05/08/2011
Arriver à faire du bien commun autre chose qu’un poncif
« Arriver à faire du bien commun
autre chose qu’un poncif »
Scutenaire
Parce que nous croulons sous les rébus domestiques et que nous avons contre nous une intendance qui s’obstine à ne pas suivre, ce blog devait rester au repos tout l’été.
Or, les blogueurs proposent et l’actualité la plus hideuse dispose... Il nous a fallu rompre notre voeu dimanche.
Parce que, quand on perd un chat, on n’a pas envie d’entendre la radio vous abrutir de ses éhontées bourdes quotidiennes et que, pour la musique, on n’est pas vraiment dans le coup, on apprend à retardement que « le terrorisme capitaliste » (Scutenaire) vient une fois de plus de frapper. Ce coup-ci, c’est en Norvège. Vous le saviez sûrement. Pas nous. Qu’à cela ne tienne. Nous allons nous rattraper en vous balançant quelques :
Nouvelles horribles d’un peu partout,
pour ceux qui ne sont pas en vacances.
Ou plutôt, quelques réflexions sur icelles, puisque avec les carabiniers.
Commençons par un rappel en forme d’incidente :
Somalie : au cours des trois derniers mois, 29.000 enfants de moins de 5 ans sont morts de faim.
640.000 autres, honteusement sous-alimentés, sont à toute extrémité.
D’ici fin août, la famine se sera étendue à toute la Somalie du Sud.
Des dizaines de milliers de réfugiés essaient de fuir vers la capitale, Mogadiscio, où les camps sont déjà saturés et où les réserves ont fondu.
Les bombardements sur la Libye continuent.
Ceux sur l’Afghanistan aussi.
On (nos protecteurs et nous) tue dans des dizaines de pays, de façon ouverte ou masquée.
Cela coûte (rapporte à certains) des centaines de milliards d’euros.
La guerre non déclarée fait rage sur le territoire de la Syrie, de la Russie et de l’Iran. Entre autres.
On n’en finit pas d’étriper l’Irak.
La Grèce garrotée achète pour des milliards d’euros d’armes dont elle n’a que faire à ses bourreaux.
La Belgique n’a toujours pas de gouvernement, mais ça ne fait rien, elle a des parrains qui lui disent où bombarder. Et à qui vendre les armes qu'elle produit.
Les enfants somaliens et leurs parents mourront.
Cela fera de la place pour les contractants et les mercenaires venus exploiter leur pays.
Il y a toujours eu des malchanceux partout. Pourquoi déranger la fatalité ?
*
Remontons vers les fjords.
Donc, vendredi dernier, 22 juillet, à Oslo, Norvège, un attentat « à la voiture piégée » a détruit le quartier des ministères. Il semble que ce soit le bâtiment abritant les services du Premier ministre qui ait été visé.
Presque dans la foulée, sur la petite île d’Utøya, proche de la capitale, quatre-vingt cinq personnes au moins sont abattues, pour la plupart des enfants et de jeunes adolescents.
Dès le lendemain, la police arrête un suspect... qui avoue, se vante et affirme avoir agi seul.
Comment a-t-il fait ?
Une voiture explose en bas...
Le feu se déclare en haut.
Un peu comme à Manhattan en somme.
L’île d’Utøya,
Camp de vacances des membres de la Ligue des Jeunes Travailleurs (affiliée au Parti Travailliste).
Le tireur en action.
Déguisé en policier, il achève, paraît-il, ses victimes.
Comment s’y est-il pris pour atteindre, d’une seule main, 85 cibles mouvantes, juste après avoir lancé une voiture pleine d’explosifs contre un bâtiment officiel ?
Mettons qu’il soit ambidextre.
Tout de même...
C’est peu dire que le web crépite de questions.
Une simple recherche d’informations de base vous fait atterrir sur plus de blogs identitaires, d’extrême-droite et bouffeurs de musus (pléonasme) qu’on ne pensait qu’il pût en exister. Et là, les questions sont quasi stéréotypées (ils se les repassent peut-être) : zones d’ombres... et je dirais plus (les Dupont-Dupond) : tout ça n’est pas clair... une voiture explosée et pas de cratère.... une voiture piégée et ses pneus sont intacts... et pourquoi, sur son compte Twitter, son profil a-t-il disparu ?... et pourquoi, juste avant qu’il disparaisse, quelqu’un a-t-il ajouté «chrétien conservateur» qui n’y était pas avant?... ben, tiens, quand c’est des intégristes musulmans qui font des attentats, c. à d. tout le temps, partout, on ne trafique pas leur compte Twitter... etc. Passons.
Quelqu’un a résumé le sentiment général de ces endroits :
Ailleurs, une question pertinente : « D’ou vient cette photo (Breivik tirant) ? Comment a-t-elle été prise et par qui ? ».
Réponse: « … de la chaine de TV norvégienne NRK, prise par hélicoptère…
Visiblement la chaine de TV fut plus rapide à intervenir que la Police qui elle est venue… en bateau. ».
Mais les questions de fond, ce sont des intellectuels qui les posent, et surtout des journalistes. Des journalistes alternatifs, bien sûr, tout le monde avait compris.
Passons sur le site sioniste crethi pethi, qui « ne va pas dire qu’ils l’ont bien cherché en fréquentant les terroristes palestiniens, mais enfin... ». Chacun sa pathologie.
Parmi les commentateurs qui nous ont paru intéressants, nous en avons glané quelques-uns pour vous. Les voici in extenso. C’est un peu long, mais la circonstance est exceptionnelle.
*
UNE POSSIBLE CONNECTION ISRAÉLIENNE
DANS LES ATTENTATS D’OSLO
26.7.2011
par Stephen Lendman
Le 24 juillet, le journaliste d’investigation Wayne Madsen a émis l’hypothèse d’un lien avec le Mossad, disant qu’il existe de larges preuves («ample evidence») de son implication.
Anders Breivik, le supposé auteur des deux attentats se dit chrétien conservateur, adepte de la chasse, du body building et de la franc-maçonnerie. Il a aussi exprimé des opinions fortement pro-israéliennes, hostiles aux Palestiniens et aux musulmans.
Les registres commerciaux officiels de son pays le disent administrateur de Breivik Geofarm, ce quie les médias norvégiens traduisent par «fermier propriétaire, cultivant des légumes, des melons, des carottes et des pommes de terre ».
Le journal norvégien Verdens Gang a cité un de ses amis, disant qu’il était devenu un extrémiste « wing-wing » à l’approche de la trentaine. Il a maintenant 32 ans. Ce journal révèle aussi qu’il a participé à des forums en ligne, où il exprimait des vues fortement nationalistes et hostiles au multiculturalisme.
Le 24 juillet, le Daily Mail anglais disait :
« Selon les témoignages recueillis par les médias norvégiens, des gens ont mentionné deux sortes de tirs dans l’île d’Utøya, les uns au pistolet, les autres au fusil à lunette. Cependant, on ignore si les deux armes ont été maniées par deux tireurs différents ou par un seul.
La confusion était telle que personne n’a de certitude, mais la possibilité existe, étant donnée l’invraisemblance d’un seul tireur abattant 90 personnes d’une seule main. Il peut y avoir eu plusieurs tireurs non détectés. La police a déclaré qu’elle n’excluait pas cette possibilité. »
Madsen a pu relier Breivik à Pam Geller(1) et à Richard Pipes(2), «synonymes de services secrets israéliens et agents de propagande... ce qui permet d’établir un lien sans équivoque entre Breivik et le Mossad, dont une des tâches est d’organiser des attaques sous faux drapeau, dans le but de susciter du soutien à Israël contre la Palestine, Chypre et la Norvège étant les deux théâtres les plus récents d’attentats mis en scène par cet organisme. ».
Ler 19 juillet, la Voix de la Russie a intitulé un de ses communiqués « La Norvège soutiendra les Palestiniens, déclare le ministre des Affaires étrangères norvégien », poursuivant :
« “La Norvège soutiendra les Palestiniens qui sont déterminés à réclamer la reconnaissance de leur indépendance par les Nations Unies” a dit le ministre des Affaires étrangères norvégien Jonas Gahr Støre. »
En janvier, Støre avait dit :
« La Norvège sera un des premiers états (européens) à reconnaître une Palestine (indépendante) aussitôt qu’une instance internationale agira dans ce sens. »
Il a dit encore :
« Nous travaillons à développer l’économie de la Palestine », et il croit que « le processus politique en direction de la paix peut réussir ».
À la tête d’un comité chargé de récolter des fonds d’aide à la Palestine, il a déclaré aussi que la Norvège s’efforçait d’obtenir toute l’aide possible pour mettre sur pied des institutions palestiniennes.
Son commentaire de juillet faisait suite à des entretiens avec le président Mahmoud Abbas, président de l’Autorité Nationale Palestinienne. Il disait être persuadé que l’indépendance de ce pays n’était nullement un obstacle à la paix au Moyen-Orient.
Un peu plus tôt en juillet, le journal norvégien Dagbladet avait cité Eskil Pedersen, chef de la Ligue des Jeunes Travailleurs (affiliée au Parti Travailliste), qui avait déclaré :
« Il est temps de prendre des mesures plus drastiques à l’égard d’Israël » et «(la ligue) veut que le ministre des Affaires étrangères applique un boycott économique à ce pays », ajoutant :
« Le processus de paix n’arrive nulle part, et bien que le monde entier attende des Israéliens qu’ils s’exécutent, ils n’en font rien. Nous, jeunes travaillistes, voulons un embargo économique unilatéral de la part de la Norvège. »
Dagbladet a écrit :
« L’AUF (Ligue des Jeunes Travailleurs) est depuis longtemps partisane d’un boycott international d’Israël et a pris la décision, lors de son dernier Congrès, d’exiger que la Norvège impose un embargo économique unilatéral, et que cet embargo soit plus strict que jamais auparavant. »
Le 24 août (2010) le chroniqueur Shuki Sadeh (de Reuters et de Haaretz) titrait: « La caisse nationale des pensions norvégienne désinvestit du groupe Africa Israël », écrivant :
« Le retrait de la caisse nationale des pensions norvégienne (GPFG), qui pèse 450 milliards d’euros, de deux firmes israéliennes engagées dans le développement de colonies en Cisjordanie et d’une firme forestière de Malaisie, sur des bases éthiques, a été annoncé lundi par le ministre des Finances de Norvège. »
Les firmes israéliennes exclues sont Africa Israël Investments Ltd et une de ses filiales, la société d’ingénierie Danya Cebus Ltd. Toutes deux sont contrôlées par Lev Leviev, un milliardaire israélien impliqué, entre autres choses, dans la construction de colonies.
La CFPG, qui est gérée par la Banque Centrale de Norvège, a adopté des principes moraux qui excluent tout investissement dans des société qui produisent des armes nucléaires, des bombes à fragmentation, des produits nocifs pour l’environnement, implantent des colonies illégales ou maltraitent leurs salariés.
La caisse a spécifié que la Danya Cebus de Leviev était bien engagée dans la construction de la colonie du quartier de Har Homa à Jérusalem Est, ainsi que dans celles de Ma’ale Adumim et de Modi’in Illit en Cisjordanie.
Elle a précisé que « (son) Conseil en éthique met l’accent sur le fait que l'implantation de colonies dans des zones occupées est une violation de la Convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre ».
Le ministre des Finances, Sigbjørn Johnsen a pour sa part ajouté :
« Plusieurs résolutions du Conseil de Sécurité des Nations unies et avis de la Cour de Justice internationale concluent que la construction des colonies israéliennes dans les Territoires palestiniens occupés est interdite par cette Convention.»
Africa Israël Investments a réagi en disant que ni elle-même ni sa filiale n’étaient plus engagées depuis un certain temps dans l’établissement de colonies en Cisjordanie, que cela soit vrai ou pas. Toutefois, elle a omis de mentionner les projets dans lesquels elle est impliquée à Jérusalem-Est, où Israël est en train de voler des terrains palestiniens pour y développer des quartiers coloniaux nouveaux.
En 2009, la CFPG a désinvesti d’Elbit Systems, une firme israélienne spécialisée en électronique militaire, parce qu’elle participait à la construction par Israël du Mur de Séparation, également illégal.
Le 29 mars 2011, EuropeNews titrait : « Norvège : Le Parti Socialiste de Gauche votera la motion appelant à bombarder Israël en cas d’intervention armée contre le Hamas à Gaza », et l’article disait notamment :
L’ancienne ministre des Finances, aujourd’hui ministre de l’Éducation, Kristin Halvorsen, du Parti Socialiste de Gauche (SV), un des trois partis de la coalition qui gouverne la Norvège, avec le Parti du Centre et le Parti Travailliste, soutient une mesure visant à entreprendre une action militaire contre Israël, si Israël attaque le Hamas. Le texte dit notamment :
« La crédibilité de la Communauté Internationale (dans sa confrontation avec le colonel Kadhafi), est nulle par le fait qu’elle ne réagit pas contre d’autres états de la région qui commettent des injustices contre leur population civile. La Communauté Internationale au sens large se doit de réagir contre les attaques aériennes d’Israël sur la bande de Gaza. »
La proposition n’a pas obtenu le soutien d’une majorité des voix, mais elle montre la préoccupation des Norvégiens pour les droits de la Palestine. Et elle indique assez pourquoi Breivik a pris pour cibles des enfants du Parti Travailliste sur l’île d’Utøya. La veille, ceux-ci avaient participé à une manifestation pro-palestinienne. Le ministre des Affaires étrangères, Jonas Garh Støre les avait, à cette occasion, rencontrés, et les enfants lui avaient dit qu’il fallait que la Norvège reconnaisse la Palestine.
En réponse, il leur avait dit :
« Les Palestiniens doivent avoir leur propre état. L’occupation doit finir. Le mur doit être démoli, et cela doit se faire maintenant. »
Breivik a exprimé une forte haine à l’égard des musulmans et de ceux qui professent des opinions de centre-gauche. Son compte Twitter, ouvert récemment, a posté un seul commentaire le 17 juillet, dans lequel il citait John Stuart Mill :
« Une seule personne qui a une croyance en vaut 100.000 qui n’ont que des intérêts. »
Cependant, ce qui importe ici, ce n’est pas lui ni ses croyances. Ce qui importe, c’est de savoir qui a planifié ces attaques, qui l’a peut-être utilisé (avec d’autres sans doute) pour les commettre, et pourquoi.
Faire dérailler l’indépendance palestinienne et, de jure, son adhésion à l’ONU, de même que riposter à la Norvège parce qu’elle soutient les deux, désinvestit ses actifs d’Israël et critique sa politique, est un faisceau de trois raisons qui pourraient bien être derrière les attentats d’Oslo.
On retrouve de plus en plus et partout les empreintes du Mossad, peut-être en coopération avec la CIA et/ou le MI6. L’attentat à la voiture massivement piégée est une de leurs spécialités. Ils sont experts en ces sortes d’opérations, où ils utilisent des comparses, parfois à leur insu, pour la plausibilité de leurs démentis.
Faites passer le message et maintenez la pression sur Israël et sur son partenaire/bailleur de fonds de Washington, tous deux maîtres ès meurtres de masse.
Source : thepeoplesvoice.org
Traduction C. L.
pour : http://lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.skynetblogs....
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(1) Pam Geller – de son vrai nom Pamela Reuben - est une journaliste américaine, qui a co-fondé, avec Robert Spencer (animateur de Jihad Watch (http://www.jihadwatch.org/) la Freedom Defense Initiative (FDI). Son weblog, Atlas shrugs (http://atlasshrugs2000.typepad.com) a été fortement critiqué par la presse progressiste américaine (comme ici ou ici) et Chris McGreal, du Guardian, l’a qualifié d’extrémiste. Caroline Glick, en revanche, l’a loué dans le Jerusalem Post. (NdT)
(2) Richard Pipes est un historien juif américain né en Pologne en 1923. Il a été brièvement conseiller de Ronald Reagan pour l’Europe de l’Est, période au cours de laquelle il a prêché une ligne dure à l’égard de l’URSS. Il est membre du Conseil de Sécurité Nationale. Il a aussi été membre du groupe de lobbying Committee on Present Danger, de 1977 à 1992, et il l’est toujours du think tank Council on Foreign Relations (CFR ou Conseil en relations étrangères), dont les liens avec la CIA ne sont plus à démontrer. Il sera plus loin question de Daniel Pipes. Ce n’est pas le même, mais il ne vaut pas mieux. (NdT)
Stephen Lendman vit à Chicago, et on peut le joindre à l’adresse suivante :
Lendmanstephen@sbcglobal.net
Lecteurs anglophones, ne manquez pas de visiter son blog :
http://sjlendman.blogspot.com/ et d’écouter ses entretiens avec les hôtes distingués qu’il reçoit sur Progressive Radio Network les jeudis à 10h du matin (heure centrale US) et les samedis et dimanche à midi. Tous les programmes sont archivés pour rendre leur écoute aisée.
Wayne Madsen, dont il a déjà été question dans un de nos posts prédédents, est un journaliste d’investigation américain très consulté par ses pairs. Le résultat de ses activités dérange si fort en haut lieu qu’au temps de l’administration Bush, il lui est arrivé – fait quand même assez rare – d’être averti par « quelqu’un » des services secrets US de ce que le gouvernement de son pays avait mis un contrat sur sa tête pour le faire assassiner. Comme on le sait, la même chose est arrivée, dans la France de Nicolas Sarkozy, à Richard Labévière et à Thierry Meyssan, lesquels ont choisi l’exil pour sauver leur vie. Madsen a choisi, lui, avant de prendre le maquis à l’intérieur des frontières, d’alerter un ou deux confrères, qui se sont mis en devoir de faire un maximum de publicité à la chose, avertissant les autorités que si un accident arrivait à M. Madsen, on saurait qui en accuser.
Sans rapport direct avec les événements d’Oslo – mais allez savoir... – voici deux vidéos consacrées à son travail de recherche sur la société de mercenaires Blackwater (qui a changé de nom depuis), omniprésente en Irak, en Afghanistan et au Pakistan.
1/2 Wayne Madsen: Blackwater Xe , ITRR S/T par hussardelamort
2/2 Wayne Madsen: Blackwater Xe , ITRR S/T par hussardelamort
Après tout, si les tueurs de Blackwater peuvent se déguiser en chi’ites pour massacrer des sunnites, et vice versa, dans le but de provoquer des guerres civiles, qui pourrait les empêcher de se déguiser, par exemple, en immigrés musulmans pour commettre de semblables méfaits en Europe ?
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Tueur isolé ou battue au gibier humain du genre partie de chasse pour tueurs du Brabant ? Quelques témoignages des enfants de l’île :
« Lorsque j’ai vu des bateaux arriver je n’étais pas sûre de pouvoir leur faire confiance. » (Propos de Lenita Jones, rapportés par NRK)
« On nous tire dessus ici. Un homme qui est habillé en policier. Nous ne savons pas combien ils sont. Tous les membres de l’AUF sont dispersés pour se cacher. Love you. » (SMS envoyé par Emma Martinovic à ses parents à 17h53, rapporté par FVN)
« Après avoir nagé pendant 10 minutes, nous étions à 500 mètres du rivage. Nous nous somme fait tirer dessus. Ce fut la panique complète. L’un de nous a été touché, j’ai vu du sang dans l’eau, mais je ne sais pas comment c’est arrivé. ». (Propos de Emma Martinovic rapportés par FVN)
« Nous nous sommes cachés quand nous avons entendu des tirs provenant de différentes directions. » (Propos de Kaltenborn rapportés par NRK)
Source : Mécanopolis.org
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Certains n’ont évidemment pas fait dans la dentelle.
Lui non plus.
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La réaction norvégienne aux attentats terroristes et les gageures qui nous attendent
1er août 2011
Salim Nazzal
La Norvège vient indubitablement de prouver son intégrité, par la manière impressionnante dont elle a répondu aux deux attentats récents. C'est d'une seule voix qu'y ont parlé les politiques : la Norvège ne va pas cesser d’être un pays démocratique. Si l’on compare, dans des circonstances analogues, la réaction US et la réaction norvégienne, on est frappé par les différences criantes entre les deux pays.
Celles-ci vont bien plus loin que les différences de comportement entre un George Bush de droite et un Jens Stoltenberg de gauche. Bush a trouvé dans les attaques terroristes du 11 septembre l’occasion opportune de déchaîner une terreur d’état bien pire, de semer plus de mort et de destruction que n’en avaient causé les attaques, jusque dans des pays situés à des milliers de kilomètres de l’Amerikaca. Jens Stoltenberg, lui, a grandi, au sein du Parti Travailliste, dans une culture démocratique humaniste fortement liée aux forces du maintien de la paix dans diverses parties du monde. C’est cette culture qui explique assurément sa façon responsable de traiter la situation créée par la récente offensive terroriste.
Élargissons la comparaison et rappelons que la Norvège, dans cette tradition démocratique humaniste, est, parmi les nations du monde, celle qui contribue le plus aux missions de maintien de la paix des Nations Unies, alors que les États-Unis détiennent le triste record des agressions, des invasions et du soutien aux pires dictatures.
Le caractère de la Norvège l’a amenée à transformer sa tragédie du 22 juillet en une manifestation d’amour et de solidarité. Les USA ont fait du 11 septembre un jour de haine et de vengeance. Cette attitude a conduit à l’occupation d’autres pays, au meurtre de plus d’un million de personnes rien qu’en Irak, et à la destruction des vies, des infrastructures et du moral en Afghanistan et au Pakistan.
La culture démocratique de la Norvège a été mise en évidence demanière éclatante par la manifestation des 250.000 roses à Oslo, dont le but a été de marquer l’adhésion de la population aux valeurs humanistes revendiquées et maintenues par ses politiques.
Si on compare une telle attitude aux vociférations amérikaines, appelant au meurtre, à l’agression et à l’invasion, on se persuade aisément que là est le vrai choc des civilisations : dans cette opposition entre la culture de haine et de brutalité américaine et la culture de tolérance et de solidarité norvégienne. Le monde entier vient de voir, dans les rues de la capitale, à quoi ressemble une nation vraiment démocrate.
Confronter les réactions norvégienne et américaine n’est pas un vain exercice : le réflexe hystérique et revanchard qui a suivi les événements du 11 septembre, attisé et entretenu par l’ensemble des médias US, n’est pas éteint. Cette politique agressive a, selon une très large opinion, mis le vent en poupe aux partis populistes dans l’Europe entière et leur a fourni le combustible idéologique dont ils avaient besoin pour lancer les campagnes de haine dont provient l’actuelle islamophobie.
Ceci est patent dans le discours de différents partis populistes tels que le Front National en France, le Parti de la Liberté en Hollande, le Parti Républicain en Allemagne et le Parti National britannique. Leur propagande a suscité une vague de haine et de suspicion à l’encontre des boucs-émissaires « venus d’ailleurs », qui a sans aucun doute réussi à empoisonner la culture politique de l’Europe.
Ces partis prétendent que leur but est de conserver à l’Europe sa culture chrétienne, par opposition à ce qu’ils décrivent comme l’islamisation de l’Europe, même si l'origine du christianisme est en Palestine et non en Europe.
En Norvège, le Parti Populiste du Progrès détient 41 sièges au Parlement, ce qui en fait le deuxième parti de cette assemblée. Il a conduit une campagne contre les immigrants en général et les musulmans en particulier qui, de l’avis de nombreux analystes, a créé l’atmosphère dans laquelle des gens comme Anders Breivik finissent par passer à l’acte.
Dans un article critique de Petter Nome, intitulé « Qui a nourri le meurtrier ? », Nome fait endosser une partie de la responsabilité au P.P.P. pour avoir créé le climat propice au surgissement d’idéologies comme celle de Breivik.
On peut en dire autant des nombreux sites anti-musulmans tels que (honestdefinition) et (jihadwatch), qui se livrent couramment à des campagnes de haine contre les musulmans.(1)
Scott Shane a relevé l’influence des sites américains pro-Israël et anti-Islam sur le manifeste de Breivik(2), dans lequel on ne trouve pas moins de 64 citations de sites anti-musulmans US et quelques autres (3), où les immigrants et les musulmans sont présentés comme un danger pour l’Europe. Bien sûr, si le rôle joué dans cette affaire par les sites américains et pro-israéliens est évident, l’apparition d’un phénomène de ce genre doit être étudié sous tous les angles.
Il n’est pas surprenant que l’Europe commence à s’atteler au problème de la terreur auto-générée, mais elle ne le fait hélas qu’après des décennies de focalisation sur ce qu’elle a qualifié de « terrorisme islamique ».
C’est dans ce sens qu’une réunion vient d’avoir lieu à Bruxelles, où des experts en mouvements d’extrême-droite ont examiné la menace posée par ces individus « left behind » (laissés à la traîne ou déposés exprès ? NdMM) par la société, qu’ils caractérisent comme des «loups solitaires». Cependant, aucune personne de bon sens ne peut s’attendre à ce qu’une poignée d'experts soit capable de faire surgir un remède miracle susceptible de guérir un mal aussi complexe. Mais c’est un début, et un premier pas dans la direction d’une thérapie qui a mobilisé jusqu’ici beaucoup moins d’énergies universitaires et de publicité que, par exemple, les mouvements extrémistes islamiques.
Ainsi, de même que les attentats de Norvège ont conduit à un énorme débat dans la société norvégienne sur de nombreuses questions relatives à l’immigration, à l’intégration, etc., les nations d’Europe doivent ouvrir un vaste débat sur les racines idéologiques et sur les influences extérieures qui suscitent et nourrissent l’islamophobie, avant que celle-ci ne devienne un mouvement politique armé, capable de menacer la stabilité de l’Europe.
Source : thepeoplesvoice.org
Traduction C. L.
pour : http://lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.skynetblogs....
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(1) Pour se faire très froid dans le dos, il suffit de consulter la liste des 185 sites recommandés par Jihad Watch rien qu’en langue anglaise et de cliquer au hasard.
(2) http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110726.O...
(3) Dont le Vlaams Belang :
http://www.7sur7.be/7s7/fr/1505/Monde/article/detail/1296...
(3)
Le Dr. Nazzal est un historien norvégien d’origine palestinienne. Spécialisé dans le Moyen Orient, il est l’auteur de nombreuses contributions à l’histoire sociale et politique de la région. Il collabore à des sites tels que Countercurrents, SabbahReport, The Arab Washingtonian, thepeoplesvoice, etc. On peut le joindre à l’adresse e-mail snazzal@ymail.com .
*
M. Nazzal n’a pas tort : la piste « islamiste intégriste » a été d'abord indiquée, selon sa décomplexée habitude, par la presse trash anglaise, même s’il lui a fallu faire ensuite machine arrière :
Et même si Al Qaeda fait désormais partie des effectifs otano-usrahellesques dans leur lutte humanitaire contre les civils libyens, irakiens, afghans, pakistanais et autres foules à mater.
Cette « chose » se vend à plus de 3 millions d’exemplaires.
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Attentats à Oslo : quand l’OTAN et les USA
visaient Jens Stoltenberg et le Parti Travailliste
23.7.2011
Tant le modus operandi que les cibles et le timing laissent penser que l'attentat commis hier à Oslo ne relève pas de l'attentat terroriste [islamiste] sui generis mais bien de l'attentat politique et même de l'assassinat politique - de tentative - avec pour cibles le Premier Ministre Jens Stoltenberg et le Parti Travailliste - Arbeiderpartiet .
Cet attentat a été commis avec la volonté évidente de minimiser les dégâts collatéraux à ces deux cibles, en particulier en choisissant une période de la semaine où l'espace urbain autour des bâtiments gouvernementaux était quasi-désert, tandis que la fusillade sur l'île d'Utøya ne pouvait que frapper des militants du Parti Travailliste ou des sympathisants, puisque celle-ci est la propriété d'une association de jeunes travailleurs lièe au Parti Travailliste. On est en effet bien loin de la stratégie du "terrorisme international" [islamiste] qui vise à frapper de manière anonyme les foules afin que celles-ci se retournent contre leurs chefs politiques. Les moyens déployés lors de cet attentat politique, la simultanéité des attaques montrent qu'il n' a pas pu être commis par un groupe. Ces attentats ont bénéficié d'une sérieuse préparation, tant sur le plan du renseignement - Jens Stoltenbeg se trouvait bien a proximité de l'explosion et son bureau a été détruit - que de la logistique .
En partant de l'hypothèse de l'attentat politique dans un état Scandinave, on pense immédiatement à celui qui a visé Olof Palme le 18 février 1986. À la fois pragmatique et homme de conviction, Olof Palme mena une politique internationale courageuse pour certains, risquée pour d'autres [notamment contre la guerre du Viêt-Nam, l'apartheid et la prolifération des armes nucléaires]. Il provoqua la rupture des relations diplomatiques entre la Suède et les États-Unis pour avoir participé personnellement, en tant que ministre, à une manifestation d'opposants à la guerre du Viêt-Nam. Durant la crise des missiles, il prit fermement position contre le déploiement des missiles Pershing américains en Europe, ce qui le rapprochait de l'URSS.
Or, si l'on prend tant les prises de position en matière de politique internationale que les personnalités, Olof Palme et Jens Stoltenberg, le Parti Travailliste et le Parti Social Démocrate présentent des similarités beaucoup plus grandes qu'il n'y paraît. Bien sûr, la principale différence entre la Norvège et la Suède est que la première est un des piliers de l'OTAN tandis que la seconde ne fait pas partie de l’alliance. Mais une politique étrangère pro-active et indépendante sur plusieurs dossiers semble avoir provoqué des irritations du côté de la diplomatie Étasunienne et Atlantiste .
Cette grille permet non pas de désigner les coupables ou les commanditaires mais permet de s'affranchir de la traditionelle "analyse" Norvége-Islam- Afghanistan-Libye aussitôt mise en avant par les "experts", aprés l'annonce de l'attentat. J'ai donc choisi la grille Norvège-Russie-Défense anti-missiles-OTAN et j'ai utilisé les cablegates en provenance de l'ambassade d'Oslo.
(Nous n’avons pas eu le temps ni la force de traduire ces longs cables.
Acceptez-en notre parole : leur arrogante outrecuidance n’a d’égale que leur cynisme.
L’auteur en résume l’essentiel.
Et merci à Julian Assange. NdMM.)
1- Il est reproché à Jens Stoltenberg, au Parti Travailliste et à la MD Anne-Grete Strom-Erichsen de s'opposer au projet de bouclier anti-missiles tout comme Olof Palme s'était opposé au déploiement des missiles Pershing.
ID : 08OSLO72
SUBJECT : NORWAY STANDING ALONE AGAINST MISSILE DEFENSE
DATE : 2008-02-12 09:02:001. (C)
Summary: Norway remains opposed to U.S. plans for missile defenses and was the only NATO ally to publicly express skepticism over these plans during the recent Defense Ministerial in Vilnius. Defense Minister Anne-Grete Strom-Erichsen told the media that Norway doubts the need for missile defense and believes it could lead to an arms race. Responding to Ambassador Whitneys observation that it is unusual for Norway to block consensus in NATO, Strom-Erichsen stated that the GON has not yet decided on its approach to this issue (including whether to use its veto) at the Foreign Ministerial or the NATO summit in Bucharest. In a February 11 meeting with Ambassador Whitney, MFA State Secretary Raymond Johansen said that the GON is constrained on this issue but wants to frame the issue in such a way that they can keep from having to block it in NATO. The USG should point out that GON persistant and public support for Russias line on missile defense is troubling even if Norway eventually allows U.S. and NATO goals. End Summary
Alone in NATO: Public Opposition to Missile Defense
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2. (SBU) The Norwegian Defense Minister, Anne-Grete Strom-Erichsen, was the only Defense Minister to publicly oppose the U.S. plans for missile defenses against long-range missiles during the Vilnius Defense Ministerial. Repeating oft stated doubts over the threat and claiming that this system would create an arms race, Strom-Erichsen appeared surprised that the GON was alone in this public skepticism.
3. (SBU) Missile defense has been a hot issue for the GON, primarily because of the Socialist Lefts (SV) presence in the governing coalition. SV succeeded in inserting a commitment to oppose missile defense plans in the coalitions government platform (the Soria Moria document). Reluctant to break this commitment (and risk splitting the coalition) and generally skeptical of U.S. policies and goals (reftel A), the GON has been vocally opposed to missile defense plans, despite strong USG efforts to present information on the threat and the system, including visits by Ambassador Nuland, General Obering, journalist tours, and extensive outreach by Ambassador Whitney and other embassy officials
8. (C) Ref A noted the need to counter negative trends in bilateral relations. Missile defense is a good place for us to continue to stress the potential cost of Norways policies. Even if Norway eventually accomodates U.S. and NATO priorities on missile defense, the long, public campaign parroting Russias arguments has been damaging, something increasingly noted in Norway and the U.S
2 - Il est reproché à Jens Stoltenberg de favoriser une politique de rapprochement avec la Russie, qui prend trop en compte les intérets norvégiens face à ceux de l’Alliance. De la même manière, on avait reproché à Olof Palme sa proximité avec l'URSS.
ID : 07OSLO658
SUBJECT : PM STOLTENBERG´S RUSSIA TRIP: GRADUAL GAINS IN THE
DATE : 2007-06-18 11:39:001.
(SBU) Prime Minister Jens STOLTENBERG,s June 7-10 visit to Russia produced progress on Norwegian priorities in the Barents region. Despite some controversial statements on missile defense and some public criticism of Russia,s human rights record, STOLTENBERG,s visit was primarily characterized by some successes for Norway,s High North priorities, including resolution of a small part of Norway,s disputed sea-border with Russia and new Russian commitments on safety and economic development of the Barents Sea region. This result will likely encourage the government to continue Norway’s enthusiastically positive approach to Russia, downplaying tensions over security matters within NATO and other negative aspects.4. (C) Perhaps the most controversy of the visit was generated by a quote on missile defense STOLTENBERG made while in Murmansk. STOLTENBERG called on the U.S. and Russia to discuss missile defense, and said it was important for both sides to reduce harsh rhetoric and to avoid a new arms race. He continued to say that Norway has all along been skeptical of missile defense plans and would not allow missile defenses in Norway. Russian suspicions of the Vardoe radar site in northern Norway and false complaints about its supposed use in U.S. missile defense plans were a staple of past meetings of Norwegian and Russian leaders and continue to be a sub theme of Russian complaints about U.S. missile defense plans at NATO. However, during this visit the radar was not directly raised by either side.
And Gets Criticized
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5. (U) Norwegian media reaction to STOLTENBERG,s statement was critical, with editorials in Norway,s largest paper castigating STOLTENBERG for expressing his criticism of U.S. missile defense plans while in Russia, while not even mentioning Putin,s strong threats against NATO. The paper stated that the PM,s criticism of the U.S. on such a sensitive issue, without any balancing criticism of Russia, creates an impression of Norwegian servility towards Russia and shows that Norway is intimidated. The paper called for the PM to speak out against Putin,s harsh rhetoric, and make clear that Russia does not have veto power over missile defense plans in NATO countries. The editorial also stated that U.S. plans are no threat to Russia and that if the PM needs to criticize missile defense because of internal governmental reasons he should do so in another place than Russia. The Prime Minister,s office and the MFA have claimed that the PM,s comments reported in international media were taken out of context and that he intended to promote dialogue and make clear that Norway would not be used for any missile defense systems. See ref a for more the GON approach to Missile Defense.
Likely Results: Confirmation of Norways Current Russia Policy
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6. (C) In a summary to the press before he returned to Norway, STOLTENBERG highlighted his satisfaction with reaching an agreement over the border in Varangerfjord. He also called for more frequent contacts with Russian leadership and invited President Putin to Norway. The border agreement, Statoil,s meeting with Putin and the positive developments on nuclear safety in the Barents were all key successes for Norway,s High North priorities. These successful results will likely encourage the GON,s natural inclination to avoid criticism of Russia and to stress their interest in co-operative projects in the North. This does not mean that the GON is unaware or unconcerned about the developments in Russia. We hear frequent private expressions of concern from lower-level members of the Defense Department and the Ministry of Foreign Affairs over Russia,s new aggressiveness and Russia is a topic which will continue to generate media and public interest. However, the GON appears determined to continue its course of downplaying disagreements in order to focus on its goal of close cooperation with Russia in the Barents region and make progress in its high priority High North policy. Elite opinion, including in the MFA, also includes sympathy for the worn argument that Russian misdeeds are often reactions to mistakes by the west, and in particular the U.S. Whitney.
ID : 09OSLO399
SUBJECT
DATE : 2009-06-18 07:44:00
RUSSIA: Public Positivism and a Focus on the Bilateral
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3. (C) The GONs official RUSSIA policy has been characterized by a consistent stress on the positive and a reluctance to publicly criticize RUSSIA actions (the Georgia war was one exception but the GON shows little public solidarity when RUSSIA pressures the Baltics, Poland or other allies). Norway has chosen to prioritize the bilateral aspects of its relations to RUSSIA, working to achieve greater cooperation in the Barents, defending its interests in a quiet manner and stressing the benefits of greater RUSSIAn integration into the European economic and political regimes. The GON works to maintain steady and positive contacts with RUSSIA as evidenced by the recent meetings of PM STOLTENBERG with President Medvedev and PM Putin, FM Stoeres meetings with FM Lavrov and other meetings between Ministers of Energy and Industry. (Reftel A and D)
4. (C) As a member of the wider European community, Norway has been much more passive, at times criticizing RUSSIAn actions, but primarily arguing for dialogue and inclusion. Norways focus on the bilateral relationship has resulted in cooperative and well-functioning relationships in environmental cleanup, nuclear safety, fisheries management and people-to-people exchanges. It also has led to a greater potential for cooperation in the development of energy resources in the Barents (StatoilHydros share of the Shtockman Development Company is the prime example).
5. (C) These achievements impact the wider relationship as the GON does not want to throw away the hard earned progress in bilateral relations (or damage the potential future cooperation on energy development or agreement on a maritime border) for events elsewhere. GON priorities were illustrated by a recent meeting between the Deputy Foreign Minister and a high-ranking USG official. When speaking about RUSSIA the Deputy Minister choose to focus on a recently concluded fishing agreement with RUSSIA, ignoring any other wider concerns.Comment -------
13. (C) Norway has succeeded in creating a low tension relationship with RUSSIA with real and functioning cooperative agreements in the Barents. This is positive but it is unclear that this is a result of GON policy or simply of RUSSIAn disinterest. Some are wondering if this is worth the price of GON reluctance to show solidarity when RUSSIA pushes allies or other states. Despite GON claims that other nations should follow their lead, it appears to us that Norways relationship is unique and a model RUSSIA might favor, but not other allies.
14. (C) Norways underlying concerns over RUSSIA will however continue to be an important piece of the continued close U.S.-Norway bilateral relationship. Close intelligence and military connections have continued despite the end of the cold war, and Norway had maintained its RUSSIAn expertise when others scaled back. Norways desire for increased attention to the High North is a healthy impulse and one which should compliment increasing U.S. interest in the Arctic. Norway has expressed a desire to re-start the dormant U.S.-Norway High North talks and discussing ways to combine our RUSSIAn expertise may be a topic of mutual interest for this initiative. Norway strongly supports U.S. determination to increase engagement with RUSSIA and "reset" the relationship. We should ask Norway to also support the firm U.S. and NATO positions on RUSSIA when necessary, rather than relying on others to do so.
3 - Cette politique indépendante, le gouvernement norvégien l'a aussi developpée au Proche-Orient, en s'opposant à la politique belliciste de l'Entité Sioniste aka "Israël". De la même manière que les brutales attaques contre le Liban et Gaza ont contribué à la détestation du sionisme en Norvège, les massacres de Sabra et Chatila avaient provoqué la détestation de ce sionisme dans la Suède d'Olof Palme .
• En 2006, une crise diplomatique a éclaté entre les deux pays suite à des propos tenus par l'ambassadrice d'Israël.
• En juin 2010, la Norvège a exigé une enquête internationale sur l'abordage par Israël de la flotille turque.
• En aout 2010, la Norvège s’est désengagée de deux investissements israéliens, jugeant ces sociétés moralement condamnables.
• En octobre 2010, la Norvège a interdit des exercices de submersibles israéliens construits en Allemagne dans ses eaux territoriales. Jonas Gahr Støre, le ministre des Affaires étrangères norvégien, a déclaré, pour l'occasion, que la Norvège n'exportait pas de «matériel ou de services dans le domaine de la défense vers des pays où la guerre menace».
• En 2007 la Norvége a reconnu le Hamas.
• Le Gouvernement Norvégien vient de se pronnoncer en faveur de l'admission de la Palestine à l' ONU.
ID : 09OSLO739
SUBJECT : SCENESETTER FOR YOUR VISIT TO OSLO
DATE : 2009-11-30 15:25:00
Mid-East Peace Process
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9. (S) During the Oslo Peace Process of the 1990s, NORWAY
hosted Israeli-Palestinian peace talks, and the Nobel
Committee awarded the Nobel Peace Prize in 1994 to Yasser
Arafat, Shimon Peres, and Yitzhak Rabin. Tragically, Rabin
was assassinated a year later by a figure opposed to his
peace overtures. Subsequently, NORWAY has played a
diminishing, often independent, and sometimes unhelpful role
in the Middle East. NORWAY strongly believes it should
engage everyone, including HAMAS, which it has not designated
as a terrorist organization, unlike the United States and the
European Union. In a break with the international Quartet,
NORWAY recognized the HAMAS-Fatah Unity Government in 2007.
NORWAY more helpfully serves as a highly effective Co-Chair
of the Ad-Hoc Liaison Committee (AHLC), the main
international donor group for coordinating economic
assistance to the Palestinian Authority, and works to keep
AHLC activities in concert with the political track of
negotiations led by the U.S. NORWAY's relations with Israel
have been strained in recent years due to its contact with
HAMAS, Norwegian disapproval of Israeli actions during the
fighting in Gaza last winter, and periodic, privately-led
boycott campaigns against Israeli businesses and
universities. The Norwegian Government fully supports your
intensive efforts to restart direct Israeli-Palestinian
negotiations. Norwegian and Israeli officials told us this
fall that NORWAY has now initiated steps to improve the
bilateral relationship with Israel, including through
scientific or other exchanges and other activities. In early
November, the government publicly condemned a private effort
at a university in Trondheim to boycott Israeli academics,
defining the effort as contrary to academic freedom. The
university's board ultimately unanimously rejected the
boycott proposal a few days later on November 12.
4- Il est reproché à Jens Stoltenberg d'avoir fait une alliance avec un parti «Anti-OTAN», la Gauche Socialiste ( SV ).
ID : 07OSLO1161
SUBJECT : NORWAY'S DEFENSE POLICY AT A CROSSROADS: CLARITY
DATE : 2007-12-18 13:17:00
What ? Soldiers Actually Shoot ?
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2. (SBU) Background to this debate includes a government
which rhetorically affirms NATO as NORWAY,s primary security
provider but which is at heart skeptical of the use of
military power in all but the most benign ways, tempted by
the idea of closer Nordic defense cooperation and includes an
ANTI-NATO party, the Socialist Left (SV) as a member of the
governing coalition. The vigorous internal governmental
debate over NORWAY,s contributions to ISAF, as well as
repeated public negative comments concerning NATO and U.S.
missile defense plans are illustrative of the general impulse
of this government (see reftels for details).
Conclusion: Looking for Security and Ideological Comfort.
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15. (C) Comment: FM Stoere realizes the need for continued
close security ties to NATO and the U.S. but at the same time
is uncomfortable with the direction of U.S. and NATO security
policy. His evolving public comments indicate the GON is not
looking to replace NATO but seeks additional partners in
security which are a better ideological match with the GON
and can balance the U.S. heavy NATO alliance. One example is
NORWAY's increased defense ties with the EU and its
participation in the EU Nordic Battle Group, despite being a
non-EU member. Cooperation with Sweden and Finland offers
both the possibility of savings on equipment purchases and
the chance to work with likeminded nations who prioritize UN
involvement, favor peacekeeping over peacemaking and who are
concerned about Russia. Stoere's coalition partners from SV,
of course, are unabashedly ANTI-NATO and anti-defense.
Implications for U.S. Policy
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16. (C) The decisions made by the GON on the Defense
Studies, recommendations on funding, the purchase of new
aircraft and on its relations to its neighbors will have a
significant impact on NORWAY,s ability and desire to meet
NATO commitments and spark a reassessment of NORWAY's defense
policies. We expect NORWAY's move toward Nordic cooperation
and preference for UN mandated peacekeeping missions to
remain, even if the current government does not win the 2009
election. This tend combined with a general antipathy to
missile defense, efforts to ban cluster munitions, focus on
disarmament instead of non-proliferation and reluctance to
use its vast energy wealth to fund defense spending open
questions regarding NORWAY's commitment to be a serious and
dependable ally. Thus, despite continued close and
productive military to military relations, the GON,s actions
and long-term trends bear watching in NATO and bilaterally.
In this atmosphere it is more vital than ever that we speak
and act clearly and at senior levels when NORWAY is an
outlier on key issues. Eager to act more independently but
loathe to be seen as weakening trans-Atlantic ties, the GON
will listen and respond when confronted. Assuming generally
common interests and policies, however, would be a mistake.
5 - Rechercherchait-on un successeur à Jens Stoltenberg au sein du Parti Travailliste ? Un Carl Bildt norvégien ?
ID : 08OSLO406
SUBJECT : NORWAY'S DEPUTY MINISTER OF DEFENSE, ESPEN BARTH EIDE, POWER IN NORWAY'S MOD AND RISING STAR IN THE LABOR PARTY
DATE : 2008-07-21 09:09:00
1. (C) Summary. Ministry of Defense State Secretary, Espen Barth Eide is one of the more powerful politicians in the current GON despite his deputy minister portfolio. His ties to the Ministry of Foreign Affairs, think tanks, NGOs and the UN as well as his influential current position likely will result in either a ministerial position in a future Labor government or a high ranking UN or EU position. Barth Eide is particularly interested in UN peacekeeping operations and may be interested in a future UN position. End Summary.
--Power Behind the Throne--
2. (C) Ideologically on the more conservative side of the Labor Party, Barth Eide is one of the most experienced and influential government figures. After the 2005 national election many observers thought that PM Jens STOLTENBERG meant to appoint Barth Eide as a State Secretary in the MFA, but after being forced to appoint a weak defense minister, STOLTENBERG moved Barth Eide to the MOD. Barth Eide is regarded as the force which steers the defense ministry and is an eloquent and knowledgeable speaker and writer on defense and security matters. He is often quoted in the press, more so than the Defense Minister, Anne-Grete Strom-Erichsen. Strom-Erichsen was appointed minister without any background in defense matters and has relied on Barth Eide to be her subject matter and policy expert while she deals with political issues. Barth Eide has wide leeway in determining what areas to focus on and is self-confident in determining priorities.
--Past Positions--
3. (C) His current position as deputy minister (or state secretary in the Norwegian term) is the second time he has held that rank. The first was in the MFA from 2000-2001 under then Foreign Minister Thorbjorn Jagland (now President of Parliament). Interspersed between government posts, Barth Eide led the Norwegian Institute of International Affairs (NUPI) 2002-2005, focusing on UN issues and peacekeeping, particularly the Balkans. He also has been a long time supporter of Norwegian membership in the EU, acting as the general secretary for the European Movement from 1991-1993, prior to the failed 1994 referendum on EU membership in Norway. Barth Eide has also been involved in several UN projects, serving as a senior consultant on the UN reform process and on the UN Panel on Threats, Challenges and Change from 2003-2004. Barth Eide has been co-editor of the London Based journal International Peacekeeping and was nominated a "Global Leader of Tomorrow" by the World Economic Forum in 2003.
--Interactions with the USG--
4. (C) In his relations with the Embassy, Barth Eide has been difficult to characterize. Barth Eide is a skilled and subtle interagency player who is largely pro-U.S. but should not be trusted to reliably uphold U.S. interests. On several important issues Barth Eide has been helpful, such as missile defense (where he helped prevent a Norwegian veto of NATO plans), the sale of land to the USG for construction of a new embassy building (intervening on touchy real estate issues affecting the U.S. purchase of land for the new embassy) and pushing for Norwegian deployments to Afghanistan. On other issues, such as the decision process on the purchase of new fighter aircraft and the Norwegian approach on cluster munitions, he has hedged his bets. Barth Eide has avoided the gratuitous negative comments about the Bush Administration that other GON figures have made. Barth Eide also takes pains to stress NATO as the cornerstone of GON security policy and the importance of the Norwegian-U.S. relationship. He has given the Embassy good advice on how to approach the GON on several occasions. However, some very senior U.S. officials have felt that he has been hard to pin down on several issues of concern and characterized Barth Eide as "weasily". Senior Norwegian officials, with strong pro-U.S. instincts, have also told the Embassy in private that Barth Eide is not to be relied upon to promote U.S. priorities. One key test of Barth Eide's inclinations will be the MOD recommendation on which fighter plane to purchase, the Joint Strike Fighter or the Saab Gripen.
Source : Ice Station Zebra
Ice Station Zebra, qui officie à Marseille, se décrit comme suit :
« Blog sur la géopolitique de l'Arctique. Il traite de l'actualité politique, économique, socio-culturelle, historique et militaire de la région et présente des analyses non conformistes. Il ne prétend pas à l’"objectivité" mais présente un point de vue alternatif et russophile, en opposition avec les prétendues "analyses" syndiquées des "mediats" des "démocrassies occidentales" ».
*
En voici un quatrième, où il est question de... la Belgique :
Anders Breivik : tous les chemins mènent à Londres
28 juillet 2011 (Nouvelle Solidarité) – On sait que le Londonistan est une planque confortable pour bon nombre de fondamentalistes islamiques déployés aux quatre coins de la planète.
Cependant, avec l’affaire Breivik, le Norvégien à l’origine du carnage qui vient de frapper la Norvège, Londres émerge également comme le laboratoire d’une nouvelle version de fondamentalisme chrétien capable d’activer des jeunes kamikazes dans des nouvelles croisades et autres contre-djihads.
Alors que la presse mondiale s’acharne à vouloir nous démontrer que Breivik est un «psychopathe isolé», l’auteur des attentats a confessé aux interrogateurs qu’au moins deux autres «cellules» sont prêtes à passer à l’action.
Ce qui est sûr, c’est que certains indices pointent fortement en direction de Londres.
1. Le Daily Telegraph affirme que Breivik a participé en Mars 2010 à la manifestation organisée par la English Defense League (EDL) lors de la visite du parlementaire de la «droite populiste» néerlandaise, Geert Wilders. Wilders, lui-même en croisade contre un Islam qu’il traite d’idéologie fasciste, était l’invité de la Baronne Caroline Cox pour s’adresser à des parlementaires britanniques. La baronne Cox est la patronne de Christian Solidarity Worldwide, une ONG qui a été instrumentale dans la partition du Soudan. L’EDL fut créé en 2009 et prétend être un simple mouvement de citoyens irrités par le fondamentalisme islamique qui envahi la société britannique. Son dirigeant s’appelle Stephen Lennon, mieux connu sous le nom de Tommy Robinson, un jeune de 28 ans qui, selon la presse britannique, vient d’être condamné à une peine de 12 mois de travaux d’intérêt général et se trouve interdit de stade.
2. Daryl Hobson, la responsable de l’EDL pour l’organisation des manifestations, avoue que lors de sa visite en Angleterre, Breivik s’est entretenu avec des membres de son organisation. Un autre responsable admet que Breivik nourrissait un contact régulier avec des sympathisants de l’EDL via Facebook et exerçait un «effet hypnotique» sur eux. «Sur ma page Facebook, j’avais plus de 600 membres d’EDL comme ami et j’ai parlé avec des dizaines de membres et dirigeants», écrit Breivik dans son manifeste de 1518 pages. «En fait, j’étais une des personnes qui leur fournissait au tout début du matériel idéologique choisi (y compris des stratégies de rhétorique)».
3. Le 24 juillet, Lauren Collens, du New Yorker Magazine, a contacté Tommy Robinson, le patron de l’EDL, qui disait que les politiciens européens risquaient de voir des atrocités similaires s’ils continuaient à ne pas vouloir regarder «le putain d’éléphant qui est dans la pièce». «Je pense que c’était prévisible», a dit Robinson du carnage de Breivik. «Je pense que c’est répugnant et mes pensées et prières vont à toutes les victimes. Nous ne voulons pas que des jeunes Britanniques se fassent exploser sur notre territoire, mais cela arrivera si on ne nous offre pas une plateforme». Et il poursuivait : «Je pense que personne ne comprend la colère qui bouillonne en-dessous. C’est simplement un individu malade et isolé, mais il existe un tas de gens en colère. Et si les politiciens britanniques n’apprennent rien de cela, Dieu me pardonne, cela pourrait se reproduire. »
4. Le quotidien l’Independant rapporte que Breivik cherchait à mettre sur pied une Ligue de défense norvégienne (NDL), bien qu’elle existât déjà dans le pays.
5. La couverture du manifeste de Breivik, il le signe 2011, Londres, Andrew Berwick, une version anglicisée de son nom. Sur la même couverture figure la croix de l’Ordre des Templiers (croix rouge sur fond blanc) qui fut, tout comme la Croix de Saint-Georges du drapeau de l’Angleterre, la bannière des croisés à partir du XIe siècle. La croix de Saint-Georges figure également au centre de l’emblème de la City de Londres.
6. Lorsque Breivik exhibe tout son folklore autour des croisés et sa croix de l’ordre des templiers, on nous dit qu’il est un malade mental et isolé. N’empêche que les photos des manifestations de l’EDL qu’on trouve aisément sur internet montrent leurs militants exhibant les mêmes emblèmes y compris peints sur leurs visages. Très anglais ? En France, à Lyon, le bloc identitaire de Fabrice Robert vient d’organiser le 15 mai une «Marche des cochons» [les musulmans ne doivent pas en manger], une manifestation d’un millier de personnes. Venus pour l’occasion, une délégation de l’EDL dirigée par Tommy Robinson en personne, y exhibait les mêmes drapeaux. Croisés de tous les pays, unissez-vous !
7. Dans son manifeste, Breivik décrit sa participation à Londres en 2002 à la refondation de l’ordre des Templiers tout en précisant que son «mentor» s’appelait «Richard» (comme Cœur de Lion). Alors que les services de renseignement ignoraient l’existence de ce groupe, un certain Paul Ray, un ancien de l’EDL qui, suite à quelques ennuis avec la police, s’est installé à Malte, est l’animateur du site islamophobe Lionheart, la source d’inspiration de Breivik. Le nom de Ray fut communiqué par Tommy Robinson à l’agence Associated Press qui est allée l’interroger. Ray, dont le nom d’origine est Paul Sonato, a pris ses distances avec l’EDL et nie toute relation avec Breivik, tout en reconnaissant que ce groupe existe, non pas comme une structure, mais comme «une croyance». Une vidéo d’AP le montre se baladant en costume de croisé sur l’Ile de Malte. Pour les enquêteurs, Breivik n’avait pas qu’un seul mentor, mais plusieurs.
8. Si l’EDL repousse un certain nombre de néonazis qui tentent de la rejoindre, c’est notamment parce que, tout comme Geert Wilders et Anders Breivik, l’EDL donne un soutien inconditionnel à l’État d’Israël, peu importe l’orientation politique de l’État hébreu. Encore récemment, l’EDL, dans une haine commune de l’Islam, fut rejoint dans certaines manifestations par la Ligue de défense juive (JDL). Certaines sources n’excluent pas que la Norvège ait été «punie», pour ses condamnations répétées des brutalités de la part d’Israël envers les Palestiniens. Depuis les accords d’Oslo, la Norvège et son premier ministre, le socialiste Jens Stoltenberg, ont vivement critiqué les violations des accords d’Oslo par Israël.
9. En Belgique, les services de sécurité ont transmis au Ministre de la Justice un dossier sur le belge Paul Beliën, un journaliste conservateur qui anime le site The Brussels Journal. Beliën est le mari d’Alexandra Colen, une députée fédérale belge du parti séparatiste Vlaams Belang. Contributeur au Wall Street Journal et au Washington Times, Beliën est depuis septembre 2010 le principal conseiller de Wilders. Beliën travaille depuis 2006 pour les néo-conservateurs américains Daniel Pipes et David Horowitz, les mêmes qui, via leurs correspondants au Danemark, avaient provoqué des fortes tensions entre chrétiens et musulmans en publiant les caricatures de Mohammed.(1)
C’est par un jeu de provocations et de contre-provocations à répétition, que l’oligarchie financière veut noyer le monde dans le chaos, le sang et la guerre. Cela aidera à détourner l’attention de la faillite gravissime de leur système et à museler toute remise en cause qui changerait la donne.
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(1) Lesquelles se trouvent toujours affichées sur le site Jihad Watch
Source :
Solidarité & Progrès
BP 27 /92114 Clichy Cedex/01 76 69 14 50
www.solidariteetprogres.org
Le site Solidarité & Progrès est animé
par Jacques Cheminade, ex-candidat à la présidence de République française et adepte des théories économiques de l’américain Lyndon LaRouche.
Site de Lyndon LaRouche : http://www.larouchepac.com/
Biographie de LaRouche sur le site de Solidarité & Progrès :
http://www.solidariteetprogres.org/Il-est-temps-que-vous-connaissiez-Lyndon-LaRouche_04609
*
Où il est dit que le Vlaams Belang serait plus ou moins « parraîné » par Israël et comme cul et chemise avec le B’nai Brith.
(Source : Résistance, feuille d’extrême droite française). NdMM.
Tout en réclamant la réhabilitation des collabos du nazisme ?
Allons, soyez postmodernes ! (NdMM.)
*
Dernière minute (parce que c’est du Shamir des grands jours, surtout la deuxième partie) :
Le massacre du vendredi 22 : un coup de pub.
par Israël Adam Shamir
Quand les larmes auront séché et que le silence sera revenu, nous reconnaîtrons la qualité cinématographique du Massacre d'Utøya, sorti tout droit des films d'horreur les plus trash. Dans le genre Scream ou Vendredi 13 ou Cauchemar à Elm Street, nous avons vu souvent un serial killer s'introduire dans un paisible camp d'ados, l'été, pour assassiner des jeunes vacanciers. Le tueur du vendredi 22 a transposé la pellicule dans la vie, approfondissant ainsi l'interpénétration de l'art et de la réalité, depuis les films gore, les jeux de massacre en ligne, des attaques de drones sans nom dans des pays lointains, pour finir en beauté avec la longue tuerie sur l'île au milieu du fjord.
Tirer sur des gens qui ne peuvent pas riposter est le dernier degré de bassesse des assassins de masse, des bourreaux, et des soldats de l'OTAN. Pendant deux heures, le tueur a traqué sans risque, professionnellement, en toute confiance, froidement, les jeunes désarmés, les descendant un par un comme des pigeons. Breivik détestait les musulmans, les socialistes, probablement Kadhafi aussi, puisqu'il est musulman et socialiste, et son exploit devrait rappeler aux peuples d'Europe que les guerres hors de nos frontières amèneront la guerre sur notre sol en retour, bien mieux qu'un millier de terroristes que pourrait envoyer Kadhafi. Trop de permis de tuer ont été mis en circulation.
Pourquoi l'a-t-il fait ? Nous pouvons répondre à la question : ce massacre a été essentiellement un coup de pub pour le grand œuvre du tueur, les 1500 pages de son manifeste qui a pour titre 2083. Ce n'est pas vraiment un monument de l'esprit humain, plutôt un fatras copié-collé des écrits néoconservateurs sur l'Islam, violemment anticommunistes. Néanmoins cela nous est utile, précisément parce que la quantité de gens abattus se voulait une incitation à le lire. Si ce Breivik était atteint du syndrome d'Érostrate, voyons pourquoi il a fait feu sur le temple de tant de vies. Et surtout, voyons où il s'est trompé.
2083 révèle un nouveau virus politique vicieux, mis au point dans les laboratoires des think-tanks néoconservateurs, section génie génétique. Pendant des années on pensait qu'un nazi pouvait détester les juifs et être ami avec les musulmans, parce que c'était le cas sous le nazisme d'Hitler. Un nazi n'était pas censé détester les rouges, puisque le communisme était également une idéologie totalitaire pour Karl Popper et George Bush. Donc, un néo-nazi devrait aimer Adolf Hitler et brandir l'étendard du racisme.
Or le travail prolongé des idéologues juifs liés aux néoconservateurs a réussi à renverser les positions. Aujourd'hui nous avons une kyrielle de partis et de mouvements qui allient des idées d'extrême droite à la sympathie pour les juifs, à la tolérance envers les gays et à la haine de l'Islam. L'auteur de 2083 est pro-juifs, pro-gays, mais violemment antimusulman et anticommuniste. Il est plus proche de Pym Fortuyn, l'homme politique hollandais d'extrême droite assassiné, qui était judéophile et gay. Il manifestait avec EDL, une mouvance anglaise vivement judéophile et antimusulmane.
Le 2083 de Breivik est lourdement influencé par les écrits juifs néocons d'extrême droite. Comme c'est souvent le cas avec les compilateurs qui font du copié-collé, il est difficile de séparer complètement les mots du compilateur et ceux des auteurs dont il est parti. Si cela devait être publié un jour, le copyright en reviendrait probablement à David Horowitz et à Bat Yeor, et Daniel Pipes et Andrew Bostom auraient les honneurs de la page trois. Ce sont ces auteurs-là qui luin ont inspiré son meurtre de masse.
Quelques heures à peine avant le massacre, écrit Gilad Atzmon, Joseph Klein avait publié un article intitulé "Les Quisling de Norvège" dans le magazine FrontPage, en y rajoutant un appel au meurtre. Klein écrivait: « l'infâme Norvégien Vidkun Quisling, qui avait prêté main forte à l'Allemagne nazie alors qu'elle conquérait son propre pays, doit être en train d'applaudir dans sa tombe... La Norvège est effectivement sous l'occupation de la gauche antisémite et des musulmans radicaux, et se révèle disposée à contribuer à la destruction effective de l'État juif d'Israël. »
Ce sont là des termes batailleurs, et Breitvik les reprenait en armant ses flingues. 2083 apporte la preuve de ces sources. Les citations du FrontPage de David Horowitz et de ses auteurs prennent des centaines de pages. Bernard Lewis y est à l'honneur. La célèbre Bat Yeor, une dame juive égyptienne qui réside en Suisse, qui a implanté le terme d'« Eurabie » (une prétendue conspiration pour soumettre l'Europe au joug arabe) et qui a beaucoup fait pour promouvoir la peur de l'Islam, était en correspondance avec le tueur, et elle l'avait « gentiment » conseillé, lui adressant des textes inédits de sa main. C'est la seule personne nommément mentionnée dans sa « Déclaration d'Indépendance Européenne », et elle devrait bientôt adresser ses conseils aux nouveaux Européens indépendants, selon Bat Yeor en personne.
Robert Spencer, un acolyte de David Horowitz du Jihad Watch, est une autre des idoles du tueur, de même que le sioniste américain Andrew G. Bostom, qui s'est auto-proclamé expert en « antisémitisme islamique ». Daniel Pipes est présenté avec sa thèse selon laquelle « le phénomène palestinien a été créé dans le but de justifier le Jihad ». Quant à Melanie Phillips, la sioniste anglaise d'extrême-droite, amie du dirigeant du BNP, elle est bien là aussi, avec d'autres pro-fascistes qui détestent l'Islam. Ce sont ces gens-là, d'ailleurs, qui m'ont plusieurs fois condamné pour mon « anti-sémitisme », ce qui est assez cocasse.
Politiquement, les sympathies du tueur vont aux USA et à Israël : « les créateurs de l'Eurabie ont mené avec succès une campagne de propagande contre ces deux pays dans les media européens. Ce montage a été facilité par les courants préexistants, antisémites et antiaméricains, dans certaines régions de l'Europe». Pour ce qui est de l'économie, il préférait Milton Friedman, n'aimait pas les impôts, et il était contre les systèmes de sécurité sociale.
Il détestait les Palestiniens, et parle d'un « Jihad terroriste palestinien ». Comme tout bon sioniste, il répétait avec des trémolos la rengaine: «Muhammad Amin al-Hussein, le grand Mufti de Jérusalem, et dirigeant nationaliste arabe, qui était derrière la création de la Ligue Arabe et qui a été le père spirituel de l'OLP, était un collaborateur proche de l'Allemagne nazie, et il avait rencontré Hitler en personne. Dans un appel à la radio depuis Berlin, il avait appelé les musulmans à abattre les juifs partout où ils en trouveraient... il avait visité incognito les chambres à gaz d'Auschwitz ». Bref, parmi les premières choses que les Européens indépendants devraient faire, il faudrait couper toute aide aux Palestiniens.
Pour Breivik, comme pour ses maîtres juifs, Adolf Hitler est l'incarnation du mal. Il a accepté et soutenu l'antiracisme, au moins pour des raisons tactiques. Sa haine pour le multiculturalisme est culturelle, et non pas basée sur la race : il a abattu des Norvégiens aux yeux bleus tout comme leurs hôtes basanés. Il détestait même David Duke, parce qu'il est contre les juifs. Sa haine pour l'Islam ne s'arrête pas aux frontières de la Norvège ou de l'Europe; comme les néocons, il haïssait les musulmans partout où il pouvait en dénicher.
Il consacre plusieurs pages à la description des crimes turcs, qui incluent les massacres d'Arméniens, de Grecs, et de Kurdes. Il y a un long chapitre sur l'histoire moderne du Liban, d'où, curieusement les guerres israéliennes sont absentes, et tous les problèmes de ce pays sont présentés en termes de division entre chrétiens et musulmans. Son héros historique favori est Vlad l'Empaleur, le prince roumain mieux connu sous le nom de comte Dracula.
Sa logique est primitive et défectueuse: « Si tous les groupes ethniques étaient égaux et toutes les cultures aussi, pourquoi donc les Africains noirs, les Afro-caribéens, les Pakistanais, les Indiens, les Chinois, et les Européens de l'Est veulent-ils quitter leurs pays en masse, pour s'en venir vivre en Occident? ». La réponse toute simple, « parce que l'Occident a constamment pillé leurs pays et continue à le faire », ne vient pas à l'esprit de Breivik.
Il se demande : « Si nous sommes vraiment égaux, pourquoi le reste du monde veut-il vivre à l' occidentale, ce style de vie créé principalement par les blancs ? De même, pourquoi donc veulent-ils prendre part au capitalisme, diriger des affaires, travailler pour l'industrie des blancs, aspirer au bien-être des blancs, et acheter et utiliser des biens issus de la créativité et de la naïveté des blancs occidentaux ? »
La réponse correcte est : « mais non, il n'en est rien; seulement ils reçoivent des bombes sur la figure ou subissent des blocus, dès qu'ils entendent suivre leur propre mode de vie, comme dans la Cuba socialiste, la Corée du Nord ou la Libye ».
On ne saurait caractériser Breivik comme un fondamentaliste chrétien, ni même comme un chrétien tout court, ou un chrétien sioniste. Ses sentiments envers le christianisme sont au mieux des sentiments tièdes. Il ne parvient même pas à décider s'il est chrétien, il en est encore à « peser le pour et le contre. Certaines des critiques contre le christianisme... sont légitimes. » Comme les militants juifs, il approuve le « Concile Vatican II des années 1960, qui a tendu la main aux juifs », alors que la droite conservatrice déteste habituellement cela, précisément.
Breivik est livide face à l'immigration musulmane. Quoique ses arguments vaillent pour l'immigration en général; il insiste toujours pour souligner l'élément « musulman ». Mais il n'appelle pas son pays à cesser de tourmenter les États musulmans, alors que c'est pourtant la principale raison de l'immigration musulmane.
Pourtant, le débat sur l'immigration est pratiquement réglé en Europe. La compréhension des coûts sociaux élevés de l'immigration a pénétré toutes les strates de la société européenne. L'immigration constitue un grand problème pour l'Europe, avec, en toile de fond, la dénatalité. Personne n'en veut, sauf les riches privilégiés. Si, à une époque, l'immigration apparaissait comme une baguette magique pour éviter aux citoyens l'ennui des corvées, quelque chose de comparable aux esclaves dans la Grèce antique, ou des machines, les peuples ne voient plus les choses de cette façon, dans la mesure où les immigrants se sont affranchis, quoique non intégrés. S'ils choisissent de travailler, ils provoquent certainement plus de chômage et de baisse des salaires, et dans le cas contraire, ils alourdissent les comptes de la sécurité sociale. C'est peut-être un peu tard, mais en tout cas maintenant le débat est clos en Europe. Aujourd'hui, un Norvégien n'a pas besoin de flinguer ses concitoyens pour exprimer son désaccord avec l'immigration : c'est devenu un lieu commun.
L'essayiste de Counterpunch Vijay Prashad a écrit: « les jeunes socialistes assassinés avaient dans leurs rangs des enfants d'immigrés du Sri Lanka et de l'Afrique du Nord. Leur Norvège n'était pas celle de Breivik. C'est probablement pour cela que Breivik ne les aimait pas: il n'avait pas envie que leur Norvège déplace sa Norvège ». Prashad a condamné les conservateurs européens qui «sont incapables de concevoir que des êtres humains puissent partager leur existence avec des gens différents », mais l'histoire du Sri Lanka n'est pas la meilleure recommandation pour la coexistence pacifique. Si pourtant les habitants du Sri Lanka veulent « partager leur existence avec des gens différents », il va falloir qu'ils s'entraînent chez eux, pas en Norvège. Prashad peut bien qualifier Merkel et Sarkozy de nazis parce qu'ils refusent une immigration supplémentaire, mais le massacre d'Utøya a adressé un signal fort: c'est vrai que la plupart des gens en ont assez de l'immigration et veulent qu'on y mette un terme.
En fait, l'immigration a beaucoup ralenti en Norvège. Le gouvernement norvégien, comme beaucoup d'autres gouvernements d'Europe occidentale, a rendu l'immigration pratiquement impossible. On se souvient du cas d'une jeune femme du Caucase qui, après avoir vécu une dizaine d'années en Norvège, y avoir achevé ses études universitaires et y avoir écrit un roman en norvégien, s'est malgré cela trouvée déportée comme une vulgaire étrangère en situation irrégulière. Le multiculturalisme est un slogan dépassé, et Breivik est aussi périmé que Prashad.
Source : Israelshamir.net
Traduction: Maria Poumier
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Le massacre du vendredi 22
Deuxième partie, Breivik l'anticommuniste
par Israël Adam Shamir
(passages en gras : c’est nous qui soulignons)
Un aspect bizarre dans la vision du monde de l'assassin de masse Breivik, c'est son extraordinaire anticommunisme. En tant qu'idéologie, l'anticommunisme est mort au moins depuis 1991, mais probablement même plus tôt. Aujourd'hui c'est quelque chose qui peut mobiliser quelques ringards à Washington DC, et encore.
Alors qu'il est admis que l'URSS a perdu la Guerre froide et a été brisée, Breivik écrit:
« Les USA mais plus particulièrement l'Europe occidentale ont perdu la Guerre froide parce que nous n'avons pas pourchassé les marxistes après la Seconde Guerre mondiale. Si nous avions exécuté chaque marxiste, un par un, et banni les doctrines marxistes (pas seulement en matière économique, mais aussi culturelle, l'internationalisme, le féminisme extrême, l'égalitarisme extrême, l'anti-élitisme, l'anti-nationalisme) nous ne serions pas dans la situation actuelle. Mais nos dirigeants traîtres et faibles d'esprit ont permis aux marxistes d'infiltrer graduellement bien des strates de la société après la guerre, particulièrement nos universités et nos media (voir le début de mon livre pour la description complète de ce processus). Les premiers pionniers marxistes léninistes ont eu le feu vert pour endoctriner la génération de 68, ceux-là mêmes qui sont aux commandes aujourd'hui. »
Le recueil de Breivik débouche sur la conclusion inattendue que tant l'Union Européenne que les USA sont désormais des États « socialistes », voire même «communistes», l'EURSS et l'URSS, organisés selon les enseignements de Marx. Je ne savais pas que Marx envisageait une société avec des centaines de milliardaires et des millions de pauvres. Il faut être fou pour décrire les USA et l'UE en termes de « dictatures communistes », car ces sociétés sont extrêmement inégalitaires, les travailleurs sont tout en bas de l'échelle, alors que les super riches ont un style de vie ostentatoire inouï, même par comparaison avec le temps de la splendeur des Medici à Florence.
La raison de cette conclusion démente c'est que Breivik choisit ses mots pour leur faire dire ce qu'il veut, comme dirait Lewis Carroll. Pour lui, le marxisme léninisme nest pas l'idéologie dominante de l'Union soviétique et de la Chine, mais l'idéologie occidentale néo-marxiste de Fromm et Adorno, Marcuse et Lukacs. Sans vouloir vexer quiconque, rappelons que la Guerre froide n'avait rien contre eux, mais que c'était une guerre contre l'URSS et ses alliés, une guerre avec ses facettes géopolitiques et idéologiques. Les néo-marxistes occidentaux se sont conduits plutôt en alliés de l'Occident capitaliste dans cette guerre, et leur contribution à la chute de la citadelle orientale du communisme a été considérable, puisqu'ils ont réussi à miner la foi des élites russes dans leur propre idéologie. Les marxistes occidentaux qualifiaient leurs frères de l'Est de « staliniens » et ce sont eux qui ont bricolé la dénonciation de Staline à courte vue par Kroutchev en 1956.
Breivik souligne les origines communistes des fondateurs de l'Ecole de Francfort, de Theodor Adorno et de Georg Lukacs, mais les néo-conservateurs aussi étaient des rejetons plus ou moins rouges à l'époque, ou des trotzkystes actifs, avant de virer de bord. Gramsci rêvait bien de l'hégémonie culturelle comme d’un moyen pour parvenir au socialisme. Il pensait qu'un nouvel « homme communiste » pouvait être façonné avant toute révolution politique. Mais il se trompait. La théorie de Gramsci a été utilisée pour prêcher la voie non-révolutionnaire, pour éviter la prise violente des banques et des usines. L'idée a été mise en œuvre par les Eurocommunistes, et après l'effondrement de l'Union soviétique, elle a disparu aussi vite que les partis eurocommunistes.
Lénine avait raison, et Gramsci avait tort : il faut retirer aux capitalistes à la fois leurs carnets de chèques et leurs usines, leurs armes et leurs journaux, leur parlement et leur gouvernement, sans quoi ils retourneront n'importe lequel de vos mots d'ordre à leur profit. Un communiste peut être d'accord avec la critique de l'école de Francfort, mais il faut être un doux rêveur pour s'imaginer que c'était le vivier des ennemis de l'Occident pendant la Guerre froide.
Les néo-marxistes de l'Ouest se sont comportés comme cet homme proverbial qui cherchait sa pièce de monnaie sous le lampadaire. Il l'avait perdue ailleurs, mais on y voyait mieux au pied du lampadaire. Ils ne savaient pas interagir avec les travailleurs et préféraient travailler avec les minorités, les étudiants, les féministes. C'était plus facile, mais cela ne conduisait nulle part, comme nous le constatons aujourd'hui. Les travailleurs d'Espagne et de Grèce se sont soulevés le mois dernier, mais les néo-marxistes se sont fait remarquer par leur invisibilité. Ils n'ont pas pris la tête d'une véritable révolte populaire, parce qu'ils ont servi à faire de la révolution un joujou sémantique.
Les dirigeants de l'école de Francfort et leurs compagnons ont renoncé à la révolution, au socialisme, aux travailleurs, et en échange, ils ont préféré travailler à ce qu'aucun « nouvel Holocauste ne puisse avoir lieu ». Kevin McDonald de l'université d'État de Californie a écrit qu'ils avaient choisi de s'en tenir à leur agenda juif plutôt qu’à celui du communisme. Breivik n'a pas lu McDonald le terrible, ou en tout cas n'en a jamais fait mention, parce que c'est un bon élève des mandarins juifs. L'explication KMD lui était interdite. Il a juste entonné la ritournelle selon laquelle ce que ces gens-là avaient fait est à proprement parler le communisme.
Il faudrait rappeler au lecteur que ce n'est pas ça, le communisme. Nous n'avons pas avancé d'un pas vers le communisme en faisant avancer le mariage gay et le multiculturalisme. Combattre le christianisme et la famille ne fait rien avancer non plus. Toutes ces dynamiques, le capitalisme se les est appropriées, et les a utilisées contre les travailleurs. En fait, les objectifs d'une révolution socialiste et le slogan « plus jamais d'Holocauste à aucun prix » s'excluent mutuellement. Pour le premier objectif, il nous faut des hommes braves et audacieux, et pour le deuxième, ne mentionnons aucun type d'homme, car les hommes sont imprévisibles.
Une preuve que Breivik dit des absurdités (même selon ses propres critères) se trouve dans sa compilation, où il range les États européens selon leur degré d'acceptation du politiquement correct et d'autres éléments de ce qu'il appelle «marxisme culturel». Sans surprise, la Russie et d'autres pays du bloc communiste sont les plus affranchis de ce dogme, alors que l'Allemagne, la Suède et la Norvège y sont les plus soumis.
Certes, les théories occidentales néo-marxistes destructives n'ont jamais été populaires à l'Est, où le capitalisme a été démantelé au sens propre, et où on n'éprouvait aucun besoin d'une pseudo-idéologie soi-disant communiste pour couronner une économie capitaliste.
Et pour ce qui est de 68, ce n'était pas, comme le dit Breivik, le jour de la victoire pour le marxisme, mais le début du virage vers le talon d'acier. Nos libertés ont connu leur zénith juste après cette lointaine année 1968. 1968 a été un point de non-retour pour l'Amérique. En 1968, les Américains les plus riches contribuaient à hauteur de 90% de leurs revenus à soutenir l'État, alors que maintenant cela ne dépasse pas 30%. Et n'en tenez même pas compte, puisqu'il y a les boucliers fiscaux, fonds de placement et autres astuces. C'est en 1968 que le salaire minimum de l'ouvrier américain a connu son point culminant, en termes réels. Si l'on regarde en arrière, 1968 est le moment historique où l'humanité a été le plus près du firmament.
Nous les enfants de la révolution vaincue de 1968 étions libres de fumer, d'aimer, de penser et d'agir. Nous pouvions voyager et prendre l'avion sans nous retrouver à poil dans chaque aéroport, et on ne nous confisquait pas nos petites ribotes. Nous pouvions faire l'amour et fumer dans les bistrots. Depuis lors, c'est la chute libre : plus le droit de fumer, et la libre pensée a été incarcérée par le politiquement correct, tandis que l'action politique se limite maintenant à rejoindre un groupe sur facebook.
Aux USA, comme me le disait Noam Chomsky, le virage avait eu lieu juste au moment de la grève des enseignants à New York, qui a rappelé aux juifs que leurs intérêts bien compris n'étaient pas forcément servis au mieux par les tactiques progressistes et révolutionnaires. En conséquence, les idéologues révolutionnaires de 68 acceptèrent d'apaiser les masses, et les chances d'un nouvel holocauste ou simplement d'une perte d'influence ont certainement diminué.
Pour Breivik et ses mentors juifs, c'était quelque chose d'impossible à comprendre. Il préférait appeler à une nouvelle croisade contre les marxistes.
Source : Israelshamir.net
Traduction : Maria Poumier
Qu’ajouter à cette page d’anthologie ?
« Staline vous dit merde ».
Scutenaire
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LIVRE
Les livres dont il est question sur ce blog sont tous importants à nos yeux. Celui-ci est capital. Il faut l’avoir lu pour ne pas mourir idiot.
Daniele GANSER
Les Armées Secrètes de l’OTAN
Réseaux Stay-Behind, Opération Gladio et Terrorisme en Europe de l’Ouest
Editions Demi Lune
Collection : Résistances
416 pages
Titre original : NATO’s Secret Armies : Operation Gladio and Terrorism in Western Europe
Traduction : Thomas JAMET
ISBN : 978-2-917112-00-7
Parution : Septembre 2007
Prix : 22,00 €
Il n’est pas sans intérêt de savoir comment il est né.
Son auteur, Daniele Ganser, est suisse. Historien, il s’est spécialisé dans l’histoire contemporaine et plus particulièrement dans celle des relations internationales depuis 1945.
Au moment de s’atteler à sa thèse de doctorat, il a traversé l’Atlantique pour aller demander à William Blum quel sujet celui-ci lui conseillerait de traiter. Blum a répondu sans hésiter : les agissements secrets de l’OTAN en Europe de l’Ouest depuis la fin de la guerre. Et Ganser l’a écouté. Le résultat, c’est ce livre, qui a valu d’emblée à son auteur une réputation internationale
Le Dr. Pr. Ganser enseigne à l’Université de Bâle. Ses travaux actuels portent sur la prétendue « guerre contre la terreur » et le pic pétrolier.
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[Fruit du travail de 4 années de recherches, ce livre courageux d'un brillant spécialiste suisse rompt enfin le silence qui a longtemps prévalu sur les armées secrètes de l'OTAN.]
-Professeur Georg Kreis, directeur de l'Institut des études européennes de Bâle
[Avec l'intensification de la menace terroriste en Europe, les événements choquants relatés dans le livre remarquable de Ganser pourraient se répéter à notre époque.]
-Professeur Rohan Gunaratna, de l'Institut des études stratégiques et de défense, (IDSS) à Singapour
[Ganser ouvre un ensemble de questions inexplorées sur l'OTAN et la partie cachée de la guerre froide.]
-Professeur Andréas Wenger, directeur du Centre d'études sur la sécurité (CSS) de l'Institut fédéral suisse de technologie à Bâle
[Une page jusqu'ici inconnue de l'histoire secrète de la guerre froide est maintenant révélée.]
-Nigel West, World Intelligence Review
[Les découvertes du Dr Ganser posent des questions fondamentales sur la nature de la guerre froide et le rôle des services de renseignement dans les sociétés démocratiques.]
-Professeur Jussi Hanhimaki, de l'Institut des études internationales (GIIS) de Genève
[Cette étude méticuleuse et soignée, incisive, révèle pour la première fois l'ampleur, la noirceur et les implications menaçantes des armées secrètes créées par l'OTAN. La lecture de ce livre important de Ganser s'avère une urgence, particulièrement dans la période que nous traversons.]
-Noam Chomsky, professeur de linguistique au MIT
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Le Réseau Voltaire met en ligne le texte intégral de ce livre. Lien : http://www.voltairenet.org/_Daniele-Ganser_?lang=fr
Autres, pour rappel :
René HAQUIN :
• Des taupes dans l’extrême-droite : la sûreté de l’État et le W.N.P., Bruxelles, EPO, 1984.
• (Avec Jean Mottard) Les tueries du Brabant : enquête parlementaire sur la manière dont la lutte contre le banditisme et le terrorisme est organisée, Bruxelles Complexe, 1992.
Hugo GHIJSELS :
• L’Enquête : 20 années de déstabilisation en Belgique, Bruxelles, La Longue Vue, 1990.
Irène KAUFER :
• Fausses pistes, Bruxelles, Luc Pire, 1996.
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Marie Mouillé
18:09 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
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