30/04/2016

ODESSA - DEUX ANS

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Ça, c’était avant…

 

ODESSA : DEUX ANS

Et toujours toutes leurs dents !

 

Au moment où va être commémoré le deuxième anniversaire d’un massacre qui a désormais sa place au panthéon des plus célèbres, aux côtés de la prise de Jérusalem par les Croisés, de la Saint Barthélemy,  des Vêpres siciliennes, des Pâques sanglantes de Dublin (dont on célèbre actuellement le centenaire), de l’écrasement de la Commune et on en passe… nous recevons ceci :

 

Violences à Odessa, 2 mai 2014. Appel pour une commission d’enquête internationale

 

Vidéo – Conférence de Xavier Moreau à l’ONU – Genève

 

 

Vous pouvez contribuer au processus engagé en vue d’exiger que justice leur soit rendue 

SIGNEZ L’APPEL DE SOUTIEN POUR UNE COMMISSION D’ENQUÊTE INTERNATIONALE

Ils se poursuivent aujourd’hui …

 

Le Conseil des mères du 2 mai a été fondé à Odessa et réunit les familles et les amis des citoyens d’Odessa qui ont perdu la vie lors des terribles événements du début du mois de mai 2014. Les membres du Conseil sont aidés et soutenus par des amis, des citoyens ordinaires et des personnes sensibilisées dans le monde. Le but du Conseil des mères du 2 mai est d’obtenir une enquête indépendante, impartiale et équitable sur cette tragédie, et de traduire en justice les responsables des crimes commis. Leur action est soutenue par de nombreuses organisations de défense des droits de l’homme et des citoyens ordinaires dans le monde.

Lire la suite…

Source :  http://arretsurinfo.ch/video-violences-a-odessa-2-mai-201...

 

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Modeste avis des Grosses Orchades :

Si, deux ans après le massacre de 48 personnes en direct et en plein jour par les escadrons de la mort chers à Mme Nuland, il faut signer des pétitions pour obtenir que l’Organisation des Nations Unies daigne forcer un état membre à ouvrir une enquête…

 

À quoi sert le Machin ?

 

Et ne serait-il pas temps de le flanquer aux poubelles où est sa place, pour fonder quelque chose de moins honteux ?

N’y a-t-il pas assez d’états souverains susceptibles de s’unir dans ce but ?

 

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L’an dernier…

Au moment des célébrations du 70e anniversaire de la victoire de l’URSS sur le nazisme, des personnalités françaises liées à la Résistance avaient été invitées à Moscou.

De leur nombre était Claude, la valeureuse « marraine des Saker », car elle est aussi la fille de Gleb Sivirine, un émigré russe qui, fuyant la guerre civile, était arrivé en France en 1920. Gleb Sivirine, devenu français, a, pendant la guerre, commandé la résistance du Haut-Var sous le nom de lieutenant Vallier. Il était natif d’Odessa.

C’est pourquoi sa fille, invitée avec d’autres descendants de résistants aux célébrations de Moscou de l’an dernier, avait eu l’intention de s’associer aussi à celles du berceau de sa famille. Mais, à la dernière minute, les parents des victimes du massacre l’avaient priée de n’en rien faire : ils étaient incapables d’assurer sa sécurité et suggéraient d’attendre des circonstances moins dangereuses.

Cette année, il fut décidé qu’une célébration commune aurait lieu sur place.

Cependant, ces jours derniers, les escadrons chers à la dame aux cookies ont refait parler d’eux et ceux qui se préparent, de France, à porter notre salut fraternel aux familles endeuillées et aux autres civils éprouvés par la guerre ont reçu le message suivant :

 

« Эдуард Карпатаев a écrit :

Chère Claude, Nous venons de changer les dispositions de notre commémoration. Ce sera un dîner in memoriam avec les parents des morts et un voyage à Kulikovo pour y déposer des fleurs. Les autorités nous assurent que le cimetière de Kulikovo sera interdit d’accès sauf à nous et nous ont promis leur protection. Nous vous prions d’accepter cette décision. S’il vous plaît écrivez-moi pour confirmer. Sincères salutations. Sergei. »

 

L’explication est donnée par un article de consortiumnews.com dont voici la traduction :


À l’approche de l’anniversaire du massacre, l’extrême droite ukrainienne retourne à Odessa.

Nicolai N. Petro -  consortiumnews.com - 28 avril 2016

 

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Depuis deux ans, le régime ukrainien soutenu par les États-Unis a rechigné à enquêter sur les dizaines de morts de l'incendie criminel à Odessa et fait peu maintenant alors que les nationalistes d'extrême-droite arrivent pour une nouvelle confrontation, écrit Nicolai N. Petro.

Le 2 mai marquera le deuxième anniversaire de l'une des plus horribles tragédies d'inspiration politique dans l'histoire européenne moderne - l’incendie de la maison des syndicats à Odessa - qui a tué 48 personnes et en a blessé 200 autres.

De nombreuses demandes de l'Organisation des Nations Unies et de l'Union européenne d’une enquête approfondie sur les causes de cette tragédie sont restées sans réponse. De nombreuses commissions gouvernementales, à la fois locales et nationales, ont été incapables de faire avancer l'affaire, en partie parce que certains éléments de preuves ont été marqués secrets.

Au mois de novembre dernier, le Consulting Group International, mis en place par le Conseil de l'Europe, a publié un rapport cinglant sur cette absence de progrès, et le désintérêt apparent du gouvernement à traduire les responsables en justice.

Aujourd’hui, à l'approche du deuxième anniversaire de ces décès tragiques, et de la commémoration de la victoire soviétique dans la Seconde Guerre mondiale, le 9 mai, certains de ces mêmes groupes impliqués dans la première tragédie se préparent ouvertement à un second tour.

À cette fin, le principal porte-parole nationaliste, Dmitro Yarosh, l'ancien chef du Secteur Droit, a été invité à Odessa ce mois-ci. Là, il a expliqué son credo à ses disciples:

« Je ne suis tout simplement pas un démocrate. Ma vision du monde est celle d'un nationaliste ukrainien. Je crois qu’un gouvernement national populaire est très bon, mais seulement quand la démocratie ne menace pas l'existence même de l'État. Nous jouons parfois à la démocratie avec des gens comme Kivalov [un membre du parlement d'Odessa - NP], ou Trukhanov [le maire d'Odessa] . . . mais en temps de guerre, ce n'est jamais bon » a-t-il dit, ajoutant que « l'ennemi doit être traité comme il est toujours traité en temps de guerre – neutralisé ».

Récemment, à la fois l'aile militaire de la nouvelle organisation de Yarosh et l'armée des volontaires ukrainiens ont été mobilisées et, selon une déclaration faite à la presse, sont prêtes à se rendre à Odessa à tout moment.

Pendant ce temps, l’activiste euromaïdan local Arsen Grigoryan a donné aux autorités une semaine pour empêcher la tenue de tout rassemblement de commémoration le 2 mai, en particulier ceux qui pourraient inclure des représentants du gouvernement ou des « faux parlementaires d'Europe. » Si les autorités refusent de tenir compte de ces avertissements, dit-il, le maire d'Odessa, Gennady Trukhanov devra en assumer les conséquences.

La préoccupation soudaine des nationalistes radicaux semble avoir été inspirée par la vague de participation de cette année à la commémoration de la libération d'Odessa de l'occupation nazie, le 10 Avril.

Traditionnellement, c'est un événement plutôt discret, qui implique une cérémonie de dépôt de couronne au monument du Marin Inconnu au Parc Shevchenko. Cette année, cependant, plusieurs milliers de personnes ont rejoint la cérémonie de dépôt de couronnes, et certains ont même ajouté les couleurs russes aux couronnes.

Cet outrage a attiré l'attention des nationalistes vigilants, qui sont ensuite venus perturber la cérémonie. En un revirement inattendu, cependant, la police locale est intervenue pour défendre les participants de l'assaut maintenant habituel des radicaux.

Les nationalistes ont blâmé le procureur de la République, Georgy Stoyanov, pour cette débâcle, et ont bloqué l'entrée du bâtiment du parquet d'État jusqu'à ce qu'il soit démis de ses fonctions. Après avoir réussi dans cet effort, ils ont rapidement déplacé leur protestation à l'hôtel de ville d'Odessa, où ils cherchent maintenant la démission du maire élu par le peuple d'Odessa, Gennady Trukhanov.

 

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Le président Barack Obama et le président d'Ukraine Petro Porochenko discutent après les déclarations à la presse concluant leur rencontre bilatérale à l'Hôtel Marriott de Varsovie à Varsovie, en Pologne, le 4 Juin, 2014. (Official White House Photo by Pete Souza).

 

De façon plutôt inhabituelle, le gouverneur nommé de la région, Mikheil Saakashvili (ancien président de la Géorgie), n'a pas encore exprimé d’opinion au sujet de cette confrontation. D'un côté, il peut gagner une influence politique s'il arrive à faire porter le blâme pour ces perturbations par le maire Trukhanov, qu'il estime amèrement contrecarrer ostensiblement ses efforts de réforme.

D'un autre côté, il sait toutefois sûrement que les nationalistes radicaux le considèrent simplement comme un autre sous-produit du régime « corrompu et traître » de Porochenko; en outre, c’est quelqu’un dont la loyauté ne va qu’à ses propres ambitions politiques. Peut-être le plus impardonnable, pour les nationalistes radicaux, il est aussi un étranger.

Toutes les parties sont maintenant mobilisées dans ce qui promet d'être un test décisif de volontés entre l'autorité du gouvernement et les nationalistes radicaux. La ville est inondée par des militants radicaux, et le gouverneur Saakashvili dit qu'un millier de soldats supplémentaires de la Garde nationale vont être déployés à Odessa où, comme il le dit, il y a des signes clairs de « l'effondrement de l'Ukraine en tant qu’État. »

Le Ministère de l'intérieur dit, cependant, qu'il n'a pas reçu de tels ordres et conseille simplement aux Odessites de se préparer à « de chaudes vacances en mai. » La scène est presque réglée pour la prochaine confrontation sanglante entre les « patriotes » et les « fascistes ».

Cette fois, cependant, l'Occident ne doit pas rester un spectateur impuissant. Il y a encore une chance d'éviter une autre tragédie, si les médias occidentaux attirent l'attention en temps opportun sur les préparatifs en cours. Une importante présence des médias occidentaux sur le terrain pendant la semaine critique du 2 au 9 mai, pourrait éventuellement conduire les nationalistes radicaux à reconsidérer leur stratégie violente.

Fermer les yeux à l'orage, en revanche, ne fera qu'encourager les éléments les plus radicaux de la société, et éroder davantage le respect du droit et de l'ordre en Ukraine. Comme l’adjoint du porte-parole du département d'État américain, Mark Toner, l’a bien noté, lorsqu’il a été interrogé sur cette question, « chacun de nous a la responsabilité de tout faire en son pouvoir pour réduire la capacité des militants et des extrémistes à mener à bien ce genre d'activités violentes ».

 

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Universitaire spécialisé dans les affaires russes et ukrainiennes, Nicolai Petro est actuellement professeur de science politique à l'Université de Rhode Island. Il a passé l’année 2013-2014 comme Fulbright Scholar US en Ukraine.

 

 

 

Source : https://consortiumnews.com/2016/04/28/ukraines-rightists-...

 

 

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Ceux qui prendraient le train en marche peuvent s’informer sur les faits  ICI   et   ICI.

Relire CECI . 

 

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Ou se rafraîchir la mémoire ici :

 

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Etc. etc. etc.

Civils poussés de force dans la Maison des Syndicats, et, une fois à l’intérieur, abattus, brûlés vifs au lance-flammes, défenestrés, achevés au sol (battus à mort), à l’exception d’une jeune femme enceinte venue arroser les plantes (c’était un dimanche) étranglée avec un fil de téléphone. Sous les yeux d'une foule enthousiaste, dont une copine à Mme Fourest poing en l’air.

 

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Peu avant que l’incendie s’éteigne tout seul, les pompiers sont arrivés.

 

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Puisqu’on vous en a parlé…

 

Un livre

 

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Gleb, Claude et Jean-Michel Sivirine

Le cahier rouge du maquis / L’homme boussole

Éditions parole – 2008 – 4e Rééd. 2014

Collection : Biface

192 pages – 20 €

 

 

Gleb Sivirine  — Vallier dans la Résistance – que ses hommes appelleront toujours « le Lieutenant », a commandé le maquis de l’Armée Secrète sur le plan de Canjuers, dans le haut Var, principale zone de maquis du département. Pendant 185 jours, du 26 février au 29 août 1944, Vallier a tenu un journal. Il a confié à son cahier rouge – comme il l’appelait –, ce qu’il ne pouvait dire dans les lettres aux siens : son quotidien, celui de ce groupe d’hommes qu’il avait pour mission d’entraîner. Parti des gorges du Verdon, il traversera tout le département pour libér.er la presqu’île de Giens au moment du débarquement allié. Il refusera toujours de modifier ce journal écrit dans l’action, reflet de ce qu’on savait, de ce qu’on croyait à ce moment. Ce qui est saisissant, c’est la fraîcheur des sentiments, des interrogations et même des parfums de l’instant. Peu de romans sur la guerre ont pu donner autant la sensation d’y être. La qualité de l’écriture est à la hauteur de celle des valeurs qui animaient ce chef. Son autorité émanait naturellement du fait qu’il était une sorte de boussole dans cette époque de totale incertitude. Tout à la fois roman épique et précis de gestion de groupe, ce témoignage est une magnifique leçon de démocratie : comme pendant la Première République, cet homme n’hésite pas à recourir au vote de ses soldats quand on tente de lui ravir le commandement. Merci Lieutenant. Lire un extrait.

 

 

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Dernière minute – samedi 30 avril – 20h30 :

 

Ukraine : un bataillon des radicaux déployé à Odessa juste avant l’anniversaire du massacre du 2 mai

RT - En français

 

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La tension monte juste avant le 2e anniversaire de la tragédie qui a vu périr 50 personnes, brûlées vives par des radicaux pro-Maïdan à Odessa. Kiev a ordonné le déploiement dans la ville du bataillon « Azov », connu pour ses vues d’extrême-droite.

300 combattants du bataillon « Azov », une unité de la garde nationale ukrainienne aux vues radicales, ont été déployés dans la ville ukrainienne d’Odessa, a fait savoir sur sa page Facebook Mikhaïl Saakashvili, ex-président géorgien et actuel gouverneur de la région d’Odessa. « Dans les jours à venir, on en attend d’autres », a-t-il ajouté.

 

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Son post fait suite à d’autres informations, également postées sur les réseaux sociaux, et l’article du journal ukrainien Ukraïnskaïa pravda, selon lequel des combattants du bataillon « Azov » sont arrivés dans la ville il y a déjà deux semaines. Sur les photos publiées sur le site du journal, on peut voir comment ils installent du matériel de guerre dans les rues d’Odessa, et notamment des véhicules blindés.

Mikhaïl Saakashvili a estimé qu’il était nécessaire de déployer la Garde nationale et la police dans les rues de la ville pour pouvoir garantir la défense de l’ordre public. Selon lui, « les ennemis de l’Ukraine » se préparent pour le deuxième anniversaire du 2 mai où des dizaines de civils avaient péri lors d’une attaque des nationalistes radicaux. Pour le gouverneur de la région d’Odessa, il existe un véritable risque de « désagrégation du pays » qu’il a signalé au président ukrainien Petro Porochenko.

 

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Mais, pour Moscou, le déploiement du bataillon de combattants radicaux peut être perçu comme une provocation et dégénérer en affrontements avec les civils. Ainsi, le délégué du ministère russe des Affaires étrangères aux droits de l'homme, Konstantin Dolgov, a écrit sur son compte Twitter : « Le bataillon néonazi Azov a été déployé à Odessa. Une autre provocation des autorités la ville avant l’anniversaire tragique du 2 mai. Veulent-ils d’un nouveau crime ? » Il a ajouté que l’Occident gardait le silence et que Kiev n’était pas prêt à enquêter sur le massacre ni à punir les coupables.

Et dans l’intervalle, la situation à Odessa est loin d’être calme. Le 26 avril, des membres de l’organisation extrémiste Bratstvo, en français Fraternité, ont annoncé sur les réseaux sociaux leur volonté de faire brûler la mairie d’Odessa. Dans ce contexte, le déploiement du bataillon « Azov » semble une mesure pour le moins bizarre.

Voir la suite

Source : https://francais.rt.com/international/19855-ukraine--bata...

 

 

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Mis en ligne le 30 avril 2016.

 

 

 

 

 

17:29 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

20/04/2016

A GAME OF CHICKEN ou QUAND ALCESTE RENCONTRE UBU

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A game of chicken

ou

Quand Alceste rencontre Ubu

 

Comme, dans son cas, la loi El Khomri risque bien d’être dépassée avant d’avoir été votée, on pouvait s’attendre à ce que les Nuit Debout le rejoignent, pour ne pas le laisser continuer seul sa veille silencieuse à la porte de son lieu de travail…

Eh bien, non. Pas assez blanc ? Pas assez bobo ? Pas assez chic ? Seul il est, seul il reste.

Il y a peu, le Saker augurait de la France pour être la première à résister aux forces du mal et de l’empire conjugués.

Aujourd’hui, un seul homme la représente, cette « Résistance », et le Saker a mis ceci sur son blog :

 

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Un enseignant français et l’état d’urgence

Catherine Shakdam – The Saker.is 17 avril 2016

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État d’urgence  – Tremblez-en-France

 

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Si la France s’est souvent présentée comme une démocratie moderne, comme une république dont les valeurs avaient pour pivot la garantie et la protection des libertés personnelles et de la liberté d’expression, ces prétentions ne reflètent plus en rien la réalité sur le terrain.

La France d’aujourd’hui n’est plus que la coquille vide de la République qu’elle fut, une soi-disant démocratie gouvernée par une « élite » qui joue la terreur, la peur et les préjugés pour mieux exercer son contrôle sur une populace prête à tout avaler. Malgré les grands airs qu’elle se donne par rapport au despotisme, la France, aujourd’hui, ressemble à ces dictatures qu’elle a si souvent sévèrement condamnées.

Et si la France a jadis réellement tenu la liberté dans la paume de sa main républicaine, son nouvel état d’urgence a escamoté tout espoir de justice pour ceux qui osent encore se considérer comme des hommes libres.

À l’ombre de plus en plus suffocante de l’Élysée, la France a appris que tout murmure contre l’État, toute contestation, toute critique, peuvent être et seront poursuivis.

Salah Lamrani témoigne de la nouvelle réalité dystopique française. En février 2016, ce professeur de littérature française d’un collège de la région parisienne (Seine-Saint Denis) a été injustement – et qui plus est illégalement – suspendu de ses fonctions, sous l’allégation fantasmée qu’il aurait des tendances « radicales ».

M. Lamrani, dont le dossier professionnel ne présente pas l’ombre de la moindre tache, illustre ici à son corps défendant la descente de la France dans le fascisme ultra-chauvin – au sens nouveau que la France entend se montrer puritaine et absolue dans la revendication de ses « valeurs » - même si cela signifie… et surtout si cela signifie réduire au silence par la force ceux qui osent considérer le pluralisme des opinions comme un droit absolu.

Tout a pourtant commencé avec l’amour d’un professeur pour l’écriture et avec sa passion pour la langue française… Et voilà qu’une tradition qui a fait cadeau au monde de gens comme Jean-Jacques Rousseau, Émile Zola et Charles Baudelaire s’est réveillée tyrannie, interdisant tout ce qui n’est pas conforme – pensées, mots et philosophies –, brandissant la peur et la répression, pour plus aisément brutaliser les prétendus dissidents, qu’elle ne veut pas seulement réduits au silence mais politiquement uniformisés.

Penseur à l’esprit libre, M. Lamrani s’est retrouvé en conflit avec une directrice d’école à l’esprit étroit, à la fois produit et outil du « système », pour avoir osé exprimer sur un blog son opinion sur des sujets tels que la politique en général et la politique étrangère de la France en particulier. Sur un blog ? Oui, sur son blog personnel, c’est-à-dire totalement en dehors de la sphère dont l’établissement qui l’emploie ait le droit de revendiquer le contrôle. Il a pourtant été sanctionné.

Qu’importe si une personne détentrice d’une certaine autorité au service de la République aurait dû se conformer à ses principes, qui s’énoncent toujours, autant qu’on sache, « Liberté – Égalité – Fraternité »…

Puisque l’objet de son aversion, au service lui aussi de la République, a été pesé à l’aune des choix politiques et des choix de politique étrangère de la faction qui prétend parler en son nom et qui, à ce titre, exige de tous les autres citoyens une soumission aveugle et totale.

Parce que M. Lamrani a osé – sur son blog – mettre en cause l’état d’urgence en France, cette directrice zélée (zélote ?) a décidé de lui donner une leçon et de lui apprendre que sous la faction qu’elle sert, la liberté a un prix… aussi élevé qu’elle le décide.

Dans une interview qu’il m’a accordée le 14 février dernier, M. Lamrani m’a expliqué comment ses ennuis ont pris la forme d’un autoritarisme quasi caractériel dont les dirigeants de son école ont fait preuve à son égard.

« J’ai été suspendu sans que la moindre enquête ait été diligentée et en dépit du fait que je me sois plaint du harcèlement moral auquel m’a soumis la direction de mon école, qui n’approuve pas mes activités syndicales et de blogueur et qui m’a publiquement accusé d’être un dangereux terroriste. »

Au temps où nous sommes, il ne faut absolument pas que de telles plaintes soient ignorées ou prises à la légère, ne fût-ce que pour les suites dramatiques qui peuvent en résulter, à tout le moins en ce qui concerne la sécurité personnelle et la liberté de M. Lamrani.

Les « crimes » de M. Lamrani ont consisté à dénoncer la répression d’État et à exprimer des convictions politiques qui sont les siennes, par le moyen, répétons-le, de son propre blog, en-dehors des heures de classe et sans que cela interfère en rien avec son travail d’enseignant.

Parce que Mme Khadidja Bot – c’est le nom de l’irascible dame – s’est imaginée dans le rôle de gardienne du sérail, c’est-à-dire s’est auto-désignée porte-parole de l’Éducation Nationale, la vie et l’avenir d’un homme sont aujourd’hui menacés. Parce qu’une personne détenant une petite parcelle d’autorité a choisi de calomnier et de diffamer pour affirmer son « pouvoir », un professeur de valeur a été mis au ban de sa communauté de travail et a été [courageusement ? NdT] évité par ses collègues. Sans la moindre bribe de preuve et sans que les autorités de tutelle daignent ouvrir une enquête sur son prétendu « radicalisme », un homme a été dépouillé de sa dignité professionnelle.

À ce jour, les appels de M. Lamrani à la justice n’ont reçu, pour toute réponse, que de honteuses brutalités et une cruauté imaginative.

Au cours de ce qui est devenu, faute d’interlocuteurs responsables, une guerre entre Mme Bot et lui, M. Lamrani a été diffamé, physiquement agressé et systématiquement harcelé.

Pour tenter de rationaliser l’illégitimité rédhibitoire de sa position et parce que son tenace enseignant persistait dans sa station silencieuse devant l’entrée de l’école, Mme B. a eu recours aux violences physiques, espérant pousser ainsi sa victime à enfreindre les lois de manière ou d’autre.

Sous la menace, on a interdit aux élèves de lui parler ; certains ont encouru des sanctions disciplinaires pour l’avoir défendu ; des parents ont été malmenés par l’administration du collège pour avoir exigé des explications et des mensonges ont été soigneusement cultivés afin de faire passer M. Lamrani pour un dangereux dissident, pour un cinglé qui ne mérite pas qu’on l’écoute et moins encore qu’on le croie.

 

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Seulement, le « cinglé » n’est pas fou et il n’est pas non plus le violent fasciste que sa persécutrice s’acharne à inventer. C’est elle – malheureusement pour la profession – qui se comporte en despote irrationnel. C’est elle qui a choisi de fermer l’école (!!!) et d’interrompre abusivement l’éducation des enfants à sa charge pour pouvoir poursuivre toujours plus ses manœuvres d’expulsion à l’égard d‘un enseignant irréprochable.

Alors qu’il est victime d’un système injuste et d’un cas typique d’abus de pouvoir, c’est M. Lamrani qui est dépeint comme un coupable, parce qu’il a eu le mauvais goût de résister à des manœuvres d’intimidation.

 

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Il ne reste plus à présent aux intimidateurs qu’à mettre leur volonté de le renvoyer en accord avec le droit.

Que faudra-t-il d’autre avant que nous disions « trop c’est trop ! » ? Disons mieux : pourquoi laissons-nous des candidats au despotisme exercer une quelconque autorité sans exiger d’eux un minimum de transparence ?

Avoir à répondre de ses actes est impliqué dans le mot « démocratie ». Il serait temps de faire mettre cette obligation en pratique.

Aujourd’hui, M. Lamrani pourrait être arrêté… sur quelle accusation ? Personne ne le sait, puisqu’il n’a jamais si peu que ce soit enfreint une loi. Mais, comme la France est en état d’urgence, ils trouveront bien quelque chose. La police n’a nul besoin de prétexte pour le mettre à l’ombre si elle veut.

Ah, que la République est grande, quand ce sont ses intellectuels qui peuplent les prisons !

 

Source : http://en.shafaqna.com/news/32043

Via : http://thesaker.is/a-french-teacher-and-the-state-of-emer...

Traduction c.l. pour Les Grosses Orchades

 

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La vraie interview de Salah Lamrani par Raphaël Berland

(celle qui était sous le rap)

Cercle des Volontaires - 24 février 2016

 

 

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Signez la pétition pour la réinsertion immédiate de Salah Lamrani : 

http://www.tlaxcala-int.org/

Envoyez des lettres de protestation à :  Isabelle Chazal (ce.drh@ac-creteil.fr) et à Beatrice Gille (ce.recteur@ac-creteil.fr)

C’est de votre avenir autant que du sien qu’il s’agit.

 

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Chers amis,

Dans cette image, vous aurez tous reconnu la célèbre Leçon d’anatomie du Dr Tulp, de Rembrandt.

 

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Dans le texte qui suit, c’est exactement ce que fait, à l’instar du docteur Tulp, le docteur Ó Colmáin : il vous montre où sont les nerfs, par où passait le sang et pourquoi nous sommes morts.

 

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Voyage au bout de la nuit – Le mouvement Nuit Debout à Paris

Gearóid Ó Colmáin – Réseau International19 avril 2016

 

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Dans son roman « Voyage au Bout de la Nuit », Louis-Ferdinand Céline décrivait de manière provocante les soldats qui sont morts durant la Première Guerre Mondiale comme des « idiots ». L’écrivain français faisait référence au fait que ces soldats avaient donné leur vie pour une cause qui n’était pas la leur – le massacre futile des pauvres pour le bénéfice des riches. Au long des nombreuses et pertinentes réflexions du livre sur la condition humaine, Céline note combien, dans la modernité, la rue en est venue à constituer le lieu des rêves. « Que fait-on dans la rue, le plus souvent? On rêve. C’est un des lieux les plus méditatifs de notre époque, c’est notre sanctuaire moderne, la Rue. »

Depuis que le gouvernement français a récemment introduit une législation réformant le droit du travail, un nouveau mouvement social « spontané » et sans leadership a pris racine à travers les villes de France – le mouvement « Nuit Debout ». Comme le suggère son titre, ce mouvement social se déroule pendant la nuit, et l’un de ses slogans est « Rêve Général ! » – un jeu de mots sur le terme « grève générale ». Donc, plutôt que d’appeler à une grève générale afin d’amener le gouvernement à genoux, les activistes appellent à rêver dans les rues !

Le mouvement a pris son envol après la sortie le 23 février du film du journaliste François Ruffin « Merci Patron! », un film qui critique la ploutocratie française.

Bien que le film fasse la critique de l’avarice du capitalisme contemporain, il ne traite pas de la relation entre le capitalisme monopolistique, les guerres étrangères de conquête au service de l’accumulation de capital, la lutte des classes et la désinformation médiatique massive.

Lire la suite…

Source : http://reseauinternational.net/voyage-au-bout-de-la-nuit-...

 

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On peut lire aussi, sur le même sujet :

La Nuit Debout ou le crépuscule des bobos

Eric Verhaeghe  – Jusqu’ici tout va bien  19 avril 2016

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http://www.eric-verhaeghe.fr/nuit-debout-crepuscule-bobos/

 

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Nuit Debout : Varoufakis vs. Finkielkraut

Karine Bechet-Golovko – Russie Politics 19 avril 2016

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http://russiepolitics.blogspot.be/2016/04/nui-debout-varo...

 

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Puisqu’on était dans l’enseignement, restons-y, et parce qu’on ne tapera jamais assez sur le clou :

 

Timeo Soros…

Slobodan DespotANTIPRESSE N° 20  – 17 avril 2016

 

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La Procession du cheval de Troie par Giambattista Tiepolo.

 

Vous avez entendu parler de Timeo Danaos et dona ferentes ? Non ? Rassurez-vous, vous n’avez rien raté. Ce n’est pas le couple de trans néerlando-ibériques qui est certain de remporter le prochain concours Eurovision de la chanson. Ce n’est pas non plus un duo de claquettes. L’air de rien, c’est une phrase. Une formule. Une sentence, carrément. Son tort, c’est qu’elle est en latin, une langue morte jadis parlée par quelques castes réactionnaires du Vieux Continent. Du coup, on est dispensé de l’apprendre. On est même fortement encouragé à l’ignorer.

Nous n’en étions pas encore conscients dans notre enfance, mais les écoliers d’aujourd’hui, et surtout leurs pédagogues, le savent : il n’est pas utile de connaître le latin ni son alter ego pédérastique, le grec ancien. C’est superfétatoire, limite nocif. Pourquoi les jeunes gens se chargeraient-ils d’un fardeau plus lourd encore que leurs rucksacks remplis de tablettes, d’écouteurs, de chargeurs et de manuels scolaires obsolètes depuis le jour de leur parution ? Le grec moderne, passe encore : il permet de commander le gyros aux indigènes ruinés du sud-est européen. Mais essayez, pour voir, de commander le même gyros en grec ancien !

Où caser un tel bric-à-brac ? Apprendre le grec et le latin au XXIe siècle, c’est comme reconstruire les relais de poste quand on a des autoroutes. Remonter un atelier de dentellière. Ressortir le Rolleiflex de grand-papa pour diffuser les photos de la teuf sur Instagram. Vous imaginez le sparadrap ? Des langues qui charrient deux mille ans de lois, de poèmes, de mémoires, de sagesses, de préceptes de gouvernement et de maximes de vie ? Autant s’embarquer sur le train fantôme ! C’est un défilé d’ombres dans une odeur de tissus moisis !

 

Une civilisation de la méfiance

Parmi ces ombres désaffectées croupit entre autres le sinistre prêtre troyen Laocoon, l’auteur du fameux Timeo Danaeos et dona ferentes cité dans l'Enéide. Un ronchon sectaire qui avait osé dire « Je redoute les Grecs, même porteurs de cadeaux ». Quel racisme ! Quelle intolérance ! Vous imaginez quelqu’un dire aujourd’hui : « Je me méfie des Albanais kosovars, même quand ils jouent bien au foot » ? Ou : « Gare aux immigrés arabes, même quand ils veulent travailler » ? Pire encore : « Je refuse le prêt d’un Juif, même à intérêt nul » ? Il serait immédiatement puni. Le monde moderne a des lois pour ça. En Suisse, c’est l’article 261bis : il suffit de le brandir, sans même l’appliquer, pour que tout le monde se taise.

Au temps de la guerre de Troie, ces lois salutaires n’existaient pas encore. Laocoon a donc pu laisser libre cours à sa haine des Grecs en voyant le cheval de bois qu’ils avaient laissé devant les portes de Troie en se retirant. Hargne gratuite, bien entendu, et du reste personne ne l’a écouté. Les Troyens ont fait rentrer le bel objet dans leurs murs et les Grecs en sont sortis dès la nuit tombée pour les massacrer. Comme pour justifier, a posteriori, l’ignoble xénophobie de Laocoon !

Cet exemple nous permet de comprendre combien les pédagogues modernes ont eu raison de couper les nouvelles générations de toute influence classique. Dans cette école du scepticisme et de la méfiance, on devenait vieux avant l’heure. On apprenait à tout rejeter a priori, pour n’accepter les innovations qu’au compte-gouttes, à tâtons, comme un chat de gouttière à qui l’on tend du lard.

L’éducation classique est l’antithèse exacte de l’esprit d’ouverture qui marque l’époque actuelle. Malheureusement, il en subsiste beaucoup de traces dans toute la culture commune. Chat échaudé craint l’eau froide, disent les grands-mères par chez nous. Encore un proverbe qui vante la méfiance et le repli sur soi. Il serait urgent d’éplucher les traditions populaires, ou ce qu’il en reste, pour en extirper la graine de racisme. Pour le moment, il faut encore faire avec. Les crédits alloués aux centres de recherche tautologique et aux facultés de déconstruction sont ridiculement insuffisants pour la besogne. On estime en effet que plus de 99,9 % des idées non filtrées par la science moderne reposent à des degrés divers sur un discours réactionnaire.

Heureusement, les citoyens des pays développés commencent déjà, en moins de deux générations, à ressentir les bienfaits d’une éducation basée non plus sur le passé et le repli, mais sur l’avenir et l’ouverture. Les vieux réflexes de scepticisme sont pratiquement déracinés au sein de la population. Nous le devons en premier lieu au remarquable travail des médias, qui se hâtent de dénoncer comme complotiste ou extrémiste toute personne prétendant faire usage de ses facultés logiques. Les facultés logiques — reposant, par exemple, sur le principe de non-contradiction, l’analogie ou la mise en rapport des causes et des conséquences — sont un héritage pernicieux et camouflé de l’ère classique. L’élimination de ces mauvaises herbes coriaces demandera encore quelques décennies. Si elles s’accrochent dans les bas-fonds sociaux, on constate déjà leur quasi-disparition au sein des couches les mieux éduquées. Les exemples de l’actualité récente le démontrent brillamment.

Nous n’avons même pas besoin de nous attarder sur le phénomène migratoire en Europe, dont l’acceptation est exactement proportionnée au niveau de revenu et au statut social. Moins l’Européen a de chances d’être concrètement en contact avec ces migrants, et plus il les accepte. En revanche, moins il est instruit, et plus il les soupçonne d’apporter le chaos social, l’appauvrissement et la violence.

 

Laocoon contre néocon

Prenons un exemple plus frais : les Panama Papers. C’est une révélation inouïe, aussi inattendue et spectaculaire que la découverte d’une planète habitée : les riches trichent ! Ils se moquent des lois et des frontières nationales ! Quel choc ! On est si abasourdi qu’on remarque à peine que les seuls riches vertueux au monde, d’après ces listes, sont les citoyens américains. On ne lit même pas la signature des institutions qui nous ont apporté la nouvelle, et qui sont financées par M. George Soros, l’un des plus redoutables spéculateurs financiers de la planète. Timeo Soros, et virtutes ferentem (« Je crains Soros, même drapé de vertus »), aurait dit un journaliste ferré d’éducation classique. Puis il se serait aussitôt demandé où est le cheval de Troie dans l’affaire et ce qu’il cache dans son ventre.

Heureusement, les journalistes d’éducation classique ont été pratiquement exterminés. Les journalistes modernes et ouverts, eux, n’y ont vu aucune malice. Au contraire : ils ont couru avec enthousiasme après le bâton que papa Soros leur a lancé. Et maintenant, ils le lui rapportent et le re-rapportent sans se lasser, en bavant de joie et en frétillant de la queue. Et voici que les bâtons s’entassent au pied du lanceur : ici un chef de gouvernement islandais ; là un ministre espagnol ; là-bas encore une ministre belge. Et d’amener au poteau de la honte des avocats de renom soudain devenus véreux et infréquentables ; et d’applaudir l’adoption précipitée de nouvelles lois de flicage financier…

Mais le plus gros bâton que nos journalistes modernes ont rapporté à leur maître, c’est la nouvelle campagne de dénigrement contre le tsar russe. Il n’est même pas nommé dans l’affaire ? Qu’importe : on le mouillera par amalgame. Par osmose ! Si ce n’est toi, c’est donc ton frère ! : le plus fort accuse, mais ne s’embarrasse pas de preuves, nous rappelle élégamment La Fontaine dans la fable du Loup et de l’Agneau. Encore faudrait-il avoir lu La Fontaine, cet autre classique, ronchon et soupçonneux. C'est pourquoi Laocoon est définitivement vaincu par les néocons.

Source : ANTIPRESSE – Il faut s’abonner : http://www.antipresse.net/

 

 

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Mis en ligne le 20 avril 2016.

 

 

Pour raisons de santé…

 

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… aussi brève que possible.

 

 

 

 

21:03 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

14/04/2016

RETOUR AUX FONDAMENTAUX

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Art populaire russe. Période soviétique.

 

Retour aux fondamentaux

(Partout)

 

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Ne nous dites pas qu’ils sont en train de refaire Mai 68 avec les mêmes recettes éculées !

Avec Lordon et Ruffin ?!?!?!

Ça y ressemble quand même drôlement.

Ici, c’est Thierry Meyssan qui s’y colle, mais il n’est pas le seul.

Ouvrez le feu. Sortez les piques.

 

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« Nuit debout », un mouvement à dormir debout.

Thierry Meyssan  - Réseau Voltaire 10 avril 2016

Le mouvement « Nuit debout » qui vient de se créer en France, mais aussi en Espagne et en Allemagne, ambitionne de faire barrage au projet de loi El-Khomri sur la réforme du Code du travail et, plus généralement, de lutter contre le néolibéralisme. Thierry Meyssan dénonce des discussions creuses et incohérentes. Il relève les références explicites des organisateurs aux manipulations de l’équipe de Gene Sharp, qui a organisé pour le compte de la CIA les révolutions colorées et le printemps arabe.

 

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La presse parisienne se pâme devant la naissance d’un mouvement politique, « Nuit debout ». Des centaines de personnes se rassemblent sur les grandes places des principales villes françaises pour discuter et refaire le monde.

Lire la suite…

Source : http://www.voltairenet.org/article191181.html

 

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Modeste contribution des Grosses Orchades à l’article ci-dessus :

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Affiche encore en assez bon état depuis mai 68

 

Non, ce n’est pas de ce Maidan-bis sur la place de la République que nous voulions parler quand nous disions « Retour aux fondamentaux », c’est de tout ce qui suit.

On ne l’a mis en tête de notre post d’aujourd’hui que pour cause d’urgence.

 

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1966 – Charles De Gaulle vire l’OTAN (et les soldats US) du territoire français

2016 – François Hollande les y réinstalle.

 

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Nombre de manifs de protestation ?  Zéro.

(Même la nuit ? Même la nuit.)

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Le Parlement français a adopté, le 7 avril 2016, le Protocole sur le statut des quartiers généraux militaires internationaux créés en vertu du Traité de l’Atlantique-Nord.

Ce texte, qui avait déjà été ratifié par la France, en 1955, avait été dénoncé à l’initiative du général De Gaulle, en 1966. Il autorise l’installation de bases de l’Otan sur le territoire national.

Réseau Voltaire8 avril 2016.

 

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On les avait ratés le 29 mars :

Pierre Pranchère et l’Amiral Michel Debray appellent les parlementaires à refuser la réintégration totale de la France dans l’OTAN et à sortir de l’OTAN

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À l’initiative du président Hollande, un projet de loi prépare le retour de l’OTAN avec le stationnement sur notre sol de forces militaires étrangères membres, 50 ans après en avoir été exclues par le général de Gaulle

Le président de la République, bafouant les principes établis au nom de la France, de 1958 à 1966 pour sa sortie du commandement intégré de l’OTAN, a soumis au conseil des ministres du 4 janvier 2016 un projet de loi qui autoriserait le retour sur notre sol de forces militaires étrangères sur décision des États-Unis, véritable maître de l’OTAN.

Lire la suite…

Source : https://histoireetsociete.wordpress.com/2016/03/29/pierre...

 

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De son côté, M.  Manuel de Diéguez, dans son récent papier, L'hypocrisie démocratique mondiale d'aujourd'hui et de demain, avait attaché le grelot, comme il le fait d’ailleurs depuis plusieurs années.

Faut-il que ce soient des hommes de 95 ans qui descendent dans la rue supplier les jeunes couches de se servir de leur conscience, de leur cervelle, et d’en revenir aux fondamentaux ?

 

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Ils n’ont pas été entendus.

Ni des parlementaires ni des Français.

 

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Victimes de classe ? Quelle question !

Daech ou la racaille d’en-bas

Bruno Guigue – Arrêt sur Info 9 avril 2016

 

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L’agence Reuters a diffusé, le 8 avril, l’information selon laquelle Daech aurait assassiné 175 ouvriers, après les avoir enlevés dans une cimenterie située à Dmeir, au nord-est de Damas. Cette information a finalement été démentie. Heureusement, un grand nombre d’entre eux semble avoir échappé aux griffes des djihadistes, même si l’on ignore à l’heure actuelle le bilan exact, sur le plan humain, de cette détestable opération.

Dénuée de la moindre justification militaire, cette lâche agression contre des civils est à l’évidence une opération de représailles qui fait suite aux humiliantes défaites subies à Palmyre et à Al-Qariatayn. On peut déjà parier que les médias occidentaux en parleront à peine, car ses victimes, faute d’appartenir au camp du bien, ne seront jamais assez dignes d’une compassion sélective qui conduira honteusement ces officines de propagande, une fois encore, à détourner le regard de ce qu’elles ne veulent pas voir.

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Source : http://arretsurinfo.ch/daech-ou-la-racaille-den-bas-par-b...

 

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Bruxelles : la terreur a des origines lointaines

Cesare Corda – Saker-Italias.d.

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Donc, la « Terreur » (il faudra songer à récompenser comme il se doit celui qui possède les droits d’auteur sur ce slogan de marketing) a encore frappé.

Les attentats, depuis quelque temps, se reproduisent comme des photocopies, suivant jusque dans les moindres détails une recette désormais bien rodée. La standardisation des événements permet au public de les reconnaître et de les cataloguer très vite, comme d’en estimer aussitôt l’impact émotif, mais elle risque de devenir répétitive.

Les commentaires aussi risquent de se répéter. Pourtant, on a intérêt à s’y livrer encore une fois.

Je crois qu’il est impératif de commencer en rappelant les paroles prononcées par le ministre des Affaires étrangères belge, Didier Reynders, qui, il n’y a pas plus de trois ans, alors que les jihadistes fanatiques s’en allaient de Belgique par bande entières avec la bénédiction de leur gouvernement (et de ceux qui contrôlent ce gouvernement) grossir les troupes terroristes mercenaires envoyées renverser Assad, lorsqu’il avait déclaré sobrement (26 avril 2013) 

 

« on leur construira peut-être un monument comme héros d'une révolution »


Un beau monument aux égorgeurs - jambiya et explosifs brandis, en plein coeur de Bruxelles, et pourquoi pas à côté du Manneken Pis - serait, en effet, très impressionnant.

Il importe de savoir comment (dé)raisonnent les dirigeants de l’Europe, si nous voulons arriver à comprendre la situation dans laquelle nous nous trouvons.

(Pour les curieux, le fin diplomate et nouveau Talleyrand est toujours en poste, prêt à élever de nouvelles générations de terroristes et à les envoyer faire des révolutions de par le monde. Les 72 vierges, leur religion les leur offre déjà, et lui, en cadeau Bonux, y ajoute le monument et la reconnaissance éternelle du peuple belge.)

L’écrivain belge d’origine turque Bahar Kimyongür, interrogé alors, à la question spécifique sur les responsabilités que pouvait encourir la Belgique, avait répondu :

 

« Oui, bien sûr, ce n’est pas par hasard si la Belgique accueille le 8 mai prochain (2014) une rencontre internationale sur les combattants étrangers en Syrie. Les experts européens de l’anti-terrorisme (pour cette définition géniale, je vous renvoie à mon intervention à propos de novlangue, sur le Saker italien) sont unanimes : c’est la Belgique qui a le plus grand nombre de jihadistes en Syrie, par rapport à sa population. Dans les quartiers populaires de Bruxelles, de Vilvorde et d’Anvers à forte présence musulmane, la pression exercée par les groupes religieux radicaux est particulièrement sensible. Historiquement, l’Arabie Saoudite a le monopole de la formation religieuse des musulmans de langue arabe en Belgique. »

 

Je crois que tout commentaire est superflu. D’une main, ils les arment, de l’autre, il s’essuient les larmes.

 

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Musulmans en prière dans un quartier arabe de Paris. Il existe désormais des zones entières, dans les principales villes d’Europe, qui échappent au contrôle des autorités et deviennent terrain d’élection pour enrôler les futurs terroristes potentiels (avec le consentement tacite des services secrets européens, qui nourrissent l’illusion de pouvoir utiliser ces fanatiques à leurs propres fins géopolitiques).

 

Mais ne commettons pas l’erreur de limiter ce discours à la seule Belgique.

Ce n’est pas la Belgique qui dicte l’agenda de la politique internationale de l’Occident et qui en définit les stratégies. Ce n’est pas la Belgique qui a imposé une alliance avec les deux pays sponsors majeurs du terrorisme de matrice sunnite : la Turquie d’Erdogan et l’Arabie Saoudite.

Il y a peu de semaines,  Angela Merkel, personnalité politique la plus importante d’Europe, est allée se prosterner devant Erdogan, à un humiliant sommet UE-Turquie.

Le fait que la personnalité politique la plus importante d’Europe soit en même temps le chancelier le plus incapable que l’Allemagne ait connu depuis la fin de la guerre montre bien dans quelle condition d’impuissance nous nous trouvons.

Nous sommes absolument à la merci des événements. Nous comblons de milliards les marionnettistes du terrorisme wahhabite pour qu’ils bloquent le flux de réfugiés et ils nous en remercient en nous envoyant toujours plus de migrants, qui sont en train de transformer des villes entières d’Europe en souks arabes ingérables.

Alvaro Vitali-Hollande remet la Légion d’honneur au prince-héritier saoudien Muhammad bin Nayef Al Saud, pour… son action contre le terrorisme (!)

(Hommage à Sophie Marceau - chouchou de notre enfance – qui, quelques jours plus tard, a refusé la même décoration à son gouvernement, pour ne pas avoir à la partager avec un personnage de ce genre.)

Pour ne rien dire d’Obama qui, depuis deux ans, fait semblant de combattre l’ISIS et qui, plus il combat l’ISIS plus l’ISIS se répand, de l’Irak à la Syrie et de l’Égypte à la Libye, jusqu’à quelques kilomètres de nos côtes.

À quel point la mobilisation américaine contre l’ISIS est peu crédible, Poutine vient de le démontrer, puisque avec un minimum d’effort, il a réussi à inverser l’issue de la guerre en Syrie et à chasser les terroristes de l’ISIS au-delà de la cité historique de Palmyre, reconquise par les soldats fidèles au président Assad avec le soutien de l’aviation russe, justement dimanche dernier.

Obama, la Merkel, Hollande, les ringards dirigeants belges. Une malheureuse génération de politiques, dira-t-on, incapable de faire face à une situation qui les dépasse…

« Être jobards jusqu’à l’idiotie est une des joies suprêmes de la vie » disait Henry Miller.  

Il ne s’agit pas d’une seule génération de politiques.

Nous arrivons très difficilement à nous libérer des stéréotypes qui conditionnent notre façon de percevoir la réalité qui nous entoure.

Décrire un monde musulman laïque et tolérant, où l’éducation était obligatoire pour tous, garçons et filles, où les mariages arrangés étaient interdits par la loi, où les jeunes filles pouvaient tranquillement se promener dans les rues en jupes courtes, où l’usage de la burqa était fortement découragé, et où la possibilité de réintroduire la Charia était aussi probable que le serait aujourd’hui, chez nous, la remise en vigueur de la loi du talion, peut avoir l’air d’un vain fantasme.

 

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Kaboul, Afghanistan, 1978. Cette société afghane d’un gouvernement pro-soviétique était laïque, moderne et socialiste. Pour combattre ce gouvernement, les Américains ont armé les féroces moudjahidines qui, une fois au pouvoir, ont remis en vigueur la Charia, faisant des femmes des objets de propriété  de leurs pères, et ensuite de leurs maris.

 

En fait, la majorité des pays musulmans de l’après-guerre correspondait à cette description.

Et ce monde a graduellement disparu, justement à cause des interventions occidentales en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, qui ont systématiquement renversé tous ces gouvernements laïques et démocratiques pour les remplacer par des dictatures fondamentalistes.

Je n’en cite que quelques exemples, parce que la liste des « regime change » est si longue qu’il faudrait des heures pour l’écrire :

Mossadegh en IRAN [1], Nasser en ÉGYPTE [2], Soeharto en INDONÉSIE [3], Ben Balla en ALGÉRIE [4], Nur Taraki en AFGHANISTAN [5], Siyaad Barre en SOMALIE [6], Saddam Hussein en IRAK, Kadhafi en LIBYE, Moubarak en ÉGYPTE, Assad en SYRIE ne représentent qu’une liste symbolique et largement incomplète de dirigeants laïques d’états souverains (certains dignes d’admiration, d’autres certes pas des petits saints, mais ceci est une autre affaire) que les Américains et leurs larbins européens ont déposé ou tenté de déposer, pour hisser au pouvoir à leur place des dictateurs, intégristes musulmans fanatiques.

 

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Étudiantes afghanes des années soixante.  Avant que l’intervention américaine renvoie leur pays au Moyen Âge.

 

En remerciement de cette aide insoupçonnée, les fondamentalistes wahhabites, ceux qui viennent poser des bombes dans nos villes, ont toujours été les meilleurs alliés des USA, dans toutes les guerres américaines au Moyen Orient (et pas seulement).

  • Ils ont combattu pour le compte des Américains en Afghanistan contre l’URSS
  • Ils ont combattu pour le compte des Américains en Tchétchénie contre la Russie.
  • Ils ont combattu aux côtés des Américains au Kosovo contre la Serbie.
  • Ils ont combattu aux côtés des Américains en Irak contre Saddam.
  • Ils ont combattu pour le compte des Américains puis à leurs côtés en Somalie contre Siyaad Barre.
  • Ils ont combattu pour le compte des Américains en Algérie contre Ben Bella.
  • Ils ont combattu aux côtés des Américains en Libye contre Kadhafi.
  • Ils ont combattu pour le compte des Américains en Égypte contre Moubarak.
  • Ils combattent à présent aux côtés des Saoudiens au Yemen contre les Huthis
  • Ils combattent présentement pour le compte des Américains en Syrie contre Assad.

Est-il possible que ceux que nos médias nous présentent comme les ennemis les plus terribles et les plus sinistres de l’Occident aient participé pendant un demi siècle à toutes les guerres qu’a connues cette région en qualité de fidèles alliés de l’Occident ?

 

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Iran 1970.  Comme il ressemblait à n’importe quel pays d’Europe du Sud ! Les Américains et les Anglais ont provoqué la chute du laïque et modéré Mossadegh. Après quoi les Américains toujours et les Français ont favorisé l’accession au pouvoir de l’ayatollah Khomeini, quitte à s’en reprentir ensuite et à déchaîner contre lui leur nouveau protégé Saddam Hussein. La guerre et l’Islam plus radical ont reporté de plusieurs siècles en arrière les conditions de vie de la population.

 

Il ne vous vient pas quelques soupçons ? À moi, si.

La vérité est que le long et trouble rapport qui lie étroitement la politique extérieure et militaire américaine et donc à sa remorque celle de l’Europe au terrorisme islamique, a commencé il y a plus de soixante ans. Il ne s’est jamais interrompu et, au contraire, il s’est accru de façon toujours plus inquiétante au cours des 25 dernières années, après la dissolution de l’URSS [7].

Peu importent les Frankenstein que les chancelleries euro-atlantiques ont créés ces dernières décennies (d’Ossama Ben Laden envoyé par les USA armer les moudjahidines en Afghanistan à Al’Qaeda et, aujourd’hui, l’ISIS) et les tragiques dommages que ces monstres ont provoqués. Chaque nouvelle génération politique occidentale est, en permanence, prête à déchaîner un Frankenstein encore plus effrayant que les autres.

Nous nous trouvons devant deux possibilités.

La première est que, depuis la fin de la guerre jusqu’à aujourd’hui, nous ayons été gouvernés par la plus grande couvée d’imbéciles masochistes que l’Histoire humaine ait jamais produits, incapables non seulement de prévoir les effets désastreux de leurs expériences d’apprentis sorciers, mais de rien apprendre de leurs erreurs. Répétées. Toujours les mêmes erreurs et toujours sous des formes plus graves.

La seconde, c’est que tout ait été prévu et calculé.

Que renvoyer au Moyen Âge la région du globe la plus riche en ressources naturelles, empêcher que s’y installent des gouvernements stables et décidés à améliorer les conditions de vie de leurs peuples, ait été jugé la meilleure stratégie possible pour s’emparer de ces ressources.

Qu’attiser le feu du fondamentalisme religieux, procéder à des changements de régime répétés en soutenant au fur et à mesure chaque nouveau tyran contre celui soutenu précédemment [8] et maintenir ainsi la région dans un état de guerre permanent, aient été les tactiques jugées les meilleures pour atteindre ces buts.

Que même les attentats au cœur de l’Europe soient considérés comme un prix relativement modeste et acceptable pour maintenir en activité le formidable instrument de terrorisme de la matrice sunnite. (À supposer, mais sans preuves, qu’en ce qui concerne les attentats ils nous disent la vérité, parce que tout cela sent quand même de plus en plus le roussi…)

 

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Égypte 1960. Le gouvernement laïc de Nasser a toujours été la bête noire des Américains, qui le trouvaient trop proche de l’URSS. Les Frères Musulmans et autres groupes de musulmans fondamentalistes furent utilisés par les Anglo-américains pour affaiblir le pouvoir de Nasser.

 

On déplore assurément les victimes innocentes des massacres de Bruxelles, comme on déplore les victimes innocentes de Paris, comme on déplore toujours celles de chaque attentat qui ensanglante désormais, jour après jour, l’un ou l’autre coin de la planète, mais penser s’en tirer en s’obstinant à confondre les causes et les effets, en versant quelques larmes de circonstance et en mettant un petit drapeau coloré sur son symbole facebook est inutile et pour le moins pathétique.

Aussi longtemps que les USA et l’Europe définiront leurs politiques par rapport aux priorités des banques, du capital ou des élites impérialistes et bellicistes qui nous ont gouvernés jusqu’à présent, aussi longtemps que nos armées seront envoyées en « Mission de Paix » pour « Exporter la Démocratie » dans les régions riches en pétrole, aussi longtemps que les malheureux dont nous bombardons les maisons seront forcés de grossir les rangs des migrants jusqu’à bouleverser définitivement l’assiette ethnico-sociale européenne, aussi longtemps que, pour faire notre sale travail dans chaque guerre, nous aurons recours aux terroristes qui ensanglantent nos villes (en allant peut-être même jusqu’à leur promettre un monument héroïque à leur retour), la situation ne pourra qu’empirer, et des petits drapeaux sur nos tweets, nous devrons en mettre tout le temps plus.

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Notes

[1]  En 1951, Mohammed Mossadegh est arrivé au pouvoir en Iran avec un programme de gouvernement qui tentait d’établir une démocratie laïque et d’instaurer une monarchie constitutionnelle. La nationalisation de l’industrie iranienne des hydrocarbures, en privant momentanément l’Anglo-Iranian Oil Company et les Sept Sœurs américaines de leur contrôle sur le pétrole iranien, a provoqué l’hostilité ouverte des Anglo-américains. La CIA et le SIS britannique ont mis sur pied une opération secrète pour déposer Mossadegh en utilisant les forces armées fidèles au Shah. Partie du Bazar de Téhéran, une manifestation, organisée par les services secrets occidentaux (une « révolution colorée » avant la lettre) fut renforcée par des militaires et des blindés, qui attaquèrent la résidence de Mossadegh. Le Shah rentra à Téhéran, et Mossadegh, à l’issue d’un procès-farce, fut condamné à mort, sentence qui fut ensuite commuée par le Shah en exil et arrêt domiciliaire à perpétuité.

Le conflit avec les compagnies pétrolières fut résolu en 1954, en faveur de l’Anglo-Iranian Oil Company et des Sept Sœurs américaines.

[2]  Le laïque Nasser a toujours rencontré une très forte hostilité de la part des Anglo-américains à cause de ses liens avec l’Union Soviétique. Après sa défaite dans la Guerre des Six Jours, en 1967, Nasser a rapidement perdu le pouvoir. En 1970, le nouveau dirigeant, Sadate a été poussé, par les Anglo-américains, à s’ouvrir progressivement aux mouvements islamistes, qui ont été utilisés pour faire obstacle aux mouvements estudiantins de gauche.

[3]  Au début des années soixante, en finir avec le gouvernement laïque et socialiste de Soekarno en Indonésie était une des priorités stratégiques anglo-américaines en Asie. Un memorandum de la CIA de 1962 révèle l’intention de « liquider le président Soekarno, selon ce qu’offriront la situation et les opportunités ».

En 1966, le président Soekarno fut contraint de signer sa démission en faveur du général Suharto.

Le régime du général Suharto, en s’appuyant sur les éléments islamistes et pour complaire aux volontés des protecteurs anglo-américains, s’est rendu tristement célèbre en persécutant avec acharnement les opposants politiques et en utilisant systématiquement l’armée pour garder le contrôle des régions du pays où se développaient des mouvements dissidents. Environ deux millions de personnes, suspectées de communisme, ont été brutalement éliminées par le régime, qui s’est rendu coupable en outre de l’invasion du Timor Oriental.

[4]  Les Islamistes radicaux du FIS (Front Islamique du Salut) et leur bras armé, le GIA (Groupe Islamique Armé), qui ont pris le pouvoir en Algérie au début des années 90, étaient pour la plupart des ex- guerilleros que les Américains avaient déjà utilisés pour combattre les Soviétiques en Afghanistan, puis les Serbes en Bosnie. Leur fonction était de pratiquer le terrorisme contre les fonctionnaires civils, les intellectuels laïques et les journalistes.

[5] À la fin des années 70, l’Afghanistan socialiste de Nur Mohammed Taraki, soutenu par l’Union Soviétique, était un pays laïque, où les femmes avaient le droit de vote et où l’instruction était obligatoire pour tous (y compris les filles).

Contre ce pays et son système politqiue, les USA ont financé et armé les féroces moudjahidines (au nombre desquels un certain Ben Laden, associé en affaires du clan Bush.)

[6]  Siyaad Barre a été président de la Somalie de 1969 à 1991. Honni par l’Occident pour avoir choisi le modèle socialiste (en dépit de quoi, en 1977, les USA ont soutenu la Somalie dans son conflit avec l’Éthiopie pour le contrôle de l’Ogaden). À sa chute, le pays est tombé dans le chaos, en proie à des groupes musulmans fondamentalistes et en état de désagrégation partielle. Chaos qui n’a pas encore été surmonté aujourd’hui, à 25 ans de distance.

[7]  L’URSS avait toujours été un contrepoids au choix stratégique US de miser sur l’islamisme fondamentaliste pour maintenir son contrôle sur le Moyen Orient. Aujourd’hui encore, les seuls pays musulmans où persiste encore une société vraiment laïque et tolérante sont les pays nés de la dissolution de l’URSS : le Kazakhstan, l’Uzbekistan, le Kirghizistan, etc… Avec la disparition de l’URSS, les Américains ont eu les mains libres pour continuer à éliminer systématiquement tous les derniers régimes laïques qui restaient au Moyen Orient.

[8]  La séquence des changements de régimes dans la région Iran-Irak-Syrie est emblématique. D’abord, les Américains ont soutenu le Shah contre Mossadegh. Puis, les Américains et les Français ont hissé au pouvoir l’ayatollah Khomeini à la place du Shah. Ensuite, ils ont déchaîné Saddam Hussein contre Khomeini (la guerre Iran-Irak a duré de 1980 à 1988). Puis, ils se sont servis d’Assad contre Saddam Hussein. Enfin, ils ont armé les terroristes sunnites pour essayer de se débarrasser d’Assad.

Source : http://sakeritalia.it/europa/bruxelles-il-terrore-ha-orig...

Traduction c.l. pour Les Grosses Orchades

 

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Il y a déjà une légende du pape François, depuis le peu de temps qu’il est là, dont on ne sait pas que penser. Correspond-elle à quelque réalité ? La canonisation récente du pape Jean-Paul II n’est pas faite pour qu’on prenne rien en provenance de Rome au sérieux, mais sait-on jamais.

Paul Ariès sort un livre. Le Grand Soir l’a interviewé.

 

La Face cachée du pape François

Paul ARIÈS – Le Grand Soir 1er avril 2016

 

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Entretien avec Paul Ariès à l’occasion de la publication de son livre « La face cachée du pape François » (Editions Max Milo).

Question : Vous signez fin mars 2016 le premier livre critique sur le pape François ou plus exactement sur « l’Eglise du pape François ». Vous expliquez que ce livre n’aurait pas existé sans le soutien actif des réseaux sud-américains et notamment argentins.

Paul Ariès : Il est important en effet de renouer avec une critique de l’Église alors qu’on assiste à une montée du fait religieux et que les autres langages peinent à exprimer les ressentiments et les espoirs. Le retour du religion c’est déjà la sanction d’une gauche mondiale aphone. La gauche comme la science se défilent même aujourd’hui devant leur fonction critique et laissent l’Eglise tenir la rue et imposer ses dogmes. Les cathos de gauche sont devenus incapables de tenir un discours critique et reprennent la thèse du bon pape mal conseillé, mal entouré ou simplement empêché d’agir par une Curie qui lui serait opposée. Une Eglise réactionnaire se mordrait les doigts d’avoir choisi un pape devenu subitement, par la grâce divine, progressiste, social et écolo ! J’aurai aimé participer à la papamania actuelle mais les faits sont têtus. J’ai toujours revendiqué mon athéisme natif mais je n’ai jamais considéré que la religion serait uniquement un opium du peuple, bien que l’Église, en tant qu’institution soit « intrinsèquement perverse ». Elle a toujours pactisé avec les puissants contre les peuples. J’ai collaboré depuis trente ans à de nombreuses revues catholiques comme Golias, Relations, revue éditée par les jésuites du Québec, Lumière et vie, revue dominicaine, je suis même édité au Brésil par les éditions Loyola du nom du fondateur de l’ordre des Jésuites. Ce livre n’aurait pas été possible sans l’aide de multiples réseaux qui n’osent pas, notamment dans l’Église, dire tout haut ce qu’ils pensent tout bas.

Question : Les milieux de gauche croient s’être trouvé un pape en la personne de François… Certains se sont même demandé si ce pontife était « marxiste » et la Curie a dû expliquer qu’il ne l’était pas.

Paul Ariès : La papamania actuelle dans les milieux de gauche, qui dépasse même ce qu’elle fut lors du court règne de Jean XXIII, est d’abord une réponse à la propre crise des projets émancipateurs. La gauche aphone croit s’être trouvé un nouveau porte-parole, qui ne dirait pas tout, qui s’arrêterait en chemin, mais irait dans le bon sens. Cette gauche décervelée est devenue l’idiot utile du Vatican. Il ne suffit pas de dire que les pauvres ont le droit d’exister pour être de gauche, ni de répéter que la maison brûle et que nous regardons ailleurs, ni même que notre ennemi c’est la finance internationale pour être de gauche. Nous ignorons ce que nous savons dès que nous abordons le champ religieux, comme s’il suffisait de refuser certains colifichets pontificaux pour être à même de mettre l’Eglise au service de l’émancipation. La meilleure réponse est venue d’Oskari Juunikkala, économiste, lauréat du prix Novak en 2014 qui explique que le pape est tout, sauf marxiste et que les milieux d’affaires n’ont strictement rien à craindre de lui. La gauche croit que le pape est de gauche, parce qu’elle a oublié qu’existait au XIXe siècle un anticapitalisme catholique aussi virulent que le sien. L’Église avait remisé cette dimension anticapitaliste au 20e siècle, car ses adversaires principaux étaient le communisme et le socialisme, mais la gauche mondiale vaincue l’Eglise redevient anticapitaliste à sa façon. L’anticapitalisme de l’Église est en fait d’abord un antilibéralisme dans tous les domaines, car comme aime le dire François « tout est lié ». Vous ne pourriez pas défendre le droit à l’IVG et vous opposer aux OGM ! L’anticapitalisme de l’Eglise de François n’est pas plus émancipateur qu’il ne l’était au 19e siècle avec Léon XIII le pape de la doctrine sociale. L’Église est ce qui reste du Moyen-âge en plein cœur de la modernité. Pas seulement sur le plan du décorum et du rituel, mais de l’idéologie. Sa critique du capitalisme regarde loin derrière, pas devant nous. J’ai donc repris tout ce corpus anticapitaliste, antilibéral surtout, depuis le 19e siècle et j’ai montré comment il a survécu dans l’Eglise au sein de ses franges les plus à droite, avant de revenir sur le devant de la scène.

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Lire la suite…

Source : http://www.legrandsoir.info/la-face-cachee-du-pape-franco...

Paul Ariès est politologue, directeur de la rédaction du mensuel Les Zindigné(e)s et délégué général de l'observatoire international de la gratuité. Il est l'auteur d'une quarantaine de livres et collaborateur à l'Encyclopédie Universalis et au Monde Diplomatique.

Le livre :

Paul ARIÈS

La face cachée du pape François

éd. Max Milo – 31 mars 2016

270 pages  

*

Signalons à ceux que l’histoire de l’Église contemporaine intéresse, que, le 18 février dernier, la London Review of Books a publié un article de Tim Parks, rendant compte de deux livres d’auteurs italiens, sortis en décembre 2015, l’un en italien, l’autre en traduction anglaise :

The Passion of the Bureaucrats

Tim Parks – LRB18.2.2016

  • Avarizia : Le Carte che Svelano. Ricchezza, Scandali e Segreti della Chiesa di Francesco by Emiliano Fittipaldi
    Feltrinelli, 224 pp, €14.00, December 2015
  • Merchants in the Temple : Inside Pope Francis’s Secret Battle against Corruption in the Vatican by Gianluigi Nuzzi, translated by Michael Moore
    Holt, 224 pp, £24.99, December 2015.

C’est ici : http://www.lrb.co.uk/v38/n04/tim-parks/the-passion-of-the...

 *

Et qu’un autre vient d’être mis en ligne sur le site de Michel Collon, que nous n’avons pas lu parce que notre intérêt pour ces matières a ses limites, mais que voici :

 « Le fumier du diable » : Le pape François sur les mouvements populaires et l’écologie.

Jan Soetewij –  Investig’action 23 mars 2016

http://www.michelcollon.info/Le-fumier-du-diable-Le-pape....

 

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Victoire pour Maduro : la Cour suprême vénézuélienne déclare inconstitutionnelle la loi d’amnistie

RT – 12 avril 2016

 

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La décision de la Cour suprême ponctue peut-être le bras de fer entre le président Nicolas Maduro et l’opposition, sortie gagnante des élections législatives de décembre et qui avait voté une loi d’amnistie afin de libérer 76 prisonniers.

Pour l'opposition vénézuélienne, il s’agissait de libérer des dizaines de «prisonniers politiques», comme le dit le texte voté fin mars par le parlement.

Mais pour le président Nicolas Maduro, cette loi « criminelle » aurait mené à une « guerre civile » en « remettant dans la rue » des artisans du coup d’Etat avorté contre le défunt président Hugo Chavez en 2002.

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Le Tribunal suprême de justice, plus haute instance judiciaire du pays, a tranché en établissant « l'inconstitutionnalité de la Loi d'amnistie et de réconciliation nationale, adoptée par l'Assemblée nationale le 29 mars 2016 ».

Le 7 avril, le président vénézuélien avait déposé un recours devant la Cour suprême afin d’invalider cette loi.

Le Venezuela commémore actuellement l’anniversaire du coup d’État du 11 avril 2002, durant lequel l’ancien président Hugo Chavez avait été provisoirement destitué et détenu par l’opposition. Suite à des manifestations massives et grâce à la loyauté des forces armées nationales, il avait pu reprendre ses fonctions au bout de 48 heures. 

 

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Source : https://francais.rt.com/international/18935-venezuela-loi...

 

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Mis en ligne le 13 avril 2016.

 

 

11:32 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |

ALI AARRASS

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Assez menti, Didier Reynders !

 

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Le Maroc annexe de Guantanamo ?

 

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Les « extraordinary renditions » triangulaires, vous connaissez ?

 

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Et le calvaire d’Ali Aarrass, qui entame sa 9e année de prison non seulement injuste mais illégale ?

 

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Poser ces questions, c’est y répondre.

Que faire, quand on est né belge, qu’on se croit protégé par la Constitution de son pays et que votre gouvernement vous livre à une puissance étrangère aussi respectueuse des règles démocratiques que le Maroc ?

Que faire, quand deux larrons vous piègent en se faisant aider par un troisième qui n’a pas oublié sa gloire franquiste ni surtout ses méthodes du bon vieux temps ?

 

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Alors que M. Didier Reynders, ministre des Affaires étrangères, d’une main vend un de ses compatriotes sous l’accusation fallacieuse de terrorisme et, de l’autre, signe des factures d’armes pour 4,3 milliards d’euros par an à l’Arabie saoudite, état pas du tout terroriste et même décoré de la Légion d’Honneur…

… des Belges qui en ont marre ont entamé un mois de manifestations de soutien à leur compatriote dans les fers.

 

La défense d’un homme pauvre enfermé dans un cul de basse fosse de l’autre côté d’une mer coûte cher. C’est pourquoi ils ont ouvert une souscription pour financer la publication de deux livres qu’ils espèrent vendre pour payer les avocats, les paperasses, tout ça. Cela s’appelle « financement participatif ». On vous prie instamment de vous joindre à eux si vous ne pouvez être présents pour manifester (et même si vous pouvez).

 

La B.D. Je m’appelle Ali Aarrass, de Manu Scordia

Le livre Lettres de prison & Journal d’une grève de la faim, d’Ali et Farida Aarrass

 

Ils ont besoin de 4.000 €. Ils en ont déjà presque 2.800. Il leur manque le reste.

 

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Quand deux pauvres s’entr’aident, le Bon Dieu sourit, dit un (très vieux et très démodé) proverbe belge. Eh bien, on va voir.

 

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Voici le message que nous avons reçu du Cléa (Comité pour la Liberté d’Expression et d’Association) :

Ali Aarrass, c’est l’histoire d’un citoyen belgo-marocain emprisonné injustement en Espagne car suspecté abusivement de trafic d’armes dans le cadre d’un réseau terroriste. Durant ses années de captivité en Espagne, Ali Aarrass n’a eu de cesse de clamer son innocence.
Alors que le célèbre juge anti-terroriste Baltazar Garzón prononçait un non-lieu en faveur d’Ali Aarrass, ce dernier fut extradé illégalement vers le Maroc.

Dès son arrivée au Maroc, Ali Aarrass est torturé, tandis que l'État belge l'abandonnait dans les mains de ses bourreaux. Après 12 jours d’abjectes tortures, Ali Aarrass signe des aveux en langue arabe, langue dont il ne maîtrise même pas la lecture – Ali est né et grandi à Melilla, une enclave espagnole...

Amnesty International a fait d’Ali Aarrass son symbole, son porte-drapeau dans la lutte contre la torture et les procès en découlant.
L’ONU a reconnu, par le travail de son rapporteur spécial Juan Mendez, la torture subie par Ali Aarrass et demande sa libération immédiate.

En 2015, dans un procès historique, la Cours de Justice belge a condamné l’État belge pour non-assistance envers Ali Aarrass.
Cependant, Ali Aarrass croupit, encore et toujours, dans la prison de Salé II au Maroc, où il est régulièrement torturé. Et l’État belge refuse toujours d’intervenir pour son ressortissant.

 

Programme de samedi 16 avril 2016

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Csamedi 16 avrildans le cadre de la campagne de solidarité avec Ali Aarrass en cours tout le long du mois, aura lieu une seconde action proposée par le Comité Free Ali.

Les binationaux étant en danger dans notre pays, que faire ?  Pour répondre à cette épineuse question à la lumière du cas d'Ali, nous vous invitons à un temps d'échange sous forme de questions-réponses avec Farida Aarrass (sœur d'Ali) et Luk Vervaet. 

La rencontre se tiendra de 15:00 h à 17:00 h dans les locaux de Bruxelles-Laïque, avenue de Stalingrad 18-20 à 1000-Bruxelles. Bienvenue à vous et votre entourage, auquel nous vous serions très reconnaissants de transmettre également ces informations.

En contribuant au financement participatif ("crowdfunding") lancé par la toute jeune maison d'éditions Antidote, vous pouvez dès à présent aussi nous aider à éditer la BD "Je m'appelle Ali Aarrass" de Manu Scordia, ainsi que le livre "Lettres de prison et Journal d'une grève de la faim" d'Ali et Farida Aarrass.

Pour ce projet, nous devrions récolter la somme de 4.000 euros. Oui, c'est beaucoup d'argent, mais c'est à peine de quoi couvrir la publication des deux ouvrages. Au moment de vous écrire, nous en sommes à presque 2.800 euros et espérons atteindre notre objectif d'ici le 30 avril prochain. Les bénéfices de vente des deux ouvrages seront entièrement reversés à la campagne Free Ali. Si toutefois nous ne parvenons pas à relever avec vous ce défi, tous les dons seront intégralement remboursés aux donateurs.

Comment ça marche ? Cliquez sur le lien ci-dessous et faites un don sur la plateforme du projet. En ayant à l'esprit qu'un grand nombre de petits dons peut en faire le succès, n'hésitez surtout pas à relayer cet appel auprès de vos contacts.

Ali Aarrass: Au-delà des barreaux et des frontières… 

Nous comptons sur votre présence et votre générosité, bien solidairement à vous,

Marie-Françoise Cordemans

Comité Free Ali

www.freeali.eu

 

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Mis en ligne le 14 avril 2016.

 

 

 

 

 

 

 

09:31 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

11/04/2016

C’est combien, le kilo de barbaque d’enfant ?

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C’est combien, le kilo de barbaque d’enfant ?

 

      On vous prévient, ceci ne va pas être drôle. Si vous ne supportez pas les réalités, rendormez-vous.

      Et en plus, ce sera long. Prenez votre patience à deux mains.

      De quoi s’agit-il ? D’horreur pure. D’Auschwitz et de Büchenwald qui n’étaient que des hors d’œuvres. De Dante et de Virgile, aimables touristes, qui ont essayé de nous faire croire qu’ils avaient vu des choses…

 

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À propos d’un livre de Maria Poumier qui vient de sortir

 

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« Celui qui n’a pas de femme n’est pas un homme complet. »

Talmud de Babylone

 

      Vous souvenez-vous de l’affaire des deux petites filles enlevées en 1995, Julie et Mélissa ? Vous rappelez-vous l’énorme émotion collective quand leur calvaire fut découvert ? Maintenant, elles sont légions. Elles et ils, filles et garçons, adolescents, adultes encore assez frais (jeunes, sinon leurs organes ne valent rien).

      Il y a une quinzaine de jours, on vous a dit que plus de dix mille enfants réfugiés non accompagnés avaient disparu depuis leur entrée en Europe, avec, pourtant, des papiers d’identité qui avaient été contrôlés. Aujourd’hui, on vous annonce que, dans la ville de Calais, on n’en retrouve plus 187 qui étaient là hier. Dont l’identité avait été contrôlée aussi par la police locale. Et qu’est-ce qu’elle fait la police pour les retrouver ? Ce qu’elle peut, probablement.

      La seule conclusion possible est que Marc Dutroux (« prédateur isolé ») a trouvé le moyen de s’échapper par la cheminée de sa prison et gambade à son gré d’un bout de l’Europe à l’autre. Sachez seulement qu’il ne s’en tient pas là : il a trouvé le moyen de sortir aussi par le bas, et, en creusant, il est tombé sur des trésors tels qu’il peut se payer, en outre, des enfants sur mesure, qu’on lui fabrique exprès.

      Sur mesure ? En Inde et dans quelques autres pays très peuplés et très pauvres du même genre, il y a des jeunes femmes qui, pour se payer leur pizza quotidienne, sont prêtes à se laisser inséminer par de gentils docteurs – des embryons artificiellement produits –, à se balader neuf mois en mangeant un peu plus de pizzas, à mettre bas sans faire d’histoires et à refiler leur petit lardon à Dutroux qui le leur paie rubis sur l’ongle (le trésor des Atuatuques des sous-sols de Neufchâteau). Après, elles meurent, mais ça, elles ne le savent pas à l’avance, sinon elles trouveraient peut-être que ce n’est pas assez cher payé, ces Harpagonnes. Et ce qu’il fait avec ses achats, le Marc, ça le regarde, n’est-ce pas ? Droitsdelhommeàlaconsommation bordel !

 

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      Ce qu’on peut faire avec des enfants en bas-âge ? Les adopter pour jouer avec… les vendre à des bordels spécialisés si on en connaît… en tirer des snuff movies… les faire trimer à l’oeil autant d’heures qu’on veut… les débiter en pièces détachées pour greffes… pour la production d’embryons (voir plus haut)… et des fois les transformer en produits de beauté, il y en a qui aiment. Notre inventivité est sans bornes. L’espèce humaine fait tout ce qui est faisable. Point.

      Si vous vous en fichez un peu parce que vous croyez que cela concerne des enfants sans nom et sans visage de lointaines Afriques, vous avez raté un train. Cela concerne (aussi) les vôtres. Pas votre descendance imprécise de dans quelques générations : celle d’aujourd’hui, vos moufflets que vous allez chercher à l’école et dont vous surveillez les carnets de notes.

      Notre société (nous, ici, maintenant) en est là. C’était inéluctable, donc prévisible, donc évitable. Pourquoi ne l’a-t-on pas évité, et d’abord, pourquoi était-ce inéluctable ? Si vous n’en avez rien à cirer, retournez sous la couette.

      Ce post, dont on vous a prévenus qu’il allait être interminable, n’a d’autre ambition que de se rendre utile en posant deux questions : 

       -  Comment en est-on arrivé là ?

       -  Que faire pour arrêter la machine infernale ?   

 

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   Qui contrôle la sexualité contrôle la société

      …est une évidence qu’il n’est pas mauvais de rappeler, si on veut comprendre quelque chose à l’horreur en train de nous transformer en une espèce nouvelle de fourmis. Mais comment le faire sans repasser par les temps préhistoriques ? Il y en a qui savent – Lucien Cerise, par exemple, dans le livre en question –. Nous, on ne sait pas. Donc, va pour la préhistoire.

     La forme de société dans laquelle nous vivons à peu près partout aujourd’hui sur la terre s’appelle « patriarcat », dont il existe des tas de variantes. Elle n’est pas si vieille que ça : environ 10.000 ans. Une broutille, depuis le temps qu’on est là.

      Avant elle, il y en a eu (au moins) une autre, mal connue, qui se perd dans les limbes lointains de la préhistoire. Combien de temps a-t-elle duré ? On ne sait pas. 100.000 ans ? Disons ça, au pif. Celle-là s’appelait « matriarcat ». Non, ne s’appelait pas. Elle n’avait pas de nom et n’a pas d’histoire : l’histoire est une invention patriarcale. Elle était là, c’était comme ça. Les mères régnaient. Comme elles le font encore chez quelques autres espèces : les félins, les cervidés, la plupart des oiseaux, etc.

      Notre espèce à nous n’a jamais rien appris que de manière empirique et n’a donc pas toujours su comment elle se reproduisait. Elle savait seulement que, pour exister – vivre un certain nombre d’années et laisser quelque chose de vivant derrière soi en mourant – il fallait avoir eu le plus possible d’enfants. En faisant comme tout le monde : mimer ce qui vous entourait en se laissant porter par la puissante Mère Nature. Autrement dit, dès que les heures de soleil commençaient à rallonger, que la sève dans les plantes recommençait à monter et que les bêtes entraient en folie, les humains faisaient pareil. En s’aidant quand même un peu (déjà) de ce qu’ils pouvaient pour mettre toutes les chances de leur côté. Cela allait des prières aux divinités multiples qu’ils n’en finissaient pas de s’inventer (voyez Salomon Reinach) à l’ingestion de substances diverses comme champignons hallucinogènes ou jus de grains fermentés, en passant par l’incinération de plantes dont la fumée au pire vous saoulait, au mieux  décuplait vos énergies. À ce point de vue-là, rien n’a changé. De l’orgie sacrée ainsi obtenue (voyez Stravinsky) naissait une génération nouvelle. Le cheptel était renouvelé pour un an. Cela dura de la sorte infiniment longtemps.

      Mais enfin, un jour, « on » (les unes et les autres) s’aperçut que les petits humains ne naissaient pas de l’opération du Saint Esprit, ni du vent, ni de l’ingestion d’une amande ou d’une libellule, mais d’un coït entre un homme et une femme.

      Le dieu Priape était né. Ce sont les mères qui l’ont inventé, lui ont dressé des autels, lui ont adressé des prières (qu’on lui adressait encore dans nos campagnes juste avant la dernière guerre).

 

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      Les pères voulurent bien tout ce qu’on voulait, mais ils ne s’en tinrent pas là. Car un minimum d’estime de soi les persuada qu’il n’y avait plus aucune raison pour que les mères seules décident de tout, bref dirigent la société sans eux. Préoccupation légitime s’il en fut.

      Tout aurait pu être pour le mieux dans le meilleur des mondes si partageant tout de façon équitable, comme le père de l’Histoire nous raconte que cela s’est passé dans un coin du globe au moins pour un temps, quelque huit siècles avant notre ère (voyez Hérodote, L’Enquête, IV, 110-117, passage sur les Sauromates).

      Pas la peine de pleurer, cette occasion fut manquée. Les pères voulurent tout le pouvoir tout de suite et le prirent. Presque toujours à main armée. Au grand détriment des femmes, certes – mères et filles – mais aussi des fils, qui font depuis lors, de façon généralement sanglante, les frais du pouvoir de leurs géniteurs. Tous les malheurs humains depuis 10.000 ans, toutes les oppressions, toutes les guerres et la plupart des crimes viennent de là. Ce qui se passe aujourd’hui – que déplore si fort Maria Poumier dans son livre – ne sont que les convulsions d’une bête à l’agonie, mais cette agonie peut encore la conduire à une épouvantable métamorphose plutôt qu’à une mort libératrice.

      Ici, sonnette d’alarme. Tocsin !

 

 

     Âge d’or ? Oh, non !

      Non, la société des mères n’a pas été un âge d’or. Elle a eu ses défauts, ses tares, même. Dont la principale fut qu’elle infantilisa les mâles.

      [L’essence de la maternité n’a jamais été étudiée de façon purement objective, comme elle aurait pu l’être par des petits hommes verts de passage, par exemple. On dirait qu’accoucher déclenche, chez celles qui donnent la vie, un double instinct de possessivité et de protection, qui peut aller jusqu’à l’étouffement. Il s’est doublement exercé sur les mâles, longtemps écartés du pouvoir. On le trouvera sans doute à la base de l’homosexualité masculine, le jour où on l’étudiera sans œillères. On le trouve certainement à l’origine de l’infantilisme des pères.]

    C’est si grave que ça, l’infantilisme ?

      C’est pire que grave.

      L’infantilisme se caractérise par deux choses, disons pulsions, propres à la toute petite enfance :

  • celle d’imposer votre volonté à ce qui vous entoure par n’importe quels moyens (cris, pleurs, trépignements, manœuvres de séduction),
  • celle de saisir tout ce qui passe à votre portée et de le garder (mettez n’importe quoi de saisissable à proximité d’une main de nouveau-né et vous verrez).

      Ceux qui apprennent au petit humain à marcher, à parler, à se nourrir et à se torcher, bref, à devenir autonome, doivent lui apprendre aussi à discipliner ces pulsions.

      Théoriquement, arrivé à 6 ou 7 ans (dans ces pays-ci) le petit doit avoir appris ce qui lui permettra d’exister en société sans trop faire ch…  les autres ni s’attirer d’ennuis. C’est ce qu’on appelle (qu’on appelait dans le temps) l’âge de raison.

      Hélas, l’involontaire possessivité des mères a rendu, dans beaucoup d’endroits, plutôt difficile cette transition de l’enfance à l’âge suivant. L’espèce humaine est donc passée du stade infantile au stade adulte, sans jamais atteindre la maturité nécessaire au bon fonctionnement de la société. Les mâles en ont été affectés davantage que les femelles pour les raisons que nous avons dites.

      La volonté de puissance et l’instinct de prédation sont les deux mamelles du patriarcat.

      Notre société d’aujourd’hui – l’occidentale – est issue des deux sociétés patriarcales les plus extrémistes de la planète : celle des Grecs et celle des Hébreux.

      Et « patriarcat » ne signifie plus « tout le pouvoir aux pères de famille », depuis qu’y jouent un rôle également déterminant celles que M. Raimondo appelle avec justesse « les mégères de l’Apocalypse », qui sévissent désormais dans toutes les allées du pouvoir abusivement dit « macho »,  et parfois de façon pire que leurs modèles.

 

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      Pour savoir « comment on en est arrivés là », il n’est pas inutile de rappeler quelques-unes (quelques-unes seulement) des conséquences du patriarcat.

     « Tout le pouvoir aux pères de famille »… Pourquoi ?

      Avant que soit connu le rôle des pères dans la procréation, les enfants savaient toujours qui était leur mère, jamais qui était leur père. Ils appartenaient à la communauté, c’est-à-dire à tout le monde et à personne.

      Les pères, une fois connu leur rôle de géniteur, sentirent s’éveiller leur possessivité à eux, qui se doubla de leur pulsion prédatrice infantile.  Apparition du hideux mot « propriété ».

 

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On n’en est plus là !

 

      Ils voulurent que leurs enfants soient les leurs, leur appartiennent, corps et âme (à Rome, ils eurent droit de vie et de mort sur leur progéniture), sans erreur ni contestation possible. Un seul moyen : enfermer les femmes. Les forcer à réserver leur ventre à un seul propriétaire. Le mariage monogamique, le mariage polygamique et l’esclavage pur et simple ne sont que des variantes qui découlent de cette exigence première.

      Un pouvoir acquis par la force doit se défendre par la force. Les pères, traînant leur famille à leur suite, durent se faire la guerre pour assurer leur subsistance. Mais la guerre est un sport temporaire, interdit aux énergies déclinantes. Par ailleurs, la nature poussant les fils à affronter les pères pour prendre leur place, il convenait d’y trouver remède. Les pères tournèrent la difficulté en faisant d’une pierre deux coups : ils envoyèrent leurs fils faire les guerres à leur place. Si les fils étaient vainqueurs, ils contribuaient à accroître le pouvoir de leurs pères. S’ils mouraient, c‘était bien dommage, mais ils étaient alors fort heureusement hors du chemin de papa. Pour ce qui concerne les fils, on en est toujours là.

      Ah ! On allait oublier de vous dire que, dans la foulée, ils s’étaient inventé des dieux. Pères. Éternels. À leur image. On en est toujours là aussi.

 

   Conséquences...

     Irresponsabilité assumée

      Nous avons, dans un de nos précédents posts, évoqué l’épisode emblématique d’Alcibiade et d’une poignée d’autres représentants de la caste aristocratique militaire au pouvoir, qui avaient saccagé en une seule nuit de ±451 avant notre ère tous les Hermès domestiques d’Athènes. Inutile d’y revenir en détail.

      Le message du sacrilège était clair : nous voulons bien des privilèges que nous vaut notre membre viril, mais nous n’avons que faire des obligations qui s’y rapportent. Pas question d’être astreints à rendement par exemple, ni à devoirs, ni à responsabilités : les femmes au gynécée pour la reproduction et les petits garçons pour la bagatelle ! Institutionnalisation de la pédérastie. Ah, l’histoire qui se répète…

 

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Mode Yves Saint-Laurent 2016 pour mariages gays

 

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Et pour tous les jours

 

      Prix du pouvoir des pères payé par les fils

      Nous avons dit qu’il fut sanglant. C’est un euphémisme. Mais il ne le fut pas que sous forme d’offrandes sacrificielles, au moins jusqu’à Isaac pour certains, mais les filles n’en furent pas exclues, Iphigénie et la fille de Jephté pourraient vous en parler.

      Il le fut aussi, bien sûr, et principalement dans des guerres sempiternelles : une continentale et deux mondiales en un peu plus d’un siècle, et toutes parties d’Europe. Parler des innombrables étripages en cours prendrait des heures. Abrégeons. Et citons en passant pour mémoire l’esclavage, qui n’a pas été une mince trouvaille non plus. Pour les femmes d’abord, certes, mais pour les garçons aussi, forcément jeunes, sinon, quel intérêt. Dire que cet esclavage a été lui aussi sanglant est un euphémisme.

      Qui fera un jour le compte des jeunes garçons qui, par centaines de milles voire par millions ont été razziés et châtrés pour servir de garde-femelles aux pères ou les assister dans leurs entreprises sans constituer un péril de création d’un clan rival ? Qui se souvient, ou même qui sait que Verdun fut, du VIIIe au XIIe siècle, une plaque tournante de la castration et qu’y furent « opérés » industriellement les gamins volés aux Slaves, dont quatre sur cinq mouraient[1], pour être ensuite réexpédiés et vendus au Proche Orient, en Chine, en Afrique du Nord et jusqu’en Espagne ? Et qu’on ne vienne pas nous dire que les sauvages étaient les Orientaux qui en usaient ! Les charcuteurs et les trafiquants étaient juifs et chrétiens. Les affaires ne sont-elles pas les affaires ? Et ce qui se passe aujourd’hui est-il autre chose que l’aboutissement de ces dix mille ans si prospères ?

 

    Victimes principales ou collatérales : les femmes, les homos, etc.

      Les femmes occidentales ont payé un  très lourd tribut au pouvoir des pères, principalement via l’institution du mariage, avec ou sans voile de tous les jours selon les époques, mais toujours en tablier jusque sur les trônes.

 

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Marie-Thérèse de Bourbon-Sicile, future impératrice d’Autriche, par Megs, 1773.

 

Tabliers que devaient porter aussi les petits mâles, aussi longtemps qu’ils étaient « aux mains des femmes ».

 

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Anne d’Autriche et Louis XIV enfant

 

      On ne vous raconte pas l’interminable série des filles, des sœurs ou des cousines vendues, troquées, spoliées, kidnappées, légalement violées ou mises sous clé ès couvents pour des histoires de lopins de terre, de baraques en planches ou de châteaux, la BNF n’y suffirait pas.

      C’est pourquoi il est si ahurissant de voir aujourd’hui des homosexuels réclamer le « droit » de se mettre cette corde au cou, même si la très grande majorité d’entre eux refuse de se livrer à de telles singeries. Les merdias n’en parlant pas, cette majorité est non-existante.

 

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      Pourtant, n’en déplaise aux LGBT, la sacro-sainte institution à laquelle ils aspirent bat de l’aile.

      Comment cela a-t-il pu se produire après tant de siècles ?

      On vous expliquera que les enfants gâtés d’Occident ne veulent plus des servitudes qu’elle entraîne. Aujourd’hui c’est peut-être devenu vrai. Mais ce n’est pas ainsi que les choses ont débuté. La vérité est que les apprentis-sorciers, incapables d’arrêter la multiplication exponentielle de leurs guerres, ont eux-mêmes fichu en l’air leur invention pourtant si pratique.

      Car enfin, si presque une génération d’Anglaises (on exagère à peine) a plongé dans le lesbianisme après 1918, c’est bien parce qu’une génération entière d’Anglais venait de se faire faucher, oui ou non ? Et cela s’est répété un quart de siècle plus tard, pas qu’en Angleterre. Sans compter que livrées à elles-mêmes à deux reprises pendant quatre ou cinq ans d’affilée avec charge de faire survivre comme elles pouvaient la marmaille, les femmes ont renoué avec leur autonomie oubliée. Et figurez-vous qu’elles y ont pris goût.

      Ajoutez à cela que la variété anglo-saxonne de crétins patriarcaux a inventé de se servir de la jeunesse d’un peu partout pour balancer aux poubelles de l’Histoire les gouvernants qui les gênaient dans les pays qu’ils convoitaient (s’il ne fut pas le premier ni le dernier, Charles De Gaulle en fournit un parfait exemple avec l’« Interdit d’interdire » et le « Jouissons sans entraves » qui eurent raison de lui en mai 68, alors que tante Yvonne était le dernier – solide - rempart contre l’IVG). Ah, les révolutions colorées… Toujours des jeunes, z’avez remarqué ? Mais la jeunesse ainsi flattée/utilisée, y a pris goût elle aussi. Et là, pas seulement les filles.

 

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      Exit le sens de la famille.

      Exit le mariage, fondement de la société occidentale (quoi qu’en pense le pape François Ier, mais n’anticipons pas sur notre prochain post).

     Les durs pépins de la réalité, c’est maintenant.

      Ayant lui-même scié la branche sur laquelle il était assis, le patriarcat ne sait plus à quel saint se vouer pour retenir les bribes de son pouvoir qui se délite.

      Le recours à l’homosexualité forcée – pédérastie comprise – n’est qu’un des expédients affolés auxquels il a recours.

      Et maintenant qu’il ne peut plus ni enfermer ni forcer les femmes, que fait-il ? Il cherche le moyen de s’en passer.

      C’est de la situation ainsi créée que parle le livre de Maria Poumier.

 

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      On connaît les initiatives du gouvernement français, anticipant sur des directives de Bruxelles qu’allaient bientôt suivre les autres membres de l’UE, pour renchérir sur la destruction de l’Éducation nationale entreprise dans les années cinquante, en remplaçant le français, le latin, le grec l’histoire et autres fariboles par la « théorie du genre ». On sait qu’il ordonna aux personnels enseignants de l’appliquer au forcing et de donner fissa des cours de masturbation dès les classes de maternelle à l’aide d’un  matériel pédagogique en faux velours qui lui serait fourni.

 

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      On sait aussi la levée de boucliers que ces diktats provoquèrent, laquelle culmina, le 13 janvier 2013, en une manifestation qui mobilisa près d’un million de personnes, où l’on vit pour la première fois des Français de souche et des musulmans – femmes voilées incluses – défiler côte à côte.

 

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      Cette manifestation, qui s’était tenue à l’initiative de la minorité catholique traditionaliste, prit des allures de guerre confessionnelle, les patriarcaux de la variété socialiste au pouvoir étant assimilés à « la laïcité », à la « franc-maçonnerie », au « matérialisme bolchevique » et on en passe. Les rétifs eurent mille fois raison de manifester et grand tort de le faire ainsi. On va y revenir.

      Toujours est-il que c’est de là et de cet instant que de nombreuses personnes, persuadées et non à tort que la société était en danger, qu’il ne s’agissait pas de folklore, ni de quelques homosexuels inoffensifs délirant sur des fantasmes, mais d’une entreprise concertée, organisée avec des moyens écrasants au niveau des gouvernements, se sont dit qu’il fallait faire quelque chose.

   De leur nombre est Maria Poumier. D’abord, elle enquête, se documente à mort, collecte les faits, les documents, les preuves, vérifie tout. Que reste-t-il de notre société ? Des ruines. Elle arpente les décombres avec des bottes d’égoutier et dresse un état des lieux.

      Tout y passe.

      - La GPA (Gestation pour autrui ou grossesse pour argent, au choix).

      - La PMA (Procréation médicalement assistée). Vous n’imaginez pas tout ce que ce titre aseptisé recouvre.

      - La revente d’ovocytes. Vous ignorez ce que c’est ? Elle vous l’explique. (Et : même nous, on comprend.)

      - Le viol in vitro.

      - L’inceste fabriqué par don industriel de sperme. (Les cochons à deux paires de côtes supplémentaires et la brebis Dolly, c’est fini, c’est ringard.)

      - La fabrication d’embryons à la carte à partir de plusieurs « donneurs », mâles et femelles.

      - Le trafic d’enfants, y compris pour leur prélever des organes, de l’ADN, des tissus qui serviront à manufacturer des autres bébés sur mesure à ces messieurs-dames

      - Le proxénétisme en bandes organisées. (Pour l’UCK on savait, mais il ne s’agit plus ici de gangs d’Albanais. C’est de vos gouvernements qu’on vous parle, de vos élus à vous.)

     Anecdote

      Quand on voit un président de la République, son frère et sa femme temporaire sauter en catastrophe dans un avion de l’État, pour aller, aux frais des contribuables, sauver la mise à des kidnappeurs d’enfants en passe d’avoir à répondre de leurs actes devant la justice d’un pays souverain… sur lequel on fait pression… au nom de la grandeur de la France... comment suggérez-vous d’appeler ça ? Il faut dire que le frère du président dirige un laboratoire spécialisé dans quelques-unes des activités énumérées plus haut et que – c’est du moins ce qu’on imagine – le cheptel si maladroitement chassé lui était en partie destiné. Maria Poumier, qui résume l’affaire (chapitre « L’Arche de Zoé »), porte des accusations précises, qui n’ont pas été démenties et pour lesquelles elle n’a pas été poursuivie.

 

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      Aussi, quand on voit Madame Attia, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, se répandre dans les journaux russes (?!?!) pour leur confier que, lorsqu’elle a rencontré Muammar Kadhafi, « il se droguait » (juste ciel et grands dieux !), on se dit qu’elle ferait peut-être mieux de fermer son clapet, risquant sinon de rappeler au public que son alors mari n’a dû son élection qu’aux fonds ultra-généreux dudit fumeur de joints, fonds dont il s’est servi pour le faire assassiner si on a bien suivi l’histoire. Pourquoi diable une engeance qui aurait laissé Al Capone sans voix se croit-elle obligée d’ajouter la diffamation sordide au crime ?

      Et qu’ont fait de tout cela vos merdias, censés vous en informer ? Eh, euh… ben… leur métier : vous faire avaler des craques. Avouez que vous n’y avez vu que du feu.

 

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      C’est dans ce monde-là qu’a dû patauger Maria Poumier pour écrire ce livre.

      Quand elle a eu bien tout mis à plat, expliqué les tenants, les aboutissants, les mécanismes, et même donné les adresses pour qu’on puisse y aller voir, elle a invité plusieurs collègues à s’exprimer plus en détail, sur telle ou telle question de fond, à raison d’un chapitre chacun (ils sont six).

      On a lu la plume à la main dans l’idée de vous en citer des passages et puis on a dû y renoncer : il faudrait tout citer, parce que tout est important, clair, superbement articulé, sans flou, sans pathos ni langue de bois. Le français, dans ces sortes de choses, fait merveille. Le mieux est que vous y alliez voir par vous-mêmes.

 

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     Il y en a qui ne sont jamais contents

      Cela dit, il y a quand même un reproche à lui faire, et comme qui aime bien châtie bien…

      L’auteur y parle aux croyants, de la part de Dieu.

      À l’en croire, ces pratiques de gens qui auraient pu servir de professeurs au marquis de Sade et à Dracula réunis [dont les principaux sont au pouvoir dans nos démocraties, ne l’oublions pas] seraient tous des mécréants, des qui offensent le Père Éternel puisqu’ils massacrent des fœtus en se les faisant même rembourser par la Sécurité sociale. Bref, avortement = fabrication de bébés à la carte à coups d’ovocytes fabriqués par mise en pièces d’enfants vivants en âge d’école, si vous faites l’un, vous faites l’autre. Là, on trouve qu’elle attige un peu à mettre ses conjectures à si haut prix, sans compter qu’elle se prive ainsi d’un soutien et même d’un concours dont elle aura foutrement besoin, quoi qu’il arrive. Pardon pour le choix des mots.

      La situation qu’elle décrit est réelle et elle le fait bien. Ses a priori ne sont pas acceptables. On pourrait même lui prouver qu’ils sont condamnables. C’est Manuel de Diéguez qui le fait sans pourtant l’avoir lue (du moins on le pense), dans la conclusion de son dernier papier sur « L’hypocrisie démocratique d’aujourd’hui et de demain » :

      « Mais nous ne sommes pas encore au terme de l'hypocrisie historique et politique que camoufle la métamorphose laïque des religions en un "fait religieux" transportable dans la valise. Car il faut maintenant se demander ce que l'hypocrisie pseudo scientifique tente de camoufler, à savoir le fondement originel du terrorisme. Car ce que l'hypocrisie pseudo scientifique tente de camoufler n'est rien de moins que la structure terroriste de la politique de Dieu. (…)

      « Jamais nous ne vaincrons le terrorisme avec pour seul secours l'atrocité d'un Dieu de l'épouvante éternelle. Voici le Dieu barbare que nous nous mettons sur les bras et qui s'englue dans la torture. Nous nous le fabriquons sitôt que nous nous le construisons à notre "image et ressemblance". »

      Maaais… il parle de terrorisme… elle, de trafic d’enfants… ce n’est pas la même chose. Si, c’est la même chose ! Ces deux Léviathans s’entrepénètrent par tous les bouts. Ils sont soudés. Ce n’est pas du tout par coïncidence qu’on retrouve les mêmes « élites » (lisez métastases cancéreux en phase terminale) à l’origine des deux phénomènes et à la barre du Titanic fantôme.

      Pendant qu’on y est, vidons notre sac.

      Car s’il est une chose que les sans-dieu reprochent aux croyants de toutes les obédiences, c’est bien leur anthropocentrisme. Où ont-ils pris que l’homme était le centre de l’univers ? Une blatte souffre autant qu’un homme si on la coupe en deux. Qui sommes-nous pour décider que sa souffrance n’a pas d’importance ?

      Or, ce que  les croyants refusent d’admettre est à la base de tout ce qu’ils déplorent, à savoir qu’à partir du moment où on s’accomode de la marchandisation de tout le reste du vivant (bêtes et plantes), on devra, par force, s’accomoder de la marchandisation de l’humain.

 

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Élevage de poulets à Plougoulm  -  « Dalc'homp mad »

 

Il est évident que si on s’accomode de l’élevage de poulets en batterie, on devra s’accomoder de l’élevage de petites Chinoises en batterie pour emballer les poulets.

 

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Usine d’emballage de poulets à Dehui, province de Jilin Chine

 

      Et ne nous couvrons pas les yeux pour ne pas voir. Comme on massacre les poulets en les plumant vivants et en les mettant en pièces sans même les avoir tués, il est inévitable qu'on fasse un jour de même aux enfants des petites Chinoises pour fabriquer les ovocytes qui nous permettront d’offrir, à prix concurrentiels, les enfants pré-programmés » qui assouviront les caprices des dégénérés assez friqués pour se les payer.

      Et après les enfants des petites chinoises, les nôtres.

      Cela se fait déjà. Les preuves sont dans ce livre.

 

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Pour mémoire :

Chaque année en moyenne, 60 milliards d’animaux sont abattus pour fournir de la viande, ce qui représente plus de 8,5 fois la population humaine de la Terre et plus de 1900 animaux tués par seconde, sans compter les animaux marins qui sont plus de 90 milliards par an à être pêchés et tués pour notre consommation. Ce chiffre astronomique ne cesse cependant d’augmenter : selon la FAO, le nombre d’animaux terrestres massacrés au profit de l’industrie de la viande sera de 110 milliards par an en 2050.

Vous pouvez jeter un coup d’œil là :

https://produitsanimaux.wordpress.com/2015/01/05/%E2%80%A...

 

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    Thermidor : le Code du commerce remplace le Code du droit

      C’est Françoise Petitdemange qui vous l’explique et qui passe en revue l’aspect juridique de ce qui est en cours.

 

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Le Contrat social – J.-J. Rousseau

 

      Vous croyez vivre dans un état de droit ? Vous vous trompez. L’état de droit, c’était la Révolution française. En Thermidor, elle a été vaincue par la contre-révolution, qui a remplacé le Code du droit par le Code du commerce. Depuis lors, c’est par lui que vous êtes gouvernés. La marchandisation de TOUT en est la conséquence.

      Conclusion : la Révolution française est à refaire. De A à Z. Colonnes de fer en tête ! Si on veut, cette fois encore, « bouter hors l’Anglois » ou ce qui l’a remplacé.

 

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     Baby-business et Islam

      est le chapitre signé par Charybde, « citoyen des deux rives ».

      Il nous explique que, Allah merci, le saint Coran est on ne peut plus clair sur le caractère sacré de la maternité. Pour nous le prouver, il appelle à la rescousse l’étymologie et deux ou trois hadiths. On le contredira d’autant moins que le saint Coran est un livre de femmes. Écrit du temps des mères, il est très très très antérieur au Prophète, dont le grand honneur est de ne l’avoir pas trafiqué pour lui faire dire le contraire de ce qu’il disait. Il nous assure que l’Islam abomine les pratiques sus-mentionnées et on n’en doute pas. Mais s’il croit que l’Islam peut rester sur le bord de la route à regarder passer l’infamie…

      « Que la Bonne Nouvelle de l’impossibilité d’une expansion de la théorie du genre à l’humanité  (grâce à l’Islam, NdA) soit entendue par les catholiques qui la combattent dans leurs sociétés déchristianisées par excès de laïcisme. »

…il se met le doigt dans l’œil jusqu’aux clavicules. Nous sommes tous dans le même rafiot qui prend l’eau, et les musulmans y sont aussi, ne fût-ce qu’au titre de victimes pour l’instant même préférentielles. Et enfin, laissons l’apartheid aux Israéliens.

 

     Mais retapons quand même sur le clou, c’est le seul moyen de l’enfoncer.

      Nous ne répéterons jamais assez, derrière Manuel de Diéguez, que les trois dieux pères les plus connus sont à l’origine de tous nos maux, surtout les pires. Nous voulons parler, bien sûr, de leurs inventeurs, puisqu’ils ont tous les trois l’excuse imparable que leur a reconnu Voltaire. (Oui, on le sait, qu’il n’a pas bonne presse en ce moment, mais c’est vrai ou pas ?)

      Et nous voulons bien reconnaître la sacralité des fœtus, à condition que leur existence ne soit pas tout à coup décrétée sans valeur quand ils ont vingt ans d’âge et qu’on a besoin d’eux aux frontières ; à condition qu’on reconnaisse que les y envoyer d’un coup de goupillon est un acte sacrilège. Bref, les femmes qui avortent pour ne pas jeter des créatures innocentes dans la marmite infâme qu’est le monde où nous vivons, ne s’abstiendront probablement plus de donner la vie quand ce monde sera devenu vivable.

      On ne fait pas ici le procès des croyants. Ils ont mille fois le droit de l’être s’ils en ont besoin. Mais on leur conseille fraternellement de ne pas s’abriter derrière les dieux de leur invention pour esquiver leurs responsabilités d’animaux sans plumes à deux pattes.

      Il paraît que, pour Socrate, il n’y avait pas d’injustice dans la nature. Alors, quand il y en  une, c’est qu’on l’y a mise. Qui ? Où ? Quand ? Comment ? Pourquoi ?

 

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     Le théorème de Cerise

      Nous avons laissé pour la fin le chapitre signé, sous le titre « La marchandisation du vivant », par Lucien Cerise. Il y ramasse en une quinzaine de pages ce qui est expliqué en détail ailleurs.

      On a ici un faible pour les gens qui savent poser un problème politique avec la rigueur requise.

      Or, la préservation de l’intégrité du vivant n’est pas une affaire de religion. Ce n’est pas une affaire d’écologie. Et ce n’est pas non plus une affaire de féminisme. [Les deux ou trois féministes vraiment conséquents qu’on connaisse sont des hommes. Et on ne va pas se convertir quand on voit le genre d’oiseau que les féministes américaines s’apprêtent à envoyer poser ses fesses sur le trône US (lequel en a pourtant connu quelques-unes de tapées, de celles de Washington le Tueur-de-villages à celles d’Obama le Prix Dynamite de la Paix).]

      La préservation de l’intégrité du vivant est une affaire de politique. Et c’est un diagnostic politique que pose Lucien Cerise. Il le fait avec sa clarté coutumière, presque avec sécheresse : au scalpel. Son chapitre est une équation.

      « Conséquences ultimes de cette marchandisation : le clonage reproductif, l’ectogenèse et les utérus artificiels qui permettront un jour de se paser totalement des femmes, ce qui sera le parachèvement d’un monde entièrement gay, purgé de toute présence physique féminine, où la reproduction deviendra l’objet d’une technologie commerciale et remise dans les mains d’hommes du début à la fin. »

      Quand ce ne serait que pour ces 15 pages, Marchandiser la vie humaine vaut les 19 € qu’il coûte et les quelques heures qu’il faut pour le lire.

      Lisez-le, relisez-le, et après, retroussez vos manches, il y a le feu au lac.

 

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Maria POUMIER

Marchandiser la vie humaine

avec les contributions d’ARMADA, Charybde, Lucien Cerise, Francis Cousin, Françoise Petitdemange, Sébastien Renault

Le Retour aux sources – décembre 2015 – 19 €

340 pages

 

 

 

 

Présentation de l’éditeur :

« Gestation pour autrui », « Grossesse Pour Argent », ou encore « Gigantesque Programme d’Arnaque » ? En parcourant les connexions entre business de la stérilisation, trafic de fœtus et d’organes, réseaux mafieux pour recruter des « femmes-gisement » dans le monde entier, ce livre prend résolument le contre-pied des lobbyistes qui veulent imposer à la France des lois permettant le trafic de femmes « valise » ou « en CDD Engrossée jetable » et d’enfants programmés pour être abandonnés, achetés et plus tard revendus. Dans chaque pays, une forte résistance s’exprime, basée sur la morale naturelle et les traditions religieuses. Les catholiques sont en pointe, mais ils ne sont pas seuls, les féministes aussi se dressent désormais contre les supercheries estampillées LGBT, sans parler de l’insurrection du bon sens, la chose la mieux partagée du monde, selon Descartes. Musulmans et Africains renchérissent, avec d’autres arguments de poids, que nous présentent Charybde et ARMADA... Des juristes françaises se distinguent : Aude Markovic, Muriel Fabre Magnan, Françoise Petitdemange, et elles insistent : il s’agit d un néo-esclavagisme inadmissible, reconnaitre le fait accompli c’est entériner la fraude. Une fraude qui atteint des niveaux criminels : Sébastien Renault, Francis Cousin et Lucien Cerise montrent qu’il s agit bel et bien de valider un crime inédit contre l’humanité, qui en entraîne d’autres. De fait, ce sont les instances internationales qui ont entrepris de piétiner les sentiments de l’honneur et de la dignité dans chaque peuple en imposant l imposture du « mariage pour tous », qui a pour objectif principal d’ouvrir sans limite le marché de la reproduction artificielle, ce qui suppose à terme que nous ne puissions plus du tout nous reproduire naturellement, comme du bétail d élevage. Après un périple parmi les cas de figure les plus ahurissants, Maria Poumier conclut, dans une perspective chrétienne, qu il ne tient qu à nous de bloquer les Frankestein qui prétendent nous soumettre à leur délire de toute-puissance, et elle propose des outils pour la lutte.

 

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Site de l’éditeur : http://www.scriptoblog.com/index.php/archives/actualite-e...

Site de l’auteur : http://plumenclume.org/

Conférence du 15 janvier 2016 : « Les horreurs de la GPA » : https://www.youtube.com/watch?v=siBWpBeMqVQ

Entretien de Maria Poumier et Lucien Cerise : « Marchandiser la vie humaine » http://plumenclume.org/blog/97-conference-de-maria-poumie...

 

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Sonnez tocsin dans les campagnes

SAEZ

 

Sonnez tocsin dans les campagnes
Allez camarade debout
Des coups d’pioche et des perspectives
Entre le ciel et le ciment
Y’a des cocktails dans les bagnoles
Des CRS en farandole
Cest sûr n’iront au paradis
Que ceux qui brûlent de l’alcool
Sécuritaires nos avenues
Ont pris le goût des cimetières
Y’a des virus aux hémisphères
Et des i-phones dans les sphincters
Satellitaires sont nos alcôves
Entre les vierges qui je suis
Emportez-moi dans la tourmente
Les freins ont lâché dans la pente

Sonnez tocsin dans les campagnes
Allez camarades debout
Entre les tours les illusoires
Et puis le cris des abattoirs
Puisqu’ici on a peur de tout
Des éphémères sur les grands lacs
Pays jadis feu de cultures
Toi dis-moi la bonne aventure
Des somnifères sur la colère
Faut des pansements sur la misère
La jeunesse a tété le sein
Des dictatures de nos besoins
Du cynisme des gouvernements
Puisque le bon peuple est content
Puisquon crie police à tous vents
Surtout pour protéger l’argent
Aux armes citoyens des pleurs
Quoi te dire dautre qu’il est l’heure
De libérer les horizons
Des contingents de nos armées
Devant nous lavenir enfin
Pour un meilleur au bout du poing
Et des printemps sous les flocons
Y’a de l’espoir à nos chansons
Allez marchons vers la grand route
Au gré des ombres calcinées
Pour aller faire monter du souffre
Les égouts dans les beaux quartiers
Moi dans mes contes pour mes enfants
Y’a des solitudes au calmant
Et du carbone dans les naufrages
Des pétroliers cherchant la plage
Moi dans mes contes pour mes enfants
Y’a des solitudes au calmant
Et des polices au paradis
D’un monde qui meurt à crédit

Aux agneaux égorgés au loin
Le chant du coq dans le lointain
A l’orée des grands champs de blé
Ma campagne a le poing lié
Scotché à la lisière du bois
Petit poucet cherche pourquoi
Ses parents lont abandonné
Au grands vents des communicants
Cest fini le temps des instruits
Le temps des populaires aussi
Fini le temps des littéraires
Finies les latines les racines
Au bon dos de nos origines
Finie la parole sacrée
Fini les ni bon dieu ni maître
Fini le chant des rossignols
Oublié le temps des muguets
Fini salut à toi mon frère
Bonjour le temps des paradis
Au-dessus des comptes bancaires

Aux armes citoyens des pleurs
Quoi te dire d’autre qu’il est l‘heure
De libérer les horizons
Des contingents de nos armées
Devant nous l’avenir enfin
Pour un meilleur au bout du poing
Et des printemps sous les flocons
Y’a de l’espoir à nos chansons
Allez marchons vers la grand’ route
Au gré des ombres calcinées
Pour aller faire monter du soufre
Les égouts dans les beaux quartiers
Moi dans mes contes pour mes enfants
Y’a des solitudes au calmant

Et du carbone

Dans les naufrages
Des pétroliers cherchent la plage

 

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________________  

  1. Voir Alexandre Skirda, La traite des Slaves : L’esclavage des Blancs du VIIIe au XVIIIe siècle, éd.de Paris-Max Chaleil, 2010.

 

 

 

Mis en ligne le 11 avril 2016.

 

 

 

 

 

21:52 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

07/04/2016

UN SCANDALE À PANAMA

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Un scandale à Panama

(Et autres miettes d’actualité.)

 

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Pourquoi les « Panama Papers » ?

 Thierry Meyssan – Réseau Voltaire6 avril 1016

 

Contrairement aux apparences, la campagne des « Panama Papers » n’aura pas pour conséquence de restreindre les malversations financières et d’augmenter les libertés, mais exactement le contraire. Le système va se contracter un peu plus autour du Royaume-Uni, de la Hollande, des États-Unis et d’Israël, de sorte qu’eux et eux seuls en auront le contrôle. En violant le principe d’égalité devant la Justice et leur éthique professionnelle, les membres de l’International Consortium of Investigative Journalists se sont mis aux service des ennemis de la liberté et des défenseurs du Grand capital, et le fait qu’ils aient épinglé au passage quelques malfrats n’y changera rien. Explication

 

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La doctrine Romer : contraindre les paradis fiscaux non-anglo-saxons à renoncer et déstabiliser l’Union européenne jusqu’à ce que les capitaux refluent vers les paradis fiscaux du Royaume-Uni, de la Hollande, des États-Unis et d’Israël.

 

Au début de son mandat, le président Obama a désigné l’historienne Christina Romer pour présider son Comité des conseillers économiques. Ce professeur à l’Université de Berkeley est une spécialiste de la crise de 1929. Selon elle, ni le New Deal de Roosevelt, ni la Seconde Guerre mondiale n’ont permis de sortir de cette récession, mais l’afflux de capitaux européens, à partir de 1936, fuyant la « montée des périls ».

C’est sur cette base que Barack Obama a conduit sa politique économique. En premier lieu, il a agi pour fermer tous les paradis fiscaux que Washington et Londres ne contrôlent pas. Puis, il a organisé la déstabilisation de la Grèce et de Chypre, de sorte que les capitaux européens se réfugient dans les paradis fiscaux anglo-saxons.

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Source : http://www.voltairenet.org/article191130.html

 

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#PanamaPapers : le « journalisme d’investigation » du Ctrl+F

Viktor Dedaj – Le Grand Soir 4 avril 2016

 

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Vous souvenez-vous de la première fois où vous avez réussi à lacer vos chaussures sans assistance ? Peut-être pas, mais vous avez sûrement sautillé sur place avec fierté, abordé tout adulte présent dans le périmètre pour lui faire constater de visu l’exploit. Plus débrouillard, vous auriez sans doute appelé un huissier pour immortaliser ce grand moment. Et même si les versions divergent, les Anciens qui ont connu cet épisode sont unanimes au moins sur un point : vous étiez drôlement mignon.

Connaissiez-vous le Consortium International des Journalistes d’Investigation ? Avouez que vous n’en aviez jamais entendu parler avant. Et pourtant, il existe depuis 1997. Basé aux États-Unis (à Washington - quelle meilleure base arrière pour faire des enquêtes et lancer des alertes ?), le Consortium affiche une liste de médias plus prestititigieux les uns que les autres, véritable « dream team » de la presse libre : El Pais, El Mundo, le Monde, Le New York Times, Le Washington Post, BBC, The Guardian, El Nacion... et j’en passe, d’un peu partout dans le monde.

Ah la la... On se souviendra avec émotion du travail inoubliable accompli par ce Consortium du Monde Libre (*). Leur travail sur les attentats du 11 Septembre 2001 – un modèle du genre. Leur ténacité sur les armes de destruction massive en Irak – un bijou. Leurs longues enquêtes sur la plus féroce et longue « tentative de crime humanitaire du 20ème siècle », et qui perdure, à savoir la tentative de blocus des États-Unis contre Cuba... Leur détermination à révéler les origines et relations de l’État Islamique – j’en pleure encore. Ah, sans oublier leur couverture des nazis en Ukraine, des charniers en Colombie, des cartels de la drogue au Mexique (où, entre 1997 et février 2016, on compte un peu plus de 200 journalistes assassinés), des tentatives de coups d’état au Venezuela... bref, la liste est tellement longue.

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Source : http://www.legrandsoir.info/panamapapers-le-journalisme-d...

 

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On vous l’avait pourtant dit de lire Umberto ECO !

 

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Et autres broutilles qui devraient nous intéresser davantage

 

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NUIT DEBOUT PARTOUT

Rendez-vous contestataire tous les soirs dans tous les centre-villes

http://mai68.org/spip/spip.php?article10642...

Cliquer sur le lien pour voir la vidéo extraite du journal de 19h30 de France 3 du 6 avril 2016

 

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Salut à toutes et à tous,

Voici quelques remarques au sujet de la vidéo :

Remarque 0 : Les rendez-vous Nuit debout se généralisent dans toutes les villes

Remarque 1 : le bureaucrate William Martinet, chef de l'UNEF, est en train de préparer sa future carrière politique. Cela se lit dans les yeux attendris de ses interlocuteurs-trices déjà au gouvernement. Cela se remarque aussi à sa petite trahison. Il négocie alors qu'on veut un retrait sans condition. Les bons négociateurs, c'est-à-dire ceux qui réussissent à faire passer leurs trahisons pour des victoires, ont généralement une carrière politique fructueuse.

Remarque 2 : Le bureaucrate Martinet est digne du pouvoir bien phallocratique qui règne sur la France. En effet, il n'y a que lui, le mec, qui parle. Regardez comme la nana s'écrase !

Remarque 3 : on ne gagnera pas en se contentant d'une manif par semaine. Il faudra beaucoup plus que cela ! Étudions comment on a fait pour gagner contre le CPE en 2006.

Bien à vous,

Do

http://mai68.org/spip

 

Loi Travail - On ne gagnera pas en se contentant de faire une manif par semaine :

 http://mai68.org/spip/spip.php?article10605

 Comment a-t-on fait pour gagner contre le CPE :

 http://mai68.org/spip/spip.php?article6

 

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Mardi 36 mars 2016 : une (R)évolution à Paris ? Suivez-la en direct

Shaman – Cercle des Volontaires 5 avril 2016

 

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Les manifestations du 17, 24 et 31 mars se prolongent un peu partout en France. À Paris, ils sont des milliers à occuper la place de la République tous les soirs. Une atmosphère révolutionnaire a clairement envahi la capitale, notamment grâce aux réseaux sociaux.

Février 2016. Le projet de loi El-Khomri provoque la colère d’une grande partie de la société civile. Des lycéens bloquent leur lycée, des étudiants se réunissent dans leurs facultés, les syndicats appellent à la grève générale, et ceci dans toute la France.

Pour Frédéric Lordon, économiste, cette proposition a été le déclencheur : « Il nous manquait réellement un petit quelque chose pour faire précipiter à grande échelle tout ce qui est en suspension depuis si longtemps. » (Propos recueillis par Lucas Rochette-Berlon : voir ici à 6:55).

Lire la suite…

Source : http://www.cercledesvolontaires.fr/2016/04/05/mardi-36-ma...

 

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Aller plus loin que ne le fait la brillante analyse de Lordon

Pour qu’adviennent de nouveaux “ jours debout ”

Georges Gastaud – Le Grand Soir 7 avril 2016

 

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L’image est de nous. Jamais Le Grand Soir ne se laisserait aller à ce genre de provoc facile.

 

Réflexions sur un article de Frédéric Lordon.

Dans une analyse récente et intitulée « Nous ne revendiquons rien », Frédéric Lordon cloue au pilori, comme ils l’ont bien mérité, ces nouveaux chiens de Berger de l’oligarchie capitaliste que sont les pseudo-syndicalistes de la « proposition » rosâtre et de la « négo » jaune orangé.

Il faut en effet s’interroger sur le cadre précontraint de la revendication : il est aujourd’hui fourni par la « construction » euro-atlantique qui sert de référentiel commun à la droite et à la « gauche » néolibérale en place, bref à ce Parti Maastrichtien Unique qu’a déjà rallié sans le dire un FN de moins à moins enclin à faire de la sortie de l’euro un préalable à la gestion bleue Marine du capitalisme « français ». C’est en effet cette UE supranationale des guerres atlantiques (que l’article de Frédéric Lordon ne nomme pas comme telle mais que son auteur a suffisamment fustigée par ailleurs) et de la social-fascisation en cours qui présélectionne, au moins depuis 1992, les maigres « revendications » euro-compatibles que la Confédération européenne des syndicats est chargée d’estampiller : à l’instar de la loi Macron ou du Job Act de Matteo Renzi, la prétendue Loi El Khomri se contente de transposer en droit national les sommations de Bruxelles en matière de dérégulation des marchés nationaux du travail.

Revendications révolutionnaires

Toutefois il convient, selon nous, d’aller plus loin que ne le fait la brillante analyse de Lordon si l’on ne veut pas seulement nourrir une version radicalisée, et finalement impuissante, des Indignés refusant « le système » mais épargnant ce saint des saints de la domination qu’est le pouvoir politique d’Etat. Pour relativiser, ébranler et abattre l’ancien cadre oppressif, il faut ne serait-ce qu’esquisser le nouveau cadre que l’on veut promouvoir : et cela s’appelle toujours révolution ! Arrimée à ce nouveau cadre révolutionnaire, que nous persistons à appeler socialisme*, la véritable revendication syndicale – qui doit partir des besoins sociaux démocratiquement définis par les salariés et qui n’a cure de ménager les profits patronaux – ne saurait s’opposer à l’insurrection citoyenne. Contre le « réformisme » d’un Bernstein acceptant en principe la propriété capitaliste, mais aussi contre le gaucho-anarchisme infra-politique, le dialecticien matérialiste qu’était Lénine refusait à la fois le réformisme sans réformes et le révolutionnisme abstrait quand il remarquait déjà que « les réformes sont la retombée des luttes révolutionnaires »…

Lire la suite…

Source : http://www.legrandsoir.info/pour-qu-adviennent-de-nouveau...

 

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Pendant qu’on y est, on relaie bien volontiers ceci, qu’on vient de recevoir :

 

Attentats de Paris et de Bruxelles

Lettre ouverte au Premier ministre et au ministre de l’Intérieur

 

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Dans un article daté du 24 mars 2016 dans le journal «Le Figaro» intitulé: «Attentats du 13 novembre: les juges français demandent la levée du secret-défense » il est écrit:

« Le 14 mars, soit quatre mois après la tragédie, les parties civiles, par la voix de leur avocat M Olivier Morice écrivaient aux juges d’instruction français. Elles leur demandaient de déclassifier des informations protégées au titre du secret défense concernant les protagonistes impliqués dans les attaques du 13 novembre en tant qu’auteurs, complices ou commanditaires. Leur lettre est restée sans réponse.

Puis mardi, Bruxelles était touchée à son tour. Et le lendemain mercredi, les juges ont décidé d’accéder à la requête des parties civiles : ils ont saisi les ministres de l’intérieur et de la défense, Bernard Cazeneuve et Jean-Yves le Drian, pour que ces documents soient déclassifiés. Parmi les personnages concernés figurent notamment Abdelhamid Abbaoud, le commandant présumé en Belgique, Salah Abdesalem arrêté vendredi dernier en Belgique, les frères Fabien et Jean-Michel Clain qui avaient revendiqué pour le compte de Daech la tuerie du 13 novembre. Mais aussi Mohamed Abrini, l’un des suspects de Bruxelles toujours recherché.

Outre ces individus, la demande concerne également un certain nombre de lieux pris pour cible, qu’ils soient conspiratifs ou de repli : d’abord bien sûr, les endroits qui ont été visés le soir du 13 novembre mais aussi, une mosquée de Grande-Synthe (nord). »

Qu’entendent-ils par « conspiratifs »?

Y aurait-il un lien avec le fait que cette ville abrite le Centre Zahra France (lieu de culte chiite) et le Parti Anti Sioniste, qui ne cessent de condamner les assassins takfiristes et leur idéologie néfaste, ainsi que leurs commanditaires wahabo-sionistes ?

Le Centre Zahra étant l’une des plus importantes institutions chiites d’Europe, il constitue une cible de choix pour les assassins de Daesh et consorts, dont les premières victimes sont les chiites (se référer aux divers carnages : Syrie, Irak, Liban, Nigeria, Arabie saoudite, Bahreïn, Koweït etc…).

Nous rappelons que les responsables du Centre Zahra ont prévenu à maintes reprises les autorités françaises des menaces qui planaient sur lui et ses membres, mais que ces dernières ont toujours opposé une fin de non-recevoir aux demandes de protection réclamées.

Beaucoup de questions sont posées, les Grande-Synthois et plus particulièrement la communauté chiite de Grande-Synthe veulent des réponses. Notre gouvernement doit assumer ses responsabilités en apportant les réponses nécessaires et faire la lumière sur cette affaire.

Nous rappelons que la laïcité impose à notre gouvernement de protéger tous les lieux de culte.


Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste

 

Source : http://www.partiantisioniste.com/actualites/attentats-de-...

 

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Et enfin ceci, qui arrive du Québec :

 

L’Iran et la Route de la soie chinoise, le cauchemar Américain

Robert Bibeau – Les 7 du Québec 6 avril 2016

 

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(Nous partons d’un texte de Gilles Munier, expert français des questions du Proche-Orient, traitant de l’intégration de l’Iran dans l’Alliance impérialiste de Shanghai, et de son éloignement corrélatif de l’Alliance impérialiste Atlantique. Bien que n’étant pas marxiste de formation ou d’orientation, l’auteur cerne, bien mieux que nombre de pseudo gauchistes, l’importance fondamentale du projet d’économie politique impérialiste chinois prénommé « La nouvelle route de la soie ». La Chine ne se préoccupe pas des guerres tous azimuts que l’impérialisme américain déclenche partout sur le globe, au Moyen-Orient d’abord, en Afrique ensuite, en Asie du Sud-est enfin et bientôt en Amérique Latine où les bottes retentissent de nouveau. La nouvelle superpuissance impérialiste montante laisse ces misérables Américains, que ses alliés commencent à lâcher, petit à petit par la porte arrière (ce que la go-gauche est incapable d’observer, enferrée qu’elle est dans ses vieux schémas dogmatiques de la « guerre froide entre Alliance de Varsovie et Alliance de l’OTAN), la Chine laisse les USA s’enferrer, s’endetter, s’empêtrer dans des guerres destructrices que les étatsuniens perdent les unes après les autres, préparant la suivante tout aussi décevante que les précédentes, ce que la go-gauche appel ridiculement – « la stratégie du chaos » – en d’autres termes, la stratégie du désespoir anarchique d’une puissance militaire déclinante capable d’allumer des feux, mais incapable de les maitriser ou de les éteindre. Nous vous invitons à lire ce texte et nos commentaires sur la géopolitique mondiale. Robert Bibeau. Producteur. Les7duquebec.)

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Par Gilles Munier. 04.04.2016

« À quoi jouait l’ancien président iranien, dit modéré, Ali Akbar Hashemi-Rafsandjani, en twittant dernièrement : « Le monde de demain est celui du dialogue, pas des missiles » ? Certes l’Iran est parvenu à se dépêtrer des sanctions internationales imposées par l’ONU, mais chacun sait – sauf Rafsandjani, semble-t-il – que le monde actuel et celui à venir risquent fort de ne pas être un monde de « bisounours ». Comme c’était prévisible, les États-Unis traînent des pieds pour mettre en œuvre l’accord sur le nucléaire signé à Genève. L’Iran demeure et demeurera la cible de l’administration américaine tant qu’il ne rentrera pas dans le rang, c’est-à-dire dans la zone d’influence US. Il suffit d’écouter les candidats à la Maison-Blanche – Donald Trump et Hillary Clinton – pour être inquiet et convaincu de la nécessité de s’armer » (quel go-gauchiste a une vision aussi lucide et concrète de l’accord IRAN-USA sur le nucléaire iranien ? NDLR).

Lire la suite…

Source : http://www.les7duquebec.com/7-au-front/liran-et-la-route-...

 

 

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Mis en ligne le 7 avril 2016.

 

 

 

 

 

18:57 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

RANT DU SAKER

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Qu’on veuille bien excuser l’inhabituelle fréquence de nos posts et leur lourdeur. Seule l’actualité en est cause.

 

« RANT » DU SAKER

 

Pour les unilingues, un « rant » est un coup de gueule. En fait, ici, il y en a deux. Le second à cause des réactions au premier.

 

Les mots sont écrits sur le mur pour l’Union Européenne

(Autrement dit « Les jeux sont faits »)

Le Saker – The Saker.is - 25 mars 2016

Traduit par Diane, pour Le Saker francophone

 

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Les derniers attentats à la bombe à Bruxelles sont la preuve évidente que les attentats de Paris n’étaient pas un hasard mais le premier d’une longue série d’attaques similaires, probablement. De tels attentats ne sont en réalité rien de nouveau, c’est ce que la Russie a dû endurer pendant les années 1990, de la part des mêmes gens et pour les mêmes raisons. Mais alors que la Russie a finalement réussi à vaincre à la fois l’insurrection et le terrorisme wahhabite en Tchétchènie, l’Europe semble manquer de toutes les ressources nécessaires pour l’emporter. Pire encore, les dirigeants de l’UE paraissent complètement bloqués dans leur politique russophobe actuelle, se coupant ainsi de l’aide nécessaire que la Russie pourrait leur offrir.

Il y a des raisons objectives au choix de Bruxelles : c’est la capitale de l’Union européenne, bien sûr, mais c’est aussi une cible facile, beaucoup plus facile à frapper que, disons, le Grand quartier général des puissances alliées en Europe (SHAPE dans son sigle anglais) dans la ville belge de Mons, ou le Quartier général de l’Otan dans la ville de Haren, près de Bruxelles. Mais ce n’est pas la vraiment vraie raison pour laquelle Bruxelles a été frappée. La triste vérité est que l’Europe s’est infligée à elle-même ce genre d’attentat.

Premièrement, lorsque les mêmes personnes (les cinglés wahhabites) ont utilisé les mêmes méthodes (les attentats terroristes) contre le plus grand voisin de l’Europe (la Russie), les élites européennes ont apporté leur plein soutien aux terroristes, non seulement politiquement (en les présentant comme des combattants de la liberté), mais même directement (le MI6 et la CIA étaient tous deux directement et lourdement impliqués dans les guerres tchétchènes). À ce moment-là, la Russie était beaucoup plus comme l’Union européenne d’aujourd’hui – gouvernée par une élite complètement corrompue, totalement vendue à l’Empire anglosioniste, les services de sécurité russes étaient presque démantelés, la plus grande partie de la population russe n’avait aucune idée de ce qui se passait et l’économie était en ruines. La Russie était alors une cible facile, exactement comme l’Europe, toute l’Europe, est une cible facile aujourd’hui.

Deuxièmement, l’Europe a cultivé amoureusement une amitié obscène avec trois des plus importants commanditaires du terrorisme sur la planète – la Turquie, l’Arabie saoudite et Israël. Se mettre au lit avec ce genre de compagnons ne pouvait qu’avoir pour résultat un méchant retour de flamme. Et maintenant qu’Erdogan a précisément annoncé l’attentat terroriste à Bruxelles, les Européens ne posent toujours pas les questions qui fâchent (au contraire, ils choisissent de croire l’affirmation selon laquelle Erdogan a « averti » les Européens).

Troisièmement, depuis maintenant des décennies, l’UE a mené une politique absolument suicidaire sur l’immigration, ou devrais-je peut-être dire, pas de véritable politique du tout, à moins que vous ne pensiez que «Laissez-les entrer» soit une politique. Chaque service de renseignement en Europe sait, depuis des dizaines d’années, que les migrants sont un risque majeur, à la fois en termes de petite délinquance comme le trafic de drogue et en termes de terrorisme. Chacun le savait, mais le politiquement correct a empêché tout le monde de le dire ouvertement de peur d’être accusé de racisme. Permettez-moi de vous donner un seul exemple : tout le monde dans la police suisse et le milieu du renseignement, savait depuis des années que les terroristes albanais de l’UCK avaient leurs quartiers généraux politiques et leur argent en Suisse, et certains journaux en ont même parlé. De même, tout le monde en Suisse savait aussi que la pègre albanaise contrôle le marché des drogues dures. Et pourtant les autorités suisses n’ont absolument rien fait pour arrêter cela. Le même genre de déni s’est produit en France avec les immigrants du Maghreb (GIA), et en Allemagne avec les Turcs (les Loups gris) et les Kurdes (le PKK). Au lieu de prendre les mesures nécessaires pour protéger la population, les politiciens choisissent d’étouffer le problème, de calomnier ceux qui ont osé le mentionner, tandis que les services de sécurité s’attachaient à ménager (et même à utiliser) les groupes terroristes.

Quatrièmement, la police et les forces de sécurité européennes sont typiquement sous-dotées, sous-payées, sous-entraînées, surmenées, sévèrement limitées dans leurs actions et généralement désorganisées et sans coordination. Elles ont aussi un besoin criant de traducteurs et d’interprètes et elles manquent souvent de bases légales pour enquêter, et surveiller ou infiltrer les communautés d’immigrants. Dans la plupart des pays, elles sont aussi sous-équipées et même leur équipement de base est vieux et obsolète. De nouveau, le parallèle avec la Russie des années 1990 est frappant.

Cinquièmement, au lieu de se focaliser sur le danger actuel évident causé par la pénétration de terroristes déguisés en réfugiés, l’Europe a concentré ses ressources pour contrer la menace russe (inexistante), gaspillant de l’argent en centres de commandement, nœuds de communication, dépôts de ravitaillement pré-positionnés et, bien sûr, divers exercices et manœuvres destinés à dissuader l’ours russe. Pire même, les Européens ont jusqu’ici catégoriquement et à maintes reprises refusé de collaborer avec les Russes sur les questions de sécurité, y compris le terrorisme.

Sixièmement, les élites dirigeantes de l’Union européenne ont systématiquement stigmatisé ceux qui osaient mettre en garde contre les dangers du terrorisme liés à l’immigration, les traitant de racistes, tout en introduisant en même temps toutes sortes de mesures antimusulmanes totalement inutiles mais vraiment injurieuses, telles qu’interdire à des écolières de porter un voile (évidemment, les garçons avec des kippas juives ont été laissés en paix) ou soulever une panique à propos du grand nombre de bouchers hahal à Paris (évidemment, les boutiques kasher ont été laissées en paix).

Il n’est donc pas surprenant qu’un tel mélange de stupidité et d’arrogance finisse par entraîner des attentats tels que ceux de Paris ou de Bruxelles. Mais le pire dans tout cela est qu’il n’y a pas la moindre indication que les élites dirigeantes européennes aient appris quoi que ce soit, ou qu’elles soient sur le point de reconsidérer leurs politiques suicidaires. Jusqu’à présent, nous avons vu Federica Mogherini sangloter et la tour Eiffel éclairée aux couleurs belges à Paris. Mais encore aucune véritable décision politique, ou même un plan général sur la façon de faire face à la menace terroriste actuelle.

 

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A la place, ce dont l’UE dispose, c’est d’un plan en 5 points sur la façon d’agir avec la Russie, plan adopté à l’unanimité par les 28 États membres. Ce plan, appelé principes directeurs, est si arrogant et si délirant qu’il mérite d’être cité intégralement ici.

- Le premier de ces principes directeurs est la pleine mise en œuvre des Accords de Minsk comme élément clé de tout changement substantiel dans nos relations. D’ailleurs, c’est une semaine importante. C’est la semaine où, il y a deux ans, l’annexion illégale de la Crimée a eu lieu et où nous avons réitéré notre ferme position commune de non-reconnaissance de l’annexion de la Crimée.

- Le second principe est le renforcement des relations avec nos partenaires de l’Est et nos autres voisins, en particulier en Asie centrale, et nous avons eu de très bonnes discussions sur la manière de procéder à cet égard. Troisièmement, renforcer la résistance interne de l’Union européenne, en particulier en ce qui concerne la sécurité énergétique, les menaces hybrides et la communication stratégique, mais pas seulement.

- Le quatrième principe sur lequel nous nous sommes tous mis d’accord est la nécessité d’un engagement sélectif avec la Russie, à la fois sur des questions de politique étrangère – c’est clair en ce qui concerne l’Iran ou le processus de paix au Moyen-Orient ou la Syrie, mais aussi la RPDC [République populaire démocratique de Corée, NdT], les migrations ou le contre-terrorisme, le changement climatique – mais aussi dans d’autres domaines où il y a un intérêt évident de l’Union européenne.

 - Le cinquième de nos principes directeur est la volonté de soutenir de plus en plus la société civile russe et de nous engager et d’investir dans des contacts et des échanges de peuple à peuple et dans des politiques qui y sont liées, avec une attention particulière pour la jeunesse de Russie et la jeunesse de l’Union européenne, parce que nous voyons l’avenir de nos pays comme quelque chose dans lequel nous devons investir.

Traduit en français normal, cela signifie que l’Union européenne est déterminée à :

  1. Continuer de punir Moscou pour la non-application des Accords de Minsk-2 par Kiev
  2. Continuer d’essayer d’entourer la Russie de régimes hostiles en Europe et en Asie centrale
  3. Continuer d’accuser la Russie d’être une menace pour l’Europe
  4. Espérer que la Russie s’engagera sélectivement envers l’UE là où c’est à l’avantage de l’UE.
  5. Continuer de soutenir la 5e colonne à l’intérieur de la Russie

Pour reprendre les mots de Mogherini, adopter ces principes « n’a suscité aucune discussion particulière ». Contrairement aux questions relatives à l’immigration ou au terrorisme, les Européens sont apparemment d’accord sur la Russie. C’est révoltant, c’est le moins qu’on puisse dire.

Pendant ce temps, les députés de la Douma russe se sont levés pour une minute de silence en hommage aux victimes assassinées par le dernier attentat, tandis que des dizaines de Russes, y compris le ministre des Affaires étrangères Lavrov, ont apporté des fleurs à l’ambassade belge à Moscou. Ils ont fait ce qu’il fallait, bien sûr, mais au plus profond de leur cœur, la plupart des Russes sont aussi tout à fait conscients que lorsque des compatriotes à eux ont été assassinés par centaines par des terroristes wahhabites, aucun parlement européen n’a fait une minute de silence et aucun des prédécesseurs de Mme Mogherini n’a versé la moindre larme. Comme cela s’est révélé de manière tellement obscène après les meurtres de Charlie Hebdo, en Europe, certaines vies sont plus précieuses que d’autres. Rien de nouveau ici.

Il est bien connu que les voyous choisissent toujours soigneusement leurs victimes, dont ils veulent qu’elles soient inconscientes de ce qui les entoure, faciles à effrayer jusqu’à la soumission, enclines à tenter de ménager tout ennemi, et généralement incapables d’offrir une résistance digne de ce nom. Daech, comme tous les terroristes, partage beaucoup cette sorte de mentalité et, dans l’Europe, ils ont trouvé la victime parfaite. L’Europe est en faillite, intellectuellement, financièrement, politiquement, socialement et moralement. La société européenne est incapable de se réformer, ses classes dirigeantes sont incapables d’inspirer une stratégie quelconque de sécurité nationale véritable et l’Europe restera une cible facile pour de futurs attentats terroristes. Je ne vois personnellement pas d’avenir, quel qu’il soit, pour l’Europe, jusqu’à ce que les peuples européens forcent les actuelles élites compradores, entièrement vendues aux anglo-sionistes, à quitter le pouvoir et les remplacent par de vrais patriotes capables de défendre les intérêts des peuples d’Europe.

Ironie du sort, le slogan ukrainien Україна – це Європа! (L’Ukraine c’est l’Europe) a en réalité été inversé et au lieu que ce soit l’Ukraine qui devienne comme l’Europe, c’est l’Europe qui est devenue comme l’Ukraine : faible, corrompue, incapable de formuler une politique allant au-delà de l’obéissance à Oncle Sam, complètement délirante au sujet de ses propres capacités et bouillon de culture pour toutes sortes de terroristes.

C’est difficile à croire, mais la plupart des pays d’Europe se transforment lentement en ce qu’on nomme habituellement des États faillis. Voici une définition de ce concept : « Un État failli est une entité politique qui s’est désintégrée au point que les conditions de base et les responsabilités d’un gouvernement souverain ne fonctionnent plus correctement. De même, lorsqu’un pays s’affaiblit et que son niveau de vie baisse, cela introduit la possibilité d’une chute du gouvernement.» L’Europe n’en est pas encore tout à fait là, mais le destin est inscrit sur le mur et ce sera bien pire avant que ça aille de nouveau mieux.

Le Saker

Article original publié sur The Unz Review

Source : http://thesaker.is/the-writing-is-on-the-wall-for-the-eur...

Via : http://lesakerfrancophone.fr/cest-un-avertissement-destin...

 

 

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Coup de gueule du Saker à propos d’une Europe qu’on lui a volée

Le Saker – saker.is 26.3.2016

Traduction Les Grosses Orchades6.4.2016

 

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Mon dernier article sur l’Europe a suscité beaucoup de réactions, bien plus que je ne m’y attendais ; je crois donc nécessaire d’y donner suite en répondant à quelques-uns des commentaires que j’ai reçus, c’est-à-dire en partageant avec vous non tant mes pensées que mes sentiments envers l’Europe et sa situation critique. Attention, ceci est une explosion de rage, écrite avec tristesse et le désespoir au cœur, sans aucune considération pour les bonnes manières et le politiquement correct (ni d’ailleurs pour l’orthographe et la grammaire en l’occurrence).

Si vous êtes facilement choqués, arrêtez-vous de lire ici. Idem si vous vous attendez à une analyse bien peignée. Ceci, je l’ai dit est un « coup de gueule ».

Vous aurez été prévenus.

Pour ceux qui ne le savent pas encore, je suis né en Suisse, en 1963, et, comme beaucoup de Suisses, j’ai voyagé en Europe pendant des années. Mes destinations préférées étaient principalement situées dans le Sud : Grèce (Athènes, Égine, Aghia Marina), Espagne (Canaries, Andalousie, Madrid), Italie (Ansedonia, Rome, Milan, Aoste), France (Corrèze, Creuze, Vercors), mais aussi dans la « véritable » « Europe centrale » de la Suisse (Berne, Oberland, Graubunden, Val Poschiavo), en Allemagne (Bavière), en Hollande (Amsterdam, La Haye) et en Belgique (Bruges). J’ai fait aussi de merveilleux voyages en Irlande (Dublin, Donegal, Connemara) et j’ai tout aimé, j’ai aimé les langues (je parle espagnol, allemand, français, italien) J’ai aimé la belle diversité de peuples, de musiques, de nourritures, de paysages, les accents et les splendides édifices qui témoignent d’un passé remontant à l’Antiquité – tous ont été joies pour mon cœur et nourriture pour mon esprit. J’AIME absolument l’Europe, pas seulement parce que, ethniquement, je suis à moitié européen moi-même (mon père, qui ne m’a pas élevé, est hollandais) mais parce que j’y ai passé la majeure partie de ma vie et que, quoi qu’il arrive, l’Europe sera toujours mon foyer.

[N.B. : Quand je dis « Europe », j’entends l’Europe occidentale, la vraie Europe, celle qui est occupée par l’OTAN, pas l’orientale, qui a été occupée par le WTO (Warsaw Treaty Organization, qui n’a jamais été appelé « Pacte », ça, c’est de la propagande américaine) et n’a jamais quoi qu’on en dise fait partie de l’Europe. Ceci sans vouloir offenser personne, mais, pour moi, l’idée que la Pologne ou la Bulgarie puissent faire partie de l’Europe est tout simplement ridicule. Pareil pour les Balkans d’ailleurs, avec la possible exception de la Grèce. Je sais que beaucoup ne seront pas d’accord avec moi et diront que j’ai tort, je m’en fous. MON Europe sera toujours purement occidentale, pour le meilleur et parfois pour le pire.]

Mais ce foyer m’a été volé.

Pour commencer, ce foyer m’a été volé par un projet européen qui, dès le tout premier jour, a été anti-européen. Comment l’Union Européenne est-elle anti-européenne ? Avant et par-dessus tout parce qu’elle a été faite pour uniformiser un continent superbement divers. Qu’ont en commun un Allemand et un  Italien ? Permettez-moi de vous le dire : exactement RIEN. En Suisse, nous avions l’habitude de plaisanter en disant que la frontière entre nous et l’Afrique passait par Carouges, un endroit au sud de Genève. Si vous aviez posé la question à un Suisse allemand de Zürich, il vous aurait dit qu’elle passait juste au sud de Berne, sur la frontière linguistique entre le suisse allemand et le suisse français. Et, par pitié, ne prenez pas ça pour du racisme envers les Suisses de langue italienne ou de langue française : ce n’en était pas. C’était une blague, mais une blague qui reflétait des différences réelles.

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L’Europe de ma jeunesse.

Il a existé jadis un noyau européen réel et viable (chaque fois que je dis « européen », je parle d’Europe occidentale) : l’Allemagne, la France, la Belgique, la Hollande et le Danemark étaient des pays assez voisins, la France étant « à part » (la France est un assemblage de deux pays : la France du Sud et la France du Nord, unies par l’histoire et par la langue). La Suisse a toujours été politiquement trop indépendante pour s’agréger à ce noyau, et c’est pareil pour la Grande Bretagne, qui n’a jamais, si peu que ce soit, fait partie de l’Europe et qui en est le pire ennemi. 

L’Union Européenne est allée beaucoup plus loin. Elle y a ajouté l’Espagne, l’Italie, la Grèce et le Portugal. C’était déjà, suffisamment dingue en soi, mais, je suppose, faisable. C’est ensuite qu’est venu le coup de grâce, avec l’addition des pays du WTO, en une expansion suicidaire vers l’Est. Je n’ai pas envie de discuter de comment on devrait appeler les peuples du centre et de l’est de l’Europe, peut-être que « Européens Orientaux » leur conviendrait, mais ils n’ont jamais, en aucune façon, fait partie de l’Europe proprement dite. Si, pour des raisons politiques, les Poloanis, les Estoniens ou les Roumains se voient comme européens, ce ne peut être que comme les Ukrainiens et leur slogan ridicule « Україна – це Європа! » (L’Ukraine, c’est l’Europe !), ils n’ont jamais rien eu à voir avec  la véritable Europe, pas avec celle qui plaisantait sur sa frontière avec l’Afrique à Carouges en tout cas. ­­

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La « nouvelle » Europe

Le second coup de grâce a été infligé à l’Europe quand les capitalistes ont ouvert ses frontières à la main d’oeuvre bon marché en provenance du sud. Laissez-moi vous expliquer : la première vague d’immigrants, principalement italiens, espagnols et portugais, a pu être intégrée assez facilement. Quand j’étais à l’école, à peu près la moitié de ma classe était composée de ces trois groupes. C’est sûr que chacun avait son identité, sa langue et ses coutumes, mais ils pouvaient en même temps s’intégrer à une société plus grande. Ensuite sont venus les Yougoslaves, et là, les choses ont commencé à être plus difficiles. Tous – Serbes, Croates, Albanais du Kosovo – venaient de Yougoslavie communiste, et s’il est vrai que tous on travaillé très dur, ils ne se sont jamais sentis chez eux dans leur pays de résidence, tout comme les gens du cru ne les ont jamais ressenti comme faisant partie des leurs. Mais, c’est alors que les portes de l’enfer se sont vraiment ouvertes en grand avec l’arrivée des Arabes du Maghreb, qui n’étaient pas tous, ou peut-être pas du tout réellement « arabes », mais passons, et les Africains sub-sahariens (Noirs). Pouvez-vous vous imaginer ce que c’est que de voir de « vrais » Africains partout dans votre ville, quand vous aviez l’habitude de dire par plaisanterie que la frontière de l’Afrique passait par Carouges (je répète cet exemple parce qu’il est révélateur) ? Ça ressemblait à un fléau, même si personne n’était prêt à l’admettre.

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Voyous des rues français du passé

Maintenant, laissez-moi en finir une bonne fois avec un bobard. Le problème de l’Islam.

Je soutiens qu’aucun Maghrebin ou Africain puisse vraiment s’intégrer à une société européenne profondément occidentale. Mais, et ceci est crucial, les musulmans, j’entends par là les vrais musulmans pieux et religieux, ont toujours été respectueux des lois et excellents voisins. Je sais de quoi je parle, parce j’ai habité des dizaines d’années à côté d’une grande mosquée et je sais, de science certaine, que les musulmans qui prient dans une mosquée sont extrêmement courtois (en fait, bien plus que les locaux) et qu’ils ont grand soin de donner une image éduquée, raffinée et appropriée de l’Islam aux non-musulmans. Le véritable fléau, ce sont les gamins de la 2e génération, qui ne sont ni européens ni musulmans. Ceux-ci, particulièrement les Algériens, étaient responsables de la majeure partie des délits, une véritable horreur : arrogants, bruyants, mal-éduqués et très agressifs. Or, ces Maghrébins allaient significativement se mélanger aux Africains noirs de 2e génération et former le noyau de presque tous les gangs qu’on voit traîner un  peu partout. Et aucun d’eux, pas un seul, n’était musulman au vrai sens du terme, ni religieusement ni culturellement. Encore une fois, je parle de (très longue) expérience, et ne venez pas me dire que je ne connais pas l’Europe ou l’Islam, parce que, en fait, je connais très bien les deux.

[N.B. Je ne peux rien dire des Turcs ou des Kurdes qui vivent en Allemagne, simplement parce que je n’ai pas passé assez de temps dans ces milieux et que je ne suis pas qualifié pour exprimer une opinion à leur égard.]

Donc, mon Europe m’a été volée non pas une fois mais deux, et si je pleure sur l’Europe de ma jeunesse, j’abhorre, j’exècre absolument celle de l’Union Européenne. Chaque fois que j’aperçois Hollande, Stoltenberg ou Tusk, mon estomac se retourne et j’ai envie de cracher les pires jurons. Ils me rendent littéralement malades. Je hais l’Europe de Charlie Hebdo, de BHL, de Harlem Désir, l’Europe de Conchita Wurst ou de Dalia Grybauskaitė (en voilà un nom typiquement européen, non ?). Londres, aujourd’hui, a l’air de Karachi, Paris ressemble à Ouagadougou et Rome à Târgu-Mures [C’est déjà arrivé à Rome quand y ont déferlé nos ancêtres les Gaulois, NdT]. C’est absolument dégoûtant, révoltant et suicidaire. Le dire n’a rien de raciste, et seule une personne totalement privée de racines culturelles pourrait prendre pour une forme de racisme l’horreur qu’éprouve celui qui assiste à la destruction des siennes et de sa ville natale par des vagues d’immigrants non-intégrables. Vous ne me croyez pas ?

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Voyous des rues dans le Paris actuel.

Laissez-moi vous dire ceci : en France, aujourd’hui, il y a des Maghrébins qui sont horrifiés de voir leur (généralement pauvre) voisinage littéralement dévasté par des gitans roumains. Tandis qu’en Suiss, vous avez des ex-Yougoslaves plus ou moins intégrés, qui regardent avec horreur leurs « compatriotes » ex-Yougoslaves diriger le trafic de la cocaïne. À votre avis, combien de citoyens suisses trouverait-on dans une prison ? On ne sait pas, mais je parie qu’il y en a moins de 15%.

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Célébré par Time, évidemment

Le pire, c’est que la gauche et la droite sont également responsables de cet état de choses.le coup d’envoi donné à l’importation d’immigrés en Europe est venu de la droite, des « managers » des grands groupes qui souhaitaient se procurer coûte que coûte de la main d’œuvre à bon marché. Comme toujours, si on creuse un peu plus profond, la force qui se cachait derrière les grands groupes d’affaires était celle des banques. Ce n’est pas une coïncidence si, en France, tout a commencé avec Georges Pompidou, qui, avant de devenir président, a été directeur général de la banque N.M. Rothschild and Sons. Pompidou, arrivé au pouvoir grâce à une « révolution de couleur » connue sous le nom de « Mai 68 », dirigée par la CIA, a succédé à un vrai patriote français, le général De Gaulle, qui avait essayé, lui, de séparer la France de ses maîtres anglo-sionistes, et qui fut par conséquent renversé par une révolution bizarre où on vit pour la première fois des Trotskistes et des agents de la CIA travailler main dans la main pour provoquer un « changement de régime » en France.

Tout ce qui importait à la droite française, c’était le profit, le profit et encore le profit. Les travailleurs français étaient superbement organisés en syndicats. Ils avaient acquis des droits sociaux et des droits du travail remarquables, et les capitalistes français étaient tout simplement incapables d’en faire une force de travail à leur botte. Ils l’importèrent donc de l’étranger.

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BHL et Harlem Désir

Quant à la gauche, elle a vu dans cet afflux d’immigrants, une occasion politique en or d’accomplir la sorte de changement de société qu’elle a toujours rêvé d’accomplir : la destruction totale de toute forme de tradition, d’identité nationale et de religion.

Les sionistes français en particulier y ont vu une occasion fantastique d’affaiblir l’identité nationale française en la déclarant par définition « raciste ». Et voici comment ils s’y sont pris.

Le président Mitterrand souhaitait diviser la droite française pour être sûr de gagner les élections. Il a ordonné à la plus importante chaîne de télévision française  d’accorder une longue interview au leader du Front National, Jean-Marie Le Pen. Cette interview est ce qui a littéralement propulsé le Front National sur le devant de la scène et la tactique a fonctionné. La droite française s’est divisée et l’est toujours à l’heure actuelle, grâce à ce même moyen. Les socialistes français se sont alliés au lobby israélien pour créer un mouvement appelé « Touche pas à mon pote ! » (je vous jure que c’est vrai, je ne me fiche pas de vous). Leur mission ? Combattre le prétendu racisme des Français. Un air de déjà vu ? Créer un problème pour ensuite le « résoudre » (Sionisme à 101%). Cette opération a merveilleusement marché et a réussi à faire passer pour du racisme la moindre tentative d’aborder le problème de l’immigration.

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De Clovis à ça.

Maintenant que l’Union Européenne a remplacé l’Europe, la droite et la gauche ont fusionné en ce que j’appelle « l’Extrême Centre », selon le modèle mondialiste qui, d’une main, veut éliminer toutes les frontières et de l’autre, démanteler toutes les règlementations sociales qui protègent les classes laborieuses de l’exploitation par le capitalisme.

Excusez cette longue excursion dans le passé, mais je souhaitais vous faire comprendre pourquoi je suis toujours si en colère quand j’écris sur l’Europe d’aujourd’hui. Je suis en colère parce que je me rappelle très bien l’Europe d’hier, parce que je l’ai vu tuer pied à pied sous mes yeux, parce que j’ai vécu chaque instant de ce lent assassinat, et parce que je suis révulsé par la fausse Europe que les sionistes sont en train de fabriquer sur les cendres de la vraie.

J’ajoute quelques commentaires :

Gladio : Oui, je suis au courant. Je me rappelle très bien les attentats de Bologne et l’enlèvement d’Aldo Moro. Les derniers attentats peuvent-ils être attribués à un Gladio 2 ? Oui, absolument, mais ceci n’empiète en aucune manière sur la thèse fondamentale qu’une immigration incontrôlée est une menace morale pour l’Europe et un vecteur idéal pour sa pénétration par des terroristes. Rappelez-vous seulement que DAECH est contrôlé par la CIA. Que les marionnettes soient à Raqqa ou à Bruxelles ne fait aucune différence. Les takfiris ont toujours été les fantassins de la CIA.

Le rôle des États-Unis : Est énorme. L’Union Européenne est essentiellement un projet des États-Unis, géré par les Bilderberg et par le lobby sioniste en Europe. L’Union Européenne est aujourd’hui administrée par une « élite » corrompue, totalement asservie aux intérêts anglo-sionistes. Ce que les vrais Européens désiraient, c’était une « Europe des patries », celle que De Gaulle défendait. Nous savons tous ce qui est arrivé à De Gaulle pour avoir osé s’opposer à l’empire anglo-sioniste.

Russie : Là, c’est intéressant. Je ne vois aucune sorte de Schadenfreude (plaisir des malheurs d’autrui, NdT) chez les Russes. Pas du tout. Pour commencer, les Russes aiment l’Europe, surtout l’Europe méridionale, avec laquelle nous nous sentons davantage liés. Mais nous admirons aussi les Européens du Nord pour leurs indéniables accomplissements. En outre, les Russes savent, à cause de leur amer passé, que des braves gens peuvent vivre sous des régimes dégoûtants. C’est aussi pourquoi les Russes, dans l’ensemble, ne reprochent pas aux Américains ordinaires la politique des 1% qui les gouvernent. Mais ce qu’ils ont du mal à avaler, c’est l’abjecte servilité de la plupart des Européens devant des régimes abjects. Le grand philosophe russe Ivan Solonevitch a écrit que « les Allemands ne sont pas mieux organisés que les autres, ils sont plus faciles à organiser ». Ce qu’il voulait dire, c’est que, sous les Nazis comme sous l’occupation US, les Allemands seraient toujours exceptionnellement obéissants et accepteraient toujours volontiers d’être commandés. Au contraire, la population russe est anarchique et tient beaucoup à sa liberté ; elle est toujours prompte à se rebeller contre une autorité qu’elle ne respecte pas.

[ N.B. Vous en doutez ? Considérez ceci : Les Allemands ont élu Hitler et ils lui ont obéi jusqu’à sa mort. Par comparaison le régime soviétique est arrivé au pouvoir en 1917 et ne l’a stabilisé qu’en 1946 (!) après une énorme guerre civile, beaucoup d’insurrections, des répressions et des purges sanglantes, et une guerre terrible qui a vu, pour la première fois de leur histoire, des millions de Russes changer de camp. Mêrme après 1946 – l’année de la dernière grande vague de répressions – les Soviétiques ont continué à craindre leur population jusqu’en 1991, et je dirais avec raison. ]

Je m’attends personnellement à ce que la première explosion contre l’Union Européenne vienne de France, pays qui, comme la Russie, a un attachement profond, presque viscéral, pour la liberté, et qui, j’en suis sûr, tôt ou tard, explosera. Quand ça se produira, ce sera violent et sanglant (hélas, autre tradition française - et russe). Je pense que les Anglo-sionistes iront jusqu’à des sommets inimaginables de dépravation et de malhonnêteté pour l’empêcher, mais je continue à parier sur la France comme premier pays dans l’Union Européenne à se soulever contre l’Empire. Pourquoi ? Parce que les autres candidats, la Grèce, l’Espagne et l’Italie, regarderont toujours « dans leurs dos », alors que la France explosera simplement de rage, sans égard pour les conséquences (en quoi les Français sont très semblables aux Russes). Sans compter que les Français ont toujours détesté les Anglais.

Islam : Fait n°1 : les musulmans sont ici pour rester. Vous pouvez aimer ou détester, c’est ainsi. Fait n°2 : L’Islam, l’Islam réel, par opposition à l’Islam wahhabite, est catégoriquement opposé à l’anglo-sionisme. Je pense que l’Islam pourrait être une des forces qui aideront en fin de compte à « nettoyer les écuries d’Augias » en Europe. Le wahhabisme devra nécessairement et totalement être éliminé d’Europe. Il représente une menace mortelle pour toute humanité civilisée, une menace avec laquelle on ne peut et on ne doit pas négocier, qui doit être entièrement éliminée.

Les Ottomans : Traitez-moi de fou si vous voulez mais j’en arrive à la conclusion que la Turquie, au moins dans sa forme actuelle, est en soi une entité dangereuse et non réformable, qui doit être redimensionnée – fût-ce à coups de tatanes – tant en forme qu’en qualité, jusqu’à ce qu’elle corresponde à l’idée qu’on se fait d’un « pays normal ». Jetez juste un coup d’œil aux deux dernières décennies. Les Turcs ont été impliqués dans ce qui est arrivé à Chypre, au Kurdistan, en Tchétchénie, en Bosnie, en Albanie, en Macédoine, en Crimée, au Liban et en Syrie ! Que dites-vous d’un pareil record de soutien au terrorisme ? Y a-t-il encore quelqu’un qui se rappelle que la Turquie occupe toujours la moitié de l’île de Chypre et que l’armée turque bombarde les Kurdes en Syrie et en Irak depuis des décennies ? (et que son aviation viole quotidiennement l’espace aérien grec ? NdT). Il est clair que le « virus impérial » n’a pas encore été éradiqué de cet ex-empire et que ce genre de pourriture doit être éliminée afin que la Turquie devienne ce que sont devenus tous les autres ex-empires : un pays normal, comme la Grèce et la Hollande. Soit dit en passant la seule chose qui tienne ensemble la Turquie et lui assure une sorte d’immunité est, bien entendu, la protection des États-Unis et de l’OTAN (alias l’empire anglo-sioniste). Débarrassons-nous de l’un et l’autre aura tôt fait de le suivre.

La « vraie » gauche : il y a eu jadis une vraie gauche en Europe. Et contrairement à la gauche-caviar actuelle, elle était vraiment patriote. Le leader du Parti Communiste Français, Georges Marchais, a vu clair dans le plan capitaliste visant à importer des masses d’immigrants, et il l’a dénoncé comme une conspiration dirigée contre les Français et contre les immigrés. Certains de ses discours ressemblent assez à ce que répète Jean-Marie Le Pen depuis des décennies. Mais la gauche réelle a été complètement éliminée en Europe, ou, si elle existe encore quelque part, elle est trop faible pour faire une différence.

La « vraie » droite : Le Front National de Jean-Marie Le Pen a été une « bonne affaire », même s’il était soigneusement manipulé par les socialistes français. Mais, depuis que sa fille Marine est arrivée au pouvoir, le FN a été coopté par les sionistes, et, de mouvement populiste et ouvriériste qu’il était, il a tourné à la pseudo-droite capitaliste complètement vendue au système, incapable de pépier le moindre mot contre les sionistes. Il reste, bien sûr, une droite réelle en France, principalement autour des milieux catholiques « traditionnalistes », mais c’est comme avec la gauche réelle, elle est trop faible pour faire une différence.

Je vous prie d’excuser ce très long coup de gueule. Mon cœur saigne tellement qu’il m’est pénible d’écrire sur ce sujet. Par pitié, ne me cassez pas les pieds à propos de grammaire, d’orthographe ou de virgules qui manquent. J’ai écrit ceci d’un jet, spontanément, et à la vitesse de frappe dont je ne peux pas m’empêcher quand je traite de quelque chose qui me bouleverse ( et m… je ne vais même pas me relire ou essayer de corriger les fautes de frappe). Je vais poster ceci dans la section « analyses », mais uniquement parce que ça fait suite à mon analyse d’hier. Ceci n’a rien à voir avec une analyse, c’est juste une expression de ma rage et de ma frustration, pour ce qu’on est en train de faire aux lieux où je suis né et que j’aime encore.

Pour finir sur quelque chose de beau et de personnel, je vous laisse cette photo Google Earth de l’endroit de Grèce où, gamin, j’ai appris à plonger (bien des années avant que Le Grand bleu fasse de la plongée sous-marine un sport tendance). J’ai visité cet endroit pour la première fois quand j’avais douze ans, et c’est aussi l’endroit où j’ai passé ma lune de miel, il y a presque 23 ans. C’est enfin un des endroits que j’appelle « mon foyer ».

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Aghia Marina

 

Le Saker.

 

Source : http://thesaker.is/saker-rant-about-a-stolen-europe/

 

 

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Puisqu’on est chez le Saker Francophone, relayons un ou deux de leurs derniers envois qui méritent aussi votre attention :

Pourquoi l’indignation occidentale suite aux attentats de Bruxelles est-elle inutile ?

Alexander Mercouris – Sputnik News 22 mars 2016

 

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Nous déplorons, vous déplorez, ils déplorent…

 

« Il est hypocrite et irresponsable de faire des déclarations sur la menace terroriste et dans le même temps de fermer les yeux sur les réseaux de financement et de soutien aux terroristes, dont les recettes du trafic de drogue, le commerce de pétrole illégal et le commerce d’armes. »

  Vladimir Poutine.

 

Le bilan des attaques terroristes à Bruxelles laisse un goût amer.

En Europe, les attaques terroristes ont maintenant lieu avec la régularité d’une pendule. Paris en a été témoin à deux reprises en 2015. Maintenant c’est au tour de Bruxelles. Le type de réponse à chacune de ces attaques est toujours le même : les gouvernements occidentaux expriment leur choc et leur indignation. La sécurité est renforcée. Les semaines passent et tout redevient comme avant.

Jamais un débat n’est admis sur le rôle qu’aurait pu jouer la politique occidentale dans la création de conditions favorables aux attaques terroristes.

Les politiques sont celles que les pouvoirs occidentaux ont suivies au Moyen Orient pendant des décennies.

Lire la suite…

Source : http://lesakerfrancophone.fr/pourquoi-lindignation-occide...

 

2. Saker FR.JPG

 

Nous sommes épuisés...

Philippe Grasset – DeDefensa 23 mars 2016

 

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Je n’ai pas l’habitude d’utiliser ce Journal-dde.crisis pour suivre les chemins de l’actualité immédiate, péremptoirement et en prenant la place des autres rubriques. Ce n’est pas sa fonction ; pourtant cette fois je passe outre puisque je veux dire quelques mots sur Bruxelles et ses attentats et que je sais bien qu’“il n’y a rien à dire, ni de Bruxelles ni de l’Europe” qui doive se situer dans le cadre du travail habituel, de l’analyse politique, du commentaire rationnel, de la spéculation et du rangement historiques... Pour l’instant, je veux m’en tenir à des impressions, des perceptions, sans leur donner de valeur fondamentale d'analyse mais en les proposant comme habillées d’un caractère symbolique dont j’espère qu’il sera perçu comme ayant un sens. 

Je n’étais certes pas à Bruxelles hier, ermite comme je suis, replié sur mon lopin de terre. Mais j’ai eu quelques échos de proches, d’amis, qui m’ont décrit le spectacle sinistre, lugubre et terrifiant qui régnait en fin de journée dans ces grandes artères toutes droites, tracées au cordeau et à l’équerre, enserrées dans d’immenses immeubles flambants neufs, de ce qu’ils nomment “le quartier européen” où se trouve la station de métro, ces grandes artères interdites de circulation, désertes, comme abandonnées et comme d’une ville morte d’après la Fin des Temps, et pourtant résonnant encore des bruits des attaques du matin... L’un d’eux, parmi ces amis, est passé, à la tombée de la nuit, près de cette station de métro où avait eu lieu l’explosion et il a pu voir par terre des traces de sang, des débris de vêtements, quelques-uns des restes des instants de secours d’urgence du matin. Il y eut le frisson de l’abattement et du dégoût.

Lire la suite…

Source : http://www.dedefensa.org/article/nous-sommes-epuises

 

2. Saker FR.JPG

 

Un Flamand de Syrie avait écrit en français au ministre des Affaires étrangères :

 

À S.E. Monsieur Didier Reynders

Père Daniel Maes - Deir Mar Yakub, Qâra 11 mars 2016

 

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À son Excellence Monsieur Didier Reynders Ministre Belge des Affaires Étrangères,

Excellence,

Permettez-moi, comme compatriote belge en Syrie, de me diriger vers vous pour vous informer sur ma situation et celle du peuple syrien, afin de vous demander la protection nécessaire dans la mesure que vous la pouvez donner.

En 2010 moi, Daniel Maes, père Prémontré de l’abbaye flamande Postel-Mol je suis arrivé en Syrie, au service de la communauté religieuse de Mar Yakub à Qâra, Qalamoun, Syrie. Malgré les préjugés et les méfiances, le contact avec le peuple et le pays m’a donné vraiment un choc culturel. C’est vrai, les libertés, personnelles politiques n’étaient pas si nombreuses ni désirées (ce qui a entre-temps profondément changé, à travers l’acceptation de plusieurs partis politiques). De l’autre côté, c’était une société harmonieuse où les différentes religions et groupes ethniques vivaient entre eux en paix pendant des siècles. L’hospitalité orientale était une qualité bien vécue et on vivait une sécurité que nous n’avons jamais connue dans notre pays. Le phénomène de vol et de vandalisme était quasi inexistant. Le pays n’avait pas de dettes et il n’y était pas de sans-logis. Au contraire, des centaines de milliers des refugiés d’autres pays étaient accueillis ici et entretenus comme les propres habitants. La vie journalière était bon marché. Les écoles, les universités, les hôpitaux étaient gratuits, même pour nous, les étrangers résidants dans une communauté syrienne.

Entretemps une terrible guerre a éclaté. Avec nos propres yeux nous avons vu comment cette révolte a commencé dans notre village et comment des étrangers (pas des syriens) ont organisé des manifestations contre le gouvernement. Eux même faisaient des photos et vidéos, qui étaient diffusées par la TV station Al Jazeera à Qatar, avec le message mensonger que tout le peuple était en révolte contre une dictature. Ils invitaient les jeunes du village de les rejoindre. Des meurtres et des attentats se multipliaient, une fois dans un milieu sunnite, et après dans un milieu chrétien pour faire croire qu’il s’agissait d’une revanche pour but de provoquer une guerre civile interne. Malgré toute tentative de déstabilisation les syriens sont restés unis. Comme une seule famille ils ont résisté à la provocation de la haine entre les différents groupes. Ensemble ils ont manifestés contre les terroristes de l’extérieur et contre les pays qui les soutenaient. Des centaines de milliers de victimes innocentes ont été tuées, dont principalement des soldats et des gens de la sécurité. Des écoles, des hôpitaux et l’infrastructure ont été détruits. Quelques millions de gens ont quitté le pays mais la plupart des réfugiés restaient dans le pays même. Ils ont déménagé vers une zone protégée par l’armée. Le gouvernement avait notamment décidé de ne pas protéger les puits de pétrole dans le désert, mais bien le peuple, y compris toutes les minorités. En novembre 2013 nous étions nous aussi la cible. Les attaques et les tirs étaient si forts qu’il n’y avait plus d’espoir de les survivre. Dieu merci, nous sommes tous restés en vie jusqu’ici, à une manière plus que miraculeuse, ainsi que le peuple de Qâra, grâce à l’armée. Puis l’intervention russe, à la demande du gouvernement syrien, a vraiment repoussé les groupes terroristes d’une manière efficace. Et le peuple syrien est très reconnaissant pour cette aide militaire. Les citoyens reprennent espoir, bien que le flux continue des djihadistes du monde entier, armés, entrainés et payés grassement, par des puissances extérieures.

Ainsi nous vivons la plus grande tragédie humanitaire d’après la deuxième guerre mondiale. Nous tâchons de faire le possible pour soulager les souffrances de chaque personne ou famille qui est en détresse. Avec notre communauté nous étions capables d’ériger trois centres d’aides humanitaires : à Damas, à Tartous et dans notre monastère à Qâra. En outre nous étions capables de distribuer récemment plus que 8.500 paquets d’aides humanitaires, une ambulance et le quatrième « hospitainer » (un très précieux hôpital mobile). C’est pourquoi, mère Agnès-Mariam, la fondatrice et supérieure de ce monastère, a reçu à Moscou dernièrement, au nom du monastère, le prix important Femida pour un engagement exceptionnel de paix et de justice. Bien sûr, cette aide n’est possible que grâce à nos innombrables bienfaiteurs, de quelques organisations internationales et de quelques pays comme les Pays-Bas, qui veulent nous aider.

Avec une grande confiance nous nous dirigeons maintenant vers vous pour demander de ne plus soutenir la désinformation grave des médias mais de reconnaître en toute honnêteté ce qui ce passe réellement en Syrie. N’oublions jamais l’exemple des tragédies récentes. Avec de gros mensonges des peuples et des pays ont été massacrés et détruits. Apparemment certains pouvoirs mondiaux voulaient avoir le pétrole, l’or, les banques et la réserve des armes. Aussi notre pays a activement aidé à transformé certains pays dans le chaos complet, comme nous les trouvons maintenant. Pourquoi?

La Syrie est un pays souverain, le berceau des civilisations les plus anciennes et de la plus précieuse foi chrétienne. Il a un gouvernement soutenu par une grande majorité du peuple avec toutes ses différentes religions et groupes ethniques, ses minorités et ses majorités, sa diversité. Il n’y a aucune loi qui permet à un étranger de s’ingérer en lieu et place du peuple lui-même. Toute intervention en dehors des accords internationaux est illégale et inhumaine. Et il appartient aussi exclusivement au peuple syrien de décider sur son future et son gouvernement. Nous attendons de vous que vous rejetez fermement toutes les manipulations et mensonges que vous avez diffusé pour légitimer le massacre du peuple et la destruction du pays. Est-ce-que le flux misérable des réfugiés doit encore s’agrandir ? Est-ce-que cela vous plait que tout un peuple soit précipité dans la plus grande misère et souffre sous des sanctions, qui ne sont rien d’autre que du terrorisme économique, à cause d’une pipe-line, à cause du pétrole ou du gaz, ou à cause du lieu stratégique extrêmement important ? La paix et la sécurité pour ce peuple exigent la préservation de l’intégrité territoriale, de l’indépendance, de l’unité nationale et de l’identité culturelle. En outre, la cessation actuelle des hostilités, bien que fragile, doit-elle être détruite par des nouvelles actions militaires illégales?

Excellence, un vrai homme d’état prépare l’avenir, il respecte les lois internationales, il reconnaît la souveraineté d’autres peuples comme il veut que son identité soit respectée et dont il est le serviteur (ce qui est en latin la signification du mot « « ministre »). Soyez courageux, prenez contact avec le gouvernement syrien, enlevez immédiatement toutes les sanctions et offrez votre soutien nécessaire et possible, de la part du peuple belge. Celui qui sert, au contraire, les intérêts des pouvoirs étrangers pour aider à massacrer des peuples innocents est un leader des terroristes, indigne d’ être nommé un politicien digne. Nous vous supplions de ne plus vous mettre à côté des meurtriers, mais à côté des victimes innocentes. Voilà, ce que nous, le peuple syriens et tant de gens de bonne volonté en Belgique et ailleurs attendent de vous. Nous tous, vous en serions très reconnaissants et l’histoire vous honorera comme quelqu’un qui mérite d’être nommé un vrai homme d’état.

Veuillez accepter nos sentiments de reconnaissance ensemble avec notre cri de cœur,

Daniel Maes (de Postel-Mol) – Deir Mar Yakub, Qâra, Syrië – 11 mars 2016.

Source : http://www.les-crises.fr/pere-daniel-lettre-ouverte-a-son...

 

De son ministre, il n’a pas été et ne sera pas entendu. S’il l’était au moins des autres Belges…

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Fastes du TPIY

L’Ère de la Terreur

Slobodan Despot – ANTIPRESSE – 27 mars 2016

 

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Le 24 mars dernier, le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, siégeant à La Haye, a rendu son verdict contre Radovan Karadžić, président de la République serbe de Bosnie au temps de la guerre civile yougoslave (1992-1995). Quarante années de prison pour un homme de 71 ans.

Ce verdict était attendu. Le TPIY ne pouvait faire moins, mais il aurait pu faire plus. C’est à la fois une tragédie pour l’homme, une déception pour le camp des victimes désignées de cette guerre et de leurs soutiens, et une anomalie juridique. De fait: comment peut-on prononcer moins qu’une réclusion à vie contre un homme qu’on désigne comme un boucher, comme le commanditaire d’un génocide?

Plus qu’une anomalie, c’est un anachronisme. Pour justifier sa lecture des événements d’il y a vingt ans et maintenir son barème de châtiments, le TPIY a dû arrêter, littéralement, la course du temps.

Lire la suite :

Source :  http://arretsurinfo.ch/lere-de-la-terreur-par-slobodan-de...

 

Carla del Ponte horrifiée par les verdicts du TPI (débat avec Slobodan Despot sur la RSR)

[ Elle n’a pas l’air si horrifiée que ça !

Qui fera le procès du TPIY ? Et QUAND ? ]

 

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TPIY – CPI même combat ?

De l’enfer, il reviendra…

Comaguer - 29.3.2016

Au fil des jours et des lectures n°209

 

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 Charles Blé Goudé

 

CHARLES BLÉ GOUDÉ ancien ministre ivoirien sous la présidence de Laurent Gbagbo est, on le sait, son compagnon de détention et de procès à la CPI. Il vient de publier aux Editions du moment un livre  « DE L’ENFER, JE REVIENDRAI ».

Ayant fui la Côte d’Ivoire après le coup d’État français du 11 avril 2011 il se réfugie au Ghana voisin. Dénoncé, il est trahi par le gouvernement ghanéen, enlevé par la police ivoirienne et séquestré pendant 14 mois à Abidjan dans les locaux de la police  politique ivoirienne (DST) qu’il ne quittera qu’en mars 2014 pour être transféré dans la prison de la CPI à La Haye.  Il y fait la rencontre de « Mohamed » un djihadiste lui aussi prisonnier à la DST. Quelques jours après l’attentat de GRAND BASSAM ce récit, bref extrait d’un chapitre du livre, est éclairant.

Précisons que Blaise Campaoré, homme clé de la Françafrique, chassé de son pays et de son  pouvoir par un soulèvement populaire s’est réfugié chez son ami Alassane Ouattara qui vient de lui accorder la protection de la nationalité ivoirienne.

Lire la suite…

Source : http ://comaguer.over-blog.com/

Voir aussi : http://www.jeuneafrique.com/298916/societe/direct-cpi-def...

 

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Dé-dollarisation : l’histoire d’une monnaie basée sur l’or, de Kadhafi, n’est pas finie

(Et Nicolas Sarkozy ne s’est pas contenté de soutenir Hitlary dans ses crimes)

William Engdahl - Sputniknews 17 mars 2016

Traduction : Le Saker Francophone

 

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Un échange de courriels déclassifiés entre l’ancienne secrétaire d’État américaine Hillary Clinton et son conseiller Sid Blumenthal montre que Clinton était à ses yeux dans la conspiration occidentale contre le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi et de sa  monnaie panafricaine le dinar-or, comme le raconte F. William Engdahl.

Un e-mail récemment déclassifié [Wikileaks, NdT] provenant du serveur privé illégal utilisé par l’ex-secrétaire d’État et espoir démocrate à la présidentielle Hillary Clinton pendant la guerre contre Mouammar Kadhafi orchestrée à Washington, jette une certaine lumière sur la véritable motivation de l’establishment américain.

Lire la suite…

Source : http://sputniknews.com/politics/20160317/1036485001/gadda...

Via :  http://lesakerfrancophone.fr/de-dollarisation-lhistoire-d...

 

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Merci aussi au  Saker Francophone de nous avoir signalé ceci :

 

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« Qui ne connaît la vérité n'est qu'un imbécile.
Mais qui, la connaissant, la nomme mensonge,
celui-là est un criminel ! »

Bertolt Brecht  (La vie de Galilée)

 

Qui s’en souvient en France ? [en Belgique ?] Encerclés par une foule en furie, plusieurs dizaines de membres et partisans du mouvement anti-maïdan réfugiés à la maison des Syndicats, à Odessa le 2 mai 2014, sont brûlés vifs ou asphyxiés, d’autres achevés à coups de barres de fer après s’être jetés par les fenêtres pour échapper à l’incendie. Qualifiés de « prorusses », ils avaient fait l’objet d’une opération de « nettoyage » lancée à l’instigation de groupes néo-nazis qui s’étaient déjà illustrés à Kiev quelques semaines auparavant dans la pseudo-révolution orchestrée dans la capitale pour renverser par la force le gouvernement démocratiquement élu. Or, sans ces groupes, et leur encadrement comme fer de lance des manifestations, il n’y aurait jamais eu de « révolution » sur la place Maidan. Quant à Odessa, non seulement des activistes ukrainiens d’obédience fasciste ont bel et bien constitué les troupes de choc armées, cuirassées et casquées qui ont assailli puis envahi la Maison des Syndicats pour y « liquider la racaille pro-russe », comme en témoignent de nombreuses vidéos filmées par des gens n’ayant rien à voir avec le FSB[1], mais le déroulement de cette opération a pu s’effectuer sans que les autorités locales n’interviennent pour y mettre fin, la police, présente sur les lieux faisant preuve d’une remarquable passivité, tandis que les pompiers dont la caserne se trouvait à proximité, battaient le record de lenteur pour se rendre sur place.

Par…

12. limmonde.gif

                  13. gigarot.png

14. radio-rance.gif

                                                     et

15. laberration.gif

 

Lire la suite…

 

Source : http://www.librairie-tropiques.fr/2016/03/odessa-2-mai-20...

 

16. femen odessa.jpg.jpeg

Oui, elles y étaient aussi, du bon côté des chalumeaux.

 

2. Saker FR.JPG

 

Et pendant qu’on y est, à quoi bon lésiner, le temps que vous mettrez à lire ceci ne sera pas perdu. Bakounine, où es-tu ? Staline, reviens, on a besoin de tout le monde !

 

Les idiots utiles sont de retour

 

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Pour le Comité Translucide, J-P.Garnier avec B.Drweski

Réseau international29 mars 2016

 

« Où va la Russie ? », tel était l’intitulé d’une rencontre-débat organisée en mars dernier à la librairie l’EDMP, dans le 12e arrondissement à Paris. Une librairie coopérative, syndicaliste, révolutionnaire, « émancipatrice », etc. Bref, anarchiste. Sur le tract, la caricature du visage de Poutine en Dracula des steppes ou de la toundra donnait déjà une idée de la réponse. De même que la thématique annoncée : « La situation socio-politique et économique courante, les mouvements de protestation, la répression de la société civile, la situation des prisonniers politiques ». Les intervenants étaient présentés comme deux « militants anti-autoritaires de Moscou ». L’initiative émanait du Collectif Koltchenko, du nom d’un « militant syndicaliste, anarchiste, écologiste, antifasciste » ukrainien, Alexandre Koltchenko qui s’était opposé à l’annexion de la Crimée. Ce qui lui a valu de récolter, de la part de juges « russifiés » par cette annexion une peine de 10 ans de camp de travail. Un « bon », en somme !

Aussi, une foultitude d’organisations progressistes françaises avait signé un appel pour le faire libérer :

Lire la suite...

Source : http://reseauinternational.net/les-idiots-utiles-sont-de-...

 

2. Saker FR.JPG

 

On annonce une nouvelle ggggrrrande offensive occidentale de dénonciation des crimes et tares diverses de Vladimir Poutine. Si le Kremlin se donne la peine de prévenir, c’est que cela ne va pas être piqué des vers.

Plutôt que nous joindre à la xxxxxième dénonciation des merdias – voyez ANTIPRESSE et les articles ci-dessus – nous ne saurions trop vous recommander la lecture d’un des tout derniers essais écrits par Umberto ECO, qui vient de mourir sans la moindre ride au cerveau. Tout ce qu’il y a à dire de l’engeance et bien d’autres choses encore, notamment la volupté des foules à se laisser faire, y est dit en à peine plus de 200 pages et pour 19 €.

 

18. ECO NUMERO ZERO.jpg

 

 

Umberto ECO

Numero Zero

Paris, Grasset, 2015.

224 pages

 

 

 

 

 

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Mis en ligne le 31 mars 2016

 

 

 

 

 

09:02 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

04/04/2016

IL Y A 17 ANS

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« Les morts de génie travaillent »

Victor Hugo

 

Vous pensiez que Mikis Theodorakis était mort ? Vous vous trompiez.

 

2. Papillon grec.gif

 

24 mars 2016

17e anniversaire du jour le plus sombre que l’Europe ait connu depuis de longs siècles

3. CHIQUET_MAWET.jpg

À la mémoire de Michelle Beaujean (Chiquet Mawet)

Morte le 4 juillet 2000, des suites d’une visite de solidarité à Belgrade sous les bombardements.

 

 

4. Breakup_of_Yugoslavia.gif

 

Le nouveau Moyen Âge

 

Dagmar Henn –  Le Saker allemand 24 mars 2016

Arrêt sur Info – 4 avril 2016

 

(Ceci devrait faire suite aux deux articles du SAKER de la même date sur le même sujet, mais nous les attendons toujours.)

 

Il y a dix sept ans aujourd’hui qu’a débuté la longue série des guerres et des agressions de l’Otan visant à obtenir des changements de régime ; le 24 mars 1999, l’Otan a commencé à bombarder Belgrade. Peu importe comment on juge le conflit d’alors – la violation du droit international intervenue à l’époque perdure encore aujourd’hui. Et il ne reste presque personne pour ignorer encore le résultat – le mélange de bases américaines, de bordel et de centrale mafieuse connu sous le nom de Kosovo – qui est la conséquence de cette action. À l’époque, l’Otan s’est posée à la fois en juge et en bourreau, et les États ayant participé au crime ont depuis lors, dans des compositions diverses, laissé une large traînée de sang autour du globe.

Vidéo du bombardement de Belgrade de mars à juin 1999. Par parenthèse, l’Otan était à ce moment-là en mesure d’identifier sans problème les stocks de pétrole pour les bombarder, ce qu’elle ne réussit désespérément pas avec Daech, bizarre, bizarre !

 

 

Depuis ces événements, ce qui était une fois la gauche allemande est profondément divisé. Les Verts, de parti de la paix qu’ils étaient, se sont transformés en parti de la guerre, mais jusqu’ici, on n’a pas réussi à les traiter comme le parti de la guerre réactionnaire qu’ils sont effectivement. Le fait qu’aujourd’hui beaucoup de gens ne savent plus à quoi correspondent, concrètement, les notions de gauche et de droite est la conséquence de cette trahison.

C’est probablement aussi cette attaque qui a incité les éléments encore fonctionnels de l’appareil de sécurité russe à se soucier de remplacer Eltsine, la marionnette ivre, par Vladimir Poutine. Car à cette date on pouvait déjà deviner qu’à l’avenir, un destin semblable serait préparé pour chaque pays osant opposer ses propres intérêts aux diktats du Quartier général de l’Otan.

Le 26 mars 1999, un grand concert de solidarité du compositeur Mikis Theodorakis a eu lieu à Athènes, sur la place Syntagma. Auparavant, il a publié dans le quotidien grec To Vima un texte qu’on ne peut rétrospectivement que qualifier de prophétique. Si on se demande pourquoi la Grèce a dû être si minutieusement détruite par la politique d’austérité de la Troïka, alors il se peut que la résistance grecque de l’époque contre la politique de l’Otan en soit une des raisons.

Voici le texte de Mikis Theodorakis :

 

L’Otan, la nouvelle Sainte Alliance

Les événements en Yougoslave nous ont surpris…

Les événements en Yougoslavie nous ont surpris. Moins les bombardements en soi – nous nous y étions habitués avec la guerre du Golfe – mais beaucoup plus l’irruption d’une NOUVELLE ÈRE sur la scène internationale. Une ère qui jette aux poubelles de l’Histoire l’époque qui a suivi la Seconde Guerre mondiale, celle qui a établi les règles internationales dans le cadre desquelles nous avons vécu pendant la dernière moitié de ce siècle, et cela à des conditions qui avaient été acceptées par tous.

Les années qui ont suivi la chute du nazisme et la fondation des Nations Unies n’ont assurément pas été idylliques ; la plupart d’entre elles ont été marquées par les rivalités de la Guerre froide, la menace atomique et d’innombrables conflits de toutes sortes qui ont coûté d’innombrables victimes à l’humanité.

Le grand vaincu de cette période est le communisme, tant dans sa forme étatique que comme idéologie et domination d’un parti. Les efforts de deux siècles de recherche et d’application de l’idéal socialiste, dans le but de construire une société plus juste et plus humaine, se sont écroulés en une seule nuit et ont installé le capitalisme en vainqueur au centre de la forteresse du communisme, à Moscou, et de là, dans tous les pays du socialisme réel, à quelques exceptions près.

La proclamation des États-Unis comme unique superpuissance en a été la conséquence naturelle. Pour eux, il n’y a plus d’adversaire à craindre, tandis que, parallèlement à cela, leur pénétration et leur domination économique ne se heurtent plus à aucun obstacle sérieux.

L’Europe qui émerge de l’union monétaire ne peut pas être considérée comme un adversaire sérieux de la domination mondiale des États-Unis, puisque les fonds américains ont veillé à pénétrer profondément l’économie européenne et à jouer un rôle essentiel et déterminant dans les décisions économiques de l’Europe.

Les intérêts économiques, les marchés, les réserves pétrolières et la garantie d’un fonctionnement normal par les sociétés supranationales, ainsi que tout ce qui a à voir avec le contrôle intégral des États-Unis sur toutes les zones périphériques du globe : rien de plus normal, que tout cela ne soit assuré que par une puissance économique sans concurrence, mais aussi par une concentration des moyens de destruction sans précédent dans l’histoire de l’humanité.

Que veulent les États-Unis sinon imposer leur volonté et leurs intérêts presque sans contrôle à toute la terre ?

Nous devons étudier cela, étudier ce qui, à notre avis, fonde le début d’une NOUVELLE ÈRE dans l’histoire de l’humanité et s’exprime dans la guerre d’extermination menée contre la Yougoslavie, pour faire nos comptes de ce qui se passe chez nos voisins et quelles en seront les conséquences pour notre vie nationale.

Si nous analysons les événements d’après les critères habituels du droit international à notre époque, tels qu’ils sont exprimés par l’existence de l’ONU, alors je crains que nous ne fassions erreur.

Ce qui apparaît automatiquement, en fait, ce sont les facteurs économiques de l’industrie de l’armement, dont on sait qu’ils constituent l’élément essentiel du développement, tant aux États-Unis que dans les grands pays européens, et qu’ils font des affaires en or sur ce nouveau théâtre militaire : chacun peut donc prétendre que ces intérêts se cachent tout simplement derrière les bombardements.

Il est connu que ces intérêts ont mené jusqu’à aujourd’hui à une grande quantité de conflits locaux, qui ont culminé, entre autres, dans la guerre du Golfe il y a dix ans, sans qu’on n’ait tenu compte du Conseil de sécurité et de l’ONU. En tout cas, les États-Unis se sont efforcés de préserver les apparences.

Dans le cas de la Yougoslavie, il est devenu évident que le directoire des pays membres de l’Otan ne s’est pas contenté de traiter l’ONU avec mépris, mais qu’il a tout fait pour que ce mépris soit perçu par les médias, comme si on voulait envoyer un message aux quatre points cardinaux.

Et ce message est clair :

le droit international, tel qu’il a été défini dans les statuts de l’ONU, est aboli,

le sens et la substance de la souveraineté des États sont abolis,

l’équilibre de l’ordre mondial est aboli.

Qu’est-ce qui est proposé à la place ?

Une nouvelle Sainte Alliance avec les États-Unis à sa tête, entourée des pays européens les plus puissants, pour fonder le nouveau directoire qui utilise le cadre de l’Otan pour attirer les autres pays d’Europe dans le piège et les neutraliser.

La Sainte Alliance proclame l’Otan, c’est-à-dire son organe guerrier, comme sa plus haute instance, dont les nouveaux principes constituent la seule loi à laquelle tous les peuples du monde doivent se plier.

La découverte de la sensibilité humaine est, il faut l’avouer, un mouvement sage, qui a pour but de neutraliser les réactions que les peuples d’Europe et d’Amérique, ainsi que l’opinion mondiale en général, peuvent manifester au premier stade de la création et de l’annonce du nouvel instrument de la domination mondiale.

En réalité, il ne s’agit pas d’obtenir une soumission, mais une identification enthousiaste, comme on la voit d’ailleurs chez les Américains, une identification qui, à mon avis, dépasse de loin les seules réalisations économiques et autres.

Cette identification se reflète dans l’opinion publique des pays européens, chez les acteurs politiques, sociaux et autres, et même au sein des gauches européennes : il est tout simplement impossible que d’un instant à l’autre, tous soient frappés de cécité collective, qu’ils ne voient ni ne comprennent ce qui est évident, et qu’ils justifient cette concentration de moyens d’une destruction massive et sans précédent d’individus, de populations et de services humanitaires. Comme si les Balkans et leurs habitants étaient le lieu et les enfants d’un dieu inférieur qui ne les concerne pas. Là, parler encore de destruction écologique sonne comme une plaisanterie de très mauvais goût.

Alors que se passe-t-il ?

J’ai peur que les Européens n’aient que trop bien compris et qu’ils se trouvent heureux que leur souverain les compte parmi ses élus.

Après tout, ne sont-ils pas supérieurs, d’une certaine manière ? N’appartiennent-ils pas à la même race ? Ceux qui ont représenté la majorité opprimée, que les États-Unis ont justifiée avec les immigrés, auxquels aujourd’hui leur progéniture et bientôt les cosmocrates – les dirigeants de la planète – tendent la main et invitent à appliquer le NOUVEL ORDRE DES CHOSES, qui sont soucieux de s’assurer sur les ruines de la Yougoslavie et montrer, avec cet exemple, à tous ceux qui veulent encore s’opposer aux ordres des nouveaux maîtres de la terre, ce qui les menace.

Pour conclure cet article, je me demande si derrière tout cela, ne se cachent pas de vieilles différences culturelles.

L’homme occidental, qui est libéré de ses phobies de la Guerre froide, qui voit ses ennemis ruinés et s’enivre de sa puissance, a-t-il senti en lui sa vieille suffisance et son envie de domination économique, politique, militaire et culturelle totale ?

A-t-il de nouveau revêtu son armure de Croisé ?

Avez-vous bien compris ?

Est-ce le début d’un nouveau Moyen Âge ?

 

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Le soir du concert, Theodorakis a complété ce texte par un bref discours :

« Hier, à Washington, les Nations Unies ont signé l’arrêt de mort, l’assassinat du droit international. Hier, à Washington, la loi de la jungle, le droit du plus fort a été signé. Les États-Unis peuvent maintenant, avec les pays européens, juger tous ceux dont ils pensent qu’ils n’entrent pas dans leurs plans. Ce n’est pas exagéré de dire que nous entrons dans un nouveau Moyen Âge. Vêtements et souliers chauds, foulards de coton et gants… une nouvelle ère glaciaire arrive.

Quand les bombardements ont commencé, j’ai dit que les violations du droit international et les meurtres qui ont été mentionnés ne servaient que d’excuses, que ce sont les mêmes discours, et les conventions pour une solution, et que leur but principal est de transformer la Yougoslavie en une terre brûlée, et ils le feront s’il n’y a pas de résistance. Ils veulent faire de la Serbie un désert de cendres et de sang afin que cela serve d’exemple aux autres victimes, et ils disent : « Voyez ce qui arrive lorsque vous n’obéissez pas. »

Nous, les Grecs, pouvons être fiers, car nous sommes les seuls qui sont unis et déterminés à dire NON à la barbarie ! Nous nous tenons aux côtés de nos frères serbes, des victimes, et nous voulons couvrir le hurlement des sirènes et le sifflement des fusées avec notre chant. Belgrade, aujourd’hui nous chantons pour toi !

Chantons tous ensemble bien fort, afin d’être entendus. Nous sommes avec vous, alors soyez courageux ! La justice est de votre côté, et la justice finit toujours pas vaincre à la fin. Je pourrais dire que nous devrions chanter pour que les Européens nous entendent, mais je crains que ce ne soit une perte de temps. Presque tous là-bas sont aveugles et sourds. »

Mikis Theodorakis

 

Traduit du grec à l’allemand par Guy Wagner, traduit de l’allemand par Diane, pour le Saker francophone

Commémorons aujourd’hui les victimes d’alors : le peuple Yougoslave et le droit international.

Source : http://arretsurinfo.ch/video-le-nouveau-moyen-age/

 

2. Papillon grec.gif

 

Συναυλια Μικη Θεοδωρακη..Συνταγμα 26/4/1999

 

 

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Mis en ligne le 4 avril 2016.

 

 

 

 

 

21:37 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

02/04/2016

SUITE ANNONCÉE / 4 (et dernière)

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D’un passé pourtant pas si lointain…

 

Suite Annoncée / 4

(et dernière)

 

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Un cas extrême d’intégration réussie : Salomon Reinach

 

     S’il fallait caractériser du nom d’un seul homme la IIIe République, celui de Salomon  Reinach y suffirait sans doute.

 

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      Né le 29 août 1858 à Saint-Germain-en-Laye d’une famille juive d’Allemagne, Salomon eut deux frères : un aîné, Joseph, né en 1856, et un cadet, Théodore, en 1860.

      Les deux frères de Salomon allaient, contrairement à lui, faire des carrières politiques, devenir ce qui fut appelé des « juifs d’État ». Joseph, journaliste et secrétaire de Gambetta, fut député des Basses-Alpes et Théodore, juriste, archéologue, historien, mathématicien, philologue, numismate et musicologue, fut député de la Savoie et est aussi connu pour s’être fait construire, à Beaulieu-sur-Mer, une demeure « à la grecque » (dans le goût « début du XXe ») : la villa Kérylos, qui se visite encore.

      La manière dont les frères Reinach furent élevés et ce qui en résulta démontre a contrario la malfaisance de l’enseignement tel qu’il est conçu et pratiqué aujourd’hui. Rien qu’à ce titre, ils mériteraient notre attention, et c’est pourquoi il vaut la peine de s’attarder un instant sur leur histoire familiale.

 

   La famille Reinach

      Le premier ancêtre connu, Hans Mayer, était suisse, originaire du canton d’Argovie, qu’il quitta au XVIIIe siècle pour aller s’établir à Mayence et y prendre le nom de Reinach.

     Le grand-père, Joseph-Jacob, alla, lui, s’établir à Francfort-sur-le-Main comme marchand de produits agricoles et de bestiaux. En 1814, il eut des jumeaux, Herman et Adolf, qui se lancèrent ensemble dans le commerce international. C’est Herman, père de nos trois Reinach, qui allait devenir banquier multimillionnaire. Il commença par s’installer à Paris, après un séjour à Londres.

      [ N’oublions pas qu’en 1792, cédant à l’insistance de Robespierre, de Marat, de l’abbé Grégoire et de leurs partisans, la Convention avait aboli l’esclavage dans les colonies, et fait des juifs et des protestants des citoyens à part entière qu’ils n’étaient pas jusque là.]

     Herman avait donc une bonne raison de s’installer en France plutôt qu’ailleurs. Mais il était cependant persuadé qu’un homme de son époque, s’il voulait faire quelque chose de sa vie, devait parler au moins deux langues étrangères. Outre son allemand natal et son français d’adoption, il n’avait pas ménagé ses efforts, pendant son séjour à Londres, pour apprendre aussi l’anglais. Son frère et lui s’étaient acheté un manuel de correspondance commerciale dont ils avaient appris par cœur toutes les lettres, et ils avaient pris pour professeur de conversation leur cocher, dont ils payaient les leçons en pintes de bière.

      Homme très débrouillard, Herman n’était cependant pas que cela. C’était aussi un amoureux des Lumières, grand admirateur de Voltaire et de Rousseau, qui, en 1848, opterait résolument pour la République, mais qui – métier oblige – fréquenterait bien entendu la grande bourgeoisie d’affaires arrivée au pouvoir grâce à la Révolution sans être elle-même révolutionnaire pour un sou. Installé dans les beaux quartiers, il recevrait chez lui banquiers, industriels, patrons de presse et hommes politiques aussi bien qu’artistes et intellectuels, bref, tout ce qui comptait à Paris, de Thiers à Victor Hugo en passant par Michelet, Renan et tous les autres, plus quelques têtes couronnées d’ici et là.

      C’est dans ce milieu que les trois frères ont grandi.

      Le « phénomène Reinach » doit beaucoup aux qualités de selfmade man de Herman (à l’époque, on eût dit- en français - qu’il s’était « formé à l’école de la vie »). Sans renier sa judéité, il ne pratiquait aucune religion et avait des idées personnelles sur l’éducation des enfants. Il n’allait donc pas élever ses fils dans le judaïsme, suivant en cela sans le savoir les recommandations du Plan d’Éducation Nationale de Lepeletier de Saint-Fargeau, et pas trop non plus à l’école. Car, quand l’école ne répond pas à ce qu’on est en droit d’attendre d’elle, il faut faire le travail à sa place. Or, Herman se méfiait des lycées, qui étaient encore sous la coupe – militaire - de l’Empire, et il se désolait de voir que, surtout dans les petites classes, tant de temps était perdu en dictées, alors que les enfants maîtrisaient déjà l’orthographe. Et aussi, pourquoi donc les maîtres tenaient-ils tant à dicter leurs propres cours aux élèves, alors qu’il y en avait d’imprimés ? D’après lui, 1) les enfants gâtaient leur écriture en essayant de noter l’intégralité de ce qu’ils entendaient, 2) ils en oubliaient de réfléchir par eux-mêmes.

      Rien de passif, on le voit, chez le banquier en pleine ascension. Il eût fait beau voir qu’on lui interdise de garder ses enfants chez lui si l’école n’était pas à la hauteur ! Tout ceci le poussa – il en avait les moyens – à engager un précepteur pour faire la classe à ses fils. Ce fut Charles-Marie Laurent, un jeune homme « cultivé, consciencieux et d’un caractère agréable » qui n’avait, malheureusement, aucune autorité sur eux : « Il leur interdisait les mots grossiers, mais il ne parvenait pas à les empêcher de se battre. Tous d’une violence extrême, leur salle d’études était un véritable champ clos : quand le bruit de leurs luttes arrivait jusqu’à moi, je montais pour distribuer impartialement des taloches aux combattants, sans chercher à démêler le motif de leurs querelles. » Mais Charles-Marie avait deux passions : Victor Hugo et Vercingétorix, sur lequel il écrivait une tragédie. C’est ainsi que Joseph serait toute sa vie hugolâtre et que Salomon finirait conservateur en chef du Musée des Antiquités nationales.

      Suivant les convictions paternelles, tout le monde était polyglotte chez les Reinach. Mais… « Qui na pas fait plus que son père n’a rien fait », avait prétendu Léonard de Vinci, les trois fils de Herman apprirent donc aussi le latin et le grec, chose habituelle à l’époque pour quiconque entendait faire quelques études. Et, bien entendu, ils finirent par y aller, à l’école, et y devenir forts en thème. Ils se mirent même, sans le faire exprès, à y remporter tous les prix… qu’il eût peut-être été plus politique de ne pas monopoliser, mais comment le savoir. Ils étaient surdoués, et, pour leur père, ces prix étaient la preuve d’une intégration réussie à la société française.

      Au concours général, Salomon, puisque c’est lui qui nous intéresse, remporta non seulement six prix et dix accessits, mais se vit même – à seize ans ! – publier par Le Temps  (du 27 avril 1874). L’écolier y protestait contre la suppression du concours de géographie en classes de 3e et seconde, ce qui « inévitablement condamnait à l’oubli et à la décadence » une étude déjà négligée par la Sorbonne, et par là refermait l’horizon intellectuel de la jeunesse. « Certes, il est avant tout nécessaire à un homme de connaître la géographie de son pays, mais est-ce que le Français est condamné à demeurer toujours chez lui ? Industriellement, commercialement, militairement peut-être un jour, le Français sera appelé hors de la France ; il doit donc être instruit non seulement de la géographie de l’Europe, mais de celle de tous les pays où pourra se déployer son intelligence. » Certes, cela n’excluait pas les aventures coloniales, mais au moins n’était-ce pas hexagonocentriste.

      Quoi qu’il en soit, à une époque où le colonialisme, justement, était si fort à la mode, et où d’aucuns se mettaient à beaucoup parler de la « race » indo-européenne, de sa supposée supériorité sur les autres, d’aryanisme, du Diable et de sa mère, il valait mieux, si on n’en était pas, ne point remporter absolument tous les prix au concours général. Ainsi, c’est sans doute encore sans acrimonie mais tout juste, que les chansonniers montmartrois brocardaient « les frères Je Sais Tout ».

      Arrêtons-nous un bref instant pour considérer avec un serrement de cœur une époque de l’histoire de France où le bon peuple payait pour aller écouter chansonner les résultats aux concours des écoles.

 

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   Débuts dans la vie

       En novembre 1876, Salomon entre premier rue d’Ulm. Cela lui vaut, suivant la tradition, le titre de « cacique ». Il a 18 ans et vient de passer ses vacances d’été à traduire l’Essai sur le libre arbitre d’Arthur Schopenhauer, qui paraîtra l’année suivante « pour la première fois en français ». Une onzième édition paraîtra en 1909, et c’est encore ce texte qui – on ne compte plus le nombre des rééditions – paraîtra en 1992, dans la « Petite bibliothèque » de Rivages Poche.

      Quelles sont les relations de Salomon Reinach avec le libre-arbitre ? Sacrément difficiles à distinguer. Celui qui a été élevé sans religion et qui se battra toute sa vie pour l’école laïque, va traverser, pendant ses études, une crise de mysticisme. Le phénomène est courant. Ce n’est pas J.B. Pouy qui nous contredira, ni les enfants de communistes qui fuguent pour faire, à pied, le pèlerinage de Compostelle. Ce qu’on peut dire, c’est que chez Salomon Reinach, le choix du rationalisme et une tendance au mysticisme très difficile à réprimer vont se faire la guerre ou se compléter, non seulement dans la vie mais dans l’œuvre.

       En 1880 – il a 22 ans -, il publie un Manuel de philologie classique, qui, comme il s’y attendait, sera violemment critiqué. Ses maîtres l’avaient mis en garde. Michel Bréal, par exemple : « Imprimez-le bien vite, dans un an, vous n’oseriez plus. » D’autres se scandalisent qu’il ose, justement à son âge, donner un avis sur ces choses. Mais, est-ce vraiment une question d’âge ? N’est-ce pas plutôt son caractère qui le pousse à nourrir « l’heureuse illusion d’une science naissante, qui prend pour horizon les bornes du connaissable » ? Illusion ? Oui, certes, il partage celle de son temps sur le pouvoir de la science à repousser toutes les bornes et à sanctifier ce qui, jusque là, ne l’était pas. On sait mieux aujourd’hui ce qu’il faut en penser. Mais l’ambition (et non l’illusion) de Reinach est de défricher une jungle différente, à savoir : TOUT apprendre (dans les bornes toujours reculées du connaissable) et TOUT transmettre. Au plus grand nombre. Même « aux jeunes filles ». C’est-à-dire aux femmes.

      Que ceux qui hausseraient aujourd’hui les épaules veuillent bien se rappeler que, moins de huit décennies plus tôt, M. Sylvain Maréchal, précurseur de l’anarchie et de la grève générale, avait « essayé de se rendre utile en publiant un Projet d’une loi portant défense d’apprendre à lire aux femmes », et qu’en 1909 encore, M. Henri d’Almeras regretterait amèrement qu’on ne l’ait pas écouté. Quoi qu’il en soit, ce projet pédagogique, que Reinach va poursuivre sa vie durant, scandalisa fort les vieux messieurs en charge de dispenser le savoir dans une école où tout était fait par et pour les hommes, et seulement pour ceux d’une certaine classe. C’est évidemment, au contraire, son plus grand titre à notre attention.

      Reinach a connu très vite la grandeur et les limites du savoir. Se méfiant de ceux qui le maîtrisaient mal et cherchaient à le monnayer en pouvoir, il a voulu ruiner leurs ambitions. Dans la « préface intime » à son Manuel, il révèle que ce livre fut une machine de guerre. À notre avis, il ne se vantait pas.

      Rappelons brièvement, pour le situer, que Reinach est surtout connu comme archéologue et comme spécialiste de l’histoire des religions, mais qu’il fut bien plus que cela. Philologue, philosophe et passionné d’éducation, il sera si doué pour le dessin qu’il envisagera un moment de se consacrer à la peinture. Son œuvre, qui est immense, remplirait à elle seule une bibliothèque. « Elle témoigne d’une intelligence polymorphe, d’une érudition prodigieuse et d’une capacité de travail exceptionnelle. À l’École Normale déjà, Reinach forçait l’admiration ; il était une encyclopédie vivante. (…) On l’a présenté comme l’héritier de Diderot. On a comparé son activité à celle de Pic de la Mirandole. On a cité Voltaire et son domaine de Ferney pour évoquer les qualités de l’épistolier et l’hospitalité de son salon. » [1]

 

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Salomon Reinach vers 1900

 

      Il nous reste à évoquer, trop schématiquement pour être justes et trop longuement pour un simple post, la carrière et l’œuvre de l’« intégré ».

 

   Reinach l’Athénien

      Sa carrière d’archéologue commença par un séjour à Rome, où il fouilla les environs de la Domus aurea (le palais de Néron)                                     

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Dans la Domus aurea se trouvait un autre tableau [représentant Phèdre et Hippolyte, NdA], dont il ne subsiste une trace que dans un dessin de Salomon Reinach. On y reconnaît le schéma visible dans la composition de nombreux sarcophages.

 

      En mars 1880, à Naples, Reinach s’embarqua pour Le Pirée, où il fit la connaissance de Charles-Joseph Tissot, ministre de France à Athènes et grand antiquaire. « Je me présentai à Tissot. Il me revit à notre bibliothèque, et nous étions liés avant de nous connaître. Il m’a dit plus tard qu’il m’avait pris en affection parce qu’il me voyait une curiosité générale et que je paraissais désireux, à la différence des spécialistes, d’apprendre ce que je ne savais pas. » Mais, bientôt, Tissot reçut une autre affectation, celle d’ambassadeur extraordinaire à Constantinople. Cela ne lui laissa que peu de temps pour travailler à une Afrique romaine qu’il méditait depuis longtemps et qui jouerait plus tard un rôle important dans la vie de Reinach.

      Celui-ci se lança dans le travail en observant les règles que lui avait rappelées son ancien maître, Foucart : obligation absolue de renoncer aux travaux de compilation et d’abandonner toute idée de catalogues et d’index. Il faut dire que les catalogues et les index seront toujours en effet le péché mignon de Reinach. Il disait d’eux qu’ils permettaient « sinon de tout savoir, du moins de savoir où tout trouver ». Car il eut toujours en vue « ceux qui sont arrêtés au seuil d’études nouvelles moins par leur manque de connaissances premières que par l’ignorance des sources où la science se puise ». L’archéologie, cependant, se pratique sur  le terrain. Abandonnant provisoirement son rôle de justicier, il mit avec humour ses derniers écrits – des mélanges d’archéologie et d’histoire de l’art – sous la protection d’Amalthée.

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      « Amalthée n’est pas seulement le joli nom de la chèvre qui nourrit Jupiter enfant, en Crète, et fut récompensée de ses services par une place au ciel ; elle avait une corne qui, s’étant brisée par accident, devint par la faveur de son nourrisson, ce que l’on appelle une Corne d’abondance, ou corne d’Amalthée, remplie de toutes sorts de plantes, de fleurs, de fruits. La légende ne dit pas qu’ils fussent tous des meilleurs, mais du moins, il y en avait beaucoup et la provision s’en renouvelait à mesure qu’on se permettait d’y puiser. »[2]

      Il en alla de même pour les écrits de Salomon  Reinach.

      Au cours de sa campagne de fouilles, il tira du néant (en 1888) le Voyage en Orient de Philippe Le Bas. C’était là un lien de plus le rattachant au XVIIIe siècle et à la Révolution, Philippe Le Bas n’étant autre, en effet, que le fils unique du suicidé de Thermidor et l’auteur, entre beaucoup d’autres choses, d’un Dictionnaire encyclopédique de l’Histoire de France en 12 volumes, qui est encore très lisible (nous l’avons lu) et pas obsolète, même s’il y manque tout ce qui fut découvert après lui. Deux immenses savants, qui ne se sont pas connus, se sont ainsi croisés comme des bateaux dans la nuit.

      Nous ne détaillerons pas les multiples tâches et activités qui furent celles de l’helléniste en Grèce. Outre travailler sur les chantiers de fouilles, il acquit (marchanda) des terres cuites de Myrina « le disputant en grâce à celles de Tanagra », des fragments d’inscriptions, des médailles. Plusieurs de ses acquisitions rejoindront les collections du Louvre, pour lequel il se montrera toujours un généreux mécène.

      À propos de marbres historiés qu’il convoitait, il lui arriva de mentionner dans son carnet l’une ou l’autre anecdote. Comme celle-ci, par exemple : « Il y a quelques années, un protégé français nommé Valadour obtint un firman pour l’exploitation des marbres du Temple de Téos. Deux bombardes chargées de marbres quittèrent la petite scala de Sigadjik ; et quand Pottier et Hauvette vinrent l’an dernier à Téos, Baladour leur proposa de leur vendre ses marbres historiés. Depuis, Baladour a filé, laissant dans le pays 2.000 piastres de dettes et une réputation détestable. » Les marbres ne pouvaient pas être vendus et « Baladour » les avait vendus deux fois. Honte sur nous : cela nous a fait rire.

      Tout en fouillant et négociant des acquisitions, l’archéologue écrivait des articles pour La République française, dont un sur les écoles juives de Salonique. Mais une attaque de typhoïde le força bientôt à demander un congé. À la fin de l’année, il rentra en France et, à peine arrivé à Paris écrivit un article sur « La musique en Lorraine », projeta une histoire des arts musicaux et entreprit une Chronique d’Orient. Pendant les treize années qui allaient suivre, il rédigerait régulièrement un bulletin critique consacré à l’archéologie classique en Méditerranée. Mais Reinach l’Athénien, c’était fini. Dès le mois de novembre, il avait rejoint à Londres Tissot qui venait d’y être nommé ambassadeur et qui avait besoin de son aide. Il essayait en vain de mettre en forme son ambitieux travail sur l’Afrique romaine mais n’y arrivait pas : sa santé se dégradait. Il comptait sur Salomon pour l’aider.

 

Reinach l’Africain

      C’est donc une fois de plus à ses talents de compilateur, de dresseur de catalogues et d’index, bref d’organisateur intellectuel que son aîné fit appel. D’abord à Londres, puis en Tunisie. Reinach passa ainsi du secrétariat de Tissot à celui de la Commission archéologique en Tunisie, dont Tissot était le président. C’était l’époque où la République des Jules était en pleine effervescence coloniale. Deux ans plus tôt, par le traité de Bardo, la Tunisie était devenue un protectorat français.

      Sautons les péripéties dues à la santé déclinante de Tissot. Le 26 novembre (1883) Reinach partait pour Carthage. Il avait 25 ans et venait d’entreprendre la rédaction de… ses mémoires. De novembre à mai 1884, il allait poursuivre seul sa mission, en recevant par correspondance les instructions de Tissot. Il s’acquitterait aussi de diverses autres tâches, notamment pour l’Alliance Israélite Universelle, à laquelle il écrivait le 26 décembre 1883 (lettre à Isidore Loeb) : « J’ai l’honneur de vous transmettre un premier rapport sur la condition des écoles de l’Alliance en Tunisie. Je les ai visitées en compagnie de M. Ernest Babelon, conservateur au cabinet des médailles de Paris, et je me suis efforcé de recueillir à leur sujet des renseignements de sources diverses, propres à m’éclairer sur les services qu’elles rendent et les lacunes qu’elles présentent encore. » L’Alliance avait, en 1879, fondé un établissement secondaire à côté du collège musulman de Sadikki et du collège Saint-Louis de Carthage. Celui-ci était devenu, en 1882, le collège Saint-Charles, à l’initiative du cardinal Lavigerie. Reinach répondait à « deux questions importantes » : « la condition générale des Juifs en Tunisie et leur attitude à l’égard de l’Italie et de la France ». Il le faisait dans l’esprit de l’exposé qu’il avait publié dans La République française sur les écoles juives de Salonique : avec indépendance. Il heurtait ainsi de puissantes idées reçues, s’inquiétant du faible niveau de formation des rabbins souvent superstitieux dont il faisait un portrait peu flatteur, et s’étonnant en outre des robes des jeunes filles juives, qui les faisaient paraître pour ce qu’elles n’étaient pas.[3] Il concluait ainsi son rapport : « Les écoles de l’Alliance ont une rude concurrence à soutenir avec celles du collège Saint-Charles et les différentes écoles congréganistes dues à l’activité de  Mgr Lavigerie. »

      Cela dit, Salomon et le cardinal étaient dans les meilleurs termes, car Lavigerie, administrateur du vicariat apostolique de Tunis depuis 1881, privilégiait deux domaines qui lui étaient chers : l’éducation et l’archéologie. Il se préoccupait très fort de l’une et apportait autant qu’il le pouvait son soutien à l’autre en facilitant les fouilles. Pour ce qui était des écoles juives, Reinach s’en préoccupait dans une perspective où, à l’évidence, la formation intellectuelle l’emportait sur la question religieuse.

      De Paris, Tissot avait aussi demandé à Reinach de jouer un rôle dans l’« Association nationale pour la propagande de la langue française ». Celle-ci avait déjà attiré l’attention de Lavigerie, par ailleurs ami de Gambetta, dont Joseph était le secrétaire. On l’avait même sondé pour savoir s’il accepterait d’en être le secrétaire. Mais, peu soucieux de siéger aux côtés de Paul Berl, dont l’hostilité à l’Église ne faisait aucun doute, il avait décliné. Cependant, en janvier 1884, lorsque l’Alliance française fut définitivement organisée sous la présidence de Ferdinand de Lesseps, Lavigerie finit par accepter une des quatre vice-présidences.

 

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Le cardinal Lavigerie, peint par Bonnat. 1888

 

      Et voilà nos deux improbables compagnons, le Juif rationaliste et le futur évêque de Carthage, partis pour implanter de concert l’école laïque dans la toute fraîche colonie, pardon, dans le tout frais protectorat, pour ce qu’ils estimaient être le plus grand bien des Africains, qu’ils fussent juifs, musulmans ou chrétiens. Leurs intentions, à n’en pas douter, étaient pures, même si, ni l’un ni l’autre, ils ne se sont demandé ce qu’ils faisaient là au juste, à quel titre, avec quelle légitimité, ni ce qu’en pensaient les Tunisiens, que nul n’avait songé à consulter. Quoi qu’il en soit, ce ne fut pas du goût de l’Église, qui n’apprécia pas de voir un de ses prélats participer à une « machine de guerre du laïcisme », introduire en quelque sorte le Diable parmi ses ouailles.

      Monseigneur rentra dans le rang et Reinach rentra à Paris, où Tissot, agonisant, mourut le 2 juillet, ayant fait de lui son exécuteur testamentaire. Salomon Reinach, à son habitude, s’acquitta de manière exemplaire de la tâche qui lui avait été confiée. En 1885, paraissaient les Fastes de la province romaine d’Afrique, et, de 1884 à 1891, les trois volumes – dont un atlas – consacrés à la Géographie comparée de la province romaine d’Afrique. Seul, le dictionnaire berbère-français que Tissot avait entrepris pendant un séjour au Maroc, trop peu avancé pour être complété, ne vit jamais le jour.

      Pendant tout ce temps, Reinach avait continué à travailler à son Manuel de philologie, c’est-à-dire à améliorer et à compléter ce livre qui était « toute sa jeunesse », en une sorte de « commentaire perpétuel au texte et aux notes du premier volume ». Son ambition était claire et déclarée : il s’agissait de revendiquer « courageusement l’héritage de nos ancêtres, augmenté de l’héritage de nos pères, quitte à demander aux méthodes nouvelles, aux progrès de la pédagogie, le secret d ‘apprendre davantage en apprenant plus vite. »  Nos ancêtwes les Gaulois ? Pas loin. Et pourquoi pas ? (Salvador, tu nous manques !)

 

   Reinach et les antiquités nationales

      Ayant renoué avec la philologie, Reinach renoue aussi avec l’archéologie grecque. Il termine son Traité d’épigraphie écrit son premier « courrier de l’art antique » pour La Gazette des beaux-arts et rédige un Précis de grammaire latine, puis une Grammaire latine à l’usage des classes supérieures et des candidats à la licence ès lettres et aux agrégations, écrit pour le Bulletin de correspondance hellénique, un article sur « une synagogue juive à Phocée ». Il donne enfin, avec E. Pottier, un catalogue raisonné desTerres cuites et autres antiquités trouvées dans la nécropole de Myrina. Broutilles que tout cela, pour le stakhanoviste des catalogues et des index.

      C’est à ce moment qu’on lui offre un poste d’attaché au musée de Saint-Germain. S’ouvre alors à lui un nouveau domaine qui va le passionner : celui de la préhistoire et de la Gaule romaine.

      À son habitude, il poursuit en même temps d’autres activités.  Par exemple, à partir de 1887, il est membre du comité central de l’Alliance israélite et il sera l’un des fondateurs de la Jewish Colonization Association, dont nous avouons ne rien savoir. Il commença en même temps, y consacrant un temps et une patience infinis, la publication des articles et notices qui deviendraient plus tard les cinq volumes de Cultes, mythes et religions.

 

   Mais pas seulement.

      Nous n’avons rien dit de sa vie mondaine. En 1888, une série de circonstances allaient le conduire, d’un salon l’autre, à celui de Liane de Pougy et à la découverte des poésies de Pauline Tarn, alias Renée Vivien.

      Lors de son séjour en Grèce, il avait été amené, lors d’une escale de son bateau à l’île de Lesbos, à visiter avec le médecin du bord, « une malheureuse hydropique qui gisait depuis sept mois sans mouvements ». Il avait alors écrit dans son journal : « Peu s’en fallut que cette infortunée ne fût la première Lesbienne que je rencontrasse. À la tare des monstruosités morales restera attaché dans mon esprit le souvenir des monstruosités physiques ». Eh bien, il allait changer d’avis sur « les monstruosités morales » et s’intéresser, par le biais des poésies de la moderne Sapho, à ces dames et à leurs particularités.

      Le désir de voir un vase grec l’avait entraîné chez la femme de l’archéologue Ernest Beulé, qui avait fouillé en 1851 l’entrée de l’Acropole d’Athènes. Reinach raconte à Liane de Pougy : « J’y rencontre Charlotte Laissier, veuve depuis quelques mois et me lie avec elle. Cinq ans après, elle se remarie et devient Mme de la Redorte, nous restons liés. En 1910, alors que je refuse toute invitation, j’accepte pourtant un jour de dîner chez elle avec Mme de Brimont, je me lie avec elle. Quatre ans après, je la mène au Salon ; elle me cite des vers de Pauline, j’achète ses volumes et les dévore. Mme de B me mène chez Flossie [Natalie Barney], qui me révèle L’Idylle [L’Idylle saphique publiée par Liane de Pougy en 1901], je veux voir Ahnine [Liane de Pougy], je lui écris deux mots après l’avoir vue – et je reviens, on s’écrit, on ne cesse plus de s’écrire. Ainsi, remontant le cours des années et des hasards, c’est à un vase grec que je dois de vous connaître. Introducteur dont vous étiez digne, et qui me convient. »[4]

 

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Renée Vivien habillée « à la Camille Desmoulins »

 

      Pour les curieux, Mme de Brimont était l’arrière-petite-nièce de Lamartine. Quant à Mme de la Redorte et son mari, ils figurent  dans un texte des Vrilles de la vigne, de Colette, « Printemps de la Riviera », qui sera retranché de l’édition définitive. Elle y évoque un séjour en 1906 à la villa Cessole, chez Renée Vivien. Les invités, parmi lesquels figurent Liane de Pougy, Jean Lorrain, Caroline Otero, Jeanne de Bellune, etc., sont présentés par leurs initiales :

      « On regarde beaucoup le couple de la R…, surtout la femme, cette joueuse enragée et riche, Mme de la R…, dont les petites mains sèches sèment et récoltent des poignées d’or et de précieux papiers sales… Ses mains gantées, son corsage, son chapeau, sa figure décolorée, tout est blanc. Elle ressemble à un oiseau pâle au bec busqué, et ses pâles yeux charment l’or… »[5]  

 

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Mais d’où vient que tant de femmes exceptionnelles eurent alors la rage de singer des hommes qui ne l’étaient pas ?

 

      Où finissent les mondanités et où commencent les occupations  savantes ? À partir de 1890 et pendant deux ans, puis de 1895 à 1902, Salomon Reinach allait suppléer Alexandre Bertrand à la chaire d’archéologie nationale à l’École du Louvre. C’est là qu’il donna, en 1899, une série de conférences sur la religion celtique. C’est là aussi qu’il parla pour la première fois de totem et de tabou, toutes choses qui se retrouveraient un jour dans Cultes, mythes et religion, après avoir fortement intéressé Sigmund Freud.

      On sous-estime souvent l’influence qu’eut Sparte sur l’imaginaire français. Depuis le milieu du XVIIIe siècle où les Oratoriens, soucieux d’arrêter l’hémorragie d’ouailles soit vers le protestantisme, soit vers l’Antiquité païenne ou l’athéisme, avaient eu recours à l’histoire ancienne, voire à l’historicisation des mythes pour inculquer à leurs élèves un certain nombre de vertus chrétiennes déguisées, Sparte, Athènes et Rome s’étaient emparées des esprits. On peut presque à coup sûr définir le rôle qu’allaient jouer dans l’histoire de France les uns et les autres, aux choix qu’ils faisaient de leurs modèles. Si, pour Robespierre, Sparte, ce fut Léonidas (« Étranger, va dire à Sparte qu’ici nous gisons, dociles à ses ordres. ») et si, pour Saint-Just, ce fut l’endroit où la brièveté du discours était loi (« Le prix d’éloquence sera donné au laconisme »), pour Salomon Reinach, c’est à Sparte que les filles et les garçons avaient jadis reçu la même éducation égalitaire. Il eut pour ambition d’initier aux choses de l’art et de la philosophie les jeunes filles, certes de bonne famille, il faut bien commencer quelque part et on n’imagine pas les porteuses de pain et les blanchisseuses au Louvre. Elles y seront invitées « avec leurs mamans », ce qui l’amènera à se dire « conférencier pour vieilles dames », sous-estimation s’il en fut.

      Mais Reinach ne fit pas que suppléer Alexandre Bertrand au Louvre, car c’est à lui aussi qu’il dut son poste d’attaché au Musée des Antiquités nationales de Saint-Germain-en-Laye, dont il finirait conservateur en chef et dont il enrichirait considérablement les collections, y compris de ses deniers.

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Il devait plus tard, à propos de « l’affaire », lui rendre hommage en rappelant que c’était pour Dreyfus que « ce Breton défenseur des vérités de 89 » était descendu « pour la première fois dans la lice à soixante-dix-sept ans ».

 

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   Cultes, mythes et religions

      Sous ce titre ont été réunis cinq livres, eux-mêmes constitués d’essais et d’articles allant de cinq ou six à soixante pages, sur tous les sujets relatifs à l’histoire des peuples. Il suffit d’en énumérer les titres pour donner une idée de l’ampleur et de la diversité de l’entreprise. :

  • Totems et tabous
  • Celtica
  • Mythes et rituels en Grèce, à Rome et chez les Hébreux
  • Mythologie figurée
  • Christianisme, survivances et déviances

      Ce qui ressort de ces 1300 pages « choisies », c’est une curiosité inépuisable, une empathie inlassable pour « les autres » quels qu’ils soient. Car ce qu’avait entrepris Reinach, à travers l’art, l’archéologie, la mythologie, les coutumes patiemment glanées et décryptées, c’est l’histoire de ceux qui n’en ont pas : les classes inférieures, en effet, n’eurent jamais droit aux chroniques des historiens, celles d’Hérodote excepté. Pour elles, on dit « anthropologie ».

 

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      À partir de la Révolution et sûrement à cause d’elle, mettons à partir de Jacques-Antoine Dulaure (Des Divinités génératrices : ou du culte du Phallus chez les anciens et les modernes), un nombre grandissant de savants de tous les pays allaient de plus en plus s’intéresser à l’étude de ces classes inférieures dont l’histoire n’avait jamais été écrite parce qu’elle n’avait jamais intéressé personne, ou du moins personne sachant lire. Reinach ne fut pas le seul mais il fut l’un des premiers et un de ceux qui se trompèrent le moins dans leurs interprétations.

Quelques extraits :

http://psychanalyse-paris.com/-Cultes-Mythes-et-Religions...

 

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   Orpheus, Histoire générale des religions

      … aurait dû être un manuel scolaire.

      L’État, entendant promouvoir l’instruction laïque, confia la tâche de le rédiger à un homme connu pour son hostilité envers le pouvoir de l’Église et son attachement à la laïcité. Il allait être déçu. L’auteur, pourtant, s’est acquitté de sa tâche de manière exemplaire. On peut même dire que rien, avant ou après ce livre, n’a été si conforme à l’esprit du Plan d’éducation nationale voté par la Convention le 13 août 1793 et jamais appliqué. On sait ce qu’il préconisait en matière de religion :

 

      « Jusqu'ici j'ai développé le système de diverses habitudes dont la réunion forme le complément d'un bon cours d'éducation; et cependant je n'ai pas encore prononcé le nom de cette habitude morale qui exerce une si souveraine influence sur toute la vie de l'homme; je veux dire, la religion : sur cette matière délicate, il est plus aisé d'exprimer ce qui est mieux que ce qui est possible.

C'est d'après le principe que l'enfance est destinée à recevoir l'impression salutaire de l'habitude, que je voudrais qu'à cet âge, il ne soit point parlé de religion, précisément parce que je n'aime point dans l'homme ce qu'il a toujours eu jusqu'à présent, une religion d'habitude.

Je regarde ce choix important comme devant être l'acte le plus réfléchi de la raison.

Je désirerais que, pendant le cours entier de l'institution publique, l'enfant ne reçût que les instructions de la morale universelle, et non les enseignements d'aucune croyance particulière.

Je désirerais que ce ne fût qu'à douze ans, lorsqu'il sera rentré dans la société, qu'il adoptât un culte avec réflexion. Il me semble qu'il ne devrait choisir que lorsqu'il pourrait juger. »

Michel Le Peletier – Plan d’éducation nationale (extrait)

 

      Or, Reinach, voulant mettre sous les yeux des jeunes gens ce qu’il leur convenait de savoir pour être en mesure de juger, s’est appliqué, dans son livre, à leur communiquer ce qui est sûr et rien d’autre.

      On peut regretter qu’un seul chapitre soit consacré aux « Celtes, Germains et Slaves » et un seul autre aux « Chinois, Japonais, Mongols, Finnois, Africains, Océaniens, Américains », alors que l’Islam et le Judaïsme ont droit à un chapitre chacun et le Christianisme à cinq, ce dont il s’est justifié en disant : « Ce n’est pas ma faute si l’histoire du christianisme se confond un peu, depuis deux mille ans, avec l’histoire universelle et si, en esquissant celle-là, j’ai été amené, dans une certaine mesure, à raconter brièvement celle-ci. » Cherchant ce qu’il y avait d’historique dans les livres sacrés du judaïsme et du christianisme (Ancien et Nouveau Testaments), sa conclusion est « à peu près rien ». Il va même jusqu’à recommander l’Essai sur les mœurs de Voltaire, avec lequel, pourtant, sur les religions, il n’est « pas d’accord ».

      Et pourtant, ce livre (à nos yeux) exemplaire lui sera refusé.

      Ce que n’avaient pas prévu les messieurs du Ministère, pour qui parler de religion, c’était surtout parler contre, prendre parti, mettre en garde, c’est que Reinach, tout en séparant l’historique du fabuleux, allait chercher, au contraire, ce qui, dans chaque croyance si lointaine et bizarre fût-elle, avait concouru à faire avancer la conscience humaine vers un plus haut degré de maturité. Il avait, pour cela, essayé de se mettre à la place des croyants. Mais ce genre de scrupules n’est pas le fort des cerveaux binaires. Alors que c’était là l’essence même de la laïcité. Hélas pour eux, les enfants des écoles allaient donc être endoctrinés à la nouvelle religion laïque.

      Il faut rappeler, car c’est un des nœuds de notre histoire récente à tous, que la IIIe République fut farouchement anticléricale et qu’elle avait fait sienne la conviction des philosophes du XVIIIe siècle, pour qui les religions – toutes les religions – avaient été créées par d’habiles gredins pour imposer leur loi aux crédules. Reinach, plus darwinien qu’eux, était sûr et avait démontré qu’il n’en était rien, conscient d’abord de l’abîme qu’il y a entre « morale » et « religion ». Que les religions soient toutes nées naturellement ne fait plus de doute aujourd’hui. Cette idée était tout simplement anathème aux yeux de ceux qui avaient lancé leurs hussards noirs à l’assaut de « l’obscurantisme ». Ils se sentirent floués.

      Ou du danger qu’il y a à essayer de s’intégrer à quelque chose de moins intelligent que vous…

      Ce livre plus que nécessaire, qui eut contre lui les juifs, les catholiques et les bouffeurs de curés, aurait-il aussi contre lui, aujourd’hui, les musulmans ? Probablement. Sauf ceux de très haute volée, de la trempe de Reinach...

 

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      « De cet anticléricalisme va naître, il est vrai, une politique scolaire de grande qualité. Jules Ferry, un des très grands ministres de la IIIe République, mit en place un régime éducatif qui durera jusqu’en 1962.

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L’école laïque, gratuite et obligatoire ne sera pas aussi laïciste qu’on a bien voulu le dire. C’est grâce à cette politique que va naître l’ascenseur social républicain, permettant aux fils d’ouvriers ou de paysans de sortir de leur condition et d’accéder aux plus hautes fonctions de l’État ou de l’économie. Il est vrai que le système n’était pas égalitariste, comme il l’est aujourd’hui. Les bourses étaient attribuées, à condition sociale égale, à ceux qui les méritaient, par leur travail et leurs résultats. C’était peut-être élitiste, mais c’était efficace.

      La IIIe République est le modèle d’une république jacobine : elle rejettera, de 1875 à 1940, toute politique de décentralisation que défendait, depuis 1850, la droite monarchiste ou libérale. Si l’on regarde les manuels d’histoire d’avant 1980, il est fait gloire à la IIIe République de sa politique coloniale. Il n’était point question alors de repentance. À l’actif de la IIIe République, l’intégration dans l’ensemble français de la Tunisie et du Maroc, de la plus grande partie de l’AOF, sauf le Sénégal, de la plus grande partie de l’AEF, sauf le Gabon, de Madagascar, du Cambodge, du Laos de l’Annam et du Tonkin, territoires pour lesquels la Chine reconnut notre souveraineté, par le traité de Tianjin, en 1885. Il est vrai, d’ailleurs, que la colonisation française, si elle fut généralement fort humaine, était fondée sur les principes définis par Jules Ferry. Pour lui, « les colonies sont le moyen de permettre l’accès à la civilisation de peuples étrangers à nos valeurs ». Pour lui encore « les colonies sont le moyen de placement des capitaux le plus avantageux… La fondation d’une colonie, c’est la fondation d’un débouché ». Malheureusement, la colonisation française ne fut guère efficace. Les investissements furent limités, et les infrastructures (routes et voies ferrées) de médiocre qualité. Au reste, en 1914 comme en 1938, le total des voies ferrées construites en AOF et en AEF représente un kilométrage plus faible que celui du seul Nigeria. Si la politique marocaine de Lyautey et de ses successeurs fut un grand succès, ce fut assez largement le cas en Indochine aussi et en Algérie. En Indochine, il faudrait souligner les efforts considérables faits (entre 1940 et 1945) par l’amiral Jean Decoux. En Algérie, le gouvernement de la République ne saura pas favoriser l’essor de l’agriculture et n’aura pas le courage de résister tant aux mollahs qu’aux colons, et n’instituera pas l’enseignement laïc et obligatoire que prévoyaient les lois Ferry. De surcroît l’anticléricalisme gouvernemental freina les efforts d’évangélisation des Pères Blancs, notamment en Kabylie. »

« Comme il l’est aujourd’hui »… On laisse aux monarchistes auteurs de ces lignes la responsabilité de leurs opinions.


 

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   Reinach et l’Inquisition

      Si Reinach croyait à la naissance naturelle des religions, il n’en était pas moins profondément anticlérical, s’agissant de l’Église catholique et de ses abus de pouvoir, tant dans le passé que de son temps.

    C’est curieux, si on pense que cet homme a toute sa vie entretenu avec des quantités d’ecclésiastiques, savants il est vrai, les meilleures relations du monde, mais c’est ainsi.

      En 1900 parut l’œuvre d’un Américain, jugée par lui si importante qu’il avait tenu à la traduire lui-même en français : l’Histoire de l’Inquisition au Moyen Âge, de Henry Charles Lea.

      Dans la préface à son Orpheus, Reinach avait écrit :

      « Je ne pense pas que les persécutions des Bacchanales par le sénat romain, que celles du christianisme naissant par les empereurs, que les fureurs de l’Inquisition, que la Saint-Barthélemy et les dragonnades doivent être relatées avec froideur, comme des épisodes insignifiants de l’histoire. J’exècre ces meurtres juridiques, fruits maudits de l’esprit d’oppression et du fanatisme : je l’ai laissé voir. Il existe encore des enragés qui glorifient ces crimes et voudraient qu’on en continue la série ; s’ils disent du mal de mon livre, ils lui feront honneur. »

      C’est cette exécration de l’esprit d’oppression et du fanatisme qui forma son opinion sur l’Affaire Dreyfus dès l’instant où elle éclata, comme elle l’avait formée auparavant sur la mise à mort des Templiers, celles de Jeanne d’Arc et de Gilles de Rais.

 

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      S’il vit immédiatement clair dans l’entreprise (son premier texte en défense du capitaine s’intitula d’ailleurs Clair comme le jour) son aspect purement raciste n’allait jamais vraiment lui apparaître et il resterait persuadé jusqu’à son dernier jour que tout cela n’avait été qu’un complot des Jésuites contre la République.

      Certes, on ne prête qu’aux riches, mais il y a quand même deux ou trois crimes que les soldats de saint Ignace n’ont pas commis. Le racisme ordinaire et généralisé ne s’était pas alors révélé dans toute sa hideur. Ni le chauvinisme se parant des plumes du nationalisme. Comment une intelligence à ce point supérieure pouvait-elle imaginer LA psychopathologie de l’inintelligence ? D’autres, plus tard, allaient la découvrir, mais Reinach, bienheureusement pour lui, serait mort - en 1932 - juste avant que se déchaîne la peste qui n’a pas cessé jusqu’à ce jour, même s’il lui faut de temps en temps changer d’objet pour se perpétuer.

      Signalons que, malgré ses inlassables efforts pour sauver Alfred Dreyfus, puis pour lui faire rendre justice après son acquittement, ce n’est pas lui qui en a écrit l’histoire, mais son frère Joseph, par ailleurs un des fondateurs de la Ligue des droits de l’homme, née à l’occasion de la célèbre « Affaire ».

 

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   Gilles de Rais, Glozel et Saïtapharnès

      D’autres affaires ont marqué la carrière de Salomon Reinach. À commencer par celles de ses opinions à contre-courant.

      Dans sa lutte écrite contre les abus de pouvoir de l’Église, il n’avait pas sous-estimé les responsabilités de la couronne, tant dans l’affaire des Templiers que dans celle de Jeanne d’Arc, honteusement abandonnée à son sort par le monarque qui lui avait dû son élévation. Mais il s’est particulièrement passionné pour le cas de Gilles de Rais, dans lequel il vit un autre martyr des deux pouvoirs coalisés.

 

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Procès de Gilles de Rais – Miniature vers 1530

 

      On ne peut pas attribuer à la persécution de Dreyfus celle qu’il vit dans le procès du maréchal, puisque son opinion sur ce point est bien antérieure. Toujours est-il qu’il a comme toujours passé en revue les pièces et scruté les textes, et qu’il en a tiré la conviction que l’ancien compagnon de Jeanne, grand aristocrate breton et richissime propriétaire de terres et de châteaux, était innocent des crimes dont il fut accusé. Sa thèse est que toute « l’Affaire » fut un coup monté et que la cupidité de nobles et de gens d’église en fut la cause. Cette conviction était si forte qu’il alla même jusqu’à  essayer d’obtenir de Charles Lea qu’il s’exprime plus nettement dans ce sens, chose que l’historien américain refusa de faire, estimant qu’il en avait assez dit. Salomon Reinach fit alors paraître un texte d’une trentaine de pages où il exposait sa thèse dans un certain détail. Il n’en démordit jamais et peut-être avait-il raison. On ne trouve plus qu’en ligne (voir plus bas) cette brochure épuisée depuis longtemps.

      En 1994, l’éminent médiéviste qu’était Jacques Heers a fait paraître « sa » version de l’histoire de Gilles. En gros, il estime que deux procès menés en parallèle, avec des dizaines d’enquêteurs et des centaines de témoins, n’ont pu être truqués, d’autant qu’il aurait été plus simple de liquider le trublion le soir au coin d’un bois. (On schématise.) Malheureusement, les procès du TPIY et de la CPI, pour n’invoquer que ceux-là, viennent de nous prouver le contraire, et même prouver, avec le cas Milosevic, qu’on peut à la fois truquer un procès et liquider un trublion tout en le faisant. La question reste donc ouverte. Salomon Reinach et Jacques Heers se sont basés sur les mêmes pièces. Ce sont leurs interprétations qui diffèrent et qui méritent au moins d’être comparées.

 

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      Si l’affaire Glozel n’est pas sanglante, elle n’en est pas moins compliquée, on pourrait même dire compliquée à l’excès. Elle l’est même tellement que nous renonçons à la résumer ici.

      Sachez seulement que Glozel est un village où des agriculteurs firent, en 1924, des découvertes qui le rendirent aussitôt célèbre, car on y trouva, ensemble, des objets datant de l’âge du fer et d’autres datant du Moyen Âge (encore une fois, nous schématisons à l’excès). Il y eut des controverses, des commissions internationales, des appels à savants de partout, des procès. Il s’y mêla des intérêts sordides. La communauté des archéologues en fut divisée. Certains se déclarèrent pour l’authenticité des trouvailles, d’autres pour un trucage… qui ne fut jamais prouvé.

 

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Salomon Reinach aux fouilles de Glozel en 1928

 

En 1926, Reinach, appelé à la rescousse, se prononça pour l’authenticité, de même d’ailleurs que l’abbé Henri Breuil. Ceux qui ne sont pas d’accord le lui reprochent encore.

Pour en savoir plus sur cette sombre affaire, voir ICI.

Ajoutons que Reinach a défendu sa thèse dans un livre intitulé Éphémérides de Glozel (Paris, Kra, 1928), dont Wikipedia a eu la bonne idée de mettre des extraits en ligne.

 

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L’affaire de la tiare de Saïtapharnès concerne Salomon Reinach de façon plus personnelle.

 

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      Le 1er avril 1896, le Louvre fit savoir qu'il avait acheté une tiare d'or découverte en Crimée et ayant appartenu au roi scythe Saïtapharnès. Le musée avait acquis cette œuvre inestimable sur les conseils d'Albert Kaempfen (1826-1907), alors directeur des Musées nationaux et des archéologues Antoine Héron de Villefosse et Salomon Reinach. Une inscription grecque sur la tiare donnait à lire : « le conseil et les citoyens d'Olbia honorent le grand et invincible roi Saïtapharnès ». Pour les experts du Louvre, cette tiare confirmait un épisode datant de la fin du IIIe siècle ou du début du IIe siècle avant notre ère.

      Or, il s’agissait d’un faux.

     Deux ans auparavant, elle avait été commandée à un artisan juif d’Odessa, par deux commerçants qui lui avaient expliqué qu’il s’agissait d’un cadeau spécial qu’ils voulaient faire. L’orfèvre, Israël Rouchomovsky, avait reçu 7.000 francs pour son travail, qui les valait bien.

     Le fait est que les deux hommes d’affaires (des « Valadour  » ?), réussirent à vendre leur prétendu cadeau au musée du Louvre, pour la coquette somme de 200.000 francs-or. Que la transaction ait eu lieu un 1er avril ne semble pas avoir mis la moindre puce à l’oreille à cette brochette de savants.

      Tout aurait pu en rester là si un autre archéologue, l’Allemand Adolf Furtwängler, n’avait été pris de doutes. La tiare n’avait pas qu’un style mais plusieurs et elle manquait singulièrement de patine… Il s’ensuivit des discussions, dont le bruit parvint jusqu’à Odessa. L’orfèvre, peu soucieux d’être pris pour un faussaire, fit le voyage de Paris pour venir conter à qui de droit son affaire. On en voulut des preuves. Il les donna. Et le scandale éclata. Dépenser 200.000 francs-or de fonds publics pour un faux qui en avait coûté 7.000… Ha ha ha !

      Les chansonniers et les caricaturistes s’en donnèrent à cœur-joie. Le président Loubet fut représenté, tiare en tête, faisant des ronds de jambe au roi d’Italie. La tiare eut même les honneurs du Carnaval de Nice, où elle défila avec le cadre vide de la Joconde récemment volée. Mais pourquoi Salomon Reinach fut-il brocardé plus et plus longtemps que les autres, comme s’il eût été seul en cause ? Antisémitisme ? Il semble bien que oui. On n’ose penser à ce qu’eussent tiré de ces attaques frisant la diffamation voire la calomnie les zozos du CRIF ou de la LICRA… Reinach, qui était un homme honnête et bien élevé, but le calice jusqu’à la lie. Il s’était trompé, il s’était trompé.

 

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      Pour la petite histoire…

     L’orfèvre ne fut pas inquiété. Il reçut même une médaille d’or du Salon des arts décoratifs et s’installa à Paris, où il est mort en 1934.

      « L’authentique tiare de Saitapharnès » apparaît, avec Arsène Lupin, dans L’Aiguille creuse de Maurice Leblanc.

      Enfin, en 1997, un musée de Jérusalem l’a empruntée au Louvre pour l’exposer dans le cadre d’une rétrospective Rouchomovsky.

      Avouons que sa tiare était quand même bien belle et que, si elle n’est pas d’époque, elle aurait mérité de l’être.

 

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   Reinach et l’éducation des jeunes filles

      Dans sa préface à Orpheus déjà citée, Salomon Reinach écrivait :

      « Comme j’ai la prétention et l’espoir de trouver autant de lectrices que de lecteurs, je me suis imposé une certaine réserve, surtout dans l’exposé des anciennes religions orientales. J’affirme aux mamans qu’elles peuvent donner ce livre à leurs filles, pour peu que la lumière de l’histoire ne les effraie pas. Les sacrifices que j’ai dû faire ne sont pas, à tout prendre bien regrettables ; mais si la bienveillance du public répond à mes efforts, je ferai paraître quelque jour une édition plus complète – pour les mamans. »

      On voit affleurer à cette occasion l’obsession du savant pour l’émancipation au moins spirituelle des femmes. Mais il se préoccupa tout autant de leur émancipation intellectuelle. C’est pourquoi, à partir de 1911, il se lança dans la rédaction et la publication de petits manuels destinés à faciliter aux jeunes filles l’étude du français d’abord, du latin et du grec ensuite, et enfin de l’histoire des philosophies. Sidonie et le français sans peine fut bientôt suivi de Cornélie ou le latin sans pleurs, puis d’Eulalie ou le grec sans larmes. En 1926, il faisait paraître le premier des trois volumes des Lettres à Zoé sur l’histoire des philosophies. Bien des femmes, mais aussi bien des hommes – jeunes et moins jeunes, voire universitaires – pourraient aujourd’hui revenir avec profit et sans honte à ces sources de Gai Savoir.

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   Salomon Reinach et les Juifs

      Défenseur des droits des juifs mais aussi de leur culture, quoique son amour ne fût pas aveugle et que l’obscurantisme ne fut jamais son fait, Reinach accepta en 1886 la vice-présidence de l’Alliance israélite universelle, fonction qu’il remplit de son mieux jusqu’à ce qu’on l’obligeât d’en démissionner « pour violent antisionisme ».

      Nahum Goldman raconte :

      « Salomon Reinach et l’Association qu’il présidait, était violemment antisioniste[6] et ouvertement partisan de l’assimilation. Nos amis parisiens nous racontèrent un incident qui me révolta ; le savant juif Jacques Faitlovitch venait de découvrir les juifs Falachas en Abyssinie. Faitlovitch aurait rendu visite à Reinach pour lui parler de sa découverte et demander l’appui financier de l’Alliance pour continuer ses recherches chez les Falachas. Reinach l’aurait repoussé avec ces mots : “Ce que vous avez fait est un  malheur. Il y a de toute manière trop Juifs dans le monde. Nous n’avons pas besoin que de nouveaux Juifs nous donnent de nouveaux tracas.” Mon zèle juvénile fut choqué de ces paroles. De retour à Francfort, j’écrivis deux articles ayant pour titre : Salomon Reinach, un phénomène. Ces articles firent beaucoup parler d’eux. Ils étaient extrêmement agressifs et provoquèrent certaines réactions hostiles à Reinach. De graves discussions se produisirent au sein de l’Alliance et Reinach dut renoncer à ses fonctions de vice-président. »

      « Mon zèle juvénile » : Goldman avait alors seize ans.

 

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Adolphe Crémieux, fondateur de l’Alliance

 

      L’Alliance avait été créée par des Juifs français, reconnaissants envers la France pour son processus d’émancipation entamé en l'an II [7]. Ils avaient décidé de venir en aide aux Juifs du monde en intervenant auprès des autorités politiques des pays où ils étaient encore persécutés, en réclamant pour eux l’égalité des droits, comme en France. Elle avait aussi développé un réseau scolaire visant à moderniser les Juifs d’Orient et à obtenir ainsi leur émancipation. Son objectif plus large était de répandre les bienfaits de la civilisation française dans le monde juif. Ses dirigeants étaient tous républicains et patriotes.

      L'Alliance allait surtout se faire connaître en ouvrant des écoles (aussi bien primaires que professionnelles) dans de nombreux pays, en particulier dans les pays musulmans d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Ces écoles visaient à fournir une éducation « moderne », aux standards français, à la jeunesse juive locale, mais étaient aussi ouvertes aux non-juifs. Ainsi, en 1939, elle disposait d'une centaine d'écoles et d'environ 50.000 élèves, essentiellement dans le monde arabo-musulman. En raison de ce maillage important, les autorités françaises considéraient depuis les années 1920 l'Alliance comme un outil majeur de l'influence francophone dans le monde. 

      Ainsi : « …de nombreuses écoles populaires dans les pays des communautés orientales et en Palestine (écoles à Edirne et Izmir, écoles juives d’Istanbul transformées en établissements de l'Alliance, école professionnelle de Jérusalem en 1882). En 1911, plus de 35 % des enfants d'âge scolaire dans la population juive sont inscrits dans les écoles de l'Alliance. »

 

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École de filles de l’Alliance, Jérusalem, 1935

 

      Quel rôle ont joué l’American Jewish Committee et l’Anglo-Jewish Association dans l’adhésion de l’Alliance au projet sioniste en décembre 1945 ? C’est ce que nous ne savons pas.

      Salomon Reinach était mort depuis treize ans déjà, et la preuve fut faite que, là comme ailleurs, les intelligences supérieures n’avaient pas trouvé le moyen de se faire entendre des cerveaux binaires.

      Où en serait la Palestine aujourd’hui, si la politique de l’Alliance avait été poursuivie ?

      Où en serait le Proche Orient ?

      Où en serions-nous ?

 

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      Au lendemain de sa mort, Robespierre dit de Lepeletier de Saint Fargeau, dont il allait défendre et faire adopter le Plan d’Éducation par l’Assemblée :

      « Lepeletier fut noble, Lepeletier occupait une place dans un de ces corps si puissants sous le despotisme, Lepeletier fut riche, et depuis la révolution, il fut constamment l’ami du peuple, le soutien de la liberté, et l’un des plus ardents fondateurs de la république. Sous ces trois rapports, Lepeletier fut un prodige. »

Convention, 21 janvier 1793

      Sans doute eût-il pu en dire autant de Salomon Reinach.

 

____________

  1. Hervé Duchêne, Salomon Reinach devant les hommes et les religions. Préface à Cultes, mythes et religions.
  2. Préface d’Amalthée, t. I. Paris, Leroux, 1929.
  3. Hervé Duchêne, op cit.
  4. Lettres à Liane de Pougy de Max Jacob et Salomon Reinach. Paris, Plon, 1980, p. 175.
  5. Colette, Œuvres, Paris, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », t. I, p.1062.
  6. Elle le restera jusqu’en 1945.
  7. Le 16 Pluviôse an II, soit le 4 février 1794.

 

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20. Le jeune Cicéron lisant.JPG

Dans le désordre et bien entendu sans rien d’exhaustif…

 

 21. Manuel de philologie classique.jpg

 

 

Salomon REINACH

Manuel de philologie classique

Paris, Hachette….

……  pages

 

 

 

 22. Cultes, mythes Bouquins.JPG

 

Salomon REINACH

Cultes, mythes et religions

Paris, Robert Laffont, 1996, 2000, etc.

Collection « Bouquins »,

1350 pages

 

 

 

Note de l’éditeur :

« Il n'y a d'intéressant sur la terre que les religions », notait Baudelaire dans ses journaux intimes. Salomon Reinach (1858-1932) fut de son avis, puisqu'il consacra sa vie entière à l'étude des cultes, des mythes, des croyances, des superstitions. De l'Antiquité gréco-latine à la Gaule gallo-romaine, rien n'échappait à sa curiosité. Et si les frères Goncourt, avec leurs manies de « bibeloteurs » furent à l'origine du musée Carnavalet, Salomon Reinach fut l'un des promoteurs du musée des Antiquités nationales de Saint-Germain-en-Laye, le musée qui nous renseigne le mieux sur nos origines lointaines, sur nos sources païennes et sur le début du christianisme en France. Salomon Reinach n'étudie pas seulement la manière dont ont été domestiqués nos animaux, il s'intéresse également aux coutumes de mariage de nos ancêtres, au totémisme druidique et à Vercingétorix, à la figure d'Orphée et aux vestales romaines, aux cathares et à Gilles de Rais, à Jeanne d'Arc et à l'Inquisition. Tous les aspects de la vie religieuse le fascinent. Durant des années, il a donné, à des revues plus ou moins savantes, des études extrêmement précises sur des points qui paraissent de détail mais qui sont révélateurs des grands problèmes fondamentaux.

 

 23. Orpheus - L'Harmattan.JPG

 

 

Salomon REINACH

ORPHEUS, Histoire générale des religions

Paris, L’Harmattan, 2002

Collection « Les introuvables »,

628 pages

 

 

 

Note de l’éditeur :

Pourtant résultat d'une commande ministérielle, Orpheus (1909) devait être refusé par l'Éducation Nationale, considérant que la présentation des religions comme un phénomène naturel allait à l'encontre de la morale commune. Sigmund Freud dans Totem et tabou se réfère constamment à cette œuvre. Orpheus ne cesse d'entretenir la curiosité, peut-être moins dans l'idée d'une exactitude historique que dans une perspective anthropologique.

 

 24. Apollo Hachette.jpg

 

 

Salomon REINACH

APOLLO, Histoire générale des arts plastiques

professée à l’École du Louvre

Paris, Hachette, 1904, 1952, etc.

352 pages

 

 

 

25. Epona.jpg

 

 

 

Salomon REINACH

Epona, la déesse gauloise des chevaux

Paris, Leroux, 1895 (reprint Chapitre.com)

70 pages

 

 

 

 

26. Origine des Aryens.jpg

 

 

 

Salomon REINACH

L’Origine des Aryens : histoire d’une controverse

Paris, E. Leroux 1892 (reprint Chapitre.com)

133 pages.

 

 

 

 

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Salomon REINACH

Antoinette Bourignon

Paris, Arbre d’Or, ……

……. Pages

 

 

 

 

Pour en savoir plus sur cette mystique française très peu connue qui intéressa suffisamment Reinach pour qu’il l’exhume :

http://www.philosophe-inconnu.com/Livres/nouv_bourignon_a...

 

28. Histoire de l'Inquisition au Moyen-Age.JPG

 

 

Henry Charles LEA

Histoire de l’Inquisition au Moyen Âge

Traduit par Salomon REINACH
Paris, Laffont, 2005

Collection « Bouquins »

1504 pages

 

 

Note de l’éditeur

L’histoire d’une institution qui, loin d’être une aberration est au cœur même de l’Église. Une réflexion salutaire sur l’intolérance.

Plus que jamais, l’intolérance religieuse travaille nos sociétés ; plus que jamais les rapports entre les états et les églises font problème. Aussi, le grand livre de l’historien américain Henry Charles Lea (1825-1909), unique en son genre, garde-t-il une terrible valeur d’actualité. Il nous permet de comprendre pourquoi et comment, pendant des siècles, l’Église catholique a cru devoir réduire au silence, voire éradiquer ses dissidents. Dès le Moyen Âge, l’Église était devenue un pouvoir économique et politique de premier ordre. Et comme tous les pouvoirs, elle fondait une part de son empire sur des bases matérielles et prêtait le flanc à de nombreuses critiques exigeant le retour à la pureté du message évangélique. C’est pour combattre ces mouvements, dégénérant en hérésies, que les papes ont délégué leurs prédicateurs à travers toute l’Europe, en leur accordant des compétences de plus en plus étendues. Ainsi est née une institution qui, de plus en plus, s’est substituée aux pouvoirs locaux pour broyer toute résistance à ce qu’il faut bien appeler une « pensée unique ». Maîtrisant le latin comme l’allemand, l’espagnol comme l’italien, Henry Charles Lea a parcouru les archives de l’Europe tout entière afin de brosser un tableau complet de cette partie souvent refoulée de notre passé. Cette Histoire de l’Inquisition est aussi une histoire de la liberté de conscience. Qu’elle ait été traduite en français par Salomon Reinach à l’époque de l’affaire Dreyfus et des combats en faveur de la séparation de l’Église et de l’État montre à l’évidence que le combat des Lumières contre l’obscurantisme n’est jamais gagné définitivement.

 

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Salomon REINACH

Gille de Rais

Extrait de la Revue de l’Université de Bruxelles

Liège, Imprimerie électro-mécanique La Meuse, 1904

…… pages

 

 

 

Le texte de ce livre se trouve en ligne ici :

http://www.histoiredelafolie.fr/psychiatrie-neurologie/gi...

 

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Joseph REINACH

Histoire de l’Affaire Dreyfus en deux volumes

avec une illustration en couleurs en couverture de chaque volume ; emboîtage orné d'une reproduction en couleurs.  

Paris, Robert Laffont, 2007

Collection « Bouquins »

2316 pages

 

 

 

 

 

 

 

 

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Salomon REINACH

SIDONIE ou le français sans peine

Paris, L’Harmattan, 1995.

Collection « Les introuvables »

(reprint de l’édition Hachette de 1911)

…. Pages

 

 

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Salomon REINACH

CORNÉLIE ou le latin sans pleurs

Paris, L’Harmattan, 1995.

Collection « Les introuvables ».

186 pages

 

 

 

 

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Salomon REINACH

EULALIE ou le grec sans larmes

Paris, L’Harmattan, 2000

Collection « Les introuvables »

196 pages

 

 

 

Note de l’éditeur :

Peut-on apprendre la grammaire française ou pire, celle de langues réputées mortes comme le latin ou le grec, en s'amusant ? Tel est le défi auquel s'est attelé Salomon Reinach au début du siècle, avec succès : à travers ces petits ouvrages drôles et bienveillants, pleins d'historiettes et d'anecdotes, ce sont toutes les chausse-trapes inamicales du français, du latin et du grec qui sont aplanies avec grâce et efficacité.

 

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Salomon REINACH

LETTRES À ZOÉ sur l’histoire des philosophies

I – Les philosophies païennes

Paris, Hachette, 1926

185 pages

 

 

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Salomon REINACH

LETTRES À ZOÉ sur l’histoire des philosophies

II – De la scholastique à l’Encyclopédie

Paris, Hachette, 1926

….. pages

 

 

 

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Salomon REINACH

LETTRES À ZOÉ sur l’histoire des philosophies

T.III – De l’Encyclopédie à nos jours

Paris, Hachette, 1926

292 pages.

 

 

 

 

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Notice sur Salomon & Théodore Reinach

Académie des Inscriptions et Belles Lettres

http://www.aibl.fr/membres/academiciens-depuis-1663/artic...

 

N.B. Les emprunts faits par ce post à M. Hervé Duchêne sont si nombreux que nous ne les avons pas mentionnés au coup par coup.

 

2. cornucopia green.gif

 

 

 

Mis en ligne le 2 avril 2016.

 

 

 

20:57 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |