13/05/2014

Choses que certains ignorent...

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Choses que certains ignorent sur l’Ukraine, la Russie et nous, jadis, naguère et aujourd’hui

Que des livres…

ou presque

Tout est parti d’un article de Diktacratie :

Le vétché

Cédric Bernelas, le 29 avril, 2014

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L’Histoire est peu soucieuse de rappeler l’âge d’or d’un pays, surtout quand celui-ci fut le fruit de l’intelligence collective.

Aujourd’hui, par exemple, une majorité de chroniqueurs s’acharnent à énumérer les dynasties régnantes de Russie sans même jamais évoquer les traditions démocratiques antérieures pourtant foisonnantes. Forme de révisionnisme oligarchique légitimant encore et toujours les pouvoirs en place. On connaît la manigance, elle est universelle.

Un cas plus déroutant reste celui d’Emmanuel Todd qui, fidèle à sa méthode sociologique et historique, justifie le totalitarisme communiste russe par une longue tradition et culture autoritaire, patrilinéaire, persécutrice de l’individu, et étrangère à toute expérience démocratique jusqu’en…1917 ! Entre propagande et pure invention, il devient difficile, sans travailler sérieusement, de retrouver les vrais chemins menant aux révolutions…

Lire la suite…

Source : http://diktacratie.com/le-vetche/#comment-5037

 

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Quelques titres de livres « à lire » se sont alors imposés. Subjective, notre liste, et pas exhaustive. À vous de la compléter ou de la corriger si l’envie vous en prend.

 

Optique anarchiste

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Alexandre SKIRDA

La traite des Slaves : l’esclavage des Blancs, du VIIIe au XVIIIe siècle

Les éditions de Paris-Max Chaleil, 2010

230 pages

 

L’esclavage inhérent au monde antique n’est pas réapparu au XVIIIe siècle en Europe avec la traite des Noirs à usage colonial vers les Antilles et l’Amérique. C’est ignorer son importance en Europe du haut Moyen Age et dans les pays slaves, mais aussi en Afrique et dans le monde musulman où il a duré des siècles. Utilisé pour la première fois en 937, le terme latin sclavus/slaves remplacera ainsi le grec doulos et le latin servus. Innombrables furent les Slaves victimes de la traite. Ceux d’Europe centrale jusqu’à leur conversion au catholicisme : les actuels Slovènes, Croates, Tchèques, Moraves, Slovaques et Polonais. En revanche, ceux d’Europe centrale et orientale restés chrétiens orthodoxes et considérés comme hérétiques, donc dépourvus d’« âme » : les actuels Serbes, Bulgares, Roumains, Moldaves, Biélorusses, Ukrainiens et Russes, étaient prédisposés à la servitude.-

Cette traite, qui a concerné des centaines de milliers de captifs du VIIIe au XIIe siècle, fut le fait des trafiquants francs ou scandinaves (les Varègues) vers le monde musulman. La conquête mongole, responsable d’un million de morts, a poursuivi la traite soit directement, soit par l’intermédiaire des Génois du XIIe au XVe siècle ; enfin, près de deux millions et demi d’habitants d’Ukraine, de Biélorussie et de Moscovie furent razziés par les Tatars de Crimée, de 1482 à 1760, pour le compte de l’Empire ottoman. Puisant aux meilleures sources, l’auteur, après un rappel de l’esclavage à travers le temps, montre ses rapports avec les religions qui masquent toujours les intérêts économiques. II dévoile les mécanismes d’asservissement, les itinéraires de la traite, que ce soit par l’Espagne musulmane, Venise, Gênes, Byzance ou Kiev.-

Il décrit les marchés, les conditions de vie des esclaves et leur valeur, le trafic des êtres humains constituant au haut Moyen Age « l’article le plus important d’exportation » de l’Occident à destination de l’Orient. Un secret d’histoire trop longtemps occulté.

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Alexandre SKIRDA

Nestor Makhno, le cosaque libertaire, 1888-1934

Les éditions de Paris-Max Chaleil, 2005

498 pages.

 

 Le destin de Nestor Makhno (1888-1934), paysan anarchiste ukrainien, sert de trame à ce livre qui raconte la chute de l'empire des tsars et les convulsions de la guerre civile qui ensanglanta la Russie entre 1917 et 1921.

Stratège redoutable, animé d'une bravoure hors du commun, Makhno se retrouve à la tête d'une véritable armée insurrectionnelle. Comme au temps des grandes chevauchées de l'Histoire, les combats décisifs, en ce XXe siècle, se jouent au cours de charges fantastiques et de corps à corps acharnés - au sabre - entre cosaques des divers camps : cavalerie rouge de Boudienny, Cosaques du Don et du Kouban (alliés des blancs), nationalistes ukrainiens et partisans makhnovistes. Une société « sans maîtres ni esclaves, sans riches ni pauvres » voilà l'idéal pour lequel luttent Makhno et les siens. Cet idéal, ils le mettent en pratique en créant des « soviets libres », si différents de ceux vidés de tout sens par la dictature d'un parti-État. Les organes de base d'une démocratie directe sont ainsi mis en place.

 S'appuyant sur une immense documentation à laquelle peu d'historiens ont eu accès, cet ouvrage nous aide à mieux comprendre pourquoi et comment une révolution commencée sous les meilleurs auspices put déboucher sur une impasse totale. Un moment capital de l'histoire contemporaine apparaît en pleine lumière. (Bibliomonde)

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Alexandre SKIRDA

KRONSTADT 1921 – Prolétariat contre dictature communiste

Les éditions de Paris-Max Chaleil, 2012

376 pages + 8 p. de pl. + ill.

 

 

           

Ce document s’appuie sur des témoignages et des archives récentes publiées en Russie pour retracer l’histoire de la révolte de la population de Krondstadt contre le gouvernement bolchévique en mars 1921.

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Alexandre SKIRDA

Les anarchistes russes, les soviets et la révolution de 1917

Les éditions de Paris-Max Chaleil, 2000

348 pages

 

 

Sur Alexandre SKIRDA : http://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_Skirda

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Nestor Ivanovitch MAKHNO

La lutte contre l’État (et autres écrit 1925-1932)

Textes traduits par Alexandre Skirda

J.P. Ducret, 1984

145 pages

 

En appendice : Nestor Makhno, l’homme qui sauva les Bolcheviks / Alexandre Berkman ; trad. de l’anglais par Michèle Defrançois ; présenté par Alexandre Skirda. Souvenirs d’un partisan makhnoviste / Ossip Tsébry

 

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Nestor MAKHNO

Mémoires et écrits : 1917-1932

Ivrea, 2010

Collection « Champ libre »

558 pages

 

 

Nestor Ivanovitch Makhno (1888-1934) est issu de la paysannerie pauvre d'Ukraine orientale, berceau des Cosaques zaporogues. Sous son impulsion, entre 1917 et 1921, le groupe communiste libertaire de Gouliaï-Polié prit la tête du formidable mouvement insurrectionnel paysan dont l'intervention contre les troupes d'occupation austro-allemandes, puis contre les armées blanches, infléchit de manière décisive le cours de la guerre civile russe. Mais l'épopée de la guerre des partisans ne constitue qu'un aspect de l'histoire de la Makhnovchtchina. Makhno et les siens se battaient pour un nouvel ordre social " où il n'y aurait ni esclavage ni mensonge, ni honte, ni divinités méprisables, ni chaînes, où l'on ne pourrait acheter ni l'amour ni l'espace, où il n'y aurait que la vérité et la sincérité des hommes ". Sur un territoire de deux millions et demi d'habitants affranchi de tout pouvoir d'État, ils formèrent des communes agraires autonomes dotées des organes d'une démocratie directe : soviets libres et comités de base. Les insurgés makhnovistes croyaient sauver la révolution russe et mondiale - car ils ne luttaient pas seulement pour leur compte - et s'aperçurent trop tard qu'ils faisaient le jeu de la dictature d'un Parti-État dont les objectifs s'opposaient radicalement aux leurs. Malentendu tragique, non seulement pour eux-mêmes mais pour le projet révolutionnaire du xxe siècle - jusqu'à nos jours.

Commentaire d’un lecteur :

Ces « Mémoires et écrits » de Nestor Makhno, en grande partie inédits, constituent un témoignage capital sur l'histoire de la révolution russo-ukrainienne et le mouvement paysan anarchiste dont Makhno fut l'animateur.

Entre 1917 et 1921, le mouvement insurrectionnel makhnoviste infléchit de manière décisive le cours de la guerre civile russe. Une bonne part des textes rassemblés ici et traduits pour la première fois en français, n'avait jamais été réunie en volume, pas même en Russie. Cette édition, aussi complète que possible, couvre la période 1888-1932, des années de jeunesse de Makhno jusqu'aux années d'exil. Outre les Mémoires proprement dits, on trouvera ici les principaux articles politiques qu'il écrivit ainsi qu'un grand nombre de documents.

Liens utiles :

http://kropot.free.fr/Makhno-causetravail.htm

https://resistance71.wordpress.com/tag/nestor-makhno-la-l...

http://fr.wikisource.org/wiki/La_Lutte_contre_l%E2%80%99%...

Makhno-Lénine : une lutte de classes à l’intérieur de la lutte des classes ?

http://ragemag.fr/nestor-makhno-abecedaire-anarchiste-rev...

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Optique communiste 

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Annie LACROIX-RIZ

Le Vatican, l’Europe et le Reich. De la première guerre mondiale à la guerre froide

Armand Colin, 2010

720 pages

 

 Les « silences » prêtés à Pie  XII entre 1939 et 1945 ont suscité d’inépuisables polémiques. Le présent ouvrage dépasse le cadre de la Deuxième Guerre mondiale et replace Eugenio Pacelli, nonce en Allemagne en 1917, secrétaire d’État en 1930, pape en 1939, dans le cadre général de la stratégie du Vatican depuis la fin du XIXe  siècle.

Cette nouvelle édition, revue et augmentée, s’appuie sur l’acquis des travaux précédents, souvent ignorés en France, et puise surtout aux archives inexplorées (françaises, allemandes, anglaises et américaines). Elle apporte un éclairage très neuf à l’histoire du Vatican en tant qu’institution politique, auxiliaire de premier plan de l’Allemagne et des États-Unis, devenus puissance européenne au XXe  siècle. Elle souligne la remarquable continuité de la ligne politique, financière et territoriale de la Curie romaine, à l’inverse de la thèse courante de l’antibolchevisme exclusif. Prenant en compte les découvertes majeures des quinze dernières années, elle fait le point sur l’exceptionnelle mobilisation depuis 1942 de l’ensemble de l’appareil de l’Église romaine pour le sauvetage- recyclage de masse des criminels de guerre, allemands et non allemands, à travers l’Europe et les deux Amériques. 

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Annie LACROIX-RIZ

De Munich à Vichy. L’assassinat de la IIIe République (1938-1940)

Armand Colin, 2008

408 pages

 

La Collaboration, avons-nous tous appris, est la conséquence de la terrible défaite de 1940. Mais si la défaite avait été elle-même le résultat d'une " collaboration " déjà fort bien anticipée entre une fraction de l'appareil d'État et des milieux d'influences français, et un déjà quasi-occupant nazi ? La question est taboue. De plus, comment imaginer que, tel le joueur de flûte d'Hamelin, les ennemis acharnés de la démocratie fusionnés avec les stipendiés de Berlin et de Rome aient pu si efficacement, et dans les normes du secret, faire d'une part suffisante du haut personnel de la Troisième République les complices de sa destruction ? Comment ? Il fallait d'abord rouvrir le dossier, bien scellé par ce qui nous restait d'illusions, et revenir aux archives. Le constat est accablant. Annie Lacroix-Riz a réuni les mille pièces à charge d'une incontestable entreprise de subversion de l'État républicain. Il fallait ensuite reconstituer ces cheminements de corruption et de connivence qui ont fini par placer le centre de gravité de la trahison au cœur même de l'État. S'il est un mythe intenable, c'est celui d'un complot aux franges, de l'autre côté d'une ligne Maginot de sécurité républicaine qui aurait tenu jusqu'à l'invasion : en réalité, toute une chaîne de complicités, de l'extrême-droite aux rassurants radicaux, en passant par l'État-Major, a voulu la mort du régime. À n'importe quel prix. Mais pourquoi, dira-t-on ? Difficile de le comprendre sans un retour sur les enjeux de l'époque. Comme nous ne voyons plus bien les raisons du crime, nous sommes tentés de penser qu'il n'a pas eu lieu. Mais les raisons étaient bien là, et l'auteure nous les rappelle avec une froide rigueur. Certaines n'ont peut-être pas complètement disparu : ce vieux malaise d'une part de nos élites avec le double fait national et démocratique...

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Annie LACROIX-RIZ

Le choix de la défaite. Les élites françaises dans les années 1930

Armand Colin, 2006 – Réédit. 2010

671 pages

 

Quelles sont les causes de la Défaite de 1940 ? Le grand historien Marc Bloch écrivait en avril 1944 : " Le jour viendra [...] et peut-être bientôt où il sera possible de faire la lumière sur les intrigues menées chez nous de 1933 à 1939 en faveur de l'Axe Rome-Berlin pour lui livrer la domination de l'Europe en détruisant de nos propres mains tout l'édifice de nos alliances et de nos amitiés. " Annie Lacroiz-Riz analyse l'histoire des années 1930 pour éclairer les causes de la défaite de 1940. Selon elle, les Français n'ont pas été simplement été vaincus en cinq jours par une Wehrmacht invincible ; le haut patronat les a sacrifiés à son plan de " réforme de l'Etat " copié sur les voisins fascistes et à son obsession d'accord avec le Reich. Cette affirmation incroyable paraît moins audacieuse à la lecture des archives, françaises et étrangères, relatives à une décennie d'actions des élites : militaires ; politiciens ; journalistes ; hommes d'affaires surtout, qui régnaient sur tous les autres, avec à leur tête la Banque de France et le Comité des Forges. L'autonomie des politiciens ou des journalistes relève ainsi du mythe, celle des militaires aussi. C'est bien la France des grands intérêts économiques et financiers qui dicta le choix de l'Allemagne comme partenaire privilégié dès les années 1920 et sabota l'alliance russe de revers qui avait évité la défaite en 1914. Aujourd'hui, l'accès aux archives éclaire les causes intérieures et extérieures de la Défaite et permet " l'instruction du procès de la vaste entreprise de trahison " que réclamait Marc Bloch.

 

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Annie LACROIX-RIZ

L’histoire contemporaine sous influence

Essai – Histoire – Penser le monde

Le temps des cerises,  2004 - épuisé

120 pages

 

 

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Idem

Réédition DELGA – Le temps des cerises - 2012

 

En 2004, dans un pamphlet intitulé L'histoire contemporaine sous influence, Annie Lacroix-Riz s'inquiétait d'une certaine dérive de la recherche historique depuis les années 1980. Le climat idéologique s'est alourdi avec la généralisation d'un certain révisionnisme historique pour lequel toute révolution serait liberticide. Ces nouveaux dogmes conduisent aussi à censurer ou à mettre à l'index les travaux des historiens qui continuent à penser hors des sentiers battus. Depuis, de « réforme » de l'université en nouvelles lois sur les archives, la situation s'est aggravée. S'est banalisée l'histoire d'entreprise, l'histoire de connivence, qui fait l'impasse sur les épisodes les moins glorieux de la vie des entreprises ou de leurs dirigeants. En témoigne l'affaire Louis Renault qui a défrayé la chronique au début de cette année : afin d'obtenir la réhabilitation de leur ancêtre, les héritiers Renault et certains « historiens » avec eux ont réécrit sa biographie. Dans un contexte ou le statut de fonctionnaire est menacé, dans quelles conditions la recherche historique peut-elle être indépendante des pressions financières ?

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Annie LACROIX-RIZ

Industriels et banquiers français sous l’occupation. La collaboration économique entre le Reich et Vichy

Armand Colin 1999. Rééd. 2013

Collection Références

661 pages

 

L'ouverture des archives des années 1930 et 1940, en particulier les fonds français et allemands de l'instruction des procès des ministres de Vichy en Haute Cour, permet de répondre aujourd'hui formellement à la question que posait en 1999 l'ouvrage Industriels et banquiers sous l'Occupation. La collaboration économique avec le Reich et Vichy : la haute banque et la grande industrie furent-elles confrontées au vainqueur allemand brutalement installé à l'été 1940 ou accueillirent-elles avec empressement leur partenaire privilégié, pour amplifier une collaboration «continentale» et «européenne» établie de longue date ?

L'hypothèse d'un lien organique entre la «collaboration économique» - ou la Collaboration tout court - d'avant-guerre et celle de l'Occupation reflète ce qu'Alexandre Jardin appelle dans sa préface «l'effarante réalité», celle qui pousse à «entrer en déni pour trouver l'existence plus respirable». La continuité des pratiques du grand capital financier entre Crise et Occupation est désormais démontrée : vente au Reich de tout ce qui pouvait être vendu, des matières premières aux produits fabriqués, fondation de cartels «européens» à direction allemande, cession des titres français - qualifiés de 1940 à 1944 d'«aryens» ou de «juifs» et associations de capitaux, avec éviction, depuis l'invasion, des «capitaux juifs». Les sources révèlent le rôle décisif joué par les grands lieutenants de la synarchie dans «l'État français» et dans l'économie, désormais exclusivement mise au service de la machine de guerre allemande : industriels et banquiers eux-mêmes, hauts fonctionnaires, permanents ou d'occasion, ils appliquèrent, avec l'aide de l'occupant, un plan drastique de hausse du profit, de concentration du capital et de baisse des salaires. Délégués à tous les ministères économiques, ils investirent aussi l'Intérieur, poste utile au combat contre les «indésirables» intérieurs, étrangers ou français, les ouvriers «meneurs» ou non, mais aussi les modestes concurrents économiques, juifs ou «aryens».

Les archives désormais accessibles éclairent enfin les étapes du passage des élites financières de la Collaboration, souvent poursuivie jusqu'aux limites de l'été 1944, au ralliement général à la Pax Americana et au triomphe du statu quo socio-économique de la Libération.

Si «effarants» qu'ils soient, ces fonds imposaient de refaire l'ouvrage de 1999. Sa nouvelle version est une obligation bienvenue, à l'heure où une nouvelle bourrasque systémique renoue avec l'ère de Crise et de guerre.

 

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Annie LACROIS-RIZ

L’Intégration européenne de la France. La tutelle de l’Allemagne et des États –Unis

Essai – Histoire – Le Merle moqueur

Le temps des cerises, 2007

108 pages

 

Ce travail présente, sur la base des archives originales, une histoire de l’intégration européenne assez éloignée de celle qui caractérise l’historiographie dominante française. Il offrira donc aux étudiants qui préparent l’agrégation ou le CAPES d’histoire en 2007- 2009, sur la question de Contemporaine : « Penser et construire l’Europe, 1919-1992 », l’occasion d’une ouverture sur une vision moins « europtimiste » que celle qui a envahi, sinon submergé le champ éditorial. Les autres lecteurs y trouveront l’écho d’une préhistoire et d’une histoire de l’intégration européenne annonçant les orientations sur lesquelles ces étapes préliminaires ont débouché.

 

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Annie LACROIX-RIZ

Les protectorats d’Afrique du Nord, entre la France et Washington. Du débarquement à l’indépendance, Maroc et Tunisie 1942-1956

L’Harmattan, 1988

262 pages

 

Pendant plusieurs décennies, la France a pu sembler échapper au sort commun de la Grande-Bretagne et des Pays-Bas, que Washington incita fermement à lâcher, après 1945, leur plantureux empire colonial : le non-recours aux archives explique seul le long maintien d'une thèse faisant de l'Etat américain « le spectateur amical, mais demeurant à l'écart, de l'indépendance africaine » (Stephen Ambrose). L'ouverture de la documentation originale (particulièrement les fonds du Quai d'Orsay) autorise une approche radicalement nouvelle des circonstances de l'accession de l'Afrique du Nord à l'indépendance. Quel rôle les objectifs de la « Porte Ouverte » - incompatibles avec l'exclusivisme du Pacte colonial - ont-ils joué dans l'anticolonialisme américain ? Quels efforts les dirigeants français ont-ils déployés pour allonger le « sursis » que la « guerre froide » succédant promptement à la guerre impartit au colonialisme ? Quelle part faut-il attribuer, chez les alliés-adversaires, à la hantise, si souvent feinte, du communisme ? Grâce à quel atout précieux et particulier les Français ont-ils « lâché » les Protectorats du Maghreb si tard - prés de dix ans après les Britanniques ou les Néerlandais ? Peut- on accorder quelque crédit à l'hypothèse d'une rupture entre la position des Démocrates et celle des Républicains, à l'égard des possessions coloniales de leurs alliés ? Telles sont les questions fondamentales auxquelles permettent de commencer à répondre, sur la base d'éléments sérieux, les dossiers consultés pour la première fois. Ils éloignent résolument le lecteur de la description du traditionnel tête-à-tête entre les nationalistes musulmans et un colonialisme français incapable de comprendre l'inéluctable nécessité du départ (ou disposé au « divorce » sans oser l'avouer).

________________   

Site d’Annie LACROIX-RIZ

http://www.historiographie.info/

En cliquant sur les onglets ad hoc, vous avez tout : les livres et les DVD, les videos, les conférences, les interviews. Le seul ennui, c’est que quand on y met le nez, on oublie tout le reste et on y reste passé l’heure du couvre-feu.

 

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Il y en a d’autres…

Qu’ils soient d’accord avec les uns, avec les autres, ou ni avec les uns ni avec les autres, nos lecteurs sont supposés adultes et bourrés d’esprit critique.

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Florence GAUTHIER

La voie paysanne dans la Révolution française : l’exemple de la Picardie

Paris, Maspero, 1977

Coll. « Textes à l’appui »

241 pages

 

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Florence GAUTHIER

Triomphe et mort du droit naturel en Révolution 1789 – 1795 – 1802

Paris, PUF, 1992.

Coll. « Pratiques-Théoriques »  - 310 pages

 

 

Une critique : http://danielbensaid.org/Triomphe-et-mort-du-droit-naturel

Liens précieux :

http://www.lecanardrépublicain.net/spip.php?auteur4

http://revolution-francaise.net/

 

Et viva voce

 

Florence Gauthier au Colloque Henri Guillemin 2013

Robespierre, théoricien et acteur d’une république démocratique et sociale


Florence Gauthier au colloque Henri Guillemin 2013 par presence_henri_guillemin

 

Débat Florence Gauthier –Etienne Chouard

Présenté par Jonathan Moadab

Tirage au sort ou suffrage universel ?

 

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De Juan de Mariana à la Marianne de la République française

par Florence Gauthier - Paris 7-Denis Diderot

Publié sur revolution-française.net

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Le sujet dont il sera question ici : le nom, Marianne, donné à la République, en France, vient de celui de Juan de Mariana, jésuite espagnol du XVIe siècle, peut paraître à première vue étrange. Il s’est peu à peu dégagé des recherches que j’ai menées depuis plus de 25 ans et m’a paru atteindre sa maturité, c’est la raison pour laquelle j’espère parvenir à le rendre audible.

Je suis historienne de la Révolution en France et dans les colonies françaises du XVIIIe siècle et tout a commencé avec un mot : droit naturel, ce mot qui apparaît dans les Déclarations des droits de l’homme et du citoyen de 1789 et de 1793 et qui résume la théorie de ces révolutions. Ces révolutions ont mis à l’ordre du jour la nécessité de déclarer les droits de l’homme et du citoyen, les droits des peuples à leur souveraineté, le droit à l’existence, le droit de résister à l’oppression. C’est pourquoi je pense qu’il convient de les appeler Révolutions des droits de l’homme et du citoyen. C’est en cherchant à mieux comprendre cette notion de droit naturel que je suis remontée des Lumières aux Révolutions anglaises et hollandaise du XVIIe siècle, aux guerres de religion du XVIe siècle et au tout début de l’ère moderne. La période moderne débute avec la Renaissance. En suivant le droit naturel à sa source, je l’ai trouvé en Espagne, développé par l’École de Salamanque et précisément dans la définition renouvelée du droit naturel moderne qui a permis l’épanouissement de la philosophie du droit naturel moderne.

Lire la suite…

Source : http://www.institutcoppet.org/2013/01/26/de-juan-de-maria...

Autre lien  précieux

http://www.puf.com/Auteur:Florence_Gauthier

 

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La Marianne du Général De Gaulle

1968

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Sinon « Marianne Mère du Peuple », du moins celle des animaux, ce qui n’est pas rien.

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Quand on aura le temps, on pensera peut-être aux droits – naturels ! - des animaux.

 

Deux cents personnes sur 2 millions et demi, ce n’est pas lourd, mais enfin…

Manifestation à Paris contre la recherche scientifique sur les animaux

AFP  - 26 avril 2014

Quelque 200 personnes ont manifesté samedi après-midi place de la République à Paris pour demander l’abolition de la recherche scientifique sur les animaux, à l’appel du collectif militant pour les droits des animaux International Campaigns, a constaté l’AFP.

Formant un triangle statique et silencieux, revêtus de combinaisons blanches, les manifestants ont brandi des panneaux dénonçant la recherche animale, les tests sur les animaux et la vivisection, dans le cadre de la Journée mondiale des animaux dans les laboratoires, organisée chaque année le 24 avril.

«L’objectif est double. Il est à la fois de dénoncer le sort réservé aux animaux dans les laboratoires et surtout d’exiger des autorités le financement et le développement massif des méthodes de recherche et de tests sans animaux. Ces méthodes existent. Elles sont largement sous-financées», a déclaré à l’AFP Eric Moreau, animateur du collectif International Campaigns.

«Nous, en tant que citoyens, nous sommes là pour montrer ce que les laboratoires cachent derrière leurs murs. Mais nous savons très bien également que la priorité pour faire évoluer les choses, c’est un financement massif et généralisé des méthodes sans animaux. C’est un problème politique, l’expérimentation animale», a-t-il ajouté.

Collectif de militants français pour les droits des animaux fondé en 2003, International Campaigns relaie des campagnes internationales et organise des actions locales de sensibilisation.

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Les nains et les géants ont aussi commencé petits.

Et on ne vous parle pas de la chasse. Ni de la pêche. Ni de la corrida.

Pour info :

Animal Liberation Front.com

http://animalliberationfront.com/index.html

S’ils peuvent supporter ce que nous leur faisons, nous pouvons supporter de regarder ce que nous leur faisons.

 

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Bienvenue chez A.L.F.-France

http://alf-france.over-blog.org/

Liens utiles :

http://www.larevuedesressources.org/les-animalistes-monte...

http://en.wikipedia.org/wiki/Animal_Liberation_Front

En plus édulcoré mais en français :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Front_de_lib%C3%A9ration_des...

 

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Front de libÉration en littÉrature

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 À lire :

Tout Paul LÉAUTAUD

Tout John Cowper POWYS

même quand ils ne parlent pas d’animaux.

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La science peut avoir trouvé le remède à presque toutes les maladies. Elle n’en a encore trouvé aucun pour soigner l’apathie humaine.

 

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À propos d’apathie : petit coup de pouce à Fakir

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Un coup d’œil à la mairie d’Amiens suffit à le confirmer : sur les quarante-trois conseillers « de gauche », dix appartiennent à l’Éducation nationale (« professeur des université », « proviseur », « enseignante-chercheure », etc.), à peu près autant à d’autres services publics (« ingénieur territorial », « ingénieur d’études », « cadre de la fonction publique »), les permanents de la politique ont leur quota (« attaché de groupe », « chargée de mission », « assistante de mission »), le monde associatif n’est pas oublié (« cadre associatif » à deux reprises –, « éducatrice spécialisée »), les artistes non plus (« plasticien », « conseillère artistique »), et une fois listé les « journalistes » (deux), les « avocats » (deux), il reste quelques strapontins pour les catégories majoritaires dans la ville réelle : un « infirmier », un « électricien », une « employée de la sécurité sociale », une « employée » tout court, et c’est tout. Il y a là une extraordinaire homogénéité, une formidable domination. Du coup, de quel projet une telle municipalité se flatte-t-elle, dressant son bilan ? Du « transfert des facultés de sciences humaines depuis le campus vers la Citadelle »...

 

Mais quand la première boîte de la région ferme à côté de chez soi, c’est une sacrée secousse, non ? Quand 1 173 gars du coin se retrouvent sur le carreau, ça doit tonner et tanguer chez les élus, pas vrai ? Quand un bastion prolétaire s’écroule, le fer de lance des luttes dans le coin, ça fait vibrer et chialer les militants ?

Eh bien non. On s’en fout.

La vie continue comme avant.

Alors, on revient sur le cas Goodyear à Amiens : que s’est-il passé ?

Et surtout : que ne s’est-il pas passé ? Pourquoi cette apathie ?

Parce que, même à l’échelle d’une ville, deux classes se sont tournées le dos, incapables de s’allier. Un peu à l’image du pays…

Dans son numéro 65, Fakir se penche sur le divorce entre « les deux cœurs sociologiques de la gauche » : « Prolos, intellos, qu’est-ce qui coince ? » Pourquoi la petite bourgeoisie culturelle tient-elle les leviers de tous les pouvoirs, se détournant de préoccupations populaires ?

        

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Fakir n° 65, en kiosques le 30 avril, au prix de 3 €.

 

Mais pourquoi, également, la classe ouvrière – et ses représentants syndicaux – se replie-t-elle sur elle-même, incapable de porter un message plus universel ?

 

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Suite à ce dossier, enfin, une exclusivité : Antonio Gramsci nous a accordé un entretien, en direct de sa prison. Il nous avait envoyé un tas de petits cahiers : comme on lui a confié avec franchise, « Monsieur Gramsci, on n’a rien compris. » Du coup, l’intellectuel italien nous explique sa pensée. Ca peut nous servir.

 

« Une situation pré-révolutionnaire éclate lorsque ceux d’en haut ne peuvent plus, ceux d’en bas ne veulent plus et ceux du milieu basculent avec ceux d’en bas », écrivait le camarade Lénine.

À nous de basculer, et de faire basculer…

Et comme ça, à la fin, c’est nous qu’on va gagner !

 

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Mis en ligne le 13 mai 2014

 

 

 

 

 

15:51 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

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