01/05/2013
Interlude & Mur des cons
Aline de Diéguez
Interlude n°4
Le paradis perdu et retrouvé
Je me revis fuyant dans une nuit épouvantable, tandis qu'un vent furieux s'engouffrait dans mes ailes d'ange et m'empêchait d'avancer.
Tempête nocturne
Toute la nuit j'avais lutté contre le démon de la tempête. Malgré les rafales et les hurlements du vent, j'essayais de courir tout en maintenant en équilibre une grosse citrouille posée sur ma tête.
Alors que les bourrasques me repoussaient, me repoussaient en arrière de plus en plus violemment, m'oppressaient, me coupaient le souffle, je trébuchai sur une racine. La citrouille chut, éclata et se dispersa autour de moi dans un geyser de bouillie orangée. Les pépins et la chair molle du cucurbitacée théologique m'éclaboussèrent de la tête aux pieds.
Comme par enchantement, la tempête s'était calmée et je m'étais rendormie, soulagée d'être débarrassée du potiron des rites, des règles, des injonctions, des lois et des interdits que sécrètent toutes les religions de la terre. Légère comme une bulle, je courais maintenant si vite que mes pieds ne touchaient plus terre.
*
Mais un second rêve était venu me hanter. La tempête soufflait de nouveau. De nouveau, je n'arrivais pas à avancer.
J'avais alors déployé mes ailes d'ange dans l'espoir de parvenir à m'envoler. Mais vu l'endroit saugrenu où celles-ci sont fixées, il ne faut pas être un grand ingénieur en aérodynamique pour se rendre compte qu'aucun aéronef ne peut s'élever dans l'air avec cette répartition-là des masses.
J'avais donc fait quelques bonds maladroits et j'étais retombée brutalement à plat ventre, le nez dans l'herbette.
Alors que je prenais conscience que loin d'être un avantage, cet attribut ailé n'était qu'une décoration inutile, une parure avantageuse , j'entrepris de me débarrasser du meuble vaniteux de la bonne conscience morale de celui qui croyant faire l'ange, fait la bête.
Mais impossible d'atteindre la base de la fixation située au milieu du dos! Je m'étais résignée au minutieux labeur de m'arracher les plumes une à une et j'avais déjà enlevé toutes les grandes rémiges du bout des ailes quand une sonnerie grelottante interrompit mon bricolage artisanal et me laissa à moitié déplumée et toute dépitée.
Je me rendormis.
*
Alors un troisième rêve, cette fois d'une douceur ineffable, me transporta hors de moi-même.
Je plane, je flotte dans l'éther, je glisse dans la nue comme un poisson. Un noir compact mais soyeux, piqueté de-ci, de-là des lucioles clignotantes d'étoiles lointaines m'enveloppe et un froid silencieux me coupe le souffle. Je me mets à voguer doucement, doucement dans le firmament, serrant très fort dans mes bras un miraculeux oiseau d'or venu comme par enchantement se blottir dans mes bras.
Soudain, nous sommes happés par un tourbillon qui nous aspire, plus haut, toujours plus haut, là où l'air est si rare et si pur que j'entends distinctement la musique des sphères.
Lorsque je reprends conscience, mon oiseau n'est plus dans mes bras. Mais deux grandes ailes dorées enveloppent mon corps devenu la chose envolée fuyant vers d'autres cieux. Elles remplacent les piteux attributs angéliques que j'avais vainement tenté d'arracher.
Et maintenant, je suis corps et je suis oiseau. Je suis corps et oiseau confondus.
Habitée par mon oiseau et parée de ses ailes d'or, j'ai poursuivi mon voyage dans l'azur.
*
Dans une nuit plus accueillante qu'une aurore, j'ai croisé le sillage lumineux d'un sage. Je l'ai entendu murmurer suavement que nul n'a jamais vu le Paradis ou l'Enfer, ô mon cœur! Nul ici qui de là-bas soit revenu, ô mon cœur! Nos peurs, nos espérances ne reposent que sur des mots, une chose au loin, et rien de plus, c'est sûr, ô mon cœur.
Surprise, j'ai protesté: tu te trompes, poète, le paradis existe puisque j'y suis entrée et que j'en suis sortie.
Alors, devant mes yeux éblouis, il a tiré le lourd rideau rouge du langage et j'ai contemplé en longueur, largeur et profondeur tous les théâtres de la galaxie. En une fraction de seconde, j'ai vu mille et une représentations se déroulant simultanément sur mille et un théâtres à mille et une années-lumière les uns des autres. Mais toutes les scènes et toutes les intrigues étaient bercées par la même mélopée envoûtante et mélancolique. Toutes scandaient l'ordre, la loi et l'obéissance.
Le poète, mon ami, s'est fait insistant. Avec une douce et tendre éloquence il m'a livré les secrets des alchimistes infernaux qui ont réussi la funeste opération de la transmutation de l'or des symboles en plomb des croyances assurées, des dogmes et des lourdes certitudes.
Leurs paradis, murmura-t-il, sont un nuage de mots, un mirage de consonnes et de voyelles, une poussière de lettres chevauchant les rayons du soleil. C'est la proportion entre le plomb de la peur et les paillettes d'or du symbole qui détermine la place de chaque temple du langage sur le plan de l'écliptique, l'orbite sur laquelle il gire et la distance qui le sépare du soleil du sens.
Il sourit doucement de mon étonnement et poursuivit ses révélations. Il chanta pour moi la puissance de nos désirs et de nos expériences. Un démiurge talentueux et inspiré s'empare un jour de la poussière des lettres. Il malaxe ce matériau et en fait une pâte muable comme la cire mais plus résistante que le béton le plus dur. Puis il le sculpte à notre image et ressemblance. Une colossale statue du verbe surgit alors sous nos yeux éblouis. Fascinés, nous finissons par nous persuader qu'elle est née du souffle d'un ange véhiculé par les irisations d'un rayon de lumière.
Je n'en croyais pas mes oreilles. Etions-nous vraiment de si habiles artisans et de si naïfs spectateurs? Mais pourquoi avions-nous accepté de vénérer des tyrans terrifiants et orgueilleux? Etions-nous, nous aussi, des malades?
Le poète, mon doux ami, me rassura. Il me chuchota que nous préférons nous placer sous la coupe d'un schizophrène, qui tantôt menace, tantôt câline, plutôt que d'accepter qu'il n'y ait au-dessus de notre tête ni père, ni chef, ni maître. La liberté nous terrifie, avoua-t-il tristement. Nous aimons et recherchons la soumission rassurante.
Il continuait de me souffler à l'oreille qu'un chien ne quitte pas un maître même cruel et violent, parce que son instinct le pousse à vénérer un chef de meute. Il ajouta que notre instinct de meute sublimé, mais toujours vivant dans les souterrains de nos cervelles, se trouve activé en permanence par la peur de la solitude et par la terreur d'être livrés au hasard et aux inexplicables cyclones qui bouleversent nos destinées.
Mon ami le poète me parla de myriades de paradis, il en existe davantage, me dit-il, que d'étoiles dans la Voie lactée. Il conclut ses confidences par un panorama de l'infinie variété des sculptures que des artistes de génie avaient taillées. Aucun musée dans la galaxie ne serait assez vaste pour les exposer toutes en même temps.
Voie lactée (entre 200 et 400 milliards d'étoiles, notre soleil en est l'une des plus banales)
Le tyran capricieux que j'avais rencontré dans un paradis précédent était, ajouta-t-il tristement, l'un des avatars, l'une des métaphores possibles par lesquelles nous avions répondu aux tempêtes qui secouent nos carcasses à tel moment et en tel lieu microscopique de l'une des galaxies les plus banales et les plus petites parmi les milliards d'ensembles stellaires qui tournoient et galopent imperturbablement dans l'éther. Il ajouta mezzo voce - mais j'ai l'oreille fine - que seules la nostalgie d'une filiation cosmique porteuse d'un sens extérieur à eux-mêmes et une incommensurable bouffisure des cirons qui peuplent cette infime particule du cosmos les fait rêver à un créateur extra-terrestre.
Il est, conclut-il dans un souffle, des paradis gris plus sinistres qu'un enfer et des Eden plus soyeux que le délicat velours d'un pétale de rose.
Puis, mon ami s'était éclipsé discrètement dans la nuit étoilée, après avoir revêtu toutes choses de sa lumière.
Alors mon oiseau et moi, mon oiseau en moi et moi en lui, nous avons repris notre envol vers le pays des rêves.
*
Exultate
Allegro animato
…Il était une fois un paradis au centre duquel croissait un arbre féérique. Chacune de ses branches portait fièrement une pomme d'or.
Je me suis assise à l'ombre de l'arbre du sens et j'ai cueilli le fruit défendu.
J'ai savouré la chair des mots et recraché les pépins des lourdes certitudes. Mes yeux se sont délectés de la palette des harmonies et le grain moelleux des cadences a réjoui mes papilles.
J'ai contemplé les soleils noirs et les aurores incendiées, j'ai rêvé la belle Sulamite, j'ai vu la grenouille bleue et je sais que sa voix est douce et perlée, j'ai senti couler entre mes doigts la poussière des étoiles et saisi la lame de l'éclair, j'ai chanté la liesse et le désir des grands vents sur toutes les faces de la terre. Répondant à l'appel des aventuriers de haute mer, j'ai chevauché la vague bleue avant de succomber au doux chant des Sirènes.
O poète, mon doux ami, le paradis existe, je l'ai rencontré.
Était-ce en mon corps, était-ce hors de mon corps?
1er mai 2013
*
Mur des cons
Personne ne peut plus ignorer le fameux « Mur des cons » du Syndicat français de la Magistrature, qui mobilise Outre-Quiévrain le ban et l'arrière-ban des bien-pensants et fait couler des fleuves d'encre et de digits.
Il se trouve même une ministre (celle du mariage et de l'adoption tous azimuts) pour vouloir déposer une plainte... Auprès de qui ?... Contre qui ?... Pour quoi ?... Juste ciel et grands dieux !... que fera-t-elle aux carabins, quand un photographe du Figaro se glissera dans un de leurs amphithéâtres, pour y vertueusement photographier une de ces plaisanteries de bon goût pour lesquelles ils sont réputés, histoire de re-jouer les petits rapporteurs ? Des siècles de tradition gauloise à la flotte, alors ?
Sébastien Fontenelle, qui officie sur Politis et sur Bakchich, s'est fendu, à cette occasion, d'un des sardoniques billets dont il a le secret.
Quand Les «Cons» Ne Sont Pas Musulmans : Une Étonnante Aventure De La Liberté D’Expression
Par
Mardi, 30. Avril 2013 - 13:15
Le 8 février 2006 – je suis bien certain que tu n’as pas oublié ce ravissant moment de créativité -, l’hebdomadaire néocon(servateur) Charlie Hebdo a publié, dans un grand renfort de publicité (les mecs s’étaient même filmés, durant qu’ils préparaient leur coup, puis sont ensuite allés vendre à Cannes leur[s] petite[s] bobine[s]), des «caricatures de Mahomet».
L’une d’elles, qui représentait un prophète consterné – car il trouvait accablant d’être «aimé par des cons» -, fut mise, plein cadre, en couverture de cet odoriférant numéro : cette une, visible partout dans les kiosques et (presque) partout reproduite par de consciencieux journaleux qu’émerveillait toute cette hardiesse, était en somme une espèce de grand «mur des cons» mahométans.
Elle délivrait donc un message d’une grande simplicité, qui présentait l’avantage certain de ne pas solliciter plus d’un demi-neurone, et qui pouvait se résumer comme suit : les musulman(e)s sont des crétin(e)s, merci, bonsoir.
Et de fait : le procédé fut longuement ovationné – jusque dans les recoins péniques de la société (où l’on avait, de vrai, pris déjà le pli de considérer que dans ces matières particulières, Charlie Hebdo ne disait pas du tout que des sottises, mon bon monsieur Mégret).
Et certes : il se trouva, aussi, quelques commentateurs pour considérer qu’il était un peu répugnant.
Mais ces mauvais sujets furent (très promptement) ensevelis sous l’opprobre des avocat(e)s de médias (liste non exhaustive) de « la liberté d’expression », qu’outrait qu’on pût s’offusquer d’une excrétion islamophobe - et qui, retanchés sous les mânes de l’excellent M. Arouet, promirent (et jurèrent, et crachèrent, à qui mieux mieux) que jamais ils ne laisseraient museler Valtaire.
Ivan Rioufol, prédicateur vendredique chez Le Figaro (de Serge Dassault, de l’UMP), conscient peut-être qu’il tenait là une occasion de se coudre à (très) peu de frais un déguisement d’anticonformiste, fut par exemple, et avec d’autres, à la pointe de ce combat pour les valeurs : on devina, à le lire, que non content qu’il défendrait jusqu’à l’aube (rouge) – et durant que nous dormions, inconscient(e)s du péril (vert) – notre liberté de penser, il projetait, de surcroît, de protéger Poitiers contre les Sarrasins.
Et ce fut, disons-le, rassérénant : car nous sûmes alors que de vigilantes sentinelles veillaient au chevet de la démocratie, qui n’hésiteraient jamais (après les sommations d’usage) à tirer à vue sur les sommitaux salauds qui faisaient qu’à fomenter qu’on puisse plus rien dire, mâme Dupont – et pan dans la gueule de la boboterie bien-pensante made in canal Saint-Martin (75010, Paris).
Mais voilà que, la semaine dernière, un journaliste (pointu professionnel, connu de longue date pour son très constant souci de ne jamais se laisser aller à de trop marqués partis-pris) a volé, dans les locaux (privés) du Syndicat de la magistrature (SM), quelques images d’un «mur des cons» où de facétieux juges avaient accroché, pour se défouler (p*****, que ça fait du bien), quelques élégantes éminences des médias et de la politique.
Et voilà que ces images (par l’effet, probablement, de l’un des prodigieux miracles qui font dire à madame Boutin que la vie est décidément pleine de surprises divines) sont tombées dans les mains de naunautes réactionnaires…
...Qui ont aussitôt battu le rappel de leurs indigné(e)s de compagnie…
...Qui se sont, il va de soi, empressé(e)s d’hurler au scandale et d’exiger que des têtes tombent, dans un chœur où chacun(e) voulut rivaliser de fine intelligence...
...Et dans lequel, par exemple, le toujours pétillant Laurent Wauquiez (1) a très sérieusement demandé si le mur des cons du SM était un « mur des condamnés » - et s’il convenait, par conséquent, que ses accroché(e)s prennent le chemin de l’émigration, avant que les tuniques écarlates ne les envoient au goulag ?
Ce qu’oyant, je me suis dit que ça allait – si tu veux me bien me passer l’expression - chier velu dans la mal-pensance.
Je me suis dit que ces glapissements allaient mettre la bande à Val (et à Rioufol) dans un très grave état de colère – parce qu’ils trahissent, à l'évidence, que la leçon de 2006 n’a pas été du tout retenue, et qu’il y a encore, dans nos proches parages, des gros bâillonneurs de compète (façon police de la pensée de la tyrannie du conformisme) qui brûlent d’empêcher qu’on puisse librement exprimer l'hypothèse selon laquelle des con(ne)s continuent de voler en escadrille.
J’aimerais pas être à ta place, Laurent Wauquiez, j’ai pensé : tu vas prendre cher.
Tu vas manger long comme le bras des leçons de maintien sévères – et ça sera pas complètement immérité, parce que bon, c’est quand même un peu inquiétant (2) qu’à l’UMP vous en soyez encore à préconiser des réductions au silence.
Bref : j’attendais quelque chose d’un peu mouvementeux, du style grande levée de boucliers finkielkrautiens (et à l’arme, citoyen[ne]s, c’est Voltaire qu’on réassassine) - comme après que des rabat-joie avaient osé abuser de leur liberté d’expression pour protester, en 2006, contre la publication des caricatures de Mahomet.
Or : non.
Ce n’est pas du tout ce qui s’est passé.
Mais alors : pas du tout.
Comprenons-nous bien : il serait faux de prétendre que les – mêmes - fougueux défenseurs de ladite liberté qui avaient il y a sept ans bondi au secours de Charlie Hebdo se sont cette fois-ci tenus cois.
Bien au contraire : ils ont, de nouveau, donné de la voix – dans un chœur où la Pen a bien sûr mis son cri.
Et d’ailleurs, en même temps qu’on se parle : ils continuent de vociférer.
Mais, surprise (de taille) : c’est pour dénoncer l’incorrection du SM, et pour exiger qu’il soit promptement châtié.
Ivan Rioufol, par exemple, a semble-t-il rangé son costume de libre penseur, et exige désormais qu’on « juge » les impudents magistrats qui se sont permis d’user de la liberté qu’il réclamait naguère pour Philippe Val, car ce comportement, assure-t-il,« doit être sanctionné ».
Et bien sûr, ça m’a étonné - alors ce matin, en touillant mon café, j’ai pris une petite minute, pour examiner ce curieux changement de ton.
Et à la fin de cette exigeante méditation, je vois deux explications possibles à la volte-face de « nos » (3) voltairien(ne)s d’entour.
La première est que ces pointilleux intellectuel(le)s ont finalement décidé, avec sept années de retard (ou après sept ans de réflexion), mais mieux vaut tard que jamais, que c’était pas bien (et pas urbain) du tout, Raymond, de traiter son prochain de con…
…Et qu’ils s’apprêtent, si ça se trouve, et par conséquent, à pétitionner pour que l’État prenne contre Philippe Val et sa clique des sanctions rétroactives, avec effet immédiat : dis au revoir à France Inter, Phil, et estime-toi heureux que nous ne te demandions pas de rendre tes émoluments.
Mais à vrai dire : je n’y crois que peu.
La seconde possibilité, selon moi plus crédible, est que ces gens n’ont strictement rien à foutre de la liberté d’expression (comme le montre la fureur qui vient de les emparer), et qu’elle n’est que le (dernier) camouflage (en date) sous lequel ils planquent leurs (très) anciennes (xéno)phobies – de sorte qu’ils trouvent absolument nécessaire (et furieusement chic, et têêêllement iconoclâââste) qu’on puisse dégueuler tous les matins sur les musulmans, mais totalement insupportable qu’on puisse aussi trouver, qui sait, d’assez conséquents cons ailleurs que dans l’islam.
À ton avis ?
_________________________
- Ne ris pas, je te prie, ce n’est pas très gentil pour M. Wauquiez.
- Je reconnais cependant que vous auriez tort de vous gêner – et de ne pas profiter de l’empressement de madame Taubira, qui a tout de suite obtempéré, quand vous l’avez sommée de rappeler à l’ordre les marxistes du SM.
- Façon de parler, hein ?
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Comme nous l'avons déjà dit ici-même, il y a murs et murs. Celui des cons en a déjà suscité quelques-uns d'inédits :
Celui des Fédérés
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Trafic d'organes au Kosovo
Trafic d'organes au Kosovo : l'Union Européenne entrave l'enquête – VIDEO rappel.
Ria Novosti MOSCOU, 23 janvier
L’enquête sur le trafic d’organes au Kosovo piétine en raison de l’approche « non constructive » adoptée par l’Union européenne dans ce dossier, a déclaré mercredi à Moscou le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.
« Nous nous heurtons à la position non constructive de l’UE qui a usurpé l’enquête et empêche son bon déroulement », a indiqué M. Lavrov.
Un scandale a éclaté en décembre 2010 après la publication d’un rapport dénonçant un trafic d’organes humains au Kosovo. Le rapport a été rédigé pour l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) par le rapporteur suisse Dick Marty.
La préparation de ce document avait débuté en 2008, suite à la parution du livre de Carla del Ponte, ancien procureur du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY), intitulé La traque, les criminels de guerre et moi . L’ouvrage évoquait le sort d’environ 300 Serbes kosovars enlevés en 1999 et transportés en Albanie pour y subir des prélèvements d’organes.
Le rapport de Dick Marty accusait des personnes proches du premier ministre kosovar Hashim Thaçi d’être impliquées dans des meurtres commandités, des enlèvements et le trafic d’organes humains.
Ces crimes font actuellement l’objet d’enquêtes menées par les autorités serbes et la Mission de l’Union européenne au Kosovo.
Retour en arrière… en 2010
2010 – Plusieurs médias serbes ont accusés Bernard Kouchner d’avoir couvert le scandale des trafics d’organes. L’affaire de la Maison jaune, par référence à la couleur de la clinique clandestine, a révélé que des organes ont été prélevés sur plus de 300 prisonniers civils serbes avant leur exécution. Ces faits ont été attestés par l’ancienne procureur du TPI Carla del Ponte dans son livre La Traque, les criminels de guerre et moi. Quatre ans après les faits, les enquêteurs de Mme Del Ponte ont localisé la Maison jaune à Burrell (Albanie) mais n’ont pu y trouver d’indices permettant de reconstituer la filière. Le Conseil de l’Europe a fait ouvrir une nouvelle enquête. En répondant à la presse, Bernard Kouchner ne manifeste aucune compassion pour les victimes et leurs familles. Il ricane et nie l’existence du crime et les accusations dont il est l’objet. Il essaie même d’inverser les rôles en traitant ceux qui dénoncent l’ignoble trafic de « salauds et d’assassins » !!!
Ci-après une vidéo « devoir de mémoire » :
Source :
http://fr.rian.ru/world/20130123/197310981.html
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Kosovo : cinq condamnations pour trafic d’organes
Egalité et réconciliation
mardi 30 avril
Un tribunal européen a condamné lundi cinq médecins kosovars à des peines allant jusqu’à huit ans de prison pour trafic d’organes au Kosovo, une affaire remontant à 2008 et dont les ramifications se sont étendues à travers l’Europe, l’Amérique du Nord et jusqu’au Proche-Orient.
D’après le jugement rendu par le tribunal, la peine la plus lourde, soit huit ans de prison, a été prononcée contre l’urologue Lutfi Dervishi, tandis que son fils Arban, également médecin, s’est vu infliger une peine de sept ans et trois mois de prison.
Trois autres médecins ont été condamnés à des peines allant d’un an avec sursis à trois ans de prison.
Les deux derniers inculpés, dont un ancien haut responsable du ministère kosovar de la Santé, Ilir Rrecaj, ont été acquittés dans ce procès ouvert en 2011.
Le verdict « représente une décision importante de la justice en faveur des victimes du trafic d’êtres humains », a déclaré aux journalistes le procureur européen Jonathan Ratel à la sortie du tribunal.
Pendant le procès, M. Rrecaj avait admis que les transplantations illégales avaient eu lieu dans la clinique, niant toutefois y avoir été impliqué. Toutes ces personnes avaient été inculpées de « criminalité organisée » et d’« exercice illégal d’activités médicales », d’après l’acte d’accusation dressé par M. Ratel.
Selon la même source, plus de 30 prélèvements de reins et transplantations ont été faits illégalement dans la clinique Medicus qui a été fermée en 2008, lorsque le scandale a éclaté.
Les donneurs, recrutés en Europe ou en Asie centrale, se voyaient promettre chacun quelque 15 000 euros tandis que les receveurs d’organes étaient prêts à débourser chacun jusqu’à 100 000 euros pour une telle intervention chirurgicale.
L’acte de l’accusation désigne le ressortissant israélien Moshe Harel comme étant le cerveau d’un réseau de recrutement de donneurs et de receveurs d’organes, cependant que le médecin turc Yusuf Ercin Sonmez est soupçonné d’avoir effectué les greffes d’organes dans la clinique Medicus. Ces deux hommes ne figurent pas parmi les inculpés dans ce procès, car ils n’ont pas été mis à la disposition du tribunal européen.
Yusuf Ercin Sonmez a déjà comparu devant un tribunal turc sur la base des accusations contenues dans le dossier « Medicus ». Membre du tribunal, le juge américain Dean Pineles, a déclaré lors de l’énoncé du verdict que ce médecin, surnommé « Dr Frankenstein » par la presse de son pays, était le chirurgien principal dans la plupart, voire même dans toutes les greffes de reins illégales effectuées à la clinique Medicus.
Quelque 80 témoins – dont des donneurs et des receveurs d’organes –, ont témoigné devant le panel présidé par le juge polonais Arkadiusz Sedek. Le procureur a affirmé pendant le procès qu’il s’agissait d’un « réseau international de trafic d’organes ».
L’anesthésiste Sokol Hajdini, qui a été condamné à trois ans de prison, avait reconnu avoir assisté le médecin turc dans des opérations de mars à octobre 2008, tout en assurant n’avoir pas su qu’il s’agissait de transplantations illégales. Le procès s’est déroulé devant un tribunal de l’Eulex, mission entamée par l’UE après la proclamation de l’indépendance du Kosovo en 2008, dont le mandat est de se charger des dossiers jugés trop sensibles pour la justice locale.
Le procureur Ratel avait demandé la comparution en qualité de témoin du rapporteur du Conseil de l’Europe Dick Marty, qui a publié en 2010 un rapport sur un trafic d’organes présumé organisé par la guérilla indépendantiste kosovare – cette dernière les aurait prélevés sur des prisonniers serbes pendant la guerre au Kosovo (1998-99), mais sa demande a été rejetée. Dans son rapport, M. Marty évoque un lien entre ce trafic d’organes au cours du conflit et le « cas contemporain » de la clinique Medicus.
Dans cette affaire de trafic pendant la guerre, M. Marty a mis en cause l’ex-chef de la guérilla Hashim Thaçi, actuellement Premier ministre du Kosovo, ce que l’intéressé a vivement démenti.
Une enquête internationale sur les faits énoncés dans le rapport de M. Marty sera terminée en 2014, a récemment déclaré le procureur américain chargé du dossier, Clint Williamson.
Source :
http://www.egaliteetreconciliation.fr/Kosovo-cinq-condamn...
Trafic d'organes au Kosovo. Arrestations en Israël
Israël et le trafic d'organes de jeunes Palestiniens
Israël et le trafic d'organes israéliens ? Arrestations dans le New Jersey.
Trafic d'organes américano-israélien en Haïti – Alex Jones
Trafic d'organes d'enfants – Partout ?
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Belgikistan unter alles
La semaine dernière, l'ULB (Université Libre de Bruxelles) avait invité Mgr. Léonard, primat de Belgique, à débattre sur le blasphème, avec un certain M. Haarscher, philosophe.
En plein milieu de la discussion, que croyez-vous qu'il arriva ? Une demi-douzaine de Femen firent irruption côté cour, des photographes sur les talons, criaillèrent des choses peu compréhensibles (en anglais comme d'habitude ?... nous ne savons) et arrosèrent d'eau l'ecclésiastique, puis s'en allèrent côté jardin, toujours suivies de « la presse ».
Voir photos et vidéo
Mgr Léonard n'est pas notre tasse de lait. Il a la réputation d'un vieux monsieur très très réactionnaire. Les débats sur le blasphème ne font pas non plus partie de nos priorités. Mais...
A quoi joue l'U.L.B. ? De qui se moquent ceux qui feignent de prendre quelques petites putes en service commandé pour des féministes ? Le temple de la libre pensée serait-il devenu celui de la connivence avec le Nouvel Ordre Mondial ? A quoi cela ressemble-t-il d'inviter des gens – peu importe lesquels, des invités sont des invités – pour les exposer intra muros à se faire agresser par une douzaine de prostitués des deux sexes, à qui on permet d'entrer et de ressortir sans entraves leur coup fait, les unes dépoitraillées, les autres empoitraillés de leurs caméras et appareils photos ? En français, s'ils n'ont pas tout à fait oublié leur langue, cela s'appelle un guet-apens. Grandiose ! Glorieux !
Et que dire de La Libre (voir plus haut), qui rend compte de l'événement par une pirouette (« Mgr Léonard a mis le public dans sa poche », ah, bon); qui ouvre, certes, ses colonnes aux commentaires de ses lecteurs à condition qu'ils soient anodins, et qui « sucre» (censure) les autres. Dont ces quelques lignes envoyées d'ici même :
Question : Ce genre d'incident s'est-il produit lors de la visite de M. Shimon Perez à l'ULB ?
Pourquoi M. Poutine, les Patriarches orthodoxes, Mgr Léonard, etc., et jamais les rabbins ultra-intégristes de Jérusalem ? Pourquoi pas non plus le Dalaï-Lama ni les pasteurs de la Bible Belt néo-conservatrice US ?
Des féministes ces femmes ? Soyons sérieux. Ces prostituées, recrutées pour attaquer le tissu social de l'Europe, sont des malheureuses, du lumpen prolétariat, des « damnées de la terre » si on veut, et, à ce titre, dignes d'une certaine compassion. Comme leur état l'exige, elles font dans la rue ce que le client réclame au lieu de le faire au bordel.
2e Question : Qui est le client ?
Il me semble que mes questions contiennent leur réponse. Votre avis ?
Bref, La Libre fait-elle partie de ce que M. Ali Khamenei appelle la presse stipendiée, M. Fidel Castro la presse publicitaire, d'autres la pressetituée et nous les merdias ? Euh...
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LIVRES
des Sébastien Fontenelle (& C°) :
Sébastien Fontenelle
Vive la crise !
Ou l'art de répéter (inlassablemebnt) dans les médias qu'il est urgent de réformer (enfin) ce...
192 pages
Seuil, 2012
Sébastien Fontenelle, Mona Chollet, Olivier Cyran et Mathias Reymond
Les Editocrates
Ou comment parler de (presque) tout en racontant (vraiment) n'importe quoi.
196 pages
La découverte, 2009
Sébastien Fontenelle
Vive le feu !
Affable chronique des temps sarkozystes
170 pages
Le chien rouge, 2009
Sébastien Fontenelle
La position du penseur couché
Répliques à Alain Finkielkraut
190 pages
Privé, 2007
Idem
édition revue et corrigée
192 pages
Libertalia
Sébastien Fontenelle
Impunités françaises
75 pages
Privé, 2006
Sébastien Fontenelle et Olivier Cyran
La face cachée de Charlie Hebdo
272 pages
Ramsay – Sciences humaines
date de sortie : novembre 2008 - épuisé - date de parution 31.12.12 - 2020 - actuellement indisponible, etc... Ce livre est une énigme :
http://www.nonfiction.fr/article-1904-la_face_cachee_de_charlie_hebdo_le_restera_t_elle_.htm+
Sébastien Fontenelle et Pierre Péan
KOSOVO
Fayard – sortie le 15 mai
M'enfin, pourquoi tant chipoter, les voilà tous :
http://www.1auteur.com/sebastien_fontenelle.html
un de Pierre Péan :
Pierre Péan
Le monde selon K
323 pages
Fayard 2009
Ce livre sur Bernard Kouchner a été boycotté partout
et un tout frais sorti de Beau et Bourget :
Nicolas Beau et Jacques-Marie Bourget
Le vilain petit Qatar
Cet ami qui nous veut du mal.
300 pages
Fayard -2013
Pour en savoir plus :
http://www.sergeadam.net/2013/04/le-qatar-champion-du-mensonge-et-de-la.html
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Joyeux 2 mai à tous !
Paroles : http://en.lyrics-copy.com/hubert-felix-thiefaine/joli-mai...
Mais n'oubliez surtout pas le 5...
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Mis en ligne par Marie, le 1er mai 2013.
23:01 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
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