06/12/2009
Nous avons mis longtemps...
Nous avons mis longtemps à larguer les amarres, et les « marins d’eau douce ! » de notre entourage auraient pu continuer encore un peu à se moquer de nous, car les moqueurs ne sont pas webmasters, surtout bénévoles, et nous pédalions toujours autant dans la semoule, qui n’est pas eau de mer, étant pour notre part, ès matières informatiques, de peu doués autodidactes... Mais l’actualité, cette sous-maîtresse à fouet, nous fait enfin sortir du bois, c’est-à-dire du port.
Rappelons, avant de hisser la voile, que notre escadre entend surtout naviguer dans les eaux de la littérature, mais que rien ne vaut une exception pour commencer.
Or, l’actualité, telle les chevaux de Platon – oui, la métaphore devient équine pour l’occasion – a l’air en ce moment de tirer à hue et à dia, dans deux directions en apparence incompatibles. Voyons si nous pourrons, tout marins que nous sommes, nous improviser cochers sans finir comme Œnomaos.
Cheval noir :
Il y aura bientôt un an que des fous furieux, sadiques autant que suicidaires, ont fait pleuvoior sur une population, martyrisée déjà de toutes les façons possibles, un déluge de fer et de feu, le feu étant d’une espèce nouvelle, expérimentale, appelée « phosphore blanc ». Car, en effet, c’est la mode aujourd’hui de faire de la vivisection sur humains autant que sur animaux et de tester les jouets de mort nouveaux in vivo. « Opération plomb durçi », admirions au passage la poésie et la spiritualité des intitulés de massacres.
Les plaies ne sont pas encore pansées – le seront-elles jamais ? – et déjà les monstres malades qui nous servent de contemporains y reviennent, sûrs de la complicité active de ceux que nous avons élus (du moins ceux d’entre nous qui votent...) et que, en tout état de cause, nous laissons faire, comme si nous n’étions pas capables de les empêcher de nuire. Honte sur nous, qui payons des impôts à des meurtrtiers en masses.
Il existe, de l’autre côté de l’Atlantique (et dire que ce passage Nord-Ouest a tant fait rêver nos ancêtres ! ) des personnes du genre féminin qui n’aiment pas les guerres. Elles s’opposent donc à toutes, sans discrimination, avec les moyens dont elles disposent, qu’elles veulent pacifiques. Elles se sont donné le nom de « Codepink ».
Codepink a décidé de s’en aller, pour le premier anniversaire du massacre, réclamer la levée du siège qui fait, depuis trois ans, d’une population coincée dans une trappe électrocutante, autant de petits rats du Pr. Laborit.
Codepink a donc appelé tous ceux que le meurtre récréatif intolère à marcher, le 31 décembre, de la frontière égyptienne à celle de Gaza – un long mile – sous la conduite des quatre rois mages – oui, pour la circonstance, ils seront quatre, dont deux noirs - :MM. Nelson MANDELA et Jimmy CARTER, MMgrs. Desmond TUTU et Jacques GAILLOT, « évêque de nulle part », c’est-à-dire, pour nous, de partout. (Ah, les délicieux silences de l’Église, quand on tue !)
Il eût fallu qu’un million au moins réponde présent. On en sera loin, pour des tas de mauvaises raisons et une hélas péremptoire : le voyage coûte cher. Qu’ils soient mille ou deux mille à sauver l’honneur de notre lamentable espèce, il faut qu’ils soient soutenus, moralement et financièrement, de toutes les manières possibles. Ce qui revient à dire que ceux qui n’y seront pas n’ont aucune excuse pour ne pas au moins envoyer, aux marcheurs, un viatique à porter aux assiégés.
Rappelons que ceux-ci manquent de tout, y compris d’eau sucrée pour nourrir les bébés, que les malades et les blessés, interdits d’évacuation, sont également interdits de soins, de nourriture, d’abris pour l’hiver ; que les enfants sont interdits d’école, les adolescents d’études ; qu’on tire les petites filles à bout portant dans les rues et qu’on encule les petits garçons emprisonnés comme terroristes ; enfin, qu’on leur prélève des organes vitaux quand ils ont fini de servir autrement. Jamais une espèce animale n’est allée aussi implacablement loin dans la barbarie (les sionistes) ni dans l’aveulissement (nous tous). En fait, aucune espèce animale, hormis l’humaine.
Nos 5, 10 ou 20 € envoyés aux marcheurs pour tenter de soulager les Gazaouis doivent-ils nous dédouaner auprès de tous les autres qui meurent en foules – mais un par un – dans tant de coins du monde, et toujours parce que nous y avons consenti ? Certainement pas ! Mais Gaza est le noeud gordien qu’il faut à tout prix dénouer avant de pouvoir pousser plus avant nos « droits et devoirs » d’égalité.
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Cheval blanc :
Barak, la jument du Prophète, n’a pas pour habitude d’être attelée, encore moins de l’être avec un furieux congénère. Il va nous falloir bien du doigté pour les amener à galoper de concert dans le droit chemin, sans blesser la bouche ni à l’une ni à l’autre, et sans verser. Essayons.
Or donc, une récente « votation » suisse vient de faire l’effet d’un vigoureux coup de pied dans une fourmilière. C’est à qui piaillera le plus au choc et à la honte, à commencer par ceux qui l’ont depuis longtemps bue (la presse kapo par exemple, et les poupées de ventriloque politiques sans exception vendues au premier offrant puis aux suivants).
Comment faire pour partager avec tous ceux que l’événement concerne un peu de poudre de raison ?
Ils sont très nombreux, ceux que l’événement concerne ! Car il y a, bien entendu, d’abord les Suisses, auxquels trop d’Européens s’identifient pour qu’on les évacue d’un haussement d’épaules ; il y a les populations immigrées, celles de Suisse mais aussi celles des autres pays du continent ; il y a enfin les Européens non-suisses, bâtés du calamiteux Traité de Lisbonne... Immigrés veut dire exilés. De toutes sortes de pays mais sans doute majoritairement de pays où la confession musulmane est plus ou moins religion d’État, même s’il y en a d’autres (chrétiens orthodoxes par exemple, juifs, non-croyants, etc.)
La seule particularité qui relie entre eux tous ces Européens nouveaux est leur condition d’exilés. Il n’y a pas d’exil qui ne soit amer. Quiconque a dû quitter son pays pour chercher subsistance ou sûreté ailleurs sait qu’il faut toujours au moins une génération, souvent deux, pour se faire accepter de ceux parmi lesquels on va devoir vivre. Ainsi, l’hostilité ambiante s’ajoute la plupart du temps à la douleur du déracinement. Rappelons-nous les vagues successives de Polonais, d’Italiens, d’Espagnols, de Portugais, qui furent d’abord non moins mal vus que les déplacés d’aujourd’hui, abusivement amalgamés sous l’étiquette « musulmans », voire « islamistes ».
Précisons, avant d’aller plus loin, qu’on appelle sur ce blog « musulmans » ceux qui confessent la foi musulmane, et « islamistes » ceux qui ont l’intention de faire de cette foi un instrument de prise de pouvoir.
Dans une Europe vouée à l’anéantissement par ses propres classes dominantes assistées de leurs laquais médiatiques, les populations renouent avec un sentiment oublié (assoupi ?) depuis un demi-siècle : la peur.
La peur assume beaucoup de formes... Peur de manquer, d’abord, et on manquera !... Peur diffuse d’une conflagration atomique qu’on redoute sans trop y croire, peut-être à tort... Peur d’être réduit en esclavage par une tyrannie inconnue, alors qu’on l’est déjà, si fort, par une tyrannie non reconnue... Le résultat est un sentiment, au mieux, de défiance, au pire, de rejet haineux, envers ceux qui, selon la formule antédiluvienne consacrée, viennent : « nous ôter le pain de la bouche ».
« Qu’ils rentrent chez eux ! » s’écrie l’infantile qui oublie qu’ « ils » viennent chez nous parce que « nous » sommes chez eux, occupés à piller leurs richesses, et qu’ils ne se résignent à en partir que parce que nous les en chassons. Qui ? Nous ? Oui, nous ! Ou ceux par qui nous nous sommes laissé mettre le mors et la bride, ce qui revient au même.
Bref, envahisseurs pacifiques et envahis, tout le monde est angoissé, tout le monde est malheureux. Les uns comme les autres sentent qu‘« on » ne veut plus d’eux, qu’« on » n’a plus besoin du travail de leurs mains ni de leurs cerveaux, et qu’ « on » ne va pas permettre qu’ils continuent à se nourrir s’ils ne rapportent plus rien. Il leur reste à comprendre qu’ « on » va tout faire pour les dresser les uns contre les autres afin qu’ils s’entretuent et que, si cela ne suffit pas, ou si la famine peine à en avoir raison, « on » organisera médicalement leur dépérissement, rapide ou prolongé. La situation de l’Europe sera bientôt, sur une plus grande échelle, celle de Gaza. Situation explosive. Un minaret virtuel vient de mettre le feu aux poudres. La mésaventure peut encore tourner à l’avantage des peuples et à la confusion des méchants, à condition que les petits cochons ne mangent pas ces peuples en route.
Qu’est-ce qu’un minaret de plus ou de moins sur 41.285 km2 de montagnes ? Pas grand-chose. En outre, c’est beaucoup moins laid qu’une enseigne de McDo, moins offensant à l’oeil et à l’amour-propre. (Combien de minarets McDo en Suisse ?) Pourtant, celui-ci entre tous a suscité un phénomène de rejet massif. Qu’importe que la manifestation de ce rejet ait été induite, voire organisée, par une faction d’extrême-droite. Elle est trop nette pour ne pas exprimer beaucoup plus que de l’hystérie fasciste ou des frilosités bourgeoises. Soyons sûrs que la votation suisse a exprimé au contraire le sentiment de la majorité des Européens, tout comme les votes français, irlandais et hollandais à l’encontre des traités de Maastricht et Lisbonne ont exprimé le refus d’une égale majorité d’Européens non consultés.
Essayons de comprendre, si nous avons l’ambition d’expliquer. Et posons deux questions que personne ne semble, dans ce concert d’indignations tous azimuts, avoir posées :
1) Qui a décidé qu’il fallait ériger un 4e minaret en Suisse, précisément maintenant ?
2) Dans quel but ?
Supposons que cette construction ait été projetée de longue date et qu’elle réponde, tout bêtement, à un besoin des fidèles musulmans de l’endroit.
Gouverner, c’est prévoir.
Dans l’état actuel des choses et des esprits, tout imam, tout évêque ou tout rabbin soucieux de la sérénité de ses ouailles aurait sagement différé une construction sans aucune nécessité vitale pour la foi. Il aurait fait passer l’essentiel avant le périférique. Ne fût-ce que parce que tant de gens sont dans la misère – même en Suisse –, il aurait prudemment réservé les fonds d’érection somptuaires à d’éventuelles urgences prioritaires. C’est la responsabilité et le devoir élémentaire de tout berger spirituel envers son troupeau. Ajoutons que c’est la responsabilité et le devoir élémentaire de tout élu politique envers ceux qui l’ont mandaté par leur vote, et que, là comme ailleurs, on est très loin de compte. Aux antipodes, pour tout dire.
QUI, sans avoir consulté les fidèles, a décidé d’élever un minaret de plus et de le faire à un moment où la réaction qui tant fâche était absolument certaine ? (Foin des hypocrites qui feignent d’avoir été surpris !). DANS QUEL BUT ? ET OÙ, par les temps qui courent, A-T-IL TROUVE L’ARGENT ? Dans l’escarcelle des croyants chômeurs ? (Imaginez le prix d’un minaret envoyé aux Gazaouis, en équipement médical de première urgence ? ou au Hamas, en armement ?) Se pourrait-il que les citoyens de confession musulmane aient été manipulés, utilisés, par des gens pleins d’arrière-pensées qui, derrière eux, s’avancent masqués ?
La réponse qui vient à l’esprit de l’observateur même très modérément paranoïaque est : l’Arabie Saoudite. Elle vient à l’esprit et s’impose parce que tous les précédents y mènent●. Mais l’Arabie Saoudite n’est pas qu’un état musulman - un des plus intolérants et racistes qui soient au monde -, c’est aussi l’âme damnée d’un monstre à deux têtes appelé USRAEL (monstre à trois têtes, en fait, qui devrait s’appeler OTUSRAHELL, une des trois étant celle de l’Europe atlantiste à 27, 28, 29). L’Arabie Saoudite est leur exécuteur de basses oeuvres, ce qui n’exclut pas qu’elle roule aussi pour elle-même, c’est-à-dire pour la reconquête – complète cette fois - du continent européen, par sa conception personnelle de l’Islam : un Islam totalitaire et oppressif.
Quand nous disons Arabo-Saoudiens, nous ne parlons pas des Saoudiens lambda, aussi réduits en esclavage qu’on peut l’être, nous parlons de leur hautement illégitime classe (famille ?) dominante.
Pour nous résumer, nous avons le sentiment très net et incoercible que la volonté d’ériger un quatrième minaret en Suisse – pour ne rien dire du timing – relève d’une volonté politique, en aucune façon religieuse, dont le but ultime est de coloniser l’Europe, en instrumentalisant la foi des Européens musulmans.
Question corollaire : A QUI PROFITERAIT la colonisation du continent par une faction islamique extrémiste, dans la mesure où cette faction n’est elle-même qu’une marionnette dans les mains de ses maîtres USaméricains, Sionistes et UNeuropéens façon Lisbonne ?
Rien, ne saurait, s’ils le voulaient, empêcher les ventriloques de se débarrasser de leur poupée extrémiste où et quand cela leur siérait. Quid alors de nous tous, Européens d’origines et d’obédiences si variées ? Croit-on qu’il soit inconcevable de voir un jour la Shari’a nous être imposée par MM. Cheney, Bush, Blair, Brzezinski, Berlusconi, Olmert, Perez, Ashkenazi et consorts, revêtus de la djellaba et barbus ? C’est le pouvoir absolu qu’ils veulent, pas une mode capillaire ou une religion plutôt qu’une autre.
Grâces soient donc rendues aux Suisses qui viennent, peut-être sans le faire exprès, de tirer la sonnette d’alarme. Il nous appartient à tous – Européens de souche, si une telle chose existe, ou d’importation – de faire preuve d’une extrême vigilance POLITIQUE, dans le respect des convictions et des choix intimes de chacun, en ce compris les non-croyants, qui existent et qui s’incluent mordicus dans la notion d’égalité.
Nous ne sommes pas, pour notre compte, convaincus que « des terroristes musulmans » soient les auteurs de tous les attentats qu’on leur impute (Buenos Aires, Madrid, Londres, Casablanca, etc.) et nous estimons que les attentats-suicides, au Moyen Orient, sont l’expression d’un désespoir et d’une impuissance qui ne trouvent pas d’autre exutoire, la honte en revenant à ceux qui les y poussent en rendant leur existence si intolérable qu’on peut lui préférer la mort.
Mais nous voyons aussi que, dans certaines grandes villes occidentales, beaucoup de musulmans se sont fait recruter, embrigader, d’abord, probablement, à coups d’allocations évidemment bienvenues quand on n’a ni ressources ni travail, et ensuite par un endoctrinement plus ou moins forcé. C’est le début de la fascisation. Les plus dociles ou influençables sont en train de revivre sans s’en douter, l’expérience des Allemands sous Hitler et des Israéliens sous Ben Gourion & C°. Qui oserait dire que la majorité des Juifs, attraits de gré ou de force en Palestine, étaient des nazis (même si les principes les plus élémentaires auraient dû leur interdire une telle démarche) ? Et pourtant, ils soutiennent aujourd’hui à 94% un gouvernement qui l’est. Qu’une telle chose arrive aux musulmans d’Europe serait une tragédie aux conséquences incalculables. Il nous faut tout faire pour y résister coude à coude. Il nous faut prouver qu’une religion est chose intime qui doit être respectée par tous, mais que vivre ensemble sur un pied d’égalité est affaire politique. Rester ignorants ou indifférents au politique, au point de permettre qu’il soit subordonné à l’irrationnel, est un luxe que nous ne pouvons pas nous permettre, quelles que soient nos croyances ou nos philosophies. Nous sommes tous ensemble dans un bateau qui prend l’eau. Des fous sont à la barre, tandis que d’autres fous sont prêts à tout pour s’en emparer. Écopons, ramons, et ce qui ne nous arrivera point de mal, imputons-le à bonne fortune.
Un dernier mot sur ce chapitre : M. Tariq Ramadan est très présent dans le débat qui ne fait que commencer. Il y a pris beaucoup d’avance, révéré par les uns, honni par les autres, et Mme Caroline Fourest lui servant de repoussoir et de faire-valoir avec beaucoup d’enthousiasme. Aussi intelligent que déterminé, M. Ramadan n’est pas un cynique ni un hypocrite, c’est un affamé de pouvoir. Pour l’avoir vu de près et longuement écouté parler il y a plusieurs années, nous pensons, à tort ou à raison que M. Ramadan est un jésuite, non d’aujourd’hui mais du XVIe siècle. M. Ramadan est l’Ignace de Loyola de l’Islam. Ignace de Loyola – le futur saint Ignace – était lui aussi un homme intelligent, déterminé, sincère et affamé de pouvoir. Au service d’un projet totalitaire. C’est un cocktail très dangereux pour la tranquillité publique et nous avons déjà donné. Personne d’à peu près sensé ne souhaite repasser par les quatre derniers siècles. Si nous ne nous trompons pas sur le compte de M. Ramadan, il nous faudra le combattre avec la courtoisie et l’honnêteté qui s’imposent, mais jusqu’au dernier sang.
Envoi : Prince, si un beau matin vous pouviez vous réveiller adulte, quel précieux cadeau vous seriez pour l’humanité.
Nous nous promettons de revenir quelque jour prochain - pour expliquer en quoi l’Islam en pleine Reconquista est dangereux tant pour les musulmans que pour nous - sur la manière dont les chrétiens ont pris le pouvoir à Rome.
P.S. Quoique nous reconnaissions à ceux qui en ont besoin le droit de s’inventer des dieux pourvu qu’ils ne nous les imposent pas, notre athéisme rédhibitoire nous rend allergiques à toutes les formes de religion, y compris l’holocaustique et la laïque. C’est pourquoi nous ne visitons pas souvent les sites que M. Fausto Giudice appelle, parfois à juste titre, « laïcards ».
Riposte laïque et son prédécesseur Res Publica ne sont habituellement pas notre tasse de lait. D’abord parce que notre perception de l’état sioniste est aux antipodes de leurs idées reçues. Parce que, par voie de conséquence, leurs idées reçues sont, qu’ils le sachent ou non, racistes. Parce que la laïcité n’est pas pour nous un fétiche. Parce que nos principes jacobins nous suffisent. Etc. etc.
Cependant, « l’affaire du minaret » nous à poussés à une incursion curieuse sur leur site www.ripostelaique.com , où nous avons relevé ceci (de Jean-Paul Brighelli) :
Les Suisses n’ont pas rejeté les musulmans,
ils ont dit stop à l’avancée d’un certain islam.
Nous sommes d’accord avec les Suisses et avec cette phrase. En outre, nous avons découvert, dans le dossier spécial d’une vingtaine de communications, deux articles que nous empruntons et reproduisons ci-dessous. Leurs auteurs sont respectivement Suisse d’origine palestinienne et Algérien. Ce n’est pas parce que ces deux peuples sont parmi les plus courageux de la terre et le sont avec une constance incroyable que nous avons retenus ces textes, car après tout les auteurs pourraient n’être pas dignes de leurs compatriotes, nous les citons in-extenso parce que les arguments qu'ils y développent nous paraissent dignes de considération et de réflexion.
Pour l’escadre,
Marie MOUILLÉ
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● Lorsque les brillants cerveaux US à la Brzezinski ont estimé qu’il leur fallait un ennemi public N°1 pour remplacer l’URSS (rappelons-nous, c’était sous Eltsine) et jeté leur dévolu sur les Arabes (musulsmans, donc islamistes, donc terroristes) et que, justement, on était en train de détruire de fond en comble la Yougoslavie, ce dangereux exemple de démocratie utopique, la nécessaire logique de ces choses a voulu que les boucs-émissaires choisis fussent désignés clairement à l’exécration des foules. Mais comment ? Par le port obligatoire d’une étoile jaune ? Déjà pris. D’un croissant jaune alors ? Trop susceptible de vendre la mèche. Mais le leur faire arborer d’eux-mêmes, ce signe... leur faire croire qu’il y allait de leur identité, de leur dignité... Génial, non ? C’est à ce moment-là en tout cas que les missi dominici de la maison de Saoud, depuis la Bosnie heureusement débarrassée des Serbes, massacrés après avoir été convenablement diabolisés avant leurs ex-compatriotes de la religion du Prophète, ont commencé à offrir des allocations mensuelles aux musulmans d’Europe, à condition que Monsieur portât la barbe ; allocations doublées si Madame se voilait... L’imbécile xénophobie des Occidentaux travaillés, eux, par leurs droites, suffit pour que d’innombrables jeunes filles se voilent à leur tour, par réaction trop compréhensible, souvent contre la volonté de pères moins naïfs. Tombées tête la première dans le piège qu’elles étaient bien trop jeunes pour deviner ! Quoi de plus aisément identifiable qu’une femme voilée ? Et quelle cible plus rêvée pour un sniper, même malhabile ?
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Recourir à l’ONU ou à Strasbourg pour annuler la votation suisse ? Pure folie !
mercredi 2 décembre 2009, par Sami Aldeeb Abu-Sahlieh
Ceux qui pensent recourir contre la décision du peuple suisse refusant la construction de minarets en Suisse se mettent le doigt dans l’œil et commettent un acte de pure folie :
La décision d’interdire les minarets en Suisse ne viole aucune norme internationale, contrairement à ce que prétendent certains ignares. Elle ne viole pas la liberté religieuse puisque la présence de minarets n’est pas nécessaire pour la pratique du culte musulman. La Mosquée avec le dôme doré de Jérusalem, troisième lieu saint de l’Islam, n’a pas de minaret, et pourtant on y prie. De même, cette décision ne viole nullement le principe de l’égalité : ceux qui veulent interdire les cloches et les clochers peuvent toujours lancer leur propre initiative. Et ainsi l’égalité de traitement est garantie.
Ceux qui oseront recourir contre la décision du peuple prouveront qu’ils sont pour la dictature et contre la démocratie. Et si les musulmans s’y associeront, ils ne feront qu’aggraver leur cas. Cela signifiera qu’ils considèrent leurs lois religieuses au-dessus du droit suisse et ainsi ils se mettront à dos la majorité de la population suisse qui ne veut pas de minarets.
Les pays musulmans qui critiquent la Suisse devraient commencer par balayer devant leur propre porte. Quant aux pays occidentaux, ils feraient mieux de demander l’avis de leurs peuples avant de critiquer la Suisse.
Dr. Sami Aldeeb Abu-Sahlieh
Centre de droit arabe et musulman
Ochettaz 17, CH-1025 Saint-Sulpice
Site : www.sami-aldeeb.com
Blog : http://blogdesamialdeeb.blog.tdg.ch/
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La leçon de la rue Suisse à l’hypocrisie du politiquement correct
par Allas Di Tlelli - mercredi 2 décembre 2009
J’ai envie d’écrire un texte à travers un angle d’attaque et des éléments précis, voire rarement cités, qui viendront souder la multitude de visions aussi complémentaires que disparates prises ainsi dans des forums qui pullulent. Il serait aussi intéressant, outre le parallèle entre ce qui se passe dans les autres pays d’Europe d’un côté, et entre la situation en Europe et les pays tombés dans l’escarcelle de l’islamisme de l’autre côté, d’avoir d’autres exemples de situations prévalant dans les pays dits musulmans, souvent présentés comme des républiques, qui vivent d’une manière relative la Shari ’a, régime auquel aspirent tous les islamistes de la planète et qui est en vigueur dans nombre de pays comme l’Iran, l’Arabie Saoudite, le Soudan...etc.
Je tiens d’abord à souligner le fait que je suis un natif et un citoyen nord-africain vivant en Algérie depuis 40 ans. L’information ayant trait au résultat du référendum en Suisse, au-delà de l’instrumentalisation de la droite, m’est parvenue comme un événement positif dans la mesure où cela, en tout cas je l’espère, pourra produire un déclic collectif et contagieux dans tous les pays d’Europe qui, par peur de représailles ou par pragmatisme économique, font encore preuve d’un laxisme dangereux envers l’expansionnisme islamiste. Cela vient encore d’être démontré en Suisse même puisque juste après la proclamation des résultats du vote, la ministre de la Justice Eveline Widmer-Schlumpf déclare dans une conférence de presse à Berne : "J’imagine que nos relations commerciales avec d’autres pays vont devenir plus difficiles"...
Je crois personnellement que la Suisse, à son insu peut-être, vient de montrer la voie au reste de l’Europe. Et pour cause, un minaret est en effet un signe de communication politique plus qu’un édifice à partir du moment où une velléité de l’imposer et de le répandre sous-tend sa construction. Or c’est exactement de cela qu’il est question. Un musulman sans proximité avec le fanatisme ne revendiquera jamais la construction d’une mosquée, d’un minaret voire même d’une salle de prière, considérant Dieu omniprésent dans chaque parcelle de la Terre et de l’Univers et la foi comme quelque chose d’intérieur, de transcendant qui n’a nul besoin d’être exhibée à travers un minaret, un édifice, un bâtiment, un voile, une barbe hirsute, un kamis, une prière à même la chaussée comme c’est le cas en ce moment dans certains quartiers de Marseille et de la banlieue parisienne ; comme à Barbès pour ne citer que ces cas là. Pendant ce temps, tous les sociologues et les psycho-sociologues s’accordent à dire que les fascismes et les mouvements réactionnaires et intégristes ont cette caractéristique qui consiste à multiplier les signes à travers lesquels leur visibilité doit être ininterrompue.
Exemple : La Kabylie, une région régie depuis la nuit des temps par une forme de laïcité traditionnelle, a, depuis l’invasion arabo-islamique de l’Afrique du Nord et notamment depuis l’arrivée de l’islam dans cette région, trouvé un équilibre entre la sphère politique et la sphère religieuse, qui y sont à ce jour nettement séparées. Ainsi, les mosquées de Kabylie (+ de 11 000), près de 70% du nombre de mosquées d’Algérie (15 000), n’ont ni minarets ni signes les distingant des autres maisons des villages dont regorge cette région montagneuse. Cela est une réalité séculaire. Pourtant, depuis les années 80 et notamment depuis l’arrivée au trône de Bouteflika, l’islamisme qui est son allié stratégique revient en force à travers des offensives d’islamisation dignes des campagnes nazies : sur fond de misère sociale, de chômage endémique... alors que les réserves de l’Etat algérien dépasseraient les 200 milliards de dollars, les islamistes usent de corruption, de financement occulte pour des projets de construction de nouvelles mosquées que personne ne demande, de financement tout aussi occulte de la réalisation de minarets sur des mosquées qui sont là depuis longtemps, de prosélytisme salafiste, de campagne antichrétiens dont certains sont réduits à la précarité après avoir été renvoyés de leur travail en raison de leur confession « impie », de fermeture des églises qui sont, en fait, des maisons discrètes offertes par des particuliers, de menaces de mort à l’encontre des athées...etc.
Il serait naïf, voire lâche de faire le parallèle entre, d’un côté, une cathédrale ou une église qui est là depuis des lustres répondant à des normes architecturales émanant de l’art européen et profondément ancré dans la culture du vieux continent et dont le nombre ne se multiplie pas d’une manière aussi frénétique et, de l’autre côté, des mosquées et des salles de prières qui arrivent avec des conceptions et des valeurs étrangères et qui poussent un peu partout à une vitesse vertigineuse. En France, une nouvelle salle de prière ou mosquée est opérationnelle tous les 10 jours !
Ensuite, il est temps de cesser de mettre dans un seul panier "appartenance ou identité culturelle" et "appartenance religieuse" en vogue chez les officiels européens et une partie de leur opinion publique. L’appartenance ou l’identité culturelle ne véhiculant aucun désir hégémonique ou velléité expansionniste, ne peut dès lors que susciter de la curiosité, du partage, voire de la communion. L’appartenance religieuse qui ne devrait plus être considérée comme élément constitutif d’une identité culturelle étant non partagée au sein d’une seule et même communauté culturelle, voire au sein d’une seule et même famille, est, quant à elle, susceptible de véhiculer de telles prétentions de domination avec tout ce que cela peut renfermer en termes d’idées liées à l’intolérance, à l’intégrisme, à la violence, à l’intimidation, au mécanisme de victimisation dont usent justement les islamistes pour se répandre en Europe et pour pousser dans ses derniers retranchements la liberté d’expression et la liberté tout court ; le délit de blasphème initié à juste titre au niveau onusien par les relais de l’Internationale Islamiste et paradoxalement soutenu par l’Eglise catholique, est parlant de ce point de vue.
Enfin, concernant l’islam, il est plus qu’urgent de ne pas omettre ce détail qui consiste à admettre que son dogme renferme des textes (versets et hadiths) qui font clairement l’apologie du devoir de répandre et d’imposer cette religion par tous les moyens et aux quatre coins du monde, de l’intolérance, de la violence, de la haine, du crime et de la misogynie. Or, il est dit en islam que le coran est intemporel et immuable, d’où le caractère vain de ceux qui proposent naïvement et/ou grossièrement la nécessité de réformer l’islam pour l’adapter au contexte occidental en particulier ou au contexte de notre époque en général.
Je rejoins donc l’avis qui plaide pour une rigueur laïque sans complaisance devant le fait religieux.
Allas Di Tlelli ( alias Halim AKLI)
PS :
Le terme "islamophobie" revient comme un leitmotiv dans les bouches bien pensantes occidentales qui voient de l’extrême droite partout, même là où elle n’a aucune raison d’être, comme chez-moi, en Afrique du nord ; une peur de l’extrême droite somme toute légitime qui me dénie pourtant le droit d’avoir peur de l’islamisme qui, que l’on veuille ou pas, est la menace number one de la stabilité dans le monde et de cette « paix des braves » qu’on convoque systématiquement pour faire les yeux doux aux "fascistes verts" qui sèment la terreur aux quatre coins du globe et qui ont déjà fait près de 200 000 morts en Algérie, un génocide ignoré de tous ; les victimes ont eu la malchance de naître loin du WTC, de Madrid ou de Paris...
Ces voix occidentales adeptes du politiquement correct se rendent-elles compte au moins que l’ "islamophobie" ; ce terme si cher à leurs yeux et aux yeux des islamistes eux-mêmes - étrange similitude tout de même ! - est une invention de l’Ayatollah Khomeiny ?
Je ne suis ni dur, ni extrémiste, encore moins souffrant de psychose et de phobies, ne pas regarder mon doigt quand je désigne la lune ! Si je parais à ce point excessif et violent vis-à-vis de ce phénomène que je ne connais que trop bien et que je combats de toutes mes forces et sans aucune concession possible, c’est que, c’est cette réalité que je décris à juste titre qui est outrancière et violente. Pourtant, du fin fond d’une misère intellectuelle ou d’un snobisme intellectualiste, on choisit toujours de taper sur les laïques qui deviennent, comble d’une Europe aux abois, les "extrémistes" des temps modernes à mettre absolument au banc de la société.
Kabylie , Suisse
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Halim Akli est un militant laïque, principal initiateur de la première rencontre internationale laïque, qui s’est tenue en février 2007 à Paris.
Il anime Kabyles.net , magazine d’opinion du Kabyle indépendant,
sur le site : http://www.kabyles.net
16:03 Écrit par Theroigne dans Général | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : palestine, londres, europe, marche, algerie, blocus, islam, bush, casablanca, blair, pouvoir, piege, laicite, minaret, egalite, extremisme, manipulation, voile, ramadan, musulmans, masques, madrid, gaza, cheney, suisses, berlusconi, kabylie, reconquete, roismages, bzrezinski, fourest, buenosaires, ripostelaique, respublica, allasditlelli, hakimakli, samialdeebabusahlieh | Facebook |
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