20/10/2013
Présence d'Henri Guillemin
Présence d’Henri Guillemin
Henri Guillemin
1903-1992
aurait eu 110 ans cette année
À Paris,
le 26 octobre prochain,
l’association « Présence d’Henri Guillemin »
organise un colloque en son honneur sur le thème
« Henri Guillemin et la Révolution française : le moment Robespierre »
auquel participeront les personnalités suivantes :
Etienne Chouard : Thème d'intervention : Henri Guillemin explique Robespierre et le gouvernement prétendument représentatif - de façon générale, la problématique de la représentation politique.
Claude Mazauric :
Thème d'intervention : la représentation politique de Robespierre (son démarquage d'avec Jean-Jacques Rousseau).
Florence Gauthier
Thème d'intervention : Robespierre, théoricien et acteur d’une république démocratique et sociale.
Marc Belissa
Thème d'intervention : Robespierre et la religion dans l'historiographie (1794-2012).
Yannick Bosc
Thème d'intervention : Robespierre ou la Terreur des droits de l'homme.
Olivier Blanc
Thème d'intervention : l'argent de la Terreur : les augmentations de patrimoine des élus de l'an II.
Serge Deruette
Thème d'intervention : le problème Robespierre, celui de son héritage... ou celui de ses héritiers (de la difficulté actuelle à assumer l'héritage révolutionnaire dont Robespierre est le représentant, et des raisons idéologiques, sociales, politiques de cette difficulté).
Auxquels s'ajoutent deux membres de l’association :
Patrick Rödel, écrivain, agrégé de philosophie, qui animera la table ronde finale sur le thème Henri Guillemin et la philosophie de l'histoire.
Patrick Berthier, professeur émérite, agrégé de lettres, spécialiste de Henri Guillemin.
Thème d'intervention : la genèse du livre de Henri Guillemin sur Robespierre « Robespierre, mystique et politique ».
MEDIAPART contribue à cette journée d’hommage
en offrant à ses organisateurs un blog :
http://blogs.mediapart.fr/blog/colloque-henri-guillemin
On peut y faire plus ample connaissance avec les intervenants
en cliquant sur ce lien :
Horaires : 1ère partie : 9h00 – 12h30 2ème partie : 14h00 – 18h00
Droit d’entrée servant à couvrir la location de la salle :
10 € (8 € pour les pré-inscrits) – Étudiants et chômeurs : 5 €
L’adresse de la journée :
I.C.P. – Salle des actes – 21, rue d’Assas, 75006 – Paris
Ce lieu n’étant pas le stade de France, il est prudent de se préinscrire.
On le fait par simple envoi d’un courriel à l’adresse manginedouard@yahoo.fr
en mentionnant ses nom et prénom
CONTACTS ORGANISATEURS :
-Antenne de Paris - Edouard Mangin, Vice-Président – Tél 06 70 70 97 23 - courriel : manginedouard@yahoo.fr
-Antenne de Bordeaux – Patrick Rödel, Vice-Président – tél 06 81 82 92 74 - courriel : patrick.rodel@wanadoo.fr
CONTACTS ASSOCIATION PHG :
Siège social - Académie de Mâcon - 41 rue Sigorgne - 71000 MÂCON
Courriel : asso.hguillemin@gmail.com
PARTENAIRES DE L’ÉVÉNEMENT
Association Amis de Robespierre pour le Bicentenaire de la Révolution (ARBR). Créée en février 1987 à Arras, ARBR a pour objectif de mieux faire connaître la vie et l’œuvre de Maximilien Robespierre.
Contact : Maison des sociétés- rue A. Briand - 62000 ARRAS
Courriel : amisderobespierre@orange.fr
Site Internet : hhtp://amis-robespierre.org
Témoignage chrétien est un hebdomadaire français d'informations générales, d'inspiration chrétienne, fidèle aux idéaux de la résistance et de l'Évangile, fondé en 1941 pendant l’Occupation allemande. C’est l'un des derniers journaux issus de la Résistance à être encore publié.
Contact : 28 rue Losserand - 75014 PARIS
Courriel : redac@temoignagechretien.fr
Site Internet : http://www.temoignagechretien.fr/
Mediapart est un journal d’information en ligne créé en 2008, fort de 75 000 abonnés, Mediapart héberge depuis l’été, en Une, le blog spécifique d’information sur le colloque.
Contact : 8 passage Brulon - 75012 PARIS
Courriel : prenom.nom@mediapart.fr
Site Internet : http://www.mediapart.fr/
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Ce qui ne sera peut-être pas dit au cours d’une journée qui promet d’être bien remplie et passionnante :
L’association « Présence d’Henri Guillemin » publie un cahier dont la fréquence de parution ne nous est pas connue :
Pour tout savoir sur ses buts, ses activités et ses animateurs, consulter la page que lui consacrent les éditions UTOVIE : http://www.utovie.com/assoguillemin.htm et le blog MEDIAPART.
Il y a un Cercle d’Histoire Henri Guillemin : à Haine Saint-Pierre, en Belgique
http://cercledhistoirehenriguillemin.wordpress.com/2011/0...
Et… mais oui, il y a une rue Henri Guillemin quelque part : à Rethel (08300), sur les bords de l’Aisne.
En revanche, il ne reste pas trace de la série d’émissions télévisées que le Professeur Guillemin a consacrées à Robespierre dans les années 70 et qui ont laissé, à ceux qui ont eu la chance de les voir, une impression si indélébile. La Radio Télévision Belge de langue Française (RTBF) les a « perdues » ou « égarées » (exprès ?), on ne sait. Incompétents crasse ou faux-derches ? Peut-être vaut-il mieux ne pas savoir. Rappelons quand même que c’est à la suite de ce très grand succès public que le conférencier a été « remercié » par nos médiateux nationaux et qu’a débuté une collaboration avec RTL, qui ne devait cesser qu’à sa mort
Enfin, il n’est dit nulle part, car sa préface a sauté, que le pamphlet Silence aux pauvres ! a été écrit pour marquer au fer le pseudo-historien et vrai propagandiste à gages François Furet, lequel tenait, aux environs du Bicentenaire, le haut du pavé mercantile en matière d’écrits sur la Révolution française. Les éditeurs d’Henri Guillemin, sans doute, ont bien voulu le lui publier, son pamphlet, mais non se mettre à dos la Fondation d’extrême-droite OLIN (des USA), mécène et maîtresse à penser du laveur de cerveaux.
Et last mais pas du tout least, rappelons que la Télévision Suisse Romande (TSR, ils ont bien de la chance les Suisses, d’avoir une télévision pareille ! ) a mis et maintient en ligne un grand nombre de conférences d’Henri Guillemin. Toutes ses archives, en fait.
Passion de l’histoire
http://www.rts.ch/archives/dossiers/henri-guillemin/3477761-passion-de-l-histoire.html
http://www.rts.ch/archives/dossiers/henri-guillemin/
http://www.rts.ch/archives/tv/culture/signes-des-temps/3448683-henri-guillemin.html
Fabuleuse documentation !
http://gillemin.blogspot.be/2011/11/tous-les-videos-de-henri-guillemin-sur.html
Tiens, il leur en manque une ! La voilà :
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Henri Guillemin et l’Histoire
Par Patrick Rödel
Philosophe et écrivain.
Je partirai d’une remarque simple. Henri Guillemin est d’abord un historien de la littérature et cette discipline est regardée de haut par les historiens patentés, parce que la littérature est un domaine où règne la subjectivité la plus complète et que son histoire est traversée par des polémiques incessantes : faut-il ne s’intéresser qu’à l’œuvre ? À ce moment-là, l’histoire littéraire sera une histoire des genres littéraires, des grands mouvements littéraires, des structures des œuvres. Faut-il ne s’intéresser qu’à l’homme ? À ce moment-là, l’histoire littéraire peut se réduire à n’être qu’une collection d’anecdotes et d’indiscrétions – Henri Guillemin s’est souvent vu reprocher une telle réduction : ne voir les choses que par le petit bout de la lorgnette, quand le critique était aimable ; pratiquer le voyeurisme quand il ne l’était pas1. Dans un cas comme dans l’autre, l’histoire littéraire a un intérêt pour les littéraires, il n’est pas sûr qu’elle en ait pour les historiens eux-mêmes. Mais il ne faut pas oublier que pour les historiens de la littérature, l’histoire tout court n’est pas une préoccupation essentielle – on sait ce que tout le monde sait, c’est tout.
Mais voici que son travail d’historien de la littérature amène Guillemin, de plus en plus, à contextualiser les œuvres qu’il étudie, c’est-à-dire non seulement à poser le problème des rapports dialectiques entre l’homme et l’œuvre, mais à s’intéresser au contexte sociopolitique dans lequel cet homme et cette œuvre se trouvent inscrits. Et, du même coup, il entre sur le territoire de l’histoire générale. C’est à partir de sa thèse sur Lamartine que Guillemin commence à se pencher sur la Révolution de 1848, puis de fil en aiguille à explorer, en amont et en aval, l’histoire des républiques et des révolutions qui en ont marqué la succession.
Va-t-il pour autant être reconnu comme historien à part entière ? Nullement. Il y aurait certainement un florilège amusant à constituer des amabilités que lui prodiguent les professionnels qui n’ont pas du tout envie d’accueillir parmi eux un collègue aussi peu -d’objectivité, une histoire partisane dans laquelle les catégories de pensée sont aussi manichéennes qu’elles le sont dans les westerns que Guillemin appréciait. Les bons d’un côté, les méchants de l’autre. Les méchants son t les riches, les possédants, prêts à toutes les vilenies ; les bons sont les pauvres et ceux (ils ne sont pas légion) qui se mettent à leur service. Ce manque d’objectivité peut-il aller jusqu’à la dissimulation de preuves contraires à la thèse qu’il défend, jusqu’à la falsification de certains textes par omission de tel ou tel passage ? L’accusation n’est jamais très loin et Guillemin n’a pas toujours été très rigoureux.
Voilà qui suffit à le disqualifier, pourrait-on penser. Or, à mes yeux, il n’en est rien : je voudrais penser que la position non-conformiste d’Henri Guillemin a un double effet :
— elle permet d’amener à notre connaissance des éléments nouveaux, elle exploite des documents qui, curieusement, n’avaient pas retenu l’attention des historiens de son temps.
— elle met au jour, sous l’objectivité proclamée des historiens, une prise de parti qui, pour n’être pas explicite, n’en existe pas moins. Elle comprend que le champ historique est bien le lieu d’un combat dont la signification est politique.
Du coup, Henri Guillemin dégage quelques thèmes forts, qui se situent aux antipodes de l’histoire dominante, des lignes de force qui structurent toute la période historique qu’il étudie, celle qui va de 1789 à la Cinquième République. Il y repère des constantes et des similitudes d’intérêts ou de comportements, la répétition de certaines situations paradigmatiques. Est-ce que tout cela concourt à édifier une théorie de l’histoire ? Nous n’en sommes pas loin, même si Henri Guillemin n’a jamais pris le temps de formaliser ce qui ressortait de ses découvertes. Quel rapport cette théorie de l’histoire entretiendrait-elle avec le marxisme ? La question demeure ouverte et dépasse le cadre de cet exposé.
La discipline historique a considérablement évolué depuis l’époque des chroniques qui rapportent la geste , les hauts faits de tel ou tel roi et où se mêlent récit et ragot, enquête et enluminures, selon des schémas préétablis. Elle a considérablement évolué, aussi, depuis l’époque où le Roi comprend l’utilité que représenterait, pour lui, d’avoir un « historiographe » qui ordonne à sa gloire exclusive les principaux événements de son règne ; ainsi, le personnage de l’historiographe apparaît — et ce n’est pas un hasard — avec Louis XIV mais, il n’y a pas si longtemps encore, le pouvoir stalinien “corrigeait” l’histoire, gommait tel ou tel personnage qui n’était plus dans la ligne, qui n’était plus du tout, d’ailleurs. Elle a évolué, ensuite, depuis le XIXe siècle, où les historiens bourgeois de la Révolution française — d’Edgar Quinet à Adolphe Thiers, d’Alphonse de Lamartine à Jules Michelet — ont contribué, pour une large part, à l’élaboration d’une véritable mythologie révolutionnaire. Elle est devenue enfin, au XXe siècle, sous l’influence de l’École des Annales, avec des historiens de haute volée comme Marc Bloch et Lucien Febvre, une “science humaine ». C’est-à-dire qu’elle a défini une méthode de construction et de traitement de son objet qui tend à être aussi objective que celles des sciences qu’on dit “dures” (mathématiques, physique, etc.) ; elle posait ainsi l’exigence d’une neutralité axiologique de l’historien. Elle s’est aussi entourée de disciplines annexes (statistiques, démographie, etc.), dont le caractère scientifique était reconnu, et dont elle s’est fait comme un rempart qui garantirait sa propre scientificité. Elle a pensé surmonter le vieil interdit aristotélicien qui disait qu’il n’y a de science que du général, pas du particulier. Elle se targue de rigueur, d’exactitude, d’objectivité, de neutralité axiologique. Elle joue dans la cour des grands ! Pourtant, la question est loin encore d’être tranchée du caractère scientifique des “sciences humaines” — ces « prétendues sciences humaines », comme disait Georges Canguilhem
Dans La Traversée des frontières, Jean-Pierre Vernant écrit :
« Dans la vie sociale, l’historien n’est nulle part. Il a une place fixée dans le réseau d’institutions qui conditionnent l’exercice de son métier. Il existe dans un lieu d’où il parle quand il s’exprime ès qualités, en tant qu’historien… »2.
Cela implique que, comme pour toute discipline, il existe des protocoles de validation des compétences ; des lieux dont le prestige varie selon une hiérarchie précisément codée — la Sorbonne, le CNRS, l’École des Hautes Études… Tout cela contribue à conférer à tel ou tel historien un statut particulier, une autorité dans un domaine particulier de connaissances. Or, est-il besoin de le rappeler ? Henri Guillemin est détaché de l’Éducation nationale. Et “détachement” doit être pris au sens le plus total, il a rompu des liens, on le lui fera bien sentir quand il posera sa candidature à la Sorbonne. D’où parle-t-il maintenant ? De l’extérieur… De plus, il intervient dans un domaine quoi n’est pas le sien. Il n’est pas un historien de formation. Il n’a pas, en ce domaine, de compétence universitaire validée. Il est, en histoire, un autodidacte — ce qui est toujours suspect aux yeux de l’université. Même mésaventure arrivera à Philippe Ariès. Bien sûr, il sait des choses en histoire, il en sait même beaucoup, comme tous les khâgneux. Mais enfin, il ne fait pas partie de ces réseaux d’institutions dont parle Jean-Pierre Vernant.
« …Quand il sort de ce lieu, il a le droit comme tout un chacun d’affirmer ses sympathies et ses antipathies, de proclamer ses amours et ses haines… »
Dans une formule qui n’a pas peu fait pour créer sa légende, Pasteur disait : « Quand j’entre dans mon laboratoire, je laisse ma foi à la porte ». Jean-Pierre Vernant dit la même chose. Ce qui est une “preuve” qu’il se comporte en “vrai” scientifique.
« …Mais dans le silence de son bureau et des bibliothèques… »
Sont-ce des lieux clos où ne parvient aucun écho des luttes qui se livrent à l’extérieur ? Qui pourrait le croire ?
«…dans les séminaires qu’il anime, aux archives qu’il dépouille ou dans les colloques et congrès scientifiques auxquels il participe, il se doit de faire autre chose et de tenir impérativementà l’écart ce qui relève de ses préférences ou détestations personnelles ».
Je ne crois pas exagérer en disant que ce devoir impératif fonctionne ici comme un véritable impératif catégorique kantien, c’est-à-dire que plus qu’une exigence déontologique, il a une dimension morale indéniable. Cette intransigeance, ce rigorisme même, font partie d’une vision très traditionnelle du métier d’historien pour les historiens eux-mêmes, même si Vernant souligne la difficulté qu’il y a à les suivre jusqu’au bout. Et cela pourrait être un exemple parfait de ce que Pierre Bourdieu appelle la “collusio dans l’illusio” 3, qui donne naissance à l’esprit de corps.
Or, c’est justement parce que Henri Guillemin ne fait pas partie de la famille, qu’il n’en partage pas l’esprit, qu’il n’en partage pas l’idéologie. Du coup, la neutralité, l’impartialité, ce n’est pas vraiment son problème. Il se revendique comme “partisan”. « Je sais bien qu’en dépit de tout, je resterai toujours, comme vous dites, un “partisan”, parce que je participe trop à cette aventure que je raconte »4. La formule est amusante parce qu’il ne va pas jusqu’à dire qu’il « prend parti » (qu’il est d’un côté plutôt que de l’autre, qu’il choisit son camp) — ce qui, il le sait bien, débouche sur le « parti pris » (préjugé, aveuglement...), qui a une connotation péjorative, ou sur « l’esprit de parti », qui n’est pas plus estimé. Il laisse croire qu’il est comme un gamin qui se projette dans le livre qu’il lit, l’histoire qu’on lui raconte, les images qui défilent devant ses yeux, parce qu’il a un cœur prompt à s’émouvoir et une imagination vive qui brouille les frontières entre le fictif et le réel. Mais le verbe participer, étymologiquement partem capere, signifie bien prendre parti De l’art de dire les choses sans les dire !
Henri Guillemin assume sa “partialité”, il y a des choses qu’il ne supporte pas, l’hypocrisie des bien-pensants, qui font passer leurs intérêts particuliers pour l’intérêt général, le mépris dont ils accablent ceux-là même qui les font vivre — ces petites gens dont il n’a jamais cessé de se dire solidaire, par fidélité à son enfance —, le mensonge éhonté, la trahison comme mode de gouvernement. Mais, par un beau renversement, l’accusation se retourne contre l’accusateur :
« Impartial ? Evidemment non. Comme disait Victor Hugo “L’impartialité ? Étrange vertu que Tacite n’avait pas”. Je voudrais savoir s’il existe un historien impartial quand il écrit sur des sujets qui lui tiennent à cœur… » (ibid).
Remarque de bon sens : sur l’histoire des Aztèques ou sur celle de la dynastie Ming, on peut tenir ce discours neutre de bon aloi, qui paraît l’apanage de l’historien convenable. Mais sur celle des républiques de 1789 à 1958, est-il possible de conserver cette même neutralité alors que les affrontements, les intérêts contradictoires demeurent à peu près les mêmes ? Guillemin, lui, ne peut pas et il pense que les autres historiens ne font pas mieux que lui et il tient à son exemple :
«… le livre qui continue à “faire autorité” sur la Seconde République, le gros livre de Pierre de la Gorce, quelle rigolade, sa “sérénité” ! »5.
Pourquoi sa partialité à lui, Guillemin, est-elle condamnée alors que celle des autres n’est pas perçue en tant que telle ? Tout simplement parce qu’il a choisi le mauvais camp, celui des petits que l’on spolie et que l’on envoie se faire tuer pour défendre les gros, celui des dominés. Dès lors, il lui faut tout reprendre : « La légende que je m’efforce de détruire, [c’est] l’histoire telle qu’on nous l’a faite ».
Henri Guillemin affectionne la formule christique : « On vous a dit…, moi, je vous dis… ». Quelques exemples ? La nuit du 4 août et l’abolition des privilèges : une énorme mystification ! On a pudiquement oublié qu’ils ne seront abolis que s’ils sont rachetés et au prix fort encore. La Déclaration des Droits de l’homme ? Guillemin ne s’en laisse pas davantage conter : sa mesure essentielle est de réserver le droit de vote aux possédants. Les Girondins, les Brissotins : les meilleurs des révolutionnaires ? En réalité, des bourgeois prêts à pactiser avec l’ennemi pour venir à bout de la résistance populaire. La Fête de la Fédération du 14 octobre 1790 ? C’est, dit Guillemin en une formule qui fleure bon son roman policier, « la nouba des nantis » ! Danton, un grand homme ? Plus sûrement un affairiste vénal, l’inventeur de la Terreur. Robespierre, l’inventeur de la Terreur ? Non !
Ces légendes, d’où viennent-elles ?
« Ce dressage, que j’ai subi comme tous les petits écoliers de la IIIe République — où, dans les manuels, on nous présentait une certaine image convenable de la Révolution française — était une mise en condition : les écoliers, c’est [sic] des futurs électeurs et il est important qu’ils soient orientés »6.
Ce dressage — le mot est fort, mais il rend bien compte de ce que, dans le vocabulaire marxiste, on appelle « l’idéologie dominante », ce rapport faussé ou illusoire au réel, aussi bien passé que présent, qui dissimule les rouages de la domination —, Henri Guillemin en prend conscience, quand il découvre que l’histoire officielle est pleine de mensonges et de demi-vérités. Pourtant, les documents (les preuves) sont là ; il suffit d’aller les consulter et Henri Guillemin s’étonne, se scandalise, qu’on ne l’ait pas fait avant lui. Lui, il a tout lu sur le sujet qu’il travaille. Par exemple, sur la guerre de 1870 : les dépêches télégraphiques officielles, les correspondances, les souvenirs, les mémoires des principaux protagonistes, Le Gouvernement de la Défense nationale, de Jules Favre, un livre trop peu connu, sans doute parce qu’il « mange le morceau », les carnets inédits de George Sand, pour comprendre la peur des bien-pensants, les mémoires inédites de Mac-Mahon, les “papiers” de Thiers, Favre, Picard (qui sont aux Archives), les Archives historiques de l’Armée et… toute la Presse ! Cela donne le vertige.
Guillemin parle de la « sottise ou [de] l’empressement rémunéré des historiens courtisans »7, des « historiens courtois », qui se gardent bien de s’intéresser à des « détails » qui révèlent pourtant la vraie nature du pouvoir8. « Courtois » est de la même famille que « courtisan » ! Ces historiens ne veulent pas aborder des sujets délicats ni heurter la bienséance — ce sont des gens extrêmement convenables — mais cette convenance ne va pas sans connivence. Guillemin se flatte au contraire de n’être pas convenable. Il ne parle pas de lui, mais de Flourens, membre de la Commune : « Il faut la sottise de Flourens pour s’abandonner à ce style de démagogue où l’inconvenance est de règle, à cet odieux excès de langage : les généraux de 70 ? Des soldats de Bismarck habillés en Français », dit-il, en adoptant avec ironie le langage des bien-pensants. Mais, bien sûr, Guillemin pense la même chose que Flourens et son propos est reçu de la même manière. Quelle inconvenance ! Quel goût, ce Guillemin, pour les égouts ; pas dégoûté d’aller y fouiller pour en ressortir ce qu’on s’était tant de mal à dissimuler ! « Il a passé sa vie, dira Georges Pompidou, à fouiller dans les boîtes à ordures de tout le monde » !
Et Henri Guillemin se place sous l’autorité de Victor Hugo :
« Je ne dirai jamais assez la reconnaissance que je dois au William Shakespeare de Victor Hugo [texte de 1864] dont je n’ai pas oublié l’avertissement du jour où il m’est parvenu : que toute l’histoire est à refaire ; qu’elle a trop longtemps fait sa cour ; que bonne personne, elle ferme les yeux lorsqu’une altesse lui dit : Histoire, ne regarde pas ! »9.
Il ajoute : « Modestement, honnêtement, j’essaie de fournir ici10 une fois de plus — la troisième — sur notre France du XIXe siècle, un livre où l’auteur regarde et montre ce que ne veulent pas voir et cachent, les historiens de bonne compagnie, un livre d’histoire vraie, ad usum populi », à l’usage du peuple et non ad usum delphini,disait-on jadis des livres expurgés de ce qui aurait pu choquer le royal héritier. Un livre d’histoire vraie dénonce les mensonges de l’histoire officielle. C’est l’historien Gérard Noiriel qui parle des « usages politiques de l’histoire ».
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Ceci étant dit, il est temps de repérer quelques uns de ces « partis pris » d’Henri Guillemin. Nous savons que, globalement, il se met aux côtés des petits, des pauvres, des oubliés…, de ceux qui sont toujours perdants — c’est là un engagement de chrétien et d’homme de gauche. Sur ce dernier point, Henri Guillemin n’est pas un homme de parti ; je ne sache pas qu’il ait jamais milité dans un des partis traditionnels de gauche, socialiste (PS) ou communiste (PC) ; il a cependant suivi Marc Sangnier dans quelques campagnes électorales ; il raconte, par exemple, cette échauffourée au cours d’un meeting, d’où il ressort avec un œil au beurre noir — le coup étant destiné à Marc Sangnier et Henri Guillemin, par instinct, s’est interposé.. Mais ces aventures se limitent aux années 1924-1930.
Un texte de Cette curieuse guerre de 1870 éclaire de manière très symbolique l’attitude de Henri Guillemin vis-à-vis des luttes de l’histoire réelle. Il y est question des messagers que Bazaine envoie un peu partout à travers les lignes ennemies ; il écrit beaucoup, Bazaine, et ce n’est pas pour annoncer la sortie qu’il pourrait faire ; et il se soucie assez peu du sort de ses messagers : « ces risque-tout qui franchissent les lignes (..) , ces petites gens de chez nous, dont les noms parurent un instant au procès de Versailles et qui s’appelaient Déchu, Braidy, Fissabre, Guillemin, Mercier, Marchal… »11. Ce Guillemin qui est glissé là, on ne peut s’empêcher de penser que Henri Guillemin y reconnaît quelqu’un de sa propre famille, un proche — l’est-il ? ne l’est-il pas ? Ce n’est pas la question. Admiration, certes, mais ce sont d’autres qui agissent.
Ce qu’Henri Guillemin découvre et qui me paraît essentiel, c’est une structure à l’œuvre dans notre histoire et qui oppose le patriotisme, réaction du peuple devant l’invasion étrangère qui le conduit à la résistance et le nationalisme, position favorite de la bourgeoisie possédante, qui n’exclut pas sa collaboration avec l’ennemi pour régler ses comptes avec le peuple, des orléanistes qui n’ont d’autre souci que de continuer leurs affaires. Mais cette structure est partout à l’oeuvre12.
Il n’est pas le seul à défendre cette idée. Dans un Bloc-notes de 1954, François Mauriac écrit :
« En ces jours de rentrée, je songe que l’écolier français peut ouvrir au hasard son histoire de France : il tombera, selon les siècles, sur le parti anglais, sur le parti espagnol, sur le parti autrichien, sur le parti allemand. Ce sont toujours les mêmes gens qui ont recours aux mêmes moyens pour la défense de leurs privilèges. Il y a là une donnée permanente de notre histoire, une sorte d’émigration de l’intérieur qui ne s’interrompra jamais : ce sont les collaborateurs éternels »13.
Veut-on une confirmation de ce fait, qui nous vienne d’ailleurs ? Claudio Magris, essayiste italien, écrit dans Danube que « la droite est patriote, mais elle fait feu plus souvent et plus volontiers sur ses compatriotes que sur les envahisseurs de la patrie »14.
Henri Guillemin découvre que la république bourgeoise, bien loin des idéaux proclamés, n’est qu’une certaine organisation du pouvoir, qui permet que les rouages essentiels (la finance et l’économie, la banque et l’entreprise) soient et demeurent entre les mains des « gens de bien(s) ». Ce n’est donc qu’une démocratie formelle, il n’y a qu’à voir à qui le droit de vote est réservé... Quand c’est nécessaire, c’est-à-dire pour régler les rivalités entre fractions de la bourgeoisie, on arme le peuple — mais ces civils armés, c’est bien dangereux. Donc, le plus vite possible, il faut les désarmer pour que les choses reviennent en ordre, pour que “l’ordre” soit rétabli.
Dans La Capitulation de Paris, Henri Guillemin parle de l’équipe des Jules, équipe d’honnêtes gens, il va sans dire, même si leur étiquette de Républicains a donné la nausée à ceux qui, étant habitués à « être aux affaires », comme on dit, pour mieux défendre les leurs, s’étaient identifiés à la France même. Ces derniers ne s’étaient résolus à leur laisser exercer le pouvoir que parce qu’ils préféraient qu’ils soient les seuls à endosser l’ignominie de la capitulation.
« Ces hommes de “gauche”, depuis qu’ils sont au pouvoir, passent leur temps à donner des gages à la droite. On les voit affamés d’obtenir la considération des milieux où ils se sentaient, jusqu’ici, méprisés. À se renier comme ils le font pour séduire la société élégante, ils ne gagnent rien du reste. On les emploie, mais avevc un sourire où la condescendance se mêle au dégoût »15.
Et, en 1956, François Mauriac : « Qu’est-ce qu’un ministère socialiste ? Nous le savons aujourd’hui : c’est un ministère qui exécute les mesures que le pays n’accepterait pas d’un gouvernement de droite ».
Henri Guillemin met au jour un mécanisme, à la fois politique et idéologique, qui consiste en ce que la classe dominante est prête à tout pour détourner l’attention du peuple de ce qui est essentiel et de ce à quoi il ne faut surtout pas toucher — le pouvoir de l’argent. Mécanisme du bouc émissaire. Donc, on crie ou on fait crier : « Tous à la Bastille ! », ou « À bas les curés ! » ou « À mort les juifs… ou les arabes ! » et jamais « À mort les banquiers ! », le pire étant que le moyen est presque imparable. Parce que le peuple manque souvent de sens critique, qu’il a une confiance qu’on peut juger naïve en ceux qui le gouvernent et sont censés avoir de l’instruction ; parce que les « têtes pensantes » savent jouer en virtuose de la division et du mensonge. Diviser pour régner : vieil adage, mais toujours vérifié. Alors, quand ceux qui sont censés s’opposer à une politique se divisent tout seuls, quelle aubaine pour le pouvoir !
«À bas les curés !». Ce qu’Henri Guillemin ne supporte pas, c’est bien l’antichristianisme, à ne pas confondre avec l’anticléricalisme — sur ce point, il ne rend des points à personne ! — , qui est le propre d’une bourgeoisie voltairienne, d’une classe de possédants qui sait bien que le message d’amour évangélique est incompatible avec sa propre soif de possession, avec le culte qu’elle rend à Mammon. Et dont on se sert pour détourner le peuple de ses véritables ennemis, pour faire diversion. Mais, pire encore est l’instrumentalisation de la religion par ceux qui n’en ont rien à faire, mais s’en servent comme d’un instrument de domination (voir Talleyrand célébrant la messe de la Fête de la Fédération du 14 juillet 1790 !). Il y a fort à parier qu’Henri Guillemin aurait bondi d’indignation s’il avait entendu un discours à la louange du prêtre, censé corriger ce que l’instituteur peut apporter comme mauvaises idées. Il ne faut pas oublier de mentionner que la sympathie d’Henri Guillemin pour les petits curés de campagne, proches de leurs ouailles, soucieux de leur dignité — et que met à mal le système économique bourgeois —, authentiquement chrétiens, est justifiée par quelques figures emblématiques, comme celle de Pierre Dollivier, curé de Monchamps (en 1790), qui condamne avec sévérité l’ordre des possédants : « Il est odieux, ce curé, c’est un communiste, c’est un type qui parle dans le genre de Marat ! ».
S’il fallait résumer d’un mot le parti pris d’Henri Guillemin, il est pour ce peuple « cariatide » sur lequel repose l’édifice entier de la société, selon la belle expression de Victor Hugo que Guillemin affectionne : s’il cessait de supporter cet édifice, ce dernier s’écroulerait, c’est sûr. Alors, on fait tout pour qu’il ne bouge pas :
— recours à la violence, au moins potentielle, de la police et de l’armée (dernier rempart de la société libérale, comme disait un député giscardien) mais bien réelle, lorsqu’il s’agit de la guerre, intérieure ou extérieure ;
— recours à l’idéologie : rôle de l’éducation et de la religion pour prôner l’obéissance à un ordre social présenté comme ordre naturel, voulu par Dieu ou par la Raison :
— recours à une certaine pratique de l’histoire, comme reconstruction du passé pour la plus grande gloire de la classe dominante ;
— recours à l’abêtissement télévisuel, ajouterait-on aujourd’hui…
C’est tout cela qu’Henri Guillemin, historien, entend dénoncer. Et pour secouer, ébranler, cette chape de certitudes d’évidences qui nous empêche de parvenir à la vérité, il lui faut casser la prétendue neutralité des historiens patentés et adopter ce ton, qu’on lui a tellement reproché et qui est sa marque de fabrique. « J’essayerai de changer de ton, écrit-il à Henri Hoppenot en 1953, et de proscrire cette perpétuelle et grinçante ironie qui vous rendit désagréable la lecture de mon Coup d’État »16. Mais il n’y parvient pas, malgré les admonestations d’Henri Hoppenot. Il dit faire des efforts, honnêtement, mais chaque fois, il retombe dans son péché mignon. Il justifie cette écriture par l’indignation dont il est la proie dès qu’il perçoit le mensonge et l’abjection des « gens de bien ».
Et c’est bien ce côté de son œuvre qui la rend irremplaçable.
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1 Voir certains de ses articles dans les magazines féminins. Voyez aussi les reproches scandalisés qui accueillent son Hugo et la sexualité, Paris, Gallimard, 1954.
2 J-P. Vernant, La Traversée des frontières, Paris, Le Seuil, 2004, p.52 (de même que les trois citations suivantes).
3 Pierre Bourdieu, Esquisse pour une auto-analyse, Paris, 2004 (Éd. Raisons d’agir, p. 19).
4 Lettre à Henri Hoppenot, août 1951.
5 Lettre à Henri Hoppenot, août 1951.
6 Radio-Télévision Belge (RTBF), série d’entretiens sur la Révolution française.
7 Les Origines de la Commune, tome II, L’héroïque défense de Paris (1870-1871), Bats-en-Tursan (Éd. Utovie), 2008, p.288.
8 Ibid, p. 292
9 Les Origines de la Commune, tome II, Cette curieuse guerre de 1870, Thiers, Trochu, Bazaine, Bats-en-Tursan (Éd. Utovie), 2007, p.8.
10 Ibid.
11 Cette curieuse guerre…, p.192.
12 Voir Nationalistes et nationaux (1870-1940), Paris (Gallimard, coll. Idées n°321, 1974 ; Les origines de la Commune, les émissions de la RTBF sur 1789, depuis Pétion, le Girondin, qui écrit « plutôt le despotisme que le règne de la canaille », jusqu’à ceux qui, lors de la dernière guerre, préféraient le nazisme au communisme.
13 F. Mauriac, D’un bloc-notes à l’autre, 1952-1969, édition établie par Jean Touzot, Paris (Éd. Bartillat), 2004, p. 94.
14 C. Magris, Danube, Paris, Gallimard, Folio n°2162),1986, p.274.
15 Les origines de la Commune. La Capitulation de Paris, Bats-en-Tursan (Éd. Utovie), 2008, p. 90.
16 En réalité, il s’agit du Coup du 2 décembre, Paris (Gallimard), 1951.
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M. Patrick Rödel anime, par ailleurs, son propre blog sur Mediapart
http://blogs.mediapart.fr/blog/patrick-rodel
*
Henri Guillemin
- Le Jocelyn de Lamartine. Étude historique et critique avec des documents inédits, Paris, Boivin, 1936, 858 p.
- Les visions. Poème inachevé de Lamartine (thèse complémentaire pour le doctorat ès-Lettres), Paris, Les Belles Lettres, 1936, 255 p.
- Flaubert devant la vie et devant Dieu, Paris, Plon, 1939, 235 p. Préface de François Mauriac. Réédition Utovie.
- Lamartine, l’homme et l’œuvre, Paris, Boivin, 1940, 166 p. Réédition Utovie.
- Une histoire de l’autre monde, Neuchâtel, Ides et Calendes, 1942. Réédition Utovie.
- Connaissance de Lamartine, Fribourg, Bibliothèque de l’université, 1942, 312 p. Réédition Utovie.
- « Cette affaire infernale ». Les philosophes contre Jean-Jacques. L’affaire Rousseau-David Hume, 1766, Paris, Plon, 1942. Réédition Utovie.
- Un homme, deux ombres (Jean-Jacques, Julie, Sophie), Genève, Au milieu du monde, 1943, 323 p. Réédition Utovie.
- Les affaires de l’Ermitage, 1756-1757, Genève, Annales Jean-Jacques Rousseau, 1943.
- La bataille de Dieu. Lamennais, Lamartine, Ozanam, Hugo, Genève, Au milieu du monde, 1944, 246 p. Réédition Utovie.
- Les écrivains français et la Pologne, Genève, Au milieu du monde, 1945.
- Sous le pseudonyme de Cassius : La vérité sur l’affaire Pétain, Genève, Au milieu du monde, 1945, 218 p. Réédition Utovie.
- Rappelle toi, petit, Porrentruy, Portes de France, 1945. Réédition Utovie.
- Lamartine et la question sociale, Paris, Laffont, 1946. Réédition Utovie.
- Histoire des catholiques français au XIXe siècle (1815-1905), Genève, Au milieu du monde, 1947, 393 p. Réédition Utovie.
- Lamartine en 1848, Paris, P.U., 1948. Réédition Utovie.
- La tragédie de Quarante Huit, Genève, Au Milieu du Monde, 1948.
- Cette nuit-là, Neuchâtel, Le Griffon, 1949. Réédition Utovie.
- L’humour de Victor Hugo, Boudry, La Baconnière, 1951.
- Victor Hugo par lui-même, Paris, Le Seuil, Collections Microcosme "Écrivains de toujours", 1951, 190 p.
- Victor Hugo. Pierres (vers et prose), Genève, Éditions du Milieu du monde, 1951.
- Le coup du 2 décembre, Paris, Gallimard, 1951. Réédition Utovie.
- Victor Hugo et la sexualité, Paris, Gallimard, 1954.
- M. de Vigny homme d’ordre et poète. N.R.F. Gallimard 1955, in- 12 de 202 pp. + 3 ff. non chiffrés. Fac-similé, en frontispice, d’une page du manuscrit de Vigny.
H. Guillemin donne les preuves que Vigny fut indicateur de police (voir le dossier dédicaces). C’est un portrait bien curieux et bien inattendu d’Alfred de Vigny que celui qui émerge de ce livre. Henri Guillemin, grâce à de nombreux documents inédits, enfin mis au jour, nous restitue la figure complexe et assez inquiétante du poète des Destinées. La révélation capitale de cette étude est celle du rôle (qu’on n’imaginait guère) que Vigny joua spontanément, dans une espèce de passion civique, auprès de la police impériale, qu’il renseigna, pendant plusieurs années, sur les « mauvais esprits » et gens dangereux de la région charentaise où il avait ses terres. On trouvera ici en outre un important supplément au Journal d’un Poète, des indications précieuses sur la genèse des Destinées, des projets de poèmes, des notes pour Daphné et pour les Mémoires, et une vingtaine de lettres inédites.
- Claudel et son art d’écrire, Paris, Gallimard, 1955.
- Les origines de la Commune. t. I : Cette curieuse guerre de 70. Thiers - Trochu - Bazaine, Paris, Gallimard, 1956, 266 p. Réédition Utovie.
- À vrai dire, Paris, Gallimard, 1956, 214 p.
Guillemin y reprend contre André Gide les accusations portées deux ans plus tôt dans son article « À propos du Journal de Gide », Journal de Genève, 9 janvier 1954, page 3. André Gide aurait, en 1946, dissimulé des passages collaborationnistes de son Journal publiés en 1940. Comme le remarqua très vite Henri Massis, l’accusation ne tient pas, Guillemin ayant mélangé les textes des deux périodes.
- Benjamin Constant muscadin, Paris, Gallimard, 1958. Réédition Utovie.
- Madame de Staël, Benjamin Constant et Napoléon, Paris, Plon, 1959, 210 p.
- Les Origines de la Commune. t. II : L’héroïque défense de Paris, Paris, Gallimard, 1959. Réédition Utovie.
- Zola, légende et vérité, Paris, Julliard, 1960, 193 p. Réédition Utovie.
- Les Origines de la Commune. t. III : La capitulation, Paris, Gallimard, 1960. Réédition Utovie.
- Éclaircissements, Paris, Gallimard, 1961.
- L’Énigme Esterhazy, Paris, Gallimard, 1962, 263 p. Réédition Utovie.
- Présentation des Rougon-Macquart, Paris, Gallimard, 1964. Réédition Utovie.
- L’Homme des Mémoires d’Outre-Tombe, Paris, Gallimard, 1965. Réédition Utovie.
- L'Affaire Dreyfus documentaire, 1965
- L’Arrière-pensée de Jaurès, Paris, Gallimard, 1966, 235 p. Réédition Utovie.
- La Première résurrection de la République, 24 février 1848, Paris, Gallimard, 1967. Réédition Utovie.
- Le « converti ». Paul Claudel, Paris, Gallimard, 1968, 242 p. Réédition Utovie.
- Pas à pas, Paris, Gallimard, 1969.
- Napoléon tel quel, Paris, Trévise, 1969, 153 p. Réédition Utovie.
- Jeanne, dite Jeanne d’Arc, Paris, Gallimard, 1970. Réédition Utovie.
- L’Avènement de Monsieur Thiers, suivi de Réflexions sur la Commune, Paris, Gallimard, 1971. Réédition Utovie.
- La liaison Musset-Sand, Paris, Gallimard, 1972. Réédition Utovie.
- Précisions, Paris, Gallimard, 1973.
- Nationalistes et nationaux (1870-1940), Paris, Gallimard, « Idées », 1974, 476 p.
- Regards sur Bernanos, Paris, Gallimard, 1976. Réédition Utovie.
- Sullivan ou la parole libératrice, Paris, Gallimard, 1977.
- Victor Hugo, Paris, Le Seuil, 1978.
- Charles Péguy, Paris, Le Seuil, 1981. Réédition Utovie.
- L’Affaire Jésus, Paris, Le Seuil, 1982, 152 p.
- Le Général clair-obscur, Paris, Le Seuil, 1984.
- L’Engloutie. Adèle, fille de Victor Hugo, Paris, Le Seuil, 1985, 158 p.
- Robespierre, politique et mystique, Paris, Le Seuil, 1987, 422 p.
- Silence aux pauvres !, Paris, Arléa, 1989, 120 p.
- Vérités complémentaires, Paris, Le Seuil, 1990, 386 p.
- Du courtisan à l’insurgé. Vallès et l’argent, Paris, Arléa, 1990, 164 p.
- La Cause de Dieu. Essai, Paris, Arléa, 1990, 215 p.
- Regards sur Nietzsche, Paris, Le Seuil, 1991, 310 p.
- Une certaine espérance. Conversations avec Jean Lacouture, Paris, Arléa, 1992, 186 p. Réédition Utovie.
- Malheureuse Église, Paris, Le Seuil, 1992, 250 p.
- Les Passions d’Henri Guillemin, Boudry, La Baconnière, 1994, 448 p.
Livres sur Henri Guillemin
· Patrick Berthier, Le cas Guillemin, Paris, Gallimard, 1979, 243 p.
· Patrick Berthier, « Retour au « cas » Guillemin », Revue historique neuchâteloise, 2005/4, p. 321-340.
· Maurice Maringue, Henri Guillemin le passionné, Éditions de l’Armançon, 1994, 152 p. Préface de François Mitterrand.
Etienne Chouard
· Anime le site http://etienne.chouard.free.fr/ où, entre autres choses, il reproduit et commente certains des textes d’Henri Guillemin.
· et aussi le-message.org
(site offrant une présentation synthétique des travaux, des vidéos et des documents d'Étienne Chouard )
· Conférence sur le traité de Maastricht et l’Article 104
Débat entre Étienne Chouard et Florence Gauthier sur une Constituante : Tirage au sort ou Suffrage universel ? http://www.youtube.com/watch?v=PSkuvFJ6iUQ
Livres de Florence Gauthier, Marc Belissa, Yannick Bosc et alii
(non exhaustif !)
http://www.decitre.fr/auteur/322016/Florence+Gauthier/
Conférence de Florence Gauthier sur Robespierre
http://www.youtube.com/watch?v=zt6z1hFgVng
Livres de Marc Belissa tout seul
- Fraternité Universelle et Intérêt National (1713-1795). Les cosmopolitiques du droit des gens, Paris, Éditions Kimé, janvier 1998, 480 p., (version abrégée de la thèse de doctorat).
- Révoltes et Révolutions En Europe (Russie comprise) et aux Amériques de 1773 à 1802, collection "Objectif concours", Hachette Université, 2004.
- Aux origines d’une alliance improbable : le réseau consulaire français aux États-Unis, 1776-1815, (avec S. Bégaud et J. Visser), P. I. E. Peter Lang, Ministère des Affaires Étrangères, coll. "Diplomatie et Histoire", Bruxelles, Bern, Berlin, Frankfurt am Main, New York, Oxford, Wien, 2005.
- Repenser l’ordre européen 1795-1802, Paris, Éditions Kimé, 2006.
- La Russie mise en Lumières, Représentations et débats autour de la Russie dans la France du XVIIIe siècle, Paris, Éditions Kimé, 2010.
- Haendel en son temps, Paris, Éllipses, 2011.
ou presque…
- Cosmopolitisme, Patriotisme, Europe, Amériques, 1776-1802, avec Bernard Cottret, Rennes, Les Perséides, 2005.
- Identités et Appartenances à l’époque moderne, avecMonique Cottret, Laurence Crocq, Jean Duma, Actes du colloque de Paris X Nanterre, Nolin, 2005.
- Acteurs diplomatiques et ordre international XVIIIe - XIXe siècle, avec G. Ferragu, Paris, Éditions Kimé, 2007.
- Républicanismes et droit naturel. Des Humanistes aux révolutions des droits de l'homme et du citoyen, avec Yannick Bosc et Florence Gauthier, Paris, Kimé, 2009.
- Le Martyr. Moyen Âge – Temps modernes, avec F. Collard et M. Cottret, Paris, Éditions Kimé, 2010.
Page personnelle Paris X Nanterre
À noter que ces Messieurs-Dames animent avec une rigueur et un talent rares au moins deux sites :
http://revolution-francaise.net/
http://www.lecanardrépublicain.net/
http://www.pouruneconstituante.fr/spip.php?auteur33 (Florence Gauthier)
Livres de Claude Mazauric
- Babeuf et la conspiration pour l'égalité, Éditions sociales, 1962
- Sur la Révolution française, Éditions sociales, 1970
- De la Première République à la seconde Restauration. Quarante ans de dessins de presse, illustrations de Jean Effel, Temps Actuels, 1981
- Jacobinisme et révolution : autour du bicentenaire de Quatre-vingt-neuf, Éditions sociales, 1984
- La Révolution française : octobre 1789-septembre 1791, avec Michel Vovelle, Messidor, 1986
- Vive la Révolution, avec Antoine Casanova, Messidor, 1989
- Un historien en son temps, Albert Soboul (1914-1982). Essai de biographie intellectuelle et morale, éditions d'Albret, 2004
- La Révolution française, avec Pascal Dupuy, Vuibert, 2005
- Frontières et espaces frontaliers du Léman à la Meuse. Recompositions et échanges de 1789 à 1814, avec Jean-Paul Rothiot, Presses universitaires de Nancy, 2007
- La Révolution française. Dynamique et ruptures, 1787-1804, avec Michel Biard, Armand Colin, 2008
- L'histoire de la Révolution française et la pensée marxiste, PUF, 2009
- Jean-Jacques Rousseau à 20 ans : Un impétueux désir de liberté, Au diable vauvert, 2011
Livres de Patrick Rödel
- Le Livre du cèpe, éditions Confluences, 2005.
- Le Coiffeur du Splendid Hôtel, éditions Confluences, 2003.
- Marguerite et Salomé, éditions Confluences, 2001.
- Pour solde de tout compte, éditions du Passant, 2000.
- Spinoza ou le masque de la sagesse, éditions Climats, 1997.
- Le Lycée Montaigne, avec Michel Pétuaud-Létang, éditions Confluences, 1996.
- L’Été d’Elsa, éditions du Tournefeuille, 1996.
- La Maison blanche de la rue Dubarry, éditions du Tournefeuille, 1995.
Livres de Patrick Berthier
Voir : http://lamo.univ-nantes.fr/CV-Patrick-Berthier
http://upnpdc.pagesperso-orange.fr/conf/berthier/berthier.html
Livres d’Olivier Blanc
- Olympe de Gouges (avec une préface de Claude Manceron, Éditions Syros, Paris, 1981, 238 p.
Traduit en allemand et en japonais.
- Réédition, revue et augmentée, sous le titre « Olympe de Gouges : une femme de libertés » : coédition Syros et Alternatives, Paris, 1989, 236 p. + 8 p. de planches illustrées.
- La Dernière Lettre, prisons et condamnés de la Révolution, préface de Michel Vovelle, Robert Laffont, 1984 & Collection Pluriel 1986 (avec critiques et commentaires).
Traduit en allemand, italien, hollandais, japonais, anglais, etc.
- Madame de Bonneuil : femme galante et agent secret, 1748-1829 (avec unepréface de Jacques Godechot), Éditions Robert Laffont, coll. « Les Hommes et l’histoire », Paris, 1987, 285 p. + 8 p. de planches illustrées.
- Les Hommes de Londres, histoire secrète de la Terreur, Éditions Albin Michel, Paris, 1989, 253 p. + 8 p. de planches illustrées.
- Voir le compte rendu de Antoine Boulant paru dans la Revue d’histoire diplomatique, 104e année, 1990, p.181-182 : « L’ouvrage d’Olivier Blanc se termine par des annexes d’un grand intérêt, de nombreuses notes de références et un index. Il nous confirme en apportant de nouveaux renseignements que l’activité des agents anglais en France fut bel et bien réelle, et qu’elle toucha les milieux les plus élevés. D’aucuns contesteront sans doute la signification donnée par Olivier Blanc à la Terreur et continueront après Soboul à voir en elle un "instrument de défense nationale". Ne doutons pas cependant de la place essentielle tenue désormais par cet ouvrage dans l’historiographie de la Révolution comme dans celle de la diplomatie moderne. »
- La Corruption sous la Terreur : 1792-1794, Éditions Robert Laffont, coll. « Les hommes et l’histoire », Paris, 1992, 238 p. + 8 p. de planches illustrées.
- Traduit en portugais.
- Les Espions de la Révolution et de l’Empire, Éditions Perrin, Paris, 1995, 371 p.
Voir François Crouzet, « L’aventure des espions de 1789 à 1810 », Le Figaro, jeudi 18 février 1996 : « le livre d’Olivier blanc apporte une foule de révélations passionnantes sur le dessous des cartes, de Valmy à Waterloo… »
- Les Libertines : plaisir et liberté au temps des Lumières, Éditions Perrin, Paris, 1997, 277 p.
Ouvrage couronné par le prix Thiers de l’Académie française. Traduit en allemand.
- L’Amour à Paris au temps de Louis XVI, Éditions Perrin, coll. « Pour l’histoire », Paris, 2002, 355 p. + 8 p. de planches illustrées.
Également traduit en italien et en letton.
- L’Éminence grise de Napoléon : Regnaud de Saint-Jean d’Angély, Éditions Pygmalion, Paris, 2002, 331 p. + 8 p. de planches illustrées.
- Marie-Olympe de Gouges : une humaniste à la fin du XVIIIe siècle, Éditions René Viénet, Belaye, 2003, 270 p.
- Portraits de femmes : artistes et modèles à l’époque de Marie-Antoinette, Éditions Didier Carpentier, coll. « Patrimoine », Paris, 2006, 348 p.
Livres de Serge Deruette
http://www.decitre.fr/auteur/392023/Serge+Deruette/
http://lpa.atheisme.ca/montreal2010/sp/deruette_serge_fr....
À propos de :
Lire Jean Meslier.
de Serge Deruette.
Henri Guillemin a eu des mots très durs pour Meslier, dont il n’a, hélas, connu que les extraits de son Testament publiés – et quelque peu rewrités – par Voltaire. Il a pris Jean Meslier le révolutionnaire, le champion des humiliés et des offensés, pour un prêtre renégat, un « athéiste » s’avançant masqué. C’était d’ailleurs probablement ainsi que le voyait Voltaire.
Le sire de Ferney a beaucoup – et peut-être même pas de mauvaise foi - tiré à lui des penseurs qu’il n’a pas compris. Ainsi de Rabelais, où il n’a jamais vu qu’un Swift manqué, totalement inconscient de l’influence énorme – génétique ! – du père de Pantagruel sur la Révolution française et sur celles qui allaient la suivre, en Russie, en Chine et ailleurs.
On regrettera, mais qu’y peut-on, qu’Henri Guillemin n’ait pas vécu assez longtemps pour connaître les travaux, qui font date et seront difficiles à dépasser, de Serge Deruette sur le singulier abbé.
Et on rappellera, car cela s’impose, le péril pas du tout théorique que le pouvoir temporel de l’Église faisait encore courir à quiconque osait penser à la fin du XVIIIe siècle.
« Jusques au feu exclusivement » a pu être la devise de Meslier comme elle a été celle de Rabelais. Qui aurait l’audace de l’en blâmer ?
Quand Robespierre disait « (Ces superstitions que vous leur reprochez) ils les abandonneront d’eux-mêmes quand ils seront heureux », c’était le verbe de Rabelais fait chair qui s'exprimait. Jean Meslier n’a rien pu penser d’autre.
*
Place du Marché – Leipzig – 2002
Erbarme Dich mein Gott
J. S. Bach - Passion selon Saint Mathieu - BWV 244
Nigel Kennedy : « C’est un honneur pour nous de jouer ici, avec l’église du divin Bach dans le fond. Nous allons faire de notre mieux. »
*
Mis en ligne le 20 octobre 2013.
18:42 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (5) | Facebook |
Commentaires
Bonjour
combien de temps les Hommes politiques peuvent garder un secret d'état ? Comment est-on informé qu'il est levé ?
Bonne réception
MAxime
Écrit par : Ghesquiere | 21/10/2013
Bonjour,
Sur Youtube un éditeur nommé xXxEdithPIafxXx :
http://www.youtube.com/user/xXxEdithPiafxXx/videos?shelf_index=2&view=0&sort=p
a publié un bon nombre de vidéos mais aussi des enregistrements sonores de conférences ou d'émissions d'Henri Guillemin, notamment 2x 1h sur le thème 'Robespierre et la Révolution française':
http://www.youtube.com/watch?v=XZmWomiSfGk&list=RD02XZmWomiSfGk
et une également sur Danton
http://www.youtube.com/watch?v=BuNETgEW3t0
Egalement 'Histoire de France' publie sur Youtube, entre autres, 3x 50 min sur Robespierre par Henri Guillemin:
http://www.youtube.com/watch?v=RYbbJjPQWyY
Peut être s'agit-il des émissions manquantes de la RTBF?
Il existe d'autres éditeurs d'Henri Guillemin sur Youtube comme Kleroterion Isonomia...
Bonne écoute!
Écrit par : Laure Billot | 21/10/2013
À Ghesquière et à Laure Billot : merci de vos commentaires !
Re à Laure Billot : non, les videos "Robespierre" qui circulent sur le net ne sont pas les émissions manquantes de la RTBF. Il s'agissait d'une série d'émissions télévisées étalées sur plusieurs semaines. Donc c'était beaucoup plus long et plus détaillé.
Avant celle-là, il y en avait eu une autre sur Bonaparte - "Napoléon Tel Quel" - qui avait déjà déplu à beaucoup de monde, sans doute influent...
L'éditeur de Silence aux pauvres ! dont il est question dans notre post n'est évidemment pas Utovie. À l'époque (1989), c'était Arléa.
Oui, c'est vrai que pas mal de gens mettent en ligne des videos d'Henri Guillemin, et c'est une très bonne chose. Plus il y en aura, mieux cela vaudra. Nous avons mentionné la TSR, parce que, pour une télévision d'état, elle est exemplaire, fait un réel effort de vulgarisation et ne pratique aucune censure.
Écrit par : Catherine | 21/10/2013
En tant qu'éditeur d'Henri Guillemin je n'ai jamais eu connaissance de la préface à Silence aux pauvres qui mettait en cause François Furet.
Si quelqu'un peut me la communiquer il va de soi que nous la réintégrerons dans le livre !
bien cordialement
Jean-Marc Carité
Écrit par : Jean-Marc Carité | 23/10/2013
@ Jean-Marc Quarité
Je n'en doute pas ! Elle doit se trouver dans les manuscrits d'Henri Guillemin et/ou dans les archives d'Arlea. Mais, depuis 1989...
Bonne continuation.
Écrit par : Catherine | 23/10/2013
Les commentaires sont fermés.