21/06/2017
… Ce qui prouverait que la France à genoux est bel et bien en marche.
… Ce qui prouverait que la France à genoux est bel et bien en marche.
Larvatus prodeo
1 - La fatalité interne des déclins
2 - Cacher la vérité
3 - La soumission au despotisme du Pentagone
4- La parenthèse Macron
1 - La fatalité interne des déclins
Larvatus prodeo, je m'avance sous mes masques, écrivait Descartes.
On disait que la roche tarpéienne était proche du Capitole. Aujourd'hui, il devient clair que le Capitole court vers sa roche tarpéienne. La longue agonie des dieux du polythéisme était irréversible. Cela a été clairement démontré par les vains efforts de Julien l'Apostat (330 - 363) de les remettre en selle.
L'éjection du Vieux Monde de l'arène agissante de la planète est-elle inexorable et obéira-t-elle à ce modèle-là, ou bien une Europe actrice de l'histoire grandit-elle dans l'ombre ? Avons-nous rendez-vous avec le soleil d'Austerlitz ou avec la Bérézina ? Il ne s'agit plus de savoir s'il existera une Europe politique, mais si cette Europe-là sera vassale des États-Unis. De toute façon, il faut une philosophie de la fatalité des déclins, afin de répondre à la question de savoir si une Europe pensante et souveraine reviendra un jour sur le devant de la scène. En effet, dans l'empire romain hellénisé et quadrillé par des sophistes qui y couraient en tous sens, la Grèce n'a jamais retrouvé un rôle politique à l'échelle de la gouvernance du monde antique.
Si Montesquieu revenait parmi nous, ce serait cette question-là qu'il soulèverait dans un essai intitulé « Considérations sur les causes de la grandeur de la France et de sa décadence ». Valéry disait déjà de l'Europe qu'elle n'était que « l'extrémité minuscule d'un continent ».
Aujourd'hui, il convient de prendre pleinement conscience de la puissance politique de la démographie et de ce que seul Paris et ses banlieues demeurent à l'échelle des vingt millions d'habitants de Pékin. Les autres grandes villes de France ne sont plus que des bourgades d'à peine un demi-million d'habitants. Rappelons qu'au Siècle de Louis XIV, la France était le pays le plus peuplé d'Europe.
2 - Cacher la vérité
Le substantif même de « pensée » se trouve banni du territoire de la politique, et cela du seul fait que la politique se voit nécessairement prise en otage entre ce qu'il est possible d'expliquer au peuple et ce quel les gouvernants jugent suicidaire de lui enseigner. Hubert Védrine disait qu'il ne faut jamais parler de choses sérieuses devant les enfants! Le meilleur exemple en est la définition même que la loi de 1905 propose de la notion de laïcité: il y est dit noir sur blanc que cette loi ne « reconnaît aucun culte », ce qui, en bon français, signifie purement et simplement que les mythologies sacrées sont nulles et non avenues sur le terrain de la vérité philosophique et scientifique.
Puis la loi ajoute aussitôt que les croyances seraient cependant légitimées au nom d'une prétendue « liberté de conscience » pourtant disqualifiée d'avance, et cela tout simplement parce qu'il n'est pas politiquement payant d'échapper à la camisole de force du « politiquement correct ».
La Ve République fera l'expérience que, de son côté, l'histoire événementielle obéit à des rapports de force et que les rapports de force n'y vont pas par quatre chemins. Que se passe-t-il quand la classe dirigeante française découvre qu'il n'est pas insignifiant d'élire le Président de la République au suffrage universel si celui-ci ne s'appelle plus René Coty ou Vincent Auriol, mais peut devenir un despote qui vous tiendra à sa merci ?
C'est pourquoi on a vu François Fillon et Nicolas Sarkozy se rallier en toute hâte à un Président de la République qu'ils jugent d'avance redoutable. Puis ils se sont empressés de proclamer qu'ils quittent à jamais la vie politique, afin de se mettre prudemment à l'abri.
3 - La soumission au despotisme du Pentagone
Mais qui bénéficiera de l'élection d'un Président de la République devenu lui-même l'otage d'une puissance étrangère en tant qu'ex-banquier d'affaires du groupe Rothschild et récent Young Leader ? Le despotisme du président Macron sera lui-même l'otage du despotisme du Pentagone, de la tyrannie de l'OTAN et de la dictature de la CIA.
On l'a bien compris au spectacle des deux visites d'Emmanuel Macron au village d'Oradour-sur-Glanes. Celles-ci contenaient un message à décoder à l'intention d'une Allemagne tentée par un retour à sa fierté nationale. C'était rappeler aux descendants des Germains d'Arioviste leurs forfaits d'il y a soixante-treize ans. C'était se poser en bouclier de la civilisation mondiale représentée par les forces armées américaines victorieuses en 1945, face aux barbares d'hier et d'aujourd'hui. C'était tenter de faire oublier la mise en tutelle perpétuelle de l'Europe tout entière sous le joug du traité de Lisbonne. C'était souligner que le premier pas de cette politique sera de laisser ouverte pour toujours la blessure de l'occupation allemande de 1940 à 1945. C'était également dire à l'Allemagne qu'elle demeurera à jamais la nation vaincue de la deuxième guerre mondiale. C'était lui rappeler un péché éternel et inexpiable et lui interdire de jamais retrouver sa dignité et sa souveraineté.
Une France aussi ouvertement prise dans la camisole de force de l'histoire réelle se trouvera entraînée à épouser les thèses fumeuses de la russophobie américaine et à diaboliser l'alliance de la Russie avec la Chine, ce qui s'est déjà clairement trouvé démontré par l'interdiction imposée par le Président Macron, à peine élu, de recevoir les journalistes russes à son quartier général, puis de dénoncer brutalement les organes de presse russes durant la conférence de presse du 29 mai 2017 à Versailles devant M. Vladimir Poutine en personne venu célébrer le tricentenaire de la visite à Paris du tsar Pierre 1er en 1717.
Je rappelle en passant que la République de Platon explique depuis vingt-cinq siècles l'extraordinaire pathologie psychobiologique d'une classe dirigeante qui - pincez-vous, tâtez-vous - tente de convaincre, de nos jours encore, de nombreux esprits, que le traité de Lisbonne serait « patriotique », donc compatible avec la définition même de la souveraineté.
4- La parenthèse Macron
Mais à quelque chose malheur est bon : la maturation politique du peuple français connaîtra nécessairement une accélération foudroyante, puisque cinquante sept pour cent du corps électoral a déserté les urnes le 18 juin 2017, afin d'échapper au formatage par les médias en faveur du nouveau pouvoir. Un réveil de la nation ne serait effectif que si le peuple français prenait conscience du joug de l'OTAN et de ses conséquences, à savoir l'américanisation systématique du monde, c'est-à-dire la participation forcée des Européens à la politique étrangère américaine et à ses guerres.
De toutes façons, le passage d'un américanophile et Young Leader par nature et par vocation, à la tête de la France démontrera qu'un homme d'État ne saurait se libérer de son long stage à la banque Rothschild et que les vrais Européens comprendront que, sans une alliance entre égaux avec la Russie, aucune force ne reconduira le Vieux Continent sur le chemin de sa souveraineté. Toute pseudo construction européenne dans le cadre du traité de Lisbonne n'est que fumisterie.
La parenthèse Macron sera nécessairement un temps mort, un passage à vide vers une Europe un jour délivrée du joug de sa mise sous tutelle, pour autant que ce prodige demeure envisageable. Georges Pompidou, lui aussi, portait les stigmates du joug américain. Mais à son époque, l'Angleterre n'obéissait encore qu'à une seule obsession, celle d'empêcher une unification politique de l'Europe face à ses rivages. Le Royaume uni était l'héritier du combat contre les ambitions successives d'Agricola, de Claude, de Jules César, de Domitien, de Charles-Quint, de Napoléon, de Hitler, qui tous avaient rêvé de l'envahir.
Aujourd'hui, le problème est différent : c'est de la vassalisation persistante et désespérante d'un continent par la volonté expresse de Washington et de la servilité des élites européennes qu'il s'agit. Et c'est de cette histoire-là de l'Europe que la parenthèse Macron ne sera qu'un accident de parcours et, en même temps, l'occasion d'une prise de conscience éventuelle. Mais l'ambition affichée d'une Europe politique et militaire demeurera une pure rêverie aussi longtemps que le traité abracadabrantesque de Lisbonne ne sera pas massivement rejeté.
Qui peut croire que le Parlement qui a été artificiellement composé le 18 juin 2017 d'une volière de trois cent cinquante perroquets, trouvera l'assise d'une véritable légitimation électorale? Peut-être fallait-il cette apparence momentanée de calme plat pour que l'histoire réelle ait des chances de se lever, qu'elle ait la force de dissiper les brumes de la communication et de la manipulation, qu'elle balaie les châteaux de cartes d'un Vieux Monde placé sous tutelle et qu'elle brise les chaînes du traité de Lisbonne.
On peut toujours rêver.
Voir : Halte à l'américanisation du monde , 14 avril 2017
Le 23 juin 2017
Source : http://aline.dedieguez.pagesperso-orange.fr/tstmagic/1024...
En prime.
Des réflexions qui nous sont tombées sous les yeux et qu’on a eu envie de partager avec vous : deux hexagonales et une serbe suisse.
Sortez le pop corn !
entrefilets – 7 juin 2017
Quel enchaînement mes amis ! Quelle déferlante ! Quelle diarrhée d’ampleur cosmique ! Depuis le soft-coup d’État qui a permis à l’oligarchie apatride de placer son « Loup de Wall Street » à l’Elysée, ça n’arrête pas. Le Système nous ballotte du cocasse au tragique, puis du pathétique à la bouffonnerie la plus crasse avec le même allant quasi primesautier.
Les sommets de l’OTAN et du G7 qui partent en sucette ; Trump qui se fait la malle de l’Accord de Paris ; Londres qui est attaquée par des barbus comme toujours connus de la police et/ou liés aux barbouzes ; et enfin des bédouins soutenant le terrorisme qui accusent d’autres bédouins soutenant le terrorisme… de soutenir le terrorisme. Du caviar. Un beau bordel en fait, de plus en plus bordélique d’ailleurs, comme seul peut en produire un Système en pleine décomposition. Un Système conçu comme une gigantesque bombe à fragmentation qui n’en finit pas d’exploser sous nos yeux ébahis. Sortez le pop-corn !
La rencontre de l’avidité et du désespoir
Bon, on ne s’étendra pas outre mesure sur la nomination de Macron à la présidence française par voies de merdias et d’argent. Sauf pour dire que c’est la rencontre d’une avidité et d’un désespoir. L’avidité d’une oligarchie globaliste qui a senti possible l’heure du festin hexagonal ultime, et le désespoir d’une société épuisée mais désormais passionnément amoureuse de sa servitude, et accessoirement affolée à l’idée de ne plus pouvoir goinfrer les miettes tombées de la table.
À l’heure où nous écrivons ces lignes, les sondeurs nous prédisent même un triomphe du macronisme aux législatives, ce qui prouverait que la France à genoux est bel et bien en marche.
Cinquante ans d’abrutissement télévisuel et de déconstruction sociale à coups de progressisme sociétal ont donc grippé tous les ressorts. Les globalistes hallucinés toucheraient au but : organiser un monde dans lequel une petite caste de Surmorts incultes pourra enfin contrôler des hordes de sots chassant le pokémon au milieu des ruines photoshopées d’un monde exsangue. La vraie fin de l’Histoire. C’est Fukuyama qui va être content.
Un google-goulag pas facile à gouverner
Sauf que bon, Attali a beau sonner sans répit l’hallali de « l’ancien monde » ; il a beau en appeler à un Gouvernement mondial pour gérer le troupeau bientôt définitivement confiné dans son google-goulag : ça ne va quand même pas tout à fait de soi. Y’a des résistances, des divergences de formes qui plombent le fond, bref, y’a le bordel habituel.
Les Sommets de l’Otan et du G7 par exemple, qui un peu comme les Oscars ou les Césars célèbrent et réchauffent d’année en année la même soupe idéologique : ratés tous les deux !
La belle amitié transatlantique en a même pris un sacré coup. Le Kaiser allemand, manager de la succursale européenne pour le compte de l’Empire jusque-là, en a pour ainsi dire fait un malaise, affirmant entre deux hoquets à la fête de la bière que « l’époque où nous pouvions entièrement compter les uns sur les autres est quasiment révolue »[1].
On en est même venu pratiquement aux invectives entre la grosse Bertha et The Donald sur Twitter [2].
Diantre !
Le vertige de la liberté
C’est que Trump s’en est donné à cœur joie pour frustrer ses caniches en les envoyant valser à la fois sur la question du climat et de la sécurité. Débrouillez-vous sans nous guys ! Exit par exemple l’automaticité du fameux article 5 de l’OTAN qui veut qu’un pays attaqué soit défendu par les autres, c’est-à-dire par l’Amérique. En gros Trump a gentiment expliqué aux Européens que s’ils voulaient être protégés, ils devraient d’abord passer à la caisse !
Pour des Européens habitués à sentir l’agréable tension de la laisse sur leur cou docile, inutile de dire que c’est un fameux choc. Le vertige de la liberté en somme, dont on ne saurait vraiment pas quoi faire.
On se rappelle alors la fameuse lettre écrite par le Président de l’UE, Donald Tusk, où il disait en février dernier que « les USA sont quasiment autant une menace pour l’UE que la Russie, la Chine et Daesh ». [3]
Une prémonition ?
Ambiance.
Management de la terreur
Et puis voilà que survient la série d’attentats de Londres. Entre stratégie de tension [4] et « management de la terreur » [5] comme on voudra ; entre attentats « spontanés » et opérations effectivement commanditées de l’étranger, on ne sait plus quoi en dire, si ce n’est rappeler que ce sanglant bordel est la conséquence directe de 25 ans de boucheries perpétrées par le Bloc atlantiste au Moyen-Orient.
Tout cela pour du pétrole, du gaz, des pipelines et rien, absolument rien d’autre, et surtout pas les vertueuses sottises invoquées devant l’ONU.
Daesh est ainsi né de la destruction de l’Irak, a grandi grâce à celle de la Libye, et la dévastation entretenue par ce même Bloc atlantiste aujourd’hui en Syrie ne fait que nourrir la spirale infernale. On notera à toutes fins utiles que la matrice idéologique de tous les extrémismes musulmans n’est autre que le wahhabisme rétrograde de l’Arabie saoudite, principal allié du Bloc atlantiste dans la région bien évidemment.
En résumé, lorsqu’ils ne relèvent pas du « management de la terreur » à des fins politiques, les attentats ne sont que le résultat de la politique étrangère criminelle du Bloc atlantiste [6]. Dans les deux cas, nos gouvernements sont donc pleinement responsables, coupables et comptables de chaque victime de ces atrocités.
Les attentats islamistes en Europe ont déjà tué 321 personnes depuis 2015 et fait des centaines de blessés [7].
Rendez-vous donc au prochain massacre, à l’issue duquel on s’affirmera fièrement « plus forts qu’avant » et désireux de « continuer comme avant ».
Dont acte.
Humour bédouin
Enfin, le dernier buzz-Système en date est le soi-disant « séisme » provoqué par la mise au ban du Qatar par l’Arabie saoudite et une poignée de partenaires plus ou moins enthousiastes.
La chose est survenue au lendemain d’une visite très enjouée de Trump à Riyad, où avec la finesse d’analyse qu’on lui connaît le POTUS a appelé les pays de la région à « isoler » l’Iran accusé de soutenir le terrorisme [8] (alors même qu’il n’y a aucun exemple de groupe terroriste chiite).
D’où peut-être cette fumeuse idée saoudienne de s’en prendre à Doha, dont les bonnes relations avec Téhéran agacent volontiers le Royaume. Il faut dire que le Qatar et l’Iran partagent un fabuleux gisement gazier, ce qui favorise logiquement l’apaisement.
D’autres analystes affirment que c’est les ambitions démesurées du petit Qatar qui ont fini par irriter Riyad. Il est vrai que l’immense richesse de Doha lui a un peu fait enfler la tête. Sa chaîne TV Al-Jazeera est ainsi devenue la CNN arabe en quelque sorte, et on retrouve la patte du Qatar dans tous les coups fourrés survenus dans la région depuis dix ans. Mais pas plus que celle de l’Arabie saoudite.
Pour Thierry Meyssan en revanche, qui semble toujours particulièrement bien informé sur ce dossier, l’affaire confirme une fracture anglo-saxonne sur la manière de maintenir le Moyen-Orient sous tutelle [9]. Qui sait ?
Nous ne retiendrons quant à nous de cette affaire que l’aspect cocasse de la chose, qui sied si bien au Système qui la porte, et qui voit donc un sponsor du terrorisme accusant un autre sponsor du terrorisme… de sponsoriser le terrorisme. Chacun des deux sponsors en litige étant sponsorisé à son tour par le vertueux Bloc atlantiste.
Ambiance.
Conclusions
On le voit, notre joyeux Système patauge dans un désordre sans cesse renouvelé, où l’absurde le dispute à l’horrible, où la guerre et la violence qu’il produit en permanence sont devenus la trame de fond imposée de notre temps.
Dans ce gigantesque et sanglant désordre, les crises s’additionnent, grandissent les unes à côté des autres, sans qu’aucune ne soit jamais résolue, avec au milieu un capitalisme terminal qui cherche à prospérer comme la gangrène sur un champ de bataille.
Et cette fois, c’est le Bloc atlantiste lui-même qui se lézarde, contaminé par sa propre folie. Au fil des décennies, le Système atlantiste s’est ainsi révélé n’être qu’une gigantesque bombe à fragmentation.
Une bombe qui explose aujourd’hui sous nos yeux.
Sortez le pop-corn !
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Notes
1 Angela Merkel tire l'amère leçon du G7
2 Le ton monte d'un cran entre Angela Merkel et Donald Trump
3 L’Amérique de Trump est une menace pour l’UE selon Donald Tusk
4 Stratégie de tension
5 Le management de la terreur : Un business compliqué
6 Toutes ces dévastations ont aussi provoqué ce que l’on appelle aujourd’hui la « crise migratoire », un déplacement massif de populations en réalité voulu par l’oligarchie apatride du Système qui y voit d’abord un main d’œuvre à bas coût corvéable à merci, et ensuite le moyen de tuer définitivement toute idée d’appartenance nationale par un brassage forcé de population. Pour éviter qu’un tel déplacement de population soit compromis par l’hostilité des peuples européens, on lance alors systématiquement l’opération Charlie après chaque attentat, avec la ritournelle « padamalgame », « vous n’aurez pas notre haine», «on sera plus fort qu’avant », « vous ne nous vaincrez pas», les médias flattant les bons sentiments nécessaires au « on continuera comme avant ».
7 Liste des attentats terroristes dans l'Union européenne
8 À Riyad, Trump appelle à «isoler» l’Iran
9 Affrontement au Bilderberg 2017
Source : http://www.entrefilets.com/sortez_le_popcorn.html
Le Nécronomacron
Le blog de Slobodan Despot – 17 juin 2017
Une théologie du néant à la manière de Lovecraft
« Malheur à la cité dont le prince est un enfant. » (Ecclésiaste 10:16)
« Je suis la femme d’Emmanuel Macron et non sa mère ou sa grand-mère. L’amour n’a pas d’âge. » (Tweet de Brigitte Trogneux-Macron, le 30.4.2017, 18h46)
Je connais les Macrons depuis la nuit des temps. Leurs métamorphoses ne me trompent pas. Je suis plus vieux que si j’avais mille ans, car j’en ai trois fois autant, l’âge de cette civilisation. Eux sont éternellement jeunes, ils le font savoir et on les croit.
L’obscène imposture ! Moi seul vois clair dans leur jeu. Son jeu. Derrière ses tulkous, ses réplicants et ses incubes il est un. Ses pluralités, ses ouvertures, ses multitudes et ses étendards ne sont que les filaments de lumière sans pesanteur qui annoncent le trou noir, l’unique aboutissement de tout.
Il n’est qu’un oxymore en rotation, une contradiction absolue. Ce gouffre n’a aucue profondeur. Cette fraîcheur n’a pas d’âge. Malgré mes cicatrices et mes difformités, je suis encore trop jeune pour lui faire barrage. Je n’ai que le pouvoir de le suivre et de l’irriter. Je le reconnais dans ses mues et ses saisons, infailliblement. À quoi ? À je ne sais quoi. Je plaisante : je le sais. À son regard tout à la fois naïf et cynique, enfantin et roué, aigu et désespérément stupide. Le regard dit-on, est le miroir de l’âme. Quand l’âme n’y est pas, il se compose et du même coup se trahit. L'ennemi est habile à donner le change. « Il est vrai pourtant — a observé un de mes éclaireurs —, qu’il ne peut s’empêcher de laisser échapper quelque sottise, qui est comme sa signature. »
Ses yeux sont frémissants et inquiets comme l’agent infiltré qui craint de perdre sa fausse moustache. Ses gestes sont surfaits, ses joies froides et ses colères infantiles. Ses pensées sont grégaires comme un banc de poissons. Il joue sa survie à coller au courant.
Vous ne le reconnaissez toujours pas ?
Je l’ai croisé partout. Il était ce mignon de Socrate qui s’abreuva de ses paroles avant de me les rapporter quand j’étais juge d’Athènes. Il se prélassait grimé dans le Satyricon quand je gardais les palais de la débauche. Ce frileux a toujours vécu adossé aux foyers du pouvoir. Brantôme et Saint-Simon l’ont croisé dans les antichambres sans même le savoir. Il était gandin quand je revenais des campagnes de l’Empereur, les orteils gelés et le crâne fendu. Il est apparu à Balzac comme journaliste, à Daumier comme avoué. Partout où soufflait un vent de mode, il montait en selle et se laissait propulser. Un être de chair eût été trop lourd.
La modernité est son heure de gloire. Quand la morale se confond avec la vertu et le verbe avec l’action, il triomphe. Il nage dans les nombres et les quantités, il calibre, élague et normalise. L’imprévu l’irrite, la diversité le déroute, la bravoure l’épouvante, la gratuité le détruit. La sagesse à ses yeux se résume à rester sage. Il se garde de la folie humaine comme le vampire se calfeutre contre la lumière du jour. Il a aplati les arts, castré la pensée, transformé le destin en pronostic. Il a envahi les académies et aussitôt les temples de la science sont devenus les tombeaux de l’évidence. Et aussitôt les esprits les plus instruits sont devenus ses plus grosses dupes.
Le voici donc qui s’avance à découvert. Seuls les poètes et les écrivains s’alarment de son passage. Il est le diable en complet veston de Gogol, l’Européen moyen en qui Léontiev voyait l’idéal et l’outil de la destruction universelle. Il est l’inspirateur de toutes les philosophies du nivellement et de la trivialité. De Stuart Mill à Proudhon, de Cabet à Marx, le dix-neuvième siècle ne chante que sa médiocrité et la prolonge à travers les âges.
Le voici donc à mes côtés, de plus en plus proche, de plus en plus nombreux. Il est mon collègue de HEC rêvant de sa première Jag, mon partenaire de squash, mon coloc équipé chez Roset et B&O, épris d’intérieurs blancs et de plantes vertes. Il est le gendre idéal dont rêvait ma mère, l’analyste financier qui rafle en un jour mes laborieux honoraires de six mois. Il aime tout le monde et ne veut blesser personne, mais son regard de bande dessinée continue de le trahir. Il rédige son moindre speech, affine son anglais d’aéroport, lit ce que chacun doit avoir lu mais porte ce que personne ne peut se payer. Il a trouvé sa fêlure dans un amour interdit, mais là encore, le texte n’est pas de lui :
Réveille-toi Maggie, je crois que j’ai quelque chose à te dire
Septembre est presque fini et je devrais tout de même reprendre l’école...
Je sais que je t’ai amusée, mais je me sens abusé...
Le soleil du matin quand il frappe ton visage révèle ton âge...
Tu m’as enlevé de chez moi juste pour ne plus être seule
Tu as volé mon cœur et c’est cela qui blesse vraiment.
Non, Maggie May n’est pas Brigitte et Macron n’est pas Rod Stewart. Le Macron n’est personne. Le Macron® est un produit synthétique et breveté comme le Nylon, le Teflon ou le Dacron. Le Macron est le tissu même de la société sans hommes.
- Publié dans Eléments n° 166.
Source : http://blog.despot.ch/post/le-necronomacron
Comment la télévision taïwanaise voyait le futur
« Président des United States of France »
le 27 avril 2017
(vidéo st. en anglais)
Allez, va pour Rod Stewart
1979
1972 (rare)
1993
… au choix.
Législatives : le vrai visage de l’Assemblée nationale
Ce que représenteront vraiment nos élus
André Sénik – Causeur – 15 juin 2017
L'Assemblée nationale à la proportionnelle intégrale (« parti » de l'abstention compris) sur la base des inscrits et des résultats du 1er tour des législatives 2017.
Quelle est la représentativité du gouvernement et des députés siégeant à l’Assemblée nationale ?
C’est le rapport entre d’une part le nombre des voix que leurs partis ont obtenues au 1er tour des élections législatives (un total de 22.654 164) et d’autre part le nombre total des citoyens français (56 millions).
L’écart entre ces deux nombres prouve que le parlement et le gouvernement qui sortiront du deuxième tour des législatives auront un problème de représentativité.
Mais en réalité, c’est tout le système de la démocratie représentative qui est miné par l’écart entre ceux qui jouent le jeu et ceux qui ne le jouent pas, parce qu’ils estiment qu’ils ne sont pas représentés, pas défendus, pas pris en compte, qu’ils sont les citoyens oubliés ou de trop.
Une solution symbolique
Comment répondre à cette crise de représentativité du système démocratique ?
Voici un moyen symbolique de rappeler sans cesse aux gouvernants et aux élus la part du peuple qui n’est pas représentée au Parlement, ou qui l’est d’une façon disproportionnée.
C’est aussi un moyen de prouver à ce peuple absent ou minoré que les élus l’ont sans cesse devant leurs yeux.
Ce moyen consisterait à placer un tableau représentant ce que serait l’hémicycle du Parlement si ses 577 sièges étaient occupés d’une façon intégralement proportionnelle par toutes les composantes du peuple.
Les députés et les ministres auraient constamment sous les yeux la part des sièges qui reviennent aux non-inscrits ou aux mal-inscrits, puis aux abstentionnistes, puis aux votes blanc et nuls, puis, sur la partie restante de l’hémicycle, la part proportionnelle des formations politiques qui ont recueilli des voix au 1er tour des législatives.
Source : http://www.causeur.fr/legislatives-assemblee-nationale-pr...
59,5% d’abstentions (et/ou de votes nuls)
au 1er tour.
Combien au 2e ?
Résultats :
Nombre d’inscrits : 47.292.967
Abstentions + blancs + nuls : 29.116.190
Votes exprimés (total) : 19.176.177
En marche (7.826.432)
Soit :
61,56% (abstentions + blancs + nuls)
Sur les 577 sièges à pourvoir 31 vont à la gauche ou à ce qui en tient lieu.
8 vont au Front National
Les 538 autres sièges vont à la droite, quelles qu’en soient les nuances, dont l’énorme majorité à la droite capitaliste la plus caricaturale.
Ce tsunami porte un autre nom : parti unique.
La France est devenue salazariste.
Source : Ministère de l’Intérieur
Une conscience et un cœur…
Il y a 31 ans…
…le 19 juin 1986…
Coluche, champion du monde de vitesse à moto,
« percutait » un camion dans une ligne droite, sur une route de campagne isolée à 7 h du matin
Pour se laver la tête et les oreilles du Micron… Souvenirs, souvenirs…
La politique
Coluche président ?
Coluche candidat à la présidence
Le chômage
Mis en ligne le 21 juin 2017
18:59 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook |
Commentaires
Bonjour. Et bien! vous êtes ce qui s'appelle un journaliste à la pointe de l'actualité. Dites donc.. Vous en avez pas mare de perdre votre temps avec des histoires de crapules!?
Écrit par : agrippa | 30/06/2017
Les commentaires sont fermés.