27/02/2014

GUERRE DE CRIMÉE - ACTE I.

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Guerre de Crimée – Acte I

 

« Il faut mourir, puisque les gredins triomphent. »

Robespierre, 9 Thermidor An II

 

Nous nous demandions avant-hier si les États-Unis étaient capables d’essayer de renverser trois gouvernements à la fois… Thierry Meyssan s’est posé la question et y répond.

 

À voir la liste des pays où les USA ont semé la mort et la désolation depuis la fin de la IIe Guerre Mondiale, les cyniques seraient tentés de dire « Trois de plus ou de moins !... »

 

Mais, voyons, ce ne sont pas les États-Unis qui sont aux premières loges en Ukraine, c’est l’Europe. Certes, il y a longtemps que l’Europe est suicidaire -  vous ne nous apprenez rien - et qu'il est certain que le joueur de flûte va lui faire franchir incessamment le bord de l’abîme ou qu’elle va aller se noyer en dansant.

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Mais ne jouons pas sur les mots. C’est bien pour le compte des États-Unis que l’Europe est, une fois de plus, en train de se déshonorer et de préparer un enfer à ses enfants. [ Soit dit entre nous, mobiliser un Conseil d’État pour bâillonner un joyeux acteur coupable de « salut nazi inversé » et s’en aller, sans reprendre haleine, soutenir, applaudir et féliciter des hordes de vrais nazis homologués, avec leurs « Heil Hitler ! » pas inversés du tout à la clé, à côté de qui la SS teutonne de jadis fait figure de ramassis d’enfants de chœur déguisés en grands méchants loups, aurait valu, en d’autres temps, à nos « « « élites » » » un aller simple pour les petites maisons ! Il faut croire que les brancardiers sont en grève. ]

 

Mais il était question de l’Amérique ! Vous vous égarez… Non. L’Amérique est aux abois. Intérieurement autant qu’extérieurement. Detroit-ville-morte n’est qu’un début. Bientôt, il y aura autant de grandes villes défuntes qu’il y en eut de petites au Far West après la ruée vers l’or. Pourquoi ? Le pays est en faillite, sa dette est si gigantesque, tellement himalayenne, qu’elle est à jamais impossible à rembourser. Plus de gaz, plus d’électricité, plus d’eau et même pas de source naturelle où aller – même loin, même à pied – s’emplir des seaux. Plus d’enlèvement des ordures et plus de service public, car plus d’argent pour payer personne. Du coup, plus d’hôpitaux non plus, ni d’enterrements. Et encore moins d’écoles.

 

Les deux seules sources de revenus qui restent à l’Empire sont la fabrication d’armes et le trafic de drogues à l’échelle planétaire.

 

Que fait-on quand on regorge d’armes et qu’on peut en produire encore ? On fait la guerre. Et comme on ne peut pas enrôler de force une jeunesse que le Vietnam a vaccinée, on achète des mercenaires et on les drogue, pour qu’ils aient le courage d’y aller. Jusqu’à ce que l’inévitable se produise et que les mercenaires trouvent dans la drogue le courage d’attaquer, comme les conscrits de naguère, leurs chefs à la grenade.

 

En face, la Triple Alliance Russie-Chine-Iran gagne sur tous les tableaux, sans coup férir. Il lui suffit d’attendre que l’Empire s’effondre en un petit tas vermoulu. Pour elle, chaque jour sans guerre est un jour gagné.

 

Arrivé à ce point, le plus délirant des mégalomanes reconnaît sa défaite, s’enferme dans son Berchtesgaden et se tire une balle. Mais il y a une variété de dément qui dit, « Si je dois disparaître, je veux faire en sorte que tout disparaisse avec moi ». Et qui en a les moyens. Si l’Empire doit la faire, cette guerre, c’est tout de suite ou jamais, tant qu’il lui reste, non pas même l’espoir, mais la possibilité de fantasmer une victoire.

D’où le conflit à outrance qui ne nous a pas encore atteints jusqu’ici, mais attendez, il vient.

Bien sûr cette IIIe Guerre Mondiale (en fait, c’est la IIe qui n’était pas finie) est déjà virtuellement gagnée par la Triple Alliance. La Russie à elle seule a gagné la première manche, au prix de dizaines de millions de morts. Le prix à payer sera cette fois beaucoup plus élevé. Les morts se compteront par centaines de millions, ce qu'envisage très sereinement le Pentagone (voir nos archives ou celles de DeDefensa). Mais les Chinois sont presque deux milliards… et la Russie est le territoire le plus vaste et un des plus riches du monde.

 

Ce qui est possible et très sérieusement à redouter, c’est que la terre soit, après cette victoire, dans un état tel que plus un seul mammifère ne pourra y survivre. Ni aucun oiseau, ni aucun poisson. Quelques insectes peut-être.

 

La clôture des jeux de Sotchi fut grandiose et même belle. Une œuvre d’art.

http://rt.com/in-vision/closing-ceremony-sochi-olympics/

Chant du cygne d’une humanité sur le point de disparaître ?

Cassandre.

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À lire plutôt trois fois qu’une

Réseau Voltaire

Washington peut-il renverser
trois gouvernements à la fois ?

Thierry Meyssan

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Depuis quand les révolutions sont-elles soutenues par l’impérialisme ?
(ici : place Maidan, Kiev).

Dimanche 23 février 2014

La puissance d’un État se mesure à sa capacité à se défendre et à celle d’attaquer sur un ou plusieurs fronts. Dans cette optique, Washington tente pour la première fois de montrer qu’il peut renverser trois gouvernements simultanément, en Syrie, en Ukraine et au Venezuela. S’il y parvient personne ne sera plus en mesure de lui résister.

Washington, qui a échoué en 2011 à bombarder simultanément la Libye et la Syrie, est en train de tenter une nouvelle démonstration de sa force : organiser des changements de régime dans trois États à la fois, dans des régions du monde différentes : la Syrie (CentCom), l’Ukraine (EuCom) et le Venezuela (SouthCom).

Pour ce faire, le président Obama a mobilisé presque toute l’équipe de son Conseil de sécurité nationale.

Lire la suite…

Source : Al -Watan, Syrie

et http://www.voltairenet.org/auteur125461.html?lang=fr

 

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Une fois de plus en état de somnambulisme

Paul Craig Roberts

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Alors qu’elles commémorent le 100e anniversaire de la Première Guerre Mondiale, les puissances occidentales, une fois de plus en état de somnambulisme, foncent tête baissée dans un nouveau conflit destructeur. Son ambition hégémonique pousse Washington à interférer dans les affaires intérieures de l’Ukraine, mais la situation semble échapper à son contrôle.

Bricoler un changement de régime en Ukraine pour 5 malheureux milliards de dollars serait même une affaire, en comparaison des sommes colossales gaspillées en Irak (3000 milliards de dollars), en Afghanistan (3000 milliards de dollars), en Somalie et en Libye, ou de l’argent que Washington jette par les fenêtres pour aller tuer des gens à coups de drones au Pakistan et au Yémen, des fortunes claquées pour soutenir Al-Qaïda en Syrie, ou des sommes vertigineuses dépensées pour encercler l’Iran de 40 bases militaires et maintenir plusieurs flottes dans le golfe Persique, dans le seul but d’obtenir que l’Iran terrorisé se soumette.

Jusqu’à présent, la tentative de provoquer un changement de régime en Ukraine n’a pas coûté aux États-Unis des morts ni des mutilés. Il n’y a pour l’instant que les Ukrainiens qui meurent, ce qui convient d’autant mieux à Washington qu’on peut faire porter le chapeau au gouvernement qu’on a décidé de renverser.

Le problème, avec le plan de Washington pour renverser le gouvernement élu de l’Ukraine et installer ses sbires à la place, est double : d’une part, les marionnettes choisies pour réaliser le fameux plan ont perdu le contrôle des manifestations au profit d’éléments extrémistes armés, historiquement liés au nazisme, et d’autre part, la Russie considère la prise de contrôle de l’Ukraine par l’Union Européenne et OTAN comme une menace stratégique pour son indépendance.

Washington a aussi négligé de tenir compte du fait que la partie financièrement viable de l’Ukraine d’aujourd’hui se compose des provinces historiquement russes, situées à l’est et au sud, que la direction soviétique avait fait fusionner avec la région occidentale, pour diluer dans cette Ukraine unifiée les éléments fascistes qui se s’étaient battus pour Adolf Hitler contre l’URSS. Ce sont ces éléments ultra-nationalistes à profondes racines nazies et non les marionnettes de Washington qui sont aujourd’hui à la tête de la rébellion armée en Ukraine occidentale.

Si le gouvernement ukrainien démocratiquement élu est renversé, les parties orientales et méridionales voudront se rattacher à la Russie. La partie ouest sera pillée par les banquiers et les sociétés occidentales, et les bases de l’OTAN en Ukraine se retrouveront sous le feu des missiles russes Iskander.

Ce serait une défaite pour Washington et pour ses crédules dupes ukrainiennes que de voir la moitié du pays retourner à la Russie. Afin de sauver la face, Washington est capable de provoquer une confrontation majeure entre puissances, qui pourrait bien signifier notre fin à tous.

Ma série d’articles sur la situation en Ukraine m’a fait rencontrer pas mal de gens, du Canada à la Russie, d’autres entretiens étant encore prévus dans un avenir proche. Ceux que j’ai déjà eus m’ont valu pas mal de diatribes émotionnelles de la part de personnes d’origine ukrainienne, dont les délires sont imperméables aux faits. Des russophobes dérangés ont écarté d’un revers de main en le qualifiant de « propagande » le rapport aisément vérifiable sur la déclaration publique de la Sous- secrétaire d’État Nuland, en décembre dernier, où elle se vantait des 5 milliards de dollars dépensés par Washington pour amener l’Ukraine à s’aligner sur les intérêts U.S. Les sympathisants des manifestants soutiennent que la conversation téléphonique interceptée – entre Nuland et l’ambassadeur américain en Ukraine, dans laquelle ces deux fonctionnaires choisissaient le gouvernement qu’ils allaient installer après le coup d’état – est un faux.

Quelqu’un a même estimé que je devais prendre en compte « la sincérité des étudiants de Kiev » plutôt que les faits.

Certains « Trekkers et Trekkies » (NDT : la qualification exacte des personnages de Star Trek est matière à discussion) étaient plus préoccupés par le fait que j’aie usé d’un titre incorrect pour Spock (NDT : Mr au lieu de Dr) qu’ils ne l’étaient à la perspective d’une guerre mondiale entre super-puissances. La question dont traitait mon article s’est envolée dans l’espace et a raté la planète Terre.

Dans Star Trek, les pouvoirs mentaux de Spock sont la meilleure arme du Vaisseau Enterprise. Mes amis étudiants, à l’université, disaient « le Dr Spock », parce qu’il était le membre cool, calme et impassible de l’équipage, celui qui était entre tous capable de diagnostiquer les problèmes et de sauver les situations.

Il n’y a pas aujourd’hui le moindre Spock aux USA, ni dans aucun gouvernement occidental, et il n’y en a certainement pas parmi les manifestants ukrainiens.

Je me suis souvent demandé si l’ascendance Vulcanique de Spock, n’était pas le moyen qu’avait trouvé Roddenberry (NDT : l’auteur de Star Trek), pour mettre en évidence la fragilité de la raison humaine. Dans le contexte de la technologie militaire moderne, est-il possible que la vie survive à la propension qu’ont les hommes de laisser l’émotion l’emporter sur la raison et l’aveuglement volontaire sur la réalité des faits ?

Traduction : Catherine L.

Pour Les Grosses Orchades

Source :http ://www.paulcraigroberts.org/2014/02/22/sleepwalking

 Le Dr Roberts fut Secrétaire Adjoint au Trésor US pour la politique économique dans l’administration Reagan. Il a été rédacteur en chef adjoint et éditorialiste du Wall Street Journal, chroniqueur pour Business Week et du Scripps Howard News Service. Il a occupé de nombreux postes universitaires. Son dernier livre, The Failure of Laissez Faire Capitalism and Economic Dissolution of the West est disponible ici : http ://www.amazon.com/Failure-Capitalism-Economic-Dissolution-ebook/dp/B00BLPJNWE/

Voir aussi son article du 28 janvier 

Washington pousse le monde vers la guerre 

Sur le site de Solidarité et progrès :

http://www.solidariteetprogres.org/actualites-001/article/paul-craig-roberts-washington-pousse-le-monde.html


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Paul Craig Roberts croit que l’Administration U.S. a joué aux apprentis sorciers et perdu le contrôle de ses troupes, bref, que les nazis ukrainiens ont pris tout le monde par surprise. Nous croyons, nous, qu’elle savait très bien à qui elle avait affaire et qu’elle a choisi ses « kollaborateurs » depuis longtemps. De même, d’ailleurs, que l’Union Européenne. En clair : c’est en pleine connaissance de cause que nos « démocrates » ont joué et jouent la carte néo-nazie. Ce qui suit le prouve.

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Il n’y a pas de neo-nazis en Ukraine. Et l’Administration Obama ne soutient pas les fascistes

 

« Nous mettons tous nos espoirs dans une nouvelle génération de politiciens »

 

Par le Pr. Michel Chossudovsky

Global Research Canada – 24 février 2014

5. mccain1.jpgSvoboda est un parti néo-nazi. C’est le 4e parti d’Ukraine, avec 36 sièges au Parlement sur 450.

Ils font aussi partie de l’Alliance des Partis Nationalistes Européens, avec le BNP et Jobbik.

Svoboda est directement soutenu par Washington.

Voici Svoboda, le groupe neo-nazi qui est en train de fomenter la guerre civile en Ukraine.

Mise à jour du 24 février – La BBC titre « Nous mettons tous nos espoirs dans une nouvelle génération de politiciens », au milieu de reportages non confirmés annonçant qu’un mandat d’arrêt avait été lancé contre le président démocratiquement élu.

Le porte-parole du parlement, Oleksandr Turchynov, qui aurait signé le mandat d’arrêt contre le Président Viktor Ianoukovitch : « Il nous faut un gouvernement national d’ici jeudi ». Si ce gouvernement voit le jour, Svoboda en fera partie.

Déroulez pour faire la connaissance de la « nouvelle génération de politiciens » soutenue et financée par l’administration Obama.

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Oleh Tyahnybok de Svoboda, faisant le salut nazi, lors de la réélection de leur chef.

 

 

 

 

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John McCain, avec le chef du parti neo-nazi Svoboda Oleh Tyahnybok (à droite) et le champion de boxe néo-nazi Vitali Klitschko (à gauche).

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McCain « en voyage d’affaires » à Kiev, avec Tyahnybok (Source : Business Insider.)

( http://www.businessinsider.com/john-mccain-meets-oleh-tya... )

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McCain (en "voyage d'affaires") soupant avec les trois doigts de Svoboda.

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La Sous-secrétaire d’État Victoria Nuland, en compagnie du dirigeant nazi Oleh Tyahnybok (à gauche) et du futur Premier Ministre Arseni Iatseniouk  (à droite). Derrière : Vitali Klitschko

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Tout nouveau premier ministre choisi par Madame Nuland, Arseni Iatseniouk fait le salut nazi entre Oleh Tyahnybok (à gauche) et Vitali Klitschko (à droite)

 

L'Union Européenne non plus ne soutient pas les fascistes. Elle préfère les nazis aussi.

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Angela Merkel avec Vitali Klitschko, de Svoboda.

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 Lady Ashton venue s’encanailler chez les émeutiers

 

 

 

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Oui, c’est une catapulte ! Retour au Moyen-Age.

 

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Lance-flamme contre police interdite de riposte.

 

Policiers brûlés vifs par de paisibles manifestants démocrates

( http://www.mmo-champion.com/threads/1444332-Ukraine/page3 )

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L’extrême-droite ukrainienne est à l’avant-garde du mouvement de protestation qui se dit « pro-démocratique ».

La situation sur le terrain ne peut pas être définie en termes aussi simples que « pour l’Union Européenne et le commerce » contre « pour Poutine et l’hégémonie russe dans la région ».

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Source : The Red Phoenix.

Décembre 2013

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Russia Today : Skinheads néo-nazis ukrainiens.

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Rassemblement de SS, de collaborateurs nazis de l’UPA et de leurs supporters, en Ukraine en 2006.

Civilisation à la mode ukrainienne - profanation et destruction des monuments aux soldats alliés tombés dans la lutte contre le nazisme :

http://02varvara.wordpress.com/2008/11/28/civilisation-ukrainian-style-vandalising-the-memorials-to-the-soldiers-of-the-anti-hitler-coalition/

Lénine était mort depuis vingt ans quand nos amis nazis ukrainiens se sont fait battre par les Alliés. Qu'importe, il devait y être en esprit. À la casse, Vladimir Ilitch ! avec les trésors plurimillénaires de Sumer et de Syrie, patrimoine de l'humanité :

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Juifs d'Odessa attaqués par des néo-nazis : http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-4452331,00.html

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Ici, des manifestants attaquent la police anti-émeute [ Qui a reçu l’ordre de ne pas se servir de ses armes. NdT]. L’un d’entre eux porte un bouclier bricolé, sur lequel il a peint le symbole « Pouvoir Blanc » (croix celtique) et les nombres 14 et 88. Ces nombres correspondent à des slogans neo-nazis : le 14 est celui de David Lane (« Notre peuple et nos enfants d'abord ») et 88 est le code pour Heil Hitler ! ou HH (H est la huitième lettre de l’alphabet).

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Des « patriotes » brûlent des drapeaux (rouges… NdT) et agitent ceux du Pouvoir Blanc. Le Ku Klux Klan a raté son train. http://www.sott.net/article/272680-Ukraines-fascist-Neo-Nazi-color-revolution-backed-by-US

Skinheads ukrainiens. Rassemblement de 2006, en prévision d'un match Ukraine-Angleterre (The Times) :

 

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Meuh, non, ce n’est pas une croix gammée, voyons !

 

 

 

 

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Août 2013 - Reconstitution d'une bataille (assurément victorieuse) livrée contre les Soviétiques au cours de la IIe Guerre Mondiale.

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Voyous neo-nazis au premier rang des manifestations ukrainiennes.

Des activistes dans la ville de Lvov (Ukraine occidentale) portant les uniformes de l’Armée Insurgée Ukrainienne (UPA – IIe Guerre Mondiale), dans un défilé monstre qui a traversé la ville aujourd’hui (24.2.2014) :

http://revolution-news.com/ukrainian-euromaidan-solution-putin-just-another-fascist-political-coup/

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http://defendinghistory.com/24818/24818#more-24818

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http://gatesofvienna.net/2013/12/things-are-not-what-they...

Le chef de Svoboda s’est aussi réclamé, dans une interview, du nazi Stepan Bandera : « Vous devez, comme Stepan Bandera le disait, “atteindre chaque Ukrainien” » (voir ci-dessous pour comprendre ce que cette déclaration signifie)

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Oleh Tyahnybok, de Svoboda, lors d’une cérémonie de 2009 en célébration de la mémoire de Stepan Bandera, allié des nazis dans la IIe Guerre Mondiale - dont l’organisation s’est livrée à des massacres de juifs et de Polonais - aujourd’hui réhabilité en Ukraine comme « patriote » et « héros national ».

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Des manifestants défilent à travers la ville de Kiev en brandissant des drapeaux de l’UPA (bandes horizontales noires et rouges) et de Svoboda (trois doigts jaunes sur fond bleu), en l’honneur du collaborateur nazi Stepan Bandera.

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Svoboda défilant avec l’UPA et d’autres « nationalistes », en mémoire de l’allié d’Hitler, Bandera, Kiev 2011.

http://revolution-news.com/ukrainian-euromaidan-solution-putin-just-another-fascist-political-coup/

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Octobre 2011 – Kiev – Marche aux flambeaux pour célébrer l’anniversaire de la naissance de Stepan Bandera, leader de l’Organisation des Nationalistes Ukrainiens, et pour rendre hommage à tous les combattants OUN-UPA de la IIe Guerre Mondiale. La marche était organisée par l’Association Pan-Ukrainienne Svoboda.

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McCain photographiant la foule qui le salue et le remercie (de quoi…  elle le saura bientôt)

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Que des drapeaux de démocrates !

 

Images (et vidéos) compilées par Michel Chossudovsky (et nous).

Traduction Catherine L. pour Les Grosses Orchades

 

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Dernière minute :

 

http://croah.fr/revue-de-presse/vasilko-dirigeant-communiste-a-lviv-torture-par-les-neonazis-de-euromaidan/

 

M. Vasilko n’est pas au pouvoir. M. Vasilko n’est pas riche. M. Vasilko n’est pas corrompu. M. Vasilko n’a certainement pas voté pour M. Ianoukovitch. M. Vasilko a été battu presque à mort par les démocrates à chaînes et à cagoules. M. Vasilko est le véritable ennemi qu’est parti combattre en Ukraine l’Organisation Terroriste de l’Atlantique Nord, tout comme les anti-nazis allemands des années trente – et non Hitler - ont été les véritables ennemis des Occidentaux d’alors (les Pétain, les Churchill, les Paul-Henri Spaak – l’homme au fusil brisé premier secrétaire de l’Organisation sus-mentionnée - et autres Franklin Delano Roosevelt & C°).

 

Et la harpie n'est même pas une Femen. Ils ont de tout en Ukraine !

 

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Ukraine : La révolution (des chemises) brune(s) – Prof. Francis Boyle

John Robles

29 février 2014 – ICH – VOR

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[ Francis Boyle est professeur de droit international à l’Université d’Illinois, Champaing, Ill. ]

 

C’est un fait patent que le gouvernement des États-Unis est occupé, depuis le 11 septembre 2001 à détruire toute une série de pays, en se servant de l’OTAN comme instrument principal. La chose a été affirmée il y a plus de dix ans par celui qui était alors le Sous-secrétaire d’État à la Défense, Paul Wolfowitz et, plus tard, par le général Wesley Clark, Haut Commandant de l’OTAN. Le Pentagone avait dressé une liste de sept états qui devaient être détruits : l’Agfghanistan, l’Iran, l’Irak, le Liban, la Libye, la Somalie, le Soudan et la Syrie, et il s’est attaché à détruire, en effet, systématiquement, chacun des pays de cette liste. La stratégie utilisée en Ukraine est la même : les États-Unis, l’OTAN et l’Union Européenne sont en train d’organiser la déstabilisation et l’éclatement de l’Ukraine, afin d’atteindre le but que s’est donné l’OTAN d’occuper le territoire de l’Ukraine, pour se positionner ainsi plus près de la Russie. Le professeur Francis Boyle, de Harvard,  est un expert en affaires et civilisation russes qui fut jadis invité à donner des conférences en URSS. Il vient d’être interviewé par La Voix de la Russie (VOR)

 

Tandis que la Russie se laissait vendre la fable prétendant que les États-Unis souhaitaient une remise à zéro et un nouveau départ (des relations entre l’Est et l’Ouest), la politique étrangère US était planifiée et mise en oeuvre par des russophobes rabiques tels que Zbigniew Brzezinski et Richard Pipes. Brzezinski veut morceler la Russie en non moins de 68 parties et il a placé ses créatures à tous les postes clés de la politique extérieure U.S. D’après M. Boyle, Brzezinski a littéralement truffé l’Administration Obama de ses acolytes et de ses protégées, en ce compris l’ambassadeur des États-Unis à Moscou, Michael McFaul, grand expert ès révolutions colorées. Le but que ces gens poursuivent n’est rien de moins que la mise en pièces de la Fédération de Russie.

 

Robles : Bonjour, monsieur. Comment allez-vous ?

 

Boyle : Très bien, merci. Je vous remercie de me recevoir et je salue vos auditeurs.

 

Robles : Merci monsieur ! Et merci d’avoir accepté de nous répondre. L’actualité d’aujourd’hui, c’est l’Ukraine. Je sais que vous avez fait récemment quelques déclarations au sujet de la Syrie. J’aimerais savoir quel parallèle éventuel vous faites entre ce qui se passe en ce moment en Syrie et ce qui se passe en ce moment en Ukraine. Voyez-vous un lien entre les deux ? Il y a des gens qui disent que l’offensive en cours contre le gouvernement ukrainien est dû au fait qu’il n’a pas été permis aux États-Unis de pousser plus avant ses opérations militaires contre la Syrie. Y a-t-il, selon vous, un rapport entre les deux situations ?

 

Boyle : Eh bien, je ne dirais pas que c’est « nécessairement » la raison. L’Ukraine, nous le savons, est depuis longtemps un objectif stratégique des États-Unis, qui veulent l’incorporer à l’OTAN. Le plan mis en place par l’Union Européenne n’était qu’un premier pas dans cette direction. L’Union Européenne n’a, en réalité, rien à offrir à l’Ukraine. Mais il était clair que réussir à la rapprocher de l’Union Européenne serait la rapprocher d’un pas de l’OTAN. Je regrette d’avoir à le dire, bien que j’aie la citoyenneté européenne et un passeport européen : l’Union Européenne n’est rien d’autre qu’une antichambre de l’OTAN.

 

Donc, je pense que tout ceci doit être réellement compris en termes d’avancée de l’OTAN vers l’Est, en violation des assurances données à Mikhaïl Gorbatchev par Bush père et Jim Baker que, s’il acceptait la réunification de l’Allemagne, l’OTAN n’avancerait pas davantage vers les frontières de la Russie.

 

Robles : Nous avons en effet vu ces promesses faites au Président Gorbatchev, le premier et dernier président de l’URSS, promesses qui n’ont pas été tenues. Et en ce qui concerne…

 

Boyle : Le problème est qu’elles ne lui ont jamais été faites par écrit – il ne les a jamais eues noir sur blanc.

 

Robles : C’est exactement ce que j’allais dire.

 

Boyle : Ce fut incroyablement naïf de sa part de ne pas les exiger par écrit. Et je voudrais souligner ici même que les États-Unis sont en train de retenter exactement le même coup à propos du déploiement des BMD (Ballistic Missile Defense = Boucliers Anti-Missiles. NdT) en Europe et tout autour des frontières de la Russie, en disant « Vous devez accepter nos promesses verbales, mais nous n’allons pas vous les donner par écrit ».

 

Vous savez, tout ça n’a ni queue ni tête. En fait, nous avions quelque chose par écrit : c’était le Traité sur le Bouclier Anti-Missiles de 1972 qui servait de garantie, jusqu’à ce que Bush Jr s’en retire sans autre forme de procès et décide unilatéralement de ne plus reconnaître ce traité. À partir de là, tout était possible, et les assurances verbales n’étaient plus que ce qu’elles sont : du vent.

 

Robles : Laissons un peu de côté, pour l’instant, si vous voulez bien, le Système du Bouclier Anti-Missiles. Vous avez mentionné l’OTAN à propos de l’Ukraine. Il y a là un objectif militaire. Pourriez-vous nous en parler ? Y a-til aussi un objectif militaire du même ordre en Syrie ? Sinon, quel est l’objectif du gouvernement des États-Unis en Syrie ?

 

Boyle : Depuis le 11 septembre 2001, comme ce fut alors publiquement admis par le Sous-secrétaitre d’État à la Défense Paul Wolfowitz, les États-Unis se sont engagés dans la destruction de plusieurs états. Chose qui a été plus tard confirmée par le général Wesley Clark, comme vous savez, dans ses Mémoires, où il relate leur rencontre au Pentagone, au cours de laquelle ils firent état devant lui d’une liste de sept pays dont ils se proposaient de prendre le contrôle.

 

L’Afghanistan était le premier, l’Irak le deuxième, le Soudan était sur la liste, la Libye était sur la liste, la Syrie était sur la liste, l’Iran était sur la liste. Ils procèdent donc systématiquement du haut en bas de la liste d’états à détruire. C’est la Syrie qui vient en tête en ce moment. L’Iran pourrait venir ensuite. Et il apparaît clairement aujourd’hui que la même stratégie est en cours d’application en Ukraine, dans le but de faire éclater l’Ukraine en deux : l’est contre l’ouest du pays, avec, pour but final,  je hais d'avoir à le dire, la dissolution de l’Ukraine en tant qu’état.

 

Robles : Pourriez-vous répéter la citation ? Il a dit…

 

35. Wolfowitz.jpgBoyle : Oui, Wolfowitz a dit… La citation exacte est dans mon livre The Criminality of Nuclear Deterrence, où Wolfowitz dit : « Nous allons nous appliquer à détruire des états » (« We are going to get into the business of destroying states »). Et c’est alors, peu de temps après, que le général Wesley Clark (chef de l’OTAN) s’est trouvé au Pentagone et peut confirmer qu’ils ont dressé une liste de sept états dont ils allaient systématiquement s’emparer.

 

C’est donc bien réellement l’objectif qu’ils poursuivent en Syrie, comme ils l’ont fait en Libye : faire éclater la Syrie en ses parties constitutives, religieuses et ethniques, non seulement pour servir les desseins des États-Unis mais également au bénéfice d’Israël.

 

Vous savez qu’Israël s’oppose depuis longtemps à la Syrie. Ils ont concçu un plan, là-bas, le Plan Yi-Nolan, visant à faire éclater tous les pays environnants, de façon à pouvoir les dominer et les tenir sous leur contrôle. Vous voyez donc bien là une congruence d’intérêts entre les États-Unis et Israël. Et je regrette d’avoir à le dire, ils ont pratiquement réussi à faire éclater la Syrie entre ses parties constitutives, comme ils l’ont fait en Irak. Ils ont fait la même chose en Afghanistan et en Libye où… vous savez, on ne peut pas dire qu’il y ait encore là un état digne de ce nom. Je viens de sortir un nouveau livre, qui s’appelle Destroying Libya and World Order, où on trouve toutes ces citations et une analyse. Vers la fin du livre, j’ai essayé de faire le rapport avec la Syrie.

 

Il apparaît clairement que nous avons affaire aujourd’hui, en Ukraine, au même schéma et au même comportement : déstabiliser l’Ukraine, provoquer l’éclatement du pays, l’entraîner dans une espèce de guerre civile et que sais-je encore. Et je présume que leur théorie est, eh bien, que si l’OTAN et l’Union Européenne peuvent s’emparer de l’Ukraine, tant mieux ! Ils peuvent alors reculer les frontières de l’Union Européenne, c'est-à-dire de l’OTAN, de plus en plus près de la Russie.

 

C’est donc une situaton très dangereuse, parce que, vous ne l’ignorez pas, l’Ukraine est d’une importance stratégique énorme pour la Russie. Et en plus, la Russie croit que l’Ukraine est le berceau de sa civilisation.

 

Robles : Elle l’est. Ce n’est pas une croyance. L’Ukraine est la mère de la Rus.

 

36. Brzezinski.jpegBoyle : Je suis allé en Ukraine et je suis allé là où Nestor a écrit sa chronique (voir plus bas : Livre. NdT), et j’ai étudié l’histoire de l’Ukraine et de la Russie à Harvard. Et j’ai suivi, à Harvard, le même programme de Doctorat en philosophie (PhD) qu’avait suivi Brzezinski avant moi, et Richard Pipes, qui haïssent tous deux violemment la Russie, il n’y a aucun doute là-dessus. Et c’est réellement là qu’est le problème, ici, aux États-Unis, quand on en vient aux études d’histoire de la Russie, c’est qu’elles soient tellement biaisées, si intrinsèquement anti-russes.

 

Robles : Pourquoi cela ? Pourriez-vous expliquer s’il vous plaît ? Vous avez arpenté le système, vous connaissez le système. Pourquoi les États-Unis haïssent-ils autant la Russie ? Pourquoi ?

 

Boyle : Écoutez, j’ai passé dix ans à l’Université de Chicago et à la Faculté de Droit de Harvard, à étudier l’histoire russe, la littérature russe, la politique soviétique, la politique russe. De fait, j’ai même choisi la politique soviétique et l’histoire russe pour ma thèse de Doctorat en philosophie à Harvard, qui m’a qualifié pour y enseigner ces deux matières, bien que je n’aie jamais appris la langue, parce que ce n’était pas ce que j’avais l’intention de faire.

 

Et pendant toutes ces années – pendant ces dix ans d’études – je n’ai eu que deux professeurs qui, je crois étaient honnêtes, équitables et justes dans leur approche de la Russie et de l’Union Soviétique. Et comprenez bien que Harvard et Chicago sont les deux universités de pointe aux États-Unis pour la formation d’experts en affaires russes. Ils forment des professeurs, des experts, des représentants gouvernementaux et toutes ces sortes de choses.

 

Robles : Des diplomates…

 

Boyle : Exact. Et là, encore une fois, vous aviez Brzezinski. J’ai suivi le même cursus qui a produit Brzeszinski et Kissinger. Vous savez, Brzezinski est un émigré polonais qui hait les Russes avec passion.

 

Robles : Oh, Dieu, oui ! Ça, oui…

 

Boyle : Le fait est que Brzezinski veut faire exploser la Russie pour la réduire à ses parties constitutives.

 

Robles : Oui, il veut en faire 68 régions autonomes, c'est ça, non ?

 

Boyle : Les choses sont beaucoup plus dangereuses que ça ! En ceci que le mentor d’Obama à Columbia, c’était Brzezinski; que Brzezinski a eu la haute main sur l’appareil de campagne d’Obama et qu’il a, comme je l’ai dit, truffé l’administration Obama de ses acolytes et protégés tels que McFaul par exemple, l’ambassadeur qui vient de démissionner.

 

Robles : Excusez-moi, pouvez-vous en dire un peu plus sur McFaul ? Vous disiez qu’il est un des protégés de Brzezinski ?

 

Boyle : Oui, il appartient au Hoover Institute, à Stanford, qui est une entreprise néo-conservatrice (une bibliothèque et un think tank sur la guerre, la Révolution de 1917 etc. NdT), et Brzezinski en fait partie

 

Robles : Est-ce que McFaul a été choisi par Brzezinski ?

 

Boyle : Je pense que tous les fonctionnaires de haut rang de l’administration Obama pour les Affaires étrangères sont dirigés par Brzezinski. C’est ma conviction absolue. Brzezinski a décidé de ne pas remplir une de ces fonctions lui-même, mais tous ces gens qui entourent ou ont entouré Obama, et pas seulement sur la Russie mais dans d’autres domaines aussi, sont des protégés de Brzezinski, et je pense que tout ça, au Parti démocrate, remonte à l’époque où Carter est arrivé au pouvoir et où Brzezinski est devenu son Conseiller aux Affaires étrangères et à la Sécurité nationale. Vous savez, c’est lui qui a déclenché la guerre des Moudjahidines afghans contre l’Union Soviétique, et vous savez qu’il s’est vanté d’avoir attiré l’URSS dans ce piège(1). C’est pourquoi il est considéré par le Parti Démocrate comme son gourou en matière de politique extérieure, qu’il a été le mentor d’Obama à Columbia et qu’il est de notoriété publique que c’est lui qui a dirigé tout ce qui avait rapport avec la politique étrangère dans la campagne d’Obama.

37. A Presdient they can control.jpg

Brzezinski, son élève et leurs deux banquiers sionistes

 

Robles : Waw !

 

Boyle : Eh oui. C’est pourquoi je suis persuadé qu’il a eu et a toujours la haute main sur le choix et les nominations du personnel de l’administration Obama en matière d’Affaires étrangères.

 

Robles : Les gens croient qu’on est en train d’essayer de remettre les choses à zéro et d’améliorer les relations. Et je ne pense pas que quiconque se rende compte que Brzezinski tire les ficelles, parce que tout le monde sait depuis longtemps qui est Brzezinski.

 

Boyle : C’est vrai. Eh bien cela fait précisément partie, je pense, de leur plan pour aboutir en fin de compte à l’éclatement de la Fédération de Russie. Je suis sûr que c’est là son objectif(2).

 

Vous savez, si vous voulez vous qualifier comme expert sur la Russie, vous devez aller dans un endroit comme Columbia, ou Harvard, ou Chicago et y obtenir votre maîtrise ou votre doctorat de ces gens-là. À Harvard, ils avaient aussi Richard Pipes,  il était le super gourou de Reagan sur l’Union Soviétique, avec son Comité sur le Danger Actuel (« Committee on the Present Danger »).

38. Richard Pipes.jpg

J’ai eu Pipes comme professeur en histoire de la Russie impériale… encore un émigré polonais, lui aussi russophobe rabique. Pipes se mettait dans de tels états pendant son cours, lorsqu'il enseignait l’époque de Pierre le Grand ou de la Grande Catherine, qu’il lui fallait sortir son mouchoir de sa poche et s’éponger le front. C’est donc, là encore, un anti-russe fanatique, sauf qu’il l’est pour le Parti Républicain.

 

Par conséquent, on n’a pas réellement… à vrai dire, il y a le professeur Cohen, à l’université de NY.1, que je pense honnête, impartial et raisonnable quand il traite de la Russie. Il vient juste d’écrire quelque chose sur l’Ukraine, dans The Nation et je crois qu’il a écrit un très bon livre sur la Russie. Mais c’est vraiment une exception à la règle abismale propre aux États-Unis, dès qu'il s'agit d’étudier et d’obtenir un diplôme ou un doctorat dans les matières qui concernent ce qui fut l’Union Soviétique et ce qui est maintenant la Russie.

 

Robles : Alors, comment se fait-il que vous soyez si impartial, Monsieur ?

 

Boyle : J’essaie d’aborder la Russie et l’Union Soviétaique avec un esprit ouvert. J’ai vécu la crise des missiles cubains et j’en ai conclu que la question la plus importante de mon époque serait d’apprendre à comprendre la Russie et l’Union Soviétique à tous les niveaux. C’est pour cela que j’ai passé dix ans de ma vie à étudier aux universités de Chicago et de Harvard et que j’ai voulu y obtenir mes diplômes dans ces matières.

 

Et je dois avouer que j’ai été plutôt atterré. J’ai eu le Pr. Edward Keenan, à Harvard, comme professeur, mentor et ami. Il était administrateur du Centre de Recherches sur la Russie, et c’était un homme très juste, équilibré et raisonnable, et j’ai eu aussi le Pr. Harold Berman, à la Faculté de Droit de Harvard, qui était lui aussi un homme honnête, impartial et raisonnable. Mais ce fut à peu près tout.

 

J’ai été invité deux fois par le gouvernement soviétique à faire des conférences en URSS : en 1986 et de nouveau en 1989. Je suppose qu’à leurs yeux, je devais être un Américain raisonnable avec qui on pouvait parler, et, de mon côté, j’étais ouvert. J’ai rencontré des gens et fait des conférences, et j’ai été en bons termes avec tout le monde. Nous n’étions pas nécessairement d’accord sur tout, mais du moins nous efforcions-nous de tirer nos désaccords au clair.

 

Ce n’est malheureusement pas ce à quoi nous assistons aujourd’hui, c’est certain. Comme on l’a appris par l’enregistrement de la conversation qu’ont eue Nuland et l’ambassadeur à Kiev, elle a admis qu’ils avaient dépensé au moins 5 milliards de dollars pour jeter une opposition dans les jambes du gouvernement ukrainien démocratiquement élu. Quoi que vous pensiez de Ianoukovitch, son élection a été absolument régulière et je trouve qu’il a fait preuve jusqu’ici d’une retenue remarquable.

_____________________  

 

(1) NdT : Il est aussi réputé pour avoir joué un rôle déterminant dans la création du syndicat Solidarność et dans l’élection du pape Jean Paul II (NdT).

(2) NdT : V/ Commission Trilatérale

http://fr.wikipedia.org/wiki/Commission_Trilat%C3%A9rale

http://www.realjewnews.com/?p=240

Traduction : Catherine L.

Pour Les Grosses Orchades.

 

Source : http://www.informationclearinghouse.info/article37729.htm

 

Richard Pipes sur l’Ukraine en 2011

http://www.worldaffairsjournal.org/blog/alexander-j-motyl/russian-threat-ukraine

 

*

Un son de cloche que vous n’entendrez pas beaucoup : celui des communistes ukrainiens.

 

39. Début lettre Simonenko.jpg

 

 

Petro Simonenko


Premier secrétaire du Comité central du Parti communiste (KPU) 
Président de la faction communiste à la Verkhovna Rada d'Ukraine 
(traduction Nico Maury)


Chers camarades communistes

Je vous écris pendant l'un des moments les plus dramatiques de l'histoire de notre pays. Pendant les événements tragiques des trois derniers mois, du sang a coulé, et il y a eu des morts. L'intégrité territoriale de l'Ukraine est menacée, son existence en tant qu'Etat souverain, indépendant et uni aussi. 

Ces événements ont un caractère ambigu. La participation d'un grand nombre de personnes reflète le profond mécontentement dans la société à l'encontre de la politique de M. Ianoukovitch et de son régime, ils ont montré leur incapacité à gouverner le pays, a tromper le peuple, a violer toutes leurs promesses pré-électorales et ils ont abandonné leurs postes au moment le plus difficile.

L'impudeur avec laquelle c'est enrichi le clan formé autour de Ianoukovitch, appelé "la famille", montre l'importance des détournements contre la plupart de leurs partisans et de leurs électeurs. 

Mais les protestations massives n'ont pas acquis un caractère de confrontation de classe. Cette lutte sanglante est celle d'un affrontement entre les deux groupes de la même catégorie d'exploitants, la bourgeoisie oligarchique, c'est le groupe prêt qui a rejoint les forces pro-occidentales, les nationalistes, la droite qui ont triomphé. Ces forces ont habilement utilisé le mécontentement du peuple et avec leur aide ont mené un coup d'état.

Dans le même temps, l'Occident a ouvertement, sans ménagement, interféré dans les affaires intérieures de notre pays, en soutenant l'action des forces de droite, ils visent à une transformation profonde de la situation géopolitique de Europe dans le monde, ils veulent détruire les liens vieux de plusieurs siècles entres les peuples russes, ukrainiens et des peuples frères de l'ex-Union soviétique. Ils veulent faire de l'Ukraine un protectorat des États-Unis, de l'UE, de l'OTAN, du FMI et des multinationales, économiques, culturelles et spirituelles.

Les groupes d'ultras, dirigés par des forces ouvertement néo-nazis, ont émergé avec l’agrément du régime Ianoukovitch, et les héritiers idéologiques d'Hitler accompagnés par un nouveau régime mènent une résurgence de l'hystérie anti-communiste, qui se manifeste dans la destruction massive monuments à Lénine, aux héros de la Grande guerre patriotique, par attaques criminelles contre nos sièges à Kiev et dans d'autres villes du pays, ils appliquent une terreur morale et physique contre les communistes et tentent d'interdire les activités du Parti communiste par des agressions importantes. 

Tout cela montre très clairement que les forces qui ont pris le pouvoir peuvent recourir à illégalité, et mener des représailles, non seulement contre les chefs du parti, mais contre la base communiste. 

Soyez prêt pour cela

Dans la situation actuelle, la tâche la plus importante est de maintenir la structure du parti,

Il est essentiel d'utiliser chaque occasion pour expliquer aux travailleurs le sens réel du coup d'État, les dangers, les conséquences qui en résulteront pour les gens ordinaires: Une aggravation de la situation économique, la hausse dramatique du chômage, les salaires impayés et la hausse des prix et des tarifs, la débauche et le crime, l'appauvrissement de la population

La direction du parti, notre groupe parlementaire à la Rada, fera tout son possible, dans ces conditions difficiles, pour défendre les intérêts des travailleurs, la préservation du parti et pour la défense l'unité du pays

Chers camarades,

Avec cette situation nouvelle, chacun de nous doit relever de nouveaux et difficiles défis. Rejoignez nos rangs, il faut multiplier les efforts pour promouvoir la lutte pour une juste cause, celle du socialism

 

40. Image des temps révolus.jpg

 

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La dernière mise au point du Saqr traduite par Le Grand Soir :

26 février 2014

Géopolitique du conflit ukrainien : le dessous des cartes

Le Saqr

41. Crimée-Ukraine-Saqr.jpg

Face aux images incroyables qui nous parviennent non seulement de Kiev, mais aussi de beaucoup d’autres villes en Ukraine (voir par exemple ici, ici, ici, ici, ici, ici et ici), on pourrait penser qu’il s’agit d’un chaos total et absolu et que personne ne contrôle la situation. Mais c’est là une impression très inexacte et je pense que le moment est venu de considérer de près les acteurs de ce conflit et ce qu’ils veulent vraiment. Alors seulement serons-nous en mesure de comprendre ce qui se passe, qui tire les ficelles derrière le rideau et comment la situation peut évoluer. Penchons-nous donc sur les différents acteurs de ce conflit, l’un après l’autre.

Lire la suite…

Source : http://www.legrandsoir.info/geopolitique-du-conflit-ukrainien-le-dessous-des-cartes.html

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Que faire ?

Pour ne pas s’acoquiner avec les atrocités en cours et celles à venir ?

 

L’Islande enterre sa candidature à l’Union Européenne 

45. islande-UE.jpg

http://croah.fr/revue-de-presse/lislande-enterre-sa-candidature-a-lunion-europeenne/

 

La Russie envoie des troupes et des navires en Crimée

46. Armée-russe-770x413.jpg

http://www.reseauinternational.net/2014/02/26/des-navires-de-debarquement-russes-sapprochent-de-la-crimee-en-ukraine/

 

Oups ! raté.

La Belgique rachète pour 50 milliards de papier Q usagé

 

 

http://www.reseauinternational.net/2014/02/27/scoop-la-chine-reduit-massivement-son-stock-de-dette-us-et-la-belgique-compense/

 

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47. Livre.JPG

 

48. Chroniques de Nestor.jpg

 

 

Chronique de Nestor

Naissance des mondes russes

Traduite du vieux-russe par Jean-Pierre Arrignon

Anacharsis, 2008 – 288 pages

http://www.editions-anacharsis.com/Chronique-de-Nestor

Texte en ligne : http://www.lekti.net/liseuse/9782914777193

 

 

49. chronique numérisée.gif

 

 

 

 

Chronique dite de Nestor

Traduite en français par Louis Leger

Oeuvre numérisée par Marc Szwajcer

http://remacle.org/bloodwolf/historiens/nestor/chronique....

 

 

 

 

*

 

Un jour, en se retournant

D’une hanche sur l’autre

Dans son sommeil,

Elle vous écrasera tous.

 

Le poète (Robert Graves) parlait de notre Mère Nature

 

Déjà, les tsunamis, tremblements de terre, éruptions de volcans, tempêtes, pluies diluviennes et inondations à grande échelle se multiplient. Aucune partie du globe n’est épargnée.

 

EUROPE

50. oiseaux morts.jpg

La Voix de la Russie |  26 février 2014 –

Affaiblis et épuisés par les tempêtes successives, plus de 21.000 oiseaux marins morts se sont échoués sur les plages du littoral atlantique depuis fin janvier, une « hécatombe » sans précédent depuis au moins un siècle, a annoncé mercredi la Ligue de protection des oiseaux (LPO).

 

*

Il y a 5.000 ans (âge du bronze), il y avait au Pays de Galles, en bord de mer  (village de Borth, Ceredigion, à 20 miles de la Baie de Cardigan), une forêt de chênes et d’ifs. Les éléments en firent progressivement une tourbière : elle disparut. La tourbière à son tour fut recouverte par le sable et le sable par l’eau. On savait qu’elle avait été là, car les mythes populaires parlaient d’elle, mais on pensait qu’elle avait été plus au sud.

Les tempêtes récentes ont balayé très loin au large l’eau, le sable et la tourbe. La forêt engloutie a réapparu. Intacte. Le chêne et l’if sont imputrescibles et les pins eux-mêmes se sont conservés tout au long de ces millénaires à cause de qualités particulières propres à la tourbe (absence d’oxygène + haut degré d’alcalinité).

La voilà.

51. Forest 1..jpg

52. Forest1 bis.jpg

Vous avez vu la netteté et le velouté de la coupe de ces énormes chênes ? Avec des outils même pas en fer.

53. Forest 2..jpg

 

Si nos aïeux avaient pu prévoir la fin si imbécile de leur espèce, auraient-ils eu le courage de se donner tout ce mal ?

 

Source :http://www.dailymail.co.uk/news/article-2564285/5-000-year-old-forest-unearthed-storms-Beach-washed-away-reveal-ancient-oaks-pines.html

 

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Mis en ligne le 27 février 2014

 

 

22:33 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

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