10/08/2014
Les loups-ouh-ouh-ouh !
Les loups-ouh-ouh-ouh !
Les Palestiniens n’ont-ils pas demandé à faire partie de la Fédération de Russie ? Eh bien, ils font déjà partie de la Fédération des états-écrabouillés-sans-que-personne-s’en-émeuve avec l’Ukraine, mais aussi avec la Libye, l’Irak, l’Afghanistan et d’autres plus lointains, sur d’autres continents. C’est pourquoi, aujourd’hui, ici, on mélange tout : Ukraine et Palestine. Mais aussi Russie et, pour rire un brin, Union Européenne.
Aline de Diéguez
Chroniques de la Palestine occupée
Les loups sont entrés dans Gaza
juillet - août 2014
Lorsque Serge Reggiani a chanté que les loups avaient quitté Paris, il croyait peut-être que l'espèce s'éteindrait.
Hélas, elle a non seulement prospéré dans l'ombre, mais ses moyens et sa cruauté se sont accrus de manière exponentielle. L'impunité universelle dont elle jouit depuis des décennies a engraissé sa férocité et son arrogance. Elle a rendu la meute beaucoup plus dévastatrice que celle qui était entrée dans Paris en son temps.
Gueule béante, crocs aiguisés, yeux habités d'images de meurtre, suant la peur et la haine, la horde s'est ruée sur Gaza pour la troisième fois en moins de six ans. Elle s'y est livrée, à son habitude, et même plus sauvagement encore que lors de ses sorties précédentes, à un carnage et à une orgie de destructions qui ont transformé le petit territoire le plus densément peuplé de la planète en une morgue et un champ de ruines.
Là était leur foyer
Et c'est ainsi que Jahvé est grand !
Source : http://aline.dedieguez.pagesperso-orange.fr/mariali/pales...
Pour ne pas insulter les bêtes
Conversation d’un (vrai) loup avec un humain qui a appris sa langue
Et quand une meute de (vrais) loups d’Europe se prend d’affection pour un photographe
La très-moche (pardon, mais c’est vrai) et « très atteinte » (Pepe Escobar) Samantha Power n’en finit pas de monter aux créneaux (ceux qui restent). En matière d’aide humanitaire, elle est plutôt pour l’ingérence, voyez-vous, et ses candidats sont plutôt les Blackwater, Kouchner et BHL. Que les Russkofs se le disent ! C’est nous qui les massacrons. Si quelqu’un doit leur apporter de l’aide humanitaire et se faire photographier avec nos victimes, c’est nous ! Compris ?
Aide humanitaire en Ukraine : les États-Unis s’opposent à l’initiative russe.
9 août 2014-08-09
Les États-Unis considéreront comme une invasion directe l'acheminement unilatéral par la Russie d'une aide humanitaire en Ukraine, a déclaré vendredi l'ambassadeur des États-Unis auprès des Nations Unies Samantha Power à la réunion du Conseil de sécurité.
« Toute intervention unilatérale de la Russie en Ukraine même sous le prétexte d'octroyer une aide humanitaire sera absolument inadmissible et suscitera une vive préoccupation. Elle sera considérée comme une invasion en Ukraine », a-t-elle fait savoir, citée par ITAR-TASS.
Source : http://french.ruvr.ru/news/2014_08_09/Aide-humanitaire-en...
via : http://www.alterinfo.net/notes/Aide-humanitaire-en-Ukrain...
Brève :
La ville de Stains – Seine-Saint-Denis – débaptise son Collège Maurice Thorez et le rebaptise « Collège Barbara ».
Bof ! La ville de Paris a bien sa « Place Dalida ». La mode est aux chanteuses. Un amphi Line Renaud à la Sorbonne, c'est sûrement pour bientôt.
On ne va pas dire que la Restauration bat son plein. Car « restauration » de quoi, hein ?
Et dire que je croyais que tous ces dégâts à Gaza étaient provoqués par les bombes israéliennes
Mark Steel – The Independent
8 août 2014
Alors que c’étaient les grille-pains explosifs.
Au cours des dernières années, une bonne partie de l’humanité est devenue plus tolérante envers un groupe qui autrefois était rejeté par la société. Jusqu’à récemment, il était encore de bon ton d’être offusqué par une minorité : la communauté des tueurs d’enfants. Il semble que les mentalités changent et que nous commençons enfin à écouter leur point de vue.
Voici l’exemple d’un de ces braves types, qui ne demande qu’à s’exprimer, le porte-parole Uri Dromi, qui a expliqué hier sur Radio 4 que bien que le gouvernement israélien ait bombardé une école où plusieurs enfants sont morts, les décès sont clairement de la faute des gens qui vivent dans les zones bombardées.
Source : http://www.legrandsoir.info/et-dire-que-je-croyais-que-to...
Mark STEEL, né en 1960, est un auteur, journaliste et acteur comique (« stand-up comedian ») anglais, dont les prises de position politiques se sont radicalisées quand il a vu comment étaient traités les patients dans un hôpital psychiatrique où son père adoptif a été admis pour une dépression nerveuse.
Il a été longtemps un membre actif du Socialist Workers Party, jusqu’à sa démission en 2007.
Professionnellement, il a tenu une chronique régulière dans le Guardian de 1996 à 1999, soit jusqu’à ce que ce quotidien le licencie pour se rapprocher de Tony Blair. Il a présenté et présente des émissions de radio et de télévision à la BBC, dont les plus connues sont « Les conférences de Mark Steel », « La révolution de Mark Steel », « La solution de Mark Steel » et « Mark Steel est en ville ».
Il s’est même présenté aux élections (à Londres) et y a obtenu 1,5% des voix.
Il écrit régulièrement dans The Independent
Enfin, il est l’auteur d’une demi-douzaine d’ouvrages, dont What’s Going On ? The Meanderings of a Comic Mind in Confusion (2008) et Vive la Révolution (2003), une histoire de la Révolution française. Tous ses livres sont inédits en français.
Son site : http://marksteelinfo.com/
Rectificatif : Saleem al-Saqqa déclare maintenir la plainte palestinienne devant la CPI
Le ministre palestinien de la Justice, Saleem al-Saqqa, a déclaré au journal palestinien Al-Resalah s’être opposé au retrait de la plainte de l’Autorité palestinienne devant la Cour pénale internationale.
Rappelant qu’il est la seule personne à avoir le pouvoir de retirer cette plainte, il a souligné ne pas l’avoir fait et a martelé : « Je ne la retirerai pas ».
Nous avions annoncé que le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, avait donné ordre de retirer la plainte.
Nous avions cru, à tort, que son ordre avait été exécuté.
Source : http://www.voltairenet.org/article185036.html
Et nous, nous ne redirons pas ce que nous pensons de la CPI. Espérons quand même que la volonté de M. al-Saqqa prévaudra sur celle de M. Mahmoud Abbas.
Sanctions
Elles font des vagues… dans tous les sens.
Le Saker donne son avis deux fois de suite.
II.
L’onde de douleur de l’Union Européenne est en train de se transformer tout doucement en un tsunami de problèmes qui vont se renforcer les uns les autres.
8 août 2014 – The Vineyard of the Saker
C’est du grandiose ! Russia Today rapporte que :
« L’Ukraine est prête à imposer des sanctions contre tout transit par son territoire, y compris des vols aériens et des livraisons de gaz vers l’Europe », a déclaré vendredi le Premier ministre Arseni Iatseniouk. Le Parlement de l’Ukraine se prononcera sur les sanctions mardi. Kiev a également préparé une liste de 172 citoyens russes et de 65 entités juridiques susceptibles d’être frappés de sanctions pour « soutien au terrorisme, soutien à l’annexion de la Crimée, et violation de l’intégrité territoriale de l’Ukraine», a encore déclaré Iatseniouk lors d’une conférence de presse qu’il a tenue ce vendredi. Les sanctions envisagées comprennent le gel d’avoirs, l’interdiction de certaines entreprises, la levée d’interdiction de privatiser des biens d’État, le refus d’accorder des licences, et une interdiction totale ou partielle de traverser le territoire de l’Ukraine, pour les avions et le gaz.
Voyons si j’ai bien tout compris : les USA/UE imposent des sanctions à la Russie, parce que la Russie ne met pas fin à la Résistance Novorossienne. En guise de représailles, la Russie impose des sanctions à l’UE et une interdiction de l’espace aérien russe aux avions Ukies. En réponse à quoi, les Ukies empêchent le gaz, dont l’UE a salement besoin et qu’elle a payé, d’atteindre l’Europe. A qui ce coup va-t-il faire mal ? À l’UE, bien sûr. Ce qui veut dire qu’en fait, ces crétins de Kiev, sans doute encore sous ordres des USA, sont en train de renforcer les sanctions russes contre l’UE ! Nous pouvons aussi interpréter ce coup comme « la Russie en train de couper le gaz à l’Europe sans que personne puisse l’en blâmer »
Pas beau, ça ?
L’onde de douleur de l’UE se transforme en effet lentement en un tsunami de problèmes qui vont de plus en plus se renforcer les uns les autres.
Eh bien, ils le méritent ! Comme je l’ai dit hier : vous voulez être la pute de l’Oncle Sam ? Payez-en le prix !
Le Saker
Source : http://vineyardsaker.blogspot.fr/2014/08/the-wave-pain-fo...
Traduction C.L. pour Les Grosses Orchades
I.
Vous voulez être la pute de l’Oncle Sam ? Payez-en le prix !
(bitch = chienne, pute, salope, garce… au choix)
8 août 2014
«Horloge» par Josetxo Ezcurra
Chers amis,
Je fais juste une courte pause, depuis ma vie dans le « monde-des-gens-en-chair-et-en-os », afin de commenter les nouvelles du jour, qui sont d’importance : la Russie lance un embargo total de 12 mois sur l’importation de bœuf, porc, fruits et légumes, volaille, poisson, fromage, lait et produits laitiers en provenance de l’Union européenne, des États-Unis, de l’Australie, du Canada et du Royaume de Norvège. La Russie met également en place une interdiction de survol de son espace aérien aux compagnies aériennes européennes et américaines qui se rendent en Asie orientale, c’est-à-dire dans la Région Asie-Pacifique, et envisage de modifier ce que l’on appelle les points d’entrée et de sortie de l’espace aérien russe pour les vols réguliers et les charters européens. En outre, la Russie s’apprête à revoir les règles d’utilisation des routes transsibériennes, et va mettre fin aux discussions en cours avec les autorités aériennes américaines sur l’utilisation des routes transsibériennes. Enfin, à partir de cet hiver, il se peut que soient révoqués les droits supplémentaires accordés par les autorités aériennes russes au-delà de ce que prévoyaient les accords précédents. C’est un développement tellement intéressant et important qu’il nécessite une analyse beaucoup plus subtile que le simple calcul brut de ce que cela pourrait coûter à l’Union Européenne ou aux États-Unis. Je ne vais pas me lancer dans ce genre de calcul, mais en revanche, je voudrais souligner les points suivants :
Premièrement, il s’agit d’une réponse typiquement russe. Il y a une règle de base que chaque mouflet russe apprend à l’école, dans les bagarres de rue, à l’armée ou ailleurs : ne jamais promettre, ne jamais menacer : agir, et c‘est tout. Contrairement aux politiciens occidentaux qui ont passé des mois à brandir des menaces de sanctions, tout ce que les Russes ont fait a été d’annoncer, de façon plutôt vague, qu’ils se réservaient le droit de répondre. Et maintenant, BANG !, voilà cet embargo large et d’une portée considérable qui, contrairement aux sanctions occidentales, aura des effets très forts en Occident, et des effets plus forts encore en Russie (je reviens là-dessus dans un instant). Cette tactique du « pas de mots, des actes » est conçue pour maximaliser la force de dissuasion envers d’éventuels actes hostiles, les Russes se gardant bien, en outre, de révéler quelles sont exactement les mesures de représailles qu’ils comptent prendre. Dieu seul sait ce qu’ils vont inventer, n’est-ce pas ! Par-dessus le marché, afin d’augmenter le sentiment d’insécurité ainsi provoqué, les Russes se sont contentés de dire que c’étaient là les mesures sur lesquelles ils s’étaient mis d’accord, mais ils n’ont pas précisé quand elles entreraient en vigueur, ni si ce serait partiellement ou totalement, ni contre qui. Ils ont aussi fortement laissé entendre que d’autres mesures étaient à l’étude.
Deuxièmement, les sanctions sont merveilleusement calculées en fonction de leurs cibles. Les Européens se sont conduits comme des marie-couche-toi-là sans épine dorsale et sans cervelle dans cette affaire : ils étaient opposés à des sanctions contre la Russie depuis le premier jour, mais ils n’ont pas eu le courage de le dire à l’oncle Sam, si bien qu’à tous les coups, ils se sont couchés. Le message russe à la communauté européenne est simple : vous voulez vraiment être la radasse de l’Oncle Sam ? Alors, payez le prix ! Cet embargo va faire particulièrement mal à l’Europe du Sud (l’Espagne, la France, l’Italie, la Grèce), dont la production agricole souffrira cruellement. Ces pays se trouvent être les plus faibles, dans l’Union Européenne. En les atteignant, la Russie va accroître considérablement les frictions déjà inévitables dans l’UE, au sujet des sanctions contre la Russie.
Troisièmement, non seulement les transporteurs de l’Union Européenne ressentiront durement les coûts et les temps de vol bien plus élevés sur le très important trafic Europe-Asie, mais les transporteurs asiatiques, eux, ne ressentiront rien de ce genre ce qui leur donnera un double avantage concurrentiel. Que dites-vous de cette façon de favoriser l’un en frappant l’autre ? L’Union Européenne a causé des problèmes à une compagnie aérienne russe pour ses vols à destination de la Crimée (Dobrolet) et pour cela, c’est toute la communauté des compagnies aériennes de l’UE qui risque de se retrouver énormément désavantagée vis-à-vis de ses concurrents asiatiques.
Quatrièmement, la Russie s’est servie de ces sanctions pour faire quelque chose de vital en faveur de l’économie russe. Je m’explique : après l’effondrement de l’URSS, l’agriculture russe était en pleine déroute, et la période Eltsine n’a fait qu’empirer les choses. Les agriculteurs russes ne pouvaient tout simplement pas rivaliser avec les grosses entreprises du secteur agro-industriel avancé de l’Ouest, qui ont bénéficié d’énormes économies d’échelle, d’une recherche coûteuse et de haute technologie en matière de produits chimiques et biologiques, qui avaient aussi l’avantage d’une chaîne complète de production (souvent au sein de grandes entreprises) et une capacité de commercialisation d’un niveau supérieur. Le secteur agricole russe avait gravement, désespérément besoin des barrières douanières et des tarifs qui l’eussent protégé des géants capitalistes occidentaux ; au lieu de quoi la Russie s’est astreinte à respecter les diktats de l’OMC et finalement, s’en est même fait membre. Aujourd’hui, la Russie se sert de cet embargo total pour offrir à l’agriculture russe le temps dont elle a crucialement besoin pour pouvoir investir et s’emparer d’une part beaucoup plus grande du marché russe. N’oubliez pas non plus que les produits russes sont sans OGM, et qu’ils contiennent beaucoup moins de conservateurs, d’antibiotiques, de colorants, d’exhausteurs de goût ou encore de pesticides que ceux de la concurrence occidentale. Comme de surcroit ils sont indigènes, ils n’ont pas besoin, avant d’arriver sur le marché, d’être soumis aux techniques de réfrigération/conservation qui donnent généralement aux aliments un goût de carton. En d’autres termes, les produits agricoles russes ont bien meilleur goût, même si ce n’est pas suffisant pour les rendre compétitifs. Cet embargo leur donne enfin l’élan qui leur est nécessaire pour investir, se développer et conquérir des parts de marché.
Cinquièmement, il y a 100 pays qui ne se sont pas alignés sur les États-Unis lors du vote relatif à la Crimée. Les Russes ont déjà fait savoir que ces pays sont ceux avec lesquels la Russie entend commercer pour se procurer ce qu’elle ne peut produire elle-même. Un joli renvoi d’ascenseur pour avoir tenu tête à l’Oncle Sam.
Sixièmement, petite mais délectable joie : avez-vous remarqué que les sanctions adoptées par l’Union Européenne ont été mises en place pour trois mois seulement, et qu’« elles doivent être réexaminées » plus tard ? En introduisant un embargo de 12 mois, la Russie envoie également un message clair : qui, à votre avis, va bénéficier de ce gâchis ?
Septièmement, il est complètement faux de calculer que, du fait que tel pays X de l’UE exportait pou Y millions de dollars en Russie, l’embargo russe va coûter Y millions de dollars à ce pays. Pourquoi est-ce faux ? Parce que la non-vente de ces produits va entraîner la création d’un surplus qui, à son tour, va affecter la demande ou, si la production doit être réduite, affectera les coûts de production (économies d’échelle). En revanche, pour un pays Z non-membre de l’UE, un contrat avec la Russie pourrait signifier assez d’argent pour investir, moderniser et devenir plus compétitif, non seulement en Russie, mais sur le marché mondial, en ce comprise l’Union Européenne.
Huitièmement, les pays baltes ont joué un rôle particulièrement déplaisant dans toute l’affaire ukrainienne, et maintenant, bien sûr, certaines de leurs industries les plus rentables (comme les pêcheries), qui dépendaient à 90 % de la Russie, vont devoir fermer. Ces pays étaient déjà dans le pétrin, ils vont l’être davantage encore. Là aussi, le message de la Russie est simple : vous voulez être la paillasse de l’Oncle Sam ? Payez le prix !
Neuvièmement, et ceci est le plus important, ce qui se passe est un divorce progressif de la Russie d’avec les économies occidentales. C’est l’Ouest qui a tranché certains des liens militaires, aérospatiaux et financiers, la Russie tranche les liens monétaires, agricoles et industriels. Ne perdez pas de vue que le marché US/UE est en train de couler, touché par des problèmes systémiques profonds et d’énormes questions sociales. En un sens, la comparaison qui s’impose est celle du Titanic, dont l’orchestre continuait à jouer pendant que le bateau sombrait. Eh bien, la Russie est comme un passager à qui l’on aurait dit à la dernière escale que les autorités du Titanic avaient décidé de le débarquer. Bon, ben… tant pis, n’est-ce pas ?
Dernier point, mais loin d’être le moindre : cette guerre commerciale, combinée avec la russophobie hystérique de l’Occident, représente pour Poutine une campagne de relations publiques bien meilleure que tout ce dont le Kremlin aurait pu rêver. Tout ce que ceux qui sont chargés de cette tâche ont besoin de dire aux Russes, c’est la vérité : « nous avons fait les choses comme il fallait, nous avons scrupuleusement suivi les règles, nous avons fait l’impossible pour désamorcer cette crise, et tout ce que nous avons demandé c’est que, de grâce, on ne permette pas le génocide de notre peuple en Novorossia ; et quelle a été la réponse de l’Ouest ? Une démentielle campagne de haine, des sanctions contre nous et un soutien inconditionnel aux nazis génocidaires de Kiev ». Plus encore : suivant attentivement les médias russes, je peux vous dire que ce qui se passe aujourd’hui ressemble beaucoup, pour paraphraser Clausewitz, à la « poursuite de la Seconde Guerre mondiale par d’autres moyens » ; autrement dit, à une lutte au finish de deux régimes, de deux civilisations qui ne peuvent coexister sur la même planète, de deux adversaires irréconciliables qui sont enlacés dans une étreinte mortelle. Dans ces circonstances, attendez-vous à ce que le peuple russe soutienne de plus en plus Poutine.
Pour dire les choses autrement, Poutine, dans une prise de judo typique, a utilisé à son avantage, et dans tous les domaines, l’impulsion donnée par l’Occident à sa campagne de dénigrement de la Russie en général et de Poutine en particulier : la Russie va en bénéficier économiquement et politiquement. Et loin d’être menacé par une sorte de « Maidan nationaliste » cet hiver, le régime de Poutine sort renforcé de cette crise qu’il a su gérer (voir les sondages de popularité, plus élevés que jamais, du Président).
Oui, bien sûr, les États-Unis ont montré qu’ils disposaient d’un très large éventail de possibilités pour nuire à la Russie, en particulier grâce à un système de tribunaux (aux USA et dans l’UE) qui est aussi subordonné à l’état profond des États-Unis que les tribunaux de la République populaire démocratique de Corée le sont à leur propre « Cher Leader » de Pyongyang. Et, bien sûr, la perte totale du marché ukrainien (à l’importation et à l’exportation) fera du mal à la Russie. Temporairement. Mais à long terme, cette situation lui sera immensément profitable.
Pendant ce temps-là, le Maidan brûle à nouveau, Andriy Parubiy a démissionné, les Ukies pilonnent les hôpitaux et les églises de Novorossia. Quoi de neuf ?
Quant à l’Europe, elle est abasourdie et furieuse. Franchement, ce matin, ma propre Schadenfreude [« jubilation sadique » NdT] est sans bornes. Que les rien-du-tout arrogants que sont Van Rompuy, Ashton, Merkel et Barroso se débrouillent avec la tempête de merde que leur imbécilité et leur veulerie ont déclenchée !
Aux États-Unis, Jen Psaki semble convaincue que la région d’Astrakhan est à la frontière ukrainienne, tandis que, de son côté, le ministère de la Défense russe annonce son intention « d’ouvrir des comptes spéciaux sur les réseaux sociaux et les ressources d’hébergement vidéo, afin que le Département d’État américain et le Pentagone soient en mesure de recevoir des informations impartiales sur les actions de l’armée russe ».
Tout cela sera-t-il suffisant pour faire comprendre aux dirigeants de l’Union Européenne qu’ils ont misé sur le mauvais cheval ?
Le Saker
Source : http://vineyardsaker.blogspot.fr/2014/08/you-wanna-be-unc...
Traduction C.L. pour Les Grosses Orchades
Exxon Mobil et Rosneft
ont entamé leurs forages dans l’Arctique, au mépris des sanctions.
La guerre qui vient
La Marine russe a chassé un sous-marin US de ses eaux territoriales en Mer de Barents
Un sous-marin supposé US (que pourrait-il être d’autre ? Uruguayen ? NdT) a été détecté puis chassé par la Marine russe des eaux territoriales de la Fédération de Russie dans l’Arctique. C’est ce qu’a annoncé un officier de haut rang du Q.G. de la Marine
« Le 7 août, un sous-marin étranger, de classe Virginia, que nous présumons appartenir à l’U.S. Navy a été détecté dans la mer de Barents par les forces de la Flotte du Nord » a-t-il déclaré aux médias russes.
Toujours selon cette source, un groupe de vaisseaux anti-sous-marins et un avion Iliouchine-38 anti-sous-marin ont été envoyés dans le secteur, en mission de reconnaissance.
« L’action décidée et vigoureuse des forces anti-sous-marines de la Flotte du Nord ont contraint le maraudeur à sortir des eaux territoriales de la Fédération de Russie. Le contact a duré 27 minutes, après quoi le sous-marin US a quitté le secteur » a encore ajouté la même source, qui a rappelé que ce n’était pas là le premier sous-marin étranger venu s’égarer en mer de Barents.
Des actions de ce genre de la part de la flotte sous-marine de l’OTAN, dans l’Arctique, ont déjà provoqué un certain nombre d’incidents.
« Une collision avec le sous-marin US Toledo a été une des causes principales de la tragédie du sous-marin Koursk, en 2000 » a précisé cet officier.
On se rappelle que les 118 membres de l’équipage sont morts après le naufrage du sous-marin nucléaire Koursk en mer de Barents, le 12 août 2000.
En 1992 déjà, l’USS Baton Rouge était entré en collision avec le sous-marin russe K-276, et en 1986, c’était l’HMS Splendid, de la Royal Navy, qui avait percuté le vaisseau soviétique Taifun.
Source : http://rt.com/news/179216-us-submarine-russian-waters/
Traduction C.L. pour Les Grosses Orchades
Deux bombardiers russes à capacité nucléaire seraient entrés dans des zones d’identification de la défense aérienne US (AZIDs)
Pour y quoi faire ?
Extraits :
Des bombardiers stratégiques russes à capacité nucléaire et d’autres appareils ont pénétré au moins 16 fois dans les zones d’identification de la défense aérienne US (ADIZs) au cours des 10 derniers jours, ont confirmé des officiers de la Défense US, ce jeudi.
« La semaine dernière, NORAD a visuellement identifié des avions russes volant à l’intérieur et autour des zones d’identification de la défense aérienne US » a dit le Maj. Beth Smith, porte-parole du Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord (NORAD).
Le major Smith a tenu à minimiser l’incursion, qu’elle a appelé « une pointe d’activité », expliquant à Bill Gertz, du Washington Free Beacon que ces vols étaient considérés comme des missions d’entraînement de routine.
Mais un officier non identifié, familier des rapports d’incursion, est en désaccord avec l’interprétation de Smith. « Non, ce ne sont pas juste des missions d’entraînement » a-t-il déclaré à Gertz, estimant que des forces stratégiques nucléaires russes paraissent occupées à « tester les réactions de notre défense aérienne, ou nos systèmes de commandement et de contrôle. »
NORAD a plusieurs fois fait décoller en alerte des chasseurs à réaction, alors que les avions stratégiques russes longeaient l’ADIZ US. Au nombre de ces appareils, il y avait des bombardiers lourds Tu-95 Bear H et des avions de reconnaissance maritime Tu-142 Bear F, ainsi qu’un Il-20 collecteur de renseignements. .
Les vols de bombardiers se sont déroulés principalement le long de la zone d’identification de défense qui couvre les îles Aléoutiennes et la partie continentale de l’état, et il y a eu une incursion dans la zone de défense aérienne du Canada, a précisé le major Smith.
Frontières ADIZ des Etats-Unis, 11 février 2010 (Département de la Défense/Agence géospatiale de renseignements)
« Ce genre de bravade aérienne était devenue rare depuis la chute de l’Union Soviétique, » a écrit News.com.au. « Jusqu’à présent. »
« Et tout cela paraît être le résultat direct du refroidissement des relations entre l’Ouest et la Russie, à propos de l’invasion de la Crimée et de la destruction en vol du MH17 » écrit encore le site aligné d’informations australien.
(…)
Les États-Unis, de leur côté, n’ont pas été en reste d’espionnage aérien. Le week-end dernier, des officiels US ont confirmé le rapport des médias suédois, selon lesquels un avion-espion américain avait envahi l’espace suédois à la mi-juillet. L’avion franc-tireur survolait la Russie en mission d’espionnage lorsqu’il a été intercepté, et il fuyait un chasseur à réaction russe lorsqu’il est entré sans autorisation dans l’espace aérien suédois. En fait, le contrôle du trafic aérien suédois avait refusé cette autorisation au Boeing RC-135 Rivet Joint, a écrit le Svenska Dagbladet (SvD). L’incident s’est produit le 18 juillet, lendemain du jour où le MH17 a été abattu.
Source : http://rt.com/usa/178820-russia-military-flights-us-airsp...
Traduction des extraits : C.L. pour Les Grosses Orchades
Ce qui est certain, c’est que :
L’Otan souhaite désespérément la guerre
[Nous aurions dit « veut » - N.d.GO]
par Pepe ESCOBAR – Asia Times Online
L’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan) se désespère. C’est qu’elle veut à tout prix une guerre sur le champ de bataille de l’Ukraine.
Commençons par le Général suprême du Pentagone, le Secrétaire à la Défense étatsunien Chuck Hagel qui, dans une envolée lyrique, a parlé de la « menace » de l’ours russe. «Lorsque vous observez le déploiement des troupes russes, la sophistication de ces troupes, la formation de ces troupes, l’équipement militaire lourd étalé le long de la frontière, c’est bien sûr une réalité, c’est une menace, c’est une possibilité, carrément. »
La porte-parole de l’Otan, Oana Lungescu, peine à expliquer s’il s’agit, carrément ou non, d’une « menace » ou d’une « réalité », mais elle a tout vu : « Nous n’allons pas tenter de deviner ce que fomentent les Russes, mais nous pouvons voir ce qu’ils font sur le terrain, ce qui est très inquiétant. La Russie a massé environ 20 000 soldats prêts au combat à la frontière orientale de l’Ukraine. »
Source : http://www.atimes.com/atimes/Central_Asia/CEN-01-080814.h...
Via : http://www.vineyardsaker.fr/2014/08/09/loeil-itinerant-lo...
Combien de divisions ?
Mis en ligne le 10 août 2014.
21:44 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
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