10/06/2017

VICTOIRE AILÉE

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Victoire ailée

Voici la nouvelle importante du week-end et pourquoi.

 

Urgent Syrie - La frontière atteinte ! MAJ

Observatus Geopoliticus – Chroniques du Grand jeu

9 juin 2017

 

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Si l'information est confirmée, c'est un séisme. Les forces loyalistes auraient doublé les rebelles pro-US et atteint la frontière irakienne, coupant l'herbe sous le pied aux plans américano-israélo-saoudiens visant à rompre l'arc chiite.

Plusieurs sources corroborent la nouvelle (ici ou ici) et le ministère russe de la Défense semble l'accréditer. Un site pro-rebelle va dans le même sens, quoique de mauvaise grâce :

 

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Si elle est confirmée, cette offensive éclair est un coup de poignard pour Riyad et Tel Aviv et pèsera d’un grand poids dans les recompositions d’après-guerre.

Dans le dernier billet, nous nous interrogions :

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Source : http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2017/06/urgent-syrie-...

 

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On savait les Casques blancs capables de tout. Ils l’étaient.

 

« Cette photo a été utilisée pour exploiter mon fils » : le père d’Omran dénonce la propagande sur Alep

RT français – via A.S.I. 7 juin 2017

 

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Omran Daqneesh, l’enfant dont la photo a été érigée comme symbole par les opposants à Bachar el-Assad, vit maintenant avec son père dans la ville libérée. Dans un entretien, celui-ci a dénoncé l’exploitation de l’image de son fils.

Près d’un an après la diffusion de la photo de l’enfant syrien sonné dans une ambulance à Alep, des journalistes de l’agence russe Ruptly sont allés à sa rencontre et se sont entretenus avec lui et son père, dont le soutien au gouvernement syrien n’a pas été ébranlé par les drames vécus par sa famille.

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Source : http://arretsurinfo.ch/cette-photo-a-ete-utilisee-pour-ex...

 

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Syrie : Comment les média-mensonges refusent de reconnaître leurs manipulations basées sur des « fake news »

Silvia Cattori – Arrêt sur Info 8 juin 2017

 

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Omran Daqneesh arborant un drapeau syrien. © Capture d’écran @j_alashkar 

 

Mis à jour le 9 juin 2017

Les médias traditionnels, qui durant 6 ans ont trompé le public en lui livrant sur la Syrie une information mensongère – propagée par l’OSDH et les Casques blancs, des ONG liées notamment au groupe terroriste al-Nosra – tentent maintenant de discréditer tout témoignage qui les met en cause [*] en diffamant les témoins et en accusant « les médias pro-Assad » .

On peut voir, ci-dessous, comment Le Monde et France culture tentent de se défausser en prétendant que Omrane, « est devenu, aujourd’hui, un outil de propagande du gouvernement de Bashar el-Assad » .

Voir, en pied de page, la réponse de Moscou aux accusations des médias. [**]. [ASI]

 

Omrane, le petit Syrien sauvé des décombres d’Alep, réapparaît sur les médias du régime

L’(IM)MONDE | 07.06.2017 à 19h39 • Mis à jour le 08.06.2017 à 00h56 | Par Luc Vinogradoff

L’enfant et son père sont apparus dans plusieurs médias pour défendre le régime et accuser les rebelles d’avoir voulu les instrumentaliser.

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Source : http://arretsurinfo.ch/syrie-comment-les-medias-tradition...

 

 

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C’était un des hommes les plus haïs de la planète. Il vient de mourir. Tout le monde y va de son caillou post mortem. Paul Craig Roberts fait entendre une voix dissonante. En parlant de Brzezinski, on dirait aussi qu’il livre une espèce de testament personnel.

 

Brzezinski voulait mettre fin à la guerre froide

Paul Craig Roberts – I .C.H. 3 juin 2017

 

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Z.B. visitant un poste militaire pakistanais en 1980 va jeter un coup d’œil de l’autre côté de la frontière afghane par le viseur d’une mitrailleuse

 

La mort de Brzezinski à l’âge de 89 ans a donné lieu à beaucoup de propagande et de désinformation, au service de l’un ou l’autre groupe d’intérêts ou des mythes préférés des gens. Je ne suis pas un expert de Brzezinski et ceci n’est pas une apologie. Il a été un combattant de la guerre froide, comme pratiquement tout le monde l’a été à Washington pendant l’ère soviétique.

Brzezinski a été mon collègue pendant 12 ans au Center for Strategic and International Studies où j’occupais la chaire d’économie politique de William E. Simon. Lorsque j’ai été élu à ce poste, le CSIS faisait partie de l’Université de Georgetown. Toutefois, le président de cette université était un de ces progressistes qui haïssaient Henry Kissinger, lequel était aussi notre collègue ; il haïssait aussi Ronald Reagan pour sa rhétorique et non pour ses actes, au sujet desquels il était d’ailleurs assez mal informé. Je n’étais donc pas, moi non plus, le bienvenu. Quelle qu’ait été ma valeur pour le CSIS, Kissinger valait davantage, et le CSIS n’allait pas y renoncer pour faire plaisir à un président d’université.

C’est pourquoi l’Institut de Recherche Stratégique et l’Université de Georgetown se sont séparés et Brzezinski est resté avec le CSIS.

Quand mon livre de 1971, Alienation and the Soviet Economyqui avait circulé clandestinement, pendant des années, au sein de l’Institut économique de l’Académie des sciences soviétiques sous forme de photocopies – a été réédité en 1990 par l’université de Californie, Berkeley, avec une introduction du professeur Aaron Wildavsky, Brzezinski, avec Robert Conquest et deux membres de l’Académie des sciences soviétiques, ont fourni des commentaires élogieux (cités en 4e de couverture). Voici celui de Brzezinski :

« L’explication donnée par le professeur Roberts du développement économique soviétique arrive à point nommé et comble une lacune importante dans la littérature existante. L’ouvrage sera utile tant aux experts qu’aux non-experts qui souhaitent comprendre le cadre marxiste dans lequel l’économie soviétique s’est développée et décliné. » 

Je le cite pour deux raisons. L’une est évidemment pour montrer que je pourrais être partial en parlant de Brzezinski. L’autre est pour bien préciser que ni Brzezinski ni moi ne considérions l’Union soviétique comme un danger à long terme. Je m’attendais à l’échec de l’économie soviétique, et il s’est produit ; Brzezinski s’attendait à ce que l’Union soviétique s’effondre par la voie de ses diverses nationalités, et c’est ce qu’elle a fait sous la supervision de Washington. Bien que nous ayons été tous deux des combattants de la Guerre froide – j’ai été membre du Comité sur le danger actuel – nous étions tous deux favorables à une solution pacifique de la Guerre froide, et non à une guerre chaude ou à une issue conflictuelle. Brzezinski n’a très certainement pas été un néoconservateur déterminé à éliminer la Russie parce qu’elle aurait constitué une gêne pour l’unilatéralisme américain. Brzezinski, en tant que conseiller à la Sécurité nationale du président Carter, n’a pas empêché SALT 2 [Accord sur la limitation des armes stratégiques, ndt], que l’administration Carter a honoré, malgré le refus du Congrès des États-Unis de le ratifier.

 

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Z.B. et Jimmy Carter à bord d’Air Force One

 

Brzezinski est né en 1928 en Pologne. Son père était un diplomate polonais en poste en Allemagne et en Union soviétique. En 1938, M. Brzezinski père a été envoyé à Montréal, au Canada, avec le titre de consul général. Le pacte Molotov-Ribbentrop et la conférence de Yalta, où Churchill et F. D. Roosevelt ont attribué la Pologne à la « sphère d’influence soviétique », ont fait que Brzezinski a grandi au Canada, où il a poursuivi ses études. Par la suite, il devait obtenir un doctorat de l’Université Harvard et devenir professeur attitré de cette université. Brzezinski a porté tous les stitgmates de la conspiration : il a été membre du Council on Foreign Relations et du groupe Bilderberg. Heureusement pour moi, lorsque j’ai été désigné pour devenir membre de  ce même Conseil sur les Affaires étrangères, j’ai été blackboulé.

Brzezinski étant polonais et sa femme également originaire d’Europe de l’Est, cela suffit pour expliquer son animosité à l’égard de la Russie. Cependant, Brzezinski n’a pas été un fauteur de guerre. Il a été le conseiller d’Hubert Humphrey pendant sa campagne pour la présidence, a préconisé la désescalade dans la guerre du Vietnam et a démissionné de son poste au Département d’État, pour protester contre l’expansion de cette guerre par Washington.

Simultanément, il s’est opposé au pacifisme de George McGovern.

À mon avis, pour ce qu’il vaut, Brzezinski voulait s’assurer que les États-Unis tiennent le coup suffisamment pour laisser à l’Union soviétique le temps de s’effondrer sous ses contradictions internes, mais il n’a pas cherché à imposer une hégémonie mondiale américaine. Ça, c’est l’objectif des néoconservateurs, pas celui d’un combattant de la Guerre froide. Comme l’a souligné le président Reagan, « gagner » la Guerre froide voulait dire y mettre fin, pas exercer une hégémonie sur le camp adverse.  La stratégie de Brzezinski, lorsqu’il fut conseiller à la Sécurité nationale, avait pour but, en attirant les Soviétiques en Afghanistan, d’affaiblir l’Union soviétique et, par conséquent, de hâter la fin de la Guerre froide.

Ce sont les faits tels que je les ai vécus. Si j’ai raison, la vérité est différente de ce qu’en disent les Russes et de ce qu’en disent même les médias occidentaux, qui voient en Brzezinski, non seulement le méchant décidé à détruire l’Union soviétique, mais aussi le combattant de la Guerre froide qui l’avait créée. Je rappelle que cette guerre avait commencé trente ans avant son accession au poste de conseiller à la Sécurité nationale.

Il est ironique de constater que l’attitude de Brzezinski envers l’Union soviétique ressemble à l’attitude qui est aujourd’hui celle de la Russie envers l’Occident. À la détente selon Nixon/Kissinger, Brzezinski préférait mettre l’accent sur le droit international et les droits de l’homme. C’est exactement la manière dont en use Vladimir Poutine aujourd’hui, à l’égard de Washington et de ses vassaux de l’OTAN.

Tel que je m’en souviens, Brzezinski voulait utiliser les idées, comme le V dans V for Vendetta, contre les Soviétiques, et non pas la force armée. C’était, si je ne m’abuse, la différence entre lui et le complexe militaro-industriel, qui préférait la force, et le secrétaire d’État Cyrus Vance, qui préférait le contrôle des armes.

Je suis né dans la Matrice. Il m’a fallu des décennies, une expérience d’initié et l’expérience d’événements fortuits pour que je m’en échappe. Brzezinski peut avoir été un de ces événements fortuits. Je me souviens de lui me racontant qu’en tant que conseiller à la Sécurité nationale, il lui était arrivé d’être réveillé en pleine nuit, par un message urgent l’avisant que plusieurs centaines d’ICBM soviétiques étaient en route pour venir détruire l’Amérique. Qu’avant qu’il ait eu le temps de réaliser ce qui se passait, on lui avait fait savoir que c’étaient « des milliers » de missiles qui étaient en route pour venir pulvériser les USA. Et qu’avant que la futilité d’une réponse ait eu le temps de le frapper, un troisième message était arrivé, le prévenant de ce qu’il s’était produit une erreur lors d’un exercice d’entraînement, erreur qui avait été transmise on ne savait comment par le réseau d’alerte rouge.

En d’autres termes, Brzezinski avait compris combien il était facile de provoquer un holocauste nucléaire par erreur. Il voulait mettre fin à la Guerre froide pour la même raison que Ronald Reagan voulait mettre fin à la guerre froide. Faire de Brzezinski et de Reagan les méchants, comme le font les gens de gauche – alors que les vrais méchants sont les régimes de Clinton, de George W. Bush et d’Obama, qui ont réussi à convaincre la Russie que Washington était en train de préparer contre elle une frappe nucléaire préventive – est une forme d’idiotie idéologique.

Mais l’idiotie est ce avec quoi nous vivons en Occident. La question qui se pose est de savoir combien de temps nous pourrons survivre à notre idiotie.

Je pense que la « menace soviétique », qui fut le fondement de la Guerre froide, était une supercherie. Elle a été inventée par le complexe militaro-industriel, à propos duquel le président Eisenhower nous avait inutilement mis en garde [d’autant plus inutilement qu’il ne lui avait pas, lui-même, résisté, ndt]. Les films de guerre patriotiques, les Journées de commémoration patriotiques et les 4 Juillet avec leurs minutes de silence en souvenir de ceux qui sont morts « pour sauver nos libertés » – qui n’ont jamais mises en danger par les Japonais, les Allemands ou les Russes, mais seulement par notre propre gouvernement – ont réussi à laver les cerveaux y compris ceux des conseillers à la Sécurité nationale. Comment s’étonner de l’insouciance actuelle de la population américaine ?

La Guerre froide a été orchestrée par le complexe militaro-industriel, et elle a fait beaucoup de victimes. Brzezinski en a été victime, puisque la Guerre froide était sa vie. JFK en a été victime, puisque c’est par elle qu’il a perdu la vie. Les Vietnamiens, qui sont morts par millions, en ont été des victimes. La photo de la jeune fille vietnamienne fuyant nue sur une route pour tenter d’échapper au napalm US montre combien de victimes innocentes a fait cette guerre froide. Les troupes soviétiques en Afghanistan en ont été victimes elles aussi, tout comme les Afghans.

La menace soviétique a cessé d’exister lorsque des communistes purs et durs ont arrêté le président Gorbatchev. Cette intervention mal conçue a fait tomber l’Union soviétique. Une fois la menace soviétique disparue, le complexe militaro-industriel n’avait plus rien qui justifiât son énorme budget.

Frénétiquement à la recherche de quelque nouveau prétexte pour continuer à saigner les contribuables américains, le complexe militaro-industriel a fait proclamer par sa créature, William Clinton, que les États-Unis étaient le gendarme du monde et lui a fait détruire la Yougoslavie au nom des « droits de l’homme ». Avec l’aide efficace des Israéliens et des néoconservateurs, le complexe militaro-industriel a utilisé les attentats du 11 septembre pour créer la « Menace Terroriste Musulmane ». Cette nouvelle supercherie a déjà assassiné, mutilé, dépossédé et déplacé des millions de musulmans dans sept pays.

Malgré 16 ans de guerres de Washington contre des pays allant de l’Afrique du Nord à l’Irak, en passant par la Libye, la Syrie, le Yémen et l’Afghanistan [sans parler du Liban et de l’Iran, ndt], la « menace musulmane » ne suffit pas à justifier les 1.100 milliards de $ annuels du budget militaro-sécuritaire U.S. C’est pourquoi la menace russe a dû être ressuscitée.

La « menace musulmane » n’a jamais été un danger pour les États-Unis. Ce n’est un danger que pour les pays européens vassaux de Washington, qui se voient envahir par des millions de réfugiés fuyant les guerres de Washington. Cependant, la menace russe nouvellement créée constitue un vrai danger pour tous les Américains, comme pour tous les Européens.

Car la Russie, elle, peut rendre les coups. Depuis un quart de siècle, la Russie observe Washington se préparant à la frapper « préventivement » au nucléaire. Récemment, le haut commandement russe a annoncé que l’armée russe était maintenant persuadée que Washington envisageait et préparait une attaque nucléaire surprise contre la Russie. [v/ « Pour la Russie, la proposition de loi 1644 est un « acte de guerre », ndt]

Or, cette très grave annonce russe n’a eu aucun écho dans la presse occidentale. Aucun haut responsable d’aucun gouvernement occidental, Trump compris, n’a trouvé bon d’appeler Poutine pour le rassurer en lui disant qu’aucune attaque de ce genre contre la Russie n’était en train.

Alors, que se passera-t-il, la prochaine fois qu’une fausse alerte, comme celle reçue par Brzezinski, sera transmise à son homologue à Moscou ou au Conseil de la sécurité nationale US ? Les animosités ressuscitées par l’affreux complexe militaro-industriel ne risquent-elles pas d’avoir pour résultat que les Russes ou les Américains croiront au faux signal ?

Les je m’en-foutistes foules occidentales, en ce compris les membres des leurs gouvernements, ne tiennent pas à savoir qu’elles vivent tout au bord d’une destruction atomique générale.

Les très rares d’entre nous qui essaient de les alerter sont rejetés comme « agents russes », « antisémites » ou « théoriciens du complot ». Eh bien, quand vous entendrez une source traitée d’« agent russe », d’« antisémite » ou de « complotiste » vous mettre en garde, vous feriez bien de l’écouter. Ces gens sont ceux qui acceptent de se faire traîner dans la boue pour essayer de vous sauver la vie.

Vous n’obtiendrez jamais, JAMAIS, aucune vérité des médias occidentaux,  ni d’aucun gouvernement occidental. (Voir http://www.paulcraigroberts.org/2017/06/02/israels-slaughter-us-sailors/);

La vérité la plus importante de notre temps, c’est que le monde vit sur le fil du rasoir, à cause du besoin d’avoir des ennemis à toute force qu’a le complexe militaro-industriel américain, parce que c’est la condition nécessaire à la permanence de ses profits. Le fait brutal et nu est celui-là : pour préserver ses profits, le complexe militaro-industriel fait courir au monde entier le risque très réel d’un Armageddon nucléaire.

 

Source : http://www.informationclearinghouse.info/47173.htm

Traduction : c.l ; pour Les Grosses Orchades

 

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Malheureusement en anglais et pas sous-titré :

Discours d’encouragement de Zbigniew Brzezinski aux talibans Pakistano-Afghans 1979

 

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On ne peut pas dire que nous partagions le point de vue de Paul Craig Roberts sur la guerre froide et ses buts, avec ou sans Brzezinski. On peut en prendre et en laisser… Comme dans la vision qu’il a eue de Salvador Allende par exemple (http://www.paulcraigroberts.org/pages/books/chile-dos-vis... ). Et on se rappellera quand même que, pour Ronald Reagan, Alzheimer notoire, le pire de tous les « méchants », c’était… Bobby Kennedy.

 

 

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Et enfin, le Saker F. ayant mis les bouchées doubles en matière de traductions… 

 

Histoire de la prise du contrôle des États-Unis par les néocons (3/4)

Paul Fitzgerald et  Elizabeth Gould 10 mai 2017

Source The Saker

 

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« Les  esprits malfaisants de la presse quotidienne moderne »  – Caricature de Punch

 

Partie 3 – Comment la CIA a créé une fausse réalité occidentale pour la « guerre non conventionnelle »

L’idéologie étrange, psychologiquement conflictuelle et politiquement créatrice de division, communément appelée néoconservatisme, peut revendiquer de nombreux parrains. Irving Kristol, le père de William Kristol, Albert Wohlstetter, Daniel Bell, Norman Podhoretz viennent immédiatement à l’esprit et il y en a beaucoup d’autres. Mais à la fois dans sa théorie et dans sa pratique, le titre de père fondateur du programme néoconservateur d’une guerre sans fin qui domine la pensée de la Défense et la politique étrangère américaines pourrait être principalement attribué à James Burnham.

Ses écrits des années 1930 ont fourni un vernis intellectuel oxfordien raffiné au Parti socialiste des travailleurs et, en tant que conseiller proche du communiste révolutionnaire Léon Trotski et de sa Quatrième Internationale, il a appris les tactiques et les stratégies d’infiltration et de subversion politique de première main. Burnham s’est révélé dans son rôle d’« intellectuel trotskiste » jouant de sales tours à ses ennemis politiques, en concurrençant les mouvements marxistes, en détournant leur loyauté et en pillant leurs meilleurs talents.

Burnham a renoncé à son allégeance à Trotski et au marxisme sous toutes ses formes en 1940, mais il allait emporter avec lui leurs tactiques et leurs stratégies d’infiltration et de subversion et transformer leur méthode du matérialisme dialectique pour l’utiliser contre eux. Son ouvrage de 1941, The Managerial Revolution, lui allait lui apporter célébrité et fortune, et l’établir comme un prophète politique astucieux, sinon tout à fait précis, relatant l’émergence d’une nouvelle classe de l’élite technocratique. Son ouvrage suivant, The Machiavellians, marque son éloignement de l’idéalisme marxiste au profit d’un réalisme très cynique et souvent cruel, dans sa croyance en l’inévitable échec de la démocratie et en la montée de l’oligarchie. En 1943, il mettra tout cela dans une note pour le Bureau américain des services stratégiques, l’OSS, dans lequel son anti-stalinisme trotskiste trouvera sa voie dans la doctrine de l’agence. Et dans son livre de 1947, The Struggle for the World, Burnham développera sa dialectique de confrontation antagonique à l’égard de l’Union soviétique en une politique permanente, apocalyptique, de guerre sans fin. En 1947, la transformation de James Burnham, passé d’un communisme radical à un conservatisme partisan du Nouvel Ordre mondial américain, était complète. Son Struggle for the World avait effectué un tournant français sur la révolution communiste permanente de Trotski et l’avait transformée en un plan de bataille permanent, en faveur d’un empire américain mondial. Tout ce qu’il fallait pour compléter la dialectique de Burnham était un ennemi permanent, et cela exigera une campagne psychologique sophistiquée pour maintenir la haine de la Russie bien en vie pendant des générations.

L’ascension des machiavéliques :

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Source : http://lesakerfrancophone.fr/lhistoire-de-la-prise-de-con...

 

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Histoire de la prise du contrôle des États-Unis par les néocons (4/4)

Paul Fitzgerald et  Elizabeth Gould 10 mai 2017

Source The Saker

 

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Édition originale du Prince, dédié, comme on sait, à César Borgia, duc de Valentinois

 

 

Partie 4 – Étape finale de la prise de contrôle des élites machiavéliques sur l’Amérique.

De Trotski à Burnham, de Burnham à Machiavel et de Machiavel au néoconservatisme, le cercle de l’impérialisme britannique se referme.

L’affirmation récente de la Maison Blanche de Trump, selon laquelle Damas et Moscou diffusaient des « faux récits  pour induire le monde en erreur sur l’attaque au gaz du 4 avril à Khan Chaykhoun est une nouvelle étape, dangereuse, dans la guerre de propagande à coups de « fausses nouvelles » [les fameuses fake news citées plus haut, ndGO] déclenchée dans ses derniers jours par l’administration Obama. C’est une étape dont les racines, plongeant loin dans la Quatrième Internationale communiste de Trotski, doivent être bien comprises avant qu’on puisse savoir si la démocratie américaine peut être restaurée.

Brouillant les pistes des responsabilités d’une façon jamais vue depuis le sénateur McCarthy au sommet de la Peur rouge dans les années 1950, le Countering Disinformation and Propaganda Act [Loi sur la lutte contre la désinformation et la propagande], signé sans fanfare par Obama en décembre 2016, a officiellement donné le feu vert à une bureaucratie chargée de la censure, comparable seulement au Ministère de la Vérité décrit par George Orwell dans son roman 1984. Nommé The Global Engagement Center, [Centre d’engagement mondial], le but officiel de cette nouvelle bureaucratie est de « reconnaître, comprendre, mettre en lumière et contrer la propagande étatique et non étatique étrangère et les efforts de désinformation visant à saper les intérêts de sécurité nationale des États-Unis ». Le but réel de ce cauchemar orwellien est de déformer tout ce qui conteste le récit pro-guerre néoconservateur de Washington et d’intimider, harceler et emprisonner quiconque tente de le faire. Comme cela a été montré par le tir de missiles Tomahawk du président Trump sur une base aérienne du gouvernement syrien, c’est une recette pour la guerre mondiale et, qu’on le veuille ou non, cette guerre a déjà commencé.

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Source : http://lesakerfrancophone.fr/lhistoire-de-la-prise-de-con...

 

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Attention : la Belgique est le cobaye préféré des mondialistes. On y teste les mauvais coups pour voir comment ils fonctionnent, et après…

 

Dieudonné : Prison ferme pour le rire en Belgique

 


 

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Acceptons-en l’augure !

Le succès de Corbyn va revitaliser la social-démocratie européenne

Arrêt sur Info – Moon of Alabama 9 juin 201

 

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Une analyse sur le résultat des élections au Royaume Uni, par un auteur dont nous publions souvent les articles touchant le Moyen-Orient, mais qui nous laisse ici perplexes. ASI

 

Mes sincères félicitations à Jeremy Corbyn et à l’aile sociale-démocrate du Parti travailliste britannique. Vous avez remporté les élections de juin 2017 contre une énorme résistance des pouvoirs établis, même si Theresa May va, pour l’instant, continuer à diriger le gouvernement.

AP : Le pari de May pour l’élection du Royaume-Uni se retourne contre elle et les Tories perdent la majorité

 

Spectaculairement punie par les électeurs qui lui ont enlevé sa majorité au parlement, l’ont blessée politiquement, Theresa May, s’est maintenue, vendredi, comme Premier ministre britannique, en résistant aux appels à la démission, après l’échec de son aventureux pari électoral, qui rend la difficile tâche de détacher la Grande-Bretagne de l’Union européenne encore plus complexe et incertaine. […]

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Source : http://arretsurinfo.ch/le-succes-de-corbyn-va-revitaliser...

 

 

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Mis en ligne le 10 juin 2017.

 

 

 

 

19:12 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

07/06/2017

UN BOEUF SUR LA LANGUE

1. Titanic Europa 6.JPG

Vous comprendrez pourquoi en lisant Debilandia

 

 

2. titre_manuel.GIF

3. Manuel de Diéguez.JPG

 

Un bœuf sur la langue : le Traité de Lisbonne

 

Il existe un tragique de la médiocrité, il existe un tragique de l'ignorance, il existe un tragique de la sottise.

Comment faire sauter ce triple verrou?

Je ne vois pas d'autre explosif que celui la pensée logique. Que dit cette bombe atomique ? Qu'une religion repose sur un récit mythologique chargé de rendre l'humanité auto-propulsive et trans-animale et qu'il n'y aura pas de retrouvailles de l'Occident avec la souveraineté des États sans une guerre ouverte avec les États-Unis. Mais le terme "guerre ouverte" nous renvoie à des armes cérébrales.

Si nous refusons de situer le Traité de Lisbonne au cœur du tragique moderne, si nous feignons d'ignorer que nous devons renvoyer l'Amérique dans ses foyers, en un mot, si nous refusons le combat intellectuel, nous ne comprendrons rien en profondeur à la faillite des prétentions de la "République en marche" qu'a illustrée la terrible cécité des entretiens de Versailles entre Vladimir Poutine et une France qui s'est mise cérébralement hors jeu. Il est clair qu'Emmanuel Macron est résigné, en sous-main, à demeurer l'otage du monde anglo-saxon et qu'il se satisfait du joug et du glaive du Pentagone.

Ainsi, M. Bernard Guetta en a tiré, dans son édito du 31 mai, des conclusions énergiques : à ses yeux, l'Allemagne était devenue française et l'Élysée, placé sous le regard courroucé de l'OTAN, se verrait contraint de se déclarer pour le moins aussi patriote que Berlin. Mais rien n'est moins sûr : on ne se retrouve pas aisément les mains libres quand votre passé vous renvoie à votre statut de Young Leader et de banquier du groupe Rothschild. Il ne suffit pas de s'être résigné à voir la terre tourner autour du soleil et non l'inverse, encore faut-il se rendre capable de quitter l'astronomie de Ptolémée.

Tels sont les faits dans toute leur évidence et toute leur crudité : nous nous auto-proclamons à la fois souverains et ficelés de la tête aux pieds au traité de Lisbonne. C'est dire que nous sommes abâtardis, ensorcelés et vassalisés d'avance et que nous serons ligotés à perpétuité par l' interdiction qui nous est imposée par nos propres "représentants du peuple" de chasser l'occupant manu militari.

Il est clair comme le jour qu'une situation de ce genre nous contraindra à mener une guerre permanente, puisque le traité de Lisbonne nous conduit à une auto-vassalisation contraire à la définition même de toute démocratie et de toute souveraineté. Les mois à venir nous obligeront à constater que nous sommes au pied du mur. On ne peut jouer à la fois la carte de la vassalité et celle de la souveraineté. Dans mon analyse du 26 mai, je me demandais si une Marion Maréchal, par exemple, qui a vingt-sept ans, appartient déjà à la génération aux yeux ouverts sur le courage propre à l'intelligence et à elle seule qu'évoquait le Théétète de Platon ou si notre attente du réveil durera une génération de plus en raison du formidable conditionnement médiatique que nous subissons. On comprendra enfin, aux côtés d'un Général de Gaulle, que la victoire de 1945 était exclusivement anglo-saxonne et à laquelle la France n'avait pas été appelée à participer. Le gaullisme de demain trouvera alors toute sa portée "thermo-nucléaire".

Dans ces conditions, comment serions-nous concernés par une République soi-disant "en marche", alors qu'elle refuse catégoriquement de mettre la France en marche vers sa souveraineté ? Le Général de Gaulle disait: "Tout est simple et clair : voulez-vous élire vous-mêmes votre Président ?" Mais il n'a pas imaginé un instant que le peuple français choisirait un Président de la République qui s'interdirait de poser aux Français la question de la souveraineté de la nation.

C'est ici qu'on mesure les conséquences à long terme du triple verrou de l'ignorance, de la médiocrité et de la sottise. Les décadences se révèlent inéluctables à l'heure où la faculté s'est perdue de jeter l'ancre au grand large, car la cécité d'une raison occidentale dégénérée a oublié l'aveuglement, le grégarisme et la faiblesse d'esprit des foules décrites par Gustave Le Bon (1841-1931).

Prenons l'exemple de Salman Rushdie dans Les versets sataniques. Le scribe censé coucher par écrit le texte que l'ange Gabriel est réputé dicter mot à mot à Mahomet, achève lui-même une phrase laissée en suspens par le prophète et ce dernier, dans un court moment de distraction, l'entérine comme dictée par le ciel. Souvenons-nous de l'épouvante du scribe : il s'enfuit à toutes jambes, terrorisé par sa découverte que les paroles de l'ange Gabriel ne sont autres que celles de Mahomet.

Ce degré extrême d'ensevelissement de la raison humaine a disparu en Occident. Même le Kierkegaard du Crainte et Tremblement, même le Kierkegaard du Fascinendum et du Tremendum est loin de la cécité du sorcier qu'évoque Levy-Bruhl, lequel se croit à la fois assis sur le rivage et installé dans la baleine. De même, l'homme moderne ne sait pas encore quelle part de lui-même se trouve assise sur le sable et quelle part habite l'équation e=mc².

La raison moderne se voit contrainte d'explorer une cécité intellectuelle antérieure à la découverte déjà distanciée de l'animal auto-propulsif et en quête d'une raison trans-animale. Quand, en 1788, l'Abbé Barthélemy, dans le Voyage du jeune Anacharsis en Grèce, décrit le tremendun de la Pythie de Delphes, soumise à la torture d'accoucher des prophéties artificielles, il ignore quel sortilège accable la malheureuse. Sans le savoir clairement, il a retrouvé la source de l'enfouissement de l'homme dans la bête torturée par le sacré qu'évoquent les Versets sataniques de Salman Rushdie.

Tel est le paysage terrifiant sur lequel s'ouvre le délitement et la déconfiture d'une Europe clouée au piquet du traité de Lisbonne et condamnée à légitimer son auto-vassalisation au nom de la Démocratie, donc de la Liberté, de l'Égalité, de la Fraternité et de la Justice.

Le 9 juin 2017

Source : http://aline.dedieguez.pagesperso-orange.fr/tstmagic/1024...

 

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La Schizonoia en 7 points d’Anatole Atlas avait une « Conclusion ». La voici :

 

Hors l’enclos sous le joug

 

Quel stratagème a-t-il ourdi l’abolition d’une conflictualité démocratique entre « droite » et « gauche » (happy few et many unhappy), comme expression politique de l’antagonisme économique entre capital et force de travail, par la duperie d’une prétendue « troisième voie » dépassant un clivage dit obsolète ? Comment Mai 68 et Mai 81 ont-ils engendré la structure contre-révolutionnaire d’une social-démocratie libéralitaire ? Pourquoi les communistes français furent-ils pris en tenaille par Debord et Mitterrand, dans une manœuvre ayant également sacrifié le gaullisme, pour que triomphe aujourd’hui le Fiston des Fistons de Tonton ? Dans ce jeu de simulacres, à quels illusionnismes font appel toutes les apparences de transcendance auquel recourt l’immanence pure nommée Baby Mac ?... Vous le saurez quand sera rendue publique une Mélopée en sept tomes, conçue d’après les chants d’une sirène africaine et selon la vision globale d’un aède grec lesté de mémoire homérique : hors l’enclos sous le joug. Mais il vous en fut offert un aperçu dans les 7 livraisons de Schizonoïa. Derrière la colonisation marchande, unique option garantissant un futur désirable, seul a valeur démocratique le point de vue patronal, gauche et droite passées de mode. Où se cache le paralogisme sous le syllogisme ? Est-il permis d’interroger l’implicite prémisse : There Is No Alternative ?

Auquel cas, ne s’ouvrirait-il pas l’hypothèse du choix d’un futur autre ?

 

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Inacceptable est la parole d’un type qui prétend révéler ce qui se passe, quand il est étranger à toutes les structures officielles et ne peut donc se prévaloir d’aucune autorité légitime. Raison pour laquelle il n’y a pas plus à savoir dans ses incompréhensibles charabias, que dans un discours délirant tenu jadis devant Lacan. Ne va-t-il pas jusqu’à prétendre que la doctrine économique néolibérale s’est acoquinée aux ruses politiques de la social-démocratie, non sans abuser d’une phraséologie d’ultragauche et moderniser le logiciel de l’extrême-droite, pour coloniser, à partir du centre, tout l’espace disponible, entièrement sous contrôle et désormais sans lieu d’opposition crédible, afin de conjurer l’affreux spectre dont Marx affirmait qu’il hantait l’Europe ? Il se prend pour Hamlet ou quoi ?

 

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Ses prétentions sont pires. Il entend relier Homère et Césaire, Virgile et Dante, Shakespeare et Cervantès, Goethe et Hölderlin, Pouchkine et Maïakovski, Musil et Kafka, Joyce et Pessoa, Villon et Aragon, Charles De Coster et Patrick Chamoiseau, dans lesquels s’illustrerait le génie d’une Europe régie par des illettrés, tout en désignant Marx et Rimbaud comme le véritable axe franco-allemand ! Ecoutons encore son verbiage. Kapitotal est un rapport social. Il définit l’élection d’une race à la dignité de sujet, dont les ordres sont dictés aux objets de la race damnée. Celle-ci n’a d’autre devoir que de réduire ses coûts sur un marché concurrentiel où domineront les robots, dans une compétition ne pouvant être acceptée qu’au prix d’une hallucination garantie par les shows de la tour Panoptic. La révélation de ce rapport fait l’objet d’un tabou qui supplante ceux du meurtre et de l’inceste. Consanguins et criminels sont en effet les liens de complicité qui assurent l’hégémonie de la race élue. Cette négation de l’humanité sera masquée par un humanitarisme transformant le monde en pseudocosme. Une schizonoïa généralisée permet de travestir l’enclosure en ouverture, une tyrannie libertaire en émancipation révolutionnaire ; de farder en progrès d’inspiration divine une régression vers la bestialité, en dépassement des anciens clivages l’abolition de tout devenir historique...

Anatole Atlas, le 5 juin 2017

spherisme.be


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Hexagone et « Rest of the World »

 

Commençons par le second.

Qui ne spécule en ce moment furieusement sur le Qatar et son « retournement » ?

 

Qatarsis et métastases

Observatus Géopoliticus – Chroniques du Grand jeu

7 juin 2017

 

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Notre bon vieux Moyen-Orient ne changera donc jamais. Rebondissements, renversements, retournements de veste... une vraie telenovela brésilienne.

La grande affaire très commentée de ces derniers jours est la mise au ban du Qatar par l'Arabie saoudite et ses quelques affidés de circonstance. Si c'était dans les tuyaux depuis une bonne semaine, c'est un véritable séisme dans la région, les précédentes querelles n'ayant jamais conduit à une rupture des relations diplomatiques.

La situation s'aggrave d'heure en heure. Les ports sont interdits à tout bateau en provenance ou à destination du Qatar, les ressortissants de chacun ont quelques jours pour faire leurs valises, tous les postes-frontière sont fermés et l'espace aérien de plusieurs pays a été interdit aux avions de Qatar Airways qui passent désormais au-dessus de l'Iran :

 

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Point culminant dans la brusque escalade, l'Arabie saoudite vient d'envoyer un ultimatum de 24 heures comprenant dix conditions et un risque de guerre, quoiqu’improbable, n'est plus écarté. Diantre, comment en est-on arrivé là ?

D'abord un coup d'oeil sur les pays qui viennent de rompre avec Doha : outre Riyad, l'on trouve principalement l'Égypte, Bahreïn et les Émirats Arabes Unis. Point commun : ces pays sont excédés du soutien qatari bien réel aux Frères musulmans, à la pointe rappelons-le des « printemps arabes » libyen, égyptien et syrien.

Pour le reste, c'est une auberge espagnole qui mêle allègrement farce et réalité. Oui, le Qatar a soutenu l'État Islamique et Al Qaeda en Syrak comme nous l'avons montré à plusieurs reprises sur ce blog ; mais voir les Saoudiens l'en accuser est à pleurer de rire étant donné qu'ils ont fait exactement la même chose. L'ex-vice Joe Biden s'était d'ailleurs cru obligé de le reconnaître publiquement :

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Source : http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2017/06/qatarsis-et-m...

 

 

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Observatus Geopoliticus fait par ailleurs, des récents twitters macroniens, une autre lecture que Moon of Alabama (voir notre précédent post) et il trouve à la visite du tsar d’autres motifs que ceux sur lesquels nous spéculions…

Raison supplémentaire de le citer : quelques additions au Larousse dont on raffole (journaloperie… euronouillerie… etc.).

 

Debilandia

Observatus Géopoliticus – Chroniques du Grand jeu

31 mai 2017

 

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Si ce que compte l'histoire occidentale de grands Hommes pouvaient renaître à notre époque, nul doute qu'ils se prendraient la tête à deux mains et choisiraient de retourner fissa dans l'au-delà. Imaginez un Richelieu ou un De Gaulle devant le spectacle affligeant du système actuel : gloriole virtuelle, déconnexion totale de la réalité, politique des mots... L'Occident malade « gagne » désormais ses batailles sur le seul terrain de la communication, les éditos remplaçant les divisions, les gros titres suppléant la vie réelle.

À cet égard, la France macronienne est évidemment un cas d'école. Certes, l'on savait déjà que Bobobankster avait toute la presstituée à son service - c'est même grâce à elle qu'il a été élu. Mais l'infantilisation rarement vue des commentaires laisse rêveur. Macron résiste à Trump avec... une poignée de main (!), Macron tient tête à Poutine grâce à un froncement de sourcil. Bientôt, il enrayera le réchauffement climatique en plissant le front.

Ces invraisemblables délires ont toutefois mis la puce à l'oreille de certains observateurs un peu plus sérieux. Quand le roi est nu, on l'habille de dithyrambes, c'est bien connu. Si la journaloperie se vautre dans la louange servile et embellit tous les aspects de la forme, c'est pour mieux cacher le fond. Ficelle vieille comme le monde...

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Source : http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2017/05/debilandia.html

 

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Il n’est jamais trop tard pour parler de la sortie d’un livre qu’on a ratée, parce que les bons livres sont comme le bon vin : un peu de bouteille ne leur fait jamais de mal, au contraire.

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Et puisque, lors de sa sortie, l’auteur avait accordé une interview à son éditeur, c’est l’occasion de l’entendre parler des combats de sa vie : la lutte pour l’indépendance de l’Algérie en tant que porteuse de valises, la lutte pour les Kanaks, le combat pour la Palestine qu’elle poursuit envers et contre tout, y compris les menaces et la violente agression physique par les nervis du Betar dont tout le monde se souvient, son soutien sans faille aux Irakiens, aux Lybiens, aux Syriens… à tous les humiliés et à tous les offensés. Parcours impeccable, au point que, fondatrice des Verts, elle s’est fait ostraciser par ces zozos pour ses positions clairement antisionistes. Heureusement qu’on l’a !

 


 

Ce livre DOIT se trouver dans la bibliothèque de tout honnête homme, même – surtout – quand celui-ci est une femme !

 

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Ginette Hess-Skandrani

GINETTE LA REBELLE

Album (illustrations)

Éditions FIAT LUX – Sept. 2016

186 pages – 14 €

 

 

 

 

 

 

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Il y a 49 ans : le 6 juin 1968

 

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Robert Francis Kennedy, ex-ministre de la Justice US et candidat à l’élection présidentielle contre Richard Nixon, était assassiné à Los Angeles

 

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Dernière minute :

 

François Houtart est mort

Arrêt sur Info7 juin 2017

 

Le chanoine et sociologue belge François Houtart (92 ans) est décédé ce matin [6 juin] à Quito (Équateur) où il vivait depuis 7 à 8 ans. François Houtart a participé à la réunion du CADTM-Amérique latine à Bogota, du 24 au 27 avril 2017, et il comptait bien assister à l’université d’été du CADTM-Europe à partir du 30 juin.

 

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Le Venezuela d’aujourd’hui et de demain

François Houtart – CADTM 25 mai 2017

 

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Après une visite à Caracas, j’aimerais faire quelques réflexions sur la situation du pays.

L’idée d’une révision de la Constitution sur des bases plus populaires est, en principe, bonne, mais implique un processus qui s’étend à moyen voir à long terme alors que les problèmes existants sont à court terme. Avant la fin du processus, les gens risquent de se fatiguer face aux difficultés de la vie quotidienne. Celles-ci proviennent évidement du boycott et de la spéculation de la part du capital local et de l’impérialisme, mais également de problèmes ordinaires en ces temps de pénuries : marché noir, accaparement de marchandises, changement dans la production en fonction de la loi du marché, des intermédiaires, mais également la corruption des agents de l’État.

Lire la suite…

Source : http://www.cadtm.org/Le-Venezuela-d-aujourd-hui-et-de

Via : http://arretsurinfo.ch/le-venezuela-daujourdhui-et-de-dem...

 

 

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Mis en ligne le 7 juin 2017.

 

 

 

 

20:44 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

05/06/2017

FASTES DE BRUXELLES - I.

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Flotte de l’OTAN dans la Baltique

 

Fastes de Bruxelles

 

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On ne sait pas vous, mais nous, depuis que le Donald est venu relever ses compteurs, nos impôts sur le revenu de retraités au plancher ont augmenté de 30%. Mais ne tirons pas de conclusions hâtives, c’est peut-être dû à autre chose.

Triste sort que de se vouloir le représentant de 322 millions de citoyens « braves et libres » et de se retrouver distribué dans un emploi de maquereau et de racketteur, qui a été celui de tous les présidents des États-Unis depuis que cette confédération existe. Reconnaissons qu’il a été celui de pas mal d’autres aussi, depuis les jours païens où la pègre romaine rançonnait les bars de Suburre peu soucieux de se voir brûler jusqu’au sol – que ce fût Chez Romulus ou À la mule du pape, car les choses n’ont guère changé en vingt siècles – et où les gangsters du moment, quand ce n’était pas carrément l’empereur lui-même, faisaient la tournée des locande, y prélevant leur tribut et y plantant, au milieu du personnel, un de leurs nervis chargé de surveiller la marche des choses, voir quels étaient les vrais bénéfices du patron, écrémer sa caisse, au besoin faire monter la barmaid avec des clients de passage, etc… Quoi, jusqu’à remplacer de force un pape par un autre de « la famille » ? Et pourquoi pas ?

Il est impossible à ce jour de savoir ce que Donald Trump avait vraiment dans le ventre et ce qu’il lui en reste. Les apparences ne sont pas affriolantes, mais que sont les apparences ? Israël Shamir, lui, continue à y croire. Mais Israël Shamir croit aussi en Dieu. Seule l’Histoire dira qui avait vu juste. En attendant, lisons toujours ce qu’il dit, et que chacun décide, in petto, ce qu’il en pense…

Théroigne

 

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Trump en pèlerinage

Israël Adam Shamir5 juin 2017

Entre la plume et l’enclume

Traduction : Maria Poumier

 

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Avant sa victoire électorale imprévue, l’Occident fonçait droit vers le Meilleur des Mondes, dans le sillage des US, avec l’Europe occidentale en première ligne. Les traités commerciaux étaient censés en finir avec la démocratie et imposer la gouvernance par les plus grosses multinationales. Le programme transhumaniste avait été bricolé pour nous embarquer dans l’audacieux projet de reconfigurer complètement l’Homo sapiens. Notre vie devait incessamment se précipiter dans le pire : plus de dépenses, parce que se chauffer sans pétrole coûterait plus cher, des revenus en baisse, parce que plus d’immigration fait dégringoler les salaires, et toujours plus de précarité pour les travailleurs.

Lire la suite…

Source : http://plumenclume.org/blog/258-trump-en-pelerinage

 

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Manlio Dinucci a un autre point de vue :

 

L’art de la guerre »

L’ « ordre » du G7 est celui de l’OTAN

Manlio DinucciRéseau Voltaire 30 mai 2017

 

Le verre à moitié vide ou le verre à moitié plein. Cette semaine, alors que Thierry Meyssan souligne les acquis de Donald Trump aux sommets de l’Otan et du G7, Manlio Dinucci revient sur ses échecs. Le système est ainsi fait — non pas au plan statutaire, mais au regard de ses hommes — qu’il résiste à tout changement et s’entête à la guerre.

 

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« Un ordre international basé sur des règles, qui promeuve la paix entre les nations, sauvegarde la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’indépendance politique de tous les États et assure la protection des droits humains » : c’est ce que disent vouloir les leaders du G7 qui s’est déroulé à Taormina, à côté de la base de Sigonella, centre stratégique en Méditerranée pour les guerres et opérations couvertes USA/Otan : guerres qui ont démoli l’État libyen et essayé de faire la même chose en Syrie, accroissant le tragique exode de migrants, dont le G7 se dit préoccupé par leurs droits humains.

Lire la suite…

Source : http://www.voltairenet.org/article196531.html

 

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En attendant, on en est là :

 

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Et là :

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Que les choses soient bien claires…

 

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Discours du parrain à sa « famille »… 

 

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Un porte-coton qui a su montrer l’exemple…

 

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Dans la rue, où ils ne vont pas, il y avait ça :

 

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Des Belges…

 

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D’autres…

 

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Des qu’on ne connaît pas…

 

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Pas que des femmes…

 

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Ceux-là étaient venus d’Irlande

 

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Et ceux-là ont réussi à retarder l’ouverture des festivités en se faisant arrêter.

 

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Pour rappel :

 

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« Time to end NATO »

 

Pour la dénonciation par la France du traité de l’Atlantique Nord et le retrait de ses Armées du commandement intégré

Appel pluraliste (pétition)

Comité Valmy – 5 juin 2017

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http://www.comite-valmy.org/spip.php?article6031

 

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Celui de Manlio Dinucci pour l’Italie et le reste de l’Europe :

 

Sostieni la campagna per l'uscita dell'Italia dalla NATO - per un’Italia neutrale.

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https://www.change.org/p/la-campagna-per-l-uscita-dell-it...

 

Bien sûr, vous pouvez la signer, sa pétition ! Z’êtes européens non ?

 

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De Bruxelles aussi mais aux antipodes

 

Schizonoia VII

Anatole Atlas – Spherisme 1er juin 2017

 

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Que se passerait-il en Belgique si la mer du Nord dégorgeait un cadavre, le jour d’un sommet de l’OTAN ? Après le gros titre, ce fait divers serait traité sur les écrans comme tout échouage d’un phoque ou d’un cachalot. Celui-ci paraît avoir une trentaine d’années. Beau visage émacié, corps malingre, slip de bain misérable. Je l’appellerai Mohammed. Où fut-il avalé pour être ici craché par la marée ? L’ivoire de la peau laisse penser à un séjour de plusieurs heures entre deux eaux. Cérémonie brève, digne, une femme donne son foulard noir pour lui couvrir la tête et le visage, d’autres mains tendent une serviette rouge pour le corps, et il est emporté par quatre bras sur un brancard de fortune. La scène a lieu 3000 km au sud de Blankenberghe. Ici, la mort fait partie de la vie comme la vie n’a pas son terme dans la mort. Je rendais mes dévotions à la mer océane en sifflotant Comme à Ostende quand j’ai vu le petit attroupement. Toute l’humanité condensée dans quelques personnes, avec une intensité qui nous rendait tous familiers de ce mort. Il est certain qu’on ne parlera pas de lui à la télévision. Mais sa présence était si forte, sur cette plage, qu’elle ne requérait pas ce genre de représentation. Mohammed évacué, quelque chose de lui s’était à jamais inscrit en nous, qu’il resterait à lire et à traduire. Chacun pouvait donc s’en aller : je me suis remis à siffloter. Dans le journal du lendemain, je découvrirais en première page la photo de Killer Donald et Baby Mac échangeant à Bruxelles une mâle poignée de mains. Les lippes inférieures des nouveaux chefs de clans sur les rives de l’Atlantique me paraîtraient étrangement proéminentes, leurs tronches prises de profil par les caméras. « Bien joué fiston, tu as gagné le droit d’entrée dans mon club de golf », signifierait celle, mordant sur la lèvre supérieure, du boss artiste en deals. « Ne te prends pas pour le patron », rétorquerait la mâchoire saillant à la yankee du kid rebelle. J’apercevrais derrière eux la gueule hilare d’expert au faîte du pouvoir ayant conservé sa juvénilité d’étudiant fraîchement diplômé, voire de communiant, du Secrétaire général de l’OTAN. Masque métamorphosé quand il s’agit de passer aux affaires sérieuses : l’augmentation des budgets militaires. Chacun serait parfait dans son rôle consistant à faire mine de prendre ses distances en se faisant prier pour « rassurer ses partenaires », à donner en échange des gages de soumission bravache et à harmoniser ces positions. Pour ces gens-là, quelques milliards de Mohammed existent moins qu’un sucre dans leur café après le festin au siège flambant neuf de l’OTAN. Si le fantôme de Mohammed leur était apparu, il eût représenté l’image qui justifie leur coalition : la menace, terrifiante et planétaire, de l’humanité !   

Source : www.spherisme.be

 

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Diagnostic d’un Agnostique

 

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Peut-on s’obstiner à produire des signes toute une vie, sans recueillir le moindre écho ? Bien sûr, si ces signes sont eux-mêmes les échos d’autres messages errant de siècle en siècle ainsi que des vagabonds sifflant leur complainte nocturne aux étoiles, en dédaignant l’aumône des fenêtres où ces signes et échos lointains ne pénétreront jamais. Tant occupés sont par leurs écrans les propriétaires des fenêtres, qu’ils n’aperçoivent pas un fait nouveau : pour la première fois dans leur histoire, images et discours des maîtres ne sont plus réellement visibles ni audibles. Même quand l’on feint d’être captivé par ce qu’il faut voir et entendre, sans quoi risquerait de surgir à l’écran le visage de Mohammed ou de quelque autre spectre. Ainsi prospèrent les machines à flashes et à bruits faites pour intoxiquer le cerveau, ces drogues électroniques multipliant les effets des addictions chimiques. Sources fleuves et mers transformés en égouts sont le destin du psychisme humain, jadis baigné de fluides comparables au cycle des eaux, qu’un empoisonnement programmé réduit à l’état de cloaque. Mais le vagabond continue de siffler sous vos fenêtres. Il sait que venues des astres ses notes y retournent et seront un jour captées pour donner accès à la Sphère. Il y croit parce que c’est incroyable. Il y pense parce que c’est impensable. Il imagine un tel scénario futur parce qu’il est inimaginable. S’il espère l’inespéré, c’est que le vagabond lit aussi ce qui est illisible et comprend l’incompréhensible. Devrait-il se gêner pour dire l’indicible ? Mais demandez-lui de s’expliquer : il avouera sa parfaite incompétence. Tout au plus pourra-t-il vous suggérer que l’offensive contre la Sphère passe par une désintégration de l’essence humaine, dans sa tension entre bestialité et divinité. Cette offensive militaire a pour stratégie d’effacer les frontières sacrées entre l’homme et la machine comme avec l’animal. Aussi jamais anqrwpos  ne fut-il plus rejeté hors de lui-même, expulsé de son propre noyau, rendu plus étranger à son être profond – plus absent à sa vérité constitutive – qu’en cette ère de l’immédiateté instantanée, de la connexion universelle et de la présence en direct des représentations. Ce que siffle sous vos fenêtres le vagabond – cet étranger radical – est que votre terreur de Mohammed vient du fait que vous soyez étrangers à vous-mêmes, par peur de l’autre que vous avez expulsé de vous-mêmes.

L’être ne se présente plus sans sa représentation simultanée. Quant à lui-même, il pointe aux abonnés absents. C’est-à-dire où ? Dans un territoire non pas virtuel (ce mot désignerait une potentialité), mais irréel : celui du marché planétarisé. Là est la vraie patrie, la vraie matrie, la vraie fratrie. Chaque humain n’y peut circuler que muni de ce qui prouve son identité, la prothèse électronique. Mohammed se vouait sans doute à la sorcellerie des écrans. Je n’ai pas aperçu de gadget portatif à côté du cadavre, mais il devait être parmi ses affaires abandonnées qui sait où, tant longues sont les plages de l’Atlantique. Ce que n’ignoraient pas les chefs de l’OTAN réunis à Bruxelles. Quel pressentiment leur fit-il éloigner les journalistes alors que sifflotait un vagabond sous les fenêtres du nouveau siège à un milliard offert par la Belgique ? Les services de sécurité ne l’avaient-ils pas déjà repéré devant l’ambassade yankee ? Le site www.spherisme.be seul enregistrerait l’apparition, sur son écran, du sourire de Mohammed. Mais ce ne serait pas tout.

 

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Lors du fameux shake hand échangé par Killer Donald et Baby Mac, on verrait se dessiner face à celui-ci son futur alter ego, le prochain occupant de la Maison Blanche. Ils formeraient un idéal duo de prédicateurs aptes à combler le vide spirituel inhérent au système dont ils seraient d’inédits managers, par une propagande améliorée. C’est bien le visage poupin de Marc Zuckerberg qui se refléterait dans celui de Macron pour achever la poignée de mains. Grâce à Mohammed, chaque citoyen du monde aurait pu découvrir en direct une séquence de l’avenir, offerte par conspiration de l’au-delà. Son portable en attesterait sur la plage, quand il se mettrait à vibrer dans un pantalon de jogging déposé en pile avec les maillots du Real et du Barça pour simuler un piquet de goal et que ses copains, interrompant la partie de football, décrocheraient l’appareil pour découvrir les images filmées à Bruxelles. J’en fus témoin. Frappé par une sphère de cuir comme je poursuivais ma promenade, il me fut donné de voir l’hilarité d’un fantôme et l’anticipation d’une scène montrant le patron de Facebook et l’ancien agent de Rothschild, prêchant la nécessité de créer un monde où chacun trouverait sa raison d’être. « Même si des centaines de millions d’emplois sont remplacés par des robots, nous avons la possibilité de faire tellement plus ensemble ! »  Comment dire ce qui était arrivé à Mohammed ? Je ne pus me résoudre à leur avouer la vérité. Ce groupe hétéroclite, monté des banlieues, scrutait un smartphone dont l’absurdité du message ne pouvait être perçue par ses dupes. On vendait le désastre comme une salvation. Des margoulins s’affirmaient donateurs de sens par une surenchère dans le non-sense

 

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Bien avant que tombe de son estrade le bonimenteur de fête foraine élu président de la Terre promise américaine, Mohammed avait révélé sur écran l’image et la voix de son successeur. Pouvais-je parler à ses amis de la noyade ? Il continuait de leur sourire en usant de mots stupéfiants : « Prophètes, philosophes et poètes ont ouvert d’autres voies que celles, accessibles aux animaux, qui assurent de survivre par un comportement adapté. L’escroquerie des nouveaux propriétaires de l’humanité réside en ce que sa soumission aux machines la réduit à un esclavage proche de la condition animale. Et ces prétendus maîtres ne vous haranguent-ils pas comme des prophètes et des philosophes, sinon comme des poètes ? Souvenez-vous de Tony Blair clamant qu’on mène campagne en poésie et qu’on gouverne en prose. N’avait-il pas envoyé des tanks à l’aéroport d’Heathrow, pour démontrer que la menace de l’Irak était bien réelle ? Soyez en éveil, mes amis. Yajibou el yakada ! Si l’on était dans un monde réel, ces gens-là qui ont foutu la merde au Moyen-Orient passeraient au tribunal où ils seraient jugés comme des criminels de guerre, mais on les voit donner des conférences à 1 million $ ! C’est une machine infernale qui est enclenchée, dont le potentiel d’extermination massive ridiculisera celles qui l’ont précédée sous la forme des première et deuxième guerres mondiales, car les règles grammaticales apprises au cours de français n’autorisent plus à qualifier celle-ci de seconde. Une machine infernale qui vient de laisser admirer ses dorures extérieures sous forme de farces électorales, des deux côtés de l’Atlantique, puis d’un show publicitaire dans les capitales d’Arabie saoudite et d’Israël, où se concrétise le plan Yinon conçu depuis 1982, qui prévoyait déjà l’explosion de l’Irak et de la Syrie comme de la Libye, pour permettre à long terme l’expansion du peuple élu sur un territoire allant du Nil à l’Euphrate. C’est la stratégie qui guide tous ceux qui se réunissaient au siège de l’OTAN à Bruxelles. Tout est donc en place pour une guerre mondiale aussi nécessaire que les précédentes, au service d’identiques intérêts. Leurs fondés de pouvoir se rassemblaient la même semaine au G7 en Sicile, dans un bavardage en commun ne pouvant même plus produire l’illusion du moindre sens. Comment les esprits doivent-ils être vidangés pour leur faire confondre un gang mafieux avec l’élite mondiale en charge de l’intérêt général ! » Puis disparut le visage de Mohammed, en lequel vous auriez reconnu un bicot sifflotant sous vos fenêtres, mais rasant plutôt les murs désormais.

Pourrais-je rendre crédible une telle histoire ? J’ai bien vu le corps d’un noyé rejeté par la marée, puis enveloppé dans une serviette rouge et un foulard noir en guise de linceul. Remontant le long de la plage, un ballon m’a cogné le crâne et les joueurs me présentaient leurs excuses, quand l’appel sonore venu d’un vêtement faisant office de goal s’avéra provenir du téléphone ayant appartenu au mort. Il délivrait un message posthume sous forme d’images prises à Bruxelles, où Zuckerberg se substituait à Trump comme président de l’Amérique lors de l’entrevue avec Macron, suite à quoi le souriant Mohammed – il s’avère que c’est son vrai nom – lance une diatribe qu’il conclut par des mots que je dois me faire traduire non sans mal : « Al haq youäla wala youäla älayh ». Quelque chose qui défie à la fois les structures de langage et de pensée propres à l’Occident, signifiant à peu près que le ‘ sommet’ de la vérité ne peut être surpassé…   

N’est-ce pas sur la négation d’un tel axiome que s’édifie l’architecture du marché planétaire ? Nous venons tous du bled, me dit cette bande par sa gestuelle, et combien stupides nous sommes face aux ruses mensongères d’une Satanie généralisée ! C’est-à-dire, la disposition mentale ouverte sur un idéal méprisé, qui, manipulée par des techniques appropriées, peut fabriquer un soldat du djihad. Mais quelle fantasmagorie s’est-elle ici jouée ? L’absence de référence explicitement religieuse dans le message de Mohammed me paraît un gage de son caractère surnaturel. Ses amis n’y comprennent rien. Nul ne cherche une explication logique ni à savoir où il a disparu. Tous flottent comme des formes imprécises. Ils sont des ectoplasmes en plein soleil. On se connaît depuis qu’on est mômes et il a toujours eu des paroles bizarres, alors ce truc sur son portable ou autre chose, avec lui rien ne nous étonne, me suggèrent-ils dans un état second. Car les langues se délient, des mots fusent de l’insoupçonnable abîme des poitrines. Ils sont d’accord avec l’oraculaire téléphone portable. J’en vois un qui se met à jongler de la tête avec le ballon, tout en affirmant que rien n’a joué de rôle plus civilisateur contre les guerres que ce globe miniature au cours du XXe siècle. Un autre clame son admiration pour les héroïques jeunes femmes israéliennes de l’association MESARVOT, qui refusent le service militaire au risque de la prison. La Grèce est à genoux, me lance un troisième, et la Troïka lui ordonne de ramper. Je ne crois pas indispensable de les décrire physiquement, tant ils incarnent un Tout-Monde que l’on pourrait retrouver au Brésil, en Afrique du Sud ou en Indonésie – mais avec une conscience très vive que l’Esprit les relie.

Dans mon gourbi d’Aourir l’heure est venue de rendre compte, à ceux qui viendront, de cette expérience en sept épisodes intitulée Schizonoïa. La scission sans médiation définissant le capitalisme s’inverse dans une représentation qui entretient cette schize comme promesse de restaurer  l’unité perdue. Que pèse l’humanité face à Kapitotal ? Qu’est le visage d’un Mohammed face aux masques humanitaires de la tour Panoptic ? Depuis les bas-fonds s’élèvent pourtant des hiérarchies d’anges élus par un sacrement de misère, alors que de l’Empyrée chutent les damnés de la richesse. Pour la plus grande part de l’espèce humaine, l’époque actuelle ressemble au livre de Job, où celui-ci subit l’épreuve d’une perte absolue de ses biens matériels, tombés aux mains de Satan. Emirs orientaux et amirautés occidentales jouent fort bien le rôle du Malin dans ce scénario, d’autant plus rusé qu’il prétend combattre le Mal. Ne jouit-il pas d’une présomption de supériorité morale transcendante, qui disqualifie tous ses adversaires ? Il fallait, pour désigner l’Iran comme tel et se lancer dans une danse du sabre avec la barbarie sanguinaire de l’Arabie saoudite, un margoulin capable de bousculer toutes les convenances. Faire de Téhéran « l’organisateur et le financier du terrorisme international » requiert une régression de l’âge mental moyen à un stade primaire, préalable au déploiement de l’« intelligence artificielle » prôné par la Silicon Valley. Ce programme ne pouvait avoir meilleur promoteur que Killer Donald, avant qu’il ne cède la place à Marc Zuckerberg. Que reste-t-il à coloniser que le futur ? Tout possible autre est arraisonné par la logique du Même, paré de couleurs fantastiques. L’abolition de toute négation dialectique ouvre un horizon qui traduira Arbeit macht Frei en Freedom is Kapitotal. Tel est déjà l’universel slogan, l’expression pure du délire schizonoïaque. Cette contre-révolution anticommuniste affichant depuis près d’un demi-siècle ses prestiges révolutionnaires eut pour noyau déflagrateur Mai 68. Contrairement à ce qu’affirme une vulgate médiatique partout répandue depuis lors, nous ne vivons pas dans une « société du spectacle ». Aucun dramaturge n’a conçu la mise en scène d’un show publicitaire où tout se donne à voir, si ce n’est les contradictions réelles en œuvre dans la Cité. Prouver ne se peut faire qu’en éprouvant par quelque prouesse. Il s’agit d’être preux dans l’épreuve conduisant à la preuve. Et que faut-il prouver sinon le théorème que l’on fait d’une époque ? C’est cela même, écrire…

Anatole Atlas, le 1er juin 2017        

Source : http://www.spherisme.be/Schizonoia.htm

 

 

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Mis en ligne le 5 juin 2017

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22:35 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

FASTES DE BRUXELLES - II.

 

Fastes de Bruxelles

 

Ouh, ce coup-là, c’est à Taormina…

 

Qui dit que les G7 ne servent à rien ?

 

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Quand elle sera veuve, elle épousera un armateur grec, et celui-là, en mourant, lui laissera une île pour elle toute seule…

 

Trierweiler, reviens ! On est en manque de belles égéries. Et s’il n’y avait que ça…

 

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La France s’apprête à une intervention en Syrie en faveur d’Al Quaïda

Moon of Alabama 3 juin 2017

Traduction : Anna S.

 

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Forces françaises en Syrie (côté Al Quaïda)

 

Il semble que la France cherche une excuse pour prolonger la guerre en Syrie.

Le 25 mai, l’agence de presse française AFP a publié un article de propagande sur les courses de chevaux arabes à Idlib :

Les spectateurs se sont dispersés en dansant le long d’une ligne animée, tirant en l’air des coups de feu de joie, tandis que chacune des créatures musclées franchissait la ligne d’arrivée en projetant des nuages de sable doré

« Créatures musclées », « nuages de sable doré » - est-ce de la poésie française moderne ?

 

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Les photos de l’AFP ne montrent que deux chevaux et pas beaucoup de course. Outre cette omission, elles montrent aussi un enfant soldat d’al-Qaïda (à droite) avec un pistolet beaucoup trop grand pour lui :

 

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De toute évidence, Idlib est entièrement occupée, gouvernée et sous le contrôle (reportage vidéo) des singes d’Al-Qaeda.

Pourquoi l’AFP publie-t-elle des annonces de recrutement et de relations publiques pour Al-Quaïda ? Comment un photographe de l’AFP dont le nom s’étale en entier peut-il travailler ouvertement à Idlib sans craindre d’être enlevé ou tué ? Plus important encore : pourquoi l’AFP sort-elle, juste maintenant, ce genre de chose ?

L’autre nouvelle remarquable a paru hier dans les médias français :

C’est lors d’une conférence de presse avec le président russe Poutine, que Macron, fougueuse marionnette mondialiste, a proféré cette menace, présomptueusement qualifiée de « ligne rouge » :

 

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 [Macron] a déclaré que toute utilisation d’armes chimiques en Syrie provoquerait des “représailles immédiates” de la France – sans préciser exactement quelle forme elles prendraient. 

 

Cette « ligne rouge » est une invitation non déguisée à al-Qaïda et à « l’opposition syrienne » financée par l’Arabie saoudite à mettre en scène une nouvelle « attaque aux armes chimiques » sous fausse bannière. Les bombardements français qui en résulteraient contre l’armée syrienne et ses alliés étant alors présentés comme des « représailles ».

La déclaration de Macron, soigneusement préparée, n’avait rien de spontané, et sa signification ne fait aucun doute. Elle n’a rien non plus d’une menace contre Al-Qaïda au cas où cette organisation terroriste utiliserait à nouveau les armes chimiques en sa possession. C’est bel et bien une menace d’attaquer le gouvernement syrien, indépendamment de qui utiliserait ce qui apparaitrait comme « chimique » dans les images fournies par Al-Qaeda. Toute allégation non prouvée d’utilisation d’armes chimiques suffira.

Aujourd’hui, une autre partie du puzzle est tombée en place :

 

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L’AFP raconte toute une histoire sur Idlib contrôlé par Al-Qaïda, Macron met en scène un faux complot ligne rouge d’attaque chimique, puis il rencontre l’« opposition » financée par l’Arabie saoudite pour fomenter sa mise en oeuvre :

 

La réunion inopinée avec Riad Hijab et une délégation plus importante du Comité des Hautes Négociations (HNC) basé à Riyad, qui comprend des groupes politiques et des groupes armés, s’est tenue alors que Macron semble en train de réviser la politique française sur la guerre civile de six ans.

« Le président a parlé de son engagement personnel dans le dossier de la Syrie et de son soutien à l’opposition syrienne en vue d’une transition politique », a déclaré son bureau dans un communiqué.

 

Les « groupes armés » de la HNC sont alliés à Al-Qaïda.

L’armée américaine échoue actuellement dans sa tentative d’occuper le sud-est de la Syrie. Les forces irakiennes et syriennes empêcheront cette opération (recom). La « Nouvelle Armée Syrienne » fantoche des États-Unis bat en retraite à mesure que l’armée syrienne (la vraie) avance. Toujours plus d’armes américaines ne suffiront pas à changer le tableau. Trump ne semble pas disposé, en tout cas pour le moment, à plonger davantage dans le chaudron syrien. Le gouvernement britannique a été brûlé par le « retour de flamme de Manchester » perpétré par un « rebelle libyen » britannique, qu’il avait poussé à se battre avec les Jihadis lorsque Theresa May était le ministre responsable de l’Intérieur. Les Anglais ont peu envie en ce moment d’une nouvelle bourde de ce genre.

Cela nous laisse avec le français Macron comme chef « occidental » de rechange pour la poursuite du mythique regime change. Il faut que le petit Emmanuel ait une politique étrangère musclée s’il veut impressionner maman. Une « héroïque » petite campagne de bombardements en guise de « représailles » contre une fausse attaque aux armes chimiques, par exemple. Je doute cependant que les très capables Forces de Défense Aériennes russes et l’Armée de l’Air syrienne le lui permettent.

Moon of Alabama
30 mai 2017

Source : http://www.comite-valmy.org/spip.php?article8625

Source d’origine : http://www.moonofalabama.org/2017/05/france-prepares-pro-...

 

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Déclaration du Comité Valmy

Face à la dictature néo-pétainiste

du régime de Macron

Bâtir un front patriotique de progrès

Comité Valmy4 juin 2017

 

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Le Comité Valmy, considérant que l’élection d’Emmanuel Macron n’a pas été démocratique, qu’elle a été préfabriquée par une manipulation politico-médiatique massive de notre peuple et par l’appareil de l’État profond, déclare que le résultat de cette élection présidentielle manque de légitimité. Cette élection a pu à juste titre être analysée comme « la forme la plus élaborée du coup d’État » 1), comme le résultat d’un « putsch sans soldats » 2). Notre Comité approuve le contenu de ces analyses et leur formulation.

Le résultat de cette élection, issue d’une manipulation de l’opinion publique, n’est nullement le triomphe annoncé par les médias aux ordres. Il doit être relativisé. Si Macron a été élu avec 66% des suffrages exprimés, les abstentions se chiffraient à 25%, les blancs et nuls à 12%. Cela réduit le score de Macron au second tour à 43% des inscrits (dont encore 43% de vote rejet contre Marine Le Pen. Donc en réalité, seulement 24,51% des inscrits ont voté pour lui par conviction) - contre 18% des inscrits au premier tour. Au regard du caractère massif des moyens (notamment étatiques et médiatiques) utilisés pour orchestrer la tromperie des citoyens, cela ne présente rien d’extraordinaire.

Lire la suite…

Source : http://www.comite-valmy.org/spip.php?article8616

 

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Une nouvelle rubrique :

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(et maquées)

L’OTAN adore les femmes

« ANGLE MORT »

      Fernand Le Pic – ANTIPRESSE – 4 juin 2017

 

Qui se souvient encore de cette publicité si politiquement incorrecte d’un grand couturier français des années 1970: « Louis Féraud adore les femmes » ? On pourrait presque la transposer à Jens Stoltenberg, le secrétaire général actuel de l’OTAN, lorsqu’on le voit poser avec ses NATO’s girls lors du sommet de Bruxelles de février 2017.

 

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Qui sont-elles, ces femmes tout sourire ? Quel est leur point commun, de l’Albanaise Mimi Kodheli à l’Allemande Ursula von der Leyen, en passant par la Norvégienne Ine Marie Eriksen Soreide, toutes les trois en poste depuis 2013, de la Hollandaise Jeanine Hennis-Plasschaert (2012), à l’Italienne Roberta Pinotti (2014), jusqu’à l’Espagnole Maria Dolores de Cospedal Garcia, et à présent la Française Sylvie Goulard [celle qui « ne se sent pas française », nde] ?

En dehors de la Norvégienne, toutes ces femmes ministres de la défense ont en commun de siéger par fonction au «Conseil de l'Union européenne», ce fameux Conseil des ministres de l'Union européenne, doté d’une compétence législative conjointe avec le Parlement européen. Oui, il est toujours bon de le rappeler: la procédure législative ordinaire de l’Union, connue auparavant comme «procédure de codécision», donne un droit d’initiative législative aux ministres des États membres. Lorsqu’un gouvernement nomme un ministre, il en fait de jure un législateur européen non élu à part entière. L’Union européenne, qui a toujours porté en elle l’euthanasie de la séparation des pouvoirs, pratique en effet quotidiennement le pouvoir exécuto-législatif.

Elles siègent en revanche bien en cœur aux conseils de ministres de la défense de l’OTAN. La combinaison des deux signifie donc toujours plus de pouvoir à l’OTAN, notamment au titre de l’article 42 du Traité de Lisbonne qui en fait l’état-major militaire supranational de l’Europe et d’une bonne partie du monde aussi. Cet article, Sylvie Goulard le connaît bien, puisqu’en tant que conseillère de Romano Prodi, alors président de la Commission européenne, elle fut notamment chargée de superviser le projet de Constitution européenne de Giscard d’Estaing, refusé par le peuple français en 2005 mais perfusé sous forme de Traité de Lisbonne par Sarkozy.

On a beaucoup glosé sur la nomination de Sylvie Goulard au poste de « ministre des armées », en se demandant pourquoi un tel changement de titre et pourquoi attribuer cette fonction à une femme sans la moindre expérience dans le domaine militaire. On a juste oublié que son expérience et son missionnarisme européens comptent évidemment beaucoup plus. Car en Europe otanisée, la question n’est pas pour une telle ministre de connaître ses troupes nationales mais d’organiser le marché de l’armement et de coordonner des contingents supranationaux, le tout en parfait accord idéologique avec le suzerain américain, quel qu’en soit le président, et tout cela au bénéfice de la courbe de croissance qu’il faut garantir à l’industrie militaire d’outre atlantique, via l’augmentation régulière des budget dits « nationaux » qui en sont la rente.

Idéologiquement, Sylvie Goulard présente le parfait profil de l’emploi. Bachelière à 15 ans, licenciée en droit à 20, enarquisée à 25, elle a fait partie des équipes diplomatiques actives dans la réunification de l’Allemagne, prélude à la ruée de l’OTAN vers l’Est. Elle a poursuivi toute sa carrière dans le sérail européaniste le plus engagé, y compris comme député européenne. C’est à cette occasion qu’elle s’est fait épingler par un rapport de Transparency international qui a établi un classement des parlementaires s’offrant des petits extras pour arrondir leurs fins de mois. Elle y fut placée en 11e positon. Le rapport révéla par ailleurs qu’elle émargeait notamment au think tank américain Berggruen Institute on Governance et plus particulièrement à sa section « Council for the Future of Europe », dont le but statutaire est de «parvenir à une Europe unifiée», via un nouveau «modèle démocratique intelligent» intégrant la société de l’information sans frontière voulue par l’industrie américaine. Tout un programme d’hallali aseptisé de la souveraineté populaire des nations, qui se poursuit et que Madame Goulard servira avec zèle, elle qui déclara si sincèrement au député LR Jacques Myard: «je ne me sens pas Française», comme on le sait.

Logistiquement, Sylvie Goulard saura très bien optimiser le très féodal service d’ost réinstitué par l’OTAN. C’est d’ailleurs la raison évidente du changement d’appellation de ministère de la «défense», en ministère des « armées ». La défense est un concept idéologiquement toxique dans le lexique euro-macronien. Il est une survivance dangereusement souverainiste d’un idéal de préservation de l’intégrité territoriale et des frontières à l’intérieur de l’Europe, celles qui délimitent une indépendance nationale et garantissent à la démocratie de survie un semblant de libre exercice derrière le dispositif de protection qu’elles sont sensées constituer. Tout ce que l’on abhorre de patriotisme y reste logé. Fallait-il le grand Macron pour s’en rendre compte et faire effacer prestement une telle hérésie des frontons. Au moins, un ministère des «armées» dit bien ce qu’il veut dire: un prestataire des travailleurs-combattants détachés. Une sorte d’agence de placement spécialisée en ressources humaines soldatesques au service exclusif du Grand Collège de suzeraineté, formé par l’industrie de l’armement et de ses organes de financement (Pentagone et banques d’affaires).

Enfin, économiquement, les femmes de l’OTAN ont toutes été très « performantes » en matière d’augmentation de crédits et surtout de choix des meilleurs fournisseurs (américains s’entend). En 2016, ce sont 10 milliards de dollars de plus que l’OTAN a concédé à l’industrie militaire, en partie grâce à elles.

Lors du conseil des ministres de l’OTAN du 16 février 2017, le secrétaire général, Jens Stoltenberg, s’en est félicité. Il n’a pas manqué de souligner pour la énième fois depuis la création de l’Alliance, que « l'adaptation permanente de l'OTAN nécessitait un partage plus équitable des charges entre les Alliés ». Il a ajouté «qu'après de nombreuses années de baisse, les dépenses de défense des Alliés européens et du Canada avaient globalement augmenté de 3,8 % en termes réels en 2016, et qu’il était absolument vital de continuer dans cette voie». Or les femmes l’y aident. Sous leur houlette l’accroissement de l’effort militaire passe mieux, beaucoup mieux. Est-ce parce qu’elles ont l’air de tout sauf de va t’en guerre? Souvenons-nous de Carme Chacon, première femme ministre de la défense d’Espagne de 2008 à 2011 et décédée subitement en avril dernier d’un arrêt cardiaque, à 46 ans. Dès sa nomination par Zapatero, âgée d’à peine 37 ans, elle partit inspecter l’Armada stationnée en Afghanistan et la passa en revue, enceinte de 7 mois.

 

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Carme Chacon, Afghanistan, 2008

 

Observez la si belle Jeanine Hennis-Plasschært, s’offrant aux photographes people : un jour se maquillant, un autre paradant devant un char façon Hollywood. Vraiment pas la tête martiale.

 

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Jeanine Hennis-Plasschært

 

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Jeanine Hennis-Plasschært

 

Et pourtant, on lui doit la première augmentation du budget de la défense des Pays-Bas après 24 années de baisse, et la signature de magnifiques contrats de livraison d’hélicoptères Chinook (Boeing) et de chasseurs F25 (Lockheed Martin).

L’allemande Ursula von der Leyen a fait quant à elle progresser les dépenses militaires allemandes de 8 % en 2016. C’est un peu moins bien qu’Ine Marie Eriksen Søreide, sa fringante collègue norvégienne, qui a décroché un beau 9,8 % d’augmentation, majoritairement au profit de Lockheed Martin et de ses F35.

 

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Ine Marie Eriksen Søreide

 

D’ailleurs la très discrète Marillyn Hewson, CEO de Lockheed Martin et femme la plus payée de la planète à un tel poste, s’est fendue d’une rare photo souvenir avec sa jeune et fidèle cliente pour l’encourager à poursuivre.

 

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Marillyn Hewson (2e en partant de la droite)

 

L’italienne et ancienne communiste Roberta Pinotti, est elle aussi passée à la caisse Hewson, même si ses achats somptuaires de F35 se sont faits dans la douleur parlementaire. Elle milite aussi pour un « Shengen de la défense ». Moins il y a de frontières, mieux on se porte militairement en Union Européenne, c’est bien connu. Mais alors, pourquoi diable alourdir les budgets ?

Il faut aussi évoquer la monténégrine Milica Pejanović-Đurišić qui s’est démenée avec tant de succès pour faire entrer son pays dans l’OTAN ou encore la Géorgienne Tinatin Khidasheli, ancienne recrue américaine des révolutions de couleurs, celle des roses en l’espèce, et qui a rempli la même mission avec pareille abnégation, même si elle vient tout juste d’être contrainte de passer la main.

 

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Tinatin Khidasheli avec Ashton Carter

 

On l’aura compris, la nomination de Sylvie Goulard en France devrait se traduire par plus d’OTAN, moins de souveraineté et surtout beaucoup moins de France dans l’industrie militaire nationale de l’Hexagone. Elle était réellement la personne qui convenait pour ce poste à l’ère des hommes de pro-macron.

 

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Et si nous nous rafraîchissions les yeux, le cœur et l’esprit avec de vraies personnes du sexe féminin ?

 

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Femmes syriennes sous la présidence de Bachar al-Assad  ~ [Video]

the real Syrian Free Press2 juin 2017

 

 

 

 [Un documentaire de 18 min. en français avec des sous-titres en anglais]

Julien Rochedy a réalisé un beau documentaire sur les femmes qui survivent en Syrie et leur a posé des questions sur leurs vies, leurs passions et leurs rêves ; il leur a demandé aussi à quoi ressembleraient leurs existences si les soi-disant rebelles l’emportaient et dirigeaient le pays. Elles lui ont répondu.

Source : https ://syrianfreepress.wordpress.com/2017/06/02/sy...

 

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Que viennent faire ici Ramzan Kadyrov et son chat ? Rien. Juste nous faire plaisir… parce qu’on aime aussi les hommes et les chats.

 

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Mis en ligne le 5 juin 2017

 

 

 

 

 

 

22:33 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

02/06/2017

UNE JOURNÉE DE NOUVELLES AMÉRICAINES

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Une journée de nouvelles américaines

 

Le 29 mai est, aux USA, le « Memorial Day », soit le Jour des Soldats tombés au champ d’honneur. Il coïncide, cette année, avec le 100e anniversaire de la naissance de John Fitgerald Kennedy.

À cette occasion, nous avons relevé quelques articles parus sur le site ICH de Tom Feeley à cette date.

 

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J.F.K. : 100 ans

Paul Craig Roberts – I.C.H. 29 mai 2017

 

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Ce « Jour de la Commémoration » (Memorial Day) est celui du centième anniversaire de la naissance de John Fitzgerald Kennedy, 35e président des États-Unis.

JFK a été assassiné le 22 novembre 1963, alors qu’il approchait du terme de sa troisième année à la présidence. Les chercheurs qui ont passé des années à étudier les preuves ont conclu que le Président avait été assassiné à l’issue d’une conspiration ourdie par la CIA, le Comité des Chefs d’État Major de l’Armée et les Services Secrets (voir, par exemple : JFK and the UnspeakableJFK et l’indicible – de James W. Douglass).

Kennedy est entré en fonctions comme président de guerre froide, mais, à fréquenter la CIA et les Chefs d’État major, il a vite appris que le complexe militaro-sécuritaire avait un programme centré sur ses propres intérêts et qu’il constituait un danger pour l’humanité. Il s’est alors appliqué à tenter de désamorcer les tensions entre les USA et l’Union Soviétique. Son rejet des plans d’invasion de Cuba, de l’opération Northwoods, d’une attaque nucléaire préemptive sur l’URSS, et son intention de se retirer du Vietnam après  sa réélection, ajoutés à certains de ses discours dénotant une conception nouvelle de la politique internationale à l’âge du nucléaire (voir, par exemple : https://www.jfklibrary.org/Asset-Viewer/BWC7I4C9QUmLG9J6I... ), ont convaincu le complexe militaro-sécuritaire que JFK constituait une menace pour ses intérêts. Les conservateurs de la guerre froide le considéraient comme naïf à l’égard de la menace soviétique et comme un passif pour la sécurité nationale des USA. Ce furent là les raisons de son assassinat. Ces opinions furent deéfinitivement gravées dans la pierre lorsque Kennedy annonça, le 10 juin 1963, des négociations avec les soviétiques en vue de l’ouverture d’un accord-test d’interdiction des armes nucléaires en même temps qu’un arrêt des essais atomiques US dans l’atmosphère.

Le camouflage de l’histoire Oswald n’a jamais eu aucun sens et a été contredit par toutes les preuves, et même par des films de touristes de l’assassinat. Le président Johnson a été forcé de couvrir les véritables auteurs du forfait, non parce qu’il y avait trempé ni parce qu’il a voulu délibérément tromper le public américain, mais parce que révéler la vérité aux Américains aurait ébranlé leur confiance dans leur gouvernement en un moment critique des relations entre les USA et l’URSS. Pour réussir à camoufler la vérité, Johnson avait besoin de la crédibilité d’Earl Warren, président de la Cour Suprême de Justice des États-nis, besoin qu’il préside la commission chargée de l’enquête sur l’assassinat. Warren comprit l’impact dévastateur qu’aurait eu la vérité sur le public si elle avait été connue, sur sa confiance dans l’armée et dans les chefs de la sécurité nationale, et l’effet qu’elle aurait eue aussi sur les alliés des États-Unis.

Comme je l’ai rapporté en une autre occasion, Lance deHaven Smith, dans son livre Conspiracy Theory in Amertica (La théorie du complot en Amérique) montre bien que la CIA a introduit la « théorie du complot » dans le vocabulaire politique en guise de technique devant servir à discréditer tout scepticisme à l’égard du Rapport de la Commission Warren sur l’opération secrète. Il y publie le document de la CIA qui décrit comment l’agence a utilisé les médias de sa clientèle pour contrôler l’explication.

Le terme « théorie du complot » n’a cessé, depuis, d’être utilisé pour valider des explications fausses en discréditant des explications vraies.

Le président Kennedy était également déterminé à exiger que le lobby israélien soit obligé de s’enregistrer comme « agent étranger » et à bloquer l’acquisition d’armes nucléaires par Israël. Son assassinat a levé les obstacles aux activités illégales d’Israël (http://www.voltairenet.org/article178401.html).

Le Memorial Day est le jour où les Américains honorent ceux qui, étant sous les drapeaux, sont morts au service de leur pays. JFK est tombé pour servir la cause de la paix et du désarmement nucléaire. Dans une adresse de 1961 aux Nations Unies, le président Kennedy avait déclaré :

« Aujourd’hui, chaque habitant de cette planète doit regarder en face le jour où elle ne sera plus habitable. Tout homme, toute femme, tout enfant vit sous une épée de Damoclès nucléaire, suspendue au plus ténu des fils, fil susceptible d’être coupé à tout instant par accident, par erreur de calcul ou par folie. Il faut abolir les armes de guerre avant qu’elles ne nous abolissent. Nous avons par conséquent l’intention de mettre au défi l’Union Soviétique – non dans une course aux armements mais dans une course à la paix – d’avancer avec nous pas à pas, étape par étape, jusqu’à ce qu’un désarmement complet et définitif ait été mené à bien. »

Ce discours de Kennedy fut bien accueilli aux États-Unis et à l’étranger ; il reçut un accueil favorable et une réaction de soutien du leader soviétique Nikita Khrouchtchev, mais il provoqua la consternation chez les faucons de l’État- Major. Les USA avaient alors une certaine avance en termes de têtes de fusées nucléaires et de systèmes de lancement et cette avance était à la base des plans de l’État-Major va-t-en-guerre pour une attaque-surprise de l’URSS au nucléaire (http://prospect.org/article/did-us-military-plan-nuclear-...). Beaucoup croyaient aussi qu’un désarmement nucléaire supprimerait les obstacles à l’invasion de l’Europe occidentale par l’Armée Rouge. Les faucons de guerre considéraient que c’était là un bien plus grand danger qu’un Armageddon atomique. Nombreux étaient ceux, dans les cercles militaires élevés, qui trouvaient que le président Kennedy affaiblissait les États-Unis par rapport à l’Union Soviétique.

L’assassinat du président Kennedy coûta terriblement cher au monde. Kennedy et Khrouchtchev auraient poursuivi leur collaboration en désamorçant la crise des missiles de Cuba et en mettant fin à la guerre froide, longtemps avant que le complexe militaro-sécuritaire n’ait réussi à planter ses griffes dans le gouvernement US. La possession d’armes atomiques aurait été interdite à Israël et la qualification du lobby israélien comme agent étranger aurait prévenu la mainmise d’Israël sur le gouvernement US. Au cours de son second mandat, JFK aurait réduit la CIA en miettes, intention dont il avait fait part à son frère Robert, et l’État Profond aurait été annihilé avant de devenir plus puissant que le Président.

Mais le complexe militaro-sécuritaire a frappé le premier et réussi à l’arraché un coup d’État qui a réduit toutes ces promesses à rien et mis fin à la démocratie américaine.

Source : http://www.informationclearinghouse.info/47141.htm

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

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Memorial Daze

 (Hébétude commémorative)

 

Philipp Farruggio – ICH 29 mai 2017

 

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Mon voisin est un vétéran du Vietnam qui souffre encore des effets de l’agent orange. C’est un septuagénaire qui paraît dix ans plus vieux que son âge, toujours entre deux hôpitaux, avec des défaillances de mémoire. Mais le bonhomme reste, en dépit de tout, un convaincu de l’exceptionnalisme américain. Saura-t-il jamais la vérité sur sa propre vie et sur la manière dont elle a été, comme celles de millions d’autres militaires et civils, endommagée et détruite par notre pays ? Lundi [29 mai, ndt], il arborera et saluera notre drapeau, ce drapeau que l’empire militaro-industriel a kidnappé depuis longtemps. Si on fait une exception pour la IIe guerre mondiale, le « Jour du souvenir » ne sera rien d’autre qu’une kyrielle sans fin de foutaises commémoratives et de minutes de silence pour honorer des hommes et des femmes qui ont obéi aux ordres sans jamais se poser la moindre question sur les malfaisants qui les leur donnaient et qui les tenaient sous leur contrôle. L’ignorance fait assurément le bonheur.

Nous pouvons déjà voir que plus de 50% de nos impôts disparaissent dans ce trou sans fond de dépenses militaires gonflées, obscènes et sans nécessité. Le fait d’avoir près de 1000 bases regorgeant de systèmes d’armement perfectionnés dans plus de 100 pays où NOUS NE DEVRIONS PAS ÊTRE, ne nous assure pas plus de sécurité. En réalité cela nous rend – et nous rendra – plus vulnérables. Trop de gens qui souffrent au Moyen Orient nous méprisent pour ce que nous leur faisons depuis des années. Toutes les gardes d’honneur et les pompes que l’Empire nous jette à la tête ne nous sauveront pas la mise. La duperie qui prétend  que nous faisons « la guerre au terrorisme » ne raconte que la moitié de l’histoire. L’autre moitié, c’est la liste de tout ce que nous avons fait pour terroriser les peuples du Moyen Orient ! Leur larguer la « Mère de toutes les bombes » ou des missiles téléguidés par drones ne peut rien faire d’autre qu’envenimer les choses, n’est-ce pas ?

Je salue nos jeunes conscrits, pas ceux qui, au hasard ou sans juste cause ont massacré femmes, enfants, vieillards et innocents Arabes dans des endroits où ils n’auraient jamais dû être envoyés. Pendant la guerre du Vietnam, nous, militants pour la Paix, n’avons jamais montré du doigt l’écrasante majorité de nos GI’s qui rentraient. Nous ne nous en prenions qu’à ceux qui professaient de l’animosité pour les « bridés » communistes qu’ils étaient si fiers d’avoir tués, torturés ou brûlés vifs. Beaucoup de jeunes, dans notre voisinage, s’engageaient et partaient « se battre pour la bonne cause », pour s’en revenir ensuite dans des cercueils. Ces gamins de 18, 19 ou 20 ans ne savaient même pas à quoi rimait cette guerre. Ils croyaient (et moi aussi), au début de tout ce bordel, que nous faisions quelque chose de noble pour aider les Sud-Vietnamiens à tenir contre les hordes d’envahisseurs nord-vietnamiens communistes. Le matraquage et la manipulation autour de la crise des missiles cubains de 1962 nous ont fait croire que nous protégions notre grande nation d’une imminente attaque communiste. Ni les Russes, ni les Nord-Vietnamiens ni le Viet Cong ne respectaient jamais les règles du jeu… il n’y avait que nous qui le faisions ! C’est le genre de potion magique que la plupart d’entre nous avons bue à l’époque.

Dans toute ma vie de baby boomer, je n’ai jamais vu un état d’esprit aussi militariste affecter autant de gens qu’aujourd’hui. Il y a vraiment trop de plaques d’immatriculation de voitures qui arborent des logos militaristes. Trop de parents qui affichent ce signe sur la lunette arrière de leur véhicule : « Fiers parents (ou grand-parents) d’un marine (ou d’un soldat) ». Aujourd’hui, le moindre événement sportif doit avoir sa garde d’honneur et son salut au drapeau avec hymne national avant le match. Les stades de foot ont tous leur drapeau géant qui les recouvre en entier. Et leurs fans debout, main sur le cœur et tête baissée en signe de respect. On dirait que l’art de la guerre à l’Amérikaine est devenu la norme de notre vie. Cet empire militaire industriel a gagné le cœur et l’esprit de trop de braves gens ! Si cela ne s’arrête pas, notre nation n’aura pas fait faillite que financièrement, elle l’aura fait aussi spirituellement et moralement.

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Philip Farruggio  est fils et petit-fils de dockers de Brooklyn. Il a fait ses études à Brooklyn College. Il est journaliste indépendant et gagne autrement sa vie en vendant des produits environnementaux. Il milite depuis longtemps pour le Paix, et pour le Parti Vert depuis 2000. En 2010, il est devenu le porte-parole local du Mouvement des 25% (« Mouvement pour sauver nos villes en diminuant les dépenses militaires de 25% »).

On peut le joindre à l’adresse PAF1222@bellsouth.net

Source : http://www.informationclearinghouse.info/47148.htm

 

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

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Pour la Russie, la proposition de loi 1644 est un « acte de guerre »

Gar Smith – ICH 29 mai 2017

 

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Nous avons déjà dit que toute « sanction » unilatérale est en soi un acte de guerre. – LGO

 

De hauts fonctionnaire russes s’inquiètent de ce qu’une proposition de loi qui vient d’être adoptée par le Congrès US fait beaucoup plus qu’augmenter les sanctions déjà existantes sur la Corée du Nord. Moscou estime en effet que la House Resolution 1644 viole sa souveraineté et constitue un acte de guerre.

Le 4 mai 2017, la H.R. 1644, sous l’innocente formulation « Korean Interdiction and Modernization of Sanctions Act », a été rapidement adoptée par 419 voix contre une, et a aussi rapidement été qualifiée « acte de guerre » par un haut fonctionnaire russe.

 

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Pourquoi Konstantin Kosachev, président de la Commission des Affaires Étrangères du Sénat russe s’est-il tant alarmé d’une proposition de loi ostensiblement dirigée contre la Corée du Nord ? Après tout, il n’y a même pas eu, avant le vote, d’animé débat partisan. Au contraire, la résolution a été votée suivant une procédure dite « à règles suspendues », généralement appliquée aux législations ne soulevant pas de controverse, et elle l’a été à l’unanimité moins une seule voix (celle du Républicain Thomas Massie, du Kentucky).

Voyons ce qu’implique cette Résolution 1644. Si elle est appliquée, la loi modifiera le « North Korea Sanctions and Policy Enhancement Act » de 2016 en augmentant les pouvoirs qu’a le Président d’imposer des sanctions à quiconque violerait certaines résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies concernant la Corée du Nord. Plus spécifiquement, elle permettra d’étendre à d’autres les sanctions infligées à la Corée du Nord pour la punir de son programme d’armement nucléaire, en prenant pour cibles quiconque, outremer, exploite une main d’œuvre d’« esclaves » nord-coréens, en faisant appel à l’administration (US) pour déterminer si la Corée du Nord est un état qui sponsorise le terrorisme, et en autorisant des mesures de répression sur la Corée du Nord dans le cas où elle ferait usage de ports de transit internationaux.

 

 La H.R. 1644 prend pour cibles des ports et des aéroports étrangers.

Ce qui a fait sursauter les critiques russes, c’est la Section 104, la partie de la loi qui accorde aux « autorités d’inspection » US le droit d’inspection dans des ports d’embarquement (et la plupart des aéroports) situés bien au-delà de la péninsule coréenne – particulièrement en Chine, en Russie, en Syrie et en Iran. La proposition de loi identifie plus de 20 cibles étrangères comprenant deux ports de Chine (Dandong et Dalian, et « tout autre port de la République Populaire de Chine que le Président juge approprié »); dix ports en Iran (Abadan, Bandar Abbas, Chabahar, Bandar-e Emam Khomeyni, le port de Bouchehr, le port d’Assalouyeh, les îles de Kish et de  Kharg, Bandar Lengeh, Khorramshahr, et l’aéroport international  Imam-Khomeini de Téhéran); quatre endroits en Syrie (les ports de Lattaquié, de Baniyas, de Tartous et l’aéroport international de Damas) ; et enfin trois ports en Russie (Nakhodka, Vanino, and Vladivostok). Selon la proposition de loi le Secrétaire à la Sécurité intérieure US pourrait utiliser le système de ciblage automatique du Centre national de ciblage pour fouiller tout bateau, avion ou moyen de transport qui se trouverait « sur le territoire, dans les eaux ou l’espace aérien de la Corée du Nord ou qui accosterait ou atterrirait dans n’importe quel port ou aéroport de ce pays ». Tout vaisseau, avion ou véhicule qui aurait violé cette loi US serait passible de « saisie et confiscation ».

 

Le House Bill met les voyants d’alerte au rouge pour la Russie

« J’espère que cette proposition de loi ne sera jamais adoptée » a dit Kosachev à Sputnik News, « parce que sa mise en œuvre envisage un scénario de pouvoir qui permet la fouille forcée de n’importe quel bateau par les navires de guerre US. Un scénario de ce genre est incompréhensible, parce qu’il équivaut à une déclaration de guerre. »

On comprend que les autorités russes aient été outragées par cette démarche impérieuse du Congrès visant à étendre le droit de surveillance militaire que s’accordent les États-Unis jusqu’à des ports souverains de l’Extrême-Orient russe. La Chambre Haute de la Fédération de Russie a fait remarquer non sans colère que de telles actions constitueraient un viol flagrant des lois internationales et rien de moins qu’une déclaration de guerre.

« Aucun pays dans le monde et aucune organisation internationale n’a autorisé les États-Unis à superviser l’exécution d’aucune résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU » a fait remarquer Kosachev. Il accuse Washington d’essayer d’affirmer la suprématie de sa propre législation sur les lois internationales, en vertu de « l’exceptionnalisme » dont les USA se targuent et qui pose, selon lui « le principal problème aux relations internationales d’aujourd’hui ».

 

« Ce vote désiquilibré à 419/1 révèle assez clairement ce qui sert de culture juridique et politique au Congrès des États-Unis »

 

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Le collègue de Kosachev à la Chambre Haute, Alexeï Puchkov, a insisté sur cette cause de préoccupation. « On ne sait absolument pas comment cette loi est supposée être mise en œuvre » a-t-il dit ; « Pour contrôler des ports russes, les USA devront d’abord installer un blocus et fouiller tous les navires, ce qui est en soi un acte de guerre ». Ce vote déséquilibré à 419 contre 1 révèle assez clairement ce qui sert de culture juridique et politique au Congrès des États-Unis..

 

La Russie n’en a rien à cirer de l’exceptionnalisme US

Dans l’immédiat, la Russie craint surtout que le Sénat US ne suive la même pente que le Congrès. Selon Sputnik News, le « surveillance-and-interdiction amendment » doit encore être approuvé par le Sénat et signé par le président Donald Trump.

 

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Andreï Krasov, premier chef-adjoint de la Commission de Défense de la Chambre Basse de Russie a réagi à l’initiative US avec un mélange d’incrédulité et d’indignation :

« Pourquoi diantre l’Amérique s’est-elle voté de telles responsabilités ? Qui lui a accordé le  pouvoir de contrôler les ports maritimes de notre pays ? Ni la Russie ni les organisations internationales n’ont jamais demandé [ni permis, ndt] à Washington de le faire. On ne peut que répondre à ceci que toute initiative hostile de l’administration US à l’égard de la Russie ou de ses alliés recevra sur-le-champ une réponse symétrique. Dans aucun cas un navire US ne pénétrera dans nos eaux. Nos forces armées et notre flotte disposent des moyens nécessaires pour sévèrement punir qui s’y risquerait. »

Krasov a suggéré que ces « manœuvres d’intimidation belliqueuses » de Washington démontrent bien que les États-Unis n’ont jamais eu l’intention de respecter les autres membres de la communauté mondiale – et surtout pas des rivaux comme la Chine et la Russie. « Ce sont des poids lourds qui, par principe, ne collent pas dans le tableau que se font les États-Unis du monde entier régi et dominé par eux ».

Vladimir Baranov, opérateur d’une ligne de ferry russe dont les navires font la navette  entre Vladivostok et la ville portuaire de Rajin, en Corée, a déclaré à Sputnik News que « les États-Unis ne peuvent pas physiquement contrôler les ports russes – pour entrer, vous devez vous rendre auprès des autorités portuaires, demander et remplir des papiers, ce genre de choses... Tout ça n’est qu’un bluff des États-Unis, pour essayer de faire croire qu’ils contrôlent le monde ».

Alexander Latkin, professeur d’économie à l’Université d’État de Vladivostok, n’est pas moins sceptique : « Comment les États-Unis pourraient-ils contrôler les opérations dans nos ports ? Ce serait possible si les États-Unis possédaient une part des capitaux de ces ports, mais, pour autant que je sache, tous les actionnaires sont russes. C’est essentiellement une gesticulation politique des USA. Les Américains n’ont aucun fondement juridique ni économique pour contrôler nos ports. »

Maxim Grigoryev, qui dirige la Fondation Russe pour l’Étude de la Démocratie, a déclaré à Sputnik Radio qu’il avait trouvé le projet de loi « plutôt rigolo », étant donné surtout qu’il ne fournit aucun détail sur ce qu’une inspection US pourrait impliquer et ne fournit non plus aucun mode d’emploi du Pentagone pour mener à bien des inspections de navires battant pavillon international et d’installations portuaires étrangères.

« Ce qui s’est passé, c’est que le pouvoir législatif des États-Unis a habilité son homologue exécutif à présenter un rapport sur cette question, qui consiste à dire si les sanctions contre la Corée du Nord sont violées par des ports russes, coréens et syriens », a déclaré M. Grigoryev. « Les USA se fichent bien qu’il s’agisse d’un diktat. Ils exigent simplement que tous les autres pays se soumettent à leur propre législation. Il paraît évident que ceci est la préparation d’une  déclaration à venir contre la Russie, la Syrie ou la Chine. Il y a vraiment peu de chances pour que cette mesure ait un rapport quelconque avec une politique réelle – les États-Unis n’ont aucun pouvoir de juridiction sur d’autres pays – mais c’est visiblement la mise en place du socle d’une campagne de propagande ».

Outre les incertitudes grandissantes provoquées par la montée des tensions entre les États-Unis et la Russie, de hauts militaires russes ont exprimé l’inquiétude que leur causent des signes sans équivoque montrant que le Pentagone s’est engagé dans la préparation d’une frappe nucléaire préventive contre la Russie.

 

Préoccupations en forte hausse quant  à une attaque nucléaire

 

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Le 28 mars 2017, le Lt. Gen. Victor Poznihir, chef adjoint de la direction des opérations principales des forces armées russes, a averti du fait que le placement de missiles anti-missiles US le long des frontières russes « a créé un puissant potentiel clandestin pour lancer une frappe nucléaire surprise contre la Russie ». Il a de nouveau exprimé cette préoccupation le 26 avril, lorsqu’il a alerté la Conférence internationale de sécurité de Moscou, l’avisant de ce que le Commandement des opérations de l’état-major russe est convaincu que Washington se prépare à mettre en œuvre cette « option nucléaire ».

Ces nouvelles terrifiantes ont été pratiquement ignorées par les médias US. Le 11 mai, le chroniqueur Paul Craig Roberts (ancien secrétaire adjoint du Trésor pour la politique économique sous Ronald Reagan et ancien rédacteur du Wall Street Journal) a cité les commentaires de Poznihir dans une publication à l’évidence bouleversée.

Selon Roberts, une recherche Google révèle que « cette plus alarmante de toutes les annonces » n’a été signalée que dans une seule publication US – La Times-Gazette d’Ashland, Ohio. Il n’en a été fait « aucune mention par la télévision US, et pas la moindre par les médias canadiens, australiens, européens ou autres, à la seule exception de RT [une agence de presse russe] et de sites Internet ».

Roberts s’est également dit très alarmé de découvrir qu’« aucun sénateur ou représentant des États-Unis, ni aucun politicien européen, canadien ou australien n’ait manifesté la moindre inquiétude à l’idée que l’Occident se prépare en ce moment à une “première frappe” contre la Russie » et qu’aucun non plus n’ait tenté la moindre démarche pour « demander à Poutine comment cette situation gravissime pourrait être désamorcée ».

(Roberts avait écrit précédemment que les dirigeants de Pékin craignent eux aussi que les USA aient un plan détaillé pour une attaque nucléaire préventive contre leur pays. La Chine, d’ailleurs, a sèchement rappelé aux États-Unis que sa flotte de sous-marins est en état de détruire leur côte ouest pendant que ses missiles balistiques détruiraient le reste du pays.)

« Jamais, de toute ma vie, je n’ai fait l’expérience d’une situation où deux puissances nucléaires étaient convaincues qu’une troisième allait les surprendre  avec une attaque nucléaire », a écrit Roberts. En dépit de cette menace existentielle, il n’y a eu, note-t-il encore, « aucune prise de conscience ni aucune discussion » sur les risques grandissants.

« Poutine multiplie les mises en garde depuis des années », ajoute Roberts. « Poutine l’a dit et répété : “Je n’arrête pas de lancer des avertissements et personne n’écoute. Comment puis-je faire pour vous atteindre ?” » [On se rappellera qu’il a dit cela à tous les médias occidentaux rassemblés, ndt]

 

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Le Sénat US a maintenant un rôle essentiel à jouer. Le projet de loi se trouve en ce moment même devant la Commission des affaires étrangères du Sénat. La commission a l’occasion de reconnaître les graves risques existentiels que fait courir à la planète la H.R. 1644 et de veiller à ce qu’aucun projet de loi complémentaire n’aboutisse avec sa bénédiction. Si cette législation mal et précipitamment conçue est autorisée à survivre, notre propre survie – et celle de centaines de millions d’autres dans le monde – n’est nullement assurée.

 

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Gar Smith est un vétéran du Free Speech Movement, un militant pacifiste, un journaliste du projet Censored Award, éditeur émérite de Earth Island Journal, cofondateur de Environmentalists Against War, membre du conseil d’administration de World Beyond War, Auteur de Nuclear Roulette et éditeur du livre à paraître prochainement, The War and Environment Reader.

Source : http://www.informationclearinghouse.info/47145.htm

Source d’origine : Beyond War

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

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Nous ignorons s’il y a un rapport avec ce qui précède ou si c’est juste une coïncidence.

Le premier paquebot en provenance de Corée du Nord est arrivé à Vladivostok

Sputniknews 18 mai 2017

 

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Le ferry Man Gyong Bong destiné au transport de passagers et de marchandises s’est amarré au port de Vladivostok à 7h30 heure locale.

 

Le premier paquebot de la nouvelle ligne régulière entre Rajin en Corée du Nord et Vladivostok en Russie est arrivé jeudi le 18 mai dans le port russe du Primorié.

Retrouvez dans ce diaporama de Sputnik les images du paquebot nord-coréen amarré au port russe.

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https://fr.sputniknews.com/photos/201705181031436252-vlad...

 

Source : https://fr.sputniknews.com/photos/201705181031436252-vlad...

 

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Président Emmanuel Macron : En Marche arrière de plusieurs décennies pour le pouvoir de la classe ouvrière

James Petras – ICH 29 mai 2017

 

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Quoi qu’ait pu écrire d’Emmanuel Macron la presse – jaune ou respectable – cela n’a été qu’un ramassis de futilités ou de faussetés absolues. Les mensonges des médias poursuivent un but qui dépasse de loin l’élection de Macron. À travers toute l’Europe et l’Amérique du Nord, les banquiers, les industriels, l’OTAN, les militaristes et les oligarques de l’Union Européenne, les magnats médiatiques et les assassins verbaux, les universitaires et les journalistes, tous ont qualifié l’élection de Macron de « défaite du fascisme » et de « triomphe du peuple français ».

 

Macron et « Quel peuple » ?

Premièrement, Macron n’a obtenu que 46% des votes réels. Plus de 54% des électeurs français se sont abstenus, ont déposé dans les urnes des bulletins nuls ou ont voté pour Marine Le Pen, la populiste nationaliste. En d’autres termes, 26 millions d’électeurs ont rejeté ou ignoré Macron, contre 20,6 millions qui l’ont approuvé. Et cela s’est produit en dépit d’une offensive écrasante et incessante en faveur de Macron de la part de tous les médias de masse français et européens, de tous les principaux partis politiques et de la vaste majorité des universitaires, des journalistes, des éditeurs, des entrepreneurs de pompes funèbres, des portiers d’hôtel, du diable et de sa mère.

En un mot, Emmanuel Macron est un président minoritaire, impopulaire auprès de presque tout l’électorat français.

Il y a de très saines raisons politiques et économiques pour que la candidature de Macron ait été ainsi rejetée par la plus grande partie du peuple français, tout en recevant le soutien massif de la classe dominante.

Deuxièmement, on a fabriqué de toutes pièces une image bidon d’un Macron « débutant, vierge des ficelles politiques corrompus de la vieille garde ». La presse financière et la presse commerciale se sont donné beaucoup de mal pour brosser un tableau de la Vierge Manny Macron se préparant bravement à introduire des réformes radicales pour sauver la France – une sorte de Jeanne d’Arc banquière en somme, partie combattre la briscarde « fasciste » Marine Le Pen et ses « déplorables » supporters.

La réalité, c’est que Macron est depuis toujours un membre hautement expérimenté du réseau politico-financier le plus élitiste de France, un responsable de haut niveau du tristement célèbre conglomérat Rothschild. En très peu d’années, « saint Manny » a accumulé des millions d’euros en commissions, à bidouiller des contrats d’entreprises.

Les collègues financiers de Macron l’ont encouragé à accepter le poste de ministre de l’Économie, sous le régime décrépit de François Hollande. Le banquier Macron a ainsi aidé le « socialiste » président Hollande à se débarrasser de tout ce que son parti pouvait encore avoir de prétentions pseudo-populaires et à adopter un ordre du jour radicalement anti-classe ouvrière. En sa qualité de ministre de l’Économie, Macron a fait passer au bleu une diminution d’impôts de 40 milliards d’euros en faveur des grandes entreprises et proposé une législation d’extrême-droite destinée à affaiblir les capacités de négociation de la classe ouvrière en matière de droits collectifs.

Les propositions Hollande-Macron se sont trouvé confrontées à une opposition massive, dans les rues et au Parlement. Avec un soutien populaire au gouvernement descendu dans les pourcentages à un seul chiffre, la proposition de loi anti-travail a dû être retirée ou diluée… temporairement. Cette expérience a inspiré à Macron l’idée de se réinventer (ou de se re-virginiser). De coriace politicard d’extrême-droite, il s’est tout à coup métamorphosé en novice (« vêtu de probité candide et de lin blanc »), se prétendant « ni de droite ni de gauche ».

Le « socialiste » ultra-discrédité Hollande, emboîtant le pas à l’élite financière, a soutenu le candidat Macron. Il va de soi que, quand Macron a prétendu représenter « toute la France », il voulait dire « tous les banquiers, les industriels, les rentiers oligarques », bref tout le secteur capitaliste.

Au premier tour de l‘élection présidentielle, la candidature Macron a divisé la classe dominante : les banquiers se sont partagés entre Macron et Fillon, alors que beaucoup de sociaux-démocrates, de dirigeants syndicaux et de sectaires identitaires isolés allaient finir par voter Macron.

Macron a gagné par défaut : Fillon, son rival bourgeois d’extrême-droite, s’est fait prendre dans les filets d’une escroquerie politique impliquant sa famille, et ses pointilleux supporters ont voté pour l’autre. Les socialistes sont passés sans problème de leur Hollande déconsidéré à « l’enfant de chœur reconstitué ». Entretemps, la gauche avait redécouvert l’« antifascisme ». Et tous se sont vertueusement opposés à la national-populiste Le Pen en se faufilant sous la porte pour voter Macron.

Près d’un tiers de l’électorat français s’est abstenu ou a montré son mépris en annulant ses bulletins.

Tout au long des simagrées théâtrales de l’élection, les médias, haletants, n’ont cessé de rapporter la moindre futilité susceptible de fourbir l’auréole du « débutant ». Ils se sont pâmés devant la « nouveauté » de la liaison du Macron adolescent avec sa maîtresse d’école, qu’il a fini par épouser. Ils ont fait tout un plat du si charmant côté « amateur » de son équipe de campagne, composée de professionnels d’une grande mobilité ascendante, de politiciens démocrates d’une non moins grande mobilité descendante et de volontaires venus de la rue. Les mass médias, en somme, n’ont fait l’impasse que sur un seul aspect du candidat : les liens historiques de Macron avec la grande banque.

Derrière l’image soigneusement élaborée de l’« outsider politique », le Macron au regard d’acier ne s’est pas laissé un seul instant influencer par les pâmoisons de la propagande médiatique : il n’a jamais perdu de vue son seul but, qui est de renverser les cinquante ans d’avancées de la classe ouvrière de France pour le plus grand profit de la classe financière.

 

L’accaparement du pouvoir par Macron : En Marche pour défaire la classe ouvrière ;

Tout de suite après son élection, Macron a présenté sa première proposition de loi : la « libéralisation » (lisez « destruction ») des lois sociales françaises protectrices du travail.

 

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Le président Macron a promis de supprimer les négociations collectives entre le travail et le capital. Miner le pouvoir collectif des travailleurs de l’industrie signifie que chaque monopole ou conglomérat sera libre de dominer et d’isoler le bétail ouvrier sur son lieu de travail. Macron envisage un transfert complet du pouvoir entre les mains du capital, de manière à ce qu’il puisse tailler à sa guise dans les salaires, augmenter les heures de travail obligatoires, et réduire à rien les règlements sur la sécurité sociale et la santé de la main d’œuvre. Les lois anti-travail proposées représentent littéralement un retour à l’âge d’or du pouvoir capitaliste de la fin du XIXe et du début du XXe siècles – et c’est bien entendu la raison pour laquelle les « élites » financières ont oint Macron « président de toute la France ».

Plus important encore : en détruisant un mouvement ouvrier unifié et le pouvoir de la solidarité des travailleurs, Macron aura les mains libres pour restructurer complètement tout le système socio-économique en faveur du capital.

En concentrant tout le pouvoir et tous les profits dans les mains de la classe capitaliste, l’ordre du jour législatif de Macron lui permettra de liquider 150.000 fonctionnaires publics, de réduire de façon drastique les dépenses et les investissements publics, et de privatiser des secteurs cruciaux des finances publiques, de l’énergie et de l’industrie.

Macron fera pencher davantage encore l’équilibre du pouvoir en défaveur du travail, afin d’augmenter autant que possible les profits des riches et de réduire au maximum les services sociaux, éducatifs et de santé des classes moyennes et laborieuses, tout en faisant passer les impôts des grosses sociétés de 33,3% à 25%.

Le plan de Macron a aussi pour ambition de renforcer le rôle de l’élite financière française à l’intérieur de la structure oligarchique de l’Union Européenne et de permettre aux banquiers d’imposer de brutales mesures d’austérité dans toute l’Europe. [La Grèce, on l’aura compris, c’était un galop d’essai, ndt]

Dans le domaine des Affaires étrangères et militaires, Macron soutient l’OTAN avec ferveur. Son régime s’alignera sur la politique militaire agressive des USA envers la Russie et le Proche Orient, et en particulier la violente désintégration de la Syrie.

Le programme de « libéralisation » réactionnaire du président Macron exige que son parti et ses alliés obtiennent une majorité dans les élections législatives du mois prochain (juin 2017). Sa stratégie consiste à jouer sur des apparences de diversité pour la forme et en une politique réactionnaire très dure et sans états d’âme pour le contenu.

Les groupes et individus « divers » ralliés à Macron sont composés en grande partie d’un ramassis hétéroclite d’opportunistes et de politiciens discrédités chercheurs de places. Sous Macron, l’Assemblée comprendra tout et n’importe quoi, allant de sociaux-démocrates de droite à des environnementalistes isolés en passant par des adeptes de la théorie du genre, qui s’acoquineront avec des conservateurs toujours à la recherche d’une occasion de mettre à mal le plus sauvagement possible les lois françaises sur le travail.

S’il réussit à gagner ces élections, l’Assemblée de Macron légitimera la politique de son Premier ministre et de son gouvernement. Supposons qu’en revanche, il n’arrive pas à s’assurer une majorité… dans ce cas, il sera au moins certain de pouvoir bricoler une coalition d’anciens politiciens d’extrême-droite qui, bien sûr, seront « équilibrés » par 50% de femmes. La coalition macronique de femmes et de dinosaures s’appliquera alors avec enthousiasme à piétiner les droits et le standard de vie de ceux qui travaillent, à quelque sexe qu’ils appartiennent !

Macron espère bien gagner suffisamment de voix lors de ces élections, afin de pouvoir négocier des alliances avec les partis conservateurs traditionnels et le croupion restant du parti socialiste, pour arriver à consolider – enfin ! – le pouvoir absolu de la Troïka des banquiers, de l’U.E. et de l’OTAN.

 

Président Macron : Par les bulletins ou par les balles

Il ne fait aucune doute que la classe ouvrière française, les fonctionnaires salariés privés ou publics, les jeunes chômeurs, les étudiants et les travailleurs des services de santé descendront dans la rue, avec l’approbation de 60% du public ou même davantage, y compris les 33% qui ont voté pour Marine Le Pen.

Des grèves générales ou partielles, longues ou courtes, s’opposeront à Macron et à son régime d’extrême-droite soi-disant « transformateur ».

Le garçon de courses des Rothschild, Manny Macron, ne peut pas mobiliser ses supporters dans les rues et devra donc s’en remettre à la police. Beaucoup de ses soutiens à l’Assemblée craignent à la fois le problème (les grèves) et la solution (les flics).

 

L’élite entrepreneuriale : Le président Macron adopte des décrets napoléoniens

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En 2016, quand Macron était ministre de l’Économie du régime déjà pourri de François Hollande, il a voulu introduire une nouvelle politique du travail intitulée « loi El Khomri » (du nom de la ministre du Travail réactionnaire d’alors, Myriam El Khomri). Cette initiative a provoqué de massives manifestations de rues, qui ont forcé Hollande à retirer son projet de loi. Aujourd’hui, en tant que président, Macron veut faire adopter une loi sur le travail beaucoup plus rigide et de loin plus destructrice que la précédente, que ses collègues entrepreneuriaux insistent pour qu’il fasse adopter « par le scrutin » ou, s’il le faut, « par la matraque ». En d’autres termes, au cas où il ne réussirait pas à obtenir l’approbation de l’Assemblée nationale, qu’il fasse passer la loi par décret présidentiel.

Le président du MEDEF (Mouvement des Entreprises de France) la fédération des employeurs, Pierre Gattaz, a exigé la mise en application immédiate de la politique destinée à écraser le travail. Macron décrétera « hors la loi », par décret présidentiel, les manifestations de protestation et censurera les débats entre élus, pour faire enfin de sa « réforme » du travail, l’El Dorado des élites.

Tous les leaders de la classe capitaliste et toute la presse financière soutiennent la volonté de Macron de gouverner par décrets, qu’ils considèrent comme « une bonne idée étant donné les circonstances » (Financial Times, 10 mai 2017, p. 2). Les prétentions napoléoniennes de Macron ne peuvent qu’élargir l’abîme qui s’ouvre entre les classes et resserrer les liens entre les militants [et non dirigeants ! ndt] syndicaux et la classe ouvrière industrielle qui a voté Le Pen.

Nous sommes à deux doigts d’une guerre des classes ouverte et déclarée en France.

 

Conclusion

La réalité n’a pas tardé à mettre à nu les mensonges sur l’origine de la victoire électorale de Macron. Les matraques de la police, brandies en défense du triomphateur, révéleront davantage encore les vrais visages du « fascisme français », bien mieux que ne sauront le faire les éditoriaux de la « gauche » française. Ce n’est pas dans la classe ouvrière qui a voté Le Pen que se trouvaient les fascistes !

Les irresponsables crétins qui, dans l’université française, ont soutenu le candidat des Rothschild en prétendant « combattre le fascisme à tout prix » vont se retrouver bientôt en train d’errer parmi des barricades en essayant d’éviter des nuages de gaz lacrymogènes, sur le chemin de leurs cafés préférés.

La classe dominante a choisi Macron parce qu’elle sait qu’il ne reculera pas face à des manifestations, ni même face à une grève générale.

Les intellectuels qui ont soutenu Macron comme « un moindre mal » vont bientôt découvrir qu’il est « le pire des maux ». Ils ne seront pas en retard pour grossir les rangs de ceux qui sont sans importance.

La grandiose vision de Macron est de répandre l’idéologie hyper-capitaliste dans toute l’Europe et au-delà. Il se propose de transformer l’Union Européenne en un « paradis capitaliste compétitif » sous la direction de la France.

Étant donné le rôle de l’ouvrier français dans l’Histoire, il est plus que probable que Macron ne réussira pas à transformer en réalité ses « réformes du travail ». Ses décrets ne pourront que provoquer une résistance acharnée de la part de la rue et des institutions publiques. Quand il trébuchera, ses supporters à l’Assemblée se fractionneront en autant de petits clans perpétuellement en bisbille. Les industriels se lamenteront sur les ouvriers qui occupent leurs usines et les banquiers se plaindront des tracteurs agricoles qui bloquent l’accès à leurs résidences secondaires.

Les élites allemandes et britanniques pousseront leur « petit Napoléon » à tenir bon, par crainte que la contagion française ne s’étende à leurs somnolents ressortissants.

D’un côté, il est sûr qu’un décret de Macron peut réussir à frayer la voie à la transformation des relations entre le capital et le travail, et donner naissance à un « état corporatiste » du XXIe siècle.

De l’autre, il n’est pas dit qu’une grève générale réussie en France n’ouvrira pas la porte à une révolte européenne. L’énigmatique (et insensé) slogan de Macron « ni de droite ni de gauche » est en tout cas devenu clair : il est « le Bonaparte de la Bourse » !

 

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James Petras est professeur (émérite) de sociologie à l’Université de Binghampton, New York.

 

Source : http://www.informationclearinghouse.info/47149.htm

Traduction : c ;l. pour Les Grosses Orchades

 

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La banque MACRON-FRANCE S.A. en pleine activité

Comaguer – Bulletin n° 345- semaine 22- 2017

 

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Il faut faire vite !

En pleine campagne électorale des législatives et pour bien montrer sa puissance économique, la banque d’affaires MACRON-FRANCE.SA monte ses premières opérations.

Elle les doit à son agent à l’Elysée en la personne du nouveau secrétaire général : Alexis Kohler qui depuis 2016 partageait son temps entre l’équipe de campagne d’EN MARCHE et la Direction financière de l’armateur italo-suisse MSC (Mediterranean Shipping Company).

MSC, minuscule compagnie de transport maritime fondée en Italie en 1970 qui a installé son siège à Genève est aujourd’hui le second armateur mondial pour le transport des conteneurs et le quatrième pour les croisières maritimes. Malgré sa taille MSC reste une entreprise familiale très secrète autour de son fondateur Gian Luigi Aponte, de sa femme, de son fils, de sa fille. 

Le recrutement l’an dernier d’Alexis Kohler, haut fonctionnaire français, ancien du cabinet de Moscovici et proche de Macron au moment où l’OPA MACRON sur l’Elysée était lancée, ne pouvait guère relever du hasard.

L’intérêt de MSC pour la France est justifié : ses navires porte-conteneurs escalent dans les grands ports français, ses navires de croisières sont parmi les plus fidèles du port de Marseille, mais surtout MSC avait pris ces dernières années l’habitude de commander ses nouveaux navires de croisière au chantier naval de Saint Nazaire. 

On se souvient que celui-ci, après avoir été racheté en 2008 par le constructeur sud-coréen STX avait vu l’État français entrer au capital avec une participation de 33,34 %.

Le savoir faire du chantier en matière de navires de croisière allait évidemment susciter l’intérêt de MSC croisières et des commandes de paquebots de luxe allaient suivre. MSC profitera même du gel des avoirs de Mouammar Kadhafi et de sa mort pour racheter un paquebot que celui-ci avait commandé à la demande de Sarkozy au moment où les ouvriers du chantier étaient en chômage technique. La dernière commande de MSC remonte à Avril 2016 et porte sur 4 paquebots assurant du travail au chantier jusqu’en 2026.

Ce qui peut apparaitre dans l’immédiat comme une bonne nouvelle pour les salariés du chantier et des sous-traitants méritera d’être relu après le vote – s’il a lieu - des ordonnances sociales qui créeront les conditions d’une énorme pression à la baisse sur les salaires.

Le 19 Octobre 2016 STX France est mise en vente par la Banque publique sud- coréenne qui ne veut pas continuer à soutenir une entreprise très endettée. Un seul acquéreur se présente : Le groupe italien FINCANTIERI qui a lui aussi construit des paquebots pour MSC. Un accord est conclu entre FINCANTIERI et l’État français actionnaire, au terme duquel FINCANTIERI dispose de 48% du capital, l’État français garde sa part et fait entrer au capital l’entreprise publique militaire DCNS pour 12%, le solde est apporté par une fondation italienne CR TRIESTE.

Or à l’occasion du lancement à Saint Nazaire du dernier paquebot de la MSC, on apprend que l’équipe Macron-Kohler veut écarter la fondation CR TRIESTE du capital pour la remplacer par MSC et le second croisiériste client du chantier Royal Carribean.

Cette opération est donc destinée à maintenir FINCANTIERI, groupe italien concurrent de la DCNS et du chantier de Saint Nazaire, en position d’actionnaire minoritaire  et de faire du chantier de Saint-Nazaire un fleuron du grand capital monopoliste français sous le contrôle direct de l’Elysée qui devient son quartier général. C’est stricto sensu du CAPITALISME MONOPOLISTE D’ÉTAT.

 

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L’effondrement de la France

Paul Craig Roberts – I.P.E. 29 mai 2017

 

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L’insouciant électorat français au cerveau lavé a voté l’abolition de la nation française. Dans cinq ans, la France n’existera plus que comme un endroit géographique, une province de l’Europe, elle-même devenue province du capital mondial.

Les Français avaient une dernière chance de sauver leur nation, mais ils n’ont pas voulu la saisir, parce qu’ils se sont laissé fourrer dans le crâne qu’être français c’était être fasciste et raciste. Par conséquent, l’électorat français a fait en sorte que soit battue Marine Le Pen, la dirigeante du seul parti politique qui revendique la France.

Après cinq ans de Macron, il ne restera rien de la France. Macron, le choix de Washington et des banquiers internationaux, représente selon les mots de Diana Johnstone « l’élite transatlantiste totalement vouée à la mondialisation, qui se sert de ce qui reste du pouvoir des gouvernements nationaux pour les affaiblir encore davantage, s’en remettant, pour les décisions réelles, « aux marchés » – c’est-à-dire au capital international aux mains des grandes banques et des institutions financières, notamment celles qui se trouvent aux États-Unis, comme Goldman Sachs. » Lisez l’analyse de Johnstone ici : http://www.globalresearch.ca/all-power-to-the-banks-the-winners-take-all-regime-of-emmanuel-macron/5591208

Macron se définit lui-même comme un « diversitiste », déclarant qu’il n’existe « pas de culture française ».  La Ministre des Armées et de la Défense de Macron déclare pour sa part qu’elle « ne se sent pas française ».

Macron s’aligne par ailleurs sur la russophobie des Américains néocons et s’est rendu à son investiture en véhicule militaire.

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On ne voit pas trop bien pourquoi Poutine est allé en France aujourd’hui pour rencontrer Macron, qui est totalement dans la poche de Washington. Peut-être le gouvernement russe croit-il que les attaques terroristes en France sont vraies et espère-t-il qu’il finira par convaincre un gouvernement occidental de se joindre à la Russie dans la « guerre contre le terrorisme ». Ou peut-être Poutine voulait-il voir si Macron se rend compte que Washington pousse l’Europe à une guerre avec la Russie.

Peut-être l’invitation de Macron à Poutine a-t-elle été faite à l’instigation de Washington, dans le but de maintenir Poutine dans l’expectative toujours déçue d’une coopération occidentale pendant que Washington met la dernière main son plan d’attaque.

Seuls deux pays font obstacle à l’hégémonie mondiale de Washington : la Russie et la Chine. Des deux obstacles, la Russie est perçue comme le principal empêchement à l’universalisme US. L’Europe dépend de la Russie pour son énergie et les systèmes d’armement russes sont très avancés.

Le fait que la souveraineté nationale de la Russie dépende si fort de la direction de Poutine rend la Russie plus vulnérable aux intrigues de Washington. On peut écarter Poutine en l’assassinant. Mais la direction de la Chine ne peut pas être assassinée, parce qu’elle est collective. Il y a de la démocratie à l’intérieur du parti politique qui gouverne la Chine. C’est pourquoi Washington s’efforce de discréditer le parti au pouvoir en se servant, en Chine, d’organisations financées dans ce but par les USA.

Washington est en train d’entraîner le monde dans un conflit majeur. Les gouvernements russe et chinois doivent maintenant savoir qu’ils en sont la cible. Quand ils admettront que leurs espoirs de règlements diplomatiques sont destinés à être toujours repoussés par Washington et par l’Europe, il faudra bien qu’ils en viennent à la conclusion qu’ils n’ont pas d’autre choix que se soumettre ou se battre.

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Paul Craig Roberts : On ne vous redonne pas son CV, puisque Gar Smith le fait dans le corps de son article ci-dessus.

Source : http://www.paulcraigroberts.org/2017/05/29/collapse-franc...

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

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Les internautes lambda que nous sommes ne partagent pas l’analyse de Paul Craig Roberts sur la visite du tsar à Paris.

Si Vladimir Poutine est vraiment venu en France en nourrissant les espoirs que dit P.C.R., c’est que ses services de renseignement sont en guimauve, et ce n’est pas l’impression qu’ils donnent.

Pourquoi croyons-nous qu’il s’est dérangé, alors ?

À notre avis pour mener une double opération de comm à long terme. P.C.R. a l’air d’ignorer ou d’oublier que rien de ce que fait Vladimir Poutine n’a jamais de finalité immédiate ni visible. Il faudra peut-être attendre 2020 pour comprendre ce qu’il est venu faire à Paris en 2017.

On peut toujours supputer. Ce que nous voyons, nous, c’est une opération de relations publiques à deux branches. La première étant l’inauguration de la cathédrale orthodoxe de la Sainte Trinité, quai Branly, prévue de longue date.

 

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Que l’ineffable Bertrand Delanoë ait tenté de saboter l’entreprise autant qu’il était en lui dit assez son importance.

Car, bien sûr, il était capital que le chef de l’État russe fasse savoir aux 102 millions de ses compatriotes orthodoxes à quel point leur loyauté envers la Mère patrie est nécessaire et appréciée à sa juste valeur.

La deuxième branche de l’opération, à notre avis, devait s’adresser à ceux sur lesquels M. James Petras compte si fort…

Car, si le Saker (et nous-mêmes) voyons venir avec angoisse une guerre civile en France et si James Petras va jusqu’à la souhaiter, il n’est pas pensable que les services secrets russes aient chaussé à ce propos des lunettes en bois.

« Nous sommes à deux doigts d’une guerre des classes ouverte et déclarée en France »

Soit la classe ouvrière française trahie par ses chefs et ayant perdu tout nerf se laissera écraser sans rien dire, soit son soulèvement hypothétique se terminera en Commune-bis, dans le sang, soit elle deviendra une nouvelle Révolution d’octobre, cette fois à l’ouest. (Hélas, où est Lénine ?)

Quoi qu’il en soit, il nous paraît logique qu’un politique aux vues à longue portée tel que Vladimir Poutine soit venu dire aux futurs communeux-ou- révolutionnaires : « Nous sommes là, et votre sort ne nous est pas indifférent. Sachez que nous sommes solidaires ». Quand on se bat, on le fait de meilleur cœur si on sait qu’il existe un point d’ancrage possible quelque part.

Qu’il faille, pour venir délivrer son message, en passer par les fantoches au pouvoir, c’est l’enfance de l’art en diplomatie.

Vladimir Poutine est un homme qui n’a peur de rien. Si sa feuille de route l’exige, il est parfaitement capable de se promener en voiturette avec un Pinochet déguisé en mannequin de chez Alba sans battre un cil. Il est même capable d’aller jusqu’à lui serrer la main.  C’est son métier.

 

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Citation :

Adam Garrie, The Duran  29.5.2017

 

Macron est une disgrâce pour tous ceux qui lui sont associés. Il est une disgrâce pour la France.

Vladimir Poutine, par contraste, n’est pas que l’orgueil de la Russie, il a rendu aux Russes leur fierté nationale et la dignité que des années de gouvernement catastrophique avaient essayé de leur enlever.

On se souviendra de Poutine comme d’une grande figure de l’Histoire, très longtemps après que Macron aura été oublié.

 

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C’est un des très importants. On n’espérait pas que la Saker F. allait le traduire si vite. Bonne surprise !

Trump : Danse avec les loups sur le Titanic

Le Saker – 26 mai 2017

 

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C’est Robert Fisk qui l’a exprimé le mieux : Trump Is About To Really Mess Up In The Middle East [Trump est sur le point de causer de vraiment gros dégâts au Moyen Orient]. Après sa décision fantastiquement stupide d’attaquer l’armée syrienne avec des missiles de croisière, Trump ou, devrais-je dire, les gens qui prennent des décisions pour lui, a probablement compris que c’était « fin de partie » pour toute politique américaine au Moyen-Orient. Donc ils ont fait la seule chose qu’ils pouvaient faire : ils ont couru vers les rares qui étaient effectivement heureux de cette agression contre la Syrie, les Saoudiens et les Israéliens. Inutile de dire qu’avec ces deux « alliés », ce qui passe actuellement pour une sorte de « politique étrangère des États-Unis » au Moyen-Orient ne fera qu’aller de mal en pis.

L’Arabie saoudite et Israël sont vraiment uniques de multiples manières : tous deux sont les principaux financeurs du terrorisme, ce sont des pays profondément imprégnés d’idéologies qui ne peuvent qu’être décrites comme non civilisées (le wahhabisme et le suprémacisme juif) et ils sont tous deux armés jusqu’aux dents. Mais ils ont aussi une autre chose en commun : malgré ou peut-être à cause de leurs immenses budgets militaires, ces deux pays sont aussi très faibles militairement. Bien sûr, ils ont des quantités de matériel militaire de fantaisie et ils aiment se jeter de tout leur poids alentour, pour battre quelque « ennemi » sans défense. Mais si vous mettez de côté toute la propagande, vous réalisez que les Saoudiens ne peuvent même pas s’occuper des Houthis au Yémen, tandis que les Israéliens ont été totalement vaincus par des forces de second rang du Hezbollah en 2006 (ses meilleures forces étaient concentrées le long de la rivière Litani et n’ont jamais participé au combat) : toute la brigade Golani n’a même pas pu prendre le contrôle de Bint Jbeil, même si cette petite ville n’était éloignée que de 2 km environ de la frontière israélienne. C’est aussi la raison pour laquelle les Saoudiens et les Israéliens essayent de se limiter aux frappes aériennes : parce qu’au sol, ils ne font que merder. Ici aussi, la similitude est frappante : les Saoudiens sont devenus « experts » à terroriser des chiites sans défense (au Royaume d’Arabie saoudite ou à Bahreïn), tandis que les Israéliens sont des experts sur la façon dont terroriser les civils palestiniens.

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Source : http://lesakerfrancophone.fr/trump-danser-avec-les-loups-...

 

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Ah les Corées ! Quand ce n’est pas l’une, c’est l’autre.

Le déploiement secret de quatre lance-missiles américains indigne le président sud-coréen

RT français – 30 mai 2017

 

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Alors que l'installation de deux lances missiles américains THAAD faisait déjà polémique en Corée du Sud, le président nouvellement élu a ouvert une enquête après avoir découvert que quatre autres avaient été importés à l'insu de son administration.

Le président sud-coréen Moon Jae-in a ordonné le 30 mai l'ouverture d'une enquête sur l'installation de quatre lance-missiles supplémentaires dans le pays, dans le cadre du déploiement du bouclier antimissile américain THAAD (Terminal High Altitude Area Defense).

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Source : https://francais.rt.com/international/39061-deploiement-s...

 

 

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Mis en ligne le 2 juin 2017

 

 

 

 

15:47 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (1) |  Facebook |