15/02/2016
BREAKING NEWS
La Turquie attaque. Qui fait quoi ?
Allain Jules – MamAfrika TV – 14 février 2016
La Turquie d’Erdogan et son armée, mettant en application ses menaces, a bombardé samedi des secteurs du nord de la Syrie contrôlés par les forces kurdes, désormais alliées au gouvernement syrien. Le drame dans cette affaire c’est que ce sont bel et bien des Kurdes de nationalité…syrienne. Voilà une vraie violation non seulement de la souveraineté syrienne, mais aussi du droit international. Quand on sait que ce pays a bombardé un avion russe qui n’était pas un danger pour lui, il y a de quoi se poser des questions. A quoi joue la Turquie ?
Source : http://www.mamafrika.tv/blog/alerte-info-syrie-larmee-der...
La Syrie et son État national : une victoire certaine
Par Émile Lahoud
Président de la République du Liban
de 1998 à 2007
Comité Valmy – 14 février 2016
Malgré la férocité de la conspiration et de la guerre contre la Syrie, laquelle approche de sa cinquième année, je suis resté absolument certain que la victoire sera l’alliée de l’État national syrien. Et voici que les développements sur le terrain confirment mon attente.
J’ai appréhendé les signes de la conspiration contre la Syrie dès ma prise de fonction de Président de la république quand, au cours de ma première tournée arabe fin 1998, l’émir de Bahreïn, non encore déclaré royaume, me surprit en m’annonçant que le président Hafez al-Assad n’en avait plus que pour quelques semaines avant de rejoindre le Seigneur et que son successeur serait Abdel Halim Khaddam, non son fils Bachar ; ceci, en présence du chef de son gouvernement placé à ma gauche. Je lui avais assuré qu’Al-Assad allait bien et que ses informations étaient totalement fausses.
Source : http://www.comite-valmy.org/spip.php?article6854
Voir les autres articles ici : http://www.comite-valmy.org/
Notamment celui-ci (notre soutien total à l’Académie !) : http://www.comite-valmy.org/spip.php?article6852
63 ans après sa mort, et sans les mains, Staline plombe un candidat à la présidentielle US !
Le camarade Carson, candidat du Parti Républicain avait pêché sa « citation » de Staline sur un compte facebook d’extrême-droite
RT – 14 février 2016
Ben Carson est un (excellent, paraît-il) neuro-chirurgien. Qui aurait peut-être mieux fait de se tenir éloigné de l’arène politique, ou alors de mieux choisir les membres de son équipe de campagne.
C’est à Greensville, en Caroline du Sud, qu’il a commis cette bourde (pour lui) fâcheuse.
Citer des propos « anti-américains » de Staline peut être une bonne tactique, si vous êtes en train de perdre dans une campagne politique et que vous devez trouver dare-dare un autre appât à faire gober, mais… pas si la citation est fausse.
Le candidat à la présidence Ben Carson a oublié de réviser ses leçons avant d’aller prendre la parole au débat de samedi soir du GOP, où il a conclu ainsi sa dernière envolée : « Joseph Staline a dit si vous voulez vaincre l’Amérique vous devez y saper trois choses : Notre vie spirituelle, notre patriotisme et notre sens moral. »
Or, en voulant vérifier la citation, plusieurs medias ont fini par la retrouver sur… un compte facebook d’extrême-droite spécialisé dans ce genre de canards.
Aussitôt, les internautes de se déchaîner et les illustrations humoristiques de « la citation de Staline » de se mettre à pleuvoir. Vous pouvez en découvrir quelques-unes sur l’article d’origine.
Et le « camarade Carson » est éliminé. Déjà qu’il n’avait que 2.3 % de voix de soutien prévues…
« Il n’y avait pas besoin de vérifier pour savoir que la citation était bidon. » a tweeté l’internaute Ramesh Ponnuru.
Source : https://www.rt.com/usa/332421-carson-stalin-quote-debate/
Vous n’aviez pas le droit de savoir que les banquiers peuvent aller en prison
Joe Clifford – Information Clearing House - 4 février 2016
La crise et l’effondrement de 2008 se sont produits parce que de très grandes banques avaient spéculé sur des prêts frauduleux et risqués, qui se sont cassé la figure. Quand l’effondrement s’est produit, les banques se sont tournées vers le gouvernement fédéral, qui a aussitôt adhéré à l’idée que les banques sont bien trop grosses pour faire faillite, et les contribuables ont subventionné les banques pour des trillions de dollars. Personne ne sait combien au juste a coûté ce renflouement, mais voici une liste partielle des banques que vous avez généreusement tirées d’affaire :
Citigroup - $ 2.513 trillions (1 trillion = 1 million de millions)
Morgan Stanley - $ 2.041 trillions
Merrill Lynch - $ 1.949 trillions
Bank of America - $ 1.344 trillions
Barclays PLC - $ 868 milliards
Bear Sterns - $ 853 milliards
Goldman Sachs - $ 814 milliards
Royal Bank of Scotland - $ 541 milliards
JP Morgan Chase - $ 391 milliards
Deutsche Bank - $ 354 milliards
UBS - $ 287 milliards
Crédit Suisse - $ 262 milliards
Lehman Brothers - $ 183 milliards
Bank of Scotland - $ 181 milliards
BNP Paribas - $ 175 billion
Wells Fargo - $ 159 milliards
Dexia - $ 159 milliards
Wachovia - $ 142 milliards
Dresdner Bank - $ 135 milliards
Société Générale - $ 124 milliards
« Tous les autres emprunteurs » - $ 2.639 trillions (voir plus haut)
Les contribuables n’ont pas été consultés et n’ont même pas été autorisés à donner leur avis, et ceci n’est qu’un exemple de la célérité avec laquelle les gouvernements peuvent répondre aux desiderata de la classe riche. Bien qu’il ait été de notoriété publique que les banques avaient menti, spéculé sur des prêts frauduleux et blanchi l’argent des cartels de drogue, personne n’a été poursuivi ni inculpé de rien, alors que des millions de citoyens se voyaient ruinés. Les banques, qui avaient commis toute une variété de forfaits, se sont juste adressées au gouvernement et lui ont demandé, le carnet de chèque à la main : combien voulez-vous pour éviter la prison à nos responsables ? Et le gouvernement leur a répondu en les condamnant à une amende, ce qui revient à rien puisque les banques se contentent de repasser l’amende aux consommateurs, lesquels paient ainsi une seconde fois.
Les « corporate medias » ont délibérément omis d’informer le public de la façon dont d’autres pays, notamment l’Islande, ont fait face à leurs crises. Si on vous l’avait dit, vous auriez pu exiger que nous nous conduisions comme les Islandais, mais quand on ne sait pas, on n’exige rien. L’Islande est un des pays qui ont été le plus durement touchés par l’effondrement des banques, mais là, ils ont affronté le problème tout autrement que nous. La première différence importante est que l’Islande a décidé que si les banques avaient spéculé et consenti des prêts dangereux et stupides, ce n’était pas la responsabilité des contribuables de renflouer des banques irresponsables pour leur stupidité, et par conséquent, elle les a laissées faire faillite.
Le monde de la finance a prédit que cela causerait à l’Islande des difficultés irréversibles, et les financiers lui ont annoncé qu’elle ne se relèverait jamais de ce défi, mais les citoyens ont persisté. Malgré toutes les mises en garde, les Islandais ont été, à deux reprises, invités à voter et à dire s’ils voulaient sauver les banques ou les laisser faillir. De très fortes pressions ont été exercées sur les votants par le secteur financier, mais les citoyens ont tenu bon et voté démocratiquement qu’il fallait laisser déclarer les banques en faillite. À nous, en revanche, on n’a pas offert le luxe d’un vote démocratique. L’argent a simplement été pris dans la poche des contribuables et donné aux banques. Les Américains, qui croient naïvement vivre en démocratie, n’ont pas eu l’autorisation de voter pour dire s’ils voulaient faire ce cadeau aux grandes banques ou pas. On les a mis devant le fait accompli.
Donc, quand l’Islande a refusé de renflouer gracieusement les banques, elles ont fait faillite. Assurément, l’Islande a eu à faire face à des problèmes économiques, mais si on compare leur économie avec celle du reste du monde, on s’aperçoit par exemple qu’ils ont l’économie la plus forte d’Europe. En outre, pendant les temps difficiles, l’Islande a évité de recourir à un programme d’austérité et maintenu tous ses programmes sociaux, permettant ainsi aux citoyens de dépenser, ce qui a, évidemment, stimulé l’économie. Les prophéties apocalyptiques ne se sont pas réalisées et, aujourd’hui, l’Islande est plus forte que jamais.
Mais les Islandais ne se sont pas contentés de cela : ils ont pris une mesure plus audacieuse encore. Ils ont décidé de poursuivre en justice les dirigeants des banques qui étaient responsables de l’effondrement de 2008, ce qui, à ce jour, a conduit 26 banquiers en prison. Un concept franchement nouveau que celui de tenir des banquiers pour responsables de ce qu’ils font, comme le sont les citoyens ordinaires ! C’est un genre de choses qui n’arrive pas ici. Les banques se contentent d’acheter leur impunité. Mais la petite Islande a adopté un autre comportement et elle a trouvé 26 banquiers coupables de fraude, qui vont passer un total de 74 ans en prison. Et elle n’en a pas fini avec les inculpations.
Ah, que les USA seraient démocratiques, s’ils mettaient les banquiers sur le même plan que le reste des citoyens, et, ah, qu’il aurait été démocratique de laisser les citoyens US voter et décider s’ils voulaient payer les dettes des banques à leur place ! Mais, malheureusement, dans ce pays, les banquiers sont nos supérieurs, et ils n’ont pas de comptes à rendre. Donc, les USA sont, en réalité, bien moins démocratiques que l’Islande. La petite Islande offre une grande leçon aux gros États-Unis, mais qui se préoccupe ici d’égalité devant la loi et du droit à voter pour se faire entendre ? Pas le gouvernement fédéral, c’est certain. Nous n’avons même pas le droit de savoir ce que font d’autres gens ailleurs, comme par exemple en Islande. Quelles andouilles nous sommes !
Source : http://www.informationclearinghouse.info/article44139.htm
Traduction c.l. pour Les Grosses Orchades
Les grands esprits se rencontrent ?
Évidemment, les Islandais avaient un gouvernement…
La guerre sur le front de l’enseignement
En France
Un « terroriste » islamiste dans l’École de la République : Jour 1
Salah Lamrani – Sayed Hasan – 14 février 2016
Ceci est un cas particulier. Avec ce qui se prépare dans le cadre de la « lutte contre le terrorisme », entendez par là contre les citoyens français, les enseignants sont et seront de plus en plus en première ligne, car leur position les rend particulièrement vulnérables, d’autant plus lorsqu’ils sont affligés d’une conscience. Or, comme le disait Robespierre, un enseignant qui fait bien son travail est aussi précieux à la Nation qu’un général qui gagne des batailles. Redonner à la France une éducation nationale digne d’elle devrait être la priorité des priorités. Ne pas laisser les enseignants se battre seuls contre le terrorisme intellectuel venu d’en haut est un devoir de temps de guerre. Le devoir de tous à l’égard de tous.
Comme je l’expliquais dans mon article précédent, suite à une campagne acharnée de harcèlement moral, d’incitation et de dénonciations calomnieuses menée par la direction particulièrement autoritaire de mon établissement (Khadidja BOT, principale, et Abdelkader SAOUDI, principal adjoint du Collège Romain Rolland de Tremblay-en-France) du seul fait de mon activisme syndical et de mon activité de blogueur, avec la complicité active de parents d’élèves de la FCPE et de collègues du Conseil d’Administration, j’ai été suspendu à titre conservatoire de mes fonctions de Professeur de Lettres pour une durée de 4 mois, par décision de la DRH du Rectorat de Créteil. J’avais pourtant adressé une plainte circonstanciée à mon Inspecteur le 27 janvier, restée sans réponse. C’est là une décision absolument inacceptable qui met en péril mon honneur et ma réputation (car disparaitre après des accusations si graves – violences envers les enfants, propagande et endoctrinement djihadiste, terrorisme, etc. – pourrait être considéré comme un indice probant de culpabilité), m’entrave dans la constitution de mon dossier pour les procédures hiérarchiques et pénales en cours, et pourrait même ébranler ma santé mentale, car cela me replonge dans les affres de mon expérience traumatisante avec la Mission laïque française en Egypte. La direction de mon établissement a du reste explicitement fait référence à celle-ci le 25 janvier, ravivant sciemment cette plaie pour me faire craquer ou me pousser à la faute afin de m’empêcher de parler aux parents d’élèves réunis à mon sujet, mais en vain. J’ai tenu bon, les parents sont massivement venus me voir après cette réunion pour me faire part de leur confiance et de leur soutien, et la direction a été publiquement prise à partie et mise en cause pour ses procédés indignes.
Source : http://sayed7asan.blogspot.fr/2016/02/un-terroriste-islam...
Au moment où nous mettons en ligne :
Première réaction internationale
Bravo RT !
«Il n’y a plus de liberté d’expression» : professeur de français suspendu à cause de son blog
Salah Lamrani, professeur de français dans un collège à Saint-Denis suspendu d'après lui pour ses activités de blogging, a confié à RT les circonstances de cette décision, en les jugeant inqualifiables.
Dès son embauche au collège Romain Rolland en septembre 2015, le jeune professeur a fait face à des pressions, comme il l’a souligné dans son interview. «J’ai rapidement été confronté à des problèmes avec ma direction qui ne tolérait pas mon activisme syndical au sein de l’établissement et j’ai été franchement soumis à un harcèlement moral qui m’a amené à me faire prescrire cinq semaines d’arrêt maladie», a-t-il expliqué.
Durant son absence, la direction a, selon Salah Lamrani, instrumentalisé son activité de bloggeur qui tourne autour du Moyen-Orient. Durant son temps libre il traduit en effet des discours de différents hommes politiques, tels qu’un général du Hezbollah, Bachar el-Assad ou encore Vladimir Poutine, des personnalités qui se trouvent « en première ligne dans la lutte contre Daesh ». Son expérience avec la Mission laïque française en Égypte, contre laquelle il est actuellement en procès, n’a pas non plus plu ni à la direction, ni à certains parents.
«Ainsi, tout ce que je publie sur Internet a été instrumentalisé contre moi, on a voulu me faire passer pour un danger pour les élèves, pour un terroriste qui endoctrinait les élèves. Ces accusations ont été portées contre moi par la direction de l’établissement en présence de parents d’élèves», a-t-il noté ajoutant que c’est de cette façon que tout le collège a pris connaissance de ses activités.
Il est ensuite revenu au collège où une atmosphère insidieuse régnait et à force d’explications, aurait réussi à renverser la situation en sa faveur. Cependant, Salah Lamrani a rapidement reçu un arrêté lui signifiant la suspension de son poste pour une durée de quatre mois sans aucune explication.
En dénonçant cette action qui instrumentalise son activité de bloggeur qui n’a aucune incidence sur son activité d’enseignant, il a condamné l’état d’urgence, dans le cadre duquel selon lui, «tout musulman, activiste syndical, toute personne est suspectée, réprimée et bafouée». «Nous n’avons plus de liberté d’expression», a-t-il conclu.
Source : https://francais.rt.com/france/15747-liberte-france-profe...
Ailleurs :
Robin des Bois est russe…
et c’est une femme
La spécialiste en neuro-sciences qui a inventé le site de recherche pirate Sci-Hub, raconte son aventure à RT
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sci-Hub
Le 14 février 2016.
Véritable bénédiction pour les étudiants du monde entier, le portail d’Alexandra Elbakyan, Sci-Hub, met gratuitement en commun des millions de coûteux articles scientifiques publiés par des journaux en ligne. Devenue le centre d’une bataille juridique pouvant impliquer de nombreux milliards de dollars devant les tribunaux US, elle a juré de continuer son travail.
« Il ne devrait pas y avoir d’obstacles à l’accès aux connaissances, je trouve », dit-elle à RT dans une interview par e-mail, en invoquant l’article 27 de la Déclaration des Droits de l’Homme de l’ONU : « Toute personne a le droit de prendre part librement à la vie culturelle de la communauté, de jouir des arts et de participer au progrès scientifique et aux bienfaits qui en résultent. ».
Que vous soyez un jeune étudiant en Master, un chercheur post-doctorant ou un professeur d’université chevronné, vous dépendez des recherches des autres pour compléter les vôtres. Mais les choses en sont arrivées au point où les scientifiques auteurs des articles sont payés des broutilles, alors que les riches intermédiaires qui les publient en ligne se font des couilles en or avec le produit de leur travail, où, sur leurs plateformes, pour télécharger un seul article, on peut avoir à payer jusqu’à 30 $. Imaginez que vous ayez besoin, pour votre travail, de télécharger 10 à 20 de ces articles – et cela, pour un sujet peu prisé. Pour d’autres, il peut vous en falloir des douzaines.
Elbakyan, jeune neuro-scientifique russe du Kazakhstan, a été une des nombreuses victimes de ce monopole capitaliste sur le savoir universitaire. Alors qu’elle rédigeait sa thèse sur les secteurs les moins explorés de l’identification biométrique de l’électronique grand public, elle s’est retrouvée devoir engager une dépense d’au moins 300 $, rien que pour pouvoir consulter des articles dont elle n’aurait jamais plus besoin par la suite.
« Pour moi, l’achat de même un seul de ces articles posait un sérieux problème financier. J’ai bien dû m’y prendre autrement, c’est-à-dire essayer de les acquérir en les piratant. »
Un an ou deux après 2009, alors qu’elle participait à un grand forum en ligne sur la biologie moléculaire, Alexandra a fait la connaissance de Fulltext – une plateforme où les chercheurs peuvent introduire des demandes d’articles dont ils ont besoin pour leurs recherches. Déjà experte en programmation informatique, Alexandra n’a pas mis longtemps à élaborer un autre programme, nettement amélioré.
Il s’appelle Sci-Hub et il contourne les serveurs sécurisés des universités en utilisant des codes d’accès fournis par des sympathisants, chercheurs eux aussi, qu’il trouve dans ces universités. À chaque recherche, Sci Hub déniche le travail désiré et le met dans sa base de données pour toujours.
À l’heure qu’il est, le portail peut se vanter d’offrir 50 millions d’articles, et ce nombre ne cesse de croître. S’il n’a été d’abord qu’un simple outil de recherche et d’extraction d’articles, il traque à présent, automatiquement, ceux qui manquent sur certains sujets importants et les télécharge. « Finalement, le système s’est mis à marcher tout seul et va maintenant chercher un million d’articles par mois », dit Alexandra.
Comme les sites d’anonymisation, il va à la chasse au lien et, en se servant d’intermédiaires universitaires, l’envoie déverrouillé à l’étudiant. « Le fait que les codes d’anonymisation aient été des sources ouvertes a été une énorme bénédiction », dit-elle, « mais les intermédiaires universitaires fonctionnent un peu différemment ; j’ai donc dû changer le code source. »
« Le développement complet, tests compris, n’a demandé que trois jours. J’ai été moi-même surprise de voir que ça marchait et que des gens s’en servaient… le bouton “MERCI” a cliqué 316 fois dès que le système a été mis en route. » D’autres scientifiques qui participaient au forum ont été ses tout premiers utilisateurs.
Il existait déjà un ou deux autres portails qui répondaient à ce genre de demandes (Library Genesis ou Lib-Gen étant le seul similaire à Sci-Hub) mais avec seulement une centaine de demandes par jour au départ, alors que Sci-Hub en sert actuellement jusqu’à plusieurs milliers. Après quelques corrections et ajustements mineurs et majeurs, en quatre ans, le site d’Alexandra est réellement devenu la meilleure alternative qui existe aux sources payantes.
La guerre avec l’establishment
Il n’est pas surprenant que ceci ait rapidement augmenté sa capacité à mettre des bâtons dans les roues aux énormes bénéfices que font les éditeurs scientifiques en ligne, qui obligent en fait les chercheurs à racheter leurs propres travaux.
Cette « infamie » a poussé l’éditeur scientifique Elsevier à engager une action en justice, qui a réussi, l’année dernière, à obtenir une injonction temporaire contre les activités de Sci Hub. La chose s’est produite après qu’en 2012, une importante communauté de scientifiques ait décidé de boycotter Elsevier, l’université de Harvard elle-même se plaignant de ne pas avoir les moyens de continuer à le payer.
Selon les attendus de la Cour, l’éditeur a estimé que ses pertes tournaient autour de 75.000 à 150.000 $ par document. C’est la somme qu’Elsevier réclame pour chaque article piraté. Il y en a des centaines de milliers. L’argument qu’il invoque est que faire payer l’accès au savoir universitaire aide à financer la recherche universitaire. Mais Elbakyan et d’autres disent que la plupart des auteurs des articles commercialisés ne sont eux-mêmes pas payés pour leur travail publié, et c’est pourquoi Sci-Hub est si différent de certains services de téléchargement illégal de musique ou de cinéma.
Pour l’instant, Elbakyan dit qu’elle a reçu une injonction temporaire. Les choses pourraient encore aller dans n’importe quel sens pour Sci-Hub, mais il y a peu de chances pour qu’une Cour US émette un jugement en faveur de la gratuité, se dit-elle.
Quoi qu’il en soit, lancer une injonction temporaire en faveur d’Elsevier est tout le mal que les Cours américaines peuvent faire à Sci-Hub, parce que ses serveurs sont en Russie, pas aux États-Unis. Les tribunaux de New York ne peuvent pas poursuivre Elbakyan, premièrement, parce qu’elle ne possède rien aux USA, deuxièmement, parce qu’en nombre de plus en plus grand, des scientifiques soutiennent réellement l’initiative et se prononcent de plus en plus contre les éditeurs capitalistes, et troisièmement, parce que si quelqu’un tentait de prendre Sci-Hub pour cible, ce serait impossible, du fait que ses serveurs ont déménagé dans le coin sombre du net, ce coin caché, habituellement réservé au trafic de drogues, au lancement de contrats sur des gens à éliminer et au commerce de la pédopornographie.
« Même si l’accès légal [à Sci-Hub] est bloqué, les usagers peuvent continuer à l’atteindre via le réseau TOR et se procurer ainsi tous les articles dont ils ont besoin. Néanmoins, nous avons l’intention de nous battre pour le principe du libre accès à toute information. Après tout, même en passant par TOR, il y a des obstacles. Et je trouve qu’il ne devrait pas y avoir d’obstacles du tout sur le chemin de la connaissance scientifique. »
Après la victoire d’Elsevier devant les tribunaux l’année dernière, de nombreux scientifiques qui le boycottaient déjà ont écrit une lettre ouverte pour exprimer leur soutien à Sci-Hub et au portail hollandais Library Genesis.
« Beaucoup d’hommes d’affaires sont aujourd’hui propriétaires de la connaissance. Regardez Elsevier, le plus grand éditeur scientifique, et comparez sa marge de profit de 37% avec les prix en constante hausse des droits de scolarité, l’endettement toujours croissant des étudiants et les salaires au seuil de la pauvreté qu’ils obtiennent une fois universitaires eux-mêmes. Elsevier possède une des plus importantes bases de données résultant du travail universitaire, qu’il fait payer à des prix si scandaleusement hauts que même Harvard, l’université la plus riche de tout l’hémisphère nord, se plaint de ne pas pouvoir le payer », dit, entre autres choses, cette lettre.
Les scientifiques y qualifient l’action en justice d’Elsevier de « coup dur » et rappellent que les forums en ligne, les canaux IRC et les chat-rooms « sont pleins des messages de détresse [des universitaires] désespérément à la recherche d’articles et de publications qu’ils puissent se payer ».
Elbakyan quant à elle refuse d’abandonner, malgré les risques grandissants de se retrouver en guerre avec l’establishment. Elle dit que tant qu’un soutien aussi écrasant des scientifiques lui sera acquis, elle a une chance de la gagner. Elle a déjà réussi à changer toute l’approche de la collecte du savoir et à lancer un défi à la rapacité capitaliste qui veut le privatiser.
Source : https://www.rt.com/news/332412-scihub-scientific-articles...
Traduction c.l. pour Les Grosses Orchades
On avait dit qu’on n’en parlerait plus, mais ceci vient de loin…
Andre Vltchek, qui est athée, nos dit pourquoi il n’est pas Charlie.
Et c’est Veterans Today qui le relaie, en passant par le Cercle des Volontaires.
Que du beau monde !
« Pourquoi je ne suis pas Charlie »
André Vltchek – Cercle des Volontaires – 13 février 2016
Note de la rédaction du C. des V. : nous vous livrons ci-après un nouvel extrait du livre dirigé par le Dr. Kevin Barrett, rédacteur sur le site d’informations citoyennes « Veterans Today » aux USA (regroupant une soixantaine de sites web diffusant des informations alternatives et à caractère social, par et pour le bénéfice des vétérans des forces armées US) intitulé « We Are NOT Charlie Hebdo! », qui sera prochainement publié en langue française pour une diffusion nationale (disponible sur Amazon.fr et certaines librairies). Dans la période actuelle où le gouvernement français part en campagne néo-maccarthyste contre les sources d’informations qui offrent une alternative à la sempiternelle doxa consumériste et matérialiste, ainsi que pour vous appâter vers l’achat (faute de pouvoir vous l’offrir) de ce livre dont la lecture ne pourra que vous édifier, nous nous faisons un délicieux plaisir, dans le cadre d’une volonté inflexible, à vous faire part des idées et des vérités incluses dans ce livre, notamment dans l’esprit de l’auteur de l’extrait qui suit.
D’ailleurs, dans l’intérêt de cette traduction toujours en cours de réalisation comme dans celui des auteurs qui sont contraints de faire appel au « crowdfunding » pour rentabiliser l’opération (ce qui ne les empêchera pas de la réaliser, mais reviendra moins lourd sur leur budget quotidien), nous nous permettons de vous communiquer le lien vers celui-ci: https://www.gofundme.com/e7fg2bws -
Excellente lecture. – Lawrence Desforges
Je suis un athée, mais je ne suis pas Charlie!
Mon dégoût de l’impérialisme et du fascisme occidentaux est beaucoup plus prononcé que mon aversion pour les religions. Et je ne pense pas que « toutes les religions sont mauvaises » à part égale. Je tiens principalement le Christianisme pour responsable de la plupart des crimes commis dans l’histoire humaine moderne. Je le tiens responsable d’avoir « fait dérailler » et d’avoir radicalisé des religions traditionnellement beaucoup plus pacifiques comme le Bouddhisme et oui, comme l’Islam.
Par conséquent, il est certain que je ne suis pas Charlie!
Je ne veux pas me quereller avec des morts. Les journalistes de Charlie Hebdo n’auraient jamais dû mourir d’une façon aussi terrible. Je ne sais pas vraiment qui est responsable de leur ruine, bien que je sois conscient du fait qu’il existe beaucoup de théories solides, et pas seulement celle qui est officielle.
Ce qui est clair et d’une certitude absolue, c’est que ces morts ont été politisées par le régime occidental, par l’Empire. Politisées à outrance, de manière nauséabonde.
Source : http://www.cercledesvolontaires.fr/2016/02/13/pourquoi-je...
Quelque chose de beau pour oublier les horreurs ?
Fantaisie en noir et blanc pour patineurs et voitures
Mis en ligne le 15 février 2016
16:46 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
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