08/11/2015

MISES À JOUR

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Lesbos cette semaine

 

Mises à jour

 

Non de tout ce qui se passe dans le monde (on n’est pas des titans) mais de quelques points de focalisation.

 

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Les États-Unis et Israël débutent la colonisation du Nord de la Syrie

Réseau Voltaire| 1er novembre 2015

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La colonisation du Nord de la Syrie est un vieux projet israélien lié au développement des missiles. Il s’agit de créer un État indépendant au Nord du pays de manière à contrôler la Syrie par l’arrière, à la manière dont les Israéliens ont créé l’État du Soudan du Sud, en 2011, pour contrôler l’Égypte par l’arrière.

Ce projet israélien avait été repris par la France et a donné lieu, en 2011, à un traité secret signé par Alain Juppé et Ahmet Davutoglu.

La Turquie était convenue que cet État serait dirigé par sa minorité kurde et qu’Ankara pourrait y expulser le PKK et affirmer le suprémacisme turc dans son pays.

En septembre 2013, le Pentagone faisait publier par Robin Wright une nouvelle carte de redécoupage de la région, incluant la création de l’Émirat islamique de Daesh et celle d’un nouveau « Kurdistan » dans les territoires arabes de Syrie.

À la mi-octobre 2015, en réaction à la campagne russe contre les jihadistes, la CIA a créé les « Forces démocratiques syriennes », présentées comme une alliance des Kurdes syriens et de « rebelles ». En réalité, les FDS sont une nouvelle étiquette du YPG (les forces kurdes jusqu’ici fidèles à Damas) auquel on a ajouté quelques alibis arabes.

Immédiatement, les Kurdes de Syrie ont décidé de kurdiser les territoires du Nord de la Syrie. Ils ont donc commencé à occuper les maisons des non-Kurdes et envoyé une lettre comminatoire aux écoles leur enjoignant de licencier leurs professeurs arabes et de prendre des professeurs kurdes pour un enseignement exclusivement en kurde.

Les nouveaux enseignants, venus d’Irak et de Turquie, transcrivent souvent la langue kurde en alphabet latin, que les arabes et les Kurdes de Syrie ne savent pas lire.

Les arabes, qui sont majoritaires dans ces territoires depuis plusieurs millénaires, et les autres minorités ont vivement protesté. En deux semaines, le mouvement s’est étendu, de nombreuses écoles ont été contraintes d’obéir, sauf celles de la minorité chrétienne assyrienne qui a déployé sa propre milice pour les défendre.

Historiquement, seul un tout petit territoire situé au Nord-Est de la Syrie est kurde. Contrairement à la Turquie, la République arabe syrienne accorde les mêmes droits à tous ses citoyens indépendamment de leur origine ethnique, de leur religion ou de leur appartenance politique. Il n’y a donc aucune raison de créer un Kurdistan indépendant en Syrie. Si tel devait cependant être le cas sous la pression états-unienne et israélienne, alors cela ouvrirait droit à des revendications identiques de la part de dizaines d’autres groupes ethniques et religieux dans l’ensemble de la région.

Si elle devait avoir lieu, la création d’un Kurdistan dans une terre arabe ouvrirait un nouveau conflit comparable à celui de la Palestine.

Source :  http://www.voltairenet.org/article189138.html

 

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Vers un renversement de situation au Proche-Orient

par Thierry Meyssan

La période du « Printemps arabe » touche à sa fin. Désormais, la Maison-Blanche et le Kremlin sont en train de redessiner les contours du « Moyen-Orient élargi ». Cependant, leur accord conclu avant l’intervention militaire russe en Syrie pourrait être modifié par le changement de l’équilibre des forces. Rien ne prouve que Moscou acceptera la stabilisation de la Syrie et fermera les yeux sur la partition de la Turquie et de l’Arabie saoudite qui vont commencer. Quoi qu’il en soit, le bouleversement qui s’annonce modifie la donne établie depuis cinq ans. La plupart des puissances impliquées essayent donc de retourner leur veste avant les autres.

Réseau Voltaire | Damas (Syrie) | 2 novembre 2015

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La presse, dans quelque pays que ce soit, est tellement occupée à scruter la position de son propre État dans le conflit du Proche-Orient qu’elle ignore les négociations globales entre la Maison-Blanche et le Kremlin [1] et, du coup, interprète de travers les événements secondaires. Pour clarifier l’agitation diplomatique actuelle, nous devons donc revenir à l’accord USA-Russie de septembre dernier.

La partie publique de cet accord a été formulée par la Russie dans un document distribué le 29 septembre au Conseil de sécurité de l’Onu [2]. Il indique que, pour rétablir la paix et la stabilité en Afrique du Nord et au Proche-Orient, il faut et il suffit (1) d’appliquer les résolutions du Conseil de sécurité —ce qui implique notamment le retrait d’Israël sur ses frontières de 1967— et (2) de lutter contre l’idéologie terroriste —c’est-à-dire à la fois contre les Frères musulmans créés par le Royaume-Uni et soutenus par la Turquie, et contre le wahhabisme propagé par l’Arabie saoudite—.

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Source : http://www.voltairenet.org/article189137.html

 

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L’Allemagne tente de se sortir du conflit syrien

par Thierry Meyssan

L’Allemagne tente de sortir du rôle qui lui a été assigné durant le conflit syrien. Le ministre des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, cherche à organiser une réunion au sommet entre grandes puissances pour négocier la paix. Mais ce projet sera très difficile à réaliser, à la fois parce que l’Allemagne a une lourde responsabilité dans la guerre et parce que la France persiste à vouloir détruire la République arabe syrienne.

 

Réseau Voltaire | Berlin (Allemagne) | 29 octobre 2015

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Lorsque les États-Unis passèrent à l’attaque de la Syrie, en 2003, ils sollicitèrent l’Allemagne et Israël avant de confier l’opération au Royaume-Uni et à la France. À l’époque, les services secrets allemands participèrent aux côtés du Mossad à l’assassinat de Rafic Hariri en fournissant une arme qu’ils étaient les seuls à détenir [1]. L’idée était de provoquer une réaction populaire anti-syrienne, puis de faire débarquer les Marines pour repousser l’« occupant », conformément au plan de l’US Committee for a Free Lebanon et du Middle East Forum de Daniel Pipes exposé dans Mettre fin à l’occupation syrienne du Liban : le rôle des États-Unis (Ending Syria’s Occupation of Lebanon : The U.S. Role) [2]. Cependant l’opération échoua puisque la Syrie, soulignant qu’elle était militairement présente au Liban à la requête de la communauté internationale (Accords de Taef [3]), évacua le pays lorsque la rue en fit la demande.

L’Allemagne joua encore un rôle décisif avec Israël lorsque l’ambassadeur US, Jeffrey Feltman, organisa la Commission d’enquête internationale chargée par Ban Ki-moon de faire la vérité. Berlin fournit l’ancien procureur Detlev Mehlis, qui avait déjà rendu d’invraisemblables services à la CIA en attribuant un attentat du Mossad à Berlin à Mouamar el-Khadafi, et l’ancien commissaire de police Gerhard Lehmann et agent du BND, qui se trouva par la suite impliqué dans les crimes commis par la CIA dans des prisons secrètes [4]. Mais, là encore l’opération échoua puisque, après avoir accusé les présidents Émile Lahoud et Bachar el-Assad d’avoir commandité l’assassinat de Rafic Hariri, la Commission Mehlis s’effondra dans le scandale des faux témoins [5].

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Source : http://www.voltairenet.org/article189104.html

 

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Cours magistral d’une des historiennes les plus respectées de France (à l’étranger).

 

Propagande

Les sources d’« Apocalypse Staline » sur France2

par Annie Lacroix-Riz

France2 a diffusé, le 3 novembre 2015, un documentaire remarquable à la fois par la qualité de sa réalisation et par sa malhonnêteté intellectuelle. Sous le titre Apocalypse Staline, il s’agissait d’accuser le « petit père des Peuples » de tous les crimes et de l’assimiler à Hitler. Le professeur émérite Annie Lacroix-Riz, historienne du XXe siècle de réputation internationale, réagit à cet incroyable bourrage de crâne.

 

Réseau Voltaire | Paris (France) | 6 novembre 2015 

 

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(On sature sur leur affiche. NdGO)

 

L’Histoire de la Guerre froide entre Göbbels et l’ère états-unienne

Les trois heures de diffusion de la série Apocalypse Staline diffusée le 3 novembre 2015 sur France 2 battent des records de contrevérité historique, rapidement résumés ci-dessous.

Une bande de sauvages ivres de représailles (on ignore pour quel motif) ont ravagé la Russie, dont la famille régnante, qui se baignait vaillamment, avant 1914, dans les eaux glacées de la Baltique, était pourtant si sympathique. « Tels les cavaliers de l’apocalypse, les bolcheviques sèment la mort et la désolation pour se maintenir au pouvoir. Ils vont continuer pendant 20 ans, jusqu’à ce que les Allemands soient aux portes de Moscou. […] Lénine et une poignée d’hommes ont plongé Russie dans le chaos » (1er épisode, Le possédé).

Ces fous sanguinaires ont inventé une « guerre civile » (on ignore entre qui et qui, dans cette riante Russie tsariste). L’enfer s’étend sous la houlette du barbare Lénine, quasi dément qui prétend changer la nature humaine, et de ses acolytes monstrueux dont Staline, pire que tous les autres réunis, « ni juif ni russe », géorgien, élevé dans l’orthodoxie mais « de mentalité proche des tyrans du Moyen-Orient » (la barbarie, comprend-on, est incompatible avec le christianisme). Fils d’alcoolique, taré, contrefait, boiteux et bourré de complexes (surtout face au si brillant Trotski, intelligent et populaire), dépourvu de sens de l’honneur et de tout sentiment, hypocrite, obsédé sexuel, honteux de sa pitoyable famille, Staline hait et rackette les riches, pille les banques, etc. (j’arrête l’énumération). On reconnaît dans le tableau de cet « asiate » les poncifs de classe ou racistes auxquels le colonialisme « occidental » recourt depuis ses origines.

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Source : http://www.voltairenet.org/article189199.html

 

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L’« Opération Carlota » de Cuba 40 ans après

Matt Pepe – ICH5 novembre 2015

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Au bout de 40 ans, le Guinéen Alpha Diallo se souvient encore de son émotion lorsque, étudiant de 20 ans à Cuba, il a pris une décision qui devait changer sa vie. Le gouvernement cubain venait de décider d’envoyer des troupes en Angola pour y combattre l’armée sud-africaine, qui avait franchi la frontière du pays quelques semaines plus tôt, le 23 octobre 1975. Diallo, qui était venu d’Afrique Occidentale à la Havane deux ans auparavant grâce à une bourse, pour devenir ingénieur agronome, était allé, avec 800.000 autres personnes, sur la Place de la Révolution, écouter le discours où Fidel Castro annonça la décision d’envoyer une mission militaire en Afrique, pour soutenir le mouvement anti-colonialiste angolais et combattre l’apartheid.

« J’ai suivi le discours de Fidel et il était irrésistible. Entre Guinéens, nous fûmes quinze à décider d’abandonner nos études pour aller nous battre. » se rappelle-t-il à l’occasion de l’interview téléphonique qu’il nous a accordée, de chez lui à Washington D.C. « Nous étions très impressionnés et nous avions hâte d’y aller. »

Il nous dit qu’en tant qu’Africains, lui et les autres étudiants se sentaient spécialement obligés d’aller soutenir la lutte des Cubains pour la libération de pays d’Afrique. Depuis le début des années 60, Cuba avait apporté une aide décisive aux mouvements qui, sur le continent africain, s’efforçaient de se libérer de la colonisation.

En Guinée Bissau, Cuba avait ainsi envoyé des instructeurs militaires et des médecins, qui, deux ans plus tôt, avaient aidé les rebelles à arracher leur indépendance au Portugal. Après la chute de la dictature portugaise en 1974, alors que le Portugal se préparait à donner, le 11 novembre 1975, son indépendance à l’Angola, trois mouvements nationaux s’affrontaient pour y prendre le pouvoir.

Le groupe rebelle le plus important, celui qui jouissait du plus fort soutien populaire, était le MPLA (Mouvement Populaire de Libération de l’Angola). Ses membres avaient conquis, à l’intérieur, un avantage déterminant et se préparaient à prendre le contrôle du gouvernement. Le MPLA fournissait aussi un entraînement et un refuge sûr à d’autres groupes rebelles, opposés eux aussi à la domination des minorités coloniales dans leurs pays, tels que l’ANC de Nelson Mandela en Afrique du Sud, le SWAPO en Namibie et le FRELIMO au Mozambique.

Au début du mois de novembre, l’armée sud-africaine (SADF ou South African Defence Force) progressait de 75 kms par jour en direction de Luanda, la capitale. Cette invasion sud-africaine mettait en péril non seulement la révolution angolaise, mais les luttes de libération de tout le continent. Car, s’ils étaient victorieux, les racistes n’auraient rien de plus pressé que d’imposer à l’Angola un gouvernement fantoche dirigé par l’ex-collabo des Portugais Jonas Savimbi, lequel serait tout disposé à obéir aux Sud-Africains et à leur apporter son concours pour écraser les mouvements de libération. La situation, en Angola, était sombre.

« Les dirigeants du MPLA, qui s’étaient préparés à une guerre de guérilla plutôt qu’à une guerre à grande échelle en rase campagne, comprirent alors que, seul, un appel à la solidarité internationale leur permettrait de vaincre cette attaque concertée d’états voisins, soutenus par les ressources les plus rapaces et les plus destructrices de l’impérialisme. » a écrit en 1977 l’écrivain colombien Gabriel García Márquez.

Les Angolais n’avaient qu’un seul improbable pays vers lequel se tourner : Cuba. La pauvre île caribéenne, affligée d’une violente guerre économique, que lui faisait depuis 15 ans la plus grande surpuissance du monde, avait déjà envoyé des instructeurs militaires au MPLA. Mais cette assistance serait hélas loin d’être suffisante. Le dirigeant du MPLA, Agostinho Neto lança son appel à Fidel Castro le 3 novembre, lui demandant des renforts contre l’état raciste.

La réponse vint moins de 48 heures plus tard (le 5 novembre) : oui. « Le parti communiste de Cuba avait pris la décision sans hésiter. » a écrit Gabriel García Márquez. Qui a aussi noté que la date avait, pour les Cubains, une signification particulière : « Lors d’un autre 5 novembre, en 1843, une esclave yoruba appelée Carlota Lukumi, qui travaillait sur la plantation Triumvirato, dans la région de Matanzas, avait empoigné sa machete et pris la tête d’une rébellion d’esclaves, dans laquelle elle avait perdu la vie. C’est en son honneur que l’action de solidarité avec l’Angola fut appelée “Opération Carlota” ».

Le 7 novembre, les 82 premiers soldats, en vêtements civils et transportant de l’artillerie légère, décollèrent sur un vol des Cuban Airlines en direction de Luanda.  Au cours des semaines et des mois suivants, des troupes cubaines allaient  arriver en Angola par air et par mer. À la fin de l’année, elles seraient de presque 10.000 hommes. Une décennie plus tard, avant la fin de l’apartheid, il n’y en aurait pas moins de 36.000 déployés dans le pays.

 

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Fidel Castro, commandant de la Révolution cubaine s’immergea totalement dans la bataille.

« Il n’y avait pas un seul petit point sur la carte d’Angola qu’il fût incapable d’identifier, pas une particularité du terrain qu’il ne connût par cœur. Il était si totalement et si méticuleusement absorbé par la guerre qu’il pouvait citer n’importe quelle statistique relative à l’Angola comme s’il se fût agi de Cuba elle-même, et il parlait de ses villes, de ses coutumes et de ses habitants, comme s’il y eût vécu toute sa vie » écrit encore Gabriel García Márquez. « Dans les premières phases de la guerre, quand la situation était critique, Fidel Castro pouvait passer jusqu’à 14 heures d’affilée dans la pièce qui servait de quartier général à distance, quelquefois sans manger et sans boire, comme s’il était vraiment sur le champ de bataille. Il suivait le cours des engagements avec des épingles sur des cartes murales très détaillées, se tenant en contact permanent avec le haut commandement du MPLA sur place, malgré les six heures de décalage horaire. »

Après leur atterrissage en Angola, les troupes gagnèrent directement le front et se révélèrent décisives pour tenir en respect les racistes sud-africains. Le 10 novembre, ils tendirent une embuscade à la colonne zouloue de la SADF, lui infligeant de lourdes pertes.

Selon l’historien Piero Gleijeses, lors de la bataille d’EBO, le 23 novembre, les Cubains attaquèrent à nouveau la colonne zouloue alors qu'elle progressait vers un pont. Ils tuèrent et blessèrent non moins de 90 hommes des troupes racistes et mirent hors de combat sept ou huit blindés. Cette victoire offrit quelque répit à Cuba, dont les renforts eurent ainsi le temps d’arriver, en même temps qu’une cargaison d’armes en provenance d’Union Soviétique. L’armée d’apartheid essaya bien de poursuivre sa progression, mais elle fut massivement repoussée par la résistance. Le 27 décembre, elle reçut l’ordre de se retirer.

« Comme 1975 touchait à sa fin, le flux avait tourné contre Washington et Pretoria. Il avait tourné sur le champ de bataille et il avait tourné sur le front de la propagande : la presse occidentale s’était enfin aperçue que l’Afrique du Sud avait envahi l’Angola. » écrit Gleijeses dans Missions en conflit : La Havane, Washington et l’Afrique – 1959-1976. [1].

L’impérialisme et l’apartheid conspirent contre l’auto-détermination africaine.

L’Afrique du Sud avait essayé de déguiser son implication dans l’invasion de l’Angola en prétendant que c’étaient des mercenaires et non son armée qui en étaient responsables. Les Américains, dans le même temps, avaient eux aussi essayé de prendre leurs distances, prétendant n’avoir été pour rien dans les opérations militaires de l’Afrique du Sud. Mais le dossier documentaire ne laisse aucun doute : les empreintes digitales de Washington sont partout dans l’action de l’Afrique du Sud.

Lors d’un meeting au Conseil National de Sécurité US, en juin 1975, le secrétaire d’État Henry Kissinger dit au président Ford qu’il n’était pas « follement d’accord » avec les options proposées par les forces d’intervention interarmées : « La première est la neutralité – se tenir en dehors et laisser la nature suivre son cours… Quant à la seconde, mon département est d’accord, mais pas moi. On nous recommande de lancer une offensive diplomatique… et d’encourager la collaboration entre les groupes. » Or, l’absence d’une intervention américaine, admit Kissinger, conduirait à une victoire du MPLA et de Neto, qui « gagneraient progressivement le soutien d’autres pays africains. » [2]

Le Secrétaire à la Défense James Schlesinger proposa : « Nous pourrions tenter d’encourager une désintégration de l’Angola. Cabinda aux mains de Mobutu (dictateur militaire du Congo ex-belge) serait le garant d’une beaucoup plus grande sécurité pour les ressources pétrolières. » Ford était d’accord pour que les États-Unis empêchent l’auto-détermination de l’Angola : « Il me semble que ne rien faire serait inacceptable. »

Mais la preuve qui tue fut l’admission publique du Premier ministre du régime d’apartheid d’Afrique du Sud, P.W. Botha, qui déclara, en 1978, devant l’Assemblée Nationale, à propos de l’invasion de l’Angola par la SADF : « nous l’avons faite avec l’approbation, en pleine connaissance de cause, des Américains. » [4]

Fin 1975, les troupes cubaines avaient mis en déroute l’armée d’apartheid et empêché qu'elle prenne le contrôle du pays. Il ne fait pas de doute que, si Castro et le gouvernement cubain avaient refusé d’affronter le régime de Pretoria sur le champ de bataille, le MPLA aurait été défait. Or, une victoire de l’Afrique du Sud aurait eu pour conséquence de renforcer le régime d’apartheid et de dévaster les mouvements de décolonisation dans toute l’Afrique.

« Sans l’intervention des Cubains, l’Afrique du Sud se serait emparée de Luanda avant même qu’on s’aperçoive que ses troupes avaient passé la frontière. L’opération secrète de la CIA en Angola aurait réussi. » a écrit Gleijeses. [5]

Finalement, Diallo et ses compatriotes ne rejoignirent pas la lutte contre l’apartheid. Quand le gouvernement cubain apprit que les étudiants africains voulaient participer à la mission militaire, il leur fit savoir par le canal de leur université qu’ils devaient rester à Cuba.

Même s’il n’avait jamais mis le pied en Afrique du Sud, Diallo dit qu’il se rendait compte de ce que les Sud-Africains noirs enduraient sous le système d’apartheid. « J’étais bien conscient de ce qu’ils ressentaient quand on leur faisait savoir qu’ils valaient moins que rien, qu’on leur disait où ils devaient habiter et où ils pouvaient ou ne pouvaient pas aller » se rappelle-t-il. Débarrasser l’Afrique de l’apartheid, ce que Castro appelait “la plus belle des causes” valait la peine qu’on aille se battre. [6].

Pourtant, Diallo est content, aujourd’hui, que les Cubains aient insisté pour que les étudiants servent dans le civil plutôt que militairement. « Ils nous ont dit “Votre pays a besoin de vous. Nous apprécions votre offre, mais laissez-nous régler cette affaire-là. Restez ici, terminez vos études, et alors, rentrez et aidez vos propres pays.” »

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Références

[1] Gleijeses, Piero. Conflicting Missions: Havana, Washington, and Africa, 1959-1976. The University of North Carolina Press, 2002. Kindle edition.

[2] 27 juin 1975, Procès-verbaux du Conseil de Sécurité National (NSC), “Angola” (Document obtenu de la Gerald Ford Library, classeur Meetings NSC, boîte 2) http://nsarchive.gwu.edu/NSAEBB/NSAEBB67/gleijeses6.pdf  (pg. 3-4)

[3] Ibid. (pg. 7)

[4] cité par Gleijeses, 2002

[5] Gleijeses, op. cit.

[6] Instructions à la délégation cubaine à la Conférencee de Londres, “Indicaciones concretas del Comandante en Jefe que guiarán la actuación de la delegación cubana a las conversaciones de Luanda y las negociaciones de Londres (23-4-88)”, 23 avril, 1988, Archives d’Histoire et du Programme de Politique Publique, Archives des Forces Armées Cubaines. Obtenues et transmises au CWIHP (Cold War International History Project) par Piero Gleijeses, et incorporées au e-dossier N°44 http://digitalarchive.wilsoncenter.org/document/118134  (pg. 5)

Source : http://www.informationclearinghouse.info/article43336.htm

Traduit par c.l. pour Les Grosses Orchades

9. matt peppe.jpg

Matt Peppe écrit sur la politique en général, sur la politique étrangère US en particulier et sur l’Amérique Latine. On peut le suivre  sur son blog Just the facts  http://mattpeppe.blogspot.be/,

sur Truthout http://www.truth-out.org/author/itemlist/user/50423,

sur Mint Press News http://www.mintpressnews.com/MyMPN/author/mpeppe/ 

sur counterpunch http://www.counterpunch.org/2015/10/19/the-imaginary-cuba... 

sur Latino Rebels http://www.latinorebels.com/author/mattpeppe/

et aussi sur Twitter https://twitter.com/peppematt?lang=fr .

 

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Le livre

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Piero GLEIJESES

Missions en conflit : La Havane, Washington et l’Afrique – 1959-1976

Paris, DELGA, 2015

(Pas de couverture disponible)

Note de lecture : http://www.recherches-internationales.fr/RI103/RI103_CR_G...

Pour en savoir plus sur l’« Opération Carlota ».

http://fr.granma.cu/cuba/2015-11-06/la-mission-internatio...

http://lautrecotedelacolline.blogspot.be/2015/06/loperati...

https://www.monde-diplomatique.fr/1979/01/MARTINIERE/34974

https://www.facebook.com/keminfos/posts/567043446776137

 

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Apartheid

Israël en Palestine

20 octobre 2015

Boycott, désinvestissement et sanctions. Viiiite !

 

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Ils dépouillent les habitants de leurs biens, ils bombardent leur villes et les enfants dans leurs écoles, dans leurs maisons ou sur la plage, ils créent des ghettos, ils arrachent les oliviers, ils font brûler vif une famille dans sa maison, ils partagent des villages en deux par un mur de la Honte, ils tirent sur les bateaux humanitaires, sur les barques de pêcheurs, ils maltraitent les journalistes, ils cassent leur caméras, ils les canardent et, si ça leur chante, ils empêchent qu’ils soient évacués (http://www.legrandsoir.info/on-peut-frapper-chef-on-peut-...), ils humilient, ils enferment par milliers les opposants dans leurs prisons, ils tuent sur une simple apparence, ils criblent de balles des hommes à terre, ils répondent par le canon à des jets de pierre, ils annexent, ils colonisent, ils s’emparent des terres et de l’eau, ils assèchent les lacs, ils déroulent des kilomètres de barbelés, ils multiplient les barrages baptisés checkpoints, ils méprisent le monde entier parce que la puissance des armes les rend supérieurs, ils s’assoient sur les résolutions de l’ONU et sur la réprobation universelle, ils rêvent de bombarder l’Iran, ils sont retenus par les USA qui craignent une troisième guerre mondiale, ils gouvernent avec leur extrême droite, ils acceptent une religion qui ne tolère pas les mariages mixtes, ils utilisent leurs fanatiques religieux comme avant-garde des brigands et des tueurs, ils prétendent que leur théocratie est une démocratie, ils arrivent d’Ukraine, du Canada, d’Afrique du Sud ou du Mexique pour dire que la Palestine est terre de leurs ancêtres, que Dieu la leur a donnée, que c’est écrit sur un parchemin qui fait force de loi, que Jésus (le messie, me souffle-t-on de toutes parts) va revenir incessamment pour le confirmer, que le peuple qui y vit et y travaille depuis des dizaines de siècles est un intrus (un intrus par sa « race »), ils prétendent que la vie d’un autochtone ne vaut pas celle d’un usurpateur fraîchement débarqué, ils se vautrent dans la consanguinité religieuse, dans l’intégrisme religieux, dans la guerre de religions, dans l’Inquisition, dans la création de fanatiques religieux comme moyen de voler un pays à son peuple.

Bref, ils colonisent, attaquent, pillent, brûlent, détruisent, expulsent, affament, enferment, assassinent des civils de tous âges par milliers et baptisent ces crimes « Le droit de se défendre ».

Qui alertera sur les drames, encore évitables, que les dirigeants israéliens et leurs soutiens étrangers préparent aux juifs ? Qui et quand ?

Ça urge, dans l’intérêt commun de deux peuples.

Théophraste R.

Source : http://www.legrandsoir.info/boycott-desinvestissement-et-...

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1er novembre 2015

Israël : ça commence à sentir le gaz (lisez la suite avant de ricaner)

 

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Dans une vidéo (*) filmée dans le camp de réfugiés d’Aïda, près de Bethléem, l’armée israélienne menace par haut-parleur de gazer les Palestiniens :

« Habitants d’Aïda, nous sommes l’armée d’occupation [sic, et CQFD donc]. Vous lancez des pierres, nous vous enverrons des gaz jusqu’à ce que vous en mourriez. Les enfants, les jeunes, les personnes âgées, vous allez tous mourir, nous ne laisserons aucun d’entre vous vivant. Nous avons arrêté l’un d’entre vous, il est entre nos mains à présent. Nous l’avons arrêté chez lui et nous allons le massacrer et le tuer sous vos yeux si vous continuez à lancer des pierres. Rentrez chez vous ou nous vous gazerons jusqu’à ce que vous en mourriez. Vos familles, vos enfants, nous tuerons chacun d’entre vous. Écoutez-moi, et rentrez tous chez vous, c’est le mieux pour vous ».

Théophraste R.
Comment commenter l’incommentable ?

(*) https://www.youtube.com/watch?v=QC5_W_zUzHc (sous-titré en anglais)


Source : http://www.legrandsoir.info/israel-ca-commence-a-sentir-l...

 

 

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L’appel au boycott d’Israël officiellement interdit en France

 

14. Latuff Boycott France.GIF

 

6 novembre 2015 

C’est officiel : la France est la seule démocratie au monde où l’appel au boycott afin de lutter contre la politique d’un État est interdit. Et des militants pro-palestiniens de l'organisation BDS l’ont appris à leurs dépens.

Le 20 octobre, la Cour de cassation a confirmé la condamnation de 14 militants du groupe Boycott, désinvestissement, sanctions (BDS) pour des actions menées dans un supermarché en 2009 et 2010, où ils incitaient, à l'aide de tracts, les consommateurs à boycotter les produits en provenance d’Israël, en raison de la politique menée par ce gouvernement. Ceux-ci ont écopé collectivement de 28.000 euros de dommages et intérêts à verser aux parties civiles, et d'une amende de 1.000 euros chacun.

Lire la suite…

Source : https://francais.rt.com/france/9868-boycott-israel-interd...

 

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Israël vole les organes d(e s)es victimes palestiniennes

 

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Il y a quelques jours, nous avions reçu un témoignage de Palestine sur l’assassinat d’Houmman Saïd, à Hébron. Selon ce témoignage visuel, il n’y avait pas de couteau au moment où le jeune homme a été abattu. Ce même témoin nous a affirmé que les corps des victimes ne sont pas rendus immédiatement aux familles. On comprend maintenant pourquoi. En supposant même que les accusations de prélèvement d’organes ne soient pas fondées (Israël est passé maître dans l’art de nier), le fait de séquestrer les corps montre qu’Israël ne cherche en aucun cas l’apaisement, bien au contraire. Rien n’empêche le régime de rendre immédiatement les corps aux parents pour que ces derniers puissent, au moins, enterrer dignement leurs enfants disparus si brutalement. Ne pas les disposer des corps de leurs proches défunts est pour eux une double perte que rien ne justifie, sinon un éventuel trafic d’organes ou une politique délibérée d’escalade dans la violence. RI

 

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L’Ambassadeur palestinien aux Nations Unies dit que le régime de Tel-Aviv prélève les organes des Palestiniens tués lors des affrontements avec les forces israéliennes dans les territoires occupés.

Mercredi, dans une lettre écrite au Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, Riyad Mansour dévoile que les corps des Palestiniens tués par les forces israéliennes sont « rendus avec les cornées et d’autres organes manquants, ce qui confirme les anciens rapports sur les prélèvements d’organes par le pouvoir occupant ».

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Source : http://reseauinternational.net/israel-vole-les-organes-des-victimes-palestiniennes/

 

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Norman Finkelstein

De la culpabilité en politique, de la loi Gayssot, etc.

 

Pour avoir dénoncé l’instrumentalisation de la Shoah à des fins politiques (soutenir Israël) ou mercantiles (obtenir des réparations financières), le politologue états-unien, fils de survivants du ghetto de Varsovie, Norman G. Finkelstein, s’est fait interdire d’enseignement à l’Université DePaul de Chicago.

Dans un entretien réalisé le 11 janvier 2011 par Sylvia Page et Béatrice Pignède pour Clap36, l’auteur de « L’Industrie de l’Holocauste » revient avec humour sur les fondements d’un usage politique de la culpabilité. Il égratigne au passage la « stupidité française » qui a émis une loi punissant la négation de la Shoah et érigé BHL au rang de philosophe… Il n’épargne pas non plus Obama dont il définit « le grand art » d’avoir cyniquement manipulé « les Blancs » en leur donnant bonne conscience de soutenir « un Noir » afin de ne « déranger aucun de leurs intérêts principaux ».

 

 

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Street art – Gaza

 

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Il n’y a pas qu’Israël au Moyen Orient :

 

Hassan Nasrallah : Mort à l’Amérique, à Israël et aux Saoud

dimanche 1 novembre 2015

Discours de Sayed Hassan Nasrallah, Secrétaire Général du Hezbollah, le 24 octobre 2015, à l'occasion de 'Ashura, commémoration du martyre de l'Imam Hussein b. 'Ali b. Abi Talib, petit-fils du Prophète, troisième Imam du chiisme duodécimain.



Traduction et sous-titres : Salah Lamrani (Sayed Hasan)

 



Transcription : [Les propos entre guillemets reprennent des déclarations de l’Imam Hussein]

« […] Au nom de ce rassemblement massif en faveur de [l’Imam] Hussein, nous renouvelons haut et fort notre dénonciation véhémente de l’agression américano-saoudienne contre le peuple opprimé du Yémen et nous condamnons ces violations saoudiennes perpétrées contre toutes les saintetés au Yémen, sous les yeux et à portée de voix du monde entier qui reste silencieux face aux plus grands massacres actuellement perpétrés devant les caméras des médias du monde entier. [Audience : « Mort à la dynastie des Saoud ! »]

Je confirme notre prise de position aux côtés de la Résistance du peuple yéménite, de son armée, de ses comités populaires et de ses forces islamiques et nationalistes, et nous sommes fiers de leur Résistance héroïque et sommes convaincus de leur victoire prochaine, quelles que soient les capacités et moyens déployés contre eux, car leur sang pur triomphera des épées des tyrans et des envahisseurs.

De même, nous condamnons la répression par l’Arabie Saoudite et les pays du Golfe du peuple du Bahreïn, révolté, opprimé, croyant et endurant, et, en même temps, déterminé à obtenir ses droits en termes de liberté, de souveraineté et d’honneur, quels que soient la répression et le terrorisme déployés contre lui.

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Source : http://sayed7asan.blogspot.fr/2015/11/hassan-nasrallah-mo...

 

 

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U.S.A.

Science sans conscience…

Les Etats-Unis viennent de dépenser 150 millions de dollars pour tester des « drogues de récréation » sur des animaux.

 

17. monkeys drugs.jpg

 

C’est en anglais, sur RT, et il y a une vidéo.

https://www.rt.com/usa/321177-animal-testing-study-resear...

 

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De l’art à base de dents, de cheveux, et d’os humains

Exposé à Saint Louis

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C’est aussi en anglais, aussi sur RT, avec des images et  une video.

Source : https://www.rt.com/usa/321170-teeth-hair-art-predator/

 

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France

(mise à part l’interdiction de boycott)

 

Vous avez dit indécent ? Ooooh…

La Russie reçoit avec écœurement les caricatures de Charlie Hebdo sur le crash de l’A321

6 novembre 2015

C’est avec beaucoup de colère et d’amertume que les Russes ont réagi à la publication dans la revue satirique Charlie Hebdo de caricatures tournant en dérision l’accident de l’A321 qui a fait perdre la vie à 224 personnes.

Une caricature intitulée « Daesh: l'aviation russe intensifie ses bombardements » montre des débris de l’avion et des fragments de corps humains tombant sur un combattant de Daesh. Charlie Hebdo fait ainsi référence aux frappes aériennes russes contre Daesh en Syrie. Un autre dessin nommé « Les dangers du low-cost russe. J'aurais dû prendre Air Cocaïne »représente un crâne avec des lunettes de soleil, un avion russe carbonisé en arrière-plan. On fait ici référence aux deux pilotes français qui ont fui la République dominicaine afin d’échapper à leur condamnation à 20 ans de prison pour trafic de stupéfiants.

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Source : https://francais.rt.com/international/9872-russie-recoit-...

 

20. Siné.jpg

 

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« D’où vient le mal ? Des bourgeois. »

Robespierre

« La borghesia è il diavolo. »

Pasolini

 

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http://www.vincentniclo.com/pekin-50e-anniversaire-des-re...

 

Vous savez ce que c’est, à nos âges, pas question de faire les commissions en une fois. Entre emphysème, arthrose et caddie à tirer, il faut s’arrêter au moins une fois pour boire un café entre le supermarché et l’arrêt du bus. Mais boire un café sans lire, c’est chiant. Cap sur un  « press-shop », c’est ce qu’il y a de bien dans les galeries marchandes. Et acheter quel merdia ? Sous Pan et Charlie Hebdo, aussi pires l’un que l’autre, tiens : La Décroissance. Banco. 2,50 € (3,50 € en Belgique, l’Europe, l’Europe, l’Europe !). On s’assied, on sort notre loupe (vous avez remarqué qu’il n’y a plus que des éclairages tamisés dans les bistrots de nos jours ?) et on jette un œil.

On tombe tout de suite sur un article qui nous plaît bien. Au point que vous allez y avoir droit ci-dessous. Un peu plus loin, manque de bol : une BD. « Elle voit des nazis partout », sous-titre : « Pour un monde meilleur, traquons le confusionazisme. » Dessin pas terrible, mais, bon. Histoire pas terrible non plus. Euh… nous, on dirait simpliste. Une gamine (Fourest ? Ornella Guyet ? lesdeuxmongénéral ?) fan de Val, Ferrire (haha), Nathalie Saint-Cricq, BHL, qui dénonce tout le monde aux flics de Hollandie, pas seulement les nazis mais aussi les rouges-bruns, en commençant par ses parents, sa prof, etc.

On a compris.  Sauf que… du berceau à la fin de la bande, elle se trimbale en chapeau. Bolcho (la pointe, l’étoile et les oreilles). Ça rime à quoi ? Si c’est pour dénoncer le confusionnisme ou ceux qui, abusivement, l’invoquent, c’est raté. Ça y ajouterait, plutôt. Du confusodécroissantisme ?

Quelque part, à un coin de page, on a l’œil attiré : Socrate, Rousseau, Thoreau, Tolstoï, Ellul. Quoi ?! Et on apprend que « Le Point publie cette rentrée un hors série : « Éloge de la vie simple, textes fondamentaux commentés de… » (voir plus haut). Et de s’étonner (La Décroissance) et de trouver que c’est quand même rigolo pour un sac de pub atlantiste. Et de donner sans sourciller les coordonnées du n° et son prix : 7,50 €. Achetez le Point ! (c’est le titre de l’articulet).

Que Le Point se fasse du fric sur le dos des ascètes et prêche l’austérité volontaire aux pauvres, c’est on ne peut plus logique. Ce ne sont pas ses abonnés qui vont suivre de pareils conseils, mais peu importe, s’pas ?

Quant à La Décroissance, sous prétexte qu’on prêche son catéchisme dans les mauvais lieux, c’est tout ce qu’elle trouve à faire (leur pub) ? Il n’y a plus de bibliothèques publiques en France ? Et les auteurs utilisés ne sont plus accessibles en éditions de poches. Apologie de Socrate (2 €), Le contrat social (3,65 €), De la marche (3 €), La désobéissance civile (2,50 €), La vie sans principe (2,60 €), Guerre et paix (16 € les deux tomes, mais c’est un des romans les plus longs qui existent), La mort d’Ivan Ilitch + Maître et serviteur +Trois morts (4,10 €), L’esclavage moderne (pas en poche : 9 €), Pour qui, pour quoi travaillons-nous ? (8,70 €). Au format kindle c’est encore moins cher. Un seul numéro du Point : 7,50 € (8,90 € en Belgique), pour avoir droit à Val et Botul grâce à Socrate, Rousseau & C°… De par ma chandelle verte et décroissante ! Merdre.

Mais on vous avait promis quelque chose de bien. Voilà.

 

Pour un regroupement des groupies ?

La démocratie sans le peuple

 

Alain Accardo – La DécroissanceOctobre 2015

23. bobos branchés.gif

Jean-Luc Mélenchon a déclaré, dans une de ses dernières interventions publiques, sa volonté d’« élargir » le Front de gauche aux frondeurs du PS et aux écologistes. Je ne vois aucune objection de principe à opposer à l’idée de « rassembler » le plus largement possible les forces capables d’imposer un changement politique véritablement démocratique en France. Même si cette intention de « rassemblement » ne me paraît pas dénuée de visées électoralistes, je veux la prendre au sérieux et dire ce qu’elle m’inspire.

Puisque l’attachement du Front de gauche et de son principal animateur aux principes démocratiques ne me paraît pas contestable, et puisque la démocratie, c’est la souveraineté populaire, c’est-à-dire le pouvoir de tout le peuple, y compris de ce qu’on appelle en sociologie des « classes populaires » (très nombreuses mais périphériques, banlieusardes, rurales, laborieuses, smicardes, sous-payées, sous-diplômées et dépolitisées), et puisque, parmi les électeurs du Front de gauche, comme d’ailleurs ceux de toutes les autres formations politiques, il ne semble pas y avoir pléthore de petites gens, je ne vois qu’une seule interprétation possible de la déclaration de Jean-Luc Mélenchon : ayant pris conscience de la désaffection grandissante des classes populaires pour les partis prétendument démocratiques et républicains et leur politique de gestion de l’ordre établi, le Front de gauche a décidé de s’adresser expressément aux classes populaires, comme le faisait naguère, mais ne sait plus le faire, le Parti communiste, pour qui les classes populaires se sont dissoutes dans un magma indifférencié, « les gens ».

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Sources : http://www.ladecroissance.net/

Texte en ligne piqué à : http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=5215

 

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Pendant qu’on y est, en voici une autre à découvrir :

24. Silence.jpg

http ://www.revuesilence.net/

(Ils en sont déjà à décembre 2015)

Voir, par exemple, en pdf, ce n°356 d’avril 2008 :

Comment les armées détruisent la planète

(car le réchauffement a bon dos)

http ://www.revuesilence.net/epuises/300_399/silence...

 

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Pour une fois que le Sénat français fait son devoir, saluons-le :

 

Langues régionales : une Charte antirépublicaine

Le Sénat dit non aux langues officielles multiples

Xavier Théry – Causeur 2 novembre 2015

 

25. langues-regionales-senat.jpg

 

Le Sénat de la République a heureusement rejeté le projet de loi de ratification de la Charte européenne des langues régionales. Nous avons sans doute échappé à un processus de désintégration politique et d’éthnification culturelle de l’espace public.

L’adoption de ce texte aurait ouvert la voie à la « reconnaissance officielle » de langues encore pratiquées par quelques centaines de milliers de locuteurs dans certaines de nos régions, c’est-à-dire à la légalisation de certaines langues comme administratives et de pratique commune.

Il ne s’agissait absolument pas, à travers cette reconnaissance officielle, de mettre fin à une oppression quelconque des locuteurs. Ceux qui veulent pratiquer « l’u corsu » en Corse, le « brezhoneg » en Bretagne, ou « l’arpitan » en Savoie  peuvent le faire en toute liberté dans leur espace privé, au café ou même l’apprendre à l’école. Ils sont moins de 70.000 en Corse, moins de 180.000 en Bretagne, moins de 600.000 en terre occitane, moins de 50.000 au Pays Basque, près de 80.000 en Savoie et 600.000 en Alsace, sans oublier 30.000 flamingants dans le Nord. En tout 1,6 millions de personnes pratiquant régulièrement et maîtrisant la langue de leurs ancêtres. Cela représente moins de 3% de la population française, 9% si on y ajoute les Français qui pratiquent occasionnellement ces langues ou en maîtrisent quelques notions.

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Source : http://www.causeur.fr/charte-europeenne-langues-regionale...

 

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CHINE

Des scientifiques chinois décodent le langage des pandas.

 

26. Panda.jpg

 

Des pandas géants bêlent comme des moutons pour dire « je t'aime » et gazouillent un joyeux « je fais » quand ils sont courtisés, selon les membres du personnel du Centre de reproduction des pandas de la province du Sichuan (sud-ouest de la Chine).

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Source : http://wang888.skynetblogs.be/archive/2015/11/06/des-scie...

 

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Vous avez de quoi lire pour au moins jusqu’à la Saint-Nicolas.

 

 

Mis en ligne le 8 novembre 2015.

 

 

 

 

23:56 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

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