21/11/2017

NE PAS CONFONDRE "ÉGALITARISME US" AVEC "ÉGALITÉ" PLÎÎÎÎZE

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Ne pas confondre « égalitarisme US » avec « égalité » plîîîîze !

 

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Ceci est plus ou moins la continuation de l’article de Charles Sannat repris dans notre post précédent (« Pourquoi nos enfants deviennent des crétins ! »)

 

« Il faut euthanasier tous les grand-parents car ils sont nuisibles pour les enfants ! »

 

Charles Sannat ­ Insolentiae17 novembre 2017

 

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Il était un’ Dame Tartine

Dans un palais de beurre frais.

La muraille était de praline

Et le parquet de croquets.

 

Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,

Oui, vous avez bien lu, j’espère déjà que ce simple titre vous fait vous pincer, en vous disant, non, je rêve ! Qu’est-ce qu’il lui prend au père Sannat de vouloir euthanasier tous les grands-parents de France, et du monde entier d’ailleurs tant qu’on y est ?

Il veut un « géronticide » ? Il est devenu fou !

Eh bien non, fou, certainement pas, je vous concéderais tout juste un petit côté un brin provocateur ! Mais il s’agit d’une provocation pour la bonne cause et vous allez très vite comprendre pourquoi !

« Les grands-parents auraient un impact négatif sur la santé des enfants »

Les grands-parents auraient donc un impact négatif sur la santé des enfants, et cela n’est pas mon titre un poil outrancier mais celui d’un article fort sérieux de BFM TV qui relaie une étude non moins sérieuse de nos amis anglais sur la dangerosité désormais scientifiquement établie des grands-parents qui nuisent grandement à la santé de leurs petits-enfants.

Et, oui, disons-le, cette étude me fait hurler.

Cet article me fait crier ma détestation de cette folie qui n’est pas la mienne mais bien celle d’une société toute entière devenant entièrement tarée.

Et ce qui arrive n’est pas le fruit du hasard, mais le résultat des coups de boutoir du système totalitaire marchand qui a besoin de détruire tous les liens familiaux et sentimentaux comme j’ai déjà eu l’occasion de l’expliquer dans mon édito consacré à nos enfants qui deviennent tous crétins.

Les grands-parents sont un danger… Puis les parents aussi seront dangereux !

Je reste ébahi et sidéré par ce genre de campagne qui ne peut qu’aboutir à la déstructuration des liens entre les individus, des liens ancestraux et des différences évidentes, et des différences ne signifient pas des supériorités, ou des infériorités mais simplement que c’est différent. Et vous savez quoi ?

On peut même affirmer, que dis-je, clamer que quand c’est différent, c’est que ce n’est pas pareil !

Et je clame haut et fort que ma fille est différente de mon fils.
Je clame haut et fort qu’être un homme et une femme c’est être profondément différent.
Je clame haut et fort qu’être parents ou grands-parents c’est aussi différent.
Je clame que ces différences sont essentielles, importantes, indispensables.

Nous ne pouvons pas d’un côté encenser la « différence » et vomir à chaque instant un égalitarisme insupportable qui devient un simple fascisme tant il est un dogme absurde.

Un égalitarisme absurde auquel on rajoute une déstructuration de tous les liens, où l’on massacre l’idée de cellule familiale.

Derrière le prélèvement à la source, c’est cela qui se cache. Un jour, avoir des enfants vous coûtera de l’argent. Il n’y aura plus de part ou de demi-part, ce sera la fin de la politique fiscale de la famille.

La famille et la nation, les seuls remparts au totalitarisme marchand.

Éradiquez les nations et vous supprimez l’essentiel des entraves au libre-échange.

Éradiquez la famille et son idée, et vous rendez marchand tout ce qui relevait de l’amour et des solidarités familiales.

Tout s’achète sauf certaines choses… pourtant ces choses représentent des marchés colossaux.

Vous savez combien les grands-parents qui gardent leurs petits-enfants font perdre en milliards de service d’aide à la personne ?

« Suralimentation et tabagisme »

Si l’on en croit cet article brillant de BFM TV donc, les pépés et mémés de France ne sont qu’un ramassis de fumeurs obèses méprisables et sans doute en plus sans-dents !

Ainsi donc, les « grands-parents favoriseraient notamment la prise de poids des petits, en raison d’une suralimentation et d’un manque d’activité physique. Ils tendent par exemple à récompenser ou à exprimer leur amour à leurs petits-enfants en leur offrant des friandises de façon régulière »…

Mon dieu… Des scientifiques sérieux qui ont été payés par on ne sait trop qui viennent de se rendre compte que « Mamie Gâteau » faisait des gâteaux à ses petits-enfants le mercredi… ou le samedi ! Mais c’est totalement inouï une telle découverte.

On ne peut pas laisser des grands-parents faire un gâteau… Pire, imaginez-vous les dégâts occasionnés par ce rôti de bœuf dominical et son jus… Son jus avec du beurre et un peu d’échalote… Mmmmh quel délice, et ses petites pommes de terre sautées dans la graisse d’oie avec un poil d’ail et de persil… Mmmmmh ! Non ! On ne peut pas laisser les pépés et mémés de France faire ce genre de choses. Le dimanche, c’est tellement mieux chez Ronald McDonald.

En plus, et c’est une circonstance terriblement aggravante, les grands-parents ne font pas assez de sport avec les petits enfants… Voyons voir, ce n’est pas parce que vous avez 80 ans que vous ne devez pas emmener vos petits-enfants faire un footing de 20 kilomètres… Soyons sérieux…

 

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Ce n’est évidemment pas aux grands-parents de surveiller le régime alimentaire des petits-enfants ou de faire du sport ! L’apanage des anciens c’est d’avoir justement une relation différente avec les plus jeunes et qui est beaucoup plus une notion de relation sans l’enjeu de l’éducation du quotidien qui est le rôle qui incombe aux parents, car, là encore, n’en déplaise aux bien-pensants, à chacun son rôle.

En plus les vieux… fument !

« L’étude fait également état du tabagisme passif subi par les enfants lorsqu’ils se retrouvent avec leurs grands-parents qui fument à la maison et qui, en plus d’exposer les petits à la fumée, leur donnent un mauvais exemple. Le tabagisme, la mauvaise alimentation, l’excès de poids et le manque d’activité physique favorisés inconsciemment par les grands-parents augmenteraient ainsi le risque de cancer pour leurs descendants »…

Ouaaah… N’en jetez plus, la coupe est pleine !!

Bon, sauf que j’ai quand même des gros doutes, parce que des vieux qui fument vraiment, je n’en connais pas beaucoup. Des vieux morts qui fumaient oui, mais des vieux vivants qui fument comme des pompiers c’est rare vu qu’on a une fâcheuse tendance à mourir jeune et prématurément quand on fume… C’est tellement vrai que l’on vous l’écrit sur les paquets de cigarettes !

Bref, cet article est un tissu d’insanités hallucinantes à l’égard de nos anciens, ou de nos jeunes et vieux seniors, qui, loin d’être parfaits, ne sont certainement pas plus imparfaits que les générations suivantes !

Posez-vous surtout la question pourquoi ?

Pourquoi vouloir à ce point détruire l’image tellement belle qu’une grand-mère ou un grand-père peut avoir dans l’esprit des plus jeunes ? Pourquoi ? Car c’est bien l’objectif qui est poursuivi.

Pourtant, il faudra défendre coûte que coûte l’importance de la tendresse et de l’amour donnés par les aînés aux plus jeunes, car le lien entre grands-parents et petits-enfants est certainement l’un des plus importants et des plus constructeurs qui soit. Il n’y a rien de plus beau et de plus gratuit que l’amour. C’est cela qu’il faut défendre. Il suffit de ne pas accepter toutes ces inepties et les dénoncer comme telles quand elles se présentent ou que l’on vous le dit !!

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !

Charles SANNAT

« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin

Pour m’écrire charles@insolentiae.com
Pour écrire à ma femme helene@insolentiae.com

Source : https://insolentiae.com/il-faut-euthanasier-tous-les-gran...

Source BFMTV lire ici pour le croire de vos yeux vus… 

 

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Égalité entre les sexes

Sexquisition

Israel A. ShamirEntre la plume et l’enclume20.11 2017

Traduction : Maria Poumier

 

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L’inquisition sexuelle

Une moche baraquée, la cinquantaine ou plus, le cheveu mort, trois rangs de perles sous bajoues, racontant à gros sanglots une histoire d’attouchements non désirés, qui a peut-être eu lieu il y a des lustres, voilà qui constitue un spectacle pénible. Peut-être que Beverly Young Nelson a autrefois été jeune et belle, et capable de réveiller la passion au creux des reins d’un costaud, mais c’est loin, très loin. Et pourtant cette improbable créature a bel et bien empêché Roy Moore, le suspect, de gagner une élection en Alabama.

Si cette vieille chouette prétendait avoir prêté à Moore cent dollars trente ans plus tôt, et qu’elle les lui réclamait, intérêts et principal, le tribunal lui aurait ri au nez. Qu’est-ce qu’elle faisait donc, tout ce temps-là, où sont les preuves, lui dirait-on. Pourquoi personne ne lui pose la question aujourd’hui, alors que la carrière du bonhomme est fichue ? Comment se fait-il que des revendications aussi douteuses puissent anéantir un individu ?

 D’autant plus que cette personne a un nom et un visage, même s’il n’est pas ragoûtant, alors que dans bien des cas, l’accusatrice reste anonyme, cachée derrière une lettre, tandis que l’accusé se retrouve nommé, montré du doigt, et en perd son boulot. Il n’y a que l’Inquisition qui ait agi de la sorte, à base de sources anonymes et de griefs opaques. Nous voilà aux prises avec la sexquisition.

Est-ce que c’est un phénomène purement américain ? La vengeance de Salem, où un spasme semblable de paranoïa massive avait amené une petite ville de la Nouvelle Angleterre à pendre une vingtaine de femmes accusées de sorcellerie ? 

A Salem, les hommes faisaient la chasse aux sorcières ; trois cents ans plus tard, ce sont les sorcières qui pourchassent les hommes.

 Et c’est une épidémie mondiale. Les US sont le modèle de tout l’espace de la Pax Americana, où l’on imite la musique et les films américains, et maintenant cet accès de démence. De tous les hommes, de tout âge, de toute confession, nul n’est à l’abri de poursuites.

 

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Un peloteur célèbre

 

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...qui ne s’en prend pas qu’aux femmes, mais aussi aux enfants et aux hommes. Dont les victimes cependant ne se sont jamais plaintes

 

En Israël, la petite âme sœur de l’Amérique, un rabbin a été inculpé pour une histoire de viol avec sodomisation sur une gamine il y a sept ans. C’est une policière féministe qui a géré l’affaire. Le rabbin a passé un mois en taule et presque une année en assignation à résidence ; il a perdu son travail, et son nom est maudit à jamais. Et puis on a découvert que la fille ne pouvait même pas se souvenir de ses propres mensonges et les répéter correctement. Le procureur a décrété l’annulation de la procédure  et le rabbin David Harrison a été remis en liberté. Qui lui rendra son année gâchée, sa réputation, son travail ? Est-ce que l’accusatrice et la policière vont le dédommager ? Eh bien non.

Et encore, il a eu de la chance. Le président israélien Mosché Katsav en a eu moins. Sa première accusatrice, cachée derrière la lettre A, s’est avérée être une menteuse, et ses griefs n’ont pas été entendus. Mais à mesure que son histoire circulait bien des femmes s’étaient  jointes à la chasse à courre, et Katsav s’était retrouvé derrière les barreaux. Maintenant, la plupart des juges sont des femmes, en Israël, et les hommes sont cuits.

L’Europe marche benoîtement dans les pas des US. Là, c’est un universitaire d’Oxford, né suisse et musulman, Tarik Ramadan, l’homme qui a fait tout ce qu’il pouvait pour que les musulmans d’Europe se sentent européens. Une colonne de bonnes femmes est arrivée pour dire qu’il les avait violées ou approchées avec des avances non sollicitées il y a quelques années. Il a été obligé de se mettre en congé à l’université.

 Bref pas un chrétien, pas un juif, pas un musulman ne saurait échapper à une semblable accusation, à partir du moment où il a un nom, une position et quelque argent sur son compte en banque. Pour une raison mystérieuse, les trimeurs, les chauffeurs de taxi, les ascensoristes ou encore ouvriers sur les tapis d’assemblage  n’ont jamais fait partie des souvenirs des copines de Beverly Young Nelson au bout de vingt ans. Est-il plausible que les représentants de la classe ouvrière ne se montrent jamais entreprenants ? Il n’y aurait que les riches et célèbres qui aient la main leste ?

Cet assaut sur les hommes se produit au moment de la campagne Balance-ton-porc sur les réseaux sociaux. Bien des femmes ont été obligées de se joindre à la meute : si vous ne faites rien, c’est probablement que personne ne vous a jamais trouvée assez attrayante pour tenter le coup. Elles ont foncé, en masse. Les hommes aussi sont réceptifs à l’hystérie de masse, mais les femmes battent tous les records. Et les réseaux sociaux sont un riche terreau pour ces campagnes.

 

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À quand l’ouverture de la chasse aux peloteuses ?

 

Et s’il y avait un noyau de vérité au fond de tout ce grabuge? Jusqu’à un certain point, oui, quand on crie au loup, il n’y a pas de fumée sans feu. Les actes les plus courants peuvent être évoqués en des termes extrêmement sensationnalistes. Au lieu de dire « il m’a serrée dans ses bras et il m’a embrassée » dites plutôt « il a introduit de force sa langue dans ma bouche tout en m’immobilisant, puis « il m’a clouée sur un lit sous son poids ». Le  sexe, il y a des gens pour vous en parler, des puritains, des viragos, du gibier de psy, de manière à ce que vous soyez prêt à réclamer la peine de mort pour le perpétrateur de la chose.

Le terme viol ne veut plus dire la même chose qu’à l’origine. Mon ami Julian Assange a passé des années sous les verrous, et son aventure parfaitement consentie avec deux de ses groupies a été qualifiée de viol pour de menus aspects techniques (une capote déchirée, un état de demi-sommeil ou d’éveil incomplet). Dans les deux cas, cela partait d’un remords  d’acheteur, ces dames regrettaient, deux jours après l’évènement, leur enthousiasme passager parce qu’il ne les avait point rappelées. Une femme détestant les hommes de toutes ses forces, la procureuse, se proclamant lesbienne, avait insisté pour envoyer Julian en taule. De son point de vue, un homme est à sa place quand il est enfermé, même si la requête est sans fondement. Et même après cette déclaration parfaitement discriminatoire, elle n’a pas été destituée.

La Suède connaît une avalanche de plaintes pour viol, ces temps-ci.  Certains lecteurs ont fait le rapprochement avec l’immigration de masse en provenance du Moyen Orient. Et certes un homme de ces régions peut facilement se tromper dans l’interprétation des paroles ou des gestes d’une jeune Européenne. Mais non mais non, disent les féministes ! Pourtant jusque dans les années 1950, les Européens se méprenaient régulièrement sur l’usage des « allumettes suédoises ». La fille devait souligner son « non », sans quoi ils croyaient vraiment que c’était la façon féminine normale d’être timides. Et il y a tant de gestes courants qu’on appelle des viols en Suède maintenant, que le terme est complètement dévalué.

Tout peut être décrit de façon répugnante. Manger de la viande c’est du cannibalisme, un compliment c’est un viol. Et en même temps, des choses qui révulsent les gens normaux   peuvent être décrites comme la normalité, voire la norme. Les hommes normaux sont révoltés par la description ou la présentation qu’on fait des relations sexuelles entre hommes. Et  on les force à accepter tout cela tout en considérant les gestes habituels entre homme et femme comme quasi criminels.

Les Américains ont voté pour Donald Trump dans l’espoir qu’il en finirait avec la rage émasculatrice dans leur société. Cela peut encore se faire en appliquant deux règles simples qui étaient tenues pour des garanties de justice, jusqu’au jour où la Cour suprême des US les a déclarées nulles et non avenues.

Premièrement, on en finit avec les réminiscences. La Bible, grande source de sens commun, nous dit ce qui relève du viol et comment  le gérer. Si l’agression a lieu en ville, la fille devrait ameuter le quartier, hurler et pleurer. Si cela ne suffit pas, ou si l’agression a eu lieu hors les murs, elle devrait se précipiter à la gendarmerie. Pas   au bout de vingt ans, pas une semaine plus tard, pas le surlendemain, mais sur le moment. Si elle n’a rien dit, c’est son problème.

Cette attitude règlerait la question de savoir si la femme veut dire oui ou non quand elle dit non. Si elle appelle au secours, c’est que c’est non.

Et c’est sera fini des mines dormantes prêtes à vous sauter à la figure à tout bout d champ.

 Deuxièmement, plus d’anonymat pour les accusatrices. Si vous accusez un homme, soyez prêtes à faire face, ne vous cachez pas derrière le voile de l’anonymat. 

Ces deux règles simples restaureront la santé de tous, et remettront le viol à sa vraie place horrible de jadis et de tous les temps.

 Et pour le harcèlement, c’est le plus souvent une invention de la rancœur féminine. Cela ne devrait pas relever de la loi ni des tâches de la police. Si une dame est gênée par un regard insistant, qu’elle déclenche un procès, ou qu’elle appelle un policier si cela va plus loin. Les gendarmes savent ce qu’il faut faire avec ce genre de vice.

Les souvenirs tardifs de harcèlement ne sont pas valables, même s’ils sont vrais. Si la femme n’a pas réagi sur le moment, c’est trop tard.

Autrement, bientôt les US n’auront plus un politicien mâle et normal, juste des femmes et des efféminés. Et la maladie se répandra dans toute l’Europe, jusqu’au jour où le vieux Monde et l’Amérique du Nord seront prêts au repeuplement par des Africains virils.

La Russie reste un territoire libre pour les mâles. Bien des modes américaines envahissent Moscou, mais l’émasculation n’en fait pas partie. Les Russes ont interdit la propagande homosexualiste en direction des mineurs, et ils ont réglé le problème. De fait, les femmes russes préfèrent grandement le style russe. Ce sont les hommes qui règlent l’addition au restaurant, qui leur tiennent la porte, qui les aident à enfiler leur manteau ; bref, les hommes qui continuent à faire ce que faisaient les hommes bien élevés en Amérique et en Europe, il y a un demi-siècle.

La Russie a connu sa campagne « Balance-ton-porc »   (en russe je dirais #янебоюсьсказать) l’année dernière. Et un tas de femmes ont récité ou inventé des histoires de harcèlement. Mais c’est resté au niveau de facebook, car la loi ne permet pas de porter plainte des années après les faits allégués.

Et surtout, les Russes considèrent le sexe entre homme et femme comme une chose normale. Ils ne sont pas horrifiés par une relation entre prof et élève, ou entre patron et assistante. Les reportages sur les châtiments sévères imposés par les juges américains dans le cas d’une professeuse couchant avec des jeunes gens rencontrent l’incrédulité et la stupéfaction.  Sur cinquante histoires récentes de ce genre, aucune n’aurait été sanctionnée en Russie. Je ne comprendrais pas d’ailleurs en quoi un gamin de 17 ans séduit par sa prof de 23 ans aurait subi un tort.

 On envierait plutôt le gosse, en tout cas. Mais c’est cette attitude traditionnelle en matière de sexe qui est la raison principale des attaques médiatiques contre la Russie, bien plus que les histoires de « hacqueurs russes ».

Il est très difficile de défendre Weinstein, avec son obsession pour l’Holocauste et sa soif de revanche sur les blondes. Mais c’est son cas qui a ouvert les portes de l’Enfer. Refermons-les vite avant que l’équilibre de l’univers entre le yin et le yang, entre les pôles mâle et femelle, ne soit rompu.

Pourquoi est-ce que les US se retrouvent frappés de cet étrange fléau? Je serais tenté de l’expliquer comme une réaction contre la révolution de 1968, y compris la révolution sexuelle qui en faisait partie. Pour nous, les gosses des Sixties’, vivre c’était facile, le sexe c’était un domaine de liberté et de plénitude, en Californie ou en Crimée comme sur la Côte d’Azur. Nous en avions à profusion, du sexe sans capote, souvent avec des étrangères. C’était ça, le communisme. Redouter l’amour libre et le sexe à la portée de chacun, c’est avoir peur du communisme.

Les riches garçons et filles qui sont arrivés au pouvoir ensuite ont tout transformé en source de gains, et c’est avec ce schéma en tête qu’ils ont créé la pénurie, y compris la pénurie de sexe ; il s’agit d’une contre-révolution sexuelle. Les plaignantes pour harcèlement sont les petits soldats de la contre-révolution sexuelle, elles font monter les tarifs de leurs charmes en organisant la pénurie.

C’est elles qui y perdront, les malheureuses ; espérons qu’elles n’auront pas dézingué la planète avant de s’en apercevoir.

 Source : http://plumenclume.org/blog/302-sexquisition

[Notons que tout le monde n’est pas du même avis qu’Israel Shamir sur le cas de Frère Tariq Ramadan (voir, notamment, l’ANTIPRESSE N° 103, « La mauvaise chute de Tariq Al-Capone », par Slobodan Despot), mais ceci est une réflexion générale, non l’étude d’un cas particulier. NdGO]

 

 

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Pour rappel…

 

Des lois nuptiales

Saint-Just – Fragmens – 1792/3

 

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« Pour être heureux avec les femmes, il faut les rendre heureuses sans le leur faire sentir… »

[…]

Quiconque ose dire qu’un sexe est sujet de l’autre ment à son propre cœur, si tu le dis à ton épouse bien-aimée, oseras-tu le dire à la mère qui t’as nourri ?

Dans l’état social, l’homme et la femme sont également souverains et indépendants, dans l’état civil, certaines considérations peuvent bien donner à l’un et à l’autre une règle particulière par rapport à la possession, mais une règle qui ne touche point à la propriété sociale.

Parce qu’un sexe est différent de l’autre n’est point à dire que l’un soit dans la dépendance de l’autre, parce qu’un sexe est plus faible n’est point à dire qu’il doive obéir, aussi bien l’orgueil de l’homme se dément, partout il obéit à sa propre faiblesse.

Le principe de nos sociétés étant la force, elle devait se glisser dans toutes les ramifications de l’état-civil.

L’homme peut enfreindre sa convention, la loi ne menace que le sein délicat de son épouse vendue par la loi. Malheureux que nous sommes, nous ressemblons à ces architectes sans génie qui, méconnaissant l’art des proportions, ne soutiennent leur ouvrage que par le fer. La nature avait pourvu par les affections aux différents liens de la société, et n’avait pas besoin de tant de crimes pour nous unir.

Une femme ne peut s’unir à ce qu’elle aime sans se donner un maître, c’est là le moindre de ses maux, mais si on l’unit à ce qu’elle n’aime point, ou si elle n’aime plus ce qu’elle ne doit plus aimer, et si dans cet esclavage une main tendre essuie ses larmes, cette femme est coupable, elle est adultère, mais la loi l’est plus qu’elle, de quel droit a-t-elle disposé de sa propriété ?

Le contrat par lequel une femme est donnée ne viole point seulement la nature, elle viole sa pudeur et son repos. Une vierge innocente entend parler de ses enfants, de sa mort même, la loi se rend témoin de ses faveurs, de ses caresses et lui marque déjà son tombeau.

Un passager fit naufrage sur les côtes du nouveau monde, il se sauve dans les forêts et après quelques jours passés sans nourriture, et sans espérance, une fille sauvage le rencontre et le conduit par la main à sa cabane, elle partage avec lui sa couche et son malheur ; à quelque temps de là ils découvrent un navire, le malheureux vendit sa bienfaitrice, et comme elle lui criait fondant en larmes qu’il prît pitié de son enfant, il dit au capitaine : « l’entendez-vous, elle est grosse, tant de plus. »

La loi politique, plus cruelle, vend la femme et son fruit qui n’est pas elle, la vend sans retour, la première pouvait inspirer de la compassion. Nous sommes tous malheureux, nous nous plaignons tous de notre sort, mais nous ne voulons rien perdre de notre empire, et c’est cet empire qui nous rend malheureux.

Nul ne doit commander sur la terre, toute puissance est illégitime, aucun sexe ne doit être au-dessus de l’autre. […]

Œuvres complètes, Gérard Lebovici, pp. 942-3

 

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D’un précurseur

Du viol

Jean-Paul Marat – Plan de législation criminelle – 1790

 

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Presque partout la peine en est capitale, parce qu’on range ce crime parmi ceux qui attaquent la sûreté des citoyens.

Ne cherchons point à le pallier. Il est très-grave sans doute : mais il l’est plus ou moins selon le prix que les femmes attachent à leur honneur : or, si quelques-unes le préfèrent à la vie, les autres ne sont pas des Lucrèce. Il importe donc de commuer la peine de mort ; et d’après ce principe, que la peine doit toujours tendre à réparer le délit, le ravisseur sera condamné à épouser celle qu’il a violée, s’ils ne sont point liés ni l’un ni l’autre. Mais s’ils sont déjà liés, ou si elle refuse de lui appartenir, il sera déclaré infâme, et on saisira la moitié de ses biens au profit de l’enfant, en cas de grossesse, & sur cette moitié, on assignera à la mère une pension alimentaire durant sa vie.

Si le délinquant n’a point de fortune, il sera détenu toute sa vie dans une maison de force, & la moitié du produit de son travail sera assignée à la mère et à l’enfant.

Marat n’a pas connu les tournantes… ni la prostitution des enfants des deux sexes… Pendant qu’on y est :

 

De la pédérastie et de la bestialité

Idem

La possession d’une femme ne prévient pas toujours les désirs pour celle d’un autre : et souvent leur trop facile jouissance mène à se passer d’elles. Delà cet amour déshonnête que la nature réprouve : crime révoltant qui paroît ne devoir inspirer que de l’horreur !

Il en est un néanmoins encore plus révoltant : et pourrait-on le croire si l’expérience ne l’eût appris ? Quelquefois l’homme délaisse sa compagne pour une brute. Heureusement, ces crimes sont peu communs, à moins qu’ils ne soient favorisés par certains usages, et alors il faut bien se garder de les tirer des ténèbres dont ils se couvrent : sévir contre certains crimes fort rares, c’est toujours faire naître l’idée.

Il me paroît d’ailleurs que c’est sur de bien fausses idées que l’on s’est déterminé à les punir du plus affreux supplice. On redoute les suites d’un commerce monstrueux. Hé ! comment ne voit-on pas que la nature oppose à la confusion des genres des barrières insurmontables ? Tout animal provenu d’accouplement hétérogène ne peut faire race. Que s’il faut néanmoins punir ces crimes, lorsqu’ils sont connus, qu’on se rappelle que l’homme qui se méprise assez pour oublier la dignité de son espèce, doit être regardé comme un insensé, et ne mérite à cet égard que d’être condamné aux petites-maisons.

 

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Pour aucune raison précise, sinon que ce n’est pas en France qu’on verrait des gens donner ce prénom à leurs mômes 

 

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Marat Safin

 

Marat Safin est un homme politique et un athlète soviétique, né à Moscou en 1980 de parents Tatars. Il a remporté deux fois le grand chelem de tennis et est, depuis 2011, membre de la Douma (pour Russie Unie).

Sa sœur Dinara Safina est, elle aussi, une championne de tennis de classe internationale.

 

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D’un qui a quelquefois oublié de se relire.

 

L’Italie en forme de femme

Curzio Malaparte – Ces chers Italiens – Années 1930

 

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[…]

Et en fait, nombreux sont ceux pour qui l’Italie est « en forme de femme ». Je me souviens, quand j’étais gamin, que pour la foire de septembre, sur le Mercatale de Prato, venaient de la Romagne, pays oriental, byzantin, qui a le goût des choses à la fois salaces et corrompues, venaient, dis-je, des conteurs ambulants qui vendaient et chantaient des histoires étonnantes de femmes et de leurs amants, non certes attendrissantes comme celle de la Pia dei Tolomei1 ou de la Ginevra degli Almieri1, que chantaient les baladins toscans, mais pleines de convoitise, de chair, de lait, de désirs défendus. Et ils vendaient des « cartes d’amour » où l’Italie apparaissait sous forme d’une très belle femme nue, un grand chapeau en tête. Le Piémont, la Lombardie, la Vénétie, tout ce qui se trouve au nord du Pô faisaient la tête ou ce qui, chez une femme, tient lieu de tête, c’est-à-dire le chapeau – et cette partie de l’Italie a vraiment l’air d’un grand chapeau garni de tous les fruits de Cérès, de fleurs, de plumes, d’oiseaux, de nœuds de rubans de soie découpés comme la crête des Alpes, des voiles transparents telles les vapeurs d’où sort le soleil levant à Val di Prado. La côte Adriatique, de Comacchio à Ravella jusqu’aux Marches et aux Abruzzes était le dos, le Latium le ventre ; Naples le pubis ; le Gargano, le derrière – et ce n’est pas de ma faute si l’Italie, comme toutes les femmes italiennes2, a le derrière bas – la Toscane, le torse, avec les deux promontoires de Piombino et de l’Argentario formant les bouts des seins qui s’offraient à nourrir les peuples de la Méditerranée et de l’Occident ; mais je ne veux pas dire ce que ombres et clairs-obscurs dessinaient sur cette Italie nue, sous les aisselles, au pli du coude, au nombril, aux aines et entre les cuisses, en sorte que l’Italie ressemblait à une Romagnole dans toute la puissance de sa chair. Et les histoires des conteurs, dans ce langage que Dante dit « bon pour les femmes », tournaient autour de cette chose comme si n’en dérivait pas seulement le prix de la femme, mais bien toute l’histoire de l’Italie. Et c’étaient des mots affectueux, ceux-là mêmes que, en force de nos régions, les gens ont pour parler de cette chose, à quoi ils donnent le nom de bonnes choses à manger : praline, crème, papillote, rayon de miel et autres gentillesses. Les premières à en rire dans la foule, c’étaient les femmes, tête renversée et regardant autour d’elles sans en avoir l’air, sous les yeux fixes des hommes tout rouges ou tout pâles.

 

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Les femmes sont convaincues qu’elles possèdent là un très doux fruit à attirer les hommes comme la fleur les abeilles, mais aussi une arme non moins perfide et traîtresse que mortelle et infaillible. Elles savent que les hommes en ont à la fois envie et peur et qu’ils vont aux rendez-vous d’amour blancs et blêmes comme un voleur va à son trésor ou la victime à son assassin. Il n’y a donc pas à s’étonner si les poètes décrivent comme l’Arioste, une réunion d’amoureux ainsi qu’une réunion de conjurés, chantent la nuit « douce, béate, bienheureuse », les étoiles qui favorisent les doux fruits d’amour de leur faible lumière, la porte qui ne grince pas sur ses gonds, le sommeil qui rend aveugles et sourds les voisins. Qui voit un Italien sortir d’un rendez-vous d’amour, le voit pâle, mal sûr de soi, titubant comme s’il se retirait blessé à mort par cette arme traîtresse. C’est ainsi qu’apparaît l’amant italien chez Stendhal et chez Byron. Et Byron lui-même aux yeux des gens de Ravenne, quand il sortait de chez la Guiccioli, enveloppé de son grand manteau noir. Qu’on ne vienne pas me dire qu’il avait le pas mal assuré, boiteux comme il l’était ; tous les Italiens le sont quand ils sortent des bras d’une femme. De qui les baisers passent pour être si avides, violents, impitoyables, mortels que les Français de François Ier rendaient responsables de la déroute de Pavie les femmes italiennes qui leur avaient rompu les genoux. Renommée qui me semble, à moi, injustifiée, car si nos femmes ont une vertu, c’est bien celle d’être douces, soumises, patientes et, dans les choses de l’amour, timides et pudiques bien plus certes que les étrangères. Toute leur superbe si grande en face de l’homme, tombe en présence du mâle. C’est ce qui rend l’Italien si fier, si plein de soi et avec les femmes, dominateur, et le fait se croire non seulement l’unique, le prédestiné, mais le seul capable d’accorder une chose merveilleuse, un don incomparable et que lui seul peut donner. De la sorte, un entretien amoureux a chez nous le ton, l’air d’une « scène d’amour » où l’homme joue le rôle du héros et la femme, celui de l’implorante et soumise victime désarmée. Jusque dans sa façon de se déshabiller, l’homme joue ce rôle de héros. Tout d’abord il retire d’un geste impétueux son veston, puis, avec violence, sa chemise. Le voilà en cet arroi sur la scène le temps, pour la femme, d’admirer chez lui le torse, les muscles du bras, son port de tête, fier et sans égal. Tandis qu’elle se cache pour se dévêtir, tourne le dos, se pelotonne sur le bord du lit, se couvre la gorge de sa chemise ou de l’oreiller, baisse les yeux, se plaint doucement qu’il y a trop de lumière, retire ses bas lentement en les roulant, s’attarde un peu à la cheville, l’homme va et vient dans la pièce, chante ses propres louanges, déclame la haute valeur de son amour, autant dire, en réalité, sa beauté virile. Jusqu’à ce que, d’un mouvement brusque, il retire caleçon et chaussettes et se montre dans sa splendeur de statue. Et alors commence la grande torture, la cruelle inquisition en quoi consiste, en Italie, tout ébat amoureux.

L’homme, même le plus épris de liberté, le plus libre devient à ce moment non pas un tyran, mais un bourreau, un tortionnaire, un familier du Saint Office. Il veut savoir si la femme a aimé quelqu’un avant lui, si elle a été éprise, pourquoi, hier, en promenade, ou à l’église, ou au théâtre, elle a regardé untel, pourquoi elle a rougi quand elle est passée devant telle boutique, tel café ; à quoi elle pense, pourquoi elle ne parle pas, pourquoi elle parle, pourquoi elle est gaie, pourquoi elle est triste. Et la femme de gémir, de prier, de supplier, de nier, de se désespérer, de crier, de plier devant cette idole ridicule qui fait sur elle, ne pouvant ou ne voulant par prudence le faire sur d’autres, l’essai de sa propre force, de son autorité de mâle, de sa prédominance virile. Il daigne enfin en venir au fait, s’apaise dans l’étreinte. Et la femme oublie les soupçons injustifiés, les insultes, le questionnaire cruel, l’inquisition sans pitié et les baisers, après tant de mal, lui semblent plus doux.

O grande pitié des femmes italiennes, forcées d’applaudir cette comédie ridicule de l’homme en chaleur et donner à celui-ci toujours raison, dire oui à tout, plier devant lui comme la servante devant le patron, le fidèle devant l’idole ; lui cacher que les femmes aussi, même en Italie, ont une âme, un esprit, une volonté, qu’elles ont des droits, sont des êtres humains, des êtres libres, non des esclaves. Je dirai même que la femme, en Italie, est plus libre que l’homme, qu’elle a plus de courage, face aux puissants, sait dire non, se bat sur la place publique mieux que l’homme, se laisse plus difficilement asservir en politique ; là où l’homme calcule, tâte le terrain, ne sait quel parti prendre, ne se décide pas, la femme ne calcule pas, est plus spontanée, plus indépendante, plus hardie, sait dire leur fait en face aux puissants, beaucoup mieux que l’homme. Si l’Italie est encore un pays féodal, une nation sans ordre et corrompue, où celui qui peut peut tout, celui qui a plus est plus, cela est le fait des hommes, non des femmes. Les femmes sont en Italie un élément de progrès et de liberté.

[…]

Ces chers Italiens, Les Belles Lettres, pp. 150-154

Traduction Mathilde Pomès

____________  

  1. L’histoire de Pia dei Tolomei, que son mari fait périr, est contée par Dante dans sa Divine Comédie, Purgatoire. V. Celle de Ginevra degli Almieri, morte vivante que le sien repousse, a fait l’objet d’un poème anonyme du XVe siècle qui a gardé une grande popularité.
  2. Et lui-même, s’il faut en croire une de ses maîtresses.

 

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Où l’on reparle d’un livre de 2008… dont on ne connaît pas l’auteur parce qu’on n’a pas la télé.

 

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Natacha Polony

 

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Natacha Polony

L'Homme est l'avenir de la femme : Autopsie du féminisme contemporain

Paris, JC. Lattès - 2008

247 pages

 

 

 

 

Le livre :

Depuis la parution du Deuxième Sexe et les années de militantisme flamboyant qui suivirent, l'image de la femme oscille aujourd'hui entre la victime forcément innocente et la figure héroïque prête à renouveler la politique, l'entreprise, et l'humanité dans son ensemble. Que s'est-il donc passé ? Notre époque peine à penser conjointement l'égalité et la différence. La démocratie, qui établit l'égalité tout en favorisant les revendications identitaires, complique les rapports hommes-femmes, et ignore la possibilité de jouer la différence sur le mode du plaisir et du jeu. D'autant que les évolutions de la science d'un côté, du capitalisme de l'autre ont radicalement modifié la donne : les femmes, autrefois victimes de leur corps, maîtrisent à présent la procréation et se retrouvent parallèlement enfermées au sein d'un système de maternage commercial. À l'ancienne morale contraignante s'est substituée une vulgate psy qui ne l'est pas moins, et l'émancipation rêvée s'est abîmée en injonction d'être une mère parfaite et en liberté de consommer sans fin... Il est urgent de renouer avec la tradition française unique des rapports entre hommes et femmes pacifiés et complémentaires, humanistes en somme - c'est-à-dire fondés sur une haute idée de l'humanité et de son destin. C'est ce à quoi nous invite ce livre, état des lieux iconoclaste et lucide, plaidoyer pour un féminisme humaniste.

L’auteur :

Natacha Polony a quarante-deux ans. Agrégée de Lettres, elle enseigne la littérature et a la responsabilité des pages « éducation » de l'hebdomadaire Marianne. Elle est l'auteur de Nos enfants gâchés, petit traité sur la fracture générationnelle (Lattès, 2005) et M(me) le président, si vous osiez... : 15 mesures pour sauver l'école (Mille et Une nuits, 2007).

Extrait :

 

« (…)

Ces lignes, messieurs, vous sont donc dédiées. Elles sont un hommage à tout ce que peut être un homme. Elles sont un hommage à la virilité, cette qualité tant décriée, et qui n’est rien d’autre que la confiance qu’un homme peut avoir dans son appartenance à son sexe. Une sorte de certitude rassurante car sereine. Et si rien n’est plus difficile à définir que cette appartenance, que chacun développe à son gré, elle est le miroir dans lequel les femmes se contemplent avec volupté. La virilité est une forme de confiance, de force tranquille ; ce qui signifie que l’époque actuelle, dans sa volonté de criminaliser toute résurgence du patriarcat honni, a rompu le charme et fait des hommes des êtres en doute perpétuel.

Pas question pour autant de regretter le temps où « être un homme » semblait avoir un sens immédiat qu’il n’était même pas nécessaire d’interroger. Car la notion n’était pas moins problématique. Elle relevait, non de la confiance, mais de l’injonction. Considérons l’actuelle remise en cause comme une occasion de dissiper le vieux malentendu : vous n’êtes pas, messieurs, d’affreuses brutes épaisses qu’il faut réprimer ou contrôler. La violence n’est pas une fatalité masculine. Et en vous construisant face aux femmes, vous apprendrez peut-être que votre grandeur est d’investir votre force et votre audace dans la défense et le respect de l’autre, de la femme ; et non dans la peur et le rejet, ou bien au contraire dans l’indifférenciation.

J’ai moi-même choisi, je le confesse, de vivre avec un spécimen en voie de disparition, un de ces authentiques machos que la modernité féministe voue aux gémonies et condamne aux oubliettes de l’histoire. Un être qui ne repasse pas ses chemises, qui paie l’addition au restaurant et propose de m’accompagner dès que je fais un pas dehors, de peur qu’il ne m’arrive quelque chose. Un être qui pique des colères noires et veut toujours avoir raison, et qui fait tout à ma place parce qu’il estime que, par principe, il le fait mieux que moi. Un homme, dans toute son horreur. Un homme, sensuel et râleur, si différent de ce que je peux être et si proche de ce en quoi je crois. Un homme dans le regard duquel je lis que je suis une femme.

Je l’avoue, j’aime l’altérité. J’aime cette différence essentielle qui fait que lui et moi sommes humains sans être semblables. J’aime ces jeux de domination qui nous font nous provoquer et nous affronter, chacun cédant tour à tour devant l’autre, chacun confrontant ce qu’il est à l’inconnu de l’autre. J’aime enfin découvrir à travers notre altérité ce qui nous unit et nous rend l’un à l’autre indispensables. Rien n’est plus destructeur du désir que l’abolition des frontières, le lissage minutieux des aspérités au nom de notre incapacité millénaire à penser la dualité.

 Messieurs, ne soyez pas dupes des injonctions contradictoires des femmes. Elles vous parlent d’égalité, de partage des tâches, elles se veulent libres et indépendantes. Et c’est en effet ce dont elles ont besoin. Comme elles ont besoin de cette figure rassurante de l’homme protecteur, autoritaire, assumant ses devoirs et symbolisant la loi ; l’homme qu’on vous a sommés de ne plus être. Ne soyez pas dupes des discours ambiants qui vous intiment l’ordre de vous renier au nom du métissage du féminin et du masculin dont on veut vous faire croire qu’il constitue le stade ultime de l’humanité, comme la seule chance d’abolition des souffrances de tant de femmes. Il n’est sans doute pas de pire ennui pour une femme que de se trouver face à cet homme insipide et morne qui a si bien appris sa leçon de féminisme et demande respectueusement l’autorisation pour tenter quelque trace de séduction, cet homme un peu ridicule qui use de crèmes antirides et d’autobronzant, cet homme pathétique qui n’éprouve pas le besoin de se lever pour une femme enceinte ou d’offrir sa veste à une belle en robe légère. Car quel geste plus beau que cet enveloppement tendre et puissant de celui qui dépose sur des épaules un peu de chaleur et de protection ?

Et j’adresse ces lignes à mon fils, aujourd’hui si petit, à peine sorti du statut de l’ange, comme un message d’amour et d’espoir. Puisse-t-il à son tour être fier d’être un homme. Un homme, c’est-à-dire un être imprégné des valeurs chevaleresques qui ont fondé la civilisation occidentale. Un homme, c’est-à-dire un être jouant à être le plus fort pour mieux servir, pour mieux protéger, car telle est la vraie grandeur (que les femmes devraient également cultiver), celle qui consiste à ne jamais abuser de son pouvoir. Un homme, sûr de ce qu’il veut être et se promenant dans les modèles anciens et les grandes figures. Même s’il garde à l’esprit que tout cela n’est qu’une fiction, et qu’il ne doit pas être prisonnier des codes mais se les approprier, pour mieux parfois les renverser.

Puisse-t-il apprendre à regarder les femmes dans leur complexité, leurs contradictions et leurs incertitudes. Puisse-t-il les aimer fières et fragiles, pudiques et passionnées, telles qu’elles seraient si notre triste époque ne leur enseignait l’infantile niaiserie qui les empoisonne, et que les bons génies du marketing tentent à tout prix d’inoculer aux hommes. Et en puisant dans la mémoire aujourd’hui délaissée de l’Occident, en s’en retournant aux racines d’une civilisation qui, peut-être plus qu’aucune autre, même si c’est bien imparfaitement, a su marier féminin et masculin, il découvrira que les vertus chevaleresques portées par nos vieux récits sont ce qu’il a de plus grand et de plus respectueux à offrir aux femmes.

Petit homme futur, apprends à marcher dans la vie, te composant et te recomposant au gré de tes rencontres et de tes expériences, au gré des livres et des êtres que tu croiseras. Et quelle que soit la façon dont tu choisisses d’entendre ces mots, tu seras un homme, mon fils. Mais pour cela, tâche tout simplement et pleinement, à travers tes valeurs et ta morale, de devenir un Homme. »

[On sait au moins quel est l’idéal masculin de Mme Polony. Une espèce quand même un peu en voie de disparition par chez nous. Et chez vous ?. Cela nous change en tout cas des Femen. NdGO]

 

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Sans rapport avec notre sujet d’aujourd’hui, mais parce qu’ils viennent de sortir :

 

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Frédéric Delorca

Les régimes populistes face au mondialisme

Du coup d’État égyptien au soulèvement catalan

Éd. Du Cygne, 2017-

140 pages

 

 

 

 

Le projet de globalisation économique (mondialisation) lancé par Bill Clinton dans les années 1990 et ouvertement promu aujourd’hui par des puissances économiques proches des démocrates américains comme l’Open Society Foundations de George Soros, s’accompagne de plus en plus d’un programme de gouvernance mondiale qui vise à limiter, voire à annuler, la souveraineté des États. En réaction à cette tendance, les dernières années ont été marquées par un sursaut des défenseurs des États comme meilleurs garants de la souveraineté et des droits sociaux des peuples, mouvements qui ont revêtu une tournure souvent populiste, de droite ou de gauche, et qui ont pris le pouvoir dans des pays aussi différents que la Hongrie, l’Inde… ou les États-Unis avec Donald Trump.

À partir de matériaux principalement publiés sur Internet dans leur version anglosaxonne et donc souvent peu accessibles au public français ou rarement mis en perspective d’une façon équilibrée, cet essai se propose de décrire les dynamiques de cet affrontement planétaire, en fournissant des éléments factuels, pour autant qu’ils soient connaissables, éléments qui éclairent sous un jour différent de celui qu’offrent habituellement les grands médias, les croyances et les enjeux qui s’y profilent autour de thèmes comme la Cop21, la crise des migrants, les révolutions de couleur, le libre-échange ou la défense des minorités sexuelles.

Se trouve sur Fnac.com, et chez l’éditeur .

Source : Atlas Alternatif.overblog.com


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Michel Collon

Pourquoi Soral séduit

Investig’Action, 2017

500 pages

 

 

 

 

Que cela plaise ou non, Alain Soral est aujourd’hui l’intellectuel français le plus influent auprès des jeunes. Son livre Comprendre l’Empire, son site Egalité & Réconciliation, ses longues vidéos battent tous les records. Son alliance avec Dieudonné lui a apporté un public très large où l’extrême droite côtoie la jeunesse des quartiers populaires.

Étonnant ? Normal, pense Alain Soral qui se décrit comme « un cerveau qui vaut beaucoup beaucoup d’argent ». Michel Collon a décidé de vérifier. Que vaut cette pensée Soral ? Permet-elle de comprendre le « système » : inégalités, finance, crise, racisme, guerres ? Est-ce une solution d’avenir ou un dangereux retour vers un passé autoritaire ? Peut-on à la fois se réclamer de Che Guevara et d’Adolf Hitler ?

L’enjeu dépasse Soral. Aujourd’hui, le complotisme est partout. Favorisé par une info sous influence refusant le débat contradictoire. D’où l’importance de cette analyse globale du capitalisme par Michel Collon. Rigoureuse, pénétrante et, comme à son habitude, très claire.

« Je vous promets un débat » a-t-il annoncé. On l’attend avec intérêt.

 

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Il ne publie qu’une douzaine de livres par an et pourtant sa maison d’édition « La Fabrique » est une référence et une influence dans la guerre des idées. À travers les lignes, qui vient de sortir, regroupe quinze ans de ses textes politiques.

 

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Eric Hazan

À travers les lignes – Textes politiques

Paris, La Fabrique, 2017

161 pages

 

 

 

 

Le livre

Des textes ici rassemblés le ton et le sujet varient au gré des batailles : celles du présent, de Gaza, Tarnac, Belleville, et celles du passé, de la Commune de Paris ou d'Octobre 1917. On y croise des personnages qui deviennent familiers au fil des pages, Blanqui et Victor Serge, Kafka, Maspero ou la figure anonyme du chiffonnier. Ce qui réunit ces lignes, en dehors de la chronologie qu'imposent les événements, c'est la position politique depuis laquelle elles ont été écrites au long des quinze dernières années : depuis les tranchées d'une guerre civile où les livres aussi sont des armes - et autant de pièces à verser au dossier de la subversion.

L’auteur

Eric Hazan est éditeur et écrivain. Derniers ouvrages parus : Pour aboutir à un livre et Une traversée de Paris. Mais aussi La dynamique de la révolte, Maintenant (par le Comité invisible), En quel temps vivons-nous ? Sans oublier l’incontournable L’Invention de Paris. Il n’y a pas de pas perdus.

 

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« Comment se fait-il, nous écrit quelqu’un, que Napoléon n’ait pas mis la main dessus ? ». Eh, mais parce qu’il ne les a pas trouvés. Les Russes les avaient trop bien planqués… N’en déplaise à M. Malaparte, qui s’est moqué de Rostopchine et de Koutouzov, au motif qu’ils n’avaient pas « le génie militaire » de son idole. Le battre n’était pas suffisant ?


Fonds des diamants :

l’écrin principal de la Russie

Sputnik.fr21 novembre 2017

 

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Voir ici :

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https://fr.sputniknews.com/russie/201711201033963744-russ...

 

 

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Mis en ligne le 21 novembre 2017

 

 

 

 

 

 

19:49 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

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