13/12/2014
L'ENVERS DU RÊVE - 1ère Partie
L’ENVERS DU « RÊVE »
(1ère partie)
Deux meurtres presque consécutifs viennent de mettre, aux USA le feu aux poudres et nul ne sait comment cela va finir.
Le premier est celui, en octobre dernier, du jeune Michael Brown, adolescent noir tué de six balles dans le dos, alors qu’il avait les mains en l’air, par un policier blanc. L’autre est celui d’un autre jeune noir, Eric Garner, également non armé, étouffé à mort, à New York, par un autre policier blanc, à proximité de passants qui l’ont entendu gémir « je ne peux pas respirer » avant de mourir sous leurs yeux.
De nombreuses manifestations se sont déroulées, d’abord pacifiquement, d’un bout de l’Amérique à l’autre, dans un cas les mains en l’air comme Brown, dans l’autre, en brandissant des pancartes « Je ne peux pas respirer », pour protester contre les meurtres.
Dans les deux cas, le Grand Jury, garant des libertés publiques, a relaxé les coupables sans examen. Dès lors, les manifestations sont devenues de plus en plus violentes et sont de plus en plus violemment réprimées. Comme si on n’avait attendu que cela…
Sur les meurtres Brown/Garner et sur un État de terreur officielle empirant
par Harvey Wasserman – ICH – 6 décembre 2014
Quand ils sont venus pour les socialistes, je n’ai rien dit, parce que je n’étais pas socialiste.
Quand ils sont venus pour les syndicalistes, je n’ai rien dit, parce que je n’étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus pour les juifs, je n’ai rien dit, parce que je n’étais pas juif.
Alors, ils sont venus pour moi, mais il ne restait plus personne pour dire quelque chose.
Le pasteur Martin Niemöller, à propos de l’Allemagne nazie.
Ils sont d’abord venus pour les gens de couleur.
Les forces de police américaines servent de plus en plus d’armée privée aux grands groupes d’entreprises, hors d’atteinte des lois. Mais on détourne l’attention de notre nation vers l’explication raciale. Et des millions d’Américains blancs vivent dans l’illusion que ce qu’on a fait à Mike Brown et à Eric Garner ne peut pas leur arriver. Ces meurtres même pas poursuivis de jeunes hommes afro-américains vont bien au-delà des préjugés de race. Ils sont la carte de visite d’un État orwellien :
Les fondateurs des États-Unis avaient instauré des Grands Jurys pour protéger les citoyens de poursuites frivoles. Mais l’État-Entreprise d’aujourd’hui a déformé le système pour protéger une police assassine de tout examen public en la mettant au-dessus des lois.
Le message est clair et définitif : la police américaine peut tuer des citoyens américains sans la moindre cause et sans avoir à affronter un procès public. (Steven Rosenfeld en expose les détails sur Alternet)
On prend actuellement la couleur de la peau pour point de mire. Heureusement, les Américains, d’un bout à l’autre des États-Unis, se sont levés pour protester, exigeant une vraie justice et la fin du racisme.
Mais la question qui va bien au-delà, c’est qu’un appareil policier répand maintenant la terreur tous azimuts, au service d’un État-Entreprises qui a muté au point d’échapper au moindre contrôle public. Nous vivons sous l’agression permanente d’une cynique guerre de 40 ans « contre la drogue », utilisée pour priver, de droit de vote et des droits les plus élémentaires, des millions d’Américains, et cela sans le moindre recours.
Au nom de cette guerre contre la drogue, et au nom de celle contre la terreur, la police confisque (vole), au hasard, des milliards en espèces aux citoyens de toutes les races, en violation directe de la Déclaration des Droits et de tout sens d’un système légal. Les départements de police se servent de ces vols à main armée officiellement autorisés pour financer leur équipement en armement de guerre lourd, qui leur est vendu comme « surplus » par l’Armée fédérale.
Les citoyens de couleur, les jeunes, les pauvres et les gens âgés sont systématiquement dépouillés de leur droit de vote par un Jim Crow électronique moderne, et la domination d’un système unipartite d’entreprises est assurée par l’utilisation de machines à voter privées, faciles à trafiquer.
La NSA et d’autres agences officielles nous espionnent sans retenue.
Notre capacité de communiquer par le moyen d’un Internet neutre subit aussi des assauts. Pendant ce temps-là, un rapper de San Diego, sans le moindre casier judiciaire, est accusé de multiples « crimes », sur base des paroles de ses chansons. Et alors que la colère croît contre l’«élite » milliardaire américaine, nous pouvons nous attendre à une escalade dans la guerre à notre liberté de parole par la contre-révolution.
Que les victimes de ces derniers assassinats policiers soient des jeunes gens de couleur est tragique. Sans compter qu’ils offrent aux médias alignés le parfait écran derrière lequel camoufler les racines véritables du mal.
Tout au long de notre histoire, la race a servi de façade létale à toutes sortes de répressions. C’est le poison plein de haine parfaitement calculé pour nous diviser et nous égarer.
La maladie n’est que trop réelle. Mais le cancer en phase terminale auquel nous sommes confrontés aujourd’hui est l’ascension d’un État-Entreprises tout-puissant et la main de fer dans laquelle il tient une armée privée violente, qui n’a pas à répondre de ses actes et qui a la permission de tuer – quelle que soit la race ou la cause – en sachant que la règle, jadis sacrée, d’un procès public en cas de méfait, ne s’applique pas à elle. Si les attaques sur Internet réussissent, nous en entendrons en outre de moins en moins parler.
Nous sommes donc tous dans la peau de Michael Brown et d’Eric Garner. Ceux qui se croient plus ou moins à l’abri du danger en vertu de leur race ou de leur classe n’ont tout simplement rien vu et rien compris.
Si nous ne nous soulevons pas pour obtenir une véritable justice et nos droits les plus fondamentaux, nous ne sommes qu’à un flic de distance d’être aussi morts que la dernière victime en date de la violence officielle. À n’importe quel moment, sans raison et sans recours.
Traduction c.l. pour Les Grosses Orchades
Source http://www.informationclearinghouse.info/article40398.htm
Harvey Wasserman en visite chez Pete et Toshi Seeger.
Harvey Wasserman, né le 31 décembre 1945, est un écrivain et journaliste américain. Il milite au sein du mouvement anti-nucléaire, pour les énergies renouvelables, contre le fracking et pour les droits démocratiques réels. Il est conseiller de Greenpeace pour les USA, rédacteur en chef de Columbus Free Press et l’auteur d’une douzaine de livresnon traduits en français.
Ses sites : http://solartopia.org/ et http://freepress.org/
Son adresse e-mail : solartopia@me.com
Vous pouvez lui souhaiter un bon 69e anniversaire si vous voulez. C’est dans trois semaines.
*
THANKSGIVING, « Action de grâces » est une des principales fêtes nord-américaines. Comme souvent, peu d’Américains savent ce qu’ils célèbrent au juste, le quatrième jeudi de novembre de tous les ans. On a raté celui de 2014 ; on est en avance pour celui de 2015.
À la fin du mois dernier, S. Brian Willson a pris sa plume (ou son clavier) pour donner un petit cours d’histoire à ses compatriotes.
Génocide et LE MYTHE DE THANKSGIVING
S. Brian Willson – thepeoplesvoice - 28 novembre 2014.
Guerre éclairée et chrétienne au 19e siècle – Massacre de femmes et d’enfants indiens dans l’Idaho, Frank Leslie’s Illustrated, Août 1868
Définition et mise en pratique de notre « Civilisation ».
Tandis que nous nous préparons à célébrer une fois de plus ce que les « Américains » US appellent Thanksgiving [« Action de grâces »], accordons-nous un moment de réflexion. Reconnaissons que les récits du premier Thanksgiving sont mythologiques, et que cette fête est en réalité la grotesque célébration de notre arrogant ethnocentrisme, bâti sur le génocide.
Les indigènes américains des Caraïbes ont accueilli leurs envahisseurs de 1492, avec une chaude hospitalité. Ils étaient tellement innocents que le Génois Christophe Colomb a écrit, dans son livre de bord : « Ils nous ont vendu de bonne grâce tout ce qu’ils possédaient… Ils ne portent pas d’armes… Ils feraient d’excellents domestiques… On pourrait aisément en faire des chrétiens… Avec cinquante hommes, on pourrait les soumettre et leur faire faire tout ce que l’on voudrait. » Cette rencontre venait de déclencher plus de 500 ans de pillage de l’hémisphère occidental, qui allait s’étendre ensuite au reste de la planète. Et qui dure encore !
Christophe Colomb donne des indigènes à manger à ses chiens.
L’historien Hans Köning en conclut que ce qui caractérise l’Occident, c’est sa persistance, sa capacité à ne s’arrêter à rien. L’historien des cultures Lewis Mumford a déclaré « Là où est allé l’homme occidental, l’esclavage, le vol de terres, le non-droit, le saccage des cultures et l’extermination pure et simple des bêtes sauvages et des hommes paisibles ont marché sur ses pas. »
Sautons 129 ans : nous sommes en 1621, année du premier Thanksgiving supposé. L’événement n’est pas très documenté. Apparemment, une fête de trois jours, mais les Indiens qui y ont survécu ne croient pas au mythe. Les indigènes, alors, mouraient déjà comme des mouches, grâce aux maladies apportées par les Européens. La tribu des Pequot, dans ce qui est aujourd’hui le Connecticut, comptait, selon les comptes-rendus de l’époque, 8.000 âmes, quand les Pèlerins arrivèrent sur leur territoire, mais les maladies d’importation en avaient déjà tué 1.500 en 1637, quand eut lieu le premier Thanksgiging officiellement proclamé. Lors de cette fête, les Blancs de la Nouvelle Angleterre célébrèrent leur massacre des Pequots, dans la vallée du Connecticut où la rivière Mystic se jette dans la mer.
[ Mystic (la rivière et le village) vient du pequot « missi-tuk », qui nomme ainsi une large rivière dont les eaux font des vagues, à cause des marées ou du vent. NdGO. ]
Les Indiens étaient en train d’y célébrer, par des danses, leur fête annuelle du printemps, celle du blé en herbe. Ce devait être la dernière de leur histoire.
Massacre de la Mystique : l’assaut sur le village fortifié des indiens Pequot. Gravure de 1638. Source : Nation Mashantucket - http://en.wikipedia.org/wiki/Mystic_massacre
William Bradford, ex-gouverneur de Plymouth et un des chroniqueurs de la supposée fête de 1621, était sur place lors de l’indescriptible massacre de 1637. Il l’a décrit comme suit dans son Histoire de la Plantation Plymouth (ca 1647) : « Ceux qui échappèrent au feu furent massacrés à l’épée, certains taillés en pièces, d’autres transpercés à la rapière, de sorte qu’ils furent rapidement expédiés et que peu s’échappèrent. Ce fut un spectacle effrayant que de les voir ainsi rôtir dans le feu… Horrible en était l’odeur, la puanteur… mais la victoire leur parut un doux sacrifice, et ils en rendirent grâce à l’œuvre de Dieu, qui leur avait été si merveilleusement favorable, en permettant que leurs ennemis tombent, ainsi encerclés, dans leurs mains, et en leur assurant une victoire aussi rapide. »
Les autres Blancs pensaient de même. «Ce jour sera désormais un jour d’action de grâces pour marquer la victoire sur les Pequots», disait la proclamation du gouverneur du Massachusets, John Winthrop. Le jour du Thanksgiving authentique et proclamé était né. Très peu de Pequots survécurent.
Le commandant anglais John Mason a déclaré que l’attaque contre les Pequots était l’acte d’un Dieu qui « s’est moqué de Ses ennemis et des ennemis de Son peuple en faisant (des Pequots) une fournaise ardente… Ainsi, le Seigneur a-t-Il jugé les païens, en emplissant (la Mystic) de leurs corps morts». Les guerriers Narangansett et Mohicans qui accompagnaient les Anglais furent horrifiés par ces actes et par « la manière dont les Anglais combattent… parce qu’elle est trop furieuse et qu’il y a trop de morts». Ces Narangansett retournèrent chez eux et ne participèrent plus à la guerre. Mes remerciements à http://forquignon.com/ pour les images.
La plupart des historiens pensent qu’à peu près 700 Pequots furent massacrés à la Mystic. Beaucoup des prisonniers furent exécutés, et les femmes et les enfants qui survécurent furent vendus en esclavage dans les Indes occidentales. Les Pequots prisonniers qui ne furent pas tués furent répartis entre les tribus alliées aux Anglais. On considéra le peuple Pequot comme éteint.
Mais l’épitaphe était prématurée. Il en survécut juste assez pour qu’aujourd’hui des Pequots soient propriétaires du Casino et Hôtels Foxwood à Ledyard, dans le Connecticut, d’une superficie supérieure à celle du Pentagone, où le jeu leur rapporte des milliards.
[Une loi fédérale de 1988 donnant le droit aux réserves indiennes d'ouvrir des casinos a révolutionné la vie des Indiens… et celle des Yankees adonnés au jeu. NdGO.]
En avançant encore de 158 ans, nous découvrons une impitoyable campagne, menée au centre de New York en 1779, pendant notre « noble » Guerre Révolutionnaire. Le Congrès Continental était furieux de ce que la majorité des Indiens Iroquois (ceux qui ont inventé la Philosophie de la Septième génération) prenaient le parti des Anglais contre les colonialistes, qui s’établissaient à grande vitesse sur leurs terres. La capitale en pleine expansion de la nation Seneca était Kanadesaga, à la tête du Lac Seneca, dans la région des lacs Finger. Pendant l’été de 1779, le Congrès Continental donna ordre au commandant général de son armée de régler le problème indien. George Washington obtempéra. Il donna ordre au général John Sullivan de tout dévaster… que le pays… soit détruit… que les Iroquois du centre de New York soient réduits par la terreur ; le général Sullivan affirma que « les Indiens verraient qu’il y a assez de méchanceté dans nos cœurs pour détruire tout ce qui contribue à leur subsistance ». Washington déclara : « Notre sécurité future dépendra de leur incapacité à nous nuire et de la terreur que leur inspirera la sévérité du châtiment qu’ils recevront.» (Richard Drinnon, Facing West. The Metaphysics of Indian Hating & Empire Building, New York, Schocken Books, 1990, pp. 331-332). Le général Sullivan avait été sélectionné par George Washington pour s’occuper des tribus qui avaient pris le parti des Anglais pendant la Guerre révolutionnaire. Ceci incluait les tribus Mohawks, les Cayugas, les Onondagas et les Senecas. Cela fut appelé la Campagne Sullivan, et le général Sullivan ne fit preuve d’aucune miséricorde, détruisant au moins 40 villages, dont il incendia les récoltes et les habitations. Cette destructions provoqua l’exode de plus de 5.000 Iroquois, dont beaucoup périrent de faim et de froid pendant les mois d’hiver.
Le général Sullivan avait été sélectionné par George Washington pour s’occuper des tribus qui avaient pris le parti des Anglais pendant la Guerre révolutionnaire. Ceci incluait les tribus Mohawks, les Cayugas, les Onondagas et les Senecas. Cela fut appelé la Campagne Sullivan, et le général Sullivan ne fit preuve d’aucune miséricorde, détruisant au moins 40 villages, dont il incendia les récoltes et les habitations. Cette destructions provoqua l’exode de plus de 5.000 Iroquois, dont beaucoup périrent de faim et de froid pendant les mois d’hiver.
La « victoire » culmina le 7 septembre 1779. La destruction de Kanadesaga et de 40 autres villes [towns] Senecas fut l’œuvre d’une armée de 4.500 hommes, soit presque un tiers des forces totales de l’Armée Continentale. Seule campagne de cette année-là, ce fut une des campagnes de la terre brûlée les plus sauvages de l’Histoire. Tous les vergers et les champs de blé furent détruits, tous les bâtiments furent pillés puis brûlés. Beaucoup des Senecas en fuite furent scalpés puis massacrés. « Après la bataille… les guerriers Indiens… furent scalpés ; le lieutenant William Barton s’amusa même à écorcher deux Indiens à partir des hanches pour en faire deux paires de jambières, une pour lui et une pour son major. » (Morris Bishop, The End of the Iroquois, American Heritage, Octobre 1969, p.78.)
Sautons 162 ans, pour arriver en 1941, année de ma naissance à Kanadesaga, rebaptisée Genève [Geneva] par nos ancêtres européens. Gamin, j’ai collectionné avec délices des centaines de pointes de flèches Senecas que je conservais amoureusement dans une boîte, rangée bien à l’abri dans ma chambre. Un chapitre, dans mon livre d’histoire de cinquième, nous apprenait que « Les Iroquois étaient les Indiens maîtres de l’état, mais qu’à cause de leurs attaques destructrices sur les colonies des frontières, George Washington avait décidé d’envoyer une armée pour écraser les Indiens… ». Les six Nations ne se remirent jamais de ce coup. Les Européens en avant et au sommet, toutes !
La Nouvelle République fut fondée en 1789, sa Convention constitutionnelle de 1787 ayant été adoptée dans le plus grand secret, sans jamais avoir été soumise à un vote populaire. Le troisième président US, Thomas Jefferson (de 1801 à 1809) a décrit sa vision d’un « empire de liberté » d’entreprises commerciales et de territoires en expansion. Et, sans aucune autorisation constitutionnelle, il doubla rapidement la surface du jeune pays en achetant la vaste Louisiane à Napoléon Bonaparte pour 15 millions de dollars.
En 1807, il préconisa une guerre préventive. « Si les Anglais ne nous donnent pas ce que nous exigeons, nous prendrons le Canada, qui souhaite entrer dans l’Union, et quand, avec le Canada, nous aurons les Florides, nous n’aurons plus de difficultés avec nos voisins, et c’est la seule façon de les éviter. (William Appleman Williams, The Contours of American History, Cleveland, The World Publishing Company, 1961. P. 192.) D’autres parlèrent ouvertement d’expansion en Amérique hispanique et au Canada, pour la prospérité des planteurs et des marchands, par l’ouverture de nouveaux marchés, disant que les « sages fermiers » patriotes et vertueux, auteurs de la Constitution, étaient « trop avisés pour avoir restreint les pouvoirs du Congrès à la guerre défensive » (ibid. p.194).
Vingt-et-une missions furent construites entre San Diego et Sonoma, sur les terres les plus fertiles, par les esclaves des missionnaires catholiques. Les soldats, aidés par des frères capturèrent des Chumaches et les attachèrent aux missions, sous l’autorité des frères, qui ne leur donnèrent que de quoi se nourrir et se couvrir. Beaucoup souffraient de malnutrition, et il y avait plus de décès que de naissances.
Vingt-et-une missions furent construites entre San Diego et Sonoma, sur les terres les plus fertiles, par les esclaves des missionnaires catholiques. Les soldats, aidés par des frères capturèrent des Chumaches et les attachèrent aux missions, sous l’autorité des frères, qui ne leur donnèrent que de quoi se nourrir et se couvrir. Beaucoup souffraient de malnutrition, et il y avait plus de décès que de naissances.
Après avoir déménagé dans le comté de Humboldt, en Californie du Sud, au début des années 2000, j’en ai également étudié l’histoire avec soin. La ruée vers l’or de 1849 y a provoqué un afflux massif de mineurs et de colons blancs, qui a conduit à la quasi extinction des Indiens de Californie vers 1865-70. Entre 1853 et 1861, il y a eu au moins quatorze guerres contre les Indiens de Californie, à coups de campagnes paramilitaires, qui se sont poursuivies jusque tard dans les années 1860. La population, qui avait été estimée à ± 700.000 personnes était tombée à 100.000 en 1849, en partie à cause de l’esclavage dans les missions catholiques, commencé en 1769. Entre 1849 et 1860, la population a décru de 65% pour arriver à 35.000 personnes, par suite des massacres systématiques. (Russell Thornton, American Indian Holocaust and Survival : A Population History since 1492, Norman University of Oklahoma Press, 1987. p. 109). On peut trouver une liste des atrocités commises contre les Indiens en Californie, y compris un grand nombre dans ce qui est aujourd’hui le comté de Humboldt, dans Sherburne F. Cook, The Conflict between the California Indian and White Civilization (Berkeley University of California Press, 1976.)
Famille d’Indiens Wiyot
De 1857 à 1860, l’auteur-poète Bret Harte a écrit pour le Northern Californian et le Humboldt Time. Bret a été au courant du massacre de 188 Indiens Wiyot, sur l’Île Indienne, dans la baie de Humboldt, près d’Eureka, le 25 février 1860, massacre auquel ne survécut qu’un seul enfant Wiyot. Dans l’histoire qu'il a rapportée, sous le titre « Massacre aveugle d’Indiens. Une boucherie de femmes et d‘enfants », on trouve ceci : « Les petits enfants et les vieilles femmes ont été tués sans pitié, à l’arme blanche, et leurs têtes éclatées à coups de haches. Quand les corps ont été débarqués à Union (aujourd’hui Arcata), jamais un spectacle aussi scandaleux et révoltant n’a frappé les yeux d’un chrétien civilisé. Des vieilles femmes, toutes ridées et décrépites, baignant dans leur sang, leur cervelle sortie et mélangée à leurs longs cheveux gris. Des enfants d’à peine un empan de long, leurs visages lardés de coups de haches et leurs corps laissant voir des blessures atroces » (Northen Californian, vol.2, n° 9 – 29 février 1960 – p.1.). Harte dut s’enfuir pour échapper aux Blancs qui voulaient le lyncher.
En Californie comme ailleurs, des hordes de colons blancs de la frontière, de spéculateurs, d’arpenteurs et de toutes sortes d’opportunistes, établissaient des colonies permanentes au fur et à mesure de leur progression vers l’ouest, depuis leur départ des colonies atlantiques, surtout après la fin de la Guerre de Sept ans, en 1763. Des milliers de meurtres d’indigènes furent fièrement revendiqués par colons, investisseurs et spéculateurs, engagés dans des activités équivalentes à celles des escadrons de la mort paramilitaires d’aujourd’hui, opérant en dehors des canaux « officiels », c’est-à-dire agissant en parallèle ou en-dehors des juridictions des troupes fédérales.
Lorsque l’Empire s’étendit au-delà de la « Destinée Manifeste du Continent », les Philippines furent une des premières victimes de la guerre US. L’ordre infâme donné, en 1901, par le général Jacob H. Smith « Tuez tout ce qui a plus de dix ans ! » servit de titre à l’image publiée par le New York Journal, le 5 mai 1902. La « Vieille Gloire », drapée autour d’un bouclier américain, était surmontée d’un vautour en guise d’aigle, et la légende, sous l’image, disait « Criminels parce que nés dix ans avant que nous prenions les Philippines ». Le général Smith avait ordonné « Je ne veux pas de prisonniers. Je veux que vous tuiez et que vous brûliez. Plus vous tuerez et plus vous brûlerez, plus vous me plairez ! Je veux que vous fassiez de Samar un désert absolu.» On a évalué le nombre des victimes de ce massacre entre 2.000 et 50.000…
Lorsque l’Empire s’étendit au-delà de la « Destinée Manifeste du Continent », les Philippines furent une des premières victimes de la guerre US. L’ordre infâme donné, en 1901, par le général Jacob H. Smith « Tuez tout ce qui a plus de dix ans ! » servit de titre à l’image publiée par le New York Journal, le 5 mai 1902. La « Vieille Gloire », drapée autour d’un bouclier américain, était surmontée d’un vautour en guise d’aigle, et la légende, sous l’image, disait « Criminels pour être nés dix ans avant que nous prenions les Philippines ». Le général Smith avait ordonné « Je ne veux pas de prisonniers. Je veux que vous tuiez et que vous brûliez. Plus vous tuerez et plus vous brûlerez, plus vous me plairez ! Je veux que vous fassiez de Samar un désert absolu.» On a évalué le nombre des victimes de ce massacre entre 2.000 et 50.000…
La guerre préventive sous forme de terrorisme à l’encontre de populations civiles ordonné »e par le gouvernement et menée par une armée de jeunes mâles ou des forces paramilitaires est une particularité à 100% américaine. Cette politique s’est manifestée de tout temps dans l’histoire des États-Unis, rationalisée par notre conviction d’être un peuple « exceptionnel ». Nous sommes dans le déni le plus total de nos origines arrogantes, racistes et génocidaires. Des valeurs plus rédemptrices se sont parfois manifestées, telles que la désobéissance civile et des vagues de manifestations politiquement progressistes. Mais les structures politiques et économiques restent oligarchiques avec intransigeance. En termes simples, nous restons une société impérialiste de ploutocrates mâles, soutenue par des masses obéissantes de consommateurs et de travailleurs.
En mettant à nu les secrets de notre société (une oligarchie vouée à l’exploitation égoïste) et en nous rendant compte que ces secrets ont servi de masque à notre mythe social (une démocratie vouée à la justice et à l’égalité) nous pouvons aider à catalyser une révolution des consciences. En reconnaissant qu’obéir à notre système nous tue et tue la capacité de la planète à nous héberger, est un premier pas vers le déclenchement des forces nécessaire, pour nous permettre de nous diriger rapidement vers une société basée sur l’entraide, dans laquelle des communautés durables puissent être construites et nourries au niveau local.
Il nous reste encore à nous colleter avec l’holocauste d’origine, qui continue à servir de définition et de pratique à notre « civilisation ». Embrasser ce fantôme pourrait provoquer un changement soudain et radical, en nous libérant de la nécessité de dépenser inconsciemment d’incroyables sommes d’énergie pour cacher notre honte. Partager le chagrin de ce que nous avons fait aux autres et à nous-mêmes pourrait nous apporter un soulagement infini.
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https://www.popularresistance.org/genocide-and-the-thanks...
Source : http://www.thepeoplesvoice.org/TPV3/Voices.php/2014/11/28...
Traduction c.l. pour Les Grosses Orchades
S. Brian Wilson
Exceptionnellement, nous traduisons l’essentiel de sa fiche Wikipedia, qui n’existe pas en français.
S. Brian Willson, né le 4 juillet 1941, est un vétéran de la guerre du Vietnam, un militant pour la paix et un avocat.
Il a servi dans l’US Air Force de 1966 à 1970 à 1970, y compris plusieurs mois comme agent de sécurité au combat. Après cela, il est devenu membre de Vétérans du Vietnam contre la guerre et de Vétérans pour la Paix. Après avoir terminé ses études de droit à l’Université Américaine de Washington D.C., il s’est inscrit au barreau du district de Columbia. Willson a été consultant pénal, défenseur des droits des prisonniers, producteur laitier, collaborateur législatif, évaluateur cadastral et inspecteur des bâtiments, défenseur des vétérans et petit homme d’affaire (PME).
En sa qualité d’avocat et d’écrivain, il a étudié la politique US dans près de deux douzaines de pays. Depuis 1986, il a observé cette politique sur le terrain dans de nombreux pays dont le Nicaragua, le Salvador, le Honduras, Panama, le Brésil, l’Argentine, le Mexique, la Colombie, l’Équateur, Cuba, Haïti, l’Irak, Israël (et les Territoires palestiniens), le Japon et les deux Corées, celle du Nord et celle du Sud. Il a étudié la politique dont il dit qu’elle viole la Constitution US et les lois internationales, qui interdisent les guerres d’agression et les crimes de guerre. Willson a aussi travaillé comme éducateur, et, militant, il a enseigné les dangers de cette politique. Il a participé à de longues grèves de la faim, à des actions non-violentes de désobéissance civile et à des refus de payer l’impôt, tout en vivant avec une simplicité volontaire.
Assistant sénatorial
Il a été assistant aux droits des prisonniers pour le sénateur du Massachusets Jack Backman et a fait partie du groupe de travail pour les vétérans sans abri ou victimes de l’agent orange du gouverneur du Masachusets Michael Dukakis, et il a travaillé avec le Lt.gouverneur du Massachusets John Kerry, sur les problèmes liés à l’agent orange et les autres questions concernant les vétérans, se portant ensuite volontaire pour soutenir la première campagne sénatoriale de Kerry en 1984. Après la victoire de Kerry, Willson a été fait membre de son comité consultatif sur les problèmes des vétérans.
Manifestation de Concord et blessures
Le 1er septembre 1987, alors qu’il militait contre l’embarquement d’armes US vers l’Amérique Centrale, dans le cadre de la guerre des Contras, Willson et d’autres membres de Vétérans pour la Paix ont bloqué les rails dans la gare des Chantiers Navals d’Armement de Californie, à Concord. Le train qu’ils voulaient bloquer ne s’est pas arrêté et a roulé sur eux. Willson y a perdu les deux jambes jusqu’à hauteur des genoux et a subi en outre une sévère fracture du crâne, avec perte du lobe frontal droit. Plus tard, il devait découvrir qu’il avait été, depuis plus d’un an, mis, par le FBI, sur une liste de suspects de « terrorisme intérieur » , à la requête du groupe de travail anti-terroriste du président Reagan, et que les mécaniciens du train avaient reçu, ce jour-là, l’ordre de ne pas s’arrêter.
En 1989, un concert au bénéfice de Wilsson a été donné à San Francisco, auquel a participé Joan Baez. Les artistes sont allés jouer aussi, plus tard, pour les manifestants qui tenaient une veille de 24 heures devant les barbelés qui entourant la base. La police a tout filmé, artistes et manifestants, du haut d’un mirador situé dans la base.
Pendant des années ensuite, des militants contre la guerre devaient tenir, régulièrement, des veilles de 24 heures autour du dépôt d’armes, d’où furent néanmoins embarquées, chaque année, de 60.000 à 120.000 tonnes de munitions, à destination des forces US à l’étranger et des armées vassales. (Information donnée par un porte-parole de la Marine.)
Wilsson attaqua en justice la Marine US et les responsables locaux, qui avaient été dûment et longtemps à l’avance prévenus de la volonté des manifestants de bloquer les rails, insistant sur le fait que les mécaniciens avaient eu largement le temps d’arrêter le train s’ils l’avaient voulu, ce qui fut confirmé plus tard par le rapport officiel de la Marine. L’équipe des mécaniciens déposa une plainte contre Wilsson, lui réclamant des dommages et intérêts pour leur avoir causé, par son action, « humiliation, détresse mentale et stress ». Leur plainte fut rejetée par le Juge Robert Peckham, qui estima que Wilsson n’avait pas eu l’intention de leur causer quoi que ce soit, puisqu’il avait cru que le train s’arrêterait.
Wilsson accepta plus tard un règlement de l’affaire intentée au gouvernement et à l’équipe des mécaniciens contre une somme de 920.000 $. Il marche avec des prothèses.
Organisations
Wilsson a concouru à créer le VEP (Projet pour l’Éducation des Vétérans) au Massachusetts ; le VVPEN ( Réseau d’Éducation des Vétérans du Vietnam pour la Paix) en Nouvelle Angleterre ; la NFVFP (Fédération Nationale des Vétérans pour la Paix) en 1986, à Washington D.C. ; le VFFL (Veterans Fast For Life) une grève de la faim « pour la vie », d’ex-militaires, sur les marches du Capitole, qui dura 47 jours - du 1er septembre au 17 octobre 1986 – et qui eut pour résultat de faire mettre les quatre jeûneurs sur une liste de « terroristes de l’intérieur » à surveiller ; les VPAT (Équipes d’Action de Vétérans pour la Paix) en 1987, qui ont entraîné et envoyé des équipes en mission d’observation au Nicaragua et au Salvador, action qui a duré trois ans ; les actions « Nuremberg » à Concord, CA, en 1987 ; l’Institut pour la Pratique de la Non-Violence, en 1988, à San Francisco, et la Grève de la Faim du Peuple pour la Justice et la Paix dans les Amériques, qui a duré 42 jours, à nouveau sur les marches du Capitole, en 1992. Wilsson a été un des tout premiers membres de Vétérans pour la Paix.
Écrits et films
Pendant qu’il travaillait pour le sénateur du Massachusetts Jack Backman, il a enquêté pendant plus d’un an sur les brutalités à la prison d’État de Walpole, concluant dans son rapport final que la vie à Walpole était « Un exercice en torture ».
Son premier livre, autobiographique, On Third World Legs (« Sur des jambes du Tiers-Monde ») a été publié en 1992. Il est producteur exécutif de Santa Cruz Film Foundation, qui travaille en ce moment sur un documentaire consacré à l’histoire de l’intervention US en Corée, qui a conduit en droite ligne à la Guerre de Corée et qu’il considère comme « un des crimes internationaux du XXe siècles toujours non résolus ».
En 2011 a été publié son livre Blood on the Tracks (« Du sang sur les rails »)
Vie privée
Willson vit actuellement à Portland, dans l’Oregon
Depuis plusieurs années, avec sa compagne Becky Luening, il s’adonne à la permaculture. Ils utilisent l’énergie solaire pour les besoins de leur maison et pour leurs transports. Becky a été l’organisatrice et la coordinatrice de la Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté, branche de Humboldt.
Dans la ville qu’il habite, Willson est membre d’une communauté locale appelée Post Oil Action Group (« Groupe d’Action pour l’Après Pétrole ») et d’une Commission pour la Paix. Il se définit comme pacifiste. Il est Docteur en Droit et a reçu deux titres honorifiques (LL.D et Ph.D).
Son site : http://www.brianwillson.com/
S. Brian Willson
Blood on the Tracks : The Life And Times of S. Brian Willson
Préface de Daniel Ellsberg
PM Press – Juillet 2011
536 pages
non traduit en français
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Pendant qu’on y est :
On sait peu que des vaincus de la Révolution de 1848 en France ont émigré aux États-Unis et se sont faits chercheurs d’or…
Michel Le Bris
Quand la Californie était française
Le Pré aux Clercs, 1999.
429 pages
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Turc Stream (suite)
Notre traduction de l’article de Nébojsa Malic « Alimentations coupées » se trouve à sa place (sous M. Bachar al-Assad) dans notre post du 4 décembre.
Les questions qu’y soulève l’auteur ne sont pas frivoles, une des plus importantes à nos yeux étant : les principales victimes du deal du siècle seront-elles slaves et innocentes ?
Que les Russes aient dû, poussés par la force des choses et l’imbécilité des guignols UE, se tourner vers la Turquie et donner ainsi, à un pays dangereux, le ballon d’oxygène dont il avait besoin pour persévérer, est un de ces impondérables qu’on n’évite pas toujours en géopolitique. Cela relève de la tectonique des plaques, et on sait bien que lorsqu’elles bougent, il y a danger de tremblements de terre. Alors, les petits pays en général et les Balkans en particulier se retrouvent, hélas, presque toujours sur l’échelle du trop fameux Richter ou, si on préfère, entre l’enclume et le marteau.
Les Grecs, déjà une des nations les plus éprouvées d’Europe – et depuis 1945 ! -, les Hongrois, qui ont fait preuve à eux seuls de plus de fermeté que toute l’UE mise ensemble, la population bulgare trahie par ses élus, mais surtout les Serbes, déjà victimes d’une guerre meurtrière*, vont-ils faire les frais de l’opération ? Il y a malheureusement de fortes chances pour que la dictature turque (appelons les choses par leur nom) sorte renforcée de l’affaire, au détriment de ses nationaux persécutés d’abord, des Kurdes et des Slaves ensuite, avec peut-être, dans le cas de ces derniers, quelque chose qui ressemblerait à une reconquête ottomane, moins les cimeterres et les chevaux.
On peut sérieusement le craindre. La Russie voudra-t-elle et pourra-t-elle compenser le tort ainsi fait à ses peuples frères ? Laisser sombrer la Serbie, après l’avoir laissé détruire sans intervenir (au temps d’Eltsine il est vrai) serait encore plus désespérant qu’injuste.
Quant à l’association de malfaiteurs appelée Union européenne, elle n’a pas encore commencé à payer pour s’être aussi honteusement associée au démembrement sauvage de la Yougoslavie, mais patience… Némésis endormie met quelquefois du temps à se réveiller. Elle finit toujours par le faire.
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* La proportion des enfants qui naissent monstrueusement mal formés est en train de rattraper, dans l’ex-Yougoslavie, celle de l’Irak.
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De Russie…
Cela va sans dire, mais mieux encore en le disant :
Terrorisme : Moscou soutient militairement Damas et Bagdad
PARIS, 15 septembre - RIA Novosti/La Voix de la Russie.
La Russie apporte une assistance militaire à la Syrie, à l'Irak et à d'autres pays de la région pour les aider à lutter contre la menace terroriste, a déclaré lundi à Paris le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
« Nous avons parlé de notre contribution au soutien du gouvernement irakien, qui vise à diversifier ses possibilités de combattre les terroristes et d'assurer la sécurité de l'État. Nous apportons à l'Irak une assistance, y compris militaire, en vue d'accroître la sécurité dans le pays. Nous agissons de la même façon dans le cas de la Syrie et d'autres pays de la région », a fait savoir M. Lavrov en marge de la conférence internationale sur la situation en Irak, tenue dans la capitale française.
Source : http ://french.ruvr.ru/news/2014_09_15/Terrorisme-Mo...
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Allez, ce n’est pas tous les jours qu’on peut voir un son-et-lumière sur l’Ermitage.
http://rt.com/news/212255-hermitage-museum-anniversary-250/
En regardant bien, vous verrez même passer, prêté par les Anglais, le très fameux marbre représentant le dieu-fleuve Ilissos, volé aux Grecs par lord Elgin, et que ceux-ci réclament en vain depuis une bonne centaine d’années.
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Moscou sous la neige
(C’et tout frais)
Diaporama
http://french.ruvr.ru/2014_12_11/photo-Moscou-sous-la-nei...
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D’Ukraine
Un espion russe arrêté à Kiev
Source : http://www.sayed7asan.blogspot.fr
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D’Allemagne…
Nous venons de recevoir ceci. Qui date de 2012. Bonne occasion de voir si c’est toujours d’actualité. Le Dr. Matthias Rath est « une personnalité controversée », s’il faut en croire Wikipedia, et nous ne pensons pas comme lui que tous nos malheurs soient dûs au seul cartel chimico-pharmaceutique, qui n’est tout au plus qu’une des têtes de l’hydre, même si c’est une des plus grosses. Ce n’est pas une raison pour rester sourd à ce qu’il nous dit. À vous de voir ce que vous en pensez.
Appel du Dr Rath
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Mais on peut aussi parler de ses malheurs avec humour :
La transition énergétique allemande vue par la télévision ZDF (avril 2014)
Vidéo :
http://revue-progressistes.org/2014/12/04/quand-la-zdf-ridiculise-le-modele-energetique-allemand/
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Bouquet final
C’était le 28 août dernier, à Dresde. Angela Merkel était venue tenir un meeting pour soutenir son parti.
On ne peut pas dire qu’elle fut la bienvenue : « Fauteuse de guerre ! » - « Yankee go home ! » - « Pas de guerre avec la Russie ! – « Liberté ! » - « Justice sociale ! » - « Obama, ton Prix Nobel à Poutine ! ». Pour les cris, les huées et les sifflets, la traduction nous paraît superflue.
Source : http://www.lesobservateurs.ch/2014/08/30/manifestations-p...
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De France…
On pique des choses à Maria Poumier
L’intelligence étant est la seule chose qui s’use si on ne s’en sert pas…
« La mort est naturelle et le grand Pan est mort »
par Le Poitevin – 28 novembre 2014
« Seulement voilà, la conjoncture ne leur est, pour l’instant, pas favorable. Pour des raisons que tout le monde ignore, 2014 est, jusque-là, une annus horribilis. À la fin août, le « retard » atteint dix-huit mille morts . « Et notre activité est directement impactée… » Ces propos sont tirés d’un article paru en première page du journal local 7 à Poitiers daté du 27 octobre 2014. L’article « La mort au tournant » fait le point sur le marché du funéraire ; un domaine qui n’échappe pas plus que les autres, à la privatisation et au business sauvage. Les exploitants de la filière auraient tort de se priver; les affaires s’y révèlent florissantes: « Le secteur pèse 3457 entreprises, 25 000 salariés et 2,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires ». L’article nous apprend cependant que l’activité connaît elle aussi la crise: « On le ressent sur le choix des fleurs, des couronnes… Les gens font attention. ». Pour remédier au manque à gagner engendré par cette crise, les professionnels démultiplient les services (entretien de sépultures, avec publicité à l’entrée des cimetières…), « l’hyper personnalisation » des monuments et s’efforcent de « tisser une vraie relation de confiance avec les familles ». Nous voilà rassurés ! Qui n’a jamais rêvé de tisser une authentique relation d’amitié facturée 3000€ avec le fossoyeur du coin, employé par un multimillionnaire de la famille Leclerc, dans les circonstances du décès d’un être cher ? On croit rêver …
Source : http://www.plumenclume.net/articles.php?pg=art1647
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Les sexes et la plume, par La voix du Citoyen
LES SEXES ET LA PLUME
Manuel de littératures transgenres,
pour classes de Seconde et de Première.
Ouvrage Préfacé par Madame Vallaud-Belkacem,
Ministre du Droit des Femmes.
-2014
I. Biographies
Comme l’a dit Madame Vallaud Belkacem, Ministre du Droit des Femmes, l’«orientation sexuelle» d’un écrivain explique «son génie». Dès lors, toute biographie littéraire doit s’appuyer sur une connaissance précise de la vie sexuelle des auteurs dans le but d’éclairer l’œuvre de ceux-ci. Bien évidemment, les informations qui suivent peuvent être utilisées, avec le discernement qui convient, en explication de textes comme en dissertation.
(Et, croyez-nous, ce n’est pas triste.)
Source : http://www.plumenclume.net/articles.php?pg=art1650
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Pendant ce temps, à l’autre bout du monde…
Les manifestations se multiplient, à Port-au-Prince, pour réclamer diverses choses, à commencer par le départ du Président.
Haïti : les manifestants demandent l’aide de Poutine
Les participants à une manifestation antigouvernementale à Port-au-Prince, en Haïti, ont appelé vendredi le président russe Vladimir Poutine à les protéger, rapportent les médias internationaux.
La chaîne de télévision britannique BBC a diffusé des images de manifestants portant des portraits de M. Poutine et des pancartes avec les mots : « Vladimir Poutine, aide-nous ! ».
Les manifestants ont protesté contre la misère, le chômage et l’exclusion sociale en Haïti, réclamé la libération de tous les manifestants et « prisonniers politiques » incarcérés depuis fin octobre. Ils ont exigé le départ du président Michel Martelly et du premier ministre Laurent Lamothe et accusé les États-Unis de soutenir les autorités haïtiennes. La manifestation a dégénéré en affrontements avec la police.
Il s’agit de la troisième action de protestation organisée à Port-au-Prince en un mois.
Source : http ://fr.ria.ru/world/20141206/203167142.html
Et s’ils commençaient par demander aux cinq pays des BRICS – et pourquoi pas à l’UNASUR ! - d’exiger de l’ONU, voire d’organiser, le retour du Président Aristide ? (Et à M. Lavrov de le soutenir militairement…)
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De Chine…
Le saviez-vous ? La Chine a un prix de la Paix, pas Nobel pour un sou, qui s’appelle « Prix Confucius ».
Ils viennent de le donner à Fidel Castro.
Bravo ! À lui et à eux.
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Notre bateau du jour :
Arrivée du Mayflower au port de Plymouth,
par William Halsall, 1882.
Mis en ligne le 12 décembre 2014.
00:38 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
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