27/07/2015
DES RETOURS COMME S'IL EN PLEUVAIT
Des retours comme s’il en pleuvait
À tous seigneurs tous honneurs :
Le retour des Black Panthers
« Pour secouer le joug cruel et honteux sous lequel ils gémissent, ils (les Noirs) sont autorisés à employer tous les moyens possibles, la mort même, dussent-ils être réduits à massacrer jusqu’au dernier de leurs oppresseurs. »
Marat
D’eux, on n’a que quelques images, et quelques ragots merdiatiques. Comment faire pour savoir où ils en sont ? Attendre qu’ils communiquent et que quelque nouvelle Bernadette Devlin lève le poing avec eux.
Tout ce qu’on sait, c’est qu’il existe à Dallas, Texas, depuis à peu près janvier de cette année un Huey P. Newton Gun Club, dont les membres patrouillent dans les quartiers noirs de la ville. Une espèce de garde civile en somme, comme il en a existé partout en France pendant la Révolution et jusqu’à la Commune.
Membres du Huey P. Newton Gun Club
La communauté afro-américaine a été prise de court par les premiers meurtres délibérés. Mais de l’eau a coulé sous les ponts depuis Ferguson. On peut supposer que le New Black Panther Party va surgeonner dans tous les états de l’Union et que le Huey P. Newton Gun Club fera lui aussi des petits. On peut espérer qu’un jour, toutes ces initiatives spontanées s’organiseront autour d’un programme d’action et de principes communs, mais il n’est hélas que trop sûr que les forces de la réaction utiliseront – utilisent déjà - toutes les terribles armes dont elles disposent pour semer, dans les rangs de la défense populaire, la confusion et les luttes fratricides pour le pouvoir. Sûr et certain qu’elles feront l’impossible aussi pour les opposer aux blancs. On souhaite à l’auto-défense assez de sang-froid et de maturité politique pour y résister.
Émeutes de Baltimore – Avril 2015
Un site à visiter pour se rafraîchir la mémoire ou apprendre des choses qu’on ignore :
http://www.matierevolution.fr/spip.php?article76
Controverse. Le NBPP serait considéré comme un « hate group ». Il n’aurait rien à voir avec les idéaux du vrai BPP. Il serait même antisémite. Mais… c’est l’Anti-Defamation League qui le dit. C’est sur Vox. Mais qui est Vox ? On ne sait pas.
Il y en a qui les prétendent d’extrême-droite. Mais c’est le Southern Poverty Law Center qui le dit. Et il (le SPLC) a classé dans les « hate groups » jusqu’au Family Research Council et vient de publier une liste de 30 nouveaux « activistes d’extrême droite ».
Voir ici :
Depuis que les néo-conservateurs ont supprimé la sécurité sociale et liquéfié les budgets des hôpitaux, le personnel soignant est majoritairement noir, et c’est ainsi que les membres du KKK qui vont manifester pour la suprématie blanche risquent de tomber aux mains de toubibs sous-hommes. Arrggghhh !
Qui pourrait être davantage d’extrême-droite que le pouvoir US ?
À supposer que les dirigeants du New Black Panther Party le soient, à qui la faute ? N’est-ce pas un droit qui leur a été donné de force ? Voir Marat. Et bien se mettre dans la tête que les choses n’ont fait qu’empirer depuis deux siècles et que celui qui se fait tirer dans les rues comme un lapin par des tueurs sûrs de l’impunité a le droit de tout faire en retour. TOUT.
Il y a une possibilité aussi pour que la mobilisation des Afro-Américains en provoque d’autres. Celle des Latino-Américains par exemple.
L’idéal serait qu’ils s’allient : L’Union fait la force.
Tina Gonzalez, de l’Indigenous People’s Liberation Party
Non, ce n’est pas un aigle, c’est un condor.
Et pourquoi s’arrêter là ? Le monde est un village. Ce sont eux qui l’ont voulu. Et ce n’est pas comme si Fanfan le Suppositoire Vert se gênait pour aller semer la mort et la désolation dans plusieurs pays d’Afrique à la fois…
Kemi Seba (G), responsable de la branche française du NBPP
Bref :
Le retour des Yankees à Cuba
Rétablissement historique des relations diplomatiques entre Cuba et les États-Unis
Salim Lamrani – Al Mayadeen – Global Research
23 juillet 2015
Washington et La Havane rétablissent formellement les relations diplomatiques après plus de 54 ans de rupture, avec l’ouverture d’ambassades ce 20 juillet 2015.
Et celui des Cubains à Washington
Le 1er juillet 2015, plus d’un demi-siècle après la rupture unilatérale des relations diplomatiques avec Cuba, les Etats-Unis ont annoncé le rétablissement formel des rapports avec l’île de la Caraïbe. Dans une déclaration solennelle, le Président Obama a fait part de sa décision de renouer le dialogue avec La Havane, mettant fin à une politique hostile d’un autre temps[1].
Source : http://www.mondialisation.ca/retablissement-historique-de...
Retour de la solidarité avec la Syrie souveraine ?
Initiative de Poutine : une réconciliation syro-saoudienne est-elle possible
Nahed Hattar – Comité Valmy – 23 juillet 2015
Oui, l’optimisme est parfois un devoir moral à l’égard des siens, surtout lorsqu’il est nourri de leurs sacrifices et de leur foi en la victoire sur eux-mêmes et sur leurs ennemis. [NdT].
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Début juin 2015, l’Armée syrienne et ses alliés ont commencé à se préparer à la contre-attaque des envahisseurs terroristes. Opérations en cours et qui démontrent leur ferme décision de « nettoyer » progressivement les abords de Damas à Zabadani et la frontière sud avec la Jordanie, sans que cela ne se répercute sur les combats menés dans le nord du pays.
Le 19 juin, le président russe Vladimir Poutine recevait le ministre saoudien de la Défense et vice-prince héritier, Mohammed ben Salmane. Peu de détails ont filtré, sinon que la réunion a porté sur plusieurs dossiers : le Yémen, la Syrie, le terrorisme, les armes, les réacteurs nucléaires et le marché du pétrole. Il en aurait résulté un accord cadre sur ces grandes lignes [1].
Source : http://www.comite-valmy.org/spip.php?article6183
Tiens, puisqu’on est chez Poutine, restons-y :
Retour d’Israël Shamir
Depuis le début du mois de mars, il se taisait. En voyage ? Mais le revoilà, avec deux articles coup sur coup et un livre :
Le veto russe sur Srebrenica
Israël Adam Shamir – Entre la plume et l’enclume
Le 18 juillet 2015
J’adore les vetos de la Russie, leurs coups de gueule rares, mais retentissants, ils marquent les limites du pouvoir de l’empire. Ils ont dit « Non », et le Zimbabwe a pu rester en paix, son vieux chef excentrique Robert Mugabe est toujours vivant, les réflexes bien alertes, il a offert sa main en mariage à Obama, génial. Ils ont dit non, et la Birmanie a pu se développer à son propre rythme. Ils ont dit non, et la Syrie… eh bien la Syrie continue à souffrir immensément, mais elle n’a pas été détruite par la sixième Flotte. Tous les vetos US se ressemblent, en général en faveur d’Israël. Les vetos russes sont plus rares, et fort peu répercutés. Le dernier veto russe, la semaine dernière[1], a mis fin au mauvais usage du terrible cliché que constitue le « génocide », et c’est une bonne chose. Il faudrait bannir le terme lui-même, dans la foulée.
Le génocide est une invention nuisible. Réfléchissons : l’humanité a vécu des milliers d’années malgré les raids de Gengis Khan et les Croisades, l’extermination des Indiens d’Amérique, la traite esclavagiste et la Première Guerre mondiale, les génocideurs se surpassant en boucheries les uns les autres par millions, sans s’être encombrés du Gros mot. Ce terme a été inventé (ou mis à jour à partir de la pensée traditionnelle juive) par un certain Raphaël Lemkin, un avocat juif polonais, à l’orée de l’Holocauste, dans le but de souligner la différence entre assassiner des juifs ou abattre du menu fretin. Le mot n’a guère de sens en dehors de cette acception.
Source : http://plumenclume.org/blog/21-le-veto-russe-sur-srebreni...
Lire aussi :
Un prêté pour un rendu
Par Israël Adam Shamir, le 29 juin 2015
http://plumenclume.org/blog/13-un-prete-pour-un-rendu
Israël SHAMIR
La Bataille de Russie
Éd. KontreKulture 2015
287 p, recueil d'articles sur la Russie et l'Ukraine.Préface et traduction par Maria Poumier. Après La Bataille du discours, un nouvel outil de combat contre l'OTAN et ses idéologues.
http://plumenclume.org/home/37-la-bataille-de-russie.html
Jean-Michel Vernochet, reçoit Israël Shamir et sa traductrice Maria Poumier sur « La bataille de Russie, du Yémen à l’Ukraine »
Retour de la violence dans la bande de Gaza lors des funérailles d’un habitant abattu par Tsahal
Des manifestants palestiniens et des soldats israéliens se sont affrontés dans le village de Beit Ummar, jeudi (23/7) à l’issue de l’inhumation de Falah Abu Maria, abattu par les forces de Tsahal, lors d’un raid nocturne, aux premières heures de la matinée de ce même jourr. Les soldats ont attaqué les manifestants à coups de balles réelles, de bombes lacrymogènes et de balles en caoutchouc. De nombreux Palestiniens ont répliqué par des jets de pierres. Au moins deux des manifestants ont été sérieusement blessés.
… et à Jérusalem
Palestiniens brutalisés par l’occupant israélien à l’intérieur de la mosquée Al-Aqsa
(les photos se passent de légendes)
Des dizaines de Palestiniens ont été blessés ce matin 26 juillet après l’invasion de l’esplanade des mosquées par des commandos de soldats et policiers israéliens qui ont ensuite profané la mosquée elle-même, où des fidèles palestiniens s’étaient retranchés pour défendre courageusement le lieu saint.
Source : http://arretsurinfo.ch/palestiniens-brutalises-par-loccup...
Retour de la Justice ?
On y croira quand on la verra mais le Docteur Oberlin est moins pessimiste que nous
Cour Pénale Internationale : l’étau se resserre sur Israël
Christophe Oberlin – Alterinfo –24 juillet 2015
Allégorie de la Justice – Alex. E Proimos – Street Art
Au grand dam de ses détracteurs, la Cour pénale internationale, qualifiée volontiers de « Cour de justice de Blancs pour juger les Noirs », semble bien partie pour trainer en justice nombre de dirigeants israéliens. Une nouvelle ère s’ouvre-t-elle dans l’histoire du conflit israélo-palestinien ?
Source : http://www.alterinfo.net/Cour-penale-internationale-L-eta...
Retour d’un missile à son point de départ
Un destroyer US en manœuvres se tire un missile dans le flanc au large des côtes de Virginie
Samedi dernier (le 18) un destroyer guide-missiles de l’US Navy, l’USS The Sullivans, en manœuvres au large des côtes de Virginie, a lancé un missile qui a explosé « en sortant », et un incendie s’est aussitôt déclaré sur le côté du navire endommagé. On ne déplore pas de victimes et l’équipage a fini par maîtriser l’incendie.
Source : https://www.rt.com/usa/310624-us-navy-destroyer-damaged/
Retour de Georges Stanechy
Après une « pause zen» de deux mois et demi à Souvarov, M. Stanechy avait refait surface avec un article sur Gwadar dont on aimerait vous parler un de ces jours. Mais son grand retour ne pouvait manquer d’avoir lieu à propos des accords US-IRAN sur le prétendu nucléaire. On ne se trompait pas, le voilà :
Accord nucléaire iranien : le reflux
« Quand, dans ce grand organisme qu'est l'espèce humaine, chaque groupe humain qui participe à sa constitution comprendra-t-il qu'il ne peut avoir qu'un seul but, la survie de l'ensemble et non l'établissement de sa dominance sur les autres ?
Aucun d'eux n'est représentatif à lui seul de l'espèce et ne détient à lui seul la vérité. »
Henri Laborit (1)
Enfin, se dit-on, cet accord sur « le nucléaire iranien » est conclu !...
Procès en sorcellerie, ou procès d’intention, on ne savait plus comment qualifier ces négociations traînant depuis des années, serpent de mer ou escargot, déambulant, disparaissant, resurgissant, à petits pas, entre Suisse et Autriche : Genève, Lausanne, Vienne…
A n’en plus finir…
« Victoire diplomatique » ?... Dont le mérite serait à partager entre l’Iran et les grandes puissances ?...
Langue de bois.
Plus lucidement, je dirais : « victoire du bon sens ». Parvenir à un accord dans un contexte de tensions armées et belliqueuses, même mal ficelé, débordant d’ambigüités, étant préférable à "pas d’accord du tout". (2)
L’essentiel de toute façon réside, tout comme pour une Loi, dans "l’esprit" d’un texte plutôt que dans sa "lettre"…
Comme les contrats commerciaux, traités, ou accords, estampillés "diplomatiques" ou pas, ne valent que ceux qui les signent. Souvenons-nous des propos attribués au chancelier allemand Bethmann Hollweg, sous Guillaume II, à propos du traité de neutralité de la Belgique signé par les puissances européennes. Le considérant avec le plus complet mépris, alors que son pays en était signataire, et même un des "garants" statutaires : un « chiffon de papier ». Menant droit à la première guerre mondiale…
Le point focal d’une analyse sur le résultat de ces négociations doit porter, avant tout, sur "l’esprit" de l’accord signé. A partir de là, la ligne prospective apparaît immédiatement.
Source : http://stanechy.over-blog.com/2015/07/accord-nucleaire-ir...
Accord « sur le nucléaire » iranien
Téhéran n’acceptera aucune prolongation des sanctions
… au-delà des dix ans prévus
Infos d’Alahed – Réseau International –23 juillet 2015
Dans dix ans, il est peu probable que les États-Unis soient en mesure d’imposer des sanctions à qui que ce soit par le biais de l’ONU. Même s’ils le faisaient de manière unilatérale comme ils en ont l’habitude, il y a peu de chances qu’ils soient à nouveau suivis par leurs alliés, et aucune par le reste du monde. En fait, si les États-Unis ont négocié avec l’Iran, c’est parce qu’ils y étaient obligés par une évolution trop rapide de la géopolitique mondiale dont ils sont de moins en moins les maîtres. Hier, ce fut Cuba, aujourd’hui l’Iran. Et demain, la Corée du Nord ? RI
Source : http://reseauinternational.net/nucleaire-iranien-teheran-...
Et pour quiconque se ferait des idées sur une supposée docilité nouvelle de l’Iran…
Nucléaire iranien : la République Islamique persiste et signe
ParSayed Hasan
(Voir l’article précédent : « Le triomphe de la République Islamique »)
En annexe, traduction du discours de Sayed Khamenei suite à l'accord nucléaire
Le 18 juillet 2015, dans son premier discours consécutif à l’accord sur le nucléaire iranien conclu quatre jours auparavant, Sayed Ali Khamenei, le Guide Suprême de la Révolution Islamique, a adressé un message retentissant à l’Occident, et en particulier aux Etats-Unis et à Israël, démentant la propagande qui transforme une victoire éclatante de l’Iran en victoire de la diplomatie occidentale. Et afin de mieux souligner la détermination de la République Islamique d'Iran et son hostilité fondamentale à l'impérialisme américain, qui restera toujours pour elle le « Grand Satan » (de même qu’Israël restera la « tumeur cancéreuse qui doit disparaître de l’existence »), Sayed Khamenei a prononcé son discours en tenant à la main rien moins qu’un fusil d’assaut : c’est là un fait exceptionnel et presque sans précédent, surtout pour une telle autorité religieuse, dans une mosquée et à l’occasion du discours commémorant la fin du mois de Ramadan et l’Aïd-al-Fitr, un jour de fête dans tout le monde musulman.
Source : http://sayed7asan.blogspot.be/2015/07/nucleaire-iranien-l...
Discours d’Ali Khamenei
Retour de l’armée US en Irak ?
La guerre sans fin : une juteuse affaire de famille
Robert Parry – ICH – Consortium News
20 juillet 2015
« Victoria Nuland and Robert Kagan have a great mom-and-pop business going. From the State Department, she generates wars and – from op-ed pages – he demands Congress buy more weapons. There’s a pay-off, too, as grateful military contractors kick in money to think tanks where other Kagans work » Robert Parry
Malgré la désastreuse guerre d’Irak, les néo-cons dominent toujours le jeu de la politique intérieure et extérieure dans les hautes sphères de Washington, où les décideurs politiques continuent à travailler la main dans la main avec les think-tanks faiseurs d’opinion, pour maintenir le monde dans un état de tension maximal et continuer à diriger les flux d’argent en direction des projets militaires, processus que personnifient Robert Kagan et Victoria Nuland.
Robert et Victoria, les Thénardiers du War Business
Victoria, ici avec le superbe aryen Klitschko.
Si les néoconservateurs obtiennent une fois de plus ce qu’ils veulent, des troupes US au sol vont réoccuper l’Irak, l’armée américaine fera tomber le gouvernement séculier de Syrie (donnant ainsi un coup de pouce bien utile à la prise du pouvoir par Al Qaeda et l’État Islamique) et le Congrès des États-Unis ne fera pas que tuer dans l’œuf l’accord Iran-USA, il votera dans la foulée une augmentation massive des dépenses militaires.
Équivalant à vaporiser de l’essence de briquet sur un barbecue ronflant, les néo-cons veulent aussi une escalade militaire en Ukraine, pour y éradiquer par le feu les Russes ethniques de l’ouest du pays, et ils rêvent évidemment de propager l’incendie jusqu’à Moscou, dans le but d’éjecter le président Vladimir Poutine du Kremlin. Autrement dit, de plus en plus d’incendies de « changements de régimes » impériaux à l’étranger, en même temps que s’éteignent les dernières braises de la République Américaine sur son sol.
Le plus gros de cette « stratégie » est incarné par un couple de gens de pouvoir de Washington : l’archi-néo-con Robert Kagan, co-fondateur du Projet pour un Nouveau Siècle Américain (« Project for a New American Century » ou PNAC) et un des tout premiers instigateurs de la Guerre d’Irak, et sa femme, la Sous-secrétaire d’État aux Affaires européennes Victoria Nuland, qui a manigancé, en Ukraine, le coup d’état de l’année dernière, et a réussi de la sorte à déclencher une affreuse guerre civile et à provoquer l’affrontement de deux puissances nucléaires, les États-Unis et la Russie.
Kagan, qui s’est fait les dents comme spécialiste ès propagande en appuyant de toutes ses forces la politique brutale de l’administration Reagan au Nicaragua dans les années 1980, est maintenant agrégé principal de la Brookings Institution et chroniqueur attitré au Washington Post, pré-carré de la presse d’opinion néo-conservatrice.
Vendredi dernier [17 juillet, NdT], la chronique de Kagan a mis au défi le Parti Républicain de faire autre chose que juste de l’opposition à Barack Obama sur son accord avec l’Iran : il a réclamé d’eux un engagement total envers les buts néo-conservateurs, à savoir une escalade militaire au Moyen-Orient, une belligérance accrue envers la Russie et la mise an rancart de toute discipline fiscale, à faire remplacer par un transfert de dizaines de milliards de dollars supplémentaires dans les poches profondes du Pentagone.
Kagan a aussi montré que la vision du monde des néo-cons est toujours parole d’Évangile à Washington, en dépit de leur catastrophique guerre d’Irak. Les fantasmes néo-cons sont ressassés jusqu’à la nausée par les médias aux ordres, peu importe le degré de leur délire.
Par exemple, quelqu'un dans son bon sens peut aisément faire remonter l’État Islamique trancheur de têtes jusqu’à la guerre d’Irak de George W. Bush, quand cet hyper-violent mouvement sunnite fit ses débuts sous le nom d’Al Qaeda en Irak en faisant exploser les mosquées chi’ites et en déclenchant un bain de sang sectaire. Il s’étendit ensuite à la Syrie, où les militants sunnites tentèrent de renverser un régime séculier dominé par des alaouites, qui sont une ramification des chi’ites. Quoiqu’ayant changé son nom en État Islamique, le mouvement a poursuivi dans les violences qui sont sa marque de fabrique.
Bien sûr, Kagan ne reconnaîtra pas la responsabilité que lui et ses pareils portent dans ce phénomène sanguinaire. Dans ses affabulations néo-cons, ce sont l’Iran et la Syrie qui sont à l’origine de l’État Islamique, même si ce sont les gouvernements de ces deux pays qui conduisent l’essentiel de la résistance à l’État Islamique et à ses prédécesseurs d’Al Qaeda qui, en Syrie, soutiennent une organisation terroriste séparée : le Front al-Nosra.
Voici comment Kagan explique les choses aux grosses têtes de Washington :
« Ceux qui critiquent le récent accord nucléaire entre l’Iran et les États-Unis ont tout à fait raison de faire remarquer le défi qui va maintenant être posé par la République islamique. C’est un état qui aspire à l’hégémonie dans une importante partie du monde.
« Il est profondément engagé dans une guerre régionale qui inclut la Syrie, l’Irak, le Liban, les États du Golfe et les Territoires Palestiniens. Il finance le régime meurtrier mais en déroute totale de Bachar al-Assad en Syrie et porte par conséquent la principale responsabilité de la puissance croissante de l’État Islamique et d’autres forces djihadistes radicales dans ce pays et dans l’Irak voisin, où il accroît simultanément son influence en enflammant la violence sectaire. »
Les vrais hégémoniques
Tout en déclamant contre « l’hégémonisme iranien », Kagan pousse à une intervention militaire du vrai pouvoir hégémonique mondial : les États-Unis. Il veut que l’armée américaine intervienne contre l’Iran, aux côtés des deux pouvoirs régionaux les plus militairement dangereux : Israël et l’Arabie Saoudite, dont l’armement combiné éclipse totalement celui de l’Iran et comprend, dans le cas d’Israël, un arsenal nucléaire sophistiqué.
Mais la réalité n’a jamais eu grand-chose à voir avec l’idéologie néo-conservatrice. Kagan continue :
« Toute stratégie sérieuse dont le but est de résister à l’hégémonie de l’Iran a aussi exigé d’affronter l’Iran sur les différents champs de bataille du Moyen Orient. En Syrie, elle a exigé une politique déterminée de destitution d’Assad par la force, utilisant l’aviation US pour protéger les civils et créer une zone de sécurité pour les Syriens qui voulaient le combattre.
« En Irak, cette stratégie a exigé que les forces américaines repoussent et détruisent les forces de l’État Islamique, afin que nous ne soyons pas obligés de compter sur l’état iranien pour le faire. Par-dessus tout, elle a exigé un engagement beaucoup plus plus important des USA dans la région et un coup d’arrêt au retrait perçu et au retrait réel du pouvoir US.
« Et, par conséquent, elle a exigé un renversement de la tendance à réduire les dépenses US en matière de défense. Elle exige surtout que soit abolie la procédure de séquestration des dépenses militaires, qui a rendu presque impossible à l’armée de même envisager de relever ces défis si elle avait été appelée à le faire. La question est donc, pour les Républicains - qui mettent en garde avec raison contre le danger posé par l’Iran - de savoir ce qu'ils ont fait pour permettre aux États-Unis d'avoir un début de stratégie capable d’affronter ce danger ? »
Avec les exhortations de Kagan à se lancer dans plus de guerre et toujours plus de guerre, on constate une fois encore le résultat de la faute qui a consisté à ne pas exiger que les néo-cons aient à rendre des comptes après avoir poussé le pays dans une guerre d’Irak illégale et catastrophique, par leurs mensonges éhontés sur les armes de destruction massives et leurs rodomontades sur cette guerre qui n’allait être qu’une promenade militaire.
Au lieu d’avoir à affronter la purge qui aurait dû faire suite à la calamité irakienne, les néo-cons ont au contraire consolidé leur pouvoir, se sont maintenus à leurs postes-clés dans la politique étrangère US, se sont installés en maîtres dans des think-tanks influents et sont restés les experts bidon qui font la pluie et le beau temps dans les médias dominants, c’est-à-dire qui façonnent l’opinion publique. Avoir eu tort sur l’Irak est presque devenu une distinction honorifique dans le monde à l'envers des hautes sphères de Washington.
Mais il faut quand même déballer les camions entiers de mensonges délirants dont Kagan fait le commerce. Pour commencer, qu’il soit bien clair que parler d’hégémonisme iranien est de la pure démence. C'est-à-dure pas autre chose que la rhétorique utilisée par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou devant le Congrès US le 3 mars dernier, avec son Iran prêt à « avaler les nations », devenue depuis la litanie officielle des néo-cons, qui ne savent pas que répéter une imbécillité jusqu’à l’infini n’en fait pas une vérité.
Prenons par exemple le cas de l’Irak. Il a un gouvernement chi’ite. Non parce que l’Iran l’a envahi, mais parce que les États-Unis l’ont fait. Après avoir militairement renversé le dictateur sunnite Saddam Hussein, les USA ont imposé un nouveau gouvernement dominé par les chi‘ites, qui a cherché à entretenir des relations amicales avec ses coreligionnaires en Iran, ce qui est compréhensible et ne représente en rien une agression de l’Iran. Par la suite, après les victoires militaires dramatiques de l’État Islamique en Irak l’été dernier, le gouvernement irakien s’est tourné vers son voisin iranien pour lui demander une assistance militaire. Rien, encore une fois, de surprenant.
Retour en Irak
Cependant, mises à part les hyperboles insensées de Kagan à propos de l’Iran, voyez ce qu’il préconise : il veut le retour d’une force d’occupation US importante en Irak, sans se préoccuper le moins du monde des soldats qui sont soumis à une rotation de plus en plus serrée de leurs missions en zones de guerre, où près de 4.500 sont morts en même temps que des centaines de milliers d’Irakiens. Ayant poussé à la première guerre d’Irak sans avoir eu à en payer le moindre prix, Kagan veut maintenant nous en imposer une deuxième.
Mais ce n’est pas encore assez. Kagan veut que les troupes US interviennent pour renverser le gouvernement séculier de la Syrie, même si les gagnants quasi certains d’une telle entreprise seraient les extrémistes sunnites de l’État Islamique ou ceux du Front al-Nosra d’Al Qaeda. Inutile de dire qu’une victoire de cette sorte conduirait à peu près sûrement au massacre total des chrétiens, des alaouites, des chi’ites et d’autres minorités. Arrivés à ce point, on pourrait compter sur une pression énorme pour obtenir une occupation totale de la Syrie aussi.
C’est sans doute pour obtenir cela que Kagan veut jeter d’autres dizaines de milliards de dollars dans l’entonnoir vorace du Complexe militaro-industriel, quoique le prix réel de cette nouvelle guerre ait beaucoup plus de chances de se chiffrer en trillions de dollars. Eh bien, ce n’est pas encore suffisant pour Kagan. Car il veut qu'on y ajoute d’autres dépenses militaires pour affronter « un pouvoir chinois grandissant, une Russie agressive et un Iran de plus en plus hégémonique ».
Dans sa conclusion, Kagan se fait sarcastique à l’égard des Républicains, qui se contentent de tenir des propos musclés, mais ne « font » rien pour obtenir ce qu’ils veulent :
« Alors, oh oui, bien sûr, vous râlerez sur l’accord Iran-US. Nous nous réjouissons d’avance d’écouter des heures et des heures de vos interventions radiotélévisées et de vos discours de campagne. Mais il nous sera difficile de prendre au sérieux les critiques des Républicains, à moins qu’ils se mettent à faire les choses qu’il est en leur pouvoir de faire pour commencer à relever ce défi.
C’est vrai que Kagan est « juste un idéologue » néo-con, même s’il dispose d’une plateforme importante d’où lancer ses diatribes, mais sa femme, la Sous-secrétaire d’État Nuland, partage ses vues en matière de politique étrangère et assure la publication de beaucoup de ses articles. Ainsi qu’elle l’a déclaré l’an dernier au New York Times : « Disons-le comme ça : rien ne sort de la maison que je ne trouve pas digne de ses talents. » [Voir ConsortiumNews.com – « Obama’s true Foreign Policy “Weakness” » ]
Mais Nuland est, par elle-même, une force qui compte en politique étrangère, considérée par certains à Washington comme l’étoile montante du Département d’État. En organisant le « changement de régime » en Ukraine, par le renversement violent du président démocratiquement élu Viktor Ianoukovitch en février 2014, Nuland a gagné ses galons de néo-conservatrice confirmée.
Nuland a même dépassé son mari, qui ne peut être crédité, lui, « que » de la guerre d’Irak et du chaos qu’elle a généré, puisqu’elle a réussi, en plus, à déclencher la Nouvelle Guerre froide en attisant les hostilités entre les deux puissances nucléaires que sont les USA et la Russie. Après tout, c’est bien là que va aller l’argent digne de ce nom : à la modernisation de l’arsenal nucléaire et à l’achat d’armements stratégiques haut de gamme.
Une affaire de famille.
Il y a aussi un aspect « family business » dans ces guerres et affrontements, puisque les Kagan servent collectivement, non seulement à déclencher les conflits, mais à profiter de la gratitude des entreprises militaires privées (qui rétrocèdent une part de l’argent qu’elles touchent aux think tanks des Kagan).
Par exemple Frederick, le frère de Robert, travaille à l’American Enterprise Institute, qui bénéficie depuis longtemps des largesses du Complexe militaro- industriel, et sa femme, Kimberly, dirige son propre think-tank appelé l’Institute for the Study of War (ISW).
D’après les rapports annuels de l’ISW, les principaux organismes qui ont soutenu financièrement sa création sont surtout des fondations d’extrême-droite telles que la Fondation Smith-Richardson et la Fondation Lynde et Harry Bradley, mais il a aussi été soutenu ensuite par une foule d’entreprises (privées) en sécurité nationale, à commencer par les plus grandes, comme Dyn Corp International, qui a fourni l’entraînement de la polie afghane, et Palantir, qui procure des technologies et qui a été fondée avec le soutien financier d’une filiale capital-risque de la CIA, In-Q-Tel. Palantir a fourni les logiciels de l’espionnage militaire US en Afghanistan.
Depuis sa fondation en 2007, ISW s’est surtout focalisé sur les guerres au Moyen Orient, surtout celles d’Afganistan et d’Irak, ce qui a impliqué sa coopération étroite avec le général David Petraeus lorsqu’il commandait les forces US dans ces deux pays. Cependant, depuis quelque temps, l’ISW a commencé à publier des rapports de plus en plus fréquents sur la guerre civile en Ukraine. [Voir ConsortiumNews.com : « Neocons Guided Petraeus on Aghan War ».]
Kimberly Kagan, ici avec David Petraeus
Ainsi, pour comprendre l’influence tenace des néo-cons – et du clan Kagan en particulier – il faut connaître les corrélations financières entre le business des guerres proprement dites et le business de la vente des guerres. Quand les entreprises militaires sont florissantes, les think tanks qui servent à augmenter les tensions dans le monde se portent bien aussi.
Et cela ne fait pas de mal d’avoir de la famille et des amis au gouvernement, pour s’assurer que les politiciens font bien leur part du boulot : donner une chance à la guerre et le vieux coup de pied de l'âne à la paix.
Robert Parry
Robert Parry est un journaliste d’investigation US né en 1949, qui s’est rendu célèbre en divulgant et en suivant l’Irangate pour l’Associated Press et Newsweek dans les années 1980. Il a notamment révélé les opérations psychologiques de guerres de guerilla (manuel de la CIA fourni aux contras nicaraguayens) et le scandale du trafic de cocaïne organisé par la CIA et les contras en 1985. Il est le directeur du site d’informations ConsortiumNews.com depuis 1995.
Il est aussi l’auteur de plusieurs ouvrages de première importance, dont America’s Stolen Narrative. From Washington and Madison to Nixon, Reagan and the Bushes to Obama, 2012 (non traduit en français),
On lui doit, entre autres, une trilogie sur la famille Bush et ses liens étroits avec diverses organisations d’extrême-droite. Secrecy and Pivilege. The Rise of the Bush Dynasty from Watergate to Irak, 2004 (également inédit en français)
Source : http://www.informationclearinghouse.info/article42430.htm
Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades
Petit ajout des Grosses Orchades :
Le père, Donald Kagan, né en 1932, immigré de Lithuanie à l’âge de 2 ans.
Historien. Libéral Démocrate jusqu’en 1969. Passé à l’extrême-droite lorsque des étudiants de l’Université de Cornell sont venus, en armes, réclamer un « Black Studies Program ». Kagan a comparé les administrateurs de l’université à Chamberlain.
Il a été un des premier signataires, en 1997, de l’engagement au Project for a New American Century co-fondé par son fils Robert. À la veille de l’élection présidentielle de 2000, Kagan et son fils Frederick ont publié ensemble While America Sleeps (« Tandis que l’Amérique dort »), pressant appel à une augmentation des dépenses militaires.
Article lié :
https://wikileaksactu.wordpress.com/tag/projet-pour-le-nouveau-siecle-americain/
Un autre article (en anglais) sur le même sujet :
The War Party’s Death Couple
Michael S. Rozeff
Grèce : Retour
des durs pépins de la réalité
« Double, double toil and trouble; fire burn and cauldron bubble. »
William Shakespeare
Alexandre Mercouris est, avec Dmitry Orlov, un de ceux qui avaient opposé leur scepticisme à l’enthousiasme général.
On avait espéré qu’ils se trompaient.
Hélas.
Les Russes n’aiment pas les faux-culs
Alexander Mercouris – Russia Insider –23 juillet 2015
L’histoire que racontent les médias grecs, selon qui la Russie a rejeté une demande de la Grèce portant sur 10 milliards de dollars, semble être une tentative de détourner les reproches dirigés vers Tsipras.
Mais le vrai résultat est que cela va rendre furieux Poutine et le gouvernement russe.
Le gouvernement russe a officiellement démenti des articles parus dans le journal grec To Vima selon lesquels, dans les heures qui ont suivi le référendum, Poutine a refusé un appel de Tsipras qui lui demandait 10 milliards de dollars pour soutenir une nouvelle drachme.
Source : http://lesakerfrancophone.net/les-russes-naiment-pas-les-...
Ce qui reste
Tariq Ali, lui, se trouvait à Athènes pendant « les événements », comme il s’y était trouvé déjà en 1967, avant d’autres événements. C’est un témoignage en forme de journal, que publie la London Review of Books. En anglais, donc. On vous en traduit, à la suite, trois petits passages significatifs et désolants.
Diary in Athens
Tariq Ali – LRB –15-30 Juillet 2015
In the early hours of 16 July, the Greek parliament voted overwhelmingly to give up its sovereignty and become a semi-colonial appendage of the EU. A majority of the Syriza Central Committee had already come out against the capitulation. There had been a partial general strike. Tsipras had threatened to resign if fifty of his MPs voted against him. In the event six abstained and 32 voted against him, including Yanis Varoufakis, who had resigned as finance minister after the referendum, because, he said, ‘some Eurogroup participants’ had expressed a desire for his ‘“absence” from its meetings’. Now parliament had effectively declared the result of the referendum null and void. Outside in Syntagma Square thousands of young Syriza activists demonstrated against their government. Then the anarchists arrived with Molotov cocktails and the riot police responded with tear-gas grenades. Everyone else left the square and by midnight it was silent again. It’s difficult not to feel depressed by all this. Greece has been betrayed by a government that when elected only six months ago offered hope. As I walked away from the empty square the EU’s coup brought back memories of another.
Source : http://www.lrb.co.uk/v37/n15/tariq-ali/diary
Extraits :
« Ce n’est plus un secret pour personne, ici, que Tsipras et son cercle intime s’attendaient à un OUI ou à un NON très très juste. Pris par surprise, ils ont paniqué. Une réunion de cabinet d’urgence les a montrés en pleine déroute. Ils ont refusé de se débarrasser de l’homme que la BCE avait mis à la tête de la Banque Nationale Grecque, et ont rejeté l’idée de nationaliser les banques. Au lieu d’embrasser les résultats du referendum, Tsipras a capitulé. » […]
« “Mais pourquoi Tsipras veut-il tenir un referendum, d’abord ? Il est si dur et si idéologique !” s’était plainte Merkel à ses conseillers. Ah, si seulement... C’était un risque calculé qu'il a pris. Il pensait que le OUI l’emporterait et comptait donner sa démission et laisser les larbins européistes se débrouiller pour ngouverner. » […]
« Il est maintenant connu que Schäuble a offert un grexit organisé, à l’amiable, et un chèque de 50 milliards d’euros. On a refusé son offre sous prétexte que cela aurait l’air d’une capitulation. Logique bizarre. Cette solution aurait préservé la souveraineté grecque, et si Syriza avait pris en charge le système bancaire grec, un redressement aurait pu être planifié à ses propres conditions. L’offre a été renouvelée plus tard. “Combien voulez-vous pour quitter la zone euro ?” a demandé Schäuble à Varoufakis, juste avant le referendum. Une fois de plus, Schäuble a été snobé. Évidemment, les Allemands avaient leurs propres raisons de faire ces offres, mais un grexit planifié aurait été infiniment meilleur pour la Grèce que ce qui est arrivé. » […]
Ce qui reste. Le chien est mort.
Allez, la messe est dite
Mercouris (qui est grec) a eu ailleurs le mot qui tue : amateurs.
La politique est le seul métier au monde où l’amateurisme soit interdit : trop de conséquences pour trop de gens, de bêtes et de plantes.
Que peut faire la Grèce ?
Rien.
Ou plutôt, si : se doter d’une classe politique.
Dilemme qu’elle partage avec tous les autres pays d’Europe.
Rien, sans cela, ne sera jamais possible.
Comment s’y prendre ?
Dans l’immédiat, on ne voit qu’une solution : envoyer quelques centaines de jeunes gens étudier chez Nicolas Maduro, chez les Castro ou chez Poutine. Y apprendre non pas une idéologie particulière mais à vivre au milieu de gens restés des humains à principes. Et comme ces peuples (surtout en Amérique du Sud) ne sont pas plus riches que nous, au contraire, il ne serait pas question de les envoyer se faire éduquer sans payer leurs études et leur séjour.
De quelle manière ?
En faisant passer le chapeau à la ronde.
(Plus important et moins coûteux que les téléthons. Sans compter que la charité est la mère de tous les vices et que ceci serait un placement)
Nous, ce qu’on en dit…
Mis en ligne le 27 juillet 2015
Dédié aux martyrs de Thermidor
23:39 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
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