30/03/2015
État du monde et poisson d'avril
État du monde et 1er avril
L’Europe connaît la situation la plus dangereuse depuis 1945
Vidéo de Jürgen Elsässer
Nous avons connu le journaliste allemand Jürgen Elsässer, en 2006. Il venait de publier « Comment le Djihad est arrivé en Europe » (*). Ce fut une rencontre fort intéressante. Ses liens avec les services de renseignement lui donnaient accès à des informations de première main. On peut entendre ci-dessous la conférence qu’il a donnée le 26 août 2014 au sujet de la guerre en Ukraine et des mensonges des responsables politiques et de la presse traditionnelle.
Silvia Cattori
Intervention du journaliste Jürgen Elsässer à la 10ème conférence internationale organisée par la Coalition anti-censure [Anti-Zensur Koalition] sur le thème: La guerre contre la Russie. [ 26.07.2014 ]
AZK 10 La guerre contre la Russie
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(*) Comment le djihad est arrivé en Europe – Éditions Xénia – Préface de Jean-Pierre Chevènement – 2006 – 302 pages.
Source : http://arretsurinfo.ch/video-jurgen-elsasser-leurope-conn...
Pour en savoir plus :
Jürgen Elsässer : Bio Wikipedia
Sur le Réseau Voltaire : http://www.voltairenet.org/auteur123887.html?lang=fr
On n'édite pas un ouvrage comme L'Avant-guerre civile* tous les jours. Pour ma part, j’ai eu le privilège de l’éditer… deux fois. À dix-sept ans d’intervalle ! Et il me semble que cette fois-ci il est encore plus « dans le mille » qu’au premier coup !
Ci-dessous, quelques lignes et quelques liens pour le découvrir.
« Il est déroutant de penser que la première édition de ce livre date de plus de quinze ans. Dire qu’il était visionnaire serait banal. L’épithète est devenue un argument commercial et s’applique à trop de fausses valeurs. De fait, L’avant-guerre civile n’était pas un livre visionnaire, mais un livre voyant. Il n’annonçait rien qui n’existât déjà. Il décrivait simplement ce qui était là, devant nos yeux, et que nous nous interdisions de voir. La nature même de cet essai, descriptive et non spéculative, était difficile à reconnaître et, partant, à nommer. Ainsi ce texte d’une remarquable cohérence en dépit de sa variété d’approches et de thèmes n’a-t-il trouvé son titre que sur le tard, au fil d’une conversation avec l’auteur à la veille, pour ainsi dire, de sa publication. Il est stupéfiant de penser que ce concept d’avant-guerre civile, qui devait tant marquer les esprits et qui colle si étroitement au contenu, ne s’est imposé qu’à la dernière heure et n’avait probablement pas été présent à l’esprit de l’auteur lors de la conception et de la rédaction de son essai. C’est dire à quel point la démarche d’Eric Werner, en l’écrivant, avait été candide. Il s’était attaché en tout premier lieu à décrire une réalité et à esquisser les lois objectives qui la régissaient. Et ce qu’il avait compris était tellement choquant, tellement contraire à son éducation et à sa formation intellectuelle, qu’il lui avait été impossible de lui donner un nom. »
(Extrait de ma postface à L’Avant-guerre civile)
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L'Avant-guerre civile est disponible en librairie, sur Amazon ainsi que sur notre propre site internet.
Liens :
Entretien audio avec l'auteur (podcast)
« Un livre innommable ? » (postface par Slobodan Despot)
Une plume dans les rouages by Slobodan Despot
INAT Sàrl CP 429 Sion, Valais 1950 Switzerland
Féodalité financière
et autres joyeusetés contemporaines
par Dmitry Orlov – Club Orlov -24 mars 2015
Il était une fois… il y a bien longtemps, la plupart des parties les plus densément peuplées du monde étaient organisées selon un mode de société appelé féodalité. Ce mode était hiérarchique. En règle générale, tout à fait en haut, il y avait un souverain (roi, prince, empereur, pharaon, sans oublier quelques grands prêtres). En-dessous du souverain, il y avait plusieurs rangs de nobles possédant des titres héréditaires. Sous les nobles venaient les roturiers ou gens du commun, qui héritaient eux aussi de leur place dans la société, soit en étant attachés à un lopin de terre sur lequel ils s’activaient, ou en héritant, de droit, de quelque moyen de production ou commerce, lorsqu’ils étaient artisans ou marchands. Chacun était verrouillé dans sa position par des relations permanentes d’allégeances et d’hommages coutumiers : les allégeances et les hommages coutumiers montaient de la base, tandis faveurs, privilèges et protection descendaient du sommet.
C’était, un système remarquablement élastique, qui se perpétuait par lui-même, largement fondé sur l’utilisation de la terre et d’autres ressources renouvelables, le tout étant, en définitive, tributaire de la lumière du soleil. La richesse provenait primordialement de la terre et des différents usages qu’on pouvait en faire. Voici un organigramme simplifié montrant l’ordre hiérarchique d’une société médiévale.
Féodalité sociale
La féodalité était essentiellement un système convenant à des états stables. La pression démographique était allégée surtout par l’émigration, les guerres, les pestes et, à défaut de tout cela, par des famines périodiques. Il arrivait que des guerres de conquête ouvrent temporairement la voie à une croissance économique, mais la terre et la lumière du soleil étant limitées, cela revenait à un jeu à somme nulle.
Cependant, tout cela a changé quand la féodalité a été remplacée par le capitalisme. Ce qui a permis ce changement a été l’exploitation des ressources non renouvelables, dont la plus importante fut l’énergie provenant de la combustion des hydrocarbures fossiles : d’abord la tourbe et le charbon, puis le pétrole et le gaz naturel. Tout à coup, la capacité de production a cessé d’être tributaire de la terre et de la lumière du soleil, mais a pu croître presque, quoique pas tout à fait, jusqu’à l’infini, tout simplement en brûlant de plus en plus d’hydrocarbures. La consommation d’énergie, l’industrie et la démographie se sont mises à augmenter de façon exponentielle. Un nouveau système de relations économiques a été mis en place, basé sur l’argent qui pouvait être généré à volonté, sous la forme de dettes, qui pouvaient être remboursées avec intérêts, en utilisant de plus en plus la production future. Comparé au système précédent, d’états stables, ce changement équivalait à une hypothèse implicite : que l’avenir serait toujours plus grand et plus riche, assez riche pour permettre de rembourser intérêts et principal.
Avec ce nouvel arrangement capitaliste, les vieilles relations féodales et les anciennes coutumes sont tombées en désuétude, remplacées par un nouveau système dans lequel les propriétaires du capital toujours plus riches durent affronter une main d’oeuvre toujours plus dépossédée. Le syndicalisme et les conventions collectives permirent au travail de plus ou moins s’en tirer… pendant quelque temps, mais en fin de compte un certain nombre de facteurs, tels que l’automatisation et la mondialisation, sapèrent le mouvement salarié, laissant aux détenteurs de capitaux tous les moyens de pression qu’ils pouvaient souhaiter pour réduire à merci une population démoralisée et en surnombre d’anciens travailleurs de l’industrie. Dans le même temps, les détenteurs de capitaux formèrent leur propre pseudo-aristocratie, mais sans les titres ni les devoirs et privilèges héréditaires. Leur nouvel ordre hiérarchique ne reposait que sur une seule chose : la valeur financière nette. Il leur suffisait de savoir combien de signes $ il pouvaient mettre à côté de leur nom pour déterminer leur place dans la société.
Féodalité capitaliste
Mais, pour finir, presque toutes les sources nationales d’énergie à base d’hydrocarbures finirent par s’épuiser, et durent être remplacées par des énergies de qualité moindre, plus malaisément accessibles, plus difficiles à produire et plus coûteuses. Cela a dévoré une grosse part de la croissance économique, parce que, chaque année passant, une partie de plus en plus importante de celle-ci doit être réinjectée dans la production de l’énergie nécessaire pour simplement maintenir le système debout, toute forme de croissance étant désormais exclue. Simultanément, l’industrie a généré une quantité de sous-produits déplaisants : pollution et dégradation de l’environnement, déstabilisation du climat et autres phénomènes corollaires. Finalement, ces désagréments ont entraîné l’augmentation des primes d’assurance et des coûts d’assainissement en cas de catastrophes naturelles ou d’origine humaine, et tout cela aussi a contribué à étouffer la croissance économique.
La croissance démographique a aussi ses pénalités. Car, voyez-vous, les populations en expansion se déplacent vers de plus grands centres habités, et les études montrent que plus une ville est grande, plus élevée est sa consommation d’énergie par habitant. À l’opposé des organismes biologiques, où plus l’animal est grand, plus lent est son métabolisme. L’intensité d’activité nécessaire au maintien de la vie dans un centre urbain augmente avec sa population. Regardez comme, dans les grandes villes, les gens parlent plus vite, se déplacent plus vite et, en général, doivent vivre plus intensément et ont besoin d’adopter des cadences plus serrées, rien que pour rester en vie. Une activité aussi frénétique mobilise une énergie qui ne peut être utilisée à se construire un avenir plus riche et meilleur. Oui, l’avenir s’avérer toujours plus populeux, mais la forme d’établissement humain qui se développe le plus vite, sur toute la planète, est le bidonville, privé de services sociaux, d’assainissement, en proie à la criminalité et généralement dangereux.
Bidonville en Inde
Vu de l’intérieur
Paraisopolis
Sao Paulo
Nairobi
Abidjan
Les mêmes expulsés (des morts)
Une hyène abandonnée
Madagascar touché par la peste – 72% de la population vit ainsi.
Rwanda
Kenya
Bogota : bidonville mais téléphérique.
Syrie (dans les décombres) où des enfants meurent de froid.
Paris (des morts de froid aussi).
Paris
Paris – Bastille
Paris – Canal Saint-Martin
Recherche toilettes, douche, café chaud.
Roms en France
Roms en France
Roms en France
Là, c'est à Londres, mais ça vient…
Ce que signifie tout ceci, c’est que la croissance détermine ses propres limites. Mais remarquons que nous avons déjà atteint ces limites, et que dans certains cas, nous les avons même dépassées. L’engouement actuel pour la fracturation hydraulique des gisements de gaz de schiste et pour le pétrole extrait des sables bitumineux révèle l’état avancé d’épuisement des sources de combustibles fossiles. La déstabilisation du climat provoque de plus en plus de violentes tempêtes, des sécheresses de plus en plus sévères (il ne reste à la Californie que pour un an d’eau en réserve) et il est prévu que des pays entiers disparaîtront de la carte, suite à la hausse du niveau des océans, au dérèglement des moussons et à la diminution des eaux d’irrigation provenant de la fonte des glaces. De même, la pollution a atteint ses limites dans beaucoup d’endroits : le smog urbain, que ce soit à Paris, à Pékin, à Moscou ou à Téhéran, est devenu si dangereux que les activités industrielles doivent y être réduites simplement pour que les gens puissent respirer. La radioactivité produite par les réacteurs nucléaires de Fukushima a fait son apparition dans des poissons pêchés de l’autre côté de l’océan Pacifique.
Tous ces problèmes font que des choses très étranges arrivent à l’argent. Dans la phase précédente du capitalisme, celle de sa croissance, de l’argent a été suscité par l’emprunt pour susciter de la consommation et, ce faisant, stimuler la croissance économique. Mais, il y a quelques années, un seuil a été atteint aux USA, qui étaient à l’époque encore l’épicentre de l’activité économique mondiale (éclipsés depuis par la Chine), où une unité de nouvelle dette produit moins d’une unité de croissance. C’est pourquoi emprunter avec intérêts sur l’avenir est devenu impossible.
Alors qu’auparavant on empruntait de l’argent pour produire de la croissance, il est devenu nécessaire d’en emprunter en quantités toujours plus grandes, uniquement pour éviter un effondrement financier et industriel. Par conséquent, les taux d’intérêt sur les nouvelles dettes ont été réduits progressivement jusqu’à zéro, par un mécanisme connu sous l’abréviation ZIRP (Zero Interest Rate Policy). Pour rendre les choses encore plus douces, les banques centrales acceptent en dépôt l’argent qu’elles ont prêté à 0% d’intérêt, ce qui leur rapporte quand même un léger bénéfice, et leur permet d’accumuler en ne faisant absolument rien.
Chose peu surprenante, ne faire absolument rien s’est avéré plutôt inefficace, et dans le monde entier, les économies ont commencé à rétrécir. Beaucoup de pays ont eu recours au tripatouillage de leurs statistiques afin de brosser un tableau plus rose, mais il y a une statistique qui ne ment pas, c’est la consommation d’énergie. Elle est révélatrice à coup sûr du niveau global de l’activité économique, laquelle est en baisse dans le monde entier. Une surabondance de pétrole, à un prix beaucoup plus bas, a les conséquences que nous constatons actuellement. Un autre indicateur qui ne trompe pas est le Baltic Dry Index, qui suit le niveau d’activité du transport maritime : il est en chute libre aussi.
Et la politique du ZIRP a dressé le décor pour le dernier développement, qui est aussi le plus fou : les taux d’intérêt ont commencé à devenir négatifs, à la fois sur les emprunts et sur les dépôts. Bye bye ZIRP, bonjour NIRP ! (Negative Interest Rate Policy) Les banques centrales, un peu partout dans le monde, commencent à consentir des prêts à faibles taux d’intérêt négatifs. Oui, parfaitement, certaines banques centrales payent maintenant des organismes financiers pour qu’ils leur empruntent de l’argent ! Entretemps, les taux d’intérêt sur les dépôts bancaires sont devenus négatifs eux aussi : mettre votre argent à la banque est désormais un privilège, pour lequel vous devez payer.
Dites-moi… j’ai bien compris ? Vous nous offrez des conseils financiers ?
Mais les taux d’intérêt ne sont certainement pas devenus négatifs pour tout le monde. L’accès à l’argent gratuit est un privilège, et ceux qui sont privilégiés sont les banquiers et les industriels qu’ils financent. Ceux qui doivent emprunter pour financer leur logement sont moins privilégiés ; ceux qui empruntent pour payer leur éducation le sont moins encore. Ceux qui ne sont pas privilégiés du tout sont ceux qui doivent emprunter pour s’acheter à manger en utilisant des cartes de crédit, ou emprunter sur leur salaire à venir pour payer leur loyer.
Les fonctions utiles de l’emprunt dans les économies capitalistes ont été pratiquement abandonnées. Il fut un temps où l’idée que l’accès au capital pouvait s’obtenir grâce à un bon plan d’affaire ou de carrière, et que cela permettrait à l’esprit d’entreprise de s’épanouir et à de nouvelles entreprises de naître. Du fait que n’importe qui, et pas seulement les privilégiés, pouvait obtenir un prêt et se lancer dans quelque chose signifiait que la réussite économique dépendait, au moins dans une certaine mesure, du mérite. Mais à présent, les choses se sont inversées : la création d’entreprises est en baisse, avec beaucoup plus d’entreprises en faillite que d’entreprises qui démarrent, et la mobilité sociale est devenue dans une très large mesure une chose du passé. Ce qui reste c’est une société rigidement stratifiée, avec des distributions de privilèges souvent basées sur la richesse héréditaire : ceux qui sont en haut se font payer pour emprunter, et surfent sur des vagues d’argent gratuit, tandis que ceux qui sont en bas s’enfoncent toujours davantage dans la servitude de l’endettement et la misère.
Est-ce que la NIRP peut étayer une nouvelle féodalité ? Elle ne peut certainement pas inverser le flux descendant, parce que les facteurs qui mettent des limites à la croissance ne se prêtent pas à la manipulation financière, étant de nature physique. En effet, aucun montant d’argent gratuit ne peut créer de nouvelles ressources naturelles. Ce qui peut se produire, en revanche, c’est un gel de la hiérarchie sociale, avec les détenteurs du capital au sommet… pour un temps, mais pas pour toujours
Regardez où vous voulez : l’économie en voie d’inarrêtable rétrécissement finit toujours par provoquer des révoltes populistes, des guerres et des banqueroutes nationales, choses qui empêchent l’argent de travailler de toutes sortes de façons. Il se produit généralement des dévaluations, des faillites bancaires, une incapacité à financer les importations, la cessation de paiement des pensions et des dépenses du secteur public. Le désir de survivre pousse alors les gens à se focaliser sur l’accès direct aux ressources physiques et à les redistribuer entre parents, amis et connaissances.
Du coup, ceci est cause que les mécanismes de marché deviennent extrêmement opaques et déformés, jusqu’à s’arrêter complètement de fonctionner. Dans ces conditions, savoir combien de signes $ quelqu’un peut aligner à côté de son nom devient une question rhétorique, et on doit s'attendre alors à voir la hiérarchie sociale des détenteurs du capital devenir instable et finir par faire la culbute. Quelques-uns d’entre eux ont les talents qu’il faut pour devenir des seigneurs de la guerre, et ceux là tondront les autres jusqu’à leur enlever l’existence. Mais, dans l’ensemble, et dans la mesure où les institutions financières auront failli, où les usines et les autres entreprises ne fonctionneront plus, et où les biens immobiliers auront été envahis par des bandes incontrôlées et/ou par des squatters, la valeur nette deviendra assez difficile à calculer. C’est pourquoi nous pouvons nous attendre à ce que l’organigramme de la société post-capitaliste, en termes de feuille de calcul, ressemble à ceci. (« #REF! » est ce qu’affiche Excel quand il rencontre une référence de cellule non valide dans une formule.)
Anarchie
(Pas celle de Makhno ni de Durruti !)
Un terme assez précis pour décrire cet état des choses est anarchie. Une fois qu’un nouveau niveau de subsistance, dans un état stable, sera atteint, le processus de formation aristocratique pourra recommencer. Mais à moins qu’une nouvelle source de combustibles fossiles à bon marché ne soit, par magie, découverte, ce processus ne pourra recommencer que sur le vieux modèle féodal.
La féodalité d’avant et celle de maintenant.
(Besoin de traduction ?)
Autrement dit :
Dmitry Orlov
Traduction c.l. pour Les Grosses Orchades
Source : http://cluborlov.blogspot.be/2015/03/financial-feudalism....
Les anglophones liront avec intérêt les commentaires des lecteurs sur le site de l’auteur.
Israël-Actualités
Et au retour, vous m'aplatirez le bureau de l’UNESCO à Ramallah !
Norman Finkelstein sur l’élection de Netanyahou, le racialisme israélien et les « Djihadistes Juifs »
(VOSTFR)
Interview-débat entre Norman Finkelstein et Gil Hoffmann (Jerusalem Post), présenté par Peter Lavelle – CrossTalk, Russia Today, 20 mars 2015.
Transcription :
[Les interventions de Norman Finkelstein sont retranscrites intégralement. Les autres sont résumées]
Source : http://sayed7asan.blogspot.be/2015/03/norman-finkelstein-sur-lelection-de.html
Voir également :
Norman Finkelstein sur Gaza, Israël, les Juifs et l'antisémitisme (VOSTFR)
Norman Finkelstein : Israël revendique le droit d'annexer la Palestine
Norman Finkelstein sur Gaza : Israël veut annihiler « l'offensive de paix » palestinienne
Hassan Nasrallah : Sharon, le dernier des Rois d'Israël (VOSTFR)
Réponse US au « Pas de solution à deux états » de Netanyahou :
White House Official Calls for End to « 50-year Occupation »
Ce qui signifie en bon français que le directeur de cabinet du président Obama, Denis McDonough, a déclaré lors de l’assemblée annuelle de J Street (un lobby sioniste un peu plus modéré que l’AIPAC) qu’Israël devait cesser l’occupation des Territoires palestiniens.
M. McDonough a précisé que la Maison-Blanche continuerait à œuvrer pour la « solution à deux États » et que, en cas d’échec des négociations, les juifs israéliens devaient malheureusement s’attendre à être expulsés de leur terre.
Posté le 24 mars 2015
S'associant à la critique de Netanyahou faite par l’administration Obama, M. McDonough a déclaré que : « Une occupation, qui dure depuis près de 50 ans, doit cesser, et le peuple palestinien doit avoir le droit de vivre et de se gouverner lui-même, dans son propre état souverain».
« En fin de compte, nous savons à quoi devrait ressembler un accord de paix. Les frontières d’Israël et de la Palestine devraient se baser sur celles de 1967, avec des échanges acceptés de part et d’autre. Chaque état a besoin de frontières sûres et reconnues, et il doit bien sûr y avoir des garanties solides que la sécurité d’Israël sera sauvegardée », a-t-il précisé.
Le directeur de cabinet du Président a encore ajouté que « la meilleure façon d’assurer la sécurité d’Israël à long terme est d’arriver à une paix complète entre les Israéliens et les Palestiniens »
M. McDonough a rappelé que Washington « recommande depuis longtemps des négociations directes » en vue d’une solution à deux états, point de vue que M. Netanyahou avait fait sien dans son discours de 2009 à l’université Bar-Ilan.
« C’est pourquoi les déclarations du Premier ministre à la veille de sa réélection, affirmant sans ambiguïté qu’un état palestinien ne serait jamais instauré tant qu’il serait Premier ministre, sont si préoccupantes, » a encore dit McDonough, faisant allusion aux propos tenus par Netanyahou dans l’interview qu’il a accordée la veille de son élection, au site web NRG. « Nous ne pouvons tout simplement pas prétendre que ces propos n’ont jamais été tenus. »
« Nous comptons fermement que le prochain gouvernement israélien accordera ses paroles à ses actes et à une politique prouvant son engagement vers une solution à deux états, » a-t-il dit encore.
Juste avant son élection, Netanyahou avait fait deux déclarations provocantes : la première pour jurer qu’aucun état palestinien ne verrait jamais le jour s’il était réélu, la seconde appelant les électeurs israéliens à se ruer sur les bureaux de vote, pour le protéger des votes négatifs des Israéliens arabes. La Maison Blanche a blâmé les deux déclarations de Netanyahou, disant que la première prouve que l’ex (et nouveau) Premier ministre n’est pas sérieux quand il prétend vouloir résoudre le conflit, et que la seconde révèle un préjugé raciste qui le pousse à marginaliser la minorité arabe d’Israël.
McDonough a nié les accusations selon lesquelles la Maison Blanche serait en train de revoir son soutien à Israël par « malveillance personnelle » du Président US envers Netanyahou, insistant au contraire sur la volonté de son pays de résoudre le conflit, objectif, a-t-il dit pour finir, « qui a toujours été celui de chaque président, qu’il soit démocrate ou républicain ».
Le directeur de cabinet a insisté sur le fait que l’administration continuera à considérer les nouvelles implantations israéliennes comme des activités destinées à saboter la paix.
Avant cette intervention, le porte –parole de la Maison Blanche, Josh Ernest, avait déclaré que l’administration US va continuer à reconsidérer sa politique à l’égard Israël, « même si Benjamin Netanyahou présente des excuses pour ses remarques », se référant au fait que Netanyahou s’est excusé auprès des citoyens israéliens arabes et druzes pour les remarques en question.
Alors, fini ?
Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades
Source : http://www.informationclearinghouse.info/article41330.htm
On ne peut pas dire que ces paroles verbales impressionnent terriblement Thierry Meyssan…
« Sous nos yeux »
Netanyahu sonne la fin de la « solution à deux États »
par Thierry Meyssan
Les accords d’Oslo, que Yitzhak Rabin et Yasser Arafat avaient imposés à leurs peuples, sont morts durant la campagne électorale israélienne. Benjamin Netanyahu a emmené les colons juifs dans une impasse qui sera nécessairement fatale au régime colonial de Tel-Aviv. De même que la Rhodésie ne vécut que 15 ans, les jours de l’État hébreu sont désormais comptés.
Réseau Voltaire International | Damas (Syrie) | 23 mars 2015
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Benjamin Netanyahou est le seul chef de gouvernement au monde à s’être fait photographier en train de féliciter des terroristes d’al-Qaïda. Ce faisant, il a entraîné son pays dans une voie sans issue.
Durant sa campagne électorale, Benjamin Netanyahou a affirmé avec franchise que, lui vivant, jamais les Palestiniens n’auraient d’État à eux [1]. Ce faisant, il a mis fin à un « processus de paix » qui traînait en longueur depuis les accords d’Oslo, il y a plus de 21 ans. Ainsi s’achève le mirage de la « solution à deux États ».
Source : http://www.voltairenet.org/article187103.html
Washington veut-il une guerre ouverte avec la Russie ?
Le Saker a interviewé Paul Craig Roberts
Il y a longtemps que j’avais envie d’interviewer Paul Craig Roberts. J’ai suivi ses articles et ses interviews pendant de nombreuses années et, chaque fois que je lisais ce qu’il avait à dire, j’espérais avoir un jour le privilège de l’interviewer sur la nature de l’État profond états-unien et sur l’Empire. Récemment, je lui ai envoyé un message et lui ai demandé une interview, ce qu’il a très aimablement accepté. Je lui en suis vraiment reconnaissant.
Le Saker
Le Saker : Il est devenu assez évident pour de nombreuses personnes, sinon pour la plupart, que les États-Unis ne sont pas une démocratie ou une république, mais plutôt une ploutocratie dirigée par une petite élite que certains nomment le 1%. D’autres parlent de l’État profond. Ma première question est donc la suivante : pourriez-vous s’il vous plaît prendre le temps d’évaluer l’influence et le pouvoir de chacune des entités suivantes, l’une après l’autre. En particulier, pouvez-vous spécifier pour chacune d’elles si elle occupe une position dominante en termes de prises de décision, ou une position moyenne dans la mise en œuvre des décisions dans la structure réelle du pouvoir (elles sont répertoriées sans ordre particulier).
- Réserve fédérale
- Grandes institutions bancaires
- Bilderberg
- Council on Foreign Relations [Conseil des relations internationales]
- Skull & Bones [Société secrète de l’université de Yale, NdT]
- CIA
- Goldman Sachs et grandes banques
- Les 100 familles (Rothschild, Rockefeller, famille royale néerlandaise, famille royale britannique, etc.)
- Lobby israélien
- Francs-maçons et leurs loges
- Grandes entreprises: grandes sociétés pétrolières, complexe militaro-industriel, etc.
- D’autres gens ou organisations non cités ci-dessus?
Qui, quel groupe, quelle entité estimez-vous être vraiment au sommet du pouvoir dans le régime politique actuel aux États-Unis ?
Paul Craig Roberts : Les États-Unis sont gouvernés par des groupes d’intérêts privés et par l’idéologie néoconservatrice qui affirme que l’Histoire a choisi les États-Unis comme le pays exceptionnel et indispensable qui a le droit et la responsabilité d’imposer sa volonté au monde.
A mon avis, les plus puissants des groupes d’intérêts privés sont :
Source : http://lesakerfrancophone.net/le-saker-interviewe-paul-cr...
Source originale :http://thesaker.is/the-saker-interviews-paul-craig-roberts/
Autres sujets d’actualité brûlants
(Pillage systématique de Réseau International !)
Héritage de l’Otan : la Serbie, première en Europe pour le nombre de cancéreux
Avec 5.500 cas de cancer enregistrés pour un million d’habitants, la Serbie arrive en première position en Europe pour le nombre de décès dus au cancer.
L’opération militaire de l’Otan contre la Yougoslavie a fait jusqu’à 2.500 morts. Mais il ne s’agit là que d’un préjudice direct. Les avions de l’Otan ont largué près de 15 tonnes d’uranium appauvri sur le territoire serbe. La période radioactive de l’uranium est de 4,5 milliards d’années. Depuis les bombardements otaniens, les experts ont également découvert en Serbie des traces de plutonium dont la « longévité » atteint 24.000 ans.
Source : http://reseauinternational.net/heritage-de-lotan-la-serbi...
Assez de mensonges sur le crash de l’Airbus A320 !
Par AVIC – 28 mars 2015
Si le copilote de l’A320 ne s’est pas suicidé, toute la narrative officielle tombe à l’eau. Et d’où nous vient cette narrative officielle des autorités françaises ? Des Etats-Unis ! Le début de la construction de l’histoire officielle a été lancé par le New York Times, repris par tous les médias du monde, y compris français. Suicide bien commode comme beaucoup de suicides sans cause brandis dès qu’une explication embarrassante doit être fournie.
Il suffit de sortir de l’écoute passive du ronronnement médiatique et d’observer et analyser les discours, pour se rendre compte que tout ce qui s’est dit jusqu’ici est un tissu de mensonges encore plus vicieux que celui concernant le 11 septembre, car ici, il y a une construction méthodique, brique après brique, du mensonge. On ne sait pas ce qui s’est passé et on ne le saura peut-être jamais, mais on sait déjà que les explications officielles ne tiennent pas la route et omettent beaucoup d’éléments qui contredisent les discours.
Source : http://reseauinternational.net/assez-de-mensonges-sur-le-...
Le Yémen brûle ! La Russie, nouveau pompier du monde, réagit.
par AVIC – Réseau International – 27 mars 2015
Ils étaient des centaines de milliers de yéménites à défiler dans les rues de Sanaa pour manifester leur colère contre l’agression de la coalition formée par plusieurs proxies israélo-étatsuniens sous la direction de l’Arabie Saoudite et avec le soutien habituel des pays tels que la France et la Grande Bretagne qui ont annoncé, ce jeudi, « se tenir aux côtés de l’Arabie Saoudite ». Les États-Unis, comme à leur habitude, avaient déjà évacué leurs forces spéciales et leurs ressortissants, laissant les arabes s’étriper entre eux, tout en attisant le feu depuis Washington.
Source : http://reseauinternational.net/le-yemen-brule-la-russie-n...
Et pendant qu’on y est,
pour nos lecteurs anglophones :
Yemen : Now State Terrorists Can Join US Bombing Coalitions ?
by Finian Cunningham – IVH– March 27, 2015
Washington is openly bombing a country with the help of a state that is officially a terrorist enemy. Duplicity reigns supreme.
http://www.informationclearinghouse.info/article41376.htm
Invading Yemen : Criminality in Support of Hegemony
by Ajamu Baraka – ICH – March 27, 2015
The intervention by the Saudi's and the GCC continues the international lawlessness that the U.S. precipitated with its War on Terror over the last decade and a half.
http://www.informationclearinghouse.info/article41369.htm
US-Saudi Blitz in Yemen : Naked Aggression, Absolute Desperation
by Tony Cartalucci – Land destroyer – ICH –March 27, 2015
The conflict in Yemen is a proxy war. Not between Iran and Saudi Arabia per say, but between Iran and the United States, with the United States electing Saudi Arabia as its unfortunate stand-in.
http://www.informationclearinghouse.info/article41372.htm
The Money Trail
How the US Fostered Yemen's Separatist Movement
by Sputnik – March 27, 2015
In the south, a separatist movement calling for a "State of South Arabia" is emerging. Fostered by the US, it will leave the Houthis with two hostile states at their borders and locked access to the sea, if it succeeds.
http://www.informationclearinghouse.info/article41377.htm
Another Week, Another War
The Iron Logic of America's Middle East Madness
by Chris Floyd – Mar 27, 2015
Another week, another war. And yet another American alliance with the forces of Islamic extremism.
http://www.informationclearinghouse.info/article41386.htm
Pour terminer sur une note moins sinistre :
La Russie rejoint la banque asiatique AIIB
Sputniknews -29 mars 2015
Créée en 2014 sur l’initiative de la Chine, l’Asian Infrastructure Investment Bank est destinée à financer les projets d’infrastructure dans la région Asie-Pacifique. Elle sera dotée d’un capital de 100 milliards de dollars.
La Russie participera à la fondation de la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (AIIB), a annoncé samedi à Bo’ao, en Chine, le premier vice-premier ministre russe Igor Chouvalov.
Source : http://reseauinternational.net/la-russie-rejoint-la-banqu...
Source originale : http://fr.sputniknews.com/economie/20150328/1015374160.ht...
Heureux
Mis en ligne le 29 mars 2015
02:37 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
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