30/07/2016

SANS TITRE

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Il n’y aura pas de seconde Révolution américaine – La Futilité d’une révolte armée

John W. Whitehead – ICH 29 juillet 2016

 

« Une force armée permanente et un exécutif envahissant ne seront jamais des compagnons sains pour la liberté. »

James Madison

 

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L’Amérique est une bombe à retardement.

Tout ce qu’il reste à savoir, c’est qui – ou quoi – allumera la mèche.

Nous sommes en équilibre au sommet d’un château de cartes sur le point de s’écrouler, avec des policiers tirant sur des citoyens désarmés, des snipers tirant sur la police, une violence qui croît dans le monde et chez nous, et une épreuve de force entre deux candidats à la présidence qui font la paire en matière d’impopularité.

Les préparatifs pour les conventions républicaine et démocrate qui vont se tenir à Cleveland et à Philadelphie – auxquels viennent de s’ajouter les 50 millions de dollars de subvention fédérale extraordinaire « de sécurité » alloués à chacune des deux villes – offrent un avant-goût de la manière dont le gouvernement a l’intention de traiter tout individu ou groupe qui oserait sortir si peu que ce soit du rang : ceux qui s’y risqueront seront censurés, bâillonnés, espionnés, embastillés, intimidés, « interrogés », fichés, filés, marqués, mis en joue, arrêtés, retenus en garde à vue, détenus, mis en accusation et jugés coupables.

Par exemple, en prévision de l’agitation sociale et des manifestations de masses qu’elles redoutent lors de la convention du parti républicain, les autorités de Cleveland ont installé des prisons de fortune, des salles d’audiences supplémentaires pour y faire auditionner les manifestants éventuels, et fermé une université pour y loger 1.700 policiers anti-émeutes et leurs armes. Les tribunaux de la ville se préparent à juger jusqu’à 1.000 personnes par jour. Pour faire bonne mesure, le FBI a « interviewé » d’avance un certain nombre de militants, pour les dissuader de manifester lors des conventions.

Ne vous y trompez pas : le gouvernement est fin prêt pour un soulèvement populaire.

En fait, il y a des années que le gouvernement s’y prépare.

Un rapport de 2008 du Collège de l’Armée de Guerre révélait que « des troubles civils généralisés à l’intérieur des États-Unis forceraient le département de la défense à réorienter ses priorités in extrémis pour assurer l’ordre intérieur et la sécurité des personnes. » Les 44 pages du rapport préviennent en long et en large de ce que de tels troubles pourraient résulter d’une autre attaque terroriste, « d’un effondrement économique imprévu, d’une interruption de fonctionnement de l’ordre politique et juridique national, d’une résistance civile déterminée ou d’une insurrection, d’urgences généralisées en matière de santé publique, de catastrophes naturelles et autres désastres humanitaires. »

 

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« … de castrophes naturelles et autres désastres humanitaires » tels que l’Ouragan Katrina par exemple

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Des rapports ultérieurs du ministère de l’Intérieur [(« Department of Homeland Security » ou DHS, NdT] établis pour identifier, surveiller et ficher les militants de droite, de gauche et les anciens combattants comme « extrémistes » (i.e. terroristes), se sont concrétisés en véritables programmes de surveillance préventive [« pre-crime » NdT] de ces catégories. Un peu moins d’une décennie plus tard, après avoir verrouillé la nation et dépensé des milliards pour combattre le terrorisme, le DHS a conclu que la plus grande menace ne venait pas de l’ISIS mais de l’extrémisme de droite national.

Chemin faisant, le gouvernement a amassé tout un arsenal d’armes militaires à usage interne, et il a équipé puis entraîné ses « troupes » pour la guerre. Même les institutions gouvernementales à fonctions largement administratives comme la Food and Drugs Administration, le ministère des Anciens combattants et le Smithsonian Institute se sont dotés de vêtements pare-balles et de casques anti-émeutes, de boucliers, de canons lance-grenades, d’armes à feu et de munitions.  À vrai dire, il y a présentement 120.000 agents fédéraux équipés de ce genre d’armement, qui sont investis du pouvoir d’arrêter n’importe qui.

Couronnant cette campagne à but lucratif destinée à métamorphoser les citoyens américains en « ennemis combattants » (et l’Amérique en un champ de bataille), le secteur technologique, en collusion avec le gouvernement, a concouru à créer un Big Brother qui sait tout, qui voit tout et auquel nul ne peut échapper. Ce ne sont pas seulement les drones, les centres de regroupement de l’information, les radars, les lecteurs de plaques automobiles à distance, les appareils Stingray et la NSA dont vous ayez lieu de vous préoccuper. Vous êtes également suivis à la trace et espionnés par les boîtes noires de vos voitures, par vos téléphones cellulaires, par les appareils de toutes sortes introduits dans vos foyers, par vos cartes de fidélité chez les commerçants, par vos comptes sur les réseaux sociaux, par vos cartes de crédit, par les services de diffusion tels que Netflix ou Amazon et par vos comptes de lecteurs d’e-books.

Tout cela s’est mis en place sous notre nez, financé par nos dollars de contribuables, sans qu’il y ait eu le moindre tollé citoyen.

C’est incroyable à quel point nous avons facilité au gouvernement sa mise de la nation dans les fers. Nous sommes même allés jusqu’à nous acclimater au bouclage occasionnel d’immeubles gouvernementaux, à des exercices militaires de type Jade Helm dans des petites villes, en sorte que les forces spéciales du gouvernement puissent bénéficier d’un entraînement réaliste  [« Live Active Shooter Drill » lisez in vivo, NdT] « en milieu hostile », autrement dit puissent s’entraîner au tir à balles réelles dans des écoles, des grandes surfaces et des transports publics, exercices qui sont capables de duper et qui dupent les fonctionnaires de police ordinaires, les étudiants, les enseignants et les témoins, en leur faisant croire qu’il s’agit de vraies crises imprévues.

 

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Les événements des dernières années – la surveillance envahissante, les extrémismes, l’agitation sociale, les manifestations, les fusillades, les attentas à la bombe, les exercices militaires en milieu vivant, les systèmes d’alerte à codes de couleur et les évaluations de menaces, les centres de regroupement de l’information, la transformation des polices locales en extensions de l’armée, la distribution d’équipement militaire et d’armes aux forces de police locales, les banques de données du gouvernement regorgeant de noms de dissidents ou d’agitateurs potentiels, ont concouru à créer un environnement dans lequel « Nous le Peuple » sommes de plus en plus méfiants et effrayés les uns par les autres, et de plus en plus dépendants du gouvernement pour nous « maintenir en sécurité ».

Bien sûr, c’est justement là la question.

Le pouvoir veut que nous nous sentions vulnérables.

Il veut que nous ayons peur les uns des autres et que nous ne comptions que sur les flingueurs mercenaires du gouvernement pour nous protéger des terroristes, des extrémistes, des djihadistes, des psychopathes, etc.

Plus que tout, le pouvoir veut que nous nous sentions impuissants à nous protéger nous-mêmes, que nous soyons au contraire complètement dépendants de lui et reconnaissants de la douteuse protection fournie par l’état policier américain.

Et sa stratégie fonctionne.

L’arbre de la liberté est en train de mourir.

Il n’y aura pas de seconde Révolution américaine.

Il n’y a pas de place dans notre nation pour la sorte de révolution armée que nos ancêtres ont faite contre une Grande Bretagne tyrannique. Un tel acte serait futile et tragique. Car nous n’avons plus affaire aujourd’hui à un monarque éloigné mais à un tyran dont nous avons-nous-mêmes accouché : à une machine bureaucratique, militarisée, technologisée et lourdement financée qui s’est mise au-dessus des lois.

 

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Le message que cette machine envoie à la population est clair : il n’y aura pas de révolte, armée ou non.

Quiconque croit pouvoir faire la guerre à l’état policier américain – et la gagner – n’a pas bien fait attention. Ceux qui usent de violence contre le gouvernement et contre leurs compatriotes, jouent le jeu du pouvoir. La violence ne peut pas et ne sera pas le remède aux maux dont souffre l’Amérique. Qu’elle soit déclenchée par le gouvernement ou par la population, la violence ne conduira qu’à davantage de violence. Peu importe votre puissance de feu, le gouvernement en a plus que vous.

Peu importe combien de temps vous croyez pouvoir tenir en faisant fond sur vos compétences en matière de survie, sur vos tactiques de guerrilla ou simplement sur vos couilles. Le gouvernement a assez de ressources  pour tenir plus longtemps que vous, pour vous affamer à son aise, pour vous décimer à l’usure, pour se procurer de nouvelles armes quand vous n’en aurez plus et en fin de compte pour vous dominer.

Ce gouvernement de loups ne sera pas défait par la force.

Nous avons, pour notre malheur, mis beaucoup trop longtemps à nous rendre compte des manigances du pouvoir.

Nous n’avons pas prévu que « Nous le Peuple » deviendrions l’ennemi. Il y a des années que le gouvernement nous met en garde contre les dangers du terrorisme, tout en construisant des systèmes de surveillance pour contrôler ses propres citoyens, tout en créant des systèmes de classement qui fichent comme « extrémistes » ceux qui osent discuter le statu quo, tout en entraînant des services de répression pour faire un « terroriste intérieur » de quiconque ose avoir des opinions contraires à celles du pouvoir.

Ce que le pouvoir ne s’est pas donné la peine de nous faire savoir, à propos des terroristes intérieurs, c’est qu’il les fabriquerait lui-même, intentionnellement ou non.

En multipliant les guerres sans fin au loin, en rapatriant les instruments de la guerre sur le sol national, en transformant la police en une extension de l’armée, en faisant d’une société libre une société suspecte, en traitant les citoyens en ennemis combattants, en décourageant et en criminalisant la libre circulation des idées, en faisant de la violence sa carte de visite sous forme de raids de SWAT Teams et d’une police militarisée, en fomentant la division et les conflits dans la population, en accoutumant cette population aux images et aux sons de la guerre, et en rendant toute forme de révolution non-violente rigoureusement impossible, le pouvoir a généré un environnement au sein duquel la violence intérieure est devenue inévitable.

 

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Ce que nous vivons aujourd’hui est une guerre civile, conçue et en partie déclenchée par le gouvernement des États-Unis.

L’issue de ce conflit est courue d’avance : l’état policier gagnera.

Son objectif : docilité et domination absolue.

La stratégie : déstabiliser l’économie par des guerres sans fin, faire monter les tensions raciales, diviser la population, exciter les tensions par des démonstrations de force, intensifier l’usage de la violence, et alors, quand l’enfer enfin se déchaîne, réprimer à mort pour le bien du peuple et la sécurité de la nation.

Où tout cela nous mène-t-il ?

En dépit du fait que des communautés, d’un bout du pays à l’autre, sont prises en otages par un gouvernement armé jusqu’aux dents qui est plus que décidé à user de la force pour « maintenir l’ordre », la plupart des Américains n’ont pas l’air de s’inquiéter outre-mesure. Pire : nous sommes devenus si fragmentés en tant que nation, si hostiles envers ceux avec qui nous pourrions ne pas être d’accord, si méfiants envers ceux qui sont différents de nous, qu’il est incroyablement facile de nous diviser pour nous mater.

Nous avons été désensibilisés à la violence, habitués à la présence militaire permanente dans nos communautés et persuadés qu’il n’y a rien que nous puissions faire pour dévier la trajectoire apparemment sans espoir de la nation. De cette façon, l’économie chancelante, le retour de flamme de nos occupations militaires à l’étranger, les fusillades policières, nos infrastructures en pleine détérioration et toutes les autres causes de préoccupation sont devenus des non-questions pour une population facile à amuser, à distraire et à tenir en laisse.

La vue de policiers en vêtements pare-balles et masques à gaz, brandissant des armes semi-automatiques et escortant des véhicules blindés dans des rues pleines de monde, chose qu’on peut qualifier de « patrouille militaire en milieu étranger hostile » ne provoque plus aucun réflexe d’alarme dans une foule parfaitement domptée.

Nous sommes en train de devenir à grande vitesse la descendance anémique, faible et pathétiquement édulcorée de nos ancêtres révolutionnaires, incapable de mener à bien un soulèvement national contre un régime tyrannique.

S’il doit y avoir le moindre espoir de nous réapproprier le gouvernement de notre pays et de restaurer nos libertés, cela ne pourra venir que d’un genre de coup d’État très différent : non-violent, stratégique et en provenance de la base, s’écoulant pour ainsi dire goutte à goutte de bas en haut. Ces sortes de révolutions sont lentes et minutieuses. Elles sont politiques, du moins en partie, mais non par le truchement de partis et de politiciens établis.

Plus que tout, comme je le dis dans mon livre Amérique champ de bataille – La guerre au peuple américain : pour qu’elle ait une chance de succès, une  révolution de ce genre exige beaucoup plus qu’un changement de politique : elle exige un changement de cœur de la part du peuple américain, un réveil de l’esprit américain, et une population qui tienne plus à ses libertés qu’à ses jeux virtuels.

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9. JohnWhitehead-.jpgNé en 1946 dans le Tennessee et docteur en droit issu de l’Université d’Arkansas en 1974, John W. WHITEHEAD est aussi un auteur, qui a beaucoup écrit, débattu et pratiqué dans le domaine des lois constitutionnelles et dans celui des droits de l’homme. Son intérê pour les persécutés et les opprimés l’a incité, en 1982, à créer l’Institut Rutherford, une organisation à but non lucratif consacrée aux droits humains et aux libertés civiles, dont le siège se trouve à Charlottesville, Virginie.

Whitehead y remplit les fonctions de président et de porte-parole, et il y tient en outre une chronique hebdomadaire, qui est mise en ligne sur le site de l’Institut (www.rutherford.org ).

En 1997, il s’est fait connaître internationalement en défendant Paula Jones, dans l’affaire de harcèlement sexuel qui l’opposait au président William Clinton.

Son adresse de contact : johnw@rutherford.org.

Source : http://www.informationclearinghouse.info/article45180.htm

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

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Il est évident pour nous que tout ce qui est dit de l’Amérique par John W. Whitehead s’applique strictement, rigoureusement, à nos pays d’Europe occidentale. Sans un iota de différence.

Les G.O.

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Quoiqu’inédits en français…

Livres de cet auteur

 

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John W. WHITEHEAD

Battlefield America : The War on the American People

Avant-Propos de Ron PAUL

Selectbooks  -  14 avril 2015.

352 pages

En anglais.

 

 

 

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John W. WHITEHEAD

A Government of Wolves – The Emerging American Polic State

SelectBooks 2013

304 pages

En anglais.

 

 

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Quand il dit « J’ai des amis qui sont colons en Cisjordanie », on tique un  peu, mais ce qui est bien, c’est qu’on peut toujours compter sur Israël Shamir pour mettre les pieds dans le plat de la bienséance et ne pas dire d’un chat qu’il est une souris. Surtout, on en apprend plus sur la manière dont les choses se passent vraiment aux États-Unis dans un de ses billets que n’importe où ailleurs. Sauf, évidemment, ci-dessus.

 

Les minorités à protéger, une stratégie

Israël Adam Shamir – 26 juillet 2016

Entre la plume et l’enclume

 

La communauté juive organisée, les Juifs, comme on dit, peut constituer un redoutable ennemi : dépourvus de scrupules, ils chassent en meute. Comme les tantes dans la fiction de PG Wodehouse [Pas de pitié pour les neveux, 1987], ils ne prétendent pas être beaux joueurs : ils cherchent la jugulaire et c’est tout. La chasse aux dirigeants désobéissants, voilà leur sport national favori ; et malheur à l’homme politique qui se met en travers de leur chemin.

Ils occupent les sommets du commandement dans les médias et la finance US, et ils peuvent affaiblir gravement ceux qui sont sensibles aux pressions. Heureusement, ils ne sont pas invincibles. Puissants et culottés, ils ne sont pas démoniaques et ne possèdent aucun pouvoir magique surhumain. Ils ne sont qu’une force parmi beaucoup d’autres. Ils ont régulièrement atteint les sommets du pouvoir, et en ont été délogés tout aussi régulièrement.

C’est ce qui pourrait bien leur arriver aux US. Ce ne sera pas la fin du monde, ni de l’histoire, ni des juifs. C’est seulement le rêve juif de mettre un terme à l’histoire qui va se dissiper, au moins pour un moment, mais la terre continuera de tourner. Parce que leur attitude n’est pas complètement pernicieuse ; on a besoin d’eux, mais leur domination est devenue trop… totale. Pour que l’Amérique et l’humanité s’en sortent, il faut la faire reculer, mais non l’éliminer.

Les meilleurs hommes politiques sont ceux qui réussissent à repousser une action juive concertée sans rien céder et en même temps sans trop les défier de face. Franklin D. Roosevelt et JFK avaient su le faire, même Richard Nixon y était arrivé, et Donald Trump en est capable aussi. Ce Donald a réussi à faire exactement cela dans l’affaire de l’étoile rouge à six branches, touitée pour souligner la corruption chez la Clinton (http://www.france24.com/fr/20160705-hillary-clinton-accus... ). Il a été attaqué : le chef de l’Anti Defamation League, Jonathan Greenblatt, a supplié Trump de présenter des excuses : « il suffirait qu’il admette que c’était offensant et qu’il présente ses excuses », expliquait-il dans un entretien sur CNN Tonight. « Je pense que cela satisferait tout le monde, à droite et à gauche, les Démocrates et les Républicains. » Trump a refusé de s’excuser. Il a insisté, disant qu’une étoile, ce n’est jamais qu’une étoile. Il a même obligé son équipe à enlever l’image insultante. Il ne l’a pas fait remettre en place, c’est vrai, mais il a énergiquement étrillé un assistant trop  prompt à plier.

 

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Il n’y en a quand même que 58% qui la croient malhonnête !

 

Cette capacité de résister aux pressions est le côté le plus encourageant de M. Trump. Il suffit de le comparer à Jeremy Corbyn qui n’a pas osé moufter et qui s’est répandu en excuses, empressé à chasser ses supporteurs et à faire la preuve qu’il est incapable de tenir tête aux pressions juives. Cela ne lui a servi à rien, les attaques contre lui se sont multipliées de façon exponentielle.

Trump ne s’est pas excusé, parce que cela ne calmera jamais l’appétit d’excuses de la communauté organisée. Ils sont tout le temps à la pêche aux excuses, et la moindre prise fait qu’ils en veulent encore et encore. L’ADL, l’organisation bien connue pour espionner les militants, a envoyé ses propres espions et provocateurs, et c’est le bras armé pour cette pêche sans fin aux fautifs. Refusez donc de vous excuser, sans quoi vous allez attirer encore plus le harcèlement.

Il y a une longue liste de choses pour lesquelles ils voudraient que Trump s’excuse. En effet, il a (1) essayé d’éviter d’avoir à rejeter David Duke aussi longtemps que possible. Et il n’a (2) rien dit contre les racistes et les antisémites ; pire, (3) il a refusé de critiquer les trolls antisémites qui ont poursuivi Julia Ioffe après le portrait dans son magazine que Melania, la femme de Trump, n’avait pas aimé* ; (4) il n’a rien dit contre le bombardement vicieusement anti-sémite des réseaux sociaux, chaque fois qu’un journaliste juif écrit en mal sur lui ; (5) il a refusé de renoncer au slogan « l’Amérique d’abord », alors qu’il réalise parfaitement, désormais, que ce slogan a des connotations historiques spécifiquement antisémites ; (6) il fait des éloges réitérés de tyrans et de dictateurs qui constituent un problème pour les Juifs, de Benito Mussolini à Saddam Hussein ; enfin (7) il est connu pour avoir relayé la remarque antisémite, jusque au cœur de la Coalition des Juifs républicains, selon laquelle les Juifs ne le soutiendraient pas, parce qu’ils ne peuvent pas le piloter, et ce parce qu’ils ne peuvent pas l’acheter avec de l’argent.

Bref, cette liste de péchés de Trump envers les Juifs (établie par un certain Chemi Shalev, juif américain) est bâtie de façon volontairement humiliante pour barrer toute chance de rapprochement entre les juifs et Trump. De toute façon, Trump n’a aucune chance avec les Juifs, mais ce n’est pas faute d’avoir essayé. Ce n’est certainement pas un antisémite (un gros mot vide de sens, tout comme fasciste). Stephen Sniegorski a prouvé qu’il serait plutôt philosémite qu’anti. Ses enfants ont épousé des juifs, son gendre est non seulement un juif riche mais aussi (1) le fils d’un escroc juif condamné, (2) un assidu de la synagogue et (3) un propriétaire de journaux, qui publie (4) des ragots sordides contre Trump, tout cela constituant une carte de visite de juif tout à fait dans le vent. Il est donc, Trump, aussi pro-israélien que les Juifs le souhaitent. J’ai des amis qui sont colons en Cisjordanie occupée, qui prient pour lui et souhaitent sa victoire. Sniegoski détricote soigneusement toute autre accusation contre Trump comme ennemi des Juifs, et il fait de façon comminatoire.

Si Trump n’a aucune chance avec les juifs, c'est parce qu’il veut changer l’ordre des choses tandis que les Juifs sont tout à fait satisfaits du monde tel qu’il va. Peut-être que vous n’appréciez pas que les US soient submergés d’immigrants, qu’il y ait autant d’Américains qui plongent dans la pauvreté, que les étudiants s’endettent à vie, que les industries soient parties à l’étranger, que les banquiers nagent dans des océans de fric tandis que les travailleurs s’appauvrissent. Mais pour les juifs, rien à dire, c’est exactement ce qu’ils veulent, et c’est ce qu’ils ont.

Le rabbin Eric H. Yoffie, éminent juif américain très connu a expliqué tout ça dans un article de Ha’aretz : la politique de Trump, c'est autre chose. Il aimerait que les choses changent, il va combattre la suprématie de la Cour Suprême et de sa majorité juive non maîtrisée, et les juifs sont pour que les choses soient comme elles sont, et plus encore. Certes, chaque pas que fera le président Trump retentira à la Cour suprême. C’est un corps où Ruth Bader, non élue, mais désignée par Clinton, a d’ores et déjà annoncé qu’elle l’attaquerait bec et ongles. C’est l’institution qui vous a gratifiés du mariage gay, de l’immigration sans limites et d’autres joujoux du libéralisme. Tôt ou tard, Trump aura à leur faire face, et il a intérêt à en prendre de la graine chez le président Erdogan, s’il veut aboutir à quelque chose (voir mon article « Leçons de Turquie »); faute de quoi, ils vont l’empêcher d’agir.

Les juifs vont voter à 90% pour Hillary Clinton, a prédit Yoffie. C’est prévisible : notre brave antisioniste juif Jeff Blankfort a écrit sur « les gens qui possèdent de fait le Parti démocrate, l’establishment juif américain ». Oui, les juifs votent démocrate. Ils ont voté à 80% pour Obama. Par comparaison, les jadis maîtres des USA, les WASP, ne lui ont donné que 34% de leurs voix. S’ils étaient toujours aux commandes, il n’y aurait pas de président Obama, pas de destruction de la Syrie et de la Libye, moins d’immigrants, et le niveau de vie de l’Américain moyen serait plus élevé. J’oubliais, il n’y aurait pas de circulaire autorisant les garçons à pisser dans les toilettes des filles s’ils se sentent pisseuses, quelle perte…

Le problème, c’est que les juifs ont bien plus que leurs bulletins de vote à leur disposition. Google est l’un de leurs outils les plus puissants, et c'est leur lien associatif avec la CIA. Google travaille tout le temps et offre 20 millions d’occurrences pour « Trump Hitler », sept fois plus qu’un autre moteur de recherche, comme Bing… L'outil de recherche de Google fournit [en anglais du moins] des résultats relatifs à Donald Trump quand les usagers tapent Adolf Hitler ! Quand vous faisiez la recherche : « naissance de Hitler », vous trouviez il y a peu de temps non seulement l’info que vous cherchez, mais en prime une image de Donald Trump et le lien correspondant. Les médias de propriété juive produisent des tonnes d’ordures anti-Trump.

Mais les gens ne leur font plus confiance. Bernie Sanders, ce garçon si sympathique, a fini par capituler et par soutenir Hillary l’escroqueuse. Si bien que les gens ont compris que les juifs sont une force vouée au statu quo, alors que  justement ils veulent que ça change. C’est pour cette raison qu’il va falloir démanteler ce machin purement rhétorique qui s’appelle « les minorités à protéger ». C’est un truc fabriqué pour l’ennemi par un clone de Gramsci afin de délégitimer la classe ouvrière.

La protection des minorités, c’est une simple extension des tactiques juives, à moins que ce soit le contraire, que les tactiques juives soient une forme particulièrement efficace de communautarisme. Un bankster juif se défendra toujours en accusant ses adversaires d’antisémitisme. C’est si simple et ça marche si bien que pas mal d’autres groupes ont copié la recette. Les groupes protégés constituent une coalition sous le parapluie du Parti démocrate, et le même Parti démocrate fait les quatre volontés de l’establishment juif, comme nous l’avons observé ci-dessus. La protection des minorités a été consolidée comme vérité ultime aux USA.

Les groupes protégés sont attaqués pour ce qu’ils sont, du moins c’est là l’idée directrice, tandis que les non-protégés sont attaqués pour ce qu’ils font. La distinction est un pur sophisme : est ce que les Japonais à Hiroshima ont été brûlés vifs pour ce qu’ils étaient (des Japonais) ou pour ce qu’ils avaient fait (rien du tout) ? Si nous ne sommes pas d’accord avec la politique juive, est-ce à cause de ce qu’ils sont ou de ce qu’ils font ? Dans le cas des groupes protégés, la protection des minorités nous interdit de généraliser. Vous ne pouvez rien dire sur les juifs à part des compliments, parce qu’ils « sont tellement différents entre eux ». Enfin, ils sont 90% quand même à voter pour le statu quo, ce qui n’est pas un signe de diversité. Vous ne pouvez rien dire du tout en termes d’hommes et de femmes parce que les « genres » sont ce qu’ils sont, comme le Tout-Puissant. Soyons précis, Blanc, Masculin et Chrétien, ce sont les seuls groupes sur lesquels vous pouvez taper librement et sans qu'il vous en coûte un centime [en procès], aux États-Unis.

Prenez le cas de l’Eglise catholique, aux US. Les juifs ont demandé à l’Église de s’excuser, et ils ont gagné. Mais ensuite, ils ont continué à taper sur l’Église comme avant. Lors d’une attaque récente contre le candidat de Trump pour la vice-présidence Mike Pence, les juifs ont fait toute une histoire de sa tentative pour permettre aux prêtres chrétiens de refuser le mariage à des couples de même sexe. Ils ont comparé cette tentative au Ku Klux Klan d’autrefois, et évoqué la discrimination raciale au temps de Jim Crow ! 

Tout est bon pour railler l’Église, et les lois du politiquement correct ne défendent pas l’Église, de même qu’elles ne défendent pas les ouvriers blancs de Detroit. Les Juifs détestent l’Église autant que les généraux turcs détestent les mosquées. C’est la raison pour laquelle ils sont si furieusement contre l’idée que Trump limite l’immigration non chrétienne. Ce n’est pas parce qu’ils aiment les musulmans, ils ne les aiment absolument pas, mais ce qu’ils aiment, c’est utiliser les musulmans pour combatre l’Église.

Au lieu de dire « nous les Juifs nous n’aimons pas voir de signes chrétiens à Noël » ils préfèrent vous dire « les musulmans n’aiment pas… » ce qui n’est même pas vrai. Les musulmans célèbrent la Nativité, comme n’importe qui peut le constater à Bethléem, mais dit comme ça, ça sonne mieux. En voici une preuve. Je reçois tous les jours un courriel avec les titres du Boston Globe, et une liste d’articles qu’ils me suggèrent. Invariablement la section « On vous recommande » commence par un article contre l’Église publié quatorze ans auparavant, oui, quatorze.

Échantillon :

« Recommended for you : JAN. 6, 2002 | PART 1 OF 2 Church allowed abuse by priest for years (l’Église tolère le harcèlement sexuel depuis des années) ».

Je me demande pourquoi ils s’imaginent que j’ai besoin d’en savoir plus sur … le harcèlement anti-chrétien qui est tellement ancien ? Est-ce qu’ils vont me suggérer de relire l’histoire de Bernie Madoff ? Ou l’histoire de l’attaque terroriste juive sur l’hôtel King David, avec sa centaine de victimes ? Ça m’étonnerait.

Ce n'est pas la première fois que les Juifs agissent de concert et contre les vœux de la majorité. Un grand homme politique devrait savoir comment gérer cela. Vladimir Ilich Lénine était de ceux-là. En 1913, alors que son parti se débattait avec le groupe juif consolidé qui s’appelait le Bund, il écrivait : « Chers camarades, si nous ne disons rien aujourd’hui, demain les marxistes juifs nous mangeront la laine sur le dos, et c’est eux qui tiendront les rênes ». L’avertissement vaut pour aujourd’hui comme pour hier et demain.

Source : http://plumenclume.org/blog/143-les-minorites-a-proteger-...  Traduction : Maria Poumier

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* Explication des G.O. :

Julia Ioffe est une journaliste juive qui n’aime pas Melania Trump. Elle l’a « profilée » dans un magazine appelé GQ (http://www.gq.com/story/melania-trump-gq-interview). Un lecteur qui n’a pas aimé son article a envoyé à Julia Ioffe un photomontage d’un goût discutable.

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Ioffe en a profité pour accuser… Melania Trump d’antisémitisme et comparer cette image à « de la merde comme je n’en ai vu qu’en Russie ». On voit que les arguments volent haut dans la campagne électorale US et que certains journalistes savent très bien comment faire d’une pierre eux coups.

Source : http://plumenclume.org/blog/143-les-minorites-a-proteger-...

 

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Du renfort pour Dieudonné ?

 

Kevin Razy

(23.7.2016)

 

 

Ici, on ne sort pas, on n’est au courant de rien.

Merci à Georges Stanechy  - en pause zen de plus en plus zen - de nous l’avoir fait découvrir.

 

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Parce qu’on trouve la photo superbe et que l’article n’est pas mal non plus :

 

Le pouvoir du «Niet»

Dmitry Orlov – Comité Valmy - 29 juillet 2016

 

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ICHClubOrlov, 27.7.2016 – Voici la manière dont les choses sont censées fonctionner sur cette planète: aux États-Unis, les structures de pouvoir (publiques et privées) décident ce qu'elles veulent que le reste du monde fasse. Elles communiquent leurs vœux par les canaux officiels et officieux, et comptent sur une coopération automatique. Si la coopération n’intervient pas immédiatement, elles appliquent des pressions politiques, économiques et financières. Si cela ne produit toujours pas l'effet escompté, elles tentent de changer de régime par une révolution de couleur, un coup d'état militaire ou en organisant et finançant une insurrection conduisant à des attaques terroristes et à la guerre civile chez la nation récalcitrante. Si cela ne fonctionne toujours pas, ils bombardent le pays le réduisant à l'âge de pierre. C’est ainsi que cela fonctionnait dans les années 1990 et 2000, mais dernièrement une nouvelle dynamique a émergé.

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Source : http://www.comite-valmy.org/spip.php?article7423

                                                

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La foule des pèlerins entre dans Kiev – Une foi qui renverse les barrages

Erwan Castel – Arrêt sur Info30 juillet 2016

 

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La foule des pèlerins entre dans Kiev, le gouvernement a plié devant les traditions et les ultra-nationalistes enragent.

Le peuple Ukrainien s’est mis en marche pour la paix

Kiev une gigantesque procession pour la paix

Que l’on soit chrétien ou pas, païen comme moi, il est difficile de ne pas être impressionné, voire ému, par cette foule tranquille entrant dans Kiev au rythme de chants sacrés transmis de génération en génération à l’ombre des coupoles dorées de la Tradition orthodoxe qui est celle de ce peuple slave vivant sur les bords du Dniepr depuis des siècles.

Partis de 5 juillet de l’Est et l’Ouest de l’Ukraine, des dizaines de milliers de croyants orthodoxes, ont rallié Kiev porteurs d’un message de paix et d’espérance dans leur pays ravagé par une guerre civile qui a fait vraisemblablement plus de 20000 morts en 2 ans, sans compter les blessés, les déplacés et réfugiés et les destructions massives subies par le Donbass.

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Source : http://arretsurinfo.ch/la-foule-des-pelerins-entre-dans-k... 

 

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Lire aussi :

Kiev : une gigantesque procession pour la paix qui peut faire chavirer le régime

Karine Bechet-GolovkoRussie Politics 28 juillet 2016

 

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Il y a deux semaines de cela, le 9 juillet, deux colonnes de croyants orthodoxes sont parties, l'une de l'Est de l'Ukraine, l'autre de l'Ouest pour se retrouver à Kiev, célébrer ensemble la traditionnelle fête du baptême de la Russie (l'Ukraine ayant toujours fait partie de la Russie - kiévienne, de Moscou, de Saint Pétersbourg ou soviétique). Ce long pèlerinage tout en prière est une marche pour la paix et pour l'unité du pays. Alors que les autorités ne cessent de décrier les volontés séparatistes, elles auraient dues applaudir cette initiative. Mais non, elle leur fait peur et pour cause.

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Source : http://russiepolitics.blogspot.be/2016/07/kiev-une-gigant...

 

 

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Mis en ligne le 30 juillet 2016

 

 

 

23:49 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

28/07/2016

LES NOUVEAUX MANAGERS DE WASHINGTON EN AM♂ÉRIQUE LATINE

1. Taxi Boat sur l'Amazone au Brésil.jpg

 

Amérique Latine

 

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Les « nouveaux managers » de Washington en Amérique Latine : oligarques, banquiers et margoulins.

James Petras 7 juillet 2016

 

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Sur fond de corruption sans frein, de pathologies sociales et de brutalité politique nue, un nouveau gang de régimes vassaux a pris le contrôle de l’Amérique Latine. Les nouveaux dirigeants ont été strictement recrutés parmi les protégés des institutions financières et banquières US. C’est pourquoi la presse financière parle d’eux en les appelant les « nouveaux managers » de Wall Street.

Les médias financiers US ont une fois de plus fourni une couverture politique aux crimes les plus vils commis par ces « nouveaux managers » alors qu’ils lançaient leur offensive contre le monde du travail, au bénéfice de la finance étrangère ou nationale.

Pour comprendre la dynamique de ces nouveaux managers vassaux de l’empire, commençons par identifier 1) l’usurpation illicite du pouvoir, 2) les politiques néo-libérales qu’ils poursuivent, 3) l’impact de leur programme sur les structures de classes, 4) leurs résultats économiques et leurs perspectives socio-politiques.

La vassalité latino-américaine actuelle est de plus ou moins longue ou courte durée.

Les régimes vassaux de longue durée, avec le plus lourd lourd héritage historique de soumission, de corruption et de criminalité comprennent le Mexique et la Colombie, où les oligarques, les fonctionnaires gouvernementaux et les escadrons de la mort cohabitent de façon étroite avec l’armée US et le gratin des affaires et de la finance.

Au cours des dernières décennies, 100.000 personnes ont été assassinées au Mexique et plus de 4 millions de paysans ont été dépossédés en Colombie. Par les deux régimes, plus de 5 millions d’hectares de terres agricoles ou minières sont passées aux mains de multinationales des USA et de l’UE.

 

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Des centaines de milliards de gains illicites provenant du trafic de drogues ont été blanchis par les oligarques mexicains et colombiens et sont arrivés sur leurs comptes au États-Unis en passant par des banques privées.

Les managers politiques actuels, Peña au Mexique et Santos en Colombie, sont occupés à dénationaliser des secteurs stratégiques du pétrole et de l’énergie, tout en s’attaquant férocement aux mouvements sociaux dynamiques : des centaines d’étudiants et d’enseignants au Mexique et des milliers de paysans et de militants des droits de l’homme en Colombie ont été assassinés.

Cette nouvelle vague de vassaux de l’Empire a pris le pouvoir dans toute l’Amérique Latine « grâce » aux interventions directes et indirectes des États-Unis. En 2009, le président du Honduras Manuel Zelaya a été renversé par un coup d’État militaire incité/soutenu par la Secrétaire d’État Hillary Clinton. Le programme de réforme agraire, d’intégration régionale (avec le Vénézuéla) et d’élections constitutionnelles de Zelaya a été aboli. Zelaya a été remplacé par un vassal des USA, Roberto Micheletti, qui s’est empressé de faire assassiner plusieurs centaines d’ouvriers agricoles sans terres et de militants indigènes. Washington a fabriqué une couverture pseudo-constitutionnelle en poussant à l’élection à la présidence d’un grand propriétaire terrien des plus malléables, Porfirio Lobo Sosa.

Le Département d’État a ensuite renversé le président paraguayen Francisco Lugo, qui a gouverné de 2008 à 2012. Lugo avait promis une réforme agraire modérée et avait un programme centriste d’intégration régionale.

En 2013, Washington a soutenu la candidature à la présidence du très connu boss du crime de la capitale Asuncion : un certain Horacio Castes, condamné pour fausse monnaie en 1989, pour trafic de drogues en 1990 et plus récemment (2010) pour blanchiment d’argent.

 

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Les coups d’État du Honduras et du Paraguay ont été la répétition à échelle réduite du lancement de la nouvelle vague de vassaux politiques des « grands pays ». Le Département d’État s’est alors mis en devoir d’accélérer les prises de contrôle par les banques du Brésil, de l’Argentine et du Pérou.

En succession rapide, entre décembre 2015 et avril 2016, des managers vassaux se sont emparés du pouvoir en Argentine et au Brésil. En Argentine, le millionnaire Mauricio Macri s’est mis à gouverner par décrets, faisant fi de la légalité constitutionnelle. Macri a licencié des dizaines de milliers d’employés du secteur public, a fermé les agences nationales de services sociaux et nommé des juges et des procureurs sans le moindre vote du Congrès. Il a arbitrairement fait arrêter les dirigeants des mouvements sociaux en violation des procédures démocratiques.

Les ministres de l’Économie et des Finances de Macri se sont enrichis de millions de dollars en investissant massivement dans des multinationales du pétrole, juste avant de leur faire cadeau d’option préférentielle pour l’acquisition d’entreprises publiques nationales.

Les escroqueries et les fraudes globales réalisées par les « new managers » ont été bénies par les médias US, qui ont couvert d’éloges l’« équipe professionnelle » de Macri.

Bien entendu, les prestations économiques de Macri sont un désastre. Les frais d’utilisations exorbitants des services publics et des transports, multipliés par trois et même par dix, pour les consommateurs et les entreprises commerciales ont fait grimper en flèche les taux de faillites et entraîné des coupures du gaz et de l’électricité dans de nombreux foyers.

Les fonds vautours de Wall Street ont reçu, des « managers » de Macri, sept milliards de dollars sur des prêts non remboursés rachetés à raison de quelques pennies le dollar, soit vingt fois le total des prêts d’origine.

 

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Cartoneros à Buenos Ayres

Des données se basant sur des indicateurs économiques font apparaître les pires résultats économiques depuis quinze ans.

L’inflation dépasse les 40% ; la dette publique a augmenté de 20% en six mois. Le niveau de vie et l’emploi sont en forte baisse. La croissance et les investissements sont en négatif. La mauvaise gestion, la corruption des fonctionnaires et la gouvernance arbitraire n’incitent pas les petites et moyennes entreprises à la confiance.

Les médias « respectables », conduits par le New York Times, le Financial Times, le Wall Street Journal et le Washington Post ont donné des informations falsifiées sur chacun des aspects du régime de Macri. Des politiques économiques calamiteuses mises en œuvre par des banquiers devenus ministres se sont vu qualifier de « succès sur le long terme » ; des politiques à base grossièrement idéologique n’ayant pour but que le profit des investisseurs étrangers ont été réinventées sous le pseudonyme de mesures d’encouragement commercial.

Les voyous politiques qui ont démantelé et remplacé les agences de services civils ont été étiquetés « nouvelle équipe de direction » par les scribouillards de basse propagande de la presse financière.

Au Brésil, la prise d’un faux pouvoir politique par des parlementaires opportunistes a renversé la président Dilma Rousseff. Elle a été remplacée par un escroc en série et soudoyé notoire approuvé par Washington, Michel Temer.

Comme on pouvait s’y attendre, les nouveaux managers économiques sont contrôlés par les banquiers de Wall Street, de la Banque Mondiale et du FMI. Ils se sont, bien entendu, empressés de faire avaliser des mesures consistant à sabrer dans les salaires, les retraites et autres dépenses sociales, baisser les impôts sur les sociétés et privatiser les entreprises publiques les plus rentables, dans les transports, les infrastructures, les propriétés foncières, le pétrole et des dizaines d’autres activités.

Alors même que la presse prostituée encensait les « nouveaux managers », des procureurs et des juges faisaient arrêter trois des nouveaux ministres « managers » pour fraude et blanchiment d’argent. Le « président » Temer est le suivant sur la liste des procureurs, pour son rôle dans le scandale des pots-de-vins sur les méga-contrats de Pétrobras.

Le programme économique des nouveaux managers ne sont pas conçus pour attirer de nouveaux investissements productifs. La plupart des entrées sont des entreprises spéculatives à court terme. Les marchés, surtout en matières premières, ne donnent aucun signe de croissance, au grand dam des technocrates du libre marché. L’industrie et le commerce sont déprimés par suite du déclin du crédit à la consommation, à l’emploi et aux dépenses publiques, du fait des politiques d’austérité imposées par « les managers ».

Au moment même où les États-Unis et l’Europe adoptent l’austérité qu’entraîne le marché libre, elle suscite [en Amérique du Sud, NdT] une révolte d’ampleur continentale. Néanmoins, la vague des régimes vassaux d’Amérique Latine reste profondément embarquée dans la  décimation  des états-providence et le pillage des trésors publics.

 

Conclusion

Alors que Washington et la presse prostituée saluent leurs « nouveaux managers » d’Amérique Latine, la fête se voit abruptement gâchée par une rage de masse causée par la corruption et par des revendications de changement de politique verts la gauche.

Au Brésil, le « président » Temer se précipite pour mettre en œuvre des mesures en faveur des grandes entreprises, le temps au poste qu’il occupe lui étant compté en semaines, pas en mois. Le temps qu’il lui à vivre en liberté approche de la date-limite. Son cabinet de « technocrates » prépare ses bagages pour le suivre.

Mauricio Macri pourra survivre à une vague de grèves et de manifestations et finir l’année à son poste. Mais l’économie en chute libre et le pillage du trésor conduisent tout droit le monde des affaires à la banqueroute, la classe moyenne à des comptes bancaires vides et les dépossédés à des soulèvements de masse.

Les nouveaux managers de Washington en Amérique Latine ne peuvent pas tenir le coup face à une population incontrôlable et à une économie de marché libre en échec.

Les coups d’État peuvent marcher pour s’emparer du pouvoir, mais pas pour établir une stabilité de gouvernement efficace. Les virements politiques à droite échappent en tournoyant à l’orbite de Washington et ne trouvent pas un nouveau contrepoids dans le démantèlement de l’Union Européenne.

Les prises de pouvoir capitalistes vassales en Amérique Latine ont anesthésié les médias et euphorisé Wall Street. Le choc que leur réserve la réalité des pathologies économiques n’en sera que plus dur.

Washington et Wall Street  et leurs managers d’Amérique Latine ont poursuivi une fausse réalité de profits sans contrainte et de richesses à piller. Le principe de réalité les force à reconnaître que leurs échecs provoquent la rage aujourd’hui et les soulèvements demain.

Source : http://petras.lahaine.org/?p=2090

 

28. Petras 1..jpgJames Petras

Né à Boston en 1937. Professeur émérite de sociologie à l’université d’état de New York.

James Petras est l’intellectuel emblématique de la gauche américaine. Il a travaillé avec le Mouvement des travailleurs sans-terre du Brésil et le Mouvement des chômeurs d’Argentine. Il est membre du Comité éditorial de Canadian Dimension et a participé à la conférence anti-impérialiste Axis for Peace de Bruxelles, organisée par le Réseau Voltaire.

Il est l'auteur de nombreux ouvrages, dont certains ont été traduits en français : La Face cachée de la mondialisation - L'Impérialisme au XXIe siècle, par exemple. Un de ses articles sur le putsch de Kiev a été repris dans un ouvrage collectif traduit en français : Ukraine, le coup d'état fasciste orchestré par les Etats-Unis.

Aux USA il s’est fortement prononcé contre l’influence du Lobby sioniste, qu’il juge néfaste aux intérêts des États-Unis.

 Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

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BRÉSIL

 Des explications.

Mais un contre-coup d’État ? Pas encore.

À l’intention des lecteurs qui voudraient bien y comprendre quelque chose, ceci est un dossier PUTSCH AU BRÉSIL établi sur base d’articles publiés par le site « Le Brésil en traduction ».

Nous les publions de haut en bas et non de bas en haut comme le veut la coutume, puisqu’ils vous sont proposés en un seul post.

C’est long – évidemment ! – puisque cela s’étale sur près de deux mois, mais personne n’est forcé de tout lire en une fois.

C’est si intelligent et si clair qu’il serait criminel de s’en priver.

Pour ceux qui ne veulent pas mourir idiots…

 

8. Latuff Welcome to Rio.gif

 

SI LE BRÉSIL M’ÉTAIT TRADUIT

http://lebresilentraduction.tumblr.com/

 

Blog de traduction (principalement du portugais) d'articles concernant le Brésil, issus de sites et de blogs d'information alternative

 

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Brève présentation des protagonistes pour la compréhension du coup d’État au Brésil en 2016

(1 – la presse)

 

Daniel Dalmoro GGN - 20 juin 2016

 

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Jour après jour, heure après heure, minute après minute, nous sommes bombardés d'informations sur la crise politico-institutionnelle actuelle au Brésil. Les informations sont nombreuses et il n'est pas rare qu'elles soient diamétralement opposées.

En plus, la presse dominante agit de manière délibérée de façon à semer la confusion dans l'opinion publique, en mélangeant l'Opération Lava-Jato (opération enquêtant sue la corruption au sein de l'entreprise pétrolière Petrobras NdT) avec l’impeachment. Cette manière de faire représente le sommet de la manipulation, dans une tentative de semer la confusion, puisque l’impeachment n'a absolument rien à voir avec les cas de corruption à la Petrobras pendant ces 13 dernières années (unique période d'investigation du juge Moro, qui va jusqu'à ignorer l'existence de cette entreprise pétrolifère avant les gouvernements du Parti des Travailleurs).

À l'opposé des médias dominants, je tente dans cet article de clarifier – sans la prétention d'approfondir – les protagonistes principaux de la crise politique et institutionnelle actuelle du pays.

Finalement, c'est un coup d'État ?

C'est la question primordiale : un impeachment est-il un coup d'État ? Réponse : cela dépend du contexte. Dans une situation où il y a crime de responsabilité de la part du président de la République, ce n'est pas un coup d'État. Mais s'il n'y a pas de crime, écarter du pouvoir un président pour des problèmes économiques, ou pour avoir fait ce que tous les présidents et gouverneurs des États ont fait, font et feront, alors oui, c'est un coup d'État.

L’impeachment de Dilma Rousseff se base non sur un crime, sur un acte de corruption ou sur des cas révélés par la Lava-Jato, mais sur les « rétropédalages fiscaux » qu'ont également commis l'ex-président Fernando Henrique Cardoso, l'ex-président Lula, les gouverneurs Alckmin, Serra, Aécio Neves, Antônio Anastasia, Temer (dans les périodes où il a assumé la présidence quand Dilma voyageait) et tant d'autres chefs de l'exécutif, et qui n'ont jamais été inquiétés pour ça. Il est d'ailleurs très probable que dans l'avenir les « rétropédalages fiscaux » ne seront pas considérés comme des crimes.

Alors pourquoi tant de dispute pour savoir si c'est un coup d'État ou pas ? C'est simple : parce que depuis la défaite des régimes totalitaires nazi-fascistes de la seconde guerre mondiale, « coup d'État » et « dictature » ne peuvent plus être considérés comme des termes positifs…

En 1964, les militaires nièrent le coup d'État qui implantait une dictature civile et militaire : pour eux, c'était une révolution qui installerait un gouvernement d'union et de sauvetage national afin de réaliser des élections dans un délai de deux ans, comme le stipulait la Constitution. Le résultat fut 21 ans de dictature, avec tortures, assassinats et violations constantes des droits de l'homme.

Dans le cas actuel, la majeure partie de la gauche brésilienne, les groupes et personnes qui défendent la légalité et la démocratie (à droite et à gauche) et la presse internationale dénoncent le coup d'État. Certains gouvernements étrangers ont aussi condamné le coup d'État, pendant que la majorité des autres pays restaient dans un silence gêné, alors qu'il est habituel que le nouveau chef d'État et de gouvernement, reconnu comme tel, reçoive des coups de téléphone, sinon de félicitations, au moins de reconnaissance.

Les putschistes, évidemment, nient qu'il puisse s'agir d'un coup d'État. Ce sont la presse dominante (Globo, Veja, Folha etc), la FIESP (Fédération des Industries de So Paulo) et le canard fiscal de Skaf [1], les grandes entreprises et en particulier les multinationales pétrolières et des partis politiques comme le PMDB, PSDB, PTB, PSC et PP.

Le président en exercice du coup d'État, Temer, et les politiciens qui ont accédé au pouvoir avec lui, considèrent que la situation est démocratique, même si ce gouvernement n'a que 1% des intentions de vote, et que le projet du gouvernement a été rejeté lors les quatre dernières élections.

Qui est qui dans le coup d'État de 2006?

1) Le réseau Globo et la presse dominante. La presse brésilienne est un cas rare dans le monde : quelques familles (riches) dominent et contrôlent pratiquement toute la production d'informations (en dehors d'Internet). Fruit de la dictature militaire, cette presse dominante a ainsi évité la pluralité de pensée (et tout questionnement). Mais cette concentration n'a pas été rompue par la re-démocratisation.

Résultat : ce que les patrons de l'opinion disent, personne n'a de pouvoir assez fort pour le contredire – seules les manifestations de rue et plus récemment Internet le tentent. La presse dominante défend ses idées comme si elles étaient des vérités.

Quelques exemples de ces idées : le Brésil est en faillite (endettement de 66% du PIB – États-Unis 104%, Japon 229%); l'initiative privée marche mieux que le secteur privé (comparons alors les Universités privées et publiques)  [le niveau des universités publiques est infiniment supérieur aux premières NdT]; l'initiative privée ne connaît pas la corruption (comme si celui qui corrompt n'était pas aussi corrompu, et comme si les employés des grandes entreprises n'acceptaient pas d'argent sale pour favoriser tel ou tel fournisseur); tout le Brésil (sauf les pétistes – membres du Parti des Travailleurs de Lula et de Dilma Rousseff); ce n'est pas un coup d'État etc.

J'ose le dire : la presse dominante ne fait pas du journalisme, mais pratique l'escroquerie de transformer la publicité de ses intérêts en vérités absolues. Elle suit la maxime du ministre nazi Goebbels: un mensonge répété un million de fois devient une vérité: si TOUS les journaux télévisés, 3 des 4 revues hebdomadaires disent la MÊME chose, il devient difficile de ne pas accepter comme vérité le mensonge qu'elles racontent.

Prochain article : les spécialistes

 

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Brève présentation des protagonistes pour la compréhension du coup d’État au Brésil en 2016

(2 – les spécialistes)

 

Daniel Dalmoro GGN - 27 juin 2016

 

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À chaque fois que la presse dominante veut légitimer sa vision du monde, elle fait appel à un « spécialiste », en général un professeur universitaire (quand ce n'est pas un journaliste maison avec des connaissances plutôt basiques, comme la majorité des commentateurs de l'économie).

Il se trouve que dans les sciences – et encore plus dans les sciences humaines et sociales – il n'y a pas de vérité absolue : ce que nous avons, ce sont des modèles théoriques d'interprétation du monde, et des spécialistes de ces modèles. La presse, évidemment, appelle toujours les spécialistes du modèle qu'elle défend, afin que cela semble une vérité quand ce n'est qu'une interprétation.

S'ils étaient plus honnêtes, ils pourraient inviter deux spécialistes de modèles différents pour débattre, et nous verrions que les « choix économiques désastreux » que l'un des économistes dénonce, en utilisant diverses données, l'autre pourrait les défendre, avec autant de données que le premier, et soutenir que c'est le meilleur choix pour le pays.

Prochain article: la Constitution de 1988

Traduction: Si le Brésil m'était traduit…

Source: http://jornalggn.com.br/blog/dalmoro/breve-apresentacao-d...

 

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 La question indigène en 4 minutes (V.O. st français)

27 juin 2016

 

 

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Brève présentation des protagonistes pour la compréhension du coup d’État au Brésil en 2016

(3 - la Constitution, le présidentialisme, les différents pouvoirs)

 

Daniel Dalmoro GGN - 29 juin 2016

 

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- La constitution de 1988

Fruit des luttes pour la re-démocratisation, qui ont agité le Brésil depuis la fin des années 70, la Constitution de 1988, Carta Magna, a été une conquête de la population et des mouvements sociaux, et un coup dur pour les intérêts de l'« élite » du pays, qui a dû avaler des droits sociaux contraires à ses bénéfices – les exemples les plus évidents sont les droits conquis pour l'éducation et la santé, les droits des citoyens et les devoirs de l'État, la sécurité sociale et les droits des travailleurs.

Pratiquement depuis sa promulgation, des groupes conservateurs et d'entrepreneurs cherchent à altérer la Constitution pour favoriser leurs affaires, au détriment des citoyens.

La Constitution a également défini la division des trois pouvoirs : l'exécutif, le législatif et le judiciaire. Selon le juriste Fabio Konder Comparato, la Constitution de 1988 a en fait garanti politiquement le maintien du peuple à distance des décisions, et la suprématie des oligarchies.

Deux exemples : la Constitution, ou n'importe lequel de ses amendements ne sont jamais passés par la sanction populaire d'un référendum. Tout passe uniquement par les « représentants » du peuple, bien que soient prévues des pratiques de démocratie directe, comme des référendums, des plébiscites ou autres. Dans la pratique, toute une série d'embûches ont été créées, qui fait de la démocratie directe une lettre morte.


- Le Présidentialisme de coalition.

La Constitution de 1988 a établi le régime présidentiel de gouvernement, mais un système électoral inspiré du parlementarisme européen.

Ce système a favorisé un système pluri-partidaire qui rend pratiquement impossible à un seul parti d'avoir la majorité au Congrès – les plus importants groupes parlementaires représentent en général 20% de la Chambre – ce qui génère ce qu'on appelle le « présidentialisme de coalition », dans lequel le président, s'il ne négocie pas en proposant des postes à cette majorité, ne peut pas gouverner.


- Le pouvoir législatif.

En théorie c'est le pouvoir responsable de la création des lois, en répondant aux intérêts de la société, et qui surveille les actions de l'exécutif. Le Congrès, avec 513 députés, représente proportionnellement la population; le Sénat, quant à lui, avec 81 sénateurs (3 par État), est la représentation du pacte fédératif.


- Le pouvoir judiciaire.

N'étant pas soumis aux élections et n'ayant aucune relation directe avec le peuple, le judiciaire est un pouvoir qui peut agir, s'il respecte la Constitution fédérale, en désaccord avec la clameur populaire. Il est évident qu'étant composé d'hommes et de femmes, et non d'anges, les juges ne sont pas complètement exempts d'opinion politique; ils doivent néanmoins tenter de rester à distance de ces disputes.

Un des premiers exemples pour comprendre comment fonctionne le judiciaire brésilien : 24 heures après avoir divulgué sur Facebook une photo le montrant dans une manifestation contre le gouvernement, et déclarant que Dilma serait bientôt renversée et qu'il pourrait recommencer à faire des courses à Miami, le juge Itagiba Cappa Preta Neto a suspendu la nomination de Lula comme ministre (en mai dernier). Même une mère poule est moins partiale.


- L'État de Droit.

L'État de Droit est entendu comme étant celui où chacun est soumis à la loi : chacun connaît ses droits et ses devoirs et personne ne peut transgresser une loi sans être sanctionné.


- L'État démocratique.

C'est l'État dont le gouvernement est régi par des principes démocratiques, c'est-à-dire que le pouvoir émane du peuple et lui appartient – les gouvernants sont ses représentants et leur pouvoir est limité (par l'État de Droit) et temporaire.

Un des principaux (et des plus visibles) éléments constitutifs d'une démocratie sont les élections périodiques, dont le résultat doit être respecté par tous. Néanmoins, les élections ne sont les seules à déterminer une démocratie.

Prochain article : la gauche, la droite et les partis politiques

Traduction: Si le Brésil m'était traduit…

Source: http://jornalggn.com.br/blog/dalmoro/breve-apresentacao-d...

 

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Brève présentation des protagonistes pour la compréhension du coup d’État au Brésil en 2016

(4 - la gauche, la droite et les partis politiques)

 

Daniel Dalmoro GGN 2 juillet 2016

 

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Gauche et droite

Définition du spectre politique qui vient des positions de l'Assemblée Nationale de la Révolution Française en 1789 : à gauche étaient les radicaux de la révolution et à droite les défenseurs de l'ancien régime, de la monarchie, des privilèges pour quelques-uns. En général, les positions de la gauche défendent l'intervention de l'État pour corriger les distorsions économiques, alors que les positions de droite croient au marché libre, où le marché corrige lui-même ses distorsions (comme la faim, la pauvreté, le manque d'infrastructure, etc.)


Parti des Travailleurs (PT)

Parti de gauche non-marxiste et non-affilié à l'internationale socialiste (au Brésil, c'est le PDT de Brizola qui assume ce rôle). Le PT fut fondé à partir des luttes syndicales de l'ABC (région industrielle de São Paulo, qui a pris le sigle de ses trois villes principales, Santo André (A), São Bernardo do Campo (B) et São Caetano do Sul ©) à la fin de la dictature, avec l'aile progressiste de l'église catholique, les travailleurs sans terre, des intellectuels de gauche et d'autres mouvements sociaux. C'est ce que les analystes politiques appellent un « parti de masse », c'est-à-dire un parti construit à partir de la base, des luttes et des mouvements sociaux.


Parti du Mouvement Démocratique Brésilien (PMDB)

Parti fondé à la fin de la dictature à partir de l'unique parti d'opposition consenti par la dictature militaire. Il fut le principal parti des années 1980, et à partir de 1990 est devenu le parti nécessaire à toute gouvernance, c'est-à-dire pour parvenir à obtenir la majorité au Congrès pour le présidentialisme de coalition. Le PMDB a fini par devenir un groupe de caciques politiques distincts, qui vont de la gauche (Requião) à l'extrême droite aux couleurs fascistes (Eduardo Cunha, ex-président de la Chambre, poursuivi pour corruption, et Paulo Skaf, le très controversé président de la Fiesp, la Fédération des Industries de São Paulo). Le PMDB était à l'origine défenseur de la démocratie et à gauche (cela peut paraître quelque peu redondant de parler de la défense de la démocratie, mais il faut savoir que le parti héritier de l'Arena, le parti défenseur de la dictature militaire, s'appelle aujourd'hui Démocrates).


Le Parti de la Social-Démocratie Brésilienne (PSDB).

Formé principalement de dissidents du PMDB de São Paulo, battus lors de la dispute interne avec Orestes Quércia, le PSDB a aussi commencé à gauche, mais s'est allié aux forces les plus rétrogrades du pays lorsqu'il a assumé le pouvoir en 1994, en adoptant les recettes de la droite néo-libérale, avec des privatisations d'entreprise et du service public. Depuis 2010, avec José Serra, il est également devenu un parti rétrograde en ce qui concerne les mœurs et les coutumes. Le PSDB aujourd'hui va encore plus loin que de discourir contre l'avortement et en faveur de la diminution de la majorité pénale : l'un de ses noms principaux, Geraldo Alckmin, Gouverneur de São Paulo) défend l'exécution extra-judiciaire de suspects [lorsqu'il a pris la défense de policiers qui avaient assassiné des suspects, déclenchant une vague de protestations NdT], la répression violente des manifestations à caractère politique et n'a pas hésité à utiliser des armes létales contre des lycéens de 16 ans (son secrétaire à la Sécurité, l'actuel Ministre de la Justice Alexandre Moraes, a obtenu de la Justice que les policiers utilisent des armes létales dans les manifestations NdT), et à imposé le Ministre de la Justice et des Droits de l'Homme au gouvernent putschiste (cité plus haut, Alexandre Moraes, membre du PSDB, connu pour ses méthodes très violentes de répression des manifestations, en particulier des lycéens en grève, lorsqu'il était secrétaire à la sécurité à São Paulo).

 

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Abaissement de la majorité pénale


Prochain article : la Cour Suprême et le Juge Sérgio Moro.

Traduction: Si le Brésil m'était traduit…

Source : http://jornalggn.com.br/blog/dalmoro/breve-apresentacao-d... 

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Brève présentation des protagonistes pour la compréhension du coup d’État au Brésil en 2016

(5 - la Cour Suprême et le Juge Sérgio Moro)

 

Daniel Dalmoro GGN 2 juillet 2016

 

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La Cour Suprême

Gardiens de la Constitution et des lois, les ministres qui composent la Cour [au Brésil, les juges de la Cour Suprême ont statut de ministre NdT] devraient être des personnes avec un profond savoir juridique et une capacité d'exemption, ou au moins d'assumer leur propre partialité et refuser de juger des cas pour lesquels ils se trouvent incapables d'impartialité.

Ils devraient l'être, mais ne le sont pas : les ministres acceptent des prix de la Personnalité de l'Année de la part des putschistes, déclarent publiquement leur opinion avant de connaître en détail un cas (connu comme un pré-jugement, une chose que l'on fait sans problème au bistro, mais qui ne devrait jamais arriver dans le judiciaire, et encore moins à la Cour Suprême), ils ne prennent pas de mesures contre le non-respect de la Constitution, ils ont le pouvoir individuel de « s'opposer » à des lois avec lesquelles ils ne sont pas d'accord et qui sont jugées à la Cour. Mais ceci n'est qu'une ébauche à côté du festival promu par Gilmar Mendes, indiqué par Fernando Henrique Cardoso [président PSDB de 1994 à 2002 NdT], qui bafoue la Constitution, les lois, ses collègues, tout le pays, qui agit comme s'il était seigneur des esclaves du Brésil colonial, libère ses amis banquiers ou violeurs, fait poursuivre un politicien ennemi, évite qu'une loi avec laquelle il n'est pas d'accord soit exécutée, comme celle qui interdit le financement privé des campagnes politiques (si l'on énumérait tous ses agissements, cet article doublerait de volume).

Gilmar Mendes et ses collègues peuvent faire tout ceci et beaucoup plus car, selon Comparato, la Cour Suprême n'obéit à AUCUN contrôle, c'est-à-dire que c'est un pouvoir dont les membres prennent le droit de faire tout ce qu'ils veulent.


Sérgio Moro (juge de l'
Opération Lava-Jato)

 

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Le Juge Sérgio Moro

 

Transformé en héros national, il y a peu du héros chez lui, encore moins du nationaliste, et encore beaucoup moins du juge – il est avant tout un justicier. Selon des documents secrets révélés par le site Wikileaks, il a été entraîné aux États-Unis – comme les tortionnaires de l'époque de la dictature civile et militaire. Sa femme a été avocate du PSDB de l'État du Paraná.

Sa méthode pour obtenir des accords contre remise de peine (delação premiada) est remise en cause : il arrive à ces accords après avoir mis les suspects (il ne s'agit pas de coupables, de criminels, et nos lois sont claires : tout le monde est innocent, quel que soit le niveau de suspicion, jusqu'à preuve du contraire) en prison préventive pour une durée indéterminée, qui peut durer des années, à moins que se fasse cet accord.

La cerise sur le gâteau fut le crime de lèse-patrie de mettre illégalement sur écoute (de la part d'un juge illégal, en marge de la loi qu'il devrait faire respecter) la Présidente de la République et de divulguer l'enregistrement à la presse – mais il n'y a pas de relation entre la Lava-Jato, la Globo et le coup d'État, bien sûr.

Il a envoyé ensuite une petite lettre d’excuses à la Cour Suprême pour avoir piétiné la Constitution et ça s'est arrêté là. Vous vous souvenez de l'histoire de l'État de Droit ? Moro a montré que la Justice brésilienne est au-dessus du droit – bien au goût d'Hitler, de Mussolini et d'autres du même genre.

Prochain article : l'Opération Lava-Jato et la géopolitique.

Traduction : Si le Brésil m'était traduit…

Source : http://jornalggn.com.br/blog/dalmoro/breve-apresentacao-d...

 

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Brève présentation des protagonistes pour la compréhension du coup d’État au Brésil en 2016

(6 – L'Opération Lava-Jato et la géopolitique)

 

Daniel Dalmoro GGN 3 juillet 2016

 

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L'Opération Lava-Jato et la géopolitique

L'Opération Lava-Jato a été déclenchée en mars 2014 (date parfaite pour mettre en parallèle les révélations les plus explosives avec les élections d'octobre) afin de combattre des affaires de corruption à la Petrobras. La question politique de la Lava-Jato a fini par voiler les aspects économiques et géopolitiques qu'elle atteint (et la presse dominante aide pour dévier l'attention).

Car il se trouve que la Lava-Jato a attaqué le secteur de la défense nationale et l'autonomie militaire et énergétique, et les entreprises brésiliennes qui tiennent un rôle important dans le contexte mondial globalisé.


La Lava-Jato a atteint trois cibles stratégiques :

 

1) le projet du sous-marin nucléaire brésilien

Il s'agissait d'une recherche réussie faite par l'armée, dans le but de créer un sous-marin à propulsion nucléaire. Outre la puissance militaire, le projet amplifiait la sécurité du littoral très étendu du Brésil et aurait donné une autonomie exceptionnelle au pays, puisqu'il développait une technologie propre, au lieu de l'acheter à l'étranger, comme par exemple aux États-Unis.


2) La Petrobras

Depuis Lula, l'entreprise a été très valorisée par le gouvernement, et a pu développer son potentiel (la découverte du pré-sal en fut une des conséquences) en s'internationalisant. L'entreprise étatique brésilienne est une des plus performantes par sa technologie de recherche et de forage de pétrole, en particulier en eau profonde, et un exemple mondial d'efficacité. Elle est une des rares entreprises pétrolières, hors du Moyen-Orient, capables de survivre sans subvention de l'État avec un prix du baril inférieur à 20 dollars.

S'ils ne peuvent pas la privatiser (Fernando Henrique Cardoso avait même créé un nouveau nom dans cette optique, la Petrobrax), les putschistes veulent la détruire. Surtout parce que le pré-sal, ne l'oublions pas, possède la seconde plus grande réserve du monde, et que son exploitation est exclusive à la Petrobras. Les « six sœurs du Pétrole » [ancien cartel tout puissant, dont restent Shell, BP, ExxonMobil, ChevronTexaco NdT] en sont donc exclues.

 

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Il est à nous !

 

3) Les grandes entreprises nationales de travaux publics

Qui s'internationalisaient depuis Lula, en gagnant des appels d'offre et des concurrences dans les pays d'Amérique et d'Afrique, et en menaçant, avec les entreprises chinoises, l'hégémonie des grandes entreprises des États-Unis et d'Europe. La Petrobras et ces entreprises de travaux publics étaient ce que les économistes nomment des « global players », entreprises de force mondiale.

Une curiosité très étrange : on enquête sur des détournements d'argent, sur la corruption, sur des comptes ici ou là, sur des transferts millionnaires, mais AUCUNE banque privée n'a fait de malversation, bien qu'elles aient certainement profité de tant d'argent en circulation.

 

Liliana Ayalde

 

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Encore une !

 

Vous n'avez peut-être jamais entendu son nom, et elle n'a peut-être rien à voir avec le coup d'État en cours au Brésil, mais il est étrange que l'ambassadrice des États-Unis au Brésil dans ce moment turbulent [Liliana Ayalde a été remplacée il y a quelques semaines NdT] ait été la même qui était en poste au Paraguay quand Fernando Lugo a été déposé par un coup d'État mené par le Législatif [en fait, comme au Brésil, Liliana Ayalde est partie du Paraguay avant que le coup d'État ne soit consommé NdT].

 

Prochain article : le Procureur Rodrigo Janot, Lula, Dilma Rousseff.

Traduction : Si le Brésil m'était traduit…

Source : http://jornalggn.com.br/blog/dalmoro/breve-apresentacao-d...

 

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Brève présentation des protagonistes pour la compréhension du coup d’État au Brésil en 2016

(7 – le Procureur Rodrigo Janot, Lula, Dilma Rousseff)

Daniel Dalmoro GGN 6 juillet 2016

 

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Rodrigo Janot

Actuel Procureur Général de la République. L'une des fonctions du procureur est d'analyser des cas d'accusation contre des autorités politiques fédérales (députés, sénateurs, ministres, président et vice-président) et de décider si elles doivent être reçues et jugées par la Cour Suprême, ou si elles doivent être archivées.

Il est nommé par le président de la République, et sa nomination doit être ratifiée par le Sénat. L'ex-président Fernando Henrique Cardoso, pendant son mandat, avait choisi pour le poste Geraldo Brindeiro, connu comme « l'escamoteur général de la république ». AUCUNE, absolument aucune action qui aurait pu porter préjudice au gouvernement n'a été menée à bien, et les cas étaient nombreux : corruption dans la privatisation de la téléphonie (il existe des enregistrements révélant des faveurs envers des bénéficiaires amis, au nombre desquels figurait le banquier Daniel Dantas), corruption dans le choix de l'entreprise de surveillance de l'Amazonie (également amplement documentée).

Lula et Dilma Rousseff eurent une position plus républicaine et cherchèrent pour le poste de Procureur Général de la République parmi des personnes qui ne leur semblaient pas préoccupées de sauver la peau du gouvernement, mais tenter au contraire de combattre la corruption au sein de l'État. Le problème, et c'est le journaliste Luis Nassif qui l'a relevé, c'est que toute la campagne de chasse au Parti des Travailleurs est beaucoup trop bien organisée pour venir d'un petit juge de province (Moro), ou pour être une simple coïncidence. La suspicion est grande que ce soit Rodrigo Janot lui-même qui ait articulé le coup d'État contre le PT, en autorisant les excès du judiciaire et de la Police Fédérale, et en réservant une attention particulière à tout ce qui pouvait compromettre Lula.

 

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Luis Inácio Lula da Silva.

Qu'on l'aime ou non, que l'on soit d'accord avec lui ou non, c'est un homme politique d'envergure, l'un des plus grands présidents du Brésil – comparable seulement à Getúlio Vargas, mais celui-ci a été dictateur absolu pendant 15 ans, puis président élu pendant 4 ans, alors que Lula a été président pendant 8 ans, face à une intense opposition démocratique et anti-démocratique – et leader mondial, le seul Brésilien de cette catégorie.

Lula est la terreur de la droite : elle sait qu'il remportera les élections présidentielles de 2018 s'il est candidat. Et la droite sera alors écratée du pouvoir, contrainte de diviser ses profits pornographiques avec les pauvres et les misérables, qu'elle appelle « vagabundos », même s'ils travaillent plus que n'importe quel Marinho ne l’a fait pendant toute sa vie [référence à la famille Marinho, propriétaire de la Globo NdI].

Lula est LA cible principale de l'Opération Lava-Jato, de la presse dominante, des partis putschistes : ils veulent le déconsidérer auprès de la population, le rendre inéligible pour empêcher sa candidature (et sa victoire) en 2018. Le plus compliqué c'est qu'ils ne trouvent rien, alors ils inventent : se faire payer pour des conférences - une activité que fait tout ex-président, mais peu d'entre eux peuvent demander 500.000 reals et voir leur requête acceptée [il semblerait que cela tourne plutôt autour de 200.000 reals NdT], recevoir des pédalos d'une valeur de 3000 reals comme pot de vin [ici l'auteur fait référence à des pédalos et à une barque en aluminium que son épouse Marisa aurait achetée 3000 reals, d'où son surnom de « Queen Marisa » NdT], recevoir de l'argent pour la divulgation des entreprises nationales à l'étranger, avoir reçu de l'argent d'entreprises de travaux publics pour son institut, après la fin de son mandat de président (Fernando Henrique Cardoso a reçu de l'argent des mêmes entreprises, additionné à de l'argent public pour construire l'Institut Fernando Henrique Cardoso, et il a fait cela quand il était encore président), être propriétaire d'un appartement dont il n'est pas propriétaire, avoir un ami qui possède une propriété [la fameuse Atibaia et ses pédalos NdT], être nommé ministre, et autres absurdités.

 

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Dilma Rousseff

Première présidente du Brésil. A gagné les élections de 2010 grâce au bon gouvernement et au charisme de Lula. Je considère ce choix comme une erreur : Dilma est une technicienne et non une politique, et sa maladresse dans ses relations avec les serpents politiques a mis le pays où il se trouve actuellement. Mais pas seulement : son gouvernement fut, par exemple, le pire des gouvernements en matière de réforme agraire depuis Collor. La « démarcation » des terres indigènes a très peu avancé, ainsi que les droits sociaux garantis par la Constitution de 1988.

Depuis que Dilma a gagné les élections en 2014, elle n'a pas gouverné le pays : attaquée sans cesse par la presse et acculée par le Congrès dirigé par Eduardo Cunha, Dilma a adopté l'agenda des vaincus [l'austérité NdT] en espérant que cela résoudrait quelque chose. Mais elle a juste réussi à perdre l'appui populaire, sans obtenir le moindre répit des putschistes. Comme Lula, Dilma n’a pas fait de réformes dans la communication, et le coup d'État vient en partie de cette omission.


Prochain et dernier article : Eduardo Cunha et Michel Temer

Traduction : Si le Brésil m'était traduit…

Source : http://jornalggn.com.br/blog/dalmoro/breve-apresentacao-d...

 

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Brève présentation des protagonistes pour la compréhension du coup d’État au Brésil en 2016

(8 – Eduardo Cunha, Michel Temer)

Daniel Dalmoro GGN 6 juillet 2016

 

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Eduardo Cunha (ex-président de la Chambre des Députés)

Eduardo Cunha. Le député Jean Wyllys l'a traité de « gangster »; c'est peu dire, mais nous en resterons à cette définition… Corrompre, recevoir des pots de vin, avoir des comptes cachés en Suisse, utiliser des églises évangéliques pour faire du blanchiment d'argent, sont quelques-unes des accusations qui pèsent sur lui, toutes très bien documentées - mais la Cour Suprême a pris 140 jours pour analyser tout ça (de décembre 2014 à mai 2015 NdT), une période suffisante pour qu'il dirige (et ouvre, puisque c'est la prérogative du président de la Chambre des Députés NdT) l’impeachment contre la Présidente Dilma.

En dehors de ces accusations, il est évident qu'il utilise sa charge pour son propre intérêt, comme éviter sa cassation par le Conseil d'Éthique de la chambre des Députés, ce qui a permis l'ouverture du procès d’impeachment, en représailles contre le gouvernement.

 

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Écarté de son poste, il a réussi à ce que l'un de ses alliés devienne le leader du gouvernement Temer à la chambre - outre la corruption, sur cet allié pèse aussi une accusation de tentative d'homicide; même s'il n'est pas coupable, quiconque accusé d'avoir tenté de tuer quelqu'un ne devrait pouvoir jouer un rôle important dans la conduite d'un pays sérieux [3]. Cunha est pasteur évangéliste, du groupe parlementaire de la Bible (des trois B qui tiennent la Chambre - Bible des évangélistes, Bœuf de l'agro-industrie et Balles du lobby des armes NdT), avec Marco Feliciano, par exemple, et parle beaucoup de Dieu; et c'est au nom de Dieu que, à part commettre de nombreux crimes, il s'oppose aux populations marginalisées, avec des mesures rétrogrades; il est contre le mariage et l'adoption par les gays, mais défend la réduction de la majorité pénale et que tout le monde puisse se promener armé dans la rue, comme dans les films d'action. Il n'est malheureusement pas une exception.

 

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Michel Temer

La presse appelle Temer « président par intérim » ou « président en exercice », Une manière de donner une impression de légalité au coup d'État qu'il dirige. Je préfère ne pas utiliser d'euphémisme dans ce cas, et l'appeler d'emblée « président putschiste » ou « président en exercice du coup d'État ». Temer, enfin, notre président putschiste, paraît être exactement la bonne personne au bon moment, un politicien qui est la synthèse des putschistes : électoralement faible (moins de 5% d'intentions de vote NdT), ne répondant à aucune demande populaire mais bien à celle des détenteurs du pognon et de la grande presse, politiquement fort ; sans aucun goût pour la démocratie et pour tout ce qu'elle représente (peuple, pauvres, droits de l'homme, liberté, culture) mais avec un goût immodéré pour le pouvoir.

Aux dernières élections auxquelles il s'est présenté pour être député fédéral, en 2006, Temer s'est placé en dernière position des députés élus par le PMDB, avec 100.000 voix. Ce qui, en principe, ne veut pas dire grand-chose : en général, les politiciens qui sont les porte-drapeaux des politiques en direction des minorités - comme les droits des noirs, des femmes, des homosexuels, des quilombolas [4], des Sans-terre, des Sans- toit, ceux qui ont perdu des parents assassinés par la police militaire (responsable du maintien de l'ordre NdT), etc. ne récoltent pas beaucoup de voix, contrairement aux artistes de la télévision, aux joueurs et aux mafieux du football, ou aux politiciens soutenus par les églises évangélistes ou par les colonels de l'intérieur du pays, qui parviennent à se faire élire à la Chambre grâce au quotient électoral. Mais il se trouve que Temer n'est le porte-drapeau d'aucune minorité. Non, je mens : il est le porte-drapeau du 1% des plus riches, ceux qui contrôlent les finances et le pays - ce qu'il n'admet pas publiquement, bien sûr, en disant qu'il agit au profit des « intérêts de la nation ». Temer n'a peut-être aucune base sociale et a du mal à gagner une élection, mais il sait évoluer dans les sphères politiques, où il s'est fortifié depuis les années de FHC (Fernando Henrique Cardoso). En 1997 il fit un chantage au président : ou bien il [Temer] était élu président du Congrès, ou bien FHC n'arriverait pas à faire approuver l'amendement à la constitution qui permettrait sa réélection [5]. Au cours des années Lula, Temer devint un allié important du PT - les chantages, cette fois-ci, ne furent pas rendus publics - au point d'être choisi comme vice-président de Dilma Rousseff.

Après avoir conspiré contre la Présidente en faisant approuver un impeachment que lui-même admettait n'avoir aucune base, rejeté par la majorité de la population dans les sondages [6] avec 1% des intentions de vote, Temer a assumé le pouvoir en promettant l'union et le sauvetage national.

Il n'a pas expliqué quelle est la nation qu’il souhaite unir et sauver : son slogan de gouvernement utilise le drapeau de l'époque des militaires [7] et le site Wikileaks a divulgué des documents secrets U.S. qui révèlent que le président putschiste a été informateur des États-Unis.

 

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Il a supprimé le principal organisme de lutte contre la corruption, la Controladoria Geral da União et a approuvé une loi qui interdit toute manifestation aux endroits où il va et où « il puisse aller » en justifiant la « sécurité nationale » (c'est-à-dire que n'importe quelle manifestation peut être ainsi considérée comme dangereuse pour la sécurité nationale; il est en cela aidé par la loi anti-terroriste sanctionnée par Dilma).

Mais il a été plus loin: son ministère n'a rien a envier aux cabinets conservateurs de l'empereur Dom Pedro II : des hommes, blancs, propriétaires terriens, hétérosexuels (mais pour prouver qu'ils ne sont pas esclavagistes mais seulement racistes, ils ont licencié le garçon noir qui travaillait pour la présidence de la République) ; aucune femme (au moins à un poste important NdT), aucun noir, aucun métis, aucun gay : ils appellent cela la « méritocratie » (imaginez ce que l'on raconterait si Dilma avait monté un gouvernement où il y aurait eu uniquement des femmes, ou uniquement des noirs, ou uniquement des homosexuels, ou pire, uniquement des femmes noires et homosexuelles : les putschistes n'auraient jamais admis que ce puisse être un gouvernement basé sur le mérite, même s'il l'avait été bien davantage que celui de Temer).

 

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Dans son gouvernement de « notables », comme il les a lui-même appelés, neuf sont poursuivis pour faits de corruption; le ministre sur lequel il comptait le plus, Romero Jucá (PMDB), n'a pas tenu dix jours et a valsé quand a été révélé un enregistrement où on l'entendait comploter l’impeachment de Dilma pour arrêter les investigations de l'opération Lava-Jato (quelle nouveauté !) ;

Le ministre des Affaires Étrangères, José Serra (PSDB), est un autre informateur des USA, comme l'a aussi révélé Wikileaks (c'est lui aussi qui propose la loi qui retire l'exclusivité du contrôle de la Petrobras dans l'exploitation du pétrole du pré-sal, cette réserve énergétique fondamentale) ; le ministre de la santé, Ricardo Barros (PP) défend la fin de la couverture universelle et la fin du contrôle des assurances-santé privées. Celui de l'éducation et de la culture (maintenant de l'éducation seule puisque Temer a rétabli le ministère de la culture qu'il avait supprimé NdT), Mendonça Barros (DEM) (fameux pour sa rencontre avec l'ex-acteur porno Alexandre Frota, qui est venu lui expliquer ce que doit dorénavant être l'école NdT), est contre le FIES, le PROUNI, le REUNI, les quotas et une grande partie des propositions qui ont permis à des milliers de jeunes d’accéder à l'enseignement supérieur [8]; le ministre de la justice et des droits humains, Alexandre de Moraes (PSDB) a réussi à obtenir de la justice, lorsqu'il était secrétaire de Geraldo Alckmin (gouverneur de l'État de São Paulo NdT) que la police militaire (responsable du maintien de l'ordre NdT) puisse utiliser des armes létales (c'est-à-dire qu'ils peuvent être armés de pistolets que les criminels utilisent pour tuer) contre les étudiants qui protestaient contre le gouverneur; le ministre du développement social et agraire, Osmar Terra (PMDB), a déjà parlé de supprimer le programme Bourse Famille; le ministre de la ville, Bruno Araújo (PSDB) a déjà suspendu la construction de 11.000 maisons du programme  Minha Casa Minha Vida; et le ministre de l'économie, le banquier Henrique Meirelles (ex-PSDB) (Président de la Banque Centrale sous Lula NdT) voit des « mesures nécessaires », selon les spécialistes : coupes dans les programmes sociaux et augmentation des recours pour payer les spéculateurs et les banquiers (ceux qui ne se sont jamais corrompus, malgré tout l'argent de la corruption qui passe par le système bancaire, en Suisse ou ailleurs). Et tout ceci en 15 jours de gouvernement !

 

Maintenant, des noms qu'il faut suivre

Quelques personnalités politiques se remarquent dans la crise politique et méritent notre attention.

À gauche, les combatifs et cohérents Jean Wyllys, du PSOL (qui a craché sur le député fasciste Bolsonaro NdT) et Luiza Erundina, actuellement au PSOL, mais qui est en train de fonder un nouveau parti, Raiz Cidadania.

À droite, Marina Silva, du parti Rede (candidate à l'élection présidentielle de 2014, à la place d'Eduardo Campos, mort dans un accident d'avion en août de la même année NdT), qui se pose en « opposition du Bien » ; Jair Messias Bolsonaro, du PSC (cité plus haut NdT), fasciste pur et dur ; et Geraldo Alckmin (cité plus haut, gouverneur de l'État de São Paulo NdT), un fasciste qui se présente comme un brave type et qui est hyper protégé par la presse dominante (quelques casseroles : corruption dans la construction du métro et à la CPTM – Compagnie des Trains et du Métro de São Paulo ? Corruption des cantines scolaires ? Achat de députés de l'État ? La corruption est un mot qui n'existe pas au Tucanistan (le pays du toucan, emblème du PSDB NdT).

Traduction : Si le Brésil m'était traduit…

Source : http://jornalggn.com.br/blog/dalmoro/breve-apresentacao-d...

 

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L’auteur : Daniel (Daniel Gorte-Dalmoro) Dalmoro

Est un professeur de philosophie et de sociologie, écrivain et homme de théâtre brésilien. Il vit à São Paulo.

 

 

 

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In cauda…

Quand le Consulat de France à Rio de Janeiro accueille à bras ouverts les artisans du coup d’État

 

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Les éditorialistes Miriam Leitâo, Merval Pereira, Pedro Doria, Ascanio Seleme, Ricardo Noblat, Ancelmo Gois, Lauro Jardim, Jorge Bastos Moreno ont reçu l’économiste Pedro Malan, ex-ministre des finances pour une rencontre exclusive à l’initiative du journal O Globo.

 

Lire la suite…

Source : http://lebresilentraduction.tumblr.com/post/146197534592/...

 

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Pendant qu’on y est :

Une Américaine qui aime tuer les petites bêtes et qui s’en vante (aucun humour ces Brésiliens !)

 

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C’est là 

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http://burgos4patas.blogspot.be/2013/11/americana-posa-ao...

 

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Addendum sans rien à voir avec le Brésil

France-et-Belgique

 

Parce qu’on en a marre de voir des Français, qui n’ont pas besoin de coups d’État washingtoniens pour appliquer à leur pays la recette des new managers, jongler abusivement à tout propos – et toujours hors de propos – avec le nom de Robespierre, trop mort pour leur vomir dessus lui-même, on a prélevé ceci sur Agoravox.

L’auteur ne paraît pas connaître vraiment bien l’histoire de l’Incorruptible, ni même celle de la révolution dans son propre pays – car, ciel, il est Liégeois ! – mais son coup de schlague est rafraîchissant.

[ Et on jugera Donald Trump au pied du mur quand il y sera, à supposer qu’un jour il y soit… sur ses œuvres. ]

 

Rendons à Robespierre …

Elliott – Agoravox 25 juillet 2016

 

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Évocations et digressions

Établir un parallèle entre un pâle baron régional des Républicains et une figure historique de premier plan pourrait sembler au premier abord assez inapproprié, aussi bien ai-je quelques scrupules à revenir sur un épisode de la vie politique française qui devrait être anecdotique mais qui manifeste une certaine propension de plus en plus courante à la confusion des genres.

Il y a quelques semaines, Laurent Wauquiez a eu l’audace de se revendiquer sournoisement de Robespierre et de sa déclaration en forme de profession de foi « pas de liberté pour les ennemis de la liberté ! » 

Dans un grand mouvement trumpissime de surenchère électoraliste, le preux proposait d’embastiller sur un simple soupçon, proposition insolite au pays des droits de l’homme mais qui ouvre à Wauquiez la perspective de pouvoir braconner sur les terres du Front National.

Lire la suite…

Source : http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/rendons-a-ro...

 

P.S. « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté » n’est pas de Robespierre, ni d’ailleurs de quelqu’un d’autre qui soit connu…

Pour avoir connu, nous, quelqu’un qui a un jour osé aller sonner à la porte de l’historien Albert Soboul pour lui poser la question (« mais c’est de qui cette phrase ? ») nous connaissons la réponse : « On ne sait pas. C’est une de ces exclamations qui, dans les moments de grande intensité, échappent à quelqu’un, un jour, dans une foule, sont reprises par d’autres et se répandent comme une traînée de poudre sans qu’on sache comment ni pourquoi, sans doute parce qu’elles correspondent à un sentiment général du moment. » (Pas verbatim).

PPS. On ne prend pas Mirabeau pour un révolutionnaire ni Michelet pour un historien, mais on n’est pas sectaires, les autres font ce qu’ils veulent.

L.G.O.

 

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Les anciens « managers » de Washington…

Pas assez de temps,  d’argent, de troupes pour protéger les foules à Nice et les curés dans leurs églises, mais…

 

France : 50 militants de BDS arrêtés à Lyon

Secours Rouge23 juillet 2016

 

Ce vendredi, le collectif 69 Palestine Lyon organisait un pique-nique sur les Berges du Rhône. Il devait ensuite se rendre sur la place des Terreaux pour réaliser un concert. Tout était autorisé par la préfecture, mais les forces de l’ordre sont intervenues et ont embarqué une cinquantaine de militants. Ils ont été conduits en car au commissariat Marius Berliet, dans le 8e arrondissement. Menacés de garde à vue, ils étaient poursuivis pour discrimination économique. L’accusation se basait sur le port d’un tee-shirt « Boycott Apartheid Israël ». Les militants ont finalement été relâchés, sauf un.

 

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L’autobus de la police emportant les militants

 

Source : http://www.secoursrouge.org/France-50-militants-de-BDS-ar...

 

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C’est tout pour aujourd’hui.

Bonne lecture en complète sécurité.

 

 

 

Mis en ligne le 10 Thermidor CCXXIII

(28 juillet 2016).

 

 

 

 

 

13:36 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

26/07/2016

RECETTE POUR UN DÉSASTRE

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UKRAINE

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Recette pour un désastre : les néo-nazis veulent attaquer la procession pour la Paix, et répéter le scénario de l’Euromaidan

Eduard Popov - Fort-Russ25 juillet 2016

Traduit du russe par J. Arnoldski

 

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Des provocations à grande échelle et un nouveau bain de sang pourraient secouer l’Ukraine dans les jours qui viennent. Les néo-nazis d’Ukraine ont annoncé une mobilisation de leurs troupes et le rôle de l’ennemi a été attribué aux pèlerins chrétiens de la Procession pour la Paix.

 « La sainte procession de prière et d’amour pour la paix en Ukraine » est partie simultanément de l’est et de l’ouest du pays. Une partie de la procession a démarré le 3 juillet du grand et célèbre monastère de Svyatogorsk Lavra (Laure de la Dormition de la Mère de Dieu de Sviatohirsk), dans la région de Donetsk, et la seconde est partie, le 9 juillet, de celui de Pochaev Lavra (Laure de la Dormition de la Mère de Dieu de Potchaïv ou Potchaïev) à l’ouest.

La procession se déroule sous le patronage et avec la bénédiction du métropolite Onufry, patriarche de l’Église Orthodoxe d’Ukraine et du Patriarcat de Moscou (UOC-MP). L’Église et les questions religieuses sont extrêmement complexes en Ukraine. Trois églises orthodoxes reconnues par l’État y opèrent, dont la seule canonique est l’Église Orthodoxe Ukrainienne du Patriarcat de Moscou (UOC-MP). Les autres églises sont soutenues par l’État pour des raisons politiques. La partie galicienne des néo-nazis ukrainiens soutient l’Église grecque catholique Uniate, qui faisait anciennement partie de l’Église orthodoxe russe, mais qui a adopté le crédo catholique en 1596 et fait sa soumission à la papauté romaine du Vatican. Les prêtres de la catholicité uniate grecque de Galicie ont été les principaux créateurs de l’idéologie nationaliste du nazisme ukrainien. Stepan Bandera, fondateur de la branche principale de l’Organisation Nationaliste Ukrainienne (les « banderistes » ou aile « révolutionnaire ») était le fils d’un prêtre uniate. Ces Uniates nationalistes sont connus pour leur haine des chrétiens orthodoxes et des catholiques romains. Ce sont eux qui ont perpétré, ou à tout le moins dirigé, le massacre de la population polonaise de Lvov, le 29 juin 1941, et le massacre des Polonais de Volyn, de février à juillet 1943. Ces sont là les plus criantes mais nullement les seules actions de cette espèce commises par l’OUN.

Le principal ennemi des Uniates néo-nazis est l’Église (canonique) Ukrainienne Orthodoxe du Patriarcat de Moscou. Dans cet affrontement, ils sont soutenus par la partie la plus radicale des néo-nazis professant le paganisme. Ce groupe comprend « Patriotes d’Ukraine », « Marteau Blanc » et d’autres organisations. La majorité des néo-nazis ukrainiens fait partie du régiment Azov, du ministère de l’Intérieur, dont le fondateur et premier commandant est Andrey Biletsky. Tout de suite après la victoire de l’Euromaidan, l’Ukraine a été le théâtre d’attaques contre des églises et des prêtres orthodoxes de l’UOC-MP. Or, la plupart des croyants, en Ukraine, appartiennent aux paroisses relevant de l’église canonique du Patriarcat de Moscou, raison pour laquelle l’État doit s’efforcer d’agir comme un frein lors de ces conflits.

Au moment où je rédige cet article, les deux processions ne sont plus très loin de Kiev. Les forces néo-nazies se sont rassemblées en hâte pour aller à leur rencontre et tenter de les arrêter. Près de Borispol, un camp de L’Organisation Ukrainienne Nationaliste dirigé par Nikolay Kokhanivsky (un Uniate de profession) a été installé. Kokhanivsky a déclaré que ses combattants étaient prêts à tout pour arrêter la Procession. « Le Patriarcat de Moscou est une menace pour l’État ukrainien et l’un des buts de l’OUN est son expulsion complète du territoire de l’Ukraine » a-t-il annoncé.

Les opérations des militants de l’OUN sont idéologiquement soutenues par l’ancien chef des greco-catholiques d’Ukraine, Lyubomir Guzar, qui, lors de l’Euromaidan, appelait à renverser le « gouvernement gangster » du président Ianoukovytch. Guzar a dénoncé la Sainte Procession pour la Paix, la Prière et l’Amour en Ukraine : « Ces saintes processions sont d’un tel cynisme qu’il est difficile de même imaginer quelque chose de pire. »

Comme l’a rapporté la chaîne Life-TV, les néo-nazis n’ont pas encore osé s’attaquer aux pèlerins. Une unité spéciale Berkut [anti-émeutes] du ministère de l’Intérieur est arrivée à Borispol et a réussi, jusqu’à présent, à tenir en respect les néo-nazis.

Tandis que les Berkut et les néo-nazis se rassemblent et se font face, la situation de l’Euromaidan se répète.

Les participants à la Procession, à savoir des pèlerins orthodoxes, des prêtres, des femmes, des enfants et des personnes âgées, vont se trouver demain, à Kiev, face aux néo-nazis uniates et païens. Les Berkut sont là pour prévenir tout affrontement. Le président Porochenko ne tient pas à un affrontement de masse et à un bain de sang, et il ne tient pas non plus à une victoire spirituelle de l’église canonique dans la capitale de l’Ukraine post-Maidan. Les néo-nazis ne haïssent pas moins le président Porochenko qu’ils ne haïssent le président Poutine. Il a été accusé d’être Juif et c'est un oligarque dont le régime est appelé « occupation intérieure » par les néo-nazis. 

Ce sont les néo-nazis qui tiennent à une provocation à grande échelle. Si quelque chose de ce genre se produit, cela ne sera pas seulement dirigé contre l’UOC-MP et les pèlerins orthodoxes, mais aussi contre le président Porochenko et les unités spéciales anti-émeutes Berkut du ministère de l’Intérieur. D’importants événements, peut-être sanglants, vont se dérouler demain et le jour suivant dans et autour de Kiev. Si le pire se produit, cela pourrait déclencher une nouvelle confrontation sanglante, au Donbass comme en Ukraine.

Source : http://www.fort-russ.com/2016/07/recipe-for-disaster-neo-...

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

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La procession de la Croix pourrait déclencher le renversement de Porochenko

Rostislav Ischenko- Ria Novosti – 26 juillet 2016

Traduit du russe par Olga Beskrovnova pour Russia Insider

 

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Petro Porochenko est haï par le peuple à cause de la chute de son niveau de vie, par les nazis parce qu’il est un magnat et le fils d’un Juif, et par ses collègues oligarques parce qu’il contrôle les ressources financières en diminution du pays

[L’auteur est président du Centre pour l’Analyse et la Prévision des Systèmes. Autrefois éminent diplomate et analyste politique ukrainien, il a été forcé d’émigrer lors du coup d’État de l’Euromaidan.]

Les préparatifs pour le renversement de Petro Porochenko battent son plein à Kiev. La campagne politique indolente, qui n’a fait aucun progrès depuis six mois sur le thème d’élections parlementaires anticipées, s’est figée en manifestations nazies du groupement Azov, et les syndicats n’apprécient pas du tout la chute de leur niveau de vie.

L’explosion de la voiture d’Alyona Pritula, qui a tué le journaliste Pavel Sheremet, a déclenché une campagne médiatique selon laquelle la police « le surveillait illégalement »…

Une attaque de la Procession de la Croix pour la Paix, organisée par l’Église Orthodoxe Ukrainienne du Patriarcat de Moscou pourrait provoquer des émeutes dont les nazis seraient le moteur. Deux parties de la procession se dirigent vers Kiev, en provenance de deux points de départ différents : le monastère de Svyarogorsky à l’est et celui de Pochaevsky, à l’ouest.



Des opposants au gouvernement croient que la procession pourrait amener jusqu’à 1.5 million de personnes dans les rues de Kiev. Même si ce chiffre est exagéré, des douzaines et même des centaines de milliers d’anti-fascistes orthodoxes en campagne contre la guerre sont la seule alternative politique légale au régime, qui a essayé d'y échapper en bannissant un  parti communiste pourtant dompté, en muselant les médias d’opposition et en augmentant la répression contre les anti-fascistes actifs.

Porochenko peut encore essayer de jouer la carte orthodoxe en soutenant les initiatives de paix et en utilisant la Procession comme couverture contre les extrémistes, tout en essayant d’opposer ces derniers au reste de la société. De leur côté les extrémistes nationalistes ne peuvent pas permettre à une alternative organisée d’apparaître dans l’espace politique officiel.

Tenter de protéger la Procession avec l’aide des forces de sécurité nationales ne conduira qu'à une division, puisque beaucoup de policiers ont soutenu les nazis lors du putsch, et, après deux ans de purges, sont maintenant la majorité. De plus, des affrontements entre nazis et forces de sécurité (éventuellement à main armée) affaibliront le régime. Quel que soit le côté qui l’emportera, le régime sera perdant parce qu’il a besoin des deux.

Finalement, il est aussi possible qu’une tentative de Porochenko de défendre « les popes de Moscou » contre « les patriotes » soit utilisée comme preuve de sa « trahison » Après cela, la colère anti-orthodoxe de la rue nazie sera facile à canaliser contre le Président. Petro Porochenko est haï par le peuple à cause de la chute de son niveau de vie, par les nazis parce qu’il est un magnat et le fils d’un Juif, et par ses collègues oligarques parce qu’il contrôle les ressources financières en diminution du pays.

Juste deux ans après les « élections présidentielles », son taux de popularité oscille entre 2 et 5 %. Le prochain président ukrainien pourrait ne pas être élu. Il va sans dire que l’Ukraine ne pourra pas compter sur une légitimisation internationale du nouveau « héros du peuple » évinceur de « tyran sanguinaire ».

Le renversement de Porochenko sera le signe du passage de l’effondrement de l’Ukraine de la phase latente, où les régions ont essayé d’ignorer Kiev, à la phase active.

P.S. Au moment de mettre en ligne, nous apprenons que le ministère de l’Intérieur à interdit à la procession d’entrer à Kiev.

Source : http://russia-insider.com/en/politics/cross-procession-co... 

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

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Mis en ligne le 26 juillet 2016

 

 

 

 

 

23:39 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

24/07/2016

CELA VA SANS DIRE

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Cela va sans dire…

Mais mieux encore en le disant.

 

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Attentat de Nice - Responsables et coupables

L'analyse de F. Asselineau

 


 

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Brexit, Frexit, Valssit et Colegram

(Comme on dit chez Les-Crises)

Aux origines du carcan européen

Celle d’Annie Lacroix-Riz

 



 

 

Une toile à la fois ! Pas le feu. Chi va piano va sano.

 

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Mis en ligne le 24 juillet 2016

 

 

 

 

 

 

21:42 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

22/07/2016

OUPS !

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OUPS !

 

« Et l’une de ces huiles de l’Ouest, avec nœud papillon, prononce un  discours solennel sur l’immortalité comme produit jetable. »

Günter Grass, Toute une histoire

 

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Poutine est-il en train de réussir un échec et mat : sortir la Turquie de l’OTAN ?

 

De source turque (renseignements) : Erdogan vient d’affronter l’OTAN et il a gagné après avoir pris le contrôle des bombes atomiques.

Leonid Timoshin – Fort Russ -  20 juillet 2016

Exclusivité Komsomolskaya Pravda 

 

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Tandis que les uns prétendent que l’ambitieuse et sanglante tentative de renverser Recep Tayyib Erdogan n’était qu’une mise en scène, les autres (surtout en Turquie) croient que le chef d’État a bien failli y perdre la vie, à cause de son rapprochement avec la Russie. Un expert sur le Moyen Orient - et directeur du Centre Lev Gumilev -, Pavel Zarifulline, a fait part à la Komsomolskaya Pravda des renseignements secrets qu’il a reçus de Turquie, d’un haut fonctionnaire turc et d’amis bien informés. Ce qu’ils lui ont dit, c’est que le coup d’État a été préparé avec l’aide de nos « partenaires » d’outremer.

 

LE BUT EST DE CONTRÔLER

 

- Pavel, qui sont ces gens qui vous ont donné ces informations depuis la Turquie ? Étant donné la répression en cours, comment restez-vous en contact avec eux ?

- Ils font partie de la classe dirigeante turque et je suis en contact avec eux pour mon travail depuis des années. Certains de ces collègues ont été emprisonnés par Erdogan en 2007, mais ça, c’est une autre histoire. En ce moment, je communique avec un des fameux professeurs turcs, consultant de leurs services de renseignements. Je ne peux évidemment pas vous révéler son nom. Comme des milliers d’autres, il marche sur le fil du rasoir – nous avons eu le même genre de répression en 1937 sous Staline. Nous correspondons dans une « tchat room » privée, par messages codés. Il fait partie de ceux qui soutiennent l’accession de la Turquie à l’Union Eurasienne et non à l’Union Européenne. Et il y a en Turquie beaucoup de personnes influentes qui sont dans le même cas. Pour le gouvernement, l’université et les services secrets, cela ne fait aucun doute : le coup d’État a été préparé par les Américains. Comme tous les autres coups dans le pays depuis 1960. L’armée a toujours interféré dans le processus politique et l’a toujours fait en coordination avec les Américains.

- Qu’est-ce qu’il vous a dit ?

- Je le cite : « L’Occident, espérant prendre le contrôle du pays par un coup d’État militaire, comme en Égypte, a d’abord soutenu le putsch. Les putschistes n’étaient pas en mesure de réussir sans aide extérieure. Mais l’Occident a sous-évalué le fait que le peuple turc n’accepterait pas un processus anti-démocratique » Par l’Occident, il entend surtout les États-Unis, mais il est possible que les Allemands aient trempé dans l’affaire – eux aussi ont fait pression sur Erdogan. N’oubliez pas que le Bundestag (le Parlement allemand) a même reconnu le génocide des Arméniens par les Turcs.

 

TROP DE DIVERGENCES

 

- Je ne comprends pas pourquoi les USA et l’Allemagne avaient besoin de ce coup d’État.

- Ce n’est pas un secret. La raison principale, c’est le rapprochement avec la Russie. Voici un autre extrait de mes échanges avec ma source : « L’Union Européenne et l’OTAN n’appréciaient pas le rapprochement de la Turquie avec Israël et la Russie. Les États-Unis étaient furieux que la Turquie ait qualifié les séparatistes Kurdes en Syrie d’organisation terroriste, alors que les USA les soutenaient. Ankara et Washington n’étaient pas d’accord sur l’Irak et sur la Syrie. À propos de la crise des réfugiés, l’U.E. a critiqué la Turquie, estimant qu’elle avait le devoir de bloquer l’afflux de réfugiés à tout prix. »

- Le coup était donc inévitable. Et d’origine externe. Sait-on comment il a été préparé ?

- Le noyau organisateur du putsch a été la base aérienne américaine d’Incirlik [située sur la cote méditerranéenne de la Turquie, à quelques centaines de kilomètres de la frontière syrienne ; elle permet de contrôler le Moyen Orient. NdA.] Le commandant en chef de la base, le général turc Bekir Ercan Van, est aujourd’hui arrêté [la base sert aussi à l’armée de l’air turque ; après tout le pays fait partie de l’OTAN. NdA]. Tous les principaux protagonistes sont de là. Selon  mes informateurs, l’ambassadeur US en Turquie, John Bass (qui a d’abord été en poste en Géorgie, où il a aussi dirigé la politique anti-russe) a rencontré plusieurs fois l’ancien commandant de la base aérienne qui a dirigé le coup d’État, Akin Ozturk, et le chef actuel de la base, sous le prétexte de discuter les relations avec les Kurdes en Syrie et en Irak. Les militaires turcs d’un certain rang sortent en général des institutions militaires de l’OTAN ; ils sont pro-Américains. Comme le révèle le contenu des interrogatoires, les conspirateurs – constitués des premier et deuxième échelons – avaient reçu de sérieuses garanties de la part des autorités militaires et diplomatiques US. L’asile politique leur avait été promis en cas d’échec de l’entreprise.

 

IL Y AVAIT DES BOMBES À HYDROGÈNE

 

- Et on les a trompés ?

- Non. Mais les Turcs étaient prêts à prendre la base d’assaut en se contentant d’abord de couper l’alimentation électrique. Seulement… des armes nucléaires y sont entreposées.

Ce genre de chose n’était jamais arrivé avant ! C’est pourquoi les Américains ont accepté de ne pas se mêler des arrestations dans la partie turque de la base. Nous devons cette information inédite à notre source. L’hypothèse ridicule de la mise en scène est réservée aux Occidentaux. Alors que le nombre des morts et des blessés (au bout d’une seule nuit : 290 morts et près de 1.500 blessés) suffit à démontrer à quel point l’événement était sérieux.

- Est-ce que le prêcheur de l’opposition Gulen - qui réside aux USA et dont l’extradition a été réclamée par Erdogan – ment quand il dit qu’il n’a rien à voir avec le coup d’État ?

- C’est là encore une « rubrique » à l’américaine, destinée aux Occidentaux bien sûr. Voici ce que ma source a écrit dans son dernier message (nous avons communiqué dans la nuit du 20 juillet) :

« Ils [Poutine et Erdogan. NdA] doivent se rencontrer aussi rapidement que possible. Ici, les gens n’arrêtent pas de parler de cette rencontre. Les USA ont tout fait et feront tout pour l’empêcher. Y compris un putsch s’il faut un putsch pour que les deux chefs d’État ne puissent pas se parler. Nous [les Eurasianistes de Turquie, NdA] voyons le salut du pays dans cette rencontre avec Poutine. » J’espère que les répressions ne toucheront pas mon expert et qu’il pourra assister avec les autres Turcs à notre conférence eurasienne d’Ankara, juste après la rencontre des présidents de Russie et de Turquie. Aujourd’hui, on parle de plus en plus de quitter l’OTAN. Erdogan ferait mieux de choisir cette voie et de devenir l’Hugo Chavez islamique. Sinon, il lui faudra se préparer au prochain coup d’État.

 

COMMENTAIRE D’UN EXPERT MILITAIRE

 

Igor Korotchenko, rédacteur en chef du magazine Défense Nationale

 

- Je n’ai rien de sûr qui me permette d’affirmer que le coup a été préparé par les Américains. Mais le fait qu’ils étaient au courant (grâce aux compétences de la CIA et de la NSA) et qu’ils y avaient intérêt est certain. Ils se sont contentés de ne pas en informer Erdogan, dans l’espoir que la réussite du putsch leur serait favorable. La base d’Incirlik héberge des Américains, donc des employés de la CIA. Je n’y ai jamais mis les pieds et ne sais donc rien de l’organisation de sa sécurité et de sa défense, ni comment elle est approvisionnée en énergie de sauvegarde. Mais dans nos bases russes, il est impossible d’arrêter l’alimentation en énergie, même quand on coupe l’électricité.

 

Victor BARANETS, observateur militaire « KP » :

 

- Selon les diverses évaluations, la base aérienne d’Incirlik abrite jusqu’à 100 bombes nucléaires américaines. On a réellement besoin d’électricité pour contrôler l’état des munitions, pour assurer leur protection. En cas d’accident, des moteurs diesel se déclenchent automatiquement, mais ils ne peuvent pas fonctionner indéfiniment. Si les Américains tombaient à court de combustible, il pourrait y avoir du vilain. Bien qu’il fût turc, le commandant de la base n’a donné l’ordre de couper que la partie turque d’Incirlik. Vous devez comprendre que cette base héberge des avions américains et des avions turcs, et quand il y a des opérations, il s’y trouve aussi des avions de Grande Bretagne, d’Allemagne, d’Arabie Saoudite et du Qatar. Toutefois, au moment du coup d’État, il n’y en avait pas.

Permettez-moi de vous rappeler que le commandant de la base, le général turc Van, a demandé l’asile politique aux États-Unis et que cet asile lui a été refusé. Si on le lui avait accordé, il serait aussitôt devenu évident que les USA voyaient ce putsch d’un bon oeil et qu’ils y avaient peu-être trempé. Quoi qu’il en soit, quand les arrestations ont été terminées dans la partie turque de la base, les vols ont repris, l’électricité est revenue dans la partie turque, et la base a recommencé à fonctionner comme à l’accoutumée.

 

Source :  http://www.kp.ru/daily/26557/3573608/    

Via :  http://www.fort-russ.com/2016/07/secret-turkish-intellige...

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

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Jusqu’en janvier 2017 ? Parions que ce prolongement sera prolongé au moins jusqu’au 7 mai.

 

Liberté ? L’Assemblée Nationale prolonge l’état d’urgence jusqu’en 2017

Russia Insider – 20 juillet 2016

Le gouvernement français vient de s’octroyer des pouvoirs dictatoriaux à la suite d’une série d’attaques terroristes. La France a-t-elle encore le droit de donner des leçons de démocratie ?

 

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Dans le sillage de l’horrible attaque terroriste de Nice, qui a coûté la vie à 84 personnes la semaine dernière, l’Assemblée Nationale française a voté une extension de l’état d’urgence pour les six prochains mois, soit jusqu’à fin janvier 2017.

Cette décision d’étendre les pouvoirs du gouvernement a été prise pour la quatrième fois ce mercredi à 2 h. du matin.

Le président François Hollande avait déclaré l’état d’urgence l’année dernière, un jour après les attaques coordonnées du 13 novembre par des membres de l’État Islamique (IS, ISIS, ISIL), qui avaient tué 130 personnes.

Ces pouvoirs dérivent d’une loi adoptée en 1955. Ils donnent au gouvernement un certain nombre de blancs-seings en cas de menace contre la sécurité nationale. Au nombre de ces exceptions, les autorités françaises se sont accordé le droit de procéder à des arrestations sans mandat, ainsi que d’opérer des perquisitions sans autorisation judiciaire.

En outre, les champs d’application des lois sont étendus pour permettre un suivi de recherches, dans les cas où des perquisitions feraient découvrir des éléments susceptibles de conduire à une relation possible avec des activités liées au terrorisme. Cette extension permet aux autorités de pratiquer la surveillance des téléphones et des ordinateurs, surveillance qui n’est pas prévue dans les mesures légales de l’état d’urgence. L’état d’urgence permet également aux opérateurs du gouvernement de restreindre la liberté de déplacement à l’extérieur et à l’intérieur du pays aux personnes suspectées de terrorisme.

Dans l’attente de la décision de l’Assemblée, Hollande et son Premier ministre Manuel Valls, ont insisté sur la nécessité de pouvoirs spéciaux pour assurer la sécurité du public. Valls a même évoqué la possibilité d’autres attaques.

 « Il y aura d’autres attaques et il y aura d’autres personnes innocentes qui seront tuées » a-t-il déclaré aux membres de l’Assemblée dont ils attendaient la décision, ajoutant que 16 attaques avaient été déjouées en France depuis 2012. « Nous ne devons pas nous habituer à cette menace, mais nous devons apprendre à vivre avec elle. »

LIRE AUSSI : Leçon du massacre de Nice : l’état d’exception ne protège pas contre les loups solitaires.

Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve a lui aussi défendu vigoureusement la quatrième extension de l’état d’urgence, qu’il a qualifiée d’« outil » dans la lutte contre le terrorisme, ajoutant que ces pouvoirs spéciaux avaient permis l’arrestation de 44 personnes depuis début mai « pour conspiration dans le but de commettre des actes terroristes » pendant la coupe d’Europe de football 2016.

Mais cette volonté d’étendre l’état d’urgence et les pouvoirs spéciaux qui vont avec s’est heurtée à l’opposition de beaucoup de personnes, qui estiment qu’accorder de plus en plus de pouvoir à la police menace les libertés civiles en France.

LIRE AUSSI : Descente de la France dans un état militarisé gouverné par la peur.

Joaquin Flores,  de l’Association des Journaliste Indépendants pour la Paix, croit qu’il y aura de plus en plus d’attaques, à moins que Paris ne se décide à mettre un terme à la radicalisation de ses nationaux par la propagande djihadiste et à interdire le parrainage, sur son sol, d’activités extrémistes par des états étrangers.

« Les autorités françaises continuent de permettre – et depuis longtemps - à des organisations religieuses dirigées et financées par l’Arabie Saoudite, de prospérer et de proliférer en France, où il leur est permis de recruter,  d’influencer et de modeler à leur guise toute une nouvelle vague d’extrémistes, auxquels elles font croire que le terrorisme est un moyen d’action légitime et un outil qui va les aider à atteindre leurs buts » a déclaré Flores à RT.

LIRE AUSSI : 67% des Français ne foint pas confiance à leur gouvernement pour s’en prendre au terrorisme.

 « Pour son compte, la France, intégrée à l’OTAN, a participé à la destruction de pays comme la Libye, comme l’Irak, comme l’Afghanistan, comme la Syrie » a-t-il ajouté. « Elle est encore en train de le faire en Syrie. Et il est certain que cela a eu pour résultat de radicaliser beaucoup de couches de la société. »

 

Source : http://russia-insider.com/en/politics/liberte-french-asse...

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

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Et Lazare sortit du tombeau…

(Ce qui fit du bruit jusqu’au Liban)

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Al Manar Infos

Le Canard enchaîné évoque la complaisance de Paris et des USA envers Al-Qaïda

L’équipe du site – 21 juillet 2016

 

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Dans un article du Canard enchaîné en date du 20.07.16, Claude Angeli revient sur le soutien de la France et des États-Unis envers la filiale syrienne d’Al-Qaïda : le groupe du front Al-Nosra.

Evoquant le récent accord conclu entre les États-Unis et la Russie pour combattre conjointement les deux filiales d’Al-Qaïda en Syrie, la désavouée Daesh (État islamique), et la reconnue le front al-Nosra, l’auteur de l’article s’arrête toutefois sur un fait : « Jusqu’à présent, si les pilotes de l’US Air Force arrosaient de missiles les positions de Daesh, ils avaient ordre de ne jamais toucher à un cheveu d’Al-Nosra ».

 

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Même constat pour les Français : « Et les Rafale et Mirage français épargnaient, eux aussi, ces terroristes intouchables, si l’on ose dire ».

Les terroristes tolérables

Et Angeli rapporte l’explication donnée pour ce laxisme : « Cette complaisance franco-américaine envers les combattants d’Al-Nosra, aussi cruels que ceux de Daesh, mérite une explication. Dans la guerre menée contre l’armée syrienne, « une alliance de circonstance », formule d’un militaire français, s’est constituée, sur le terrain, entre ces partisans d’Al-Qaïda et quelques groupes de rebelles, dits modérés, qui rêvaient d’entrer en vainqueurs à Damas et avaient le soutien de Washington et de Paris, où l’on espérait se débarrasser ainsi de Bachar ».

« Autre information, partagée, d’ailleurs, avec d’autres médias, et à déguster lentement pour éviter un violent mal de tête : Al-Nosra a des associés dans son combat, les groupes Ahrar Al-Sham et Jaïsh Al-Islam, des terroristes en tout genre financés par nos amis du Qatar, d’Arabie saoudite et de Turquie. A Paris et Washington, personne ne reproche à ces Etats de jouer, depuis bien des années, aux supporteurs du terrorisme », déplore Angeli.

Ce dernier devrait prendre connaissance de l’exécution atroce mardi du petit palestinien Abdullah, par une milice de l’Armée syrienne libre, le Mouvement Noureddine al-Zenki, et classé parmi les organisations modérées par les occidentaux pour mesure dans quel pétrin leurs gouvernements se sont engouffrés, pour la seule raison de renverser Bachar al-Assad.

Sachant que ces mêmes terroristes sont également tolérables par Israël.

Source : http://french.almanar.com.lb/adetails.php?eid=315929&...  

 

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Mis en ligne le 22 juillet 2016.

 

 

 

 

 

20:51 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

C'EST L'ÉTÉ

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C’est l’été…

 Chacun soit se met en sommeil, soit ressort ses fonds de tiroir, histoire de ne pas laisser le terrain inoccupé pendant les sacro-saintes « vacances ». D’autres remettent sur le métier pour la centième fois leur ouvrage parce que l’ouvrage n’est jamais fini et que, vacances, congés-de-moins-en-moins-payés ou pas, le grand soir se fait toujours désespérément attendre mais on n’en démord pas.

Aujourd’hui, un peu des uns et des autres. Glanes d’été donc, mais pas à survoler d’un oeil distrait. Elles méritent votre attention comme si elles étaient d’hiver.

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Question nationale et révolution prolétarienne

Robert Bibeau – 13 juillet 2016

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Nation et État-nation deux étendards des thuriféraires de la gauche d’affaires

Nation et État-nation sont des formes singulières de rapports de production générés par le mode de production capitaliste (MPC). Quand ce mode de production eut atteint son apogée et que la contradiction fondamentale régissant ce système eut commencé à entraver la valorisation du capital ; quand les rapports de production nationaux bourgeois apparurent trop étroits pour permettre la reproduction élargie du capital et le développement des forces productives sociales (prolétariennes), nation et État-nation devinrent des entraves dont le MPC chercha à se délester, espérant ainsi générer une nouvelle Ère de prospérité globalisée. En 1971, les entraves monétaires nationales furent abolies devant l’impérieuse urgence de libéraliser et de globaliser les échanges internationaux par l’abrogation des accords de Bretton Woods (1).

Les efforts catastrophiques pour transformer le dollar national américain en devise du commerce international, de même que les malversations pour faire émerger l’euro comme devise alternative du commerce mondial, ou encore les manigances présentes pour y substituer le yuan national chinois ou les Droits de tirage spéciaux (DTS), ont démontré la futilité de ces billevesées (2).

Lire la suite…

Source : http://www.les7duquebec.com/7-au-front/question-nationale...

2. C'est l'été xxx.gif

La finalité du mode de production capitaliste

Robert Bibeau – 20 juillet 2016

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Il peut paraitre superfétatoire de polémiquer à propos de la finalité du mode de production capitaliste et des motifs de son développement inconséquent. Pourtant, cette question est au cœur de la contradiction fondamentale qui, tel un cancer, ronge ce mode de production moribond. Se basant sur une lecture superficielle des classiques marxistes un clan d’exégètes soutient que la finalité du capitalisme – y compris à son stade ultime, impérialiste – c’est de thésauriser, d’accumuler autant de capital que possible. En d’autres termes, ce qui ferait courir les milliardaires ce serait l’accumulation d’une immense fortune. Selon ces coryphées, l’application de cette loi d’airain entrainerait la concentration des capitaux entre les mains de ces privilégiés et serait la source de toutes les calamités sociales. D’où la panacée proposée par la gauche embourgeoisée, privilégions une répartition équitable de la richesse sociale.

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 Source : http://www.les7duquebec.com/7-au-front/217913/

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Puisqu’on est au Québec, restons au Canada, d’où nous parvient cette mise à jour de la sombre affaire de génocide des Amérindiens. Qu’est-ce que Trump, Hillary et les Chinois viennent y faire ? Lisez.

 

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 Peuples premiers

AU N.O.M. DU COLONIALISME 2.0

Pour des siècles et des siècles…

Aucun nouveau paradigme ne germera sur des terres volées, encore rouges du sang des Natifs…

Et pourtant l’Empire faussaire pousse un peu plus avant l’abjection et alors que nous n’avions plus guère de doute après la lecture du Contre-rapport de la Commission Vérité & Réconciliation « Meurtre Par Décret » Le Crime du Génocide au Canada publié par le Tribunal International pour les Disparus du Canada en conjonction avec des Commissions Citoyennes d’Enquête préalables.

Pour tout ceux qui doutent ; Ici, , encore ici, et toujours plus probant, ceci.

Les États faussaires , après le vol, proposent le recel, et avec l’aide du Yuan :

Le colonialisme nouveau est arrivé… La vente des terres volées canadiennes par les colons et leurs sbires à leurs remplaçants chinois…

Canada Caïman

 Mohawk Nation News  |   14 juillet 2016  | Source : Mohawk Nation News

 

Le Canada est en train de remettre des ports sis sur des terres autochtones à des entreprises/corporations étrangères qu’il met en place lui-même. Ils garderont nos droits d’exemption de taxes pour le bénéfice de leurs étrangers. Les corporations vont échouer et les banquiers vont saisir tous les ports du Canada. Les Chinois ont déjà essayé d’acheter des îles kanion’ke :haka/Mohawk sur le fleuve St Laurent pour des centres de fabrication et de distribution et pour héberger leur population. Cette invasion a été stoppée par les Onkwe’honweh (autochtones) d’Akwesasne.

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Source : https ://jbl1960blog.wordpress.com/2016/07/19/au-n-o...

2. C'est l'été xxx.gif

On ne présente plus Serge Uleski. S’il ressort ce commentaire sur Michel Foucault, c’est qu’il estime que celui-ci mérite toujours notre attention. Il tombe à pic : nous l’avion s raté la première fois !

 

Pourquoi Michel Foucault est-il partout ?

Serge Uleski – Sur son blog 18 juillet 2016

 

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En 2013, la revue littéraire en ligne du Nouvelobs « Bibliobs » posait la question suivante : « Pourquoi Michel Foucault est-il partout ? »

Et une réponse ne tarda pas à pointer le bout de son nez ; ma réponse, en l’occurrence :

                  Eh bien, Michel Foucault est partout car la production philosophico-sociologico-historique de cet intellectuel affable mais un peu austère, ne dérange personne. Et puis, avec Michel Foucault, ce qui est commode c’est qu’on peut être de gauche, rouler en grosse berline allemande et passer ses vacances au Maroc pour y chercher et y trouver de la chair fraîche à bon marché, mineure dans le meilleur des cas. Faut dire que là-bas, ça ne compte pas. D’ailleurs, rien ne compte ou si peu.

 

                 Pourquoi Michel Foucault est-il partout demandez-vous ?

                 Même s’il est loin de faire l’unanimité chez les historiens – ce que les médias se gardent bien de préciser à son sujet -, Michel Foucault est un « penseur » de la marginalité : délinquance, homosexualité et folie – ou si l’on préfère : prison, backroom gay et asile psychiatrique -, car Michel Foucault était surtout concerné par Foucault.

Un penseur en marge Foucault et à la marge de tout ce qui nous permet de trouver des réponses au questionnement suivant : qui fait quoi, à qui, où, comment, pour(-)quoi et pour le compte de qui. De plus, chez Foucault, on ne nomme personne ; ce qui arrange bien des gens et le système en particulier. C’est la raison pour laquelle tous ceux qui aspirent à une longue et riche carrière lui sont reconnaissants de laisser ses lecteurs dans cette ignorance-là (qui fait quoi, à qui, où, comment, pour(-)quoi et pour le compte de qui).

Reconnaissants, on le serait à moins quand on connaît ce qui est aujourd’hui en jeu dans ce questionnement aux multiples entrées et sorties !

Tenez ! L’Amérique elle non plus, ne s’y est pas trompée comme avec Deleuze et d’autres encore ; dans la subversion des mœurs et de toutes les conventions du quotidien après l’échec de mai 68 chez les ouvriers – pas de révolution politique à l’horizon mais libération sexuelle il y aura ! On jouira sans entrave -, Foucault deviendra très vite et très tôt une « pop star des campus universitaires ».

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Source : http ://litteratureetecriture.20minutes-blogs.fr/arc...

 

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Si les El Komristes fossoyeurs de Code du travail comptent sur l’été pour qu’on les oublie, il se mettent le doigt dans l’œil. Les complotistes-et-fiers-de-l’être reviennent, eux aussi, sur ce qu’ils ont déjà dit. Notamment que « Paris-Bruxelles même combat ».

 

Depuis que nous contestons efficacement la Loi Travail, ils nous remettent du spectacle terroriste partout !

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http://mai68.org/spip/spip.php?article10549

 

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Notez-le bien, vous qui êtes des anti-complotistes primaires : grâce au spectacle terroriste, ils ont réussi à imposer leur état d'urgence permanent juste avant de chercher à nous imposer leurs diverses lois scélérates, Loi Renseignement, Loi Travail, etc. Il s'agit d'un plan soit-disant "antiterroriste", mais visant en réalité à protéger la bourgeoisie contre la révolte du prolétariat.

Un plan antiterroriste visant à protéger la bourgeoisie contre le prolétariat :

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http://mai68.org/spip/spip.php?article10430

 

2. C'est l'été xxx.gif

 

Mis en ligne le 22 juillet 2016

 

 

 

 

 

 

 

20:04 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

20/07/2016

TELS QU'ON LES A REÇUS

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Tels qu’on les a reçus

 

Les événements récents ont généré et génèrent encore une grande quantité de commentaires, d’analyses, voire de prédictions. Nous avons réuni ici pour vous quelques-uns de ceux qui nous ont semblé les plus dignes d’attention.

 

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L’OTAN et le « putsch » turc

Manlio Dinucci – Il Manifesto 18 juillet 2016

 

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Erdogan en fuite volant vers l’Europe à la recherche d’un gouvernement qui lui concède l’asile politique, les putschistes désormais au pouvoir parce qu’ils occupent la télévision et les ponts sur le Bosphore, Washington et les capitales européennes, jusque l’Otan, prises  au dépourvu par le coup d’État : ce sont les premières « nouvelles » venant de Turquie. Toutes plus fausses l’une que l’autre.

Ce qui émerge avant tout c’est que, y compris dans sa tragicité (des centaines de morts et milliers d’arrestations), ce qui s’est passé en Turquie se présente comme la mise en scène d’un coup d’État.

Les putschistes n’essaient pas de capturer Erdogan, officiellement en vacances sur la Mer Égée, mais lui laissent tout le temps de se déplacer. Ils occupent symboliquement la télévision d’Etat, mais ne brouillent pas les émetteurs privés pro-gouvernementaux et Internet, permettant à Erdogan de les utiliser pour son « appel au peuple ». Ils bombardent symboliquement le parlement d’Ankara, quand il est vide. Ils occupent les ponts sur le Bosphore non pas en pleine nuit, mais de façon ostentatoire le soir quand la ville est pleine de monde, en se mettant ainsi dans un piège. Ils n’occupent pas par contre les principales artères, laissant le champ libre aux forces gouvernementales.

L’action, même destinée à l’échec, a nécessité la préparation et mobilisation de milliers d’hommes, de véhicules blindés et d’avions. Impossible que l’Otan ne fût pas au courant de ce qui se préparait. En Turquie il y a un réseau d’importantes bases Otan sous commandement étasunien, chacune dotée de son propre appareil de renseignements.

Dans la gigantesque base d’Incirlik, d’où opère l’aviation étasunienne et alliée, sont déposées au moins 50 bombes nucléaires étasuniennes B-61, destinées à être remplacées par les nouvelles B61-12. À Izmir se trouve le Commandement terrestre allié (Landcom), c’est-à-dire le commandement affecté à la préparation et à la coordination de toutes les forces terrestres de l’Otan, aux ordres du général étasunien Darryl Williams, ancien commandant de l’US Army Africa à Vicence (Vénétie). Le quartier général d’Izmir a été visité à la fin du mois de juin par le nouveau Commandant suprême allié en Europe, le général Curtis Scaparrotti.

Outre les commandements et bases officiels, les USA et l’Otan ont en Turquie un réseau « couvert » de commandements et bases constitué pour la guerre contre la Syrie et d’autres opérations. Comme l’a documenté même une enquête du New York Times, dans le cadre d’un réseau international organisé par la CIA, depuis 2012 est arrivé dans la base turque d’Esenboga un flux incessant d’armes, achetées avec des milliards de dollars fournis par l’Arabie Saoudite et d’autres monarchies du Golfe, qui ont été fournies à travers la frontière turque aux « rebelles » en Syrie, et aussi à l’Isis/Daesh.

Avec de faux passeports (spécialité CIA), des milliers de combattants islamiques ont afflué dans les provinces turques d’Adana et du Hatay, frontalière avec la Syrie, où la CIA a ouvert des centres de formation militaire. 

Tout à fait fausse, donc, la « nouvelle », diffusée ces jours-ci, que Washington n’apprécie pas un allié comme Erdogan parce que celui-ci soutient en sous-main l’Isis/Daesh. Il n’existe pas encore d’éléments fondés pour comprendre s’il y a, et dans quelle mesure, une fissure dans les rapports entre Ankara et Washington et surtout quels en sont les motifs réels. 

 En accusant Fetullah Gulen, résidant aux USA depuis 1999 et allié d’Erdogan jusqu’en 2013, d’avoir inspiré le putsch, et en réclamant son extradition, Erdogan joue à la hausse, pour obtenir des USA et de ses alliés européens de plus grosses contreparties pour le « précieux rôle » (comme l’a qualifié Stoltenberg le 16 juillet) de la Turquie dans l’Otan.

En attendant Erdogan fait place nette de ses opposants, pendant que Mogherini prévient que, s’il utilise la peine de mort, la Turquie ne peut pas entrer dans l’UE, parce qu’elle a signé la Convention sur les droits de l’homme.

Edition de mardi 19 juillet 2016 de il manifesto

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

 

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Trois questions à Bahar Kimyongür sur la tentative de putsch en Turquie

Grégoire Lalieu – Investig’action 18 juillet 2016

 

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Dans la soirée du vendredi 15 juillet, des putschistes de l’armée turque ont tenté de renverser le gouvernement d’Erdogan. Après une nuit de chaos marquée par des affrontements entre les conjurés et les forces loyalistes, le président a repris la main. Depuis, 6.000 personnes ont déjà été arrêtées, Erdogan promettant « d’éliminer le virus de toutes les institutions étatiques ». Bahar Kimyongür nous éclaire sur cette mystérieuse tentative de coup d’État et ses possibles répercussions.

Qui sont ces putschistes et quelles étaient leurs motivations ?

Sur les putschistes, nous avons eu très peu d’informations, dont certaines contradictoires. La confrérie Gülen a été accusée. Ce mouvement d’inspiration soufie est très influent dans le monde musulman. Son fondateur, Fetuhllah Gülen, a notamment financé grâce à de riches donateurs la construction d’écoles un peu partout. Il a soutenu la montée au pouvoir de l’AKP, le parti d’Erdogan. Mais un conflit a ensuite éclaté entre les deux hommes forts. En 2014, un scandale d’écoutes téléphoniques a mis en lumière des affaires de corruption au sein de l’AKP. Gülen qui dispose de nombreux relais au sein de la police et de la magistrature était déjà pointé du doigt. Depuis 2014, 1800 personnes soupçonnées d’appartenir à la confrérie ont été arrêtées. En janvier, un procès retentissant a condamné Gülen pour haute trahison. Mais ce dernier est exilé aux États-Unis. C’est depuis la Pennsylvanie qu’il a réfuté les accusations sur le coup d’État ce week-end.

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Source : http ://www.investigaction.net/3-questions-a-bahar-k...  

 

2. These are Dangerous Times.gif

 

Leçons de Turquie : c'est le peuple qui décide

Israel Adam Shamir – 20 juillet 2016

Traduction Maria Poumier Entre la plume et l’enclume

 

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Le coup d’État en Turquie 

Le plus frappant, dans le coup d’État raté en Turquie, c’est la réponse du peuple. Les comploteurs avaient suivi la procédure classique : s’emparer de la station émettrice, envoyer un commando tuer le président, stationner des troupes en divers points cruciaux, sortir les tanks. Ils avaient tout calculé, sauf la réponse populaire. Dès que le président a survécu à l’attentat il a lancé un message de son téléphone portable à la nation, invitant la population à sortir dans les rues et à décider de son avenir par elle-même.

D’abord, des milliers, puis des dizaines de milliers, et même des centaines de milliers de gens ordinaires, hommes et femmes, ont défié l’armée, se sont emparés des rues et des places, en écho à l’appel de leur président rescapé. Ils l’avaient élu il y a juste quelques mois, et ils n’allaient pas laisser l’armée leur voler leur vote. Ce soulèvement massif pour soutenir le gouvernement a brisé la volonté des conjurés. L’histoire vient de se faire, en Turquie, par l’action directe du peuple.

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Source : http://plumenclume.org/blog/141-lecons-de-turquie-c-est-l...

 

2. These are Dangerous Times.gif

 

Manipulation en Turquie

Thierry Meyssan – Al Watan 19 juillet 2016

 

Le président Erdoğan est issu de la Millî Görüş, une milice islamiste qui soutenait les jihadistes en Russie dans les années 90 et ourdit un coup d’État en 1999.

En 2003, Recep Tayyip Erdoğan est devenu Premier ministre d’un État membre de l’Otan.

 

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En 2011, le gouvernement Erdoğan a signé un traité secret avec la France l’impliquant dans les guerres contre la Libye et la Syrie en échange du « droit » d’expulser sa population kurde vers un État qui serait créé pour l’occasion.

En 2012, le président Erdoğan a pris la succession du prince Bandar bin Sultan dans la coordination des réseaux jihadistes.

En 2013, le président Erdoğan a pris la succession de l’émir Hamad du Qatar dans le parrainage des Frères musulmans. Puis, il a installé à Izmir le Commandement joint des forces terrestres de l’Otan, le LandCom, qui coordonne la guerre contre la Syrie.

En 2014, le gouvernement Erdoğan a participé à la transformation de l’Émirat islamique en Irak en lui apportant les 80 000 combattants de la confrérie irakienne des Naqchbandis —qui avait créé la Millî Görüş turque—.

Aussi, la tentative de le renverser est-elle apparue comme la fin de la guerre contre la Syrie. Pourtant, elle aurait simplement désorganisé la coalition internationale le temps nécessaire à ce que les différentes fonctions du président Erdoğan soient attribuées à d’autres leaders.

Les militaires du 16 juillet ont été trahis de l’intérieur : aucune des personnalités du régime n’a été arrêtée, ni Hakan Fidan, ni Recep Tayyip Erdoğan. Ceux qui ont pris les locaux de la télévision nationale, la TRT, ont eu beau annoncer qu’ils contrôlaient le pays, aucun des objectifs stratégiques n’avait été visé. Il y a eu beaucoup de rumeurs, mais aucune trace de coup, sinon ceux de l’attaque contre les bâtiments vides de la Grande Assemblée nationale ; des traces qui apparaissent désormais comme une mise en garde des députés.

Aucun leader du putsch n’a pris contact avec l’opposition pour l’associer au nouveau régime, si bien que celle-ci, effrayée à l’idée du retour possible d’une dictature militaire, s’est rangée au côté de son ennemi, l’AKP.

Avant même la fin de la tentative, les hommes du président Erdoğan arrêtaient les officiers de la gendarmerie qui s’étaient opposés à lui et qui n’étaient aucunement impliqués dans le coup. Une fois celui-ci terminé, ils ont non seulement arrêté les putschistes, mais aussi plus de 7 000 autres personnes, limogé plus de 8 000 fonctionnaires, suspendu 2 700 magistrats et le vice-président de la Cour constitutionnelle dont les noms attendaient depuis longtemps au Palais blanc. La grande purge des disciples de Fethullah Gülen se poursuit.

Les États-Unis semblent les plus surpris par cette trahison. Après avoir sollicité l’ancien président Abdullah Gül, puis un magistrat, comme possibles successeurs du président, ils ont soutenu le Parti démocratique des Peuples (HDP) lors des élections truquées de novembre 2015, et récemment un magistrat. À l’évidence, ils étaient informés à l’avance du coup et s’en réjouissaient. La France, également au courant, avait fermé son ambassade et son consulat le 13 juillet au soir.

Ayant désormais anéanti ses oppositions, le président Erdoğan peut continuer sans encombre à conduire son pays dans la voie du sultan Abdühamid II et des Jeunes Turcs : le nettoyage ethnique.

Traduction : Marie-Ange Patrizio

 

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Ni Islam, ni folie, la terreur est politique.

Bruno Guigue – Arrêt sur Info 18 juillet 2016

 

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Des premiers éléments de l’enquête, il ressort que l’auteur de l’ignoble tuerie de Nice se moquait de la religion comme d’une guigne, ne faisait pas la prière, ne respectait pas le jeûne du ramadan, collectionnait les conquêtes masculines et féminines, menait une vie dissolue, affectionnait les sites internet violents et avait une fâcheuse tendance à régler ses différends au pistolet automatique. Il est temps, me semble-t-il, de tirer quelques enseignements d’un tel portrait, qui est désormais de l’ordre des faits, et d’analyser les dommages collatéraux qu’il ne peut manquer d’exercer quant à leur interprétation.

A des années-lumière de la pratique islamique la plus courante, ce portrait de l’auteur de la tuerie du 14 juillet en jouisseur compulsif, irascible et sans tabou, en effet, n’est pas sans intérêt. Il couvre de ridicule, c’est le moins qu’on puisse dire, la meute des télé-experts prompts à dénicher la quête du frisson apocalyptique chez n’importe quelle petite frappe du djihad global. Pour ceux qui ne veulent voir dans le terrorisme que le stade suprême du fanatisme religieux, le démenti est catégorique et sans appel. Difficile, désormais, de soutenir la thèse de la responsabilité immémoriale de l’islam, quand on sait que le meurtrier était musulman comme les Borgia étaient catholiques et que 10 des 84 victimes du massacre de Nice, en revanche, étaient bien de confession musulmane.

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Source : http ://arretsurinfo.ch/ni-islam-ni-folie-la-terreur...

 

2. These are Dangerous Times.gif

 

Attention ! Ce qui suit est politiquement très incorrect

William Blum – (Mail reçu de) 18 juillet 2016

 

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Est-ce que Nice a été pour vous la goutte qui a fait déborder le vase ? Est-ce que ces victimes-là ont été les dernières avant que vous vous décidiez à appeler les choses par leur nom : terrorisme islamique radical ? Le président français, Hollande, a battu des records de rapidité pour déclarer que c’était « un attentat terroriste », mais il n’a pas dit qu’il s’agissait d’une « attaque islamique radicale ». Oh ? Quand l’auteur de l’attentat est un musulman appelé Mohammed, comme c’est ici le cas, et quand les victimes sont justement en train de célébrer une fête nationale iconique, pourquoi tant de répugnance à utiliser les mots justes ? Le président Obama, pour sa part, raffole de l’expression « extrémistes violents »…

La gauche est vraiment championne, quand il s’agit de se draper dans le politiquement correct. Voyez par exemple la très progressiste FAIR (Fairness and Accurancy in  Reporting, « Impartialité et exactitude dans le reportage »), qui critique le New York Times pour avoir qualifié de « terroriste » l’attaque au camion de Nice « tout en admettant qu’il ne savait rien des motivations réelles de l’assassin présumé ».

Dans un article récent, j’ai, moi, critiqué le président Obama pour avoir dit qu’ISIS « n’avait rien à voir avec l’Islam ». Ceci, disais-je, est du politiquement correct de base, qui veut ignorer le rôle indiscutable joué par l’Islam lorsqu’il inspire les massacres d’Orlando, de Long Beach, de Paris, d’Ankara [Istanboul, NdT] et d’ailleurs ; c’est à dire par la religion qui enseigne la beauté et la piété du djihad et qui promet les célestes récompenses aux auteurs d’attentats-suicides.

À la suite de cet article, j’ai reçu plusieurs lettres d’engueulade, qui argumentaient principalement sur les deux points suivants :

- Vous n’avez pas le droit de condamner une religion entière ou toute autre idéologie, pour les actes et les déclarations de « quelques individus psychologiquement dérangés ».

- L’Occident se comporte aussi de manière terroriste, mais aucune religion occidentale n’est condamnée de la même manière.

Les enseignements islamiques auxquels je fais allusion ne sont pas nécessairement, de façon explicite, mentionnées dans le Coran ou dans d’autres textes sacrés. Et ils ne sont pas non plus reliés « dans les faits » à des événements historiques de n'importe quand, des 7e au 21e siècles, mais ils font en revanche partie intégrante de l’atmosphère dans laquelle baigne toute personne jeune qui grandit dans une culture et un environnement musulmans. Cette atmosphère, cette éducation, cette culture, dans l'état qu'elles ont atteint, doivent être sévèrement corrigées. L’Occident a le devoir de surveiller ce qui se passe dans les classes des écoles islamiques en France, au Royaume Uni, aux USA et ailleurs, plus spécialement encore au Pakistan si la chose est faisable. Quand bien même cela signifierait envoyer des espions dans les classes avec du matériel enregistreur. Ceux qui enseignent dans ces classes, s’il se trouve qu’ils aient la moindre relation avec quoi que ce soit qui touche à l’Islam radical, ne devraient pas être engagés à ces postes et, s’ils le sont déjà, devraient être limogés*.

La même règle devrait s’appliquer aux imams et au personnel des mosquées. On nous dit parfois que celui qui a commis quelque terrible acte terroriste « n’était même pas religieux et ne fréquentait aucune mosquée ». C’est une objection hors de propos si la personne qui a commis l’acte a été élevée dans la sorte d’atmosphère dont je parle.

Si ceux qui défendent l’Islam croient que les terroristes sont « juste un petit groupe d’individus psychologiquement dérangés », ils ne devraient pas s’opposer à ce que la société s’en épure. Ils devraient être aussi heureux d’en être débarrassés – et débarrassés de l’ignominie et de la honte qu’ils jettent sur l’Islam ! – que l’Occident devrait l’être de purger le monde de leur influence.

Pour ce qui est de l’Occident « qui s’est conduit de façon aussi terrible et aussi terroriste sans qu’aucune religion occidentale ait été semblablement condamnée », je suis au courant. Je le suis même tellement que j’ai écrit un livre là-dessus – cinq livres, en fait -  et que j’ai réclamé la condamnation de nombreux assassins en masse, bourreaux et criminels de guerre américains, de Harry Truman à Richard Nixon et de George W. Bush à Barack Obama.

Chaque culture, c’est évident, endoctrine ses jeunes, et je voudrais que soit interdit l’enseignement de la religion d’État américaine, qui pousse des jeunes hommes et des jeunes femmes à parcourir la moitié du globe pour aller torturer et tuer de parfaits étrangers qui ne leur ont fait aucun mal, religion qui s’appelle « exceptionnalisme américain ».

La politique étrangère des États-Unis et de la France fournissent d’amples raisons de haïr leurs gouvernements, mais, aussi horribles que soient ces gouvernements, ils n’ont jamais essayé de détruire la civilisation moderne [? NdT]. Ils ne se sont pas mis, par manière de routine, à couper des têtes et à s'en servir comme ballons de foot, à découper des gens à la machette et autres délicatesses, tout en interdisant l’alcool, la musique, les gays, le sexe et la vue du visage des femmes, tout en détruisant les monuments anciens [Les Irakiens et les Syriens ne seraient sans doute pas aussi affirmatifs. NdT], en imposant par la force une loi religieuse et ce qui s'ensuit, y compris la pire de leurs spécialités : les attentats-suicides répétés, comme celui qui vient de se produire à Nice.

La grande majorité des victimes du terrorisme islamique radical sont des civils qui n’ont rien à voir avec la politique étrangère des États-Unis ou de la France.

La semaine dernière encore, à une remise de diplômes dans un collège allemand, un étudiant musulman a refusé de serrer la main du professeur qui lui tendait son diplôme. Pourquoi ? Parce que ce professeur était une femme. (The Independent, Londres, 13 juillet 2016).

On devrait aussi se rappeler que, contrairement à l’État Islamique, les puissants de l’Occident peuvent se trouver, et se sont trouvés en maintes occasions, gênés aux entournures, ne fût-ce que parce qu’ils doivent répondre de leurs actes à ceux qui les mandatent. ISIS ne fait pas partie des Nations Unies, n’est  pas  un groupe de défense des droits humains et ses membres ne se présentent à aucune élection. Ils se conduisent comme des créatures venues de l’espace et sont persuadés que Dieu/Allah est de leur côté. Certains dirigeants américains comme George Bush ont fait preuve à l'occasion d'une pareille outrecuidance, mais ils n’ont jamais réellement agi dans ce sens de manière significative ni durable, et ils ne s’en tireraient pas s’ils essayaient.

Oui, bien sûr, je sais tout ce qu’il faut savoir sur Hiroshima, l’Indochine et l’Irak. Le fait qu’aucun dirigeant américain n’ait été puni pour ces crimes ne diminue en rien la nécessité de détruire l’ISIS**.

Faute de quoi on en arrivera à ceci : une vidéo mise en circulation par ISIS à la suite de ses récentes attaques terroristes au Bangladesh est assez claire là-dessus : « Ce que vous venez de voir au Bangladesh n’est qu’un aperçu de ce qui vous attend. Ceci se répètera, se répètera et se répètera encore jusqu’à ce que vous soyez vaincus, que nous soyons vainqueurs et que la chari’a règne sur le monde. » (Washington Post, 8 juillet 2016). En combattant une force à ce point obsédée et démente, l’Occident n'a pas le droit de se laisser paralyser par le souci du politiquement correct.

_________________  

* On sait que la France a abandonné l’éducation de millions de ses enfants à (l’endoctrinement de) l’Arabie Saoudite, mais est-ce bien par souci de correction politique ? NdT.

** Aux dernières nouvelles, des « rebelles modérés » se seraient filmés en train de décapiter un enfant à Alep. Voir ICI. Par ailleurs, le commandant du « rebelle – cannibale – modéré » syrien se serait vu accorder l’asile en France. Voir ICI. NdT.

 

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

2. These are Dangerous Times.gif

 

Perseverare...

9. If you dont sin Jesus died for nothing.jpg

On ne va pas dépiauter les endroits où on pourrait faire des réserves ou apporter des corrections à ce que dit William Blum – faut-il qu’il ait été secoué par les événements de Nice pour perdre ainsi son sang-froid ! – ni rappeler que les victimes du « terrorisme islamique radical » sont très majoritairement musulmanes. Si quelqu’un a le droit de dire ce qu'il pense, c’est bien lui, et les précisions complémentaires se trouvent déjà dans le texte de Bruno Guigue.

Car la réflexion de l’un et celle de celle de l’autre vont, en fin de compte, curieusement dans le même sens. Elles ne nous font pas changer d’avis quant à la responsabilité absolue des parasites qui nous gouvernent et à leur complète égalité dans le crime avec les monstres qu’ils ont fait sortir de leur boîte de Pandore, mais il serait irresponsable de sous-estimer le danger que représente l’instrumentalisation, désormais irréversible, de l’Islam-religion, aux fins de terrorisme. Que ce soit par les uns ou par les autres.

Ce qu’il faut bien appeler le cri d’alarme de William Blum est à méditer par tous, à commencer par ceux, de confession musulmane, qui ne se sentent en rien proches des « djihadistes », manipulés ou non.

Que ce qu’il dit soit politiquement correct ou incorrect, nous le publions pour deux raisons essentielles :

1) Ce que pense et dit William Blum est toujours, selon nous, à prendre très au sérieux.

2) Ce qu’il redoute de l’Islam s’est déjà produit dans l’Histoire et est en grand danger de se reproduire. 

Peu importe que les musulmans soient un milliard et demi, dont l’immense majorité est faite de gens qui ne sont dévorés ni de volonté de puissance ni de rapacité et encore moins de sadisme.

Peu importe que les chrétiens soient à peu près aussi nombreux et que leur religion n’ait pas apporté au genre humain que du mal, loin de là.

Mais quiconque s’est un peu penché sur l’histoire ancienne ne peut ignorer par quels moyens ceux qui n’étaient à l’origine qu’une minorité déterminée ont réussi à peser pendant près de deux millénaires d’un poids intolérable sur le sort des hommes, des bêtes et des plantes, jusqu’à reproduire aujourd’hui – en cent fois pire – le fléau impérial qu’ils avaient vaincu.

Le danger de répétition est très réel. S’il y a une recette pour l’éviter, nous ne la connaissons pas. Mais si les humains de bonne volonté ne la trouvent pas - et vite ! -, nous serons tous derechef mis planétairement dans les fers par cette nouvelle minorité déterminée.

Peu de gens s’imaginent qu’il est possible de voir un jour les mégères Clinton, Rice et Power en babouches et les Powell, Cheney, Rumsfeld & C° portant barbe décréter l’Islam religion d’État et la Chari’a loi unique. C’est pourtant exactement ce qu’a fait l’empereur Constantin au troisième siècle de l’ère chrétienne. Avec les résultats qu’on se permet de vous rappeler : pas loin de vingt siècles d’horreurs sans nom et sans nombre, de fleuves de sang intarissables, de bûchers qui empilés dépasseraient l’Annapurna, de Croisades dévastatrices, de continents entiers colonisés par le fer et par le feu, d’esclaves torturés avec une imagination jamais en repos, de guerres de l’opium, au nucléaire, de l'agent orange et on en passe.

Oui, le christianisme a fait progresser ce qu’on peut appeler la conscience humaine et c’est sans doute à lui qu’on doit de voir aujourd’hui, pour la première fois dans l’histoire du monde, deux pays (le Vénézuéla et la Russie pour ne pas les nommer) dirigés par des militaires, en fonction d’une morale civile. Oui, il y a eu des chrétiens qui ont puisé dans leur foi le courage d’aller vivre au milieu des lépreux pour les soigner et d’en mourir s’il le fallait, de partager en frères la condition et les souffrances des humiliés et des offensés : l’histoire récente de l’Amérique Latine nous le rappellerait s’il en était besoin. Mais le prix payé a été disproportionné. Exorbitant. William Blum n’a pas envie de voir l’Histoire se répéter à ce point-là et le Coran succéder aux Évangiles dans la lignée des alibis. Nous non plus.

 

La laïcité seule issue ?

En signant, à Beyrouth, le 6 février 2006 le « Document d’Entente Mutuelle entre le Hezbollah et le Courant patriotique libre »(1), Hassan Nasrallah et Michel Aoun ont réinventé la laïcité à laquelle avaient eu recours  les représentants du peuple français en décrétant, en 1793, la liberté – et l’égalité - des cultes, et en 1905, la séparation des églises et de l’État. Ils l’ont fait pour les mêmes raisons et poussés par les mêmes nécessités : mettre fin à la spirale sans fin de violences innommables et arrêter l'hémorragie de sang de leurs compatriotes.

 

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Avoir la force d’âme de décréter non le pardon mais l’effacement des crimes et des offenses, pour rendre à son pays un équilibre perdu, n’est pas donné à n’importe qui. Car il ne suffit pas de proclamer, il faut mettre en œuvre, et cela ne se peut que si l’on a derrière soi des combattants certes aguerris, mais en même temps capables de comprendre et d’accepter le bien-fondé de décisions si difficiles.

 

Parfois par de curieux détours…

Introduire un pape dans un éloge de la laïcité peut avoir l'air d'une gageure, mais il nous paraît évident qu’en prenant officiellement position contre le sionisme chrétien et en faisant signer, le 22 août de cette même année 2006, par les patriarches des différentes églises chrétiennes de Jérusalem (catholique, orthodoxe, luthérienne, etc.) la « Déclaration de Jérusalem sur le sionisme chrétien »(2), le pape Benoît XVI a signé son arrêt de mort.

 

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Le courage civil est la denrée la plus rare et la plus précieuse du monde.

___________________ 

(1) Thierry Meyssan, L’effroyable imposture II - 2007 – pp. 304-313

(2ibid, pp. 350-353.

L.G.O. 

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Merveilleux Hollande

La France « venge » le massacre de Nice… en massacrant 120 civils Syriens

Daniel Mcadams – The Ron Paul Institute 19 juillet 2016.

 

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http://russia-insider.com/en/france-avenges-nice-massacre...

 

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Mis en ligne le 20 juillet 2016.

Aux amateurs d’hortensias : demain, Fête Nationale belge, théoriquement, il devrait pleuvoir.

 

 

 

 

 

23:43 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

18/07/2016

REMOUS À L'EST

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Remous à l’Est

 

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TURQUIE : Deux points de vue différents qui pourraient bien être complémentaires

 

KADYROV : Les généraux pro-occidentaux veulent se débarrasser d’Erdogan à cause de son changement de politique.

Fort-Russ 16 juillet 2016

 

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« En dépit de toutes les ambigüités de son comportement, Erdogan a quand même, dans une certaine mesure, poursuivi une politique indépendante de l’Occident, à mesure qu’il évaluait le processus en cours dans la région. Il est possible que les généraux pro-occidentaux n’aiment pas ça », pense M. Kadyrov.

Le président tchétchène a rappelé à quel point les généraux turcs ont, depuis toujours, l’habitude de se mêler des affaires publiques, au point de dicter aux gouvernements du pays leur politique intérieure et extérieure.

« Toutes les tentatives de coup d’État »,  a-t-il ajouté, « y ont toujours été le fait de militaires inféodés à l’Occident. »

Ramzan Kadyrov a fait aussi remarquer que les relations russo-turques ont commencé à se normaliser.

« La Turquie est notre plus proche voisin. C’est un pays avec lequel nous avons des liens étroits : économiques, culturels et humanitaires. Récemment, grâce à la politique cohérente, solide et bien calibrée du président de Russie Vladimir Poutine, cette tendance à la normalisation des relations avec la Turquie se renforce de jour en jour. »

« Nous avons traversé bien des révolutions. Nous savons d’expérience que tout soulèvement militaire entraîne de sérieuses conséquences. Nous souhaitons au peuple frère de Turquie une restauration rapide de la paix et de la stabilité » a conclu le président tchétchène.

Source : http://politrussia.com/news/kadyrov-erdogana-mogli-661/

Via : http://www.fort-russ.com/2016/07/kadyrov-pro-western-gene...

Traduction du russe : J. Arnoldski

Traduction de l’anglais : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

 

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Soulèvement le plus stupide de tous les temps ou plan machiavélique d’Erdogan ?

Fort-Russ – Newsfront - 17 juillet 2016

 

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En tant que Turc, je ne sais pas ce qui doit me faire le plus peur : que cet incendie du Reichstag ait été organisé par Erdogan lui-même ou qu’on le doive au soulèvement militaire le plus imbécile de l’histoire.

J’ai vécu toute l’affaire du début à la fin et je mettrais ma main au feu qu’il s’est agi d’une provocation du gouvernement, parce que, dans notre pays, les putschs se sont toujours déroulés avec une précision d’horlogerie. La direction de l’Armée impliquée dans le coup d’État de 1980 y a survécu parce qu’elle avait compris que tirer au grand jour n’était d’aucune utilité. Personne n’a même su qu’il y avait un coup d’État jusqu’à ce qu’on fasse savoir à l’armée qu’il avait réussi. Car, à ce moment-là, tous les membres du gouvernement avaient été arrêtés et toutes les rues bloquées pour éviter des émeutes. L’affaire avait marché comme sur des roulettes. Mais ce qui vient de se passer est du pur non-sens.

Cette fois, chaque événement si petit soit-il a été mastiqué et remastiqué par Internet et par la TV. Une tentative de coup d’État et les mass médias ne la camouflent pas ? Une tentative de coup d’État qui a duré 10 heures ?! Qui a commencé juste à temps pour le journal du soir ? Désolé, mais on ne me fera pas croire que l’armée a mis sur pied une pareille pantalonnade dans un  pays qui se paie un coup d’État réussi tous les vingt ans.

On ne peut pas non plus parler de révolution, n’est-ce pas ? Après tout, ils n’ont pas essayé d’arrêter les membres du gouvernement. Ils sont même allés jusqu’à laisser Erdogan appeler le peuple à descendre dans les rues (dans un pays normal, le gouvernement recommande aux gens de rester chez eux, pas de sortir affronter des tanks et des avions à mains nues pour maintenir un tyran sur le trône). Un coup d’État qui ne neutralise pas le gouvernement et qui organise un bain de sang dans les rues ?

Tout ce qui vient d’arriver ne profite qu’à Erdogan.  Croyez-le ou non mais, maintenant, il dispose d’un pouvoir incroyable et l’islamisation radicale de la Turquie est en marche avec l’implacable sûreté mécanique d’une bombe à retardement.

Le gouvernement a appelé les « croyants » à combattre les « rebelles ». Oui, c’est pathétique à ce point-là, mais les gens croient qu’ils combattent des croisés infidèles ! Les mosquées, poussées à l’hystérie, ont incité les gens à aller se battre pour Erdogan. Mais où a-t-on jamais vu des civils désarmés arrêter des chars ? Je n’ai d’ailleurs rien vu de tel en vrai, mais Internet grouille d’images.

Peu de victimes… et ça aussi, c’est suspect. Imaginez des milliers de gens s’attaquant à des chars avec des couteaux et des pierres.  Un seul coup tiré dans la foule aurait fait des milliers de morts. Un hélicoptère a été abattu, c’est vrai, et des soldats au sol ont été arrêtés par la foule. Je ne veux même pas penser à ce qui se serait produit si LES tanks avaient ouvert le feu.

La plupart des soldats sont des jeunes gens de 20 à 24 ans, et selon beaucoup d’entre eux, on leur avait dit qu’ils allaient prendre part « à un exercice », si bien qu’ils n’ont absolument pas su quoi faire quand ils ont vu qu’ils participaient à un soulèvement.

« Excusez-nous, mais nous avons reçu l’ordre d’occuper les studios de TV ». Ils ont même demandé aux présentateurs de débrancher eux-mêmes l’équipement. Tout ceci s’est passé dans la réalité, j’en ai été le témoin. S’emparer de CNN et ne même pas savoir comment débrancher les appareils !

Et d’ailleurs, après qu’ils aient eu demandé aux reporters d’arrêter d’émettre, les émissions ont continué toute la nuit.

Quelle misère que ces soldats, qui n’ont fait qu’obéir aux ordres qu’ils avaient reçus et qui n’ont pas tiré dans la foule alors qu’ils auraient pu le faire, aient été tués par cette même foule qu’ils venaient d’épargner. Merde ! Un des soldats s’est même fait couper la tête, dans la plus pure tradition de l’ISIS. Qu’il se soit trouvé des gens pour lyncher les soldats dépasse l’entendement. Rappel qui fait froid dans le dos d’à quel point une foule, quelle qu’elle soit, peut devenir féroce et inhumaine, quand on sait quoi lui dire pour la fanatiser.

Ce qu’il faut savoir, c’est qu’en Turquie, l’Armée est l’organisation la plus respectée de toutes. Elle est la véritable colonne vertébrale du pays. Quand un Turc reçoit sa feuille d’appel pour rejoindre l’armée, sa famille et ses amis donnent une grande fête en son honneur. Faire partie de l’armée a toujours été considéré comme le choix de carrière le plus gratifiant. Pour les Turcs, l’armée, c’est sacré. On ne trouve aucune attitude équivalente en Occident. Et maintenant, tous ceux qui font partie de l’armée sont assimilés à ces personnages.

La réputation de l’armée est aujourd'hui tombée si bas que – j’en suis sûr ! – la Turquie est en route pour devenir chaque jour davantage un état policier totalitaire. Son armée a été supprimée, beaucoup iront en prison, certains seront exécutés même si la peine de mort est illégale. Le nombre des policiers, en revanche, va augmenter de façon exponentielle, parce qu’ils seront les « défenseurs de la liberté et de la démocratie ».

Je ne sais pas comment dire ça, mais l’armée était une partie si intégrante de la Turquie que je n’avais même jamais imaginé qu’on puisse en arriver là.

Source : Newsfront http://news-front.info/2016/07/17/samyj-bestolkovyj-myate...

Via : http://www.fort-russ.com/2016/07/the-most-stupid-rebellio...

Traduction du russse : Ollie Richardson pour Fort-Russ

Traduction de l’anglais : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

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Faut-il comprendre...

Que l’armée turque (on parle de ses chefs) a toujours été massivement pro-occidentale ?

Que R.T. Erdogan a compris qu’ils ne s’en tireraient pas, ni lui ni la Turquie, sans corriger bien des trajectoires et que ce sera désormais « avec la Russie ou rien » ?

Que l’armée (on parle toujours des chefs) ne s’y résigne pas et que…

- soit elle a décidé de jouer son va-tout et s’est plantée,

- soit le sultan a manipulé tout le monde, y compris les trouffions de base et la masse des musulmans via leurs mosquées, contre le reste du pays ?

Qu’il vient peut-être de réussir à instaurer son fameux califat sous forme de dictature policière en jouant la carte de la guerre civile ?

Qu’il appartient désormais aux croyants lucides de desserrer cet étau et de se rapprocher de leurs compatriotes d’autres obédiences pour empêcher le bateau commun de couler ?

Que la police aura pour tâches principales de les empêcher de réussir ?

Questions à l’infini pour les Béotiens si mal informés que nous sommes.

 

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Turquie : Islamistes et policiers attaquent la gauche à Istanboul

 

La tentative de coup d’état a déclenché une immense offensive de la part de l’AKP contre toute l’opposition. Mises à part les purges géantes qui ont lieu dans l’armée et le système judiciaire et les manifestations pro-Erdogan qui défilent en scandant « Allah Akbar », des affrontements ont éclaté dans plusieurs villes du pays entre pro et anti-AKP.

Dans cette vidéo, on peut voir les habitants d’Armutlu (Province de Yalova) qui mettent en fuite les militants islamistes :

 

Voir les deux vidéos en cliquant sur le lien-source.

 

 

A Gazi, le quartier rouge d’Istanbul, massivement habité par des Alévis et des Kurdes, les militants d’AKP ont été escortés par la police, ses blindés et ses autopompes, lors d’une manifestation pro-Erdogan. Les manifestants islamistes ont rapidement été chassés par les habitants et des émeutes ont suivi durant la nuit.

 

6. Gazi -.jpg

L’auto-défense armée à Gazi

 

Source : http://www.secoursrouge.org/Turquie-Islamistes-et-policie...

 

 

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La RUSSIE à la veille de Thermidor ?

 

POPOV : Poutine est en train d’épurer la classe politique russe pour éviter un scénario à l’ukrainienne

Eduard Popov – Fort-Russ 11 juillet 2016

 

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Au cours des dernières semaines, des événements politiques majeurs se sont produits à l’intérieur de la Russie, où on a assisté à l’arrestation de plusieurs fonctionnaires accusés de corruption. La plus sensationnelle de ces arrestations a été, dans la région de Kirov (nord de la Russie), du gouverneur Nikita Belykh. L’arrestation s’est produite au moment où il recevait un pot-de-vin de 400.000 €.

De fait, tout au long des six derniers mois, il y a eu, en Russie, plusieurs arrestations de fonctionnaires de haut rang (gouverneur, maire de centre régional, sous-ministre). Le 1er juin, le maire de Vladivostok (centre régional de la côte pacifique), Igor Pouchkarev, a été arrêté. Avant Pouchkarev, le gouverneur de la région de Sakhaline, Alexandre Khorochavine, et le sous-ministre de la Culture Grigory Piroumov, avaient aussi été arrêtés. Et c’est là loin d’être une liste exhaustive des arrestations et des mises en détention de hauts fonctionnaires pendant le semestre écoulé. Dans tous ces cas, les chefs d’accusation sont les mêmes : corruption et abus de pouvoir. Mais ceux-ci ne sont que les plus haut placés des poursuivis. S’il faut en croire les informations données par la presse, les hauts fonctionnaires arrêtés et détenus depuis le début de l’année se compteraient par douzaines (mais plus vraisemblablement par centaines).

Des primaires ont commencé en Russie et des élections à la Douma (Parlement) doivent se dérouler au mois de septembre. C’est dans ce contexte que s’est ouvert, le 27 juin, le congrès du parti de gouvernement Russie Unie, et que le président Poutine s’en occupe. La majorité du parti est composée de membres de la classe dirigeante. Comme on pouvait s’y attendre, Poutine prend ses distances vis-à-vis du parti alors que son président, Dmitry Medvedev, voit sa popularité décroître, non seulement dans la société russe en général mais chez les professionnels de la politique. L’arrestation de plusieurs dirigeants régionaux écorne l’image de Russie Unie, raison pour laquelle d’ailleurs ce parti, pour la première fois de son histoire, organise des primaires, dans l’espoir évident de restaurer cette image et d’assainir ses rangs.

Désormais, appartenir au « parti au pouvoir » et jouir d’un statut élevé dans la hiérarchie politique ne sont plus des talismans qui suffisent à préserver des enquêtes anti-corruption. Comme nous l’ont appris nos sources dans les milieux d’affaires de Russie, les fonctionnaires ont réellement peur. N’importe quel membre corrompu de l’establishment peut se retrouver du jour au lendemain passible d’une enquête judiciaire. La lutte contre la corruption, ce fléau de la Russie post-soviétique, est en train de devenir réalité.

L’arrestation de Belykh soulève d’autres questions. Des articles ont paru dans la presse l’accusant d’entretenir des liens corrompus avec le leader de l’opposition pro-américaine Alexeï Navalny et avec les forces anti-Poutine dans les états baltes. Belykh est un protégé d’Anatoli Tchoubaïs, et Anatoli Tchoubaïs est à l’origine de la vague de privatisations qui a créé en Russie la classe des oligarques. Des employés de la CIA ont travaillé comme conseillers de Tchoubaïs, et lui-même est considéré comme LE représentant du lobby US à Moscou. Tchoubaïs est la personne la plus détestée en Russie, où on le qualifie ouvertement de « lobbyiste-en-chef des intérêts américains ». On ne peut donc pas exclure que l’arrestation de Belykh soit quelque chose de plus qu’une simple poursuite pour corruption. Nikita Belykh est connu pour son incompétence professionnelle, pour n’avoir dû son ascension au poste de gouverneur qu’au patronage de Tchoubaïs et pour avoir en un temps record plongé la région de Kirov dans une situation calamiteuse. C’est sous le gouvernorat de Belykh qu’elle est devenue une des régions les plus corrompues de toute la Russie. Il allait de soi que Nikita Belykh ait d'abord été un des leaders du parti Union des Forces de Droite. Mais plus tard, une fois que ce parti eut perdu toutes les élections possibles et qu’il fut devenu la risée de l’électorat, Belykh a rejoint les rangs de Russie Unie, ce qui a porté grand préjudice à cette formation. Il en a été de même avec plusieurs des autres fonctionnaires corrompus mis sous mandat d’arrêt.

Le gouvernement russe, en arrêtant et en emprisonnant des fonctionnaires corrompus tels que Belykh et Piroumov, ne fait rien d’autre que corriger ses propres erreurs. Mais, en même temps, ses enquêtes anti-corruption sont un programme anti-crise : leur but réel est d’empêcher une fracture de la classe dirigeante. Moscou semble avoir retenu la leçon des erreurs du président ukrainien Viktor Yanoukovitch, causes de la facture qui a amené les oligarques ukrainiens et les chefs de l’administration présidentielle du pays (!) à organiser l’Euromaidan, un coup d’État et une guerre civile dans le Donbass. L’establishment ukrainien, maintenant totalement inféodé aux USA, a plongé le pays entier dans la guerre civile.

Il est clair que le président Poutine n’a pas observé en vain les erreurs de son collègue ukrainien et qu’il a, en conséquence, commencé à nettoyer les écuries d’Augias de la classe politique et de l’establishment russe. C’est là une mesure préventive destinée à préserver l’unité de la classe dirigeante et celle du pays.

Source : http://www.fort-russ.com/2016/07/popov-putin-is-purging-r...

Traduction du russe : J. Arnoldski, pour Fort-Russ

Traduction de l’anglais : c.l. pour Les grosses Orchades

 

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Ah, si Robespierre !... Snif, snif…

Pour rappel :

- Marat, dans des circonstances identiques, préconisait l’élimination préventive des 600 (ou 6.000, on ne sait pas au juste) malfaiteurs les plus dangereux, pour donner au peuple le temps de respirer et de comprendre ce qu’on lui faisait ;

- Robespierre souhaitait qu’on frappe seulement « à la tête », pour donner à ceux « qui n’étaient qu’égarés » une chance de se reprendre et de changer de comportement (exemple : les 72 dantonistes épargnés sur sa recommandation lors de l’exécution de leur chef) ;

- Saint-Just était d’avis de frapper « comme Dieu, au hasard », choix qui aurait selon lui le don de terrifier suffisamment les autres pour les faire se tenir tranquilles…  au moins temporairement.

Ne commettant pas l’erreur historique d’accuser les corrompus en bloc, sans les nommer, devant une assemblée où ils pullulent, le beau Volodia est en train d’en ramener benoîtement « des centaines » dans ses filets.

Retenons notre souffle, car…

... ils sont sûrement des milliers ;

… l’Amérique a encore assez de l’argent qu’elle nous vole pour acheter des consciences presque à l’infini. La partie n’est pas égale et ne l’a jamais été.

 

 

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Mis en ligne le 18 juillet 2016

 

 

 

 

 

19:58 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

16/07/2016

QUE D'ÉVÉNEMENTS EN SI PEU DE JOURS !

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Que d’événements en si peu de jours !

 

Mais d’abord :

 

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Procession promise à crucifixion en Ukraine…

Massacre de 14 juillet en France…

Putsch (raté ?) en Turquie…

On en oublierait presque la vingtaine de guerres qui font rage sur plusieurs continents et les ruisseaux de sang qui « engraissent » la terre de leur charge en uranium enrichi et appauvri pour des millénaires.

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Sur la procession qui se dirige vers Kiev pour y réclamer la paix, nos valeureux merdias occidentaux font le plus scrupuleux silence. On n’en attendait pas moins d’eux. S’ils trouvent le moyen d’en blâmer Poutine, ils se feront un plaisir de vous en tenir informés.

Ce qui est plus étonnant, c’est le silence des principaux médias russes à audience internationale tels que RT et SPUTNIK

Seuls Russia Insider et Fort-Russ se sont fait – en anglais - l’écho des premiers développements.

Le premier, pour signaler que l’Ukraine est prête à déclarer la guerre à ses citoyens orthodoxes, que le Secteur Droit s’est singularisé en organisant, sur plusieurs kilomètres, une « procession parallèle » d’accompagnement, assortie de vociférations et de provocations diverses, auxquelles les processionnaires n’ont pas répondu. Russia Insider signale aussi des déclarations de figures de proue du gouvernement putschiste et de ses affidés, telles que Zoryan Shkiryak, conseiller en chef du ministère de l’Intérieur, qui a qualifié la procession de « provocation du FSB » (Service Fédéral de Sécurité de la Fédération du Russie) et a promis de faire l’impossible pour « ruiner les infâmes projets du Kremlin » et le politologue ukrainien Yury Romanenko, qui a conseillé de dresser des croix le long du chemin suivi par la procession et d’y crucifier les participants.

Une néo-nazie ukrainienne bien connue, Viktoria Reznichenko a déclaré sur sa page FB : « Il faut arrêter ces ordures. Nous devons nous préparer et unir nos efforts. Offrir des idées concrètes : comment allons-nous les tuer, les brûler, les flinguer ? ».

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Ukraine is About to Start War Against Orthodox Believers (Video)

Is there any problem in the world that cannot be blamed on Russia?

Daniel Reynolds – Russia Insider – 14 juillet 2016

 

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Ajoutons que la «Procession de la Croix », convoquée par toutes les églises orthodoxes d’Ukraine, a fixé son rassemblement à Kiev pour le 27 juillet, qui est le jour anniversaire du Baptême de la Russie, et l’a mis sous le patronage de la Vierge dont l’icône accompagne les pèlerins.

Lire ici l’article en VO…

 

Source : http://russia-insider.com/en/politics/ukraine-about-start...

 

La vidéo hélas est sous-titrée en anglais

 


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Fort-Russ, de son côté, rapporte la provocation ratée de Pravvy Sektor :

Le Secteur Droit tente de perturber une procession religieuse pour la paix au Donbass

Traduit par Ollie Richardson pour Fort Russ

13th July, 2016

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Une douzaine d’extrémistes du Secteur Droit, accompagnés de militants d’occasion (mercenaires) ont organisé une provocation pour tenter de perturber la procession et les prières pour la paix des orthodoxes qui marchent sur Kiev.

La procession devait passer par la route de Valky-Chutove, pour arriver ensuite à Poltava. À la limite entre les régions de Kharkov et de Poltava, les fidèles sont tombés sur un groupe d’extrémistes violents, accompagnés de huit véhicules et d'une douzaine de représentants du bataillon « Azov » en battle dress, qui se sont mis à marcher en parallèle avec les pèlerins, en criant des slogans menaçants et insultants, en se livrant à toutes sortes de manœuvres d’intimidation et en filmant leur agression avec des caméras.

Les croyants n’ont pas réagi à la provocation et, arrivés à la limite entre les deux régions, se sont arrêtés pour attendre l’arrivée du Métropolite Philippe de Poltava et Mirgorod. À l’arrivée à Chutovo, ils se sont arrêtés pour entendre une messe dans une église locale et y recevoir un repas, tandis que les provocateurs continuaient impunément à brailler leurs insultes et leurs slogans. Au bout de quelque temps, cependant, ils se sont fatigués, ont replié leurs banderoles et sont partis avec tout leur attirail.

Les participants à la procession ont été très surpris de découvrir que les « militants » locaux qui s’étaient joints à l'offensive, recevaient, à la fin de leur prestation, de l’argent du Secteur Droit. Couronnement d’une si intéressante journée : après avoir perçu leur dû, les provocateurs d'occasion sont venus s'asseoir à côté des fidèles pour recevoir leur part du repas.

La prochaine étape des marcheurs est Poltava.

 

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Traduction c.l. pour Les Grosses Orchades


Source : http://www.fort-russ.com/2016/07/right-sector-attempt-to-...

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On trouvera aussi, mais toujours en anglais, davantage de détails concernant le pèlerinage lui-même, son déroulement, quelles hautes autorités religieuses ukrainiennes l’organisent, les automobilistes qui le croisent et sortent de leurs voitures pour se faire bénir, etc., sur le blog d’un chrétien orthodoxe nommé Steve Hayes :

Pilgrimage for Peace in Ukraine

Steve - Khanya - 16 July 2016

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https://khanya.wordpress.com/2016/07/16/pilgrimage-for-pe...

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Quant aux tueries de par chez nous, derniers développements ou…

Ariane Walter, le retour :

Hollande et la classe politique à poil

Ariane Walter – Le Grand Soir 16 juillet 2016

 

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Oui, ils sont nus dans la révélation de ce qu’ils sont.

Des menteurs.

Des opportunistes.

Prêts à dire n’importe quoi pour se maintenir au pouvoir. De la crapule haut de gamme. La pire. La plus dangereuse.

Ainsi donc un horrible fait divers, la folie d’un homme en instance de divorce qui a déboulé sur la promenade des Anglais en essayant de tuer un maximum de personnes, a été aussitôt qualifié d’attentat terroriste.

Quelle occase !!

Hollande et sa clique n’ont pas dû y croire ! Non mais quel bol ! Ils n’y étaient pour rien et ce joli lot leur tombait dessus au moment où ils étaient au plus bas. Hollande avec son brushing, Valls avec son Macron, quel cadeau du hasard !

Allaient-ils attendre les conclusions de l’enquête ?

Surtout pas !

Cette perte de temps, c’était aux temps jadis. Là, il fallait dire tout de suite que c’était « sûrement terroriste » !

Et vite de prolonger, de trois mois, l’état d’urgence. Décision d’autant plus stupide qu’on est en état d’urgence, ce qui prouve l’efficacité de la chose.

Et de lâcher les chiens de garde des médias qui ont pour mission de prononcer le mot « terroriste » au moins une fois par minute.

Et vas-y avec les petites pancartes, les condoléances de la classe politique internationale ce qui prouve qu’ils habitent tous la même poubelle.

Avec des décisions d’une logique aberrante : c’est un Tunisien, donc on allait bombarder l’Irak et la Syrie !

Manque de bol, il semblerait que les médias les plus pourris ne soient quand même pas assez pourris pour cacher l’évolution de l’enquête.

C’est ainsi qu’au cours de la journée, le « franco-tunisien », (chic, on allait reparler de la déchéance de nationalité) n’était qu’un Tunisien lambda. Bon un arabe quand même. Ouf. Donc un islamiste. Donc un terroriste. Quand même ! « Terroriste, terroriste, terroriste, attentat, terreur », « on en a pour vingt ans », Valls dixit, c’est le nœud de son rosaire et notre crucifix !

On apprenait ensuite que ce Tunisien était marié à une Française, qu’il avait trois enfants et qu’il n’avait aucun rapport avec l’islamisme. Aucun signe de radicalisation.

Houla !

Il fallait vite intervenir.

C’est alors qu’un média mystérieux, donna des renseignements destinés à convaincre qu’Hollande avait du nez !

« Il s’appellait Mohamed Lahouaiej Bouhlel et il est originaire de la ville sahélienne de Mseken (Gouvernorat de Sousse) où il est né le 3 janvier 1985. Selon nos sources policières en Tunisie, sa mère s’appelle Cherifa et son père est membre du parti islamiste Ennahda et il est connu à Mseken comme étant un extrémiste violent que la police de Ben Ali surveillait de près et qui est devenu après janvier 2011 l’un des leaders locaux d’Ennahda à Mseken. Le criminel de Nice ne s’est donc pas improvisé terroriste, mais il né et a baigné dans un milieu familiale (sic) favorable à la violence et au radicalisme. Il en va de même de sa belle famille. »

Manque de bol, l’homme dont on montrait la photo s’est exprimé quelques heures après sur une video disant qu’il allait porter plainte car il n’avait rien à voir avec l’assassin !

Aïe !

Pourtant, pendant ce temps, Gominette, notre cover-boy de l’Oréal, continuait à répandre sa mine catastrophée qui, doit-il penser, lui donne de la profondeur. Il attendait, en salivant, que ses copains sortent ce fameux sondage : « Hollande en hausse. »

Que toutes ces magouilles viennent fleurir des cadavres atrocement mutilés, des vies broyées, des enfants perdus, on s’en fout. C’est le métier. Comme le disait Madeleine Allbright, « la victoire des États-Unis en Irak valait bien la mort de 500 000 enfants ». C’est l’héroïsme du politique. La mort n’est que l’échelle de sa gloire. Et celui qui parvient au sommet oublie le sang pour ne penser qu’à sa victoire. (C’est ce qu’on appelle la psychopathie des sommets.)

Mais il faut convaincre le petit peuple.

Et c’est là que nous avons assisté, hier soir, en suivant la propagande des médias, à un spectacle insensé, un jeu d’équilibre inimaginable. Comment dire, d’un côté, que ce mec n’était pas un terroriste et, de l’autre, que sa chevauchée criminelle était quand même un attentat terroriste et qu’il fallait se prémunir contre les attentats terroristes des hommes en instance de divorce...

Un premier témoignage balayait d’un scud les déclarations de Hollande.

L’Algérie patriotique a appris de sources concordantes que l’auteur du carnage perpétré hier soir à Nice n’a aucun lien avec les réseaux terroristes. Nos sources indiquent qu’il s’agit d’une personne résidant au boulevard Henri Sappia, à Nice-Nord, un quartier communément appelé « Bateco ». Nos sources ajoutent que l’auteur du massacre n’était pas pratiquant. « Il ne faisait même pas carême et il passait son temps à faire de la musculation », révèlent nos sources qui parlent d’un personnage « psychologiquement instable » et dont l’épouse « s’apprêtait à le quitter », d’où son état de démence.

Plus encore.  Le très introduit Express, qui n’est pas à proprement parler un journal complotiste, se faisait l’écho du témoignage suivant qui serait même repris sur i télé !!!

Bref, le mec est un dingue.

« Un habitant de son ancienne barre d’immeuble “Le Bretagne”, où le tueur vivait au 12e étage avec son épouse mais en était parti depuis environ 18 mois, dresse pour sa part un profil d’homme déséquilibré. “Je ne crois pas du tout à un problème de radicalisation, je pense plutôt que ça relève de la psychiatrie” a-t-il commenté.
“Il faisait des crises. Quand il s’est séparé de sa femme il a déféqué partout, trucidé le nounours de sa fille à coup de poignard et lacéré les matelas”, détaille-t-il. “Son épouse avait demandé le divorce suite à une altercation violente”, raconte-t-il.
"Un jour, il était venu chercher les voisins pour qu’on constate qu’elle n’avait pas fait la vaisselle", se souvient-il à propos de cet homme “fermé” qui ne décrochait pas un mot dans l’ascenseur.

(Un homme qui se plaint de ce que sa femme ne fait pas la vaisselle est-il un terroriste ? Qu’en pensent les féministes ??)

Une conclusion suit, assez gênante :

« Le président français s’est empressé de qualifier le carnage qui a eu lieu sur la Promenade des Anglais, à Nice, d’acte “terroriste” “Le caractère terroriste de cet acte ne peut être nié ”, a, en effet, déclaré François Hollande qui a ajouté que “c’est toute la France qui est sous la menace terroriste ”. Toute la classe politique française et tous les médias ont évoqué un acte terroriste sans même attendre que les conclusions de l’enquête qui a suivi ce carnage qui a fait 84 morts soient connues. »

L’enquête se poursuit et on apprend que cet homme a tout de même un casier chargé. François Molins, procureur de Paris, déclare : « En revanche, il a été condamné le 24 mars dernier à six mois de prison avec sursis pour des faits de violence volontaire avec arme, commis en janvier 2016 ». M. Molins a l’honnêteté d’ajouter : « Précisons qu’il s’agit d’une engueulade avec un autre conducteur lors d’un accrochage et l’envoi d’une cagette à la tête... » !!! 

Bien.

Il faut donc poser la conclusion qui s’impose.

Nous sommes dirigés par des baudruches gonflées par des puissances étrangères qui veulent se mettre toutes les richesses du monde dans leur poche. Et, nous, les petits Français, avec nos richesses et nos lois sociales, nous faisons partie des Indiens à scalper.

Pourquoi cet homme a-t-il pensé à ce scénario effroyable ? Nous vivons dans un monde d’une violence hystérique. Violence des médias, des films, des jeux, des images, du quotidien. Le chaos et la peur sont des stratégies pour diriger les foules.
Et à voir la clique au pouvoir qui se roule dans la folie de l’un pour détruire la raison des autres on ne peut que sentir qu’on a atteint un point de non-retour.

Hollande est mort lui aussi, et tous ceux qui tirent ses ficelles, sous les roues de ce camion. Les médias se rebifferaient-ils ? La pression des réseaux sociaux les oblige-t-elle à être plus circonspects ?

Bon. J’attends demain et la lecture de l’ordinateur de l’assassin.
Faisons confiance à la police pour trouver une visite sur un site islamiste qui conseille les balades en camion...

Tiens... Dernière nouvelle... Coup d’État en Turquie ?

L’actualité va vite en ce moment.

Comment ne pas devenir fou ?

Mille pensées d’amour aux anges de la baie des anges !


Source : http://www.legrandsoir.info/hollande-et-la-classe-politiq...

 

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Notre propre grain de sel :

Notre sentiment d’hier n’a pas changé. Que cet homme ait tué pour des raisons personnelles ou parce qu’il ferait partie d’une quelconque mouvance djihadiste comme le prétendait la fausse information évoquée par Ariane Walter, n’y change rien.

Dans le premier cas, on ne peut rien contre un cinglé qui pète les plombs, cela peut arriver partout et à n’importe quelle époque, mais il ne les péterait pas ainsi et pas dans ces proportions s’il n’avait subi la contagion d’une hystérie savamment tisonnée par les vrais terroristes.

Dans le second cas, Al Qaeda et ISIS étant des créatures de Washington et ne servant à rien d’autre qu’à satisfaire les appétits de Washington, la responsabilité des TOUTES les tueries – celles prétendues djihadistes et les officiellement bellicistes -  revient directement et à 100% à Washington et à ceux qui ont fait choix de miser sur ce cheval taré.

 

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Pour les anglophones :

Nice – 14th July Massacre – Another False Flag in France ?

Peter Koenig – ICH July 15, 2016

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Another terror event in France. On Bastille Day; 14th of July, the day commemorating the French Revolution of 1789, the most important French National Holiday. This time in Nice, killing at least 84 people, many children – and leaving scores injured.

President Hollande will eventually achieve his objective - being the first country in Europe with permanent Martial Law. He has already declared to extend the current State of Emergency for another three months, when it expires on 26 July. Such a temporary extension is in his power. He will have plenty of time to force it through Parliament – thereby prompting other EU countries to do likewise.

Why France? - Naturally, Hollande follows Washington’s orders. He is the most spineless puppet in Europe, making France the foremost EU vassal of America. And that in a post-Brexit ambiance, where according to several polls 70% - 80% of the French people are anti-EU and would vote for a Frexit, if they were given the chance to vote. This is a considerable increase since the Brexit referendum.

Washington needs a militarized Europe to be controlled by force, to impose its neo-fascist corporate and finance rules, to push the TTIP down the throat of the Europeans, to make Europe the new and effective low-cost high-tech colony of the empire – and an unfailing buffer zone to Russia; Cold War all over again. This time not so cold any more. WWIII is an imminent possibility, thanks to the EU vassals in Brussels giving NATO free reign to advance ruthlessly towards Moscow.

Read more…

Source : http://www.informationclearinghouse.info/article45106.htm

 

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Pour lire cet article en français, voir ici

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http://reseauinternational.net/nice-massacre-du-14-juille...

 

ET MERCI à RÉSEAU INTERNATIONAL !

 

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Quant au coup d’État en Turquie…

Nous n’en savons pas assez. Certains disent qu’il a raté. D’autres qu’il est trop important pour pouvoir rater. La situation est certainement instable et explosive.

À suivre.

 

Mis en ligne le 16 juillet 2016

 

 

 

 

 

 

23:43 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

15/07/2016

LETTRE OUVERTE DE BRUNO GUIGUE À FRANÇOIS HOLLANDE-FRANKENSTEIN

1. Charon's boat.JPG

 

Lettre ouverte à François Hollande, le Frankenstein de la République

 

Bruno Guigue  - Arrêt sur Info - 15 juillet 2016

 

2. hollande-otan.JPG

 

Après ce nouvel attentat terroriste qui frappe cruellement notre pays, vous avez exprimé au nom de la nation tout entière, avec émotion et dignité, votre compassion pour ses victimes. Désignant aussitôt le coupable, et nous vous supposons bien informé, vous avez appelé les Français à faire preuve d’unité et de solidarité face au « terrorisme islamiste ». Vous nous avez conviés à serrer les rangs et à faire face, en mobilisant toutes nos énergies contre cette terrible menace.

Mais cet appel légitime à la cohésion nationale en ce moment où le pays entier se sent meurtri ne saurait interdire aux citoyens d’interroger la politique qui est la vôtre. Depuis votre élection, vous prétendez lutter sans ménagement contre les organisations terroristes. Mais, en réalité, tout donne à penser que vous avez fait exactement le contraire. Car au lieu de combattre le mal, vous avez concentré vos efforts contre ceux qui tentaient de le terrasser. Vous nous disiez que vous combattiez le terrorisme, mais vous n’aviez de cesse de diaboliser et de combattre la Syrie de Bachar Al-Assad.

Cet État souverain, détesté de vos amis américano-sionistes parce qu’il refuse de se plier à leur diktat, vous l’avez sciemment désigné à la vindicte des mêmes criminels que ceux qui mitraillent les terrasses de nos cafés. Les mercenaires du djihad cherchaient une cible, et vous avez cyniquement désigné Damas. Oui, des milliers de jeunes ont été encouragés, par votre propagande de guerre, à aller se battre contre cet État honni que vous rêviez d’anéantir sous les bombes. Et c’est votre ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, qui donna le signal de cette curée, lorsqu’il déclara que Bachar Al-Assad « ne méritait pas de vivre » et que la branche syrienne d’Al-Qaida faisait du « bon boulot » en Syrie.

Vous aurez beau tenter d’occulter vos responsabilités, chacun voit que les attentats commis en France sont le résultat de votre politique. Pourquoi n’y a-t-il aucun attentat en Italie, en Argentine, au Japon ? Les Français ont-ils pris la mesure de votre refus de coopérer avec les services syriens afin d’identifier les djihadistes français susceptibles de revenir en France ? Nos compatriotes savent-ils que vous interdisez tout transfert de fonds au profit de cette majorité de Syriens vivant dans les régions sous contrôle gouvernemental ? Réalisent-ils que vous n’avez jamais eu un mot de compassion pour les nombreuses victimes syriennes des attentats d’Al-Qaida, et que vous persistez à infliger des sanctions économiques à ce peuple victime du terrorisme de masse ?

Vous étiez décidé à prendre parti dans le conflit syrien, et vous l’avez fait sous des prétextes humanitaires qui se sont effondrés comme un château de cartes, exhalant surtout un âcre parfum d’hydrocarbures. Vous embourbant, et nous avec, dans cette ornière qu’il eût fallu éviter avec prudence, vous avez exposé les Français à un effet boomerang dont on mesure à peine le potentiel destructeur. Cette violence que vous avez déchaînée chez les autres par votre politique néo-coloniale, vous l’avez ramenée à domicile !

Je doute que les Français vous en remercient, surtout lorsqu’ils auront renoué les fils de cette dramatique affaire. Au lendemain de ce drame, M. Hollande, passé le moment de la compassion devant les caméras et de la célébration de l’unanimité patriotique, allez-vous remettre de nouvelles médailles aux banquiers de la terreur ? Condamnant le crime terroriste côté cour, irez-vous encore dîner, côté jardin, avec ses sponsors saoudiens ? Avec George W. Bush, les USA ont eu leur Dr Frankenstein, l’apprenti-sorcier de la géopolitique du chaos. Avec vous, c’est match nul. Les Français ont désormais le leur.

En rangeant la France du côté d’une rébellion sectaire, mafieuse et manipulée, en vous croyant habile alors que vous n’êtes qu’un semi-habile, vous avez nourri le monstre qui nous frappe aujourd’hui de ses tentacules. Allié objectif de Daech tant qu’il combattait Assad, vous avez juré sa perte après les premiers assassinats d’Occidentaux en Irak, nourrissant alors le ressentiment de cette mouvance criminelle dont vous attendiez sans doute davantage de compréhension !

Conseillé par de pseudo-experts dont l’indépendance intellectuelle est proportionnelle au chèque que vous leur versez, vous êtes désormais condamné à persévérer dans l’erreur faute de pouvoir vous déjuger. Vous allez continuer à nous jeter de la poudre aux yeux avec l’état d’urgence et à faire des moulins avec vos petits bras. Mais, à neuf mois d’une élection présidentielle où vous allez faire de la figuration, vous nous léguez surtout les fruits pourris de votre politique de gribouille, les manifestations d’incompétence d’un ministre qui confond Saddam Hussein et Bachar Al-Assad ne parvenant même plus à nous faire rire en ce jour de malheur.

 

4. guigue.jpgBruno Guigue, ancien élève de l’École Normale Supérieure et de l’ENA, Haut fonctionnaire d’État français, essayiste et politologue, professeur de philosophie dans l’enseignement secondaire, chargé de cours en relations internationales à l’Université de La Réunion, est l’auteur de cinq ouvrages, dont « Aux origines du conflit israélo-arabe, L’invisible remords de l’Occident, L’Harmattan, 2002 », et de centaines d’articles.

 

 

Source : http://arretsurinfo.ch/lettre-ouverte-a-francois-hollande-le-frankenstein-de-la-republique/

 

3. Ruban noir.GIF

 

Monsieur Bruno Guigue n’a pas l’air de croire que c’est son gouvernement qui organise les attentats qui massacrent ses compatriotes. Est-il naïf ou sont-ce là des choses qu’il est de mauvais ton de dire et même de penser à moins d’être belge ?

Quoi qu’il en soit, juste au moment (quel timing !) où il allait falloir suspendre l’« état d’urgence », voilà qu’un quidam pète les plombs en laissant – comme il est de règle depuis le 11 septembre 2001 - son passeport bien en évidence sur le siège du passager, pour qu’on soit sûr de l’y trouver à temps.

Et voilà qu’« on » s’acharne une fois de plus à nous faire avaler qu’il n’existe pas, en France, un seul policier capable d’assez de sang-froid et de compétence pour neutraliser un forcené sans le tuer.

Et ne voilà-t-il pas qu’avec le mauvais esprit qui nous caractérise, nous nous persuadons que, s’il en est ainsi, c’est qu’il est interdit, à tous les policiers de France sans exception, de faire preuve de sang-froid et de compétence.

Les Grosses Orchades

 

 

3. Ruban noir.GIF

 

Retrouvez Bruno Guigue interviewé par le Cercle des Volontaires, sur le récent référendum anglais :

BREXIT et maintenant ?

http://www.cercledesvolontaires.fr/2016/06/27/brexit-et-m...

 

 

 

Mis en ligne le 15 juillet 2016.

 

 

 

 

 

21:42 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |