08/02/2015
ENFANTS EN DANGER
Enfants en danger !
La police et les services sociaux retirent cinq enfants dont un bébé de trois mois à un couple « soupçonné de radicalisme »
Du Cercle des Volontaires –Le 3 février 2015
Nous n’avons pas eu le temps matériel de vérifier les faits relatés dans ce communiqué de presse du CRIFRANCE, diffusé par le site islametinfo.fr. Mais les points essentiels de cette histoire sont si graves qu’il nous a paru indispensable de la relayer, ne serait-ce que pour que toute la lumière soit faite. En effet, nous avons là tous les éléments révélateurs d’une dérive générale inquiétante.
Pourquoi enlever leurs cinq enfants à ce couple musulman ? Y compris un bébé de trois mois, encore allaité au sein par sa mère ? Pourquoi, si le motif de retrait des enfants est le soupçon de la « radicalisation » du couple, les parents ne sont-ils pas arrêtés par la police ?
Raphaël Berland
Communiqué de la Coordination contre le Racisme et l’islamophobie (CRI)
Quand l’islamophobie d’état organise des enlèvements d’enfants
CRI dénonce avec la plus grande fermeté les enlèvements des cinq enfants de la famille M….. de Bourgoin Jallieu dans l’Isère, par la police, la justice et les services sociaux le jeudi 29 janvier 2015.
Alors que leur père se trouvait en Tunisie pour préparer leur déménagement dans son pays d’origine, afin de fuir le climat islamophobe étouffant de ces derniers temps, la mère a reçu la visite de la police et des services sociaux (cinq policiers et quatre fonctionnaires) qui ont décidé sur ordre des autorités judiciaires d’enlever les enfants à leur mère paniquée et en pleurs, les suppliant de lui laisser le dernier, âgé de trois mois et qu’elle allaitait. Avec une cruauté et une violence inimaginables, les trois enfants (âgés de trois mois, un an et demi et quatre ans) ont été emmenés vers une destination inconnue et les deux autres, âgés de cinq et six ans ont été enlevés à l’école avec les conséquences désastreuses qu’on imagine, sur leur état psycho-affectif, et sans qu’ils puissent voir leur mère.
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Gouverne mental
Genèse d’un sein musulman qui sauvera la France
Agathe Bay – Cercle des Volontaires – 6 février 2015
Mardi 3 février, comme chaque jour au lever, je fais un tour sur le site du Cercle des Volontaires pour y découvrir un article posté à 8H12 ce jour. Raphaël Berland, journaliste et co-fondateur du Cercle relaye un communiqué de presse émanant de la Coordination contre le Racisme et l’Islamophobe (CRI) titré :
« Quand l’islamophobie d’état organise des enlèvements d’enfants. »
Paragraphe choisi :
« Alors que leur père se trouvait en Tunisie pour préparer leur déménagement dans son pays d’origine pour fuir le climat islamophobe étouffant de ces derniers temps, la mère a reçu la visite de la police et des services sociaux (cinq policiers et quatre fonctionnaires) qui ont décidé sur ordre des autorités judiciaires d’enlever les enfants à leur mère paniquée et en pleurs, les suppliant de lui laisser le dernier, âgé de trois mois et allaité. Avec une cruauté et une violence inimaginables, les trois enfants (âgés de trois mois, un an et demi et quatre ans), ont été emmenés vers une destination inconnue. Les deux autres, âgés de cinq et six ans, ont été pris à l’école avec les conséquences désastreuses sur leur état psycho-affectif, sans qu’ils ne puissent voir leur mère. »
L’article lu, je me rends sur le site du CRI, compose un numéro en 06, et me trouve en communication directe avec Monsieur Abdelaziz C, Président fondateur du CRI. Ce Monsieur m’aiguille sur les membres actifs de la coordination.
Mercredi 4 février, rendez-vous à 10H dans l’enceinte de l’Apple Store Part Dieu à Lyon, (ville où se trouve le siège du CRI), avec Hasnae, référente du pôle juridique du CRI, et Safia, secrétaire du CRI, psychologue de formation. Nous nous rendons dans un café, sortons nos MacBook, respectifs, échangeons quelques mots essentiels puis visionnons une vidéo réalisée par le CRI.
Trois minutes de vérité
L’histoire relatée par les deux parents (sur la vidéo) me porte à croire que la famille incriminée se trouve être victime d’un plan « gouverne-mental » visant à faire passer le musulman des rues pour la pire des créatures. Comme je souhaite avoir le cœur net sur mon intuition première, je réponds à l’invitation du CRI à aller soutenir la famille en question. Nous faisons du co-voiturage, Abdelaziz est au volant. Direction Bourgoin-Jallieu. Rassemblement devant l’Hôtel de ville à 15 heures. Environ cent cinquante personnes sont réunies. Les blancos de mon espèce ne dépassent pas les deux pour cent. Pourtant il s’agit bien de venir défendre une mère dont on a enlevé les enfants dont un encore allaité.
Cruauté à l’état pur, inconscience poussée à son paroxysme
Rien de concret. Chacun rentre chez soi.
Jeudi 5 février. Nouveau rassemblement devant l’Hôtel de ville de Bourgoin-Jallieu. Voyant que rien ne bouge, la coordination décide de se rendre au Conseil Général d’Isère qui se trouve à deux pas. Tout est allumé à l’intérieur, une affiche annonce pourtant que le Conseil est exceptionnellement fermé cette après-midi là. La providence divine veut qu’une blanca (comme moi) a un rendez-vous dans les mêmes locaux. Les portes lui sont ouvertes. La coordination en profite pour rentrer tranquillement. Abdelaziz, doté de son micro haut-parleur, insiste une nouvelle fois sur le fait que la priorité du jour, c’est que le nourrisson arraché du sein de sa mère soit rendu à sa mère. Nous apprenons que son mari, le père des enfants qui vient de subir diffamations sur diffamations vient d’être libéré après quarante huit heures de garde-à-vue. Il arrive au Conseil Général. Un accueil emprunt de dignité lui est réservé. Cet homme n’a rien d’un terroriste. Juste, il a une barbe et fait la prière cinq fois par jour. Personne ne sait où sont les enfants.
Après moult tergiversations, il est annoncé à la maman qu’elle pourra voir son nourrisson « demain matin ». Le CRI est satisfait. Abdelaziz invite toute la coordination à quitter le Conseil Général.
Satisfaite, moi ? Non. À peine sortie du Conseil Général, je rentre à nouveau à l’intérieur des locaux en signalant aux policiers en fonction que je ne suis pas du tout satisfaite de cette décision. Je demande que le nourrisson soit rendu dès aujourd’hui à sa maman. Nous nous retrouvons à l’extérieur à nouveau. J’invite les bonnes âmes présentes sur les lieux à me filmer si possible (de dos) en train de redire aux policiers que je ne suis pas du tout satisfaite et que je réclame que le nourrisson allaité soit rendu à sa mère allaitante. Voilà huit jours que l’enfant a été enlevé…
Un chef habillé en civil, les mains dans les poches, se met en avant, et m’explique qu’une décision de justice, c’est une décision de justice ; l’horrifiante décision vient du Procureur de la République. Je lui rétorque à mon interlocuteur que la justice du gouverne-mental n’est pas la justice et que je souhaite que l’on m’explique pourquoi le nourrisson de trois mois n’est pas rendu à sa maman. Je signale que je n’appartiens ni au CRI ni a aucune religion sinon celle du Aimons-nous les uns les autres et que je n’ai pas l’intention d’aller faire le djihad en Syrie, mais que je suis simplement venue soutenir le CRI, Coordination contre le Racisme et l’Islamophobie qui elle soutient une maman, cinq enfants et un père victimes de la cruauté institutionnelle.
Un flop. L’enfant ne sera pas rendu à sa maman. Le chef m’assure qu’il fera rapport.
Vendredi 6 février. Il avait été promis à la maman, Aïsha, qu’elle verrait son nourrisson ce matin. J’apprends qu’elle ne le verra qu’à 13 heures. L’enfant va-t-il lui être restitué ? 13H30, comme tous ceux qui soutiennent cette famille, victime comme tant d’autre de la vague d’Islamophobie bouleversant des centaines d’innocents depuis le 7 janvier, je reçois un sms écrit par Aïsha annonçant qu’elle va bientôt avoir le droit de voir son nourrisson. Il semble être à Grenoble.
J’appelle le Ministère de l’Ecologie et je demande à parler à Madame Ségolène Royal. Pourquoi ? Parce que Madame se targua souvent d’avoir allaité ses enfants dont un, si je me souviens bien, très intolérant au lait de vache. On me promène de standards en palabres. Ma dernière interlocutrice raccroche précipitamment.
L’enfant, s’il n’est pas restitué à sa maman ce soir, reste en danger sur tous les plans, et physiologique et psychologique. L’enfant n’est pas fait pour ingurgiter du lait de substitution, sauf s’il n’y a pas d’autre solution. L’enfant n’est pas fait pour être séparé de sa maman quand sa maman est une maman aimante.
Heureusement, le CRI pousse un cri d’alarme.
Non à l’infamille, oui à la Vie, vive le CRI !
Agathe Bay
Auteur de son état
NB : le CRI, Coordination contre le Racisme et l’Islamophobie a besoin de soutien. (crifrance.com)
1 commentaire
- Sylvie Haie
Toutes les mères devraient manifester en France ! Je suis horrifiée en tant que mère. On n’enlève pas un bébé à sa maman qui l’allaite, elle n’a commis aucun crime, son bébé et les quatre autres petits non plus, on n’enlève pas des enfants à leurs parents alors qu’ils ne sont pas en danger. C’est quoi ces conneries ? Que devient la France, le soi-disant pays des droits de l’homme ?
Cette famille souhaite, apparemment, retourner dans son pays d’origine. Où est le délit ? On soupçonne le papa d’être un « islamiste radical », expression qui par ailleurs ne veut rien dire sauf qu’elle est dans l’air du temps. Des soupçons ne sont pas des preuves. Qu’on interroge le papa, mais qu’on ne prenne pas les enfants en otage ! C’est tout simplement monstrueux ! La police et les assistantes sociales feraient mieux de s’inquiéter du nombre croissant de disparitions d’enfants et de l’augmentation de la pédocriminalité au lieu de priver un bébé du sein de sa maman.
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Kidnapping « légal » (suite)
Nouveau témoignage de la mère de famille qui s’est fait enlever ses cinq enfants par les gangsters en Prada et les « mégères de l’Apocalypse » à la française qui président aux destinées de ce qui fut un grand pays.
Depuis l’exécution des « Charlie Hebdo » et de quelques victimes collatérales, tous les prétextes sont bons pour alimenter la haine et adopter des mesures exceptionnelles contre la Communauté musulmane. Après les dénonciations d’enfants, la volonté de licenciement abusif d’un syndicaliste gênant pour sa hiérarchie ou encore la stigmatisation des étudiantes voilées en université, c’est au tour d’Aïsha Msakni de vivre un véritable cauchemar, ses cinq enfants lui ayant été retirés.
Dans la vidéo ci-dessus, cette mère éplorée et désespérée fait le tour de son appartement dans lequel vivaient heureux ses enfants. Jouets, matériel créatif et multimédia sont présents. On découvre un univers propice à la tranquillité, à l’innocent amusement, au bonheur… Loin, très loin, des accusations qui pèsent sur la famille. Et qui peut être assez taré pour imaginer qu’un père de cinq enfants en bas âge puisse aller risquer sa vie pour en tuer d’autres (de la même religion que les siens qui plus est) ? Il est vrai que des mères de famille américaines l’ont fait en Irak. Mais c’étaient des Américaines et, ici, c’est (c’était) la France.
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Modeste avis
aux parents catholiques français,
aux parents protestants français,
aux parents juifs français, et
aux parents incroyants français
Aujourd’hui, la famille Msakni et ses enfants, parce qu’ils sont musulmans…
Demain, vous-mêmes et les vôtres…
Parce que vous n’aurez pas voulu laisser l’école de la pédocriminalité empêcher qu’ils se construisent…
Parce que vous aurez tenté de les protéger des perversions obligatoires…
Parce que vous n’aurez pas voulu qu’ils courent les risques d’une vaccination non moins obligatoire quoique dangereuse mais si profitable à certains…
Pour n’importe quelle raison et sans autre raison que le bon plaisir des « « élites » » au pouvoir, qui n’y sont que parce qu’on les y laisse.
Il ne s’agit pas, dans cette affaire (et dans toutes les autres qui s’annoncent) de convictions religieuses différentes, de croyance ou d’incroyance, et il ne s’agit pas non plus de civilisations incompatibles…
Il s’agit de totalitarisme.
D’un totalitarisme qui a entrepris de détruire les familles parce que son but est d’atomiser le tissu social du continent européen après celui de la Yougoslavie, des pays du Moyen Orient, du Sud de la Méditerranée, de l'Ukraine et de quantité d’autres dans le monde. Le maintien de son pouvoir illégitime est à ce prix.
La cause de la famille Msakni est la vôtre.
C’est celle de tous les parents.
L’union fait la force.
Aidez-la, ne la laissez pas se battre seule.
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Au commissariat à 8 ans pour « apologie du terrorisme ». Faisons toute la lumière sur l’affaire #Ahmed
Elsa RAY – CCIF – 6 février 2015
Ceci est une lettre ouverte et une pétition à Mmes :
Najat Vallaud Belkacem, Ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
Christiane Taubira, Ministre de la justice
Mesdames les Ministres,
Il y a quelques semaines, un enfant de 8 ans s'est retrouvé au commissariat pour « apologie d'actes de terrorisme » parce qu'il a dit en classe qu'il n'était pas Charlie et qu'il était «du côté des terroristes». Cet enfant relate des violences physiques et morales qu'il a subi de la part du corps enseignant de son école. Pourtant, personne d'autre que lui et son papa n'a été entendu au commissariat.
Comment en est-on arrivé là ?
Partout dans les médias, on entend que le père aurait été agressif envers l'équipe pédagogique et que tout cela se justifiait. La Ministre de l'Éducation elle-même a pris la défense des enseignants, alors qu'aucune enquête n'a été lancée. Elle a même déclaré que seul le père avait été entendu par la police et non l'enfant. Par ailleurs, la plainte déposée par le père pour violence à l'encontre de son enfant n'a pour l'instant pas abouti.
Je milite depuis deux ans avec le Collectif contre l'islamophobie en France, dont je suis la porte-parole, et cette affaire nous a interpellés. Avec les membres de mon association, nous avons voulu comprendre et surtout donner la parole à Ahmed et son père qui jusque-là ont été salis plutôt qu'entendus. Nous avons donc décidé de rencontrer la famille et leur avocat pour recueillir leur version.
Elle est édifiante : dans une vidéo que nous avons tournée, l'enfant, son père et leur avocat témoignent : Ahmed aurait été malmené par le directeur de son école et les déclarations selon lesquelles la plainte n’avait pas été portée contre l’enfant mais contre son père s’avèrent fausses. L'opposé de tout ce qu'on entend dans les médias ces dernières semaines.
Au-delà du fait qu'il me semble inacceptable qu'un élève de CE2 se retrouve au coeur d'une affaire de cet ordre, je pense que toute la lumière doit être faite sur cet événement et sur les responsabilités ou manquements de chacun. Il en va du bon fonctionnement de notre école républicaine, qui doit transmettre les valeurs de tolérance et de respect à nos enfants.
Je demande à Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l'Éducation nationale, la mise en place d'une enquête administrative et à Christiane Taubira, ministre de la Justice, le lancement d'une enquête judiciaire qui établira les responsabilités de chacun.
Alors que les interprétations s'affrontent, Ahmed se retrouve pendant ce temps plongé dans une situation qui le dépasse. Ces enquêtes doivent être diligentées dans les plus brefs délais afin de faire la lumière sur cette affaire et permettre au jeune garçon et à ses camarades de classe de reprendre une scolarité normale.
Pour la pétition à signer, c’est ici : http://www.islamophobie.net/articles/2015/02/07/ahmed-8-ans-petition-ccif
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Dans cette vidéo,
Ahmed, son père et l’avocat de la famille parlent
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La prise en otage des enseignants ou l’instrumentalisation de l’école publique
Saïd Bouamama – Alterinfo – 31 janvier 2015
Il est fréquent d’imputer à l’école publique la réparation des dégâts que les politiques économiques libérales produisent. Plus de trois décennies de paupérisation, de précarisation, de destruction des services publics, ont eu des effets catastrophiques sur la vie quotidienne des classes populaires (et plus récemment sur celui des couches moyennes). Et l’on voudrait dans ce contexte que l’école puisse être un « sanctuaire » protégé des bruits et nuisances d’un environnement social en crise multiforme.
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Cela va sans dire, mais cela va mieux encore en le disant : il faut lire Manuel de Dieguez ! Aujourd’hui plus que jamais.
Le combat de la raison
En cinq parties
http://www.alterinfo.net/LE-COMBAT-DE-LA-RAISON-I-Les-met...
http://www.alterinfo.net/LE-COMBAT-DE-LA-RAISON-2-Le-sacr...
http://www.alterinfo.net/LE-COMBAT-DE-LA-RAISON-3-Les-eta...
http://www.alterinfo.net/LE-COMBAT-DE-LA-RAISON-4-Le-Dieu...
Source : http://www.dieguez-philosophe.com/
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D’accord, on n’a plus envie d’en parler. Mais, hélas, il y a des suites… Et puis, ce n’est pas tous les jours que Christophe Oberlin parle. Ici, avec Badia Benjelloun et Karel Vereycken.
(l’intervieweur est Raphaël Berland)
« Attentats de Charlie Hebdo, terrorisme : pourquoi ? »
Voici le sommaire de ce débat :
1. Après les attentats : votre première réaction ? (03'30)
2. Terrorisme, Islamisme, Djihadisme : définition des termes (13'25)
3. Djihadistes français, qui sont-ils ? (38'15)
4. Quelques rappels historiques (01h02)
5. Terroristes : qui les finance, les arme, les entraîne, les médiatise (01h15)
6. A qui profite le crime ? (01h39)
Source : http://www.cercledesvolontaires.fr/2015/02/03/attentats-d...
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Serbie
En Serbie aussi, il y a des enfants. Il y naît de plus en plus de bébés malformés, conséquence des 78 jours de bombardements ininterrompus à l’uranium appauvri et enrichi. Comme en Irak. Comme à Gaza. Comme à… Comme à… Comme à…
Le 24 mars prochain, il y aura seize ans qu’a commencé ce qui restera, pour des générations, la honte de l’Europe. Le prétexte ? Un génocide commis par les Serbes en Croatie. Et voici que la CPI vient de rendre son verdict, car mieux vaut tard que jamais : il n’y a pas eu de massacre commis par les Serbes en Croatie.
Oui, bon, il n’y a pas eu d’armes de destruction massive en Irak non plus, et « ils » y sont toujours. Mais les foules lobotomisées ne vont pas se formaliser pour si peu.
La Serbie n'a pas commis de génocide contre les Croates lors de la guerre qui les opposa au début des années 90, a jugé aujourd'hui la Cour internationale de justice (CIJ). « La Croatie n'a pas réussi à prouver ses allégations selon lesquelles un génocide a été commis », a déclaré le juge président Peter Tomka lors d'une audience publique à La Haye, où siège la CIJ. (figaro.fr)
Pas de génocide en Croatie ? Ne le dites pas deux fois !
Slobodan Despot – Despotica – 4 février 2015
Les Serbes n'ont pas commis de génocide en Croatie, décrète la CPI, classant du même coup la plainte de l'Etat croate. Cela nous remet en mémoire l'une des farces les plus hypocrites de ces dernières années. Assurée du soutien aveugle de ses protecteurs occidentaux, la Croatie a déposé une série de plaintes pour crimes de guerre et génocide, totalement dénuées de fondement, mais qui ont servi à masquer ses propres actes dans les années 1990.
Celui qui a l'initiative a toujours davantage de chances d'être entendu que celui qui subit. La tactique du «crier au loup» est judicieuse et logique, pour autant qu'on puisse se la permettre. Or la Croatie, pendant très longtemps, a pu tout se permettre. Dès avant sa sécession en 1991, elle a opiniâtrement et intelligemment promu ses intérêts et son image, soutenue et conseillée il est vrai par des sponsors de poids: l'Allemagne et les Etats-Unis. Elle a l'avantage d'une idéologie nationale simpliste et carrée, d'une politique d'Etat accordée à cette idéologie, mais aussi d'une habitude bien rodée de quérulence juridique et d'une totale absence de pudeur (deux caractéristiques relevées au fil du temps par nombre d'observateurs, et pas seulement hostiles). En face: une Serbie, reléguée, conspuée, bombardée, assumant seule — par défaut — l'héritage compromettant de la Yougoslavie communiste et devant prendre en compte une population dispersée entre plusieurs nouveaux États, une Serbie oscillant sans cesse entre son instinct souverainiste et sa diplomatie brouillonne, entre l'Est et l'Ouest, entre sa pugnacité traditionnelle et la couardise de ses élites.
Source : http://blog.despot.ch/pas-de-genocide-en-croatie-ne-le-dites-pas-deux-fois
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Et pendant qu’on est chez les Serbes :
La construction de l’UE est responsable des deux drames utiles aux USA
Emir Kusturica : « L’Ukraine, un remake de la Yougoslavie »
Emir Kusturica – Le Grand Soir – 8 février 2015
« L'Humanité Dimanche » publie un entretien réalisé par Vadim Kamenka et Michaël Mélinard avec le cinéaste et musicien franco-serbe Emir Kusturica, le lauréat de deux palmes d’or pour « Papa est en voyage d’affaires » (1985) et « Underground » (1995). Extrait : ce qu'il dit sur l'Ukraine. M.D.
« L’Ukraine marque un tournant. La Russie n’accepte plus son encerclement avec l’élargissement continu de L’OTAN. »
HD. - Que vous inspirent les événements en Ukraine ?
E. K. - La guerre humanitaire est en fait une légalisation de la guerre. Wall Street dépend de la guerre. La valeur psychologique d’une action dépend de la manière dont vous êtes agressif dans certaines parties du monde. Plusieurs guerres, de tailles réduites, se déroulent un peu partout à travers la planète. Désormais, l’option des conflits de basse intensité apparaît épuisée. Et l’Ukraine marque un tournant. La Russie n’accepte plus son encerclement avec l’élargissement continu de l’OTAN. L’idéologue américain Zbigniew Brzezinski a largement écrit sur « l’enjeu eurasien », capital à ses yeux, à savoir la maîtrise et la colonisation de la Russie et de l’espace ex-soviétique. L’Ukraine est donc une première étape vers ce démantèlement imaginé par Brzezinski.
Source : http://www.legrandsoir.info/emir-kusturica-l-ukraine-un-r...
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À Munich, hier, des milliers de personnes ont manifesté contre l’OTAN
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Mis en ligne le 8.2.2015 par Phil.
22:37 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
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