09/07/2014

IL Y A LONGTEMPS...

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Il y a longtemps qu’on ne vous avait plus parlé d’Israël

Eh bien, on vous en reparle, en vrac, dans le désordre.

Sur le terrain :

 

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Business as usual

 

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Dans les autres bacs à sable :

Abou Bakr Al-Bagdadi, l'agent du Mossad.

IRIB – 19 juin 2014

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Abou Bakr al-Bagdadi a reçu, pendant deux ans et sous la supervision du Mossad, une formation militaire et de renseignement, ont révélé des sources militaires dignes de foi dans la région, en allusion aux relations étroites entre Abou Bakr al-Bagdadi, le chef de Daesh, et les services secrets américains.

En donnant naissance à Daesh, l’objectif du duo CIA/Mossad consiste à créer le chaos et à semer la terreur et la discorde entre les musulmans chiites et sunnites, a déclaré une autorité bien informée avant d’ajouter : « Des mains s’activent pour diffuser les images de Daesh sur les réseaux virtuels ». Daesh a été créé par les États-Unis et Israël et est financé par l’Arabie saoudite, a-t-il précisé avant d’ajouter : « Daesh porte un regard particulier sur les écoles islamiques. Pour lui, sa mission consiste à ternir l’image du sunnisme et à anéantir le chiisme. Son deuxième objectif est aussi de donner une image violente de l’islam. La présence de Daesh en Irak et celle de Boko Haram en Afrique aide Israël à faire imposer l’idée de la création d’un grand État juif s’étendant du Nil à l’Euphrate, à ressusciter les plans rangés depuis des années dans les placards des sionistes ».

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Source : http://french.irib.ir/info/moyen-orient/item/329424-lien-...

Via : http://croah.fr/revue-de-presse/abou-bakr-al-baghdadi-lag...

 

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Les belles affaires africaines d’Israël

Nico Ramirez – Diktacratie

7 juillet 2014

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Agronomie, irrigation, ingénierie, et surtout des armes, plein d’armes : c’est dingue le nombre de trucs qu’Israël peut avoir à vendre aux Africains. Régulièrement, l’Etat hébreu signe de très juteux contrat, comme récemment avec la Côte d’Ivoire pour la construction d’une centrale thermique, que le groupe israélien Telemania a facturé 500 millions d’euros.

Si l’Afrique du Sud, le Togo, le Nigeria, l’Egypte et le Kenya comptent parmi les principaux partenaires commerciaux d’Israël en Afrique, c’est bien le vieux pote sud-africain qui fait les meilleures affaires avec Jérusalem. Ce n’est plus le temps béni de l’apartheid où les Israéliens avaient cette drôle de sensation de se sentir comme à la maison en Afrique du Sud… Mais en 2013, Pretoria a vendu pour plus de 700 millions de dollars de minerais et métaux précieux aux diamantaires de Tel-Aviv, dont 283 millions de dollars rien que pour les diamants. Les Sud-Africains s’en tirent plutôt bien : avoisinant les 425 millions de dollars, le montant de leurs importations en provenance d’Israël reste légèrement inférieur à ce qu’ils vendent aux Israéliens.

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Source : http://diktacratie.com/les-belles-affaires-africaines-dis...

 

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Là, ce n’est plus Israël, juste Botul, mais toujours l’Afrique :

L’homme qui exploitait la forêt africaine mais qui ne voulait pas que cela se sache 

Nico Ramirez – Diktacratie

9 juillet 2014

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Dans la famille Lévy, on connaissait déjà Justine, la fille, auteur à bobos quand papa œuvre pour les gogos, et puis Arielle, la deuxième épouse, dont le point de carrière le plus culminant n’a d’égal que la hauteur de son cul offert en levrette à Klaus Kinski, alors au sommet de son art et de son dard, dans le film « Les fruits de la passion », en 1981.

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Source : http://diktacratie.com/lhomme-qui-exploitait-la-foret-afr...

 

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Affaire du « kidnapping » des trois jeunes gens

L’article d’AVIC, que nous avons mis en ligne le 2 crt., reflète ce que – à tort ou à raison - nous pensons nous-mêmes, à savoir qu’il y a énormément de chances pour que toute l’affaire ait été montée et exécutée par les autorités israéliennes elles-mêmes, sacrifice de leurs propres enfants inclus, pour pouvoir déchaîner tout ce qui a suivi et qui se poursuit avec un maximum de sauvagerie et d’impunité, car présenté une fois de plus comme une conséquence, comme une réplique à un mal subi.

Noam Sheizaf est israélien et journaliste. Il n’envisage pas la même horreur que nous, mais quelque chose, dans cette affaire, est à ses yeux impardonnable :

 

Comment le public (israélien) a été poussé à croire que les trois adolescents étaient vivants

Noam Sheizaf – ICH – 972Mag

4 juillet 2014

Les détails, en dépit du silence obligatoire par ordre de justice, auraient pu révéler bien plus tôt que les jeunes gens enlevés avaient été assassinés. La campagne menée par le gouvernement pour demander qu’ils soient relâchés a aidé à légitimer l’opération militaire en Cisjordanie. Les medias israéliens mais aussi internationaux se sont prêtés à ce jeu.

Ce dont il va être question n’est pas l’affaire du kidnapping en soi, ni l’opération militaire ou ses conséquences – mais on y trouvera, peut-être une leçon importante, en particulier pour les journalistes. Le résultat des courses est que le public israélien a été manipulé.

Les détails sur l’appel au « 100 » (équivalent local du 112 en France, du 101 en Belgique) et sur ce que les enquêteurs ont découvert dans la voiture utilisée pour le kidnapping des trois adolescents ont été connus des services de sécurité, des ministres  – et même des journalistes – très tôt dans l’affaire ; mais pas par le public, parce qu’ils ont été tenus sous le boisseau par une stricte consigne de silence. Le sang trouvé dans la voiture, les détonations entendues lors de l’appel au secours téléphonique, les balles réelles trouvées sur le lieu, et le fait qu’il n’y ait pas eu un seul cas où deux personnes ou plus aient été gardés en otages en Cisjordanie depuis des décennies – tout cela conduisait à une seule conclusion possible : les gamins n’étaient plus en vie. Pourtant, simultanément, on a dit au public israélien qu’ils étaient otages du Hamas, et une campagne publique a été lancée pour réclamer leur libération.

Le résultat fut le choc éprouvé par la plupart des Israéliens, une fois que les corps ont été découverts, déception terrible qu’auraient pu leur éviter ceux qui étaient au courant des détails mais qui ont obéi aux consignes de silence.

Au moins un jour sur deux, des officiers supérieurs donnaient des instructions aux médias et répétaient que l’hypothèse de travail de l’armée était que les jeunes étaient encore vivants, ajoutant parfois qu’il n’y avait aucune preuve pouvant suggérer le contraire. C’était une tromperie. À une de ces occasions, le ministre des Finances, Yair Lapid est passé en direct à la télévision et a dit que l’appel au « 100 » était « impossible à déchiffrer ». C’était une tromperie aussi. Comble de l’absurdité : alors même qu’elles étaient en train de bourrer le crâne au public avec des mensonges, ces mêmes autorités multipliaient les mises en garde contre le colportage de fausses rumeurs sur les réseaux sociaux. Eh bien, j’ai une nouvelle à leur apprendre : au prochain événement tragique, il y aura infiniment plus de ces rumeurs que d’habitude, parce que le public partira du principe qu’on lui cache des choses et que certains secrets pourraient l’éclairer… comme si on n’avait pas déjà assez de théories du complot comme cela.

Je ne dis pas que l’appel au secours lui-même aurait dû être rendu public ou que l’armée aurait dû travailler sur l’hypothèse que les jeunes gens étaient morts. L’effort pour les retrouver devait être fait avec autant d’urgence que si on les croyait vivants. Mais il y a une grande différence entre « une hypothèse de travail » et « une conclusion logique » ; la limite entre les deux a été délibérément et témérairement franchie.

Le gouvernement est même allé plus loin en lançant la campagne « Rendez-nous nos garçons ». Dans toutes les écoles du pays, y compris celle d’à côté de chez moi, on a affiché des panneaux avec les noms des trois garçons et des slogans du genre « On vous attend », « On espère votre retour ». Si les profs avaient été au courant du sang dans la voiture, des impacts de balles et du bruit des détonations, auraient-ils laissé leurs jeunes élèves peindre ces placards ? Se seraient-ils laissé photographier devant avec eux et leur auraient-ils permis d’afficher les photos sur Internet ?

Quant aux médias, si vous lisez l’hébreu, je vous invite à jeter un coup d’œil aux premières pages ci-dessous, pleines de citations bouleversées des parents, anxieux de serrer leurs enfants retrouvés dans leurs bras. Les journalistes et les rédacteurs en chef savaient la vérité, et pourtant ils n’ont pas hésité à les imprimer comme si de rien n’était. Pire encore est la manière dont certains médias internationaux se sont fait l’écho de ces histoires, alors qu’ils n’étaient pas, comme les médias israéliens soumis à la censure et liés par une consigne du secret. (La censure s’applique aux médias étrangers en Israël, mais l’état a beaucoup moins de moyens de les y contraindre. La couverture dépend largement de la volonté des organisations médiatiques de jouer le jeu ou non.)

 

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Manipulations à la une

 

Qu’y a-t-il derrière cette manipulation du public à grande échelle ? Les lecteurs peuvent essayer de deviner.  Peut-être quelqu’un a-t-il cru que cacher ces faits aiderait l’enquête. Mais c’est vraiment très improbable, surtout lorsque, à un certain moment, des détails ont commencé à émerger dans des médias indépendants, à l’étranger. Peut-être le gouvernement a-t-il cru que maintenir l’impression que les victimes étaient encore en vie légitimerait son opération militaire. Peut-être des officiers de sécurité ont-ils voulu s’éviter la gêne que les détails soient révélés à présent – non seulement l’appel au 100é des jeunes kidnappés, mais des douzaines d’autres appels, de parents angoissé, aux numéros d’urgence de l’armée, qui ont été ignorés. Ou peut-être est-ce juste la façon dont les forces de sécurité israéliennes opèrent : ne révéler au public que les faits qui servent les intérêts du système.

Le public israélien, il faut le dire, a une confiance totale dans les services militaires et de sécurité. Ces institutions n’en finissent pas de le tromper. Ce cas-ci est particulièrement grotesque en ce qu’il reproduit, point par point, l’enlèvement des trois soldats israéliens en 2006 par le Hezbollah. Le gouvernement savait bien qu’en tout état de cause, les soldats n’auraient pas pu survivre à l’attaque de leur jeep de patrouille, mais cela ne l’a pas empêché de déclencher la seconde guerre du Liban en promettant de « ramener les gars à la maison ». On ne peut qu’en conclure que dans la prochaine affaire, mentir sera une option trop facile pour que les décideurs la laissent passer.

Mon seul espoir est que les juges de district qui approuvent sans réfléchir les consignes de silence – qu’elles concernent les mises eu secret d’arrêtés, les détails d’une enquête en cours ou les faits susceptibles d’embarrasser un officier supérieur – apprendront quelque chose de cette affaire. J’espère qu’à l’avenir les journalistes nationaux et internationaux y réfléchiront à deux fois avant de servir aveuglément les intérêts de ceux qui sont au pouvoir contre les intérêts de leurs propres lecteurs. (Une exception, dans cette affaire : Amos Harel, de Haaretz, qui a essayé de faire allusion, sans violer la consigne de silence, aux faux espoirs que le gouvernement faisait naître dans le public. MISE À JOUR : un autre bon papier - celui de de Mitch Ginsburg, de TIO)

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Noam Sheizaf est un journaliste free lance qui a travaillé pour Ha’Ir (un hebdomadaire de Tel Aviv publié par le groupe Shocken), pour Ynet et pour Maariv.

Source : http://www.informationclearinghouse.info/article38979.htm

Traduction : C.L. pour Les Grosses Orchades.

 

Ah, mais c’est que l’appel au n°100 et les coups de feu entendus au bout du fil, c’est comme le petit Jésus et l’apôtre Paul… est-on sûr qu’ils aient existé ?

 

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Le Bellicisme d’Israël a fait l’objet d’un débat entre Gilad ATZMON, à Londres et Richard HELLMAN (chrétien sioniste US employé par Israël) à Washington. La télévision iranienne, qui organisait le débat, a ensuite interviewé Gilad ATZMON sur la réaction violente du Premier ministre et des colons israéliens à l’annonce de la mort des trois jeunes gens.

ICH met la video du débat en ligne et publie le verbatim de l’interview de Gilad.

 

Une démocratie juive ? Dans la pratique, c’est un état terroriste.

 

 

« Pour vous, mentir, tuer vos propres gens si cela sert vos intérêts tribaux est exactement ce en quoi vous croyez » - Gilad Atzmon

 

4 juillet 2014.

PressTV : Quelle est votre sentiment sur la manière dont les choses se sont déroulées, maintenant qu’au bout de trois semaines, les trois jeunes colons ont été retrouvés morts et qu’une réaction se fait jour – pas encore prouvée – mais tenue pour vraie par de plus en plus de monde, que ce sont des colons extrémistes qui en sont les responsables ?

Un porte-parole de la police israélienne vient quand même de déclarer que celle-ci oriente ses recherches vers une piste soit criminelle soit nationaliste.

Atzmon : Oui, j’imagine que c’est ce que les Israéliens font  - je veux dire quand un Palestinien est assassiné par les Israéliens - , il l'est soit par les forces militaires soit juste par des colons.

Mais ils essaient toujours de trouver une cause extérieure, qui détourne l’attention de la nature meurtrière, génocidaire et pillarde de l’état juif.

Je n’aime pas parler de particularités – je pense que la situation sur le terrain est réellement grave – j’aimerais comprendre comment il est possible que l’état juif, qui était supposé lancer un beau retour au bercail pour célébrer l’israélite nouveau et résoudre la question juive, n’a réussi qu’à déplacer la question juive ou le problème juif dans un nouvel endroit et c’est un désastre.

Je n’arrive pas à décider si ça m’a fait rire ou si j’ai été très triste d’entendre Richard Hellman, il y a une seconde, essayer de détourner notre attention vers l’Irak et la Syrie. Je pense que la situation en Irak et en Syrie est très grave, mais rappelons-nous qu’il y a un an, c’est le lobby juif, en Amérique et en Israël, qui a poussé à ce qu’on envoie des armes et des munitions pour soutenir ISIS et toutes ces organisations effrayantes.

Et je pense aussi que nous devons avoir une vision d’ensemble très large de cette question et comprendre qu’Israël est la plus grande menace pour la paix, et que des gens comme Richard et le lobby juif en Amérique, en Angleterre et en France constituent de graves dangers pour leur nation et pour les peuples qui les entourent, comme pour la planète.

PressTV : Votre réaction à la description de Richard Hellman disant qu’Israël est la seule démocratie au Moyen Orient et un bienfait pour le monde, si seulement ses voisins voulaient cesser de vouloir le détruire ?

Atzmon : Je pense qu’appeler Israël une démocratie est assez pathétique. Je l’ai entendu dire souvent. J’aimerais rappeler à vos téléspectateurs que, dans cette « démocratie israélienne », la moitié des gens qui vivent dans des territoires contrôlés par Israël, vivent en réalité dans des prisons à ciel ouvert. Gaza est une prison à ciel ouvert. Ce n’est pas un état. C’est, comme nous le savons, un territoire sous contrôle israélien. La Cisjordanie est une prison à ciel ouvert et, quand Israël en a envie – comme la semaine dernière – il entre en Cisjordanie, il tue, il arrête. Ce n’est pas une démocratie, c’est une démocratie juive et, dans la pratique, c’est un état terroriste.

Le fait qu’un juif américain, un porte-parole sioniste, nous dise ce qu’il faudrait faire en Irak et en Syrie, c’est ça que j’appelle assez pathétique ! Mais nous devrions y être habitués… C’est un juif américain...

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PressTV : Votre réaction aux commentaires de Richard Hellman sur le Hamas et l’Autorité palestinienne qui gouvernent les territoires occupés et qui sont, selon lui, parties prenantes dans les brutalités de tout le monde arabe et musulman, pour reprendre ses paroles.

Atzmon : Permettez-moi de rectifier. Le fait que Mahmoud Abbas siège à Ramallah ne veut pas dire qu’il gouverne. On lui permet de servir… on essaie d’en faire… le type qui tient les Palestiniens sous contrôle pour le compte d’Israël. L’Autorité Palestinienne [n’a pas de pouvoir] et la Cisjordanie n’est pas un territoire souverain. Ceci est valable aussi pour Gaza, en tout cas jusqu’ qu’à présent.

Le fait que les Arabes israéliens aient le droit de voter est exact, mais ils ne peuvent pas voter pour ou contre l’entrée d’Israël dans leurs territoires, et c’est précisément ce qu’Israël a fait la semaine dernière pour s’y livrer à une agression capitale, arrêter 600 personnes, tuer 12 Palestiniens – dont on ne sait même pas les noms. C’est ça qui est en question.

PressTV : Richard Hellman parle d’un pouvoir judiciaire indépendant et d’un système de tribunaux, qui, après enquête, pourra déterminer qui est coupable du meurtre des trois adolescents israéliens et de celui du jeune Arabe apparemment assassiné en guise de vengeance par des colons à la suite du discours belliciste de M. Netanyahou. Votre commentaire ?

Atzmon : Il est très important de comprendre que le meurtre des trois Israéliens et les représailles d’Israël sont juste l’histoire qu’on raconte.

Ce qui est en cause ici, ce sont des terres qui ont été dérobées par un mouvement nationaliste israélien, qui est un mouvement pillard. Ces histoires de démocratie sont complètement fallacieuses.

Des millions de Palestiniens sont des réfugiés, dans les pays voisins et au-delà des mers et le fait que trois jeunes gens aient été assassinés il y a une semaine – incidemment, nous ne savons pas qui les a tués –… Il est plus que possible que tout ceci soit une opération israélienne sous faux drapeau.

La devise du MOSSAD est « Par la tromperie… »*. Pour vous (Richard Hellman) et pour le MOSSAD, mentir est une stratégie.

Hellman : Dans le Coran comme dans la Bible, tuer une seule personne est aussi mal que tuer 100.000 ou des millions de personnes, mais il y aura une enquête en Israël…

Atzmon : Ceci n’a rien à voir avec le Coran ou la Bible, c’est la manière dont votre gouvernement favori, votre « démocratie juive démocratique » interprète la Bible et a fait choisir par son MOSSAD la devise « Par la tromperie… ».

Pour vous, mentir, tuer vos propres gens si cela sert vos intérêts tribaux, est exactement ce en quoi vous croyez. C’est votre credo et nous en sommes constamment les témoins.

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* « Par la tromperie, la guerre mèneras ».

Source : http://www.informationclearinghouse.info/article38986.htm

Traduction C.L. pour Les Grosses Orchades

 

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Noam Chomsky s’exprime beaucoup ces temps-ci et dieusait qu’il y a matière ! Nous avons choisi de vous traduire ce papier plutôt que d’autres, même s’ils mériteraient tous de l’être, car son propos, qui passe du singulier au général, nous semble d’une particulière importance par la conclusion qu’il en tire et qu’on ne rappellera jamais assez.

 

Sur Israël, la Palestine et les BDS

Noam Chomsky – ICH

4 juillet 2014

« Ceux qui se dévouent à la cause palestinienne feraient bien de réfléchir soigneusement aux tactiques qu’ils choisissent »

 

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Les misères causées par les actions d’Israël dans les territoires occupés préoccupent sérieusement au moins quelques Israéliens. Un des plus véhéments, depuis des années, est Gideon Levy, journaliste à Haaretz, qui écrit que « Israël devrait être condamné et puni pour avoir rendu la vie insupportable sous son occupation, (et) pour le fait que, tout en prétendant faire partie des nations éclairées, il continue à maltraiter un peuple entier jour et nuit ».

Il a assurément raison, et nous devrions même ajouter : les États-Unis devraient aussi être  condamnés et punis pour fournir un soutien décisif tant militaire qu’économique, diplomatique et même idéologique à ces crimes. Aussi longtemps qu’ils continueront à le faire,  il y a peu de raisons d’espérer qu’Israël infléchisse la brutalité de sa politique.

Le brillant érudit israélien Zeev Sternhell, écrit, à propos de la vague nationaliste réactionnaire qui balaie son pays, que « l’occupation continuera, des terres seront confisquées à leurs propriétaires pour étendre la colonisation, la vallée du Jourdain sera nettoyée de ses Arabes, la Jérusalem arabe sera étranglée par les quartiers juifs et tous les actes de violence, de banditisme et autres imbécilités qui servent à l’expansion juive dans la ville seront accueillies avec la plus grande bienveillance par la Haute Cour de Justice. La route vers l’Afrique du Sud a été pavée et rien ne l’encombrera tant que le monde occidental ne mettra pas Israël devant un choix sans équivoque : “arrêtez les annexions et démantelez la plupart des colonies et l’état-colon ou soyez un état paria” ».

Une question cruciale est de savoir si les États-Unis vont arrêter de se mettre en travers du consensus international qui préconise un règlement à deux états suivant la frontière internationalement reconnue (la Ligne Verte établie par les accords du cessez-le-feu de 1949), garantissant « la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’indépendance politique de tous les états de la région, et leur droit de vivre en paix à l’intérieur de frontières sûres et reconnues ». C’était la formulation d’une résolution présentée aux Nations Unies par l’Égypte, la Syrie et la Jordanie et soutenue par les états arabes… à laquelle les États-Unis ont opposé leur veto.

Ce n’était pas la première fois que les États-Unis faisaient obstacle à un règlement de paix diplomatique. Le pompon en revient à Henry Kissinger, qui a soutenu, en 1971, la décision d’Israël de rejeter le règlement proposé par le président égyptien Anouar el-Sadate, choisissant l’expansion au détriment de la sécurité, ligne de conduite qu’Israël n’a cessé de suivre depuis lors avec le soutien des USA. Parfois, il arrive que la position de Washington devienne presque comique, comme en février 2011, quand l’administration Obama a opposé son veto à une résolution de l’ONU qui soutenait la politique américaine officielle d’opposition à l’expansion coloniale israélienne qui se poursuit (toujours avec le soutien US) malgré quelques murmures de désapprobation pour la forme.

Ce n’est pas l’expansion des énormes colonies et du programme d’infrastructure (en ce compris le mur de séparation) qui est en cause, c’est leur existence même – illégale dans sa totalité, comme l’ont décidé le Conseil de Sécurité de l’ONU et la Cour Internationale de Justice, décision approuvée pratiquement par le monde entier, à l’exception d’Israël et des États-Unis depuis la présidence de Ronald Reagan, qui  a minimisé l’« illégale » en « obstacle à la paix ».

Une manière de punir Israël de ses crimes insignes a été imaginée en 1997 par le groupe israélien pour la paix Gush Shalom : boycotter les produits des colonies. Ce genre d’initiative a connu, depuis, des développements considérables. En juin, l’Église Presbytérienne a décidé de se débarrasser des actions qu'elle détenait dans trois multinationales US impliquées dans la colonisation israélienne. Le succès le plus considérable revient à la directive politique de l’Union Européenne, qui interdit le financement, la coopération, l’attribution de prix à la recherche ou relations similaires avec toute entité israélienne ayant des liens directs ou indirects avec les territoires occupés, dont toutes les colonies sont illégales, comme le rappelle la déclaration de l’UE. La Grande Bretagne avait déjà, de son côté, donné ordre aux détaillants de « faire la différence entre les marchandises provenant de producteurs palestiniens et celles provenant des colonies israéliennes illégales ».

Il y a quatre ans, Human Rights Watch a invité Israël à respecter « ses obligations légales internationales », à démanteler ses colonies et à mettre un terme à « ses pratiques manifestement discriminatoires » dans les territoires occupés. HRW a également invité les États-Unis à suspendre son financement d’Israël «à hauteur d’un montant équivalant à ce qu’Israël dépense pour soutenir ses colonies » et à vérifier que les exonérations d’impôts consenties à des organismes apportant leur soutien financier à Israël « soient compatibles avec l’obligation US de respecter les lois internationales, y compris celles interdisant la discrimination ».

Il y a eu beaucoup d’autres initiatives de boycott et de désengagement au cours de la dernière décennie, touchant occasionnellement - mais pas suffisamment – la question critique du soutien US aux crimes israéliens. Dans le même temps, un mouvement BDS (appelant aux « boycott-désinvestissement-sanctions ») a été lancé, citant souvent l’Afrique du Sud comme modèle. Pour être plus exacte, l’abréviation  devrait être « BD », puisque des sanctions - qui ne pourraient être prises que par des états - ne pointent pas à l’horizon, ce qui constitue, soit dit en passant, une des nombreuses différences entre ce cas-ci et celui de l’Afrique du Sud.

L’appel initial du mouvement BDS a été lancé en 2005 par un groupe d’intellectuels palestiniens, qui exigeaient qu’Israël respecte les lois internationales « 1°) en mettant fin à l’occupation et à la colonisation de toutes les terres arabes occupées en juin 1967, et en démantelant le mur de séparation ; 2°) en reconnaissant les droits fondamentaux des citoyens arabo-palestiniens d’Israël à une complète égalité ; et 3°) en respectant, protégeant et promouvant les droits des réfugiés palestiniens à rentrer dans leurs foyers et à retrouver leurs propriétés, ainsi que le stipule la Résolution 194 de l’ONU. »

Cet appel a reçu une attention considérable, et à juste raison. Mais si  nous nous préoccupons vraiment du sort des victimes, il faut bien réfléchir à ces BD et autres tactiques, et les évaluer en fonction de leurs conséquences probables. La poursuite du 1° de la liste ci-dessus est logique et sensé ; son objectif est clair et facile à comprendre par le public occidental visé, raison pour laquelle les nombreuses initiatives découlant de ce 1° ont réussi , non seulement à « punir » Israël mais à susciter d’autres formes d’opposition aux occupations et au soutien que leur apportent les États-Unis.

Ce n’est cependant pas le cas du 3°. Alors que le 1° obtient un soutient international presque universel, il n’en va pas de même pour le 3° en dehors du mouvement BDS lui-même. Le 3° n’est pas non plus dicté par les lois internationales. Le texte de la Résolution 194 de l’Assemblée Générale de l’ONU est conditionnel, et c’est, en tout état de cause, une recommandation, sans la force légale des résolutions du Conseil de Sécurité, qu’Israël viole avec régularité. Insister sur ce 3° est pratiquement une garantie d’échec.

Le seul faible espoir de le voir se réaliser autrement que de manière symbolique ne résiderait que dans des développements à long terme conduisant hypothétiquement à l’érosion des frontières imposées par la France et la Grande Bretagne après la Première guerre mondiale, qui, comme toutes les frontières de ce type, n’ont pas de légitimité. Cela pourrait conduire à une « solution sans état », la meilleure à mon avis, et, dans le monde réel, non moins plausible que la « solution à un état » communément mais erronément proposée comme alternative au consensus international.

Le cas du 2° est plus ambigu. Il y a des « interdits contre la discrimination » dans les lois internationales, comme HRW l’a fait observer. Mais la poursuite immédiate du 2° ouvre la porte à l’inévitable réaction « maison de verre » : par exemple, si on boycotte l’université de Tel Aviv parce qu’Israël viole les droits de l’homme en Palestine, pourquoi ne pas boycotter Harvard parce que les États-Unis se livrent à de bien plus grandes violations encore ? D’une manière prévisible, les initiatives qui se sont focalisées sur le 2° ont été des échecs quasi assurés et continueront d’en être, à moins que des efforts d’éducation aient préparé le public à les comprendre, comme ce fut le cas pour l’Afrique du Sud.

Les initiatives ratées font doublement tort aux victimes – d’abord en déplaçant l’attention due à leur situation critique vers des questions sans rapport (l’antisémitisme à Harvard, la liberté universitaire, etc.), et ensuite en gâchant de vraies occasions de faire quelque chose de significatif.

Notre préoccupation pour les victimes exige qu’en envisageant des tactiques, nous déterminions scrupuleusement ce qui a marché et ce qui a raté, et pourquoi. Ce n’a pas toujours été le cas (Michael Neumann discute un de ces nombreux exemples d’échec dans le n° d’Hiver 2014 du Journal des Études Palestiniennes). La même préoccupation exige que nous soyons aussi scrupuleux sur les faits. Prenez l’analogie sud-africaine, constamment citée dans ce contexte. Elle est très douteuse. Il y a eu une raison pour laquelle la tactique des BDS a été utilisée pendant des décennies contre l’Afrique du Sud, alors que la campagne actuelle contre Israël s’en tient aux BD : dans le premier cas, le militantisme avait créé une opposition internationale à l’apartheid si écrasante, que des états individuels et l’ONU avaient déjà imposé des sanctions des décennies avant les années 1980, époque où les tactiques BD commencèrent à être employées de manière extensive aux États-Unis. À ce moment-là, le Congrès était en train de légiférer sur les sanctions et de passer outre les vetos de Reagan sur la question.

Des années auparavant – en 1960 – les investisseurs mondiaux avaient déjà abandonné l’Afrique du Sud à un point tel que ses réserves financières s’étaient réduites de moitié ; bien qu’il y eût ensuite un certain rétablissement, les jeux étaient faits. Aujourd’hui, au contraire, les investissements US coulent à flots vers Israël. Quand Warren Buffet a acheté une fabrique d’outils israélienne pour 2 milliards l’an dernier, il a décrit Israël comme le pays le plus prometteur y compris pour les investisseurs autres que les États-Unis.

Alors qu’il y a, finalement, à l’intérieur des États-Unis, une opposition grandissante aux crimes d’Israël, elle ne peut en aucun cas être comparée à celle qu’il y eut contre l’Afrique du Sud. Le travail d’éducation nécessaire n’a pas été fait. Des porte-paroles du mouvement BDS peuvent croire qu’ils ont atteint leur « moment sud-africain », mais c’est loin d’être le cas. Or, si on veut que des tactiques soient efficaces, il faut qu’elles se basent sur une évaluation exacte des circonstances réelles.

Cela vaut aussi en grande partie pour le reproche d’apartheid. À l’intérieur d’Israël, la discrimination envers les non-juifs est sévère ; les lois sur la terre en sont l’exemple le plus extrême. Mais ce n’est pas de l’apartheid à la manière sud-africaine. Dans les territoires occupés, la situation est infiniment pire qu’elle n’était en Afrique du Sud, où les nationalistes blancs avaient besoin de la population  noire : c’était la main d'oeuvre du pays, et si grotesques qu’aient pu être les bantoustans, le gouvernement nationaliste a consacré des ressources à les soutenir et à rechercher pour eux une reconnaissance internationale. En contraste absolu, Israël veut se débarrasser du fardeau palestinien. On ne va pas vers une situation à la sud africaine, on va vers quelque chose de bien pire.

Vers quoi on se dirige est clairement visible sous nos yeux. Comme Sternhell le fait observer, Israël va poursuivre sa politique actuelle. Il va maintenir le siège violent de Gaza et continuera d’en séparer le territoire de la Cisjordanie, comme les États-Unis et Israël l’ont fait depuis qu’ils ont accepté les accords d’Oslo en 1993. Bien qu’Oslo ait déclaré que la Palestine était « une seule unité territoriale », dans la jargon officiel israélien, la Cisjordanie et Gaza sont devenus « deux régions distinctes et séparées ». Comme d’habitude, les prétextes de sécurité invoqués s’effondrent au moindre examen.

En Cisjordanie, Israël va continuer de s’emparer de tout ce qui lui paraîtra en valoir la peine – terres - eau – ressources – et de disperser la population palestinienne limitée tout en intégrant ces « acquisitions » dans son Grand Israël. Ce qui comprend la « Jérusalem » considérablement étendue, qu’Israël a annexé en violation des ordres du Conseil de Sécurité, tout ce qui est du côté israélien du mur de séparation illégal, des couloirs vers l’est créant des cantons  invivables pour les Palestiniens, la vallée du Jourdain, d'où les Palestiniens sont systématiquement expulsés et les colonies israéliennes systématiquement établies, plus d’énormes projets d’infrastructures destinées à relier toutes ces acquisitions à Israël proprement dit.

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« Pourquoi nous attaquent-ils ? Juste parce que nous les tuons et que nous occupons leur pays ? »

« J’allais te demander la même chose ! »

On ne se dirige pas vers l’Afrique du Sud, mais bien plutôt vers un accroissement de la proportion de Juifs dans le Grand Israël en cours de construction. La seule alternative réaliste à une solution « à deux états », c'est celle-là. Il n’y a aucune raison de s’attendre à ce qu’Israël accepte une population palestinienne dont il ne veut pas.

John Kerry a été aigrement condamné, quand il a répété la complainte – courante en Israël – selon laquelle si les Israéliens n’acceptent pas la solution à deux états, leur pays va devenir un état à véritable apartheid, à la tête d’un territoire habité par une majorité palestinienne opprimée, avec la perspective du si redouté « problème démographique » : trop de non-juifs dans un état juif. L’analyse correcte est que cette idée reçue est un mirage. Tant que les États-Unis soutiendront la politique expansionniste d’Israël, il n’y a pas de raison d’espérer que celle-ci s’arrête. Les tactiques doivent se décider en tenant compte de cela.

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Pourtant, il y a une comparaison avec l’Afrique du Sud qui est réaliste – et significative. En 1958, le ministre des Affaires étrangères d’Afrique du Sud a fait savoir à l’ambassadeur US que ce n’était pas grave si l’Afrique du Sud devenait un état paria. Les Nations Unies peuvent durement condamner l’Afrique du Sud, dit-il, mais, comme l’a formulé l’ambassadeur : « ce qui comptait en définitive plus que tous les autres votes mis ensemble, c’était celui des USA, vu leur position dominante dans le monde occidental ». Depuis quarante ans qu’il a choisi l’expansion plutôt que la sécurité, Israël a porté essentiellement le même jugement.

Pour l’Afrique du Sud, le calcul s’est avéré payant pendant assez longtemps. En 1970, faisant pour la toute première fois usage de leur droit de veto au Conseil de Sécurité, les États-Unis se sont joints à la Grande Bretagne pour bloquer toute action contre le régime raciste de Rhodésie  du Sud, coup qu’ils allaient refaire en 1973. Au bout du compte, Washington est devenu, et de loin, le champion du nombre de vétos à l’ONU, principalement en défense des crimes d’Israël. Cependant, dès les années 1980, la stratégie de l’Afrique du Sud avait commencé à perdre de son efficacité. En 1987, même Israël – peut-être le seul pays, alors, à violer l’embargo sur les armes à destination de l’Afrique du Sud – a accepté de « réduire ses liens avec ce pays pour éviter de compromettre ses relations avec le Congrès U.S.», ainsi que l’exprima le directeur général du ministère israélien des Affaires étrangères. La crainte était que le Congrès punisse Israël pour avoir violé une récente loi US. En privé, les fonctionnaires israéliens assurèrent leurs amis sud-africains que les nouvelles sanctions ne seraient que « de façade ». Quelques années plus tard, les derniers soutiens de l’Afrique du Sud à Washington se joignirent au consensus mondial et le système d’apartheid ne tarda pas à s’effondrer.

En Afrique du Sud, on aboutit à un compromis qui fut trouvé satisfaisant à la fois pour les élites du pays et pour les intérêts commerciaux US : on mit fin à l’apartheid, mais le système socio-économique persista. En fait, il allait bien y avoir quelques visages noirs dans les limousines, m ais les privilèges et les profits n’en seraient pas très affectés. En Palestine, il n’y a rien de semblable en perspective.

Un autre facteur décisif en Afrique du Sud, fut Cuba. Comme Piero Gleijeses l’a démontré dans sa magistrale étude*, l’internationalisme cubain, qui n’a pas d’équivalent aujourd’hui, a joué un rôle de tout premier plan dans la suppression de l’apartheid et dans la libération de l’Afrique noire en général. Ce n’est pas sans de fortes raisons que Nelson Mandela a rendu visite à Cuba aussitôt après sa sortie de prison et qu’il a déclaré : « Nous venons ici avec le sentiment d’une grande dette envers le peuple cubain. Quel autre pays peut se targuer d’un record de désintéressement tel que celui dont a fait preuve Cuba dans ses relations avec l’Afrique ? »

Il avait parfaitement raison.Ce sont les forces cubaines qui ont chassé les agresseurs sud-africains d’Angola ; ce sont elles le facteur déterminant qui a libéré la Namibie de leur brutale emprise, ce sont elles encore qui ont signifié clairement au régime d’apartheid que son rêve de continuer à imposer sa loi à l’Afrique du Sud et à la région environnante allait tourner au cauchemar. Selon les mots de Mandela, les forces cubaines « ont anéanti le mythe de l’invincibilité de l’oppresseur blanc », ce qui, a-t-il dit encore « fut le tournant décisif dans la libération de notre continent – et de mon peuple – du fléau de l’apartheid »

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La « puissance douce » de Cuba ne fut pas moins efficace, avec ses 70.000 travailleurs humanitaires et ses bourses d’études à Cuba pour des milliers d’Africains. Tout à l’opposé, Washington ne fut pas seulement le dernier protecteur invétéré de l’Afrique du Sud, mais continua, après cela, à soutenir les meurtrières forces terroristes angolaises de Jonas Savimbi, « un monstre dont la soif de pouvoir a causé d’épouvantables misères à son peuple », comme l’a dit Marrack Goulding, l’ambassadeur britannique en Angola, jugement soussigné par la CIA.

Les Palestiniens ne peuvent pas compter sur un tel sauveur. Raison de plus pour que ceux qui se préoccupent sincèrement de la cause palestinienne évitent les illusions et les mythes, et réfléchissent sérieusement aux tactiques qu’ils adoptent et aux voies qu’ils empruntent.

Cet article a paru dans The Nation , des 21-28 juillet 2014.

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 * Tous les livres de Piero Gleijeses (historien vénitien Johns Hopkins University) sont inédits en français : The Cuban Drumbeat , Conflicting Missions : Havana, Washington and Africa 1959-1976 , The Dominican Crisis : The 1956 Constitutional Revolt and American Intervention , Shattered Hope : The Guatemalan Revolution and the United States 1944-1954

Traduction C.L. pour Les Grosses Orchades

Source : http://www.informationclearinghouse.info/article38980.htm

 

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Mis en ligne le 9 juillet 2014.

22:10 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

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