29/09/2013
Espoirs brisés (suite au précédent)
Espoirs brisés
(Suite au précédent)
20 septembre 2013
Broken Hopes : superbe documentaire sur la fragmentation du territoire palestinien
20 ans après les accords d’Oslo…
En 1993, la signature des accords d’Oslo a suscité un immense espoir, celui de la reconnaissance de l’existence du peuple palestinien et de ses droits.
La poignée de main entre Yasser Arafat et Yitzhak Rabin à Washington reste une image forte imprimée dans notre mémoire collective. Autrefois symbole de l’espoir de l’établissement d’une paix durable, cette rencontre historique est aujourd’hui synonyme d’échec pour la plupart des analystes et d’une grave régression sociale et économique pour les Palestiniens.
Le webdocumentaire
L’Agence VU’, Action contre la Faim et Darjeeling s’associent pour vous présenter BROKEN HOPES | Oslo’s legacy, une expérience documentaire de 20 minutes réalisée par le photographe Cédric Gerbehaye et la journaliste Eve Sabbagh en territoire palestinien occupé.
Alternant des séquences de voyage tournées grâce à un dispositif GoPro et des témoignages de Palestiniens et d’Israéliens, l’internaute est plongé dans un voyage interactif du Sud au Nord de la Cisjordanie. L’interface principale composée d’une carte dynamique et interactive vient apporter des éléments de compréhension en regard des séquences de voyage.
Source : http://www.legrandsoir.info/broken-hopes-superbe-document...
BANDE ANNONCE
Film à visionner ici : http://broken-hopes.fr/#
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29 septembre 2013
Les plans israéliens en Cisjordanie ne laisseront pas grand chose aux Palestiniens (Znet)
Noam CHOMSKY
Les dialogues de paix qui commencent à Jérusalem se déroulent dans un cadre et sur la base de principes qui méritent qu’on y regarde de près.
L’un des principes de base c’est qu’il existe deux options : soit on parvient à un accord pour deux États, soit on ira inévitablement vers ce qui est la réalité – un État « de la mer au Jourdain », une issue qui représenterait « un risque immédiat de disparition de l’identité d’Israël comme État juif et démocratique », cela étant dû à ce qu’on appelle « le problème démographique », une future majorité palestinienne dans un État unique.
C’est Yuval Diskin, ancien agent du Shin Beth (les services de sécurité en Israël), qui a employé cette formule, mais ces idées font quasiment l’unanimité aussi bien chez les commentateurs politiques que chez les universitaires. Cela est toutefois très incomplet. Il existe en effet une troisième option, la plus réaliste : Israël continuera sa politique actuelle avec le soutien des États-Unis, soutien économique, militaire et diplomatique – bien que parfois accompagné de quelques mots de désapprobation.
Les objectifs politiques sont assez clairs. Leurs racines remontent à la guerre de 1967. Et ils ont été maintenus avec une détermination spéciale après les Accords d’Oslo de septembre 1993. Ces Accords avaient déterminé que Gaza et la Cisjordanie représentaient une entité territoriale indivisible. Israël et les États-Unis ont aussitôt fait en sorte de les diviser, ce qui signifie que quelle que soit l’autonomie que les Palestiniens obtiendraient en Cisjordanie ils resteraient coupés du monde extérieur.
L’étape suivante a été de créer une vaste zone appelée le Grand Jérusalem, incorporée à Israël, en tant que capitale – cela en violation directe des ordres du Conseil de sécurité de l’ONU. Cette zone représente un obstacle de taille pour la construction d’une éventuelle entité palestinienne. Un corridor vers l’est de la nouveau Grand Jérusalem inclut la ville coloniale de Ma’aleh Adumim, fondée dans les années 1970, mais construite dans une grande mesure après les Accords d’Oslo. Elle représente quasiment une barrière de séparation à l’intérieur de la Cisjordanie.
Des corridors vers le nord – incluant d’autres villes coloniales – divisent ce qui resterait comme territoire sous contrôle palestinien – des « bantoustans », comme les appelle l’un des principaux architectes de cette politique, Ariel Sharon, en référence aux territoires qui en Afrique du Sud étaient réservés aux noirs durant l’apartheid.
Dans le même temps Israël continue de faire passer des territoires de son côté le long du « mur de séparation » qui coupe au travers de la Cisjordanie ; ainsi Israël saisit des terres arables et des ressources en eau, ainsi que des villages palestiniens. Cela inclut aussi des blocs de colonies qui « resteront partie intégrante d’Israël quelque soit l’accord de paix qui adviendra » ; c’est que qu’avait affirmé le porte-parole du gouvernement israélien, Mark Regev, lorsque les négociations en cours ont été annoncées.
La Cour internationale de justice (CIJ) a déclaré que tout cela est illégal ; le Conseil de sécurité de l’ONU avait d’ailleurs déjà déclaré que toutes les colonies sont illégales. Les États-Unis s’étaient ralliés au reste du monde et avaient accepté cette décision durant les premiers temps de l’occupation. Mais sous Ronald Reagan, cette position a été modifiée, parce que considérée « néfaste pour la paix », et Barack Obama l’a encore plus affaiblie, puisqu’il a considéré « qu’elle n’aide pas à la paix ».
Israël a aussi nettoyé la vallée du Jourdain de Palestiniens, y a établi des colonies juives, y a creusé des puits, et prépare donc l’intégration de la région à Israël.
Cela achèvera d’isoler toute future entité palestinienne en Cisjordanie. Dans le même temps d’énormes projets d’infrastructures à travers toute la Cisjordanie – excluant les Palestiniens – font avancer l’intégration à Israël, avec une probable annexion à la clé.
Les espaces qu’Israël saisit seront quasiment libres d’Arabes. Il n’y aura plus de « problème démographique », ou de droits civiques, ou de lutte anti-apartheid, contrairement à ce que beaucoup de défenseurs des droits des Palestiniens prévoient dans un État unique.
Il reste des questions. Avant l’ère Obama les présidents États-uniens avaient interdit à Israël de construire des colonies dans la zone E1 – une zone en dispute qu’Israël espère développer. Cela achèverait de séparer le Grand Jérusalem des zones sous contrôle palestinien. Ce qui va se passer là demeure incertain.
Alors que les négociations s’ouvraient, Israël a clairement affirmé ses intentions et a annoncé de nouvelles constructions à Jérusalem-Est et dans diverses colonies. La liste des colonies constituant des « priorités nationales » a été augmentée. Les constructions sont encouragées, avec des incitations à la clé pour les colons juifs.
Obama a clairement fait connaître ses intentions en désignant Martin Indyk comme chef des négociateurs ; il est issu du lobby pro-israélien. Il aura comme proche collaborateur le conseiller présidentiel Dennis Ross. Ce dernier part du principe qu’Israël a des « besoins », lesquels sont bien plus importants que les desiderata des Palestiniens.
Ces évolutions nous mènent à un deuxième principe de base : les Palestiniens ont entravé le processus de paix en imposant des pré-conditions. En réalité ce sont les États-Unis et Israël qui imposent d’importantes pré-conditions. La première pré-condition c’est que le processus doit rester sous le contrôle des États-Unis, alors qu’ils sont participant actif au conflit, du côté israélien, et non pas un « honnête médiateur ». La deuxième pré-condition c’est que la colonisation doit pouvoir se poursuivre.
Il existe un immense consensus international en soutien à la solution à deux États, sur les frontières internationalement reconnues, peut-être avec « des ajustements mineurs et réciproques » sur la ligne du cessez-le-feu de l’année 1949. Ce sont les mots qu’employait la diplomatie états-unienne à une époque plus ancienne. Ce consensus inclut les États arabes et l’Organisation de la conférence islamique (et donc l’Iran). Depuis 1976 les États-Unis et Israël font opposition à cette position consensuelle. En 1976 les États-Unis avaient opposé leur veto à une résolution basée sur ce consensus et qui avait été proposée par l’Égypte, la Jordanie et la Syrie.
Cette longue histoire de refus se poursuit jusqu’à aujourd’hui. Le plus récent veto états-unien au Conseil de sécurité de l’ONU concernant le territoire palestinien remonte à février 2011. Il s’agissait d’une résolution qui était en principe conforme à la position officielle des États-Unis – la fin de l’expansion des colonies illégales israéliennes. Et l’histoire du refus va bien au-delà du Conseil de sécurité de l’ONU.
Erronée aussi est la question de savoir si le premier ministre israélien, faucon, accepterait un « État palestinien ». En fait son administration a été la première à admettre cette possibilité lorsqu’il est arrivé au pouvoir en 1996, après Yitzhak Rabin et Shimon Peres, qui eux rejetaient cette option. David Bar Ilan expliquait que certaines zones seraient laissées aux Palestiniens, et que s’ils voulaient les appeler « un État » Israël ne s’y opposerait pas – ils pourraient aussi bien les appeler « poulet frit ».
Ce commentaire reflète l’attitude de la coalition États-Unis-Israël quant aux droits des Palestiniens. Dans la région il y a un grand scepticisme au sujet de la réactivation actuelle du « processus de paix » par Washington. Il n’est pas difficile de comprendre pourquoi.
Noam Chomsky
Source : http://www.zcommunications.org/israels-west-bank-plans-wi...
Traduction : Numancia Martinez Poggi
URL de cet article 22683
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29 septembre 2013
La "Conférence de paix" occulte la destruction de la Palestine.
Jacques BUDE
« Mettre fin aux spéculations sur les mirages de la fin de l’occupation et les chimères quant à la création d’un État palestinien au moyen des négociations, alors que ces tentatives ont échoué de manière cinglante. … L’expérience de vingt années de négociations avec l’entité sioniste prouve que celle-ci, par sa composition, sa nature, son comportement raciste de colonisation et de haine et sa politique ne montre aucune disposition pour une paix véritable qui garantisse au minimum les droits nationaux de notre peuple. … La colonisation s’est poursuivie pendant ces vingt ans de négociations et s’est multipliée par trois, voire par quatre. Tandis que la judaïsation de Jérusalem se propage inexorablement. » (Marwan Barghouti, mars 2012)
À de rares exceptions près, les initiatives internationales visant à mettre fin au conflit entre Israéliens et Palestiniens considèrent que le dialogue de paix – négociations sans intervention extérieure - est le seul moyen d’atteindre cet objectif. Cette vision des choses est également largement répandue au niveau du sens commun.
Pourtant les ’conférences de paix’ entre Israéliens et Palestiniens - Madrid (1991), Oslo I (1993-1994), Oslo II (1995), Wye River (1998), Charm El-Cheikh (1999), Camp David (2000), Taba (2001), Charm El-Cheikh (2005), Jérusalem (2006), Annapolis (2007) – n’ont ni réalisé ni même contribué à la paix. Ces ’dialogues de paix’ n’ont ni interrompu, ni même ralenti la colonisation de peuplement et la confiscation des terres dans les territoires occupés en 1967. Ils n’ont pas empêché l’État d’Israël de poursuivre, voire d’accélérer l’installation d’Israéliens juifs dans les territoires occupés - aujourd’hui plus de 500000, soit un Israélien juif sur 10 -, l’implantation de colonies fortifiées, la confiscation et le nettoyage ethnique de terres palestiniennes.
Source : http://www.legrandsoir.info/la-conference-de-paix-occulte...
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Agenda belgo-palestinien 23 09 2013-1.pdf
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Mais à quoi bon lésiner…
Passons de Palestine en Iran, ce n’est pas loin : Pour ceux qui se sont laissé vendre la fable du président Rohani se rapprochant des États-Unis, rien de tel que le texte intégral – même en traduction rapide - de son discours à l’ONU. Nous y voyons, nous, le maintien d’une position ferme autant que justifiée, en même temps qu’une impeccable leçon de morale politique dans la droite ligne de Mahmoud Ahmadinejad. (À faire copier cent fois chaque jour par MM. Laurent Fabius et Guy Verhofstadt. Et à la main, pas en copié-collé !)
29 septembre 2013
Le discours du président iranien Rohani à l’AG de l’ONU (Texte intégral)
Grâce au nom de Dieu, le Tout-miséricordieux, le Très-miséricordieux
Louange au Seigneur des deux mondes, paix et bénédictions divines au grand Messager et aux Gens de la demeure
M. le Président, M. le Secrétaire général ! Mesdames et Messieurs !
Au début, je tiens à présenter mes sincères félicitations à l’occasion du choix de Son Excellence à la présidence de l’Assemblée générale de l’Onu et saluer le travail inlassable de M. Ban Ki-moon.
M. le Président ! Notre monde est empli de crainte et d’espoir : crainte de la guerre et des hostilités à l’échelle régionale et internationale ; crainte du clash meurtrier des identités confessionnelle, ethnique et nationale ; crainte de l’institutionnalisation de la violence et de l’extrémisme, crainte de la pauvreté et des discriminations humiliantes, crainte de l’anéantissement des ressources vitales, crainte de la négligence de l’honneur et des droits de l’homme, crainte de l’ignorance de l’éthique.
En revanche, il y a aussi de nouveaux espoirs face à ces craintes : l’espoir en l’accueil favorable des populations et des élites du monde entier à la devise « oui à la paix et non à la guerre » ; l’espoir à la préférence du dialogue à la lutte, de la modération à l’excès.
Source : http://www.legrandsoir.info/le-discours-du-president-iran...
À l’aéroport de Téhéran : retour triomphal de Hassan Rohani,
après sa semaine new yorkaise.
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Et chose promise chose due :
Nigel Kennedy et Moustapha (quinze ans) :
Melody in the Wind - Dernière nuit des Proms 2013
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Mis en ligne le 29 septembre 2013
21:06 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
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