25/06/2017

TRANCHES DE VIE POLITIQUE - RUSSIE

1. Marine russe tire sur Daesh Syrie.jpg

L’Amiral Essen ou l’Amiral Grigorovitch actuellement en Méditerranée orientale.

 

Russie

 

Vladimir Poutine au Forum du Front Populaire Panrusse

Présidence de la Fédération de RussieAvril 2017

Traduction Marco Bordoni – Saker Italia27 avril 2017

 

3. FORUM POUTINE.jpg 

Le 3 avril dernier, Vladimir Poutine a participé au Forum organisé par le Front Populaire Panrusse, un mouvement d’activisme politique ne relevant d’aucun parti. La rencontre de cette année était consacrée aux médias locaux et régionaux. Le Président a répondu aux questions des citoyens participants sur de nombreux thèmes : la liberté de la presse, la représentation politique, la sécurité routière, le théâtre, la pêche sur le lac Baïkal et l’écologie de la Crimée. Il a aussi répondu à une série de questions de caractère plus personnel. Nous avons décidé de vous présenter une transcription du débat.

 

Vladimir Poutine : Bon après-midi, chers amis et collègues. Ceci est, je crois, notre quatrième rencontre. C’est devenu une tradition et à mon avis une tradition utile. C’est toujours un grand plaisir que de vous rencontrer, mais ce n’est pas qu’un plaisir, c’est réellement quelque chose d’utile, parce que c’est exactement le rétrocontrôle dont on parle si souvent. Pourquoi surtout est-il si utile de nous rencontrer ? Parce que vous êtes, littéralement, en première ligne. Vous vivez au milieu des gens, vous connaissez la situation, vous observez et vous comprenez ce qui se passe, et vous exprimez votre point de vue qui, personnellement, m’intéresse. Vos collègues des médias fédéraux couvrent aujourd’hui cet événement, qui sera donc intéressant aussi pour un vaste public, pour les millions de personnes qui, par l’intermédiaire des médias, verront et entendront notre discussion et se formeront une opinion sur ce que je dis, moi, et sur ce que vous dites, vous. Et c’est par l’intermédiaire de la Chambre publique, des représentants locaux, et de vous, médias régionaux, que ces millions peuvent peser sur les décisions prises au niveau régional, local et fédéral. Voilà ce qui fait l’objet de notre travail commun. Permettez-moi de m’arrêter ici. Je crois qu’il sera plus profitable et intéressant pour nous tous, et pour nos spectateurs et auditeurs, de suivre notre discussion en direct. Merci beaucoup.

 

[…]

V.P. (répondant aux remarques de Vladimir Pavlovsky, du journal Krasnoyarsky Rabochy [Le Travail de Krasnoyarsk]) : Vous vous battez avec les fonctionnaires civils. La bureaucratie civile est cause de beaucoup de problèmes, et sur ce point, nous sommes souvent contraints d’intervenir. La question ne se pose pas que dans notre contexte à nous mais dans tous les pays, et une presse libre, dans une société démocratique, s’opposera toujours aux autorités. C’est absolument juste et approprié. Je préférerais vraiment ne pas voir la presse et les fonctionnaires civils bloqués par une confrontation sans fin. Je vous assure qu’il y a, dans la bureaucratie civile, beaucoup de personnes qui sont patriotes, honnêtes et actives. Mon grand espoir est que vous arriviez à voir en elles une ressource et qu’elles arrivent à voir en vous une ressource. C’est très important, parce que, si nous nous épuisons tous dans ce genre d’affrontements, nous finirons par nous mettre les uns aux autres des bâtons dans les roues, tandis que si nous réussissions à travailler dans un but commun, nous pourrions arriver à des résultats très supérieurs.

Vladimir Pavlovsky : Monsieur le Président, nous faisons de notre mieux pour trouver des compromis, mais, malheureusement, ce n’est pas toujours réciproque.

V.P. : Pas toujours, c’est vrai. Toujours serait impossible. Nous nous battons tous pour atteindre des résultats et nous nous cherchons des alliés. Mais vous en avez, des alliés, parce que les fonctionnaires honnêtes et les journalistes honnêtes ont un but commun : le bien collectif. Nous ne pouvons pas en avoir d’autre.

[…]

Ilya Remeslo : Je suis Remeslo, blogueur à Saint-Petersbourg. Monsieur le Président, nous avons vu récemment sur Internet beaucoup d’information illégale, en particulier de l’extrémisme et de l’incitation au suicide. D’autres pays adoptent parfois des lignes très dures sur ces questions. Ainsi, la Chine a mis en place un système très complexe pour bloquer la toile avec des firewalls et des restrictions à l’affichage des grands sites occidentaux. En même temps, il est vrai qu’Internet est un instrument utile pour faire connaître le type d’enquêtes que mes collègues et moi-même publions. Croyez-vous que la Russie devrait copier le modèle chinois de restrictions à l’accès à Internet ou que nous devrions suivre notre propre route, une approche plus modérée, pour ne pas restreindre le droit de publier des informations utiles ?

V.P. : Nous suivons toujours notre route, mais ceci ne vaut pas que pour nous. La vérité, c’est que tous les pays suivent une route qui leur est propre. Il y a quelques tendances et règles communes que nous suivons, néanmoins, nous devons considérer l’état de notre société propre. Tout d’abord, vous ne trouverez nulle part une déréglementation et une libéralisation totales d’Internet. Tous les pays du monde imposent des restrictions d’un type ou d’un autre, sur les contenus et sur l’utilisation. L’Europe et les États-Unis ont des règles très strictes. Elles ont été introduites et renforcées sous la pression des tragiques événements du 11 septembre aux États-Unis et à la suite d’une série d’attaques terroristes dans les pays européens. Je ne crois pas que nous ayons le droit de critiquer qui que ce soit, parce que toutes ces restrictions et règlementations doivent correspondre au niveau de développement de chaque société. Vous et moi nous rappelons les années 1990. Il y a ici beaucoup de gens jeunes, mais eux aussi savent probablement qu’à cette époque la démocratie a d’abord été considérée comme une source de permissivité aveugle et le marché comme un bon moyen de voler massivement la propriété de l’État. Nous n’étions tout simplement pas prêts pour ces processus, mais ensuite, graduellement, les sociétés mûrissent et les gens commencent à comprendre ce qui est bon et ce qui est mauvais, ce qu’on peut accepter aujourd’hui et ce qui, au contraire, n’est pas utile. Je ne vois donc pas que nous ayons le droit de critiquer, mettons, la Chine. Ils sont un milliard et demi. Essayez, vous, de gouverner un milliard et demi de personnes !

Napoléon a dit une fois : « La Chine dort, et espérons qu’elle dormira le plus longtemps possible ». Eh bien, il y a longtemps que la Chine s’est éveillée et ces processus doivent être gérés d’une manière ou d’une autre. La liberté sur Internet… c’est un espace dans lequel on peut répandre beaucoup de bobards, des bobards automatisés, même, capables de mettre tout le système en branle, de le pousser à produire des appels, à agiter les gens pour telle ou telle cause… et tout ça peut être fait à partir d’un seul centre de contrôle. Il est évident que les autorités doivent tenir compte de cette situation et adopter des mesures capables de prévenir les dangers possibles !

Nos restrictions sont bien connues. Nous interdisons l’incitation au suicide, la pornographie infantile, le terrorisme, le narcotrafic, etc. Ces restrictions fonctionnent bien ; pourtant, rappelez-vous, quand ces sujets ont été discutés publiquement, des craintes ont été émises, selon lesquelles les autorités allaient commencer à bâillonner tout le monde et à interdire tout et n’importe quoi. Mais non, nous n’avons rien fait de tel. Tout fonctionne normalement. Beaucoup de gens pensent que nos mesures sont insuffisantes et soutiennent qu’elles devraient être plus rigoureuses. C’est le genre de question sensible qui exige un travail en commun et une solution commune. Les autorités ne doivent pas partir du principe qu’elles savent tout mieux que les autres. Personnellement, je crois qu’au stade où nous sommes, ces restrictions suffisent. Je crois que l’attitude générale devrait être d’interdire tout ce qui est interdit par la loi et de le faire avec attention, compétence et de manière civile sur la toile. C’est aussi simple que ça. Tout ce qui n’est pas interdit par la loi est permis.

[…]

Irina Alexandrova : Irina Alexandrova, rédacteur en chef du site Internet ulnovosti.ru, région d’Ulyanovsk. Ma question concerne les routes. Le projet d’inspection des routes du Front Populaire a débuté en 2008. Cette année, des volontaires sont allés un peu plus loin à mon avis en établissant une carte interactive des routes « bombardées » de la Fédération de Russie [où il y a tant de nids de poules qu’on dirait qu’elles ont été bombardées, ndt], proposant aux citoyens d’indiquer leur route « bombardée » préférée sur cette carte interactive. Croyez-vous que ce projet du Front Populaire pourrait et devrait devenir une sorte de recommandation et un manuel pratique pour aider les fonctionnaires dans leur travail ?

V.P. : Oui, c’est évident. Le ministère des Transports a son organisation propre, et vous pouvez travailler avec elle, mais il est très important qu’il y ait un support informatif, que vous couvriez cette matière, parce que c’est ce qui nous permet d’apprécier la situation réelle. Quand le Front Populaire a commencé à soulever cette question, cela a motivé le gouvernement fédéral et en particulier les autorités régionales à prendre l’initiative, bien que nous soyons tous d’accord pour reconnaître que nous sommes loin d’une solution. Mais les programmes nécessaires ont été lancés, en particulier grâce à ces efforts. Un de nos programmes prioritaires, par exemple, portera 50% des routes citadines au niveau des standards exigibles d’ici 2018, et 85% d’ici 2025. Ce type d’information sera précieux pour mener à bien cette noble cause. Merci.

[…]

Anna Votinova : Bon après-midi, Monsieur le Président. Je m’appelle Anna Votinova, je suis journaliste et une volontaire de la région de Voronetz. Le mouvement du volontariat, aujourd’hui, est une question dont la pertinence s’impose. Beaucoup de gens voudraient aider les aider les autres ou recevoir eux-mêmes de l’aide, mais ne savent pas comment faire. Les informations sur le volontariat apparaissent tout au plus sur les réseaux sociaux, mais très rarement dans les médias. Il n’existe pas de référence unique, de source spécifique sur Internet, où toutes les informations puissent être centralisées. Dans cette situation, je proposerais de créer une source fédérale unique, sur Internet, pour le volontariat. J’ai aussi une autre proposition. Cette année est l’année de l’Environnement. L’année prochaine pourrait être celle du travail volontaire et de l’activisme civique. Un autre point est que, au niveau mondial, les gens célèbrent la Journée du Volontariat le 5 décembre, mais cette date n’est pas très mise en évidence en Russie. Ne pourrait-elle pas devenir un jour de fête national ? Merci.

V.P. : Il vous semble que nous n’avons pas assez de jours de congés ? On nous critique parce que nous en avons trop et vous suggérez que nous en ajoutions un autre ? Un jour de travail en moins, hein ? L’idée en soi est très bonne. Comme vous le savez, de plus en plus de gens pratiquent le volontariat. Comme je l’ai déjà dit – publiquement et à diverses occasions - ces personnes obéissent tout simplement à l’appel de leur cœur. Je puis me tromper, mais je crois que 7% de la population, chez nous, participe à des initiatives de volontariat, et environ 15% à telle ou telle activité d’intérêt public. Ça fait beaucoup de monde. Une bonne proportion. Naturellement, vous avez raison d’estimer que nous devons nous préoccuper d’eux, les soutenir y compris moralement, et qu’il serait opportun d’instituer une journée du volontariat. Je vais donner des instructions au gouvernement pour qu’il procède en ce sens, en s’assurant que ça ne nous mette pas dans le rouge. C’est vrai que, pour tous ceux qui désirent se rendre utiles, une source d'information pourrait être d’une grande aide. Réfléchissons-y et travaillons sur votre proposition. Merci.

[…]

Olga Syomina : Bon après-midi, monsieur le Président. Je suis Olga Syomina, de la ville d’Osa dans la région de Perm. Je rédige la page des événements culturels pour mon journal et j’aime le théâtre. Le Teatro dell’Opera et del Balletto di Perm [en italien, ndt] est connu dans le monde entier. C’est une compagnie professionnelle qui organise de brillantes représentations.

 

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Le théâtre d’opéra et de ballet de Perm, construit en 1870 par la famille Diaghilev

 

V.P. : Le Teatro dell’Opera et del Balletto de Perm ? Vous avez aussi une des meilleures écoles de danse du pays.

 

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O.S. : C’est vrai… Beaucoup de théâtres de notre pays reçoivent des fonds fédéraux, alors que le T.O.B.P., un des meilleurs du pays avec le Mariinsky et le Bolchoï, ne reçoit aucune subvention. Le T.O.B.P. pourrait-il compter sur un soutien fédéral ?

V.P. : J’ai mentionné l’école de danse. En vérité, avec l’école de danse Vaganova de Saint-Petersbourg et celle de Moscou, c’est une des meilleures de notre pays et sans doute une des meilleures du monde. Elle a des traditions remarquables et l’école est très belle. Votre théâtre a plus de cent ans. Il a dû ouvrir en 1890, ou même en 1870. Naturellement, c’est un groupe de personnes fantastique avec de grandes traditions. Pour ce qui est des subventions, cette idée a été émise en 2003, pas par moi, quoique je l’aie soutenue. C’est le directeur de la Philharmonique de Saint Petersbourg Yuri Termirkanov qui m’a mis la puce à l’oreille en venant me trouver, en 2003, pour me convaincre que les principales formations musicales avaient besoin d’un soutien financier direct. C’est ainsi que l’idée des subventions a pris forme. Ensuite, cette pratique s’est étendue. Je crois qu’il y a en ce moment 83 formations qui sont subventionnées. Plus tard, nous avons introduit les subventions d’État. Certaines régions y ajoutent des subsides régionaux. L’un dans l’autre, c’est une pratique sensée. Malheureusement, depuis 2012 (si le ministre de la Culture, Medinsky est présent, il le confirmera), nous n’avons pas augmenté le montant annuel des subsides, qui en est resté à plus de 5 milliards de roubles. En conséquence, ajouter un autre bénéficiaire à subventionner sur ces 5 milliards, compte tenu du fait que cette somme n’a jamais été ajustée à l’inflation, reviendrait à diminuer la part des autres. Je le répète : nous n’avons pas augmenté le montant total depuis 2012, bien que je sache que M. Medinsky a déjà fait part de ce problème au gouvernement.

Nous devrons donc, décidément, reposer la question au gouvernement. Cependant, les subsides ne résolvent pas le problème de fond. Comme je l’ai déjà dit, l’idée des subventions directes a été imaginée comme un outil extraordinaire, dans une situation financière et économique très difficile. Ce que nous devons faire en réalité, c’est élever le niveau du bien-être matériel de nos meilleurs ensembles.

Savez-vous que ces financements avaient aussi pour but de maintenir le niveau d’excellence des meilleurs groupes musicaux d'un rang international, de façon que les membres de ces formations ne soient pas moins payés que ceux des meilleures formations du monde ? Sinon, avec l’ouverture des frontières, ils auraient tout simplement quitté notre pays. Comme on le sait, le travail – et la musique aussi est un travail, un travail très dur – cherche le meilleur milieu où exprimer ses potentialités, c’est ainsi que ça fonctionne. Nous étions tout simplement obligés d’augmenter leurs salaires, peut-être pas tout à fait au niveau des meilleurs musiciens internationaux, mais pas loin, compte tenu de la qualité de vie dans notre pays et le fait qu’ils vivent chez eux, dans leur culture et qu’ils parlent leur langue, facteurs également importants. En fait, c’est ce qui nous a amenés à prendre ces décisions.

Voyons ce que nous pouvons faire pour les équipes du T.O.B.P. Nous devons au moins adapter leurs ressources en tenant compte de l’inflation. M. Medinsky, vous devrez vous battre pour ça, et j’essayerai de vous soutenir. Il nous faut augmenter le montant total des subventions. Nous ne l’avons pas fait depuis 2012 et il a rétréci comme une peau de chagrin.

[…]

Stanislav Govoroukhine, co-Président du Comité Central du Front Populaire Panrusse : Puis-je interrompre ? Je sais, par l’expérience des rencontres précédentes, que les conversations les plus intéressantes commencent quand vous assumez le rôle de metteur en scène et que vous commencez à poser des questions au public. Je sens que ce moment est proche, avant que vous ne vous y mettiez, je suggérerais que nous changions un peu le ton de notre échange, et que nous passions un moment de l’académique au dynamique. Hier, nous avons installé ici un bocal de verre avec une étiquette : « la question la plus concise à poser au Président ». Il y a eu un nombre incroyable de questions. J’en ai noté quelques-unes qui m’ont bien plu. Pouvons-nous en faire un tour rapide ? Avez-vous du temps pour la fiction ?

V.P. : Oui.

S.G. : Avez-vous l’intention de conduire sur le pont de Crimée ?

V.P. : Oui

S.G. : O.K. En voici une un peu plus difficile : qui se la coule douce en Russie ?

V.P. : Les metteurs en scène de cinéma et les gens des professions créatives en général.

S.G. : Bon. J’acquiesce. Que buvez-vous le matin : thé ou café ?

V.P. : Thé.

S.G. : Quel est votre aliment préféré ?

V.P. : La kacha [bouillie de céréales].

S.G. : De quel type ?

V.P. : Aujourd’hui, c’était du riz. Le plus souvent, c’est du riz ou du sarrasin. Nos céréales traditionnelles russes. Je ne mange pas de flocons d’avoine. De temps en temps du millet.

S.G. : Y a-t-il un endroit en Russie où vous n’êtes jamais allé et où vous aimeriez vous rendre ?

V.P. : La Chukotka [dans l’Extrême-Orient russe, sur le détroit de Behring]

S.G. : Quel est le dessin animé soviétique que tout Russe devrait avoir vu ?

V.P. : Celui sur le lièvre et le loup.

Olga Timofeyeva : Mais il fait de la publicité pour le tabagisme !

V.P. : On voit des publicités de toutes sortes. Ce qui est important, c’est de mettre les choses dans une perspective juste.

S.G. Quelle est la chose la plus difficile à faire pour vous ?

V.P. : Me lever le matin.

S.G. : Qui arrivera le premier sur Mars ?

V.P. : Une machine ou l’autre. Pourquoi ? Parce que tout le monde se prépare à voler vers Mars mais peu de gens savent qu’avec les véhicules spatiaux actuels, aucun cellule vivante ne peut survivre aussi loin de la terre. Une cellule vivante n’est pas protégée par le vaisseau spatial dans des espaces aussi lointains. Les choses changeront peut-être et peut-être cette possibilité deviendra-t-elle bientôt réalisable, mais elle ne l’est pas pour l’instant. Voilà pourquoi la recherche spatiale se poursuit exclusivement avec du matériel spécial.

S.G. : Est-ce que vous écoutez de la musique ? De quel genre ?

V.P. : Tous les jours. Rachmaninov, Bach, Beethoven, Mozart et Tchaïkovsky.

S.G. : Où commence la Mère Patrie ?

V.P. : La Mère Patrie est dans nos cœurs. Elle commence avec nos mères.

S.G. : Avez-vous un rêve ?

V.P. : Oui. (Rires dans le public.)

S.G. : Les gens veulent une réponse plus détaillée.

V.P. : Non. Vous avez posé une question, j’ai répondu. (Rires dans le public.)

S.G. : Qui aimeriez-vous rencontrer des grands Russes du passé ?

V.P. : Pierre le Grand et la Grande Catherine.

[…]

Alexeï Gerassimov : Alexeï Gerassimov, sous-rédacteur en chef du journal Chas Pik [Heure de Pointe] Monsieur le Président, vous avez souligné récemment la nécessité d’écouter les gens, la Nation. Vous savez, les gens écoutent, mais on ne les écoute guère, ils n’obtiennent pas de retour direct. Dans la région de Sverdlovsk, on a aboli l’élection directe des maires et des administrations municipales. Aujourd’hui, un citoyen ordinaire n’a aucune chance de se faire élire. Les grandes entreprises, les grandes réalités économiques mettent leur poids financier dans la balance et un homme normal n’a aucune chance de pouvoir même entrer dans la compétition. Je voudrais donc demander ou plutôt suggérer : ne devrions-nous pas restaurer les élections directes des maires et des administrations municipales ?

V.P. : Personne n’a abrogé les élections directes. La loi en vigueur prévoit des élections par vote direct et secret.

A.G. : Monsieur le Président, pardonnez-moi, mais, récemment, vous avez dit que vous saviez comment sont élus les organes publics représentatifs (je crois que vous interveniez à un colloque médical) et les députés, malheureusement, sont élus de la même manière. Il est très difficile de changer ce processus.

V.P. : Je le pense, moi aussi, et, croyez-moi, nous sommes sur la même longueur d’ondes. Mais la démocratie parlementaire a beaucoup de défauts. Ces défauts sont inhérents au système parlementaire. En Europe, ils les analysent avec grande attention et ils critiquent la grande distance entre les parlementaires et le peuple. Si vous lisez les analyses qu’ils en font, vous verrez que la situation est la même. Quand nous avons autorisé les autorités locales à choisir les modalités de formation des institutions locales, nous entendions que le vote direct et le scrutin secret restent en vigueur. Si on ne peut pas élire un maire, on doit le faire choisir par l’assemblée élue, qui lui fait signer un contrat et ainsi de suite.

Tout ça peut évidemment être annulé par une loi fédérale, la question serait réglée et tous les candidats se retrouveraient sur le même plan, comme dans un wagon à bestiaux, mais nous aimerions ne pas être forcés de le faire. Nous voudrions donner aux gens la possibilité de choisir les méthodes de formation des corps de gouvernement locaux de la manière qui convient le mieux à leur région particulière.

Voyez-vous, nous sommes un pays multinational, nous avons des républiques nationales diverses, des entités ethniques diverses, avec leurs caractéristiques propres. Par exemple, dans certaines entités fédérales du Caucase, un, deux, trois ou quatre groupes ethniques sont considérés comme pivotaux et doivent être représentés dans les corps gouvernementaux. Disons les choses comme elles sont : les gens devraient être élus dans les corps gouvernementaux et administratifs sur leurs mérites personnels et non sur base de leur appartenance ethnique. Juste ? Quoi qu’il en soit, le fait est qu’historiquement, si l’un ou l’autre groupe n’est pas représenté, cela devient un problème dans la région. Nous prenons acte de la situation parce qu’il en est ainsi depuis des décennies, et même des siècles. Il faut leur donner une chance de régler ces questions de manière indépendante.

D’un autre côté, cela n’a pas de sens d’introduire des règles différentes pour les différentes républiques nationales. Par exemple, le groupe ethnique le plus important en Russie, après les Russes, est celui des Tatars. La moitié vit en Tatarstan et l’autre moitié est dispersée sur tout le territoire de la Fédération de Russie. Et alors quoi ? Faut-il fixer des règles spéciales pour le Tatarstan ? Dans ce cas, les autres Tatars, qui vivent dans les autres régions, devraient voir leurs droits reconnus de manière équivalente dans ces régions. Ce n’est pas possible. Quoi qu'il en soit, c'est un problème que nous devons prendre en considération.

En ce qui concerne les grandes entreprises et les autres entreprises d’importance systémique pour les villes, les villages, etc. J’y ai beaucoup réfléchi. Mais regardez bien. Elles exercent leur influence, même si les élections se font au vote direct et secret. Comme vous l’avez dit très justement : elles ont un poids financier et administratif, elles ont de l’influence sur les syndicats de leurs employés. L’influence restera. Il faudrait inventer quelque forme de démocratie directe, efficace et capable de minimiser les risques. Nous devrions y penser. Mais nous sommes sur la même longueur d’ondes et nous y penserons. OK ?

[…]

Yulia Mamontova : Je m’appelle Yulia Mamontova. Je viens de la région d’Irkutsk. Je suis journaliste au journal Baikalkiye Zori [L’Aube du Baïkal, ndt] dans le district d’Olkhon, sur les rives du lac Baïkal. Mes concitoyens ne me pardonneraient jamais si je ne vous demandais pas une faveur. Nous avons un grand nombre de problèmes irrésolus au Baïkal : écologiques, socio-économiques, relatifs à la propriété de la terre, etc. Par exemple, l’année prochaine, la pêche au saumon omoul sera interdite. Du coup, des centaines, peut-être des milliers de familles se retrouveront sans revenus. Divers types d’activités économiques sont déjà interdits dans la région. L’année dernière, vous avez donné des instructions spécifiques, en particulier au gouverneur de la région d’Irkutsk et au président de la République de Bouriatie, pour qu’ils adoptent des mesures aptes à résoudre le problème du chômage. Ils n’ont même pas organisé une séance de travail sur le sujet. C’est pourquoi nous croyons qu’il faudrait nommer au Baïkal un envoyé présidentiel chargé de coordonner les activités des diverses agences gouvernementales - qui passent leur temps à se disputer entre elles - et de vous rendre compte à vous. Merci.

 

5. Omouls à l'étalage, sur le marché de Listvyanka.jpg

Omouls à l’étalage, sur le marché de Listvyanka

 

V.P. : Vous avez soulevé des questions intéressantes. Pour ce qui concerne le saumon omoul, il est clair que ces décisions ont été prises pour des raisons environnementales. Si on pêche tout aujourd’hui, il ne restera plus rien à pêcher pour demain, et on se retrouvera les mains vides, mais dans des conditions tragiques. Évidemment, dans ce cas, il faut s’assurer que les décisions sont opportunes et ont été correctement prises. Bien entendu, nous devons nous préoccuper du chômage. Si ce n’a pas été le cas, je vous promets (je ne sais pas si un envoyé spécial servirait à quelque chose, j’ai tellement d’envoyés spéciaux que, bientôt, je ne serai plus capable de me rappeler leurs noms) que je m’occuperai de ce problème, qui est très important. Si on interdit quelque chose, il faut donner autre chose en échange, qu’au moins ça soit clair. Et je vous promets d’envoyer un signal aux autorités régionales et au gouvernement russe.

[…]

Anton Parkhomenko : Je suis Anton Parkhomenko de la Télévision Indépendante de Sébastopol. Avant tout, et avant de vous poser une question, je voudrais vus remercier au nom de tous les habitants et de tous ceux que je connais, pour la décision prise en 2014. Elle a été pour nous très importante. Merci. (Applaudissements.) Je crois que tous les citoyens du pays devraient venir en Crimée, venir à Sébastopol à tout prix. Mais pour que vous puissiez profiter de vos visites, nous devons prendre soin de notre patrimoine naturel unique. Ma question concerne l’environnement et le problème de la réserve naturelle de Laspi. C’est un endroit merveilleux près de la côte méridionale de la Crimée, à la limite de Sébastopol. Quand nous faisions partie de l’Ukraine, environ 2.000 parcelles de terrain ont été distribuées aux dépens de la réserve, et, dans certaines d’entre elles, on a déjà commencé à construire de grands ensembles résidentiels. Il semble qu’on s’occupe du problème. On a procédé à des auditions et la création d’un parc naturel protégé a été approuvée. Puis sont arrivés non des problèmes mais au moins des préoccupations et d’une provenance inattendue. Selon des divulgations officieuses, il semblerait que le ministère du Développement économique soit sur le point d’adopter une loi autorisant la construction d’immeubles et d’hôtels dans les zones protégées, au cas où celles-ci seraient situées dans les limites des villes. Je tiens à vous signaler qu’il y a là un sérieux problème potentiel. Et j’aurais encore une question plus vaste à vous poser : comment peut-on faire pour trouver un équilibre entre la protection environnementale et le développement de la Crimée, qui reçoit d’énormes subventions, Sébastopol inclus, sans compter le pont de la Crimée qui, une fois terminé, provoquera évidemment un développement massif… comment peut-on faire pour que nous ne perdions pas ce que nous avons ?

V.P. : Vous savez, c’est un dilemme éternel. Éternel. C’est comme demander ce que c’est que l’amour. Voyez-vous, il y a toujours un conflit entre le développement et la conservation, entre la protection de la nature et le développement. Ce devrait être la tâche des autorités de la Crimée et de Sébastopol, en accord avec vous, les habitants, de déterminer où les nouvelles constructions peuvent et doivent être implantées, et où il importe de l’éviter, pour préserver la nature unique de la Crimée. Car elle est réellement unique. Nous savons tous que c’est une péninsule, mais la distance entre le continent et la côte méridionale est, je crois, de 290 kilomètres. Le territoire est littéralement dans la mer. En plus des fameux pins de Crimée et des autres espèces végétales, il y a aussi son climat unique. Il est unique et il faut en prendre soin. Il faut nous servir de technologies d’avant-garde et durcir les normes et les règlements en matière urbanistique. Je ne veux même pas commenter ce qu’ils ont construit dans les décennies précédentes. Vous le savez et vous pouvez le constater par vous-mêmes : ce sont des monstruosités. Il y a là une attitude consumériste qui consiste à s'emparer des choses à tout prix, sans se préoccuper des conséquences ni de ce qu’en penseront les générations futures.

Quoi qu’il en soit, nous avons aujourd’hui une occasion unique de prendre ces problèmes à la racine, avec toute l’attention et le soin qu’ils méritent. Vous êtes préoccupés par la décision qu’on dit qu’a prise le ministère du Développement économique ? Je parlerai avec mes collègues, pour qu’ils s’attaquent aux problèmes qui se posent et le fassent avec votre participation, même au niveau des ministères fédéraux et des agences, entre le ministère du Développement économique, le ministère des Ressources naturelles et les autorités régionales. Pas en coulisses ni sous la table. Il n’y a pas d’autre moyen.

[…]

Anastasia Vidyayeva : Monsieur le Président, je suis Anastasia Vidyayeva, de la TV d’État et Société Radiophonique de Mordovie. D’abord, je voudrais vous remercier pour tout, parce que la Russie a traversé tant d’épreuves, et tout le monde ici en est conscient (prix du pétrole en chute, sanctions, etc.) mais la Mordovie est une république agricole et, par là, elle contribue au développement du complexe agro-industriel. Voilà quel est le thème de ma question : le soutien à l’agriculture, aux entreprises agricoles, va-t-il continuer ? C’est important, parce que cela facilite notre développement, et parce que grâce à cet instrument, nous avons assisté à l’amélioration des affaires dans notre république.

 

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Un futur – ou ex-futur – restaurateur mordovien

 

V.P. : C’est vrai, il n’y a pas de pétrole ni de gaz en Mordovie… du moins pas en quantités permettant d’en faire la commercialisation. Et l’agriculture est un des secteurs principaux de son développement. Ces derniers temps, l’agriculture a montré de bons taux de croissance, supérieurs à 3%. Et la Mordovie n’est pas une exception. Vous avez fait du très bon travail. Vous êtes sans doute conscients des chiffres qu’ont atteint les aides fédérales à l’agriculture cette année-ci et l’an passé. Ils ne sont pas en baisse, plutôt en augmentation et nous persisterons dans ce sens. Cela dit, je pense que les soi-disant sanctions auxquelles vous avez fait allusion, ne vont pas continuer toujours, mais si elles continuent indéfiniment, nous limiterons indéfiniment l’accès à notre marché aux biens que nous pouvons produire nous-mêmes. Nous ne limitons pas l’importation de tout ce qui est en provenance des autres pays. Nos limitations sont sélectives. Nous rendons les coups des sanctions, non tant pour faire du mal aux autres que pour nous aider nous-mêmes. Et ça marche.

C’est là le principe qui nous guidera à l’avenir. Nous verrons à faire tout ce qui est bon pour nous et chercherons à éviter tout ce qui fait obstacle à notre développement. Il est évident que nous soutiendrons tout ce qui fait partie du secteur agricole, y compris les petits cultivateurs. J’ai bien conscience que les questions à résoudre sont nombreuses, surtout celles qui concernent la terre et je suis avec attention ce qui se passe, en particulier sur le territoire de Krasnodar. J’ai demandé plusieurs fois au procureur Général de mener des enquêtes. Je crois que nos collègues de Krasnodar qui sont préoccupé par les problèmes de la terre entendent notre voix. Comme eux, je crois que nous ne devrions pas nous concentrer uniquement sur la production à grande échelle, même si c’est important. Nous devons soutenir les petits cultivateurs et les petites entreprises locales. Nous chercherons à diversifier ce travail et nous n’oublierons pas que près de 40 millions de nos compatriotes vivent dans des zones rurales. Un grand merci à eux pour leur excellent travail.

Modérateur : Merci beaucoup.

V.P. : Merci beaucoup à vous. Vous savez, il faut que je m’en aille. Malheureusement, j’ai une autre réunion qui m’attend.

Modérateur : Saluez Lukachenko pour nous !

V.P. : Je transmettrai sûrement vos salutations à M. Lukachenko. Merci pour votre travail. Bonne chance !

 

Transcription publiée par la Présidence de la Fédération de Russie le 5 avril 2017.

Traduit en italien par Marco Bordoni, pour Le Saker Italia, le 27 avril 2017.

Traduction en français : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

Source : http://sakeritalia.it/sfera-di-civilta-russa/vladimir-put...

Source d’origine : http://en.special.kremlin.ru/events/president/transcripts...

 

 

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Temps dangereux

La Marine russe tire des missiles Kalibr sur des positions de Daech depuis la Méditerranée

Sputnik français23 juin 2017

 

Deux navires de guerre et un sous-marin de la Marine russe ont porté une frappe contre Daech depuis la Méditerranée.

Les frégates Amiral Essen et Amiral Grigorovitch ainsi que le sous-marin Krasnodar de la Marine russe ont lancé six missiles de croisière de type Kalibr contre les positions de Daech en Syrie depuis les eaux de la Méditerranée orientale, a annoncé ce vendredi matin le ministère russe de la Défense.

 

7. Sous-marin russe contre Daech.jpeg

 

Selon le communiqué publié par le ministère, les missiles ont détruit des postes de commandement ainsi que d'importants dépôts d'armes de Daech dans la province syrienne de Hama. Suite à la frappe, l'aviation russe a à son tour bombardé les positions des djihadistes.

 



 

Selon le ministère russe de la Défense, les combattants de Daech cherchent depuis une semaine à quitter Raqqa via le couloir sud qui relie la ville à Palmyre. Les djihadistes envoient ainsi du renfort dans la province de Hama, où ils envisagent d'aménager des postes de commandement ainsi que des dépôts d'armes.

Comme l'indique le communiqué, Moscou a prévenu la Turquie et Israël avant de mener la frappe.

« D'autres terroristes et leurs sites ont été éliminés par des frappes aériennes des forces aérospatiales russes », ajoute le communiqué.

Source : https://fr.sputniknews.com/international/201706231031948835-marine-russe-syrie/

 

Dans ces étonnants feux d’artifice, il y a des hommes qui meurent. Leur faute ? Oui, certes. Depuis la nuit des temps, ils s’obstinent à jouer à ça. Et ceux-là, même Lysistrata n’aurait pu les dissuader. Seuls des feux d’enfer…

 

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On le savait que les animaux sont moins dangereux que nous…

 

« Quelque chose les attire ici ! » – Des milliers de phoques entourent une plateforme de forage dans le Cercle Arctique

RT 25 juin 2017

 

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La plateforme de forage Prirazlomnaya, dans la mer de Pechora (Cercle Arctique) entourée par des milliers de phoques du Groenland

 

Un énorme troupeau de phoques du Groenland occupant le moindre espace d’eau entre les morceaux de banquise, c’est ce qu’on peut voir en ce moment autour de la plateforme de forage russe Prirazlomnaya, qui extrait du pétrole dans la mer de Pechora, à l’intérieur du cercle Arctique.

« Je n’ai jamais vu rien de pareil. Il y en a des milliers ! », entend-on dire à un ouvrier de la plateforme, dans une vidéo d’une minute envoyée à l’écrivain-explorateur russe Sergueï Dolya, qui l’a postée sur son blog.

 

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Les phoques du Groenland migrent annuellement de leur aire de reproduction et d’alimentation vers l’Arctique, où ils passent l’été, couvrant parfois des distances de plus de 4.000 kilomètres en grandes colonies.

Mais leur apparition autour de la colossale plateforme – qui pompe activement du pétrole et reçoit régulièrement la visite de tankers et de pétroliers – est une vraie surprise, parce qu’on pense généralement que les animaux sont plutôt repoussés par les vibrations industrielles et le bruit et l’agitation des activités humaines

 

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« Les phoques semblent très paresseux et n’ont pas l’air de vouloir s’éloigner du bateau. Il doit y avoir là quelque chose qui les attire », dit la voix off. « Voilà l’environnement de notre plateforme, avec un troupeau de bestioles en prime. »

Dans la vidéo, on voit les animaux, qui peuvent vivre jusqu’à 35 ans dans la nature, plonger sous la glace mince, dans l’eau où ils sont capables de rester jusqu’à quinze minutes pour y chasser leur proie avant de refaire surface.

Les capitaines des bateaux qui naviguent dans l’Arctique ont des protocoles à respecter pour éviter les phoques, qui ne risquent pas seulement de se faire tuer mais peuvent souffrir d’un déplacement traumatique, si un brise-glaces vient perturber leur habitat. La question se pose moins avec une plateforme stationnaire qui se vante de n’avoir aucun impact sur l’environnement, puisque tous ses déchets et polluants sont stockés dans des containers et transporté par ferry vers le continent.

Quoi qu’elle ait fait l’objet de protestations très médiatisées, notamment de la part de Greenpeace, la plateforme a fonctionné sans accroc notable depuis 2014, et s’apprête à fermer pendant trois mois cet été, pour subir une remise en état.

La plateforme Prirazlomnaya, dont la construction et l’installation ont coûté au géant nationalisé russe Gazprom plus d’un milliard de $, est un projet de référence dans l’exploration pétrolière de l’Arctique, une priorité déclarée tant pour la compagnie que pour l’État.

 

Vidéo envoyée à Sergueï Dolya depuis la plateforme.

 


 

Source : https://www.rt.com/news/393797-seals-arctic-oil-rig/

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

 

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Mis en ligne le 25 juin 2017 

 

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23:58 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

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