11/02/2016

POTUS 2016

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Potus 2016: un casting au potentiel dévastateur

Entrefilets.com1er février 2016

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« They came, they saw, she died ? »

 

Après les huit ans bling bling du libidineux Clinton, les huit ans de sang du corporate-pantin Doobleyou, nous achevons donc les huit ans de vide absolu de Barak Hussein Obama, premier Président «noir» des Etats-Unis, mais uniquement cela. Huit ans durant, le bonhomme se sera en effet contenté de paraître, de cultiver dans un même élan son image, ses abdos et sa famille-potiche pour survendre la fiction hollywoodienne de son personnage. Huit ans durant, il aura ainsi été sublime et martial jusqu’au grotesque dans chacune de ses apparitions, parfaitement dressé par une armée de communicants-nounous à jouer comme personne du rythme, des intonations et des silences de ses récitations, à s’indigner ici, ou à pleurnicher là, pour émouvoir la ménagère et humidifier la groupie de rédaction avec sa «human touch» de papier glacé. Huit ans de communication pure donc, huit ans de simulacre, de vide, huit ans pour rien. Barak Hussein Obama n’aura même pas été un mauvais président. Il n’aura rien été du tout. Et c’est sur ce vide sidéral que s’engage désormais le casting pour le prochain Potus (President of the United States), avec un potentiel cette fois réellement dévastateur pour l'Empire.

Ciao pantin

Comme de coutume depuis Clinton, l’ère d’Obama se terminera donc par l’obligatoire petite farce filmée sensée nous prouver que l’homme était bel et bien un être humain «comme vous et moi», avec un cœur et de l’humour. La pantalonnade donnera ensuite le coup d’envoi à l’avalanche de bobo-analyses où les plumitifs de la presse-Système tenteront le «bilan» de huit ans de vide pourtant seulement rempli par une mesurette sociale, d’ailleurs promise au démontage républicain, et des discours, des postures et encore des discours.
Evidemment, il s’en trouvera qui mettront à l’actif de la speakerine US sortante la réintégration de l’Iran dans le grand concert des nations (rions un peu), alors même qu’elle répondait à une évidente nécessité stratégique de la machinerie de l’Empire dans sa guerre contre l’Asie pour le contrôle du « pipelineistan », et qui donc serait survenue même avec Pluto dans le bureau ovale.

En réalité, la sortie d’Obama des écrans cathodiques-Systèmes sera un non-évènement conforme à l’essence même de sa Présidence.

Ce qui nous intéresse en revanche, ce qui nous intéresse beaucoup, c’est la suite bien sûr.

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Source : http://www.entrefilets.com/potus_2016_un_casting_au_poten...

 

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Puisqu’on en parle…

 

Psychologie des masses

Ted Cruz PsyOp

par Thierry Meyssan

Pour la première fois dans l’Histoire, une équipe spécialisée dans les opérations psychologiques tente de fabriquer un candidat à l’élection présidentielle états-unienne et de le porter à la Maison-Blanche. Sa victoire, si elle y parvenait, attesterait de la possibilité de falsifier le processus électoral lui-même. En outre, elle poserait la question du pouvoir des militaires sur les institutions civiles.

Réseau Voltaire | Damas (Syrie) | 8 février 2016

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Ted Cruz

 

Les « opérations psychologiques » (Psy Ops) sont des « ruses de guerre » à l’image du Cheval de Troie. Sous l’influence du général Edward Lansdale, les États-Unis ont doté leurs armées et la CIA d’unités spécialisées, d’abord aux Philippines, au Vietnam et contre Cuba, puis de manière permanente [1].

Les opérations psychologiques sont beaucoup plus complexes que la propagande qui ne vise qu’à déformer la perception de la réalité. Par exemple, durant la guerre contre la Syrie en 2011, la propagande alliée consistait à convaincre la population que le président el-Assad allait fuir, comme le président Ben Ali l’avait fait avant lui en Tunisie. Les Syriens devaient donc se préparer à un nouveau régime. Tandis que, début 2012, une opération psychologique prévoyait de substituer aux chaînes de télévision nationale de faux programmes mettant en scène la chute de la République arabe syrienne de sorte que la population n’oppose plus aucune résistance [2].

De même qu’il existe aujourd’hui des armées de mercenaires, tel que Blackwater-Academi, DynCorp ou CACI, il existe pareillement des compagnies privées spécialisées dans les opérations psychologiques dont la britannique SCL (Strategic Communications Laboratories) et sa filiale états-unienne Cambridge Analytica. Dans le plus grand secret, elles aident la CIA à l’organisation de « révolutions colorées » et s’essaient désormais à la manipulation des électeurs. Depuis 2005, elles participent au salon britannique Defense Systems & Equipment International (DSEi) et vendent leurs services au plus offrant [3]. Dans l’exemple syrien, SCL a travaillé début 2011 au Liban où elle a étudié les possibilités de manipulation de la population communauté par communauté.

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Source : http://www.voltairenet.org/article190139.html

 

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Dieu te bénisse, Amérique

Israel Adam Shamir – Entre la plume et l’enclume 10 février 2016

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Excellente nouvelle du New Hampshire ! Après des années de frustration, nous entrevoyons l’Amérique que nous voulons voir bénie, celle qui rejette la machine à fric de Wall Street et sa machine à cadavres du Pentagone. Les deux candidats en tête pour la présidence sont bons, Sanders pour la gauche et Trump pour la droite, exactement ce qu’il faut, et laissons maintenant le meilleur gagner, pour nous étrangers ils feront l’affaire tous les deux. Ils sont non-interventionnistes, tous les deux veulent stabiliser l’Amérique, sans aller s’ingérer ailleurs. Le peuple a rejeté les candidats va-t’en guerre de l’establishment, et c’est ce qui compte.

Excellent, que droite et gauche rivalisent pour le bien du pays au lieu de former un centre informe et de s’y tenir. La société a besoin d’une gauche et d’une droite, on ne saurait tenir debout sans sa jambe gauche et sa jambe droite. La droite est la force conservatrice, de la nature et de la tradition. La gauche est celle qui fait avancer la société, la garantie de sa vitalité, de sa capacité de changement, de sa mobilité sociale. Une société sans sa gauche pourrirait sur pied, une société sans droite s’effondrerait. La gauche apporte le mouvement, la droite garantit la stabilité.

Dans le New Hampshire, le peuple américain a vaincu la pseudo gauche et la pseudo droite, elle donne sa chance au réel. Mme Clinton battue par le vieux socialiste, et Mr Bush  par le tonitruant Trump : ils se sentaient puissants et tout en haut de la pyramide, comme des aristocrates nés pour commander, mais la République a des instincts démocratiques sains. Nos deux nouvelles figures de proue rejettent les diktats des banquiers, veulent tous les deux  offrir aux Américains un bon système sécurité sociale, et sont mécontents de la tournure de l’Amérique ces dernières années.

Les Démocrates ont rejeté les politiques identitaires, les femmes ont dit non aux sorcières féministes qui voulaient enfourcher le cheval de bataille de la solidarité sororale. Et les Républicains n’ont pas été effrayés par la machine médiatique qui faisait déjà de Trump le « nouvel Hitler ». Parfait !

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Source : http://plumenclume.org/blog/88-dieu-te-benisse-amerique-p...

 

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Et si on commençait par se débarrasser des zélus et des magistrats infidèles, ne le sauverait-on pas plus sûrement ?

 

Il faut sauver le soldat Bourget

Étienne Pellot - Proche&Moyen-Orient.ch8 février 2016

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Jacques-Marie Bourget

 

Le 21 octobre 2000, armé d’un fusil d’assaut M-16, un tireur israélien répond aux ordres de sa hiérarchie, loge une balle à haute vitesse dans la poitrine d’un journaliste français alors en reportage à Ramallah, en Palestine occupée. Jacques-Marie Bourget, à cet instant envoyé spécial de Paris-Match, échappe par miracle à la mort. Le projectile est passé près du cœur avant de s’écraser dans l’omoplate. Cohérents dans leur choix, celui de détruire cet « homme-cible », les autorités israéliennes refusent de relever le blessé, de le soigner. Ce sont les sauveteurs et chirurgiens palestiniens qui opèrent et gardent le journaliste à la vie.

Après quarante-huit heures passées à l’hôpital du Croissant rouge, l’évacuation du reporter vers Paris par avion spécial est refusée par Israël. Et c’est le président Jacques Chirac qui se met en colère et exige la liberté pour l’envoyé spécial blessé. Aujourd’hui, après toutes ces années où les mois de soins et les nouvelles opérations se sont additionnés, notre confrère reste victime d’un handicap évalué à 42%.

Le reporter a déposé une plainte contre X pour « tentative d’assassinat » devant le TGI de Paris. Après une longue paresse, la justice envoyait une Commission rogatoire internationale (CRI) en Israël et sollicitait l’application du traité bilatéral d’assistance judiciaire signé en 1959. Puis le silence a recouvert le dossier. Plus de trois années plus tard, le gouvernement de Tel-Aviv répond enfin. Une réplique très curieuse et contradictoire. « L’armée israélienne a fait une enquête sur le cas Bourget ». « Mais elle est frappée du secret ». Pis « elle a été perdue ». Pour conclure les autorités israéliennes précisent : « de toutes façons le journaliste a été atteint par un tir palestinien »… Voilà pour la coopération et la cohérence.

Abandonné par l’ensemble des pouvoirs publics français et tous autres, syndicats ou ONG du type Reporters Sans Frontières, notre confrère n’a d’autre choix que de se retourner devant la Commission d’Indemnisation des Victimes d’Infractions (CIVI). Laquelle est accouplée à un Fonds de Garantie (FGTI) qui doit, le cas échéant, indemniser les victimes.

Dans un premier temps – écoutez bien ! – le TGI de Paris déclare que Jacques-Marie Bourget n’est pas une victime puisque son statut est celui d’un soldat… Et les magistrats ajoutent que « se prononcer sur l’origine de la blessure du journaliste serait s’immiscer dans la politique d’un état étranger et démocratique ». Autrement dit, si un agent israélien a tiré sur le reporter français, c’est qu’il avait de bonnes raisons ! Fermez le ban.

En appel les juges du TGI lisent les faits et le droit tout autrement. William Bourdon – l’avocat du reporter – glisse la Convention de Genève et celle d’Athènes sous le nez de la cour : un journaliste en zone de conflit reste un civil qu’il faut protéger, ou pour le moins épargner. Que d’efforts pour atteindre le pic du bon sens. L’envoyé de Paris-Match, (abandonné par sa rédaction), est donc une victime qu’il faut indemniser. Patatras, cette décision – qui par sa jurisprudence est une très bonne nouvelle pour tous les « reporters de guerre » – est frappée d’un recours devant la Cour de cassation !

Résumons. Un journaliste français est tiré comme un gibier par un soldat israélien. Personne ne bouge pour demander des comptes à Tel-Aviv, ni pour soutenir le rescapé. Puis, quinze années après le drame, un tribunal reconnait enfin que l’homme de plume est une « victime ». Très bien ! Et là, subitement un Fonds de Garantie, placé sous l’autorité du gouvernement français, conteste cette qualité, à la fois à Jacques-Marie Bourget et, au-delà, à tous les confrères tués ou blessés en  « zone de conflit ». On atteint les sommets de l’indicible !

Voilà une histoire bien exemplaire à l’heure même où, selon la doxa, les journalistes doivent être protégés par l’increvable parapluie de « Je suis Charlie ». Finalement, quelle drôle d’idée pour notre confrère de s’être fait blesser par un tireur ami de la France et de la démocratie ?

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Source : http://reseauinternational.net/il-faut-sauver-le-soldat-bourget/

 

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Alors que l’édition française les boycotte honteusement (en achetant les droits de leurs livres pour pouvoir les mettre sous le boisseau), les deux romanciers italiens en exil à Vienne publient dans le monde entier et donnent des interviews… y compris au Vatican.

 

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(La Cour des Gentils – Dialogue entre croyants et incroyants)

 

La religion fait de la politique. Et la politique fait-elle de la religion ? L’Islam politique dans l’histoire de l’Europe moderne.

Interview de Rita Monaldi et Francesco Sorti

par La Cour des Gentils

 

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Rita Monaldi et Francesco Sorti, époux dans la vie, nés respectivement en 1966 et 1964, sont un célèbre couple d’historiens et de romanciers de niveau international. Ils vivent à Vienne. Ils ont à leur actif neuf livres, tous bestsellers internationaux, traduits en 26 langues, dans 60 pays, et ils ont suscité l’attention du monde universitaire par les découvertes historiques, étayées par une documentation inédite, qui caractérisent leurs œuvres. Les deux auteurs, absents du panorama littéraire italien depuis treize ans, par suite des démêlés politico-éditoriaux que leur a valu leur premier roman, sont désormais publiés par Baldini & Castoldi. Suite à leurs longues recherches dans les archives et les bibliothèques de l’Europe, Monaldi et Sorti ont exhumé les plus de cent volumes de la correspondance de l’abbé Atto Melani (Pistoia 1626-Paris 1714), agent secret du cardinal Mazarin et de Louis XIV et protagoniste de leurs propres romans. Ils ont en outre préparé pour la publication les Mémoires secrets sur les quatre derniers conclaves* écrits par Melani pour le Roi Soleil et, découverts par eux à la Bibliothèque du Sénat, à Paris. Rita Monaldi est diplômée en lettres anciennes de l’Université La Sapienza de Rome, et elle a publié sa thèse en littérature grecque sur les Parthénées d’Alcman, dans la Revue Studi e materiali di storia della religione (SMSR, 1991, n.s. XV. 2), se consacrant ensuite à l’étude de la personnification du Poros de Platon (SMSR, 1992, n.s. XVI, 2). Après une bourse d’études post-universitaires en Autriche, elle a fait un stage de journalisme à la rédaction romaine du quotidien L’Indipendente de Vittorio Feltri, où elle a connu Francesco Sorti, lui aussi entré en journalisme (Radio Vatican, Paese Sera, Il Mondo) après avoir obtenu son diplôme d’histoire de la musique à l’Université La Sapienza de Rome, avec une thèse sur les origines du mélodrame baroque et la famille Melani, suivie d’un master en journalisme à la LUISS (Libera Università Internazionale degli Studi Sociali).

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« L’Histoire doit nous instruire » : avec ce titre, l’hebdomadaire Famiglia Cristiana a relayé, dans une interview publiée en octobre 2015, l’appel lancé par vous, qui est en même temps tout un programme créatif : mettre à nu, sous les espèces d’un roman historique mais en réalité par un véritable Bildungsroman, la continuité cachée entre passé et présent dans les points nodaux de l’Histoire, pour chercher, en parcourant bras dessus bras dessous avec le lecteur un chemin commun de compréhension et de découverte, une voie de sortie. Quel est le point de rencontre entre ce manifeste littéraire et la dialectique entre la foi chrétienne et la foi musulmane ?

La confrontation dramatique entre la Chrétienté et l’Islam, entre l’Occident démocratique et ISIS est un whodunit tragique en train de se dérouler sur la scène politique mondiale. Pour en trouver la clé, l’auteur de fiction dispose d’un arsenal non moins sophistiqué que le politologue ou l’historien des religions. Pour citer Pasolini, le romancier peut découvrir intuitivement ou par déduction, tout ce qui n’est pas connu ou qui est tu, raccorder des faits même très anciens, réassembler les morceaux désorganisés d’un tableau politique cohérent et rétablir la logique là où semble régner l’arbitraire, la folie et le mystère. Avec les armes du narrateur, nous avons essayé de remettre en ordre les morceaux de ce puzzle millénaire.

Il est bien connu que la religion, au cours des siècles, s’est servie de la politique. Dans une interview accordée au Cortile dei Gentili, le théologien et critique littéraire Brunetto Salvarani a fait allusion à la proposition inverse, en affirmant : « La religion, dans l’Histoire, a été elle aussi un détonateur très fort pour des intérêts, des calculs, des conflits, des guerres et des violences ». On dirait la synthèse parfaite des recherches historiques sur l’Occident et l’Islam, du XVIe au XVIIIe siècles, dont vous avez alimenté vos trois romans Veritas, Mysterium et Dissimulatio, qui vont enfin sortir en Italie au mois d’avril prochain, chez Baldini et Castoldi. Je cite deux passages de Veritas : « Les Ottomans en eux-mêmes ne seraient rien. Au cours des siècles, ils ont toujours été le bras armé de l’Occident, brandi contre l’Occident. » Et encore : « La puissance destructrice de Mahomet en réalité n’existe pas. C’est une création de l’Occident dressée contre lui-même. » La politique a donc toujours instrumentalisé la religion ?

Assurément. Rien que pour vous donner quelques exemples pris dans les siècles dont nous nous occupons dans nos livres : l’assaut turc sur Vienne de 1683, dernière grande tentative musulmane d’envahir l’Europe, s’est fait avec l’appui du Roi Soleil ou Roi Très Chrétien comme on l’appelait alors. Comme on le sait, Louis XIV voulait affaiblir l’empire des Habsbourg pour imposer son hégémonie à l’Europe. Les Français fournirent donc aux Turcs leur savoir-faire militaire, en particulier l’usage des tranchées dans les sièges, et ils firent obstacle à la création d’une coalition anti-turque. Les situations de cette espèce sont innombrables, et il ne s’agit pas de simple Realpolitik, mais de réelles embuscades organisées par les règnes occidentaux aux dépens des peuples frères ou voisins. En 1536, le souverain français François Ier a signé avec le sultan Soliman le Magnifique un traité devenu célèbre sous le nom d’« alliance impie », qui resta en vigueur plus de 250 ans, presque jusqu’aux guerres napoléoniennes. Ce pacte eut beaucoup de très graves retombées : par exemple, l’appui aux soulèvements des protestants en Hollande et diverses agressions militaires contre l’Espagne catholique par d’autres royaumes musulmans tels que celui du Maroc. À l’« alliance impie » entre la France et la Turquie a correspondu une autre alliance christiano-musulmane, bien entendu anti-française : celle qui a lié les Habsbourg et la Perse des Safavides, cette dynastie qui a façonné ce qui allait devenir l’Iran chi’ite actuel. Les Perses étaient en âpre concurrence avec les Ottomans, en dépit du fait que les deux royaumes avaient en commun la religion musulmane et la langue turque. Les royaumes d’Espagne et de Portugal n’ont pas hésité de leur côté à signer une alliance avec les Perses, précisément pour affaiblir la Turquie sunnite. Et c’est grâce aux agents diplomatiques anglais que la Perse a pu moderniser son armée et la rendre compétitive.

On dirait que le jeu des grandes puissances aux XVIe-XVIIIe siècles a adopté des mécaniques semblables à celles d’aujourd’hui : puissances occidentales rivales alimentant le conflit entre factions musulmanes chi’ites et sunnites et les instrumentalisant contre l’adversaire de service.

C’est exact. L’Histoire enseigne que l’Occident, ou en tout cas le monde évolué et industrialisé non-musulman, donc Russie comprise, a toujours soufflé sur le feu des conflits ethniques locaux à son propre bénéfice. Il y a trois siècles, le champ de bataille, outre le militaire, était celui du commerce maritime. Toutes les puissances, y compris les chrétiennes, pour frapper l’adversaire à ses ressources économiques, pratiquaient la piraterie. Aujourd’hui, le second front, c’est l’énergie, le pétrole et le jeu des grands gazoducs. Il est arrivé qu’il se forme, entre l’Occident et des États musulmans des coalitions purement occasionnelles, comme quand Napoléon s’est allié à la Perse contre la Russie. Carl Schmitt aurait souri et approuvé. Ce qui fait problème, c’est quand la politique ne fait plus son métier, fût-il cynique, mais se travestit en religion et devient de la traîtrise. L’Italie a assumé un rôle qui n’a pas été secondaire dans cette partie géopolitique séculaire. En 1480, Mehmed II a attaqué Otrante, déportant, violentant et massacrant une foule énorme de civils sans défense, dont huit cents martyrs qui ont refusé de se convertir à l’Islam et ont tous été décapités sur place, par groupes de cinquante à la fois. Tout cela, cependant, s’est produisit à cause des autres états italiens. Andrea Gritti, ambassadeur de la République de Venise, avait encouragé l’action de Mehmed II, en lui faisant savoir qu’il verrait d’un bon oeil un coup de main sur Otrante : la présence ottomane au sud de la péninsule aurait été une très grosse épine dans le flanc de Ferrante d’Aragon, roi de Naples et rival des Vénitiens. Florence elle-même avait envoyé au sultan beaucoup de signes positifs (et peut-être même plus), parce qu’elle était, à son tour, en conflit avec Ferrante. Beaucoup d’ingénieurs militaires toscans, Léonard de Vinci inclus, offraient leurs services au sultan pourvu qu’ils fussent bien payés. Autrement dit, les envahisseurs musulmans sanguinaires d’Otrante ont été l’instrument d’un impitoyable règlement de comptes entre les principautés italiennes.

Dans un de vos romans, vous avez écrit : « Les Ottomans sont l’instrument idéal. » Pourquoi l’étaient-ils ?

Avant tout, il faut distinguer entre l’échelon haut et l’échelon bas. Les Ottomans étaient l’instrument idéal aux deux niveaux. À l’échelon haut, parce que les finances, l’administration, le gouvernement et le commerce de l’Empire ottoman étaient essentiellement aux mains d’Occidentaux. Soliman le Magnifique, comme ses prédécesseurs, choisissait les hauts fonctionnaires de son administration grâce au devşirme, la célèbre « récolte » : le vivier de quinze mille enfants chrétiens qu’il faisait, chaque année, enlever en Roumélie, partie européenne de l’Empire ottoman, par exemple en Hongrie, et ensuite élever à Constantinople, parce qu’il croyait en secret que leur intelligence était supérieure à celle des Turcs. Les kidnappés devaient être rigoureusement chrétiens ; il était interdit d’enlever des enfants de musulmans ou de juifs. Dans le vivier de la « récolte », on choisissait ceux qui feraient ensuite partie des janissaires, le corps choisi et hautement spécialisé qui se retrouvait au sommet de l’armée. Les janissaires étaient donc tous chrétiens de naissance et n’avaient rien à voir avec le sang turc, puisque, dès le départ, le célibat leur était imposé et qu’ils ne risquaient pas d’avoir de descendance. Année après année, les vieilles victimes du devşirme étaient remplacées par le rapt de nouveaux enfants. À leur arrivée sur le territoire de l’empire musulman, les petits étaient très attentivement étudiés d’un point de vue physionomique : selon que les traits de leurs visages révélaient telle ou telle inclination, ils étaient envoyés servir dans le palais privé du sultan, dans l’administration de l’État ou dans l’armée, au sein des janissaires. Même les dignitaires du plus haut grade n’étaient pas turcs. Le grand vizir, c’est-à-dire le premier ministre, qui n’avait à répondre qu’au sultan, n’a presque jamais été turc, ni même musulman. Des quarante-sept grands vizirs qui se sont succédé à la Sublime Porte entre 1453 et 1623, seuls cinq ont été d’origine turque : les autres comprenaient des Albanais, des Chaldéens, des Grecs, des Arméniens, des Géorgiens, des Italiens et ainsi de suite. Ibrahim Pacha, le fameux grand vizir de Soliman le Magnifique, n’était pas turc mais vénitien. Et Sokollu, grand vizir du sultan Selim II, fils de Soliman, était un juif bosniaque converti au christianisme. Déjà un demi-millénaire avant eux, le grand vizir de Grenade, Samuel ibn Nagrela avait été juif.

Une autre citation de vos livres : « Ceux qui financèrent l’attaque de Vienne par Soliman en 1529 étaient des gens de Constantinople mais provenaient d’Europe. » Et encore : « Des patrimoines de familles entières, accumulés pendant des générations et des générations, affluaient dans les caisses du sultan pour financer sa campagne contre les chrétiens ». Qui étaient-ils exactement ?

Des familles de marchands et de banquiers européens, qui s’étaient installées à Constantinople, précisément pour la très grande liberté du commerce dont on y jouissait. Le cas de l’attaque de 1529 n’est qu’un parmi tant d’autres ; le financement occidental aux sultans a été constant. Les témoignages d’époque sont très nombreux. Un des plus intéressants remonte à 1625 et c’est celui d’un drogman, autrement dit d’un interprète en langues orientales, le Vénitien Giovan Battista Salvago, qui a écrit au doge de Venise un rapport secret sur les royaumes barbaresques d’Algérie et de Tunisie. Les états barbaresques d’Afrique du Nord n’étaient que des républiques maritimes vivant de la piraterie, de confession musulmane et tributaires du sultan de Constantinople. Quand on lit le compte-rendu du drogman Salvago, il n’apparaît que trop clairement que les Ottomans et leurs vassaux, dans le secret des accords, étaient soutenus commercialement et logistiquement par ces mêmes puissances européennes qu’ils allaient ensuite combattre au grand jour dans les eaux de la Méditerranée. À qui pouvaient-ils acheter, en fait, tous les précieux produits manufacturés (armes, pièces de rechange pour les navires, ustensiles) indispensables à la navigation et à la guerre, sinon aux Européens ? N’est-ce pas aux marchands de Livourne qu’ils revendaient les esclaves dont ils n’avaient pas réussi à se défaire sur les autres places ? Et surtout, n’est-ce pas d’Italie qu’affluaient volontairement les milliers d’enrôlés qui, chaque année, abjuraient la religion chrétienne pour venir grossir les rangs des corsaires musulmans ? C’étaient eux qui indiquaient à leurs rais, les capitaines des impitoyables navires corsaires musulmans, comment pénétrer de nuit dans leurs villages d’origine, pour y surprendre dans leur sommeil et livrer à l’esclavage, leurs anciens concitoyens. Les plus grands corsaires musulmans ont été des Italiens : Occhiali, Cicala, Ali Ferrarese, Mami Ferrarese, pour n’en citer que quelques-uns. Pour se faire une idée de la politique à deux visages des États européens dans l’histoire militaire et commerciale de la Méditerranée, on peut lire la précieuse contribution de l’historienne Mirella Mafrici, Mezzogiorno e pirateria nell’età moderna (Edizioni Scientifiche Italiane, 1995)**

Donc, le phénomène de l’adhésion spontanée de jeunes occidentaux aux milices islamiques, qui touche aujourd’hui tant d’États européens, a d’importants précédents historiques. On passe ainsi de la haute politique aux vicissitudes personnelles et familiales. Vos livres contiennent quelques évocations biographiques réellement hors du commun, qui s’entrelacent continuellement avec l’histoire d’Italie.

Effectivement, nous sommes tombés sur des histoires qui paraissent conçues pour un livre d’aventures ou d’espionnage, et qui pourtant sont non seulement réelles mais sont même exemplaires. Un nom qui vient tout de suite à l’esprit est celui de Giuseppe Nassi***, qui a non seulement financé généreusement les sultans pour qu’ils anéantissent l’Occident chrétien, mais qui a aussi organisé et subventionné des opérations de déstabilisation en Europe, au bénéfice des Ottomans. C’était un banquier marrane qui avait vécu à Venise, où il se faisait appeler Giovanni Miches. Il prêtait de l’argent aux gouvernements et aux monarques de la moitié de l’Europe. Mais il avait été expulsé de la Sérénissime République parce qu’on l’y soupçonnait de tramer des complots contre les Vénitiens et d’avoir fait incendier et exploser, dans un attentat d’une très grande audace, l’arsenal de la Sérénissime. Les Vénitiens lui avaient donc interdit de mettre le pied dans aucune de leurs possessions en Méditerranée, sous peine d’être pendu comme infâme sur la place Saint Marc, devant le palais du Doge. Exilé de Venise, Nassi s’était établi à Constantinople avec sa très puissante tante Gracia Nassi, héritière de la famille Mendes, une des plus riches dynasties de banquiers du continent. Nassi avait ainsi apporté en dot aux Turcs un immense patrimoine, sans parler du réseau d’affaires et de contacts de sa banque, pour laquelle travaillait une véritable armée de comptables, d’employés, de laquais, de parents et de serviteurs. À Constantinople, grâce son immense fortune, il lui avait été facile de se concilier les faveurs du sultan, grâce aussi à l’aide du médecin de ce dernier, le rabbin Moshe Hamou. Nassi s’est très vite servi de toute son influence pour attiser des guerres entre les États européens, ainsi qu’entre eux et la Sublime Porte, mais par-dessus tout pour préparer la guerre contre Venise. Du reste, il était passé maître dans l’art d’allumer des conflits quand il avait à régler des comptes personnels. Lorsque le roi Henri II de France a un jour tardé à lui rembourser un prêt, Nassi, en guise de rétorsion, s’est arrangé pour faire saisir par les Turcs les navires français qui relâchaient dans les ports du sultan. Pour déstabiliser l’Espagne, grand adversaire du sultan, il a fomenté la Guerre de Quatre-Vingts Ans. Depuis Constantinople, Nassi préparait soigneusement sa revanche contre Venise. C’est ainsi qu’il a conseillé au sultan Selim de faire la guerre à la Sérénissime pour prendre le contrôle de Chypre, précieux joyau des Vénitiens face aux côtes turques. Puis, par l’intermédiaire de ses correspondants secrets à Venise, il a manœuvré pour que la Sérénissime n’envoie pas les renforts promis à Chypre, alors qu’ils étaient stationnés non loin de là, sur l’île de Crète. C’est de cette façon que, grâce à Nassi, Chypre est tombée aux mains des musulmans. Tout cela a été reconstitué avec une précision remarquable par l’historien Cecil Roth.

Dans votre troisième roman, Veritas, le lecteur apprend que ceux qui ont allumé le feu de l’agression musulmane contre l’Empire des Habsbourg dans la seconde moitié du XVIe siècle, en particulier contre l’empereur Maximilien II de Habsbourg, étaient les princes protestants allemands et quelques-uns de leurs émissaires secrets, qui entouraient Maximilien en qualité de ministres et de conseillers. Vous dites qu’après avoir essayé sans succès de le convertir au luthérianisme, ils se sont vengés en déchaînant contre lui les armées turques. Comment les choses se sont-elles réellement passées ? Peut-on parler d’une convergence historique des intérêts de l’Islam et du luthérianisme ?

Dans la mésaventure de Maximilien, on ne peut pas ne pas être ébahi par l’œuvre de pollution politique et financière qu’ont déployé autour de lui quelques protestants purs et durs en faveur des forces ottomanes, et ce avec des conséquences incalculables. Maximilien II, neveu de Charles Quint, n’était pas destiné à la couronne impériale, qui aurait dû revenir à son cousin Philippe II, fils de l’illustre empereur. Mais les princes-électeurs allemands ne voyaient pas d’un bon œil Philippe, qui était un catholique déclaré, et ils avaient réclamé à grands cris le trône pour le jeune Maximilien, autour duquel, depuis plus d’une décennie, avec patience et minutie, ils avaient réussi à introduire des instructeurs au protestantisme plus ou moins dissimulé. Et Maximilien, comme on pouvait s’y attendre, une fois arrivé à l’âge adulte, avait laissé se multiplier autour de lui prédicateurs, conseillers, médecins et hommes de science luthériens, si bien qu’on donnait pour certain qu’une fois sur le trône, il passerait dans les rangs des réformés. Mais Maximilien, après son élection à l’empire (en juillet 1564) a choisi une voie différente : il s’est déclaré simplement chrétien, sans soutenir ni la Contre-Réforme ni le luthérianisme. Choix difficile, orienté vers une recherche de la paix et de la tolérance. Quelques mois plus tard est arrivée la vengeance. En 1565, l’agent diplomatique impérial David Ungnad, fervent protestant, a communiqué, de Constantinople, la nouvelle alarmante que Soliman le Magnifique était en train de mettre en place une armée puissante et très efficace de cent mille hommes, avec laquelle il s’apprêtait à marcher sur Vienne. Maximilien a aussitôt ordonné la mise sur pied d’une armée d’égale importance. Quelque temps après, le vice-payeur impérial, c’est-à-dire le collecteur-adjoint des ressources financières, Georg Ilsung s’est présenté en personne devant Maximilien avec l’annonce surprenante que, grâce à ses contacts étroits avec les banquiers allemands les plus puissants tels que les Fugger (ils étaient d’Augusta, comme Illsung lui-même) et en ajoutant ce qu’il avait puisé dans son patrimoine personnel, il était arrivé à réunir une armée de quatre-vingts mille soldats, avec promesse de renforts ultérieurs. Maximilien, radieux, a aussitôt promu Illsung payeur impérial en chef, faisant ainsi de lui l’homme-clé des finances impériales. Mais quand l’empereur s’est retrouvé en Hongrie, sur le point de lancer ses troupes contre celles commandées par Soliman, on l’a vu hésiter et choisir inexplicablement de se retirer, tandis que les Ottomans lui arrachaient les importantes forteresses de Szigetvár et de Gyula. C’est alors que rompant avec tous les usages, Maximilien a décidé de se justifier publiquement et donné l’explication du mystère : quand il avait voulu passer personnellement en revue les forces dont il disposait, il s’était aperçu que les soldats enrôlés dans son armée n’étaient pas quatre-vingts mille mais moins de vingt-cinq mille. Illsung lui avait menti. En outre, leurs équipements étaient exécrables, et, des renforts promis, il n’y avait pas trace. Pour ces motifs, Maximilien II avait décidé de se retirer. Vingt-cinq mille contre cent mille : ç’eût été un massacre, avec, par-dessus le marché, le risque que les Ottomans, une fois exterminée l’armée chrétienne, poussent jusqu’à Vienne et, la trouvant dégarnie, la prennent d’un seul coup.

Que s’est-il passé ensuite ?

Les surprises n’étaient pas finies. L’empereur avait découvert, mais trop tard, alors que l’armée était déjà sur le chemin du retour, qu’Ungnad aussi lui avait menti : des soldats ottomans faits prisonniers par les forces impériales sur le chemin de Vienne, avaient révélé que l’armée ottomane était loin d’être considérable et fortement armée. Parmi les Turcs, il y avait beaucoup de soldats sans armes et, surtout, il y avait énormément de très jeunes garçons que terrorisait l’ennemi chrétien. Mais surtout, on avait caché à Maximilien le fait le plus sensationnel, à savoir qu’au cours de la campagne militaire, Soliman le Magnifique était mort. Depuis au moins deux mois et l’empereur n’en avait rien su. C’est par un étranger - l’ambassadeur de la République de Venise - qu’il a été informé de la mort de Soliman. La nouvelle était arrivée dans la lointaine Innsbrück trois jours avant d’atteindre le camp de l’empereur, qui se trouvait à deux pas du camp ottoman. Et cela, en dépit du fait qu’Ungnad n’avait cessé de faire la navette entre les deux armées. Ainsi, l’armée de Maximilien n’avait pas pu exploiter le bouleversement de l’armée ottomane, lorsqu’elle s’était tout à coup trouvée sans chef. En réalité, quand il avait quitté Constantinople, Soliman était déjà moribond, mais de cela non plus Ungnad n’avait rien dit. Par ailleurs, qu’est-ce qui avait poussé le sultan à risquer une opération militaire à l’article de la mort ? Avait-il reçu l’information mensongère que Maximilien II était sur le point d’envahir ses territoires ? L’Histoire nous enseigne que, quelquefois, quand deux parties se combattent, c’est une troisième qui ramasse la mise. On a vu trop souvent décider du sort des guerres celui qui faisait la navette entre les combattants, que ce soit pour transmettre des nouvelles, pour s’occuper du ravitaillement ou des fournitures militaires.

Mais même après la justification publique de sa défaite militaire, Maximilien n’a pas pu se libérer de ses conseillers infidèles, dont il dépendait toujours pour trouver rapidement des capitaux frais, pour obtenir l’échelonnement de dettes encore dues ou pour solliciter de nouveaux prêts des Fugger, non sans leur abandonner en garantie les rentrées des douanes et les recettes des mines impériales de mercure d’Idrija. L’argent, cependant, arrivait toujours au compte-gouttes, maintenant l’administration et l’armée impériales dans un état constant de pénurie. Quant à la cassette personnelle de l’empereur, Illsung l’avait confiée à un élève d’Ungnad, David Hag, payeur de la Cour, qui a géré les fonds du souverain de manière extrêmement suspecte. À sa mort, survenue en 1599, plus de vingt ans après la disparition de Maximilien, on s’est aperçu que Hag s’était contenté d’enregistrer dans les registres comptables, les seules dépenses de l’empereur et jamais ses rentrées : il est plus que probable qu’ont été ainsi soustraites à Maximilien d’énormes sommes d’argent. Il est facile de comprendre qu’en l’absence de personnages aussi déloyaux qu’ Ungnad, Illsung et Hag, l’Empire des Habsbourg se serait acquitté bien différemment de son rôle de rempart contre les Ottomans.

Tout ceci cependant concerne encore ce que vous avez appelé « l’échelon supérieur» de l’instrumentalisation des Ottomans par les Occidentaux. Que peut-on dire de « l’échelon inférieur » ?

À l’échelon inférieur, il suffit de lire les observations des voyageurs européens en Turquie du XVIIe au XIXe siècles. La princesse Cristina de Belgioioso, a assisté à des procès faits à des délinquants de droit commun, et elle disait avoir eu l’impression que, parmi les Ottomans, le criminel n’était pas un homme d’une trempe différente de celle du sage. Les bandits turcs avaient un regard plus sûr qu’elle-même, qui les observait lorsqu’ils étaient à la barre. Cristina n’a par conséquent pas pu manquer de voir, dans ces gens, des « hommes d’une nature différente de la nôtre, qui ignoraient réellement la signification des mots chrétiens de vice et de vertu ».Ayant eu affaire aux Ottomans, dit la princesse de Belgioioso, « je me rendis compte, hélas, qu’au sein d’une civilisation presque aussi vieille que la civilisation chrétienne, mais fondée sur des bases complètement différentes, on rencontrait ce phénomène : l’homme sans conscience ! ». Voilà. Il est certain que l’homme sans conscience est un excellent instrument, facilement manipulable. C’est pourquoi il a été si commode à l’Occident d’aller le cultiver dans les populations exotiques et puis de le lancer aux frontières de l’Europe, pour y poursuivre ses fins perverses d’(auto) destruction. Cette instrumentalisation est évidente jusqu’à dans la politique intérieure de l’Empire ottoman, qui était en contradiction stridente avec sa politique extérieure. Comme tout empire, d’ailleurs, l’Empire ottoman n’était qu’un immense creuset à filtration basé sur un système féodal. Le sultan, souverain absolu, était représenté dans les provinces par un réseau de régisseurs, qui étaient loin d’être loyaux : les derebey, petits hobereaux agités et féroces, perpétuellement en révolte contre lui. Ils s’emparaient de la collecte des impôts qui auraient dû lui être versés, refusaient d’obtempérer aux demandes de recrutement du gouvernement central, enrôlant au contraire des troupes pour leurs armées personnelles ; ils avaient leurs propres étendards et des uniformes à eux, et il leur arrivait souvent de partir en guerre contre le sultan lui-même. Presque toute l’Asie Mineure est divisée en un petit nombre de ces derebey. Pour ne rien dire des territoires de montagne, où on ne répondait même pas aux appels aux armes. Dans la région du Ghiaour-Dagh, à la frontière entre la Turquie et la Syrie actuelle, pas un seul montagnard n’endossait l’uniforme et ne daignait payer un seul para - la quarantième partie d’une piastre - au trésor impérial. Quand le sultan essayait de les ramener à l’obéissance, les habitants des hauteurs se repliaient vers les sommets, laissant l’armée régulière errer sur leurs terres abandonnées. Ou bien ils se déchaînaient en masse contre les armées du sultan, dans la proportion de vingt-cinq mille montagnards pour un millier de soldats, ce qui suffisait habituellement à mettre fin aux hostilités et à rétablir la paix avec Constantinople. Le calme durait jusqu’au recrutement suivant ou à la prochaine échéance des taxes qui faisait inévitablement recommencer la guerre. L’Empire ottoman comptait de nombreuses populations de ce genre, ce qui suffit à faire comprendre à quel point il est absurde de prétendre que les Ottomans étaient prêts à envahir les nations voisines. C’est le contraire, en fait, qui est vrai : la Sublime Porte avait d’énormes problèmes intérieurs qui auraient dû lui déconseiller toute action de guerre vers l’extérieur. S’étendre à tout prix en Europe, comme l’ont pourtant fait les sultans, en menaçant Vienne, Venise et la Hongrie, alors qu’à peu de lieues de Constantinople, leur empire était totalement ingouvernable, signifie que le but principal n’était pas la conservation de l’Empire ottoman mais la destruction, ou mieux, la déstabilisation de l’Europe chrétienne.

Le terme « déstabilisation » nous ramène encore une fois avec force au présent…

C’est précisément pour cela que nous avons lancé notre appel : l’Histoire doit nous instruire ! Pendant la guerre de Succession d’Espagne, entre 1700 et 1714, lorsqu’est morte l’Europe d’ancien régime et qu’est née celle d’aujourd’hui, les puissances maritimes et commerciales, in primis l’Angleterre, avaient intérêt à déstabiliser les deux adversaires majeurs du conflit, l’Empire des Habsbourg et la France, pour empêcher que le vainqueur, quel qu’il fût, puisse conquérir une position dominante. Le pouvoir anglais se fondait sur le commerce, sur le libre-échange, qui réalise ses gains les plus importants justement par la guerre et par l’affaiblissement des voisins, lesquels peuvent être, bien sûr, envahis militairement, mais qui peuvent l’être aussi au moyen du soft power du commerce et de la culture, sans qu’il soit jamais en mesure de rendre la pareille. La guerre pulvérise les rapports économiques, toutefois, il est bien connu qu’il existe des trafics à grand rayon d’action qui rentabilisent au maximum l’affaiblissement des Nations. Karl Kraus a traité avec une maestria épique, dans Les derniers jours de l’humanité (Agone, 2005), les flopées de « larves, hyènes et lémures » (comme il les appelle) qui se sont enrichis, pendant la Grande Guerre, grâce à la pénurie, au marché noir et aux commandes militaires. Nos grands-parents savaient bien que quand les champs sont rendus stériles par les incursions, les incendies et les dévastations belliqueuses, les peuples tombent dans la toile d’araignée des spéculateurs et des usuriers, qui font payer les marchandises à cinquante fois leur valeur. Et quand les dettes étaient contractées par des rois, il n’était pas rare que des financiers reçoivent, en récompense, des titres nobiliaires. Après une décennie de guerre, les puissances mercantiles sorties victorieuses de la Guerre de Succession d’Espagne, c’est-à-dire surtout l’Angleterre, ont réussi à mettre la France économiquement à genoux, avec l’aide diabolique du terrible hiver de 1709. Et dire qu’à l’époque, on ne connaissait pas les guerres climatiques ! Il a suffi d’ajouter au tableau quelque assassinat de souverain, et les puissances commerciales ont acquis une domination planétaire, qui, sous des formes diverses, dure encore.

Un de vos romans qui doit sortir prochainement, Dissimulatio, est consacré au coup d’État. Rita Monaldi et Francesco Sorti, qu’est-ce que c’est, pour vous, la politique ?

C’est plus un éclair qu’un discours. Le cardinal Mazarin disait que la politique tient tout entière dans deux mots : simula et dissimula.

Interview réalisée par Gabriele Palasciano.

_________________  

*        Traduits dans une demi douzaine de langues mais toujours inédits dans leur français d’origine (NdT)

**       Inédit en français.

***     Considéré comme le précurseur des sionistes.

Source : http://www.cortiledeigentili.com/intervista-a-rita-monald...

 Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

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Pour en savoir plus sur Rita Monaldi et Francesco Sorti, voir notre post du 1er janvier 2014 : http://lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.skynetblogs....

 

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« La Cour des Gentils » est une structure du Conseil Pontifical de la culture, qui l’a créée à Paris les 24 et 25 mars 2011, sous les auspices de l’UNESCO, pour favoriser les rencontres et le dialogue entre croyants et non croyants.

L’idée vient du pape Benoît XVI, qui s’est inspiré d’une cour du temple de Jérusalem où, il y a 2000 ans, les non-juifs (Gentils) pouvaient suivre la liturgie du culte, écouter les chants et interroger les docteurs de la Loi. Le cardinal Gianfranco Ravasi, président du Conseil Pontifical de la culture a été chargé de développer cette structure, dont les activités consistent à faire se rencontrer des personnes de convictions diverses.

Les thèmes proposés aux discussions sont liés aux grands défis posés par la société actuelle et aux aspirations que partage l’humanité.

 

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Mis en ligne le 11 février 2016.

 

 

 

 

 

23:32 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

06/02/2016

Viktor Orban « Chavez de l’Europe » ?

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Viktor Orban « Chavez de l’Europe » ?

 

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Migrations coercitives orchestrées : guerre du sionisme à l’Europe

(Premier d’une série de onze articles)

Gearóid Ó Colmáin – Dissident Voice – ICH 1er février 2016

 

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« Si une agression contre un pays étranger soumet à contrainte sa structure sociale, ruine ses finances et le force à abandonner une partie de son territoire pour servir d’asile à des réfugiés, quelle est la différence entre cette forme d’agression et la déclaration de guerre suivie d’invasion classique ? »

Sawer Sen, Ambassadeur de l’Inde aux Nations Unies

 

Dans une conférence de presse donnée à l’Union Européenne le 3 septembre 2015, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a déclaré sans ambages, parlant de l’actuelle crise des réfugiés en Europe, que c’était « le problème de l’Allemagne ». Il voulait dire par là que les réfugiés en train de s’amasser à la frontière de la Hongrie se rendaient en fait, pour la plupart, en Allemagne. Il soulignait ainsi le fait que la très grande majorité des réfugiés n’avaient aucune intention de rester en Hongrie. Orbán a été fortement critiqué pour sa décision d’ériger une barrière de sécurité sur la frontière entre son pays et la Serbie, afin de contenir le flot des migrants en train de pénétrer illégalement sur le territoire hongrois.

Alors que les médias de masse dominants de l’Union Européenne brossent d’Orbán le portrait d’un dictateur de droite xénophobe, la décision d’ériger cette barrière a pourtant été prise en rigoureux accord avec les règlementations de l’U.E., qui exigent que tout immigrant désireux de pénétrer dans la zone Schengen soit enregistré à la frontière d’entrée par la police du pays concerné. Il est quand même assez paradoxal que Bruxelles fasse grief au Premier ministre hongrois de vouloir respecter les règles européennes !

 

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Le quotidien français Le Monde présente le PM hongrois comme quelqu’un qui essaie de criminaliser les immigrants illégaux. Quel étrange pays en effet que celui qui criminalise ceux qui violent ses lois !

Pourquoi donc Orbán se retrouve-t-il sous un feu de critiques aussi nourri ? Depuis son arrivée au pouvoir en 2010, Orbán a mis en œuvre, dans la politique intérieure et sociale de son pays, des mesures qui vont à l’encontre de celles dictées par la Commission européenne. En 2013, la Hongrie a fermé le bureau du FMI sur son territoire et remis les finances du pays sous le contrôle de l’État.

Le Fonds Monétaire International est une institution-clé de la gouvernance mondiale américano-sioniste, et il y a peu de pays qui aient réussi à échapper à ses griffes, c’est-à-dire à un endettement permanent. C’est pourquoi la décision de la Hongrie de montrer la porte au FMI a été considérée comme rien moins qu’un acte de téméraire insubordination à l’égard de l’impérialisme US.

La Hongrie s’est aussi attiré des critiques par sa législation sur les médias, qui a mis hors la loi l’ingérence des canaux de propagande US tels que La Voix de l’Amérique, estimées contraires à l’intérêt public. En conséquence de quoi l’Union Européenne, qui n’a aucun scrupule à interdire les stations de télévision iraniennes, a vertement reproché à la Hongrie ses « violations de la liberté d’expression ».

Orbán avait exprimé en 2013 à Chatham House sa conviction qu’il existait une « conspiration gauche-verte » contre les « valeurs traditionnelles ». Il faisait sans aucun doute allusion aux sempiternelles tirades des va-t-en-guerre sionistes de gauche comme celles du parlementaire européen Daniel Cohn-Bendit contre la Hongrie. C’est Cohn Bendit d’ailleurs, qui a sarcastiquement qualifié Orbán de « Chavez de l’Europe », cette sorte d’injures idéologiques illustrant bien la vacuité du paradigme gauche-droite de l’ère post-soviétique.

Le « nationalisme » d’Orbán n’a rien d’impérial. C’est plutôt une philosophie nationale qui combat et qui affaiblit l’impérialisme. En fait, c’est un nationalisme au sens de libération nationale d’une oppression néo-coloniale qui a pris la forme des institutions financières internationales et de l’Union Européenne.

La défense des « valeurs traditionnelles » par Orbán l’a rapproché idéologiquement du programme du président russe Vladimir Poutine, qui a rendu visite à la Hongrie en 2014. Pendant cette visite, Orbán a loué le rôle du dirigeant russe dans les efforts faits pour trouver une solution pacifique à la guerre de Syrie. En 2014 encore, il a déclaré aux médias hongrois que la guerre d’Ukraine avait pour cause la volonté des États-Unis de contrôler toute l’Europe de l’Est. Il a également souligné qu’ils voulaient attirer la Hongrie dans cette crise.

 

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Le Premier ministre hongrois ne fait pas mystère de sa volonté de poursuivre une politique intérieure et extérieure indépendante. Ainsi, la Hongrie entretient également des liens étroits avec la Chine et l’Iran. C’est pourquoi tenter de présenter Viktor Orbán comme faisant partie de la droite réactionnaire impérialiste et xénophobe est simplifier à outrance le jeu complexe des forces géopolitiques qui s’affrontent dans l’arène politique actuelle, et c’est ignorer surtout les forces profondes qui sont à l’origine de la crise des réfugiés/migrants et qui la dirigent. Ainsi, comparer l’opposition d’Orbán à l’immigration à celle du Premier ministre anglais David Cameron est aussi simplifier abusivement la question.

Le Premier ministre David Cameron fait grand cas de son opposition à l’immigration, mais elle n’a rien à voir avec le programme réel du gouvernement britannique. La politique anti-immigration de Cameron n’est que le simple appel à la xénophobie dont les Tories ont besoin pour maintenir leur niveau de voix aux élections. Le régime de Cameron sert le capitalisme financier international sous sa forme la plus brutale et le capitalisme financier a besoin d’une immigration constante. Les objectifs d’Orbán, au contraire, sont déterminés par son conflit avec le capitalisme financier et avec l’idéologie libérale qui conduit à la mondialisation.

Viktor Orbán a proposé que les migrants/réfugiés soient renvoyés en Turquie jusqu’à la fin de la guerre de Syrie. C’est une proposition raisonnable. Le slogan « Bienvenue aux réfugiés » et les manifestations en faveur de l’immigration qui le soutiennent servent les objectifs géostratégiques américano-israéliens. Peu de gens ont l’air de s’en rendre compte, et, actuellement comme lors du « Printemps Arabe » de 2011, la caravane du cirque de l’impérialisme US ne manque pas de passagers enthousiastes.

Dans ce sens-là, Viktor Orbán de Hongrie mérite, d’une façon très limitée, d’être appelé le « Hugo Chavez d’Europe ». Alors que, dans l’ensemble, sa politique est loin d’être de gauche (interdire les symboles du communisme, par exemple, ne l’est certainement pas), son adoption d’une forme traditionnelle, dirigiste, de capitalisme, assortie d’une politique sociale fortement pro-famille et d’une politique extérieure à multiples vecteurs, rapprochent réellement la Hongrie de pays comme le Vénézuéla, la Biélorussie, l’Érythrée et d’autres qui s’efforcent, eux aussi, de maintenir leur souveraineté face à l’impérialisme.

Un article profondément tendancieux et hostile du journal Le Monde décrit néanmoins assez précisément la politique d’Orbán comme étant « économiquement de gauche et culturellement de droite ». Une réserve s’impose cependant. Sa politique est « de gauche » du point de vue de la finance corporatiste mondialisée, mais, dans la mesure où elle favorise surtout la bourgeoisie patriote nationale, elle est « de droite » du point de vue des classes laborieuses.

La politique étrangère multi-vectorielle de la Hongrie a été bénéfique au pays et elle l’a été aussi pour d’autres pays partenaires de l’hémisphère Sud tels que le Vénézuéla. Pour ne prendre qu’un exemple : un produit technologique en matière d’énergie photovoltaïque, développé en Hongrie et financé par la Chine, a été exporté en 2013 au Vénézuéla. On croit que la nouvelle technologie hongroise pourrait non seulement permettre au Vénézuéla d’être autonome en matière d’électricité, mais pourrait même en faire un pays exportateur d’électricité. La coopération du Vénézuéla avec la Hongrie est vitale pour l’industrialisation du pays.

Ce que les pays évoqués ci-dessus ont en commun, c’est qu’ils s’efforcent tous de construire un volontarisme national, dans le but d’endiguer la marée de la « mondialisation » et tous les maux économiques et sociaux qui en découlent. Cela implique une bourgeoisie nationale patriote alliée aux classes laborieuses contre la bourgeoisie compradore « internationaliste » et le « Nouvel Ordre Mondial ». C’est, à maints égards, un renversement de la dynamique des classes de la Deuxième Guerre mondiale, où l’Union Soviétique a conduit une classe ouvrière internationale organisée, en association avec ce qui restait de la bourgeoisie démocratique, contre le fascisme international.

Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán est arrivé au pouvoir dans un pays ravagé par le FMI et par un parti « socialiste » profondément corrompu, qui avait émergé des décennies de l’état-providence capitaliste de Janos Kadar, un libéral qui avait remplacé le communiste Rákosi au cours de la contre-révolution qui s’est déroulée en Europe dans les années 1950, lorsque le capitalisme « à caractéristiques socialistes » a remplacé le socialisme du Kominform. Par euphémisme, on a qualifié de « dé-Stalinisation » ce qui n’était, en fait, qu’une tentative de rétablir les modes de production capitalistes.

La crise idéologique hongroise a culminé avec la tentative de coup d’État de 1956, quand la CIA, opérant depuis Vienne, a essayé de renverser le régime assiégé avec l’aide d’anciens collaborateurs du nazisme. La « Révolution hongroise » de 1956 fut, à maints égards, l’intelligent prototype de bien des opérations de changement de régime orchestrées par les USA qui allaient suivre des décennies plus tard.

Bien qu’Orbán soit réputé avoir « combattu le communisme » lorsqu’il était étudiant, il a surtout, comme beaucoup d’autres de sa génération, combattu un type particulier de capitalisme, par lui perçu comme une « conspiration de gauche » contre le peuple. Les Marxistes-Léninistes ont toujours considéré le triomphe du révisionnisme khrouchtchévien de 1956 en URSS et la dé-Stalinisation subséquente de l’URSS et des démocraties populaires d’Europe de l’Est, comme une contre-révolution opposée à la dictature du prolétariat. 

Les réformes de Khrouchtchev impliquaient l’abandon de toute planification nationale centralisée, la réintroduction du profit comme régulateur de production, le tout combiné à une politique étrangère cynique et anti-marxiste de « coexistence pacifique » entre capitalisme et socialisme. Pour justifier cette politique, Khrouchtchev a écrit un long discours fallacieux calomniant Staline. Toutes les accusations portées contre Staline dans ce discours de Khrouchtchev se sont, depuis, avérées mensongères. Le révisionnisme soviétique n’a pas tué le socialisme qu’en URSS, mais – à la notable exception de l’Albanie – il a aussi tué l’espoir de socialisme dans le monde. Cette destruction du marxisme-léninisme par les révisionnistes soviétiques et, plus tard, chinois, a conduit à une résurgence du trotskisme dans les pays impérialistes occidentaux. Et c’est cette « Nouvelle Gauche » qui constitue l’avant-garde de l’impérialisme occidental contemporain.

 

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« En tuant Trotski, les États-Unis faisaient coup double » (Louis Scutenaire)

 

Dans ce sens-là, Orbán a raison de parler de conspiration « de gauche » contre la civilisation, car ce que nous voyons aujourd’hui, c’est le triomphe de l’idéologie trotskiste, sous la forme du sionisme et du néo-conservatisme, où l’internationalisme prolétarien a été remplacé par les « droits humains » internationaux d’une part, et le « djihad islamiste » de l’autre, nouvelle alliance révolutionnaire en guerre contre les classes laborieuses.

Il n’y a qu’à voir le poing tendu des révolutions colorées US et l’appel permanent aux rébellions juvéniles pour comprendre à quel point le capitalisme est en train de resserrer sa prise sur l’humanité en s’appropriant les symboles révolutionnaires de la gauche. De fait, le capitalisme US contemporain, c’est, pour employer une expression de Trotski, la « révolution permanente ». Ou, pour employer celle du Grand Stratège US qu’est le général Thomas Barnett, « la mondialisation à la mode US est une révolution socio-économique pure ».

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Mais c’est une révolution qui est en guerre contre la classe ouvrière. Un des résultats du « Printemps Arabe » en Égypte fut l’abrogation des lois sur le travail qui faisaient obligation aux sociétés de payer leurs ouvriers, lorsqu’elles fermaient leurs usines pour cause de moindre demande. Un grand nombre des grèves qui finirent par renverser le régime de Moubarak ont été dirigées par des syndicats « indépendants » financés par les États-Unis.

Étant donné l’intransigeance d’Orbán sur la question des réfugiés, il y a de fortes chances pour qu’il soit bientôt confronté à un « mouvement de protestation populaire » soutenu par les USA et Israël, dans le but de provoquer un changement de régime en Hongrie. Les révolutions colorées impliquent souvent le transport de milliers d’étrangers sur le lieu des manifestations par les services d’espionnage US opérant sous couvert d’Organisations Non Gouvernementales (ONG). C’est arrivé en Biélorussie en 2010. Beaucoup des jeunes gens qui essaient aujourd’hui d’entrer en Hongrie pourraient dans un proche avenir être utilisés comme bélier pour déstabiliser l’État hongrois.

Depuis le « Printemps Arabe » fomenté par la CIA et ses multiples ONG en 2011, depuis la destruction totale de la Libye par l’OTAN et sa guerre par procuration contre la Syrie, des millions de gens sont devenus des réfugiés. C’est à cause de tout cela qu’ils fuient vers l’Europe. Mais ils ne sont pas la cause principale de la « crise en cours » ou plutôt, de la phase actuelle d’une crise longue et profonde en cours de déroulement.

L’invasion et la destruction de la Libye en 2011 a poussé des millions de désespérés à tenter de traverser la Méditerranée. Cette crise toujours en cours a été diversement « couverte » par les médias occidentaux de masse. Par exemple, le naufrage d’un bateau en Méditerranée en juillet 2015 a eu droit à exactement 4 lignes dans le quotidien français Le Figaro, quoique plus de cent personnes y aient trouvé la mort.

Cependant, depuis qu’un enfant noyé a été trouvé sur la côte de Turquie en 2015, la crise des réfugiés est entrée dans une phase nouvelle, la photo de l’enfant étant utilisée pour battre le rappel d’un soutien public aux bombardements de l’OTAN contre la Syrie pour « arrêter les massacres ».

Alors que personne ne sait au juste combien il y a de Syriens parmi les migrants qui fuient vers l’Europe, les médias de masse font une véritable fixation sur ceux-là, en dépit du fait qu’ils ne représentent qu’une minorité des migrants actuellement massés à la frontière hongroise.

Le débat sur ce qu’il convient de faire pour résoudre la crise des réfugiés/migrants tourne à présent autour de la question de savoir s’il faut les accueillir dans les pays d’Europe ou pas. Ce faux débat pour ou contre les migrants sert évidemment à masquer une nouvelle et très destructive phase dans la stratégie géopolitique USA/OTAN. Un grand nombre des réfugiés qui assiègent aujourd’hui la frontière de la Hongrie viennent de camps de réfugiés en Turquie. Or, les services secrets autrichiens ont révélé que des agences gouvernementales US financent le transfert de ces réfugiés en Europe afin de déstabiliser tout le continent. Cette nouvelle initiative géostratégique consiste à utiliser des réfugiés désespérés, dans le but constamment poursuivi par les États-Unis et Israël de diviser le continent européen pour y régner.

En France, Radio Internationale a révélé que 95% des migrants de la vague actuelle en train de déferler sur l’Europe sont des jeunes hommes de 25 à 30 ans. On dit que beaucoup d’entre eux veulent échapper à la mobilisation dans l’armée syrienne, qui a perdu des milliers d’hommes et de femmes courageux depuis le début de la guerre que le sionisme fait à leur pays. La prépondérance de jeunes mâles en bonne santé parmi les soi-disant réfugiés m’a été également confirmée par des enquêteurs de la chaîne russe RT. Interrogé sur la question des réfugiés par BMTV, l’ambassadeur de Russie en France, Alexandre Orlov a répondu : « Tout ce que je peux voir, ce sont des jeunes gens qui fuient la guerre au lieu de défendre leur pays ». Oui, pourquoi y a-t-il si peu de femmes et d’enfants vulnérables parmi les réfugiés qui fuient la guerre de Syrie ?

La traversée de la Méditerranée vers l’Europe peut coûter normalement jusqu’à 11.000 dollars, soit bien plus d’argent que ce que la plupart des ouvriers européens pourraient économiser sur des années de dur labeur, et pourtant, on nous dit que des millions d’Irakiens et de Syriens ravagés par la guerre se retrouvent capables de dépenser ces sommes colossales pour faire le voyage. Comment cela est-il possible ?

La glorification des jeunes hommes qui fuient la conscription en Syrie en même temps que la démonisation des jeunes hommes et des jeunes femmes héroïques qui se battent en Syrie pour libérer leur pays, sont profondément significatives de la turpitude morale de nos propres classes dominantes, dont la déloyauté et la lâcheté sont les caractéristiques principales.

En septembre, une camerawoman hongroise a été filmée en train de faire trébucher un réfugié qui portait un enfant au passage de la frontière. La vidéo a aussitôt fait le buzz. Cette femme poursuit aujourd’hui l’homme en justice parce qu’il a changé sa déclaration des faits à la police. La version de Petra Laszlo est qu’elle a paniqué quand les réfugiés se sont précipités sur elle. L’incident a provoqué beaucoup d’indignation dans les médias politiquement corrects. Mais, depuis, des patriotes syriens se sont livrés à quelques recherches sur la « victime » de Laszlo. Il semble que l’homme s’appelle Osama Abdel-Muhsen Alghadab et qu’il soit membre de Japhat al-Nosra, le groupe terroriste affilié à Al-Qaïda qui a massacré des milliers d’innocents en Syrie. [Voir notre post du 5 octobre dernier. N.d.T.]      

 

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L’incident a provoqué beaucoup d’indignation dans les médias politiquement corrects

 

Ceci ne signifie absolument pas que tous les réfugiés qui essaient d’entrer en Hongrie soient des terroristes. Mais, dans un contexte de guerre totale, où sont engagés plusieurs réseaux internationaux de terroristes opérant sous l’égide des services secrets américains, israéliens et européens, cet incident est un argument de plus en faveur de la politique de stricte observance des procédures d’immigration normales d’Orbán.

En février 2011, le leader libyen Mouammar al-Khadafi avait mis l’Europe en garde contre le danger d’une invasion par des migrants et en particulier par des terroristes d’Al Qaïda s’il était renversé. Le président syrien Bachar al-Assad a, lui aussi, mis l’Europe en garde contre le danger d’invasion par des milliers de terroristes d’Al Qaïda et de l’« État islamique » déguisés en réfugiés. Il est tout à fait possible que ce scénario soit en train de se concrétiser.

 

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Gearóid Ó Colmáin est un journaliste et analyste politique irlandais. Il vit à Paris. Il s’intéresse principalement à la mondialisation, à la géopolitique et à la lutte des classes. Il collabore régulièrement à Dissident Voice, Global Research, Russia Today International, Press TV, Sputnik Radio France, Sputnik English, Al Etijah TV et Sahar TV. Il a aussi fait des apparitions sur Al Jazeera et Al Mayadeen. Il écrit en anglais, en gaélique et en français.

Traduction c.l. pour Les Grosses Orchades

 

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« La plupart des malheurs des hommes viennent de ce qu’ils ne donnent pas aux mêmes mots le même sens. »

Diderot

« Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde. »

Albert Camus

 

À la suite d’un de nos posts récents, il nous a été conseillé de lire Béla Hamvas, ce que, idiots mais disciplinés, nous avons fait dans la très faible mesure de nos moyens, puisqu’un seul des livres de cet auteur a jamais été publié en français. Ses œuvres ne sont hélas, pour l’instant, accessibles que dans sa langue d’origine et en serbo-croate.

Précisons toutefois qu’un extrait de ce qui est qualifié de « roman-culte » - Carnaval - a été traduit en français (mais non publié, pas trop demander non plus !). On le trouvera ICI.

Tout ce que nous savon de Hamvas, c’est que Georg Lucáks et lui avaient une conception différente de l’art moderne et que le gouvernement hongrois (communiste depuis peu) le mit, en 1948, sur une liste « b » (impropre à la publication).

L’intelligentsia française post-moderne, qui n’est pourtant pas communiste, est à ce point hermétique à tout ce qui n’est pas hexagonal (ou yankee) qu’on ne trouve aucune fiche Wikipedia qui lui soit consacrée en français. En anglais, il en a une.

 

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Béla HAMVAS

Un livre de prières pour les athées. Philosophie du vin.

Éditions du Rocher – 2005

244 pages

 

 

 

« Un livre d’une drôlerie irrésistible écrit par l’un des écrivains hongrois les plus remarquables du vingtième siècle. Un livre de prières pour les athées est à la fois un pamphlet contre les bigots de tout poil (athéistes et piétistes) en même temps qu’une formidable exhortation à la vie. » dit la 4e de couverture.

 

Nous n’y avons pas trouvé la drôlerie irrésistible annoncée par l’éditeur, à moins qu’on ne la voie dans la manière de manger, de boire et d’embrasser les femmes que préconise l’auteur avec le sérieux d’un pape qui aurait décidé de jouer les provocateurs pour se calmer de l’agacement que lui procurent les si prévisibles pécheurs.

Pour commencer, il ne faut pas longtemps (deux pages) pour comprendre que Béla Hamvas ne sait pas ce que c’est qu’un athée, non plus qu’un matérialiste. À sa décharge, reconnaissons que ceux qui se sont vantés de l’être et qui l’ont fait souffrir ne le savaient pas non plus, ce qu’ils ont embrassé sous les noms d’athéisme matérialiste n’étant autre chose que leur nouvelle religion. Il convient donc de lire ce livre en remplaçant « athées » par « hostiles aux religions traditionnelles » et « matérialistes » par « prosaïques ».

C’est un peu comme, lorsqu’on lit Céline… il vaut mieux faire abstraction des mots juif, youpin, youtre, etc., et se concentrer sur le reste, si on veut savoir ce qui l’a tant fait grincer des dents. Car ces deux écrivains ont beaucoup souffert du monde qui les entourait, c’est indéniable.

 

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Béla Hamvas a vécu, en Hongrie, une vie d’artiste et sans doute aussi de penseur, sous la férule déléguée (en pidgin à la mode, on dit « proxy ») de compatriotes appliquant les volontés d’évadés du Talmud, qui croyaient avoir entendu Karl Marx leur parler d’entre les nuages. Rien n’est pire, hélas, qu’une bureaucratie imposant aveuglément les règles d’une religion, inévitablement intolérante – elles le sont toutes –, qu’elle ne comprend pas.

Pour son malheur, Hamvas semble avoir été un sensualiste et peut-être même un contemplatif (on le saurait si on en avait lu davantage). Or, quoi de plus odieux, de plus insupportable qu’une société pas vraiment sortie de l’infantilisme, qui se sert des moyens de la domination ordinaire pour imposer sa loi à des esprits spéculatifs allergiques aux entraves ?

Ayant ainsi décidé que ses tourmenteurs étaient des « enfants arriérés, voire des débiles mentaux » – oublieux du cas que faisait des simples d’esprit son Sauveur – il entreprend de les remettre à leur place en leur décrivant par le menu ce qu’ils ratent. Et pendant qu’il y est, il règle leur compte aussi aux puritains, aux bigots et autres piétistes, aussi pires que les autres si c’est possible.

 

« Le piétiste est homme à exiger que tout le monde vive de son et d’eau pure ; il voudrait voir les plus belles femmes vêtues d’oripeaux informes, il aimerait pouvoir interdire le rire et couvrir le soleil d’un voile noir. Le piétiste est partisan de l’abstinence. Je sais fort bien que ma seule devise a éveillé son indignation. Le piétiste est partisan de l’abstinence. Je sais fort bien que ma seule devise a éveillé son indignation, qu’il a demandé sur un ton sinistre et courroucé : “Allons donc, qu’est-ce encore que ce blasphème ? ” Il a été choqué parce que j’ai eu l’outrecuidance de dire que Dieu se trouvait aussi dans le jambon cuit. Eh bien, il aurait intérêt à se calmer. Il va entendre des propos encore plus osés. Je promets de montrer une considération toute particulière à son égard et de ne manquer aucune occasion de le scandaliser dans toute la mesure du possible. On doit ménager l’athée parce qu’il est sot, ignorant, étroit d’esprit et simpliste. Le piétiste, lui, ne saurait espérer autant d’indulgence. Qu’il sache donc que je le guette du coin de l’œil et que plus il prendra l’air grave, plus je me rirai de lui. Plus il épanchera son indignation, plus je me délecterai et je ne lui dirai même pas pourquoi. »

 

L’auteur est, soit dit en passant, né dans un presbytère, comme tant de grands brimés de la littérature.

Deux mots, pendant qu’on y est, sur cette accusation de « matérialisme » si libéralement distribuée aux mécréants par tant de croyants par ailleurs grands prosaïques sous le soleil.

Mis à part les anciens Étrusques, profondément conscients de ce que vie et mort ne sont que des transformations de la matière et en même temps si obsédés par le religieux et ses rites que le mot « cérémonie » vient de Caeré, nous ne connaissons qu’un seul vrai matérialiste parmi nos contemporains. Il s’appelait John Cowper Powys. Comme Béla Hamvas, il était sensualiste, et le mot « contemplatif », pour le qualifier, paraît ridiculement faible, au point que, ayant divinisé la matière (qu’il appelait Déméter, allez savoir pourquoi) il pouvait tomber en extase à la seule vue d’un lichen sur un vieux mur. On veut dire en extase comme sainte Thérèse d’Avila ou saint Jean de la Croix, et qui plus est, à volonté, car il ne devait pas, lui, attendre que sa déesse se manifeste ou lui apparaisse : il la convoquait. Son œuvre est pleine d’évocations de ce genre qu’on aurait tort de ne pas prendre au sérieux.

« Extase pour vieux monsieur devant un vieux mur »… ce sont là des mystères que les prosaïques ne sauraient se figurer.

Mais puisque nous avons eu la désinvolture de faire dévier notre compte-rendu de lecture vers un autre auteur, rappelons que l’Angleterre, dans l’ostracisme de ses grands hommes, n’a rien à envier à quiconque. John Cowper Powys n’a jamais réussi à gagner vraiment sa vie qu’en Amérique (en y donnant plus de 10.000 conférences populaires) et, rentré dans son pays d’origine, il y a passé les trente dernières années de son existence dans une gêne proche de la misère, en lutte perpétuelle avec des éditeurs dont la préoccupation principale fut toujours de lui faire, à force de chantage, couper la moitié de ses manuscrits. Tant il est vrai que, comparées avec la censure économique, celles de l’Inquisition du Moyen Âge ou du communisme le plus sévère ne furent et ne sont toujours que bluettes. Elle seule est totale et irrémédiable. La Grande Bretagne continue, plus d’un demi-siècle après sa mort, de traiter avec un dédain condescendant un de ses plus grands artistes et penseurs, davantage révéré – et publié – en France ou aux États-Unis que dans son impécunieux pays, où l’on manque toujours de moyens pour le publier comme il le mérite. « Trop de pages, Monsieur Powys ! ». « Trop de notes, Monsieur Mozart ! ».

14.  Eszencia_2.jpgBéla Hamvas, qui ne va pas jusqu’à diviniser la matière, passe cependant en revue avec le plus grand sérieux ce qu’elle peut offrir d’irrésistible aux croyants. Tout y passe : la nourriture, la peau des femmes (savez-vous qu’elle n’a pas le même goût sur la lèvre supérieure qu’à la base du cou ?) et, bien sûr, le vin. Surtout hongrois. À ce propos, et sans vouloir minimiser ses qualités assurément rares, on regrette que des règles commerciales européennes (ah, Bruxelles ! plaie pire qu’athéistes et piétistes réunis) aient interdit à certain pinot gris d’Alsace de se prétendre de Tokay. C’est vrai que le légendaire vin de ce nom est hongrois et rien d’autre, mais ils auraient pu lui permettre de s’appeler « Tokay non autorisé » ou quelque chose de ce genre, parce qu’il était très bon et qu’à présent, perdu qu’il est parmi tous les autres vins d’Alsace, comment le retrouver ? Quant au vrai… on n’est pas Crésus.

Que faut-il faire pour que d’autres livres de Bela Hamvas soient publiés en français ? Des manifs ? Pétitionner ?

On ne voudrait pas avoir l’air de rabâcher sur la grande misère de l’édition française (ah, Jane Ellen Harrison toujours pas publiée au bout de plus d’un siècle !), mais avouez qu’il y a de quoi. Pourtant, dans les années qui ont suivi la guerre de Yougoslavie, la Croatie finançait carrément la publication dans l’Hexagone de ses auteurs nationaux, le Ministère de la Culture finançant leur traduction. Mais sans doute la Croatie a-t-elle, avec la France, des accords que les autres pays de l’Est n’ont pas (l’Europe ! l’Europe ! l’Europe !). Cela dit, quelqu’un ne pourrait-il avoir l’oreille de M. Orban ? Et celle de… c’est qui, maintenant ? ah, oui, bon… Sinon, qui sait si, un de ces jours, un petit éditeur suicidaire ne va pas se mettre à publier Hamvas à retardement, comme les éditions Gallmeister se sont mises à publier systématiquement, quoiqu’avec 25 ans de retard, le plus grand romancier américain vivant. Tout arrive.

En attendant, bouffez votre Dan Brown et taisez-vous.

 

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Un peu d’art véritable pour finir…

 

Pussy Riots : le retour

 

Après un passage obligé par Hollywood et coachées par Madonna…

 

il était impensable qu’elles ne participent pas à la campagne de haine « sans précédent même dans l’Allemagne nazie » en cours contre la Russie.

On n’en attendait pas moins d’elle et d’elles.

 

 

Démence ? Bof ! Conception zunienne de la propagande.

 

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Mis en ligne le 6 février 2016.

 

 

18:19 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

03/02/2016

SUITE ANNONCÉE - 2/1

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Suite Annoncée - 2/1

 

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Que ferait-on sans lui ?

 

Lettre ouverte de Roger Waters aux citoyens français

Cercle des Volontaires28 janvier 2016

 

Note de la rédaction : cet article est la traduction d’un billet paru le 28 janvier 2016 sur le site Mondoweiss, site géré depuis les USA offrant une vision alternative des relations israélo-palestiniennes. Il s’agit ici d’une lettre adressée par Roger Waters, ex-Pink Floyd, au peuple de France à la suite des procédures judiciaires engagées contre des personnes soutenant le mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) dirigé contre l’état d’Israël, afin que celui-ci cesse de persécuter les Palestiniens. La lettre fut envoyée à une agence de presse française, mais ne fut jamais publiée. Comme il est de notre avis que la liberté d’expression de M. Waters mérite tout notre respect et que celle du peuple français à l’entendre le réclame, nous vous la publions donc ici, traduite en français – Lawrence Desforges.

 

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Mes chers citoyens,

De concert avec la plupart des membres raisonnables, sensibles et doués de compassion de la société civile mondiale, je déplore l’occupation de la Palestine et la soumission de tous ses habitants non-juifs. La discrimination anti-palestinienne de l’état d’Israël depuis 1947/8 est inacceptable.

Je suis anti-raciste, anti-colonialiste, anti-oppression et anti-discrimination.

Nous, les peuples du reste de la société civile mondiale vous avons toujours tiré notre chapeau, à vous les Français, pour votre adhésion à la « Déclaration des Droits de l’Homme » en 1789. Il demeurait toujours, pensions-nous, dans votre cœur battant collectif nourri de votre dévotion aux principes de Liberté, Égalité et Fraternité, un attachement à la défense des opprimés partout, et même hors de France !

Lire la suite…

Source : http://www.cercledesvolontaires.fr/2016/01/29/roger-water...

Source originale : http://mondoweiss.net/2016/01/roger-waters-tells-france-s...

 

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Robert Badinter, ou la peine de mort pour le Code du travail

FLOREAL 31 janvier 2016

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Il est juste de le rappeler, l’avocat socialiste Robert Badinter a joué un rôle majeur dans l’abolition de la peine de mort en France ; il n’en est que plus injuste d’oublier que le premier homme d’Etat à exiger l’abolition fut... Maximilien Robespierre. Prenant de loin le relais de l’Incorruptible assassiné, la Commune de Paris décida en 1871 d’envoyer la guillotine à la casse.

Hélas, dans les deux cas, l’abolition, décidée en son principe, ne put avoir de suite effective et immédiate : en 1793, l’invasion étrangère conjuguée à l’insurrection vendéenne contraignit le Comité de salut public à mettre en pratique dans toute sa rigueur la devise révolutionnaire aujourd’hui bien édulcorée « liberté, égalité, fraternité ou la mort ». Quant aux généreux Communards, assiégés par Bismarck et promis au par Thiers à l’extermination (laquelle fut mise en pratique lors de la « Semaine sanglante »), ils n’eurent d’autre choix que de prendre les armes face aux affameurs et aux massacreurs de Versailles...

Lire la suite…

Source : http://www.legrandsoir.info/badinter-ou-la-peine-de-mort-...

 

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La peur des Rouges ? Ça ne marche plus !

Finian Cunningham – Sputniknews 20 janvier 2016

 

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Les gouvernements américain et britannique lancent une nouvelle campagne de presse pour diaboliser la Russie, avec de grandes déclarations selon lesquelles le Kremlin infiltre des partis politiques et des médias d’information. L’ignoble but des Russes, nous dit-on, est de détruire l’Union européenne.

Nous avons déjà vu des versions de cette tactique de la peur à propos de l’Ukraine et de Poutine-le-nouvel-Hitler. Mais ce qu’illustre cet exercice à faire bâiller d’ennui est que le vieux sortilège agité par ses dirigeants n’agit plus sur le public occidental. L’opium de la propagande occidentale est périmé.

Lire la suite…

Source : http://lesakerfrancophone.fr/la-peur-des-rouges-ca-marche...

 

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Quant aux Russes,

Pas question qu’ils paient plus d’un rouble pour un dollar, et qu’on leur rende l’Alaska, nom de Zeus !

 

 

 

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Riss et Banksy dessinent les migrants.

Théophraste R. – LGS 26 janvier 2016

 

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Banksy, le mystérieux et talentueux artiste de rue (street-artist), soutient les migrants. Plusieurs de ses œuvres ont fait leur apparition sur des murs ou sur des panneaux, à Calais, à Londres. Il faut désormais les protéger sous du plexiglas pour éviter qu’un imbécile les tague, ou les vole si elles sont sur bois. Elles peuvent valoir plusieurs centaines de milliers d’euros.

Bansky crée une œuvre généreuse et gratuite qu’il expose dans le musée des pauvres : les murs de leur quartier.

Comparer Bansky à Riss, c’est comprendre la différence entre un artiste et un gribouilleur, un coeur et un portefeuille (1).

Théophraste R. (Anti-Riss, « L’homme qui rit dans les cimetières d’enfants »).

(1) Riss, qui a racheté une partie des parts détenues par la famille de Charb, est actionnaire à 70 % de Charlie Hebdo. C’est le vrai patron.

Source : http://www.legrandsoir.info/riss-et-banksy-dessinent-les-...

 

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Quand Charlie Hebdo persiste et signe

Serge Uleski – Liberté, liberté chérie 21 janvier 2016

 

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Dessin de Riss, salarié de Charlie Hebdo

 

Un problème néanmoins : le journal d'extrême droite « Minute », celui des années 70 en particulier, n'aurait pas fait pire.     

 *

                A propos de Aylan, âgé de 5 ans, cet enfant de réfugiés syriens rejeté par la mer, échoué sur une plage de Bodrum, en Turquie, le 2 septembre 2015, après un naufrage et une noyade, Charlie Hebdo, ce nid de vipères islamophobes irresponsables et racistes, en a remis une couche suite aux agressions sexuelles « en bande organisée » à Cologne le soir du Nouvel an ; agressions attribuées à des migrants et des réfugiés accueillis récemment par l'Allemagne.

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Riss ou le courage des lâches

              

  Aussi, qu'il soit permis de rappeler ceci à propos du dessin de Riss :

              Jamais Charlie Hebdo ne se serait permis un tel propos, si cet enfant de 5 ans n'avait pas été arabe et musulman car, à ce sujet, tout est permis : dénigrements, instrumentalisation, diffamation, insultes et mépris.

                 D'où la nécessité de dénoncer sans relâche une complaisance inouïe à l'endroit de cet hebdo.

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Riss ou la bêtise dans le mépris

 

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Et pourquoi ne pas se payer quelques Banksy, puisque, à l’opposé des crobars de Charlie Hebdo, ils sont gratuits

 

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Sur un mur de Clacton-on-Sea le 1er octobre 2014, effacé depuis par la municipalité.

« Les migrants ne sont pas bienvenus ! », « Retourne en Afrique ! », « Pas touche à mes vers ! »

 

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 Los Angeles

 

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Bar-code escape

 

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Consumer Jesus

 

Avec le temps, son humour est devenu de plus en plus politique.

 

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Post « Hurricane Katrina » – (New Orleans)

 

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No future (Londres)

 

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Traite des esclaves (Londres)

Depuis détaché et vendu pour 1.1 million de dollars… pas par l’artiste.

 

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Calais jungle

 

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Refugees (Londres 25.1.2016)

 

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Refugees at sea

 

Sur la Palestine, à Gaza et ailleurs :

 

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En 2007, Banksy s’est rendu à Bethleem pour Noël et a peint six œuvres sur les murs de la ville, « pour remonter un peu le moral aux habitants et essayer de stimuler le tourisme ».

 

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Ce que vous cache le mur

21. Mur d'apartheid.jpg

 

22. Beit Hanou Gaza maisons détruites Juillet 2014.jpg Sur ceux restés debout de maisons détruites à Beit Hanoun (Gaza - Juillet 2014)

« Partant du théorème bien connu selon lequel Internet ne parle que de chatons et de lolcats, le street-artist Banksy est allé peindre sur un mur de Gaza un chaton, justement, pour que les media soient forcés de parler du drame politique et humanitaire qui se joue là-bas. Amer décalage, étrange télescopage, entre l’image et son contexte : une bisounourserie post-apocalyptique. Et vous savez quoi ? Ça a failli marcher. On a beaucoup parlé du chaton, de Banksy et de sa démarche. On a parlé un peu de Gaza. Parce que bon, quand le doigt montre le ciel, l’imbécile a plutôt tendance à regarder le doigt. Enfin la patte. » (M.N. Grison, Aux arts, citoyens !)


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Le sourire de la Joconde

 

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Gaza

 

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L’amour est dans l’air

 

26. L'amour est dans l'air - repro stencil 248.000 $ en 2013.jpg

Dont une reproduction sur stencil a été vendue 248.000 $ en 2013

 

27. Beit Hanoun Gaza Israeli watchtower.jpg

Beit Hanoun (Gaza) – Carrousel suspendu à un mirador israélien

 

 

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Mis en ligne le 3 février 2016.

 

 

 

 

21:24 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

29/01/2016

DE L'HISTOIRE

1. boy-book-boat-installation-style_p.JPG Qu’on nous pardonne cette nouvelle parenthèse dans le cours normal de nos posts. Priorités obligent.

 

DE L’HISTOIRE

 

Manuel de Diéguez sort de ses gonds et

Schlomo Sand sort un livre,

à propos de la même chose : L’Histoire.

(L’Histoire en général, celle de France en particulier et ce que lui ont fait et lui font subir les nains au pouvoir).

 

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L’euthanasie de la France

 

1 – Les ignorants qui nous gouvernent
2 – Les esclaves des esclaves
3 – Le Président Hollande et l’euthanasie de la France
4 – A quand le retour des bases américaines, baptisées bases de l’OTAN ?
 

1 – Les ignorants qui nous gouvernent

Les lecteurs habituels de mon site sont suffisamment initiés à l’anthropologie fondamentale pour savoir qu’en vertu des droits nouveaux que la loi française accorde aux citoyens, je ne demande pas, mais j’ordonne au corps médical de cesser de m’administrer des soins qui ne seraient plus curatifs, mais palliatifs, dans le cas où j’aurais perdu mes facultés cérébrales. Je souhaite également que, par une accélération d’une législation plus permissive actuellement en préparation, la loi impose au corps médical l’obligation d’accéder à la demande du malade lucide et bien informé de cesser de lui infliger des soins appelés seulement à prolonger son agonie.

Mais, dans le même temps, je ne qualifie pas d’euthanasie cérébrale le meurtre pur et simple de la France par la décision de deux ignorants, la ministre de l’éducation nationale et le Président de la République, d’interdire l’enseignement du siècle phare de l’intelligence du monde, qu’on appelle le Siècle des Lumières et qui a donné à notre nation deux siècles d’avance sur l’intelligence et la raison critique de notre astéroïde. Socrate accusait moins les Athéniens de faiblesse cérébrale que d’une immense ignorance qu’il appelait le pire des maux dont souffre le genre humain, parce que ce type d’ignorance s’exprime toujours dans les termes du savoir le plus affiché et le plus arrogant.

N’est-ce pas sous la forme du savoir le plus arrogant que M. Hollande et une ministre de l’éducation nationale dont l’ignorance linguistique et historique provoquerait l’hilarité d’un bachelier de 1905, que ces deux simples d’esprit prétendent rayer de la mémoire du monde le Siècle le plus glorieux de la France ? N’est-ce pas avec l’assurance d’une ignorance sûre de son savoir que ces deux simples d’esprit ne savent pas que sans le Siècle des Lumières, ni Darwin, ni Einstein, ni l’empire immense d’un inconscient encore à décrypter, n’auraient trouvé leur assise ? N’est-ce pas avec toute l’assurance et toute l’arrogance d’une ignorance qui s’imagine armée de savoir que nos deux faibles d’esprit susnommés prétendent interdire aux générations futures le seul siècle qui ait osé s’inscrire dans la postérité de toute philosophie véritable, celle qui sait, depuis le Ve siècle avant Jésus-Christ, que les mythes religieux sont des rêves primitifs et cruels et qu’il appartient aux évadés de la zoologie de civiliser peu à peu leur cosmologie mythologique.

Mais un chef d’Etat et une ministre de l’éducation nationale qui se vante de son identité marocaine et qui prétendent savoir ce qu’ils disent et ce qu’ils pensent, alors qu’ils privent le genre humain de son moteur intellectuel de Platon à nos jours, ignorent qu’ils sont coupables d’amputer l’humanité de l’audace qui caractérise notre espèce depuis les origines, l’audace de tenter de penser.

2 – Les esclaves des esclaves

Pourquoi toute la presse et les médias ont-ils soigneusement caché au public français que l’Italie demande que soit tournée la page de Bruxelles et de Berlin ? Croyez-vous que si le Président de la République et la ministre de l’éducation nationale n’étaient pas des ignorants sûrs du faux savoir dont leur ignorance les habille, ils seraient informés qu’il y avait deux espèces d’esclaves à Rome, les servi et les servi vicarii, les esclaves des esclaves. Le servus vicarius servait de domestique au servus attitré.

Or, jamais les pays vassalisés par l’OTAN n’accepteront le rôle de servi vicarii de deux esclaves en titre, la Commission de Bruxelles et Berlin. L’Italie, l’Autriche, la Pologne, la Hongrie, la Tchéquie, la Grèce et la Slovaquie se présentent d’ores et déjà en Guillaume Tell d’une Europe qui se délite et s’effrite sous nos yeux, mais aucun de ces arbalétriers n’ose encore s’en prendre au maître en personne et au chef du traité d’auto-vassalisation qu’on appelle l’OTAN. Aucun de ces servi vicarii n’ose encore attaquer de front et à visage découvert le maître dont deux cents bases militaires occupent l’Allemagne. Cent trente sept font de l’Italie, de Bologne à Syracuse, un porte-avion américain au milieu de la Méditerranée et cent quarante quadrillent le reste de l’Europe.

Mes successeurs diront que, depuis trois générations, on enseigne aux enfants une histoire falsifiée de l’Occident, on leur raconte un film de Hollywood, mâtiné d’un dessin animé de Walt Disney. Leur tâche sera immense d’enseigner la vérité historique à un Continent d’hallucinés. Mais puisque cette question n’est autre que celle de l’euthanasie de l’Europe, vous vous souviendrez, comme je l’ai déjà dit, que mon texte du 5 février a été dicté le 4 janvier 2016 et que vous aurez des obstacles nouveaux à franchir, des difficultés nouvelles à surmonter, des pièges nouveaux à déjouer, parce que nous sommes entrés dans une étape nouvelle, cruciale et considérablement accélérée de l’agonie d’une civilisation, celle de son euthanasie involontaire ou hypocritement consentie. Je demande à mes successeurs d’aider ma postérité à réapprendre l’essentiel à l’Europe – lui réapprendre à marcher.

3 – Le Président Hollande et l’euthanasie de la France

Le 5 février, je demandais à mes successeurs de tenter de remettre la France en marche. Une semaine plus tard, votre tâche se trouve miraculeusement clarifiée et providentiellement confirmée. Le Président de la République vient de décider, en solitaire purement et simplement d’euthanasier la France.

Le même chef de l’État qui, le 11 juin 2014, tentait de récrire l’histoire de l’Europe en redonnant à la Russie tout son poids dans la victoire de 1945 sur le IIIe Reich, le même chef de l’État qui, en 2008 s’écriait à l’Assemblée Nationale : « Dans toute démocratie digne de ce nom, de tels arbitrages auraient été rendus après un vaste débat dans le pays », le même Président qui tentait de réfuter Hollywood et Walt Disney, a décidé, sans seulement consulter le peuple français de priver notre patrie des lambeaux subsistants de sa souveraineté.

L’actuel locataire et hôte de passage de l’Élysée pleure de ce que le personnel de l’OTAN – à savoir les agents des États-Unis – qu’il accueille dans ses quartiers généraux militaires « ne bénéficient toutefois d’aucun statut international », il gémit de ce que « seuls des arrangements de circonstance ont permis jusqu’ici l’accueil de personnels de l’Otan dans les QG situés sur le sol français », il se lamente de ce que « l’attractivité du territoire français s’en trouve affectée ».

4 – A quand le retour des bases américaines, baptisées bases de l’OTAN ?

Paradoxalement, votre tâche, qu’il faut désormais appeler votre vocation, s’est prodigieusement simplifiée et miraculeusement consolidée de s’être à ce point clarifiée.
Comment voulez-vous qu’un candidat à la présidence de la République ose se présenter demain en assassin de la souveraineté nationale, comment voulez-vous qu’un Alain Juppé, ancien young leader tout tremblant, se présente ouvertement devant les Français en fossoyeur de la souveraineté nationale, comment voulez-vous qu’un Nicolas Sarkozy, qui tentait de se rapprocher de la Russie, mais qui s’est précipité à Tel-Aviv quarante huit heures seulement après que M. Juppé s’y fût rué, une kippa sur le sommet du crâne, persévère aujourd’hui dans une forme d’euthanasie de la France, qui serait plus proche de l’assassinat, que des ruses de chattemite de l’euthanasie en douce dûment programmée par M. Hollande et comment voulez-vous qu’ils espèrent conquérir l’Élysée à imiter des démissionnaires de la nation qui ne seraient que des copistes de leur propre démission ?

Vendredi 29 janvier 2016

Source : http ://aline.dedieguez.pagesperso-orange.fr/tstmagi... 

 

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Parce que nous sommes nuls et que ce blog n’est ni fait ni à faire, nous avons sauté plusieurs des dernières réflexions de Manuel de Diéguez. Les voici :

 

Religion et civilisation

La laïcité face aux mythes religieux

22 janvier 2016

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http ://aline.dedieguez.pagesperso-orange.fr/tstmagi... 

 

 

L’Europe du naufrage de sa mémoire politique

Europolitique

15 janvier 2016

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Qui attachera un grelot à la queue du chat ?

Les défis de l’Europe

8 janvier 2016

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http ://aline.dedieguez.pagesperso-orange.fr/tstmagi...

 

 

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Crépuscule de l’Histoire

« Quand je lis Finkielkraut ou Zemmour… leur lecture de l’Histoire… je suis effrayé »

Shlomo Sand – L’Humanité.fr – 24 janvier 2016

 

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Entretien réalisé par Pierre Barbancey

 

Professeur honoraire d’histoire contemporaine à l’université de Tel-Aviv, Shlomo Sand ne cesse d’interroger l’Histoire. C’est la fonction même de cette discipline, qu’il dénonce. Pour lui, l’Histoire a servi à la création d’un récit national, utile aux élites. Un mythe chaud qui n’aurait plus lieu d’être et qui empêche toute avancée ; comme en Israël où il fait croire que Hébron ou Jérusalem sont la patrie des juifs.

 

Votre dernier ouvrage s’intitule Crépuscule de l’Histoire  (1). Un titre qui fait peur. Il s’apparente à la fin de l’Histoire ?

SHLOMO SAND – Je parle du métier. Il y a quelque chose, concernant le métier d’historien, qui est en train de changer. La discipline est en train de changer. Pendant des siècles, dans toutes les civilisations, l’Histoire avait pour tâche de fournir des modèles pour les élites politiques. L’Histoire était toujours écrite à côté de la force. Parce que ce ne sont pas les masses qui ont pu lire l’Histoire à travers les siècles. C’était une sorte de genre littéraire qui a fourni une certaine vision du monde pour les élites. Avec la naissance des États-nations au XIXe siècle, ce métier devient principal dans la pédagogie de l’État. Des écoles à l’université, on commence à apprendre l’Histoire. D’Augustin Thierry à travers Michelet jusqu’aux historiens du XXe siècle, Ernest Lavisse en tête, on a formé l’Histoire comme métier principal parallèlement aux métiers scientifiques. Ma question de départ est : pourquoi apprendre l’Histoire ? Pourquoi pense-t-on que c’est naturel ? J’ai donc analysé les développements de ce métier. L’ossature, les vibrations les plus importantes dans le métier étaient l’histoire nationale. C’est pour cela qu’elle est devenue non seulement une discipline universitaire comme la sociologie mais aussi un métier principal dans l’éducation. L’État-nation a construit des nations. Pour construire des nations, il faut plusieurs paramètres : une langue commune, un ennemi commun, mais aussi il faut une mémoire collective. C’est-à-dire ne pas penser que nous sommes un collectif seulement aujourd’hui, mais que cela a toujours existé. Pour le prouver, l’Histoire a été mise à contribution. On savait que le principe de base de ce métier était de former des nations. Il faut cela pour un passé commun, pour partir en guerre ensemble. Donner l’impression qu’on a toujours eu cette identité collective.

Cela diffère-t-il selon les nations ?

SHLOMO SAND – Le mythe national, tel qu’il existe en France avec par exemple « nos ancêtres les Gaulois », n’est pas un mythe chaud. Il s’est refroidi. S’il ne faut pas tant étudier l’histoire nationale, qu’est-ce qu’il reste ? Faut-il étudier le colonialisme, le siècle des Lumières ? Enseigner plutôt l’histoire culturelle que politique ? Personne n’a la réponse. Le métier d’historien recule. Même Régis Debray a récemment écrit un livre de deuil en ce sens. Moi, je ne suis pas en deuil. Je ne suis pas contre l’Histoire. Je crois que l’Histoire peut jouer un rôle important dans la formation de l’esprit, mais peut-être une autre Histoire. Faut-il continuer à enseigner l’Histoire au lycée ? Oui, mais pas comme aujourd’hui. Il faut armer les élèves avec des métiers qui ne sont pas moins importants que la fonction de l’Histoire dans leur imaginaire et dans leur éducation. Par exemple, est-ce qu’apprendre la communication pour s’armer contre les médias dominants ce n’est pas une tâche principale de l’école et du lycée ? Est-ce qu’apprendre l’économie politique pour créer des salariés qui ont conscience de leurs intérêts n’est pas important ? On apprend le droit seulement à l’université, pourquoi pas à l’école et devenir un citoyen d’un autre type qui sait lutter pour les droits civiques ? Pourquoi l’Histoire est-elle obligatoire et pas l’économie politique ou la communication ? En France, on apprend un peu la philosophie. Mais c’est rare dans le monde. En Israël, par exemple, elle ne fait pas partie d’un corpus d’éducation des élèves. Mais si la philosophie apprend aux gens comment penser, l’Histoire leur enseigne quoi penser. Il faut donc commencer par « comment penser » dans toutes les écoles du monde. Mais je n’ai pas d’illusions. L’école moderne ne peut pas être son propre fossoyeur ! L’Histoire ne doit pas être plus importante. C’était un métier majeur pour la création des nations. Ce n’est plus le cas. Malheureusement la plupart des historiens ne sont pas de mon avis. Il faut enseigner l’Histoire avec le même état d’esprit que le tableau de Magritte où était inscrit « Ceci n’est pas une pipe ». On n’admet pas que la plupart des histoires de l’Histoire sont des mythes. Et pourtant… Ça va continuer. Il y a des mythes nouveaux sur le capitalisme. Quand je lis Finkielkraut ou Zemmour, leur lecture de l’Histoire, je suis effrayé. Avec l’Histoire on peut faire n’importe quoi. Or l’Histoire n’est pas la vérité. Ce ne sera jamais une pipe mais toujours le dessin d’une pipe. Et l’Histoire devrait être enseignée comme ça, de façon critique, en dévoilant le bagage idéologique que chacun possède. Moi, je ne l’ai jamais caché. C’est une partie de mon livre.

Dans vos travaux, vous vous êtes attaqué à la théologie, puis au mythe chaud sioniste. Et cette fois ?

SHLOMO SAND – Je commence à décomposer le mythe d’une Europe qui commencerait avec Athènes et se termine avec Nadine Morano. Je ne rigole pas. Cette vision est fausse. J’ai une méthode qui s’apparente au matérialisme historique. Je montre que les bases du travail en Méditerranée étaient complètement différentes de celles de l’Europe. Le bagage scientifique gréco-romain, par exemple, est passé par les Arabes. Il y a mille ans d’écart entre la fin de la gloire gréco-romaine au Ve siècle et la naissance au XVe siècle de ce qu’on appelle la Renaissance ! Ce n’est qu’avec la conquête de Tolède et de Cordoue qu’on commence à injecter une partie de cette culture gréco-romaine en Europe. Donc il n’y a pas de continuité. Dans le deuxième chapitre, pour la première fois, je développe une critique très sévère en face de mes maîtres de l’École des Annales, qui m’ont permis d’avoir un autre rapport avec l’idéologie, la culture… Avec ce livre, je fais une sorte de bilan, plutôt négatif. Parce que je suis arrivé à la conclusion qu’une partie de la découverte de cette histoire culturelle était basée sur une fuite de la politique. Si presque toute l’Histoire, jusqu’à Voltaire, était histoire politique, de même qu’au XIXe siècle ce n’était pas le cas de l’École des Annales, née dans les années 1920 pour ne pas se confronter à l’histoire politique qui devenait une histoire de masse. Ce périodique qui s’appelait Annales, base de toutes les études historiographies dans les années 1950, 1960, 1970, ne proposait pas une page sur la Première Guerre mondiale. Vous imaginez un tel périodique qui ne se confronte pas avec la Grande Guerre, ni avec le taylorisme, ni avec les grèves de 1936, ni avec la guerre d’Espagne, ni avec l’antisémitisme, ni avec les massacres staliniens ? Je suis arrivé à Paris en 1975, comme étudiant. Quelques mois auparavant étaient publiés les trois grands livres de Jacques Le Goff et Pierre Nora, Faire de l’histoire. C’était le sommet de l’historiographie française. Aucun article sur Vichy, aucun article sur la guerre d’Algérie. Pourtant, pratiquement la même année, Joseph Losey réalise Monsieur Klein, sur la rafle du Vél’d’Hiv. Mais les historiens, eux, ne touchent pas à ça !

Est-ce que cette problématique que vous soulevez touche les milieux des historiens partout dans le monde ? Est-ce qu’un débat existe auquel vous participez avec ce livre ou, au contraire, lancez-vous un débat ?

SHLOMO SAND – Je dis dans mon livre que je suis privilégié. Comme j’ai grandi ici, en Israël, où le mythe est chaud, j’ai eu l’avantage de pouvoir regarder de l’extérieur le mythe qui s’est refroidi en France. Les mythes nationaux ne se sont pas refroidis seulement en France, mais aussi aux États-Unis, en Angleterre, en Allemagne. Il y avait un groupe à la Sorbonne après 1945, composé de personnalités comme Albert Soboul, Georges Lefebvre, occupant une place hégémonique et proche des marxistes, qui se cristallise à cause des conditions de la Libération. À ce moment-là, Lucien Febvre, de l’École des Annales et fondateur de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), a reçu une forte somme de la Fondation Rockefeller. Dans le cadre de la guerre froide, il fallait arrêter le marxisme en Europe. Si les marxistes ou les ex-marxistes en Grande-Bretagne gardent une hégémonie dans l’Histoire, en France, Soboul et ses amis reculent devant la puissance de l’EHESS. Le phénomène des Annales, qui réunit beaucoup de gens intelligents comme Furet, Le Goff… fait l’histoire moins conflictuelle même si très matérialiste. Il y aura ainsi beaucoup de thèses sur la vie des paysans d’autrefois, beaucoup moins sur les luttes sociales. Si les historiens britanniques, à la même époque, publient de plus en plus de livres sur l’apparition de la classe ouvrière au XIXe siècle, il n’y a pas d’équivalent en France de cet élan d’analyses socio-économiques de formation des luttes sociales. Les historiens des Annales, qui deviennent hégémoniques, préfèrent le Moyen Âge et les luttes sociales deviennent mineures. Il n’y a pas non plus, en France, de livre comme celui de Howard Zinn aux États-Unis.

L’Histoire s’écrit en permanence au Proche-Orient peut-être plus qu’ailleurs ? Comment les peuples écrivent cette histoire ici où se trouvent des Israéliens et des Palestiniens ?

SHLOMO SAND Celui qui a traduit le livre Une histoire populaire américaine, de Howard Zinn, en hébreu l’a fait en prison parce qu’il avait refusé de partir à l’armée. Il a rencontré Zinn et lui a demandé s’il pensait qu’un tel livre pourrait être écrit en Israël. Zinn, juif américain, a répondu qu’il ne le pensait pas, parce qu’il n’y a pas de tradition universaliste en Israël. En France cela existe, c’est pour cela que je n’ai pas perdu espoir. L’affrontement entre de Gaulle le conservateur et Sartre l’universaliste a, par exemple, créé une possibilité de se détacher de cette guerre atroce en Algérie. Ici, il n’y a presque pas de tradition universaliste. Ceux qui s’en réclamaient sont partis. Il faut analyser la situation actuelle à partir de la colonisation sioniste qui a commencé au XIXe siècle. La colonisation ne s’est jamais arrêtée. Même entre 1949 et 1967. C’était une colonisation interne. Droite et gauche, sauf les communistes, ont accepté le slogan « Judaïser la Galilée ». C’est pour cela qu’aucun homme politique israélien ne fait une démarche sérieuse pour un compromis avec les Palestiniens. Je ne juge pas chaque phase de la colonisation moralement et politiquement au même niveau. Je reconnais les acquis du sionisme avec la création de l’État d’Israël (et non pas d’un État juif). Mais je reconnais les frontières de 1967. D’un côté il y a cette continuité, de l’autre, il y a mon jugement politique différent. Parce que je suis politiquement modéré. J’ai fait une erreur en soutenant les accords d’Oslo, pensant que c’était une ouverture. Tous mes amis gauchistes m’ont dit que c’était encore un leurre. Je me suis trompé. Parce qu’Oslo n’a pas amené la gauche à décoloniser. Parce que le mythe chaud en Israël fait croire que Hébron, Jérusalem, Jéricho sont la vraie patrie des juifs. Chaque élève en Israël, à partir de 7 ans jusqu’à 18 ans (il y a une matière au bac), apprend la Bible comme on apprend un livre d’Histoire. Pour créer un attachement à la terre mythique d’autrefois. Personne ne peut s’en libérer. Heureusement que j’ai été viré de l’école lorsque j’avais 16 ans. Peut-être que cela a contribué au fait que je puisse penser, parler. Et aussi parce que j’avais un père communiste. Mais aucun facteur n’est, en soi, suffisant. Pendant des années j’ai refusé la campagne Boycott-désinvestissement-sanctions (BDS). Mais aujourd’hui je pense qu’il n’y a aucune force politique capable de changer le cap, de changer cette radicalisation droitière et pseudo-religieuse de la société. J’accepte maintenant chaque pression sur l’État d’Israël, qu’elle soit diplomatique, politique, économique. Sauf la terreur. Si quelqu’un ne soutient pas le BDS aujourd’hui, il doit savoir qu’il aide à la continuation de ce désespoir tragique des Palestiniens qui, sans arme, résistent à ce statu quo.

(1) Crépuscule de l’Histoire. Éditions Flammarion, 320 pages, 23,90 euros.

 

Déconstruction et peuple juif. Malgré les difficultés, morales et politiques, Shlomo Sand, historien israélien, n’a cessé de poursuivre ses recherches basées sur la déconstruction des mythes historiques. Ses récents ouvrages ont ainsi été retentissants. Une sorte d’iconoclaste qui ne se plierait pas au grand mensonge national. Pas plus en Israël qu’en France où il a étudié. Avec Crépuscule de l’Histoire, il termine une trilogie commencée par Comment le peuple juif fut inventé (Fayard, 2008), suivi de Comment la terre d’Israël fut inventée : De la Terre sainte à la mère patrie (Flammarion, 2012).

Source : http ://www.humanite.fr/shlomo-sand-quand-je-lis-fin...

 

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Shlomo SAND

Crépuscule de l’Histoire

Paris, Flammarion, 2015

308 pages

 

 

 

 

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De Gaulle l’appelait « le Machin ».

C’était peut-être lui faire bien de l’honneur.

Voyons-la au moment où vont s’ouvrir sous son égide les « pourparlers de paix » pour la Syrie.

Quand les historiens qu’appellent de leurs vœux Manuel de Diéguez et Shlomo Sand se mettront enfin à enseigner l’histoire réelle (comme le fait déjà Annie Lacroix Riz), ils ne pourront pas se passer de Thierry Meyssan. De son exil, il leur prépare des fiches où ils n’auront qu’à puiser.

 

 Exclusif

L’Allemagne et l’Onu contre la Syrie

par Thierry Meyssan

Les néo-conservateurs et les faucons libéraux qui ont longuement préparé, depuis 2001, la guerre contre la Syrie, se sont appuyés à partir de 2005 sur plusieurs États de l’Otan et du Conseil de coopération du Golfe. Si l’on connaît le rôle joué par le général David Petraeus pour lancer et poursuivre la guerre jusqu’à aujourd’hui, deux personnalités — Jeffrey Feltman (numéro 2 de l’Onu) et Volker Perthes (directeur du principal think tank allemand) — sont restées dans l’ombre. Ensemble, avec le soutien de Berlin, ils ont utilisé et continuent de manipuler les Nations unies pour détruire la Syrie.

 

Réseau Voltaire | Damas (Syrie) | 28 janvier 2016

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Depuis 2005, l’universitaire allemand Volker Perthes participe aux côtés de la CIA à la préparation de la guerre contre la Syrie. Il dirige le plus puissant think tank européen, la Stiftung Wissenschaft und Politik (SWP).

En 2005, lorsque Jeffrey Feltman — alors ambassadeur US à Beyrouth — supervisa l’assassinat de Rafic Hariri, il s’appuya sur l’Allemagne, à la fois pour l’assassinat lui-même (Berlin fournit l’arme) [1] et pour la Commission de l’Onu chargée d’accuser les présidents el-Assad et Lahoud (le procureur Detlev Mehlis, le commissaire de police Gerhard Lehmann et leur équipe). La campagne internationale contre les deux présidents fut notamment animée par le politologue allemand Volker Perthes [2].

Volker Perthes a étudié la Syrie, dans le cadre d’une bourse de recherche allemande, à Damas, en 1986-87. Puis, il a mené une carrière de professeur de sciences politiques en Allemagne, à l’exception de la période 1991-93 au cours de laquelle il a enseigné à l’université américaine de Beyrouth. Depuis 2005, il est le directeur du Stiftung Wissenschaft und Politik (SWP), le principal think tank public allemand, employant plus de 130 spécialistes, dont moitié d’universitaires.

Par contre, lorsque Feltman organisa l’attaque israélienne contre le Liban, en 2006, il n’impliqua que les États-Unis, espérant que le Hezbollah vaincu, la Syrie viendrait au secours de Beyrouth et que cela fournirait un prétexte à une intervention US. En définitive Berlin se contenta d’envoyer sa marine participer à la Force des Nations unies (Finul).

Lire la suite…

Source : http://www.voltairenet.org/article190041.html

 

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Mis en ligne le 29 janvier 2016

 

 

 

 

 

19:23 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

24/01/2016

SUITE ANNONCÉE - 1.

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Suite Annoncée / 1

 

Dans notre post du 11/1, nous en annoncions au moins deux où on vous parlerait de Juifs. Mais les blogueurs proposent et l’actualité dispose. En outre, le récent article du Saker (« Poutine et Israël ») a élargi le sujet. Deux mises en ligne ne suffiront pas. Ce sera donc au petit bonheur la chance et en plusieurs fois.

Pourquoi tenons-nous tant à vous en parler alors que c’est interdit ? Parce qu’il s’agit d’un tabou et que les tabous sont faits pour être brisés. Et aussi parce que tout ce qui se passe sous nos yeux ne se conçoit pas sans le rôle qu’y jouent les Khazars (eux principalement), que ce soit pour le pire ou pour le meilleur. Donc, vogue la galère et Inch’Allah !

 

Clin d’œil aux croyants : On ne se rappelle plus quel savant français en histoire comparée des religions a dit un jour que - contrairement à ce qu’ont cru les anti-cléricaux du XVIIIe siècle - dans pratiquement toutes les religions, les prêtres, sorciers, chamans, visionnaires et autres intermédiaires entre les divinités et nous ont été des héros sans qui l’humanité aurait depuis longtemps disparu, étouffée sous le poids, le nombre et l’inextricabilité de ses propres tabous. En prétendant avoir vu ou entendu la divinité redoutée et en avoir reçu la permission de faire du ménage, ils ont déclaré nuls, c’est-à-dire ont pris sur eux qui y croyaient peut-être, la plupart des tabous ligoteurs, n’en laissant que juste ce qu’il fallait pour servir de… de quoi ?... de corset ?... de colonne vertébrale ?... aux terrifiées multitudes.

 

Un cas extrême de Chutzpah

 

Dans l’article susmentionné, le Saker évoque à juste titre l’émigration massive des Juifs russes vers la Palestine, sans s’étendre sur les conditions dans lesquelles elle advint, puisque c’était sans rapport direct avec Vladimir Poutine, qui n’a fait qu’hériter de la situation.

Elle vaut pourtant la peine qu’on la rappelle.

Au début des années 1980, un Américain du nom de Jonathan Pollard, né en 1954 au Texas d’une famille juive, officier dans les services de renseignements de la marine US, vole plus de mille documents liés au « secret défense » pour le compte d’Israël.

En 1985, il est interrogé par le FBI, car ses chefs ont eu l’attention attirée par des piles de documents confidentiels sans rapport avec son travail qui se retrouvent régulièrement dans son bureau. Le pot aux roses est découvert quand une secrétaire, qui a distraitement visionné les films de surveillance intérieure, le voit en pleine action « prendre » et emporter dans une serviette qu’il a du mal à fermer des paquets de documents.

 


Inculpé d’espionnage « au bénéfice d’un pays allié », il est condamné en 1987 à la réclusion à perpétuité. Soit dit en passant, il y a tous les ans, aux États-Unis, quantité de malheureux qu’on exécute pour des crimes infiniment moindres, voire pour pas de crimes du tout. Mais Pollard s’en tire avec la vie sauve.

On sait, sans pouvoir le prouver, qu’il n’était que la partie émergée d’un iceberg et qu’il était l’agent d’« officiers traitants » beaucoup plus haut placés que lui. On parle même de quelqu’un à la Maison Blanche.

 

« Ses informations auraient aussi aidé Israël à bombarder en 1985 le QG de l’Organisation de libération de la Palestine, alors exilée en Tunisie, et à assassiner le numéro deux de l’OLP, à Tunis, lors de l’opération Jambe de Bois en 1988. Pollard aurait livré des copies sur les livraisons d’armes de l’URSS à la Syrie et à d’autres nations arabes, ainsi que des cartes satellites des arsenaux irakiens, syriens et iraniens. Jonathan Pollard aurait notamment approché les gouvernements du Pakistan, d’Australie et d’Afrique du Sud. » (Wikipedia)

 

Au nombre des documents volés : les codes d’accès et de chiffrement des écoutes de la NSA dans le monde entier.

Que voulait faire Israël de tous ces secrets ? Les vendre aux Soviétiques. C’est-à-dire les échanger contre le permis d’émigration vers la Palestine d’un million de Juifs russes. Ce qui fut fait. C’est ce qu’évoque le Saker.

Or, depuis la condamnation de leur agent, jamais les Israéliens non seulement n’ont jamais exprimé le moindre regret ou proféré la moindre excuse, mais ils n’ont au contraire jamais cessé de le réclamer à cor et à cris, comme si c’étaient les États-Unis qui avaient commis quelque crime à son encontre et non l’inverse. Ils ont, pendant qu’ils y étaient, donné son nom à une place de Jérusalem et fait de lui un héros national. Vous avez dit chutzpah ?  

 

2. pollard-protest-kotel.jpg

 

Cependant, avoir acheté tout le Congrès ne sert de rien à « la puissance alliée » dans ce cas précis, car il y a aussi l’Armée, qui ne veut pas entendre parler de libération. Au fil des ans, les pressions pleuvent de partout pour tenter de faire libérer l’espion : Henry Kissinger écrit en 2011 une lettre à Obama ; le député français (et vice-président du CRIF) Meyer Habib, pas gêné, s’en mêle ; de même que l’ancien directeur de la CIA Seymour Reich, qui est certes aussi président du B’nai B’rith ; Abraham Foxman, président de l’Anti Defamation league trouve, lui, que cette obstination à appliquer la sentence d’un jugement légitime n’est que « de l’intimidation basée sur des stéréotypes antisémites ».

 

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Obama assimilé à Pharaon et Pollard aux « Juifs esclaves en Égypte » ?

À quoi bon lésiner.

 

En face, George Tenet, chef de la CIA, menace de démissionner si Pollard est libéré et Joe Biden lui-même, oui, le Vice-Président, affirme que Pollard ne sera libéré que « si on marche sur mon cadavre ! ». Le 14 mai 2008, George W. Bush est attendu à Tel Aviv pour participer aux célébrations du 60e anniversaire de la fondation d’Israël. Il s’est laissé arracher la promesse d’apporter Pollard, en guise de birthday gift. Pourtant, à la grande fureur des Israéliens, il arrive les mains vides. C’est qu’en nombre impressionnant, des officiers des trois armes ont promis de démissionner si Pollard était libéré. Le scandale eût été trop grand, trop visible. Bush n’a pas osé.

Pour Bret Stephens, ancien éditeur en chef du Jerusalem Post et journaliste au Wall Street Journal :

 

« Ça n’aide vraiment pas Israël de faire passer pour un héros un menteur compulsif, arrogant, cocaïnomane, violant ses propres serments, espionnant son propre pays, infligeant pour des milliards de dégâts, touchant de l’argent, ne montrant aucun remord au moment de sa condamnation, se montrant un véritable exemple pour tout complotiste antisémite, et qui plus est, a la chutzpah de se déclarer martyr du peuple juif. »

 

Et pourtant… le 20 novembre dernier, Pollard a été libéré, avec interdiction de quitter le territoire des États-Unis pendant cinq ans, certes, mais quand même.

Que s’est-il passé ?

Doit-on en conclure qu’entre 2008 et 2015, les trois armées US ont été purgées de leurs éléments patriotes par leurs éléments corrompus ? Que leurs éléments patriotes se sont laissé corrompre ? Ou quoi ?

En 1998-99, Benjamin Netanyahou, lors de l’affaire Lewinski, s’était servi de vidéos qu’il détenait pour faire chanter le président d’alors, Bill Clinton, et tenter de lui arracher la grâce de Pollard. Pure peine perdue.

 

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En 2004, la veuve de Pollard (pardon, sa femme, la 2e, épousée en prison) écrivait au Jerusalem Post :

 

« L’affaire n’a pas progressé d’un pouce en 21 ans. Même s’il (Pollard) ne fera jamais rien qui puisse nuire à Israël, il n’a pas l’intention de tenir sa langue plus longtemps et, s’il n’est pas bientôt libéré, il est prêt à révéler des informations sur le rôle de Rafi Eitan dans le réseau d’espionnage et sur les mensonges qu’il a proférés, des révélations qui pourraient éclabousser tout le monde, notamment des Premiers ministres et surtout Shimon Pérès. »

 

Bref, Netanyahou faisait chanter Clinton et Pollard faisait chanter Netanyahou… entre autres.

Qu’en est-il aujourd’hui ? Qui tient qui par la barbichette ? Dans quel sens ? Dans quel but ?

Tout cela sent délicieusement bon. Et les citoyens lambda que nous sommes ne peuvent que regarder ce théâtre d’ombres en faisant des suppositions si le courage leur en reste.

Les Palestiniens dans tout ça ? Pffft !

 

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Un cas extrême de totale soumission

 

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Ça dépend pour qui…

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10 janvier 2016

USA/France : Un mail d’Hillary Clinton à Laurent Fabius pour bloquer la libération de Georges Abdallah

 

Les États-Unis viennent de déclassifier un ensemble d’e-mails d’Hillary Clinton, (hrod17@clintonemail.com) alors Secrétaire d’État. Sur le site officiel du département d’État US on peut trouver la retranscription d’un « call » du 11 janvier 2013 de Laurent Fabius, ministre français des affaires étrangères à Hillary Clinton son équivalent aux USA. La veille, le 10 janvier 2013, des juges français avaient décidé de la libération de Georges Abdallah sous réserve qu’il soit expulsé au Liban. Le mail de Clinton demande à Laurent Fabius de trouver un moyen pour empêcher que cette décision de justice soit appliquée. Trente ans auparavant, Reagan était déjà intervenu directement auprès de Mitterrand pour que Georges Abdallah ne sorte pas de prison.

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Assez c’est assez, vraiment ?

 

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Chutzpah, suite :

Une officine liée au Mossad crée sur Facebook une page antisémite

Et poursuit Facebook en justice pour l’avoir publiée…

L’officine israélienne connue sous le nom de « Shurat HaDin », vient d’être prise la main dans le sac, après avoir créé une page Facebook prétendument pro-palestinienne, appelant au « meurtre de tous les juifs ».

Notoirement liée au Mossad, l’agence d’espionnage israélienne, Shurat HaDin a été obligée de reconnaître son forfait, prétendant, pour se justifier, qu’il « s’agissait d’une expérience » .

Drôle d’expérience, mais à moitié étonnante seulement quand on voit comment dans tous les pays, dont la France, les officines israéliennes inventent de toutes pièces des accusations d’antisémitisme contre des groupes qui défendent la cause palestinienne.

Lire la suite…

Source : http://www.pourlapalestine.be/une-officine-liee-au-mossad...

 

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D’autres petites nouvelles en provenance de Secours rouge :

 

16 janvier 2016

Belgique/France : 5.400€ d’amende pour s’être opposée à une expulsion

 

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Une passagère française a écopé de 5.400€ d’amende pour s’être opposée à l’expulsion d’une femme sans-papiers algérienne qui était embarquée dans le même vol qu’elle. Elle risque trois mois de prison si elle ne s’acquitte pas de cette somme. Le secrétaire d’état à l’asile et à la migration, Théo Francken, s’est réjoui de cette nouvelle sur sa page Facebook, espérant que cette condamnation effrayera ceux qui voudraient agir de la sorte dans le futur. C’est la première fois qu’une telle condamnation est prononcée.

Dans le passé, de nombreuses expulsions ont pu être empêchées parce que des passagers ou des membres du personnel de bord s’y opposaient.

Source : http://secoursrouge.org/Belgique-France-5-400EUR-d-amende...

 

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13 janvier 2016

France/Internet : Wikipédia bloque le Ministère de l’Intérieur pour « vandalisme » et « foutage de gueule »

 

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L’ultimatum reçu par le Ministère de l’Intérieur

 

L’encyclopédie en ligne Wikipédia peut être éditée par n’importe qui. Elle est toutefois conçue de façon à ce qu’un article mensonger ou modifié à la faveur/défaveur subjective d’une page soit rapidement détecté par la communauté. Si une personne « vandalise » donc trop souvent des articles en les modifiant à ses fins propres, elle peut être bannie pour une certaine durée.

C’est la mésaventure qui vient d’arriver au Ministère de l’Intérieur français. Le compte qui en émanait a apporté 4.000 modifications à des pages depuis 2007 dont une bonne partie contenait des grossièretés ou des irrégularités. Le compte a déjà été bloqué huit fois depuis 2008 pour des durées allant de trois jours à un mois. On sait par exemple que la page concernant le préfet de police Bernard Boucault avait été raccourcie, que la page concernant « Wikipédia » lui-même avait été recouverte d’insultes. Une liste non-exhaustive est disponible sur la page de discussion qui a abouti à l’expulsion du « vandale ».

L’adresse IP utilisée étant celle du Ministère, plus aucune modification ne pourra avoir lieu depuis ce lieu pendant un an. Le cas se présente habituellement pour des collèges où les élèves s’amusent à modifier les pages Wikipédia, la sanction concerne dans ce cas également l’établissement entier. C’est l’administrateur « Jules78120 » qui a posé le geste final pour bloquer l’adresse IP 212.234.218.196, en soulignant que le Ministère se permettait en plus de pister ceux qui lui faisaient des remarques et d’inventer des règles fantaisistes alors même qu’il était découvert... Le Ministère de l’Intérieur n’a pas souhaité réagir à la polémique pour l’instant.

Source : http://secoursrouge.org/France-Internet-Wikipedia-bloque-...

 

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Sur le blog de Serge Uleski

 

Rony Brauman : « La kippa est un signe politique d’affiliation à la politique de l’État d’Israël »

 

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      L’ancien président de Médecins sans frontières et professeur à l’université de Manchester, Rony Brauman, un des rares en France parmi les Français juifs ou les Juifs français (on ne sait plus à la fin !), sinon le seul, à dire la vérité à et sur Israël, a dénoncé samedi un « deux poids, deux mesures » des autorités françaises entre la kippa et le port du voile :

Lire la suite…

Source : http://sergeuleski.blogs.nouvelobs.com/archive/2016/01/17...

 

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Sur le même blog :

Calais, terminus de tous les terminus

 

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     Le plus grand bidonville d'Europe aux portes de Calais... terminus humanitaire et humaniste, terminus politique, terminus social... tout le monde descend, en bas, tout en bas, si bas, si profond... mais jusqu'où encore ?

Lire la suite…

Source : http://sergeuleski.blogs.nouvelobs.com/archive/2016/01/14...

 

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Homs un peu abîmée par des barbus au couteau entre les dents

(Vue aérienne filmée par drone)

Certes, comparé au Bataclan, ce n’est rien du tout. Mais mettez-vous à leur place. Pour eux, c’est important quand même.

 

 

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Un des 139 commentaires générés par l’article du Saker (« Poutine et Israël ») sur le site Réseau International :

 

« Amira 17 janvier 2016

« Un grand merci au Saker d’avoir mis noir sur blanc ce que nous, Syriens, avons très bien compris… Pas une seule émission des Pays du Levant ayant pour invités des têtes bien pleines, et non des vendus, qui n’ait adopté cette même analyse concernant les relations russo-israéliennes… On ne peut ni ne doit attendre d’un allié plus qu’il ne peut donner et tant mieux si, malgré ses priorités légitimes, il a réussi à nous venir en aide dans la mesure de ses moyens et de ses intérêts nationaux. Que l’auteur de cet article apparemment rédigé avec le cœur et l’esprit se rassure : son message est reçu 5/5. »


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Et en Belgique où nous sommes, il se passe quoi ?

 

L’état des centrales nucléaires belges inquiète ses voisins

Sputnik.fr18 janvier 2016

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L'inquiétude des pays voisins de la Belgique au sujet des réacteurs nucléaires belges vieillissants va croissante. Certains réacteurs ont été prolongés pour dix ans tandis que d'autres viennent péniblement de redémarrer malgré la découverte de fissures dans leurs cuves.

Les Pays-Bas, l'Allemagne et le Luxembourg sont préoccupés par l'état des réacteurs nucléaires belges qui se trouvent près de la frontière, rapporte le journal luxembourgeois le Quotidien.

Lundi, le ministre belge de l'Intérieur Jan Jambon a reçu le secrétaire d'État luxembourgeois au Développement durable, Camille Gira. Ce dernier a estimé que la centrale nucléaire de Tihange, située à 70 km du Grand-Duché, ne devait pas redémarrer.

« D'après nos connaissances actuelles, nous trouvons irresponsable de remettre en route cette centrale nucléaire », a affirmé M. Gira.

Lire la suite…

Source : http://fr.sputniknews.com/economie/20160118/1021032132/nu...

 

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Ailleurs ?

Nous avions jadis (mars 2014) consacré un bout de notre post à Lucien Cerise, à l’occasion de la sortie de son livre Oliganarchy (c’est tout à la fin). Le voilà qui revient aujourd’hui, interviewé cette fois par ANTIPRESSE. « Faites-vous rares et on vous aimera » disait volontiers le père Simon (René) à ses apprentis saltimbanques. Lucien Cerise doit avoir envie qu’on l’aime…


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Le désinvité de la semaine :

Lucien Cerise et la stratégie du pompier pyromane

Lucien Cerise est un personnage énigmatique. En peu de temps, il s’est fait connaître pour un ouvrage qu’il n’a même pas daigné signer : Gouverner par le Chaos. Hormis les vidéos, remarquables, qu’on trouve de lui sur l’internet, ses apparitions sont rares et nous sommes d’autant plus heureux d’avoir pu lui poser quelques questions simples et directes.

 

Qui êtes-vous, Lucien Cerise ?

Je suis un « rat de bibliothèque », pour qui la bibliothèque est le monde entier. Mon activité principale est la recherche et le traitement de l’information, sur documents ou en faisant des terrains, puisque je possède une formation en sciences humaines et sociales.

 

À quoi sert le terrorisme ?

Le terrorisme d’État sert à faire avancer des changements politiques qui, sinon, n’auraient aucune chance d’être acceptés. Il sert donc à fabriquer le consentement des populations touchées aux solutions apportées, selon le principe du pompier pyromane, sachant que ces solutions ne sont pas faites pour régler le problème mais pour conduire le changement social par la peur. Concrètement, depuis les attentats du 11 septembre 2001 et jusqu’à ceux du 13 novembre 2015 à Paris, il s’agit de faire accepter la fin de la démocratie et de la république en concentrant les pouvoirs toujours davantage dans un « exécutif unitaire », concept de Carl Schmitt, qui permette le contournement des contre-pouvoirs législatifs et judiciaires. Tel est le sens des lois sur le renseignement et de l’inscription de l’état d’urgence dans la Constitution soutenu par Manuel Valls et sa fratrie.

 

À qui sert le terrorisme ?

Le terrorisme sert à ceux qu’il ne frappe jamais. Par exemple, le terrorisme islamiste sert à Israël et aux intérêts israéliens. Daech sert à construire le Grand Israël, conformément au programme exposé par Oded Yinon et au rapport A Clean Break évoquant les « Israeli proxy forces », c’est-à-dire les forces de procuration israéliennes à utiliser contre la Syrie. Plus largement, le terrorisme fait des victimes en bas de la pyramide sociale mais jamais au sommet.

 

Comment définir le(s) maîtres de la terreur ? Individuellement ? Sociologiquement ? « Métapolitiquement » ?

« Individuellement, ce sont des sociopathes animés de fortes pulsions sadomasochistes. Sociologiquement, ces individus se retrouvent naturellement dans les mafias financières, le monde des opérations clandestines et certaines sectes ésotériques très puissantes. Métapolitiquement : leur philosophie consiste à donner un supplément d’âme à leurs pulsions de mort en valorisant la notion de « destruction créatrice ».

 

Pourquoi n’avez-vous pas signé Gouverner par le chaos ?

Au début, je voulais signer Comité invisible, pour essayer de lancer un effet de contamination virale dans le sillage de L’insurrection qui vient, mais l’éditeur n’a pas eu l’autorisation. La personnalisation d’un texte avec un nom d’auteur a du sens dans certains cas, mais ce n’est pas le cas pour ce livre. J’y ai synthétisé tellement d’influences extérieures que j’ai à peine l’impression de l’avoir écrit. J’ai plus le sentiment d’avoir fait de l’échantillonnage, au sens du sampling, ce qui me conduit à partager la philosophie de l’auteur anonyme que l’on rencontre dans la musique techno, par exemple.

 

Vos idées sont novatrices dans le domaine francophone. De quand date votre dernière apparition dans les médias de grand chemin?

Je ne crois pas y être apparu une seule fois.

 

Votre langage est plutôt complexe. À qui vous adressez-vous?

Je m’adresse aux gens qui ont envie de comprendre comment le pouvoir s’exerce dans la sphère occidentale. Le caractère scientifique des méthodologies de contrôle social qui nous sont appliquées exige un minimum de formation mais sur le fond c’est très facile à comprendre : le pouvoir veut parvenir à une prévisibilité totale de tous les comportements, afin d’anticiper l’émergence des comportements à risque pour lui, ceux qui pourraient le contester, et réussir ainsi à les tuer dans l’œuf. Pour cela, rien de tel que d’instaurer un climat de panique permanent.

Comment fait-on pour réfléchir avec sa propre tête dans une ère d’ « enseignement de l’ignorance » et de lavage de cerveau?

Le lavage de cerveau passe essentiellement par les images. La première mesure consiste donc à ne jamais regarder la télévision. Ensuite, il faut laisser les idées et les théories de côté pour se concentrer sur les faits. Cela suppose de ne pas s’enfermer dans un communautarisme où les mêmes idées et théories sont répétées en boucle, mais d’aller voir ailleurs, si on y est.

 

Quelles sont vos influences littéraires, philosophiques, existentielles?

Mes influences littéraires et philosophiques sont très classiques et ne méritent pas de mentions spéciales. Mes influences existentielles prêtent davantage au commentaire. Disons qu’en 2016, j’essaye simplement de ne pas être pucé comme du bétail, puis euthanasié parce que je coûte trop cher à la sécu, puis “remplacé” par des migrants ou des robots. Je suis en mode survie, tout simplement. Au niveau existentiel, je suis dans une sorte de survivalisme, au sens où mon espèce est menacée de génocide par le transhumanisme et que j’espère que nous y échapperons.

 

Comment voyez-vous l’Europe dans dix ans ? Russie comprise ou non ?

L’Union européenne aura été démantelée, la monnaie unique sera abandonnée et les peuples d’Europe auront repris leur souveraineté politique et économique, ainsi que le contrôle de leurs frontières et de leurs démographies. L’axe du chaos – Washington/Bruxelles/Tel-Aviv/Riyad – sera devenu impuissant à dicter ses caprices et n’aura pas réussi à nous entraîner dans un conflit apocalyptique terminal plutôt que de s’avouer vaincu. La Russie aura tenu bon dans la tempête et nous aura donné au passage un sacré coup de main, de même que les autres puissances eurasiatiques.

 

Amen !

 

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C’était le 21 janvier

 

Certes, notre webmaîtresse a la main droite hors d’usage et vous a livré le dernier post uniquement de la main gauche (si, si), mais ce n’était pas une raison pour laisser passer l’anniversaire d’Augustin sans le lui souhaiter.

Rattrapons :

 

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Bon 253e anniversaire, citoyen !

 

Et profitons-en pour signaler un livre qui lui est consacré, à défaut de la réédition de ses écrits pourtant si intéressants :

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Alexandre COUSIN

Philippe Lebas & Augustin Robespierre - Deux météores dans la Révolution française

Paris – Éditions Bérénice - 2012

editions.berenice@gmail.com

 

 

 

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Deux autres événements célébrés ailleurs à la même date…

 

Quoi, sur le machin d’Elisabeth Levy ? Oui. On ne va pas en faire une habitude, mais quand on tombe sur quelque chose d’intelligent à lire, on ne l’évite pas sous prétexte qu’on n’aime pas d’où ça vient.

 

21 janvier : Louis XVI est mort, Vive la Nation !

Regis de Castelnau – Causeur21 janvier 2016$

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L’Histoire est un récit, mais elle n’est pas qu’un récit : elle est un “récit vrai”  écrit Paul Veyne, et cela change tout. Histoire et droit aspirent tous deux au récit vrai. Mais le droit se distingue par l’étendue de son contenu normatif: il cerne lui-même les contours de la vérité qu’il recherche, et conditionne à la forme procédurale l’élaboration du récit vrai qui s’imposera à tous. L’Histoire n’a pas cette chance.

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Source : http://www.causeur.fr/21-janvier-revolution-republique-ro...

 

 

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Ettore Scola : nous l’avons tant aimé

Le cinéaste du temps est mort à 84 ans

Jérôme Leroy – Causeur 21 janvier 2016

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Ettore Scola est mort une journée après Michel Tournier. Comment se fait-il que nous soyons infiniment plus touché par la mort du cinéaste italien que par celle du « grantécrivain » français ? Peut-être justement parce ce qu’il n’était pas un si grand écrivain que ça.

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Source : http://www.causeur.fr/ettore-scola-communisme-36350.html

Avec un monologue de Gassman en prime !

 

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S’il vous reste des yeux pour lire…

 

Deux « armes du crime » encore fumantes : le FBI et l’affaire Hillary

Andrew P. Napolitano – ICH 15 janvier 2016

 

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L’enquête fédérale diligentée contre l’ex-Secrétaire d’État Hillary Clinton pour n’avoir pas protégé des secrets d’État vient de mettre le grand braquet au début de cette semaine, en même temps qu’était rendue publique une enquête parallèle, toujours au criminel, concernant un autre aspect de son comportement. C’est la seconde extension des enquêtes du FBI divulguée en deux mois.

Je soutiens depuis deux mois que les ennuis judiciaires de Clinton sont soit graves soit pires que graves. Ma conviction est fondée sur les preuves indiscutables, aujourd’hui rendues publiques, de son incapacité à préserver des secrets d’État regardant la sécurité nationale et sur la manière bien connue dont le Ministère de la Justice règle ce genre d’inefficacités.

L’incapacité à sauvegarder des secrets d’État est un secteur du Droit au sujet desquels le gouvernement fédéral s’est montré jusqu’ici agressif jusqu’à l’implacabilité. C’est que, pour obtenir les informations qui deviennent des secrets d’État, les membres de la communauté du renseignement risquent couramment leurs vies.

Avant de se voir confier quelque secret que ce soit, à vrai dire le jour même de son entrée en fonctions comme Secrétaire d’État, Clinton a reçu, d’agents du FBI, toutes les instructions nécessaires quant à la manière de les préserver, et elle a fait le serment – qu’elle a contresigné – de se conformer aux lois exigeant la protection de ces secrets. Elle a été prévenue du fait que l’incapacité à préserver ces secrets – qu’on appelle espionnage – ne pourrait que lui valoir des poursuites agressives.

Pour d’autres avant elle, ces mises en gardes menaçantes se sont transformées en actes. Le ministère de la Justice d’Obama a inculpé un jeune marin d’espionnage, rien que pour avoir envoyé un selfie à sa petite amie, parce qu’à l’arrière-plan de sa photo, on voyait l’écran sonar d’un sous-marin. Il a poursuivi, également pour espionnage, un héroïque Marine, qui a signalé à ses chefs la présence d’un agent d’Al Qaïda déguisé en policier à l’intérieur d’une base américaine d’Afghanistan, parce qu’il l’a fait par e-mail.

Il a aussi poursuivi le général David Petraeus pour espionnage, parce qu’il a conservé des documents classés « secret» et « top-secret », dans un tiroir non fermé à clé de son bureau, à l’intérieur de sa résidence pourtant gardée. Le ministère a allégué qu’il partageait ainsi ses secrets avec un ami, lequel jouissait pourtant, lui aussi, d’une habilitation de sécurité. Pour finir, la charge a été abandonnée.

L’obligation de protéger les secrets d’État qui leur sont confiés est, pour ceux qui les ont en dépôt, une matière où des poursuites au criminel peuvent être intentées pour simple négligence. Autrement dit, pour inculper Clinton d’espionnage, le gouvernement n’a pas besoin de prouver qu’elle avait l’intention de les révéler à quiconque.

Les preuves de la négligence de Clinton sont accablantes. Le FBI est aujourd’hui en possession de 1300 e-mails « protégés » qu’elle a reçus sur son serveur insécurisé et envoyés à d’autres, certains sur leurs serveurs insécurisés. Ces e-mails contenaient des informations confidentielles, secrètes et/ou top-secrètes dont l’exposition par négligence constitue un acte criminel.

Un des e-mails top-secrets qu’elle a reçus et réexpédiés contenait une photo prise par satellite de l’installation nucléaire nord-coréenne qui a fait exploser un engin la semaine dernière. En négligeant de sécuriser cet e-mail, Clinton a fait savoir à des hackers éventuels et, bien entendu, aux Nord-Coréens eux-mêmes, le moment, l’endroit et la manière dont l’Amérique les surveille. Ce genre de données entre dans la plus haute catégorie des secrets protégés.

Le week-end dernier, le Département d’État a produit deux armes du crime encore fumantes, chacune d’elles sous forme d’un e-mail de Clinton à un(e) de ses subordonné(e)s au Département d’État. Le premier ordonnait à la personne en question, qui ne réussissait pas à faire parvenir à Clinton un document qu’elle n’avait pas encore vu en utilisant un Fax sécurisé du D.E., de le faire via un Fax non sécurisé. Le second ordonnait à une autre personne d’enlever la mention « confidentiel » ou « secret » sur un document que Clinton n’avait pas vu, avant de le lui envoyer. Ces deux e-mails révèlent un mode de comportement totalement indifférent aux profondes responsabilités d’un Secrétaire d’État, inconciliable avec le serment prêté de sauvegarder les secrets de l’État. Ils sont donc criminels par essence.

Également le week-end dernier, mes collègues de FOX News Katherine Herridge et Pamela Browne ont appris, de sources gouvernementales, que le FBI enquête aussi sur le fait de savoir si Clinton a pris quelque décision que ce soit, en sa qualité de Secrétaire d’État, qui puisse bénéficier à la Fondation Clinton ou fournir à son mari des invitations à donner des conférences rémunérées. Dans l’affirmative, il s’agirait de cas graves de corruption publique.

Cette dernière enquête a probablement été déclenchée par plusieurs équipes d’enquêteurs indépendants, dont certains sont des experts financiers avec des travaux publiés, occupés à enquêter depuis quelques années sur la Fondation Clinton. Ils ont amassé une véritable mine de documents démontrant fraudes et irrégularités tant dans la collecte de fonds que dans les dépenses, et démontré un favoritisme du Département d’État à l’égard d’entités étrangères coïncidant avec des donations de ces entités à la Fondation Clinton et avec des engagements de l’ex-Président Clinton à y donner des conférences.

Actuellement, plus de cent agents du FBI sont occupés à enquêter sur Hillary Clinton. Qu’elle nie être l’objet de leur mission n’est que bla-bla politicien sans rapport avec la réalité. Il est tout simplement inconcevable que le FBI consacre d’aussi vastes ressources, par les temps dangereux qui courent, à une chasse au dahu.

L’opinion qui domine chez beaucoup d’entre nous, qui suivons de près ce qui se passe au gouvernement, est que le FBI recommandera la mise en accusation. Cette recommandation ira à l’Attorney General Loretta Lynch, qui, étant donné l’ex-fonction de Clinton au gouvernement et sa position actuelle au Parti Démocrate, devra sans aucun doute consulter la Maison Blanche.

Si un Grand Jury fédéral devait inculper Clinton pour espionnage ou corruption, ce serait la fin de sa carrière politique.

Si le FBI recommande l’inculpation et que l’Attorney General s’y refuse, attendez-vous à des fuites d’actes d’accusation du niveau Massacres du Samedi Soir, à des révélations de lanceurs d’alertes et à une série de démissions au FBI, conduites par le farouchement indépendant et intellectuellement honnête Directeur du FBI, James Comey lui-même.

 

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Andrew Peter Napoletano est juge à la Haute-Cour du New Jersey. Il enseigne actuellement le Droit constitutionnel à la Brooklyn Law School. Il est aussi l’auteur de neuf livres ayant pour sujets la constitution, le droit et la politique. Il assure de nombreuses chroniques pour des médias tels que FOX News, The Washington Times et Reason.

Source : http://www.informationclearinghouse.info/article43947.htm

 

Traduction c.l. pour Les Grosses Orchades

 

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Et le commentaire à chaud de Paul Craig Roberts…

L’enquête à deux volets du FBI sur Hillary Clinton

Paul Craig Roberts – ICH 16 janvier 2016

 

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Le juge Napoletano, dans l’article ci-dessus, explique l’enquête du FBI sur Hillary Clinton. Cette enquête revêt deux aspects. Ses ennuis, à l’origine, viennent de ce qu’elle s’est montrée incapable de sauvegarder des secrets d’État relatifs à la sécurité nationale.

Comme l’explique le juge : pour qu’il y ait crime dans ces matières, il n’est pas nécessaire qu’il y ait eu intention de nuire. La négligence est suffisante ou la simple ignorance qu’un secret est exposé, comme dans le cas qu’il prend pour exemple du marin inculpé d’espionnage pour avoir envoyé un selfie à sa petite amie sans se rendre compte qu’on voyait un écran sonar à l’arrière-plan de la photo. Un cas encore plus extrême est celui du Marine, qui est poursuivi parce qu’il s’est servi d’un e-mail pour avertir ses chefs de la présence d’un agent d’Al Qaïda à l’intérieur d’un camp militaire US. Un e-mail est considéré comme « non sûr » et le Marine est accusé d’avoir ainsi révélé un secret qu’il était seul à connaître.

Compte tenu de ces poursuites injustifiées contre des militaires US, le FBI n’a pas d’alternative : il lui faut inculper Hillary.

Mais le sera-t-elle ? Cela dépend manifestement du ministère de la Justice (sic) et de la Maison Blanche. En fait, il y a peu de chances pour que Wall Street et le Complexe Militaro-industriel souhaitent voir Hillary inculpée, étant donnés les millions de dollars qu’ils ont l’un et l’autre investis dans sa candidature. Or, ces deux groupes d’intérêts sont plus puissants que le ministère de la Justice (sic) et que la Maison Blanche…

Je ne pense pas que Hillary ait été un bon Secrétaire d’État et je ne pense pas qu’elle soit qualifiée pour être Président des États-Unis. Toutefois, je me demande quelle pouvait être l’importance des secrets pour lesquels on l’accuse de négligence. Même la seule divulgation éventuellement sérieuse, qui a consisté à envoyer à découvert une photo prise par satellite des installations nucléaires nord-coréennes ne me paraît pas d’une importance énorme. Les Nord-Coréens savent, comme le reste du monde, que les satellites US les espionnent 24 heures par jour, sept jours par semaine.

En réalité, beaucoup de choses intitulées « secrets » ne sont pas des secrets du tout. Dans ma carrière, j’ai eu beaucoup d’habilitations de sécurité. Comme membre du personnel de la Sous-commission des acquisitions de la Défense, et comme membre du Comité des finances de la Chambre, j’ai disposé d’habilitations de sécurité top-secrètes parce que des systèmes d’armements secrets étaient en cause. C’était une plaisanterie courante parmi nous que n’importe qui pouvait se procurer les secrets en question dans les prospectus de la Défense.

Quand j’étais Sous-secrétaire au trésor, je recevais les informations quotidiennes adressées par la CIA au Président. C’était une lecture très ennuyeuse. J’en étais arrivé à la conclusion que la CIA n’informerait jamais le Président de choses dont les conséquences risquaient d’être mauvaises.

Plus tard, en tant que membre du Comité présidentiel secret chargé d’enquêter sur l’opinion de la CIA, quant à la capacité de l’Union Soviétique à soutenir une course aux armements, je fus titulaire de très importantes habilitations de sécurité, puisque le Comité avait le pouvoir d’assigner la CIA à comparaître. Si le Kremlin avait eu accès à nos documents top-secrets, tout ce qu’il aurait appris, c’est que la CIA avait une opinion bien plus haute des capacités économiques de l’URSS que n’en avait le Kremlin lui-même.

De très distingués professeurs de droit sont arrivés à la conclusion que le gouvernement des États-Unis classe des documents « top-secret » premièrement et avant tout pour dissimuler ses propres erreurs et ses crimes. On voit cela tout le temps. Le Gouvernement US, pour éviter d’avoir à rendre des comptes sur ses erreurs les plus incroyables et ses crimes les plus impardonnables contre la Constitution et l’Humanité, n’a qu’à dire « secret défense ».

À mon avis, c’est en rapport avec la seconde enquête du FBI que Hillary devrait être poursuivie. Le délit éventuel dont traite celle-là est infiniment plus sérieux, car Bill et Hillary sont soupçonnés d’avoir utilisé – en quelque sorte « privatisé » - leurs fonctions, en en faisant des robinets à phynance pour leur enrichissement personnel.

C’est un problème très sérieux n’importe où en Occident. Leurs prestations publiques à peine terminées, et les voilà en mesure de claquer 3 millions de dollars pour le mariage de leur fille. Un an à peine après la fin de ses fonctions, et voilà Tony Blair valant 50 millions de dollars. Comme me l’a dit un jour un Sous-secrétaire à la Défense : « Les gouvernements européens sont à nos ordres. Nous les payons et nous en sommes propriétaires. »

Dans l’histoire du Droit anglo-américain, un des fondements de la liberté est que, pour qu’il y ait crime, il faut qu’il y ait intention. Je ne crois pas que Hillary ait intentionnellement révélé des secrets d’État. Si elle a fait preuve de négligence, la chose doit être rendue publique et c’est suffisant pour l’empêcher d’occuper la Maison Blanche. Ce qui est clair à mes yeux, c’est que le principe légal selon lequel, pour qu’il y ait crime, il faut qu’il y ait eu intention, est beaucoup plus important que d’« avoir » Hillary. Le fondement d’un principe de liberté doit être protégé, même au prix de « laisser courir » Hillary.

Et très certainement, Obama doit relaxer le marin et le Marine.

Source : http://www.informationclearinghouse.info/article43969.htm

 

Traduction c.l. pour Les Grosses Orchades.

 

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– Est-ce que Bernie Sanders nous talonne toujours ?

– Euh… difficile à dire.

 

Tapez « Hillary for prison 2016 » dans Google et voyez ce qui se passe. Certes, le GOP s’en donne à cœur-joie, mais pas seul…

 

 

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Mis en ligne le 24 janvier 2016

 

 

 

 

 

22:40 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

22/01/2016

ON EST ENCORE UNE FOIS PASSÉS PRÈS

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On est encore une fois passés près

 

« Uriner sur des musulmans morts n’est pas tout à fait la même chose que se retrouver à genoux devant des musulmans vivants. » écrit le Saker.

C’est ce qui est arrivé le 12 janvier à dix marins US.

Version officielle (Jane Psaki - CNN) : «  Ils avaient dérivé jusque dans les eaux très sévèrement gardées qui entourent une base iranienne de l’île de Farçi, et c’est alors qu’un des deux bateaux a été victime d’une panne mécanique et que la Navy a perdu tout contact avec lui ».

Qu’en termes élégants ces choses-là sont dites ! On pique pour vous quelques infos au Saker, qui, pour l’instant n’en sait pas beaucoup plus :

Ayant appris qu’il existait un plan consistant à utiliser deux vedettes rapides US comme appât pour provoquer un nouveau Pearl Harbor au beau milieu du Golfe Persique, l’aviation russe, qui se trouvait dans les environs, a fait usage de sa mystérieuse capacité à rendre inopérants les systèmes électriques, électroniques et autres des vedettes rapides US et, pendant qu’elle y était, a fait de même, apparemment, à un sous-marin israélien qui passait lui aussi par là.

Or, il y a des gens qui disent que les deux bateaux accomplissaient – volontairement ou non – une mission suicide. Le sous-marin israélien se trouvait à proximité pour couler les deux barquettes avec chacune sa douzaine et demie de marines âgés de 20 à 22 ans. C’est, comme on le sait, chez les Israéliens, une habitude déjà ancienne de faire des cartons sur des bateaux US. Mais était-ce, cette fois, avec l’assentiment des États-Unis eux-mêmes ? On ne sait.

Il est vrai que, juste au moment où ils viennent de lever les sanctions contre l’Iran, les USA auraient eu là une excellente excuse pour faire monter la mayonnaise des indignations de tout bord, contre l’« acte d’agression » de ces salauds d’Iraniens, qui auraient coulé - dans leurs eaux, mais qui ne s’est jamais égaré en mer ? - deux malheureux petits bateaux certes armés jusqu’aux dents, mais, bon… Et en avant pour la der des der après laquelle tant on soupire par-la-faute-des-Iraniens-pas-la-nôtre !

Les jeunes marines avaient–ils entretemps compris le sort auquel ils étaient voués, on ne sait. Toujours est-il que les Iraniens les trouvèrent en pleurs, persuadés qu’on allait au moins les torturer et sans doute les mettre à mort avec des raffinements de cruauté orientale inouïs, dans quelque Guantanamo du cru.

En fait, ils ont été relâchés assez vite, en dehors des eaux territoriales iraniennes, après perquisition de leurs bateaux.

À l’évidence, le gouvernement iranien avait été prévenu de cet imminent « false flag ». Pourrait-ce être par quelqu’un de la Marine US ? De l’OTAN ? Comme lorsqu’un diplomate US basé à Moscou a prévenu, en mars 2015, les Russes d’un complot visant à assassiner leur président. Selon ce plan, Poutine devait être tué en hélicoptère. Rappelez-vous la mystérieuse couverture de The Economist montrant un Poutine en noir et blanc, avec des lunettes de soleil, face à un hélicoptère orange. Orange comme dans « révolution orange », vous voyez ? Et les subsidiés de la 5e colonne, les ONG à Soros, et autres rats de la kollaboration de se précipiter autour du Kremlin avec leurs smartphones et leurs caméras numériques pour immortaliser le ballet d’hélicoptères en folie qui n’allait sûrement pas tarder.

Mais le diplomate US avait averti les autorités russes et le plan rata.

Selon les rumeurs, mais que ne disent-elles pas, il (le diplomate) aurait trouvé refuge en Crimée et se serait, aux dernières nouvelles, fait baptiser selon le rite orthodoxe. « C’est une belle cérémonie », dit le Saker, grand connaisseur en ces choses de religion, « et qui vaut la peine qu’on sauve la vie d’un président pour la connaître ».

Pour la dernière humiliation en date, c’est CNN soi-même qui l’a rendue publique :

 


 

« Vous n’avez rien vécu », a dit très justement quelqu’un, « tant que vous n’êtes pas arrivé à l’âge de 22 ans, fraîchement émoulu du NROTC, avec sous vos ordres sept gamins de moins de 21 ans et deux chefs qui n’en ont pas 30, dans une petite embarcation qui tombe en panne au milieu du golfe Persique sans que vous vous en aperceviez ni que vous sachiez comment cela se peut, pour découvrir que la moitié des gens au pouvoir dans votre pays pissent de joie à l’idée que vous allez devenir des martyrs ».

On commence un peu à comprendre pourquoi les marines pleuraient.

 

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On ne vous parle pas aujourd’hui de Victoria Nuland et de sa mission bizarroïde à Kaliningrad, mais quand on aura compris, on vous dira.

 

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Tout ce qu’on sait pour l’instant, c’est que le 15 janvier, l’avion à bord duquel elle rentrait de Vilnius à Berlin vira de bord pour atterrir peu après sur un aéroport militaire proche de Kaliningrad.

Cela se passait 24 heures après la rencontre Lavrov-Kerry et juste un jour avant que soient officiellement levées les sanctions contre l’Iran.

De but en blanc, la dame aux cookies avait appelé le Kremlin et demandé à rencontrer séance tenante Vladimir Poutine. Qui avait autre chose à faire mais lui envoya poliment son éminence grise Vladislav Surkov.

 

3. Surkov Poutine.jpg

 

À l’issue d’un entretien de quatre heures derrière des portes closes, la version officielle fut qu’ils avaient discuté de la mise en œuvre de Minsk II en Ukraine, des projets de changement de constitution de ce pays et d’autres bricoles comme les prochaines élections au Donbass.

Il y a plusieurs versions officieuses.

Des Français disent sur AgoraVox qu’elle est allée prévenir d’une attaque imminente de l’OTAN et « empêcher une guerre mondiale ». Comment le savent-ils ?

Ceux qui ont vu arriver Nuland disent qu’elle était « dans un état d’extrême agitation » et ne cessait de répéter « La guerre arrive ! La guerre est à nos portes ! » et « La Russie n’a pas tenu ses promesses, et maintenant, tout le monde va payer pour ça ! »

D’autres prétendent qu’elle est très agitée depuis quelque temps déjà parce que Barack Obama serait en train de nettoyer les écuries d’Augias de la Maison Blanche et qu’elle craint d’être de la charrette.

Allez savoir. Mais… le même jour, vendredi 15 janvier à 16h20’, Vladimir Poutine a tenu une séance d’information d’urgence avec les membres permanents de son Conseil de Sécurité, dans sa résidence de Novo-Ogaryovo.

Y ont pris par, le Premier ministre Dmitry Medvedev, la porte-parole du Conseil de la Fédération Valentina Matviyenko, le porte parole de la Douma Sergei Narichkine, le Secrétaire du Conseil de Sécurité Nikolaï Patrouchev, le ministre de l’Intérieur Vladimir Kolokoltsev, le ministre des Affaires étrangères Sergei Lavrov, le ministre de la Défense Sergei Choïgou, le directeur des Services de Sécurité fédéraux, Alexander Bortnikov, le directeur des Services de Renseignements internationaux, Mikhail Fradkov, le sous-secrétaire du Conseil de Sécurité Rachid Nourgaliyev et le membre permanent du Conseil de Sécurité Boris Gryzlov.

L’ordre du jour concernait des points non spécifiés des affaires intérieures et extérieures.

« Et quoi ? Et rien. »  dit le Saker. Car rien n’a filtré.

Qu’est-ce qui a poussé Vikki Nuland, apparatchik non-élue de Washington, dont les efforts de toute une vie n’ont eu pour but que la destruction de la Russie, qu’est-ce qui l’a poussée à se précipiter pour prévenir les Russes d’une prétendue attaque de l’OTAN ? N’aurait-elle pas dû la boucler avec joie, en attendant de voir les premiers missiles pleuvoir sur le pays qu’elle déteste avec tant de ferveur ?

Écran de fumée à l’annonce de la détention des marines, pour faire croire à la Russie et à l’Iran que… que quoi ?

Autre chose ?

Pour l’instant, on ne sait pas.

Ce qui est sûr, c’est que le panier de crabes de Washington s’agite au point qu’il va finir par verser. Le FBI veut la peau de Hillary Clinton, et s’il ne l’obtient pas, nul ne peut prévoir ce qui arrivera.

Hitlary et Vikki sur des sièges éjectables ? Deux des trois « mégères de l’Apocalypse » de M. Raimondo ?… Et la troisième, alors ?

Passionnantes péripéties à suivre.

Source : http://thesaker.is/nuland-meets-surkov-to-warn-about-immi...

 

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Et nous, qu’est-ce qu’on dit aux ayatollahs et à M. Choïgou ?

 

MERCI !

 

 

Théroigne.

 

 

Mis en ligne le 22 janvier 2016.

 


 

 

00:17 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

19/01/2016

BERLUE D'HURLUBERLU

1. UnAtlante.jpg

 

Quand un livre paraît, c’est toujours un événement, sauf dans la plupart des cas.

 

Celui qui suit en est un, même si vous n’avez que notre parole. Rien ne vous empêche d’en juger par vous-mêmes. Au contraire ! Et, s’il vous plaît, ne confondez pas « Atlantes à la faucille, à la plume et au marteau » avec les « Intégrationnistes atlantistes » qui donnent de l’urticaire au Saker. Ça n’a rien à voir.


 

5. Atlas_einzeln.gif

 

 

Berlue d'Hurluberlu


la résurrection  de  Thomas More
et l'enquête posthume de Maigret

par

un Bougnoule au Royaume de Belgique

 

5. Atlas_einzeln.gif

 

3. ManuH.gif

 

Voici la fin de l'Omertà.

Le sens ultime de l'écriture n'est-il pas de produire une quintessence ?
Hors l'enclos sous le joug de l'unique doxa, parlera dans ces pages un taureau de l'Atlas.

La déesse Isis lui fait écho, munie d'un nécrophone qui communique avec Socrate autant qu'avec Raymond Chandler et Dashiell Hammett, afin de permettre au commissaire Maigret de conclure son enquête sur la domination planétaire du crime en compagnie d'un revenant nommé Thomas More...
D'autres personnages, comme Philippe Sollers, bousculent ici les certitudes.

Enfin des idées nouvelles !

 

4. ManuB.gif

 

Extrait (page 41)


Un cratère de trois mètres creuse le sol où surnagent quelques bribes de la tente rouge et or. Missile ? Il y a longtemps que tu attends ce moment : le baptême de la première bombe ; l’inimaginable guerre, toujours ailleurs, telle qu’elle se manifeste sous tes yeux. Le résumé de ce que fut ce dernier demi-siècle : une transformation des messages en missiles... J’ai remonté l’allée centrale du parc depuis l’endroit du sinistre. Le jour touche à sa fin s’il commença jamais. Plus aucune trace de fête populaire n’égaie l’espace entre Palais royal et Parlement. Dans mon dos, ce dernier s’assoupit sous les blessures de sa façade criblée d’obus. Devant moi se découvre un bâtiment plus babylonien que jamais dans le désert où il règne. Mais une banderole noire, frappée de caractères arabes, l’orne sur toute sa partie centrale. Juste avant de m’écrouler, je devine le sens de cet irréel déploiement. Madame Isis n’a pas trahi sa promesse.

 

6. PalaisRoyaliletaitunefois.jpg

KAN ÏA MA KAN FI QADIM AL ZEMEN
IL Y AVAIT ET IL N'Y AVAIT PAS DANS LES TEMPS ANCIENS
( Formule usuelle dans la culture arabe à l’entame des contes et légendes )

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Sommaire

5                         A E I O U

7                         Je  signifie quoi ?

13                       ACTE PREMIER       Pile ou Face

43                       ACTE SECOND        Quitte ou double

91                       RIDEAU

105 & 106         Pour une Vème internationale du Quint-Monde

107                   POST SCRIPTUM

111  pages         12 €


ISBN   978-2-9601825-0-7
©  Miroir Sphérique, 2016

 

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Le livre est disponible à Tropismes libraires
11 Galerie des Princes à Bruxelles - Téléphone 02 512 88 52

ainsi que dans d'autres librairies à Bruxelles et Paris

On peut aussi commander ce livre en versant 12 € sur le compte
BE87 0630 2994 9894 de Michèle Vingerhoets en mentionnant Berlue
Confirmer la commande par email à sphere.convulsiste@spherisme.be
en récapitulant les données de versement, le nom et l'adresse de livraison.

 

7. BerlueCover xxx.JPG

 

5. Atlas_einzeln.gif

 

Philippe Sollers ? On craint le pire…

Qu’importe ! Allons-y gaîment : 12 malheureux € … Et on saura.

 

Pendant que vous y serez, on ne pourrait trop vous conseiller de visiter le site d’où cet OVNI belge a été lancé :

 

www.spherisme.be

 

5. Atlas_einzeln.gif

 

 

 

Mis en ligne le 19 janvier 2016

 

 

 

 

 

12:46 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

16/01/2016

IL Y A DÉCHÉANCE ET DÉCHÉANCE

1. Horrribles cruautes des Huguenots en France 16e s.JPG

Horribles cruautez des Huguenots en France

 

Il y a déchéance et déchéance…

 

Les réactions à la dernière simagrée des parasites au pouvoir sont nombreuses. Impossible de les recenser toutes. On vous en propose ici deux.

Cela leur fera peut-être une belle jambe aux futurs « déchus », mais ils se retrouveront du moins en illustre compagnie.

 

2. decheance-nationalite-de-gaulle1-555x380.jpg

 

*

Lettre ouverte au président de la République à propos de la déchéance de nationalité – à François Sarkozy ou à Nicolas Hollande (aucune mention inutile à barrer)

Léon Landini – LGS – 11 janvier 2016

 

3. Landini - 8-mai-2015.jpg

 

En Août 2010, Léon Landini – résistant FTP MOI, président de l’amicale des bataillons Carmagnole Liberté, président du PRCF – écrivait une lettre ouverte à Nicolas Sarkozy après son discours de Grenoble, sur la question de la nationalité. Cette lettre est aujourd’hui plus que jamais d’actualité.

 

Le 10 août 2010

 

Léon Landini

à     Monsieur le Président de la République

       Palais de l’Elysée

       55, rue Fg Saint-honoré

       PARIS 75008

 

Monsieur le Président,

C’est choqué que j’ai pris connaissance du discours que vous avez prononcé le 30 juillet dernier à Grenoble.

En effet, ce jour là, vous avez déclaré : « Que la nationalité française puisse être retirée à toute personne d’origine étrangère qui aurait volontairement porté atteinte à la vie d’un policier, d’un gendarme ou de toute autre personne dépositaire de l’autorité publique ».

Retirer la nationalité française à toute personne d’origine étrangère ?

De quelles personnes s’agit-il exactement ? Comment allez-vous déterminer « l’origine étrangère » d’une personne ? Allez-vous, comme l’ont fait les gouvernements fascistes de Pétain et Laval à l’encontre des juifs, remonter jusqu’à la troisième génération ?

Et dire que je pensais, je croyais, j’étais convaincu qu’en devenant Français, (que ce soit par naturalisation ou de toute autre façon), on avait acquis les mêmes droits, les mêmes devoirs et les mêmes obligations que tous les autres Français.

Voici qu’avec votre discours, je découvre avec stupeur, que vous considérez qu’il y a deux sortes de Français. Les uns Français-Français et les autres demi-Français et susceptibles à tout moment, selon le bon vouloir d’un président de la République, de garder ou de perdre cette nationalité.

Il s’agit là d’une véritable offense faite à l’égard de ceux qui, étrangers ou d’origine étrangère, ont dans les années 40 combattu l’occupant les armes à la main et acquis, souvent grâce à leur héroïsme, la nationalité française.

Lire la suite…

Source : http://www.legrandsoir.info/lettre-ouverte-au-president-d...

 

 4. couv-réponse-à-Michel-Onfray-567x850.jpg

 

Léon LANDINI

Réponse à Michel Onfray et autres textes sur la Résistance et l’engagement

Éditions Delga – Novembre 2015

164 pages

 

 

*

Assimilation des musulmans Français : « Merci, très peu pour nous ».

Joseph Massad – Electronic Intifada 22 janvier 2015

Traduction : Salah Lamrani – 12 janvier 2016

 

5. Je suis charlie.jpg

Les assaillants de Charlie Hebdo ne faisaient-ils que suivre l’exemple de la culture dominante de la France ? (Stephen Lam / Reuters)

Les Français sont peut-être mieux connus, tant à leurs yeux qu’à ceux des Européens de l’Ouest et des Américains de race blanche, comme des créateurs de haute couture et des maîtres dans l’art culinaire dont le langage amoureux est particulièrement adapté à la romance.

Cependant, les Américains de race blanche, comme les Allemands et les Britanniques, ont une relation mitigée avec les Français, mais clairement faite de plus d’amour que de haine, comme en témoigne tout récemment la publication dans le New York Times d’une tribune par Marine Le Pen, leader du Front National, parti d’extrême-droite. 

Mais dans le reste du monde – depuis les Antilles à l’Afrique du Nord, de l’Ouest et centrale, jusqu’au Moyen-Orient et à l’Asie du Sud-Est –, les Français sont majoritairement considérés comme des assassins et des tortionnaires chevronnés, dont la langue gracieuse et raffinée ne sert pas tant à décrire une sauce crémeuse onctueuse ou un décolleté plongeant sur une robe de soirée, et moins encore à faire la cour ou à flirter, qu’à enrober les douleurs et les souffrances indicibles qu’ils infligent à des millions d’innocents.

Pourtant, la culture française dominante persiste à ne vouloir se considérer qu’à travers ses propres yeux, et la plupart des Français sont scandalisés à l’idée même que quiconque dans le monde puisse seulement remettre en question l’image élogieuse et raffinée qu’ils ont d’eux-mêmes.

Lire la suite…

Source : http://sayed7asan.blogspot.fr/2016/01/assimilation-des-mu...

 

*

Poutine et Israël – une relation complexe et à multiples couches

The Saker – Saker.Is 23 décembre 2015

 

6. Poutine et rabbins.JPG

 

Le meurtre récent de Samir Kuntar par les Israéliens vient une fois de plus d’enflammer la discussion sur la relation entre Poutine et Israël. C’est là un sujet immensément compliqué, et ceux qui aiment les « explications » simples et bien emballées feraient mieux d’arrêter de lire tout de suite. La vérité, c’est que la relation entre la Russie et Israël et, même avant cela, entre Juifs et Russes, mériterait un livre entier. En fait, Alexandre Soljenitsyne l’a écrit, ce livre. Il s’appelle Deux siècles ensemble, mais parce que les sionistes tiennent les médias anglo-saxons à la gorge d’une poigne de fer, il n’a pas encore été traduit en anglais. Qu’un auteur acclamé par le monde entier et qui a eu le prix Nobel de littérature ne puisse pas faire traduire son livre parce que ce qu’il contient pourrait saper la fable officielle sur les relations russo-juives en général et sur le rôle joué par les Juifs dans la politique russe du XXe siècle en particulier est une démonstration en soi. De quelle autre preuve de la subordination de l’ex-empire britannique aux sionistes a-t-on besoin ?

J’ai déjà écrit sur ce sujet dans le passé et je vous demanderai d’au moins lire les deux articles de fond qui suivent avant de continuer la lecture de celui-ci [S.O.S. aux traducteurs bénévoles ! NdT]

Avant de jeter un regard sur les particularités de la relation russo-israélienne, j’insiste sur quelque chose de très important : vous ne devez pas partir du principe que la relation entre Juifs et non-Juifs, en Russie, soit la même qu’en Occident. Il n’en est rien. Sans nous embarquer dans une longue discussion sur l’émancipation des Juifs en Occident et sur leur longue trajectoire depuis les shtetls, où ils vivaient sous la férule de leurs rabbins, jusqu’aux salles de conseil d’administration des plus grandes sociétés multinationales où ils siègent aujourd’hui, je dirai juste que, pour les Juifs russes, ce processus d’émancipation s’est déroulé d’une façon beaucoup plus violente et catastrophique. La seconde grande différence entre Juifs occidentaux et Juifs russes, c’est que plus ou moins entre 1917 et 1939, un sous-groupe particulier de Juifs (les bolcheviques) a eu le contrôle quasi-total de la Russie. Pendant cette période, les Juifs bolcheviques ont persécuté les Russes, en particulier les chrétiens orthodoxes, avec une haine véritablement génocidaire. Ceci est un fait historique dont la plupart des Russes sont très conscients, même si c’est encore considéré dans la plupart des cercles occidentaux comme un « crime de la pensée ». Il est important aussi de souligner que les Juifs bolcheviques n’ont pas persécuté que les chrétiens orthodoxes mais tous les groupes religieux, y compris, soit dit en passant, les judaïques*. Poutine a parfaitement conscience de ces faits, qu’il a d’ailleurs abordés en s’adressant à un groupe de judaïques, à Moscou.

 

 

Dans le second article mentionné ci-dessus, j’ai discuté de ces choses en détail, et tout ce que je peux faire de plus, maintenant, c’est vous montrer que Poutine a une conscience très vive de ce passé, et qu’il a le courage et l’honnêteté intellectuelle de le rappeler aux Juifs russes.

L’autre facteur absolument décisif quant aux relations entre la Russie et Israël concerne l’émigration de Juifs russes en Israël. Là, je vous mets sous les yeux une liste qui vous fera comprendre pourquoi c’est un facteur décisif.

  1. Qu’ils aient ou non fini en Israël, en Autriche, en Allemagne ou aux USA, l’émigration des Juifs russes vers Israël a permis aux Juifs russes qui ne voulaient pas rester en Russie d’en partir. En revanche, ceux qui n’en sont pas partis sont restés par choix. Cela signifie que la grande majorité, si pas la totalité des russophobes rabiques et des Juifs antichrétiens, ont quitté la Russie. Ceux qui sont restés en Russie l’ont fait parce qu’ils ont décidé que c’était leur patrie.
  2. Un grand nombre (certaines estimations vont jusqu’à 20%) des prétendus « Juifs » qui ont quitté la Russie n’étaient pas des Juifs du tout, y compris dans ceux qui se sont fixés en Israël. La vérité, c’est que les difficultés économiques et sociales qu’ont eues à affronter les Soviétiques sous Brejnev & C° et les Russes sous Eltsine, ont poussé un tas de Russes non-juifs à s’inventer quelque origine « juive » (non-existante) pour pouvoir émigrer. Il y a donc, en Israël, pas mal de Russes, en plus des Juifs russes.
  3. Résultat de cette importante émigration : il y a pas mal de liens personnels entre des individus et des familles vivant en Israël et en Russie. Ça veut dire que quand, mettons, l’Irak ou le Hezbollah fait pleuvoir des roquettes sur Israël, il y a des gens en Russie qui se font du mauvais sang pour leurs amis/parents qui y vivent, même s’ils n’approuvent pas du tout la politique israélienne.
  4. Ce qu’on appelle « la mafia russe » est en réalité presque totalement une mafia de Juifs russes. Ceci est particulièrement vrai en Occident. En Russie, il y a des truands juifs mais pas de gang juif à proprement parler. Les gangsters russes et les gangsters juifs s’entendent par ailleurs fort bien, et ceci aussi, dirons-nous, crée des liens de « business » très forts entre les oligarques « russes » et Israël.
  5. Sous Eltsine, le pays a été de facto gouverné par ce qui fut appelé semibankirshchina, « le Pouvoir des Sept Banquiers ». Celui des sept principaux banquiers russes, qui possédaient à peu près 50% de l’économie russe. Tous les sept, à l’exception d’un seul – Potanine – étaient des Juifs.
  6. Pendant les années Eltsine, la vaste majorité des membres du gouvernement, et en particulier leurs conseillers, étaient des Juifs. Les Juifs contrôlaient aussi la totalité des médias « mainstream ». Pour vous donner une idée de ce que signifiait cette tendance dans les années 1990, voici une liste (traduite à la machine) des Juifs du plus haut niveau dans la Russie d’Eltsine. Je l’ai trouvée sur Internet (source: https://goo.gl/jZlazH).

 

………………………………………………………………………………………………

Les oligarques sont des Juifs, parce qu’il faut assurer la réélection de Boris Eltsine en 1996 pour un nouveau mandat présidentiel.

1991-1999

Conseiller du Président sur les Affaires économiques : Livshits – Juif.

[Pendant toute la durée des gouvernements Eltsine (1991-1999) la majorité de ses conseillers étaient des Juifs.]

Hauts fonctionnaires de l’Administration Présidentielle : Filatov, Chubais, Volochine.

Fille du Président (nouveau poste créé par les autorités juives) : Tatyana Dyachenko (selon la loi juive – Halacha, en tant que fille d’un Juif).

GOUVERNEMENT

Tous les ministères-clés sont tenus par des Juifs :

Ministre de l’Économie : Yasin
Sous-ministre de l’Économie : Urinson
Ministre des Finances : Panskov
Sous-Ministre des Finances : Vavilov
Président de la Banque Centrale : Paramonov
Ministre des Affaires étrangères : Kozyrev
Ministre de l’Énergie : Shafranik
Ministre des Communications : Bulhak
Ministre des Transports : Efimov
Ministre de la Culture – Sidorov

MASS MEDIAS
Président des Médias : Rodents

PRESSE
“News” : Golembiovskiy
“Komsomolskaya Pravda” : Fronin
“Moskovsky Komsomolets” : Gusev (Drabkin)
“Arguments and Facts” : Starks
“Work” : Potapov
“Moscow News” : Karpinski
“Kommersant” : Yakovlev (Ginsburg)
“New Look” : Dodolev
“Nezavisimaya Gazeta” : Tretyako

“Evening Moscow” : Lisin
“Literary Newspaper” : Udaltsov
“Publicity” : Izyumov
“Interlocutor” : Kozlov
“Rural Life” : Kharlamov

“Top Secret” : Borovik.

Television ET radio

TV and Radio, “Ostankino” : A. Yakovlev.
Russian TV and Radio Company : Poptsov

Un pays gouverné par “sept banquiers”

La totalité des finances russes est concentrée dans les mains de Juifs :

1. Aven
2. Berezovsky
3. Gusinsky
4. Potanin (non-juif).
5. Smolensk
6. Friedman
7. Khodorkovsky
8. Roman Abramovich

………………………………………………………………………………........................

 

Les listes de Juifs dans les gouvernements soviétiques de 1917 à 1939 ressemblent trait pour trait à celle-là. Vous pouvez les trouver par vous-mêmes sur Internet.

À vrai dire, les gens qui établissent ce genre de listes obéissent rarement à des motivations purement scientifiques et ne se sentent pas obligés de respecter des règles strictes en matière de preuves. Il est donc bien possible qu’un certain pourcentage des « Juifs » énumérés ne soient pas des Juifs du tout. Mais, même avec une grande marge d’erreur, vous voyez de quoi il retourne. Comme entre 1917 et 1939, entre 1990 et 1999, les rênes du pouvoir, en Russie, ont été fermement tenues par des mains juives, et, dans les deux cas, avec des conséquences tout à fait catastrophiques. La grande différence, c’est que, au début du XXe siècle, les Juifs au pouvoir étaient idéologiquement des opposants à l’Empire britannique, alors qu’à la fin du XXe siècle, les Juifs de Russie étaient pratiquement une extension de l’Empire anglo-sioniste.

Parlant de l’extension de l’Empire anglo-sioniste.

J’ai déjà expliqué bien des fois dans le passé que la candidature de Poutine à la succession d’Eltsine fut le résultat d’un compromis négocié entre les Services de Sécurité et la grande finance russe, qui mit en avant Medvedev pour faire contrepoids à Poutine. Je qualifie généralement les forces qui ont soutenu Poutine de « Souverainistes eurasiens » et celles qui ont soutenu Medvedev d’« Intégrationnistes atlantistes ». Le but des premiers est de rendre la Russie pleinement souveraine et d’en faire l’élément-clé dans un continent eurasien multipolaire mais unifié, tandis que le but poursuivi par les seconds est de se faire accepter au titre de partenaire égal par l’Empire anglo-sioniste et d’intégrer la Russie aux structures de pouvoir occidentales. Ce qui vient ensuite est si important que je vais l’isoler dans un paragraphe spécial.

 

Les Intégrationnistes atlantistes contrôlent toujours complètement les secteurs financiers et banquiers russes, ainsi que tous les ministères économiques et les fonctions gouvernementales-clés ; ils contrôlent la Banque Centrale de Russie et ils représentent de loin le plus grand danger pour Poutine et ceux qui le soutiennent. Si on considère que grosso modo 90% des Russes soutiennent aujourd’hui Poutine, on peut affirmer que ces Intégrationnistes atlantistes représentent un danger mortel pour le peuple russe et pour la Russie en général.

 

Comment tout cela est-il lié à Israël ? C’est simple !

Poutine a hérité d’un système créé par et pour l’Empire anglo-sioniste. Il a été le candidat de compromis entre deux groupes radicalement opposés, et il lui a fallu des années, d’abord pour se débarrasser de la plupart des oligarques (juifs) russes, et ensuite, très graduellement, pour entamer le processus de nettoyage par lequel, pas à pas, les sionistes ont été délogés de leurs positions de pouvoir. Selon Mikhail Khazin, la proportion entre ces deux groupes n’a que très récemment approché les 50/50% d’un équilibre instable. Cela signifie aussi que les « gens de Poutine » doivent avoir des yeux dans le dos tous les jours que Dieu fait, parce qu’ils savent que leurs soi-disant « collègues » n’attendent que la moindre occasion favorable pour y planter des poignards avec la rapidité de l’éclair.

Je pense pour ma part que les rumeurs d’un coup d’état en Russie sont fortement exagérées. Pas seulement parce que Poutine est assuré du soutien des « ministères de pouvoir » (Défense, Sécurité de l’État, Affaires Intérieures, etc.), mais de façon encore plus importante, à cause du soutien de 90% du peuple russe. Renverser un homme jouissant de quelque chose qui ressemble à un culte, un homme réellement aimé par la majorité de son peuple, serait trop dangereux. Mais cela ne veut pas dire que la 5e colonne n’est pas disposée à saboter chacun des efforts de Poutine et de ceux qui le soutiennent.

La vérité est que Poutine a été obligé, des tas de fois, d’accepter des compromis. En voici quelques exemples :

Les oligarques : quand Poutine a débarrassé la Russie de la Semibankirshchina, il n’a pas abattu sur chacun de ses membres une répression proprement dite. Il s’est seulement débarrassé de ceux qui, comme Khodorkovski, avaient essayé de fomenter un coup contre lui en achetant toute la Douma. Aux autres oligarques, il a dit « tenez-vous à l’écart de la politique et vous serez laissés en paix ». Le « deal » tient toujours.

L’économie : jusqu’à dans son dernier discours, Poutine a été obligé de déclarer qu’il soutenait entièrement la Banque Centrale et les ministres économiques du gouvernement Medvedev. Considérant le fait que littéralement TOUS les alliés de Poutine hurlent à la mort sur la manière dont l’économie russe est conduite à la catastrophe, il ne pouvait s’agir que d’une déclaration sous la contrainte ne représentant en rien sa véritable pensée. À ce propos, j’ai remarqué qu’une véritable campagne de dénigrement de la Banque Centrale et des ministres économiques est en train de se dérouler sur les principales chaînes de télévision russes et que ce ne peut être par coïncidence. Je suis persuadé que Poutine prépare une purge de ces milieux, mais qu’il lui faut d’abord ranger toutes ses troupes en ordre de bataille avant de passer à l’action, en enflammant par exemple l’opinion publique contre eux. Pour l’instant, l’économie russe est toujours dirigée par les larbins du FMI, par des types qui respectent le « consensus avec Washington », d’où leur politique imbécile sur les taux d’intérêt, leurs achats d’obligations US, leurs efforts pour tenir l’inflation au plancher, etc. etc. etc. Poutine, par conviction, n’est pas ce que j’appellerais un « socialiste », mais il est incontestablement un adepte des « marchés sociaux », et c’est quelqu’un qui se donne du mal pour détacher la Russie du système financier occidental et pour ne pas jouer selon les règles de l’Empire.

Politique étrangère : Jusqu’à la dernière réélection de Poutine où, finalement, la Russie a commencé à avoir une politique étrangère raisonnablement consistante, celle-ci n’a été qu’une suite cahotante de zigs et de zags. Ceci a été particulièrement le cas lorsque Medvedev était en charge de la présidence et quand l’Iran et la Libye ont été trahis par la Russie au Conseil de Sécurité des Nations Unies (chose que Poutine a alors ouvertement qualifiée de « stupide »).

Personnalités : Vous vous rappelez l’hyper-corrompu ministre de la Défense Serdioukov ? Eh bien, vous savez quoi ? Il n’a toujours pas été accusé de quoi que ce soit et la femme avec laquelle il a commis la plupart de ses délits continue de vivre dans son luxueux appartement de Moscou. Que peut-on en déduire ? Que même quand Poutine a eu des preuves irrécusables des malversations de Serdioukov, il a eu assez de pouvoir pour le remplacer par Choïgou, mais pas assez pour faire mettre en prison cet « intégrationniste atlantiste » de haut vol.

L’Ukraine occupée par les nazis : Poutine a eu assez de contrôle sur le gouvernement pour fournir à la Résistance le « voentorg » vital et même pour envoyer quelques forces spéciales et des frappes d’artillerie par-dessus la frontière pour aider les Novorossiens, mais il n’en a pas eu suffisamment pour forcer les ministres économiques à utiliser la puissance économique russe pour étrangler l’économie ukrainienne tombée aux mains des nazis. Le résultat a été l’envoi de frappes d’artillerie par-dessus la frontière sur Saur Mogila, et d’énergie (quasiment gratuite) à Kiev.

Propagande russophobique : quand, récemment, un journaliste sportif de troisième ordre, Alexei Andronov, a posté un commentaire violemment anti-russe sur Twitter, il en a été vertement critiqué par Aleksei Pouchkov, un journaliste qui est aussi à la tête du Conseil des Affaires étrangères à la Douma, dans sa propre émission de télévision « Postscriptum ». La chaîne de télévision qui la diffuse – TV Tsentr – a coupé le passage où était critiqué Andronov. Le célèbre metteur en scène russe Nikita Mikhalkov a alors tourné toute une émission pour discuter de l’événement. La chaîne de télévision qui la diffusait – TV Rossia – a censuré l’épisode entier. Quant à la directrice de la chaîne qui emploie Andronov, Tina Kandelaki, elle lui a apporté son soutien total. Dernier point : alors que Poutine a immensément amélioré la qualité générale des médias russes, les russophobes y sont toujours très influents et peuvent y cracher leur venin en toute impunité.

Je pourrais continuer à énumérer un exemple après l’autre, mais je pense que vous avez saisi l’idée générale : Poutine est un homme très bien en charge d’un très mauvais système.

Revenons-en maintenant à la Syrie, au Hezbollah et au meurtre de Samir Kuntar.

Premièrement, considérez que la décision d’intervenir en Syrie était déjà une décision controversée. Poutine l’a arrachée en faisant deux choses : d’abord en expliquant aux Russes qu’il valait mieux affronter les terroristes là où ils sont déjà (en Syrie) qu’« ici » (en Russie) et en leur promettant qu’il n’enverrait pas de troupes au sol. Quand Daech et les Turcs ont rempli la promesse faite par Obama et Biden en faisant exploser un avion de ligne rempli de passagers et, ensuite, en abattant le bombardier SU24, le public russe a continué à soutenir Poutine, mais la plupart des Russes, y compris moi-même, ont pris violemment conscience des dangers que comportait cette situation. En fin de compte, c’est la confiance de la rue envers Poutine en personne, qui lui a permis de persévérer en dépit de craintes très réelles.

Deuxièmement, il est clair que Poutine et Netanyahou ont conclu un marché lorsque ce dernier est allé à Moscou : les Israéliens ne se mêleront pas des opérations russes de soutien à la Syrie aussi longtemps que les Russes n’interféreront pas dans les combats entre Israël et le Hezbollah. C’est ce qui a permis aux deux parties de poursuivre leurs objectifs principaux, même si c’est aux dépens de leurs objectifs secondaires. Vous n’aimez pas cet accord et vous doutez de sa moralité. Bravo. Moi aussi. Il me gêne en fait considérablement, mais je ne m’attends à rien d’autre de la part de praticiens de la realpolitik tels que Poutine et Bibi Netanyahou (heureusement, ni vous ni moi ne sommes au pouvoir !).

Il y a d’ailleurs un autre précédent qui me gêne aussi considérablement : c’est le soutien total apporté par la Russie à la sanglante répression des Frères Musulmans par l’armée égyptienne. J’accepte l’argument que le soutien à l’armée égyptienne se comprend dans le contexte de la guerre en Syrie, mais le principe de soutenir un tel régime ne me plaît pas du tout. C’est pourquoi Poutine est un homme politique impitoyable mais qui réussit, alors que je suis un petit blogueur sans importance. Il faut un ours impitoyable pour combattre des loups impitoyables.

Ceci étant dit, ne faisons pas semblant de croire que le Hezbollah soit moins cynique lorsqu’il faut l’être. Je vous rappelle à tous que, quand Imad Mugniyeh a été assassiné à Damas par les mêmes Israéliens, dans une opération qui ne pouvait avoir été exécutée qu’avec des complices très haut placés dans le régime d’Assad, le Hezbollah a promis des « représailles » mais n’a jamais pipé un seul mot contre le régime. Le Hezbollah n’a pas non plus fait d’objections quand Assad torturait des musulmans pour le compte de la CIA dans le cadre de l’infâme programme des « extraditions extralégales ».

Pour ce qui est de Poutine, il a simplement d’autres priorités que de protéger le Hezbollah ou de combattre Israël.

Survivre à l’intérieur de la Russie et ne pas se faire renverser par la toujours très puissante Configuration du Pouvoir Sioniste (pour utiliser l’expression de James Petras) est la principale de ses priorités. Une autre est de ne pas permettre à ses ennemis (intérieurs et extérieurs) d’utiliser l’argument politique que « la Russie attaque Israël ». Ne pas en venir à l’affrontement armé avec Israël et ne pas obliger le petit et isolé contingent russe à se battre sur deux fronts est également d’une grande importance. De même, il est important de ne pas être accusé de faire, de ce faible contingent russe « la force aérienne du Hezbollah » comme les USA sont la force aérienne de Daech. Ce sont là autant de priorités qui s’imposent d’évidence à Poutine.

Et il y a encore ceci : alors que les S400 russes pourraient facilement abattre n’importe quel avion israélien, le contingent aérien russe n’a pas les moyens matériels de combattre Israël, et encore moins l’OTAN et le CENTCOM. Pour la Russie, elle ne peut en aucun cas se permettre d’entrer en guerre non pas contre la minuscule entité sioniste en soi, mais contre la minuscule entité qui contrôle entièrement les USA. C’est pourquoi ces Américains qui déplorent que « Poutine n’ait pas le courage » de s’en prendre à Israël feraient mieux de se demander comment il se fait qu’Israël ait réussi à transformer les USA et l’Europe en protectorats sionistes muets, et s’interroger pendant qu’ils y sont sur ce qu’eux-mêmes font pour se libérer de ce joug !

Parlant de l’Ouest, on pourrait comparer la position de l’Empire anglo-sioniste d’une part et celle de beaucoup de Juifs influents de l’autre (en Russie et en Israël) sur la guerre d’Ukraine. Alors que l’Occident a apporté son soutien absolument total au régime nazi de Kiev, beaucoup de Juifs russes, et particulièrement les plus célèbres, comme Vladimir Soloviev, ont pris catégoriquement position contre les nazis. Et tandis qu’en Israël, la popularité de Poutine et de la Russie est toujours extrêmement basse, la majorité de l’opposition à Poutine en Russie n’est pas juive. Finalement, le grand public russe est – et c’est bien triste – très mal informé des horreurs perpétrées par le régime sioniste à l’encontre des Palestiniens, alors que des Israéliens et des bi-nationaux (Comme Evgenii Satanovskii ou Avigdor Eskin) n’en finissent pas de colporter la notion selon laquelle « nous, Russes et Israéliens, sommes les seuls à combattre le terrorisme musulman » et d’ainsi capitaliser au maximum à leur profit la guerre en cours entre la Russie et Daech. Autrement dit, si les troupes russes abattaient un avion israélien, Poutine aurait un mal de chien à faire accepter la chose au public russe.

Je comprends bien que rien de ce que je dis ci-dessus ne trouvera grâce aux yeux des authentiques judéophobes ou de ceux qui aiment les arguments simples, en blanc ou en noir. Pour eux, Poutine restera toujours un vendu, un éternel shabbos-goy, voire une marionnette de la finance internationale. Pour être tout à fait franc, ce n’est pas à eux que je m’adresse ici. Mais il y a ceux que la politique russe, bizarre et parfois contradictoire, déconcerte et désoriente sincèrement. À ceux-là, je dirai pour finir ceci :

Poutine avance pas à pas et il sait attendre pour laisser les événements adopter leur dynamique propre. Il est aussi tout à fait conscient de se battre avec une main attachée dans le dos et l’autre occupée à se défendre à la fois des ennemis extérieurs et intérieurs, ces derniers étant de loin les plus dangereux. Je suis sûr que Poutine se rend parfaitement compte du fait que sa politique de résistance, de retour à la souveraineté et de libération peut très bien déboucher sur une guerre nucléaire intercontinentale et que la Russie est toujours, dans l’état actuel des choses, plus faible que l’Empire anglo-sioniste. Exactement comme au temps de Stolypine, la Russie a désespérément besoin de quelques années de paix supplémentaires pour se développer et être capable de faire définitivement face. Ce n’est absolument pas le moment d’un choc frontal avec l’Empire. La Russie a un besoin vital de *paix* et de *temps*, de paix en Ukraine, de paix en Europe et, oui, de paix au Moyen Orient. Hélas, ce dernier point n’est pas en option, et une fois qu’il y a été acculé, Poutine a pris la décision d’entrer en guerre. Et je suis absolument, catégoriquement certain que si l’Empire attaque la Russie (que ce soit de Turquie ou d’ailleurs), il trouvera à qui parler. La Russie fera la guerre si c’est nécessaire, mais elle fera l’impossible pour l’éviter. C’est le prix qu’elle a à payer pour être le côté le plus faible. Ce qui est réconfortant, c’est que la Russie devient, jour après jour, un peu plus forte, alors que l’Empire devient chaque jour qui passe un peu plus faible. De même le pouvoir des Anglo-sionistes et de leur 5e colonne en Russie s’affaiblit jour après jour. Mais le processus entier prendra du temps.

Le gros événement auquel on devrait s’attendre est un ensemble de mesures sévères contre la Banque Centrale et les ministères économiques du gouvernement. Tout le monde en Russie s’y attend. La question a même été ouvertement posée à Vladimir Poutine, mais il le nie toujours et continue à dire qu’il soutient entièrement ces saboteurs. Étant donné son parcours, il est stupide de dire qu’il les soutient : ses dénégations sont visiblement de pure tactique dilatoire, en attendant que le moment soit mûr.

Ne vous y trompez pas. Ce n’est pas le grand amour entre la Russie et Israël. Mais il n’y a pas non plus, entre les deux, énormément d’hostilité, en tout cas pas du côté russe. La plupart des Russes sont parfaitement au courant du vilain rôle que les Juifs ont joué, par deux fois, dans leur histoire, mais cela ne se traduit pas par la sorte d’hostilité à l’égard des Juifs qu’on trouve, par exemple, en Ukraine. Au pire, les Russes sont soupçonneux à l’égard du *pouvoir* juif, mais cela se traduit très rarement par de l’hostilité envers les Juifs en tant que peuple. Certaines des célébrités les plus adorées du public, tel que le barde Vladimir Vyssotski, avaient du sang juif. La plupart des Russes font aussi une distinction très nette entre « leurs » Juifs (ceux, russophobes, de l’Ouest) et « nos » Juifs (les Juifs russes qui aiment la Russie). Mais, comme la russophobie a toujours été très répandue dans les élites russes, avant et après la Révolution, on peut difficilement la qualifier de phénomène juif. La culture russe ayant toujours été multinationale et multiethnique, elle ne sépare pas les gens selon l’ethnie dont ils proviennent, mais beaucoup plus volontiers d’après leurs actes et leurs idées. Pour toutes ces raisons, la haine du « Yid » est beaucoup plus une manifestation de chauvinisme ukrainien que russe.

Et tandis que la plupart des Russes ne voudraient pas voir revenir au pouvoir une version nouvelle des « commissaires du peuple » bolcheviques ou des oligarques « démocratiques », il y a entre les Russes et les Israéliens une proximité et une solidarité anti-nazie qui ne doit pas être sous-estimée.

À propos de la Palestine, la Russie soutiendra toutes les résolutions pertinentes de l’ONU et se fera par conséquent sans trop d’imagination le promoteur de la « solution à deux états ». Au maximum, la Russie « déplorera » ou « regrettera » les violences faites aux Palestiniens par les Israéliens, mais la Russie ne deviendra jamais un défenseur systématique des droits des Palestiniens comme le sont l’Iran ou le Hezbollah, parce que l’avenir de la Palestine n’est pas une des priorités russes.

J’espère que ce qui précède aide à faire comprendre pourquoi la Russie n’entreprend pas d’action contre les Israéliens pour protéger le Hezbollah (et pourquoi elle n’empêchera pas le Hezbollah de riposter depuis la Syrie au cas où le Hezbollah déciderait de le faire). Pour dire les choses simplement, il n’y a aucune raison interne ou externe pour que la Russie s’y implique directement, alors qu’il existe quantité de raisons pour qu’elle s’en abstienne. Si, dans le passé, l’URSS a soutenu l’OLP pour des raisons à la fois idéologiques et géostratégiques, la Russie d’aujourd’hui ne suivra pas les mêmes paradigmes. D’autre part, ce n’est pas comme si le Fatah ou le Hamas étaient des partenaires attirants ou même crédibles pour la Russie, cul-et-chemise comme ils le sont avec Daech. Idem pour les Frères musulmans d’Égypte.

Quant au Hezbollah, ce n’est pas comme s’il avait besoin de la protection de la Russie. Tout chargés de symbole qu’ils soient, les meurtres d’Imad Mugniyeh ou de Samir Kuntar ne vont en aucune façon affaiblir la Résistance. En fait, si l’histoire du meurtre d’Abbas al-Musawi nous a appris quoi que ce soit, c’est que, parfois, les Israéliens assassinent un leader du Hezbollah pour s’apercevoir que celui qui le remplace est un adversaire encore plus formidable. Si Dieu veut, ce sera le cas encore cette fois-ci.

Le Saker

__________________  

* On suit ici le Saker, qui appelle « judaïque » tout ce qui se réfère à la religion juive. (NdT)

Source : http://thesaker.is/putin-and-israel-a-complex-and-multi-l...

Traduction c.l. pour Les Grosses Orchades.

 

*

Vladimir Vissotski : Kupola

 

 

De 1969 jusqu’à sa mort en 1980, Vissotski fut l’époux de Marina Vlady.

 

*

7. Deux siècles - 1.jpg

 

 

Alexandre Soljénytsine

Deux siècles ensemble - 1795-1995 - Juifs et Russes avant la Révolution

Fayard – 2002

600 pages

 

 

 

8. Deux siècles - 2.jpg

 

 

Alexandre Soljénytsine

Deux siècles ensemble – 1917-1972 – Juifs et Russes pendant la période soviétique

Fayard – 2003

608 pages

 

 

 

*

 

On cède la suite de ce post déjà beaucoup trop long à Georges Stanechy. Le reste de nos élucubrations sur ces sujets : un peu plus tard.

 

Régime Saoudien : Kleptocratie en Décomposition…

Georges Stanechy – À contre-courant – 14 janvier 2016

 

« J’ai l’impression d’être ridicule
Parmi eux complice
Parmi eux souteneur
Parmi eux égorgeur
Les mains effroyablement rouges
Du sang de leur ci-vi-li-sa-ti-on »

Léon-Gontran Damas  (1)

 

A coups de sabre, dans la même journée, les bourreaux du régime saoudien ont tranché la tête de 47 condamnés à mort.

Pourquoi s’en offusquer ?... Pratique favorite de notre allié et ami, dira-t-on.

 

9. Barbaric death cult.jpg

 

C’est ainsi que personne ne s’en est ému sous nos latitudes. Même pas nos zélés barytons et cantatrices des Droits de l’Homme. Laissant les protestations aux habitants de la région qui se sentiraient concernés…

Protestations et agitations n’ont pas manqué. Aussi bruyantes que violentes. Sur fond de gesticulations et ruptures diplomatiques musclées. Jusqu’à incendier ou bombarder des ambassades : saoudienne à Téhéran, iranienne à Sanaa au Yémen, etc. (2)

Nous savons que nos "démocraties" soutiennent sans faille cette tyrannie moyenâgeuse. Depuis sa création artificielle. "Ex nihilo", comme on disait dans le temps : à partir de rien… Notre propagande, devant ce qui commençait à faire désordre pour l’image de ce clan familial despotique, ne cesse donc de se répandre en doctes explications. Tentant de nous convaincre, combien ce ramassis de "princes", aussi sanguinaires que dépravés, agit selon les normes internationales en vigueur et dans la juste défense de ses légitimes intérêts.

Autrement dit, pour ne rien changer, voulant nous faire prendre un grille-pain à manivelle pour une imprimante laser.

Lire la suite…

Source : http://stanechy.over-blog.com/2016/01/regime-saoudien-kle...

 

[Si Latuff n’existait pas, il faudrait l’inventer, mais il a désormais de sérieux concurrents en Iran…]

 

*

 

C’est quoi l’andropause du cerveau chez les femmes ?

 

E. Badinter ou quand l’hebdo Marianne invite la bourgeoisie millionnaire à voler au secours des jeunes filles des classes populaires musulmanes

Serge Uleski – Liberté, liberté chérie 14.1.2016

 

10. Badinter.jpg

 

Le 6 janvier de cette nouvelle année, sur France Inter, E. Badinter enfonce le clou planté en février 2015 – « Je ne pardonne pas à la gauche d'avoir abandonné la laïcité » -, avec un « Il ne faut pas avoir peur d'être traité d'islamophobe ! »

Et allez donc ! Ça, c'est de la philosophie ! Quand on vous dit qu'aux uns tout est permis et qu'aux autres... rien ! Suite à cette bavure d’E. Badinter, l'observatoire de la laïcité implose : ICI

 Lire la suite…

 

Source : http://sergeuleski.blogs.nouvelobs.com/archive/2016/01/13...

 

Il y en a que les lauriers d’Oriana Fallacci empêchent de dormir…

 

 

*

Bloomberg annonce une guerre des monnaies éventuelle

http://fr.sputniknews.com/economie/20160116/1020986093/gu...

 

 *

Menace de krach à Wall Street

http://www.boursorama.com/actualites/menace-de-krach-a-wa...

 

 *

Panique à Wall Street : le Dow Jones et le S&P 500 perdent 3% sur fond de chute du cours du baril

https://francais.rt.com/economie/13973-petrole-bourses-et...

 

* 

Goldman Sachs sort le chéquier pour esquiver les poursuites

https://francais.rt.com/economie/13993-goldman-sachs-sort...

 

*

Une chanson d’actualité :

Par Gilles et Julien : L’DOLLAR - 1932

 


 

Pour les sourds comme nous :

 

L’DOLLAR

Gilles et Julien

1932

 

De l’autre côté de l’Atlantique dans la fabuleuse Amérique
Brillait d’un éclat fantastique l’Dollar
Y faisait rêver les gueux en loques
Les marchands de soupe et les loufoques
Dont le cerveau bat la breloque, l’Dollar
Et par milliers, d’la vieille Europe
Quittant sa ferme et son échoppe
Ou des bas quartiers interlopes, on part
Ayant vendu jusqu’à sa chemise
Pour voir le dieu dans son église
Le dieu Dollar.

 

Et déjà dans la brume du matin blafard
Ce soleil qui s’allume c’est un gros Dollar
Il éclaire le monde de son feu criard
Et les hommes à la ronde l’adorent sans retard.

 

On ne perd pas l’nord vous pensez
Juste le temps de s’élancer, de s’installer, d’ensemencer
Ça part ! On joue, on gagne, on perd, on triche
Pétrol’, chausett’s, terrains en friche
Tout s’achèt’, tout s’vend, on devient riche. Dollar !
On met les vieux pneus en conserve, et même,
Grand succès d’avant guerre, on fait d’l’alcool
Avec d’la m…. Dollar !

 

Jusqu’au Bon Dieu qu’on mobilise et qu’on débit’
Dans chaque église, aux enchères comme une marchandise
A coup d’Dollars !

 

Mais sur la ville ardente dans un ciel blafard
Cette figure démente, c’est le dieu Dollar
Pas besoin de réclame, pas besoin d’efforts
Il gagne toutes les âmes parce qu’il est en or.

 

Autos, phonos, radios, machin’s
Trucs chimiques pour fair’ la cuisine
Chaque maison est une usine.

Standard.
A l’aub’ dans une Ford de série,
On va vendr’ son épicerie
Et l’soir on retrouv’ sa chérie.
Standard.
Alors on fait tourner les disques
On s’abrutit sans danger puisque
On est assuré contre tous risqu ‘s
Veinard !
La vie qui tourn’ comme une roue vous éclabousse et vous secoue
Il aim’ vous rouler dans la boue
Le dieu Dollar.

 

Quand la nuit sur la ville
Pose son manteau noir
Dans le ciel immobile
Veill’ le dieu Dollar.
Il hante tous les rêves
Des fous d’ici bas
Et quand le jour se lève
Il est encor’ là !

 

On d’vient marteau. Dans leur folie
Les hommes n’ont plus qu’une seule envie
Un suprême désir dans sa vie
De l’or
S’ils s’écoutaient, par tout le monde
On en sèmerait à la ronde
Au fond de la terre profonde
Encor’ !
On en nourrirait sans relâche
Les chèvr ‘s, les brebis et les vaches
Afin qu’au lieu de lait elles crachent
De l’or !
De l’or partout, de l’or liquide
De l’or en gaz, de l’or solide
Plein les cerveaux et plein les bides
Encor’ ! encor’ !

 

Mais sous un ciel de cendre, vous verrez un soir
Le dieu Dollar descendre du haut d’son perchoir
Et devant leurs machines, sans comprendre encore
L’homme crever de famine sous des montagnes d’or

 

 

*

C’est notre jour de bonté :

Trois versions pour le prix d’une (merci Do !)

http://mai68.org/spip/spip.php?article10040

 

Plus une quatrième par des rappeurs convertis au tango

https://www.youtube.com/watch?v=5efHHjAbMIo

 

Quand vous les aurez écoutées toutes, vous la saurez par cœur.

 

*

 

 

Mis en ligne le 16 janvier 2016

 

 

 

 

 

21:12 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

11/01/2016

2015, QUELLE ANNÉE ?

1. barque delacroix.jpg

Sur ce post et au moins le suivant, on va beaucoup vous parler de juifs. Pour des raisons diverses, parfois contradictoires. Mais d’abord, parce que, dans la fosse à purin où elle est tombée, la France compte, au nombre des citoyens qui s’échinent à l’en sortir, quelques-uns d’entre eux (qui ont peut-être tous abandonné la religion de leurs pères, ce n’est pas de religion qu’on traite ici). Ensuite, parce qu’il y a un moment qu’on a envie de vous entretenir de Salomon Reinach et que c’est une occasion aussi bonne qu’une autre de le faire. Enfin, parce que le Saker a publié juste avant Noël un article intitulé « Poutine et Israël », précieux pour qui veut comprendre les relations entre Russes et Juifs russes et celles des deux communautés avec le reste du monde. Si le Saker Francophone ne le traduit pas (parce que pas le temps ou pour toute autre raison), on le fait, nous. On attend encore un jour ou deux. On vous parlera aussi de quelques autres choses. Début d’année légèrement chaotique et cahotant. Comme à peu près tout.

 

*

Les illusions ancrées et néfastes ne peuvent se dissiper que dans la douleur.

2015, quelle année ?

Eric HAZAN – LGS 6 janvier 2016

2. Hollande - Moch.png

« Lorsque la fortune prépare le bouleversement d’un empire, elle place à sa tête des hommes capables d’en hâter la chute »

 

Comme il faut bien remplir les colonnes et meubler les émissions, les médias font rituellement à cette époque le portrait de l’année écoulée : mitigé pour l’ensemble de la planète mais franchement calamiteux pour la France. Il est vrai que 2015 commencé avec Charlie et fini avec le Bataclan, agrémenté par l’irrésistible ascension du Front national et la proclamation de l’état d’urgence, n’a rien eu pour plaire. D’ailleurs les Français restent le peuple le plus pessimiste d’Europe, celui qui consomme la plus grande quantité de drogues psychotropes et fait la gueule la plus sinistre dans le métro. Mais on peut voir les choses autrement. On peut dire que cette année aura marqué la fin d’illusions ancrées et néfastes, et que de telles illusions ne peuvent se dissiper que dans la douleur.

Nombreux étaient ceux qui pensaient qu’une parenthèse social-démocrate, insérée dans une succession quasi ininterrompue de gouvernements ouvertement réactionnaires, allait « donner du mou » dans la politique sécuritaire, calmer la frénésie dans la législation antiterroriste, atténuer quelque peu le racisme d’État. En prévoyant même que Hollande ne tiendrait aucune de ses promesses, on pouvait espérer que quelques mesures en ce sens seraient prises pour « donner des gages à gauche », comme ils disent.

À l’origine de cette illusion, il y a de la méconnaissance et de l’oubli. Il y a d’abord une question de personne : les mous binoclards et bedonnants peuvent avoir des réactions brutales jusqu’à l’irrationnel quand ils veulent montrer que non, ils ne sont pas les lavettes crayonnées par les caricaturistes. Hollande cherchant à revêtir une armure à la Clemenceau ou à la Churchill, on en avait eu un aperçu à Bamako en 2013 quand, après avoir lancé l’invincible armée française dans les sables du Mali, il avait déclaré : « Je viens sans doute de vivre la journée la plus importante de ma vie politique ». Depuis, pour montrer ses muscles, il a pris la place de Tony Blair comme chien de compagnie des Américains, en Syrie comme l’autre l’avait été en Irak. Les Rafales de M. Dassault décollent du porte-avion Charles de Gaulle qui fait flotter le drapeau tricolore dans l’océan Indien. Quant à la politique répressive à l’intérieur, on a eu l’incarcération de mineurs pour insultes envers la police, la loi scélérate sur le renseignement et pour finir un projet de révision constitutionnelle élaboré à chaud, instituant un état d’urgence permanent avec des mesures inouïes sur la déchéance de nationalité. En reprenant à son compte des idées avancées par le Front national, Hollande réalise l’une de ces opérations politiciennes affinées lors des dix ans passés à la tête du parti socialiste : il tire le tapis sous les pieds de la droite « de gouvernement » et prend ainsi pour l’élection présidentielle à venir une position que personne ne lui accordait avant les attentats de novembre. Exit en 2015 l’espoir d’une social-démocratie inefficace mais paisible.

Ici et là, on entend dire que la dérive sécuritaire actuelle signe que le pouvoir a perdu ses repères, qu’il ne sait plus où il va ni d’où il vient. C’est oublier la longue histoire de brutalité répressive du socialisme français. Qui a envoyé les CRS et les tanks de l’armée contre les mineurs lors des grèves de 1948, qui a fait ouvrir le feu ? Jules Moch, ministre de l’Intérieur socialiste. Qui disait en 1957 à Alger, « les exhibitionnistes du cœur et de l’intelligence qui montent la campagne contre la torture, je les voue à votre mépris » ? Robert Lacoste, socialiste, gouverneur général de l’Algérie. Qui a institutionnalisé, dans la foulée des lois Pasqua-Debré, la chasse aux sans papiers « clandestins » ? Jean-Pierre Chevènement, ministre de l’Intérieur socialiste du gouvernement Jospin. Valls et Hollande œuvrent dans la grande tradition social-démocrate où la lâcheté et l’hypocrisie vont de pair avec le mépris du peuple et la violence policière.

 

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Une autre illusion, fortement ancrée, aura été si ébranlée par l’année 2015 qu’il n’en reste que des débris épars : l’idée qu’une victoire électorale de « la gauche » peut bouleverser un pays, lancer une sorte de révolution sans révolution. La Grèce était un cas idéal où toutes les conditions semblaient réunies – un parti d’extrême gauche massivement soutenu par le peuple, un leader jeune et parlant clair, un référendum refusant les diktats du capitalisme européen : en juillet 2015, la Grèce portait tous les espoirs de ceux qui ne savaient pas. Mais à l’intérieur même de Syriza l’opposition révolutionnaire expliquait que Tsipras avait refusé de préparer une sortie de la zone euro, que rien n’était prévu en ce sens et que la Grèce n’avait donc aucune carte sérieuse à opposer à l’Europe dans la partie qui se jouait. Résultat : Tsipras n’avait d’autre issue que se coucher, d’entraîner le pays dans l’abîme, ce qu’il a fait d’assez bonne grâce. Trahison ? pas vraiment, évolution logique plutôt. Car jamais un régime issu d’élections n’a été capable de bouleversements révolutionnaires. Pour gagner des élections, il faut rassembler, il faut gagner des voix du côté du marais centriste dont la résistance au changement se fait déterminante quand vient le moment des décisions.

Le désastre grec a enterré l’illusion d’une nouvelle voie pour « la gauche ». De cet enterrement, Podemos a suivi le cortège avec, au dernier rang, la fantomatique extrême gauche française. N’en soyons pas affligés : se débarrasser de vieilleries est un geste salubre. Enterrer du même coup nos dirigeants ? Non, ils ont leur rôle. Comme dit Machiavel dans le Discours sur la première décade de Tite-Live, « Lorsque la fortune prépare le bouleversement d’un empire, elle place à sa tête des hommes capables d’en hâter la chute ».

Source : http://www.legrandsoir.info/2015-quelle-annee.html

 

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Ils ont eu Jules Moch et ils ont François Hollande.

Nous, on en a (et on en a eu) plein aussi, de Paul-Henri Spaak à nos jours.

 

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Paul Magnette, à la fois Ministre-Président et bourgmestre de Charleroi.

 

Made in Belgium : 84% des armes de Wallonie vendues à l’Arabie saoudite en 2014

RT en français9 janvier 2016

 

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L’armée saoudienne lance une roquette de mortier sur les chiites Houthis, au Yémen

 

Si la Flandre a refusé de vendre ses armes aux Saoudiens à cause de leurs manquements aux droits de l'homme, la Wallonie, elle, ne s'est pas privée d'en faire des clients de choix, quitte à maquiller un peu la destination réelle de ses livraisons.

En Wallonie, la vente d’armements se porte bien, puisque quelques 4,3 milliards d’euros de licences ont été délivrées 2014, soit le plus grand montant jamais enregistré dans l'histoire de cette région de Belgique. En particulier, un énorme contrat de 3,2 milliards d’euros a été conclu entre l’entreprise belge CMI Defence et General Dynamics, une société basée au Canada, pour une durée de 15 ans.

 

6. Wallonie armes 2.jpg

 

Mais, alors que cette transaction juteuse apparaît, dans les statistiques officielles de la Wallonie, comme une livraison au Canada, la destination finale de ces équipemens d’artillerie made in Belgium est toute autre.

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Source : https://francais.rt.com/international/13563-belgique-arme...

 

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« Il faut mourir puisque les gredins triomphent »

 

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Dieudonné se prépare, si ce n’est déjà fait, à quitter la France pour se refugier au Cameroun.

« …je vais me retirer tranquillement en Afrique », a indiqué Dieudonné, avant de faire allusion aux nombreuses poursuites le visant.

« Ils m’ont mis deux mois pour “Je me sens Charlie Coulibaly”. Ils n’en ont plus rien à foutre, il n’y a plus de loi, plus de justice. Donc moi je m’en vais. »

Il n’y a pas eu que les deux mois pour Charlie Coulibaly. Il y a eu aussi, et il y aura tant qu’il résistera, les « amendes » aussi exorbitantes que nombreuses, qui sont le moyen de racket habituel de toutes les mafias. Leur seule arme contre l’individu isolé qui travaille pour vivre.

Dieudonné avec une laisse au cou aurait pu gagner énormément d’argent. Sans laisse, il en a gagné beaucoup, mais, s’il veut que ses enfants ne couchent pas dehors et ne mangent pas à la soupe populaire, il convient qu’il les mette à l’abri de ceux qui n’ont pas d’argument à lui opposer autre que celui-là.

Si, sur les 62 et quelques millions de Français au nom de qui ces infamies se perpètrent, il s’en était trouvé suffisamment pour sys-té-ma-ti-que-ment et fraternellement prendre en charge les extorsions prétendument légales, les porte-coton judiciaires du système auraient eu tôt fait de lui lâcher la grappe. Saluons ici Serge Uleski, qui n’a jamais, du premier au dernier jour de la chasse à courre, cessé de le défendre.

Molière a été enterré sous une route, pour que tous puissent marcher dessus. Dieudonné le sera au Cameroun. Tant pis pour la France. Non, nous n’écrirons pas « Pauvre France ». Seul Baudelaire...

Salut l’artiste et merci.

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À Caracas, où Nicolas Maduro vient de s’apercevoir qu’Eric Hazan a raison, que la démocratie formelle est un leurre et que Fidel l’avait bien dit, le peuple vénézuélien se mobilise dans la rue, contre l’Assemblée Nationale aujourd’hui aux mains de la Ve colonne matée en 2002.

 


 

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L’Holodomor aux États-Unis

Vladimir Platov – New Eastern Outlook 5.1.2016

 

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Un scandale – un de plus - explose sur Internet.

L’administration de l’encyclopédie libre Wikipedia vient de retirer l’article d’un chercheur russe consacré à l’évaluation des pertes humaines causées par la Grande Dépression de 1932-1933 aux États-Unis. Des blogueurs outrés ont commencé à intervenir massivement dans la partie russophone du service de blogging Livejournal. Le sujet a déjà déclenché quelques débats houleux, et une mobilisation-éclair historique se poursuit.

C’est que le chercheur russe Boris Borisov a touché à un sujet très sensible avec son travail sur le nombre de victimes de la Grande Dépression étasunienne, provoquant la réaction immédiate et nerveuse que l’on sait des modérateurs de Wikipedia en même temps qu’une activité accrue des blogueurs. Dans son article intitulé « L’Holodomor américain », se basant sur l’analyse des données statistiques, Borisov évalue à plus de 7 millions le nombre des victimes de la crise financière aux États-Unis. C’est le premier chercheur qui ose comparer directement ce qui s’est passé aux USA en 1932-1933 à ce qui a été appelé l’« Holodomor » de 1932-1933 en URSS.

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Source : http://reseauinternational.net/lholodomor-aux-etats-unis/

 

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INTOXE

 

Ce machin circule dans Landerneau. Le voici tel qu’on l’a reçu nous-mêmes : en Hystérique corps 24.

 

Islamisme : Dignité des Hollandais

Comparez cela à la veulerie de la classe médiatico-politique française et surtout, surtout, faites suivre !

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L'ORCHESTRE SORT DE SCENE

C'EST GRAVE

 

L'ORCHESTRE SORT DE SCENE ( NON VU A LA TELE)

bel exemple, sans blabla........dans le respect et la dignité mais quelle détermination et tous ensemble, BRAVO  la gifle !!!!! car se retrouver tout seul sur scène......couillon, non ?????.

et bien entendu de cela........aucun média n'en a jamais parlé ! pour ceux qui ne  comprennent pas  l'anglais (en sous titre) en résumé il demande aux gens présents dans la salle de CROIRE EN ALLAH....bref il vante la beauté de l’Islam….

 

 L'orchestre sort de scène

> > > > > > > > En présence de la Reine des Pays-Bas, le chef d'orchestre musulman vante la beauté de l'islam.

> > > > > > > > En signe de contestation, les musiciens de l’orchestre néerlandais quittent la scène avec leurs instruments, tout en silence  

 

CLIC

http://www.safeshare.tv/w/cqjiYhtiXs

 

Le 9 mai 2014, l'Orchestre National néerlandais, s'apprêtant à jouer une œuvre de Gustave Mahler devant la reine Béatrix des Pays-Bas, quitte la scène ! La reine Béatrix des Pays-Bas fréquente assidûment les concerts.

> > > > > > > > Le chef d'orchestre, qui se trouve être musulman, s'octroie le droit de donner à la Reine une conférence sur la «beauté» de l’Islam.

> > > > > > > > Les membres de l'Orchestre en scène effectuent un débrayage immédiat !

> > > > > > > > Formidable de voir tous ces musiciens qui ont le courage de leurs convictions !

> > > > > > > > Ces images méritent de faire le tour du monde. Formidable comportement de cet orchestre des Pays-Bas, qui, sous les yeux de sa souveraine, refuse de subir plus longtemps l’insulte orgueilleuse, arrogante et pour tout dire stupide d’un chef prosélyte. Politesse des Rois, qui ne bronchent pas mais n’en pensent pas moins. Cette scène est pour tout dire extraordinaire.

 

Les Pays-Bas n’ont pas de reine mais un roi, Willem-Alexander, depuis avril 2013.

L’incident « relaté » ci-dessus, s’est produit le 3 septembre 2011, lors d’un concert de gala donné au Concertgebouw d’Amsterdam pour célébrer le 100e anniversaire de la Société des Compositeurs néerlandais.

Au programme : des œuvres de compositeurs hollandais contemporains (évidemment !), et non de Gustav Mahler.

Chef d’orchestre : Etienne Siebens, et non le jeune homme légèrement dérangé, bien connu des services de police, qu’on voit ici.

L’Orchestre royal du Concertgebouw – composé de musiciens civilisés - ne s’est jamais conduit comme les chiens de cirque politiques qu’on a vus se livrer honteusement à ce numéro grotesque à chaque fois que MM. Ahmadinejad, Poutine et Chavez sont montés à la tribune de l’ONU pour y prendre la parole au nom de leurs pays respectifs.

Le premier violon, responsable du plateau, l’a simplement dégagé, avec ses collègues, pour laisser au personnel de sécurité le temps de prendre en charge le jeune homme (qui sera confié avec son accord à l’hôpital le plus proche). Après quoi, ils sont revenus prendre place, le chef s’est installé au pupitre et le concert a eu lieu.

D’où vient ce hoax imbécile ?

De quelque think tank de bouseux milliardaires US, spécialisé dans le bourrage de crâne mais incapable de s’exprimer dans la langue des bourrés, qu’il ignore.

Pourquoi insulte-t-on le public européen en le bombardant d’inepties de ce genre ?

Parce que c’est exactement ce qu’il souhaite.

Depuis que - il y a tout juste 80 ans - Goebbels faisait enlever la statue « arrogante » de Mendelssohn à Leipzig, le prurit est intact. C’est la chèvre expiatoire qui change. D’une guerre à l’autre.

 

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On n’aime pas Elisabeth Levy. On déteste ce qu’elle représente et on ne toucherait pas ce qu’elle publie avec des pincettes, mais quelquefois, on le lit. Parce que, pour combattre un adversaire, il faut le connaître. C’est ainsi qu’on vient de tomber sur une sorte de manifeste auquel on pourrait presque souscrire. Presque.

 

Le latin, discipline de l’esprit

Nos élèves doivent savoir s’abstraire

Antoine Desjardins – Causeur 6 janvier 2016

 

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« Le grammairien qui une fois la première ouvrit la grammaire latine sur la déclinaison de “Rosa, Rosae” n’a jamais su sur quels parterres de fleurs il ouvrait l’âme de l’enfant. »

Péguy, L’Argent, 1913

 

Dès lors qu’on s’en prend au latin, à l’allemand (langues à déclinaisons), qu’on affaiblit ou qu’on dilue ces enseignements, on s’en prend à la grammaire mais aussi aux fonctions cognitives : à l’analyse et à la synthèse, à la logique, à la mémoire pourtant si nécessaire, à l’attention. On s’en prend à la computation sémantique et symbolique, au calcul (exactement comme on parle de calcul des variantes aux échecs), à la concentration. On s’en prend donc indirectement à la vigilance intellectuelle et à l’esprit critique.

« L’âme intellective » qu’Aristote plaçait au dessus de « l’âme animale », elle-même supérieure à « l’âme végétative » : voilà désormais l’ennemi.

Mais le pédagogisme a déclaré la guerre à cette âme. Il est un obscurantisme qui travaille à humilier l’intelligence cartésienne, présumée élitiste : il est un mépris de la mathématique et de la vérité, il sape le pari fondateur de l’instruction de tous, il nie les talents et la diversité, fabrique de l’homogène ou de l’homogénéisable. Il mixe et il broie, il ne veut rien voir qui dépasse. Il est d’essence sectaire et totalitaire. Il est un ethnocentrisme du présent  comme le souligne Alain Finkielkraut : « Ce qu’on appelle glorieusement l’ouverture sur la vie n’est rien d’autre que la fermeture du présent sur lui même. »  Il utilise à ses fins la violence d’une scolastique absconse,  jargon faussement technique destiné à exercer un contrôle gestionnaire. Le novmonde scolaire exige en effet sa novlangue. Activement promue par nos managers, elle est loin d’être anodine : elle montre l’idée que ces gens se font de ce qu’est la fonction première du langage : une machine à embobiner et à prévenir le crime par la pensée claire.

L’URSS, à qui ont peut faire bien des reproches, eut au moins cette idée géniale, à un moment, de faire faire des échecs à tout le monde ! Quel plaisir pour beaucoup d’enfants, quelle passion dévorante qui vit éclore tellement de talents. De très grands joueurs vinrent des profondeurs du petit peuple russe : c’est cela aussi ce que Vilar appelait l’élitisme pour tous, utopie pour laquelle je militerai sans trêve ! Si j’avais la tâche d’apprendre les échecs à mes élèves, je ne leur ferais pas tourner des pièces en buis avec une fraise à bois dans le cadre d’un EPI (enseignement pratique interdisciplinaire) ! Je leur apprendrais, pour leur plus grand bonheur, le déplacement des pièces, les éléments de stratégie et de tactique ! je les ferais JOUER : Je ne pars pas du principe désolant, pour filer mon analogie, que ce noble jeu est réservé à une élite, aux happy few, tout simplement parce que c’est faux ! Je ne pars pas du principe également faux que ce jeu est ennuyeux !

Le plaisir de décortiquer une phrase latine est unique : c’est un plaisir de l’intelligence et de la volonté, une algèbre sémantique avec ses règles, comme les échecs. On perce à jour une phrase de latin comme Œdipe résout l’énigme du Sphinx. Tout le monde devrait pouvoir y parvenir. Construire une maquette de Rome avec le professeur d’histoire ou un habit de gladiateur avec celui d’arts plastiques… ne relève pas du même plaisir ! Je pense que ce qui ressortit au périscolaire, même astucieux, ne doit plus empiéter sur le scolaire.

Lire la suite…

Source : http://www.causeur.fr/latin-ecole-education-36122.html

 

Pourquoi « presque » ? Parce qu’entre la droite et la droite qui se dit de gauche, il n’y a pas de différence. Parce qu’on n’impute pas à « l’égalité » les crimes de son exact contraire. Parce qu’au nombre de ces crimes, on compte celui de prétendre parler en son nom alors qu’on la piétine.

On laisse à l’auteur le tic de droite d’attribuer à « la gauche » tout ce qu’on déplore, qu’on n’a rien fait pour empêcher, quand on ne s’en est pas secrètement réjoui.

Enfin - c’est un détail -, l’auteur invoque avec raison « l’élitisme pour tous » revendiqué par Vilar. Il oublie celui revendiqué par Gassman. (Des communistes, tout ça, beurk !) L’un et l’autre ayant été forcés de dire, ni plus ni moins que Dieudonné, « Il faut mourir puisque les gredins triomphent », l’un en 1960, l’autre en 1968.

Pour nous, comme pour nos pères de 93, la seule inégalité acceptable est celle des talents et nous ne sommes pas plus qu’eux disposés à laisser traiter d’« égalitaire » le nivelage par le bas imposé par les médiocres parasites au pouvoir.

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DÉSINTOXE

 

Si on n’a que du bien à dire des musiciens hollandais, il n’en va pas de même du personnel politique de ce pays, qui vaut largement le nôtre dans ce qu’il a de pire. On ne rappelle ici que pour mémoire les un ou deux énergumènes qui siègent au Parlement des Pays-Bas et qui appellent régulièrement à l’extermination totale des « islamistes » (un milliard et demi de personnes, soient tous les Arabes et quelques nations circonvoisines) sans que personne se lève ni ne sorte, et qui comparent le Coran à Mein Kampf. On préfère croire qu’ils n’ont lu ni l’un ni l’autre et que tous les parlementaires des Pays-Bas sont sourds.

Fort d’une grand-mère judéo-indonésienne et d’un séjour dans des boulangeries kachères de Palestine, M. Geert Wilders, en bon poulain de MM. Pipes et Horowitz, a embrassé Israël, ses causes et ses crimes. Cela le regarde, mais ne le place pas au nombre des « juifs » dont nous entendions vous parler ici. Plutôt aux côtés du FN français et des autres de même acabit.

 

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ANTIPRESSE ET A-THEOS

 

Nous vous avons parlé en son temps de l’ANTIPRESSE de M. Slobodan Despot, auquel il faut s’abonner pour le lire. Nous l’avons fait et nous avons lu, entre autres choses, dans son n° du 20 décembre, sous l’intitulé « Où sont les hommes ? », une réflexion où M. Despot nous parle de religion et, croit-il, d’athéisme.

Il n’y a pas de commentaires prévus à cette publication one-way, et c’est heureux. On y évite ainsi non seulement les illettrés et les incohérents mais aussi les trolls. On ne va pas vous reproduire ici l’article (abonnez-vous rétroactivement si vous voulez, c’est gratuit). On va donc le commenter pour la beauté de la chose. Tant mieux s’il nous lit, tant pis s’il ne nous lit pas.

Notre commentaire est une question :

Pourquoi les croyants veulent-ils si absolument qu’on les agresse ?

Et la question, bien entendu, s’adresse à tous les croyants sans exception, en ce compris les adorateurs de l’oignon et les adeptes de ce que des exaspérés qu’on comprend appellent « religion laïcarde ».

Pincée de citations : « La religion (…) n’est pas une question de foi mais de croyances, et ce n’est pas la même chose. La religion n’a pas besoin de foi, mais les hommes ont besoin de religion (…) C’est pourquoi il est rarissime de rencontrer un être parfaitement agnostique (…). Le doute bienveillant est une attitude rare et difficile… » Etc.

On laissera à l’auteur le distingo entre la foi et les croyances. On se contentera de lui rappeler qu’on n’a pas « la foi » exprès et qu’on n’est pas athée exprès non plus. Qu’un agnostique n’est qu’un athée honteux qu’il vaut mieux laisser à son chèvre-choutisme. Que le doute, bienveillant ou pas, est une insulte à la divinité pour les croyants et un signe d’incohérence pour les autres. Que quiconque se prétend athée et agresse un croyant est un menteur.

Seul le mot « indifférence » pourrait définir l’athéisme, si l’athée, indifférent à toute forme de divinité parfaite, omnipotente et bienveillante pouvait, simultanément, rester indifférent au sort et aux angoisses de ses frères humains.

M. Despot croit-il qu’il faille être un surhomme pour regarder calmement, « dans les yeux » pour ainsi dire, le néant ? Rien n’est plus simple, au contraire, et plus réconfortant pour l’athée, que de savoir qu’il n’y a personne derrière la porte qui va venir soulager ou abréger ses souffrances, si terribles soient-elles, et qu’il ne pourra compter, jamais, que sur la solidarité systématique et naturelle de ses semblables, chose qui, convenons-en, ne risque pas d’arriver avant très, très, très, très longtemps. Mais l’athée osera-t-il dire, au torturé de Guantanamo confronté au plaisir sadique de ses bourreaux : « Ton Dieu n’existe pas », si son illusion est la seule chose qui l’empêche de sombrer dans la folie et d’ajouter la dislocation de l’âme à la dislocation du corps ?

Quant à se mêler aux guerres de religion et à condamner en bloc une variété de croyants à cause de sa croyance… Non, les athées ne jouent pas dans les bacs à sable. Tout au plus rendront-ils les coups si on leur en donne, car, hélas, celles du passé ont généralement commencé par la liquidation, de concert, des incroyants, avant que les étripages entre croyants commencent.

Restons-en là pour l’instant. On voulait juste marquer le coup en cette fin-début d’année.

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FEMMES BATTUES, FEMMES VIOLÉES, ETC.

 

Du même ANTIPRESSE (livraison n°6), et du même auteur mais aussi d’une dame – Christelle Magarotto – deux articles consacrés cette fois aux femmes et aux violences qui leur sont faites (brûlante actualité oblige !) : « LA VIOLENCE OU LA SOUMISSION » et « AU NOM DES OUBLIÉES DE LA CAUSE ». Ils sont longs, surtout le premier. On vous laisse les découvrir et vous faire les réflexions que vous voulez. Voici une pincée des nôtres :

Pour ce qui est de la violence domestique faite aux femmes adultes, notre sentiment est caricatural au possible : une femme battue pour la première fois est à plaindre ; une femme battue pour la deuxième fois le mérite. Nous laissons de côté, fort injustement, le conditionnement des femmes dès l’enfance par les auteurs de leurs jours, qui complique hélas la question.

Pour les récentes violences faites ces jours-ci dans la rue à des femmes de plusieurs capitales européennes, par des hommes agissant en bandes, nous voulons bien admettre que les agresseurs sont d’origine étrangère et d’une religion qui n’est pas la nôtre, mais nous ne sommes pas prêts à croire qu’il s’agisse là d’un phénomène spontané, de gens agissant de leur propre chef parce que leurs coutumes ou leur religion les y autoriseraient alors que les nôtres nous l’interdisent. Il y a, dans cette affaire, une volonté stratégique et une direction coordinatrice. Reste à savoir d’où elles viennent et quel est leur but, même s’il est facile de le deviner.

Quand on porte, depuis des décennies, dans des pays dont le nombre ne cesse de croître, les brandons de Deïmos et de Phobos, quand on y tue, qu’on y détruit, qu’on y pille et qu’on y viole impunément autant qu’à grande échelle, il faut être d’une crétinerie absolue pour s’imaginer qu’ils ne vont jamais vous revenir dans la figure. Cela n’excuse rien. Cela explique.

 

 

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Quoi qu’il en soit, on ne va pas se passer de William Blum, que Le Grand Soir a eu la bonne idée de se remettre à traduire.

 

Et priez pour que Bush et Cheney restent en vie assez longtemps pour être un jour pendus.

Nouvel An, 2016

William BLUM – Rapport Anti-Empire 10 janvier 2016

 

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Au lieu d’aller me coucher à l’heure habituelle, je suis resté debout environ deux heures de plus pour regarder la célébration du Nouvel An à Times Square.

Pour une seule raison : voir des gens heureux.

Une année comme 2015 peut provoquer ce genre de réaction.

La vue de milliers de jeunes debout dans le froid pendant des heures, les embrassades, qui criaient et riaient, était très précieux

Et aussi un peu énervant. Qu'est-ce qui leur arrive ? Ne savent-ils pas dans quel monde ils vivent ? Ne savent-ils pas que leur fête est une cible de choix pour les terroristes ? Eh bien ... il ne s'est rien passé... Merci Dieu, en qui je ne crois pas... continue le bon travail... En 2007, Christopher Hitchens, en réponse à un article du chroniqueur conservateur Michael Gerson : « Ce à quoi les athées ne peuvent répondre », écrivit : « Ce que son article laisse entendre est insultant : l'insinuation épouvantable que je ne saurais distinguer le bien du mal si je n'étais pas guidé par une dictature céleste surnaturelle ... Ce qui suppose tout simplement que la religion, qu'elle soit métaphysiquement « vraie » ou pas, serait pour le moins synonyme de moralité. ... Voici mon défi : que Gerson me cite une seule déclaration ou action éthique prononcée ou réalisée par un croyant qui ne saurait être prononcée ou réalisée par un non-croyant ». Il convient de noter que Gerson, grand champion de la morale, (...)

Lire la suite »

Source : http://www.legrandsoir.info/nouvel-an-2016.html

 

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DEUX AUTRES NOUVELLES D’EUROPE

 

Le Pirée chinois…

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On ne sait plus si on vous l’a dit ou pas, mais le port du Pirée est chinois. Non qu’il ait été, comme le reste de la pauvre Grèce disloquée vendu à quelque oligarque jaune attiré par l’odeur du sang, mais parce qu’il vient d’être acquis par la République Populaire de Chine, laquelle n’avait pas attendu les malheurs syrizistes du pays pour se mettre sur les rangs. Car ce port légendaire – qui en a vu d’autres – est un point stratégique, une sorte d’ancrage, pour la fameuse Nouvelle Route de la Soie qui devrait changer la face du monde.

Entre 2 et 3.000 emplois assurés, à des salaires qu’ils n’eussent pas osé espérer d’une privatisation et la perspective de voir passer plusieurs millions de touristes par an mettent du baume au cœur de ceux qui vont vivre et travailler désormais sous une sorte de protectorat ex-maoïste.

 

16. Piraeus.jpg

 

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Shannon aussi ?…

 

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Qui n’est pas un port, certes, puisque c’est un aéroport. C’est même le dernier avant l’Amérique…

Le président Xi Jinping y était le mois dernier, cinquième dirigeant chinois – après son prédécesseur Hu Jintao et trois premiers ministres – à rendre visite à ce coin d’Irlande.

 

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Reçu à sa descente d’avion par Aemon Gilmore

 

19. Farm Life. Xi Jinping with the Lynch Family Shannon.jpg

Accueilli par les Lynch dans leur ferme…

 

20. Irish Coffee.jpg

… où il n’a pas coupé au homemade Irish Coffee.

 

21. Bunratty Castle.jpg

Il n’a pas coupé non plus au traditionnel biniou de Bunratty Castle

 

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Ni, bien sûr, à la harpe celtique et au fiddle qu’on le voit ici écouter entre le tanaiste Aemon Gilmore et le ministre Michael Noonan.

(Dans les cruches : whiskey)

 

Bref, tout baigne. Et la Route de la Soie se déploie.

 

*

Du passé ou pas ?

Au-delà des Lois

John Lannon – Lookleft - 1 Sept. 2013

 

23. USMilShannon.jpg

Militaires US en transit à Shannon

 

Au cours des dix dernières années, 2.2 millions de militaires US sont passés par Shannon, avec 250.000 escales rien qu’en 2011. Presque chaque jour, de gros transporteurs bourrés de troupes se ravitaillent dans ce pays théoriquement neutre, leurs passagers débarquant, souvent en uniformes, pour acheter des souvenirs, tandis que les appareils font le plein.

Bien plus inquiétant et sinistre : il existe des preuves indubitables, y compris en provenance de Commissions d’enquête du Conseil de l’Europe, que cet aéroport a été utilisé comme plaque tournante par le programme d’« extraordinary rendition » (opérations de "livraisons" extralégales) de la CIA pour son transport des prisonniers kidnappés qu’elle extrade vers des pays où se trouvent ses centres de torture.*

Lorsqu’il était dans l’opposition, le ministre des Affaires étrangères Aemon Gilmore avait manifesté haut et fort sa désapprobation.

En février 2008, il disait : « Il est difficile de contredire l’affirmation d’Amnesty International selon laquelle l’Irlande viole indubitablement les lois internationales en permettant que son territoire soit utilisé pour faciliter les extraditions extraordinaires. J’irais même plus loin et je dirais que notre incapacité à exercer notre droit de visiter ces avions rend l’Irlande potentiellement complice de crimes de kidnapping, de détention abusive et de torture de personnes contre lesquelles il n’existe ni charges ni preuves et qui, dans la plupart des cas, sont innocentes. »

Cette année-là, Michael D. Higgins a présenté au nom du Parti Travailliste, un projet de loi dit « Loi de 2008 sur la navigation aérienne et le transport en vue de prévenir les extraditions extraordinaires» qui visait à ce que que les aéroports irlandais ne puissent être utilisés à ces fins. Le projet de loi a été rejeté, mais le Parti travailliste a continué à se préoccuper du problème.

En décembre 2010, Michael D. Higgins, commentant une révélation de WIKILEAKS, disait : « La révélation selon laquelle le ministre des Affaires étrangères d’alors, Dermot Ahern, se disait “ tout à fait convaincu” que l’aéroport de Shannon avait été utilisé au moins en trois occasions par des avions impliqués dans l’extradition illégale de prisonniers, rend impérative la nécessité de légiférer pour empêcher à tout prix que les aéroports irlandais soient utilisés de la sorte et nous assurer que tout appareil soupçonné de s’y livrer puisse être inspecté par les autorités irlandaises. »

Pressez le bouton « avance rapide ».  Vous êtes deux ans et une élection plus tard. Tout a changé. En octobre 2012, Patrick Nulty (MP travailliste. NdT), au cours d’une session parlementaire, a demandé à Aemon Gilmore devenu ministre des Affaires étrangères quelles actions avaient été entreprises pour s’assurer que les lois irlandaises ne soent plus bafouées à Shannon.

Gilmore a déclaré qu’il continuait à se fier aux assurances du gouvernement US, position qu’il avait précédemment condamnée comme très insuffisante, car laissant l’État exposé à des poursuites criminelles internationales.

Répondant à Nulty, Gilmore dit : « Immédiatement après les premiers rapports d’il y a quelques années selon lesquels les USA se livraient à des extraditions extraordinaires, le gouvernement d’alors a exigé et reçu des autorités US, l’assurance la plus formelle qu’aucun prisonnier n’avait transité par le territoire irlandais et qu’aucun ne le ferait jamais sans notre permission [les révélations de Wikileaks ayant prouvé le contraire, NdT]. Ces assurances ont été confirmées au plus haut niveau politique. Elles étaient claires et catégoriques, se rapportant à des faits et à des circonstances entièrement sous contrôle des autorités U.S. Je suis persuadé, comme l’ont été les gouvernements précédents, qu’il convient que le gouvernement se fie entièrement à ces assurances. »

Shannon : les faits

2.2 millions

Nombre de militaires US qui sont passés par Shannon en dix ans. [De 2003 à 2013 NdT]

250,000

Nombre de militaires qui ont transité par Shannon en 2011

1,307

Nombre d’avions qui ont été autorisés par le gouvernement irlandais à faire transiter des armes par Shannon.

650
Nombre de militaires armés qui passent par Shannon chaque jour.

25

Nombre d’avions militaires US qui transitent par Shannon chaque mois.

0

Nombre d’inspections d’appareils effectuées pour enquêter sur les extraditions illégales.

_____________________  

* La Constitution américaine interdit la torture. C’est pourquoi les USA ne torturent pas sur le sol des États-Unis, mais le font n’importe où ailleurs, dans de nombreux pays mais aussi en mer, en dehors de leurs eaux territoriales [NdT]

Source : http://www.lookleftonline.org/2013/09/beyond-the-law-the-...

Les articles de John Lannon paraissent sur http://www.pana.ie/ et sur IAWM (Irish Anti-War Movement) http://irishantiwar.org/

Traduction c.l. pour Les Grosses Orchades

 

*

Récemment, deux membres du Parlement ont été arrêtés par des forces de l’Armée irlandaise sur le tarmac de l’aéroport, alors qu’ils s’apprêtaient à perquisitionner un appareil militaire US.

Un incident de ce genre s’était déjà produit en 2014.

 

*

 

Longue histoire de la lutte des Irlandais contre l’utilisation, par les USA, de leur aéroport rebaptisé « warport » :

Stop refuelling at Shannon warport

 

24. shannon stop refuelling.jpg

 

http://struggle.ws/wsm/shannon.html

 

Il nous paraît évident que cette lutte s’apparente à celle des Japonais pour reprendre aux USA leur base d’Okinawa.

 

 

*

 

Mis en ligne le 11 janvier 2016.

 

 

 

 

 

20:25 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

31/12/2015

BONNE ANNÉE...

 

Les Grosses Orchades

souhaitent une

 

1. guerre_des_moutons_bonne_annee xx.JPG

 

Bonne Année de guerre 2016

aux veaux et aux moutons (casqués) à deux pattes

 

Bon courage aux autres !

 

2. bomb petit.GIF

 

Vu au dos des vœux qu'on a reçus d'Angleterre :

 

3. Dos voeux UK.JPG

 

Ce qui veut dire, en gros :

 

« Nous soutenons aujourd'hui et nous soutiendrons toujours nos troupes et leurs familles, comme nous l'avons fait lors de la Première guerre mondiale et dans tous les conflits qui l'ont suivie. »

 

« Comme nous les avons soutenues à Suez en 1956 »  ?

 

Comme si c'était la même chose d'être envahis ou envahisseurs !

Et voilà comment on bourre le crâne aux populations sans méfiance, en se servant de leurs émotions contre leur conscience.

 

2. bomb petit.GIF

 

Trois petits liens pour les jeunes gens qui ne sont pas au courant et à qui l'école démantibulée exprès cache tout ce qu'ils devraient savoir :

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_du_canal_de_Suez

http://journal.e-veilleur.com/l-evenement-du-jour/exp%C3%A9dition-anglo-fran%C3%A7aise-de-suez/218

http://www.herodote.net/6_novembre_1956-evenement-19561106.php


Cadeau de Nouvel An des Grosses Orchades aux nouvelles générations.

 

2. bomb petit.GIF

 

 

Et ceci est ce qu’on se souhaite à tous, même aux c…

 

4. picasso.gif


  

 

Mis en ligne le 31 décembre 2015.

 

 

 

 

 

19:41 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |