18/11/2014

LES GAÎTÉS DE LESCADRON DU G20

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Les gaîtés de l’escadron du G.20

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« Ça s’appelle un koala, Tony ! »

ou

Tarascon en Australie 


(Twitter explose, après que la vantardise d’Abbott, promettant de « flanquer une raclée à Poutine pour avoir descendu le MH17 » finit en séance-photo avec des koalas.)

 

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Les internautes australiens s’en sont donné à coeur-joie, lorsque leur Premier ministre Anthony Abbott, qui avait juré de flanquer à Poutine le genre de coup de boule qui valut jadis un blâme à Zidane, pour avoir, selon lui, fait descendre l’avion malaisien MH17 par ses protégés du Donbass et ainsi « coûté la vie à deux Australiens », s’est dégonflé.  

Il allait exiger des comptes, et tout et tout. Les paris étaient ouverts : « le fera ? le fera pas ? ». Il ne l’a pas fait. Ce qu’il a fait, c’est machine arrière, et posé pour une photo, avec Vlad l’Empaleur, en compagnie de deux petits koalas, qui avaient dû être entraînés pendant plusieurs jours à se laisser cajoler en public. Il faut savoir que ce délicieux animal, emblème (avec le kangourou) de l’Australie, dort 20 heures par jour, et est plutôt farouche quand on le réveille pour lui faire des papouilles.

M. Abbott s’est sans doute rendu compte du grotesque de sa fanfaronnade démagogique… s’est peut-être aussi souvenu que le Président de Russie est ceinture noire de judo.

Les deux petits marsupiaux à l’entraînement :

 

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Que signifie le départ anticipé de Poutine du sommet G20 ?...

16 novembre 2014

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Comme nous le savons tous, le Ténébreux a quitté le sommet du G20 avant terme (sans assister aux événements de la deuxième journée). Ceci est un geste très symbolique et il est impossible de ne pas y prêter attention.

Du point de vue du protocole international le départ anticipé d'un chef de la délégation d'un État lors d'une réunion internationale est acceptable dans les cas suivants :

a) problème de santé du chef de délégation, exigeant un retour immédiat.

b) événement d'ordre personnel qui nécessitent un retour immédiat (problèmes dans la famille etc.)

c) événements politiques exigeant le départ du chef de la délégation (coup d’État, guerre, catastrophe naturelle, etc.)

 Ces raisons sont considérés comme fondées et ne présentent pas de violations du protocole et n'entrainent pas de conséquences.

Lire la suite…

Source : http://fr.novorossia.today/au-coeur-de-l-actualit/que-sig...

 

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Ils auraient dû se méfier les nuls, car Pepe Escobar était là et rien n’échappe à son œil d’aigle…

 

 

 

G20 en Australie : Bouffons contre Sud Global

 

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De g. à dr. le Président russe Vladimir Poutine, le Premier ministre indien Narenda Modi, la Présidente du Brésil Dilma Roussef, le Président chinois Xi Jinping et le Président sud-africain Jacob Zuma joignent les mains pour la photo-souvenir du 6e Sommet des BRICS, à Fortaleza, le 15 juillet 2014.

 

Résumé en une seule ligne du G20 qui s’est tenu en Australie : une poignée de bouffons anglo-saxons essaie de couvrir la voix du Grand Sud.

Des pays représentant 85% de l’économie mondiale se réunissent pour (en théorie) discuter de questions économiques et financières vraiment très importantes, et la seule chose dont caquètent les médias de masse occidentaux, c’est que le Président russe, Vladimir Poutine, y fait « figure d’isolé ».

C’est sûr, Washington et sa ribambelle de marionnettes ont bien essayé de faire de ce sommet une farce. Heureusement, il y avait des adultes dans la pièce, qui avaient, eux, du travail à faire.

Les cinq membres des BRICS – malgré leurs problèmes actuels, le G5 qui compte réellement pour le monde – se sont rencontrés avant le sommet, y compris avec la « figure isolée ». Économiquement, ce G5 fait plus qu’égaler le vieux G7 décrépit.

La Présidente du Brésil, Dilma Roussef, a très énergiquement pressé le G5 de « mettre le turbo » à sa coopération mutuelle, ainsi qu’à la coopération Sud-Sud. Ceci concerne bien entendu la Banque de Développement des BRICS. Les BRICS, en insistant sur leur « sérieuse préoccupation », ont une fois de plus mis Washington au pied du mur pour son sabotage perpétuel de la réforme structurelle, si nécessaire et depuis si longtemps repoussée, du FMI.

Le paquet de réformes du FMI sur les quotas et la gouvernance, a, en fait, été approuvé par le Conseil des Gouverneurs du FMI dès 2010 ! Une de ses résolutions-clés traitait du vote accru à accorder aux pays émergents, au premier rang desquels, bien sûr, les BRICS eux-mêmes. Pour les Républicains de Washington, c’est pire que le communisme.

Le Président chinois Xi Jinping a ajouté que la coopération des BRICS n’allait pas seulement stimuler l’économie mondiale, mais aussi assurer la paix mondiale. « Faites des affaires, a-t-il dit, pas des tomahawks. » Les plus de 120 nations du Mouvement des Non-Alignés (MNA) – tolérés comme des mendiants au banquet du G20 – ont été très attentifs à ses paroles.

Que d’« agressions » !

Comparez maintenant les BRICS au travail avec les chefs d’états de l’Union Européenne, qui n’ont voulu rencontrer – exclusivement – que le Président US Barak Obama, pour définir avec lui leur « stratégie », non en vue d’améliorer l’économie mondiale mais dans le seul but de démoniser davantage encore la Russie.

Et cela, après que le Premier ministre britannique, David Cameron, ait dit à Poutine dans une rencontre qualifiée de « robuste », qu’il était à un feu rouge et sur le point d’être frappé de nouvelles sanctions ; que le Premier ministre canadien se soit plaint d’avoir à serrer la main de Poutine et que le Premier ministre australien, Tony-coup de boule–Abbott ait fait poser tout le monde avec des koalas – si ce n’est pas de la cruauté envers les animaux ! –non sans avoir d’abord renoncé à flanquer une douffe au Président russe.

Et il n’a pas été question que d’une « agression russe ». Obama, Abbott et le Premier ministre japonais Shinzo Abe se sont aussi rencontrés séparément, pour mettre sur pied un accroissement de leur « coopération militaire » et « renforcer leur sécurité militaire » dans la région Asie-Pacifique. Contre (quoi d’autre que ?) l’«agression chinoise ». 

 

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De g. à dr., le Président français François Hollande, le Président US Barak Obama, le Premier ministre britannique David Cameron et la Chancelière d’Allemagne Angela Merkel participant à une rencontre multi-latérale réduite, sur les lignes de touche du Sommet du G20, à Brisbane, le 16 juillet 2014.

 

Arrogance impériale et bouffonnerie mise à part, Poutine a quand même rencontré la Chancelière allemande Angela Merkel pendant trois heures. Ils ont discuté de l’Ukraine, essentiellement. Pas de fuites. Conclusion : Poutine a rencontré et a parlé avec tous les adultes qui comptaient : les BRICS et Merkel. Il n’avait, professionnellement, rien d’autre à faire.

Selon les propres mots du Président russe : « Il y a neuf heures d’avion d’ici à Vladivostok, et encore neuf heures de là à Moscou. J’ai besoin de quatre heures de sommeil avant de me remettre au travail lundi. Nous avons terminé notre travail ici. »

Dieux du Ciel ! C’était juste la réplique dont avaient besoin les médias de masse occidentaux pour perdre complètement les pédales et filer leur intoxe sur la « figure isolée », fuyant, de honte, le G20.

Quand vous ne savez plus quoi faire, imprimez de l’argent.

Malgré tous les efforts déployés par le gang politique anglo-saxon pour avilir le Sommet, il y a quand même eu un peu – très peu – de travail accompli. Poutine lui-même a salué l’« atmosphère constructive », dans le sens, probablement, d’« atmosphère chimériquement constructive ».

Dans le communiqué final, une promesse a été faite d’augmenter le PIB mondial de 2 mahousses trillions [= deux millions de millions, NdT] d’ici 2018. L’essence de ce plan magique est de faciliter les investissements en matière d’infrastructures génératrices d’emplois et susceptibles d’améliorer le commerce mondial.

À propos, c’est juste ce que la Chine est en train de faire massivement. La Chine et la Russie ont conclu cette année deux faramineux contrats de gaz valant 725 milliards de dollars. Les 40 milliards de dollars du Fonds d’Investissement dans la Route de la Soie financeront des projets de développement dans sept pays d’Asie Centrale. La « figure isolée » a confirmé que le commerce de la Russie avec la Chine et le reste de l’Asie passera de 25 à 40% de son PIB.

En outre, la Russie, la Chine, l’Iran – et bientôt d’autres nations d’Asie – sont activement en train d’établir leur propre système de compensation monétaire, indépendant du système SWIFT et du dollar US. Le commerce et les investissements Russie-Chine se traitent de plus en plus en roubles et en yuans et non plus en dollars US. Pour les bouffons, c’est pire que l’Apocalypse.

Le communiqué du G20 parle aussi d’un renouveau de facto d’offensive néo-libérale, allant de davantage de « dérégulation » des marchés pour les marchandises à davantage de « flexibilité » dans les marchés du travail. Un vague centre d’investissement mondial sera mis sur pied à Sydney, mais personne ne sait vraiment comment il fonctionnera.

Le G20  a également insisté sur la nécessité de combattre le secteur bancaire parallèle. Purs vœux pieux, alors que les monstrueux acteurs masqués-spéculateurs-vrais gangsters financiers savent comment réduire ce genre d'efforts à néant. Vous n’êtes quand même pas en train de parler de stations d’épuration du style « à genoux devant la Couronne, mais prions le dollar » genre Turks et Caico, hein, les gars ?

Il n’est pas surprenant que la plus petite référence à une quelconque transparence dans les industries extractives ait complètement disparu du communiqué final. Quant au changement de climat, recours à la méthode Coué encore pour « une action effective » avant la conférence de Paris en décembre 2015. On pourrait parier des casinos entiers d’argent sale que rien de substantiel ne se produira avant ni après la conférence.

 

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Le Président de Russie Vladimir Poutine parlant à une conférence de presse, à la fin du Sommet du G20, à Brisbane, le 16 novembre 2014

 

Les Wahabites du néo-libéralisme se sont évidemment moqués de la tentative de « cette bonne à rien » d’Argentine, de faire adopter par le G20 un régime de faillites supra-national. Après tout, il est normal que les fonds vautours de la variété Paul Singer puissent continuer à agir comme des vautours.

En fin de compte, la « figure isolée » a été à l’heure à son travail lundi matin, heure de Moscou. L’UE est assurée de perdre 15% de 330 milliards dans ses affaires avec la Russie en 2015, tandis que celles qui se feront à l’intérieur des BRICS vont doubler. L'absolue débâcle de l’UE continuera à être causée dans une très large mesure par le néo-libéralisme. Et par le diktat des « élites » de Washington-Wall Street, qui exigent que toutes les entreprises d’économie mixte dans l’UE soient anéanties.

Tandis que Washington met fin à son assouplissement quantitatif (= émission d’assignats, NdT), la Banque Centrale Européenne rêve d’imprimer de l’argent comme une folle, la Banque Centrale du Japon imprime de l’argent comme une folle, et la Russie et la Chine achètent des océans d’or physique. Derrière l’écran de fumée de l’argent de papier à gogo, l’économie mondiale va continuer à souffrir.

Pendant ce temps, l’économie russe va continuer à s’associer de plus en plus étroitement à celles de la Chine, de l’Iran et du Kazakhstan. Le centre des investissements mondiaux et le cœur de l’action continuera d’être – où, sinon ? – l’Asie-Pacifique. Pas étonnant que le G20 de 2016 se tienne en Chine.

Parmi les autres nouvelles, Pepe Mujica, le président en fin de mandat de l’Uruguay, n’est pas venu au G20. Mais laissons-lui le mot de la fin. Il va quitter le pouvoir. Il ne faut qu’une seconde pour comparer sa dignité, son honnêteté, son humilité, son intelligence, son courage, son altruisme et sa saine politique avec les bouffonneries irresponsables des Cameron, des Harper, des Abbott… Il y a les hommes politiques et il y a les politiciens. Et ceux-là, heureusement, l’énorme majorité de l’opinion publique les a percés à jour*.

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* Le mandat présidentiel de Pepe Mujica se termine le 1er mars 2015. Les élections pour sa succession sont en cours : 2e tour le 30 novembre.

Traduction c.l. pour Les Grosses Orchades

Source : http://rt.com/op-edge/206083-g20-summit-brics-economy/

 

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Fanfan la cascade

 

 

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L’empire anglo-sioniste est vraiment devenu « L’Empire des Illusions »

Vineyard of the Saker 17 novembre 2014

Curieux, non ? Les deux récents sommets (APEC et G20) ont fini en désastre, je le soutiens, pour les États-Unis et ses alliés (voir ici, ici et ici), tandis que la Russie, la Chine et le reste des BRICS ont visiblement pris le contrôle de la situation, et pourtant, il y en a encore qui croient les médias de masse occidentaux, qui s’évertuent à dépeindre Poutine et la Russie comme « faibles ».

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Je suppose, à notre époque virtuelle, que les perceptions sont tout, et dans ce cas, il est clair que les perceptions prennent la forme du moule que leur donnent les médias dominants, dont le savoir-faire, en matière de lavage de cerveaux, est  réellement impressionnant. Mais voyons les faits.

Le résultat le plus notable qu’aient produit ces deux sommets, c’est que Xi Jinping a, pour la première fois, montré sans doute possible qu’il soutient à fond Poutine et la Russie.

Je me rappelle très bien qu’au début de l’année, il y en avait beaucoup qui doutaient de la politique chinoise à l’égard de la Russie ; beaucoup disaient que « l’effet Walmart » (l’étendue des liens US-Chine) ne permettrait jamais à la Chine de s’aligner avec la Russie contre les États-Unis, et pourtant, c’est exactement ce qui s’est produit, à au moins trois niveaux :

1. Économique : non seulement la Russie et la Chine ont signé ce qu’on ne peut qu'appeler des méga-contrats, mais en outre, les Chinois ont été plus qu’heureux d’offrir aux banques russes (frappées de sanctions US/UE) l’accès aux crédits chinois. La Chine aide aussi la Russie à remplacer SWIFT.

2. Politique : les Chinois sont même sortis de leur chemin pour montrer que, non seulement Poutine n’était pas isolé du tout, mais qu’il était au contraire l’invité d’honneur de l’APEC, ce qui revenait à défier ouvertement les États-Unis.

3. Militaire : la Russie et la Chine sont engagées, sur une base régulière, dans d’importants exercices militaires conjoints, qui comprennent des opérations navales et au sol. Et les deux pays ne se contentent pas de s’entraîner de concert, ils sont également en train de créer des états-majors inter-armées.

Tout ceci ne devrait constituer une surprise pour personne. La Russie et la Chine sont véritablement des partenaires « idéales » et se complètent l’une l’autre à la perfection. Ce dont l’une a besoin, l’autre le possède et vice-versa. Non seulement cela, mais les USA ont tellement cherché noise à l’une et à l’autre, qu’on peut affirmer que l’Empire les a littéralement poussées dans les bras l’une de l’autre. Obama n’a jamais cessé de menacer ouvertement la Russie et la Chine, leur a envoyé toutes sortes d’ultimatums, a monté contre elles des coalitions et, bien sûr, les a encerclées de bases militaires et de systèmes anti-missiles.

Ce qu’Obama et ses conseillers n’ont pas compris, c’est que la Russie et la Chine, soutenues par les BRICS, par l’organisation de Coopération de Shanghaï (OCS), par l’Organisation du Traité de Sécurité Collective (OTSC) et par l’Union Économique Eurasienne (UEE), sont infiniment plus puissantes que le bloc USA/UE en termes politiques, économiques et militaires. C’est ça la grande nouvelle, le développement stratégique capital, la secousse tectonique que les médias enchaînés à l’Empire tentent si désespérément d’occulter. Pour ce qui est des dirigeants occidentaux, ils sont en plein délire, manifestement tombés dans le très vieux piège de croire à leurs propres mensonges. Mais, comme on dit, si votre tête est dans le sable, votre derrière est en l’air, et la réalité vient de se rappeler à eux par une puissante et douloureuse morsure.

Le moment le plus ridicule de ce sommet est arrivé lorsque Obama, n’ayant réussi à atteindre aucun de ses objectifs à l’encontre de la Russie et de la Chine, a prononcé avec le plus grand sérieux un discours où il expliquait l’importance du « leadership américain ». Ce fut comique au point d’en être gênant. Les commentateurs de la TV russe étaient pris de fous-rires en le rapportant.

Quant à Poutine, visiblement sûr de sa position, il s’est moqué ouvertement de l’idiotie des dirigeants US-UE : « Ont-ils réfléchi un instant à ce qu’ils sont en train de faire ? Ou leur politique les a-t-elle aveuglés à ce point-là ? On sait que les yeux sont des organes périphériques du cerveau. Quelque chose a-t-il été débranché dans leur cerveau ? » À ceci s’est ajoutée une mise en garde sans équivoque : la Russie ne permettra jamais à l’US-UE d’écraser la résistance novorossienne. Le message de Poutine est net et carré : les dirigeants occidentaux mènent leur empire droit dans le mur. (Si vous ne l’avez pas déjà fait, je vous recommande instamment d’écouter l’interview que Poutine vient d’accorder à ARD).

L’empire anglo-sioniste est vraiment devenu « L’Empire des Illusions » (pour reprendre l’expression de Chris Hedges), où les faits ont beaucoup moins d’importance que les contes de fées, où la façon courante de relever un défi est de nier son existence, où l’auto-aveuglement est devenu une manière de vivre.

Les jeux sont faits. Les mots sont écrits sur le mur depuis longtemps. Le problème, c’est que personne ne veut les voir.

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P.S. La phrase-clé de l’interview de Poutine à la chaîne de télévision allemande ARD est la suivante : « Aujourd’hui, on se bat en Ukraine orientale. Les autorités centrales ukrainiennes y ont envoyé des forces armées et elles s’y servent même de missiles balistiques. Quelqu’un en parle-t-il ? Pas un  mot. Et qu’est-ce que cela signifie ? Que nous dit votre silence ? Que vous voulez que les autorités centrales de Kiev annihilent tous leurs opposants. Est-ce là ce que vous voulez ? Nous, nous ne le voulons pas. Et nous ne permettrons pas que cela se produise. »

Ce n’est pas une préférence qu’il a exprimée, ni un vague « nous y sommes opposés ». C’est une affirmation très catégorique, annonçant que la Russie empêchera proactivement une telle issue.

Comme je l’ai dit maintes fois ici même : la Russie ne laissera pas les Nazis se rendre maîtres de la Novorossia.

Le Saker

Traduction c.l. pour Les Grosses Orchades

Sources :

http://vineyardsaker.blogspot.be/2014/11/the-anglozionist...

http://vineyardsaker.blogspot.be/2014/11/the-key-sentence...

 

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Chris HEDGES

L’Empire de l’Illusion – La mort de la culture et le triomphe du spectacle

Lux – 2012

Collection Futur proche – 272 pages

 

 

 

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Des histoires françaises

 

Quelqu’un vient de nous signaler, dans Le Monde Diplomatique du 6 octobre dernier, un article de Régis Debray consacré à Manuel Valls.

Bien que nous soyons porte à porte avec la France, nous n’arrivons pas à nous intéresser à Manuel Valls.

Quant à Régis Debray, c’est par 300 à la fois que les Régis Debray d’Outre Rhin écrivent des lettres à Vladimir Poutine, pour lui dire qu’ils désapprouvent la politique de leur gouvernement. Pourquoi avons-nous l’impression que Régis Debray, par ses préoccupations franco-hexagonales, est peut-être en retard de deux ou trois guerres ?

Dominique de Villepin vient, lui, d’avancer un pion en direction de la prochaine élection présidentielle en se rendant à Valdaï et en y prenant la parole. Pour y dire… pas grand-chose de déterminant, ne prenant clairement parti ni pour les uns ni pour les autres dans l’affrontement USA-Russie, se contentant pour l’instant de capitaliser sur son discours d’opposition à la guerre d’Irak (opposition qui était surtout celle de Jacques Chirac, mais c’est… de bonne guerre). Si on en juge par les réactions de certains jeunes internautes qui ne savent pas ce que bonapartisme veut dire (« au moins, lui, il a eu le courage d’y aller »), il a ses chances.

Curieusement, le seul qui mise en ce moment sur le bon cheval est Nicolas Sarkozy. Quand il est allé faire, il y a quelques mois, trois petits tours à Sotchi, tandis que Carlita, en donnant des concerts à Moscou, assurait l’offensive de charme, il entamait sa campagne électorale. Ces jours-ci, à propos de la pantalonnade des Mistral, il est le seul à s’être prononcé clairement pour le respect des engagements pris. Hélas pour lui, au rythme d’une casserole par semaine, il a plus de chance d’arriver à l’élection en taule qu’en candidat. Et surtout, nombreux sont ceux qui n’ont pas oublié et ne lui pardonneront pas le rôle qu’il a joué en Libye, cul et chemise avec des BHL, ni la réintégration de la France dans l'OTAN.

Mais ce sont là les affaires des voisins.

Quelqu’un a dit récemment « l’Europe est hors jeu ». C’est on ne peut plus vrai, et la France est en Europe. Comme aussi l’Angleterre, les pays scandinaves, ceux de l’Est, la Belgique, l’Italie et tutti quanti. L’Allemagne aussi, mais…

Si la Chine a choisi pour terminus de sa bifide Route de la Soie, Duisbourg et Venise, elle ne l’a pas fait au hasard. On (Israël) nous a tant bassinés avec « ses » six millions de victimes du nazisme, qu’on en a oublié les 23 millions de victimes soviétiques. Soyons sûrs que les Russes, eux, n’ont rien oublié, et que s’ils ne se sont pas fait payer, comme d’autres, le prix du sang, ils n’ont certainement jamais cessé de tenir, depuis la fin de la guerre, l’Allemagne à l’œil. Pourquoi leurs services secrets seraient-ils moins compétents que les autres ? Si l’Allemagne a été choisie comme point terminal de la route chinoise, c’est-à-dire comme seule interlocutrice en Europe désormais, par l’alliance Russie-Chine, c’est que celle-ci est assurée d’y être en terrain stable. Merkel passera comme tout passe, et derrière elle, une relève est sans doute déjà prête, avec laquelle des jalons sont posés. Quand les autres, du fond du trou où ils se sont eux-mêmes précipités, auront envie ou besoin de quelques miettes, ils devront s’adresser à l’Allemagne. L’autre terminus, Venise, redeviendra ce qu’elle fut si longtemps jadis : l’extrémité occidentale des Balkans. Merci qui ?

La France, plus encore que tous les autres « pays membres de l’UE » ne pourra cependant s’en prendre qu’à elle-même. On ne compte plus, depuis quinze ans les offres de coopération et les mains tendues de Vladimir Poutine. On l’en a remercié en le traitant comme du pus, en quittant ostensiblement, en meute, l’Assemblée Générale de l’ONU quand il y prenait la parole,  et en affichant des mines dégoûtées à l’idée d’avoir à lui serrer la main. Sans jamais se demander ce qu’il peut éprouver, lui, à l’idée de serrer la leur. Il est trop tard, aujourd’hui, pour faire volte-face. Ceux qui sont assez vieux pour avoir vu la guerre et qui se souviennent des héros de Normandie-Niemen sont tristes à en pleurer.

 

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Une histoire belge

Rares sont les Belges francophones qui savent qu’en 1793, leur pays a fait exactement la même chose que la Crimée l’an dernier : voté à plus de 90% son rattachement à la France… de Robespierre.

Il en restait suffisamment de traces pour qu’en 1950, au moment de la prestation de serment de Baudoin 1er, un député s’écrie à haute voix « Vive la République ! ». Les franquistes belges n’allaient pas laisser passer pareille offense à l’élève du Caudillo. Le soir même, il était mort. Il s’appelait Julien Lahaut. Il était député communiste. Non seulement ses assassins n’ont jamais été punis, ils n’ont jamais été identifiés non plus et sans doute jamais poursuivis.

Mais encore moins de Belges savent comment il était devenu communiste, quelle odyssée l’avait, pendant la guerre de 14-18, mené jusqu’aux confins de la Sibérie. Aventure commencée sous le Tsar, conclue sous Lénine.

Un site liégeois qui se consacre à l’histoire nationale l’a évoqué en souvenir de la « Grande Guerre ». C’est ici :

Julien Lahaut et le corps ACM Autos-Canons-Mitrailleuses en Russie

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En 1915 la Belgique forme l'un des premiers corps de voitures blindées,  les ACM, les Autos-Canons-Mitrailleuses. Un de ses membres est Julien Lahaut.  Le roi Albert Ier « donne » ce corps d'élite au tsar de Russie. Ils assisteront à un évènement clef du XX° siècle : la révolution russe. Ils se retrouveront en Russie avec Jules Destrée, un de leaders de la social-démocratie belge, qui n’est pas là pour prêcher la révolution, mais la guerre à outrance. La conversion de Lahaut au léninisme semble dater de cette période, mais ça prendra du temps, et nous n’avons pas réussi à trouver des déclarations de sa part sur cette période. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y en a pas eu. Plusieurs de ses compagnons ont écrit des livres. Il est vrai que Julien Lahaut n’était pas un homme de plume, mais un homme de parole.

Donc, quand la guerre éclate en 1914, Lahaut s'engage. « Attitude conforme à celle du POB, son parti, en 1914. Rien n'oblige ce jeune marié à aller risquer sa vie. Le service militaire faisait l'objet d'un tirage au sort. Il avait eu de la chance ».  (Jules Pirlot, Julien Lahaut, vivant.)

Lire la suite…

Source : http://hachhachhh.blogspot.be/2014/04/julien-lahaut-et-le...

 

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Mis en ligne le 18 novembre 2014

 

 

 

 

21:25 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

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