03/09/2012
Le Cercle des Volontaires
« Le Mal est dans la chose même et le remède est violent. Il faut porter la cognée à la racine. Il faut faire connaître au peuple ses droits et l'engager à les revendiquer ; il faut lui mettre les armes à la main, se saisir dans tout le royaume des petits tyrans qui le tiennent opprimé, renverser l'édifice monstrueux de notre gouvernement, en établir un nouveau sur une base équitable. Les gens qui croient que le reste du genre humain est fait pour servir à leur bien-être n'approuveront pas sans doute ce remède, mais ce n'est pas eux qu'il faut consulter ; il s'agit de dédommager tout un peuple de l'injustice de ses oppresseurs. »
Marat, Les chaînes de l’esclavage, 1774
Depuis le temps qu'on voulait vous en parler... tout arrive :
Le Cercle des Volontaires
« Ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise »
Est-ce à la suite d’un commentaire laissé par nous sur un forum ? À propos de Robespierre ? Sans doute. Le 28 décembre 2011, nous recevions, de Raphaël Berland, ce message :
« Avec plusieurs personnes (dont plusieurs blogueurs et blogueuses), nous venons de créer le Cercle des Volontaires. Nous sommes proches du mouvement des indignéset de l'association Pour Une Constituante.
Voici la version provisoire de notre blog :
http://cercledesvolontaires.wordpress.com
Vous y trouverez les liens vers nos blogs respectifs.
N'hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez nous rejoindre, ou plus simplementpour discuter de projets que nous pourrions développer en commun. »
Il nous a bien fallu répondre avec honnêteté qu’étant donné notre âge et l’état de nos carcasses, il nous était désormais impossible de beaucoup nous déplacer, de participer à des manifs, de remonter le cas échéant des barricades, mais que réfléchir, si possible dans le même sens, ça oui, on pouvait.
Nous avons donc suivi avec attention les efforts de ces gens qui disaient avoir « de 25 à 45 ans ». Les deux animateurs principaux étaient Raphaël Berland, déjà nommé, et Jonathan Moadab. Il y avait aussi une dame, Jennifer Cingouin et un troisième homme, qui officiait sous le pseudonyme de Pléthon 1. Leur naissance à la politique active date donc de huit mois.
Dans les débuts, notre activité s’est bornée à recevoir une lettre d’information prometteuse, chacun semblant intervenir dans le domaine qui lui était le plus cher ou le mieux connu. Ensuite, comme on sait, les tribulations immobilières de notre webmaîtresse nous ont, pour un temps, coupés de tout contact avec le net.
Quand nous avons renoué, une chose nous a frappés : pendant notre occultation, le Cercle des Volontaires était passé à la vitesse supérieure et ses lettres d’information se succédaient désormais à une cadence très rapide, rendant compte d’interventions sur le terrain, de manifestations publiques, de rencontres, et multipliant, surtout, les interviews de personnalités non alignées « ayant quelque chose à dire » , interviews d’abord enregistrées, puis filmées et mises en ligne sous forme de vidéos.
Agence d’information alternative ? Pas vraiment, même s’il n’y en a jamais trop, mais pas seulement. Les Volontaires ne sont pas non plus une formation politique organisée – en bref, un parti – mais plutôt un groupe de réflexion non sans ressemblance avec ces « clubs » dont on sait aujourd’hui qu’ils ont tant fait pour préparer et rendre possible la Révolution de 1789 et plus encore celle de 1793. Il nous semble qu’on y cherche des solutions qui ne soient pas uniquement théoriques mais pratiques à la situation apparemment sans issue dans laquelle nous pataugeons. Et notre souhait le plus vif est, faut-il le dire, que ces efforts aboutissent à quelque chose, dénouent les nœuds gordiens et vogue la galère.
Classe politique en gestation ?
L’avons-nous assez dit, au point de radoter, qu’une des principales causes de nos errements, donc de nos malheurs, était de n’avoir plus de classe politique, mais seulement du personnel kleenex, domesticité interchangeable des vrais détenteurs du pouvoir ?
C’est le cas en Belgique, où nous sommes, c’est le cas aussi en France, c’est le cas, à la lettre, dans tous les pays d’Europe. Quelques-uns ont certes jeté de beaux derniers feux, vite éteints ou noyés dans le sang : la Grèce de 1945 et de la résistance aux colonels , le Portugal de la Révolution des Œillets, et, bien sûr, la Yougoslavie titiste. Ce n’est évidemment pas par coïncidence que « le parti de l’égoïsme » a commencé par se débarrasser de ces trois épines dans son pied, avant de préparer la neutralisation des autres, par la dictature militaro-policière, si le décervelage et la castration par consumérisme affolé ne suffisent plus.
Et, M. Mélenchon dans tout ça ?
À l’occasion des récentes élections présidentielles en France, d’aucuns ont cru que M. Jean-Luc Mélenchon allait les sortir de ce tunnel, apporter avec lui la solution de rechange tant attendue. Le verdict des urnes a fauché cette espérance. Qu’en eût-il été si M. Mélenchon s’était fait élire avec 70% des voix ? La même chose.
M. Mélenchon n’a jamais eu et n’aura jamais, dans le système actuel, les moyens de la politique qu’il préconise. Encore ne la préconise-t-il que sur le plan intérieur, puisque ses choix, en politique extérieure sont, comme ceux de M. François Hollande, si fondamentalement aux antipodes de ce qu’ils devraient être.
Quel système actuel ? Le système électoral en soi.
Le système représentatif par élections n’est pas en théorie à dédaigner. L’ennui, c’est qu’il a toujours été, depuis Thermidor, en porte-à-faux avec le plus élémentaire principe démocratique.
Sous la Première République, celle qui l’a inauguré, le peuple était injustement – c’est-à-dire pas du tout – représenté, puisque les pauvres n’avaient pas le droit d’y participer. Ni les femmes. Une guerre européenne et deux guerres mondiales plus tard (qui sont idéales pour faire traîner les choses) on en est enfin arrivé à « un homme = une voix » (plus ou moins, il y aurait beaucoup à dire) et les femmes votent. Mais, si même des femmes peuvent aujourd’hui se faire élire, les pauvres ne le peuvent toujours pas, ni ceux qui les défendent, ni ceux dont tous les papiers ne sont pas en règle (et c’est si facile d’en refuser toujours au moins un), ni même, en général, tous ceux qui ne sont pas excessivement riches. Nos pseudo-démocraties représentatives ne permettent donc d’élire que les plus riches ou leurs créatures. Autrement dit, pour s’approcher du pouvoir, il faut déjà en être. Nos élections ne sont donc rien d’autre que des cooptations, voire des désignations venues d’ailleurs : farine sur pattes de loups. Et quand le peuple (seul Souverain, si, si !) fait entendre sans équivoque sa volonté, comme ce fut le cas en 2005 à propos de l’adoption du traité de Lisbonne, c’est-à-dire de l’abandon par les états de toute souveraineté nationale, on passe outre et l’oligarchie assoit ses grosses fesses sur le visage de ceux par qui elle prétend avoir été élue.
M. Mélenchon, si à l’extrême qu’il soit de ce qu’on ose appeler la gauche, ne se démarque pas de ce système (il ne suffit pas d’invoquer Robespierre pour marcher sur ses traces-1-), mais sa candidature et sa campagne ont été précieuses en ceci qu’elles ont montré et même démontré de façon éclatante à quel point existe, dans une large frange du peuple français, tous clivages un moment abolis, et soyons sûrs qu’ailleurs c’est pareil, l’incoercible, le violent besoin de quelque chose d’autre. À quel point sont nombreux et désespérés ceux qui aspirent à rompre avec ce perpétuel engluement.
Si la nécessité de respirer existe, c’est qu’il doit y avoir de l’oxygène quelque part, sinon, la vie s’arrête. Je paraphrase bien mal Lamartine, dont je n’ai pas retrouvé la citation, ah, ces autodidactes.
Nous ne sommes pas les seuls, ici, aux Grosses Orchades, à réfléchir dans ce sens et à énoncer l’équation. D’autres l’ont fait avant et mieux que nous. La première qualité du Cercle des Volontaires aura été, au long de ces huit premiers mois d’activité, de rechercher ces gens-là, de les observer, de les lire, d’aller les voir et de les interroger, au grand bénéfice de ceux qui, comme nous, se demandent comment résoudre la quadrature du cercle.
Nous nous sommes bornés, dans ce post, a isoler pour vous quelques-unes de ces interviews. Il fallait bien faire un choix et nous avons choisi ce qui a le plus mobilisé notre intérêt. Mais il vous est loisible d’aller explorer comme il le mérite le site
http://cercledesvolontaires.wordpress.com/
Qui peut le plus doit pouvoir encore plus.
Ce qu’on peut attendre d’eux, et de tous ceux qui voudraient (devraient) faire de même, ce ne sont pas seulement des recettes pratiques pour desserrer l’étau qui nous étrangle, c’est aussi une définition, pour eux et pour nous-mêmes, de la société dans laquelle nous souhaiterions vivre, si la Grande Déesse Chance voulait que nous arrivions à nous libérer de nos chaînes. Histoire de ne pas foncer à l’aveuglette vers des lendemains qui déchantent.
Pas de programme rigide. Pas de mots d’ordre. Pas de ligne du Cercle, comme on dit « ligne du parti ». Mais des principes communs selon toute apparence. Dans ces limites, la démarche de chacun est individuelle, et ce genre de laboratoire est un endroit aussi bon qu’un autre pour apprendre à ne pas se marcher sur les pieds les uns des autres. Voilà, nous semble-t-il, la principale originalité de ce petit groupe. Il se trouve que nous y attachons beaucoup d’importance, pour des raisons que nous expliquerons peut-être un de ces jours (dépendant de l’appétit des petits cochons à notre égard).
______________
1. Qu’aurait fait Maximilien Robespierre à la place de Jean-Luc Mélenchon ? Il aurait dit la vérité sur son impuissance. Il en aurait expliqué les causes. « Seule la vérité est révolutionnaire. »
Présentation
des principaux animateurs,
et des blogs personnels qu’ils animent
en-dehors du Cercle des Volontaires.
(ordre alphabétique)
Raphaël BERLAND
Il n’y a guère (le 30 juillet) Jacques Attali a publié, dans L’Express, un certain nombre de ces conneries de compétition dont son compère Alain Minc et lui-même sont coutumiers. C’est ici :
http://blogs.lexpress.fr/attali/2012/07/30/qui-merite-detre-riche/
Il a porté sur les nerfs à Raphaël Berland, qui le lui avait déjà fait savoir et qui récidive. (Vous pouvez sauter Attali, mais ne sautez pas Berland, d’autant qu’il vous offre en prime rien de moins que Little Franky) :
À Jacques ATTALI : Réponse du Berger à la Bergère
http://blackmarianne.blogspot.be/2012/07/a-jacques-attali-reponse-du-berger-la.html
*
Jennifer CINGOUIN
Qui se dit « enfant du peuple » et «autodidacte», anime pour sa part le blog
Le 23 décembre 2011, elle y a publié une
« Lettre ouverte aux députés »
qui a paru également sur Agoravox
http://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/lettre-ouverte-aux-deputes-106802
Le 28 décembre, le député centriste Pascal BRINDEAU lui répondait sur le même site :
Le 4 janvier 2012, par la même voie en même temps que sur Haute Fustige, Madame Cingouin faisait savoir à Monsieur Brindeau ce qu’elle pensait de sa réponse.
http://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/reponse-au-depute-pascal-brindeau-107366
Cet échange illustre autant qu’il est possible ce que nous disons plus haut sur la représentation actuelle si peu « nationale », que ce soit en France ou ailleurs.
*
Jonathan MOADAB
Son blog, à lui, s’appelle
Mais c’est qui ce type ?
interroge-t-il à votre place. Et il vous répond :
http://jmoadab.wordpress.com/about/
Pour le contacter :
lincorruptible.media@gmail.com
Une interview du « type »
Le 8 avril dernier, en pleine campagne pour les présidentielles françaises, l’écrivain, poète et journaliste algérien Cherif Abdedaïm
a interviewé Jonathan Moadab pour le quotidien d’Alger La Nouvelle République. Nous n’avons rien vu passer – honte sur nous ! – et pourtant tout y est : Sarkozy , Hollande ou Mélenchon ? Ouch ! – L’affaire Mesrah – L’accès aux candidatures de ceux déjà au pouvoir – Celui, obscène, des banques – Le rôle destructeur des médias - Le chômage en irrésistible ascension, etc. etc.
Dans la mesure où il n’est pas qu’une critique de la société française actuelle mais l’ébauche, sinon d’un programme, du moins d’une déclaration d’aspirations voire d’intentions, cette interview est à lire absolument. Ne faites pas comme nous, ne la ratez pas. De tous les medias alternatifs français, seul Alterinfos’en est fait l’écho, et c’est bien dommage. Nous la leur empruntons :
Jonathan Moadab à La Nouvelle République :
«L’affaire Merah ressemble de plus en plus à un «11 septembre à la française» »
Voir également :
http://cherif.dailybarid.com/?p=827
*
plethon 1
Nous ne savons pas qui est la personne dont le pseudonyme est plethon 1, qui, outre son assiduité au Cercle des volontaires,
http://cercledesvolontaires.wordpress.com/author/plethon1/
s’exprime aussi quelquefois sur Le Grand écart
(http://www.legrandecart.net/le-fantome-de-mazarin/)
De ses contributions, nous extrayons celle-ci :
*
Quelques petits nouveaux viennent de rejoindre ce noyau initial. Nous nous promettons de les découvrir bientôt.
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Bis repetita …(en plein écran, c’est mieux).
contact@cercledesvolontaires.fr
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Quelques personnalités
interviewées
par le
Cercle des Volontaires
(Vidéos)
***
Jacques Vergès
Sur ses vieux jours, Me Vergès, déjà depuis quelques années conférencier, vient de se faire acteur. Façon comme une autre de porter la bonne parole, celle de la vérité en laquelle il croit, aux foules de la société du spectacle.
À cette occasion – c’était en avril dernier – Jonathan Moadab est allé l’interviewer.
AVRIL 2012 : MAÎTRE VERGÈS RÉPOND AU CERCLE DES VOLONTAIRES
*
François Asselineau
Vous ne connaissez pas François Asselineau ? Nous non plus. Voici ce que nous avons découvert sur son compte, non sur Wikipedia, où sa fiche biographique a purement et simplement été supprimée par les bons soins d’un certain Dr. Cosmos qui joue les Torquemada du web, mais sur Wikipedia en anglais et ailleurs.
François Asselineau, né le 14 septembre 1954 à Paris, diplômé d’HEC et de l’ENA, fait partie de l’Inspection générale des finances. Il a été conseiller pour les affaires internationales au cabinet de Gérard Longuet, ministre de l’Industrie et du Commerce extérieur du gouvernement Balladur. Il a été ensuite directeur de cabinet de Françoise de Panafieu, ministre du Tourisme, dans le gouvernement Juppé, et ensuite chargé de mission au cabinet d’Hervé de Charrette, ministre des Affaires étrangères du gouvernement Juppé II. Nous résumons très fort. Après la dissolution de l’Assemblée Nationale en 1997, il a rejoint l’Inspection des finances et s’est rapproché de Charles Pasqua en 1999, lorsque celui-ci a décidé de présenter une liste aux élections européennes pour protester contre la ratification sans referendum du traité d’Amsterdam. Il devient alors directeur du Conseil général des Hauts-de-Seine (dirigé par le même Charles Pasqua) jusqu’à ce que Nicolas Sarkozy en devienne le président et l’écarte.
On l’aura compris, M. Asselineau vient de la Droite, et du service de l’État. À première vue, et d’ailleurs à deuxième et à troisième vue aussi, un commensal de Charles Pasqua et d’Alain Juppé, même écarté par Nicolas Sarkozy, n’est pas vraiment notre tasse de lait. Cependant, M. Asselineau est gaulliste (oui, Pasqua aussi… ah, le général clair-obscur !) et son gaullisme le pousse à préconiser, pour son pays, une sortie de l’Union Européenne « sereinement, unilatéralement, démocratiquement et conformément au droit international ». C’est dans ce but qu’il a créé et qu’il préside l’Union Pour la République (UPR) et à ce titre qu’il s’est présenté cette année à l’élection présidentielle.
Citation :
« Cette rupture décisive – que l’UPR est le seul mouvement à proposer clairement - est la clé pour redonner du sens à notre démocratie et à la République, pour relancer l’économie, protéger nos acquis sociaux, dégager la France de l’Empire qui l’asservit et nous opposer aux dérives guerrières du choc des civilisations. L’UPR invite en conséquence tous les Français de bonne volonté à se rassembler, en mettant provisoirement de côté le clivage droite/centre/gauche, le temps de récupérer, tous ensemble, la plénitude de notre souveraineté et de notre démocratie.
« Pour parvenir pour de bon à ce rassemblement de tous les Français sur l’essentiel, l’UPR veille à ne jamais prendre de position qui heurterait la sensibilité et les convictions de tous ceux qui lui font confiance. Conformément à sa charte fondatrice, l’UPR refuse ainsi de céder aux sirènes des accords électoraux qui la feraient tomber dans l’un des camps. De même, elle refuse de prendre position sur tous les sujets polémiques et secondaires, sur lesquels certains s’ingénient à faire s’opposer nos concitoyens, pour mieux leur masquer le fait que le pouvoir de décision, sur ces sujets aussi, leur a été dérobé. »
Le Cercle des Volontaires, intéressé par cette position (« ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise ») est allé lui poser des questions. Deux fois. Et a organisé ensuite un débat, qui a tourné à la confrontation, avec M. Marc D’Héré, socialiste (enfin… PS), partisan, lui, d’un socialisme libéral et de l’incorporation de la France à l’U.E. jusqu’à l’abandon de souveraineté. Vous avez dit clivages droite/gauche ?
FRANÇOIS ASSELINEAU RÉPOND AUX QUESTIONS DU CERCLE DES VOLONTAIRES
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GRAND DÉBAT PATRIOTE VS SOUVERAINISTE : EST-IL RAISONNABLE DE SORTIR DE L’UNION EUROPÉENNE ? (ASSELINEAU VS D’HÉRÉ)
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Stéphane Guyot
Élections-piège-à-cons n’est hélas pas une boutade mal embouchée, c’est la quintessence de la réalité.
Stéphane Guyot est le président du Parti du Vote Blanc (PVB) qu’il a fondé. Car le vote blanc est le remède qu’il préconise pour échapper (mais en est-il bien sûr ?) à l’infection électorale. Il s’est néanmoins présenté à l’élection présidentielle de 2012.
http://www.parti-du-vote-blanc.fr/objectif-2012/stephane-guyot-le-candidat-blanc
Nos deux compères sont allés faire connaissance avec le candidat abstentionniste. Jonathan Moadab pose les question, Raphaël Berland tient la caméra.
INTERVIEW DE STÉPHANE GUYOT PRÉSIDENT DU PARTI DU VOTE BLANC
26 Février 2012by Jonathan Moadab
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Étienne Chouard
Étienne Chouard, né le 21 décembre 1956 à Paris, est un professeur en économie et en droit qui a connu une certaine notoriété en 2005 à l'occasion de la campagne du référendum français sur le traité de Rome qui établissait une constitution pour l'Europe, en argumentant pour le « non ».
http://fr.wikipedia.org/wiki/Traité_de_Rome_de_2004
Il n’est pas sans liens avec Stéphane Guyot. Cependant, il croit, lui, dur comme fer, que les Français ne doivent pas se contenter de voter blanc mais renouveler de fond en comble la représentation nationale. En quoi faisant ? En tenant une Assemblée Constituante. Appelée par qui ? Composée de qui ? Des « qui » désignés comment ? Par tirage au sort.
Il a un site, M. Chouard. Que voici :
http://etienne.chouard.free.fr/Europe/index.php
Nous aurons l’occasion de revenir à lui à propos d’Henri Guillemin, mais ceux qui veulent en savoir plus sur son idée de Constituante peuvent aller voir ceci, qui a le mérite d’être court et clair
Ne reculant devant rien et ne rejetant à priori aucune idée, Berland et Moadab sont allés l’interroger :
by JahRaph
(C'étaient les débuts : la video n'est pas encore animée.)
***
André Bellon
Non seulement Étienne Chouard n’est pas le seul à préconiser une Constituante, mais c’est même quelqu’un d’autre qui en a eu l’idée :
Andre Bellon, ancien député socialiste, ancien président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, est polytechnicien, ingénieur civil des Ponts et Chaussées et Administrateur de l'INSEE. Il est aujourd’hui retiré de la politique et collabore régulièrement au Monde Diplomatique.
Très critique sur les dérives du PS et de la vie politique française, il devient, courant 2006, l'un des fondateurs du groupe de réflexion « République ! », et en 2007, il fonde l'association pour une Constituante dont il est président. Celle-ci appelle le peuple français à modifier les institutions et à se réapproprier la vie politique autour d'une Assemblée constituante et de l'élaboration de cahiers de doléances.
Il s’en explique pour nos deux journalistes indépendants :
***
Sophie Coignard et Romain Gubert
Sophie Coignard est journaliste, essayiste et grand reporter à l’hebdomadaire Le Point. Au travers de ses travaux ( une quinzaine d’ouvrages), la journaliste brosse le portrait d'une société française quasi mafieuse, gangrenée par le système de connivence et la loi du silence. Elle a écrit celui-ci à quatre mains, avec Romain Gubert.
Romain Gubert est rédacteur en chef adjoint au service Economie du Point.
M. Gubert affirme un certain nombre de choses avec lesquelles nous ne sommes évidemment pas d’accord. En quoi la France serait-elle une démocratie et la Russie n’en serait-elle pas une ? Nous pensons qu’à l’heure actuelle, c’est exactement le contraire. C’est M. Chouard qui a raison de dire que la France n’est pas une démocratie, et M. Gubert qui a tort… de s’aligner sur la pensée dominante. Non, nous ne sommes pas en démocratie, ou si nous le sommes, c’est dans la mesure où nous sommes effectivement, tous (collectivement et individuellement) responsables de ce qui nous arrive et de ce qui arrive par notre faute, à tant d’autres qui subissent de plein fouet les conséquences meurtrières de notre passivité (Palestiniens, Afghans, Irakiens, Libyens, Syriens, etc., etc., etc., etc., etc., etc., etc., et Russes).
« L’élite n’est légitime que si elle est vertueuse » ? Mais le fait même de se vouloir « élite » met la vertu hors de sa portée.
Nous ne sommes pas non plus d’accord avec les seuls trois points de Mme Coignard pour définir l’oligarchie.
[ Une oligarchie (du grec oligos (peu nombreux) et arkhê (commandement)) - est une forme de gouvernement dirigé par un petit groupe de personnes qui forment une caste dominante. « L’oligarchie peut être faite de ceux qui se disent les meilleurs (« aristocratie» au sens étymologique), des plus riches (ploutocratie), des scientifiques et techniciens (technocratie), des Anciens (gérontocratie), de ceux qui bénéficient de la force ou de tout autre pouvoir de fait. » prétend Wikipédia. L'oligarchie existe lorsqu'une majorité d'hommes sans ressources et sans aveu (sans aveu ?) se met à la discrétion de quelques riches, se livre à eux corps et âme, et qu'ainsi (là, c’est nous qui continuons) la puissance devient l'apanage non pas du peuple souverain qui a vendu sa souveraineté pour un plat de lentilles, mais d’un petit groupe d’hommes riches et déterminés, quelles que soient leurs tares et leurs crimes, qui concentrent dans leurs seules mains tous les pouvoirs. Si l’on y regarde d’assez près, oligarchie est pratiquement synonyme d’aristocratie et de dictature, dans la mesure où aucune des trois formes ne peut se maintenir sans le soutien d’une force armée mercenaire que seule une richesse démesurée leur permet de solder. ]
L’OLIGARCHIE DES INCAPABLES : INTERVIEWS DE S. COIGNARD ET R. GUBERT
Mais Mme Coignard, au cours de cette interview, dit une chose qui est l’évidence même : « Il y a une volonté de ne pas savoir. Il y a une France qui ne veut pas connaître ce qu’on raconte. » (« Une France » ? Elle est bien bonne.). Cela est si vrai que nous ne pouvons nous empêcher d’ajouter à son propos, en guise de point d’orgue, une réflexion que Koffi Cadjehoun vient de mettre sur son blog Au cours du réel :
Koffi Cadjehoun
*
Dernières minutes (il y en a deux) :
1
Les guerres qu'on nous fourgue se pressent à nos portes en rangs de plus en plus serrés. Elles finiront bien par devenir une seule et grande belle guerre planétaire. Atomique, bien sûr.
Pour l'instant, et puisque Russes et Chinois s'opposent à une invasion de la Syrie sous bannière de l'ONU, l'ONU a donné à son représentant - remplaçant de Ban Ki Moon - la mission d'y déclencher une guerre civile à tout prix en assassinant son président.
Des missions d'assassinat dévolues au haut représentant de l'ONU ? Oui. Mieux vaut le savoir.
Cet article de Thierry Meyssan fait aujourd'hui la une des sites d'information US non alignés (sur les merdias - repérez, dans les principaux cités par Meyssan, Le Canard enchaîné...) :
"Bashar must die!"
The Brahimi Plan
By Thierry Meyssan
August 30, 2012 "Information Clearing House" - In the aftermath of the second Russian-Chinese veto which formally prohibited foreign intervention in Syria on February 4, the West feigned seeking peace while actively organizing a vast secret war. On the diplomatic front, they appeared to accept the Lavrov-Annan Plan, even as these same countries were facilitating the movement into Syria of tens of thousands of mercenaries and while UN Observers were escorting the leaders of the Free Syrian Army to get them through the roadblocks.
La suite ici :
http://www.informationclearinghouse.info/article32321.htm
Voici l'article d'origine, en français :
« SOUS NOS YEUX »
Le Plan Brahimi
par Thierry Meyssan
La presse occidentale salue la témérité de Lakhdar Brahimi qui relève le gant et accepte de remplacer Kofi Annan comme représentant spécial conjoint des secrétaires généraux de l’ONU et de la Ligue arabe en Syrie. En réalité, note Thierry Meyssan, sa mission est toute autre. À défaut de changer le régime de Damas, cet homme de confiance de l’OTAN est chargé de déclencher une guerre civile en Syrie.
Suite au deuxième veto russo-chinois interdisant une intervention étrangère en Syrie (4 février), les Occidentaux ont feint de rechercher la paix tout en conduisant une vaste guerre secrète. Sur la scène diplomatique, ils mirent en avant le Plan Lavrov-Annan, tandis qu’en sous-main ils acheminaient des dizaines de milliers de mercenaires et que certains des observateurs des Nations Unies convoyaient les chefs de l’ASL, organisant leurs déplacements malgré les barrages. L’attentat qui décapita le commandement militaire syrien (18 juillet) devait ouvrir la porte de Damas aux Contras et permettre aux Occidentaux de « changer le régime ». Il n’en fut rien. Tirant les leçons de cet échec, et malgré le troisième véto russe et chinois, les Occidentaux ont choisi de franchir un pas : à défaut de « changer le régime », semer le chaos. Pour cela, ils ont saboté le Plan Lavrov-Annan et annoncé leur intention d’assassiner le président Bachar el-Assad.
Source :
http://www.voltairenet.org/_El-Akhbar-Algerie_?lang=fr
Notre ministre « étranger aux affaires de la France »
(dit Le petit Blanquiste qui est à lire absolument)
2
Sentences par ci, sentences par là.
Le 16 mars 2003, Rachel Corrie, 23 ans, militante pacifiste et citoyenne US, essayant de faire un rempart de son corps à la maison d'un médecin palestinien qu'un bulldozer israélien allait raser, a été froidement écrasée par celui-ci, qui lui a passé et repassé sur le corps, tandis que le conducteur, un jeune homme de son âge, s'esclaffait dans son GSM : « Je crois que j'ai heurté un objet, ha ha ha ! »
Assassinat filmé de bout en bout.
Il va y avoir dix ans. La sentence de la j........ respectueuse israélienne vient de tomber : Pas d'assassinat du tout. Un bête accident. L'assassin blanchi aux enzymes gloutons. Avec la bénédiction du susnommé ministre étranger aux affaires de la France.
Ohé, les Filipetti, Duflot, Mélenchon, Mermet (!!!), Amnesty, NPA et les autres : ne criez pas trop fort, on risquerait de vous entendre.
Vendredi 31 août 2012
Rachel Corrie : Justice et Histoire...
par Georges Stanechy – A contre-courant
Rachel…
Nous le savions.
Le 28 août 2012, nous attendions le jugement. Après des mois de procédures, de reports incessants, de manœuvres dilatoires…
Soit ils allaient le reporter à nouveau. Soit ils allaient acquitter ton assassin… Celui dont ils n’ont jamais voulu donner le nom, ni montrer le visage. Surtout pas à tes parents, ta famille, tes amis. Pour des raisons de sécurité, disaient-ils.
***
Mis en ligne le 3 septembre par C.L.
20:38 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : abdedaïm, asselineau, bellon, berland, brahimi, cadjehoun, cercle des volontaires, chouard, cingouin, coignard, constituante, corrie, fabius, gubert, guyot, mazarin, melenchon, meyssan, moadab, plethon, stanechy, vergès | Facebook |
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