29/05/2014

Mais que fait le Machin ? Où sont les Casques Bleus ?

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Mais que fait le Machin ? Et où diable sont les casques bleus ?!

Abattoir 5 sur Dnieper

 

Les corps de civils s’empilent dans les morgues d’Ukraine orientale après le passage des escadrons de la mort  en fighter jets, hélicoptères et chars d’assaut

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Slavyansk, un médecin regarde les papiers d’une femme tuée dans l’attaque aérienne de lundi 26, qui n’a fait que des morts civils.

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Tirée comme un lapin, la brave dame, et dans le dos.

 

 

 

 


 

Des bâtiments ont été endommagés : l’église de la Mère de Dieu Régnante, un immeuble d’appartements et un dortoir pour étudiants.

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Dans la campagne autour de Slavyansk, le photojournaliste italien Andrea Rocchelli, 30 ans, et son interprète, le dissident russe Andreij Mironov, 60 ans, ont été tués par des tirs de mortiers. « Littéralement mis en pièces », disent les premiers témoins arrivés sur place. Le journaliste français William Roguelon, qui les accompagnait, s’en tire avec des blessures. Abandonnant leur voiture, ils avaient tenté tous les trois de se mettre à l’abri dans un fossé. Roguelon estime avoir entendu « plus de soixante explosions ».

La mascarade de la  ministres des Affaires étrangères italienne qui demande des comptes aux putschistes a commencé. Elle en obtiendra sûrement. Et justice sera faite. Si, si.

Dans la campagne autour de Dontetsk, plus de 50 défenseurs de l’aéroport, blessés, ont été achevés dans les deux camions qui les transportaient vers un hôpital. Les conducteurs ont été « achevés » eux aussi, cela va de soi.

 



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À Donetsk même, aux abords de la Gare Centrale, trois personnes ont été abattues : une est morte, deux, dont un petit garçon de 8 ans, sont blessées. Des terroristes, on vous dit.

Non, le nouveau « président élu », le chocolatier milliardaire Porochenko, ne va pas arrêter les tueries, il va les « rendre plus courtes et plus efficaces », et pour cela, il lui faut « du nouveau matériel », que nos impôts vont s’empresser de lui payer. Quand on aime on ne compte pas.

C’était juste un échantillon de nouvelles en provenance d’Ukraine.

En Allemagne, un projet de bataillon pour aller combattre Kiev
par Olivier Renault – La voix de la Russie

 

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La colère monte en Allemagne autour de la situation en Ukraine. Les anti-guerre allemands de tous les bords politiques se retrouvent dans des villes tous les lundis pour manifester.

La population, des personnalités des médias et des activistes politiques, suivent le modèle des manifestations « wir sind das Volk » (nous sommes le peuple), qui ont fait tomber la RDA, pour prendre le micro et dénoncer l'OTAN et le gouvernement de Berlin qui soutiennent le gouvernement fasciste. Contrairement aux Français, les Allemands, par la situation géographique de leur pays et leur histoire, se sentent davantage concernés par le conflit ukrainien. Les Montagsdemos (« manifestations du lundi ») ont réussi à réveiller une population qui était encore tenue en laisse par les médias officiels. Avec ces « manifestations du lundi », l'idée de fonder un bataillon international vient aussi d'être lancée autour de vétérans russes et de l’ex-RDA pour aller en Ukraine défendre les populations ukrainienne et russe contre ce qu'ils nomment les fascistes de Kiev. La révélation du projet de ce bataillon attire des Allemands, mais aussi des personnes d'autres nationalités.

Les manifestations du lundi. 

Elles sont nées avec les événements d’Ukraine, par des rassemblements, dans les villes, de citoyens qui ne veulent pas de guerre et qui dénoncent l'intervention de Berlin - avec l'OTAN - en Ukraine (Le parti UDAR du boxeur Vitali Klitschko est financé par Berlin. Les soldats ukrainiens reçoivent des uniformes allemands).

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Les anti-guerre allemands, qui rassemblent des personnes de toutes les tendances, mais qui sont boudés par les chefs des Verts et des Linke, se rassemblent de manière inédite dans ces manifestations. Plusieurs éclats se sont produits entre eux et les médias officiels, ZDF, ARD, qui ont du mal à cacher la vérité des faits sur l'Ukraine. Contrairement aux Français, les Allemands sont beaucoup plus sensibles aux bruits de bottes et aux signaux annonçant une guerre. Ils ont payé assez cher pour savoir que la situation politique n'est jamais réellement acquise. La fin de la RDA et la réunification ont marqué le peuple en montrant que des États peuvent disparaître.

Des brigades internationales en Ukraine ? Un bataillon allemand en tout cas. Pour commencer.

« Les manifestations du lundi », mais aussi l'interdiction du parti communiste et les actes de sauvagerie qui se déroulent en Ukraine, plus le refus de reconnaissance du référendum en Crimée, ont poussé les anti-fascistes allemands et des Russes allemands (trois millions en Allemagne, dont 500 000 venus dans le pays à la chute de l'URSS) à former le « bataillon Thälmann pour l'Ukraine ». C'est un journaliste du journal Kultura de Moscou qui le rapporte dans un article du 21 mai, après avoir rencontré ces 400 militants, qui se sont constitués lors d’un défilé en soutien à la Crimée, à Berlin, autour de vétérans russes et allemands, « C'est en l'honneur du bataillon Thälmann qui fut constitué pour la guerre d'Espagne que nous avons eu l'idée de le fonder pour l'Ukraine. En Allemagne la colère monte chez les anciens citoyens de l'Union Soviétique. Ils condamnent le soutien allemand au gouvernement de transition, la non reconnaissance de la Crimée et veulent des élections sans carnage pour l'autonomie », dit Alexander Kifel vétéran des troupes spéciales de l'ex-RDA. Ernst Thälmann était le chef du parti communiste allemand qui mena la résistance contre le nazisme en Allemagne. [La brigade allemande de soutien à la République espagnole s’était ainsi appelée en son honneur, alors qu’il était interné depuis 1933 dans les geôles nazies dont il ne devait jamais sortir : Thälmann est mort à Büchenwald, le 17 août 1944.] Condamnant la mascarade d'élections pseudo-démocratiques en Ukraine organisées par le gouvernement de transition, le nouveau bataillon Thälmann lance aussi un appel international pour intervenir en Ukraine et prêter main forte aux populations des nouveaux territoires,à la Nouvelle Russie (Novorossia), qui s'est constituée par référendum. Hier, Wilfried, un contact allemand, qui ne cesse de dénoncer la politique de son pays, a exprimé sa joie en apprenant la naissance de ce bataillon : « C'est réellement formidable. J'attends leur réponse et si ça marche, j'y vais. Il faut bien mourir un jour », dit –il, quand on lui rappelle qu'il peut y laisser sa vie.

Source : http://french.ruvr.ru/2014_05_27/En-Allemagne-un-projet-d...

 

© East News/AP Photo/Sergei Grits

 

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À la mode de Kiev

SALINAS, Californie

 

Plus de 6.000 personnes sont descendues dans la rue, dimanche 25, pour protester contre des exécutions policières et brutalités en tous genres, et par-dessus tout, contre le « racial profiling » ou profilage criminel raciste.

Des morts par balles sans sommations et sans cause, et pas le moindre petit bout d’enquête. Enquêter pour quelques latinos flingués ? Ils sont malades ou quoi ?

 


 

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Pendant ce temps-là, au Canada…

Lors de son voyage récent en Nouvelle Écosse, le prince de Galles, au milieu d’un aréopage de journalistes internationaux, a comparé la politique du président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, à celle d’Hitler. L’étonnante sortie de S.A.R. a suffisamment choqué l’opinion pour que des armées d’avocats et de communicants se voient obligés de monter au créneau et d'expliquer qu’il ne s’agissait là que d’une boutade lancée en privé, presque d'une plaisanterie. Le journaliste britannique Tony Gosling exprime ici ce qu’il en pense.

Qui a dit « les royals,  il vaut mieux les voir que les entendre » ?

 

Le prince Charles rompt une lance de plus pour la république de Grande Bretagne

par Tony Gosling, RT

 

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Le prince Charles nourrissant un ours polaire au zoo de Winnipeg, Canada, le 21 mai dernier.

 

Il y a quelque chose d’irréel dans la tentative des doreurs d’image du prince Charles de prouver que le futur chef de l’État britannique, lorsqu’il a comparé Poutine à Hitler, tenait une conversation privée, alors qu’il était entouré d’une foule de journalistes.

Ce n’est pas seulement que ses remarques montrent à quel point lui-même et ses préposés aux Relations Publiques sont coupés de la nation et du monde réel, c’est que les remarques désinvoltes de Charles attirent désastreusement l’attention sur les liens de sa famille et de lui-même avec les Nazis et avec le bellicisme qui leur est apparenté.

Son père, le prince Philip, duc d’Édimbourg, a fait une partie de ses études en Allemagne nazie et ses quatre sœurs ont épousé des officiers SS en grand uniforme noir (trois d’entre elles, d’ailleurs, Sophie, Cécile et Margarita s’affiliant au parti nazi allemand). Philip a avoué à un universitaire américain qu’il avait alors « des inhibitions à propos des juifs » et qu’il se sentait « jaloux de leurs succès ». Le grand-oncle de Charles, le duc de Windsor ex-Edouard VIII était un tel brandisseur de svastika que le MI6 dut le contraindre à résider aux Bermudes pendant toute la IIe Guerre mondiale, contrecarrant sa volonté et celle de son épouse nazie, Mrs Simpson, d’aller rejoindre Hitler en traversant l’Europe occupée.

Charles lui-même a été aussi près que possible de se faire le thuriféraire de l’architecte en chef et ministre de l’Armement d’Hitler, Albert Speer, en engageant le disciple le plus engagé de Speer, Leon  Krier, comme responsable des importants projets de construction de son duché de Cornouailles. L’écrivain et homme de radio Jonathan Meades, dans son documentaire de 1994, Jerry building, a épinglé Krier comme le « véhiculeur de Speer » et le « gardien de la famme toxique », faisant remarquer que chacune des réalisations de Speer, y compris le trop fameux stade de Nuremberg, est inséparable des expérimentations inhumaines et des camps de travail forcé utilisés pour les construire.

L’arrière-grand-père de Charles, George V, fut l’un des trois grands architectes de la Première Guerre Mondiale, qui fut appelée, on s’en souvient, la « guerre des cousins », quatre ans de carnage gratuit qui débutaient il y a tout juste un siècle. Avec deux autres cousins de Saxe Cobourg Gotha, les infortunés sujets de George ont dû en découdre, dans une effroyable guerre de tranchées, avec les malheureux sujets de Guillaume II d’Allemagne et de Nicolas II de Russie, pour arriver, en 1918, à un total de dix millions de morts sans but discernable.

Lorsque, en 1917, des soldats mal-élevés ont commencé à faire remarquer que les bombardiers allemands Gotha d’une autre branche de l’affaire de famille du roi étaient occupés à les massacrer, George V annonça gaiement que son nom de famille n’était plus « Saxe Cobourg Gotha » mais Windsor, à la consonnance plus anglaise.

Des chefs-d’œuvre, pourtant, comme le film de 1969 de Richard Attenborough, Oh ! What a Lovely War  (« Ah Dieu ! que la guerre est jolie »), comme le drame controversé de 1986 à la BBC, The Monocled Mutineer, ou même les poèmes de Geoffrey Studdert-Kennedy, vicaire de Worcester et aumônier militaire affectueusement surnommé Woodbine Willie, n’arrivent à rendre la futilité de cette guerre et l’amertume qu’elle suscita chez les gens ordinaires.

Aujourd’hui, quoiqu’ils aient été dans le camp opposé aux Nazis dans la IIe Guerre Mondiale, le gouvernement et les forces armées de Sa Majesté, qui, tous, prêtent allégeannce à la Reine, soutiennent la plupart des dictateurs et des despotes du monde. Du président Mahinda Rajapaksa du Sri Lanka, qui a le sang de 40.000 innocents civils Tamouls sur les mains,  au roi Abdullah du brutal régime saoudien, qui pratique les décapitations publiques au sabre. La bouche de Charles parle toujours en faveur des dirigeants dont Amnesty International nous dit qu’ils sont infréquentables, toujours prêt à se faire de l’argent en leur vendant de l’immobilier et des armes.

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Le prince de Galles, le prince William, la princesse Diana et le prince Harry assitant, à Hyde Park, à la cérémonie de commémoration de la Victoire, le 7 mai 1995

 

Assistons-nous à l’agonie de la monarchie britannique ?

Cela a commencé trente-six ans après que les sanguinaires Chevaliers du Temple, guerrier-banquiers, furent disgraciés et dissouts : un nouvel ordre de 26 « chevaliers », créé en 1348, n’a cessé, depuis, de dominer la Couronne britannique. L’Ordre de la Jarretière consiste en deux éléments siamois de treize chevaliers chacun, qui conseillent et « protègent » le monarque et son héritier en titre.

À cause de leur obsession du secret et de leur manque de transparence qui a traversé les siècles, ceux qui en font partie sont devenus l’absolue antithèse de la chevalerie médiévale, un mélange létal de yes-men et de tortueux arnaqueurs, qui vendraient leur mère pour un siège - et une tranche de revenus – au haut bout de la table.

Rien ne pourrait illustrer plus clairement le dédain de la monarchie britannique pour ses pauvres sujets que la confiscation des biens et l’éviction par Henry VIII, en 1530, d’à peu près dix mille moines dépouillés de leurs monastères britanniques. Depuis le temps d’Alfred le Grand, ces ordres avaient été l’épine dorsale de l’éducation et des soins de santé de la nation. Pour Henry, ils représentaient la Ve colonne du Vatican, qui avait eu la témérité de mettre en question la sagesse de sa rupture avec Rome et sa fondation de l’Église d’Angleterre.

En 1638, avec plaidoiries spéciales de l’archevêque Laud, Charles Ier s’est attaqué à la privatisation des terres publiques, en mettant à l’amende les riches marchands et les parlementaires qui spoliaient les villageois des terres communales jusque là libres d'accès et administrées collectivement. Seuls les « hommes libres » (freemen) qui possédaient de la terre donnant un rendement de plus de 40 shillings par an avaient le droit de voter, ce qui veut dire que les marchands s’étaient effectivement voté l’accaparement des terres dont les pauvres avaient besoin pour survivre.

Charles Ier, peut-être par bravoure, peut-être par stupidité, tenta de résister à la la privatisation rampante de la terre, mais les marchands s’organisèrent secrètement contre lui, déclenchèrent la Guerre Civile Anglaise et sa tête tomba en 1649. Les classes mercantiles étaient désormais fermement installées au pouvoir, prêtes à apporter leur capitalisme dernier cri au reste du monde.

Le prince « araignée-noire » qui se mêle abusivement de tout.

Que l’intrusion indiscrète de Charles dans les affaires politiques d’aujourd’hui ait ou non pour but le bien de l’Angleterre ne peut donner lieu qu’à des hypothèses, parce qu’il dépense des centaines de milliers de livres – plus encore qu’il n’en dépense en relations publiques – pour s’assurer que des avocats spécialistes en confidentialité empêchent le public britannique d’en rien savoir. Non seulement on l’a vu opposer secrètement son veto à des dispositions légales édictées
par le Parlement qui ne lui plaisaient pas, mais envoyer aussi des directives manuscrites du style « black spider » à des secrétaires d’État.

Les avocats de Charles se sont battus pendant quatre ans contre le journaliste du Guardian, Rob Evans, pour obtenir à tout prix que ces communications restent secrètes, arguant du fait qu’en tant que citoyen privé, il n’est pas couvert par la loi de Liberté d’Information. Jusqu’à présent, il a réussi à ce que ces directives – que le professeur de droit constitutionnel de l’Université de Manchester Rodney Brazier qualifie avec pudeur d’« innovations constitutionnelles » - restent secrètes.

Ce que la nation va devoir affronter avec les élargissements secrets apportés par Charles à ce qui est avant tout une fonction non-politique d’une façon que sa mère, la reine Elisabeth, semble avoir adoptée rarement, stagne dans l’air comme une très mauvaise odeur constitutionnelle. Si la lettre inhabituelle de sa mère au ministre de l’Intérieur, exigeant l’arrestation de l’ecclésiastique musulman radical Abou-Hamza, est un indicateur de tendance, les lettres de Charles seraient en effet révélatrices.

Ne parlez pas de Diana

Ceux qui visitent la résidence de Charles, Highgrove House, dans le Gloucestershire, sont déçus de constater que toutes les traces de la princesse Diana brillent par leur absence, y compris dans la boutique de souvenirs dont elle tirait un joli profit. Malgré le fait que William et Harry y on grandi, le nom, l’image et la mémoire de leur mère en ont été entièrement bannis.

 

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Charles, prince de Galles, prononce une allocution lors de sa visite au Stevenson Campus Air Hanger, le 21 mai, à Winnipeg, Canada

C’est dommage, car Diana et les garçons ont passé certaines de leurs journées les plus heureuses dans et autour de la petite ville de Tetbury, nichée au cœur de la campagne des Costwolds. Les dimanches matins, à la fin des années 1980 et au début des années 1990, on pouvait voir Diana et les deux jeunes princes William et Harry se glisser discrètement dans les derniers bancs de l’Église Sainte Marie Vierge et Marie Madeleine, juste après le début du service, pour éviter d’attirer l’attention, ressemblant autant qu'il était possible à n’importe quelle jeune mère accompagnée de ses deux enfants. Après le service, ils retournaient à bicyclette à Highgrove, à quelques miles au sud de la ville, par les chemins de campagne.

Les gens du cru disent qu’ils s’amusaient à semer les officiers de police chargés de leur protection permanente, dont la princesse disait qu'ils la rendaient « claustrophobe » en dressant une espèce de mur entre ses fils et elle et les autres passants. Diana disait vouloir élever ses garçons de façon à ce qu’ils se voient semblables à n’importe qui d’autre. Elle leur apprenait à parler avec le public de manière pratique et décontractée.

Mais, après l’adultère avec Camilla et le divorce qui en est résulté, Diana était devenue « un problème » pour Charles et pour la reine.  Selon le journaliste d’investigation australien John Morgan, ils mirent sur pied ce qu’ils appelèrent un Way Ahead Group (« Groupe voie à suivre ») ou WAG, pour gérer le triple problème Diana.

Pour commencer, sa campagne contre les mines anti-personnel menaçait les bénéfices des fabricants d’armes, tant en France qu’en Grande Bretagne; ensuite, elle se servait de la presse britannique pour s’affirmer comme une personnalité sur le plan national ; enfin, les résolutions du WAG devinrent plus urgentes du fait qu’elle était sur le point d’annoncer son prochain mariage avec Dodi Al Fayed, ce qui signifiait que William et Harry allaient se retrouver avec un beau-père musulman.

Dans son livre de 2012, La conncection Paris-Londres. Assassinat de la princesse Diana, John Morgan affirme que des preuves rassemblées par les deux enquêtes de police suggèrent que la reine et le prince Charles ont laissé filtrer vers le MI6 que si Diana devait avoir un accident, le palais n’y verrait pas d’inconvénient.

Le documentaire réalisé en 2011 par Keith Allen, Unlawful Killing (« Exécution extra-judiciaire »), qui passe en revue l’enquête vieille d’une décennie sur la mort de Diana, prouve sans aucun doute que cette mort ne fut pas un accident. Mais le film n’a jamais été projeté à la télévision et a été supprimé sur Internet comme dans les salles de cinéma, sur intervention des avocats aux poches profondes de la Couronne. Il est très possible qu’il ne soit jamais projeté en Grande Bretagne.

Charles descend de « l’autre » Vlad, celui de Transylvanie.

Charles n’est bien sûr pas responsable des méfaits de ses turbulents ancêtres, mais, comme quiconque, il peut et doit choisir sans tricher sa trajectoire personnelle. Les voies tortueuses du secret et le mur que ses relations publiques tentent d’élever autour de lui ne feront qu’aggraver les choses dans le monde interconnecté d’aujourd’hui, et finiront par lui aliéner ses 65 millions de sujets.

Cependant, la calomnie diffamatoire « Poutine = Nazi » a pris une ampleur regrettable du fait que les dirigeants des trois grands partis ont fait preuve d’un mépris total pour la Constitution et pour le public, en soutenant le prince contre les faits et contre l’intérêt national.

Ce qu’ils ont révélé, en pesant de tout leur poids pour couvrir l’insulte de Charles à la Russie, c’est que la classe dirigeante anglaise et son complexe militaro-industriel peuvent très bien être en train d’exercer une dictature, en décidant dans des conciliabules privés de ce que doit être la politique extérieure du Royaume Uni.

Jusqu’à pendant cette semaine d’élections, nos soi-disant politiques n’ont pas eu la dignité élémentaire de s’opposer à l’establishment, quelque éhontés que soient ses mensonges.

En-dehors du petit cercle de ses courtisans, les remarques déplaisantes de Charles convaincront peu de monde en Grande Bretagne. Elles révèlent à la fois une minimisation malintentionnée des 25 millions de morts soviétiques de la IIe Guerre Mondiale et font un pas irresponsable de plus en direction d’une guerre nucléaire – aujourd’hui – en Europe. Les chefs de partis ont également refusé de reconnaître le soutien du gouvernement et des forces armées de Charles au gouvernement de coup d’état ukrainien, dont des éléments-clés – notamment ceux du Secteur Droit - affichent fièrement les portraits de nazis confirmés tels que Stepan Bandera, sur les murs de Kiev.

Charles ne comprend pas, comme sa mère semble l’avoir compris, qu’il ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre, être à la fois le chef de l’État et un politicien chef de faction. Les remarques désinvoltes qu’il s’est permis de faire ont suscité le mépris à son égard dans le pays, et à l’égard de la Grande Bretagne à l’étranger. Ironiquement, pour l’homme qui est si fier de son ancêtre transylvanien, Dracula, puisqu’il descend du despote du XVe siècle Vlad l’Empaleur, ce mépris est un clou de plus enfoncé dans le cercueil de la monarchie britannique.

Selon la formule consacrée : Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne représentent pas nécessairement celles de R.T.

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Tony Gosling est un militant britannique pour les droits humains, qui a commencé sa carrière professionnelle dans l’industrie aéronautique et a été formé par la BBC. Il est historien et journaliste d’investigation. Il anime un programme hebdomadaire de réflexion politique sur BCfm (Bristol City) : http://politicsthisweek.wordpress.com/

 

Traduit par C.L. pour Les Grosses Orchades

Source : http://rt.com/op-edge/161020-prince-charles-strikes-blow/

Grain de sel : Nous ne sommes pas trop d’avis, aux Grosses Orchades, de mélanger les torchons et les serviettes, le linge (sale ou non) de la famille Windsor et les affaires publiques du Royaume Uni, mais nous ne sommes pas anglais. Peut-être, si nous l’étions, verrions-nous les choses autrement. Quoique les attaques d’un de nos députés contre notre Premier ministre sur ses mœurs nous paraissent également amoindrir le débat politique en l’amalgamant à la sphère privée.

 

 

 

Mis en ligne le 29 mai 2014

 

 

19:29 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

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