26/08/2016
DELENDA USA
Guerre froide… guerre froide… on voit bien que ce n’est pas vous qui êtes sous les bombes. Elle ne vous paraîtrait pas si froide que ça ! Au diable les illusions malhonnêtes : admettons que nous sommes pris comme des mouches dans une guerre de plus de cent ans dont les foyers d’infection se déplacent ici ou là au gré des caprices de ceux qui n’existent que par la guerre, et qu’elle ne s’est pas, depuis au moins le début du XIXe siècle, ARRÊTÉE UN SEUL JOUR.
nous aurait sèchement répondu le vieux Caton, si nous avions eu le toupet de l’interroger sur nos problèmes.
Comment justifier une telle conviction ?
Sérions les arguments. Numérotons-les, même, à la romaine. Et nous n’aurons pas assez de cette fois.
I
L’occupation de la Syrie par les États-Unis est maintenant officielle
Rédaction – Fort Russ – 21 août 2016
« Voici un dangereux événement historique dont la survenue ne fait qu’augmenter le risque d’une guerre totale. »
Au cours des dernières 24 heures, les États-Unis ont rendu très clair leur statut de force d’occupation hostile en Syrie.
Hier, les USA ont transmis un communiqué au gouvernement légitime de la Syrie et à la coalition anti-terroriste essentiellement russe qui assiste les Syriens. Ce communiqué fait savoir que les USA ont prélevé à leur usage une bande du territoire syrien, qu’ils entendent occuper militairement en y maintenant des troupes en service actif, des forces d’opérations spéciales, des conseillers, des mécaniciens et des unités de soutien ; ils ont également décrété une zone d’exclusion aérienne (« no fly zone ») et averti qu’ils abattraient tout avion syrien ou russe qui survolerait cet espace réservé [au-dessus de la zone déclarée « zone kurde autonome », NdT ].
Comme le rapporte RT, le commandant des forces US en Irak et en Syrie, le lieutenant-général Stephen Townshend a déclaré : « Nous avons informé les Russes d’où nous en sommes (where we’re at…)… ils nous ont dit qu’ils en avaient informé les Syriens, et tout ce que j’ai à dire est que nous nous défendrons si nous nous sentons menacés ». Depuis lors, comme le rapporte Reuters, les affrontements entre forces kurdes et syriennes se sont intensifiés.
Source: http://arretsurinfo.ch/loccupation-de-la-syrie-par-les-et...
Article original : http://www.fort-russ.com/2016/08/breaking-us-occupation-o... (Depuis, cet article a été étoffé – ceci est sa version première)
L’armée ukrainienne se prépare à prendre la ville de Donbass cette nuit
Rédaction – Fort-Russ – 25 août 2016
De RusVesna – traduit par J. Arnoldski
Printemps russe publie le communiqué suivant du sous-commandant de l’État-Major opérationnel de la DPR (République Populaire de Donetsk), Eduard Basurin :
L’ennemi a intensifié ses opérations dans le district d’Avdeevka. D’après les informations que nous avons obtenues, le commandement de l’UAF a l’intention de capturer Yasinovataya cette nuit et d’en expulser nos unités.
Ceci a été confirmé par des rapports des services de renseignements. À 20 heures, plusieurs colonnes de troupes et de véhicules blindés ont été repérées se dirigeant vers Adveevka et nous avons été informés de la concentration d’unités d’artillerie dans les districts de Lastochkino, de Verkhnetoretsk, de Novobakhmutovka, d’Ocheretino, et d’Orlovka, où selon les estimations générales, il n’y a pas moins d’une division howitzer et deux batteries howitser [obusiers, NdT] auto-propulsées.
Notre défense anti-aérienne a repéré des vols de drones ennemis. Au cours des dernières 24 heures des groupes de reconnaissance et de sabotage ennemis ont tenté de pénétrer sur le territoire de la DPR dans la direction mentionnée ci-dessus.
Nous demandons instamment à l’OSCE et aux organisations humanitaires internationales de faire pression sur le gouvernement ukrainien et de le contraindre à respecter les engagements qu’il a pris par les accords de Minsk. Pour notre part, nous nous réservons le droit de répondre de manière adéquate à toute action de l’armée ukrainienne : nous ne permettrons pas à l’ennemi d’occuper notre pays.
Source : http://www.fort-russ.com/2016/08/ukrainian-army-readies-t...
Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades
La Turquie envahit la Syrie avec le soutien des États-Unis
Brandon Turbeville – I.C.H. – Activist Post – 23 août 2016
Mercredi matin, la Turquie a brusquement lancé une attaque militaire d’envergure sur la Syrie, y engageant des tanks et des troupes soutenues par la voie des airs en conjonction avec des attaques aériennes des États-Unis. L’attaque visait la partie nord de la Syrie, à proximité de la frontière turco-syrienne, au prétexte d’y combattre les forces d’ISIS. En ce moment, les opérations militaires semblent se concentrer sur la zone de Jarablus.
Selon la BBC : « Une douzaine de tanks turcs et d’autres véhicules ont passé la frontière syrienne après avoir lourdement bombardé une région tenue par le pseudo-État Islamique (ISIS). De source militaire, les médias turcs ont appris que 70 cibles, dans la région de Jarablus, avaient été détruites par l’artillerie et des frappes de roquettes et 12 par des frappes aériennes ».
Pour ceux qui se demanderaient quel but poursuit exactement la Turquie, il faut mentionner deux points qu’il convient de ne pas perdre de vue quand on parle de ces opérations : les Turcs n’ont nullement renoncé à détruire le gouvernement syrien ni à empêcher l’établissement d’une enclave kurde, que ce soit en Turquie ou en Syrie.
Premièrement, l’armée turque agit en qualité de vague d’assaut de première ligne pour le compte des « forces rebelles modérées » de l’ASL (« Armée Syrienne Libre ») qui marchent sur ses talons et occupent les territoires qu’elle conquiert. Toute association avec l’ASL – un ramassis d’extrémistes financés par l’Occident, indiscernables de ceux d’ISIS – devrait indiquer clairement à n’importe quel observateur informé, que le but n’est pas de participer à la destruction des forces terroristes en Syrie ni d’aider le gouvernement syrien dans ses efforts pour y parvenir. Deuxièmement, l’invasion turque a été accompagnée de frappes aériennes américaines, ce qui indique non moins clairement que les Turcs agissent en association étroite avec les États-Unis, lesquels n’en finissent pas de ronger leur frein et de piaffer d’impatience, à l’idée de pouvoir enfin détruire le gouvernement syrien par une action militaire, ou à tout le moins d’établir dans le pays des zones-tampon (« buffer zones ») et des zones de sécurité (« safe zones ») à utiliser comme bases d’opérations de leurs futures actions terroristes déléguées.
Al-Masdar rend compte des progrès de l’offensive militaire turque en ces termes :
Les Forces Spéciales turques, au coude à coude avec l’armée Syrienne Libre (ASL) et Faylacq al-Sham, auraient capturé un premier village au cours de cette offensive, baptisée « Bouclier de l’Euphrate ».
Selon l’aile médiatique officielle de Faylacq al-Sham, leurs forces auraient capturé le village de Tal Katlijah, après que des terroristes de l’État islamique d’Irak et Al Sham (ISIS) aient rapidement abandonné l’endroit pour aller renforcer Jarablus.
ISIS a principalement abandonné la petite région entre Jarablus et la frontière turque, ne laissant en arrière que de faibles unités pour résister à l’avance des rebelles soutenus par les Turcs.
En ce moment même, les rebelles soutenus par les Turcs sont en train d’attaquer le village de Tal Sha’er situé sur une hauteur surplombant la route qui conduit à Jarablus.
Le programme turc est double lui aussi : d’une part, Erdogan souhaite continuer à travailler avec l’OTAN et les États-Unis pour détruire le gouvernement séculier de Bachar al-Assad, et d’autre part, la Turquie veut faire tout ce qu’elle peut pour empêcher qu’il y ait une enclave kurde à sa frontière avec la Syrie. Une manière efficace d’y parvenir est de créer une zone-tampon entre les Kurdes et la Turquie, en s’assurant en même temps que les dimensions de la zone-tampon sont bien les mêmes que celle de la « zone de sécurité » voulue par l’OTAN depuis deux ans, par où pouvoir acheminer de Turquie en Syrie l’approvisionnement des terroristes. Cet étroit et poreux corridor est aujourd’hui connu sous le nom de corridor de Jarablus, soit exactement la zone que les Turcs envahissent et remplissent de terroristes à l’instant où nous parlons.
Chars turcs en Syrie
De son côté, le gouvernement syrien a condamné l’invasion turque. Comme le rapporte ABC :
Le gouvernement syrien a dénoncé l’incursion militaire turque, la qualifiant de « violation éhontée » de la souveraineté syrienne.
Dans un communiqué rapporté mercredi par l’agence d’information nationale SANA, le gouvernement déclare que « toute action en vue de combattre le terrorisme sur le territoire syrien ne peut être entreprise qu’en coordination avec le gouvernement syrien et l’armée syrienne ».
Le communiqué en appelle également à une cessation immédiate de « l’agression turque », dont il dit qu’elle a été entreprise « sous le prétexte » de combattre le terrorisme.
Il dit encore : « Combattre le terrorisme ne peut pas se faire en chassant Daech pour le remplacer par d’autres organisations terroristes directement soutenues par la Turquie. » (Daech est l’acronyme arabe pour ISIS.)
L’YPG (Unités de Protection du Peuple Kurde) a également condamné l’implication turque en Syrie : « violation criante des affaires intérieures syriennes »
L’action de la Turquie soulève encore davantage de questions quant à la nature de son récent coup d’État « raté », et à celle de ses relations avec la Russie et les États-Unis. Une nouvelle dimension vient aussi d’être ajoutée à la crise syrienne, du fait que les Turcs ont envahi ouvertement un état souverain dans une région déjà volatile.
Brandon Turbeville – articles archivés ici – est l’auteur de sept livres : Codex Alimentarius — The End of Health Freedom, 7 Real Conspiracies, Five Sense Solutions et Dispatches From a Dissident, volume 1 et volume 2, The Road to Damascus : The Anglo-American Assault on Syria, et The Difference it Makes : 36 Reasons Why Hillary Clinton Should Never Be President. Turbeville a publié plus de 650 articles, sur une grande variété de sujets y compris sur la santé, l’économie, la corruption gouvernementale et les libertés civiles. On peut écouter son émission de radio « Truth on the Tracks » chaque lundi à 21 heures sur UCYTV. Son site web : BrandonTurbeville.com
Source : http://www.informationclearinghouse.info/article45348.htm
Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades
Ne jamais oublier que le candidat Donald Trump est soutenu par une partie des armées US et que plus ses chances de remporter l’élection se précisent plus la classe actuellement au pouvoir ne peut plus guère espérer lui barrer la route qu’en attirant Vladimir Poutine dans un conflit ouvert, obligeant ainsi les troupes dissidentes à serrer les rangs derrière le drapeau contre l’ennemi commun, en abandonnant leurs velléités d’indépendance.
D’où les efforts désespérés de « l’Occident » pour attirer la Russie dans n’importe quel piège… en Ukraine, en Syrie, et bientôt en Chine.
L’OTAN
et pourquoi il faut en sortir
II
Une guerre est en route, et en comparaison, celle d’Irak aura l’air d’un jeu d’enfants
Écrivait le 12 juillet Carlyn Harvey dans Global
« La guerre, tout le monde y pense en ce moment. Mais alors que le grand public a en tête les guerres du passé dont fait encore état le Rapport Chilcot, nos gouvernants nous en préparent une d’une tout autre espèce pour un futur peut-être proche. Et s’il faut en juger d’après leur rhétorique, ce sera sur une échelle jamais vue auparavant. »
Les arguments des Suédois
III
Nous devons prendre nos distances vis-à-vis de l’OTAN si nous voulons éviter le guerre
Leif Elinder, Anders Romelsjö et Martin Gelin –
I.C.H. – 20 août 2016
Publié en suédois sur Göteborgsposten, traduit en anglais par Siv O'Neall. - Titre original : “Vi måste fjärma oss från Nato om vi vill slippa krig”
Le risque de guerre nucléaire n’a jamais été plus grand, et c’est partiellement parce que l’OTAN a réarmé les pays qui entourent la Russie. Pourtant, ces pays sont sûrs d’être eux aussi des cibles, si Poutine décide de riposter. Voilà ce qu’écrivent trois médecins suédois, dans un article qui a paru sur Göteborgsposten, le vendredi 12 août.
Pendant la crise des missiles cubains, le président Kennedy avait discuté avec ses conseillers les différentes options qui s’offraient à lui. L’une était de lancer une attaque limitée sur des bases anti-missiles soviétiques. On escomptait que Moscou accepterait cette réaction, au lieu de riposter d’une façon dont le résultat serait la dévastation aussi bien des États-Unis que de l’Union Soviétique.
De 1950 aux années 1980, il y a eu une doctrine de stratégie militaire appelée MAD (Destruction Mutuellement Assurée). MAD signifiait que si une grande puissance attaquait l’autre en premier, il serait toujours possible que la nation attaquée rendît les coups. Cette possibilité de frappe en retour a longtemps servi de dissuasion suffisante.
La sécurité relative qu’offrait la doctrine MAD n’existe plus. Les États-Unis et la Russie s’accusent aujourd’hui mutuellement et ouvertement de constituer une « menace existentielle ». L’équilibre, dans la stratégie militaire, devient de plus en plus inégal.
Le réarmement nucléaire des États-Unis et l’encerclement de la Russie par l’OTAN ont créé une situation hautement précaire et dangereuse. Il devient de plus en plus difficile de résister aux avantages d’une « première frappe ». Avec le soutien de l’OTAN, la Roumanie et la Pologne sont en train d’installer un nouveau système robotique de défense appelé « Aegis ashore ». Le président Poutine a averti les deux pays qu’en cas de conflit ils seraient ses premières cibles. Les inquiétudes de la Russie quant à une première attaque destinée à la désarmer semblent réelles. Si ces inquiétudes sont fondées, nous ne pouvons pas le savoir. Mais les arrière-pensées et les intentions de chaque superpuissance sont absolument cruciales pour notre sécurité.
Les risques n’ont jamais été plus grands.
L’ex-secrétaire à la Défense US William Perry a mis le monde en garde : les risques d’une guerre nucléaire sont aujourd’hui plus grands que jamais. Et le sont pour les raisons suivantes :
- La rupture de l’engagement pris lors de la dissolution de l’URSS (en 1990) de ne jamais étendre l’OTAN.
- Le nombre de pays membres de l’OTAN est passé, depuis, de 13 à 28.
- L’intervention illégale de l’OTAN en Yougoslavie (1999) et la création non moins illégale d’un Kosovo indépendant.
- La dénonciation unilatérale du TNP (Traité de non-prolifération des armes nucléaires) en 2001 par les États-Unis.
- L’installation de bases « anti-missiles » en Roumanie et en Pologne (voir ci-dessus), qui sont très facilement reprogrammables en bases d’attaque robotisées.
- La modernisation du système d’armement nucléaire US qui a coûté un trillion (douze zéros) de dollars.
- Le coup d’État illégal fomenté et soutenu par les USA (2014) en Ukraine.
- La supériorité militaire stratégique de l’OTAN en termes de possibilités de recourir à une « première frappe ».
- La démonisation de Vladimir Poutine par comparaison systématique avec Hitler (Un « Hitler » n’est pas quelqu’un avec qui on puisse négocier, mais quelqu’un qui doit être éliminé.)
Les analystes américains indépendants en matière de sécurité tels que VIPS (Anciens Agents de Renseignement Professionnels pour la Santé Mentale) considèrent les jeux de guerre de l’OTAN dans le voisinage immédiat de la Russie comme extrêmement provocateurs et dangereux. De plus en plus d’hommes politiques européens prennent publiquement leurs distances avec la politique agressive de l’OTAN. Par exemple le Premier ministre grec Tsipras, le ministre des Affaires étrangères allemand Frank-Walter Steinmeier et le président français François Hollande. [?? NdT]
Effets opposés
L’OTAN est globalement fort. L’OTAN dépense, en armes, dix fois plus d’argent que la Russie. Beaucoup de pays s’imaginent que devenir membre de l’OTAN est un gage de sécurité. Mais quand un équilibre militaire est asymétrique, les conséquences logiques sont inversées. Si les USA et l’OTAN décident de frapper « préemptivement » la Russie à partir des bases encerclant la Russie, les chefs de l’armée russe n’auront pas le temps de réagir.
Trains armés dans la région de Volgograd, anciennement Stalingrad
La Russie a fait savoir clairement qu’une telle situation ne serait pas tolérée. Par conséquent, la Russie applique présentement une doctrine qui prévoit une frappe nucléaire avec des restrictions (« Concept de Désescalade »). L’avantage supposé de cette doctrine est qu’une première attaque limitée rendra une guerre tous azimuts moins probable. En ne répondant pas [à une frappe qui serait limitée à des pays d’Europe, NdT ] les États-Unis éviteront le risque d’une extension du conflit à leur propre territoire. Franchement, est-ce qu’un président des États-Unis voudra risquer de voir dévaster son propre territoire sous prétexte de punir les Russes d’une première frappe sur des bases européennes ?
La situation militaire stratégique est donc extrêmement instable. Des pays voisins de la Russie ont permis l’installation de bases de l’OTAN sur leur sol, au risque de plus en plus grand de devenir eux-mêmes les objectifs d’une première frappe. Le résultat de l’élection présidentielle US, quelle qu’en soit l’issue, ne peut être d’aucun secours.
Des causes et des effets
Si les politiciens occidentaux sont incapables de faire la différence entre des causes et des effets, entre une provocation et une réaction, les conséquences peuvent être dévastatrices. La Russie se trouve face à trois solutions possibles, en termes de rapports avec l’OTAN :
1) Céder, se laisser faire, et accepter de devenir vassale des USA
2) Attendre qu’une première frappe de l’OTAN la neutralise.
3) Frapper la première, avec des armes nucléaires tactiques, certaines bases « anti-missiles » européennes constituant pour elle une menace directe, en escomptant que les USA ne répliqueront pas pour ne pas risquer une contre-attaque sur leur territoire. (Donald Trump a déjà fait comprendre que les USA ne s’engageront pas militairement de façon inconditionnelle pour protéger leurs alliés de l’OTAN.)
Navire russe lance-missiles
Le président Poutine a fait savoir que c’est le troisième scénario que la Russie envisage aujourd’hui. L’unique détail qui ne soit pas sûr est « quand ». Le seul perdant assuré, dans tous les cas de figure, sera l’Europe.
Le rapprochement entre la Suède et l’Otan a augmenté le risque, pour notre pays, d’être entraîné dans une guerre. Pour cette raison, il est particulièrement important – pour la Suède et pour les autres pays d’Europe – de soutenir toutes les initiatives allant dans le sens d’une détente et d’un désarmement, et d’ainsi créer une opinion publique qui exige que nous prenions nos distances d’avec l’OTAN
Leif Elinder, Anders Romelsjö et Martin Gelin sont trois médecins suédois, qui militent dans le Mouvement pour la Paix.
Source : http://www.informationclearinghouse.info/article45320.htm
Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades
Front Européen – Médecins suédois pour les Droits de l’Homme
http://theindicter.com/author/miranol/page/3/
Ceux de Jeremy Corbyn
IV
Pourquoi Corbyn a raison à propos de l’OTAN
Chris Nineham – ICH – Stop the War – 20 août 2016
Chris Nineham, George Galloway et Jeremy Corbyn
Il est assez inquiétant que les propos de Jeremy Corbyn sur la politique étrangère aient pu être jugés sujet à controverse, estime Chris Nineham.
Si on prend un peu de recul, on trouve assez inquiétant que les propos de Jeremy Corbyn aient pu être jugés en quoi que ce soit sujets à controverse. Corbyn s’est exprimé sur deux questions, une générale et l’autre plus immédiate. En gros, il souhaite une politique étrangère telle que « nous vivions dans un monde où il n’y ait pas besoin de faire la guerre ». Dans quel genre de milieux cela peut-il être sujet à controverse ? Deuxièmement, et en rapport évidemment direct avec ce qui précède, il veut éviter la guerre avec la Russie.
Interrogé [dans un débat récent à la direction du Labour, NdT] sur d’éventuelles interventions russes, il a refusé de dire que la Grande Bretagne volerait au secours de la nation membre de l’OTAN qui se trouverait agressée, préférant se concentrer sur les mesures diplomatiques et politiques susceptibles d’éviter un scénario de ce genre et expliquant : « Nous ne pouvons pas permettre l’accroissement exponentiel d’une présence militaire qui va conduire à une situation catastrophique incroyablement dangereuse. »
On peut présumer que la plupart des gens sains d’esprit soutiendraient des démarches actives pour éviter d’entrer en guerre avec la Russie. Une telle guerre serait encore plus calamiteuse que celles générées par le chapelet de désastres britanniques en matière de politique extérieure que furent et que sont l’Afghanistan, l’Irak, la Libye et la Syrie.
Sa critique implicite de la politique de l’OTAN en Europe de l’Est est, elle aussi, tout à fait justifiée. Le sommet de l’OTAN de juillet dernier, à Varsovie, s’est prononcé pour une stratégie de la corde raide à l’égard de la Russie, décrétant le déploiement supplémentaire de quatre bataillons multinationaux qui vont stationner par rotation en Pologne et dans trois pays baltes : la Lithuanie, La Lettonie et l’Estonie. En tout, 4.000 hommes de plus y seront déployés, dont 650 en provenance de Grande Bretagne et 1.000 des États-Unis.
Ceci a été précédé, dans les premiers mois de l’année, par les plus importants jeux de guerre [on dit aussi « grandes manœuvres », NdT] occidentaux en Europe de l’Est depuis la guerre froide, impliquant 31.000 hommes et des milliers de véhicules de 24 pays. Même les partisans de l’OTAN ont été quelque peu gênés par cette débauche. On cite la réflexion d’un attaché à la Défense d’une ambassade européenne à Varsovie qui a dit « redouter un scénario cauchemardesque… un incident… les Russes se méprenant ou feignant de se méprendre sur ce qu’ils pourraient voir comme une action offensive ».
Après ce sommet, l’ex-Premier ministre soviétique Gorbatchev a donné une idée de l’opinion qui prévaut en Russie : « Toute la rhétorique de Varsovie hurle l’envie de déclarer la guerre à la Russie. Ils ne font que parler de défense, et préparent dans la réalité des opérations offensives ».
Bien entendu, les dirigeants de l’OTAN présentent cette escalade historique d’envergure comme réactive. Mais leur prétention n’est tout simplement pas soutenable. Depuis l’instant même où l’URSS s’est effondrée, les puissances de l’OTAN n’ont cessé de pousser leur avancée vers l’Est, principalement dans les régions que la Russie considère à bon droit comme vitales pour sa sécurité. Depuis 1991, douze pays de la région ont été intégrés à l’OTAN. Dès 2008, on a promis à la Géorgie et à l’Ukraine qu’elles en feraient partie, en dépit des avertissements répétés du gouvernement russe qu’amener l’OTAN à ses frontières ne pourrait que provoquer une crise sécuritaire internationale majeure.
Les dirigeants russes – Poutine inclus – ont essayé de trouver un accommodement sécuritaire avec l’Ouest dès les années 1990. C’est l’expansionnisme de l’OTAN vers l’Est et les prises de décision unilatérales de l’Occident partout ailleurs – en particulier à l’égard de la Libye – qui ont fait monter de plus en plus la tension.
Les arguments de Corbyn sur l’OTAN sont de bon sens et soutenus par les faits. Ce qui pose réellement problème dans les milieux du pouvoir en place, c’est que Jeremy Corbyn est déterminé à rompre avec l’alignement sans réserve du Royaume Uni sur les priorités de Washington, alignement qui vient d’être vertement condamné par le Rapport Chilcot.
Plutôt que de se contenter d’exprimer ses regrets sur l’Irak, il a fait des excuses au nom du parti travailliste, pour ce que la plupart des gens considèrent comme une décision désastreuse. Davantage même – et c’est ce qui fait si fort grincer certaines dents – il se prépare à tirer les conclusions du chaos des quinze dernières années, pour véritablement agir en conséquence.
Irrationnel, n’est-ce pas ? Ne vaudrait-il pas mieux continuer à se mettre la tête dans le sable, ignorer le passé et plonger l’avenir dans toujours plus de désordres ?
Chris Nineham est un militant politique anglais, né en 1962. Il est un des membres fondateurs de la coalition Stop the War au Royaume Uni, et a été un des principaux organisateurs de la grande Manifestation du 15 février 2003 contre la guerre d’Irak en Grande Bretagne. Il fait partie de la direction de Globalise Resistance, le réseau anti-mondialisation qui s’est manifesté à diverses reprises, à Gênes et alleurs. Chris Nineham est l’auteur de The People Versus Tony Blair et de Capitalism and Class Consciousness : the ideas of Georg Lukács.
Source : http://www.informationclearinghouse.info/article45321.htm
Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades.
V
Corbyn vient de jeter une bombe de vérité sur la clique des va-t-en guerre
Carlyn Harvey – ICH – The Canary – 20 août 2016
Ce 18 août, la raison pour laquelle l’establishment trouve Corbyn si dangereux s’est révélée dans toute sa clarté. Répondant à une question sur la défense, lors d’un débat contradictoire à la direction du Labour, il a refusé de justifier les actions de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), s’engageant en revanche à créer « un monde où il n’y ait pas besoin de faire la guerre ».
Pour des millions de citoyens de par le monde, c’est une excellente nouvelle. Mais pour ceux dont le seul but est de soutenir les pouvoirs en place et les industries si lucratives dont ils dépendent, les vues de Corbyn sont un vrai désastre.
Voulez-vous faire partie de notre gang ?
Dans le cours de ce débat, une question a été posée à Corbyn et à son collègue Owen Smith [L’autre candidat à la direction du Labour, NdT] à propos de la Russie :
– Comment réagiriez-vous, en tant que Premier ministre, à une violation, par Vladimir Poutine, de la souveraineté d’un pays membre de l’OTAN ?
Corbyn a répondu :
On devrait d’abord faire en sorte qu’une telle chose n’arrive pas. C’est-à-dire qu’on devrait avoir au préalable établi une bonne base de dialogue avec les Russes, en leur demandant de respecter les frontières et en respectant les leurs. La première chose que nous essayerions de faire, serait d’en arriver à une démilitarisation entre la Russie et l’Ukraine, et aux autres frontières entre la Russie et l’Europe de l’Est.
Ce que nous ne pouvons pas permettre, c’est l’accroissement exponentiel de troupes des deux côtés de ces frontières, qui ne peut conduire qu’à des dangers de plus en plus grands. Dans l’état actuel des choses, tout cela ressemble furieusement à une politique de guerre froide. Il nous faut collaborer avec la Russie, nous engager à démilitariser cette région, de façon à éviter que de mortels dangers se concrétisent.
L’OTAN a été créée en 1949, dans le sillage de la Deuxième guerre mondiale. Elle a été créée, d’emblée, contre la Russie. Il s’agissait d’établir une alliance capable de défier « l’ours » rouge, partout où c’était jugé nécessaire. Mais, une fois le mur de Berlin tombé et l’Union Soviétique dissoute, les tensions avec la Russie ont diminué, et l’OTAN, décidée à justifier la permanence de son existence, est passée à d’autres objectifs.
À présent, les tensions de la guerre froide sont de retour et, comme le dit Corbyn, il y a « un accroissement exponentiel de troupes » le long de la frontière russe. Le 10 février, par exemple, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg annonçait que :
Les ministres de la Défense de l’OTAN se sont mis d’accord sur une présence accrue dans la partie orientale de l’Alliance.
Ceci est le jargon de l’OTAN pour désigner une augmentation massive de sa présence militaire dans six pays qui touchent directement le territoire de la Russie. Le Royaume Uni y participe avec cinq navires de guerre et un nombre considérable de militaires. Cette annonce faisait suite à celle du président US Barack Obama, décidant de quadrupler les dépenses militaires de la superpuissance en Europe à hauteur de 3,4 milliards de dollars.
À peu près à la même époque, le secrétaire US à la Défense, Ashton Carter expliquait que « l’environnement sécuritaire d’aujourd’hui » est « dramatiquement différent » de ce qu’il était au cours des deux décennies passées. Pendant les 25 dernières années, notait Carter, la défense US s’est surtout concentrée sur les « forces insurgées » comme les Taliban et certains groupes extrémistes. Mais maintenant, les États-Unis passent à la vitesse supérieure « en revenant à une compétition entre grandes puissances », avec des « ennemis haut de gamme » tels que la Russie et la Chine.
L’OTAN est à l’avant-garde de cette « compétition entre grandes puissances ».
Jouez selon nos règles ou sortez du jeu.
Comme la plupart des joueurs qui comptent des deux côtés de la « compétition » ont empilé de considérables stocks d’armes nucléaires, toute escalade des tensions aboutira en effet à ce que « les mortels dangers [que nous courons] se concrétisent ». C’est la crainte que Vladimir Poutine lui-même a exprimée, lorsqu’il s’est adressé récemment à la presse étrangère :
« Vos populations n’ont pas l’air d’avoir conscience du danger pourtant imminent. C’est là ce qui m’inquiète ! Comment ne comprenez-vous pas que le monde est entraîné vers une catastrophe irréversible ? »
Corbyn a estimé que le « dialogue », la « démilitarisation » et la « collaboration » sont exactement les tâches auxquelles nous devons nous atteler, afin qu’aucune violation de souveraineté ne se produise pour commencer. Il prône la prévention des hostilités plutôt que des efforts pour y remédier une fois qu’elles ont éclaté.
Mais ce genre de tactiques ne semble pas vraiment faire partie des règles du jeu de l’OTAN. Au contraire, des mails récemment divulgués du commandant suprême en retraite de l’OTAN Philip Breedlove montrent qu’il a sciemment comploté autant qu’il le pouvait pour vaincre la répugnance du président Obama à faire grimper les tensions militaires en Ukraine.
Et Stoltenberg, dans son annonce au sujet de l’accroissement de troupes aux frontières de la Russie a tenu à mettre l’accent sur le principe de l’OTAN, selon lequel « une attaque contre un allié est une attaque contre tous les alliés », et que « l’Alliance toute entière y répondra »
C’est ce principe qui veut que tous les membres soient prêts à agir militairement si l’un d’entre eux se voit menacé qui a fait l’objet du débat à la direction du Labour. Et Smith a docilement répondu, en parfait accord avec la politique de l’OTAN :
Nous porterions secours au pays membre de l’OTAN ; c’est la matière même des accords de l’OTAN. Ce serait le boulot de la Grande Bretagne, au cas où un pays membre serait envahi, c’est évident. Mais ce serait calamiteux et nous ne devrions jamais avoir à en arriver là.
Nous devons travailler diplomatiquement pour nous assurer que l’agression russe – et je pense qu’il s’est agi de rien moins que cela – que l’expansionnisme et l’agression militaire de ces dernières année par Poutine soit endiguée.
Quel pourra être le succès de la « diplomatie », dès lors qu’on n’entend discuter que de « l’agression de la Russie » ? C’est une éventualité plutôt difficile à imaginer. Et si Smith croit vraiment que « nous ne devrions jamais avoir à en arriver là », il semble bien que la prévention soit le seul moyen d’y parvenir.
Une entreprise explosive
Réinterrogé avec insistance sur la question de savoir s’il est prêt à entreprendre une action militaire qui s’avérerait nécessaire, Corbyn, a conclu :
Je n’ai pas envie de faire la guerre. Ce que je veux, c’est faire en sorte que dans le monde où nous vivons, il n’y ait pas besoin de faire la guerre, où cela ne soit pas nécessaire. Et y parvenir est possible.
Après des décennies d’interventions militaires qui ont laissé la quasi-totalité du Moyen Orient en ruines, qui ont propulsé le terrorisme wahhabite sur la scène mondiale et qui ont érodé la confiance dans les communautés de tout l’hémisphère occidental, il ne faut pas s’étonner que l’assistance ait éclaté en applaudissements enthousiastes.
Mais les gens au pouvoir n’aiment pas ça du tout. Lord West, ex-ministre travailliste de la Sécurité et chef de la Royal Navy, a dit que les propos tenus par Corbyn étaient « absolument effrayants ». Le député travailliste Wes Streeting a, pour sa part, affirmé qu’il s’agissait d’« une grossière trahison de toutes les valeurs internationalistes du Labour ».
On pourrait pourtant estimer qu’il est justement du plus pur internationalisme de prôner une solution diplomatique à tous les conflits qui menacent non seulement les pays de l’OTAN mais tous les citoyens de tous les pays du monde, qui risquent d’en faire les frais. Mais ce n’est pas ainsi qu’on voit les choses dans les milieux que fréquente Streeting.
Certains pourraient même considérer qu’il est « absolument effrayant » de ne pas essayer de convaincre l’OTAN – seule alliance militaire dont le Royaume Uni fasse partie – d’épuiser toutes les solutions pacifiques avant de se lancer dans des actions militaires.
Les médias de masse peuvent bien, s’ils veulent, donner libre cours à leur servilité légendaire en piaillant que Corbyn est « allé trop loin », et invoquer les mânes de Clement Atlee, fondateur de l’Alliance, dans leurs anathèmes.
Le monde d’aujourd’hui est un endroit très différent de celui où Atlee a négocié. Après les incessantes interventions des dernières années, il faut que nos furieuses démangeaisons militaires (et celles des autres) soient maîtrisées, si nous voulons qu’il y ait la moindre espérance de paix mondiale.
La vraie question géopolitique à l’ordre du jour n’est pas « qui va dominer le monde » mais « qui va le sauver ».
Impliquez-vous !
Agissez avec la Coalition Stop the War
Soutenez les Anciens Combattants pour la Paix, qui se battent maintenant pour que des solutions pacifiques soient trouvées aux problèmes du monde.
Carlyn Harvey écrit sous un pseudonyme. Son vrai nom est Tracy Keeling. Elle est anglaise et travaille depuis des années dans l’éducation et le théâtre. Elle a une certaine expérience en tant qu’écrivain de fiction et, à ce titre, elle a été frappée par la capacité créatrice dont les médias de masse font preuve dans leurs reportages. Tracy pense qu’il y a comme un consensus de masse aussi dans les fables qu’ils servent au public du Royaume Uni, et elle trouve que celui-ci a nettement besoin de voix alternatives. C’est à quoi s’efforce Le Canari (The Canary) et elle est ravie d’y participer.
Source : http://www.informationclearinghouse.info/article45321.htm
Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades
Pour les anglophones :
En direct « live » de Birmingjam (et en anglais)
Débat Corbyn-Smith du 18 août pour la direction du parti travailliste
VI
Alex Jones appelle les Américains à réclamer des comptes à leur gouvernement sur la marche à la guerre avec la Russie et la Chine
Oscar Platt – Russia Insider – 20 août 2016
« La décision dépend de nous tous et il nous faut en débattre sérieusement. Les mondialistes ne veulent pas que ce débat ait lieu. »
Il est du bon côté sur cette question, et il s’adresse à un très large public.
Jones fait vraiment un excellent travail à présenter la réalité des choses.
Il termine son exposé par un appel au peuple américain, le pressant de tenir son gouvernement pour responsable des politiques néo-conservatrices insanes qui le mènent à la guerre.
Jones a un très large public : ici, il parle de 28 millions de gens.
Et il conclut sur cet appel :
« Je suis Alex Jones et je vous demande à tous de réfléchir aux faits, de peser les preuves et de décider :
Si avoir 50.000 armes nucléaires sur cette planète est vraiment sans danger.
Si amasser des troupes à la frontière russe est vraiment une bonne idée.
Si c’est une bonne idée de financer ISIS et Al Qaeda.
La décision dépend de nous tous, et il nous faut en débattre sérieusement. Les mondialistes ne veulent pas que ce débat ait lieu. Mais nous sommes là justement pour le mettre de force au premier plan et au centre de nos affaires… exactement comme nous l’avons fait sur la fraude électorale, comme nous l’avons fait sur les OGM et comme nous l’avons fait sur notre gouvernement qui finance ISIS.
Sur tous les fronts, Infowars est à la pointe de l’épée, parce que nous avons 28 millions de spectateurs et d’auditeurs qui, comme vous, sont vigilants et impliqués.
Mes amis, il est temps d’agir et d’arrêter une IIIe Guerre Mondiale ! »
Vidéo sous-titrée en français
Vidéo originale
Pour lire les sous-titres en anglais, cliquer à côté de la roue dentée.
Transcription aussi peu infidèle que possible :
C’est Poutine qui parle :
Est-ce que vous vous rendez compte de ce que vous avez fait ?
On sait chaque année ce qui va se passer et ils savent que nous le savons.
Il n’y a qu’à vous qu’ils racontent ces histoires et vous y croyez. Vous les racontez à vos compatriotes. et personne ne voit l’imminence du danger.
C’est ça qui m’inquiète : comment pouvez-vous ne pas voir que le monde est entraîné vers une catastrophe irréversible ?
C’est ça le problème ! Mais ils font comme s’il ne se passait rien. Je ne sais même plus comment vous atteindre.
« Poutine va essayer de déstabiliser l’Ukraine mais les Ukrainiens veulent rester indépendants. »
Pourquoi vous mêlez-vous de nos affaires ? Mêlez-vous de ce qui vous regarde ! Occupez-vous de vos affaires à vous !
« Mr. Trump a déclaré qu’il est prêt à rétablir de bonnes relations avec la Russie… » Et alors, qu’y a-t-il de mal à ça ? Nous sommes d’accord. Pas vous ?
Alex Jones :
Ces dernières années, on a vu toute une bande d’experts en géopolitique d’historiens, de statisticiens, d’hommes d’état venir nous avertir que le monde se précipite vers un conflit armé majeur entre les États-Unis et la Russie et que le climat actuel dans le monde est très semblable à ce qu’il était avant la première et la deuxième guerre mondiale.
Ces six derniers mois, Vladimir Poutine a donné plusieurs conférences de presse pour avertir le monde que, sous prétexte de se défendre, l’Ouest installe des armes nucléaires offensives tout le long de la frontière russe.
J’ai étudié les faits. Je sais qu’il y a deux ans, George Soros s’est vanté sur CNN d’avoir persuadé la majorité du Département d’État de renverser le gouvernement élu d’Ukraine.
Interview Soros-CNN :
– À propos de l’Ukraine, une chose que beaucoup de gens savent, c’est que durant les révolutions de 1989, c’est vous qui avez financé quantités de groupes dissidents en Europe de l’Est, en Pologne et en république tchèque. Êtes-vous en train de faire la même chose en Ukraine ?
– Disons que j’ai créé une fondation en Ukraine avant que l’Ukraine ne devienne indépendante de la Russie. Et depuis, cette fondation fonctionne et joue un rôle important dans les événements récents.
Alex Jones :
Maintenant, en Ukraine de l’Est, qui a toujours fait partie de la Russie… en Crimée, c’est-à-dire à la frontière de la Russie… nous avons des armées de pays membres de l’OTAN, qui se battent contre des troupes russes. Et les pertes russes ont été élevées.
La semaine dernière encore, Vladimir Poutine est venu nous dire, à une conférence de Presse, que Kiev était en train de lancer une guerre asymétrique qu’il qualifie de terroriste et, qu’on soit pour ou contre la Russie ou Poutine, ou qu’on soit simplement neutre, ça devrait être une information majeure aux États-Unis. Voici un extrait de cette conférence de Presse…
Vladimir Poutine :
« Il est exact que nos forces spéciales ont déjoué la tentative d’un groupe de sabotage infiltré qui appartient aux services d’espionnage du ministère de la Défense ukrainien et qui cherche à pénétrer en Crimée. Au vu de ces événements, il est devenu sans objet de rencontrer les autorités ukrainiennes actuelles au format Normandie.
Nous avons eu des pertes à la suite de ces opérations. Nous ne pouvons pas faire semblant d’ignorer la mort de nos soldats du fait de ces opérations.
Je voudrais m’adresser à nos partenaires américains et européens :
Il est aujourd’hui définitivement évident que les autorités actuelles de Kiev n’entendent pas résoudre les problèmes par la voie des négociations, mais qu’elles ont choisi de recourir au terrorisme. Cela ne devrait pas nous étonner. Ce genre d’actions n’a pas d’autre objectif que d’abuser le peuple ukrainien et détourner son attention de la situation économique désastreuse du pays et des conditions misérables dans lesquelles vivent la plupart d’entre eux. »
Alex Jones :
Et voilà où on en est, deux ans après que George Soros et le département d’État se soient vantés d’avoir renversé le gouvernement élu d’Ukraine, pendant que l’OTAN et les forces de l’ouest s’entassent à la frontière Russe, que la Russie y masse 40.000 hommes en état d’alerte imminente et que Poutine dit : « plus de réunion ni de pourparlers avec l’Ukraine, vous attaquez des citoyens russes à Urist ».
Là, plus de comptes rendus dans les journaux ! Si ce n’est pour dire que je suis un agent russe ou que ce n’est qu’une guerre de l’information, ou que Donald Trump est vendu à Poutine.
Non ! Nous sommes vendus au sens commun, à la décence et au besoin urgent d’éviter une guerre nucléaire.
Et je vois les e-mails qui arrivent dans les commentaires, sur « la guerre de l’information que mène une minorité »… qu’on entend dire que je sème la terreur parce que je crains un conflit général…
Oui, je suis inquiet ! De savoir que l’Ouest finance Al-Qaïda, qu’ISIS s’empare du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.
Je suis malade de voir notre gouvernement créer des milliers de trillions de dollars de faux produits dérivés pour acheter le monde.
Je déplore de voir la fondation Clinton accepter de l’argent de dictateurs du Moyen-Orient qui oppriment les femmes et les homosexuels.
Je suis navré par l’attitude de laisser-faire de nos élites, mais ce qui m’angoisse encore davantage c’est l’attitude générale de la population américaine.
Parce que des gens que je connais personnellement m’ont dit : « Alex, on entend parler d’une guerre nucléaire depuis 1960 ! Ce n’est qu’un épouvantail. Ça n’arrivera jamais. »
Et le New-York Times plaisante en disant que nous voulons juste nous faire peur.
Nous sommes capables de détruire la vie plusieurs fois sur cette planète. Nous avons mis la main sur un feu de Prométhée qui peut soit nous emmener dans les étoiles, soit faire de cette planète entière une seule tombe géante.
J'ai trois enfants. J'étudie la géopolitique. Je cherche à construire un monde meilleur. Je désire la paix avec la Chine et la Russie. Je ne veux pas la guerre et je vois nos propres dirigeants nous dire de ne pas nous tracasser à propos de la guerre alors que ce sont eux qui ont donné des réacteurs nucléaires à la Corée du Nord et les secrets des missiles ICBM à la Chine dans les années 1990. Les mêmes personnes qui nous disent de ne pas nous tracasser à propos de tout ça sont celles qui mènent le monde au bord de l'extinction. Et pas que l'humanité !
Récemment nous avons vu la Haye prendre parti contre les Chinois à propos de la mer de Chine méridionale, et nous avons vu la Chine prendre en retour un ton très agressif et menacer le monde d'une guerre.
Que vous souteniez ou non le parti communiste chinois, je vous parle ici en tant que patriote américain pour vous rappeler que nous avons des porte-avions en train de provoquer ouvertement depuis deux mois la marine chinoise en mer de Chine méridionale, et que les quotidiens et le président chinois disent que la guerre avec les États Unis est imminente. Mais je vois mille fois plus d’informations sur un athlète US en Amérique du Sud, aux jeux olympiques, qui a peut-être menti en disant qu'il avait été dévalisé…
C'est la Chine, l’histoire importante, pas ça ! Aux infos on apprend qu’il y a un trou de plus de 6 trillions de dollars [ 60 milliards de milliards $ ] au Pentagone. La dernière fois que CBS News a annoncé qu'il manquait 2 trillions [ 20 milliards de milliards ] c’était la veille du 11 septembre 2001. Vous avez vu ce qui est arrivé… et ce n'est que le commencement de ce dont je veux vous parler.
Toute l'« élite » est en train de se faire construire des forteresses blindées et on pense même qu’en Nouvelle Zélande ils se les construisent sous terre. Ils font élever des murs énormes – du palais d’Hillary à celui de Zuckerberg – autour de leurs résidences. Ils agissent comme si c'était la fin du monde , tout en vous disant de ne pas vous en faire. Et vous, vous êtes un complotiste si vous dites que Poutine parle d'une guerre nucléaire.
Nous vivons des temps déments et tout ce que je fais c’est tirer la sonnette d'alarme et vous dire : « Jusqu'à présent nous n'avons pas eu de guerre nucléaire mais nous sommes très près d’en avoir une. Bon sang, ayons un débat là dessus au lieu de nous demander si oui ou non un type de l'équipe olympique a menti en disant qu’il s’est fait détrousser. »
Discutons des vrais problèmes, ici, ouvertement !
Je suis Alex Jones et je vous demande à tous de réfléchir aux faits, de peser les preuves et de décider :
Si avoir 50.000 armes nucléaires sur cette planète est vraiment sans danger.
Si amasser des troupes à la frontière russe est vraiment une bonne idée.
Si c’est une bonne idée de financer ISIS et Al Qaeda.
La décision dépend de nous tous, et il nous faut en débattre sérieusement. Les mondialistes ne veulent pas que ce débat ait lieu. Mais nous sommes là justement pour le mettre de force au premier plan et au centre de nos affaires… exactement comme nous l’avons fait sur la fraude électorale, comme nous l’avons fait sur les OGM et comme nous l’avons fait sur notre gouvernement qui finance ISIS.
Sur tous les fronts, Infowars est à la pointe de l’épée, parce que nous avons 28 millions de spectateurs et d’auditeurs qui, comme vous, sont vigilants et sont impliqués.
Mes amis, il est temps d’agir et d’arrêter une Troisième Guerre Mondiale ! »
Source : http://russia-insider.com/en/alex-jones-analyzes-uss-marc...
Traduction et sous-titres de la vidéo : Anna S. pour A.S.I.
Très long (tant mieux pour ceux qui aiment lire !) et très important papier d’Israël Shamir. Il nous y rappelle beaucoup de choses qu’on croit savoir et qu’on oublie toujours, en rapport si implacable avec ce qui précède.
Redresser les médias tordus
par Israël Adam Shamir
Entre la plume et l’enclume – 25 août 2016
traduction Maria Poumier
Le « kilomètre tordu » de la comptine anglaise où tout est tout est complètement tordu [1], c’est Fleet Street, bien connue des journalistes londoniens. C’est ce qui m’avait été dit, quand j’ai rejoint la BBC à Bush House, tout au bout de Fleet Street. Ce n’est pas seulement la rue qui est tordue, mais nombre de ses occupants. Et c’est un problème professionnel dans les médias, qu’on dit aussi « retors » ou « véreux » de façon tout à fait justifiée.
Et pourtant, autrefois (un brin de nostalgie n’est jamais de trop) le journaliste avait le choix. Il pouvait travailler dans un journal soutenant les conservateurs ou les travaillistes, ou encore les libéraux. Maintenant, c’est du pareil au même : tous les journaux anglais, y compris le Guardian, détestent Jeremy Corbyn, le dirigeant travailliste. Aux US, tous les médias détestent Trump. On n’a plus le choix, qu’on soit lecteur ou rédacteur.
Et c’est très grave, l’opinion à sens unique. Voyez ce que ça a donné, chez les Russes. Je ne parle pas d’aujourd’hui, ils jouissent d’un supermarché très complet, pour choisir leurs idées, mais de 1991.
Il y a exactement 25 ans, j’ai pu observer la mère de toutes les révolutions de couleur, comme dirait un poète arabe, en Russie. Cela a duré trois jours. Les maîtres des médias ont produit et répercuté dans le monde entier un spectacle extraordinaire où le people se soulevait contre ses tyrans, en bravant les tanks, et en déboulonnant une ou deux statues de ses oppresseurs. Puis on a vu des mises en scène semblablement orchestrées par la même équipe, transmises depuis le Maidan de Kiev, la place Tahrir du Caire et même celle de Bagdad. Les résultats ont été pareillement lamentables.
Ce n’était que du vent, cette soit disant révolution. L’ancien régime s’est écroulé comme un château de cartes, pas un coup de feu n’avait été tire pour le défendre. Il y avait eu collusion entre les vieilles élites soviétiques et les Maîtres du discours, entre le KGB et CNN.
Source : http://plumenclume.org/blog/149-redresser-les-medias-tord...
Mis en ligne le 26 août 2016
23:40 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook |
Commentaires
Excellent travail de synthèse. Il va devenir difficile à certains endormis de le rester et surtout de prétendre que ça leur va ! Merci pour ce moment ; JBL du blog www.jbl1960blog.wordpress.com en France !
Écrit par : JBL1960 | 27/08/2016
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