20/02/2018

QUAND LA FRANCE AV1AIT DES AMBASSADEURS

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Quand la France avait des ambassadeurs

Il y en avait des comme ça :

 

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Réveillons-nous, ils sont devenus fous !

Michel Raimbaud – IVERIS – 19 février 2018

 

Depuis maintenant sept ans, la Syrie est en guerre. Ce pays aimable, tolérant, hautement civilisé que même ses détracteurs ne pouvaient s’empêcher de trouver beau et attachant est d’ores et déjà confronté à un formidable défi, celui de l’après-guerre. Les assaillants barbares venus de cent pays, atlantistes comme islamistes, se sont acharnés à vouloir en détruire les richesses, les infrastructures, les capacités, les monuments, les beautés naturelles afin de le rayer de la carte. Ils ont aussi et surtout tenté de broyer le peuple syrien, d’effacer sa mémoire et son identité afin de l’anéantir. 

 

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Le Lion de Palmyre, datant du 1er siècle avant Jésus-Christ, a été détruit par Daech à la pelle mécanique en 2015. Désormais restaurée, cette pièce maîtresse du musée de Palmyre est exposée dans les jardins du musée de Damas. (Photo IVERIS)

 

 Avec la complicité d’une soi-disant « communauté internationale » en trompe-l’œil, ils s’emploient maintenant à le priver, autant qu’il sera possible, de toute perspective d’avenir, en lui volant ses droits imprescriptibles : disposer de lui-même, décider, sans ingérence étrangère, de son destin et de son régime politique. Sans pudeur et sans vergogne, les mêmes assaillants ne cachent pas leurs velléités de replacer l’avenir, notamment constitutionnel, de la Syrie sous « tutelle onusienne », c’est-à-dire sous mandat, autant dire sous le joug colonial.

Afin d’effacer l’empreinte géographique d’une Syrie mère de la civilisation (y compris la nôtre), peut-il y avoir un moyen plus efficace que de disperser un peuple et surtout de briser un Etat qui a commis le crime de lèse-majesté ? En effet, au final, l’entreprise est destinée à faire de ce qui fut jadis une grande Syrie un archipel de mini-entités, et de son peuple une mosaïque tribalisée ayant vocation à être vaporisée en une vaste diaspora : dans une première approche, ce crime inqualifiable mérite la double qualification de « politicide » - la dissolution d’un Etat qui dérange – et d’ethnocide – l’anéantissement d’un peuple qui résiste.

C’est ce qui est inscrit dans le « grand dessein » néoconservateur. Ce dernier, notons-le au passage, reviendrait à infliger à la Syrie le destin réservé depuis 70 ans à la Palestine, pan de terre volé sous l’égide du colonialisme triomphant. Le sort des Syriens pourrait alors ressembler à celui des Palestiniens, irrémédiablement spoliés au nom d’une « mission divine ». Le sinistre destin des peuples amérindiens, éliminés de l’histoire, est là pour rappeler de quoi sont capables les colons venus d’ailleurs.

Les dégâts sont immenses, se chiffrant en centaines de milliards de dollars, auquel il conviendrait d’ajouter – mais c’est leur problème - les millions, billions ou trillions dépensés par les « puissances » assaillantes pour conduire leurs batailles « pour la démocratisation ».

Il ne sert à rien d’invoquer les valeurs de la morale, naturelle ou religieuse, le droit international et la légalité onusienne, voire la simple décence, face à des agresseurs sans foi ni loi. On ne peut attendre d’Etats qui s’érigent en gendarmes de la planète tout en se comportant comme des régimes voyous une quelconque logique. Il est paradoxal, après tout ce temps, ces horreurs, ces massacres, ces actes de sauvagerie, cette barbarie, que l’on trouve encore dans le grand Occident « démocratique » tant de défenseurs de l’indéfendable, tant d’admirateurs des djihadistes présentés comme démocrates ou « modérés ». Les intellectuels sont piégés par leur aveuglement initial, les médias sont plombés par l’omerta, les politiques sont otages de leur doxa néoconservatrice, dans l’Hexagone comme dans tout le monde judéo-chrétien.

Pourquoi un tel acharnement, une telle obstination dans le mensonge ? C’est que la Syrie est depuis longtemps dans le collimateur de l’Amérique, de la Grande-Bretagne et d’Israël. La Syrie historique est le centre de gravité du Proche-Orient, le lieu de naissance des trois religions révélées, le cœur battant de l’arabisme, symbole de l’islam moderne et tolérant, siège des premiers califes : un héritage très lourd à assumer, mais qui a assuré à ce « phare de l’Orient » un prestige indéniable auprès des Arabes et une aura de sympathie chez les Musulmans.

Tolérante, multiconfessionnelle, moderne, républicaine, forte de son identité et de sa conscience historique, elle représente ce que les extrémistes de tout bord exècrent par-dessus tout.

Depuis son indépendance et la création d’Israël, la Syrie n’a cessé d’apporter un soutien indéfectible à la cause palestinienne et est toujours apparue comme un Etat rebelle à l’ordre israélo-atlantique. Face au délabrement du monde arabe, la Syrie s’est inscrite dans l’axe de la résistance et elle résiste. Son armée nationale a tenu le coup seule contre tous durant quatre ans, puis, aidée de ses alliés, a entamé la reconquête, s’affirmant au passage comme le principal artisan de l’éradication de Da’esh, malgré les mensonges et prétentions des usurpateurs fanfarons. L’Etat syrien contrôle désormais les quatre cinquièmes du territoire national, ayant mis en échec, par sa résilience, les plans des agresseurs.

Pour ceux-ci, la Syrie de 2018, après tant de batailles et tant d’essais non transformés, constitue une réalité impensable et intolérable. Il faut donc la faire disparaître de la carte, ne serait-ce qu’en l’ignorant. Il convient pour cela de délégitimer l’Etat, présenté systématiquement comme un « régime », ses institutions, sa constitution, son gouvernement, diaboliser son Président, ignorer les volontés de son peuple, les succès de son armée en les attribuant à ses alliés, voire à ses ennemis.

Il faut dénier au Président et à son entourage tout pouvoir, tout rôle à venir, tout droit de véto, et faire en sorte qu’il ne puisse y avoir de solution politique « syrienne » issue d’un dialogue national, sous l’égide de ses alliés et de ses amis. Il faut au contraire que son sort soit décidé par ses ennemis, par la « communauté internationale » aux aguets, par trois Etats représentant 470 millions de personnes soit 6 à 7% de l’humanité, lesquels pestent de ne plus pouvoir imposer leur loi au Conseil de Sécurité

Décidément, le monde est tombé sur la tête puisqu’il n’y a plus de légalité internationale, plus de respect du droit onusien, censé être la bible des diplomates. Les faux gendarmes du monde qui en sont les fauteurs de désordre, les cambrioleurs qui crient au vol, les violeurs de la légalité qui crient au viol, les agresseurs qui s’indignent des agressions de l’armée syrienne, les pratiquants d’ingérences illégales qui s’indignent de l’intervention légale des alliés et partenaires de l’Etat, tout ce beau monde s’agite et manœuvre au grand jour.

Exit les comparses et les forces écran, voilà que les commanditaires et les parrains véritables ont jeté le masque et s’emploient à réaliser ouvertement ce qu’ils ont échoué à faire par procuration durant sept ans. Israël au Sud, l’Amérique et ses affidés européens au nord–est en appui des forces kurdes portées aux nues, la Turquie au nord-ouest contre les projets des Kurdes et tous contre Bachar al-Assad. Le prétexte de la lutte contre Da’esh et le terrorisme apparaît maintenant pour ce qu’il était, une fumisterie que défendent les ennemis de la Syrie légale et à laquelle ne croient plus que les imbéciles.

Jean-Yves Le Drian exige (sic) « le retrait de tous ceux qui n’ont rien à faire en Syrie ». Il ose. Devinez qui sont pour lui ceux qui n’ont rien à faire en Syrie ? Oui, vous avez gagné : l’Iran, le nouveau diable à la mode, le Hezbollah terreur d’Israël, la Russie, les forces « chiites » d’Irak.

Vous savez donc quels sont les pays qui ont à y faire : les trois obsédés du bombardement humanitaire, ceux qui possèdent des armes de destruction massive, violent systématiquement le droit international, soutiennent le terrorisme quand ils ne l’ont pas créé, ceux qui souhaitent piller tranquillement les ressources pétrolières et gazières de la Syrie et de la région : en d’autres mots, l’Amérique et ses fidèles. Pour faire bon poids bonne mesure, ajoutons Israël, ami des « révolutions arabes » qui détruisent les Etats du même nom, la Saoudie, grande démocratie devant l’éternel et spécialiste en constitutions, en droits de l’homme et de la femme, et en tolérance religieuse, la Turquie membre éminent de l’OTAN, ennemie des turcs des montagnes, mais amie des séparatistes kurdes de Syrie ou d’Irak et soutien des djihadistes, le Qatar à condition qu’il continue à acheter tout et n’importe quoi dans notre pays en difficulté.

Pour le reste, la Syrie a tenu bon pendant de longues années, son armée est capable de soutenir les assauts d’Israël et d’abattre les avions qui l’attaquent. Elle est solidement ancrée dans un axe de la résistance résolu et bien coordonné, soutenue par des alliés fiables, à commencer par la Russie. La Syrie n’est pas un figurant, elle est au centre d’une guerre globale. Combien d’Etats auraient résisté comme elle l’a fait ?

Messieurs les « amis de la Syrie », ennemis de son « régime » et de son Président, vous avez maintenu la fiction d’un soulèvement populaire contre un « tyran massacreur ». En quoi cela vous regarde-t-il ? Vous avez d’ailleurs tout faux et le savez bien puisqu’en réalité le pays qui vous obsède est avant tout victime d’une guerre d’agression qui met en danger son existence.

L’Etat syrien a sûrement le droit de piloter les négociations qui décideront de son avenir et de récuser toute ingérence des agresseurs. Il a le droit de refuser vos ingérences, vos plans de partition et vos projets tordus. Les guerres de Syrie sont depuis belle lurette les composantes d’une guerre universelle en passe de devenir « mondiale ». Si cette agression regarde la « communauté internationale », c’est selon les critères du droit international, codifiés par la Charte des Nations-Unies, qu’elle doit être considérée… Là, on comprendra très bien que cette approche, la seule envisageable, vous pose un léger problème. Ce problème n’est pas celui du pays agressé. Il est celui de l’agresseur que vous êtes et qui traite la Syrie comme un « pays ouvert » à toutes les aventures et à toutes les entreprises hostiles.

Messieurs les agresseurs, n’oubliez jamais que votre présence en Syrie est illégitime et illégale, y compris s’agissant de vos barbouzes, de vos conseillers spéciaux ou de vos forces-au-sol. Et s’il y a une présence légitime par excellence, ce n’est pas la vôtre, c’est celle de l’Etat syrien, celle des alliés et partenaires du gouvernement de Bachar al-Assad, dont vous exigiez le départ. S’il y a un retrait qu’impose le respect du droit international, c’est celui des pays qui n’ont rien à faire en Syrie, vos pays.

Michel Raimbaud

Ancien ambassadeur 

Professeur et conférencier

 

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Source : https://www.iveris.eu/list/tribunes_libres/312-reveillons...

 

 

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Guerre au Levant : flottement à risque majeur

Strategika 5119 février 2018

 

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Après les accrochages fréquents avec l’aviation et la force spatiale israéliennes, les forces syriennes s’apprêtent à s’accrocher avec les forces armées turques, la seconde Armée de l’OTAN en termes d’effectifs, à Afrin. 

Entretemps, les russes viennent de déployer des missiles tactiques à Tartous. 

La Syrie est virtuellement sous le parapluie nucléaire russe. 

Ailleurs,  les unités du Hezbollah libanais, alliées des forces gouvernementales syriennes, estiment qu’il serait possible de neutraliser les deux bases US dans l’extrême Nord-Est de la Syrie en utilisant un intense tir de barrage balistique. 

Jamais depuis 1961, le monde n’a semblé si près d’une confrontation globale

 

Source : https://strategika51.wordpress.com/2018/02/19/guerre-au-levant-flottement-a-risque-majeur/

 

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Les capitales des pays soutenant les terroristes en Syrie s’apprêtent à ameuter le monde à cause du dernier fief rebelle près de Damas

L’assaut des unités militaires syriennes sur la Ghouta orientale, le dernier fief terroriste près de Damas ne sera pas aisé. 

Outre l’existence de fortifications et de galeries souterraines dans ce que l’on peut qualifier d’un des plus grands bidonvilles en dur de la planète, cet espace péri-urbain anarchique et surpeuplé est squatté par l’Armée de l’Islam (Djeich Al-Islam), la Division du Miséricordieux (Faylak Arrahmane), Al-Qaïda au Levant, le Front Ennosra, l’Armée du Levant et une cinquantaine d’autres groupes armés sans compter les pègres locales qui n’ont pas de réelles affinités avec les rebelles et les radicaux mais qui peuvent se joindre à eux pour protéger leurs réseaux et une économie parallèle. 

À ces difficultés s’ajoutent la présence au sein des organisations terroristes assiégées à la Ghouta, de dizaines d’agents de renseignements et d’officiers de liaison étrangers. 

Alors que les troupes syriennes préparent le terrain à une offensive terrestre d’envergure en ciblant les positions défensives adverses par des MLRS, des canons de 155 mm et des raids aériens, les capitales soutenant les terroristes s’apprêtent à ameuter le monde et à promouvoir des vidéos de propagande montrant l’usage par Damas d’armes chimiques dans un immense bidonville occupée par près de 400 000 personnes.    

Les Casques Blancs se chargent de la mise en scène et des prises de vue, en 4K voire 8k si possible. Hollywood et les boites de com londoniennes s’occuperont du reste.    

Sur un plan purement tactique, investir la Ghouta orientale est une tâche non seulement ardue mais pratiquement  impossible à moins de recourir aux méthodes peu orthodoxes utilisées par les forces US pour investir la ville de Falloujah en Irak (bombes au phosphore, gaz de combat innervants, rayonnement radioactif, lances-flammes, FAE, charges thermobariques, bombes à neutrons, bulldozers blindés, explosifs en collier, etc.)  

Fait très remarquable, alors que les médias occidentaux nous ont cassé les oreilles jour et nuit depuis des années sur la menace « djihadiste » (terme très inapproprié sciemment utilisé et imposé par la propagande israélienne), l’Organisation des Nations Unies vient d’appeler Damas à cesser le pilonnage et les raids aériens visant les groupes islamistes les plus radicaux en Syrie. 

Et dire que des naïfs croient encore aux sornettes sur une prétendue menace musulmane. 

Hypocrisie usuelle à géométrie variable.

 

Source : https://strategika51.wordpress.com/2018/02/20/les-capitales-des-pays-soutenant-les-terroristes-en-syrie-sappretent-a-ameuter-le-monde-a-cause-du-dernier-fief-rebelle-pres-de-damas/

 

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L’histoire à la recherche de sa voix

 

1 - Vers une lucidité transanimale
2 - Le matérialisme eucharistique

3 - L'histoire en quête du sens
4 - L'homme en devenir
5 - Un athéisme spirituel
6 - L'histoire, une science en devenir

 

1 - Vers une lucidité transanimale

On ne saurait raconter l'histoire sans la comprendre, c'est-à-dire sans jeter sur elle un filet explicatif. Mais le discours se révèle explicatif à des degrés fort inégaux. L'explicatif d'aujourd'hui repose sur une connaissance plus ou moins fouillée de l'inconscient humain. Voilà un animal livré de naissance et de génération en génération, à la croyance en l'existence de divers monstres célestes censés installés dans le vide du cosmos et réputés y gérer sa folie native; voilà un animal qui tente de passer à travers l'écran qui l'aveugle; voilà un animal qui ne s'éveille qu'à déchirer le leurre de ses songes et à se précipiter dans le vide pour trouver les premières conditions d'une lucidité réellement trans-animale.

Quelques décennies seulement après Darwin, ce vivant découvre qu'il a cru un instant n' avoir quitté la bête que pour se retrouver sous les traits d'une autre bête, une bête piégée, cette fois-ci par sa propre matière grise et appelée à en décoder les pièges pas à pas. Pourquoi Lucifer a-t-il mauvaise presse alors que son patronyme signifie "porteur de lumière"? Il s'agissait donc de détecter les fausses lumières des géants titanesques que l'humanité s'était égarée pendant des millénaires à appeler des dieux.

 

2 - Le matérialisme eucharistique

Comment se fait-il que la science qui s'est aussitôt dénommée l'anthropologie soit née au début du XVIe siècle, au moment précis où le vivant appelé l'homme a commencé à se décrire sur le mode physique, à la manière dont on décrivait les chiens, les chats, les éléphants et tous les autres animaux? Quelle n'a pas été la stupéfaction des croyants de l'époque qui, sous la houlette de leurs théologiens, définissaient depuis des siècles l'homme comme un vivant capable de manger la chair de son Dieu, au sens de ses cellules anatomiques et de boire son sang réel au sens des globules rouges ou hématies, dont ce liquide se compose?

Or, Le magistère romain avait consacré une encyclique entière en 1965 encore, à réaffirmer ce point capital, trois ans seulement après le concile Vatican II, qui avait osé battre en retraite sur ce point central. L'œuvre du Cardinal de Lubac et du Père Montchanin se trouvait radicalement dépecée par cette encyclique, précisément parce qu'ils avaient tenté de transcender le "physicisme eucharistique" de l'Église et de faire valoir le sens spirituel du "sacrifice de la messe" à partir de son support figuré.

"Il n'est pas permis de traiter du mystère de la transformation du vin en sang et du pain en chair sans souligner l'admirable changement de toute la substance du pain en le corps du Christ et de toute la substance du vin en le sang du Seigneur - et ainsi de voir simplement ce double changement dans ce qu'on appelle la transsignification et la transfinalisation". "Le Seigneur nous apprend à ne pas porter notre attention sur la nature de l'objet, car par les paroles prononcées sur lui, cet objet est changé en chair et en sang".(Encyclique Mysterium fidei, 1965)

 

3 - L'histoire en quête du sens

Pourquoi une volonté de manger de la chair et de boire du sang divinisés intéresse-t-elle l'anthropologie historique donc la connaissance du sacré? Car les théologiens du Moyen-Age assignaient à leur foi la vocation et la mission naïves de chercher la compréhension rationnelle du mythe sacré dont ils se voulaient les servants et les promoteurs: le mythe religieux, disaient-ils, était la tête chercheuse de l'intelligibilité du monde, donc la clé de son histoire - quaerens intellectum . De nos jours, la science historique est devenue la nouvelle fides, la nouvelle foi en quête de son intelligence d'elle-même et du monde. Impossible à l'historien en quête de l'intelligible de ne pas croiser le chemin des saint Anselme, des saint Augustin ou des saint Ambroise.

Mais les grands humanistes de la Renaissance n'ont pas accepté le cataclysme intellectuel chrétien imposé par la papauté. C'est cela l'ultime fondement anthropologique du basculement cérébral exposé par Erasme dans son éloge moqueur de la démence humaine, qu'il appelle tout simplement la stultitia, qui signifie la stupidité pieusement traduit depuis des siècles par folie. On comprend qu'aux yeux de l'Eglise, c'est-à-dire de la papauté, censée représenter la tête pensante du christianisme, Erasme demeure aujourd'hui encore et à jamais, pestiféré à titre de damné de "première classe".

 

4 - L'homme en devenir

La philosophie d'autrefois se qualifiait de "regina scientiarum", reine des sciences, mais sa vocation n'était nullement de s'interroger sur la nature même des sciences et sur leur pertinence. Elle servait seulement de pâtre qualifié et elle entraînait le troupeau à brouter les pâturages du temps . En revanche, l'histoire de demain devenue la nouvelle "reine des sciences" réunira la philosophie et l'anthropologie et sa vocation sera de s'interroger sur la grandeur et les limites du cerveau de l'homme. L'historien observera alors comment nous nous forgeons notre concept d'intelligibilité ou de compréhensibilité, ce qui exigera une regina scientiarum enfin devenue consciente de ses fondements anthropologiques.

La notion même d'objectivité scientifique et historique sera donc philosophique, puisqu'il n'y a d'anthropologie qu'humaine. Une telle objectivité ne pourra que s'interroger sur le concept de signification. Quel est le sens du verbe signifier appliqué à l'existence de l'univers? Quel est le sens du verbe signifier appliqué à l'existence du genre humain dans le temps? L'homme ne parvient à regarder ni le monde, ni lui-même sans leur attribuer une signification, donc un destin, puisqu'il n'y a pas de récit historique qui ne renvoie à une signification. Si nous disons que le sillage de l'humanité dans le temps n'a pas de sens, c'est encore définir le sens en tant que non-sens.

 

5 - Un athéisme spirituel

L'histoire devenue la "reine des sciences" s'interrogera donc sur elle-même à la manière dont les mystiques s'interrogeaient sur la nature de la divinité dont ils se voulaient les serviteurs et les tributaires, donc les créanciers. Si nous avions demandé à Thomas d'Aquin si Dieu existe, il aurait répondu à la manière dont Mozart aurait répondu si on l'avait interrogé sur l'existence de la musique. Car la musique était son âme, son souffle, sa respiration, l'âme même de son âme. C'est pourquoi le mystique le plus profond est celui dont le feu de l'athéisme lui faisait dire qu'il n'existait pas d'autre Dieu que l'incandescence de sa propre âme - ce qui a retardé jusqu'au début du XVIIIe siècle la canonisation de l'auteur de la Viva flamma de amor - Jean de la Croix ( 1542-1591) - et jusqu'au début du XXe son élévation au rang de docteur de l'Eglise.

L'histoire anthropologique de demain se demandera quelle incandescence alimentera le feu souverain de son "athéisme". Rude tâche pour l'histoire de se hisser au rang de "reine des sciences" si c'est la science de l'homme lui-même qu'il faut élever au feu d'une mystique de l'athéisme. Mais cette histoire-là saura également que la parole est l'expression de l'âme du monde.

Dans ses Tusculanes, Cicéron explique la pensée socratique en ces termes: "Socrate disait que l'homme se révélait dans sa manière même de parler, qui le rendait reconnaissable en tant que tel et de la tête aux pieds", ce qui a fait dire à Buffon: "Le style, c'est l'homme" . Or, à partir de l'instant où la signification de l'univers et du genre humain a été mise en Occident sur le voltage d'une repentance et d'une expiation éternelle d'un péché qualifié d'originel et d'inexpiable, on comprend que la première vocation des chrétiens ait été de remplacer une humanité rythmée par des activités sportives et des jeux olympiques , par une humanité rythmée par des prières et par des cérémonies pieuses. Aussi longtemps que le monde moderne sera à nouveau rythmé par l'activité des corps à l'échelle de la planète tout entière, le risque sera efficacement conjuré de substituer derechef les dévotions aux jeux.

 

6 - L'histoire, une science en devenir

Un seul point semble définitivement acquis: de tous côtés s'affirme une révolution interne de la pédagogie bancale qui s'était infiltrée dans la République. Tout ce qui pense en France découvre que l'éducation publique est à reprendre à partir de ses fondements et cela dans une entreprise immense de mutation de la connaissance rationnelle de l'histoire.

Décidément la science historique réécrit entièrement son cahier des charges . Elle apprend à se regarder de l'extérieur et à découvrir la science qu'elle demande à devenir. Un tel renouvellement des références fondatrices de la science de la mémoire m'a contraint à appeler sans cesse au secours Cervantès et Shakespeare, Swift et Sophocle, ainsi que des personnages imaginaires devenus plus réels que ceux de l'Etat civil - les Don Quichotte, les Hamlet, les Gulliver.

Mais je ne suis plus isolé, il se trouve que je suis entouré et accompagné par des chercheurs attachés à partager mes objectifs et dont le bruissement réconfortant me réduit un grain de sable . Face à cette situation, que j'avais prévue en mars 200 1, nous voyons se former sous nos yeux une intelligentsia soucieuse d'acquérir une connaissance anthropologique du genre humain , afin de tenter de rendre compte d'une espèce onirique par nature et qui vit à titre psychobiologique dans des mondes imaginaires. Le lecteur de ce site sait qu'il en est résulté une sorte de discours de la méthode rédigé au jour le jour et à la lumière des évènements. Ces huit mille pages sont en cours d'informatisation. Mais je ne savais pas que l'histoire courrait plus vite que l'actualité et que ma programmation anticipatrice serait prise de vitesse.

23 février 2018

Source : http://aline.dedieguez.pagesperso-orange.fr/tstmagic/1024...

 

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En anglais parce qu’on n’a pas le temps de les traduire. Avis aux courageux et à ceux qui ont un poil dans la main ou qui croient que les alouettes de la liberté vont leur tomber toutes rôties dans le bec :

 

SYRIAN ARMY TO ENTER AFREEN; GEARING UP FOR WAR; U.S. IN THE CROSSHAIRS

Ziad Fadel – Syrian Perspective19 février 2018

 

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Sergei Lavrov, Russia’s able foreign minister, has formally accused the U.S. of supporting Jabhat Al-Nusra (Alqaeda), an organization considered terrorist by every nation on earth except the Zionist Apartheid Entity.  Not only does the UN consider Nusra a terrorist organization, but, also, the American Department of State.  Lavrov stated that it was obvious the U.S. was not willing to fight Nusra in Syria based on their inaction whenever opportunities arose to strike that terrorist group.  Just as the U.S. created Alqaeda, so did the U.S. create Nusra.  Remember some of my old articles about this subject:  Nusra which means “assistance” in Arabic was created by Robert Ford and Bandar bin Sultaan when they realized that the Syrian Army was not falling apart – that there were insufficient deserters to fight the Syrian Arab Army, and, thus, there was a need for assistance.  Nusra is plain and simple Saudi Arabia.  To what extent Muhammad bin Salmaan, the reigning clown prince,  is willing to continue to finance that organization is anybody’s guess at this stage.  Notwithstanding the finance issue, it appears clear that the U.S. is prepared to do all that is necessary to preserve the terrorism in Syria through the offices of Nusra.  This is a shameful day in American history.

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Source : https://www.syrianperspective.com/2018/02/syrian-army-to-enter-afreen-gearing-up-for-war-u-s-in-the-crosshairs.html

 

 

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CBS Contradicts Itself On Mueller’s Report

(+ Video)

Paul Craig Roberts – ICH 20.2.2018

 

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« Si Trump a un peu de couilles, tous ces gens-là seront poursuivis, condamnés et emprisonnés. »

Despite reporting correctly Deputy AG Rosenstein’s statement that Mueller’s investigation found no evidence that Russian social media activity had an effect on the US election and no cooperation or collusion with the Trump campaign, CBS then falsely reports: “DOJ indicts Russians for meddling in election.”

Does CBS have an explanation for its side-by-side self-contradiction on its own website ?

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Source : http://www.informationclearinghouse.info/48819.htm

 

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Goofy Indictments Divert Attention from Criminal Abuses at the FBI and DOJ

Mike Whitney – ICH20.2.2018

 

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« Tous ces suspects ne seront jamais poursuivis, ni inculpés, ni condamnés, exactement comme les responsables de la guerre d’Irak »

 

“If the election is ‘disrupted’ by voters changing their votes due to Russians posting on Facebook, then the problem is not that Russians are posting on Facebook, the problem is that voters are changing their votes based on posts they read on Facebook.” Bill H, comments line Sic Semper Tyrannis

“God help America. We’ve lost our damn minds.” Publius Tacitus

 

Robert Mueller’s Friday night indictment-spree, is a flagrant and infuriating attempt to divert attention from the damning revelations in the Nunes memo (and the Graham-Grassley “criminal referral”) which prove that senior-level officials at the FBI and DOJ were engaged in an expansive conspiracy to subvert the presidential elections by spying on members of the Trump campaign. The evidence that the FBI and DOJ “improperly obtained” FISA warrants to spy on Trump campaign affiliate, Carter Page, has now been overshadowed by the tragic massacre in Parkland, Florida and the obfuscating indictments of 13 Internet “trolls” who have not been linked to the Russian government and who are being used to conceal the fact that the 18 month-long witch hunt has not yet produced even one scintilla of hard evidence related to the original claims of “hacking or collusion”.

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Source : http://www.informationclearinghouse.info/48821.htm

 

 

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Thirteen Russians and a Ham Sandwich

James Howard Kunstler – ICH20.2.2018

 

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« Le plus beau dans l’inculpation de treize trolls russes de Facebook par Mueller, c’est qu’ils ne seront jamais jugés et qu’ainsi M. Mueller ne sera pas obligé de prouver ce qu’il dit. »

 

Remember that one from 1996 ? Funny, that was the American mainstream media bragging, after the fact, about our own meddling in another nation’s election.

WASHINGTON — A team of American political strategists who helped [California] Gov. Pete Wilson with his abortive presidential bid earlier this year said this week that they served as Russian President Boris N. Yeltsin’s secret campaign weapon in his comeback win over a Communist challenge.

The Los Angeles Times, July 9, 1996

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Source : http://www.informationclearinghouse.info/48827.htm

 

 

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Kim Dotcom : “Let Me Assure You, The DNC Hack Wasn’t Even A Hack”

Tyler Durden – ICH – 20.2.2018

 

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« C’était un initié, avec une clé USB. Je le sais parce que je sais qui l’a fait et pourquoi. »

 

Kim Dotcom has once again chimed in on the DNC hack, following a Sunday morning tweet from President Trump clarifying his previous comments on Russian meddling in the 2016 election. 

 

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Donald J. Trump – febr . 18, 2018

I never said Russia did not meddle in the election, I said “it may be Russia, or China or another country or group, or it may be a 400 pound genius sitting in bed and playing with his computer.” The Russian “hoax” was that the Trump campaign colluded with Russia - it never did !

 

In response, Dotcom tweeted "Let me assure you, the DNC hack wasn't even a hack. It was an insider with a memory stick. I know this because I know who did it and why," adding "Special Counsel Mueller is not interested in my evidence. My lawyers wrote to him twice. He never replied. 360 pounds!" alluding of course to Trump's "400 pound genius" comment. 

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Source : http://www.informationclearinghouse.info/48826.htm

 

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BUSTED : Robert Mueller’s ’13 Russian trolls indictment’ is a COPY + PASTE job from 2015 Ukrainian Radio Free Europe post

Alex Christoforou – TheDuran20.2.2018

 

13. Corrupt-mueller.jpeg

“Corrupt Mueller”

 

I am certain that Mueller and his team of cracker jack investigators are making shit up as they go along, in this entire “Russia collusion” (or is it now “meddling”) investigation…all the while sitting back and collecting million dollar paychecks from American taxpayers…laughing all the way to the bank at the hysteria they are purposefully creating.

Case in point, Mueller and his team completely lifted the pathetic ’13 Russian troll’ indictment from a propaganda article published on Ukraine’s Radio Free Europe web site way back in 2015. 

The Gateway Pundit reports…

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Source : http://theduran.com/busted-robert-muellers-13-russian-trolls-indictment-is-a-copy-paste-job-from-2015-ukrainian-radio-free-europe-post/

 

 

2. Syrian_armed_forces_symbol x.GIF

 

 

Mis en ligne le 20 février 2018

 

 

 

14:58 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

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