02/09/2016

COMME PRÉVU

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Comme prévu

 

Nous l’annoncions sans grand mérite dans notre post du 9 juin dernier : la guerre civile a éclaté au Brésil. En attendant que les autres pays du continent suivent. C’était non seulement prévu mais planifié par le puissant et très moral voisin. Cela ne pouvait pas ne pas arriver.

Pendant ce temps,  le candidat à la présidence US, M. Donald Trump, a rendu visite aux Mexicains et s’est adressé à eux en présence de leur président, M. Enrique Peña Nieto, pour leur annoncer qu’il voulait « 0 immigration mexicaine » dans son pays et « moins que zéro immigration » des autres nations latinoaméricaines dans son pays et au Mexique.

Personne, dans l’assistance, n’a eu le mauvais goût de lui demander si son pays entendait cesser d’envahir tous les pays d’Amérique du Sud, de les opprimer, de s’y acoquiner avec les meurtriers cartels de la drogue, d’assassiner ou de renverser leurs dirigeants et d’y voler tout ce qui l’intéresse, jusqu’aux cheveux de leurs femmes et à la moëlle des os de leurs enfants.

Aucun candidat à la présidence US – fût-il un surhomme secondé par des hercules – ne pourrait, même s’il le voulait, renverser le cours des choses. Elles sont allées trop loin. On n’arrête pas une avalanche.

L’avalanche a commencé quand le maccarthysme a privé l’Amérique du Nord de son épine dorsale pensante et plus ou moins adulte en décimant une génération entière de ses intellectuels et de ses artistes. Elle a commencé à s’emballer quand la génération qui s’était opposée à la guerre du Vietnam a été à son tour balayée par la première de toutes les révolutions colorées, qui n’a pas anéanti que le général De Gaulle en 1968. Et la dévalade a continué, emportant tout sur son passage. Ce qui reste de la population des USA fait la chasse aux pokémons pendant qu’on pille en son nom, sinon à son bénéfice, le reste de la planète. Elle n’est pas en état de s’opposer. Elle n’y songe même pas.

L’Amérique du Sud, promise à l’embrasement général, ne renaîtra de ses cendres – par une problématique étincelle - que quand le monstre-de-Frankenstein du Nord sera mort. C’est pourquoi la sentence de Caton l’Ancien s’impose plus que jamais :

 

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Scènes de guerre au Brésil suite à la destitution de Dilma Rousseff

 

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Le peuple brésilien ne décolère pas. Il n'accepte pas la destitution de la présidente Roussef prétendument pour maquillage de comptes publics. Il dénonce un coup d'État et exige de plus en plus violemment la démission de Michel Temer l’usurpateur. Par « peuple brésilien » nous n’entendons évidemment pas les salariés des USA, ni la frange de privilégiés qui bénéficie du crime. Mais l’expression « partisans de Dilma Roussef » complaisamment serinée par la presse – même russe – nous paraît abusivement et hypocritement tendancieuse. C’est le peuple brésilien dans son immense majorité qui vient de se faire honteusement spolier par des kollaborateurs de la puissance occupante et non quelques « partisans », même nombreux, de la présidente.

 


 

Jets de pierres, gaz lacrymogènes, canons à eau.... Les violents accrochages entre manifestants et policiers se sont soldés mercredi par l'hospitalisation… d'un officier de police.

 


 

Des heures durant, des groupes de manifestants ont coupé la circulation et incendié des pneus pour installer de véritables barrages sur une demi-douzaine d’axes routiers de Sao Paulo, la plus grande ville brésilienne. 

 


 

Dans plus d'une dizaine d'états, les manifestations se sont multipliées et, partout, elle ont dégénéré. Selon le média brésilien Globo, « les manifestants se seraient également adonnés à des actes de vandalisme, pillant des boutiques, détruisant des vitrines, et incendiant des véhicules de police », mais on sait à quel point Globo est responsable du déclenchement de l’incendie. 

 

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« Fora Temer » (Temer, dehors), crient les manifestants devant les barricades, exigeant la démission du nouveau président qu'ils considèrent comme un usurpateur. 

 

 

La destitution de la première femme présidente du Brésil ne passe pas. Validée mercredi 31 août par le Sénat, elle a provoqué une colère qui n’est pas près de s’éteindre et qui fera sans doute couler du sang, car ceci n’est qu’un début, une première réaction à chaud. 

 


 

Dilma Rousseff a été destituée au terme d'une procédure qui met fin à 13 ans de gouvernements de gauche dans le plus grand pays d'Amérique du sud. Elle est accusée d'avoir maquillé des comptes publics, dans une parodie de procès où aucune preuve n’a été apportée.

Pour une explication non partisane des malheurs de Dilma Roussef, il faut se reporter à l’analyse de Daniel Dalmoro, publiée dans notre post du 28 juillet dernier sous le titre : « Brève présentation des protagonistes pour la compréhension du coup d’État au Brésil en 2016 ».

Une majorité de plus des deux tiers requis des sénateurs a voté pour la destitution de la présidente, élue en 2010 et remplacée par son ancien vice-président et rival Michel Temer (PMDB, centre droit), qui occupait, depuis le putsch, le pouvoir par intérim. Sur les 81 parlementaires, 61 ont donc voté pour sa destitution et 20 contre. Ce qui, étant donné le peu de chances que les majoritaires aient pris parti par conviction profonde, donne une indication intéressante sur la proportion de corruption politique dans le pays. Plus ou moins qu’en Europe ?

Images et vidéos : RT français

 

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Et manifestations de masse un  peu partout

 

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Milhares de pessoas vão às ruas pelo Brasil em manifestações pedindo 'Fora Temer'; veja imagens

(Voir la suite des manifestations dans toutes les villes du Brésil)

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http://operamundi.uol.com.br/conteudo/samuel/44842/milhar...

 

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Le coup d’État parlementaire a bien eu lieu

Jean-François Daniel31 août 2016

Correspondant du Cercle des Volontaires au Brésil

 

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Les citoyens brésiliens ont à subir un nouvel épisode dans le feuilleton tragique qui pèse sur les esprits depuis le printemps. Il fragilise la démocratie de la septième puissance économique mondiale. La présidente Dilma Rousseff est sous le coup d’une procédure d’impeachment depuis le 12 avril 2016. C’est la date à laquelle le parlement avait voté à la majorité le démarrage de la destitution.

Elle jouait sa dernière carte institutionnelle cette semaine. Confrontée à l’ensemble des parlementaires dont la plupart ont appuyé les conspirateurs de ce coup d’État programmé, cet espace sacré de la démocratie qu’est le Sénat fédéral, à Brasilia, ressemblait à une sorte de tribunal militaire. Le tout a été évidemment diffusé en direct à la télévision.

 

Dilma Roussef et ses soutiens dans l’arène

Les avocats de l’accusation et de la défense ont ouvert les hostilités lundi 29 août. Ils ont plaidé tour à tour pour ou contre l’impeachment. Et comme toujours, sans preuves claires étayant les causes de son éviction. Postée au milieu de l’arène, Dilma Rousseff a ensuite prononcé un discours de 47 minutes d’une force rare. Dans une ambiance électrique, elle a nié le crime contre le budget. Crime dont elle est accusée mais qui n’a encore jamais été démontré au niveau pénal. Elle a aussi dénoncé le « coup d’État » dont le peuple brésilien est victime une fois de plus. Pendant 15 heures d’affilée, la présidente chassée du pouvoir est restée sous les projecteurs. Elle a répondu calmement mais fermement à chacune des interventions des 48 députés.

Il y a eu quelques interventions limpides et courageuses comme ce député pro-démocratie Lindbergh Farias qui a lancé ce discours désormais historique Eu Acuso (J’accuse). Sans détour, il a nommément dénoncé les vrais initiateurs de ce coup d’État, selon lui. Il a ainsi accusé successivement Eduardo Cunha (ancien président du Congrès, mis en examen) et Michel Temer (ancien vice-président de Dilma Rousseff et président intérimaire). Mais aussi Globo, la chaîne quasi monopolistique qui a, selon lui, « martelé l’écran d’une campagne médiatique mensongère contre Dilma depuis 2 ans ». Les citoyens ont été endoctrinés par ces allégations et tous ces coups portés contre la présidente.

L’éloquence de ses défenseurs n’aura pas suffi.

Lire la suite…

Source : http://www.cercledesvolontaires.fr/2016/09/01/dilma-rouss...

 

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Mais…

Dilma refuse de faire ses adieux et va en appel

(Elle l’avait dit qu’elle se battrait)

 

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Quelques heures après sa destitution, l’avocat de Dilma Rousseff a fait appel auprès de la cour suprême afin de demander l’annulation de la sentence qui a frappé l’ancienne présidente à l’issue du vote du sénat brésilien le 31 août.

Selon l’AFP, un recours réclamant « la suspension immédiate des effets de la décision du sénat qui a condamné pour crime de responsabilité la présidente de la République » a été déposé le 1er septembre par l’avocat et ancien ministre de la Justice de Rousseff, José Eduardo Cardozo.

Accusée d’irrégularités budgétaires, l’ancienne présidente de gauche a été déchue par un vote du sénat (61 voix pour et 20 contre) le 31 août, au terme d’une longue procédure de destitution qu’elle a qualifiée de « coup d’État parlementaire » organisé par la droite et soutenu par les médias.

Dans la soirée, les Brésiliens en colère ont envahi les rues pour réclamer la destitution de Michel Temer, qui s’est emparé abusivement des rênes du pays, sous patronage américain,  jusqu’en 2018.

Source : https://francais.rt.com/international/25775-rousseff-fait...

 

Je quitte la présidence comme j'y suis venue...

 

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SI LE BRÉSIL M’ÉTAIT TRADUIT

http://lebresilentraduction.tumblr.com/

 

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On ne nous a jamais envoyé et nous n’avons jamais trouvé sur ce site la 8e et dernière partie du long article si documenté de Dalmoro. Il y était pourtant, mais vraiment très bien caché. Il se trouve maintenant à l’endroit qui lui était réservé sur notre post Les nouveaux managers de Washington en Amérique latine, mais il s’imposait de l’ajouter ici… actualité oblige.

 

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Brève présentation des protagonistes pour la compréhension du coup d’État au Brésil en 2016

(8 – Eduardo Cunha, Michel Temer)

Daniel Dalmoro GGN 6 juillet 2016

 

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Eduardo Cunha (ex-président de la Chambre des Députés)

Eduardo Cunha. Le député Jean Wyllys l'a traité de « gangster »; c'est peu dire, mais nous en resterons à cette définition… Corrompre, recevoir des pots de vin, avoir des comptes cachés en Suisse, utiliser des églises évangéliques pour faire du blanchiment d'argent, sont quelques-unes des accusations qui pèsent sur lui, toutes très bien documentées - mais la Cour Suprême a pris 140 jours pour analyser tout ça (de décembre 2014 à mai 2015 NdT), une période suffisante pour qu'il dirige (et ouvre, puisque c'est la prérogative du président de la Chambre des Députés NdT) l’impeachment contre la Présidente Dilma.

En dehors de ces accusations, il est évident qu'il utilise sa charge pour son propre intérêt, comme éviter sa cassation par le Conseil d'Éthique de la chambre des Députés, ce qui a permis l'ouverture du procès d’impeachment, en représailles contre le gouvernement.

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Écarté de son poste, il a réussi à ce que l'un de ses alliés devienne le leader du gouvernement Temer à la chambre - outre la corruption, sur cet allié pèse aussi une accusation de tentative d'homicide; même s'il n'est pas coupable, quiconque accusé d'avoir tenté de tuer quelqu'un ne devrait pouvoir jouer un rôle important dans la conduite d'un pays sérieux [3]. Cunha est pasteur évangéliste, du groupe parlementaire de la Bible (des trois B qui tiennent la Chambre - Bible des évangélistes, Bœuf de l'agro-industrie et Balles du lobby des armes NdT), avec Marco Feliciano, par exemple, et parle beaucoup de Dieu; et c'est au nom de Dieu que, à part commettre de nombreux crimes, il s'oppose aux populations marginalisées, avec des mesures rétrogrades; il est contre le mariage et l'adoption par les gays, mais défend la réduction de la majorité pénale et que tout le monde puisse se promener armé dans la rue, comme dans les films d'action. Il n'est malheureusement pas une exception.

 

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Michel Temer

La presse appelle Temer « président par intérim » ou « président en exercice », Une manière de donner une impression de légalité au coup d'État qu'il dirige. Je préfère ne pas utiliser d'euphémisme dans ce cas, et l'appeler d'emblée « président putschiste » ou « président en exercice du coup d'État ». Temer, enfin, notre président putschiste, paraît être exactement la bonne personne au bon moment, un politicien qui est la synthèse des putschistes : électoralement faible (moins de 5% d'intentions de vote NdT), ne répondant à aucune demande populaire mais bien à celle des détenteurs du pognon et de la grande presse, politiquement fort ; sans aucun goût pour la démocratie et pour tout ce qu'elle représente (peuple, pauvres, droits de l'homme, liberté, culture) mais avec un goût immodéré pour le pouvoir.

Aux dernières élections auxquelles il s'est présenté pour être député fédéral, en 2006, Temer s'est placé en dernière position des députés élus par le PMDB, avec 100.000 voix. Ce qui, en principe, ne veut pas dire grand-chose : en général, les politiciens qui sont les porte-drapeaux des politiques en direction des minorités - comme les droits des noirs, des femmes, des homosexuels, des quilombolas [4], des Sans-terre, des Sans- toit, ceux qui ont perdu des parents assassinés par la police militaire (responsable du maintien de l'ordre NdT), etc. ne récoltent pas beaucoup de voix, contrairement aux artistes de la télévision, aux joueurs et aux mafieux du football, ou aux politiciens soutenus par les églises évangélistes ou par les colonels de l'intérieur du pays, qui parviennent à se faire élire à la Chambre grâce au quotient électoral. Mais il se trouve que Temer n'est le porte-drapeau d'aucune minorité. Non, je mens : il est le porte-drapeau du 1% des plus riches, ceux qui contrôlent les finances et le pays - ce qu'il n'admet pas publiquement, bien sûr, en disant qu'il agit au profit des « intérêts de la nation ». Temer n'a peut-être aucune base sociale et a du mal à gagner une élection, mais il sait évoluer dans les sphères politiques, où il s'est fortifié depuis les années de FHC (Fernando Henrique Cardoso). En 1997 il fit un chantage au président : ou bien il [Temer] était élu président du Congrès, ou bien FHC n'arriverait pas à faire approuver l'amendement à la constitution qui permettrait sa réélection [5]. Au cours des années Lula, Temer devint un allié important du PT - les chantages, cette fois-ci, ne furent pas rendus publics - au point d'être choisi comme vice-président de Dilma Rousseff.

Après avoir conspiré contre la Présidente en faisant approuver un impeachment que lui-même admettait n'avoir aucune base, rejeté par la majorité de la population dans les sondages [6] avec 1% des intentions de vote, Temer a assumé le pouvoir en promettant l'union et le sauvetage national.

Il n'a pas expliqué quelle est la nation qu’il souhaite unir et sauver : son slogan de gouvernement utilise le drapeau de l'époque des militaires [7] et le site Wikileaks a divulgué des documents secrets U.S. qui révèlent que le président putschiste a été informateur des États-Unis.

 

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Précisons : espion de son  pays à la solde d’un autre.

 

Il a supprimé le principal organisme de lutte contre la corruption, la Controladoria Geral da União et a approuvé une loi qui interdit toute manifestation aux endroits où il va et où « il puisse aller » en justifiant la « sécurité nationale » (c'est-à-dire que n'importe quelle manifestation peut être ainsi considérée comme dangereuse pour la sécurité nationale; il est en cela aidé par la loi anti-terroriste sanctionnée par Dilma).

Mais il a été plus loin: son ministère n'a rien a envier aux cabinets conservateurs de l'empereur Dom Pedro II : des hommes, blancs, propriétaires terriens, hétérosexuels (mais pour prouver qu'ils ne sont pas esclavagistes mais seulement racistes, ils ont licencié le garçon noir qui travaillait pour la présidence de la République) ; aucune femme (au moins à un poste important NdT), aucun noir, aucun métis, aucun gay : ils appellent cela la « méritocratie » (imaginez ce que l'on raconterait si Dilma avait monté un gouvernement où il y aurait eu uniquement des femmes, ou uniquement des noirs, ou uniquement des homosexuels, ou pire, uniquement des femmes noires et homosexuelles : les putschistes n'auraient jamais admis que ce puisse être un gouvernement basé sur le mérite, même s'il l'avait été bien davantage que celui de Temer).

 

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Dans son gouvernement de « notables », comme il les a lui-même appelés, neuf sont poursuivis pour faits de corruption; le ministre sur lequel il comptait le plus, Romero Jucá (PMDB), n'a pas tenu dix jours et a valsé quand a été révélé un enregistrement où on l'entendait comploter l’impeachment de Dilma pour arrêter les investigations de l'opération Lava-Jato (quelle nouveauté !) ;

Le ministre des Affaires Étrangères, José Serra (PSDB), est un autre informateur des USA, comme l'a aussi révélé Wikileaks (c'est lui aussi qui propose la loi qui retire l'exclusivité du contrôle de la Petrobras dans l'exploitation du pétrole du pré-sal, cette réserve énergétique fondamentale) ; le ministre de la santé, Ricardo Barros (PP) défend la fin de la couverture universelle et la fin du contrôle des assurances-santé privées. Celui de l'éducation et de la culture (maintenant de l'éducation seule puisque Temer a rétabli le ministère de la culture qu'il avait supprimé NdT), Mendonça Barros (DEM) (fameux pour sa rencontre avec l'ex-acteur porno Alexandre Frota, qui est venu lui expliquer ce que doit dorénavant être l'école NdT), est contre le FIES, le PROUNI, le REUNI, les quotas et une grande partie des propositions qui ont permis à des milliers de jeunes d’accéder à l'enseignement supérieur [8]; le ministre de la justice et des droits humains, Alexandre de Moraes (PSDB) a réussi à obtenir de la justice, lorsqu'il était secrétaire de Geraldo Alckmin (gouverneur de l'État de São Paulo NdT) que la police militaire (responsable du maintien de l'ordre NdT) puisse utiliser des armes létales (c'est-à-dire qu'ils peuvent être armés de pistolets que les criminels utilisent pour tuer) contre les étudiants qui protestaient contre le gouverneur; le ministre du développement social et agraire, Osmar Terra (PMDB), a déjà parlé de supprimer le programme Bourse Famille; le ministre de la ville, Bruno Araújo (PSDB) a déjà suspendu la construction de 11.000 maisons du programme  Minha Casa Minha Vida; et le ministre de l'économie, le banquier Henrique Meirelles (ex-PSDB) (Président de la Banque Centrale sous Lula NdT) voit des « mesures nécessaires », selon les spécialistes : coupes dans les programmes sociaux et augmentation des recours pour payer les spéculateurs et les banquiers (ceux qui ne se sont jamais corrompus, malgré tout l'argent de la corruption qui passe par le système bancaire, en Suisse ou ailleurs). Et tout ceci en 15 jours de gouvernement !

 

Maintenant, des noms qu'il faut suivre

Quelques personnalités politiques se remarquent dans la crise politique et méritent notre attention.

À gauche, les combatifs et cohérents Jean Wyllys, du PSOL (qui a craché sur le député fasciste Bolsonaro NdT) et Luiza Erundina, actuellement au PSOL, mais qui est en train de fonder un nouveau parti, Raiz Cidadania.

À droite, Marina Silva, du parti Rede (candidate à l'élection présidentielle de 2014, à la place d'Eduardo Campos, mort dans un accident d'avion en août de la même année NdT), qui se pose en « opposition du Bien » ; Jair Messias Bolsonaro, du PSC (cité plus haut NdT), fasciste pur et dur ; et Geraldo Alckmin (cité plus haut, gouverneur de l'État de São Paulo NdT), un fasciste qui se présente comme un brave type et qui est hyper protégé par la presse dominante (quelques casseroles : corruption dans la construction du métro et à la CPTM – Compagnie des Trains et du Métro de São Paulo ? Corruption des cantines scolaires ? Achat de députés de l'État ? La corruption est un mot qui n'existe pas au Tucanistan (le pays du toucan, emblème du PSDB NdT).

Traduction : Si le Brésil m'était traduit…

Source : http://jornalggn.com.br/blog/dalmoro/breve-apresentacao-d...

 

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Manifestation d’un seul homme : Carlos LATUFF

 

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On pourra lire aussi les récentes mises à jour de ce site, notamment :

« La justice des États-Unis suspend les actions contre Pétrobras »…

« Le Dossier de Défense de la Présidente Dilma Rousseff devant le Sénat en intégralité (portugais - 536 pages) »

Et surtout :

« Mais à quel moment le Brésil s'est-il perdu ? » (Brasil 247)

 

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Et pendant ce temps-là…

En V.O.

Donald Trump in Mexico
Press Conference With President Enrique Peña Nieto

Video

Peña Nieto : “I had a very open and constructive conversation with Mr. Donald Trump.”

Posted August 31, 2016

 


 

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Europe

 

CETA : 125 000 Allemands attaquent en justice l'accord de libre-échange entre le Canada et l'UE

RT français - 31 août 2016

 

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C'est la plus grande action collective en justice dans l'histoire de l'Allemagne.

S'inquiétant des conséquences de l'accord de libre-échange avec le Canada, quelque 125.000 plaintes ont été déposées auprès de la Cour constitutionnelle allemande.

Moins connu que son grand frère le TAFTA dont les négociations achoppent, le CETA inquiète tout autant une partie de l'opinion publique européenne, et allemande en particulier. Quelque 70 boites contenant les plaintes et 125 000 signatures ont été livrées par camion au Conseil constitutionnel allemand de Karlsruhe, à l'initiative de trois groupes d'activistes anti-CETA allemands, Campact, Foodwatch et More Democracy.

«Le CETA est un danger pour notre démocratie, nos normes environnementales et sociales, ainsi que pour l'intérêt général», s'inquiète le collectif allemand Campact opposé à la mise en application de l'accord de libre échange. «Nous devons nous assurer que le gouvernement allemand refusera de ratifier cet accord.»

Face à l'opposition que soulèvent les accords de libre-échange, la chancelière allemande avait indiqué qu'elle était favorable à une consultation de la chambre basse du parlement allemand, alors que Jean-Claude Juncker avait appelé les Etats membres à ratifier le CETA sans consulter les parlements.

L'accord économique et commercial global, «CETA» en Anglais, est le pendant du TAFTA entre l'Union européenne et les Etats-Unis. Les négociations ont été conclues en 2013 et le traité signé en 2014. Toutefois, pour être mis en œuvre, le texte devra encore être approuvé par les parlements de la totalité des provinces que compte le Canada et, réciproquement, par les 28 Etats membres de l'Union européenne. A l'instar du TAFTA, les dispositions du CETA visent à créer un espace de libre-échange entre le Canada et l'Union européenne en supprimant les droits de douane sur presque tous les produits.

Lire aussi : TTIP : la France veut arrêter les négociations, mais pour l'UE, elles « n'ont pas échoué »

Source : https://francais.rt.com/economie/25735-allemands-attaquen...

 

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France…

Les grands défis politiques de la République

 

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Qu’elles se dépêchent d’en profiter. Ça va bien cinq minutes, la permissivité !

 

 

 

Mis en ligne le 2 septembre 2016

Notre bateau d’aujourd’hui :

The Judas ship, tableau de John Berkey.

 

 

 

 

 

 

21:04 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

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