07/02/2012

Billet ouvert à la Rédaction d'Historia

Ceci est une brève interruption de notre mise en sommeil. Il reste à notre webmaîtresse quelques semaines pour déménager. Reprise de nos activités régulières  à la fin de ses tribulations.



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Dans un de ses récents numéros, le magazine Historia s’en est pris, par le biais de Robespierre, à la Révolution Française, bête noire de ses commanditaires de Langley. Les fantasmes américano-vendéens-style-Puy-du-Fou ont volé un peu plus bas encore que d’habitude. Au point que les universitaires de haut vol du site Révolution Française.net s’en sont émus et que Madame Jacqueline Grimault vient d’adresser à ces nouveaux muscadins, une lettre ouverte que nous nous empressons de reproduire ici. Mais comme il n’y avait pas de raison pour que nous n’y allions pas, nous aussi, de notre modeste bafouille, voici d’abord la nôtre, que nous appelons « billet » par obligatoire modestie. Billet d’humeur. Pour les spécialistes, c’est juste après.

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À la Rédaction d’Historia



Nous ne lisons jamais Historia ni aucune des publications de même sorte réputées « populaires », parce que nous savons à quoi elles servent et qu’il ne nous sied pas de gaspiller nos faibles ressources à soutenir des entreprises de décervelage.

Mais enfin, votre n°666 777 a fait si fort dans la propagande mercenaire, qu’il en est résulté quelque bruit, jusque chez les vrais historiens. Mieux eût valu peut-être vous contenir un peu qu’en remettre dix-huit couches sur des fariboles déjà bien chargées, au risque d’être « contreproductifs » (votre terminologie), compte même tenu de la jobardise de vos abonnés. Votre entreprise imite à ravir la flèche de Macbeth, vous savez, celle qui, tirée trop mal et trop fort, « dépasse son but et retombe de l’autre côté », l’air plutôt bête.

Vous avez réussi quand même à susciter l’indignation de Madame Jacqueline Grimault et à lui mettre la plume à la main. Bravo. Sa lettre, que vous avez eu l’élégance et le courage de mettre sous le boisseau, nous est néanmoins tombée devant les yeux. Surprises de l’Internet. Merveilles de Google.

Qu’en dire ? Que cette dame est bien gentille de vous opposer des arguments, dont vous n’avez que faire car il ne suffit pas de se proclamer historien pour l’être, et bien naïve de vous avoir écrit tout court, puisqu’il était assuré que vous la censureriez. A moins que, comme Robespierre, elle n’ait voulu parler à d’autres qu’à vous par-dessus vos têtes.

Ce qu’à sa place nous aurions fait et que, pour cette raison nous allons faire, n’est pas justifier Robespierre et la Révolution, qui à nos yeux n’ont pas à l’être, mais vous dire que, n’en déplaise à vos dupes, vous vous déshonorez – ni la France, ni la République : vous seuls ! - en intoxiquant les plus vulnérables de vos compatriotes au service d’une faction de l’étranger, à savoir la pègre au pouvoir aux États-Unis, qui ne représente pas plus son pays que votre méprisable servilité ne saurait être confondue avec le vôtre.

Oui, servilité, et oui, méprisable, car vos libelles calomnieux ne représentent nullement des convictions, même ultra-réactionnaires, qui seraient encore défendables, comme l’est toute opinion, si délirante soit-elle. Ce que vous répandez, et nul d’informé ne l’ignore, n’a d’autre origine et d’autre finalité que la volonté de salir, c’est-à-dire de neutraliser ce qui déplaît ou porte ombrage (fait peur ?) à vos bailleurs de fonds mal acquis. Lesquels brillent, d’un côté, par une ignorance crasse en matière d’histoire, de politique, de géographie, etc., de l’autre par une haine pathologique de tout ce qui tend vers quelque égalité entre les hommes et entre les peuples.

Qu’avons-nous à voir là-dedans, nous qui sommes Belges ?
C’est que, voyez-vous, nos ancêtres Liégeois ont voté, à 93% des voix, leur rattachement à la France... de Robespierre et combattu dans ses rangs, pour être ensuite colonisés jusqu'à l'os par ses vainqueurs. Aux premières loges, n’est-il pas vrai, pour juger de l’une et des autres ! Non moins qu’eux, nous aussi savons, aujourd’hui, qui parle légitimement au nom de la République. Une et Indivisible, que cela vous plaise ou non. Et, que cela vous plaise ou non, Robespierre et la Révolution appartiennent à tous les peuples de la terre bien plus qu’à vous qui en êtes indignes.

Vous continuerez à sévir, à vous rendre coupables de haute trahison, car les assignats verts coulent à flots et vous détenez la totalité des moyens de communication, ou plutôt ce sont vos maîtres qui la détiennent, mais vous êtes d’obéissants serviteurs, qui avez docilement appris comment faire un maximum de tapage pour couvrir la voix de la vérité qui dérange. Bof ! À la guerre comme à la guerre.

Cependant, puisque Madame Grimault vous a gratifiés d’une citation, nous ne voulons pas être en reste. En voici une qu’on croirait faite à propos pour vous. Elle date pourtant d’août 1794 (pas de calendrier républicain pour les Suisses de l’An II) :

« On ne sait si l’on doit rire ou pleurer de pitié en voyant ce concert universel de malédictions vomies par des vociféraeurs à gages sur le cadavre d’un homme, dont ils font à leur manière et sans s’en douter le plus bel éloge en le déchirant. Le plus plat gredin croit s’honorer aujourd’hui en lui donnant un coup de pied. Je connais tel de ces misérables qu’un regard seul de Robespierre vivant aurait replongé dans son élément : c’est-à-dire dans la boue... En général, c’est l’usage à Paris. Dès qu’on y tue un homme, on le calomnie après l’avoir assassiné. »


Louis-François CASSAT
Tableau de la dernière quinzaine
Lausanne, 16 août 1794



Civilités superflues, n’est-ce pas ?

La Thalamège, éditeurs.
Liège
http://www.robespierreoulamort.com/

 



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Révolution Française.net
L'esprit des Lumières et de la Révolution

 


Sur Robespierre. Lettre ouverte à la rédaction d'Historia. 

Par Jacqueline Grimault

Réponse au numéro 777 de la revue Historia de septembre 2011, consacré à "Robespierre, le psychopathe légaliste", et en particulier à l’éditorial de M. Pierre Baron, intitulé « Un cas d’école » et à l’article de Madame Anne Bernet : « Comment il a déshonoré la République ». Cette lettre a été envoyée à Pierre Baron, directeur de la rédaction d’Historia. Il n'y a pas répondu.

Ayant appris que la cellule psychologique d’Historia avait diagnostiqué chez Robespierre une « psychopathie légaliste », j’ai acheté le n°777 de votre revue pour savoir de quoi il retournait : je me suis demandée d’abord s’il fallait en rire ou en pleurer et finalement j’ai pris le parti de vous envoyer ces quelques réflexions. Elles concernent surtout l’éditorial qui donne le ton de quelques articles et celui de tous leurs titres.


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Source :
http://revolution-francaise.net/2012/01/31/469-sur-robesp...

 

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