23/07/2014

ET LA FIN DE L'EMPIRE ?

1. ukraine-history-kievan-rus-view-4.jpg

 

Et la fin de l’empire ?

 

2. Niet.jpeg

 

Ce que vous ne lirez pas dans vos merdias

(dans le désordre, on vous l’a dit)

 

Un peu de détente avant de se lancer ?

Bagarre au Parlement de Kiev

Sur la proposition d’on ne sait qui de décréter la mobilisation et d’envoyer des réservistes combattre les Ukrainiens anti-nazis, un autre on ne sait qui s’est opposé.

(Qui veut et qui ne veut pas quoi est peu clair, mais les débats à coups de poings semblent de plus en plus chose courante dans cette enceinte.)

 

 

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Le Chili suspend ses relations commerciales avec Israël

16 juillet 2014

Pas un député chilien, quelle que soit sa couleur politique, n’est resté assis quand il s’est agi de faire cause commune en faveur de Gaza à feu et à sang.

 

3. chiliens_et_palestine.jpg

C’est loin du pays des Lumières et de sa flamme vacillante du courage politique, c’est à des milliers de kilomètres de son palais présidentiel lié de manière éternelle à l’impérialisme israélien, quand il n’est pas pieds et poings liés à son diktat non négociable, et de ses temples législatifs de la lâcheté collective, que le flambeau du soutien à Gaza brille de mille feux, éclairant le Chili et sa représentation nationale dans un hémicycle déterminé et incorruptible.

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Source : http://oumma.com/202576/chili-suspend-relations-commercia...

 

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4. bannière Comité Valmy.jpg

Un document historique d'une haute tenue politique, exemplaire et même émouvant.

            Exemplaire aussi pour les Français patriotes qui luttent également pour la liberté et la souveraineté de leur pays trahi et vassalisé.

            Ce sont les peuples qui font l'Histoire et le peuple Syrien, héroïque et admirable, le confirme.

             Mais Bachar al-Assad que l'on peut comparer à un De Gaulle de notre époque, démontre que le rôle des dirigeants peut être déterminant.

             Merci à Mouna Alno-Nakhal pour cette traduction.

 

Discours d’investiture du Président Bachar al-Assad (texte intégral)

dimanche 20 juillet 2014, par Comité Valmy

(Damas / Syrie , le 16 juillet 2014)

5. bachar_serment-2.jpg

 

Honorables Syriens, honorable peuple libre et révolutionnaire, il y a maintenant trois ans et quatre mois que certains ont décrété en votre nom : « le peuple exige ! ».

OUI… le peuple a exigé, le peuple a décidé, et le peuple a exécuté !

Citoyens syriens, mes frères et sœurs, voilà des années que certains crient après la liberté, mais voici que vous vous êtes révélés « libres » en une époque de suivisme et « souverains » en une époque de complaisance servile.

Ils ont surenchéri sur la démocratie, mais vous l’avez exercée de la manière la plus noble qui soit. Vous avez refusé qu’un étranger ne se mêle de diriger la patrie. Vous avez choisi votre Constitution, votre Parlement, et votre Président, de telle sorte que la décision est vôtre et que la démocratie est de votre fait.

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Source : http://www.comite-valmy.org/spip.php?article4799

 

6. Amis de la Syrie.JPG

Les « Amis de la Syrie »

 

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L’Europe des régions, vous y comprenez quelque chose ?

 

François Hollande, lui, fait semblant.

RT a interviewé François Asselineau et Pierre Hillard, qui expliquent :

 


RT. François Asselineau - Pierre Hillard sur... par zac-mermarian

 

C’est peu de dire que Nigel Farage n’est pas pour. Il n’est pas pour l’« élection » de Jean-Claude Juncker à la tête de l’Europe non plus. La preuve :

 

 

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Et d’ailleurs, l’Europe, des régions ou pas…


7. olivier-berruyer-.jpgOlivier Berruyer, sur Les-Crises.fr saute au plafond. Faut pas, faut pas ! Relisez vos classiques, jeune homme (Orwell sur l’inversion du langage of course) et dites-nous ce qui devrait nous étonner.

 

 

 

 

 

18 juillet 2014

[ Énorme ] Résolution du Parlement européen du 17 juillet sur l’Ukraine : le nationalisme européen dans toute sa splendeur…

[On n’est pas d’accord sur le mot « nationalisme ». Nous, on aurait dit « effronterie » N.d.GO]

 

Coïncidence, le Parlement Européen a adopté hier (avant le crash) une résolution commune PPE-S&D-ADLE-ECR (donc, si je traduis en français : UMP-UDI-PS-Verts) hallucinante sur l’Ukraine.

Elle est ici, les votes sont ici (page 23, c’est hallucinant d’incompréhensibilité, regardez… Il faut qu’ils soient tordus…), le PV est , le communiqué de presse est ici. Je vous en donne ici les extraits intéressants, car elle est longue.

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Source : http://www.les-crises.fr/resolution-pe-ukraine/

 

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Affaire de l’avion malaisien

 

Le lendemain de la catastrophe, Moscou a officiellement posé 10 questions à Kiev. Non seulement ces questions sont restées sans réponse, mais, à ce jour, ni Kiev, ni l’OTAN, ni aucun gouvernement, ni un seul organe de presse, de radio ou ou de télévision occidental n’en ont pipé mot.

Le vice-ministre de la Défense russe, Anatoly Antonov, a rendu ces questions publiques dans une déclaration à Russia Today le 18 juillet, et le Réseau Voltaire les a publiées le 20 en français.

Russia Today, qui a un public de 85 millions de téléspectateurs aux États-Unis, est actuellement victime d’une attaque sous DDoS (Distributed Denial of Service) de la part d’Antileaks, un groupe créé pour combattre Julian Assange, au service de l’Oncle Sam.

Vol MH17, les 10 questions de Moscou à Kiev

Réseau Voltaire – 20 juillet 2014

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8. Anatoly Antonov.jpg

Alors que la presse occidentale regorge d’hypothèses, d’accusations et de supputations sur la tragédie du vol MH17, force est de constater qu’aucun des titres phares de la presse atlantiste n’a jugé bon de porter à la connaissance de son public les 10 questions que le vice-ministre russe de la Défense, Anatoly Antonov, a posées aux autorités ukrainiennes sur certains aspects de cet incident.

Dans ses déclarations à la chaîne russe de télévision Russia Today [1], diffusées dès le 18 juillet 2014, le vice-ministre russe de la Défense s’est demandé, entre autres, par quels moyens certains pays occidentaux étaient-ils arrivés, « seulement 24 heures après les faits », à la conclusion que la Russie serait impliquée dans le crash de l’avion malaisien de ligne qui a coûté la vie à près de 300 personnes le 17 juin.

Ayant observé qu’aucune preuve n’est venue étayer ces allégations, le vice-ministre russe de la Défense a estimé qu’elles sont le fait « d’une guerre médiatique déclenchée à l’encontre de la Fédération russe et de ses forces armées. »

Le vice-ministre Anatoly Antonov a formulé, à l’adresse de Kiev, 10 questions «simples » sur lesquelles les médias atlantistes gardent le plus profond silence :

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Source : http://www.voltairenet.org/article184808.html

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Qu’il s’agisse d’une resucée du « 9/11 », avec « seulement » 300 morts au lieu de 3000, crève de plus en plus les yeux. Mais… les fins stratèges de Washington et de Tel Aviv ne seraient-ils pas en train de perdre la main ? Car, comme disaient les Romains, grands imitateurs des Grecs, « celui que Jupiter veut perdre… », eh oui, il le rend arrogant, plein de hubris et incapable de rien apprendre. Nul besoin, alors, de le combattre ou de le foudroyer : il n’y a qu’à le laisser faire.

Les arrogants aveuglés par leur hubris et leur rétivité aux études pourraient bien cette fois s’être mis le doigt dans l’œil jusqu’à l’épaule, en ne comprenant pas que s’en prendre aux Russes n’est pas tout à fait la même chose que jeter de la poudre aux yeux à son propre peuple jobardisé à mort. Si on avait un peu de compassion qui traîne, on les plaindrait presque.

Nous avons eu l’idée de traduire pour vous les premiers articles, écrits à chaud, sans rien savoir évidemment des positions russes, par trois ténors de l’information internationale non prostituée, estimant que ce qu’ils ont écrit non seulement n’est pas obsolète mais donne au contraire l’occasion de voir avec du recul comment leur esprit – et leur éthique – fonctionne, dans des circonstances imprévues sinon imprévisibles. Vous pourrez, si vous le voulez, comparer leurs points de vue aux développements, voire aux preuves, fournies depuis par les faits.

 

Le missile, c’est Poutine !

Pepe ESCOBAR –I.C.H. – Asia Times

18 juillet 2014

9. PUTIN ESCOBAR.jpg

Manipulations à la Une (bis)

Le verdict des « spin doctors » est tombé : la tragédie du vol de la Malaysia Airlines – la deuxième en quatre mois -, c’est du « terrorisme », perpétré par des « séparatistes pro-Russes » armés par la Russie, et Vladimir Poutine est le principal coupable. Point. Qui croit autre chose : la ferme !

Pourquoi ? Parce que la CIA l’a dit. Parce que Hillary « Nous sommes venus, nous avons vu, il est mort, haha ! » Clinton l’a dit. Parce que la très atteinte Samantha « R2P » Power l’a glapi aux Nations Unies, et parce que le Washington Post, ce repaire de néo-cons, l’a imprimé. [1]

Parce que les merdias anglo-américains, de CNN à FOX  (qui-a-voulu-acheter- TIME-WARNER-propriétaire-de-CNN) NEWS l’a dit. Parce que le président (POTUS) des Etats-Unis l’a dit. Mais principalement parce que Kiev l’a vociféré d’entrée de jeu.

 

10. Clinton we came.png

Sans hésiter une seconde, les invariables flopées hystériques d’« experts » de la « communauté du renseignement US » se sont mis sur les rangs, la bave à leurs augustes bouches, pour stigmatiser comme il se devait la « malfaisante » Russie et le « malfaisant » Poutine, eux qui ont été infichus de repérer un convoi rutilant de Toyotas blanches en train de traverser le désert d’Irak pour aller prendre Mossoul. Mais pourquoi aller chercher midi à quatorze heures ? Ils ont résolu le problème et prononcé leur sentence : il n’y a pas de mystère du vol MH17.

Peu importe que Poutine ait insisté pour qu’une enquête sur la tragédie du MH17 soit conduite objectivement. Et « objectivement » ne veut certainement pas dire par la « communauté internationale » fictive inventée par Washington, cette assemblée des fidèles vassaux/pigeons à qui on fait tout gober.

Qu’en est-il de Carlos ?

Une simple recherche montre que le vol MH17 a été, en fait, détourné jusqu’à 200 kms au nord de la trajectoire suivie par les vols Malaysia Airlines des jours précédents, ce qui l’a fourvoyé en plein milieu d’une zone de guerre. Pourquoi ? Quelle sorte de communication le vol MH17 a-t-il reçu de la tour de contrôle de Kiev ?

Kiev se tait là-dessus. Pourtant, la réponse serait toute simple si Kiev acceptait de rendre publics les enregistrements de la Tour de contrôle aérien parlant au capitaine du vol MH17. C’est ce que la Malaisie a fait lors de la disparition du vol MH370 qu’on n’a jamais retrouvé.

Mais cela ne se produira pas ;  les services de sécurité ukrainiens (SBU)  ont confisqué ces enregistrements. Nous pouvons donc dire adieu à toute version non manipulée  des raisons pour lesquelles le vol MH17 s’est écarté de son chemin, comme à ce que les pilotes ont vu et pu dire avant l’explosion.

Le ministère russe de la Défense a, pour sa part, confirmé qu’une batterie de missiles anti-aériens Buk sous le contrôle de Kiev était opérationnelle à proximité de l’endroit où l’avion s’est écrasé. Kiev a déployé plusieurs batteries de ce même système de missiles sol-air, comprenant au moins 27 lanceurs, tous parfaitement capables d’abattre des avions à réaction volant à 10.000 mètres d’altitude.

Les radiations d’une batterie de radars Kupol faisant partie d’une batterie Buk-M1 située près du village de Styla (à 30 kms au sud de Donetsk) ont été détectées par les militaires russes. D’après le ministère, le radar aurait pu fournir des informations de repérage à une autre batterie, située à distance de tir du couloir de vol du MH17. La portée de repérage d’un système Buk est, au maximum, de 80 km. Le MH17 volait à 800 km/h. Si on suppose que les « rebelles » disposaient d’une batterie Buk et s’en sont servi, ils n’auraient pas eu plus de 5 minutes pour balayer le ciel d’un bout à l’autre à toutes les altitudes possibles et verrouiller leur tir. Ils se seraient alors aperçus qu’un avion-cargo ne pouvait pas voler aussi haut. Pour les preuves étayant la possibilité d'un faux drapeau, voyez ici :

http://slavyangrad.wordpress.com/2014/07/18/breaking-part...

Ensuite, il y a cette curieuse et de plus en plus curieuse histoire de Carlos, le contrôleur aérien espagnol travaillant à la Tour de Kiev, qui suivait le vol MH17 en temps réel. Pour les uns, Carlos est une personne bien réelle, pour les autres, c’est une invention ; il n’a même jamais travaillé en Ukraine.  Quoi qu’il en soit, il a twitté comme un dingue. Son compte – et ce n’est pas par accident – a été fermé et a disparu ; et ses amis sont désespérément à sa recherche. J’ai pu lire tous ses twitts en espagnol quand ils étaient encore en ligne – maintenant des copies et leur traduction en anglais commencent à circuler.

Voici quelques-uns de ses messages les plus significatifs :

• « Le B777 était escorté par deux chasseurs ukrainiens quelques minutes avant de disparaître de l’écran radar (17h48) »

• « Si les autorités de Kiev veulent admettre la vérité, 2 chasseurs volaient très près de lui quelques minutes avant l’incident mais ils ne l’ont pas descendu (17h54) »

• « Dès que le B777 de Malaysia Airlines a disparu, les autorités militaires de Kiev nous ont dit qu’il avait été abattu. Comment le savaient-ils ? (18h00) »

• « Tout a été enregistré sur le radar. Pour ceux qui ne le croient pas, il a été abattu par Kiev ; ici (contrôle du trafic aérien) nous le savons, et les contrôleurs du trafic aérien militaire le savent aussi. (19h14) »

• « Le ministère de l’Intérieur savait qu’il y avait des chasseurs dans le secteur, mais pas le ministère de la Défense. (19h15) »

• « Les militaires confirment que c’est l’Ukraine ; mais on ne sait pas d’où est venu l’ordre. (1931) »

L’estimation de Carlos (une compilation partielle de ses twitts se trouve ici : http ://slavyangrad.wordpress.com/2014/07/18/spanish... ) est que le missile a été tiré par les militaires ukrainiens sur ordre du ministère de l’Intérieur – PAS du ministère de la Défense. Les questions de sécurité, au ministère de l’Intérieur, relèvent d’Andriy Parubly, qui a travaillé en étroite collaboration avec les néocons US et les néo-nazis du banderastan à Maidan.

Si Carlos existe bien, son estimation est logique. Les militaires ukrainiens sont divisés entre le roi Chocolat (Petro) Porochenko, qui souhaite une détente avec la Russie, surtout pour faire avancer ses louches intérêts commerciaux, et sainte Iulia Tymochenko, qui réclame officiellement le génocide de la population d’origine russe en Ukraine. Les néo-cons et les « conseillers militaires » US sur le terrain se couvrent de tous les côtés en soutenant à la fois les factions Porochenko et Tymochenko.

Donc, à qui profite le crime ?

La principale question reste, bien sûr, cui bono ? Seuls des cerveaux à encéphalogramme tout à fait plat peuvent croire qu’abattre un avion civil plein de passagers pourrait bénéficier de quelque façon aux fédéralistes d’Ukraine orientale, ou au Kremlin.

Ceux de Kiev, en revanche, avaient les moyens, le motif et (ils ont eu) l’occasion de faire le coup. D’autant plus évidemment après que leurs milices en déroute  aient commencé à battre en retraite dans le Donbass, alors qu’ils voulaient plus que jamais s’en prendre aux populations d’Ukraine orientale et les bombarder, y compris par voie aérienne. Qui s’étonnera que les fédéralistes veuillent se défendre ?

Par ailleurs, le moment choisi en dit long. La tragédie du MH17 s’est produite juste deux jours après que les BRICS aient rendu public leur antidote au FMI et à la Banque mondiale : contournement pur et simple du dollar. Elle s’est produite juste alors qu’Israël envahit « prudemment » Gaza et poursuit son nettoyage ethnique à son aise. Sans compter que la Malaisie - soit dit en passant - héberge la Commission sur les Crimes de Guerre de Kuala-Lumpur, qui a déclaré Israël coupable de crimes contre l’humanité.

La tragédie est tout bénéfice aussi pour Washington, bien entendu. Ce que l’Empire du Chaos y gagne, c’est d’abord un cessez-le-feu (le temps de requinquer les milices battues et désorganisées) ; c’est de pouvoir marquer au fer rouge les Ukrainiens de l’est décrétés « terroristes » (comme Kiev, à la manière de Dick Cheney, le veut depuis toujours) ; c’est de pouvoir couvrir de boue jusqu’à plus soif la Russie en général et Poutine en particulier. Pas mal pour un boulot de quelques minutes. Pour l’OTAN, c’est carrément Noël au mois de juillet.

Désormais, tout va dépendre des services de renseignements russes. Inutile de dire qu’ils surveillent ce qui se passe en Ukraine 24h par jour et 7 jours par semaine. Dans les 72 heures qui vont suivre, ils vont éplucher un paquet de données de repérage, en utilisant télémétrie, radars et satellites ; ils sauront quel type de missile a été tiré, d’où il l’a été, et pourront même fournir les communications de la batterie qui l’a tiré. Et ils auront accès aux preuves médico-légales.

À l’opposé de Washington – qui sait déjà tout sans détenir aucun début de preuve (rappelez-vous le 11 septembre) – Moscou prendra le temps qu’il faudra pour établir les faits fondamentaux (quoi ? où ? qui ? comment ?) découvrir ce qui s’est réellement passé et remettre les spin doctors de Washington à leur place.

L’expérience nous enseigne que Washington ne publiera tout simplement pas les preuves qui pointeraient vers un missile tiré par ses vassaux de Kiev. Les indices que trouveront les Russes pourraient bien aussi révéler qu’une bombe avait été placée dans l’appareil ou qu’il a été victime d’un grave accident mécanique, mais c’est peu probable. S’il s’agissait d’une terrible erreur des Novorossiens, Moscou devrait, même à contrecoeur, l’admettre. Si c’est Kiev qui a fait le coup, ce sera révélé instantanément. De toute façon, nous savons déjà que l’Occident hystérique a décidé et dira que c’est la Russie qui est coupable.

Poutine a plus que raison quand il dit que cette tragédie ne se serait pas produite si Porochenko avait accepté de prolonger le cessez-le-feu, comme Merkel, Hollande et lui-même ont essayé de l’en convaincre à la fin du mois de juin.

En tout état de cause, Kiev est déjà coupable, pour avoir permis que l’avion s’aventure dans un espace aérien dangereux, qui est – théoriquement – sous son contrôle.

Mais tout cela est déjà oublié, noyé dans les brouillards de la guerre, de la tragédie et du battage merdiatique. Je vous laisse avec un petit numéro à méditer : Iran Air 655.

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[1] Missile Downs Malaysia Airlines Plane Over Ukraine Killing 298, Kiew Blames Rebels, Washington Post, July 18, 2014.

 

11. pepe.jpg

Pepe Escobar est un journaliste brésilien qui vit dans des endroits aussi disparates que Londres, Paris, Milan, Los Angeles, Washington, Bangkok et Hong Kong. Il écrit principalement pour l’Asia Times, mais donne aussi des analyses télévisées à Russia Today, participe à l’Alex Jones Show et à plusieurs autres. Plus d’une soixantaine de ses articles ont paru sur Réseau Voltaire. Il est l’auteur de Globalistan : How the Globalized World is Dissolving into Liquid War (Nimble Books, 2007), Red Zone Blues : a snapshot of Baghdad during the surge (Nimble Books, 2007), et Obama does Globalistan (Nimble Books, 2009), tous inédits en français.

On peut le joindre à l’adresse  pepeasia@yahoo.com

Sources : http ://www.informationclearinghouse.info/article391...

http ://www.atimes.com/atimes/Central_Asia/CEN-01-19...

Traduction C.L. pour Les Grosses Orchades

 

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Des sanctions et des avions de ligne

Paul CRAIG ROBERTS – I.C.H.

18 juillet 2014

Chapeau d’ICH ajouté après coup :

Des photos des débris de l’avion de ligne malaisien sont maintenant disponibles. Remarquez les nombreux débris et le grand morceau du fuselage. Vous avez sous les yeux les restes d’un avion  de ligne qui a été frappé par un missile, à 10.000 mètres d’altitude. Rappelez-vous qu’on n’a vu aucun débris de cette espèce quand un autre avion de ligne a, paraît-il, touché le Pentagone, ni en Pensylvanie, sur le site où s’est, paraît-il, écrasé le 4e avion de ligne «détourné » du 11 septembre. Accordez-y un instant de réflexion. Et soyez sûrs que la Commission du 9/11 en tirera la conclusion que, seuls, les avions de ligne malaisiens sèment des débris quand ils tombent.

Les sanctions unilatérales annoncées par Obama le 16 juillet interdisant aux industriels de l’armement et de l’énergie russes d’emprunter des fonds aux banques américaines démontre l’impuissance de Washington. Le reste du monde, y compris les deux plus importants groupes d’affaires d’Amérique, ont tourné le dos à Obama. La Chambre de Commerce des États-Unis et l’Association Nationale des Industriels ont fait paraître des annonces dans le New York Times, dans le Wall Street Journal et dans le Washington Post. L’Association des Industriels s’est dite « déçue que les USA accroissent de manière de plus en plus unilatérale des sanctions qui vont porter atteinte aux engagements commerciaux US ». Bloomsberg rapporte  que « s’étant réunis à Bruxelles, les dirigeants de l’Union Européenne ont refusé de s’aligner sur les mesures US ».

En essayant d’isoler la Russie, le bouffon de la Maison Blanche a isolé Washington.

 

12. obama-sanctions.gif

Les sanctions n’auront aucun effet sur les compagnies russes. Les compagnies russes peuvent obtenir plus de prêts bancaires qu’il ne leur en faut de la Chine, de la France ou de l’Allemagne.

Les trois traits qui caractérisent Washington sont l’arrogance, l’hubris et la corruption, qui sont cause que Washington n’apprend pas vite. Les arrogants qui se vautrent dans leur hubris sont incapables d’apprendre. Quand ils sont confrontés à de la résistance, ils y répondent par les pots de vin, les menaces et la contrainte. La diplomatie exige que l’on soit capable d’apprendre, mais Washington a jeté la diplomatie aux orties depuis bien longtemps et ne se fie qu’à la force.

La conséquence est que Washington, par ses sanctions, sape son propre pouvoir et son influence. Les sanctions poussent les autres pays à se détourner du système de paiements en dollars, qui est le fondement même de la puissance US. Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France et membre du conseil de gestion de la Banque Centrale Européenne, a dit que les sanctions de Washington étaient en train de pousser le monde des affaires et les pays en général hors du système de paiement en dollars. L’énorme somme extorquée à la banque française BNP Paribas pour avoir fait des affaires avec des pays désapprouvés par Washington met en évidence les risques légaux de plus en plus grands qu’on encourt en se servant du dollar comme monnaie d’échange quand c’est Washington qui dicte les règles.

L’attaque de Washington sur la banque française a été l’occasion, pour beaucoup, de se rappeler les nombreuses sanctions passées et de prendre en considération les sanctions futures, comme celles, par exemple, qui planent au-dessus de la Commerzbank d’Allemagne. Un mouvement tendant à diversifier les monnaies d’échange utilisées dans les transactions internationales est dès lors inévitable. Noyer a fait remarquer que les affaires entre la France et la Chine n’ont pas besoin d’utiliser le dollar et peuvent très bien se traiter entièrement en Euros ou en Renminbi.

Le phénomène des règles US s’étendant à toutes les transactions en dollars US de par le monde accélère le mouvement de distanciation d’avec le système de paiement en dollars. Certains pays ont déjà pris des engagements bilatéraux avec leurs partenaires commerciaux, pour que leurs échanges se fassent dans leurs propres monnaies. Les BRICS sont en train d’établir de nouvelles méthodes de paiement en-dehors du dollar et installent leur propre Fonds Monétaire International pour financer les déséquilibres commerciaux.

La valeur d’échange du dollar US dépend de son rôle dans le système des paiements internationaux. Au fur et à mesure que ce rôle diminue, la demande pour des dollars et la valeur d’échange du dollar diminuent de la même manière. L’inflation va faire son apparition dans l’économie américaine via les prix à l’importation, et les Américains, qui ont déjà du mal à s’en tirer, vont endurer une compression plus grande encore de leur standard de vie.

En ce XXIe siècle, la méfiance envers Washington ne cesse d’augmenter. Les mensonges de Washington, tels que ceux sur les « armes de destruction massive » de l’Irak, l’«emploi d’armes chimiques par Assad» et les « bombes atomiques iraniennes » sont reconnus pour des mensonges par les autres gouvernements. Washington a eu recours à ces mensonges pour détruire des pays et pour en menacer d’autres de destruction, maintenant ainsi le monde en état de bouleversement permanent. Washington n’offre, en échange, aucun avantage qui compense le bouleversement que Washington inflige au reste du monde. L’amitié de Washington exige la complète soumission aux prétentions de Washington, et les gouvernements du monde sont en train d’en conclure que l’amitié de Washington ne vaut pas le prix qu’elle coûte.

Le scandale de l’espionnage par la NSA et le refus de Washington de s’excuser et de cesser ces pratiques ont aggravé la méfiance de ses propres alliés envers Washington. Les sondages montrent, dans le monde entier, que les autres pays considèrent les USA comme le plus grand danger qui existe pour la paix. Les Américains eux-mêmes n’ont pas confiance dans leur gouvernement. Les sondages intérieurs révèlent qu’une grande majorité des citoyens US croient que leurs politiciens, leurs médias presstitués et les groupes d’intérêts privés tels que Wall Street et le complexe militaro-sécuritaire ont détourné le système à leur profit, aux dépens du peuple américain.

L’empire américain est en train de craquer de toutes parts, et cela poussera Washington à des actions désespérées. Aujourd’hui (17 juillet) j’ai entendu un bulletin d’information de la BBC sur NPR (National Public Radio)  à propos d’un avion de ligne malaisien abattu en Ukraine. Le compte-rendu était peut-être honnête, mais il m’a semblé être un coup monté contre la Russie et les Ukrainiens « séparatistes ». Tandis que la BBC continuait à solliciter des opinions de plus en plus tendancieuses, l’émission s’est achevée sur l’annonce que les réseaux sociaux révélaient que l’avion avait été abattu par les séparatistes, utilisant un armement russe.

Pas un seul, dans ce programme, ne s’est demandé ce que les « séparatistes » pouvaient avoir à gagner à abattre un avion de ligne. La discussion, au contraire, s’est tout de suite mise à tourner autour de la question de savoir si, une fois la responsabilité russe établie, l’Union Européenne serait obligée de s’aligner et d’adhérer à l’accroissement des sanctions décrétée par Washington contre la Russie. C’est la BBC qui s’alignait sur le scénario de Washington et qui orientait la « narrative » dans la direction que Washington voulait lui faire prendre.

Qu’il s’agisse d’une opération de Washington est plus que probable. Tous les fauteurs de guerre ont été immédiatement là, le petit doigt sur la couture du pantalon, leurs répliques bien apprises à la bouche. Le vice-président US, Joe Biden, a déclaré que l’avion civil avait été « détruit en plein  ciel ». Ce n’était « pas un accident ». Pourquoi quelqu’un qui n’a pas un ordre du jour à suivre ferait-il de pareilles déclarations avant d’avoir reçu la moindre information ? Il est clair que Biden n’a pas voulu dire que c’était Kiev qui avait « détruit en plein ciel » cet avion. Biden était en train, avant même la moindre preuve, d’accuser la Russie. Washington, fidèle à sa manière d’opérer, va empiler accusation sur accusation, jusqu’à ce qu’il n’y ait même plus besoin de preuves.

13. McCain.jpg

Avant même que la liste des passagers ait été rendue publique et que la cause du désastre soit connue, le sénateur John McCain a sauté à pieds joints sur la supposition qu’il y avait peut-être des Américains à bord pour en appeler à une action punitive contre la Russie.

 

L’« enquête » est menée par le régime fantoche de Washington à Kiev. Je pense que nous savons déjà ce que seront ses conclusions.

La probabilité est très forte pour que nous nous retrouvions avec, une fois de plus, des preuves fabriquées de toutes pièces, telles que celles qui furent présentées aux Nations Unies par le secrétaire d’État Colin Powell « prouvant » l’existence des « armes de destruction massive » irakiennes, qui n’ont jamais existé. Washington a réussi à faire avaler tant de mensonges, de tromperies et de crimes, qu’il croit qu’il y réussira toujours.

Au moment où j’écris ceci, on n’a pas d’informations fiables sur ce qui est arrivé à l’avion. Mais la vieille question des Romains est toujours pertinente : « Qui profite du crime ? ». Il n’y a aucune raison concevable pour que les « séparatistes » aient abattu un avion civil, mais Washington, en revanche, avait un puissant motif de monter un coup tordu contre la Russie, et peut-être même deux.

Parmi les rumeurs et informations qui arrivent, il y en a une qui dit que l’avion présidentiel de Poutine a  suivi la même route que celle du Boeing de Malaysia Airlines, à 37 minutes de distance. Cette information a conduit des gens à spéculer sur une possible décision de Washington de se débarrasser de Poutine, assortie d’une erreur d’identification, qui aurait fait prendre un appareil pour l’autre. RT rapporte que les deux avions se ressemblent très fort : http://rt.com/news/173672-malaysia-plane-crash-putin/  

Avant de vous écrier que Washington est trop sophistiqué pour confondre deux avions, rappelez-vous que, quand Washington a abattu un avion de ligne iranien dans l’espace aérien iranien, la Marine US a prétendu avoir cru que les 295 Iraniens qu’elle venait de tuer se trouvaient dans un avion de chasse, très précisément dans un chasseur Tomcat F-14 de fabrication US, qui était un des piliers de la Marine US. Si l’US Navy n’est pas capable de distinguer un de ses propres appareils de base d’un avion civil iranien, il est clair que les USA peuvent confondre deux avions dont RT montre à quel point ils se ressemblent.

Pendant toute l’émission au cours de laquelle la BBC a participé au coup monté contre la Russie, personne n’a mentionné l’avion de ligne iranien que les États-Unis ont « détruit en plein ciel ». Personne non plus n’a jamais réclamé des sanctions contre Washington.

Quelle que soit l’issue de l’affaire de l’avion de ligne malaisien, elle met au jour les dangers de la politique douce de Poutine en réponse à l’intervention brutale de Washington qui est en cours en Ukraine. La décision de Poutine de répondre par la diplomatie et non par des moyens militaires aux provocations de Washington en Ukraine a d’abord donné à Poutine une main gagnante, comme le montre l’opposition de l’Union Européenne et du monde des affaires américain aux sanctions d’Obama. Cependant, en ne mettant pas fin rapidement par la force au conflit ukrainien fomenté par Washington, Poutine a laissé la porte ouverte aux machinations perverses dont Washington est spécialiste.

Si Poutine avait accédé à la demande des anciens territoires russes d’Ukraine de l’est et de l’ouest d’être rendus à leur Mère Russie, l’imbroglio ukrainien aurait été dénoué depuis des mois et la Russie ne courrait pas le risque d’être aujourd’hui victime d’un coup monté.

Poutine n’a pas recueilli l’entier bénéfice de son refus d’envoyer des troupes dans les anciens territoires russes, parce que la version officielle, made in Washington, est qu’il y a des troupes russes en Ukraine. Quand les faits ne collent pas avec l’ordre du jour de Washington, Washington se débarrasse des faits. Les médias US accusent Poutine d’être coupable de la violence en Ukraine. Ce sont les accusations de Washington, non les faits avérés, qui sont à l’origine des sanctions.

Comme il n’y a pas d’acte trop ignoble pour que Washington l’entreprenne, il n’est pas impossible que Poutine et la Russie fassent les frais d’une machination tortueuse.

La Russie semble hypnotisée par l’Ouest et soucieuse d’être acceptée comme une partie de l’Ouest. Ce désir de se faire accepter joue dans les mains de Washington. Or, la Russie n’a pas besoin de l’Ouest, alors que l’Europe a besoin  de la Russie. La bonne solution, pour la Russie, serait peut-être de s’occuper des intérêts russes et d’attendre que l’Europe vienne la courtiser.

Et le gouvernement russe ne devrait pas oublier que l’attitude de Washington à l’égard de la Russie est commandée par la doctrine Wolfowitz, qui dit :

« Notre premier objectif est d’empêcher la réémergence d’un nouveau rival, que ce soit sur le territoire de l’ex-URSS ou ailleurs, susceptible de constituer une menace du type de celle que fut l’Union Soviétique. Ceci est une considération dominante, qui sous-tend notre nouvelle stratégie de défense régionale et exige que nous fassions tous nos efforts pour empêcher tout pouvoir hostile de dominer une région dont les ressources seraient, sous contrôle consolidé, suffisantes pour générer un pouvoir global. »

14. PaulCraigRoberts.jpg

Le Dr. Paul Craig Roberts a été sous-secrétaire d’État au Trésor pour la Politique Économique U.S., et rédacteur-associé du Wall Street Journal. Il a collaboré comme chroniqueur à  Business Week, Scripps Howard News Service, et Creators Syndicate. Il a aussi rempli de nombreuses charges universitaires. Ses articles sur Internet lui ont valu un lectorat mondial. Ses articles sont repris dans Counterpunch. Ses derniers livres The Failure of Laissez Faire Capitalism and Economic Dissolution of the West et How America Was Lost, sont inédits en français, comme la demi-douzaine d’autres.

Son site : http://www.paulcraigroberts.org

Source : http://www.informationclearinghouse.info/article39144.htm

Traduction C.L. pour Les Grosses Orchades

 

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Quand on survole la zone de guerre en Ukraine, le probable et le pratique se produisent

Tony Cartalucci – Land Destroyer

18 juillet 2014

À aucun moment de la crise ukrainienne, la chute du Boeing 777 malaisien du vol MH17 n’aurait pu tomber, si on ose dire, plus à pic, pour l’OTAN et pour son régime fantoche de Kiev.  Les forces de Kiev étaient en train de se faire tailler en pièces dans l’est de l’Ukraine, plusieurs de ses unités étaient encerclées et détruites. Dans l’ouest du pays, le mécontentement allait croissant chez les Ukrainiens peu disposés à aller se battre dans l’est. Les efforts opiniâtres de l’OTAN pour attirer la Russie dans le piège d’une intervention armée en Ukraine qui aurait retourné l’opinion mondiale contre Moscou, avaient fait long feu à répétition.

La dernière carte jouée par Washington avait été celle d’une nouvelle batterie de sanctions, immédiatement ridiculisée comme inefficace et impuissante. Même les grands groupes d’intérêts financiers US les avaient condamnées, estimant qu’elles étaient unilatérales par nature, limitant donc la possibilité, pour les entreprises US, d’interagir avec la Russie, ce qui avait pour résultat de laisser leurs concurrents européens libres d’occuper ce vide. Une politique US efficace d’affrontement, d’endiguement et de sape de la Russie aurait exigé des sanctions multilatérales, bénéficiant d'un soutien quasiment universel, mais l'élan consensuel requis par des sanctions de cette ampleur n'existait pas, n'existe pas pour l'instant.

 

La FAA (Administration Fédérale Aéronautique) a déclaré l’espace aérien ukrainien zone interdite d’accès il y a 3 mois

De fait, les astres ont été exceptionnellement favorables à l’OTAN. Alors que l’Administration Fédérale d’Aéronautique (FAA) avait déclaré l’espace aérien ukrainien interdit à tous les appareils sous sa juridiction, il semble que certaines compagnies d’aviation  aient continué à survoler ce qui constitue une zone de guerre depuis des mois. The Atlantic, dans un article intitulé  « Mise en garde de la FAA : les vols au-dessus de l’Ukraine sont interdits » l'a dit sans ambiguïté :

- Les autorités aéronautiques savaient-elles qu’il s’agissait d’une zone dangereuse ?

- Oui. Elles le savaient certainement. Il y a près de trois mois, dans la partie « Règlements spéciaux » de son site, la FAA des États-Unis a promulgué une disposition interdisant à tous les pilotes, compagnies d’aviation régulières et de charters américains, ainsi que tous autres appareils placés sous sa juridiction directe, le survol de parties de l’Ukraine.

Les combattants [de la Résistance] utilisent des systèmes de défense anti-aérienne portables, qui ne peuvent atteindre aucune cible se trouvant à 10.000 mètres d’altitude.

15. Armes portables IGLA.jpgDepuis des mois, les combattants d’Ukraine orientale abattent des appareils militaires de la junte, des hélicoptères et même des transports de troupes en se servant de missiles anti-aériens transportables à bras d’homme, qui auraient tous été incapables d’abattre l’avion malaisien, puisqu'il volait à une altitude de 10.000 mètres, bien au-delà de la portée d’un système de défense anti-aérienne de ce type.

Le système anti-aérien considéré comme responsable de la catastrophe du vol MH17 est le très sophistiqué système BUK, commandé par radar, monté sur véhicule. Le New York Daily News rapporte, dans un article intitulé « On craint qu’un avion de Malaysia Airlines ait été abattu en Ukraine » que :

«Anton Gerachenko, conseiller du ministre de l’Intérieur ukrainien, a dit sur Facebook que l’avion volait à une altitude de 10.000 mètres quand il a été abattu par un tir de missile Buk», rapporte Interfax, une agence d’information ukrainienne.

17. BUK.jpgOn ne sait pas si les combattants du Donbass ont réussi à mettre la main sur des systèmes anti-aériens Buk, et s’ils l’ont fait, il n’est pas sûr qu’ils aient été capables de les maintenir en état de fonctionner et de les utiliser. Kiev clame qu’ils leur ont été passés par la Russie, niant apparemment par là avoir perdu un seul de leurs propres systèmes. Malheureusement pour eux, même si la Russie avait armé les combattants d’Ukraine orientale, elle ne les aurait certainement pas armés de systèmes qui permettraient immanquablement de remonter jusqu’à elle à la première utilisation, quelle que soit la cible touchée.

 

Cui Bono ?

La meilleure carte qu’ait joué la Russie à ce jour a été sa retenue et l’incapacité où s’est trouvé l’OTAN de l’impliquer dans le chaos que l’OTAN lui-même a déchaîné en se faisant le soutien de néo-nazis armés pendant l’« Euromaidan » de fin 2013 – début 2014.

La Russie ne prendrait certainement pas le risque de se défaire d’une telle carte pour passer des systèmes d’armements à des combattants qui abattent ce qu’ils veulent avec leurs missiles transportables à la main, de portée limitée.

La Russie et les combattants d’Ukraine orientale n’ont rien à gagner à la destruction d’un avion de ligne civil, mais absolument tout à y perdre au contraire, ce qui ne peut manquer de faire pointer le doigt de l’accusation dans une autre direction : celle de l’OTAN et de son régime fantoche de Kiev.

Que l’avion abattu soit un nouveau Boeing 777 malaisien – le second cette année à s’abîmer corps et biens dans des circonstances extraordinaires - a inespérément valu à la cohorte des propagandistes de l’Ouest, un maximum d’attention de la part du monde entier, auquel elle avait besoin de vendre ses accusations sans preuves à l’encontre de la Russie et des combattants d’Ukraine orientale.

La force d'entraînement nécessaire pour rassembler l’Europe et les autres alliés derrière l’OTAN et les États-Unis en vue d’une intervention plus directe en Ukraine, où l’Occident est actuellement en train de patauger, fait en ce moment même une énorme consommation de gros titres d'un bout du monde à l'autre. Si la destruction du vol MH17 n’a pas été due à une tragique erreur d’identification, la réponse à la question que ne peut manquer de poser l’enquête – cui bono, c'est-à-dire «à qui profite le crime ?»  – s’impose de façon assourdissante : à l’OTAN.

Source :  http://landdestroyer.blogspot.be/2014/07/flight-mh17-down...

16. Tony Cartalucci-big.jpg

Tony Cartalucci

est écrivain et chercheur en géopolitique. Il vit à Bangkok, d’où il couvre les événements mondiaux dans une perspective asiatique du Sud-Est. Il prône l’auto-suffisance comme une des clés de l’indépendance.

Ses articles sont repris par de nombreux sites et journaux non-alignés tels que, ici, Infowars Irlande.

Son site : Land Destroyer  

 Traduction C.L. pour Les Grosses Orchades

 

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Pendant ce temps-là dans le Donbass

 

Un massacre parmi cent autres

 

 

 

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(à partir de 3’20) Un enfant sauvé des décombres de son immeuble, bombardé par les héros à croix gammée de l’Occident démocratique

On entend quelqu’un – son père ? – dire « Bogdan, n’aie pas peur, reste calme. »

 

 

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Ternopil : des mères de soldats s’insurgent contre l’envoi (par Kiev) de leurs fils dans le Donbass

 

 

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Pour la fête de sainte Brigitte, mère des animaux...

Ah, si les humains étaient des bêtes !

 

 

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Nous aurions voulu vous traduitre aussi cet article de Finian Cunningham (Globalresearch, ICH, SCF), où il s’indigne du massacre en cours en Novorossia, qui vaut, dit-il, celui de Gaza. Il y révèle que, pendant que Kerry, Obama et consorts, calomnient à tout va les combattants de la Résistance en les accusant de faire obstruction à l’enquête sur la catastrophe, ceux-ci ont, dans des conditions incroyablement dures, non seulement mis en (relative) sécurité, les corps des victimes et récupéré les boîtes noires, mais ils les ont remis aux envoyés de Kuala Lumpur et aux observateurs de l’OSCE, qui les en ont remerciés chaudement. Après quoi, tout le monde, y compris le train réfrigéré contenant les cadavres, a été attaqué par des avions de l’OTAN (Kiev), qui ont mis les rails hors d’usage. Pour empêcher que les victimes arrivent à destination et soient examinées ? Ce qui se passe est exactement l’inverse, dit-il, de ce qu’ils prétendent, et ce sont eux qui… Le temps nous manque, hélas. Le voici en v.o.

 

What Are You Trying To Hide, Mr Obama ?

by Finian Cunningham – I.C.H. – S.C.F.

July 22, 2014

Western leaders and their media would have us believe that Russian-backed terrorists and bandits not only shot down a civilian airliner killing all 298 onboard – but that they have added to their depravity by defiling the dead, kicking around body parts and robbing corpses.

On top of all that, so the official Western narrative goes, the separatist militias have been callously blocking an international rescue and investigation team, by denying access to the crash site, near the town of Grabovo, in rural fields some 40 kilometres from the Russian border with eastern Ukraine.

Read on…

Source : http://www.informationclearinghouse.info/article39193.htm

 

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Nestor Makhno, paysan d’Ukraine

Film documentaire d’Hélène Chatelain

 

 


« Anarchiste et communiste », une conjonction de deux termes impensable en Union soviétique. Pourtant, c'est bien ce que Nestor Makhno revendiqua au début du siècle. Entre 1917 et 1921, la bourgade de Gouliaï Polié, à l'Est de l'Ukraine, fut le centre d'un mouvement révolutionnaire paysan qui lutta d'abord contre les occupants austro-hongrois (après la signature du traité de Brest-Litovsk), contre les Blancs, puis contre l'armée Rouge commandée par Trotsky, avec laquelle il s'était allié, mais.... La figure emblématique de ce mouvement fut Makhno, né à Gouliaï Polié, mort en exil en France.

Hélène Chatelain reconstitue ici sa vie à partir de ses écrits, de films de propagande soviétiques, de réactions d'ouvriers aujourd'hui et de la mémoire qu'il a laissée dans le cœur des siens à Gouliaï Polié, dans cette Ukraine orientale, une fois de plus sous les armes.

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On le sait, les deux Napoléon ont attaqué la Russie (il y a des gens qui n’apprennent jamais rien).

 

Guerre de Crimée : Sébastopol, Balaklava, etc.

 

Une des invasions occidentales racontée et montrée aux touristes dans un étrange musée appelé « Panorama »

 


 

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Excellente nouvelle !

 

Le blog du Saker va exister maintenant aussi en allemand. Son  adresse :

editor@vineyardsaker.de

 

Ses animateurs l’annoncent dans leur langue, donc, on n’a pas compris, et ils ne donnent pas encore de lien vers le site, probablement en construction.

Est-il nécessaire de rappeler que ceci était à l’origine le blog d’un seul homme, et que tout ce qui est venu s’y agréger l’a fait spontanément et bénévolement, sans presque lui demander son avis. Inutile de dire qu’il exulte de cette créativité qui part dans tous les sens et dont les dénominateurs communs sont le désintéressement et la volonté d’en finir avec la clique des impériaux.

Ceci ne donne-t-il pas raison à Tony Cartalucci, pour qui l’indépendance passe par l’auto-suffisance ? En ce moment, autour du Saker, ce à quoi on assiste est tout simplement de l’auto-organisation.

L'eussiez-vous cru, Michel Bakounine ?

Amen.

 

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Et on se remet en pause

 

 

 

Mis en ligne le 23 juillet 2014.

 

 

 

 

 

23:53 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

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