfier : si le pire n’est jamais sûr, le meilleur l’est encore moins.

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Source : http://www.voltairenet.org/article190404.html

 

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Pas grave. Ils reconstruiront le Bataclan et tout sera dit. Si on les paie, naturellement...

Le géant du ciment Lafarge a-t-il acheté du pétrole syrien à Daech ?

 

À la suite de ses récentes opérations victorieuses sur le terrain, l’armée syrienne aurait découvert, parmi d’autres documents saisis, des contrats d’achats exclusifs à Daech, par la société franco-suisse du ciment et du béton Lafarge, du pétrole volé à la nation syrienne.

 

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Du travail pour Mme Lacroix-Riz !

Source : https://www.facebook.com/rebelliousasquatch/posts/1015395...

 

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Quel débouché progressiste ? Ne surtout pas la calmer !!!

 

La colère devient explosive en France ! Quel débouché progressiste lui donner ?

Léon Landini Pierre Pranchère Georges Gastaud Antoine Manessis Annette Mateu Vincent Flament J.-P. Hemmen, Jo Hernandez, etc.

Déclaration du secrétariat national du Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF)

23 février 2016

 

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Goodyear, Air-France, Alsthom, EDF, SNCF, collèges, fonctionnaires... mais aussi taxis, éleveurs, médecins,

LA COLÈRE DEVIENT EXPLOSIVE EN FRANCE ! QUEL DÉBOUCHÉ PROGRESSISTE LUI DONNER ?

Ce sont d’abord les ouvriers CGT qui, à Goodyear, à Air-France, chez Ford, à la SNCM, appellent le monde du travail à la contre-offensive. Assez courbé la tête devant les Marie-Antoinette arrogantes du MEDEF qui, sous les encouragements de Bruxelles, de Valls et de Sarkozy, veulent araser le produire en France, faire place nette à la finance, privatiser les services publics, humilier les chômeurs de longue durée et démolir les indemnités chômage, repousser la retraite à « pas d’âge », démolir les statuts publics, la Sécu et le Code du travail, diminuer les salaires tout en allongeant le temps de travail, obtenir toujours plus de cadeaux fiscaux pour les très riches pendant que le monde du travail, actifs, retraités, chômeurs, étudiants, est écrasé et humilié : en un mot, le grand capital et son Etat veulent aggraver l’exploitation capitaliste sur tous les terrains. On le voit dans l’industrie automobile dont les patrons, après avoir bénéficié d’énormes subventions d’État, ferment des lignes de production du Pas-de-Calais à Poissy pour mieux délocaliser. On le voit à Alsthom qui, après avoir été démantelé et vendu pour une bouchée de pain au capital américain, annonce des suppressions de postes massives...

Mais les courageux syndicalistes de lutte qui ont commis le « crime » d’arracher une chemise patronale ou de séquestrer des spécialistes ès licenciement du grand patronat ne s’en laissent plus compter : chez Goodyear, chez Conti, on a compris ce que cache le « dialogue social » vanté par les dirigeants jaunes de la CFDT et l’on sait d’expérience que la seule voie gagnante est celle du syndicalisme de classe et de masse.

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Source : http://www.initiative-communiste.fr/articles/luttes/la-co...

Via : http://www.legrandsoir.info/la-colere-devient-explosive-e...

 

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Arabie

 

Faut-il vous faire un dessin ?

Alarme rouge nucléaire

par Manlio Dinucci – Réseau Voltaire23 février 2016

Attention : l’Arabie saoudite, bien que signataire du Traité de non-prolifération des armes nucléaires, vient en violation de sa signature d’acquérir des bombes atomiques auprès du Pakistan.

 


 

« Nous avons des bombes nucléaires » : c’est ce qu’a déclaré le 19 février à Russia Today l’analyste politique saoudien Daham al-Anzi, de fait porte-parole de Riyad, en le répétant sur une autre chaîne arabe. L’Arabie Saoudite avait déjà déclaré [1] son intention d’acquérir des armes nucléaires au Pakistan (qui n’est pas adhérent au Traité de non-prolifération), dont elle finance 60 % du programme nucléaire militaire. Maintenant, par l’intermédiaire d’al-Anzi, elle fait savoir qu’elle a commencé à les acheter il y a deux ans. Bien entendu, selon Riyad, pour affronter la « menace iranienne » au Yémen, en Irak et en Syrie, où « la Russie aide Assad ». C’est-à-dire, où la Russie aide le gouvernement syrien à libérer le pays de Daesh (État islamique) et autres formations terroristes, financées et armées par l’Arabie Saoudite dans le cadre de la stratégie USA/Otan.

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Source : http://www.voltairenet.org/article190414.html

 

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Palestine

Chic, encore une avancée démocratique !

Gaza sert de laboratoire à la destruction des tunnels de la frontière américano-mexicaine

Rania Khalek – Arrêt sur info23 février 2016

Traduction : Dominique Muselet

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Les Israéliens installent des systèmes de forage le long de la frontière avec la bande de Gaza, pour perfectionner leur technologie de détection des tunnels. Jim HollanderEPA/Newscom

 

Israël, non content d’étouffer Gaza par le ciel, la mer et la terre, étend son blocus sous terre avec un nouveau système anti- tunnels.

Le gouvernement étasunien finance le projet à hauteur de 120 millions de dollars, avec l’espoir d’installer la même technologie à la frontière américaine avec le Mexique.

Le système anti-tunnel fait partie des efforts du Premier ministre Benjamin Netanyahou pour transformer Israël en une gigantesque forteresse.

La semaine dernière, lors d’une tournée d’inspection du mur qu’Israël est en train de construire à sa frontière avec la Jordanie, Netanyahou a annoncé son projet de murer complètement Israël pour que les Palestiniens et les Arabes des pays voisins, qu’il a comparé à des animaux, ne puissent plus entrer.

« Étant donné notre environnement, nous sommes obligés de nous protéger contre les bêtes sauvages » en entourant « tout l’État d’Israël d’une clôture, d’une barrière, » a-t-il dit.

[Et n’a pas dit un mot du gaz qu’il veut voler aux Gazaouis. Chut ! NdGO]

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Source : http://arretsurinfo.ch/gaza-sert-de-laboratoire-a-la-dest...

 

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Mais à quoi bon lésiner ? Lire aussi :

Les armes israéliennes alimentent des atrocités en Afrique

http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=16154

 

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Syrie

Si, si !

Drôle qu’on ne vous en parle pas…

 

Pentagon Stunned As Thousands Of Chinese Troops Enter ISIS War

Sean Adl-TabatabaiNews World

Et pourtant, c’est annoncé par le Kremlin depuis le 28 décembre…

 

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Annoncé quoi ?

Que 5.000 soldats chinois d’élite allaient être envoyés dans la zone de guerre du Levant pour aider la Russie à combattre ISIS (ISIL, DAECH ou ce que vous voudrez). C’est cela qui a « horrifié » le Pentagone. À force de faire semblant d’être horrifiés, un jour les faux-culs les plus aguerris courent le risque de l’être pour de bon, car tant crie-t-on au loup qu’il vient.

Pour nous résumer, ces forces spéciales, appelées « Tigres de Sibérie » et celles appelées « Tigres de nuit » ont reçu, du Congrès de Peuple Chinois (NPC) l’autorisation de se déployer, après que la Chine ait voté sa première loi anti-terroriste autorisant l’Armée Populaire à participer à des missions anti-terroristes en dehors de ses frontières.

Ce qui est capital aux yeux de la Chine, c’est la menace jugée « grave » que font courir à sa sécurité nationale à la fois l’État Islamique (voir plus haut) et les services secrets turcs (MIT). M. Seymour M. Hersh, spécialiste US ès affaires militaires maintes fois primé, a clairement mis en garde contre ce péril, dans la véritable bombe que fut son dernier article, où il disait notamment :

 

« Moustapha a également abordé la Chine, un allié d’Assad qui a apparemment prévu plus de 30 milliards de dollars pour la reconstruction de la Syrie après la guerre. La Chine, est également, préoccupée par l’État islamique. “La Chine considère la crise syrienne selon trois perspectives”, dit-il : “la législation et la légitimité internationale ; le positionnement stratégique mondial ; et les activités des djihadistes Ouighours, dans la province de l’extrême ouest du Xianjiang.”

Cette dernière est frontalière de huit pays — la Mongolie, la Russie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan, l’Afghanistan, le Pakistan et l’Inde — et du point de vue de la Chine, sert de lieu de passage au terrorisme mondial et à son introduction au sein de la Chine.

Beaucoup de combattants Ouighours en Syrie sont connus pour être membres du Mouvement islamique du Turkestan oriental — une organisation séparatiste souvent violente qui cherche à installer un État islamiste ouighour dans le Xinjiang.

“ Le fait qu’ils aient été aidés par le Renseignement turc pour passer de Chine en Syrie en traversant par la Turquie a provoqué une énorme tension entre les services de renseignement chinois et turcs” affirme Moustapha. “ La Chine est préoccupée par le fait que le rôle de la Turquie dans le soutien aux combattants ouighours en Syrie pourrait à l’avenir s’étendre au soutien des projets de la Turquie dans le Xianjiang.” »

 

Bien que la presse corporatiste de propagande US continue à occulter cet article de Hersh pour que le public américain n’en soit pas informé, 2015 est quand même devenue l’année où la Russie a étalé au grand jour la vraie nature des pouvoirs occidentaux barbares – de leur conspiration criminelle pour provoquer un changement de régime en Syrie à leurs agressions envers le Yémen, l’Iran, la Russie, la Chine et tout pays qui ne se soumet pas à leur domination – et où elle a fait voir au monde que la pseudo-lutte contre l’État islamique des régimes soumis à celui d’Obama n’a été que poudre aux yeux.

Et cependant que tous les tenants du régime d’Obama se bousculent à qui inventera de nouveaux mensonges pour les servir au peuple américain à propos de cette guerre, il ne s’est trouvé qu’une seule personne - la congressiste Tulsi Gabbard – pour avertir ce même public US que non seulement le régime d’Obama lui ment, mais qu’il est bien capable de déclencher la IIIe Guerre mondiale par inadvertance. ( ?!?! NdT).

Faisant écho aux craintes de la congressiste Gabbard, le milliardaire George Soros a cru devoir avertir le régime d’Obama que la Chine pourrait bien se servir de la guerre au Moyen Orient « pour masquer ses croissants problèmes économiques » et que « si l’escalade allait jusqu’à l’affrontement militaire avec un allié des États-Unis, comme par exemple la Turquie ou le Japon, il n’est pas exagéré de dire que nous serions sur le seuil de la IIIe Guerre mondiale. »

Ainsi, tandis que l’envoyé spécial de Vladimir Poutine, Alexandre Lavrentyev, continue à visiter et à informer diverses nations du Moyen Orient de son alliance encore plus étroite avec la Chine contre la Turquie et l’État islamique, le Président de la Fédération de Russie se prépare aussi au pire. C’est pourquoi le District Militaire Occidental, équipé de systèmes ballistiques tactiques Iskander–M a été mis en état d’alerte il y a quelques heures.

Source : http://yournewswire.com/pentagon-stunned-as-thousands-of-...

Traduction c.l. pour Les Grosses Orchades

 

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Les Russes sont rapides

Israël Shamir – Entre la plume et l’enclume 24 février 2016

 

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Autour des stations de métro centrales, à Moscou, on dirait Alep après un raid aérien. Des ruines, des carcasses de bâtiments, des pelleteuses charriant les gravats. Ce n’est pas une attaque terroriste, c’est la démolition programmée de centaines de petites et plus grandes baraques édifiées en dépit des lois d’urbanisme, tout autour des stations de métro dans les années 90, quand la loi était élastique et facile à tourner avec du liquide. La plus grande, la Pyramide, au-dessus de la station Pouchkinskaïa, est tombée cette semaine. Les agents municipaux ont rapidement évacué les décombres, sous le regard incrédule des ex-propriétaires.

Ils ont été surpris par l’offensive de la municipalité contre les bidonvilles illégaux ; certains ont continué à faire leurs petites affaires jusqu’à la dernière minute. Ils ont reçu un avis de démolition il y a quelques mois, mais ils ne s’attendaient pas à ce que le décret soit concrètement appliqué. Ils étaient persuadés qu’il serait invalidé à la dernière minute. Ce qui n’a pas eu lieu, et des centaines d’immeubles sont tombés en une nuit.

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Source : http://plumenclume.org/blog/95-les-russes-sont-rapides

 

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Angleterre

 

Comme quoi les Grand-Bretons ne sont pas tous nuls…

 

Le métro de Londres envahi par une campagne sauvage dénonçant l'apartheid israélien

 

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Afin de marquer le douzième anniversaire de la «Semaine de l'apartheid», les activistes du mouvement Boycott Désinvestissement Sanctions ont placardé 500 affiches choc dans le métro londonien, entraînant la colère des supporters de lÉtat juif.

Une affiche mentionne la vision biaisée de la BBC concernant le conflit israélo-palestinien. Sur le visuel, on peut lire une citation émanant d’un ancien correspondant de la chaîne de télévision britannique au Moyen-Orient, Tim Llewellyn : «Nous nous sommes habitués au fait que, dans une salle de rédaction de la BBC, une vie israélienne a une valeur infiniment plus grande que celle des Palestiniens».

Une autre, intitulée «L’apartheid est génial», dénonce le fait que «plus de cent entreprises britannique ont fourni du matériel militaire à Israël, ont profité de l’apartheid israélien et contribué à la punition collective militarisée des Palestiniens».

Le troisième visuel dénonce l’implication de la société britannico-danoise G4S dans les prisons israéliennes, ou encore les checkpoints en territoires occupés. Selon l’affiche, « plus de cinq cent enfants sont détenus dans des prisons G4S chaque année », cellules dans lesquelles les Palestiniens seraient sujets à « des agressions sexuelles, et de la torture afin d’obtenir des aveux ».

Mais Tel Aviv a donné un coup de fil au maire de Londres, et tout est rentré dans l’ordre.

La compagnie de gestion du métro de Londres, TFL, a affirmé que cette campagne n’avait pas été autorisée et qu’elle représentait un «acte de vandalisme». Les employés du métro s’emploieraient actuellement à les retirer.

Cette campagne a fait des remous jusqu’en Israël. A Jérusalem, Yair Lapid, un politicien israélien centriste a affirmé avoir été à l’origine de la suppression des affiches, après avoir téléphoné au maire de Londres Boris Johnson pour se plaindre : «Comme le gouvernement israélien, comme d’habitude, n’a rien fait, j’ai parlé à Johnson, un grand ami d’Israël, et lui ai expliqué que l’Etat d’Israël ne tolérerait pas de tels actes» a-t-il affirmé.

Mais Benjamin Netanyahou a démenti, affirmant qu’il avait demandé à Dore Gold, un diplomate israélien se trouvant à Londres, de transmettre la requête aux autorités britanniques concernant ces affiches. «Quiconque dit que nous n’agissons pas ne dit pas la vérité» a déclaré le Premier ministre israélien.

Mesures anti-BDS envisagées. Comme en France ?

Le Royaume-Uni s'apprête à mettre en place des mesures anti-BDS. Les institutions qui reçoivent la majorité de leurs financements du gouvernement se verront interdire de participer à des campagnes politiques, visant à encourager à ne pas acheter certains produits. La seule exception pourrait être un boycott national initié par le gouvernement lui-même.

Le mouvement de boycott des produits israéliens fabriqués dans les territoires palestiniens occupés, appelé «Boycott Désinvestissement Sanctions» vise à faire pression sur Israël afin de mettre un terme aux violations des droits de l’homme contre les Palestiniens. Créé en 2005, Israël s’y oppose depuis avec vigueur. La France, ainsi que les États-Unis, au niveau local, ont déjà adopté des arsenaux législatifs visant à réprimer les partisans du boycott.

Source : https://francais.rt.com/international/16108-metro-londres...

À lire aussi : https://francais.rt.com/international/14989-campagne-boycott-bds-visant-israel .

 

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Irak – Norvège

Si, si aussi !

Et en plus, c’est dans le Guardian.

 

Une famille de réfugiés irakiens retrouve son chat !

John Domokos, Fred McConnell and Ekaterina Ochagavia, theguardian.com 19 février 2016

 

Kunkush le chat était le 7e membre d’une famille de six personnes : une mère et ses cinq enfants.

Quand ils durent fuir l’invasion américaine, il ne fut pas question de le laisser en arrière et tous s’embarquèrent à grand danger pour l’Europe.

Quand ils atteignirent une île grecque où débarquèrent 100.000 personnes ce mois-là, Kunkush s’affola et se perdit. Sa famille essaya bien de le chercher mais reçut l’ordre d’avancer.

Quand Kunkush fut finalement repéré dans un village des environs, la famille n’était plus là, et c’est un vétérinaire du lieu qui le soigna et le rebaptisa – sans savoir – Dias (qui veut dire Zeus en grec).

Jusqu’au jour où des amis des bêtes et des gens l’emmenèrent à Berlin et, de là, continuèrent, pendant deux mois, à rechercher ses humains.

Qui viennent enfin d’être retrouvés en Norvège, où Kunkush leur a été ramené.

 


 

Kunkush a eu plus de chance que des dizaines de milliers d’enfants.

 

Source : http://www.theguardian.com/world/video/2016/feb/19/refuge...

 

 

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Mis en ligne le 24 février 2016.

 

 

 

 

 

20:36 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (1) |  Facebook |

20/02/2016

SUITE ANNONCÉE / 3

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Suite annoncée / 3

 

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In Memoriam

 

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(Padre) Camillo Torres Restrepo

Mort au combat, dans les rangs de la guérilla colombienne, le 15 février 1966, à l’âge de 37 ans.

 

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Israël sous les feux de la rampe

 

1 - Un nouveau regard sur le peuple élu
2 - Les religions à l'heure de la pensée rationnelle
3 - Au service de l'étranger ou au service de l'Etat-nation ?
4 - Une anthropologie des trois monothéismes
5 - Comment habiter deux mondes aujourd'hui ?
6 - Un monde sans destin

 

1 - Un nouveau regard sur le "peuple élu"

Dans son analyse du 23 décembre 2015, le Saker écrit: "La relation entre la Russie et Israël et, même avant cela, entre Juifs et Russes, mériterait un livre entier. En fait, Alexandre Soljenitsyne l'a écrit, ce livre. Il s'appelle Deux siècles ensemble, mais parce que les sionistes tiennent les médias anglo-saxons à la gorge d'une poigne de fer, il n'a pas encore été traduit en anglais. Qu'un auteur acclamé par le monde entier et qui a eu le prix Nobel de littérature ne puisse pas faire traduire son livre parce que ce qu'il contient pourrait saper la fable officielle sur les relations russo-juives en général et sur le rôle joué par les Juifs dans la politique russe du XXe siècle en particulier, est une démonstration en soi. De quelle autre preuve de la subordination de l'ex-empire britannique aux sionistes a-t-on besoin? " (Poutine et Israël - une relation complexe et à multiples couches, The Saker - Saker.Is - 23 décembre 2015, trad. Catherine Lieutenant)

Avec toute la communauté scientifique de son temps, Descartes jugeait acquises les évidences de l'astronomie de Copernic et de Galilée, mais il s'était résigné à renoncer à la publication de son Système du monde parce que l'Eglise de son temps avait subitement durci à nouveau le combat entre l'astronomie mythologique de la Genèse et l'héliocentrisme. Toute la chrétienté se sentait contrainte de revenir à l'erreur de perspective qui commande la gigantesque erreur de perspective du système de Ptolémée. De même Jean de la Fontaine avait publié une fable intitulée Un animal dans la lune qui illustrait discrètement la pertinence des découvertes de Copernic et de Galilée, mais il n'avait pas osé prendre appui sur la solidité du témoignage de la raison et de la logique face aux représentations magiques des textes sacrés.

De nos jours, les verrous que la théologie mettait à la connaissance scientifique ont sauté, mais nous sommes condamnés à nous colleter à l'infini avec des moyens finis, ce qui n'est pas moins absurde que de soumettre la recherche astronomique au verdict de la Bible. En revanche, un champ immense s'ouvrirait à la connaissance de la psychophysiologie des religions des nations et des peuples si un autre interdit, aussi catégorique que les verdicts de "Dieu", ne s'opposait aux progrès de la connaissance des ultimes secrets du genre humain, à savoir l'interdiction d'analyser la psychologie du peuple juif depuis la destruction de Jérusalem par Titus et Vespasien.

Lire la suite…

Source : http://aline.dedieguez.pagesperso-orange.fr/tstmagic/1024...

 

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Et parce que Manuel de Diéguez dicte plus vite que son ombre et que nous sommes en retard :

Examen de conscience d’un candidat idéal à la Maison Blanche

Source : http://aline.dedieguez.pagesperso-orange.fr/tstmagic/1024...

 

 

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Sniper, le Golem du XXIème siècle

 

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Gilad Atzmon جيلاد أتزمون گيلاد آتزمون

Traduit par  Eve Harguindey

 

Dans la tradition juive le Golem est un robot créé par les Juifs pour servir le peuple élu et ses intérêts tribaux.

 

7. Golem.jpgL'histoire de Golem la plus connue est celle de Rabbi Juda Loew ben Bezalel, appelé le Maharal de Prague (1513 -1609). On raconte que le Maharal avait créé un Golem d'argile pour protéger les Juifs des accusations de crimes de sang et pour les aider à satisfaire les exigences du travail physique.

Le Golem a pris le chemin d'Israël. À présent, les Palestiniens sont habitués à être surveillés en permanence par un essaim de Golem israéliens volants ou "drones casher".
On a appris hier que l'Organisation sioniste mondiale (WZO/OSM) a investi dans un nouveau cyber-Golem conçu pour nous espionner tous. Sniper, le nouveau Golem, va scanner la toile en utilisant un nouvel algorithme, à la recherche de contenus anti-juifs. Le nouveau Golem va rechercher certains mots-clés dans différentes langues. Une équipe de membres de la WZO surveillera les résultats et réagira immédiatement. Lorsqu'un délinquant sera détecté, la WZO alertera soit les autorités du pays concerné soit, alternativement, enverra un Golem volant pour traquer le haïsseur de juifs suspecté.

Le Golem Sniper « va créer la dissuasion », disent les entrepreneurs à l'origine du projet, « il ne sera plus si facile de publier un statut (sur les réseaux sociaux) appelant à assassiner les Juifs ».

 

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La version en espagnol de Sniper

 

Dans mes années d'activité comme écrivain et chercheur, je n'ai jamais rencontré un seul «statut» appelant à « assassiner des Juifs.» Cela semble être une manifestation grave de Syndrome de stress pré-traumatique collectif juif (PRE TSD) frôlant la psychose.

Le nouveau Golem sera lancé dimanche, lors d'une conférence de la WZO sur la lutte contre l'antisémitisme à l'ère moderne, à laquelle assisteront l'ambassadeur d'Israël à l'ONU Danny Danon et le président de la Knesset Yuli Edelstein. Bref, si vous avez prévu de publier un «statut assassin», dépêchez-vous, vous n'avez plus que trois jours.

 

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Un choix de Golems volants

 

Source: http://www.gilad.co.uk/writings/2016/2/3/meet-the-new-sni...

Via : http://azls.blogspot.be/2016/02/sniper-le-golem-du-xxieme...

 

 

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Mais pourquoi diable l’ont-ils

dit aux Russes ?

 

Un diplomate russe lance une bombe : les États-Unis s’attendaient à ce qu’ISIS s’empare de Damas en octobre dernier.

Alexandre Mercouris - Russia Insider

17 février 2016, par Comité Valmy

 

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Alexander Yakovenko

 

Dans un article paru dans un journal britannique l’ambassadeur de Russie au Royaume-Uni révèle que les puissances occidentales ont informé les Russes qu’ISIS capturerait Damas dès que les États-Unis auraient proclamé une zone d’exclusion aérienne.

Alexander Yakovenko, l’ambassadeur de Russie en Grande-Bretagne, a lancé une sorte de bombe lundi, bien que celle ci soit passée totalement inaperçue.

Dans un article de l’édition imprimée du London Evening Standard qui défendait la politique russe en Syrie, il a fait la révélation extraordinaire suivante :
« L’été dernier, nos partenaires occidentaux nous ont dit qu’en octobre Damas serait pris par l’IS (i.e. l’Etat islamique - AM). Nous ne savons pas ce qu’ils avaient l’intention de faire par la suite. Probablement, ils auraient fini par peindre les extrémistes en blanc et les auraient acceptés comme un état sunnite à cheval sur l’Irak et la Syrie ".

L’été - lorsque ces conversations entre les puissances occidentales et les Russes ont soi-disant eu lieu - a été le moment où les États-Unis étaient en discussion avec la Turquie et la Jordanie au sujet de la création d’une zone d’exclusion aérienne et de refuges sûrs en Syrie.

J’ai discuté dans cet article comment l’expression « zone d’exclusion aérienne » est aujourd’hui un simple

Lire la suite…

Source : http://www.comite-valmy.org/spip.php?article6863

 

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http://comaguer.over-blog.com

Bulletin n°305 – semaine 07 – 2016

 

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Connaissez-vous les « Munich Young Leaders » ?

 

Pareille appellation évoque inévitablement les « YOUNG LEADERS » ces personnages prometteurs que ce soit dans le domaine politique, dans le domaine économique ou dans le domaine culturel et médiatique qui sont sélectionnés chaque année depuis 40 ans par la FRENCH AMERICAN FOUNDATION à condition toutefois que, citoyens français ou étasuniens, ils soient dans toutes leurs activités de fidèles soutiens de l’alliance entre la France et les États-Unis, alliance aujourd’hui scellée dans l’OTAN mais que les fondateurs de la FRENCH AMERICAN FOUNDATION, les présidents Giscard d’Estaing et Gerald Ford ont voulu inscrire dans le passé plus lointain du soutien de la France – monarchiste - à l’indépendance des États-Unis. (Voir le livre de Domenico Moro « Le groupe de Bilderberg, l’ ‘’élite’’ du pouvoir mondial. » (Editions Delga -2015)

Ce système de sélection interne à la classe capitaliste dominante a fait école.

En 2004, Klaus Schwab, fondateur et organisateur du fameux forum de Davos lance les « YOUNG GLOBAL LEADERS », réseau international qui regroupe plus de 70 nationalités et qui est destiné à regrouper chaque année au « DAVOS d’été » les éléments les plus prometteurs de la fraction dirigeante du capitalisme transnational. Mais le système est trop récent pour avoir produit des grands leaders mondialement connus. Les français y sont peu représentés et s’y retrouvent plutôt des héritiers : Yannick Bolloré, fils de Vincent, Gabriel Naouri, fils de Jean Charles, PDG de CASINO ou Pierre Kosciusko-Morizet, PDG de Price Minister, frère de NKM et petit-fils de l’ambassadeur.

Nouveau venu en 2010 dans ce type de regroupement les « MUNICH YOUNG LEADERS ». La CONFERENCE POUR LA SECURITE COLLECTIVE EN EUROPE qui l’a créé est l’équivalent en matière de relations internationales et de guerre du forum de Davos. Elle rassemble chaque année à Munich dans les premiers jours de Février le gratin européen et étasunien dans ces domaines : ministres de la défense et des affaires étrangères, dirigeants de l’OTAN, généraux, fabricants d’armes, banquiers, journalistes spécialisés et dirigeants de think tanks spécialisés. Nombre d’invités l’ont été ou le seront également par le groupe de Bilderberg ou par la Commission Trilatérale.

Mais la particularité du recrutement des MUNICH YOUNG LEADERS -près de 200 membres aujourd’hui - est que, bien qu’organisé par une fondation privée, il est en pratique piloté par le ministère des affaires étrangères allemand et organisé dans les pays concernés par les ambassades d’Allemagne. Beaucoup plus sélectif que les YOUNG GLOBAL LEADERS il ne recrute que trois personnes par pays cible. Les MUNICH YOUNG LEADERS se réunissent entre eux une fois l’an et sont invités à assister à deux forums internationaux thématiques organisés par l’INTERNATIONAL INSTITUT FOR STRATEGIC STUDIES de Londres, celui de Singapour « SHANGRI–LA DIALOGUE » et le « MANAMA DIALOGUE » au Bahreïn. Ce manifeste ainsi une volonté politique claire de la RFA de structurer principalement sur le continent eurasiatique une zone d’influence stratégique autonome par rapport aux deux structures à domination étasunienne : le groupe de Bilderberg et la commission Trilatérale.

Cette volonté allemande est là pour rappeler une nouvelle fois que la classe dirigeante allemande, privée par la défaite de 1945 et la charte de l’ONU qui lui interdit l’accès au Conseil de Sécurité de l’ONU et à l’arme atomique d’un rôle prééminent dans la conduite des affaires mondiales, avance à pas comptés mais avec persévérance dans la conquête de ce rôle.

La destruction de la RDA- remarquablement décrite par Vladimiro Giacché dans son livre « Le second anschluss - l’annexion de la RDA » (Editions Delga – 2015) - et la brutale mise au pas de la Grèce en 2015 sont des illustrations concrètes de cette politique.

 

Portraits de famille

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Ken Roth, Administrateur des MYL, ici en 2015

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Dr. Ng Eng Hen, Ministre de la Défense de Singapour

Sans oublier les incontournables :

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John Mc Cain

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Yatseniouk

Et, bien entendu :

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Thomas de Maizières, qui, comme son nom ne l’indique pas, est allemand et même ministre de la Défense d’Allemagne.

Sans compter les :

         Victoria Nuland

         Amos Gilad

 Wolfgang Schäuble

         Radoslaw Sikorski

         Wolfgang Ischinger

         Herman Gref, qui en dépit de son nom allemand est russe (Sberbank)

  Ruslan Pukhov (autre 5e colonne russe)

Et toute une variété de princes jordaniens, saoudiens, qataris, bahreinis, et autres Chinois de Singapour.

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Site des Munich Young Leaders : Si vous cliquez sur « portraits », vous les aurez tous, un par un, avec leurs pays d’origine : http://www.munich-young-leaders.org/

Prochaine sauterie : du 30 juin au 2 juillet, à Varsovie.

 

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« En marge de la conférence », dit Sputnik (en-dehors ?), Sergei Lavrov a rencontré John Kerry.

Pour évoquer les pourparlers de paix fantômes ?

http://sputniknews.com/europe/20160211/1034583887/lavrov-...

 

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Au moment de mettre en ligne, nous recevons ceci de Marie-Ange Patrizio :

Bonjour,

Je joins à ce bulletin de comaguer (comité Comprendre et agir contre la guerre, Marseille) le lien pour la page de couverture et présentation du livre de Vladimiro Giacché, que j’ai traduit l’an dernier pour les Éditions Delga :

LE SECOND ANSCHLUSS. L’Annexion de la RDA.

« La réunification de l’Allemagne. Un des plus beaux succès de l’Europe issue de la chute du mur de Berlin ? La réalité est bien différente.
25 ans après, la distance entre les deux parties de l’Allemagne continue à s’accentuer, malgré les transferts d’argent public du gouvernement fédéral et de l’Europe. Fort d’une recherche scrupuleuse et des témoignages des principaux acteurs, l’auteur montre comment la réunification a signifié la complète désindustrialisation de l’Allemagne de l’Est, la perte de millions de postes de travail, et une émigration vers l’ouest qui dépeuple des villes entières.

Le patrimoine économique du pays le plus prospère du bloc de l’Est a ainsi été dilapidé, spolié, saccagé, au prétexte d’une intégration à l’idéologie libérale dominante.

Après les ravages que cette même politique aveugle cause aux pays du Sud de l’Europe et au nôtre également, force est de constater que l’histoire de cette union qui divise parle également à notre présent ».

http://editionsdelga.fr/portfolio/vladimiro-giacche-le-se... 

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« Global Bloody Blueberry Blues »

ou

Myrtilles « globales » et salaire ouvrier

Fausto Giudice – Basta ! 20 janvier 2016


Au départ de cet article, il y a un fait divers. Sur la route R-86, à l'aube du 9 janvier 2016, dans la région de l'Araucanie chilienne, un minibus se crashe. Le chauffeur et neuf des dix passagers, dont deux mineurs de 17 ans, sont tués. La seule survivante, grièvement blessée, a aussi 17 ans. Les victimes sont des cueilleurs de myrtilles, ce que dans le Chili post-moderne et gringoïsé, on appelle « berries » (de l'anglais blueberry, myrtille ou, en français canadien, « bleuets »). En cherchant des illustrations pour accompagner l'article du président de la CGT chilienne sur les dessous de « l'accident », je découvre un monde. Et ce que je découvre me laisse pantois. Voici donc l'histoire de la blueberry, un petit fruit aux dimensions mondiales, emblème sinistre de la globalisation.

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Depuis une dizaine d'années, la myrtille cultivée a pris la place de la myrtille sauvage, plus petite, plus goûteuse, plus rare, plus difficile à cueillir, donc plus chère, donc « pas rentable ». La myrtille sauvage est un ingrédient traditionnel des pays du nord, du Canada à la Sibérie, en passant par l'Angleterre et la Hollande et des régions montagneuses tempérées à froides, comme les Pyrénées ou les Vosges. Les Anglais, les Yankees et Canadiens en ont généralement au moins un pot de confiture ou de gelée dans leur frigo et sur leur table de petit déjeuner, et tout skieur de fond suédois a dans son sac à dos un paquet de Blåbärssoppa, soupe de myrtilles instantanée en poudre, pour compenser son effort physique, qu'il fera bouillir sur son feu de camp une fois dressée sa tente pour la nuit ou sur le gaz du refuge.

La myrtille a, paraît-il, des vertus anti-oxydantes magiques, censées prévenir le cancer. À tel point que des chercheurs britanniques travaillent sur une « tomate violette », génétiquement modifiée, qu'ils cultivent sous serre au Canada, où on est moins regardant sur les OGM que dans la Vieille Europe. Ils ont injecté dans ces tomates des protéines qui sont à l'origine des pigments bleu-noirs des myrtilles, les anthocyanes. Des études menées sur des souches de souris particulièrement promptes à développer certains types de cancers ont montré une extension de leur durée de vie de 30% si on leur administrait du jus de ces tomates. Mais il n'est pas évident que les vertus anti-oxydantes prêtées à ces pigments puissent perdurer longtemps. Des chercheurs de l'université d'État de l'Ohio ont montré en 2013 dans une étude que les anthocyanes étaient très rapidement dégradés par la salive.

Quoi qu'il en soit, la myrtille et ses anthocyanes sont devenus une source de business et de profit dans tout le monde riche. L'agrobusiness s'est donc emparé de ce produit. La production mondiale a au moins triplé en 10 ans, passant, selon les sources à un volume entre 200.000 et 500.000 tonnes. Principaux producteurs et exportateurs : les USA et le Chili, suivis par l'Argentine, le Pérou, l'Uruguay, l'Afrique du sud et…la Chine. Mais tout le monde est en train de s'y mettre, du Maroc à l'Espagne. Le site chinois de vente en ligne Alibaba propose des containers de 10 tonnes à des prix défiant toute concurrence de myrtilles dont l'origine n'est pas précisée, mais provenant sans doute d'Amérique du sud.

Le grand avantage du Chili et des autres pays de l'hémisphère Sud est qu'ils peuvent produire des fruits à contre-saison, lorsque c'est l'hiver en Europe et en Amérique du nord. Et qu'évidemment, leurs frais de production – à commencer par les salaires – sont très « avantageux ». Enfin, les myrtilles se conservent bien au froid – entre 3 et 4 semaines – se prêtent à la congélation, à la lyophilisation et mettent du goût et de la couleur aussi bien dans les yaourts que dans les tartes, les müeslis et…les gels-douche ou les shampoings, sans oublier toute une flopée d'alicaments et autres panacées universelles. Que demander de plus…

Si vous achetez une barquette de 125 g. de myrtilles « fraîches » au supermarché le plus proche de chez vous en Europe, qui a beaucoup de chances d'être une enseigne Carrefour, vous aurez à débourser 5,99 €, ce qui met le prix du kilo à 47,92 € [mais, vu la concurrence féroce entre hypermarchés, j'en ai trouvé à 2,99 € au SuperU de Sainte-Ménehould, ce qui met le kilo à 23,92 €]. Carrefour a acheté ses stocks de myrtilles au grossiste à environ 18 € le kg. Le prix de vente en gros du Marché d'intérêt national de Rungis était en moyenne de 23 € le kilo en novembre 2015. Si ces myrtilles venaient du Chili, les producteurs chiliens les ont vendues pour un prix moyen de 10 € le kilo. Sur ces 10 €, le coût salarial pour la récolte aura été de 0,45 € par kilo. Le client de Carrefour donne donc 5% de ce qu'il paie, 0,34€, au travailleur chilien qui a cueilli ces myrtilles, « génétiquement améliorées », comme on dit élégamment.

Voici une annonce d'offre d'emploi de récolteurs par une ferme de production de myrtilles d'Osorno au Chili.

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Salaire promis : 700 pesos, soit 0,85 € par cageot vert de 2 kg. Un bon récolteur pourra en une douzaine d'heures de travail quotidien récolter environ 25 cageots, soit 50 kg et gagner dans les 20.000 pesos, soit 25 €. Le salaire minimum légal au Chili est actuellement de 250.000 pesos, 315 €. Les saisonniers de la myrtille n'y arriveront pas, vu qu'ils travaillent rarement un mois plein de suite.

Alors qu'en Argentine, deuxième producteur de myrtilles du sous-continent après le Chili, syndicats et employeurs se sont accordés en juin dernier sur une augmentation de salaires de 28% pour les cueilleurs de « berries », au Chili, les salaires ne bougent pas.

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Elles sont cultivées partout

 

Les plantations de myrtilles commencent à produire dans leur troisième année, atteignant des volumes de 6 à 12 tonnes de fruits par hectare. Les variétés plantées sont issues d'espèces sélectionnées par l'agrobusiness US. Les maladies et parasites auxquels les arbustes sont sujets sont tous l'objet de traitements chimiques « efficaces », qui ont permis d'éliminer progressivement les obstacles à l'importation que représentaient les règlements sanitaires de tel ou tel pays. Par exemple, l'importation de myrtilles argentines et chiliennes aux USA est conditionnée à un traitement obligatoire au bromure de méthyle ou bromométhane, un gaz réfrigérant toxique à effet de serre puissant et interdit par le Protocole de Montréal de 1987, mais pour lequel les USA ont, bien sûr, obtenu une dérogation. Il s'agit d'empêcher l'entrée dans le territoire yankee d'un migrant indésirable, la Ceratis capitata, la Mouche méditerranéenne.

Quelles conclusions tirer de tout ça ? C'est simple : abstenez-vous d'acheter et de bouffer ces myrtilles de merde, vous vous en porterez mieux, physiquement et moralement. Et quand vous tomberez sur des animations de promotion des myrtilles chiliennes dans votre supermarché, allez donc interpeller l'animateur pour lui demander s'il se rend compte des conneries qu'il raconte. On annonce une première campagne de promotion fin janvier dans quatre Monoprix et quatre Auchan en France. Les exportateurs chiliens ont confié cette campagne à l'agence Bokooplus, spécialisée dans les fruits et légumes provenant des plantations esclavagistes, des avocats mexicains aux ananas philippins et hawaïens de Dole en passant par les avocats israéliens d'Agrexco, sans oublier les kiwis néo-zélandais, bref tout ce dont vous n'avez pas besoin pour vivre bien et vieux. Si vous vivez dans une région où il en pousse, allez donc à la cueillette aux myrtilles sauvages, brimbelles ou bleuets, en respectant les règlements en vigueur, notamment dans les parcs naturels comme celui des Ballons des Vosges, dans l'est de la France (cueillette autorisée du 15 juillet au 15 décembre pour une consommation familiale, soit 2 kg par jour par personne).

BOYCOTT !

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Source : http://azls.blogspot.be/2016/01/global-bloody-blueberry-b...

 

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Pour les curieux, les masochistes ou les deux…

 

Un AIPAC – et même deux – dans l’Antiquité

Réflexion oiseuse des Grosses Orchades, sur celle ci-dessus de Manuel de Diéguez

 

« Le “peuple juif” est-il le seul à se livrer à cette scission entre ses songes sacrés et ses conquêtes sur la planète entière, ou bien existe-t-il une spécificité de ce peuple dont la connaissance nous livrerait la clé des ultimes secrets du simianthrope ? »…

 

…se demande-t-il.

Oui, c’est vrai : le peuple « juif » (hébreu, khazar ou les deux) est-il le seul à avoir « perdu sa terre » et à s’être installé en maître sur une (ou des) autre(s) ?

Laissons de côté le fait que, pour nous, ni l’un ni l’autre n’a perdu sa terre, mais que les deux furent toujours atteints de bougeotte aigüe. Et admettons le postulat de la perte. Est-il le seul à s’être « lové dans ses patries adoptives [pour en devenir] le chef » ? La réponse est : non, il n'est pas le seul. Et ce précédent historique mérite à notre avis un petit rappel.

L’histoire commence au ± XIIIe siècle avant l’ère chrétienne, dans un pays d’Asie Mineure appelé Lydie.

Pour diverses raisons, les Lydiens étaient affreusement riches. Les cours d’eau qui descendaient de leur mont Tmolos, entre autres le Pactole, charriaient des paillettes d’or arrachées à ses gisements. Mais ils n’avaient pas que des mines d’or. Ils en avaient aussi d’électrum, d’argent, d’onyx, de mica, etc. En outre, placés comme ils l’étaient, ils contrôlaient la route commerciale entre le bassin méditerranéen et l’Asie, faisaient payer des droits de passage, des droits de douane sur les marchandises, etc. Les Grecs leur attribuaient l’invention de la monnaie. Ce sont eux en tout cas qui avaient les premiers remplacé le troc direct entre producteurs et consommateurs par le commerce de détail exercé par des intermédiaires ; sans doute ont-ils aussi exercé en premier le métier d’aubergiste, leurs caravansérails servant à la fois d’auberges et de boutiques. Bref : naissance du commerce de type capitaliste.

 

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Lydie et territoires annexés au temps de Crésus

 

C’est Hérodote qui, le premier, a parlé d’eux :

 

« La Lydie ne possède guère de merveilles dignes d’être notées, comme en ont d’autres régions, sauf les paillettes d’or qui proviennent du Tmolos. […] Les mœurs des Lydiens sont en général semblables à celles des Grecs, sauf qu’ils prostituent leurs enfants de sexe féminin. Les premiers à notre connaissance, ils ont frappé une monnaie d’or et d’argent, et, les premiers, ils se sont faits revendeurs.

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      Statère d’or de Crésus

D’après eux, ils seraient aussi les inventeurs des jeux en usage dans leur pays et en Grèce : ils les auraient inventés au temps où ils colonisèrent la Tyrrhénie, et voici comment : sous le règne d’Atys, fils de Manès, il y eut une grande famine dans toute la Lydie. Les Lydiens l’endurèrent patiemment d’abord, puis, comme elle ne cessait pas, ils cherchèrent quelques dérivatifs et chacun s’y ingénia de son côté. C’est alors, disent-ils, qu’on inventa les dés, les osselets, les balles et les jeux de toute espèce, sauf le tric-trac ; de ce jeu-là, ils ne revendiquent pas l’invention. Voici comment ils les employaient pour lutter contre la faim : un jour sur deux, ils passaient tout leur temps à jouer, pour ne pas penser à la nourriture ; le jour suivant, ils mangeaient et s’abstenaient de jouer. Ils vécurent ainsi pendant dix-huit ans. Mais le fléau, loin de cesser, s’aggravait encore : alors le roi répartit tout son peuple en deux groupes, et le sort désigna celui des deux qui resterait dans le pays, tandis que l’autre s’expatrierait. Il demeura lui-même à la tête du groupe désigné pour rester, et donna pour chef aux émigrants son fils, qui s’appelait Tyrrhénos. Les Lydiens bannis par le sort descendirent à Smyrne, se firent des vaisseaux qu’ils chargèrent de tous leurs biens, et partirent à la recherche d’une terre qui pût les nourrir ; ils longèrent bien des rivages jusqu’au jour où ils arrivèrent en Ombrie, où ils fondèrent des villes et où ils demeurent encore aujourd’hui [en ± 440 avant l’ère chrétienne, NdA]. Mais ils quittèrent leur nom de Lydiens pour prendre celui du fils de leur roi, qui était à leur tête ; ils prirent, d’après lui, leur nom de Tyrrhéniens. »

L’Enquête, I, 93.

 

« Ces Tyrrhéniens sont les Étrusques, et selon la tradition grecque, leur migration se serait produite au cours du XIIIe siècles avant J.-C., les données actuelles de l’archéologie et de la linguistique semblent confirmer l’origine lydienne des Étrusques », dit la très savante Mme Andrée Barguet, traductrice d’Hérodote.

Les Romains les appelaient « Etrusci » ou « Tusci » et les Grecs les nommaient « Τυρρηνοί » (Tyrrhēnoi, c’est-à-dire Tyrrhéniens ou Tyrsènes, nom qui a été donné à la mer des côtes occidentales de l'Italie), mais si l'on en croit Denys d'Halicarnasse ils s'appelaient eux-mêmes « Rasenna » ou, par syncope, « rasna ».

Pourquoi l’Ombrie ? À cause des mines de fer dont elle était pleine. Car les mines, ils s’y connaissaient. Ils y fondèrent douze villes, liées par des pactes : la Dodécapole. Selon la légende, Tyrrhenos leur donna pour chef unique un nommé Tarcon, né avec les cheveux blancs et plein d’une sagesse précoce. [Notons-le en passant : Tarcon deviendra, dans le Nouveau Testament, Jésus enfant enseignant les docteurs.]

En fait, chaque ville avait à sa tête un seul homme nommé « lucumon » issu d’une des deux ou trois familles de propriétaires qui concentraient dans leurs mains tous les pouvoirs : civil, militaire et spirituel. Familles qui rendaient la justice, dirigeaient la vie publique, détenaient et manipulaient l’argent, armaient les navires de guerre ou de commerce, conduisaient les armées, contrôlaient le culte des dieux et, devins, prononçaient les augures : ils lisaient l’avenir ou la volonté des divinités dans les foudres, le vol des oiseaux et le foie des moutons. Plus tard, ils le firent dans des « livres de la Sybille » de leur fabrication. Leurs sentences étaient sans appel.

On a beaucoup discuté sur ce qu’était un lucumon. Un roi ? Un calife ? Un caïd ? Un chef ? Disons un oligarque. Entre autres choses, ils sont les inventeurs du fascisme et de ses symboles.

 

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Fascio étrusque

Inventions qui ne tomberont pas, à Rome, dans des oreilles de sourds.

 

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Fasci romains

 

Ils sont aussi les continuateurs du capitalisme monétaire né dans leur Lydie d’origine, dont ils ont fini par infester le monde (pas seuls, il est vrai, le nombre de leurs disciples n’ayant cessé de croître de façon exponentielle).

Les douze lucumons se réunissaient de temps en temps pour discuter des affaires publiques et en décider.

Que firent ces immigrés (la moitié d’un peuple quand même, qu’on n’entendit jamais se dire en guise de salut « L’an prochain à Sardes »), une fois installé en prototype de société fasciste ? Ils fabriquèrent (ils le font toujours) les plus belles chaussures du monde, exploitèrent les mines de fer d’un âge qui ne faisait que commencer, mines qu’exploiterait encore après eux Mussolini, produisirent des vins exquis (la Gaule leur doit ses tout premiers pieds de vigne), des armes et des casseroles en bronze, des bijoux somptueux (orientaux, c’est tout dire). Dans une architecture en harmonie avec le paysage, ils construisirent des aqueducs qui servent encore et produisirent, en terre cuite, en bronze ou en peinture à fresque, quelques-unes des œuvres d’art les plus sublimes jamais produites par l’humanité.

 

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Ces ancêtres de la Joconde tenaient à sourire même en mourant sous le pas des chevaux

 

Ils construisirent des flottes et se firent grands exportateurs de leurs produits, donc devinrent ou continuèrent à être incroyablement riches.

Jusqu’au jour où… ils se retrouvèrent encerclés par les comptoirs (lisez « colonies ») des Grecs et des Phéniciens.

 

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Ce qu’ils firent ? Exactement ce qu’Israël « encerclé » (inévitable aussi quand on s’enkyste au milieu des autres) voudrait faire à l’Iran : ils s’attaquèrent à Rome, dont le port d’Ostie était leur seule voie d’accès possible au reste du monde méditerranéen.

Et tombèrent sur un os.

Les bouseux (lisez « agriculteurs ») romains non seulement ne se laissèrent pas envahir, mais renversèrent la vapeur en mettant le siège devant la première à leur portée des douze villes. Qui tomba sans même combattre. Puis devant chacune des autres, qui tombèrent de même. Effondrement complet et définitif de la puissance étrusque.

Que s’était-il passé ?

Ce qu’apprend à qui sait la lire la légende de Tarpeia, à savoir : que la piétaille toscane, traitée en quantité négligeable, méprisée, privée de tous droits, n’avait pas vu l’intérêt de se battre pour ses maîtres. Esclave pour esclave, l’être d’eux ou des Romains, quelle différence ? Qu’ils se battent entre eux ! Et elle avait remis les clés de ses villes aux envahisseurs. Elle s’était même, auparavant, du moins en partie (les Volsques du Latium) battue aux côtés des Romains, lors de la tentative d’invasion en sens inverse. Épisodes bien oubliés de la lutte des classes…

Qu’advint-il alors des lucumons et de leurs « 20 familles » ? Ils abandonnèrent leurs terres avec ce qu’il y avait dessus et passèrent à Rome avec armes, bagages, immenses richesses et dons superlatifs pour la manipulation, la fabrication de faux et la science des augures.

De ce jour, c’est par eux que Rome fut gouvernée en sous-main, y compris sous César, Auguste et Tibère, jusqu’à sa chute. AIPAC Number One.

 

Sous-commentaire encore plus oiseux

Un casse-tête qui continue à se poser aux savants est la « langue » de ce peuple, dont la civilisation brillante a disparu du jour au lendemain sans laisser une seule page de littérature, et donc jamais déchiffrée depuis.

Ce mystère n’en est évidemment pas un : quand la tête n’a rien à dire aux pieds, il n’y a pas d’expression, parce que pas de communication du tout. Tombée la puissance, engloutie la mémoire.

Pourtant… après des siècles sous le talon de fer de Rome, des siècles d’invasions barbares (Celtes, Goths, Ostrogoths, Wisigoths, etc.), et malgré les occupations françaises, espagnoles et autrichiennes, suivies de l’ultime chevauchée de Pilleur Ier, la piétaille toscane a prouvé que le génie, c’était elle qui l’avait, prouvant ainsi du même coup que son identité, mise entre parenthèses par la chute de ses chefs, n’avait jamais disparu : Dante, c’est elle. Machiavel, c’est elle aussi. Cimabue, Giotto, Filippino et Filippo Lippi, Botticelli, Vasari, Lorenzetti, Masaccio, Bronzino, Andrea del Sarto, Pollaiuolo, Donatello, Verrocchio, les della Robbia, Ghirlandaio, Pisanello, Léonard de Vinci, Piero della Francesca, Uccello, Gozzoli, Cellini, Dolci, Brunelleschi et Modigliani, c’est encore elle. Comptons pour rien quatorze papes ! De Michel Ange à Philippe, la famille Buonarroti a donné, à chaque génération, au moins un littérateur d’envergure… mais Vespucci et Verrazzano, c’est toujours elle. Galileo Galilei et son fils Vincent. Marsile Ficin. Veracini et Vestris. Veneziano et Betti. L’Arétin, Carducci, Papini, Malaparte, Dacia Maraini, Federico Fellini, Franco Zeffirelli, Mario Monicelli, Pier Paolo Pasolini - l’Étrusque absolu ! - et Dario Fo, c’est encore et toujours elle, de même que Gino Bartali, Rolando Panerai, Ettore Bastianini Mario del Monaco et même Andrea Boccelli, quoique, aussi, Licio Gelli et Oriana Fallacci, car personne n’est parfait. Sans compter ceux qu’on oublie ou qu’on ne connaît pas. Et on ne vous dit rien pour ne pas abuser des rois et des reines actuels du polar toscan, qui ne ressemblent à personne.

 

Qu’en fut-il de ceux qui étaient restés au pays, sur les bords du fleuve Pactole ?

Ils continuèrent à s’enrichir par habitude. Tant et si bien qu’ils eurent pour roi, au VIe siècle avant nous, celui dont le nom est synonyme d’incalculable fortune : Crésus.

 

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Crésus, par Claude Vignon – 1629 – Musée des Beaux-Arts de Tours

 

Comme il arrive souvent, Crésus ne sut pas se contenter de ce qu’il avait. Fut pris de la folie des grandeurs. Se mit à conquérir les pays voisins. Ne sut pas s’arrêter à temps. S’en prit à la Perse. Tomba sur Cyrus le Grand, c’est-à-dire sur un os lui aussi. Bref, se fit battre à plates coutures.

 

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Cyrus le Grand

Pourquoi Cyrus, au lieu de faire étrangler le vaincu dans un cachot souterrain comme on l’eût fait à Rome (mais les Romains non plus ne le firent pas aux Étrusques !) ? Nul ne le sait. Il court là-dessus des légendes élaborées après coup. Ce qu’il faut retenir, parce qu’il s’agit d’un fait historique, c’est que Cyrus invita Crésus à sa cour et le prit pour conseiller. Ce qu’il fut, gouvernant la Perse en sous-main, jusqu’à la mort du Grand Roi et même après. AIPAC Number Two.

Ainsi donc, un même peuple a, quasi simultanément, adopté dans les mêmes circonstances le même comportement de coucou aux deux extrémités du Monde (alors) Connu.

Qu’en sera-t-il d’Israël au moment de la reddition des comptes ? La même chose, à parier sans risques. Les lucumons pseudo-hébreux s’en iront, avec armes, bagages, savoir-faire et immenses richesses, nicher ailleurs, Washington, Paris et Londres étant laissés à leur sort de coquilles vides. Ailleurs, où ? Oooh… Montréal, Moscou, Sydney, Melbourne, Sao Paulo ou… Pékin, pourquoi pas ? Ils ne se contenteront peut-être pas d’un seul nid, mais abandonneront aux rétributions, sans le moindre état d’âme, un déchet de cinq à six millions d’Israéliens. Bof, ce ne sera pas la première fois. On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs n’est-ce pas.

Et peut-être qu’alors Gilad Atzmon sera ministre de la Musique en Palestine. C’est la grâce qu’on lui (qu’on leur) souhaite.

Théroigne.

 

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Avec près d’une semaine de retard parce qu’Hygie nous snobe,

Mis en ligne le 20 février 2016.

 

 

 

 

16:09 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

15/02/2016

BREAKING NEWS

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La Turquie attaque. Qui fait quoi ?

Allain Jules MamAfrika TV – 14 février 2016

La Turquie d’Erdogan et son armée, mettant en application ses menaces, a bombardé samedi des secteurs du nord de la Syrie contrôlés par les forces kurdes, désormais alliées au gouvernement syrien. Le drame dans cette affaire c’est que ce sont bel et bien des Kurdes de nationalité…syrienne. Voilà une vraie violation non seulement de la souveraineté syrienne, mais aussi du droit international. Quand on sait que ce pays a bombardé un avion russe qui n’était pas un danger pour lui, il y a de quoi se poser des questions. A quoi joue la Turquie ?

Lire la suite…

Source : http://www.mamafrika.tv/blog/alerte-info-syrie-larmee-der...

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La Syrie et son État national : une victoire certaine

Par Émile Lahoud

Président de la République du Liban

de 1998 à 2007

Comité Valmy14 février 2016

 

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Malgré la férocité de la conspiration et de la guerre contre la Syrie, laquelle approche de sa cinquième année, je suis resté absolument certain que la victoire sera l’alliée de l’État national syrien. Et voici que les développements sur le terrain confirment mon attente.

J’ai appréhendé les signes de la conspiration contre la Syrie dès ma prise de fonction de Président de la république quand, au cours de ma première tournée arabe fin 1998, l’émir de Bahreïn, non encore déclaré royaume, me surprit en m’annonçant que le président Hafez al-Assad n’en avait plus que pour quelques semaines avant de rejoindre le Seigneur et que son successeur serait Abdel Halim Khaddam, non son fils Bachar ; ceci, en présence du chef de son gouvernement placé à ma gauche. Je lui avais assuré qu’Al-Assad allait bien et que ses informations étaient totalement fausses.

Lire la suite…

Source : http://www.comite-valmy.org/spip.php?article6854

Voir les autres articles ici : http://www.comite-valmy.org/

Notamment celui-ci (notre soutien total à l’Académie !) : http://www.comite-valmy.org/spip.php?article6852

 

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63 ans après sa mort, et sans les mains, Staline plombe un candidat à la présidentielle US !

Le camarade Carson, candidat du Parti Républicain avait pêché sa « citation » de Staline sur un compte facebook d’extrême-droite

RT 14 février 2016

 

Ben Carson est un (excellent, paraît-il) neuro-chirurgien. Qui aurait peut-être mieux fait de se tenir éloigné de l’arène politique, ou alors de mieux choisir les membres de son équipe de campagne.

 

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C’est à Greensville, en Caroline du Sud, qu’il a commis cette bourde (pour lui) fâcheuse.

Citer des propos « anti-américains » de Staline peut être une bonne tactique, si vous êtes en train de perdre dans une campagne politique et que vous devez trouver dare-dare un autre appât à faire gober, mais… pas si la citation est fausse.

Le candidat à la présidence Ben Carson a oublié de réviser ses leçons avant d’aller prendre la parole au débat de samedi soir du GOP, où il a conclu ainsi sa dernière envolée : « Joseph Staline a dit si vous voulez vaincre l’Amérique vous devez y saper trois choses : Notre vie spirituelle, notre patriotisme et notre sens moral. »

 

 

 

Or, en voulant vérifier la citation, plusieurs medias ont fini par la retrouver sur… un compte facebook d’extrême-droite spécialisé dans ce genre de canards.

Aussitôt, les internautes de se déchaîner et les illustrations humoristiques de « la citation de Staline » de se mettre à pleuvoir. Vous pouvez en découvrir quelques-unes sur l’article d’origine.

Et le « camarade Carson » est éliminé. Déjà qu’il n’avait que 2.3 % de voix de soutien prévues…

« Il n’y avait pas besoin de vérifier pour savoir que la citation était bidon. » a tweeté l’internaute Ramesh Ponnuru.

Source : https://www.rt.com/usa/332421-carson-stalin-quote-debate/

 

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Vous n’aviez pas le droit de savoir que les banquiers peuvent aller en prison

Joe Clifford – Information Clearing House - 4 février 2016

 

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La crise et l’effondrement de 2008 se sont produits parce que de très grandes banques avaient spéculé sur des prêts frauduleux et risqués, qui se sont cassé la figure. Quand l’effondrement s’est produit, les banques se sont tournées vers le gouvernement fédéral, qui a aussitôt adhéré à l’idée que les banques sont bien trop grosses pour faire faillite, et les contribuables ont subventionné les banques pour des trillions de dollars. Personne ne sait combien au juste a coûté ce renflouement, mais voici une liste partielle des banques que vous avez généreusement tirées d’affaire :

 

Citigroup - $ 2.513 trillions   (1 trillion = 1 million de millions)
Morgan Stanley - $ 2.041 trillions
Merrill Lynch - $ 1.949 trillions
Bank of America - $ 1.344 trillions
Barclays PLC - $ 868 milliards
Bear Sterns - $ 853 milliards
Goldman Sachs - $ 814 milliards
Royal Bank of Scotland - $ 541 milliards
JP Morgan Chase - $ 391 milliards
Deutsche Bank - $ 354 milliards
UBS - $ 287 milliards
Crédit Suisse - $ 262 milliards
Lehman Brothers - $ 183 milliards
Bank of Scotland - $ 181 milliards
BNP Paribas - $ 175 billion
Wells Fargo - $ 159 milliards

Dexia - $ 159 milliards
Wachovia - $ 142 milliards
Dresdner Bank - $ 135 milliards

Société Générale - $ 124 milliards
« Tous les autres emprunteurs » - $ 2.639 trillions (voir plus haut)

Les contribuables n’ont pas été consultés et n’ont même pas été autorisés à donner leur avis, et ceci n’est qu’un exemple de la célérité avec laquelle les gouvernements peuvent répondre aux desiderata de la classe riche. Bien qu’il ait été de notoriété publique que les banques avaient menti, spéculé sur des prêts frauduleux et blanchi l’argent des cartels de drogue, personne n’a été poursuivi ni inculpé de rien, alors que des millions de citoyens se voyaient ruinés. Les banques, qui avaient commis toute une variété de forfaits, se sont juste adressées au gouvernement et lui ont demandé, le carnet de chèque à la main : combien voulez-vous pour éviter la prison à nos responsables ? Et le gouvernement leur a répondu en les condamnant à une amende, ce qui revient à rien puisque les banques se contentent de repasser l’amende aux consommateurs, lesquels paient ainsi une seconde fois.

Les « corporate medias » ont délibérément omis d’informer le public de la façon dont d’autres pays, notamment l’Islande, ont fait face à leurs crises. Si on vous l’avait dit, vous auriez pu exiger que nous nous conduisions comme les Islandais, mais quand on ne sait pas, on n’exige rien. L’Islande est un des pays qui ont été le plus durement touchés par l’effondrement des banques, mais là, ils ont affronté le problème tout autrement que nous. La première différence importante est que l’Islande a décidé que si les banques avaient spéculé et consenti des prêts dangereux et stupides, ce n’était pas la responsabilité des contribuables de renflouer des banques irresponsables pour leur stupidité, et par conséquent, elle les a laissées faire faillite.

Le monde de la finance a prédit que cela causerait à l’Islande des difficultés irréversibles, et les financiers lui ont annoncé qu’elle ne se relèverait jamais de ce défi, mais les citoyens ont persisté. Malgré toutes les mises en garde, les Islandais ont été, à deux reprises, invités à voter et à dire s’ils voulaient sauver les banques ou les laisser faillir. De très fortes pressions ont été exercées sur les votants par le secteur financier, mais les citoyens ont tenu bon et voté démocratiquement qu’il fallait laisser déclarer les banques en faillite. À nous, en revanche, on n’a pas offert le luxe d’un vote démocratique. L’argent a simplement été pris dans la poche des contribuables et donné aux banques. Les Américains, qui croient naïvement vivre en démocratie, n’ont pas eu l’autorisation de voter pour dire s’ils voulaient faire ce cadeau aux grandes banques ou pas. On les a mis devant le fait accompli.

Donc, quand l’Islande a refusé de renflouer gracieusement les banques, elles ont fait faillite. Assurément, l’Islande a eu à faire face à des problèmes économiques, mais si on compare leur économie avec celle du reste du monde, on s’aperçoit par exemple qu’ils ont l’économie la plus forte d’Europe. En outre, pendant les temps difficiles, l’Islande a évité de recourir à un programme d’austérité et maintenu tous ses programmes sociaux, permettant ainsi aux citoyens de dépenser, ce qui a, évidemment, stimulé l’économie. Les prophéties apocalyptiques ne se sont pas réalisées et, aujourd’hui, l’Islande est plus forte que jamais.

Mais les Islandais ne se sont pas contentés de cela : ils ont pris une mesure plus audacieuse encore. Ils ont décidé de poursuivre en justice les dirigeants des banques qui étaient responsables de l’effondrement de 2008, ce qui, à ce jour, a conduit 26 banquiers en prison. Un concept franchement nouveau que celui de tenir des banquiers pour responsables de ce qu’ils font, comme le sont les citoyens ordinaires ! C’est un genre de choses qui n’arrive pas ici. Les banques se contentent d’acheter leur impunité. Mais la petite Islande a adopté un autre comportement et elle a trouvé 26 banquiers coupables de fraude, qui vont passer un total de 74 ans en prison. Et elle n’en a pas fini avec les inculpations.

Ah, que les USA seraient démocratiques, s’ils mettaient les banquiers sur le même plan que le reste des citoyens, et, ah, qu’il aurait été démocratique de laisser les citoyens US voter et décider s’ils voulaient payer les dettes des banques à leur place ! Mais, malheureusement, dans ce pays, les banquiers sont nos supérieurs, et ils n’ont pas de comptes à rendre. Donc, les USA sont, en réalité, bien moins démocratiques que l’Islande. La petite Islande offre une grande leçon aux gros États-Unis, mais qui se préoccupe ici d’égalité devant la loi et du droit à voter pour se faire entendre ? Pas le gouvernement fédéral, c’est certain. Nous n’avons même pas le droit de savoir ce que font d’autres gens ailleurs, comme par exemple en Islande. Quelles andouilles nous sommes !

Source : http://www.informationclearinghouse.info/article44139.htm

Traduction c.l. pour Les Grosses Orchades

 

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Les grands esprits se rencontrent ?

 

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Évidemment, les Islandais avaient un gouvernement…

 

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La guerre sur le front de l’enseignement

 

En France

Un « terroriste » islamiste dans l’École de la République : Jour 1

 

Salah Lamrani – Sayed Hasan 14 février 2016

 

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Ceci est un cas particulier. Avec ce qui se prépare dans le cadre de la « lutte contre le terrorisme », entendez par là contre les citoyens français, les enseignants sont et seront de plus en plus en première ligne, car leur position les rend particulièrement vulnérables, d’autant plus lorsqu’ils sont affligés d’une conscience. Or, comme le disait Robespierre, un enseignant qui fait bien son travail est aussi précieux à la Nation qu’un général qui gagne des batailles. Redonner à la France une éducation nationale digne d’elle devrait être la priorité des priorités. Ne pas laisser les enseignants se battre seuls contre le terrorisme intellectuel venu d’en haut est un devoir de temps de guerre. Le devoir de tous à l’égard de tous.

 

Comme je l’expliquais dans mon article précédent, suite à une campagne acharnée de harcèlement moral, d’incitation et de dénonciations calomnieuses menée par la direction particulièrement autoritaire de mon établissement (Khadidja BOT, principale, et Abdelkader SAOUDI, principal adjoint du Collège Romain Rolland de Tremblay-en-France) du seul fait de mon activisme syndical et de mon activité de blogueur, avec la complicité active de parents d’élèves de la FCPE et de collègues du Conseil d’Administration, j’ai été suspendu à titre conservatoire de mes fonctions de Professeur de Lettres pour une durée de 4 mois, par décision de la DRH du Rectorat de Créteil. J’avais pourtant adressé une plainte circonstanciée à mon Inspecteur le 27 janvier, restée sans réponse. C’est là une décision absolument inacceptable qui met en péril mon honneur et ma réputation (car disparaitre après des accusations si graves – violences envers les enfants, propagande et endoctrinement djihadiste, terrorisme, etc. – pourrait être considéré comme un indice probant de culpabilité), m’entrave dans la constitution de mon dossier pour les procédures hiérarchiques et pénales en cours, et pourrait même ébranler ma santé mentale, car cela me replonge dans les affres de mon expérience traumatisante avec la Mission laïque française en Egypte. La direction de mon établissement a du reste explicitement fait référence à celle-ci le 25 janvier, ravivant sciemment cette plaie pour me faire craquer ou me pousser à la faute afin de m’empêcher de parler aux parents d’élèves réunis à mon sujet, mais en vain. J’ai tenu bon, les parents sont massivement venus me voir après cette réunion pour me faire part de leur confiance et de leur soutien, et la direction a été publiquement prise à partie et mise en cause pour ses procédés indignes. 

Lire la suite…

Source : http://sayed7asan.blogspot.fr/2016/02/un-terroriste-islam...

 

Au moment où nous mettons en ligne :

Première réaction internationale

Bravo RT !

«Il n’y a plus de liberté d’expression» : professeur de français suspendu à cause de son blog

 

Salah Lamrani, professeur de français dans un collège à Saint-Denis suspendu d'après lui pour ses activités de blogging, a confié à RT les circonstances de cette décision, en les jugeant inqualifiables.

Dès son embauche au collège Romain Rolland en septembre 2015, le jeune professeur a fait face à des pressions, comme il l’a souligné dans son interview. «J’ai rapidement été confronté à des problèmes avec ma direction qui ne tolérait pas mon activisme syndical au sein de l’établissement et j’ai été franchement soumis à un harcèlement moral qui m’a amené à me faire prescrire cinq semaines d’arrêt maladie», a-t-il expliqué.

Durant son absence, la direction a, selon Salah Lamrani, instrumentalisé son activité de bloggeur qui tourne autour du Moyen-Orient. Durant son temps libre il traduit en effet des discours de différents hommes politiques, tels qu’un général du Hezbollah, Bachar el-Assad ou encore Vladimir Poutine, des personnalités qui se trouvent « en première ligne dans la lutte contre Daesh ». Son expérience avec la Mission laïque française en Égypte, contre laquelle il est actuellement en procès, n’a pas non plus plu ni à la direction, ni à certains parents.

«Ainsi, tout ce que je publie sur Internet a été instrumentalisé contre moi, on a voulu me faire passer pour un danger pour les élèves, pour un terroriste qui endoctrinait les élèves. Ces accusations ont été portées contre moi par la direction de l’établissement en présence de parents d’élèves», a-t-il noté ajoutant que c’est de cette façon que tout le collège a pris connaissance de ses activités.

Il est ensuite revenu au collège où une atmosphère insidieuse régnait et à force d’explications, aurait réussi à renverser la situation en sa faveur. Cependant, Salah Lamrani a rapidement reçu un arrêté lui signifiant la suspension de son poste pour une durée de quatre mois sans aucune explication.

En dénonçant cette action qui instrumentalise son activité de bloggeur qui n’a aucune incidence sur son activité d’enseignant, il a condamné l’état d’urgence, dans le cadre duquel selon lui, «tout musulman, activiste syndical, toute personne est suspectée, réprimée et bafouée». «Nous n’avons plus de liberté d’expression», a-t-il conclu.

Source : https://francais.rt.com/france/15747-liberte-france-profe...

 

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Ailleurs :

Robin des Bois est russe…

et c’est une femme

 

La spécialiste en neuro-sciences qui a inventé le site de recherche pirate Sci-Hub, raconte son aventure à RT

 

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Sci-Hub

 

Le 14 février 2016.

Véritable bénédiction pour les étudiants du monde entier, le portail d’Alexandra Elbakyan, Sci-Hub, met gratuitement en commun des millions de coûteux articles scientifiques publiés par des journaux en ligne. Devenue le centre d’une bataille juridique pouvant impliquer de nombreux milliards de dollars devant les tribunaux US, elle a juré de continuer son travail.

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« Il ne devrait pas y avoir d’obstacles à l’accès aux connaissances, je trouve », dit-elle à RT dans une interview par e-mail, en invoquant l’article 27 de la Déclaration des Droits de l’Homme de l’ONU : « Toute personne a le droit de prendre part librement à la vie culturelle de la communauté, de jouir des arts et de participer au progrès scientifique et aux bienfaits qui en résultent. ».

Que vous soyez un jeune étudiant en Master, un chercheur post-doctorant ou un professeur d’université chevronné, vous dépendez des recherches des autres pour compléter les vôtres. Mais les choses en sont arrivées au point où les scientifiques auteurs des articles sont payés des broutilles, alors que les riches intermédiaires qui les publient en ligne se font des couilles en or avec le produit de leur travail, où, sur leurs plateformes, pour télécharger un seul article, on peut avoir à payer jusqu’à 30 $. Imaginez que vous ayez besoin, pour votre travail, de télécharger 10 à 20 de ces articles – et cela, pour un sujet peu prisé. Pour d’autres, il peut vous en falloir des douzaines.

Elbakyan, jeune neuro-scientifique russe du Kazakhstan, a été une des nombreuses victimes de ce monopole capitaliste sur le savoir universitaire. Alors qu’elle rédigeait sa thèse sur les secteurs les moins explorés de l’identification biométrique de l’électronique grand public, elle s’est retrouvée devoir engager une dépense d’au moins 300 $, rien que pour pouvoir consulter des articles dont elle n’aurait jamais plus besoin par la suite.

« Pour moi, l’achat de même un seul de ces articles posait un sérieux problème financier. J’ai bien dû m’y prendre autrement, c’est-à-dire essayer de les acquérir en les piratant. »

Un an ou deux après 2009, alors qu’elle participait à un grand forum en ligne sur la biologie moléculaire, Alexandra a fait la connaissance de Fulltext – une plateforme où les chercheurs peuvent introduire des demandes d’articles dont ils ont besoin pour leurs recherches. Déjà experte en programmation informatique, Alexandra n’a pas mis longtemps à élaborer un autre programme, nettement amélioré.

Il s’appelle Sci-Hub et il contourne les serveurs sécurisés des universités en utilisant des codes d’accès fournis par des sympathisants, chercheurs eux aussi, qu’il trouve dans ces universités. À chaque recherche, Sci Hub déniche le travail désiré et le met dans sa base de données pour toujours.

À l’heure qu’il est, le portail peut se vanter d’offrir 50 millions d’articles, et ce nombre ne cesse de croître. S’il n’a été d’abord qu’un simple outil de recherche et d’extraction d’articles, il traque à présent, automatiquement, ceux qui manquent sur certains sujets importants et les télécharge. « Finalement, le système s’est mis à marcher tout seul et va maintenant chercher un million d’articles par mois », dit Alexandra.

Comme les sites d’anonymisation, il va à la chasse au lien et, en se servant d’intermédiaires universitaires, l’envoie déverrouillé à l’étudiant. « Le fait que les codes d’anonymisation aient été des sources ouvertes a été une énorme bénédiction », dit-elle, « mais les intermédiaires universitaires fonctionnent un peu différemment ; j’ai donc dû changer le code source. »

« Le développement complet, tests compris, n’a demandé que trois jours. J’ai été moi-même surprise de voir que ça marchait et que des gens s’en servaient… le bouton “MERCI” a cliqué 316 fois dès que le système a été mis en route. » D’autres scientifiques qui participaient au forum ont été ses tout premiers utilisateurs.

Il existait déjà un ou deux autres portails qui répondaient à ce genre de demandes (Library Genesis ou Lib-Gen étant le seul similaire à Sci-Hub) mais avec seulement une centaine de demandes par jour au départ, alors que Sci-Hub en sert actuellement jusqu’à plusieurs milliers. Après quelques corrections et ajustements mineurs et majeurs, en quatre ans, le site d’Alexandra est réellement devenu la meilleure alternative qui existe aux sources payantes.

La guerre avec l’establishment

Il n’est pas surprenant que ceci ait rapidement augmenté sa capacité à mettre des bâtons dans les roues aux énormes bénéfices que font les éditeurs scientifiques en ligne, qui obligent en fait les chercheurs à racheter leurs propres travaux.

Cette « infamie » a poussé l’éditeur scientifique Elsevier à engager une action en justice, qui a réussi, l’année dernière, à obtenir une injonction temporaire contre les activités de Sci Hub. La chose s’est produite après qu’en 2012, une importante communauté de scientifiques ait décidé de boycotter Elsevier, l’université de Harvard elle-même se plaignant de ne pas avoir les moyens de continuer à le payer.

 

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Selon les attendus de la Cour, l’éditeur a estimé que ses pertes tournaient autour de 75.000 à 150.000 $ par document. C’est la somme qu’Elsevier réclame pour chaque article piraté. Il y en a des centaines de milliers. L’argument qu’il invoque est que faire payer l’accès au savoir universitaire aide à financer la recherche universitaire. Mais Elbakyan et d’autres disent que la plupart des auteurs des articles commercialisés ne sont eux-mêmes pas payés pour leur travail publié, et c’est pourquoi Sci-Hub est si différent de certains services de téléchargement illégal de musique ou de cinéma.

Pour l’instant, Elbakyan dit qu’elle a reçu une injonction temporaire. Les choses pourraient encore aller dans n’importe quel sens pour Sci-Hub, mais il y a peu de chances pour qu’une Cour US émette un jugement en faveur de la gratuité, se dit-elle.

Quoi qu’il en soit, lancer une injonction temporaire en faveur d’Elsevier est tout le mal que les Cours américaines peuvent faire à Sci-Hub, parce que ses serveurs sont en Russie, pas aux États-Unis. Les tribunaux de New York ne peuvent pas poursuivre Elbakyan, premièrement, parce qu’elle ne possède rien aux USA, deuxièmement, parce qu’en nombre de plus en plus grand, des scientifiques soutiennent réellement l’initiative et se prononcent de plus en plus contre les éditeurs capitalistes, et troisièmement, parce que si quelqu’un tentait de prendre Sci-Hub pour cible, ce serait impossible, du fait que ses serveurs ont déménagé dans le coin sombre du net, ce coin caché, habituellement réservé au trafic de drogues, au lancement de contrats sur des gens à éliminer et au commerce de la pédopornographie.

« Même si l’accès légal [à Sci-Hub] est bloqué, les usagers peuvent continuer à l’atteindre via le réseau TOR et se procurer ainsi tous les articles dont ils ont besoin. Néanmoins, nous avons l’intention de nous battre pour le principe du libre accès à toute information. Après tout, même en passant par TOR, il y a des obstacles. Et je trouve qu’il ne devrait pas y avoir d’obstacles du tout sur le chemin de la connaissance scientifique. »

Après la victoire d’Elsevier devant les tribunaux l’année dernière, de nombreux scientifiques qui le boycottaient déjà ont écrit une lettre ouverte pour exprimer leur soutien à Sci-Hub et au portail hollandais Library Genesis.

« Beaucoup d’hommes d’affaires sont aujourd’hui propriétaires de la connaissance. Regardez Elsevier, le plus grand éditeur scientifique, et comparez sa marge de profit de 37% avec les prix en constante hausse des droits de scolarité, l’endettement toujours croissant des étudiants et les salaires au seuil de la pauvreté qu’ils obtiennent une fois universitaires eux-mêmes. Elsevier possède une des plus importantes bases de données résultant du travail universitaire, qu’il fait payer à des prix si scandaleusement hauts que même Harvard, l’université la plus riche de tout l’hémisphère nord, se plaint de ne pas pouvoir le payer », dit, entre autres choses, cette lettre.

Les scientifiques y qualifient l’action en justice d’Elsevier de « coup dur » et rappellent que les forums en ligne, les canaux IRC et les chat-rooms « sont pleins des messages de détresse [des universitaires] désespérément à la recherche d’articles et de publications qu’ils puissent se payer ».

Elbakyan quant à elle refuse d’abandonner, malgré les risques grandissants de se retrouver en guerre avec l’establishment. Elle dit que tant qu’un soutien aussi écrasant des scientifiques lui sera acquis, elle a une chance de la gagner. Elle a déjà réussi à changer toute l’approche de la collecte du savoir et à lancer un défi à la rapacité capitaliste qui veut le privatiser.

Source : https://www.rt.com/news/332412-scihub-scientific-articles...

Traduction c.l. pour Les Grosses Orchades

 

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On avait dit qu’on n’en parlerait plus, mais ceci vient de loin…

Andre Vltchek, qui est athée, nos dit pourquoi il n’est pas Charlie.
Et c’est
Veterans Today qui le relaie, en passant par le Cercle des Volontaires.

Que du beau monde !

 

« Pourquoi je ne suis pas Charlie »

André Vltchek – Cercle des Volontaires 13 février 2016

 

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Note de la rédaction du C. des V. : nous vous livrons ci-après un nouvel extrait du livre dirigé par le Dr. Kevin Barrett, rédacteur sur le site d’informations citoyennes « Veterans Today » aux USA (regroupant une soixantaine de sites web diffusant des informations alternatives et à caractère social, par et pour le bénéfice des vétérans des forces armées US) intitulé « We Are NOT Charlie Hebdo! »,  qui sera prochainement publié en langue française pour une diffusion nationale (disponible sur Amazon.fr et certaines librairies). Dans la période actuelle où le gouvernement français part en campagne néo-maccarthyste contre les sources d’informations qui offrent une alternative à la sempiternelle doxa consumériste et matérialiste, ainsi que pour vous appâter vers l’achat (faute de pouvoir vous l’offrir) de ce livre dont la lecture ne pourra que vous édifier, nous nous faisons un délicieux plaisir, dans le cadre d’une volonté inflexible, à vous faire part des idées et des vérités incluses dans ce livre, notamment dans l’esprit de l’auteur de l’extrait qui suit.

D’ailleurs, dans l’intérêt de cette traduction toujours en cours de réalisation comme dans celui des auteurs qui sont contraints de faire appel au « crowdfunding » pour rentabiliser l’opération (ce qui ne les empêchera pas de la réaliser, mais reviendra moins lourd sur leur budget quotidien), nous nous permettons de vous communiquer le lien vers celui-ci: https://www.gofundme.com/e7fg2bws -

Excellente lecture. – Lawrence Desforges

 

Je suis un athée, mais je ne suis pas Charlie!

Mon dégoût de l’impérialisme et du fascisme occidentaux est beaucoup plus prononcé que mon aversion pour les religions. Et je ne pense pas que « toutes les religions sont mauvaises » à part égale. Je tiens principalement le Christianisme pour responsable de la plupart des crimes commis dans l’histoire humaine moderne. Je le tiens responsable d’avoir « fait dérailler » et d’avoir radicalisé des religions traditionnellement beaucoup plus pacifiques comme le Bouddhisme et oui, comme l’Islam.

Par conséquent, il est certain que je ne suis pas Charlie!

Je ne veux pas me quereller avec des morts. Les journalistes de Charlie Hebdo n’auraient jamais dû mourir d’une façon aussi terrible. Je ne sais pas vraiment qui est responsable de leur ruine, bien que je sois conscient du fait qu’il existe beaucoup de théories solides, et pas seulement celle qui est officielle.

Ce qui est clair et d’une certitude absolue, c’est que ces morts ont été politisées par le régime occidental, par l’Empire. Politisées à outrance, de manière nauséabonde.

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Source : http://www.cercledesvolontaires.fr/2016/02/13/pourquoi-je...

 

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Quelque chose de beau pour oublier les horreurs ?

Fantaisie en noir et blanc pour patineurs et voitures

 

 

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Mis en ligne le 15 février 2016

 

 

 

 

 

16:46 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

11/02/2016

POTUS 2016

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Potus 2016: un casting au potentiel dévastateur

Entrefilets.com1er février 2016

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« They came, they saw, she died ? »

 

Après les huit ans bling bling du libidineux Clinton, les huit ans de sang du corporate-pantin Doobleyou, nous achevons donc les huit ans de vide absolu de Barak Hussein Obama, premier Président «noir» des Etats-Unis, mais uniquement cela. Huit ans durant, le bonhomme se sera en effet contenté de paraître, de cultiver dans un même élan son image, ses abdos et sa famille-potiche pour survendre la fiction hollywoodienne de son personnage. Huit ans durant, il aura ainsi été sublime et martial jusqu’au grotesque dans chacune de ses apparitions, parfaitement dressé par une armée de communicants-nounous à jouer comme personne du rythme, des intonations et des silences de ses récitations, à s’indigner ici, ou à pleurnicher là, pour émouvoir la ménagère et humidifier la groupie de rédaction avec sa «human touch» de papier glacé. Huit ans de communication pure donc, huit ans de simulacre, de vide, huit ans pour rien. Barak Hussein Obama n’aura même pas été un mauvais président. Il n’aura rien été du tout. Et c’est sur ce vide sidéral que s’engage désormais le casting pour le prochain Potus (President of the United States), avec un potentiel cette fois réellement dévastateur pour l'Empire.

Ciao pantin

Comme de coutume depuis Clinton, l’ère d’Obama se terminera donc par l’obligatoire petite farce filmée sensée nous prouver que l’homme était bel et bien un être humain «comme vous et moi», avec un cœur et de l’humour. La pantalonnade donnera ensuite le coup d’envoi à l’avalanche de bobo-analyses où les plumitifs de la presse-Système tenteront le «bilan» de huit ans de vide pourtant seulement rempli par une mesurette sociale, d’ailleurs promise au démontage républicain, et des discours, des postures et encore des discours.
Evidemment, il s’en trouvera qui mettront à l’actif de la speakerine US sortante la réintégration de l’Iran dans le grand concert des nations (rions un peu), alors même qu’elle répondait à une évidente nécessité stratégique de la machinerie de l’Empire dans sa guerre contre l’Asie pour le contrôle du « pipelineistan », et qui donc serait survenue même avec Pluto dans le bureau ovale.

En réalité, la sortie d’Obama des écrans cathodiques-Systèmes sera un non-évènement conforme à l’essence même de sa Présidence.

Ce qui nous intéresse en revanche, ce qui nous intéresse beaucoup, c’est la suite bien sûr.

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Source : http://www.entrefilets.com/potus_2016_un_casting_au_poten...

 

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Puisqu’on en parle…

 

Psychologie des masses

Ted Cruz PsyOp

par Thierry Meyssan

Pour la première fois dans l’Histoire, une équipe spécialisée dans les opérations psychologiques tente de fabriquer un candidat à l’élection présidentielle états-unienne et de le porter à la Maison-Blanche. Sa victoire, si elle y parvenait, attesterait de la possibilité de falsifier le processus électoral lui-même. En outre, elle poserait la question du pouvoir des militaires sur les institutions civiles.

Réseau Voltaire | Damas (Syrie) | 8 février 2016

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Ted Cruz

 

Les « opérations psychologiques » (Psy Ops) sont des « ruses de guerre » à l’image du Cheval de Troie. Sous l’influence du général Edward Lansdale, les États-Unis ont doté leurs armées et la CIA d’unités spécialisées, d’abord aux Philippines, au Vietnam et contre Cuba, puis de manière permanente [1].

Les opérations psychologiques sont beaucoup plus complexes que la propagande qui ne vise qu’à déformer la perception de la réalité. Par exemple, durant la guerre contre la Syrie en 2011, la propagande alliée consistait à convaincre la population que le président el-Assad allait fuir, comme le président Ben Ali l’avait fait avant lui en Tunisie. Les Syriens devaient donc se préparer à un nouveau régime. Tandis que, début 2012, une opération psychologique prévoyait de substituer aux chaînes de télévision nationale de faux programmes mettant en scène la chute de la République arabe syrienne de sorte que la population n’oppose plus aucune résistance [2].

De même qu’il existe aujourd’hui des armées de mercenaires, tel que Blackwater-Academi, DynCorp ou CACI, il existe pareillement des compagnies privées spécialisées dans les opérations psychologiques dont la britannique SCL (Strategic Communications Laboratories) et sa filiale états-unienne Cambridge Analytica. Dans le plus grand secret, elles aident la CIA à l’organisation de « révolutions colorées » et s’essaient désormais à la manipulation des électeurs. Depuis 2005, elles participent au salon britannique Defense Systems & Equipment International (DSEi) et vendent leurs services au plus offrant [3]. Dans l’exemple syrien, SCL a travaillé début 2011 au Liban où elle a étudié les possibilités de manipulation de la population communauté par communauté.

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Source : http://www.voltairenet.org/article190139.html

 

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Dieu te bénisse, Amérique

Israel Adam Shamir – Entre la plume et l’enclume 10 février 2016

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Excellente nouvelle du New Hampshire ! Après des années de frustration, nous entrevoyons l’Amérique que nous voulons voir bénie, celle qui rejette la machine à fric de Wall Street et sa machine à cadavres du Pentagone. Les deux candidats en tête pour la présidence sont bons, Sanders pour la gauche et Trump pour la droite, exactement ce qu’il faut, et laissons maintenant le meilleur gagner, pour nous étrangers ils feront l’affaire tous les deux. Ils sont non-interventionnistes, tous les deux veulent stabiliser l’Amérique, sans aller s’ingérer ailleurs. Le peuple a rejeté les candidats va-t’en guerre de l’establishment, et c’est ce qui compte.

Excellent, que droite et gauche rivalisent pour le bien du pays au lieu de former un centre informe et de s’y tenir. La société a besoin d’une gauche et d’une droite, on ne saurait tenir debout sans sa jambe gauche et sa jambe droite. La droite est la force conservatrice, de la nature et de la tradition. La gauche est celle qui fait avancer la société, la garantie de sa vitalité, de sa capacité de changement, de sa mobilité sociale. Une société sans sa gauche pourrirait sur pied, une société sans droite s’effondrerait. La gauche apporte le mouvement, la droite garantit la stabilité.

Dans le New Hampshire, le peuple américain a vaincu la pseudo gauche et la pseudo droite, elle donne sa chance au réel. Mme Clinton battue par le vieux socialiste, et Mr Bush  par le tonitruant Trump : ils se sentaient puissants et tout en haut de la pyramide, comme des aristocrates nés pour commander, mais la République a des instincts démocratiques sains. Nos deux nouvelles figures de proue rejettent les diktats des banquiers, veulent tous les deux  offrir aux Américains un bon système sécurité sociale, et sont mécontents de la tournure de l’Amérique ces dernières années.

Les Démocrates ont rejeté les politiques identitaires, les femmes ont dit non aux sorcières féministes qui voulaient enfourcher le cheval de bataille de la solidarité sororale. Et les Républicains n’ont pas été effrayés par la machine médiatique qui faisait déjà de Trump le « nouvel Hitler ». Parfait !

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Source : http://plumenclume.org/blog/88-dieu-te-benisse-amerique-p...

 

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Et si on commençait par se débarrasser des zélus et des magistrats infidèles, ne le sauverait-on pas plus sûrement ?

 

Il faut sauver le soldat Bourget

Étienne Pellot - Proche&Moyen-Orient.ch8 février 2016

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Jacques-Marie Bourget

 

Le 21 octobre 2000, armé d’un fusil d’assaut M-16, un tireur israélien répond aux ordres de sa hiérarchie, loge une balle à haute vitesse dans la poitrine d’un journaliste français alors en reportage à Ramallah, en Palestine occupée. Jacques-Marie Bourget, à cet instant envoyé spécial de Paris-Match, échappe par miracle à la mort. Le projectile est passé près du cœur avant de s’écraser dans l’omoplate. Cohérents dans leur choix, celui de détruire cet « homme-cible », les autorités israéliennes refusent de relever le blessé, de le soigner. Ce sont les sauveteurs et chirurgiens palestiniens qui opèrent et gardent le journaliste à la vie.

Après quarante-huit heures passées à l’hôpital du Croissant rouge, l’évacuation du reporter vers Paris par avion spécial est refusée par Israël. Et c’est le président Jacques Chirac qui se met en colère et exige la liberté pour l’envoyé spécial blessé. Aujourd’hui, après toutes ces années où les mois de soins et les nouvelles opérations se sont additionnés, notre confrère reste victime d’un handicap évalué à 42%.

Le reporter a déposé une plainte contre X pour « tentative d’assassinat » devant le TGI de Paris. Après une longue paresse, la justice envoyait une Commission rogatoire internationale (CRI) en Israël et sollicitait l’application du traité bilatéral d’assistance judiciaire signé en 1959. Puis le silence a recouvert le dossier. Plus de trois années plus tard, le gouvernement de Tel-Aviv répond enfin. Une réplique très curieuse et contradictoire. « L’armée israélienne a fait une enquête sur le cas Bourget ». « Mais elle est frappée du secret ». Pis « elle a été perdue ». Pour conclure les autorités israéliennes précisent : « de toutes façons le journaliste a été atteint par un tir palestinien »… Voilà pour la coopération et la cohérence.

Abandonné par l’ensemble des pouvoirs publics français et tous autres, syndicats ou ONG du type Reporters Sans Frontières, notre confrère n’a d’autre choix que de se retourner devant la Commission d’Indemnisation des Victimes d’Infractions (CIVI). Laquelle est accouplée à un Fonds de Garantie (FGTI) qui doit, le cas échéant, indemniser les victimes.

Dans un premier temps – écoutez bien ! – le TGI de Paris déclare que Jacques-Marie Bourget n’est pas une victime puisque son statut est celui d’un soldat… Et les magistrats ajoutent que « se prononcer sur l’origine de la blessure du journaliste serait s’immiscer dans la politique d’un état étranger et démocratique ». Autrement dit, si un agent israélien a tiré sur le reporter français, c’est qu’il avait de bonnes raisons ! Fermez le ban.

En appel les juges du TGI lisent les faits et le droit tout autrement. William Bourdon – l’avocat du reporter – glisse la Convention de Genève et celle d’Athènes sous le nez de la cour : un journaliste en zone de conflit reste un civil qu’il faut protéger, ou pour le moins épargner. Que d’efforts pour atteindre le pic du bon sens. L’envoyé de Paris-Match, (abandonné par sa rédaction), est donc une victime qu’il faut indemniser. Patatras, cette décision – qui par sa jurisprudence est une très bonne nouvelle pour tous les « reporters de guerre » – est frappée d’un recours devant la Cour de cassation !

Résumons. Un journaliste français est tiré comme un gibier par un soldat israélien. Personne ne bouge pour demander des comptes à Tel-Aviv, ni pour soutenir le rescapé. Puis, quinze années après le drame, un tribunal reconnait enfin que l’homme de plume est une « victime ». Très bien ! Et là, subitement un Fonds de Garantie, placé sous l’autorité du gouvernement français, conteste cette qualité, à la fois à Jacques-Marie Bourget et, au-delà, à tous les confrères tués ou blessés en  « zone de conflit ». On atteint les sommets de l’indicible !

Voilà une histoire bien exemplaire à l’heure même où, selon la doxa, les journalistes doivent être protégés par l’increvable parapluie de « Je suis Charlie ». Finalement, quelle drôle d’idée pour notre confrère de s’être fait blesser par un tireur ami de la France et de la démocratie ?

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Source : http://reseauinternational.net/il-faut-sauver-le-soldat-bourget/

 

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Alors que l’édition française les boycotte honteusement (en achetant les droits de leurs livres pour pouvoir les mettre sous le boisseau), les deux romanciers italiens en exil à Vienne publient dans le monde entier et donnent des interviews… y compris au Vatican.

 

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(La Cour des Gentils – Dialogue entre croyants et incroyants)

 

La religion fait de la politique. Et la politique fait-elle de la religion ? L’Islam politique dans l’histoire de l’Europe moderne.

Interview de Rita Monaldi et Francesco Sorti

par La Cour des Gentils

 

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Rita Monaldi et Francesco Sorti, époux dans la vie, nés respectivement en 1966 et 1964, sont un célèbre couple d’historiens et de romanciers de niveau international. Ils vivent à Vienne. Ils ont à leur actif neuf livres, tous bestsellers internationaux, traduits en 26 langues, dans 60 pays, et ils ont suscité l’attention du monde universitaire par les découvertes historiques, étayées par une documentation inédite, qui caractérisent leurs œuvres. Les deux auteurs, absents du panorama littéraire italien depuis treize ans, par suite des démêlés politico-éditoriaux que leur a valu leur premier roman, sont désormais publiés par Baldini & Castoldi. Suite à leurs longues recherches dans les archives et les bibliothèques de l’Europe, Monaldi et Sorti ont exhumé les plus de cent volumes de la correspondance de l’abbé Atto Melani (Pistoia 1626-Paris 1714), agent secret du cardinal Mazarin et de Louis XIV et protagoniste de leurs propres romans. Ils ont en outre préparé pour la publication les Mémoires secrets sur les quatre derniers conclaves* écrits par Melani pour le Roi Soleil et, découverts par eux à la Bibliothèque du Sénat, à Paris. Rita Monaldi est diplômée en lettres anciennes de l’Université La Sapienza de Rome, et elle a publié sa thèse en littérature grecque sur les Parthénées d’Alcman, dans la Revue Studi e materiali di storia della religione (SMSR, 1991, n.s. XV. 2), se consacrant ensuite à l’étude de la personnification du Poros de Platon (SMSR, 1992, n.s. XVI, 2). Après une bourse d’études post-universitaires en Autriche, elle a fait un stage de journalisme à la rédaction romaine du quotidien L’Indipendente de Vittorio Feltri, où elle a connu Francesco Sorti, lui aussi entré en journalisme (Radio Vatican, Paese Sera, Il Mondo) après avoir obtenu son diplôme d’histoire de la musique à l’Université La Sapienza de Rome, avec une thèse sur les origines du mélodrame baroque et la famille Melani, suivie d’un master en journalisme à la LUISS (Libera Università Internazionale degli Studi Sociali).

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« L’Histoire doit nous instruire » : avec ce titre, l’hebdomadaire Famiglia Cristiana a relayé, dans une interview publiée en octobre 2015, l’appel lancé par vous, qui est en même temps tout un programme créatif : mettre à nu, sous les espèces d’un roman historique mais en réalité par un véritable Bildungsroman, la continuité cachée entre passé et présent dans les points nodaux de l’Histoire, pour chercher, en parcourant bras dessus bras dessous avec le lecteur un chemin commun de compréhension et de découverte, une voie de sortie. Quel est le point de rencontre entre ce manifeste littéraire et la dialectique entre la foi chrétienne et la foi musulmane ?

La confrontation dramatique entre la Chrétienté et l’Islam, entre l’Occident démocratique et ISIS est un whodunit tragique en train de se dérouler sur la scène politique mondiale. Pour en trouver la clé, l’auteur de fiction dispose d’un arsenal non moins sophistiqué que le politologue ou l’historien des religions. Pour citer Pasolini, le romancier peut découvrir intuitivement ou par déduction, tout ce qui n’est pas connu ou qui est tu, raccorder des faits même très anciens, réassembler les morceaux désorganisés d’un tableau politique cohérent et rétablir la logique là où semble régner l’arbitraire, la folie et le mystère. Avec les armes du narrateur, nous avons essayé de remettre en ordre les morceaux de ce puzzle millénaire.

Il est bien connu que la religion, au cours des siècles, s’est servie de la politique. Dans une interview accordée au Cortile dei Gentili, le théologien et critique littéraire Brunetto Salvarani a fait allusion à la proposition inverse, en affirmant : « La religion, dans l’Histoire, a été elle aussi un détonateur très fort pour des intérêts, des calculs, des conflits, des guerres et des violences ». On dirait la synthèse parfaite des recherches historiques sur l’Occident et l’Islam, du XVIe au XVIIIe siècles, dont vous avez alimenté vos trois romans Veritas, Mysterium et Dissimulatio, qui vont enfin sortir en Italie au mois d’avril prochain, chez Baldini et Castoldi. Je cite deux passages de Veritas : « Les Ottomans en eux-mêmes ne seraient rien. Au cours des siècles, ils ont toujours été le bras armé de l’Occident, brandi contre l’Occident. » Et encore : « La puissance destructrice de Mahomet en réalité n’existe pas. C’est une création de l’Occident dressée contre lui-même. » La politique a donc toujours instrumentalisé la religion ?

Assurément. Rien que pour vous donner quelques exemples pris dans les siècles dont nous nous occupons dans nos livres : l’assaut turc sur Vienne de 1683, dernière grande tentative musulmane d’envahir l’Europe, s’est fait avec l’appui du Roi Soleil ou Roi Très Chrétien comme on l’appelait alors. Comme on le sait, Louis XIV voulait affaiblir l’empire des Habsbourg pour imposer son hégémonie à l’Europe. Les Français fournirent donc aux Turcs leur savoir-faire militaire, en particulier l’usage des tranchées dans les sièges, et ils firent obstacle à la création d’une coalition anti-turque. Les situations de cette espèce sont innombrables, et il ne s’agit pas de simple Realpolitik, mais de réelles embuscades organisées par les règnes occidentaux aux dépens des peuples frères ou voisins. En 1536, le souverain français François Ier a signé avec le sultan Soliman le Magnifique un traité devenu célèbre sous le nom d’« alliance impie », qui resta en vigueur plus de 250 ans, presque jusqu’aux guerres napoléoniennes. Ce pacte eut beaucoup de très graves retombées : par exemple, l’appui aux soulèvements des protestants en Hollande et diverses agressions militaires contre l’Espagne catholique par d’autres royaumes musulmans tels que celui du Maroc. À l’« alliance impie » entre la France et la Turquie a correspondu une autre alliance christiano-musulmane, bien entendu anti-française : celle qui a lié les Habsbourg et la Perse des Safavides, cette dynastie qui a façonné ce qui allait devenir l’Iran chi’ite actuel. Les Perses étaient en âpre concurrence avec les Ottomans, en dépit du fait que les deux royaumes avaient en commun la religion musulmane et la langue turque. Les royaumes d’Espagne et de Portugal n’ont pas hésité de leur côté à signer une alliance avec les Perses, précisément pour affaiblir la Turquie sunnite. Et c’est grâce aux agents diplomatiques anglais que la Perse a pu moderniser son armée et la rendre compétitive.

On dirait que le jeu des grandes puissances aux XVIe-XVIIIe siècles a adopté des mécaniques semblables à celles d’aujourd’hui : puissances occidentales rivales alimentant le conflit entre factions musulmanes chi’ites et sunnites et les instrumentalisant contre l’adversaire de service.

C’est exact. L’Histoire enseigne que l’Occident, ou en tout cas le monde évolué et industrialisé non-musulman, donc Russie comprise, a toujours soufflé sur le feu des conflits ethniques locaux à son propre bénéfice. Il y a trois siècles, le champ de bataille, outre le militaire, était celui du commerce maritime. Toutes les puissances, y compris les chrétiennes, pour frapper l’adversaire à ses ressources économiques, pratiquaient la piraterie. Aujourd’hui, le second front, c’est l’énergie, le pétrole et le jeu des grands gazoducs. Il est arrivé qu’il se forme, entre l’Occident et des États musulmans des coalitions purement occasionnelles, comme quand Napoléon s’est allié à la Perse contre la Russie. Carl Schmitt aurait souri et approuvé. Ce qui fait problème, c’est quand la politique ne fait plus son métier, fût-il cynique, mais se travestit en religion et devient de la traîtrise. L’Italie a assumé un rôle qui n’a pas été secondaire dans cette partie géopolitique séculaire. En 1480, Mehmed II a attaqué Otrante, déportant, violentant et massacrant une foule énorme de civils sans défense, dont huit cents martyrs qui ont refusé de se convertir à l’Islam et ont tous été décapités sur place, par groupes de cinquante à la fois. Tout cela, cependant, s’est produisit à cause des autres états italiens. Andrea Gritti, ambassadeur de la République de Venise, avait encouragé l’action de Mehmed II, en lui faisant savoir qu’il verrait d’un bon oeil un coup de main sur Otrante : la présence ottomane au sud de la péninsule aurait été une très grosse épine dans le flanc de Ferrante d’Aragon, roi de Naples et rival des Vénitiens. Florence elle-même avait envoyé au sultan beaucoup de signes positifs (et peut-être même plus), parce qu’elle était, à son tour, en conflit avec Ferrante. Beaucoup d’ingénieurs militaires toscans, Léonard de Vinci inclus, offraient leurs services au sultan pourvu qu’ils fussent bien payés. Autrement dit, les envahisseurs musulmans sanguinaires d’Otrante ont été l’instrument d’un impitoyable règlement de comptes entre les principautés italiennes.

Dans un de vos romans, vous avez écrit : « Les Ottomans sont l’instrument idéal. » Pourquoi l’étaient-ils ?

Avant tout, il faut distinguer entre l’échelon haut et l’échelon bas. Les Ottomans étaient l’instrument idéal aux deux niveaux. À l’échelon haut, parce que les finances, l’administration, le gouvernement et le commerce de l’Empire ottoman étaient essentiellement aux mains d’Occidentaux. Soliman le Magnifique, comme ses prédécesseurs, choisissait les hauts fonctionnaires de son administration grâce au devşirme, la célèbre « récolte » : le vivier de quinze mille enfants chrétiens qu’il faisait, chaque année, enlever en Roumélie, partie européenne de l’Empire ottoman, par exemple en Hongrie, et ensuite élever à Constantinople, parce qu’il croyait en secret que leur intelligence était supérieure à celle des Turcs. Les kidnappés devaient être rigoureusement chrétiens ; il était interdit d’enlever des enfants de musulmans ou de juifs. Dans le vivier de la « récolte », on choisissait ceux qui feraient ensuite partie des janissaires, le corps choisi et hautement spécialisé qui se retrouvait au sommet de l’armée. Les janissaires étaient donc tous chrétiens de naissance et n’avaient rien à voir avec le sang turc, puisque, dès le départ, le célibat leur était imposé et qu’ils ne risquaient pas d’avoir de descendance. Année après année, les vieilles victimes du devşirme étaient remplacées par le rapt de nouveaux enfants. À leur arrivée sur le territoire de l’empire musulman, les petits étaient très attentivement étudiés d’un point de vue physionomique : selon que les traits de leurs visages révélaient telle ou telle inclination, ils étaient envoyés servir dans le palais privé du sultan, dans l’administration de l’État ou dans l’armée, au sein des janissaires. Même les dignitaires du plus haut grade n’étaient pas turcs. Le grand vizir, c’est-à-dire le premier ministre, qui n’avait à répondre qu’au sultan, n’a presque jamais été turc, ni même musulman. Des quarante-sept grands vizirs qui se sont succédé à la Sublime Porte entre 1453 et 1623, seuls cinq ont été d’origine turque : les autres comprenaient des Albanais, des Chaldéens, des Grecs, des Arméniens, des Géorgiens, des Italiens et ainsi de suite. Ibrahim Pacha, le fameux grand vizir de Soliman le Magnifique, n’était pas turc mais vénitien. Et Sokollu, grand vizir du sultan Selim II, fils de Soliman, était un juif bosniaque converti au christianisme. Déjà un demi-millénaire avant eux, le grand vizir de Grenade, Samuel ibn Nagrela avait été juif.

Une autre citation de vos livres : « Ceux qui financèrent l’attaque de Vienne par Soliman en 1529 étaient des gens de Constantinople mais provenaient d’Europe. » Et encore : « Des patrimoines de familles entières, accumulés pendant des générations et des générations, affluaient dans les caisses du sultan pour financer sa campagne contre les chrétiens ». Qui étaient-ils exactement ?

Des familles de marchands et de banquiers européens, qui s’étaient installées à Constantinople, précisément pour la très grande liberté du commerce dont on y jouissait. Le cas de l’attaque de 1529 n’est qu’un parmi tant d’autres ; le financement occidental aux sultans a été constant. Les témoignages d’époque sont très nombreux. Un des plus intéressants remonte à 1625 et c’est celui d’un drogman, autrement dit d’un interprète en langues orientales, le Vénitien Giovan Battista Salvago, qui a écrit au doge de Venise un rapport secret sur les royaumes barbaresques d’Algérie et de Tunisie. Les états barbaresques d’Afrique du Nord n’étaient que des républiques maritimes vivant de la piraterie, de confession musulmane et tributaires du sultan de Constantinople. Quand on lit le compte-rendu du drogman Salvago, il n’apparaît que trop clairement que les Ottomans et leurs vassaux, dans le secret des accords, étaient soutenus commercialement et logistiquement par ces mêmes puissances européennes qu’ils allaient ensuite combattre au grand jour dans les eaux de la Méditerranée. À qui pouvaient-ils acheter, en fait, tous les précieux produits manufacturés (armes, pièces de rechange pour les navires, ustensiles) indispensables à la navigation et à la guerre, sinon aux Européens ? N’est-ce pas aux marchands de Livourne qu’ils revendaient les esclaves dont ils n’avaient pas réussi à se défaire sur les autres places ? Et surtout, n’est-ce pas d’Italie qu’affluaient volontairement les milliers d’enrôlés qui, chaque année, abjuraient la religion chrétienne pour venir grossir les rangs des corsaires musulmans ? C’étaient eux qui indiquaient à leurs rais, les capitaines des impitoyables navires corsaires musulmans, comment pénétrer de nuit dans leurs villages d’origine, pour y surprendre dans leur sommeil et livrer à l’esclavage, leurs anciens concitoyens. Les plus grands corsaires musulmans ont été des Italiens : Occhiali, Cicala, Ali Ferrarese, Mami Ferrarese, pour n’en citer que quelques-uns. Pour se faire une idée de la politique à deux visages des États européens dans l’histoire militaire et commerciale de la Méditerranée, on peut lire la précieuse contribution de l’historienne Mirella Mafrici, Mezzogiorno e pirateria nell’età moderna (Edizioni Scientifiche Italiane, 1995)**

Donc, le phénomène de l’adhésion spontanée de jeunes occidentaux aux milices islamiques, qui touche aujourd’hui tant d’États européens, a d’importants précédents historiques. On passe ainsi de la haute politique aux vicissitudes personnelles et familiales. Vos livres contiennent quelques évocations biographiques réellement hors du commun, qui s’entrelacent continuellement avec l’histoire d’Italie.

Effectivement, nous sommes tombés sur des histoires qui paraissent conçues pour un livre d’aventures ou d’espionnage, et qui pourtant sont non seulement réelles mais sont même exemplaires. Un nom qui vient tout de suite à l’esprit est celui de Giuseppe Nassi***, qui a non seulement financé généreusement les sultans pour qu’ils anéantissent l’Occident chrétien, mais qui a aussi organisé et subventionné des opérations de déstabilisation en Europe, au bénéfice des Ottomans. C’était un banquier marrane qui avait vécu à Venise, où il se faisait appeler Giovanni Miches. Il prêtait de l’argent aux gouvernements et aux monarques de la moitié de l’Europe. Mais il avait été expulsé de la Sérénissime République parce qu’on l’y soupçonnait de tramer des complots contre les Vénitiens et d’avoir fait incendier et exploser, dans un attentat d’une très grande audace, l’arsenal de la Sérénissime. Les Vénitiens lui avaient donc interdit de mettre le pied dans aucune de leurs possessions en Méditerranée, sous peine d’être pendu comme infâme sur la place Saint Marc, devant le palais du Doge. Exilé de Venise, Nassi s’était établi à Constantinople avec sa très puissante tante Gracia Nassi, héritière de la famille Mendes, une des plus riches dynasties de banquiers du continent. Nassi avait ainsi apporté en dot aux Turcs un immense patrimoine, sans parler du réseau d’affaires et de contacts de sa banque, pour laquelle travaillait une véritable armée de comptables, d’employés, de laquais, de parents et de serviteurs. À Constantinople, grâce son immense fortune, il lui avait été facile de se concilier les faveurs du sultan, grâce aussi à l’aide du médecin de ce dernier, le rabbin Moshe Hamou. Nassi s’est très vite servi de toute son influence pour attiser des guerres entre les États européens, ainsi qu’entre eux et la Sublime Porte, mais par-dessus tout pour préparer la guerre contre Venise. Du reste, il était passé maître dans l’art d’allumer des conflits quand il avait à régler des comptes personnels. Lorsque le roi Henri II de France a un jour tardé à lui rembourser un prêt, Nassi, en guise de rétorsion, s’est arrangé pour faire saisir par les Turcs les navires français qui relâchaient dans les ports du sultan. Pour déstabiliser l’Espagne, grand adversaire du sultan, il a fomenté la Guerre de Quatre-Vingts Ans. Depuis Constantinople, Nassi préparait soigneusement sa revanche contre Venise. C’est ainsi qu’il a conseillé au sultan Selim de faire la guerre à la Sérénissime pour prendre le contrôle de Chypre, précieux joyau des Vénitiens face aux côtes turques. Puis, par l’intermédiaire de ses correspondants secrets à Venise, il a manœuvré pour que la Sérénissime n’envoie pas les renforts promis à Chypre, alors qu’ils étaient stationnés non loin de là, sur l’île de Crète. C’est de cette façon que, grâce à Nassi, Chypre est tombée aux mains des musulmans. Tout cela a été reconstitué avec une précision remarquable par l’historien Cecil Roth.

Dans votre troisième roman, Veritas, le lecteur apprend que ceux qui ont allumé le feu de l’agression musulmane contre l’Empire des Habsbourg dans la seconde moitié du XVIe siècle, en particulier contre l’empereur Maximilien II de Habsbourg, étaient les princes protestants allemands et quelques-uns de leurs émissaires secrets, qui entouraient Maximilien en qualité de ministres et de conseillers. Vous dites qu’après avoir essayé sans succès de le convertir au luthérianisme, ils se sont vengés en déchaînant contre lui les armées turques. Comment les choses se sont-elles réellement passées ? Peut-on parler d’une convergence historique des intérêts de l’Islam et du luthérianisme ?

Dans la mésaventure de Maximilien, on ne peut pas ne pas être ébahi par l’œuvre de pollution politique et financière qu’ont déployé autour de lui quelques protestants purs et durs en faveur des forces ottomanes, et ce avec des conséquences incalculables. Maximilien II, neveu de Charles Quint, n’était pas destiné à la couronne impériale, qui aurait dû revenir à son cousin Philippe II, fils de l’illustre empereur. Mais les princes-électeurs allemands ne voyaient pas d’un bon œil Philippe, qui était un catholique déclaré, et ils avaient réclamé à grands cris le trône pour le jeune Maximilien, autour duquel, depuis plus d’une décennie, avec patience et minutie, ils avaient réussi à introduire des instructeurs au protestantisme plus ou moins dissimulé. Et Maximilien, comme on pouvait s’y attendre, une fois arrivé à l’âge adulte, avait laissé se multiplier autour de lui prédicateurs, conseillers, médecins et hommes de science luthériens, si bien qu’on donnait pour certain qu’une fois sur le trône, il passerait dans les rangs des réformés. Mais Maximilien, après son élection à l’empire (en juillet 1564) a choisi une voie différente : il s’est déclaré simplement chrétien, sans soutenir ni la Contre-Réforme ni le luthérianisme. Choix difficile, orienté vers une recherche de la paix et de la tolérance. Quelques mois plus tard est arrivée la vengeance. En 1565, l’agent diplomatique impérial David Ungnad, fervent protestant, a communiqué, de Constantinople, la nouvelle alarmante que Soliman le Magnifique était en train de mettre en place une armée puissante et très efficace de cent mille hommes, avec laquelle il s’apprêtait à marcher sur Vienne. Maximilien a aussitôt ordonné la mise sur pied d’une armée d’égale importance. Quelque temps après, le vice-payeur impérial, c’est-à-dire le collecteur-adjoint des ressources financières, Georg Ilsung s’est présenté en personne devant Maximilien avec l’annonce surprenante que, grâce à ses contacts étroits avec les banquiers allemands les plus puissants tels que les Fugger (ils étaient d’Augusta, comme Illsung lui-même) et en ajoutant ce qu’il avait puisé dans son patrimoine personnel, il était arrivé à réunir une armée de quatre-vingts mille soldats, avec promesse de renforts ultérieurs. Maximilien, radieux, a aussitôt promu Illsung payeur impérial en chef, faisant ainsi de lui l’homme-clé des finances impériales. Mais quand l’empereur s’est retrouvé en Hongrie, sur le point de lancer ses troupes contre celles commandées par Soliman, on l’a vu hésiter et choisir inexplicablement de se retirer, tandis que les Ottomans lui arrachaient les importantes forteresses de Szigetvár et de Gyula. C’est alors que rompant avec tous les usages, Maximilien a décidé de se justifier publiquement et donné l’explication du mystère : quand il avait voulu passer personnellement en revue les forces dont il disposait, il s’était aperçu que les soldats enrôlés dans son armée n’étaient pas quatre-vingts mille mais moins de vingt-cinq mille. Illsung lui avait menti. En outre, leurs équipements étaient exécrables, et, des renforts promis, il n’y avait pas trace. Pour ces motifs, Maximilien II avait décidé de se retirer. Vingt-cinq mille contre cent mille : ç’eût été un massacre, avec, par-dessus le marché, le risque que les Ottomans, une fois exterminée l’armée chrétienne, poussent jusqu’à Vienne et, la trouvant dégarnie, la prennent d’un seul coup.

Que s’est-il passé ensuite ?

Les surprises n’étaient pas finies. L’empereur avait découvert, mais trop tard, alors que l’armée était déjà sur le chemin du retour, qu’Ungnad aussi lui avait menti : des soldats ottomans faits prisonniers par les forces impériales sur le chemin de Vienne, avaient révélé que l’armée ottomane était loin d’être considérable et fortement armée. Parmi les Turcs, il y avait beaucoup de soldats sans armes et, surtout, il y avait énormément de très jeunes garçons que terrorisait l’ennemi chrétien. Mais surtout, on avait caché à Maximilien le fait le plus sensationnel, à savoir qu’au cours de la campagne militaire, Soliman le Magnifique était mort. Depuis au moins deux mois et l’empereur n’en avait rien su. C’est par un étranger - l’ambassadeur de la République de Venise - qu’il a été informé de la mort de Soliman. La nouvelle était arrivée dans la lointaine Innsbrück trois jours avant d’atteindre le camp de l’empereur, qui se trouvait à deux pas du camp ottoman. Et cela, en dépit du fait qu’Ungnad n’avait cessé de faire la navette entre les deux armées. Ainsi, l’armée de Maximilien n’avait pas pu exploiter le bouleversement de l’armée ottomane, lorsqu’elle s’était tout à coup trouvée sans chef. En réalité, quand il avait quitté Constantinople, Soliman était déjà moribond, mais de cela non plus Ungnad n’avait rien dit. Par ailleurs, qu’est-ce qui avait poussé le sultan à risquer une opération militaire à l’article de la mort ? Avait-il reçu l’information mensongère que Maximilien II était sur le point d’envahir ses territoires ? L’Histoire nous enseigne que, quelquefois, quand deux parties se combattent, c’est une troisième qui ramasse la mise. On a vu trop souvent décider du sort des guerres celui qui faisait la navette entre les combattants, que ce soit pour transmettre des nouvelles, pour s’occuper du ravitaillement ou des fournitures militaires.

Mais même après la justification publique de sa défaite militaire, Maximilien n’a pas pu se libérer de ses conseillers infidèles, dont il dépendait toujours pour trouver rapidement des capitaux frais, pour obtenir l’échelonnement de dettes encore dues ou pour solliciter de nouveaux prêts des Fugger, non sans leur abandonner en garantie les rentrées des douanes et les recettes des mines impériales de mercure d’Idrija. L’argent, cependant, arrivait toujours au compte-gouttes, maintenant l’administration et l’armée impériales dans un état constant de pénurie. Quant à la cassette personnelle de l’empereur, Illsung l’avait confiée à un élève d’Ungnad, David Hag, payeur de la Cour, qui a géré les fonds du souverain de manière extrêmement suspecte. À sa mort, survenue en 1599, plus de vingt ans après la disparition de Maximilien, on s’est aperçu que Hag s’était contenté d’enregistrer dans les registres comptables, les seules dépenses de l’empereur et jamais ses rentrées : il est plus que probable qu’ont été ainsi soustraites à Maximilien d’énormes sommes d’argent. Il est facile de comprendre qu’en l’absence de personnages aussi déloyaux qu’ Ungnad, Illsung et Hag, l’Empire des Habsbourg se serait acquitté bien différemment de son rôle de rempart contre les Ottomans.

Tout ceci cependant concerne encore ce que vous avez appelé « l’échelon supérieur» de l’instrumentalisation des Ottomans par les Occidentaux. Que peut-on dire de « l’échelon inférieur » ?

À l’échelon inférieur, il suffit de lire les observations des voyageurs européens en Turquie du XVIIe au XIXe siècles. La princesse Cristina de Belgioioso, a assisté à des procès faits à des délinquants de droit commun, et elle disait avoir eu l’impression que, parmi les Ottomans, le criminel n’était pas un homme d’une trempe différente de celle du sage. Les bandits turcs avaient un regard plus sûr qu’elle-même, qui les observait lorsqu’ils étaient à la barre. Cristina n’a par conséquent pas pu manquer de voir, dans ces gens, des « hommes d’une nature différente de la nôtre, qui ignoraient réellement la signification des mots chrétiens de vice et de vertu ».Ayant eu affaire aux Ottomans, dit la princesse de Belgioioso, « je me rendis compte, hélas, qu’au sein d’une civilisation presque aussi vieille que la civilisation chrétienne, mais fondée sur des bases complètement différentes, on rencontrait ce phénomène : l’homme sans conscience ! ». Voilà. Il est certain que l’homme sans conscience est un excellent instrument, facilement manipulable. C’est pourquoi il a été si commode à l’Occident d’aller le cultiver dans les populations exotiques et puis de le lancer aux frontières de l’Europe, pour y poursuivre ses fins perverses d’(auto) destruction. Cette instrumentalisation est évidente jusqu’à dans la politique intérieure de l’Empire ottoman, qui était en contradiction stridente avec sa politique extérieure. Comme tout empire, d’ailleurs, l’Empire ottoman n’était qu’un immense creuset à filtration basé sur un système féodal. Le sultan, souverain absolu, était représenté dans les provinces par un réseau de régisseurs, qui étaient loin d’être loyaux : les derebey, petits hobereaux agités et féroces, perpétuellement en révolte contre lui. Ils s’emparaient de la collecte des impôts qui auraient dû lui être versés, refusaient d’obtempérer aux demandes de recrutement du gouvernement central, enrôlant au contraire des troupes pour leurs armées personnelles ; ils avaient leurs propres étendards et des uniformes à eux, et il leur arrivait souvent de partir en guerre contre le sultan lui-même. Presque toute l’Asie Mineure est divisée en un petit nombre de ces derebey. Pour ne rien dire des territoires de montagne, où on ne répondait même pas aux appels aux armes. Dans la région du Ghiaour-Dagh, à la frontière entre la Turquie et la Syrie actuelle, pas un seul montagnard n’endossait l’uniforme et ne daignait payer un seul para - la quarantième partie d’une piastre - au trésor impérial. Quand le sultan essayait de les ramener à l’obéissance, les habitants des hauteurs se repliaient vers les sommets, laissant l’armée régulière errer sur leurs terres abandonnées. Ou bien ils se déchaînaient en masse contre les armées du sultan, dans la proportion de vingt-cinq mille montagnards pour un millier de soldats, ce qui suffisait habituellement à mettre fin aux hostilités et à rétablir la paix avec Constantinople. Le calme durait jusqu’au recrutement suivant ou à la prochaine échéance des taxes qui faisait inévitablement recommencer la guerre. L’Empire ottoman comptait de nombreuses populations de ce genre, ce qui suffit à faire comprendre à quel point il est absurde de prétendre que les Ottomans étaient prêts à envahir les nations voisines. C’est le contraire, en fait, qui est vrai : la Sublime Porte avait d’énormes problèmes intérieurs qui auraient dû lui déconseiller toute action de guerre vers l’extérieur. S’étendre à tout prix en Europe, comme l’ont pourtant fait les sultans, en menaçant Vienne, Venise et la Hongrie, alors qu’à peu de lieues de Constantinople, leur empire était totalement ingouvernable, signifie que le but principal n’était pas la conservation de l’Empire ottoman mais la destruction, ou mieux, la déstabilisation de l’Europe chrétienne.

Le terme « déstabilisation » nous ramène encore une fois avec force au présent…

C’est précisément pour cela que nous avons lancé notre appel : l’Histoire doit nous instruire ! Pendant la guerre de Succession d’Espagne, entre 1700 et 1714, lorsqu’est morte l’Europe d’ancien régime et qu’est née celle d’aujourd’hui, les puissances maritimes et commerciales, in primis l’Angleterre, avaient intérêt à déstabiliser les deux adversaires majeurs du conflit, l’Empire des Habsbourg et la France, pour empêcher que le vainqueur, quel qu’il fût, puisse conquérir une position dominante. Le pouvoir anglais se fondait sur le commerce, sur le libre-échange, qui réalise ses gains les plus importants justement par la guerre et par l’affaiblissement des voisins, lesquels peuvent être, bien sûr, envahis militairement, mais qui peuvent l’être aussi au moyen du soft power du commerce et de la culture, sans qu’il soit jamais en mesure de rendre la pareille. La guerre pulvérise les rapports économiques, toutefois, il est bien connu qu’il existe des trafics à grand rayon d’action qui rentabilisent au maximum l’affaiblissement des Nations. Karl Kraus a traité avec une maestria épique, dans Les derniers jours de l’humanité (Agone, 2005), les flopées de « larves, hyènes et lémures » (comme il les appelle) qui se sont enrichis, pendant la Grande Guerre, grâce à la pénurie, au marché noir et aux commandes militaires. Nos grands-parents savaient bien que quand les champs sont rendus stériles par les incursions, les incendies et les dévastations belliqueuses, les peuples tombent dans la toile d’araignée des spéculateurs et des usuriers, qui font payer les marchandises à cinquante fois leur valeur. Et quand les dettes étaient contractées par des rois, il n’était pas rare que des financiers reçoivent, en récompense, des titres nobiliaires. Après une décennie de guerre, les puissances mercantiles sorties victorieuses de la Guerre de Succession d’Espagne, c’est-à-dire surtout l’Angleterre, ont réussi à mettre la France économiquement à genoux, avec l’aide diabolique du terrible hiver de 1709. Et dire qu’à l’époque, on ne connaissait pas les guerres climatiques ! Il a suffi d’ajouter au tableau quelque assassinat de souverain, et les puissances commerciales ont acquis une domination planétaire, qui, sous des formes diverses, dure encore.

Un de vos romans qui doit sortir prochainement, Dissimulatio, est consacré au coup d’État. Rita Monaldi et Francesco Sorti, qu’est-ce que c’est, pour vous, la politique ?

C’est plus un éclair qu’un discours. Le cardinal Mazarin disait que la politique tient tout entière dans deux mots : simula et dissimula.

Interview réalisée par Gabriele Palasciano.

_________________  

*        Traduits dans une demi douzaine de langues mais toujours inédits dans leur français d’origine (NdT)

**       Inédit en français.

***     Considéré comme le précurseur des sionistes.

Source : http://www.cortiledeigentili.com/intervista-a-rita-monald...

 Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

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Pour en savoir plus sur Rita Monaldi et Francesco Sorti, voir notre post du 1er janvier 2014 : http://lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.skynetblogs....

 

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« La Cour des Gentils » est une structure du Conseil Pontifical de la culture, qui l’a créée à Paris les 24 et 25 mars 2011, sous les auspices de l’UNESCO, pour favoriser les rencontres et le dialogue entre croyants et non croyants.

L’idée vient du pape Benoît XVI, qui s’est inspiré d’une cour du temple de Jérusalem où, il y a 2000 ans, les non-juifs (Gentils) pouvaient suivre la liturgie du culte, écouter les chants et interroger les docteurs de la Loi. Le cardinal Gianfranco Ravasi, président du Conseil Pontifical de la culture a été chargé de développer cette structure, dont les activités consistent à faire se rencontrer des personnes de convictions diverses.

Les thèmes proposés aux discussions sont liés aux grands défis posés par la société actuelle et aux aspirations que partage l’humanité.

 

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Mis en ligne le 11 février 2016.

 

 

 

 

 

23:32 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

06/02/2016

Viktor Orban « Chavez de l’Europe » ?

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Viktor Orban « Chavez de l’Europe » ?

 

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Migrations coercitives orchestrées : guerre du sionisme à l’Europe

(Premier d’une série de onze articles)

Gearóid Ó Colmáin – Dissident Voice – ICH 1er février 2016

 

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« Si une agression contre un pays étranger soumet à contrainte sa structure sociale, ruine ses finances et le force à abandonner une partie de son territoire pour servir d’asile à des réfugiés, quelle est la différence entre cette forme d’agression et la déclaration de guerre suivie d’invasion classique ? »

Sawer Sen, Ambassadeur de l’Inde aux Nations Unies

 

Dans une conférence de presse donnée à l’Union Européenne le 3 septembre 2015, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a déclaré sans ambages, parlant de l’actuelle crise des réfugiés en Europe, que c’était « le problème de l’Allemagne ». Il voulait dire par là que les réfugiés en train de s’amasser à la frontière de la Hongrie se rendaient en fait, pour la plupart, en Allemagne. Il soulignait ainsi le fait que la très grande majorité des réfugiés n’avaient aucune intention de rester en Hongrie. Orbán a été fortement critiqué pour sa décision d’ériger une barrière de sécurité sur la frontière entre son pays et la Serbie, afin de contenir le flot des migrants en train de pénétrer illégalement sur le territoire hongrois.

Alors que les médias de masse dominants de l’Union Européenne brossent d’Orbán le portrait d’un dictateur de droite xénophobe, la décision d’ériger cette barrière a pourtant été prise en rigoureux accord avec les règlementations de l’U.E., qui exigent que tout immigrant désireux de pénétrer dans la zone Schengen soit enregistré à la frontière d’entrée par la police du pays concerné. Il est quand même assez paradoxal que Bruxelles fasse grief au Premier ministre hongrois de vouloir respecter les règles européennes !

 

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Le quotidien français Le Monde présente le PM hongrois comme quelqu’un qui essaie de criminaliser les immigrants illégaux. Quel étrange pays en effet que celui qui criminalise ceux qui violent ses lois !

Pourquoi donc Orbán se retrouve-t-il sous un feu de critiques aussi nourri ? Depuis son arrivée au pouvoir en 2010, Orbán a mis en œuvre, dans la politique intérieure et sociale de son pays, des mesures qui vont à l’encontre de celles dictées par la Commission européenne. En 2013, la Hongrie a fermé le bureau du FMI sur son territoire et remis les finances du pays sous le contrôle de l’État.

Le Fonds Monétaire International est une institution-clé de la gouvernance mondiale américano-sioniste, et il y a peu de pays qui aient réussi à échapper à ses griffes, c’est-à-dire à un endettement permanent. C’est pourquoi la décision de la Hongrie de montrer la porte au FMI a été considérée comme rien moins qu’un acte de téméraire insubordination à l’égard de l’impérialisme US.

La Hongrie s’est aussi attiré des critiques par sa législation sur les médias, qui a mis hors la loi l’ingérence des canaux de propagande US tels que La Voix de l’Amérique, estimées contraires à l’intérêt public. En conséquence de quoi l’Union Européenne, qui n’a aucun scrupule à interdire les stations de télévision iraniennes, a vertement reproché à la Hongrie ses « violations de la liberté d’expression ».

Orbán avait exprimé en 2013 à Chatham House sa conviction qu’il existait une « conspiration gauche-verte » contre les « valeurs traditionnelles ». Il faisait sans aucun doute allusion aux sempiternelles tirades des va-t-en-guerre sionistes de gauche comme celles du parlementaire européen Daniel Cohn-Bendit contre la Hongrie. C’est Cohn Bendit d’ailleurs, qui a sarcastiquement qualifié Orbán de « Chavez de l’Europe », cette sorte d’injures idéologiques illustrant bien la vacuité du paradigme gauche-droite de l’ère post-soviétique.

Le « nationalisme » d’Orbán n’a rien d’impérial. C’est plutôt une philosophie nationale qui combat et qui affaiblit l’impérialisme. En fait, c’est un nationalisme au sens de libération nationale d’une oppression néo-coloniale qui a pris la forme des institutions financières internationales et de l’Union Européenne.

La défense des « valeurs traditionnelles » par Orbán l’a rapproché idéologiquement du programme du président russe Vladimir Poutine, qui a rendu visite à la Hongrie en 2014. Pendant cette visite, Orbán a loué le rôle du dirigeant russe dans les efforts faits pour trouver une solution pacifique à la guerre de Syrie. En 2014 encore, il a déclaré aux médias hongrois que la guerre d’Ukraine avait pour cause la volonté des États-Unis de contrôler toute l’Europe de l’Est. Il a également souligné qu’ils voulaient attirer la Hongrie dans cette crise.

 

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Le Premier ministre hongrois ne fait pas mystère de sa volonté de poursuivre une politique intérieure et extérieure indépendante. Ainsi, la Hongrie entretient également des liens étroits avec la Chine et l’Iran. C’est pourquoi tenter de présenter Viktor Orbán comme faisant partie de la droite réactionnaire impérialiste et xénophobe est simplifier à outrance le jeu complexe des forces géopolitiques qui s’affrontent dans l’arène politique actuelle, et c’est ignorer surtout les forces profondes qui sont à l’origine de la crise des réfugiés/migrants et qui la dirigent. Ainsi, comparer l’opposition d’Orbán à l’immigration à celle du Premier ministre anglais David Cameron est aussi simplifier abusivement la question.

Le Premier ministre David Cameron fait grand cas de son opposition à l’immigration, mais elle n’a rien à voir avec le programme réel du gouvernement britannique. La politique anti-immigration de Cameron n’est que le simple appel à la xénophobie dont les Tories ont besoin pour maintenir leur niveau de voix aux élections. Le régime de Cameron sert le capitalisme financier international sous sa forme la plus brutale et le capitalisme financier a besoin d’une immigration constante. Les objectifs d’Orbán, au contraire, sont déterminés par son conflit avec le capitalisme financier et avec l’idéologie libérale qui conduit à la mondialisation.

Viktor Orbán a proposé que les migrants/réfugiés soient renvoyés en Turquie jusqu’à la fin de la guerre de Syrie. C’est une proposition raisonnable. Le slogan « Bienvenue aux réfugiés » et les manifestations en faveur de l’immigration qui le soutiennent servent les objectifs géostratégiques américano-israéliens. Peu de gens ont l’air de s’en rendre compte, et, actuellement comme lors du « Printemps Arabe » de 2011, la caravane du cirque de l’impérialisme US ne manque pas de passagers enthousiastes.

Dans ce sens-là, Viktor Orbán de Hongrie mérite, d’une façon très limitée, d’être appelé le « Hugo Chavez d’Europe ». Alors que, dans l’ensemble, sa politique est loin d’être de gauche (interdire les symboles du communisme, par exemple, ne l’est certainement pas), son adoption d’une forme traditionnelle, dirigiste, de capitalisme, assortie d’une politique sociale fortement pro-famille et d’une politique extérieure à multiples vecteurs, rapprochent réellement la Hongrie de pays comme le Vénézuéla, la Biélorussie, l’Érythrée et d’autres qui s’efforcent, eux aussi, de maintenir leur souveraineté face à l’impérialisme.

Un article profondément tendancieux et hostile du journal Le Monde décrit néanmoins assez précisément la politique d’Orbán comme étant « économiquement de gauche et culturellement de droite ». Une réserve s’impose cependant. Sa politique est « de gauche » du point de vue de la finance corporatiste mondialisée, mais, dans la mesure où elle favorise surtout la bourgeoisie patriote nationale, elle est « de droite » du point de vue des classes laborieuses.

La politique étrangère multi-vectorielle de la Hongrie a été bénéfique au pays et elle l’a été aussi pour d’autres pays partenaires de l’hémisphère Sud tels que le Vénézuéla. Pour ne prendre qu’un exemple : un produit technologique en matière d’énergie photovoltaïque, développé en Hongrie et financé par la Chine, a été exporté en 2013 au Vénézuéla. On croit que la nouvelle technologie hongroise pourrait non seulement permettre au Vénézuéla d’être autonome en matière d’électricité, mais pourrait même en faire un pays exportateur d’électricité. La coopération du Vénézuéla avec la Hongrie est vitale pour l’industrialisation du pays.

Ce que les pays évoqués ci-dessus ont en commun, c’est qu’ils s’efforcent tous de construire un volontarisme national, dans le but d’endiguer la marée de la « mondialisation » et tous les maux économiques et sociaux qui en découlent. Cela implique une bourgeoisie nationale patriote alliée aux classes laborieuses contre la bourgeoisie compradore « internationaliste » et le « Nouvel Ordre Mondial ». C’est, à maints égards, un renversement de la dynamique des classes de la Deuxième Guerre mondiale, où l’Union Soviétique a conduit une classe ouvrière internationale organisée, en association avec ce qui restait de la bourgeoisie démocratique, contre le fascisme international.

Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán est arrivé au pouvoir dans un pays ravagé par le FMI et par un parti « socialiste » profondément corrompu, qui avait émergé des décennies de l’état-providence capitaliste de Janos Kadar, un libéral qui avait remplacé le communiste Rákosi au cours de la contre-révolution qui s’est déroulée en Europe dans les années 1950, lorsque le capitalisme « à caractéristiques socialistes » a remplacé le socialisme du Kominform. Par euphémisme, on a qualifié de « dé-Stalinisation » ce qui n’était, en fait, qu’une tentative de rétablir les modes de production capitalistes.

La crise idéologique hongroise a culminé avec la tentative de coup d’État de 1956, quand la CIA, opérant depuis Vienne, a essayé de renverser le régime assiégé avec l’aide d’anciens collaborateurs du nazisme. La « Révolution hongroise » de 1956 fut, à maints égards, l’intelligent prototype de bien des opérations de changement de régime orchestrées par les USA qui allaient suivre des décennies plus tard.

Bien qu’Orbán soit réputé avoir « combattu le communisme » lorsqu’il était étudiant, il a surtout, comme beaucoup d’autres de sa génération, combattu un type particulier de capitalisme, par lui perçu comme une « conspiration de gauche » contre le peuple. Les Marxistes-Léninistes ont toujours considéré le triomphe du révisionnisme khrouchtchévien de 1956 en URSS et la dé-Stalinisation subséquente de l’URSS et des démocraties populaires d’Europe de l’Est, comme une contre-révolution opposée à la dictature du prolétariat. 

Les réformes de Khrouchtchev impliquaient l’abandon de toute planification nationale centralisée, la réintroduction du profit comme régulateur de production, le tout combiné à une politique étrangère cynique et anti-marxiste de « coexistence pacifique » entre capitalisme et socialisme. Pour justifier cette politique, Khrouchtchev a écrit un long discours fallacieux calomniant Staline. Toutes les accusations portées contre Staline dans ce discours de Khrouchtchev se sont, depuis, avérées mensongères. Le révisionnisme soviétique n’a pas tué le socialisme qu’en URSS, mais – à la notable exception de l’Albanie – il a aussi tué l’espoir de socialisme dans le monde. Cette destruction du marxisme-léninisme par les révisionnistes soviétiques et, plus tard, chinois, a conduit à une résurgence du trotskisme dans les pays impérialistes occidentaux. Et c’est cette « Nouvelle Gauche » qui constitue l’avant-garde de l’impérialisme occidental contemporain.

 

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« En tuant Trotski, les États-Unis faisaient coup double » (Louis Scutenaire)

 

Dans ce sens-là, Orbán a raison de parler de conspiration « de gauche » contre la civilisation, car ce que nous voyons aujourd’hui, c’est le triomphe de l’idéologie trotskiste, sous la forme du sionisme et du néo-conservatisme, où l’internationalisme prolétarien a été remplacé par les « droits humains » internationaux d’une part, et le « djihad islamiste » de l’autre, nouvelle alliance révolutionnaire en guerre contre les classes laborieuses.

Il n’y a qu’à voir le poing tendu des révolutions colorées US et l’appel permanent aux rébellions juvéniles pour comprendre à quel point le capitalisme est en train de resserrer sa prise sur l’humanité en s’appropriant les symboles révolutionnaires de la gauche. De fait, le capitalisme US contemporain, c’est, pour employer une expression de Trotski, la « révolution permanente ». Ou, pour employer celle du Grand Stratège US qu’est le général Thomas Barnett, « la mondialisation à la mode US est une révolution socio-économique pure ».

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Mais c’est une révolution qui est en guerre contre la classe ouvrière. Un des résultats du « Printemps Arabe » en Égypte fut l’abrogation des lois sur le travail qui faisaient obligation aux sociétés de payer leurs ouvriers, lorsqu’elles fermaient leurs usines pour cause de moindre demande. Un grand nombre des grèves qui finirent par renverser le régime de Moubarak ont été dirigées par des syndicats « indépendants » financés par les États-Unis.

Étant donné l’intransigeance d’Orbán sur la question des réfugiés, il y a de fortes chances pour qu’il soit bientôt confronté à un « mouvement de protestation populaire » soutenu par les USA et Israël, dans le but de provoquer un changement de régime en Hongrie. Les révolutions colorées impliquent souvent le transport de milliers d’étrangers sur le lieu des manifestations par les services d’espionnage US opérant sous couvert d’Organisations Non Gouvernementales (ONG). C’est arrivé en Biélorussie en 2010. Beaucoup des jeunes gens qui essaient aujourd’hui d’entrer en Hongrie pourraient dans un proche avenir être utilisés comme bélier pour déstabiliser l’État hongrois.

Depuis le « Printemps Arabe » fomenté par la CIA et ses multiples ONG en 2011, depuis la destruction totale de la Libye par l’OTAN et sa guerre par procuration contre la Syrie, des millions de gens sont devenus des réfugiés. C’est à cause de tout cela qu’ils fuient vers l’Europe. Mais ils ne sont pas la cause principale de la « crise en cours » ou plutôt, de la phase actuelle d’une crise longue et profonde en cours de déroulement.

L’invasion et la destruction de la Libye en 2011 a poussé des millions de désespérés à tenter de traverser la Méditerranée. Cette crise toujours en cours a été diversement « couverte » par les médias occidentaux de masse. Par exemple, le naufrage d’un bateau en Méditerranée en juillet 2015 a eu droit à exactement 4 lignes dans le quotidien français Le Figaro, quoique plus de cent personnes y aient trouvé la mort.

Cependant, depuis qu’un enfant noyé a été trouvé sur la côte de Turquie en 2015, la crise des réfugiés est entrée dans une phase nouvelle, la photo de l’enfant étant utilisée pour battre le rappel d’un soutien public aux bombardements de l’OTAN contre la Syrie pour « arrêter les massacres ».

Alors que personne ne sait au juste combien il y a de Syriens parmi les migrants qui fuient vers l’Europe, les médias de masse font une véritable fixation sur ceux-là, en dépit du fait qu’ils ne représentent qu’une minorité des migrants actuellement massés à la frontière hongroise.

Le débat sur ce qu’il convient de faire pour résoudre la crise des réfugiés/migrants tourne à présent autour de la question de savoir s’il faut les accueillir dans les pays d’Europe ou pas. Ce faux débat pour ou contre les migrants sert évidemment à masquer une nouvelle et très destructive phase dans la stratégie géopolitique USA/OTAN. Un grand nombre des réfugiés qui assiègent aujourd’hui la frontière de la Hongrie viennent de camps de réfugiés en Turquie. Or, les services secrets autrichiens ont révélé que des agences gouvernementales US financent le transfert de ces réfugiés en Europe afin de déstabiliser tout le continent. Cette nouvelle initiative géostratégique consiste à utiliser des réfugiés désespérés, dans le but constamment poursuivi par les États-Unis et Israël de diviser le continent européen pour y régner.

En France, Radio Internationale a révélé que 95% des migrants de la vague actuelle en train de déferler sur l’Europe sont des jeunes hommes de 25 à 30 ans. On dit que beaucoup d’entre eux veulent échapper à la mobilisation dans l’armée syrienne, qui a perdu des milliers d’hommes et de femmes courageux depuis le début de la guerre que le sionisme fait à leur pays. La prépondérance de jeunes mâles en bonne santé parmi les soi-disant réfugiés m’a été également confirmée par des enquêteurs de la chaîne russe RT. Interrogé sur la question des réfugiés par BMTV, l’ambassadeur de Russie en France, Alexandre Orlov a répondu : « Tout ce que je peux voir, ce sont des jeunes gens qui fuient la guerre au lieu de défendre leur pays ». Oui, pourquoi y a-t-il si peu de femmes et d’enfants vulnérables parmi les réfugiés qui fuient la guerre de Syrie ?

La traversée de la Méditerranée vers l’Europe peut coûter normalement jusqu’à 11.000 dollars, soit bien plus d’argent que ce que la plupart des ouvriers européens pourraient économiser sur des années de dur labeur, et pourtant, on nous dit que des millions d’Irakiens et de Syriens ravagés par la guerre se retrouvent capables de dépenser ces sommes colossales pour faire le voyage. Comment cela est-il possible ?

La glorification des jeunes hommes qui fuient la conscription en Syrie en même temps que la démonisation des jeunes hommes et des jeunes femmes héroïques qui se battent en Syrie pour libérer leur pays, sont profondément significatives de la turpitude morale de nos propres classes dominantes, dont la déloyauté et la lâcheté sont les caractéristiques principales.

En septembre, une camerawoman hongroise a été filmée en train de faire trébucher un réfugié qui portait un enfant au passage de la frontière. La vidéo a aussitôt fait le buzz. Cette femme poursuit aujourd’hui l’homme en justice parce qu’il a changé sa déclaration des faits à la police. La version de Petra Laszlo est qu’elle a paniqué quand les réfugiés se sont précipités sur elle. L’incident a provoqué beaucoup d’indignation dans les médias politiquement corrects. Mais, depuis, des patriotes syriens se sont livrés à quelques recherches sur la « victime » de Laszlo. Il semble que l’homme s’appelle Osama Abdel-Muhsen Alghadab et qu’il soit membre de Japhat al-Nosra, le groupe terroriste affilié à Al-Qaïda qui a massacré des milliers d’innocents en Syrie. [Voir notre post du 5 octobre dernier. N.d.T.]      

 

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L’incident a provoqué beaucoup d’indignation dans les médias politiquement corrects

 

Ceci ne signifie absolument pas que tous les réfugiés qui essaient d’entrer en Hongrie soient des terroristes. Mais, dans un contexte de guerre totale, où sont engagés plusieurs réseaux internationaux de terroristes opérant sous l’égide des services secrets américains, israéliens et européens, cet incident est un argument de plus en faveur de la politique de stricte observance des procédures d’immigration normales d’Orbán.

En février 2011, le leader libyen Mouammar al-Khadafi avait mis l’Europe en garde contre le danger d’une invasion par des migrants et en particulier par des terroristes d’Al Qaïda s’il était renversé. Le président syrien Bachar al-Assad a, lui aussi, mis l’Europe en garde contre le danger d’invasion par des milliers de terroristes d’Al Qaïda et de l’« État islamique » déguisés en réfugiés. Il est tout à fait possible que ce scénario soit en train de se concrétiser.

 

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Gearóid Ó Colmáin est un journaliste et analyste politique irlandais. Il vit à Paris. Il s’intéresse principalement à la mondialisation, à la géopolitique et à la lutte des classes. Il collabore régulièrement à Dissident Voice, Global Research, Russia Today International, Press TV, Sputnik Radio France, Sputnik English, Al Etijah TV et Sahar TV. Il a aussi fait des apparitions sur Al Jazeera et Al Mayadeen. Il écrit en anglais, en gaélique et en français.

Traduction c.l. pour Les Grosses Orchades

 

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« La plupart des malheurs des hommes viennent de ce qu’ils ne donnent pas aux mêmes mots le même sens. »

Diderot

« Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde. »

Albert Camus

 

À la suite d’un de nos posts récents, il nous a été conseillé de lire Béla Hamvas, ce que, idiots mais disciplinés, nous avons fait dans la très faible mesure de nos moyens, puisqu’un seul des livres de cet auteur a jamais été publié en français. Ses œuvres ne sont hélas, pour l’instant, accessibles que dans sa langue d’origine et en serbo-croate.

Précisons toutefois qu’un extrait de ce qui est qualifié de « roman-culte » - Carnaval - a été traduit en français (mais non publié, pas trop demander non plus !). On le trouvera ICI.

Tout ce que nous savon de Hamvas, c’est que Georg Lucáks et lui avaient une conception différente de l’art moderne et que le gouvernement hongrois (communiste depuis peu) le mit, en 1948, sur une liste « b » (impropre à la publication).

L’intelligentsia française post-moderne, qui n’est pourtant pas communiste, est à ce point hermétique à tout ce qui n’est pas hexagonal (ou yankee) qu’on ne trouve aucune fiche Wikipedia qui lui soit consacrée en français. En anglais, il en a une.

 

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Béla HAMVAS

Un livre de prières pour les athées. Philosophie du vin.

Éditions du Rocher – 2005

244 pages

 

 

 

« Un livre d’une drôlerie irrésistible écrit par l’un des écrivains hongrois les plus remarquables du vingtième siècle. Un livre de prières pour les athées est à la fois un pamphlet contre les bigots de tout poil (athéistes et piétistes) en même temps qu’une formidable exhortation à la vie. » dit la 4e de couverture.

 

Nous n’y avons pas trouvé la drôlerie irrésistible annoncée par l’éditeur, à moins qu’on ne la voie dans la manière de manger, de boire et d’embrasser les femmes que préconise l’auteur avec le sérieux d’un pape qui aurait décidé de jouer les provocateurs pour se calmer de l’agacement que lui procurent les si prévisibles pécheurs.

Pour commencer, il ne faut pas longtemps (deux pages) pour comprendre que Béla Hamvas ne sait pas ce que c’est qu’un athée, non plus qu’un matérialiste. À sa décharge, reconnaissons que ceux qui se sont vantés de l’être et qui l’ont fait souffrir ne le savaient pas non plus, ce qu’ils ont embrassé sous les noms d’athéisme matérialiste n’étant autre chose que leur nouvelle religion. Il convient donc de lire ce livre en remplaçant « athées » par « hostiles aux religions traditionnelles » et « matérialistes » par « prosaïques ».

C’est un peu comme, lorsqu’on lit Céline… il vaut mieux faire abstraction des mots juif, youpin, youtre, etc., et se concentrer sur le reste, si on veut savoir ce qui l’a tant fait grincer des dents. Car ces deux écrivains ont beaucoup souffert du monde qui les entourait, c’est indéniable.

 

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Béla Hamvas a vécu, en Hongrie, une vie d’artiste et sans doute aussi de penseur, sous la férule déléguée (en pidgin à la mode, on dit « proxy ») de compatriotes appliquant les volontés d’évadés du Talmud, qui croyaient avoir entendu Karl Marx leur parler d’entre les nuages. Rien n’est pire, hélas, qu’une bureaucratie imposant aveuglément les règles d’une religion, inévitablement intolérante – elles le sont toutes –, qu’elle ne comprend pas.

Pour son malheur, Hamvas semble avoir été un sensualiste et peut-être même un contemplatif (on le saurait si on en avait lu davantage). Or, quoi de plus odieux, de plus insupportable qu’une société pas vraiment sortie de l’infantilisme, qui se sert des moyens de la domination ordinaire pour imposer sa loi à des esprits spéculatifs allergiques aux entraves ?

Ayant ainsi décidé que ses tourmenteurs étaient des « enfants arriérés, voire des débiles mentaux » – oublieux du cas que faisait des simples d’esprit son Sauveur – il entreprend de les remettre à leur place en leur décrivant par le menu ce qu’ils ratent. Et pendant qu’il y est, il règle leur compte aussi aux puritains, aux bigots et autres piétistes, aussi pires que les autres si c’est possible.

 

« Le piétiste est homme à exiger que tout le monde vive de son et d’eau pure ; il voudrait voir les plus belles femmes vêtues d’oripeaux informes, il aimerait pouvoir interdire le rire et couvrir le soleil d’un voile noir. Le piétiste est partisan de l’abstinence. Je sais fort bien que ma seule devise a éveillé son indignation. Le piétiste est partisan de l’abstinence. Je sais fort bien que ma seule devise a éveillé son indignation, qu’il a demandé sur un ton sinistre et courroucé : “Allons donc, qu’est-ce encore que ce blasphème ? ” Il a été choqué parce que j’ai eu l’outrecuidance de dire que Dieu se trouvait aussi dans le jambon cuit. Eh bien, il aurait intérêt à se calmer. Il va entendre des propos encore plus osés. Je promets de montrer une considération toute particulière à son égard et de ne manquer aucune occasion de le scandaliser dans toute la mesure du possible. On doit ménager l’athée parce qu’il est sot, ignorant, étroit d’esprit et simpliste. Le piétiste, lui, ne saurait espérer autant d’indulgence. Qu’il sache donc que je le guette du coin de l’œil et que plus il prendra l’air grave, plus je me rirai de lui. Plus il épanchera son indignation, plus je me délecterai et je ne lui dirai même pas pourquoi. »

 

L’auteur est, soit dit en passant, né dans un presbytère, comme tant de grands brimés de la littérature.

Deux mots, pendant qu’on y est, sur cette accusation de « matérialisme » si libéralement distribuée aux mécréants par tant de croyants par ailleurs grands prosaïques sous le soleil.

Mis à part les anciens Étrusques, profondément conscients de ce que vie et mort ne sont que des transformations de la matière et en même temps si obsédés par le religieux et ses rites que le mot « cérémonie » vient de Caeré, nous ne connaissons qu’un seul vrai matérialiste parmi nos contemporains. Il s’appelait John Cowper Powys. Comme Béla Hamvas, il était sensualiste, et le mot « contemplatif », pour le qualifier, paraît ridiculement faible, au point que, ayant divinisé la matière (qu’il appelait Déméter, allez savoir pourquoi) il pouvait tomber en extase à la seule vue d’un lichen sur un vieux mur. On veut dire en extase comme sainte Thérèse d’Avila ou saint Jean de la Croix, et qui plus est, à volonté, car il ne devait pas, lui, attendre que sa déesse se manifeste ou lui apparaisse : il la convoquait. Son œuvre est pleine d’évocations de ce genre qu’on aurait tort de ne pas prendre au sérieux.

« Extase pour vieux monsieur devant un vieux mur »… ce sont là des mystères que les prosaïques ne sauraient se figurer.

Mais puisque nous avons eu la désinvolture de faire dévier notre compte-rendu de lecture vers un autre auteur, rappelons que l’Angleterre, dans l’ostracisme de ses grands hommes, n’a rien à envier à quiconque. John Cowper Powys n’a jamais réussi à gagner vraiment sa vie qu’en Amérique (en y donnant plus de 10.000 conférences populaires) et, rentré dans son pays d’origine, il y a passé les trente dernières années de son existence dans une gêne proche de la misère, en lutte perpétuelle avec des éditeurs dont la préoccupation principale fut toujours de lui faire, à force de chantage, couper la moitié de ses manuscrits. Tant il est vrai que, comparées avec la censure économique, celles de l’Inquisition du Moyen Âge ou du communisme le plus sévère ne furent et ne sont toujours que bluettes. Elle seule est totale et irrémédiable. La Grande Bretagne continue, plus d’un demi-siècle après sa mort, de traiter avec un dédain condescendant un de ses plus grands artistes et penseurs, davantage révéré – et publié – en France ou aux États-Unis que dans son impécunieux pays, où l’on manque toujours de moyens pour le publier comme il le mérite. « Trop de pages, Monsieur Powys ! ». « Trop de notes, Monsieur Mozart ! ».

14.  Eszencia_2.jpgBéla Hamvas, qui ne va pas jusqu’à diviniser la matière, passe cependant en revue avec le plus grand sérieux ce qu’elle peut offrir d’irrésistible aux croyants. Tout y passe : la nourriture, la peau des femmes (savez-vous qu’elle n’a pas le même goût sur la lèvre supérieure qu’à la base du cou ?) et, bien sûr, le vin. Surtout hongrois. À ce propos, et sans vouloir minimiser ses qualités assurément rares, on regrette que des règles commerciales européennes (ah, Bruxelles ! plaie pire qu’athéistes et piétistes réunis) aient interdit à certain pinot gris d’Alsace de se prétendre de Tokay. C’est vrai que le légendaire vin de ce nom est hongrois et rien d’autre, mais ils auraient pu lui permettre de s’appeler « Tokay non autorisé » ou quelque chose de ce genre, parce qu’il était très bon et qu’à présent, perdu qu’il est parmi tous les autres vins d’Alsace, comment le retrouver ? Quant au vrai… on n’est pas Crésus.

Que faut-il faire pour que d’autres livres de Bela Hamvas soient publiés en français ? Des manifs ? Pétitionner ?

On ne voudrait pas avoir l’air de rabâcher sur la grande misère de l’édition française (ah, Jane Ellen Harrison toujours pas publiée au bout de plus d’un siècle !), mais avouez qu’il y a de quoi. Pourtant, dans les années qui ont suivi la guerre de Yougoslavie, la Croatie finançait carrément la publication dans l’Hexagone de ses auteurs nationaux, le Ministère de la Culture finançant leur traduction. Mais sans doute la Croatie a-t-elle, avec la France, des accords que les autres pays de l’Est n’ont pas (l’Europe ! l’Europe ! l’Europe !). Cela dit, quelqu’un ne pourrait-il avoir l’oreille de M. Orban ? Et celle de… c’est qui, maintenant ? ah, oui, bon… Sinon, qui sait si, un de ces jours, un petit éditeur suicidaire ne va pas se mettre à publier Hamvas à retardement, comme les éditions Gallmeister se sont mises à publier systématiquement, quoiqu’avec 25 ans de retard, le plus grand romancier américain vivant. Tout arrive.

En attendant, bouffez votre Dan Brown et taisez-vous.

 

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Un peu d’art véritable pour finir…

 

Pussy Riots : le retour

 

Après un passage obligé par Hollywood et coachées par Madonna…

 

il était impensable qu’elles ne participent pas à la campagne de haine « sans précédent même dans l’Allemagne nazie » en cours contre la Russie.

On n’en attendait pas moins d’elle et d’elles.

 

 

Démence ? Bof ! Conception zunienne de la propagande.

 

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Mis en ligne le 6 février 2016.

 

 

18:19 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

03/02/2016

SUITE ANNONCÉE - 2/1

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Suite Annoncée - 2/1

 

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Que ferait-on sans lui ?

 

Lettre ouverte de Roger Waters aux citoyens français

Cercle des Volontaires28 janvier 2016

 

Note de la rédaction : cet article est la traduction d’un billet paru le 28 janvier 2016 sur le site Mondoweiss, site géré depuis les USA offrant une vision alternative des relations israélo-palestiniennes. Il s’agit ici d’une lettre adressée par Roger Waters, ex-Pink Floyd, au peuple de France à la suite des procédures judiciaires engagées contre des personnes soutenant le mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) dirigé contre l’état d’Israël, afin que celui-ci cesse de persécuter les Palestiniens. La lettre fut envoyée à une agence de presse française, mais ne fut jamais publiée. Comme il est de notre avis que la liberté d’expression de M. Waters mérite tout notre respect et que celle du peuple français à l’entendre le réclame, nous vous la publions donc ici, traduite en français – Lawrence Desforges.

 

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Mes chers citoyens,

De concert avec la plupart des membres raisonnables, sensibles et doués de compassion de la société civile mondiale, je déplore l’occupation de la Palestine et la soumission de tous ses habitants non-juifs. La discrimination anti-palestinienne de l’état d’Israël depuis 1947/8 est inacceptable.

Je suis anti-raciste, anti-colonialiste, anti-oppression et anti-discrimination.

Nous, les peuples du reste de la société civile mondiale vous avons toujours tiré notre chapeau, à vous les Français, pour votre adhésion à la « Déclaration des Droits de l’Homme » en 1789. Il demeurait toujours, pensions-nous, dans votre cœur battant collectif nourri de votre dévotion aux principes de Liberté, Égalité et Fraternité, un attachement à la défense des opprimés partout, et même hors de France !

Lire la suite…

Source : http://www.cercledesvolontaires.fr/2016/01/29/roger-water...

Source originale : http://mondoweiss.net/2016/01/roger-waters-tells-france-s...

 

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Robert Badinter, ou la peine de mort pour le Code du travail

FLOREAL 31 janvier 2016

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Il est juste de le rappeler, l’avocat socialiste Robert Badinter a joué un rôle majeur dans l’abolition de la peine de mort en France ; il n’en est que plus injuste d’oublier que le premier homme d’Etat à exiger l’abolition fut... Maximilien Robespierre. Prenant de loin le relais de l’Incorruptible assassiné, la Commune de Paris décida en 1871 d’envoyer la guillotine à la casse.

Hélas, dans les deux cas, l’abolition, décidée en son principe, ne put avoir de suite effective et immédiate : en 1793, l’invasion étrangère conjuguée à l’insurrection vendéenne contraignit le Comité de salut public à mettre en pratique dans toute sa rigueur la devise révolutionnaire aujourd’hui bien édulcorée « liberté, égalité, fraternité ou la mort ». Quant aux généreux Communards, assiégés par Bismarck et promis au par Thiers à l’extermination (laquelle fut mise en pratique lors de la « Semaine sanglante »), ils n’eurent d’autre choix que de prendre les armes face aux affameurs et aux massacreurs de Versailles...

Lire la suite…

Source : http://www.legrandsoir.info/badinter-ou-la-peine-de-mort-...

 

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La peur des Rouges ? Ça ne marche plus !

Finian Cunningham – Sputniknews 20 janvier 2016

 

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Les gouvernements américain et britannique lancent une nouvelle campagne de presse pour diaboliser la Russie, avec de grandes déclarations selon lesquelles le Kremlin infiltre des partis politiques et des médias d’information. L’ignoble but des Russes, nous dit-on, est de détruire l’Union européenne.

Nous avons déjà vu des versions de cette tactique de la peur à propos de l’Ukraine et de Poutine-le-nouvel-Hitler. Mais ce qu’illustre cet exercice à faire bâiller d’ennui est que le vieux sortilège agité par ses dirigeants n’agit plus sur le public occidental. L’opium de la propagande occidentale est périmé.

Lire la suite…

Source : http://lesakerfrancophone.fr/la-peur-des-rouges-ca-marche...

 

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Quant aux Russes,

Pas question qu’ils paient plus d’un rouble pour un dollar, et qu’on leur rende l’Alaska, nom de Zeus !

 

 

 

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Riss et Banksy dessinent les migrants.

Théophraste R. – LGS 26 janvier 2016

 

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Banksy, le mystérieux et talentueux artiste de rue (street-artist), soutient les migrants. Plusieurs de ses œuvres ont fait leur apparition sur des murs ou sur des panneaux, à Calais, à Londres. Il faut désormais les protéger sous du plexiglas pour éviter qu’un imbécile les tague, ou les vole si elles sont sur bois. Elles peuvent valoir plusieurs centaines de milliers d’euros.

Bansky crée une œuvre généreuse et gratuite qu’il expose dans le musée des pauvres : les murs de leur quartier.

Comparer Bansky à Riss, c’est comprendre la différence entre un artiste et un gribouilleur, un coeur et un portefeuille (1).

Théophraste R. (Anti-Riss, « L’homme qui rit dans les cimetières d’enfants »).

(1) Riss, qui a racheté une partie des parts détenues par la famille de Charb, est actionnaire à 70 % de Charlie Hebdo. C’est le vrai patron.

Source : http://www.legrandsoir.info/riss-et-banksy-dessinent-les-...

 

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Quand Charlie Hebdo persiste et signe

Serge Uleski – Liberté, liberté chérie 21 janvier 2016

 

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Dessin de Riss, salarié de Charlie Hebdo

 

Un problème néanmoins : le journal d'extrême droite « Minute », celui des années 70 en particulier, n'aurait pas fait pire.     

 *

                A propos de Aylan, âgé de 5 ans, cet enfant de réfugiés syriens rejeté par la mer, échoué sur une plage de Bodrum, en Turquie, le 2 septembre 2015, après un naufrage et une noyade, Charlie Hebdo, ce nid de vipères islamophobes irresponsables et racistes, en a remis une couche suite aux agressions sexuelles « en bande organisée » à Cologne le soir du Nouvel an ; agressions attribuées à des migrants et des réfugiés accueillis récemment par l'Allemagne.

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Riss ou le courage des lâches

              

  Aussi, qu'il soit permis de rappeler ceci à propos du dessin de Riss :

              Jamais Charlie Hebdo ne se serait permis un tel propos, si cet enfant de 5 ans n'avait pas été arabe et musulman car, à ce sujet, tout est permis : dénigrements, instrumentalisation, diffamation, insultes et mépris.

                 D'où la nécessité de dénoncer sans relâche une complaisance inouïe à l'endroit de cet hebdo.

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Riss ou la bêtise dans le mépris

 

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Et pourquoi ne pas se payer quelques Banksy, puisque, à l’opposé des crobars de Charlie Hebdo, ils sont gratuits

 

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Sur un mur de Clacton-on-Sea le 1er octobre 2014, effacé depuis par la municipalité.

« Les migrants ne sont pas bienvenus ! », « Retourne en Afrique ! », « Pas touche à mes vers ! »

 

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 Los Angeles

 

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Bar-code escape

 

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Consumer Jesus

 

Avec le temps, son humour est devenu de plus en plus politique.

 

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Post « Hurricane Katrina » – (New Orleans)

 

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No future (Londres)

 

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Traite des esclaves (Londres)

Depuis détaché et vendu pour 1.1 million de dollars… pas par l’artiste.

 

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Calais jungle

 

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Refugees (Londres 25.1.2016)

 

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Refugees at sea

 

Sur la Palestine, à Gaza et ailleurs :

 

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En 2007, Banksy s’est rendu à Bethleem pour Noël et a peint six œuvres sur les murs de la ville, « pour remonter un peu le moral aux habitants et essayer de stimuler le tourisme ».

 

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Ce que vous cache le mur

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22. Beit Hanou Gaza maisons détruites Juillet 2014.jpg Sur ceux restés debout de maisons détruites à Beit Hanoun (Gaza - Juillet 2014)

« Partant du théorème bien connu selon lequel Internet ne parle que de chatons et de lolcats, le street-artist Banksy est allé peindre sur un mur de Gaza un chaton, justement, pour que les media soient forcés de parler du drame politique et humanitaire qui se joue là-bas. Amer décalage, étrange télescopage, entre l’image et son contexte : une bisounourserie post-apocalyptique. Et vous savez quoi ? Ça a failli marcher. On a beaucoup parlé du chaton, de Banksy et de sa démarche. On a parlé un peu de Gaza. Parce que bon, quand le doigt montre le ciel, l’imbécile a plutôt tendance à regarder le doigt. Enfin la patte. » (M.N. Grison, Aux arts, citoyens !)


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Le sourire de la Joconde

 

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Gaza

 

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L’amour est dans l’air

 

26. L'amour est dans l'air - repro stencil 248.000 $ en 2013.jpg

Dont une reproduction sur stencil a été vendue 248.000 $ en 2013

 

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Beit Hanoun (Gaza) – Carrousel suspendu à un mirador israélien

 

 

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Mis en ligne le 3 février 2016.

 

 

 

 

21:24 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

SUITE ANNONCÉE - 2/2

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Suite Annoncée - 2/2

 

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« La seconde grande différence entre Juifs occidentaux et Juifs russes, c’est que plus ou moins entre 1917 et 1939, un sous-groupe particulier de Juifs (les bolcheviques) a eu le contrôle quasi-total de la Russie. Pendant cette période, les Juifs bolcheviques ont persécuté les Russes, en particulier les chrétiens orthodoxes, avec une haine véritablement génocidaire. Ceci est un fait historique dont la plupart des Russes sont très conscients, même si c’est encore considéré dans la plupart des cercles occidentaux comme un “crime de la pensée ”. Il est important aussi de souligner que les Juifs bolcheviques n’ont pas persécuté que les chrétiens orthodoxes mais tous les groupes religieux, y compris, soit dit en passant, les judaïques. »

Le Saker, « Poutine et Israël » 

 

Ceci mérite qu’on y revienne. Mais, quand on fait quelques recherches pour savoir, par exemple, dans quelle proportion les « juifs bolcheviques » ont eu le contrôle quasi-total de la Russie, on tombe sur les chiffres les plus fantaisistes. Pour les uns, c’est « plus de la moitié », pour les autres, c’est 4 sur 5, et pour d’autres encore, toutes ces allégations ne sont qu’inventions diffamatoires et antisémitisme bon teint.

Voici le genre de choses qu’on trouve :

En 1920 (le 8 février), Winston Churchill écrivait, pour l’Illustrated Sunday Herald, un long article consacré à la prise du pouvoir par les Bolcheviks en Russie.

En 1918 (le 5 juillet), un document du Département d’État US (N°861.00/2205) envoyé de Vladivostok par le Consul des États-Unis Caldwell disait : « Cinquante pour cent du gouvernement soviétique de chaque ville sont des Juifs de la pire espèce. »

En 1919 (le 1er mars), du Quartier Général des Forces expéditionnaires américaines en Sibérie, on trouvait ce télégramme du Chief of Staff, Capt. Montgomery Shuyler : « Il est sans doute imprudent de dire ceci à voix haute aux États-Unis, mais le mouvement bolchevique est et a été depuis ses débuts guidé et contrôlé par des Juifs russes de la plus graisseuse espèce ».

Un second télégramme du même Schuyler, daté du 9 juin 1919, expédié de Vladivostok, rendait compte de la constitution du présidium du Soviet dirigeant : « …Il y avait là 384 “commissars”, dont 2 Nègres, 13 Russes, 15 Chinois, 22 Arméniens ET PLUS DE 300 JUIFS. De ces derniers, 264 étaient venus des États-Unis en Russie, après la chute du gouvernement impérial ».

A la distance où nous sommes, une chatte n’y retrouverait pas ses petits. Concluons qu’ils ont été assez largement majoritaires dans tout ce qui a touché la révolution bolchevique. L’intéressant serait de savoir pourquoi, et surtout, quelle relation il peut y avoir eu entre la révolution bolchevique et la colonisation, brutale jusqu’au génocide, de la Palestine par le sionisme.

Ceux qui se sont penchés de façon critique sur ce dernier phénomène, l’attribuent à une plus ou moins grande intériorisation du Talmud. C’est le cas par exemple d’Aline de Diéguez, dans son incontournable somme « Aux sources du chaos mondial actuel ». Mais d’autres aussi. Qui l’ont lu, eux, ce fameux Talmud, alors que nous n’avons jamais eu ce courage. (Maxima Culpa !)

Et pourtant, du haut de notre ignorance et au risque de nous faire taper sur les doigts, nous nous permettons de formuler une autre hypothèse. Car enfin, ce qui caractérise avant tout les révolutionnaires de 1917, c’est qu’ils n’étaient plus juifs. (Le Saker dirait « judaïques »). En d’autres termes, ils avaient depuis belle lurette abandonné les croyances de leurs pères, et ce sont eux, d’ailleurs, qui ont imposé à l’URSS ce qu’ils ont appelé, erronément selon nous, le « matérialisme dialectique » comme philosophie d’état obligatoire. (Erronément parce que le matérialisme et le prosaïsme ne sont pas la même chose.)

C’est qu’entretemps, ils avaient lu Karl Marx, lequel avait posé le diagnostic, certes, mais pas, autant qu’on le sache, rédigé l’ordonnance pour le pharmacien. Est-ce Marx qui les a persuadés d’emboîter le pas à Babeuf plutôt qu’à Robespierre ? On n’a pas lu Das Kapital non plus, ce qui fait qu’on l’ignore. Ce qu’on n’ignore pas, c’est qu’ils se sont, ce faisant, fourrés le doigt dans l’œil jusqu’aux clavicules. L’idée qu’une avant-garde éclairée devait prendre à main armée la tête des masses ignorantes ne pouvait germer que dans des cerveaux infantiles, juifs ou autres. C’est même pire. Car quelle différence y a-t-il entre le despotisme éclairé de Joseph II et celui d’une avant-garde auto-proclamée ?

Ce n’est pas ici le lieu ni le moment de faire la critique du collectivisme. La seule chose qui nous importe est de savoir quel rôle pourraient y avoir joué des restes d’intériorisation du Talmud. Parce qu’on n’y croit pas vraiment.

Mais, alors, quoi ?

Et si la principale caractéristique des Juifs russes d’époque révolutionnaire, comme d’ailleurs des Israéliens de 1948 à nos jours, était leur nomadisme ? Soljénitsyne a prouvé qu’il fut quasi invétéré pendant les deux siècles qu’il a scrutés (quoique pas tout à fait, on le verra).

Supposons que les Bolcheviks ex-Juifs aient été en grande partie responsables des drames causés par la collectivisation forcée de l’agriculture… Certes, on a mis tout le barda sur les épaules de Staline, qui les avait larges. Mettons même que les responsabilités aient été partagées et les drames inévitables…

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Le tableau brossé par Soljénitsyne est terrible. Nous voulons parler de celui de la résistance à la sédentarisation tant souhaitée par les gouvernements tsaristes, puis par Staline lui-même. Il s’agit bien de deux siècles d’opposition opiniâtre à toutes les formes de séduction ou du moins d’une persuasion qu’on peut qualifier de généreuse… au détriment de la paysannerie russe, et ce, dans des proportions qui sont difficilement imaginables. Dons de terres cultivables, d’isbas neuves construites exprès pour eux, dons d’outils, dons de graines, dons de têtes de bétail, exemptions d’impôts pour des périodes de longue durée, exemption systématique de service militaire et on en passe. Alors que les moujiks n’étaient, eux, exemptés de rien et surtout pas du service militaire obligatoire, qui pouvait aller jusqu’à 25 ans sans solde. Et pourtant, rien n’y a fait. Toujours, les Juifs russes, généralement venus en masse de Pologne, préféraient fabriquer du tord-boyaux et aller le vendre de village en village, faire crédit à ceux qui n’avaient pas de quoi les payer, c’est-à-dire pratiquer l’usure, et accepter la dernière chemise de leurs débiteurs quand ils n’avaient plus rien d’autre pour payer de quoi oublier quelques heures une misère sans limites ni fin.

 

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Qu’est-ce qui les y poussait, sinon de longs siècles d’habitude et une répugnance extrême à « gagner leur pain à la sueur de leur front » en travaillant la terre ?

Nous avons dit « nomadisme invétéré », mais en réalité l’était-il tant que cela ? C’est l’honneur de Soljénitsyne d’avoir gratté avec bec et ongles pour découvrir « comment les choses s’étaient réellement passées ».

Et ce qu’il a découvert, c’est que jamais, les tsars, de Catherine II à Nicolas II, n’ont su à deux ou trois millions près combien ils avaient de sujets juifs. C’est que, jamais, ils n’ont eu affaire qu’à une frange de 1% au maximum de cette population qu’ils connaissaient si mal. Frange de 1% qui s’était, d’autorité, instaurée « go-between » entre ses co-religionnaires et les gouvernements successifs. Ce qu’il a découvert encore c’est que, chargés de lever l’impôt pour le compte de l’État, ces industrieux 1% ont roulé le gouvernement et roulé simultanément les autres membres de leur communauté, autrement dit saboté autant qu’il était en eux toute tentative de recensement sérieux, pressuré les uns à merci et trompé les autres sans vergogne sur le nombre des imposables, ce qui avait pour résultat d’arrondir de façon exponentielle un trésor de guerre qui leur permettait de disposer toujours des moyens requis pour acheter (lisez corrompre) les fonctionnaires les plus stratégiquement placés.

Pour que la grande masse de ces immigrés ou « nouveaux Russes », se laisse ainsi tondre jusqu’à l’os et maintenir dans des activités suicidaires pour eux-mêmes et meurtrières pour les autres, il importait qu’ils fussent tenus dans un bien pratique état de dépendance autrement dit d’obscurantisme. La religion (entendez des rabbins dociles) était là pour cela. Est-ce le Talmud qui leur interdisait de travailler la terre sous peine de damnation éternelle ? Oui, sans doute. Mais quelle version revue et corrigée et par qui ?

Est-ce à dire que les fameux 1% furent responsables de tout ce qui tourna mal, y compris des pogroms quand il y en eut ? Oui, certes, mais pas seuls. Car les tsars portent une grande part de responsabilité dans cet état des choses : s’ils avaient rempli avec conscience leur devoir d’état, justifié un tant soit peu leurs privilèges, ils eussent recensé eux-mêmes envers et contre tout les populations qu’ils avaient en charge, Juifs compris, établi des taux d’imposition supportables par tous et réparti équitablement les devoirs entre tous les Russes, sans considérer les uns comme des bêtes de somme dénuées d’âme et les autres comme des hétaïres qu’il faut se concilier.

Remplaçons le terme « go-between » juifs par « fermiers généraux » et nous avons la pente savonneuse qui a conduit les couronnés français à l’échafaud comme le couronné russe à sa cave de Tsarskoié Selo. N’avons-nous même pas vu, car l’Histoire adore se répéter, Nicolas Sarkozy éconduire un citoyen Français d’origine arabe d’un désinvolte « Voyez votre imam, il a mon numéro de téléphone ! », sans s’attarder à envisager que le plaignant pût ne pas être musulman ? Pour quoi faire ? Qu’ils mangent de la brioche !

Donc, si responsabilité juive il y a eu dans les excès meurtriers qui ont marqué les premières années de la Révolution russe, leur multiséculaire répugnance au sédentarisme y fut sans doute pour beaucoup, mais il faut compter avec les circonstances atténuantes que leur a trouvé Soljénitsyne.

Qu’en est-il des Israéliens d’aujourd’hui ? Que ceux-là aussi soient restés nomades crève les yeux. Le moindre des citoyens israéliens a au minimum deux passeports. Souvent trois ou quatre. Les gros bras au pouvoir en ont autant qu’ils veulent : quand ils en ont besoin, ils se les fabriquent. Et aucun, du plus humble citoyen de gauche à l’extrême droite du Likoud, ne se sent la moindre obligation envers ses autres « patries ». L’appartenance n’est pas leur truc.

Ceux qui ont vu, il y a huit ou neuf ans La visite de la fanfare, joli film israélien, se rappelleront peut-être le paysage désolé qui lui sert de cadre. Ce lotissement pour colons est une véritable antichambre de l’enfer : des tentes en béton.

 

 

C’est donc pour les remplacer par « cela » qu’ils ont arraché tant d’oliviers millénaires et massacré tant de gens : pour fabriquer un peuple d’occupants neurasthéniques. Est-il besoin d’autre rétribution ?

 

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Sans doute, mais… et la malédiction divine, le « Juif errant » et tout ça ?

Ne concerne que les Hébreux, pas les Khazars. Même si eux aussi semblent avoir été affligés de la même bougeotte invétérée. Au point qu’on ne serait pas du tout surpris d’apprendre qu’en choisissant d’imposer à ses hordes la religion des rabbins plutôt que celle des imams ou celle des prêtres du christianisme, le khan des Khazars l’ait fait parce que le judaïsme est avant tout une religion de nomades et que c’est ce qu’ils étaient.

Ces Hébreux véritables – on parle ici de ceux qui ne sont pas restés à planter des oliviers et à devenir musulmans – croira qui veut qu’ils ont été « dispersés » par un vilain empereur ou que la colère de leur dieu jaloux les a condamnés à errer sans fin.

Disperser totalement un peuple (et qui plus est à l’arme blanche) est une impossibilité matérielle. Il n’y a qu’à voir le mal que se donnent, depuis soixante ans, les Israéliens, pour se débarrasser de ce qui reste de la population palestinienne sans y parvenir, malgré les centaines de milliards de dollars d’armement meurtrier dont leur ont fait cadeau les USA et malgré même leurs arsenal atomique. Les Hébreux qui ont circulé dans tout le monde connu depuis vingt siècles l’ont fait parce qu’ils ne savaient ou ne voulaient rien faire d’autre. Ceux qui ont choisi de se sédentariser sont devenus des nationaux de leur pays d’ancrage et ont disparu en tant que juifs, quand bien même ils continueraient à pratiquer la religion de leurs pères.

Certes, ceux qui sont restés nomades ont, à certaines époques et à certains endroits, souffert de persécutions qu’ils ont partagées avec d’autres minorités (lépreux et paysans restés rétifs au christianisme jadis, Arabes et immigrés de toutes sortes aujourd’hui). Et toujours – même dans l’Allemagne hitlérienne et n’en déplaise aux alibis raciaux – les persécutions n’ont eu pour causes que la volonté de puissance et la rapacité.

 

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Pourquoi nous attardons-nous autant sur le problème du nomadisme des Juifs ? Parce que c’est l’antagonisme le plus ancien et le plus constant qui ait fracturé l’humanité. S’il faut en croire l’Ancien Testament, il a opposé les deux premiers fils d’Adam et Ève.

Cette histoire des deux frères – Abel et Caïn – est le scénario vieux comme le monde de la tribu « libertaire », non fixée, de chasseurs ou de pasteurs, arrivant en suppliante sur le territoire de la tribu « sédentaire » attachée à la glèbe, et qui finit par prendre sa place. Les suppliants peuvent fuir des désastres naturels ou sociaux, être des pasteurs privés d’eau par une sécheresse, des chasseurs ayant épuisé toutes les ressources d’un territoire, ou constituer tout simplement un excédent démographique, si la situation est vieille elle est toujours neuve.

 

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Dans le mythe d’Abel et Caïn, c’est parce que les offrandes sanglantes de l’arrivant Abel plaisent davantage à la divinité (et à ses prêtres) que les offrandes végétariennes du bouseux Caïn, que ce dernier se voyant évincé par celui qui avait reçu son hospitalité après avoir peut-être piétiné ses récoltes, le tue. Il le tue parce que ce sont les vainqueurs qui écrivent l’histoire et que, l’histoire étant juive, il fallait légitimer après coup son éviction, la justifier moralement.

 

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Byron a commis, sur le sujet, en 1821, un superbe mistère en vers, précisément intitulé Caïn, dont le personnage principal est Lucifer et le responsable du meurtre Yahwé lui-même.

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 Curieusement, on trouve, deux siècles et demi plus tôt, un sentiment d’identique fraternité avec Caïn chez un des plus grands visionnaires qui aient jamais foulé la terre : Giordano Bruno. Le fait est qu’aux mains de l’Inquisition de Rome et au quasi terme d’un procès qui durait depuis huit ans sans que jamais on en fût arrivé à dresser contre lui un acte d’accusation valable, un ancien compagnon de cellule (repenti d’époque ?) le dénonça pour lui avoir dit qu’il ne croyait pas à l’enfer et prenait le parti de Caïn contre Abel. Le reste était passé ou il s’en était rétracté, mais arrivé là, il préféra se laisser brûler vif plutôt qu’en démordre. Ainsi périt (le 17 février 1600) celui qui, avec sa pluralité et même son infinité des mondes avait dépassé Copernic et Galilée et avec sa théorie des atomes, précédé Einstein.

 

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Cependant, le récit vétérotestamentaire est loin d’être original et d’appartenir aux Hébreux. L’histoire, comme l’a écrit S.N. Kramer dans un grand classique « commence à Sumer », c'est-à-dire dans les environs de Bagdad. Et, comme à peu près toute les mythologies, qu’elles soient sémitique, perse, phénicienne, grecque, égyptienne ou autres du Monde Connu au début de notre ère, le mythe d’Abel et Caïn en provient. Ainsi, deux à trois mille ans avant que les premiers pasteurs de Judée commencent à se raconter ce qui deviendrait des siècles plus tard la Bible, l’histoire du nomade et du sédentaire se trouvait gravée en caractères cunéiformes sur des tablettes d’argile cuites au feu d’Uruk.

Certes, dans cette histoire d’origine, il ne s’agit pas de deux frères, mais de deux dieux – le dieu berger Dumuzi et le dieu fermier Enkimdu – et ce n’est pas à un dieu père qu’ils veulent plaire, c’est à une déesse fille, la vierge Inanna. Mais la situation est rigoureusement la même. Ce qui est différent, c’est que la jeune déesse courtisée par des présents ne veut pas entendre parler du dieu berger. Elle préfère l’autre. Entre alors en scène son frère, le jeune dieu soleil Utu, qui la presse d’accepter son champion, qu’elle devra finir par se laisser imposer. [L’explication, sur laquelle nous ne nous étendrons pas, est que nous assistons là à un moment de l’irrésistible ascension du patriarcat, face à la résistance vouée à l’échec d’un matriarcat déjà très affaibli, la vierge Inanna n’étant rien d'autre que ce qui reste de l’ancienne « Mère des dieux et des hommes ». On y voit, dans le resplendissant Utu, l’ébauche du futur Apollon, qui finira par avaler, l’un après l’autre, tous les autres dieux, même mâles, pour devenir à son tour l’ébauche du dieu unique.]

Allez, c’est notre semaine de bonté. La voilà :

 

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Écrite, il y a quelque 6000 ans, sur une tablette identique à celle-ci, à laquelle il manque quelques morceaux.

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Inanna :

« Moi, la femme, je ne serai pas, je ne serai pas celle-là.

[...] ... je ne [serai] pas [...],

[...] je ne serai pas l’épouse d’un berger ! »

 

Son frère, le jeune héros Utu, adressa la parole à la splendide Inanna.

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Utu :

« Inanna, ma soeur, c’est le berger qui doit t’épouser !

Jeune fille Inanna, toi, pourquoi ne consens-tu pas?

Sa crème est bonne, son lait est bon.

Tout ce que sa main touche resplendit,

Ô Inanna, laisse le berger Dumuzi t’épouser !

Ô toi qui portes des colliers, qui portes des colliers de coquillages,

Pourquoi n’y consens-tu pas?

Sa crème est bonne, son lait est bon !

Ce qu’il produit est magnifique !

Sa bonne crème, n’en mangeras- tu pas avec lui ?

Ô protection des rois, toi, pourquoi ne consens-tu pas? »

 

Inanna :

« Moi, le berger ne m’épousera pas !

Dans son manteau neuf il ne m’enveloppera pas,

Sa belle laine ne me couvrira pas !

Moi, jeune fille, moi, c’est le fermier qui m’épousera !

Le fermier qui fait croître le lin chatoyant,

Le fermier qui fait pousser l’orge en abondance … »

[...] ... [...]

(lacune d’environ six lignes) »

(…)

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Dumuzi :

« Le fermier, de plus que moi, le fermier, de plus que moi, qu’a-t-il donc de plus que moi ?

Enkimdu, l’homme du fossé, de la digue et de la charrue,

De plus que moi, le fermier, qu’a-t-il de plus que moi ?

S’il me donnait son vêtement noir

Je lui donnerais, à lui, le fermier, ma brebis noire en échange.

S’il me versait sa bière forte,

Je verserais pour lui, le fermier, mon lait crémeux en échange.

S’il me versait sa bière la plus enivrante,

Je verserais pour lui, le fermier mon lait kisima en échange.

S’il me versait sa bière diluée,

Je verserais pour lui, le fermier, mon lait-de-plante en échange

S’il me donnait sa bonne drèche,

Je lui donnerais, à lui, le fermier, mon babeurre.

S’il me donnait son bon pain,

Je lui donnerais, à lui, le fermier, mon fromage au miel en échange

S’’il me donnait ses petites fèves,

Je lui donnerais, à lui, le fermier, mes petits fromages en échange.

Quand j’aurais mangé, quand j’aurais bu,

Je lui laisserais ma crème de reste,

Je lui laisserais mon lait superflu !

De plus que moi, le fermier, qu’a-t-il de plus que moi ? »

(…)

« Elle est en ivresse, elle est en ivresse, la surface du sol humide est en

Ivresse ».

(…)

Le berger —,c’est un sol humide, c’est un sol humide —, le berger — c’est un sol humide —, y fit paître ses moutons.

(…)

Du berger qui avait fait paître ses moutons sur le sol humide,

Du berger, le paysan s’approcha, le paysan Enkimdu s’approcha.

Alors, le berger Dumuzi, dans sa steppe, voulut se quereller avec lui.

(Mais…)

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Enkimdu :

« Moi avec toi, berger, moi avec toi, pourquoi rivaliserais-je ?

Pourquoi lutterais-je ?

Certes, tu as fait manger l’herbe du sol humide à tes moutons,

Tu as fait brouter tes moutons parmi mes épis,

Tu leur as fait manger l’orge qui croissait dans le splendide champ d’Uruk,

Certes, tu as fait boire à tes chevreaux et à tes agneaux

L’eau de mon canal Iturungal, mais n’en parlons plus ! »

 

Dumuzi

« Moi, berger, est-ce parce que je suis l’époux que l’on a fait du paysan mon ami ?

Que l’on a fait du paysan Enkimdu mon ami ? »

 

Enkimdu (à Inanna) :

« Je veux t’apporter du froment, je veux t’apporter des pois, je veux t’apporter des lentilles gunida..

À toi, jeune fille, quelque chose digne de toi,

Je t’apporterai de la glu et des gu-MUNUS ».

[Ce passage est à double-sens érotique.]

« Ô vierge Inanna, il est doux de te louer ! »

 

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On aura remarqué que la fin, dans les deux traditions, n’est pas la même. Dans la version d’origine, les rivaux ne s’entretuent pas.

C’est que la société sumérienne était hautement civilisée. Elle avait de riches villes entourées de murs, une architecture évoluée, des temples, des champs cultivés, des canaux d’irrigation, une administration inventive, une écriture – la première au monde –, des écoles… Il importait donc, dans l’intérêt général, que nomades et sédentaires s’entendent, au prix de nécessaires compromis.

Celle des anciens Hébreux au contraire était une société ne connaissant que l’élevage de ses troupeaux, encore entièrement nomade, c’est-à-dire habituée à prendre où elle le trouvait ce qui lui convenait et à passer outre, sans plus d’intérêt pour les travaux des champs que n’en auraient, des millénaires plus tard, les Turco-Mongols venus de la steppe, qui n'en auraient rien à cirer de la meilleure manière de satisfaire les besoins alimentaires d’un empire de 182 millions d’habitants.

C’est pourquoi Abel ne pouvait que tuer son frère, pour ensuite écrire, dans son livre saint, « Caïn m’a tuer ».

 

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Mis en ligne le 3 février 2016.

 

 

 

20:03 Écrit par Theroigne dans Actualité, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |