20/05/2013

Le monde selon Pierre Bergé et Josef Mengele

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« Je suis l'oeil du peuple. Vous n'en êtes tout au plus que le petit doigt. »

Marat

 

Le monde selon Pierre Bergé et Josef Mengele


Nous nous sommes, il y a peu, fait l'écho de ce que pensait de ce « pire que l'esclavage au nom de la liberté absolue », M. Israël Shamir.

(http://lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.skynetblogs.... )

Ce 17 mai 2013, le fond a été atteint : le Conseil constitutionnel de la République Française a ratifié, comme on le craignait, la marchandisation de l'être humain, moulée en texte de loi par dame Taubira.

Est-ce si grave que cela, docteur ? En quoi peut nous importer que deux hommes ou deux femmes veuillent passer devant M. le Maire ou Mme la Mairesse, pour faire savoir au monde qu'ils entendent partager le même lit ? En rien. Mais qu'en est-il de leur droit à l'adoption ? Un enfant adopté par un couple de même sexe risque-t-il des traumatismes graves ? Nous n'en sommes pas sûrs du tout. Court-il le risque d'être victime d'inceste ou de recevoir des exemples pernicieux ? Pas plus et pas moins que dans une famille hétérosexuelle normale, y compris de la part de ses parents biologiques. D'aucuns – homos ou hétéros – risquent-ils d'abuser de la loi sur l'adoption pour consommer davantage d'enfants qu'ils ne le font par les canaux du proxénétisme illégal, ou d'industrialiser des facilités, voire des manipulations désormais banalisées (MSA, GPA) par perversité, goût du lucre ou les deux ? Assurément. Tout ce qu'un être humain peut faire, il le fait. Ce qui nous importe, et qui devrait importer à ceux qui ne représentent qu'une infime partie de la population, en France et ailleurs, c'est leur devoir envers les plus vulnérables qu'ils ont, comme nous tous, la responsabilité de protéger. Il arrive que cette part de responsabilité, que nous soyons homos ou hétéros, entraîne, exige, une limitation librement consentie de certaines de nos libertés. Aucune société ne peu fonctionner durablement sans ce genre d'auto-discipline. C'est ce qu'ont bien compris certains représentants de la minorité homosexuelle, qui se sont exprimés clairement là-dessus. M. Jean Pier, d'homovox.com (« Homosexuels contre le mariage gay ») a raison, nous semble-t-il, de montrer du doigt « les bobos du Marais », car c'est à l'évidence pour eux, et non pour « les homosexuels », que la France vient de légiférer dans le sens des vents dominants.


« Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l'usine, quelle différence ? » - Pierre Bergé.


Me Eolas, sur son blog, a beau écarter d'un revers de toge amusé les conséquences funestes que ne peut manquer d'entraîner à long terme cette loi. Il a beau nous dire que tout cela (mariage, adoption, Procréation Médicalement Assistée et Gestation Pour Autrui) se pratique déjà ailleurs, y compris en Belgique : ce n'est pas une référence ni une excuse. Les citoyens belges n'ont pas pour habitude d'être consultés quand on prend en leur nom des décisions qui les concernent. Ils se contentent de voter à intervalles réguliers pour donner à n'importe qui un blanc-seing sur des slogans débiles. La France, il est vrai s'en rapproche, mais continue à discuter et même à râler, à dire « Non » aux traités de Maastricht et d'ailleurs.

L'amen du Conseil constitutionnel est donc une grande première dans l'histoire des républiques plus ou moins démocratiques, et même dans celle des pires dictatures. Qui croira que l'écoeurement et la juste indignation soient ici l'apanage des bigots ?

À ce propos, le philosophe, M. Manuel de Diéguez, s'interroge (ou plutôt feint de s'interroger à notre bénéfice), sur ce qu'est au juste un Conseil d'État et à quoi il sert ou devrait servir. En rédigeant cette réflexion, soyons bien sûrs qu'il ne se faisait pas la moindre illusion sur ce qu'allait être la décision des (prétendus) sages et se demandait seulement – comme nous tous – comment ledit Conseil allait justifier sa décision, quels arguments il oserait avancer ce fameux 17 mai. « Et son malheur, hélas, passa son espérance » : RIEN, encéphalogramme plat. Le personnel politique le plus nul depuis Marie-Antoinette a tranché et ce qui aurait dû servir de garde-fous s'est affalé. Notre dernier philosophe activement sur le pont n'a eu dès lors qu'à coiffer sa réflexion d'un chapeau introductif et à la mettre en ligne le 18 au matin.

Ohé les Asselineau, les Dupont-Aignan, les Agulhon, les Chouard, les Bosc, les Delassus, les PRCF, les Pujo, les Levy-Soussan, les Devers, et même les Chirac !... Ohé les Garaud, les Weil, les Halimi et autres femmes-et-non-Femen !... comment fait-on pour destituer un président de la République devenu ennemi du genre humain de plusieurs façons différentes et envoyer à Pont-aux-Dames des conseillers constitutionnels massivement frappés d'Alzheimer ?

En attendant des réponses qui urgent, lisons et méditons cette rare leçon de philosophie politique :

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Manuel de Diéguez

Le Conseil constitutionnel et l'esprit des lois

 

Avertissement

Par sa décision du 17 mai 2013, le Conseil constitutionnel a validé la loi votée par le Parlement le 3 mai, qui a légalisé le mariage entre des citoyens et des citoyennes du même sexe. Cette décision a été, en fait, annoncée dès le 16 mai, puisque dans sa conférence de presse, le Président de la République a ingénument révélé qu'il y avait entente préalable entre lui-même et le Conseil et qu'il promulguerait la loi sitôt que la décision de constitutionnalité aurait été officiellement communiquée à la presse.

De mon côté, j'avais prévu la timidité et la parcimonie de l'argumentation juridique du Conseil et souligné que ses carences culturelles ouvriraient le débat de fond sur l'assise ultime des lois de la République et sur la vocation philosophique d'une institution expressément fondée le 16 juillet 1971 aux fins de protéger les libertés du citoyen dans un État de droit.

Je constate que, pour la première fois, une loi soumise à l'appréciation souveraine de constitutionnalité met en évidence l'insuffisance de l'information du Conseil et de sa réflexion sur la véritable nature de sa fonction de peseur d'une législation. Il est, en effet, bien évident, comme il fallait s'y attendre, que cette décision donnerait son plein essor à une prise de relais de grande ampleur de la pesée des civilisations sous la plume des philosophes, des historiens, des psychologues, des psychanalystes, des pédiatres, des sociologues et des historiens. Un Conseil constitutionnel qui méconnaît son destin intellectuel, mais un Conseil constitutionnel désormais condamné à s'élever au rang d'un examinateur du cerveau onirique de l'espèce, quelle rencontre de la science politique avec la pensée rationnelle de demain, mais également quel carrefour du tragique d'une civilisation si l'intelligentsia d'avant-garde du monde entier marginalisera les juristes les plus éminents de l'État. Le Conseil recevra d'autres mains que des siennes la balance nouvelle dont les plateaux accueilleront des poids inconnus - les fondements biologiques du droit et l'éthique ultime des lois.

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Il est évident que nos gouvernements de pantins n'imposent la jouissance sans entraves que pour obéir aux diktats de la poignée d'oligarques parasites dont ils se sont fait les esclaves. D'une part on arrache la subsistance la plus élémentaire à des millions de désespérés, on les jette à la rue, on les torture et on les assassine en masse par les moyens les plus barbares jamais imaginés, on viole, on tue, on mange, on vend son semblable, en entier ou en pièces détachées, on fabrique des enfants, des veaux et des poulets en batterie et on commet, contre l'esprit, des crimes au moins aussi grands que ceux perpétrés contre la chair ; d'autre part, on monte en épingle et on transforme en causes planétaires, une ou deux tournantes auxquelles ont osé se livrer une poignée de damnés de la terre - en conséquence directe faut-il le dire de tout ce qui précède - et on en profite pour morigéner les gouvernements et envahir si possible les pays où ces faits divers vieux comme le monde se sont produits. Les pédomaniaques, macro-proxénètes et trafiquants d'organes en tous genres, après s'être hissés au pouvoir comme déjà on le faisait dans le Rome antique, font la leçon à leurs victimes, c'est-à-dire les culpabilisent avec beaucoup d'inventivité, pour pouvoir les ravaler davantage encore si c'est possible au rang d'objets : foules d'électeurs utilisables et jetables, femelles priées de louer leur ventre – mais pas trop cher - aux amateurs de petits humains prépubères. L'effronterie des « « « élites » » » a pulvérisé toutes ses limites.

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Batterie d'humaines emballant des poulets de batterie.

 

Un ou deux exemples :

 

Inde - Brésil - Russie :

Une nouvelle guerre informationnelle

contre les BRICS, utilisant avec art l'orientation sexuelle et les crimes sexuels.

Une nouvelle guerre informationnelle semble avoir été déclenchée par l'occident contre les BRICS : elle s'articule autour des violences sexuelles et de l'orientation sexuelle . Le tempo est à chaque fois le même : Un crime horrible, mais qui, ramené dans son contexte, n'est pas plus « horrible » que d'autres, car un meurtre est avant tout un meurtre, quels qu'en soient les motifs et les circonstances. Il est monté en épingle par la presse occidentale. Des « associations non gouvernementales » interviennent auprès de leurs gouvernements respectifs pour qu'ils « exercent des pressions » sur les gouvernements concernés, afin que ceux-ci modifient leurs législations, que ce soit sur la position de la femme dans la société ou les « droits des homosexuels ».

Trois événements distincts survenus ces derniers mois semblent accréditer la thèse de cette « offensive informationnelle » contre les BRICS, sur le dossier des crimes sexuels .

1 - Inde :

Le 13 novembre 2012 , une jeune adolescente Indienne est victime d'un viol collectif  pendant un festival de Diwali dans la région de Patiala, dans l'Etat du Pendjab.La jeune fille, âgée de 17 ans, a avalé du poison et a été retrouvée morte le 27 décembre 2012 . Son suicide est intervenu  après un autre viol collectif d'une étudiante dans un autobus à New Delhi le 16 décembre 2012 . La « communauté internationale »  a bien sûr commencé à monter le ton  par la voix de l'inénarrable Ban- Ki-Moon, lequel a réclamé une modification de la législation sur le statut de la femme en Inde [ lien ]  [ lien ]  [ lien ] . 

[ On n'a cependant pas eu le plaisir d'entendre l'ami Ban lorsqu'une adolescente a été victime d'une  tournante [ vocabulaire politiquement , socialement et ethniquement correct pour « viol en réunion » ] dans le 9-3 ou qu'une autre adolescente a été transformée en torche vivante par des  d'jeunsdécités   à Marseille ! ]

Le premier viol a donné lieu à de très importantes manifestations, dont le caractère peu spontané permet de soupçonner une organisation en back officequi, bien sûr n'a pas « organisé » les viols, mais semblait en revanche tout à fait « prête » pour organiser des mouvements de protestation. La diaspora Indienne exilée dans l'Anglosphère  semble avoir ainsi joué un rôle prépondérant dans la radicalisation des revendications, tandis que les mediats Occidentaux s'attachaient à montrer le caractère indigène du mouvement.[ lien ]  [ lien ]     

2 - Brésil :

Le viol en réunion d'une touriste États-unienne, le 1er avril 2013 à Rio, a provoqué une violente campagne de presse internationale, qui remet en cause la capacité des autorités Brésiliennes à assurer la sécurité lors de la Coupe du Monde de 2014 et des JO de 2016 . [ lien ] [ lien ] L'objectif de la guerre informationnelle semble bien être ici d'imposer une ingérence sécuritaire ( FBI , Scotland Yard, Gendarmerie Nationale ) au Brésil lors de ces événements sportifs, tout comme l'OTAN propose à chaque événement sportif d'apporter son « expertise » !

3- Russie :

Le meurtre d'un jeune homme, dans la nuit du 9 au 10 mai à Volgograd a aussitôt était lié, par les agences Occidentales, à son homosexualité. Une fois de plus on s'étonnera [ du moins je m'en étonne sur Ice Station Zebra ] de cet intérêt soudain des agences de presse occidentales, et en particulier des agences de presse françaises ( ! ), pour un crime sordide de droit commun comme il s'en commet malheureusement des milliers par jour dans le monde. En lisant Radio France Internationale et France 24 qui sont les organes de propagande du Quai d'Orsay, on devine les objectifs de cette guerre informationnelle [ lien ]   [ lien ] * : Obliger les autorités Russes et le législateur Russe à revenir sur deux projets de lois et décrets : le premier concernant l'interdiction de la propagande homosexuelle à destination des mineurs et le second interdisant l'adoption d'enfants Russes par les couples homosexuels Français . [ lien ]     

De son côté, Le groupe de presse suédois Metro a décidé de faire, de ce triste fait-divers, un levier de sa propagande en faveur d'une « parade des fiertés homosexuelles » **,  qui devrait se tenir à Moscou le 25 ou le 26 mai 2013 .[ lien ]   

Quelle va être désormais la réaction officielle des autorités Françaises qui doivent être déjà soumises au  lobby LGBT*** et à la coterie du Marais sur ce dossier ? [ lien ]

Les chefs politiques Français se sont auto-saisis d' une « destinée manifeste » de porter la bonne parole de la tolérance sexuelle sur la plan ète comme autrefois les Girondins voulaient porter les « Lumières » à l'Europe entière par le feu, le sang, la famine et les exécutions de masse. Chaussant ainsi les bottes du député de Paris Jacques-Pierre Brissot, Najat Vallaud-Belkacem [ elle doit être super-sexy en cuissardes et pantalon pirate ! ]a tenu une réunion où il fut question de « coordination de nos actions au plan multilatéral et notamment dans le cadre des Nations Unies ». [ lien ] En clair : imposer au reste de la planète Terre leurs vues parisiano-européennes sur l'homosexualité et, au delà, sur la sexualité, la reproduction ( avortement , contraception ), la théorie du genre et la place des hommes et des femmes dans la société ! 

Mme Vallaud-Belkacem enverra-t-elle des Rafale sur Moscou pour y imposer la « liberté homosexuelle » comme M. Juppé en a envoyé sur Tripoli pour y imposer, ou du moins prétendre y imposer la démocratie ? Pour la Colombie, qui vient de refuser d'instaurer le « mariage pour tous », quelques menaces de sanctions financières suffiront pour que les bobos du Marais puissent continuer d'«adopter » des petits orphelins colombiens !   [ lien ]

Nota: Par manque de temps je ne peux pas aborder d'autres aspects de cette guerre informationnelle avec, par exemple, le coming out de la chanteuse Brésilienne  Daniela Mercury, dans une campagne qui vise à faire légaliser le mariage homosexuel à l'échelle fédérale par le Brésil. De la même manière je n'ai pas le temps d'évoquer les sanctions financières prises par certaines agences des Nations Unies contre des personnes et des états qui refusent de libéraliser l'avortement ou l'homosexualité.

__________________

* L'article de France 24 rapporte moult détails croustillants sur le viol et le meurtre du jeune homme. Il faut désormais absolument donner dans le gore pour diaboliser Vladimir Poutine et les projets de lois sociétaux des législateurs Russes !

** Comme le disait mon regretté ami Theodoro Botinelly , il n' y a pas de honte à être homosexuel mais vraiment pas de quoi non plus à en être fier ! [ lien ]

*** Lesbiennes, gays, bisexuels e transgenres.


Source :

http://zebrastationpolaire.over-blog.com/article-une-nouvelle-guerre-informationnelle-contre-les-brics-l-orientation-sexuelle-et-les-crimes-sexuels-117766849.html


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 Manifestation d'Hommen à Toulouse

 

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Pour ceux qui l'auraient raté :

Adoption, démagogie et apprentis-sorciers

par Georges Stanechy

sur À contre courant

http://stanechy.over-blog.com/article-adoption-demagogie-et-apprentis-sorciers-115142610.html

 

 

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Achat d'enfant & GPA

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Un réalisateur, ancien étudiant de Harvard, a mis 3 ans pour réaliser ce documentaire de 12 minutes.

 

Google Baby

Un documentaire de Zippi Brand Frank

 


Doron, un entrepreneur Israélien high tech, a lancé une nouvelle offre de service : la production de grossesse.

·      La grossesse se fait en Inde (c’est moins cher)

·      Le matériau génétique est sélectionné  par les clients via une interface web

·      Le sperme et les ovules s’achètent en ligne

·      Les embryons fabriqués sont congelés et expédiés par avion en Inde

·      Ils seront implantés dans l’utérus de mères porteuses locales (Inde) c’est moins cher !

·      Les clients se présentent à la fin des 9 mois de grossesse pour récupérer leur bébé.

·      Il suffit d’une carte de crédit pour acheter bébé.


Note du producteur du film :

Il m’a fallu 3 ans pour concevoir ce film. Au fur et à mesure de son avancement j’ai compris que très peu de gens comprennent que les bébés sont en train de devenir un bien de consommation et qu’à ce titre, la mondialisation de l’économie, avait un profond impact sur cette industrie naissante.

Nous avons filmé aux Etats-Unis, en Israël et en Inde dans la clinique du Dr Patel. Au début du tournage elle avait 70 mères porteuses enceintes, à la fin du film elle en gérait 250.

Je comprends que ces cliniques de mères porteuses puissent choquer mais après avoir passé beaucoup de temps en Inde dans la clinique du Dr Patel, je commence à comprendre son point du vue. Pour elle, c’est la seule façon pour des femmes en milieu rural de changer de vie et d’assurer l’avenir de leurs enfants.

Certes les questions d’éthique soulevées par cette nouvelle industrie sont longues. Par exemple nous n’avons pas mis dans le film l’histoire de la petite Manjhi  dont les «acheteurs » japonais avaient divorcés avant sa naissance. Après une longue bataille juridique, les grands parents japonais l’ont finalement adoptée 3 mois après sa naissance. J’ai essayé de ne pas porter de jugement moral dans ce film. Pour certains, ces procédés sont un miracle pour d’autres une machine infernale…De toute façon les choses vont se corser car je suis persuadé qu’à l’avenir cette forme de reproduction ne sera plus une solution en dernier ressort mais celle de femmes qui veulent éviter une interruption de carrière ou des vergetures.

Je suis horrifié par les aspects mercantiles de cette industrie de la reproduction. En l’absence de règles éthiques et de morales, l ‘économie mondialisée donne la pleine mesure de son efficacité. Pas de barrière légales, profits vertigineux : tous les ingrédients sont là pour que l’industrialisation de la reproduction humaine explose.

« Google Baby »  est un aperçu d’un sujet dont je suis convaincu qu’il va devenir un problème majeur pour le futur de l’humanité.

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Explications plus précises

Google Baby est un voyage à travers trois continents qui raconte l’histoire de l’industrie montante de la production de bébés à l’âge de la mondialisation.

Doron, un entrepreneur israélien doté d’un background high tech propose un nouveau service – la production de grossesses. Le producteur de grossesses (comme il se présente) fournit une solution rentable  à ses clients grâce à sa délocalisation d’éléments de GPA en Inde, qui en abaisse les coûts. Le matériel génétique souhaité est choisi par les clients à partir de leur ordinateur : le sperme et les ovocytes  s’achètent en ligne, des embryons multiples sont produits, congelés, emballés et envoyés en Inde par avion, où ils sont implantés dans les utérus des mères porteuses locales. Les clients n’arrivent qu’à la fin des neuf mois de grossesse pour prendre livraison de leurs bébés.

Aujourd’hui, la technologie a transformé le fait de « faire un bébé » en acte indépendant du sexe. Et la mondialisation la rend abordable. Tout ce dont vous avez besoin est une carte de crédit. Les instructions sont accessibles à tous sur Youtube.


Déclaration du réalisateur :

J’aime bien les tableaux d’affichage. Durant mes études à l’université de Harvard, j’ai remarqué beaucoup d’affichettes, sur les tableaux d’affichage du campus, qui offraient de 50 000 à 70 000 dollars à des jolies jeunes femmes diplômées. La technicité de ce nouveau type d’enfantement, et le fait que la grossesse pouvait être réduite à ses éléments constitutifs, puis recomposée en les mélangeant et en les appariant sur Internet m’ont intrigué.

La recherche et le tournage du documentaire ont pris presque trois ans. A mesure de notre travail, j’ai réalisé de plus en plus clairement à quel point les gens sont totalement ignorants du fait que les bébés sont en train de devenir des marchandises, et il devenait évident que la mondialisation a un immense effet sur le développement du business de la production de bébés. Les coûts locaux et les obstacles légaux sont pris en main par des opérateurs internationaux. Nous avons filmé aux USA, en Israël et en Inde, où nous avons fait trois voyages pour le tournage du documentaire. Quand nous avons commencé à filmer dans la clinique du Dr Patel à Anand, en Inde, elle avait 70 mères porteuses « au travail ». A la fin du tournage, lors de notre dernier séjour, elle avait plus de 250 mères porteuses et d’autres docteurs, à Mumbai, commençaient à offrir les mêmes services. De toute évidence, l’activité se développe très rapidement.

Je comprends ceux qui considèrent la délocalisation de la GPA en Inde, à un coût bien moindre qu’en Occident, comme de l’exploitation. Malgré tout, après avoir passé du temps en Inde, je partage davantage l’avis du Dr Patel et l’agenda féministe qu’elle propose. Le Dr Patel pense que, pour ces femmes rurales de l’Inde, la GPA est presque la seule façon de changer sa vie. Elles transforment leur vie, les vies de leurs familles et de leurs enfants en leur apportant un logement et la possibilité d’une éducation.

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Pourtant, cette nouvelle industrie en développement soulève aussi une longue série de questions éthiques. Par exemple, le cas de Manjhi, qui n’a pas été inclus dans le film. Manjhi est une petite fille née d’un couple japonais via une mère porteuse indienne. Entre sa conception et sa naissance en Inde, les parents qui l’avaient commandée ont divorcé. Comme celle qui allait devenir sa mère et le père n’en voulaient plus, ils ont refusé de venir la chercher auprès de se mère porteuse en Inde. La mère porteuse a fait l’objet de pressions de la part des autorités indiennes pour qu’elle adopte le bébé, mais elle ne voulait pas de Manjhi non plus. La clinique a soutenu la mère porteuse devant les tribunaux. Pour finir, la grand-mère paternelle de Manjhi a a accepté de la garder. Manjhi a été emmenée à Tokyo trois mois après sa naissance.

J’ai choisi de ne pas donner de point de vue personnel dans ce film. Les gens ont souvent des opinions très tranchées à ce sujet, et ce qui est perçu comme le salut pour les uns est vu comme diabolique par d’autres. La situation ne va faire que se compliquer, parce que je pense qu’à l’avenir, la GPA ne sera pas employée en dernier recours, mais plutôt comme une alternative pour des femmes qui ne veulent pas de vergetures ou ne souhaitent pas interrompre leur carrière pour une maternité.

L’aspect mercantile de l’industrie de la reproduction m’intrigue autant qu’il m’effraie. A cause de l’absence de règles morales ou d’éthique, l’économie mondiale est exploitée en toute liberté. De cette façon, sans barrières légales à dépasser et avec beaucoup d’argent à gagner, l’industrie de la reproduction humaine est en plein essor. Un business froid et distant uniquement guidé par les principes de l’économie de marché traite, sans le moindre garde-fou, la question la plus délicate qui soit. A travers Google Baby, j’ai tenté de donner un aperçu de ce qui va probablement devenir l’un des problèmes majeurs de l’humanité de demain.

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Protagonistes

Dr. Naya Patel  est une des spécialistes mondiales de la FIV. Elle a monté une entreprise florissante de ventres indiens pour clients occidentaux. La clinique du Dr Patel a transformé la petit ville d’Anand, dans le nord de l’Inde, en une capitale mondiale de la GPA. Sa clinique est d’un niveau comparable à ceux des meilleures cliniques occidentales et elle supervise des centaines de femmes locales qui portent les embryons de sa clientèle internationale. La GPA est un tabou social en Inde, de telle sorte que les femmes vivent à la clinique pendant toute la durée de leur grossesse. Les familles, dans la plupart des cas, ne sont pas au courant. Le Dr Patel pense que sa clinique offre non seulement une planche de salut à ses clients affligés de difficultés de reproduction, mais aussi, pour des femmes indiennes rurales, une chance  d’améliorer leur situation sociale.

Doron Mamet  est un entrepreneur israélien qui a abandonné une position prestigieuse pour devenir ce qu’il appelle un « producteur de bébés ». En ouvrant sa compagnie, Tammuz, Doron Marmet a créé une nouvelle solution dans un marché prospère qui aspire à des produits occidentaux génériques aux prix abordables du marché asiatique. Son agence fournit des services de production de bébés en connectant clients, donneurs, mères porteuses et cliniques à travers le monde.

Dr. Gad Lavy  est l’opérateur américain de l’entreprise « Est-Ouest » de GPA de Doron. Il crée des embryons à partir de sperme et d’ovocytes qu’il reçoit dans son centre indépendant de fertilité de Nouvelle-Angleterre, l’une des cliniques de fertilité les plus actives et prospères des USA. Les embryons sélectionnés sont envoyés par avion en Inde pour y être implantés dans les ventres des mères porteuses locales.

Lyne Macklin-Fife  est administratrice du programme pour Egg donation Inc, la première entreprise de courtage en ovocytes humains en ligne. Basée en Californie, leur banque de données en ligne contient plus de mille donneuses d’ovocytes venues de tous les états des USA, et dont les profils complets (photos incluses) sont accessibles sur Internet aux acheteurs éventuels ainsi qu’aux médecins.

Katherine Gaylean est une donneuse d’ovocytes très demandée et l’une des principales fournisseuses d’Egg Donation Inc. Les ovocytes de Katherine ont été prélevés trois fois et à chaque fois, le client a reçu plus de vingt ovocytes sains. Elle vit dans le sud du Tennessee avec son mari et leur deux filles. Elle a décidé de donner ses ovocytes à la fois pour aider des gens à réaliser leurs rêves de parentalité et pour financer la maison de ses rêves.

 

Credits

Produit & Réalisé par Zippi Brand Frank | Cinématographie par Uri Ackerman | Monté par Tal Rabiner | Musique de Karni Postel | Conception Son par Itzik Cohen, Gadi Raz | Second Réalisateur Shai Gal | Co-Producteur Zvi Frank | Cameramen Ronen Mayu, Ronen Schecner | Ingenieurs du Son Idan Shemesh, Ravid Dvir | Montage Online Yoav Raz | Post Production Edit Studios | Montage Son Jungle Sound | Producteur Superviseur Ronny Perry | Channel Manager Guy Lavie | Producteur Exécutif Yona Wiesenthal | Produit avec le soutien de Yes Docu DBS Satellite and Rabinovitch fund, Cinema project | Ventes mondiales Films transit International


Liens

http://www.nytimes.com/2010/06/16/arts/television/16googl...

http://www.npr.org/templates/story/story.php?storyId=1278... 

http://www.timesonline.co.uk/tol/news/world/asia/article7...

http://seattletimes.nwsource.com/html/nationworld/2004100...

http://www.thehindubusinessline.com/life/2009/10/23/stori...

http://www.heebmagazine.com/chosen-film-_google-baby_-at-...

 


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Henry Darger

Livres & Oeuvres

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Henry Darger est un artiste américain inclassable - né à Chicago en 1892 et mort dans la même ville en 1973 -, dont on a découvert après sa mort qu'il avait passé son existence à écrire, peindre, dessiner et coller d'étranges histoires d'enfants, où les adultes paraissent préfigurer les déshumaniseurs d'aujourd'hui.

Son oeuvre principale, composée tout au long de sa vie de solitude, est un récit épique illustré de 15.143 pages appelé The Story of the Vivian Girls, in What is known as the Realms of the Unreal, of the Glandeco-Angelinnian War Storm, Caused by the Child Slave Rebellion. [Qu'on pourrait traduire à peu près par « L'histoire des fillettes Vivian, dans ce qui est connu comme le Royaume de l'Irréel, de la Grande Guerre Glandeco-Angélinienne, causée par la Révolte des Enfants-Esclaves ». ] : Il y raconte la violente guerre entre les Angéliques et les Hormonaux. Plus de 300 compositions (aquarelle, dessins, collages) l'accompagnent et le complètent, donnant naissance à une œuvre graphique unique et originale, proche de l'art brut.

Les fillettes Vivian sont sept petites soeurs. Il y en a d'autres, beaucoup d'autres, souvent nues, quelquefois cornues ou dont les corps se terminent en pointe. Les petits garçons, quand il y en a, sont des petites filles avec un sexe masculin. Il s'y rencontre aussi quelquefois un vrai petit garçon, coiffé et habillé en gamin, mais ils sont rares.

La vie d'Henry Darger n'est pas moins étrange que son oeuvre. Il perd sa mère a 4 ans et son père à 8, soit deux ans après avoir été placé dans un refuge pour enfants sans abri, son père étant trop vieux et trop malade pour s'occuper d'un gamin bagarreur et quelque peu pyromane. Mais au refuge, son comportement étonne ses camarades, qui ne tardent pas à se moquer cruellement du « fou ». C'est qu'il parle seul sans même s'en rendre compte et à tout moment. Peut-être est-il affligé du mal de Gilles de la Tourette, car son intelligence est vive. Il se branle aussi, compulsivement et en public. Ce qui lui vaut, en 1905 (il a 13 ans) d'être interné dans un Institut pour arriérés mentaux et soumis au traitement sévère de rigueur en pareil cas et en pareil lieu à cette époque.. Il y restera sept années, au cours desquelles il s'évadera trois fois, la troisième s'avérant la bonne.

C'est à Chicago que sa marraine lui trouvera une place de gardien dans un hôpital catholique. Une bonne soeur au caractère acariâtre l'en fera fuir au bout de 13 ans pour prendre un emploi semblable dans un autre hôpital.

Tout au long des 43 années de sa vie post-évasion, son emploi du temps ne variera jamais : assidu à son travail et fervent catholique, il assistera jusqu'à cinq fois par jour à la messe et collectionnera, ou plutôt accumulera à la manière d'une pie ou d'un écureuil toutes sortes de détritus achetés ou glanés : images pieuses, figurines, crucifix, chaussures, pelotes de ficelle, annuaires téléphoniques, magazines, bandes dessinées, etc.

On ne lui connaîtra jamais qu'un seul ami, un homme du nom de William Schloder, qu'il mentionne dans son oeuvre et en compagnie de qui il s'investit dans une oeuvre de charité dédiée aux enfants abandonnés ou maltraités, oeuvre au moyen de laquelle ils espèrent les faire adopter par des familles aimantes. Dans l'histoire des petites Vivian, Schloder est le « co-président de la Société des Gémeaux pour la Protection des Enfants ». Il meurt en 1959.

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Lorsque Darger meurt à son tour, dans la chambre qu'il a occupée de 1930 à 1973, ses propriétaires, les frères Nathan et Kiyoko Lerner y font la découverte du siècle. Kiyoko Lerner est un photographe au talent reconnu. Il comprend l'importance de ce qu'il vient de trouver et se charge de créer une fondation destinée à mettre en valeur les oeuvres de son locataire, pour lequel on invente presque le terme d'outsider art. C'est avec son aide que Jessica Yu réalisera un documentaire sur la vie et l'oeuvre de Darger : In the Realm of the Unreal.

 

In the Realm of the Unreal : Henry Darger

trailer

Henry Darger est inhumé au cimetière All Saints, de Des Moines, Illinois, dans le carré réservé aux pensionnaires des Petites Soeurs des Pauvres. Sur sa tombe, il est qualifié d'« artiste » et « protecteur des enfants ».

Les quelques images qui suivent sont intentionnellement choisies parmi celles qui représentent le plus la singularité de l'imaginaire de Darger. Les connaisseurs y retrouveront évoquées, et même copiées voire collées, la Petite Annie Rooney, inspirée ou inspiratrice d'Annie la Petite Orpheline, toutes deux héroïnes de BD.

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Elsie Paroubek

Mais si beaucoup de ses images font penser aux photos de Lewis Carroll, qu'il n'a peut-être jamais vues, l'unique photo qui a certainement déclenché, puis profondément inspiré son oeuvre est celle d'Elsie Paroubek, une petite fille de cinq ans assassinée en 1911, dont le Chicago Daily a fait ses gros titres pendant plusieurs semaines, parce qu'elle avait d'abord disparu, après avoir été vue, à deux pas de chez elle, en train d'écouter, avec ses cousines, un orgue de barbarie, et qu'elle ne fut retrouvée qu'au bout d'un mois, sur une décharge, non pas étranglée comme on l'a cru, mais étouffée. Les petites filles pendues ou étranglées de Darger n'ont pas d'autre origine et témoignent même d'une véritable obsession. Dans l'Histoire de ma vie, il a écrit qu'il n'en voulait à Dieu que pour deux choses : la mort de la petite Elsie et la perte de son premier manuscrit.

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L’œuvre de Henry Darger est répartie entre différents musées, majoritairement nord-américains, notamment l'American Folk Art Museum et le MoMA de New York, l'Art Institute de Chicago, ainsi que le LaM de Villeneuve-d'Ascq et la Collection de l'art brut de Lausanne.

 

Bibliographie

En français

Edward Madrid Gomez, Henry Darger : une vie et un art d'exception, in Bruit et fureur: l'œuvre de Henry Darger, Catalogue d'exposition à la Maison Rouge, Andrew Edlin Edition, New York/Paris, 2006.

Bernard Bourrit, Henry Darger : espace mouvant, in La Part de l'œil no 20, Bruxelles, 2005, p. 252-259.

John MacGregor, Henry J. Darger : Dans les royaumes de l’irréel, Collection de l’Art Brut, Lausanne / Galleria Gottardo, Lugano, 1997.

En anglais

C.L. Morrison, The Old Man in the Polka-Dotted Dress : Looking for Henry Darger, 2005.

John MacGregor, In The Realms of the Unreal. Delano Greenidge Éditions: New York, 2002.

Brooke Davis Anderson, Darger : The Henry Darger Collection at the American Folk Art Museum, Harry N. Abrams, New York, 2001.

Michael Bonesteel, Henry Darger : Art and Selected Writings, 2000.


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Hauts les coeurs, bientôt l'été !

 

 

 

 

Mis en ligne par Marie, le 20 mai 2013

 

21:41 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

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