06/07/2016

CE QU'ON A ENGRANGÉ POUR VOUS PENDANT LA PAUSE

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Ce qu’on a engrangé pour vous pendant la pause

 

Les articles qui suivent ne sont pas tous du jour mais ils sont loin d’être obsolètes. Il n’est jamais trop tard pour les lire.

 

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Bruxelles agenouillé devant Washington

Observations sur l’appel de vingt intellectuels eurocritiques pour un nouveau traité européen

Annie Lacroix-Riz – Le Grand Soir4 juillet 2016

 

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http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2016/06/30/31002-2016063...

La vision économique de long terme de l’union européenne rend dérisoire l’espoir de renégocier les traités européens affiché par « vingt intellectuels eurocritiques ».

Car ce processus a démontré ses objectifs non pas « depuis au moins trois décennies, sur la base de traités marqués au coin du néolibéralisme alors triomphant (Acte unique, traité de Maastricht, traité de Lisbonne), ou de l’ordo-libéralisme allemand (traité de cohérence budgétaire dit « TSCG » de 2012) », mais depuis les origines. Il s’est agi, en effet d’assurer la tutelle maximale sur cette partie du monde de l’impérialisme le plus puissant, états-unien, escorté du second, l’impérialisme allemand, que les rivalités inter-impérialistes opposent cependant, à l’occasion des crises systémiques, jusqu’à la guerre générale. Le phénomène a débouché, entre autres, sur ce que Georges Gastaud qualifie « de protectionnisme » rigoureux au bénéfice exclusif de l’Allemagne et des États-Unis. Il est sans rapport aucun avec l’idéologie, la Guerre froide, le rêve de « démocratie », etc., et ne laisse aucune chance à la « réforme » à laquelle semblent croire les « vingt intellectuels eurosceptiques » qui ont signé ce manifeste.

La critique est portée ici du strict point de vue historique qui relève de ma compétence.

1° Je suis stupéfaite que certains de ces signataires, que je croyais très bien informés de l’histoire vraie de l’union européenne, érigent en modèle la renégociation de « la conférence de Messine » de 1955 qui, après l’échec de la Communauté européenne de défense (CED), a[urait] permis de remettre la construction européenne sur les rails ».

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Source : http://www.legrandsoir.info/observations-sur-l-appel-de-v...

 

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Modeste contribution des Grosses Orchades à l’avancement du schmilblic :

 

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Citons, parmi les autres réactions françaises qui comptent, celles qui ont retenu notre attention.

 

Sapir, Onfray, Chevènement, tigres de papier du souverainisme

Bruno Guigue – Arrêt sur Info 1er juillet 2016

 

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« Brexit: vingt intellectuels eurocritiques lancent un appel pour un nouveau traité »(*), tel est le titre d’une tribune publiée par « Le Figaro » du 30 juin. Ce texte signé par Jacques Sapir, Michel Onfray et Jean-Pierre Chevènement rend un hommage appuyé au « peuple britannique » qui a « exprimé souverainement sa volonté de rester maître des décisions qui le concernent. » Car « ce vote courageux et massif » est « une claque pour la dérive technocratique dans laquelle l’Union européenne actuelle s’est laissé enfermer ». Et « tout montre que dans la plupart des pays européens, les citoyens n’acceptent plus d’être gouvernés par des instances non élues, fonctionnant en toute opacité ».

Fort bien, mais lisons plutôt la suite. « Le vote britannique peut être une chance : il doit être l’occasion de réorienter la construction européenne, en articulant la démocratie qui vit dans les nations avec une démocratie européenne qui reste à construire ».

Et nos intellectuels, pour finir, demandent la réunion d’une conférence  qui aurait pour objet « la renégociation des traités sur les trois questions cruciales dont la méconnaissance a conduit à l’affaissement de l’actuelle construction européenne : la souveraineté, c’est-à-dire la démocratie et l’indépendance stratégique. »

En somme, les signataires saluent ostensiblement le courage du peuple britannique, mais ils ne manifestent nullement l’intention de suivre son exemple. Ils tressent des couronnes au « Brexit », mais ils suggèrent à nos dirigeants l’artifice permettant de faire l’économie d’un « Frexit ». Au lieu d’inviter les Français à la même intrépidité, ces héros par procuration laissent aux Britanniques le privilège d’avoir ouvert une brèche qu’ils rêvent de refermer. Coïncidence troublante, cette tribune est parue le jour même où Alain Juppé déclare sur Bfm/Tv : « On peut craindre un Frexit, et c’est pourquoi je suis hostile à un référendum ».

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Source : http://arretsurinfo.ch/sapir-onfray-chevenement-tigres-de...

 

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Demain, une nouvelle manif’…

 

Après le vote pour le Brexit en Grande-Bretagne, il faut préparer la bataille de France…

Jean Levy – Comité Valmy 5 juillet 2016

 

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On les cherche vainement dans les manifestations contre la loi El Khomri, aussi bien à Paris que dans les villes de province : pas la moindre banderole, pas la plus petite pancarte évoquant l’Union Européenne pour dénoncer son rôle moteur dans l’offensive tout azimut visant les droits sociaux des peuples et imposant à ceux-ci l’austérité la plus noire.

L’exemple qui nous vient d’outre-manche devrait faire réfléchir.

Le 23 juin en Grande-Bretagne, les couches les plus pauvres de l’Angleterre et du Pays de Galles se sont rebellées, et leur vote massif a permis le Brexit, la sortie de leur pays de la prison européenne.

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Source : http://www.comite-valmy.org/spip.php?article7338

 

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Ça n’a pas de rapport ? Mais bien sûr que si !

 

La double politique belge face à la Syrie

Réseau Voltaire28 juin 2016

 

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L’armée belge a pris la relève des Pays-Bas au sein de la coalition US anti-Daesh. Six de ses F-16 participeront aux bombardements en Syrie.

Cependant, aucun des membres de la coalition anti-Daesh n’a d’autorisation de la Syrie pour intervenir militairement sur son territoire. Damas tient un relevé des destructions opérées par les armées étrangères qu’il envoie régulièrement au Conseil de sécurité de l’ONU en vue de dommages de guerre ultérieurs.

Depuis plusieurs mois, la Belgique a acquis une connaissance sans équivalent en Occident des réseaux jihadistes. Elle a pu arrêter et démanteler sur son sol quantité de filières et de cellules terroristes. Elle est devenue la principale source d’information pour les autres polices occidentales.

Force est de constater la contradiction fondamentale entre l’approche de la police belge et celle de son ministère des Affaires étrangères. Il n’est pas certain que Bruxelles puisse continuer ces deux politiques simultanément.

Source : http://www.voltairenet.org/article192597.html

En d’autres termes :

Contribuables belges, un jour ou l’autre il vous faudra payer des dédommagements à l’État syrien pour les déprédations perpétrées sur son sol par votre armée de mercenaires sans mandat. Il ne faudra pas venir pleurer que vous ne le saviez pas.

 

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Michel Rocard aussi. On vous en aura certainement parlé ici et là.

Voir ici : http://www.collectif-communiste-polex.org/bulletin/bullet...

 

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On a un faible pour l’histoire, ici russe :

 

La vérité oubliée à propos de Lénine

Ilia Belous – Fort-Russ5 juillet 2016

Traduction AVIC pour Réseau International

(Oubliée… oubliée… il en a de bonnes, Belous !)

 

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Qui avait besoin de l’exécution de la famille royale ? Qui a renversé le tsar ? Qui a détruit l’armée russe ? La génération actuelle, nourrie des livres de George Soros et d’Igor Tchoubaïs, n’a jamais su la vérité sur ces événements.

Je vais essayer de les expliquer très brièvement, succinctement, et point par point.

1) L’intérêt de l’Empire russe dans la Première Guerre Mondiale consistait à solutionner la question d’Orient, c’est-à-dire avoir le contrôle sur le détroit du Bosphore et les Dardanelles, ce qui représentait pour le pays un besoin géopolitique depuis fort longtemps.

2) L’Angleterre et la France avaient promis à l’Empire russe de résoudre la question avec l’ouverture du front de l’Est (contre l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie).

 

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France – Russie – Angleterre

 

3) La Russie ayant rempli son rôle d’allié, l’Angleterre s’est rendu compte qu’elle devrait tenir sa promesse, alors que les « services » apportés par la Russie ne lui étaient plus nécessaires.

4) Elle (l’Angleterre) a donc décidé de retirer la Russie de la guerre, créant artificiellement le chaos à Petrograd (nom bolchevik de Saint-Pétersbourg), avec pour résultat la chute de l’autocratie en moins d’une semaine comme un château de cartes.

5) La cinquième colonne de la Douma d’État, constituée d’oligarques et de l’intelligentsia, a alors conclu une alliance avec l’Angleterre et conduit à la révolution bourgeoise de Février, forçant Nicholas à signer son abdication.

 

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Source : http://reseauinternational.net/la-verite-oubliee-a-propos...

 

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Avant, pendant et après le BREXIT

 

Boris, Hitler et l’Union Européenne

Adam LeBor – Daily Mail 18 mai 2016

 

ADAM LEBOR dit que si quelqu’un souffre d’« amnésie politique », ce sont les caciques de l’U.E. et leurs alliés dans l’establishment britannique

 

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De Belgravia à Bruxelles, les hurlements d’indignation sont à leur comble, parce que Boris Johnson a fait remarquer qu’Hitler, avant l’Union Européenne, avait essayé d’unifier l’Europe sous une seule autorité.

Lord Heseltine a qualifié la remarque de Johnson de « ridicule » et d’« obscène ». Donald Tusk, président du Conseil de l’Europe, a déclaré que Johnson souffrait d’« amnésie politique ».

Si quelqu’un souffre d’« amnésie politique », ce sont les caciques de l’U.E. et leurs alliés dans l’establishment britannique.

En ma qualité de journaliste et d’auteur qui a étudié en détail tant la fondation de l’Union Européenne que les plans nazis pour une domination économique d’après guerre, et qui a transmis pendant vingt ans des reportages de tous les coins d’Europe, je crois que la référence de Johnson à Hitler n’était pas seulement juste mais absolument nécessaire.

Les nazis, tout comme Napoléon auquel Johnson fait aussi allusion, font partie d’un continuum historique de construction impériale européenne.

C’est une histoire qui remonte à l’Empire Romain des origines, en passant par le Saint Empire Romain de Charlemagne au IXe siècle, l’Empire austro-hongrois, son rival ottoman, le Troisième Reich, le bloc soviétique à l’est du continent et l’Union Européenne d’aujourd’hui.

Et Johnson se fait traîner dans la boue. Alors qu’il n’a délibérément PAS fait de parallèle entre les méthodes et les buts de l’U. E. et ceux des nazis.

Bien sûr, l’U.E. ne livre pas une guerre raciale et n’organise pas d’extermination massive [ ? NdT]. Il n’y a pas de parallèle à établir entre la manière dont Bruxelles mène ses affaires et la démarche des nazis, à Berlin, pendant la guerre.

Ce qu’a fait Johnson, c’est une remarque historique, justifiée et opportune, sur les diverses tentatives d’unifier l’Europe qui ont été faites au cours des siècles.

Au moment où la Grande Bretagne est occupée à débattre des questions qui regardent sa future souveraineté et où une Allemagne plus que jamais puissante domine l’économie européenne, il n’est pas seulement légitime mais VITAL de creuser aussi profondément que possible dans les origines d’une Europe unie, où qu’elles se trouvent.

L’Allemagne nazie, loin d’être un sujet sur lequel il faille glisser dans tout débat sur l’U.E., est un sujet qui doit au contraire être scruté de près.

Car plusieurs personnalités importantes du Troisième Reich ont voulu l’union économique de l’Europe et il nous incombe d’examiner dans quelle mesure leurs aspirations se sont réalisées.

 

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Lord Heseltine

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Boris Johnson

 

Le fait est que les nazis ont dressé des plans détaillés pour s’assurer que, même s’ils étaient militairement défaits, l’Allemagne continuerait à diriger l’Europe, mais par des moyens économiques plutôt que par la force des armes.

On peut en trouver les preuves dans des documents qui sont en possession des services secrets américains et de la Banque pour les Règlements Internationaux (BRI), la très secrète « banque des banques centrales » fondée en 1930 et toujours située à Bâle, en Suisse.

Un rapport des servi ces secrets US, connu sous le nom de « Rapport de Maison-Rouge » raconte en détail une rencontre entre industriels nazis de pointe et hauts responsables du régime à l’hôtel Maison Rouge, à Strasbourg, en France, le 10 août 1944.

Des gardes avaient été postés autour de l’hôtel et la pièce où eut lieu la rencontre avait été passée au peigne fin pour détecter d’éventuels micros cachés. Estampillé « SECRET », le document de trois pages a été écrit par un espion français qui était présent. Il a été jugé assez crédible pour être envoyé par la valise diplomatique aérienne à Cordell Hull, le Secrétaire d’État US.

La rencontre était présidée par le SS Obergruppenfuhrer Scheid. Le Dr. Scheid a dit aux industriels qu’il leur fallait se rendre compte « que la guerre ne pouvait être gagnée » et qu’ils devaient, par conséquent, prendre toutes les mesures nécessaires « pour préparer la campagne commerciale d’après-guerre ».

Les hommes d’affaires nazis - qui comprenaient des représentants officiels de Messerschmitt, de Krupp et de Volkswagen – aussi bien que les responsables de la Marine et du Ministère de l’Armement, sont tombés d’accord qu’avec la guerre aussi bien que perdue, le nouveau Reich serait un Reich économique.

Scheid a retenu alors un plus petit groupe et lui a expliqué comment le parti nazi entendait entrer dans la clandestinité. Le gouvernement allemand allait transférer de vastes sommes d’argent à l’étranger par le biais des industriels, de façon à ce qu’« un empire allemand puisse être créé après la défaite ».

Le document, dactylographié serré, se lit comme un thriller (et, de fait, m’en a inspiré un, que j’ai intitulé Le protocole de Budapest).

Un autre document-clé, « Réorganisation économique de l’Europe » est beaucoup plus sec, mais d’une lecture encore plus dérangeante.

Le mémo de 8 pages écrit par Walther Funk – président de la Reichsbank, la banque nationale allemande – en 1940, est conservé dans les archives de la Banque pour les Règlements Internationaux (BRI).

Funk allait être condamné pour crimes de guerre par le Tribunal de Nuremberg ; il avait été ministre nazi de l’Économie et membre du conseil d’administration de la Banque pour les Règlements Internationaux.

Boris Johnson vient de découvrir que faire simplement allusion à toute similitude entre les plans nazis pour l’après-guerre et l’U.E. d’aujourd’hui, suffit à faire de vous un  objet de risée et de mépris.

Pour être juste, il faut reconnaître que le projet d’intégration européenne pour l’après-guerre a contribué à ouvrir une partie de l’Europe à la liberté du commerce, à stabiliser un continent dévasté par la guerre après 1945 et à susciter une mentalité pan-européenne dans les générations plus jeunes.

Mais la vérité inconfortable – et généralement occultée – c’est que les parallèles entre les plans de leadership nazi pour l’économie européenne d’après-guerre et le processus d’intégration économico-monétaire qui en est résulté sont bien réels.

 

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Walther Funk

 

La différence est que les plans ont été imposés en sous-main plutôt que par la guerre et le génocide.

La nouvelle « économie de vaste unité européenne» (European large-unit economy) écrivait Funk « doit avoir une croissance organique » et résulter d’« une collaboration économique étroite entre l’Allemagne et les pays européens ».

Le Reichsmark serait la monnaie dominante de cette économie, mais c’était d’une importance secondaire dans la question du leadership économique. Les taux de conversion devaient rester sous contrôle et stables, pour éviter les fluctuations des cours, jusqu’à ce que le but ultime de l’union monétaire soit atteint.

Dans l’intervalle, l’aire de suprématie du Reichsmark « continuerait de s’élargir » écrivait-il encore. Il y aurait un processus progressif d’abolition du contrôle des changes et d’un tas de règlements qui ralentissent le marché et le commerce.

 

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« La notion d’intérêt commun dans le champ économique doit être renforcée entre les peuples européens, par la collaboration dans toutes les sphères de la politique économique (monnaies, crédit, production, échanges commerciaux, etc.).. Cette Europe unie n’acceptera pas l’imposition de conditions, qu’elles soient de nature politique ou économique, de la part d’aucun pays extra-européen. »

Le facteur décisif, dans les relations commerciales, serait la qualité des produits allemands à l’exportation, « et à cet égard, nous n’avons aucun  souci à nous faire ».

Le pilier central de l’économie d’après-guerre serait constitué par les besoins allemands. Les autres pays planifieraient leur production en fonction des marchés allemands.

Les prédictions de Funk se sont en grande partie réalisées. Le Reichsmark est devenu le Deutschmark, qui est devenu la monnaie la plus forte d’Europe.

Dans les coulisses, à la Banque pour les Règlements Internationaux, des technocrates ont œuvré en secret, pendant des décennies, pour harmoniser les cours du change des différentes monnaies et préparer le terrain pour le lancement de l’euro.

La réglementation du cours des changes et le contrôle des capitaux ont été abolis.

Et, alors que nous avons plutôt tendance à associer l’U.E. à une masse de bureaucratie, le Marché Unique Européen a aboli ce que Funk appelait « une masse de paperasse » jusque là nécessaire au traitement des affaires, de façon à ce que le travail et les capitaux puissent circuler sans entraves entre les pays.

Entretemps, la Bundesbank, qui a succédé à la Reichsbank, est devenue la banque centrale la plus puissante d’Europe, faisant de l’Allemagne la puissance économique dominante du continent.

Funk a vécu assez longtemps pour voir se réaliser deux des étapes les plus importantes de l’unité européenne : l’établissement, en 1951, de la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier (la CECA), première institution supra-nationale, et la signature du Traité de Rome en 1957, l’année même où il fut relâché de prison pour mauvaise santé.

 

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Juste derrière Hitler : Walther Funk

 

Il est mort en 1960, mais il aurait applaudi au lancement du Marché Unique Européen en 1993, point culminant de son rêve d’un continent uni sous domination germanique.

« L’économie de vaste unité européenne » de Funk est sans doute mieux connue aujourd’hui sous le nom d’Eurozone. Sa prédiction, selon laquelle il n’y avait aucun souci à se faire pour les exportations allemandes s’est aussi avérée exacte : un euro sur deux, en Allemagne, vient de l’exportation.

Hélas, pour beaucoup de petits pays, la domination économique allemande a été un désastre.

La manie allemande du faible taux d’inflation (générée à n’en pas douter par la traumatique hyper-inflation dans la république de Weimar d’après la Première Guerre mondiale) a imposé de force une austérité excessive à des pays plus faibles de l’Eurozone, et les résultats ont été catastrophiques.

Aujourd’hui, de grandes parties de l’Europe sont au bord de l’effondrement économique. La Bundesbank et la Banque Centrale Européenne (BCE), toutes deux basées à Francfort, ont poussé la manie de l’austérité, qui a déjà mis la Grèce au bord du gouffre, jusqu’à déstabiliser aussi ses voisins.

D’Oslo à Athènes, l’Extrême-Droite est en pleine résurrection, alimentée en grande partie par la misère et le chômage. L’euro peut encore s’effondrer, et ceux qui ne veulent pas perdre leurs richesses cherchent leur salut dans l’or et dans l’immobilier. Dans le bassin méditerranéen, une génération entière a été jetée à la décharge.

La réponse à la crise, disent les euro-fédéralistes, est avant tout : plus d’intégration, davantage de contrôle sur une monnaie centrale et toujours plus de règlements édictés par des technocrates qui n’ont de comptes à rendre à personne, alors qu'ils sont responsables de la crise au premier chef.

En d’autres terme : laissons la Bundesbank et ses alliés de la Banque Centrale Européenne à Francfort prendre encore plus le contrôle des nations de l’Eurozone.

L’union monétaire est chose faite... au prix d’un terrible coût social et économique.

Et la longue marche vers une union fiscale et politique va bon train. Exactement comme Walther Funk a rêvé qu’elle le ferait, à Berlin, en 1940.

Traduction c.l. pour Les Grosses Orchades

 

Source : http://www.dailymail.co.uk/debate/article-3597410/Boris-H...

 

La tour de Bâle, enquête historique d’Adam LeBor sur la Banque pour les Règlements internationaux a paru (en anglais) chez Public Affairs. Aline de Diéguez vous en parle en détail dans la IIIe Partie de son Veau d’Or à paraître sous peu.

 

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17. Adam-LeBor.jpgAdam LeBor est un écrivain et journaliste britannique, né à Londres en 1961.

À partir de 1991, il a été le correspondant à l’étranger de divers journaux de plus de trente pays, pour lesquels il a couvert notamment la chute de l’URSS et les guerres de Yougoslavie.

Il travaille actuellement, en Grande Bretagne, pour The Economist, Monocle et Newsweek, et, aux États-Unis, pour le New York Times et The Daily Beast. Il tient également une chronique des livres pour The Economist, le New York Times et Literary Review.

Il est l’auteur de plusieurs livres – essais et romans - traduits dans une vingtaine de langues, ainsi que de séries télévisées.

Son roman Le protocole de Budapest s’inspire du fameux « Rapport de Maison Rouge » US dont il est question dans l’article ci-dessus.

Dans la série télévisée Yaël Azoulay (il en est au quatrième volet), il met en scène un ancien agent (féminin) du Mossad, qui travaille secrètement pour le Secrétaire des Nations Unies, aidant à faciliter les accords secrets qui permettent aux rouages diplomatiques de la superpuissance et à ceux des grands groupes globalistes de tourner sans accrocs. Elle dérive d’un de ses essais, Complicité avec le mal : les Nations Unies à l’âge des génocides modernes, enquête sur l’impuissance de l’ONU à intervenir dans les massacres contemporains (Bosnie, Rwanda, Darfour, etc.).

Le nom de son agent spécial vient de la Bible : c’est celui de la Yaël qui tua le chef canaanite Sisera en lui enfonçant un clou dans la tempe.

Tiens, pendant qu’on y est :

 

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Yaël tuant Sisera, peinture d’Artemisia Gentileschi – 1620 – Musée de Budapest

 

On trouvera aussi l’histoire de Yaël et Sisera, sur un 33 tours enregistré dans les années 1960 par Sir Laurence Olivier « version autorisée par le Révérend Billy Graham ».

 

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On peut se demander pourquoi nos valeureux éditeurs francophones de grands chemins font obstinément silence sur un auteur aussi intrigant et aussi reconnu tant Outre-Manche qu’ailleurs. Question idiote.

 

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Pour les curieux :

Essais 

  • A Heart Turned East examine la vie des minorités musulmanes en Europe et aux États-Unis.
  • Hitler's Secret Bankers traite de la complicité de la Suisse avec l'Allemagne nazie (nominé au Orwell Prize).
  • Seduced By Hitler sur la vie quotidienne sous le IIIe Reich.
  • Milosevic : A Biography raconte la vie de l'ancien président serbe.
  • City of Oranges : Arabs and Jews in Jaffa dresse le portrait de familles arabes et juives à Jaffa, en Israël (nominé au Jewish Quarterly Wingate Prize).
  • Complicity with Evil : The United Nations in the Age of Modern Genocide traite de l'échec des Nations Unies à stopper le génocide en Bosnie, au Rwanda et au Darfour, en se focalisant sur le rôle des officiels de l'O.N.U.
  • The Believers : How America fell for Bernard Madoff's $65 billion Investment Scam, sur la psychologie de la fraude orchestrée par Madoff.
  • Tower of Basel : The Shadowy History of the Secret Bank that Runs the World est la première enqête historique sur la Banque des Règlements Internationaux .
  • LeBor a co-écrit et présente Jaffa Stories, un documentaire pour la BBC basé sur son ouvrage City of Oranges.

Pour les curieux anglophones :

Adam LeBor’s homepage : http://www.adamlebor.com/

 

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Dernière minute !

Otan/Exit, objectif vital

Manlio DinucciRéseau Voltaire - Rome 

Traduction Marie-Ange Patrizio

Les réactions de l’Otan au Brexit doivent être comprises en fonction de la vision états-unienne de l’Alliance. Alors qu’au départ elle avait pour fonction de tenir l’URSS à distance, elle n’a plus pour fonction de faire la guerre, la Russie ayant désormais la supériorité en matière conventionnelle. Le seul objectif de l’Otan est de maintenir l’occupation militaire de l’Europe occidentale et centrale par les États-Unis ; un projet qui a besoin pour se justifier d’une hystérie anti-Russe.

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Source : http://www.voltairenet.org/article192590.html

 

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Sommet de l’OTAN à Varsovie

 

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Manifestation devant l’Ambassade de Pologne

Vendredi 8 juillet à 18 heures

Esplanade des Invalides face à la rue Talleyrand

RETRAIT UNILATÉRAL DE LA FRANCE !

 

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[FLASH] Vladimir Poutine annule ses déplacements

Par Иван Михайлович Фраков

6 juillet - 23h00

 

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Vladimir Poutine a annulé l'ensemble de ses déplacements en régions (Altaï et Yakutie) cette semaine. Aucun commentaire officiel du Kremlin, mais cela serait en rapport avec la réunion de l'OTAN prévue à Varsovie en fin de semaine, réunion où, selon le secrétaire général de l'OTAN, de très importantes décisions seront prises sur fond de mouvements de troupes ukrainiennes "très importantes" laissant s'attendre à une offensive en Novorossya, et des placements de troupes OTAN aux frontières Ouest de la Russie.

Source : http://wp.me/p6Fgs6-10L

 

 

Mis en ligne le 6 juillet 2016

 

 

 

 

21:51 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

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