18/09/2016

ON NE DIRA PAS QU'ON EST SURPRIS...

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Le TTIP qui, bien sûr est déjà opérationnel, fait sa pub dans les merdias papier.

 

 

ON NE DIRA PAS QU’ON EST SURPRIS

CE SERAIT UN MENSONGE

 

Tel qu’on l’a reçu :

Syrie - L'armée occidentale profite de la trêve pour bombarder l'armée syrienne !

http://mai68.org/spip/spip.php?article11369...

 

Pendant la trêve, l'impérialisme américano-franco-sioniste attaque en traître l'armée de Bachar el-Assad et tue 60 soldats syriens !

Bonjour à toutes et à tous,

L'Occident ne prend même plus la peine de se cacher derrière son armée supplétive constituée de mercenaires islamistes recrutés un peu partout dans le monde. Dorénavant, l'impérialisme occidentalo-israélien bombarde directement l'armée syrienne ; et ce, en profitant de la trêve !

Trêve, notez-le bien, signée entre Américains et Russes. Ce qui démontre bien que cette guerre, menée sur le sol d'un pays traditionnellement allié aux Russes, est une guerre américaine. Je le précise au cas où il resterait encore quelques innocents pour croire à cette fadaise, fort répandue dans la presse occidentale au service du pouvoir, qui ose prétendre que cette guerre est menée par les Syriens eux-mêmes contre le dirigeant qu'ils se sont choisis : Bachar el-Assad !

Il ne faut surtout pas s'étonner que les Américains trahissent. Ils ont fait ça de tout temps. Ils assassinaient les chefs indiens venant d'un commun accord signer des traités de paix. Ils ont trahi les accords de Yalta en détruisant l'URSS grâce à leur alliance avec la Chine de Mao. Ils ont trahi de Gaulle en soutenant le putsch du général Salan à Alger en 1961. Ils ont trahi Kadhafi en signant l'accord de paix de 2004 où il était bien précisé que si Kadhafi ne cherchait pas à obtenir la bombe atomique alors les Amerloques lui foutraient la paix. Et ils viennent une fois de plus de trahir la paix en bombardant l'armée syrienne pendant une trêve.

Et, pour essayer d'éviter les représailles, ils osent prétendre que c'est une erreur, un « tir ami », comme ils disent, ce qui prouve bien qu'il vaut mieux ne pas faire partie des amis des Américains.

Bien à vous,

do
http://mai68.org/spip

Syrie - 23 septembre 2013 - 130 000 mercenaires étrangers à la solde de l'Occident, dont au moins 10 000 tués :

http://mai68.org/spip/spip.php?article5984

Des bombes sur New-York, Washington, Dallas, Boston, Los Angeles :

http://mai68.org/spip/spip.php?article1767

Comment déguiser une opération militaire en opération humanitaire :

http://mai68.org/spip/spip.php?article2364

(Cet article explique aussi comment est mort France-Info (franceinfo) il y a déjà 25 ans.)

 

Ajoutons pour notre compte :

Et ils ont réussi à mettre De Gaulle au tapis en organisant Mai 68 avec notre aide mais qu’est-ce qu’on a été cons de marcher dans cette combine foireuse !

 

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Au risque de radoter autant que Marcus Porcius Cato, ressassons :

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 Jusqu’à ce que, comme à Carthage, on puisse dire delenda est !

 

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Chez ceux qui savent reconnaître un ennemi quand ils en voient un :

 

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On vous en traduit ce qu’on peut à la va-vite…

Sunday Sept. 17, 2016

Russian Foreign Ministry : “A really terrifying conclusion for the entire world : the White House is defending ISIS (Daech) ”

18 Sunday Sep 2016

8. Maria Zakharova.jpg

La porte-parole du Ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova :

 « Si, auparavant, nous nous doutions que le Front Al-Nosra était ainsi protégé, désormais, après les frappes aériennes sur l’armée syrienne, nous en venons à la conclusion réellement terrifiante pour le reste du monde : la Maison Blanche soutient ISIS (l’État Islamique ou Daech)… »

Lire la suite (en anglais)…

 

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U.S. aircrafts target Syrian Army position in Deir Ezzor paving way for ISIS attack, while the Zionist entity targets position in Quneitra ~ [UPDATED : Syrian Armed Forces recover control over areas lost due to U.S. attack on areas in Deir Ezzor]

 

[Des avions de l’US Air Force bombardent des positions de l’Armée Syrienne près de Deir Ezzor, pavant ainsi la voie à une attaque d’ISIS, pendant que l’entité sioniste bombarde d’autres positions à Quneitra.

MISE À JOUR : Les Forces Armées Syriennes regagnent le contrôle des positions perdues lors de l’attaque US sur Deir Ezzor.]

 

17 Saturday, Sept. 2016

VOICI LE VRAI VISAGE ET LES VRAIES INTENTIONS - MEURTRIÈRES - DU RÉGIME U.S.

 

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MISE À JOUR par les reporters de SANA sur le champ de bataille : l’Armée Syrienne et des unités des Forces Armées Syriennes regagnent le contrôle qu’elles avaient perdu suite aux attaques aériennes américaines sur les positions entourant l’aéroport de Deir Ezzor.

 

10. usa-air-strikes.jpg

 

L’AVIATION U.S. BOMBARDE DES POSITIONS DE L'ARMÉE SYRIENNE À DEIR EZZOR

 (SANA) ~ Le commandement général de l’Armée Syrienne et des Forces Armées fait savoir que des avions de l’alliance US [France et Belgique incluses, NdT] ont pris pour cible, samedi à 5 heures du soir, une position de l’Armée Syrienne dans la montagne d’al-Tharda, non loin de l’aéroport de Deir Ezzor, provoquant des lourdes pertes en vies humaines et en matériel, et préparant clairement le terrain pour que les terroristes d’ISIS puissent attaquer cette position et en prendre le contrôle.

 

11. saa-big-logo-arabic-x300.jpg

Dans un communiqué, le Commandement Général déclare que ce bombardement est un acte flagrant d’agression contre la République Arabe Syrienne et son armée, et qu’il constitue la preuve indiscutable que les États-Unis et leurs alliés soutiennent ISIS et d’autres organisations terroristes, soulignant le fait que cette action révèle au grand jour la fausseté des prétentions américaines à combattre le terrorisme.

 

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Le ministère russe de la Défense confirme que les avions de l’Alliance US qui ont attaqué des positions de l’Armée Arabe Syrienne dans la montagne d’al-Tharda étaient bien, en fait, des avions de l’US Air Force.

Le ministère a déclaré, dans un communiqué, que 4 jets de combat (deux F-16 et deux A-10) sont entrés dans l’espace aérien de la Syrie par la frontière irakienne, et qu’ils ont attaqué une position de l’AAS dans la montagne d’al-Tharda, au sud-est de Deir Ezzor, faisant un nombre élevés de morts et de blessés.

Le ministère précise que l’attaque a permis aux terroristes d’ISIS de prendre le contrôle de cette montagne, qui se trouve à proximité de l’aéroport militaire de Deir Ezzor.

_________ 

MISE À JOUR : DES UNITÉS DE L'AAS REPRENNENT LE CONTRÔLE DES POSITIONS PERDUES LORS DE L'ATTAQUE DE L'AVIATION U.S. SUR LA ZONE DE DEIR EZZOR.

(SANA) ~ L’Armée et des unités des Forces Armées ont réussi à regagner le contrôle de toutes les zones qu’elles avaient été forcées d’évacuer par l’attaque aérienne U.S. sur les positions syriennes entourant l’aéroport de Deir Ezzor.

 

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Nos reporters sur le terrain nous font savoir qu’à la suite d’une rapide et précise opération visant les terroristes d’ISIS, placés sous un feu nourri, des unités de l’armée ont réussi à regagner le contrôle de toutes les zones qu’elles avaient perdues, suite à l’attaque américaine qui avait permis à ISIS de s’en emparer.

Comme nous l’avons dit, quatre jets de combat américains – deux F-16 et deux A-10 – ont violé l’espace aérien de la Syrie et attaqué des positions de son armée dans la montagne d’al-Tharda, au sud-est de Deir Ezzor, faisant un nombre élevés de morts (62) et de blessés.

Par ailleurs, SANA apprend, de source militaire, que des unités de l’AAS se sont violemment heurtées à des groupes appartenant à ISIS, dans les environs de l’Académie de la Force Aérienne, à 40 km au nord-est d’Alep, sur la route de Raqqa. Cet affrontement s’est soldé par la mort de nombreux terroristes et la destruction de quatre véhicules équipés de mitrailleuses.

 

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L’ENTITÉ SIONISTE BOMBARDE DES POSITIONS SYRIENNES À QUNEITRA : ISRAËL SOUTIENT OUVERTEMENT LES GANGS TERRORISTES DE LA RÉGION, EN PRENANT POUR CIBLES DES POSITIONS DE L'AAS AUX ENVIRONS DE LA VILLE DE KHAN ARNABA DANS LA CAMPAGNE DE QUNEITRA.

 (SANA) ~ Nos reporters à Quneitra nous annoncent que l’ennemi israélien a attaqué une de nos positions dans les environs de la ville de Khan Arnaba, campagne de Quneitra, dans le cadre de son soutien direct aux organisations terroristes takfiristes responsables de massacres et de nombreux autres crimes contre les civils de la région de Quneitra.

Le 13 septembre à 1 h. du matin, les Forces de Défense Aérienne de l’AAS ont repoussé une attaque aérienne israélienne contre les positions militaires de la région de Quneitra, en abattant un avion israélien au sud-ouest de Quneitra et un drone israélien à l’ouest de la ville de Sa’sa, au sud-ouest de Damas.

 

L'AVIATION DE LA COALITION CONDUITE PAR LES USA FRAPPE LES POSITIONS DE L'ARMÉE SYRIENNE ET TUE 62 SOLDATS

 

 

Selon RT News ~ le porte-parole du ministère russe de la Défense, le major-général Igor Konachenkov, a confirmé que, samedi, 62 soldats avaient été tués et plus de 100 blessés par l’aviation d’une coalition conduite par les Etats-Unis. Il a également confirmé que les bombardiers responsables de l’attaque étaient entrés dans l’espace aérien de la Syrie en franchissant sa frontière avec l’Irak.

 « Si les frappes ont vraiment [comme ils le prétendent, NdT] résulté d’une “erreur de coordination ” sur les cibles, alors, c’est la conséquence directe de la mauvaise volonté obstinée des Américains à coordonner avec la Russie leurs actions contre les groupes terroristes de Syrie. » a souligné Konachenkov.

Le ministère de la Défense a également confirmé l’information de SANA, selon laquelle une offensive de l’« État Islamique »  a commencé, immédiatement après que les positions aient été frappées par l’aviation U.S.

 « C’est immédiatement après les frappes aériennes de la coalition que les militants de l’État Islamique ont lancé leur offensive. De violents affrontements sont en cours avec les terroristes dans les environs de l’aéroport, qui sert depuis longtemps au parachutage d’aide humanitaire à l’intention des civils. »

Le Commandement Général syrien a qualifié ce bombardement d’acte flagrant d’agression contre la République Arabe Syrienne et son armée, qui constitue, selon lui, la preuve indiscutable que les États-Unis et leurs alliés soutiennent ISIS et d’autres organisations terroristes.

 

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Plus faux-culs que ça, tu meurs !

Selon un communiqué de presse du Département de la Défense U.S., l’aviation de la coalition a bien effectué des missions de combat dans la région de Deir Ezzor samedi.

« Nous sommes au courant des nouvelles et nous vérifions avec le Centcom et le CJTF (Combined Joint Task Force) » a répondu le Pentagone aux questions d’RT.

Le Commandement Central U.S. a ultérieurement publié un communiqué disant qu’il n’avait pas eu l’intention de bombarder des forces du gouvernement syrien près de Deir Ezzor.

 « La situation en Syrie est complexe, avec diverses forces militaires et de milices à proximité les unes des autres, mais la coalition n’avait pas l’intention de frapper une unité de l’armée syrienne » dit ce vertueux document. [Dont il est interdit de douter sous peine de péché de complotisme aggravé, NdT.]

Le CENTCOM a promis que la frappe et les circonstances dans lesquelles elle s’est produite seront examinées « pour voir si une leçon peut en être tirée.

Plus tôt dans la journée de samedi, la Russie avait accusé les États-Unis de traîner les pieds pour prendre les mesures supposées contraindre les « rebelles » à se conformer aux termes de l’accord de cessez-le-feu

De nombreux appels russes au côté américain sont restés, jusqu’à présent, sans réponse, ce qui « soulève des doutes, quant à la capacité des États-Unis d’influencer les groupes d’opposition sous leur contrôle et quant à sa volonté de vraiment mettre en œuvre les accords de Genève » a déclaré un haut fonctionnaire de l’état-major russe, Viktor Poznikhir.

Poznikhir a également fait remarquer que la trêve est utilisée par les terroristes pour se regrouper, se réapprovisionner et préparer d’autres offensives contre les troupes du gouvernement.

La semaine dernière, Moscou et Washington se sont mis d’accord pour influencer à la fois le gouvernement syrien et les soi-disant rebelles modérés, dans le but d’établir un véritable cessez-le-feu dans le pays.

Depuis lors, la Russie n’a cessé de déplorer que les USA manquent à respecter leur part de l’accord. Les USA, de leur côté, se plaignent de ce que la Russie ne pressure pas suffisamment Damas pour faciliter « l’accès humanitaire » en Syrie. [Via l’aéroport de Deir Ezzor ? NdT]

 

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RELATED :

U.S. Wants Respite, Not Ceasefire in Syria

Tough negotiations between America and Russia’s top diplomats have managed to produce a tentative ceasefire plan for Syria. But Washington doesn’t really want a ceasefire. More likely, a respite for its regime-change proxies…(…read more…)…

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SOURCES :

SANA, Qabas / Hazem SabbaghSANA, Hazem SabbaghRT Newssubmitted by SyrianPatriot and Lone BearWar Press Info Network at:https://syrianfreepress.wordpress.com/2016/09/17/usa-terr...~

Re-publications are welcome, but we kindly ask you,to facilitate the correct information's diffusion,to cite all these original links and sources.

Notre source : https://syrianfreepress.wordpress.com/type/gallery/

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

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Dernière minute :

Les militaires américains et britanniques patrouillent dans les rues de Tel Abyad ~ [photos]

 

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Source : https://syrianfreepress.wordpress.com/2016/09/18/usa-uk-t...

 

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« Ah, dit la vache en voyant le fromage, je comprends ! »

 

Les États-Unis fourniront à Israël une aide militaire de 38 milliards de dollars sur 10 ans

RT – Arrêt sur Info – 16 septembre 2016

 

Pour mémoire. Israël a reçu, au cours des dix dernières années 36 milliards d’aide militaire par tranches annuelles – pris dans la poche du contribuable américain. Ce ne sont que 2 milliards de plus qui seront versés les 10 prochaines années par tranches de 3,8 milliards. Beaucoup moins que les 5 milliards annuels réclamés  par Benjamin Netanyahou. [Silvia Cattori]

 

La coopération entre les États-Unis et Israël prospère. Lors des dix années à venir, Washington fournira une aide militaire importante à l’État hébreu pour lui permettre de conserver un « avantage militaire qualitatif » sur ses voisins.

Le président américain sortant, Barack Obama, ne cesse de conclure des accords ambitieux durant les derniers mois de sa présidence. Après avoir conclu des accords militaires avec Ryad, il a signé un accord sans précèdent avec Israël : pour la décennie 2018-2028, les États-Unis s’engagent à apporter à Israël une aide militaire de 38 milliards de dollars. L’aide annuelle octroyée par Washington à Tel Aviv passe ainsi de 3 à 3,8 milliards de dollars par an.

Selon le département d’État américain, il s’agit du « plus grand engagement d’aide militaire bilatérale dans l’histoire des États-Unis » qui doit permettre à Israël de conserver un « avantage militaire qualitatif » sur ses voisins, comme l’exigent les résolutions du Congrès américain.

Les termes de cet accord ont été négociés pendant de longs mois. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou réclamait une augmentation de l’aide de cinq milliards de dollars par an mais le Congrès ne l’a pas suivi. De plus, Israël a signé un document en vertu duquel « l’Etat hébreu ne demandera pas de fonds supplémentaires au Congrès ».

Le choix du moment pour la conclusion de cet accord a été fait à dessein avant le départ du président Obama, car le président qui sera élu en novembre prochain, qu’il soit démocrate ou républicain, ne pourra pas le modifier.

Cette générosité contraste fortement avec le discours d’Américains qui ne cessent de déplorer les baisses de budget sur le plan fédéral. Par rapport à l’année 2015, le déficit budgétaire s’est déjà alourdi de 24,4% et ce n’est pas terminé : de récentes projections du Bureau du Budget du Congrès anticipent un déficit budgétaire de 534 milliards de dollars d’ici la fin de l’année.

Source : http://arretsurinfo.ch/les-etats-unis-fourniront-a-israel...

Source originale : https://francais.rt.com/international/26375-etats-unis-fo...

 

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Et pendant ce temps-là…

La Russie se prépare à voter pour envoyer ses représentanrts à la Douma, chose dont nous n’avions pas connaissance (on peine à suivre avec tout ce qui se passe dans le monde) jusqu’à ce qu’un des principaux merdias belges nous tombe inopinément sous le nez.

Mais, avant de vous raconter nos sagas personnelles, essayons de rattraper cet inqualifiable retard à l’information.

D’abord, c’est le président Poutine qui s’y colle en appelant ses compatriotes à remplir leur devoir électoral, quelles que soient leurs opinions.

 

Discours de Vladimir Poutine à la veille des élections législatives

Silvia Cattori – Arrêt sur Info 18 septembre 2016

 

Élections législatives en Russie : 111 millions d’électeurs appelés à voter.

Les citoyens Russes se rendent aux urnes ce dimanche 18 septembre pour renouveler les 450 députés de la Douma d’Etat. Plus de 6.500 candidats issus de 14 Partis sont en compétition. Le Parti majoritaire du président Vladimir Poutine, Russie Unie, devrait sortir largement gagnant.

On peut écouter ici l’appel adressé par Vladimir Poutine à  ses concitoyens à aller aux urnes, à exprimer leur position. 

 

 

Source : Russia Insider | 16 septembre 2016

Traduit de l’anglais et soustitré par Anne S. pour Arrêt sur Info/Les Grosses Orchades

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Donc, on n’était pas au courant…

Croyez-le ou pas, quand on doit se rendre en ville – ¾ heure d’autobus – on emporte nécessairement de quoi lire, puisqu’on est de l’engeance qui ne trimballe pas de téléphone cellulaire. Mais… vieillerie aidant, il arrive qu’on oublie le polar du jour à la maison. Dans ce cas, une fois l’an (deux fois ?) on s’achète une gazette, n’importe laquelle, elles sont toutes pareilles, et on y jette un œil.

C’est tombé cette fois sur La Libre  (ex-La Libre Belgique, surnommée Léopoldine quand elle n’avait pas encore jeté aux orties sa défroque catho).

Trois cahiers encarts : un sur le vin, un sur les bagnoles, un sur l’université ou les banques (on a oublié, car heureusement, il y a des poubelles aux arrêts de bus).

Le reste : pas grand-chose, tout mince, avec… une photo de Vladimir Poutine en couverture et le titre :

 

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« Pain, patates, vodka et Poutine. Reportage ».

 

le mot d’ordre en ces lieux étant « Poutine a verrouillé le pouvoir ».

Avez-vous remarqué que Poutine et Robespierre ont quelque chose en commun ? Leur nom fait vendre. Vos merdias préférés sont certes payés pour les traîner dans la boue, mais ils savent aussi que leur nom en couverture de n’importe quoi va provoquer le réflexe acheteur chez le péquenot de base. Et dieusait qu’ils en ont besoin, ces pauvres merdias, par les temps malpensants qui courent.

Or, donc, c’est ainsi que nous avons appris qu’il y avait des élections en Russie, et surtout ce qu’il nous fallait en penser.

Assorti du « reportage » d’une donzelle dont le nom nous échappe, qui, à vue de nez, doit crécher du côté d’Uccle, plutôt que de Molenbeek.

« Laurent, serrez ma haire avec ma discipline,

Et priez que le Ciel toujours vous illumine. »

Les voilà.

(Avec nos excuses : on n’est pas très forts en scans).

 

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Une chose que n’ont pas les Russes, dans leur malheur, ce sont des gens dormant dans la rue, autour des gares, avec leurs enfants, que la donzelle « envoyée spéciale » de La Libre a dû s’arranger pour ne pas voir dans son pays.

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Tom Feeley nous rappelle, ces jours-ci, sur ICH, quelque chose qui concerne d’abord les USA.

Qui fera le même genre de tableau avec ceux d’ici ?

 

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Six compagnies contrôlent absolument (verrouillent) l’information de 277 millions d’Américains.

Revenu total des six en 2010 : 275.9 milliards de dollars.

 

 

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Mis en ligne le 18 septembre 2016.

 

 

 

 

 

19:55 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (5) |  Facebook |

13/09/2016

SAVEZ-VOUS QUI EST LE CHAT MOTYA ?

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Savez-vous qui est le Chat Motya ?

 

D’abord, il vous faut savoir qui est Scott Humor.

Scott Humor est un des piliers du Saker « d’origine », le Saker US, maintenant IS.

Et c’est Scott qui nous présente l’intéressant félin, ce 11 septembre 2016, quinze ans tout juste après le…. vous voyez ?

 

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L’accord de paix secret qui vient d'être signé entre la Russie et le gouvernement légitime des États-Unis plonge beaucoup de gens dans la perplexité.

La première réaction instinctive des différents acteurs de pouvoir, tant en Union Européenne qu’aux USA, révèle à tout le moins un très vif étonnement. Pour certains groupes à l’intérieur du Pentagone, on peut même aller jusqu’à parler d’une fronde contre leur propre Commandant-en-Chef.

« Les dirigeants de l’Union Européenne et de la Turquie ont exprimé l’espoir que l’accord Russie-USA sur la Syrie aidera à mettre un terme à la violence dans ce pays ravagé du Moyen Orient, mais les généraux américains ont dit qu’ils ne coopéreront pas tant qu’ils n’en auront pas constaté la “mise en œuvre” par Damas et Moscou. »

Cet accord étant secret et rien n’en ayant encore « fuité », les réactions de la plupart des analystes et des experts sont, au mieux, pour le moment, tièdes (à l’exception de celle du Chat Motya).

Pour ceux d’entre vous qui ne connaissent pas ce brillant analyste militaire russe (ou ce département de brillants officiers militaires du renseignement russe) le Chat Motya dirige un blog qui peut se vanter d’être fréquenté par 1.2 million de visiteurs chaque mois.

Fort de cet impressionnant nombre de partisans, il apporte un soutien décisif au président russe Vladimir Poutine et à sa politique. C’est aussi un chrétien orthodoxe, particularité cruciale pour comprendre ce qu’il considère comme malfaisant dans le monde.

Ce qui suit est son analyse de ce qu’il appelle une situation nouvelle, conséquence directe de l’accord de paix sur la Syrie. J’ai essayé de conserver, dans ma traduction, le style unique du Chat.  [S.H.]

 

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Que les lecteurs veuillent bien pardonner la crudité de certains termes, en n’oubliant pas que l’auteur est un chat militaire. [NdT]

 

« … OK, commençons à poster. Nous nous trouvons en présence d’une situation toute nouvelle. Rappelez-vous : votre Chat vous l’avait dit qu’après le sommet nous nous trouverions en présence d’une situation nouvelle. La question, maintenant, est de savoir « en quoi exactement » elle va être nouvelle.

Dès lors que les choses sont enfin claires, nous allons essayer d’en exposer ici les aspects les plus importants. Nous publierons aussi ce que nous savons des autres positions. Ce que je me demande personnellement, c’est ce que les souris [Ziad Fadel dit « les rats », chacun son vocabulaire, NdT] sont en train de fabriquer avec mon blog et tous ses logiciels, y compris le gadget sur les dons pour les saucisses du Chat, qu’elles essaient de démolir. Je les soupçonne de savoir ce que je vais écrire. Pourquoi essayer de f…. en l’air mon blog ? Ça ne va pas changer la situation… rien ne va la changer… les souris resteront des souris… et les salauds res… vous m’avez compris.

 

*

Donc, ce que nous avons ici, c’est une situation archi-intéressante. Une situation sans précédent. Surtout en ce qui concerne les relations entre la Russie et les États-Unis. On n’aurait jamais imaginé, même en théorie, que ceci pourrait arriver. Hier, cependant, votre Chat avait un fort pressentiment et attendait en retenant son souffle que le meeting s’achève pour jubiler, ce qui ne l’empêchait pas d’être très préoccupé quand même. Je vais donc essayer de vous expliquer tout ça dans l’ordre.

 

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Serguei Lavrov et John Kerry à Genève, le 9 septembre 2016.

 

Mais avant de tout bien mettre en ordre, une chose importante : Poutine est devenu le seul et unique leader mondial ; il n’y a personne d’autre, c’est la stricte réalité. Qui que ce soit qui succédera à Obama ne sera pas un leader mondial, quoiqu’il ou elle fasse… ce seront des seconds… à supposer bien sûr qu’ils ne commettent pas un suicide collectif avant leurs élections… mais c’est là une tout autre histoire. Je m’en vais démêler tout ça pour vous, et vous saurez ainsi clairement où nous en sommes pour l’instant et ce à quoi nous pouvons nous attendre pour l’avenir.

La fête donnée pour célébrer cet accord historique entre Lavrov et Kerry a débuté immédiatement après son annonce, et c’est pourquoi elle est symbolique. De même, c’est par manière de symbole que les journalistes ont reçu de la vodka et des pizzas. De la vodka de Lavrov et des pizzas de Kerry. Car nous devons bien comprendre que tout cela avait été préparé dans les moindres détails, mis en place bien avant l’annonce, et que ce qui a été montré aux spectateurs l’a été intentionnellement. Il s’agissait d’un SIGNAL… mais un signal à qui ? C’est ça la partie importante de l’annonce.

Aux dernières nouvelles : la Russie et les USA ont un ennemi commun, et cet ennemi se trouve à l’intérieur des États-Unis. Cet ennemi a beaucoup de pouvoir, cet ennemi est très dangereux, cet ennemi a tout fait pour empêcher que le sommet qui vient de s’achever puisse avoir lieu. Mais le sommet a eu lieu, pour montrer à cet ennemi qu’il n’a pas atteint son but.

 

 

Excusez-moi, je m’absente un moment pour aller prendre un café et je reprends ce post dès mon retour. Revenez plus tard pour tout lire d’une seule traite… un chat à rayures aura monté la garde sur ce blog, parce que les souris deviennent balistiques comme jamais elles ne l’ont été  auparavant.

 

*

Commençons par l’essentiel :

Ce qu’il y a de plus important dans ce très important accord est tenu SECRET.

Et ce qu’il y a de plus important est tenu secret parce qu’il y a une puissance qui fera tout et n’importe quoi pour détruire cet accord et faire en sorte qu’il reste lettre morte.

Cette puissance a déjà fait ABSOLUMENT TOUT SON POSSIBLE pour empêcher qu’ait lieu la rencontre dont l’accord devait sortir.

Kerry lui-même a été contraint de faire de la rétention d’information pour que ne soient pas connus le lieu et la date de la rencontre.

Lavrov a décrit cette puissance comme « ceux qui ont obtenu que soient prises de nouvelles sanctions contre la Russie juste avant le sommet et immédiatement après POUR RENDRE CE SOMMET IMPOSSIBLE ». Ils l’ont fait pour empêcher la Russie de signer un accord de paix, qui a été signé en dépit de tout et dont les termes seront tenus secrets pour empêcher ladite puissance de s’y ingérer.

Cette situation reflète presque à l’identique celle qui s’est produite avec Erdogan, sauf qu’à la place d’Erdogan, nous voyons Obama et Kerry – qui sont le pouvoir légitime des États-Unis – former une UNION avec POUTINE, en dépit de la résistance de cette puissance lovée à l’intérieur des USA.

L’ennemi vient de se voir notifier : « Ceci est une GUERRE contre VOUS ».

Et tout le monde en est à présent averti : si quelque chose tourne mal dans le déchaînement syrien, ce sera le fait de l’ENNEMI, et non celui des USA ou de la Russie. Il a aussi été déclaré que les deux parties feront tout pour empêcher l’ennemi de savoir ce qui est en cours, de s’en mêler et de le saboter.

En résumé, Obama et Kerry ont choisi de faire confiance à Poutine et pas aux leurs, parce qu’ils sont à-la-place-des-leurs. [Entendez qu’ils sont leurs seuls représentants légitimes, NdT]

Ensuite…

Il a été décidé et déclaré que l’armée de Netanyahou, Al-Nosra, serait détruite. Al-Nosra est l’armée de Netanyahou… On a également précisé que l’on savait exactement ce que cette armée était supposée faire : réaliser le « plan B », c’est-à-dire renverser Assad, au cours du… non-cessez-le-feu. Ha ha ha !… Le Chat vous l’avait déjà dit que le « plan B » ne serait jamais appliqué et que ce serait notre « plan S » qui le serait à sa place. (« Plan S », tiens, suce.). Et voilà. Ce plan est maintenant officiellement adopté. « Il n’y aura pas de plan “B” » a dit Lavrov. « Il y aura un plan “S”. » Ha ha ha !...

Les souris sont aussitôt passées à l’attaque. Elles ne renonceront pas. Jusqu’à la dernière minute, elles sèmeront la m…. partout, elles tenteront de susciter quelque chose à l’intérieur de la situation syrienne, pour déchaîner une GUERRE ÉNORME… cependant, Kerry et Lavrov ont fait savoir très clairement aux souris qu’ils en sont conscients et qu’ils s’y préparent.

Bon. Pour rendre cette situation encore plus facile à comprendre : rappelez-vous ce que le Chat vous a dit à propos de la situation à l’intérieur des États-Unis par rapport à Kerry et à Obama. Je vais vous le rappeler brièvement…

Depuis à peu près un an, Netanyahou a fait tout ce qu’il pouvait pour exprimer explicitement son mépris envers le président des États–Unis et son gouvernement. Il ne s’agissait pas d’une simple antipathie nourrie en silence, comme c’est probablement le cas chez des tas de gens. Non, il ne s’agissait pas de ça du tout. Il a OUVERTEMENT fait savoir urbi et orbi que c’était LUI-MÊME et non Obama, qui obtiendrait ce qu’il voudrait des États-Unis. C’est lui qui, sans aucune invitation officielle, s’en est allé cracher sur Obama, s’est imposé au Congrès, y a fait un discours, y a fait part de ses exigences, et ils LUI ONT DONNÉ TOUT CE QU’IL EXIGEAIT ! C’est lui-même, en personne et sans intermédiaire, qui a dit aux sénateurs US ce qu’il voulait qu’ils fassent et ils l’ont fait !

Pour bien comprendre ceci, essayez d’imaginer la situation ailleurs :

Valtzman (autrement dit Porochenko, un des leaders de la junte de Kiev) dit que Poutine n’est rien, s’en va à Saint Pétersbourg, s’invite au Sénat, y prononce un discours, se fait ovationner, réclame de l’argent pour s’acheter encore davantage d’armes et l’obtient. Après quoi, il s’introduit par effraction à la Douma (c’est le Parlement), parle aux juges de la Cour Constitutionnelle, aux sénateurs, leur donne une liste de ce qu’ils doivent faire et ils lui obéissent.

Ils font ce qu’il veut au vu et au su du monde entier. Imaginez que Valtzman réclame des sanctions contre la Syrie, et qu’en dépit de tout ce que le gouvernement et l’armée font en Syrie pour aider le gouvernement syrien à se maintenir au pouvoir, le Sénat et la Douma fassent ouvertement tout ce qu’ils peuvent pour le détruire quand même, comme l’a exigé Valtzman.

Nous serions tous furieux et indignés, parce que ce serait TOUT SIMPLEMENT CONTRAIRE AUX INTÉRÊTS NATIONAUX DE LA RUSSIE, mais notre Parlement et notre Sénat nous enverraient nous faire f… parce qu’ils aimeraient tellement mieux Valtzman que nous. Pouvez-vous imaginer ça ?

Soyez bien convaincus que cette situation foireuse et bordélique est celle où se trouvent les États-Unis.

Pour dire les choses autrement, nous venons en pratique de former une coalition avec le gouvernement légitime des États-Unis, représenté par son président, qui est aussi son commandant-en-chef, contre Sion, le fléau rongeur du monde, qui s’est aménagé un nid si confortable aux États-Unis et dans maints autres endroits, de Sourisrael à Ukroland, en passant par l’Union Européenne.

Rappelons-nous que le processus auquel nous assistons est quelque chose de très important et de très complexe ; qu’en fait nous sommes en train d’aider les États-Unis à reconquérir leur indépendance.

Je me rends bien compte que tout ceci paraît bizarre, mais c’est ainsi que les choses se présentent. Qui d’autre comprend ce qui vient de se passer ? Que nous venons de signer un accord contre le MAL ? Netanyahou le comprend, et son gouvernement, et l’armée de Sourisraël,  l’élite rongeuse qui siège au Sénat US et au Département d’État US, à la Cour Suprême et à la CIA, au Pentagone, etc. Eux, ils ont tout compris.

À partir de maintenant, vous ne devez plus rien écouter de ce que vous racontent les qui-se-font-passer-pour–des-médias.

Soyons précis : vous ne devez plus croire un mot de ce qu’ils vous disent.

Même quand ils vous couineront qu’Obama a dit ceci, ou ça, ne les croyez pas, à moins que vous soyez capables de lire sur ses lèvres et de voir de vos propres yeux qu’il l’a vraiment dit.

Encore une fois, ceci doit vous paraître étrange, mais c’est vrai. C’est l’heure H pour le fléau rongeur du monde. Mais ce qui rend la situation très compliquée, c’est qu’il est PARTOUT.

Tout doit être divisé partout.

Aujourd’hui, nous sommes en automne. Obama a signé un accord secret avec Poutine. Kerry a réussi à couvrir ses traces dans son propre pays, si profondément enfoncé dans la m… Allez savoir comment tout cela a pu se produire ? Mais n’est-il pas beau de voir que c'est arrivé à l’intérieur même des États–Unis et que, maintenant, nous avons un allié, pas follement enthousiaste peut-être mais un allié quand même.

Si, jusqu’à présent, Kerry et Lavrov avaient dû travailler séparément sur différentes pièces du puzzle, masquant des objectifs qui n’étaient même pas communs, aujourd’hui, ces objectifs ont été révélés à l’ennemi. Et le président US est obligé de s’en remettre à la parole de Poutine, parce qu’il ne peut s’en remettre à la parole de personne à l’intérieur des États-Unis.

Ceux qui soutiennent Obama sont entrés en guerre contre les mutants qui squattent les USA, parce qu’ils n’avaient pas le choix. Ils sont partis plein pot contre le pouvoir enkysté, se sont complètement découverts et ils ont déclaré à l’ennemi qu’on lui cache des informations parce qu’on sait qu’il en ferait usage contre l’intérêt national des USA.

C’est une situation dingue.

Maintenant, l’intérêt de la Russie et l’intérêt officiel de Washington ont fusionné et l’ont fait sur un aspect très important : l’identification de QUI est l’ennemi commun. Désormais, l’identification correcte a eu lieu.

 

*

Seul le Washington officiel a le droit constitutionnel de décider de la politique étrangère des États-Unis. Personne d’autre n’aurait dû être autorisé à  s’en mêler et à utiliser le nom des USA à ses fins personnelles, mais certains l’ont fait. Maintenant, ceux qui sont les vrais responsables des États-Unis doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour ramener la politique étrangère du pays dans les limites de ses lois constitutionnelles. En réalité, chaque McCain a poursuivi sa propre politique internationale, en ne considérant que ses propres intérêts et en ignorant délibérément la politique présidentielle officielle.

Quand les hauts responsables de la politique ont embarqué des sacs pleins de cash vers l’Iran pour lui acheter des armes qui devaient servir à combattre le MAL, les sourismédias se sont empressés de vendre la mèche et de cafter la nouvelle au monde entier.

Quand les mêmes hauts responsables ont travaillé à un accord de paix avec l’Iran - avec notre aide soit dit en passant - les netanyahous et les mccains l’ont combattu tant qu’ils pouvaient, mais NOUS Y SOMMES ARRIVÉS ENSEMBLE et les souris ont reçu leur foirade sur le museau. Maintenant, ces sacs de cash se sont changés en armes que, selon toutes probabilités, les Perses ont achetées à la Russie, chose sur laquelle ces mêmes politiques étaient tombés d’accord d’avance avec Kerry et Lavrov. J’espère que je m’exprime clairement, car tout est si embrouillé que je dois démêler l’écheveau fil par fil.

Continuons d’avancer… À un certain moment, le Chat a parlé d’un groupe de gens aux États-Unis, certains dans l’armée, d’autres au FBI, à la CIA et dans la police, qui en avaient ras le bol des souris. J’ai dit que ces gens, le moment venu, se battraient à nos côtés. Le moment est venu. Il est là. Il vous suffit de lire ce qu’écrivent les anciens combattants US, et vous comprendrez ce qui est en train de se passer là-bas. Ils en ont absolument marre des souris qui s’acharnent à les faire chuter en vrille, et ils se prononcent ouvertement, oui, OUVERTEMENT, en faveur de Poutine, parce qu’ils veulent se débarrasser à tout prix du joug souricier. Le point d’ébullition a été atteint.

Cette nouvelle vient de tomber… Il appelle à la coopération avec la Russie, probablement après avoir vu le post de Motya relatant les accords sur la Syrie :

Le directeur de la CIA John Brennan appelle à une coopération entre les USA et la Russie.

L’accord de paix sur la Syrie prendra force de loi à un moment hautement symbolique. Ce sera dans la nuit du 11 septembre à 9h11’ À la seconde qui suivra immédiatement 9h11’, nous serons dans les temps nouveaux, parce que les temps anciens seront finis.

 

*

Les dernières nouvelles de samedi nous apprenaient qu’Israël menait des attaques aériennes contre l’armée syrienne, en coordination avec les terroristes d’Al Nosra.

Les sourismédias de Russie en ont rendu compte comme d’un « tour inattendu pris pas les événements ».

Ça ne s’est jamais produit auparavant et voilà que ça se reproduit, comme on dit en Russie.

Je ne peux qu’essayer d’imaginer quel tour inattendu de leur mentalité arrivera aux gens qui croient encore les mass médias. Ils prenaient les souris pour des saints et, tout à coup, elles n’en sont plus… bonté divine !

N’oubliez pas une autre chute en vrille à escompter – c’est le fléau rongeur planétaire qui a commencé le sanglant bordel en Égypte. Nous avons pris là certaines positions précises, vous ne l’ignorez pas. Mais les souris restent des souris, elles sont cinglées et rapaces. Nous devrions donc nous attendre, de ce côté-là, à leur prochaine frappe.

Obama a alerté autant qu’il l’a pu, dans ses déclarations du mois précédant le « Désastre », sur le fait que des attaques pourraient se produire à l’intérieur des États-Unis. Comprenez-vous qui est capable de les diriger ?

 

*

Poutine a dit « la vérité finit toujours par triompher », et c’est ce qui arrive.

 

Source : http://thesaker.is/the-new-situation-starting-with-septem...

Traduction : c .l. pour Les Grosses Orchades.

 

 

4. Chat GO Petit.GIF

 

 

Mis en ligne le 13 septembre 2016

 

 

 

 

20:52 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (1) |  Facebook |

07/09/2016

SUR LE FRONT DES GUERRES II

1. Ram-ship.jpg

 

Sur le front des guerres – II

(Les mêmes et quelques autres)

 

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Accident ou attentat ? Choc frontal mortel entre la limousine officielle de Poutine et un autre véhicule

AVIC - Réseau International7 septembre 2016

 

3. Accident Poutine.jpg

 

Pour l’instant, c’est silence radio autour d’un évènement dramatique qui aurait pourtant pu coûter la vie à Vladimir Poutine.

Une collision entre la limousine officielle du président russe et une voiture ayant quitté sa file a eu lieu à Moscou sur l’avenue Koutouzov, une voie rapide située à l’ouest du centre-ville. Le chauffeur de Vladimir Poutine est mort sur le coup mardi.

Des images de vidéosurveillance montrent les deux grosses berlines noires en train de se télescoper. Selon les médias, Vladimir Poutine ne se trouvait pas à bord au moment de l’accident.

Pour que le chauffeur, présenté comme un homme expérimenté, meure au volant d’une des voitures les plus blindées au monde, il a fallu que le choc ait été phénoménal. Si l’on y rajoute le silence quasi tombal qui entoure l’évènement, on ne peut que vouloir en savoir plus.

 

 

Source : http://reseauinternational.net/accident-ou-attentat-choc-...

Le chauffeur tué est un des proches de Vladimir Poutine. Son nom n’a pas été révélé, mais on sait qu’il travaillait pour lui depuis quarante ans, et qu’il a rempli, à son service, toutes sortes de tâches officielles. L.G.O.

 

2. These are Dangerous Times.GIF

 

C’est la rentrée au Réseau Voltaire

 

Les projets de Kurdistan

par Thierry Meyssan  

 

L’actuel projet de Kurdistan, soutenu par la France et les États-Unis, n’a aucun rapport avec celui, légitime, reconnu par les mêmes pays lors de la Conférence de Sèvres (1920). Il ne se situe pas du tout sur le même territoire ! Ce pseudo-Kurdistan est uniquement une carotte occidentale pour retourner les Kurdes syriens contre Damas. Sa création ne résoudrait pas la question kurde et provoquerait un conflit comparable à celui qui oppose depuis près de 70 ans Israël aux Palestiniens. Pour démêler la situation actuelle, Thierry Meyssan retrace ici les positions contradictoires des neuf principales puissances extérieures impliquées dans cette affaire.

Réseau Voltaire | Damas (Syrie) | 5 septembre 2016

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4. Saladin.jpg

Les Kurdes font partie intégrante de la société syrienne. Ici la statue du général kurde Saladin le Magnifique à l’entrée de la vieille ville de Damas. Il libéra Damas en 1174 et fonda la dynastie des Ayyoubides.

 

Les déplacements de forces et les batailles de l’été au Nord de la Syrie paraissent incohérents aux yeux des observateurs. Pourtant chaque force en présence poursuit ses propres objectifs avec ténacité.

Alors que tous les protagonistes déclarent lutter contre Daesh, l’Émirat islamique se déplace, mais ne recule que dans le désert. Le véritable enjeu des événements est l’éventuelle création d’un Kurdistan au détriment des habitants arabes et chrétiens [1].

Voici une analyse des objectifs de guerre des principales forces en présence, étant entendu que la Syrie est un État souverain et qu’aucun des protagonistes ci-dessous n’a le moindre droit de l’amputer pour créer une nouvelle entité.

 

Neuf réponses à la question kurde, dont sept illégales

1- Daesh ne fera pas obstacle à la création d’un Kurdistan pourvu que ce ne soit pas à l’Est de l’Euphrate

L’Émirat islamique créé par John Negroponte, puis le général David Petraeus, en Irak est toujours contrôlé par lui. Ce dernier sous-traite le commandement de cette union des Frères musulmans, des Naqchbandis et des tribus sunnites du désert syro-irakien, à la Turquie.

Ainsi, lors de la prise de Jarablous à Daesh par l’armée turque, les jihadistes se sont retirés sans livrer de combat, obéissant à leur mentor turc.

Après la bataille d’Aïn al-Arab (Kobané), Daesh a admis le principe d’un Kurdistan, mais pas à l’Est de l’Euphrate.

2- Les avis successifs des États-Unis

Le président états-unien Woodrow Wilson avait fixé parmi ses objectifs de guerre, durant la Première Guerre mondiale, la création de l’Arménie, d’Israël et du Kurdistan. À l’issue du conflit, il dépêcha la Commission King-Crane pour évaluer la situation. Celle-ci indiqua :

« Les Kurdes revendiquent un très grand territoire, sur la base de leur présence, mais comme ils sont très mélangés avec les Arméniens, les Turcs et les autres, et divisés entre eux en Qizilbash [2], chiites et sunnites, il semble préférable de les limiter à la zone géographique naturelle qui se trouve entre la proposition de l’Arménie sur le nord et de la Mésopotamie au sud, avec le fossé entre l’Euphrate et le Tigre comme la limite Ouest et la frontière persane comme limite Est (…) Il est possible de déplacer la plupart des Turcs et des Arméniens, qui sont peu nombreux, hors de cette zone par un échange volontaire de population et d’obtenir ainsi une province d’environ un million et demi d’habitants, presque tous Kurdes. La sécurité des Chaldéens, Nestoriens et Chrétiens syriens qui habitent dans la région doit être garantie ».

La Commission King-Crane a visité la région juste à la fin du massacre des chrétiens, qui dura de 1894 à 1923, d’abord par l’empire ottoman, puis par les Jeunes Turcs avec l’aide de l’Allemagne du IIe Reich et de la République de Weimar [3]. Elle s’est montrée très prudente sur la possibilité de faire vivre des Arméniens dans un État kurde, sachant que les Turcs utilisèrent les combattants kurdes pour massacrer les chrétiens. Depuis novembre 2015, des Kurdes du YPD ont tenté de kurdiser de force les chrétiens assyriens du Nord de la Syrie, ravivant cette ancienne plaie [4].

Quoi qu’il en soit, un Kurdistan fut créé sur le papier par la conférence de Sèvres (1920). Mais face à la révolte turque conduite par Mustafa Kémal, celui-ci ne vit jamais le jour et les États-Unis y renoncèrent par le Traité de Lausanne (1923).

On observera sur cette carte, empruntée au site Les Clés du Moyen-Orient, que le président Wilson avait prévu de créer le Kurdistan dans la Turquie actuelle et dans une petite partie du Kurdistan irakien actuel. La Syrie actuelle n’était absolument pas concernée par ce projet.

 

5. Carte Kurdistans.jpg

 

Durant la guerre civile turque, la Syrie d’Hafez el-Assad apporta son soutien au PKK sur la base des propositions du président Wilson. Elle accorda l’asile politique au chef du PKK, Abdullah Öcalan, qui prit l’engagement écrit de ne jamais revendiquer de territoire syrien. Alors qu’au recensement de 1962, on ne comptait que 162 000 Kurdes en Syrie, un millions de Kurdes turcs se réfugièrent en Syrie et obtinrent également l’asile politique. Ils sont aujourd’hui 2 millions et ont reçu la citoyenneté syrienne en 2011. Au début de la guerre, ils ont combattu pour défendre la Syrie avec des armes et des salaires fournis par Damas contre les mercenaires islamistes.

Changeant d’avis, les États-Unis promirent alors à divers chefs kurdes en Irak, en Syrie et en Turquie de tailler un État pour eux en Syrie s’ils se retournaient contre Damas. Certains ont accepté.

Au début 2014, lorsque le groupe de David Petraeus planifia le développement de Daesh et son invasion d’al-Anbar (Irak), il autorisa le Gouvernement régional kurde d’Irak à conquérir les champs pétroliers de Kirkuk. Ce qui fut fait sans soulever la moindre réprobation internationale, l’opinion publique ne voyant que les crimes commis par Daesh.

Lire la suite…

Source : http://www.voltairenet.org/article193082.html

En somme, les Kurdes sont dans la m… et il y en a qui font tout ce qu’ils peuvent pour s’y enfoncer davantage. Ou pour y enfoncer du moins certains des leurs et de leurs voisins. Voilà qui ne va en sortir personne. LGO

 

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« L’art de la guerre »

Les décombres de la démocratie

par Manlio Dinucci

Traduit par Marie-Ange Patrizio

 

Manlio Dinucci revient sur l’indécence consistant à afficher sa solidarité avec les victimes du tremblement de terre qui vient de frapper le centre de l’Italie, tout en ne manifestant que du mépris pour les victimes des guerres engagées secrètement, avec l’Otan, par la même Italie.

Réseau Voltaire | Rome (Italie) | 6 septembre 2016

italiano 

 

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« Rien que des décombres, comme s’il y avait eu un bombardement », a dit la présidente de la Chambre Boldrini en visitant les lieux sinistrés par le tremblement de terre [1]. Paroles sur lesquelles il faut réfléchir au-delà de l’image.

Face aux scènes déchirantes des enfants morts sous les décombres, comment ne pas penser à tous ces enfants (que la télé ne nous a jamais montrés) morts sous les décombres des bombardements auxquels, de la Yougoslavie à la Libye, a aussi participé l’Italie ? « On a l’impression d’être en guerre », raconte un des nombreux volontaires.

En guerre, la vraie, l’Italie en effet y est déjà, brûlant des ressources vitales qui devraient être destinées à protéger la population de notre pays des tremblements de terre, des coulées de boue et inondations qui provoquent de plus en plus de victimes et de destructions. Des politiciens de provenances diverses ont proposé, dans un élan de générosité, de destiner aux zones sinistrées le jackpot du Superenalotto [2], 130 millions d’euros. Personne cependant n’a proposé d’employer à cet effet le « jackpot » de la dépense militaire italienne qui se monte, selon les données officielles de l’Otan, à environ 20 milliards d’euros en 2016, 2,3 milliards de plus qu’en 2015 : en moyenne 55 millions d’euros par jour, chiffre en réalité plus important quand on inclut les dépenses hors budget de la défense attribuées à d’autres ministères. En tout cas d’après les données de l’Otan, l’Italie dépense en un seul jour pour le militaire plus que ce qu’a prévu le gouvernement pour l’urgence tremblement de terre (50 millions d’euros), cinq fois plus que ce qui a jusqu’à présent été récolté avec les SMS solidaires [3].

Alors que manquent les fonds pour la reconstruction et la mise en sécurité des édifices par de réels systèmes anti-sismiques, pour un plan à long terme contre les tremblements de terre et les débâcles hydro-géologiques.

Alors que les pompiers, dont en ces occasions on reconnaît formellement les mérites, ont des effectifs, salaires et moyens totalement inadéquats pour le travail qu’ils effectuent, souvent au risque de leur vie, non seulement dans les urgences quotidiennes, mais dans les désastres « naturels » de plus en plus fréquents (dont les conséquences catastrophiques relèvent en grande partie de responsabilités humaines).

Par contre ne manquent pas les financements et les moyens pour les forces spéciales italiennes qui opèrent dans la nouvelle guerre de Libye. À Pise, où il y a deux ans a été constitué le Commandement des forces spéciales de l’armée (Comfose), se sont intensifiés depuis des mois les vols des C-130J qui partent pour des destinations inconnues chargés d’armes et de ravitaillements. Ces opérations sont autorisées secrètement par le président du Conseil Matteo Renzi sans qu’il en réfère au parlement. L’article 7 bis de la loi 198/2015 sur la prolongation des missions militaires à l’étranger confère au président du Conseil la faculté d’adopter des « mesures de Renseignement d’opposition, en situations de crise (…), avec la coopération de forces spéciales de la Défense avec les aménagements consécutifs de soutien de la même Défense », avec la seule obligation d’en référer formellement au « Comité parlementaire pour la sécurité de la République ». En d’autres termes, le président du Conseil a en main des forces spéciales et des services de renseignement à utiliser dans des opérations secrètes, avec le soutien de tout l’appareil militaire. Un pouvoir personnel anticonstitutionnel, potentiellement dangereux y compris sur le plan intérieur.

Alors qu’il affiche son émotion aux funérailles des victimes du tremblement de terre, en faisant des promesses sur la reconstruction, le président du Conseil Renzi, dans le cadre de la stratégie USA/Otan, conduit l’Italie à d’autres guerres et à une dépense militaire croissante au détriment des exigences vitales du pays. Dépense à laquelle s’ajoute celle, secrète, pour les opérations militaires secrètes qu’il a ordonnées. Alors que, sur la reconstruction promise des zones sinistrées, Renzi assure la « plus grande transparence ».

________________________ 

[1] Tremblement de terre qui a touché le centre de l’Italie le 24 août et les jours suivants.

[2] Loterie nationale italienne.

[3] Les « SMS solidaires » sont une méthode de collecte de fonds destinés aux zones sinistrées : pour chaque SMS envoyé à un numéro donné 2 euros sont versés à la Protection civile.

Source : http://www.voltairenet.org/article193152.html

Source d’origine :  Il Manifesto (Italie)

 

Faut-il souligner que ce que dit Manlio Dinucci de son pays s’applique tout autant à la Belgique, à la France et à quelques autres ?

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On l’avait raté au mopment des faits. On avait eu tort. Son analyse n’est pas obsolète.

 

« L’art de la guerre »

L’Otan et le « putsch » turc

par Manlio Dinucci

traduction : Marie-Ange Patrizio

 

Étrange jeu que ce coup d’État en Turquie conçu pour échouer. Pour Manlio Dinucci, une chose est certaine : Washington était au courant à l’avance. Qu’il ait aidé uniquement les putschistes (pour montrer à Erdoğan qu’il peut toujours tomber) ou aussi le gouvernement, il persiste à soutenir Erdoğan pour son action terroriste via Daesh.

Réseau Voltaire | Rome (Italie) | 23 août 2016

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7. Erdogan.jpg

 

Erdoğan en fuite volant vers l’Europe à la recherche d’un gouvernement qui lui concède l’asile politique, les putschistes désormais au pouvoir parce qu’ils occupent la télévision et les ponts sur le Bosphore, Washington et les capitales européennes, jusque l’Otan, prises au dépourvu par le coup d’État : ce sont les premières « nouvelles » venant de Turquie. Toutes plus fausses l’une que l’autre. Ce qui émerge avant tout c’est que, y compris dans son aspect tragique (des centaines de morts et milliers d’arrestations), ce qui s’est passé en Turquie se présente comme la mise en scène d’un coup d’État.

Lire la suite…

Source : http://www.voltairenet.org/article192904.html

Source d’origine :  Il Manifesto (Italie)

2. These are Dangerous Times.GIF

 

À propos du tremblement de terre d’Italie :

(Ce qui reste de)

La fine équipe a remis ça

 

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D'un tact et d'un goût toujours aussi parfaits. Certes, les rangs sont éclaircis… mais on sent qu’ils s’essoufflent.

C’est bien payé les retraites de l’OTAN ?

 

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Mais si, il y en a d’aussi pires. Il suffit de chercher (pas loin).

 

Peut-on être Français et athée ?

Théophraste R. – Le Grand Soir 6 septembre 2016.

 

9. Français et athée.jpg

 

« Être Français, c’est être européen, blanc et catholique », assène Robert Ménard qui oublie d’ajouter : « c’est aussi être né en France ». Dame, il a vu le jour à Oran et, admirateur de l’OAS, il ne se console pas de ne plus vivre là-bas, au milieu des arabes !

Par ce critère précis, nombre de Biterrois musulmans sont plus Français que lui et il se sent menacé d’être renvoyé en Algérie chaque fois qu’il entend le cri : « Retourne dans ton pays ! ».

Il y a plus de 10 ans déjà, alors que Ménard était l’intouchable enfant chéri des médias (qu’il attaque aujourd’hui, l’ingrat), LGS avait alerté par de nombreux articles sur sa personnalité.

Un administrateur du Grand Soir a même écrit deux livres sur le lascar (1) qui l’a menacé à 4 reprises d’un procès.

Théophraste R. (Blanc, mais athée, donc pas Français).

____________________  

(1) Maxime Vivas : « La face cachée de Reporters sans frontières », Editions Aden, 2007.
« L’irrésistible déchéance de Robert Ménard », Editions Arcane 17, 2013.

Source : http://www.legrandsoir.info/peut-on-etre-francais-et-athe...

 

2. These are Dangerous Times.GIF

 

Allons-nous terminer ce post sur un double « ouak beurk » ? OUI.

 

 

Mis en ligne le 7 septembre 2016.

 

 

 

 

20:56 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

05/09/2016

SUR LE FRONT DES GUERRES

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Sur le front des guerres

ou du moins de quelques-unes

 

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Le coup d’État parlementaire au Brésil et les médias « progressistes »

par Peter Koenig – I.C.H. 2 septembre 2016

Transcription d’une interview accordée à Sputnik

 

« L’intervention étrangère dans le coup d’État étant prouvée, ses auteurs pourraient même être déférés devant la Cour Criminelle Internationale de La Haye, ne fût-ce qu’en guise de test, pour savoir à quel point elle est encore indépendante. »

 

3. Nao Vai Tem.jpg

 

Sputnik – Que pensez-vous de la destitution parlementaire de Dilma Roussef

Peter Koening – Ce qui vient d’avoir lieu au Brésil n’est rien d’autre que le plus horrible, le plus flagrant des coups d’État parlementaires dirigés de l’étranger qui se soit produit en Amérique Latine depuis le coup semblable qui a déposé, en juin 2009, José Mujica d’Uruguay*.

Pourquoi dirigé de l’étranger ?

Washington était dans les coulisses alors et Washington est dans les coulisses aujourd’hui.

 

Ce qui me stupéfie le plus, là-dedans, c’est que les médias qui se prétendent progressistes ne mentionnent même pas, ou à peine, la longue main sanglante de Washington dans ce qui arrive. Cette réalité est complaisamment occultée.

 

Il y a juste un an, les autorités légales internationales se sont prononcées on ne peut plus clairement sur l’illégalité et l’absolu manque de fondement d’une destitution. Elles ont toutes très bien vu à quel point il était illégitime de vouloir lancer une procédure de destitution.

Néanmoins, les archi-corrompus et l’oligarchie archi-néo-nazie sont arrivés à leurs fins. Avec l’aide des États-Unis. Ce que les médias soi-disant progressistes nous disent aujourd’hui, c’est qu’un groupe de parlementaires de droite corrompus conduits par Eduardo Cunha, ex-président du Parlement du Brésil, qui est lui-même poursuivi pour corruption dans l’affaire dite des «Car-Wash », est à l’origine de cette opération de destitution. Cunha était – est peut-être encore – un client [salarié, NdT] de Washington. Ce n’est pas seulement la presse de masse intégrée mais aussi la soi-disant progressiste, qui occultent si opportunément ce fait. Cunha est accusé de parjure, de blanchiment d’argent et d’avoir empoché pas moins de 5 millions de dollars en pots de vin. [Prêtre évangéliste, il est aussi le représentant sur place de la très puissante Église Épiscopale Anglicane US, dont les missions jouent depuis des lustres en Amérique Latine le rôle que tiennent ailleurs les ONG chères à George Soros. NdT].

L’ex-Vice-Président Michel Temer, lui-même accusé de crimes de haute corruption pour plus de 40 millions de dollars, échappera ainsi sans doute à toutes les poursuites, comme y échappera son acolyte Cunha… sous le nouveau gouvernement Temer.

Dilma n’a jamais été accusée de corruption. Ils auraient bien voulu, mais ils n’en ont pas trouvé la moindre trace. Tout ce qu’ils sont arrivés à lui mettre sur le dos, c’est qu’elle pourrait avoir « embelli » la présentation des comptes du gouvernement, chose qui se pratique de façon courante dans tous les gouvernements, d’un bout du monde à l’autre. Et ce n’est pas un délit, encore moins un délit passible de destitution. Il se trouve cependant des médias pour publier qu’elle a été reconnue coupable de corruption. Quel foutu mensonge ! Elle n’a même pas été – jamais – accusée de corruption.

 

Ainsi donc, les vrais criminels vont échapper à la justice et rester au pouvoir. C’est exactement, bien sûr, ce que veut Washington : libre accès à toutes les richesses du pays - ses hydrocarbures, ses forêts tropicales et – notamment – ses ressources presque infinies en eaux douces de surface du bassin amazonien, sans compter ses énormes réserves d’eaux douces souterraines, et ne parlons même pas des immenses richesses minérales du Brésil.

 

Une privatisation à gigantesque échelle est ce qui va se produire dans les deux ans qui viennent, peut-être au niveau de celle que subit la Grèce ou de ce que Macri est en train d’infliger à l’Argentine, ou pire. Temer n’en a pas fait mystère. Il s’agira de la privatisation de toutes sortes de propriétés publiques, dont, bien sûr, les eaux de l’Amazone, que les USA ont déjà essayé une fois de mettre sous la tutelle de l’ONU, parce que, sous la tutelle de l’ONU, elles seraient sous celle de Washington, comme tout ce qui est lié de près ou de loin aux Nations Unies. À l’époque, Lula avait dit fermement : PAS QUESTION.

Les privatisations en masse seront accompagnées de programmes d’austérité non moins massifs qui tailleront à grands coups dans la santé publique, l’éducation, les retraites et tous les autres filets de sécurité d’un état civilisé, et jetteront sur le carreau des foules de chômeurs réduits à une abjecte misère ; il n’y a qu’à voir comment l’infâme trio FMI – BCE – UE/CE a dévasté la Grèce et ce que le Macri-homme de main de Washington a déjà fait à l’Argentine, à savoir : faire passer le taux de pauvreté du pays de 12% en novembre 2015 à près de 40% en juillet 2016 – en 7 mois ! – avec un taux de chômage généralisé qui monte en flèche. 

 

Temer a deux ans pour mener à bien son programme néo-nazi, et il recevra toute l’aide dont il a besoin de Washington et des institutions qui vont désormais mener la danse au Brésil – FMI, Banque Mondiale, Wall Street – qui ne sont que le poing tendu de la FED, du Trésor US et de la mystérieuse BRI (Banque des Règlements Internationaux contrôlée par les Rothschild) de Bâle, en Suisse, également appelée « Banque centrale des banques centrales ».

 

Pourquoi peut-on dire que Washington et ses institutions financières sont derrière ce coup d’État ?

Il y a déjà plus d’un  an, des conversations secrètes se sont tenues, entre le FMI, la Banque Mondiale et ceux qui viennent de perpétrer le coup d’État. « On » va faire cadeau du Brésil d’abord au FMI, qui fera en sorte que le programme d’austérité soit bien appliqué – à la grecque ! –, ensuite à Wall Street, pour bien s’assurer que le niveau de la dette soit tel que la privatisation sauvage de toutes les propriétés publiques puisse être décrétée « justifiée et inévitable ». ET celui que Temer vient de nommer à la tête de la Banque Centrale du Brésil, Ilan Goldfein, qui lui aussi a toute une histoire avec le FMI, fera en sorte que le Brésil suive à la lettre la ligne prescrite par l’oligarchie.

 

En prenant le contrôle du Brésil, Washington vient de ré-enfoncer fermement ses griffes dans la chair de l’Amérique du Sud, presque comme si les célèbres révolutions démocratiques de l'Amérique Latine vers une véritable indépendance ne s’étaient jamais produites.

 

Troisième point : une des raisons-clés pour qu’ils veuillent à ce point soumettre le Brésil est que le Brésil est un membre important des BRICS – membre aussi crucial par sa force économique et ses potentialités que par l’équilibre géographique qu’il apportera [? NdT] aux BRICS. Les BRICS sont dirigés par la Russie et la Chine, des pays qui ont déjà largement détaché leurs économies du système occidental fondé sur le dollar, et qui sont occupés à développer leur propre système, lié à la production économique et à l’or. Oui, à l’or ! Les monnaies russes et chinoises sont gagées sur l’or, alors que l’argent-papier occidental repose sur de l’air léger.

 

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Tout le monde en noir.  D’ailleurs, c’est l’anniversaire de Ferré.

 

Dans le monde occidental, c’est le système monétaire-bidon basé sur le dollar et l’euro qui fait l’économie. Ce n’est pas l’économie qui fait le système, comme il se devrait puisque l’économie doit servir de base à TOUT système monétaire digne de ce nom, supposé refléter une économie saine, honnête et loyale, à la fois à l’intérieur des pays et entre eux. C’est ce vers quoi tendent les BRICS. Il faut donc que les BRICS soient éliminés un par un. Ils constituent un danger pour l’hégémonie financière occidentale sur le monde, avec les États-Unis à sa tête.

 

L’intervention étrangère dans le coup d’État étant prouvée, ses auteurs pourraient même être déférés devant la Cour Criminelle Internationale de La Haye, ne fût-ce qu’en guise de test, pour savoir à quel point elle est encore indépendante.

 

Sputnik : Le Sénat brésilien a décidé que l’ex-présidente Dilma Roussef ne serait pas interdite de fonction publique. Que va-t-elle faire maintenant ?

Peter Koenig : Après qu’il ait, sans vergogne, déchu Dilma de la présidence, tout le monde s’attendait à ce qu’elle soit aussi interdite de fonction publique pour les huit ans à venir. Cela n’a pas été le cas. Le Sénat a fait preuve de « miséricorde » pour ainsi dire. Comme reconnaissant implicitement l’énorme bourde qu’ils venaient de commettre – je le répète : sur ordre de l’étranger – les sénateurs lui ont épargné cette humiliation supplémentaire.

 

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Thermidoriens célébrant leur victoire

 

Ce que Mme Roussef fera ensuite ? Je n’en ai pas la moindre idée. En tout cas, elle a déjà déclaré qu’elle porterait l’affaire devant la Cour Suprême du Brésil. Avec quelle chance de succès ? On peut se le demander. Surtout sachant que M. Temer est la marionnette de Washington. Il dirigera la Cour Suprême du Brésil selon les ordres qu’il aura reçus d’en haut.

Là où je vois la possibilité d’une meilleure chance, c’est de porter l’affaire devant la Cour Criminelle de La Haye, même si on sait à quel point elle est assujettie aux desiderata de la Maison Blanche. Il serait intéressant de voir quels arguments elle utiliserait pour soutenir le verdict du Sénat brésilien. Dans tous les cas, le monde entier pourrait apprendre quelque chose sur le genre d’(in)justice qui est imposée aux non-alignés par l’empire et ses acolytes, et par leurs maîtres à tous : ceux de la finance mondialisée.

Quoi que Dilma décide de faire, de quelque manière qu’elle décide de procéder, j’espère qu’elle ne cédera sur rien, qu’elle maintiendra le cap, le cap d’intégrité pour lequel elle est connue, et qu’elle restera en politique. Le Brésil a besoin d’elle. Mon pari est qu’elle devrait recevoir un soutien massif – je veux dire vraiment massif, de dizaines de millions de personnes – dans tout le Brésil. Peut-être assez pour amener une révolution, qui serait un message de fermeté à tous ses voisins d’Amérique Latine. Et au reste du monde.

______________________

* Ceci est une interview radiophonique donnée par téléphone. Dans le feu de la conversation, Peter Koenig a parlé du coup d’état de juin 2009 « contre José Mujica, d’Uruguay ». Il est clair qu’il voulait dire Manuel Zelaya du Honduras, déposé en effet en pleine nuit, sans même une comédie parlementaire, le 28 juin 2009, avec les conséquences catastrophiques que l’on sait ; qu’il est sûr, à juste titre, de voir se reproduire au Brésil. [NdT]

5. Peter Koenig.jpeg

Pendant presque toute une carrière de trente ans, Peter Koenig a travaillé pour la Banque Mondiale en qualité d’économiste et de spécialiste des ressources en eau. À ce titre, il a voyagé dans toutes les parties du monde et longuement séjourné en Amérique Latine. Il connaît très bien le problème de l’eau potable dans les divers pays du continent. La plupart des scènes de son roman Implosion proviennent de sa propre expérience. Son épouse et lui vivent en Europe et en Amérique du Sud. Leurs deux filles et leur fils vivent en Suisse.

On peut le joindre à l’adresse implosion.pk@rcn.com

Traduction c.l. pour Les Grosses Orchades.

 

Un exercice intéressant consiste à taper, dans Google, les mots « impeachment Brazil » et à cliquer sur « images » pour prendre la mesure des moyens colossaux investis dans l’entreprise et voir à qui vont les sympathies de Google, qui, c’est vrai, n’est pas un « media progressiste ».

 

2. These are Dangerous Times.GIF

 

Ceci fait suite à notre post du 26 août.

Les choses ne sont pas toujours ce qu’elles ont l’air d’être…

 

the real Syrian Free Press ~

Infos de guerre ~ Peut-être pas toujours les toutes dernières nouvelles mais certainement les plus fiables.

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La Syrie est et restera une seule patrie pour tous les Syriens

 

[Si] Poutine et Erdogan se sont mis d’accord sur une feuille de route restreinte en Syrie, les Kurdes et al-Nosra seront les principaux perdants ~ [par Elijah JM]

Posté par syrianpatriots le mercredi 31 août 2016

 

Nous republions une analyse compilée par Elijah J. Magnier [Correspondant en chef international de Al Rai, ancien correspondant de guerre et analyste du Moyen Orient] relative à l’incursion turque en Syrie dans une perspective qui tient compte des récents accords russo-turcs. Bien que nous ne puissions prouver [et par conséquent confirmer] tous les points de cette analyse, nous considérons cependant qu’elle est, par certains aspects, très intéressante et utile. (SFP-WP)

 

9. SYRIA - 1st map.jpg

 

Pendant leur rencontre à Saint Petersbourg et les autres entretiens qui l’ont suivie, plus un échange de visites entre militaires de haut rang, la Russie et la Turquie se sont mises d’accord sur le rôle que les forces turques pourraient se voir offrir en Syrie, dans le cadre de paramètres spécifiques susceptibles de servir les intérêts des deux côtés, à condition que les limites  fixées soient respectées et que des garanties soient données par les deux parties. Les détails concernant la présence et le déploiement des forces turques sur le terrain ont fait l'objet de leurs discussions, y compris ce que chacun des côtés pourrait offrir pour déjouer le plan US de division de la Syrie, plan qui consistait à aider les Kurdes a établir un « état » désigné sous le nom de Rojava, censé s’étendre du nord-est au nord-ouest de la Syrie, avec une présence militaire US permanente sur son sol. Durant les cinq ans de guerre, Washington a toujours rejeté la demande d’Ankara de créer une zone d’exclusion aérienne (« no fly zone ») de 40 km de long et de 110 km de large, au-dessus de sa frontière avec la Syrie.

Mais la Turquie se considérait en position de force pour imposer sa volonté aux USA, indirectement accusés d’avoir soutenu le coup d’État manqué de juillet dernier, qui a failli coûter la vie au président Recep Tayyib Erdogan. Le président turc choisit d’accuser son opposant politique Fetullah Gülen, qui réside aux USA, d’avoir comploté contre lui, plutôt que d’accuser explicitement l’administration US qui, jusqu’à présent, a toujours refusé de remettre Gülen à Erdogan.

Les conversations de Poutine avec Erdogan ont mis fin à l’hostilité entre les deux pays qu’avait provoqué l’épisode du Su-24 abattu l’an dernier par les Turcs, à la frontière turco-syrienne. C’était le premier pas nécessaire pour permettre à l’armée turque et à ses alliés en Syrie d’entrer en territoire syrien sans être attaqués par la force aérienne russe basée en Syrie ou par ses missiles S-400, déployés pour braver et chasser tout jet turc venu soutenir les forces combattant au sol à l’intérieur du territoire de la Syrie.

La Russie a décidé de reconnaître [le bien-fondé de, NdT] l’intervention turque destinée à arrêter les forces kurdes connues sous le nom d’YPG (Unités de Protection du Peuple), qui avaient pris le contrôle de Manbej après avoir défait le groupe de l’« État Islamique » (acronyme : ISIS), et qui se trouvaient aux portes de Jarablus, se dirigeant sur Azaz pour atteindre Afrin.

 

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Plan de démantèlement du Kurdistan

 

Ankara s’est engagé à pourchasser ISIS le long de la frontière syrienne avec la Turquie et à empêcher les Kurdes de s’établir le long de cette frontière. La Russie a accepté l’incursion turque en territoire syrien à cause de l’hostilité déclarée des Kurdes envers le gouvernement de Damas, après que l’YPG ait attaqué et expulsé l’armée syrienne du centre-ville d’al-Hasakah vers les faubourgs, avec le soutien de l’aviation US, indication claire de l’intention d’entreprendre la partition de la Syrie. La Russie prend ainsi position contre un état kurde sous férule US dans la nouvelle base méditerranéenne du Kremlin : la Syrie. Les Kurdes, qui ont joui du soutien de Damas pendant ces cinq ans de guerre, croient que la rébellion n’a pas éclaté en vain, qu’elle faisait partie d’un plan pour démanteler la Syrie.

La Russie comprend que les USA répugnent à exercer une influence sur leurs alliés au Moyen Orient pour qu’ils donnent ordre à leurs « délégués » en Syrie de se tenir à l’écart du groupe (ex) al-Nosra (al-Qaïda à Sham, nouvellement ré-étiqueté Jabhat Fateh al-Sham). La Turquie a fait savoir qu’elle était d’accord pour collaborer et ordonner à beaucoup de groupes rebelles qu’elle influence directement de rejeter l’unification, d’éviter la fusion proposée par al-Nosra et de prendre leurs distances d’avec les djihadistes, principalement dans la ville d’Alep au nord. Ces groupes reçoivent leur équipement logistique, financier, militaire, médical, leurs traitements médicaux et hospitalisations, l’accès au territoire et les renseignements secrets dont ils ont besoin de leurs sponsors au Moyen-Orient : le tout et toujours via la Turquie.

En fait, beaucoup de ces groupes rebelles ont répondu à l’injonction d’Ankara d’attaquer ISIS et les territoires contrôlés par les Kurdes dans le nord de la Syrie, et ils se sont retirés des environs d’Alep pour rejoindre l’armée turque. D’autres ont exprimé la conviction que « continuer à se battre dans Alep est un objectif inutile ». Des groupes comme ceux de Nureddine Zinki, Faylaq al-Sham, Firqat Halza, Sultan Mourad et Istaqem kama Umert ont tous quitté le front d’Alep et rejeté l’union avec (ex)-al-Nosra ainsi qu’avec un des groupes islamistes les plus importants du nord, Ahrar al-Sham dont la direction est divisée sur ce point particulier. Ces groupes ont fini par recracher la promesse qu’ils avaient faite à (ex) al-Nosra de former ensemble un seul groupe si al-Nosra rompait ses liens avec Qaidat al-Jihad à Khorasan, ce qu’al-Nosra a fini par faire, mais sans obtenir l’union promise et la fusion désirée.

 

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Binali Yildirim, Premier ministre de Turquie

 

De plus, la Turquie a montré sa capacité à changer la politique qu'elle poursuit de longue date à l’égard de Damas. Le Premier ministre, Binali Yildirim, a déclaré : « le président Bachar al-Assad peut être un partenaire dans cette phase de transition ». Le désaccord tactique sur l’avenir d’Assad à la tête de son pays reste une question en suspens, donc non résolue, dont la Russie estime que la solution revient de droit au peuple syrien.

La Turquie est d’accord pour éviter tout contact ou affrontement avec l’armée syrienne, en soutien des rebelles et des djihadistes, principalement autour d’Alep. Ceci laisse (l’ex) al-Nosra pratiquement seul, avec quelques groupes mineurs, autour d’Alep, de Ramouseh et des académies, offrant ainsi une cible parfaite aux forces aériennes russes et US, si ces dernières veulent agir de concert, puisque les djihadistes sont isolés sur ce front.

La Turquie a réussi à obtenir la bénédiction de Washington sur l’engagement de ses forces en Syrie, après cinq ans d’atermoiements et de refus sur la « no-fly zone » si désirée. Erdogan, tenant ferme le manche du rasoir, faisait chanter les États-Unis, inquiets de voir le président turc tomber dans les bras de la Russie, ce qui eût représenté une menace pour l’OTAN. Les USA avaient intérêt à le contenter, de sorte que l’attention soit détournée du rôle qu’il affirme que les USA ont joué et ne sont pas loin d’avoir orchestré dans le putsch de juillet dernier.

Moscou a informé Damas du plan turc, quoi qu’en disent les démentis et les protestations que son ministre des Affaires étrangères a exprimées pour la façade contre l’intervention des forces turques sur son territoire. La Turquie faisait officiellement usage de son droit de « poursuivre les Kurdes du PKK, selon l’accord d’Adana de 1999 signé avec Damas ». En outre, la Turquie chassait ISIS du nord de la Syrie, région où ni Damas ni aucun de ses proches alliés sur le terrain ne souhaitaient s’engager dans un avenir prévisible. La Russie a bien conscience que ni l’armée syrienne ni les « délégués » de l’Iran (Afghanistan, Pakistan, Irak) ni le Hezbollah n’ont l’intention de pousser leurs forces vers Jarablus, al-Bab ou même Raqqah, camp retranché d’ISIS.

La Russie a fait savoir clairement à la Turquie qu’elle ne tolérerait aucune violation de l’accord et aucune escarmouche avec l’armée syrienne, en traçant soigneusement les limites à ne pas dépasser, et elle a promis que sa force aérienne n’hésiterait pas à frapper l’armée turque ou ses « faisant fonction » en cas d’infraction de ce genre.

La Russie a conseillé à la Syrie d’éviter toute objection officielle et tout dépôt de plainte devant le Conseil de Sécurité des Nations Unies, quant à la présence de troupes turques sur son territoire. La Turquie protège des intérêts nationaux, empêche une partition de la Syrie, un possible soulèvement kurde à l’intérieur et un état Rojava à sa frontière, tout en empêchant une future implantation permanente de l’armée US en Syrie.

Moscou a dit à Damas « la Turquie est partante pour rogner les ongles des pieds aux Kurdes, qui s’imaginent que les USA disposent d’une baguette magique capable de leur offrir un état en Syrie sans que personne soulève la moindre objection. L’YPG n’a aucune expérience préalable des armées américaines et de leur capacité à abandonner leurs protégés. L’YPG ne sait pas qu’elles l’abandonneront quand leurs intérêts en Turquie prévaudront, quoique les Kurdes aient laissé des centaines des leurs sur le champ de bataille dans la lutte contre ISIS ».

Il est clair qu’aucun cessez-le-feu n’est possible en Syrie sans l’intervention directe des pays impliqués depuis cinq ans dans la guerre, sans qu’ils s’accordent pour imposer une solution générale et sans que toutes les forces soient réunies contre les djihadistes et tout ce qui fait obstacle à la paix, ISIS compris. La Turquie n’a réussi à obtenir aucun succès significatif sur le champ de bataille, par l’intermédiaire de ses « délégués », si ce n’est pour prendre le contrôle d’Idlib. C’est pourquoi la présence sur le terrain de l’« authentique » (la Turquie) équivaut au limogeage de l’« agent » (la pseudo-opposition syrienne connue sous le nom de « rebelles modérés »), et pourquoi tout succès stratégique significatif contre ISIS ou l’ASL ne peut être obtenu qu’avec l’aide de l’armée turque. Aujourd’hui, dans l'arène syrienne, Ankara ne peut plus se cacher derrière ses groupes d’intérims, puisque les principaux protagonistes ont été démasqués et que leur vrai rôle est connu de tous.

Pour ce qui est des Kurdes, qui représentent quelque chose en Syrie, il faut qu’ils obtiennent un statut proportionné, sans devenir un outil qui serve à dépecer le pays. Comme la situation en Syrie change continuellement, tout pépin qui surviendrait dans l’accord russe poussera les deux superpuissances directement impliquées – les USA et la Russie – a apporter aux Kurdes le soutien nécessaire pour qu’ils entraînent la Turquie dans le bourbier syrien et pour que les complexités du conflit syrien en reviennent à leur point de départ.

 

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Qu’en est-il d’ISIS ?

 

Article lié à : Pour Assad, vaincre Al-Qaïda et ses alliés plutôt qu’ISIS est une priorité absolue : ISIS est une marionnette.

 

Cela ne fait aucun doute : le retrait d’ISIS du nord de la Syrie, laissant le champ libre à la Turquie et à ses « délégués », libérera un grand nombre de combattants qui pourront être investis contre l’Armée Syrienne à d’autres endroits comme Kuweires ou le long du désert de Syrie. Mais ces attaques sont attendues. ISIS n’a pas d’autres cibles pour l’instant, occupé qu’il est à rétrécir partout, en Syrie et en Irak. À la fin du compte, la question sera : Qui va en finir avec le camp retranché d’ISIS à Raqqah, avant que ses militants se dispersent ?

Quelqu’un, chez ceux qui prennent les décisions, m’a dit : « Damas et ses alliés n’ont pas l’intention de sacrifier un seul homme pour reprendre le contrôle de Raqqah ». Si les USA, avec tous leurs « proxies », les Kurdes et même la Turquie veulent aller frapper à la porte de Raqqah, ils sont les très bienvenus. Alep, la Syrie centrale et le nord sont beaucoup plus importants. Donc, pas question d'envoyer des soldats s’épuiser contre ISIS, qui n’a plus que ce baroud d’honneur à espérer avant d’être balayé.

On peut donc s’attendre à ce qu’ISIS reste encore un peu là, jusqu’à ce qu’on sache mieux qui s’asseoira sur le trône à Washington. Ce qui devrait retarder la décision quant au sort du territoire encore aux mains du groupe terroriste, jusqu’après février-mars 2017.

 

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Source : https://syrianfreepress.wordpress.com/2016/08/31/putin-er...

 

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

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Bruno Guigue, sur Comité Valmy, cafte les merdias français. Bravo. Triple ban pour Bruno Guigue.

Les meilleures perles
des charlatans de la révolution syrienne
Bruno Guigue - Comité Valmy 5 septembre 2016

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Chochotte, des calembours à c’t’heure ! Bien sûr, Libéra-chions (chacun son tour) est la propriété de MM. de Rothschild, qui n’achètent pas des torchons pour ne pas s’en servir. Ce n’est point parce qu’on a des sous qu’il faut les jeter par les fenêtres.

 

Fiction forgée de toutes pièces, la « révolution syrienne » devait fournir un alibi démocratique au « regime change » planifié de longue date par l’administration US. Comme l’écrit Hillary Clinton dans son fameux email, « la meilleure manière d’aider Israël à gérer la capacité nucléaire grandissante de l’Iran est d’aider le peuple syrien à renverser le régime de Bachar el-Assad ». Mais pour garantir le succès de cette opération, deux conditions étaient requises. La première, c’est la manipulation des desperados du djihad global, auxiliaires zélés et toujours prêts à l’emploi de l’impérialisme occidental. La seconde, c’est le déferlement d’une propagande destinée à persuader l’opinion mondiale que Bachar Al-Assad est un monstre sanguinaire.

La France s’étant rangée derrière les USA dans cette entreprise de déstabilisation d’un État souverain, une meute de charlatans, depuis 2011, y abreuve de ses affabulations les plateaux télévisés et les colonnes des journaux. Avec le concours de ces plumitifs, un déluge de mensonges s’est abattu sans répit sur la Syrie, ajoutant à la cruauté de cette guerre par procuration l’effet délétère d’une manipulation à grande échelle. Voici une première esquisse, non exhaustive, du florilège de ces impostures. Des experts douteux, des intellectuels vendus et des journalistes serviles y ont excellé depuis cinq ans. Ce sont les meilleures perles des charlatans de la révolution syrienne.

Lire la suite…

Source : http://www.comite-valmy.org/spip.php?article7542

Retrouvez aussi, régulièrement, Bruno Guigue sur A.S.I. (Arrêt sur Info).

 

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Kyrgyzstan

Cérémonie d’ouverture des Jeux nomades mondiaux 2016

Invité d’honneur : Steven Seagal

(7e dan d’Aïkido et serbe depuis cette année)

 

 

Allez, ne soyons pas chiens. Pas de sectarisme anti-musique !

 


 

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Et au diable l’avarice !

 

Il aurait cent ans

 

 

 

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Mis en ligne le 5 septembre 2016

 

 

 

 

 

22:49 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

04/09/2016

L'arrière-monde religieux des théories économiques

1. usurers in hell.jpg

 

Aline de Diéguez

AUX SOURCES DU CHAOS MONDIAL ACTUEL

" La chose la plus difficile au monde est de suivre à la trace n'importe quelle idée jusqu'à sa source. " ( Edward Mandell HOUSE )

3ème Partie
Ultime remontée du courant : De la Banque d'Angleterre à l'empire des Rothschild

 

L'arrière monde religieux des théories économiques

 

" L'argent n'a pas de patrie; les financiers n'ont pas de patriotisme et ils n'ont pas de décence; leur unique objectif est le gain."
Napoléon Bonaparte

 

1 - Jacques Attali, le juifs et le capitalisme
2 - L'alliance du sang et de l'argent
3 - Un arrière-monde biblico-talmudique
4 - L'usure, un sacerdoce
5 - L'usure, l'usurier et l'Eglise
6 - L'arrière-monde religieux des théories économiques contemporaines

 

1 - Jacques Attali, les juifs et le capitalisme

Avant d'en venir à une étude aussi détaillée que possible des conditions dans lesquelles est née la première banque centrale européenne - la banque d'Angleterre - puis à l'analyse de la naissance de la dynastie qui règne sur tout ce qui, de près ou de loin concerne l'argent - la dynastie des Rothschild - il m'a semblé important d'examiner la psychologie de ceux qui se réclament de cette activité à partir d'un exemple concret. On comprend alors à quel point les financiers sont taraudés par un désir d'honorabilité. Il s'agit de briser l'image de l'usurier et du spéculateur avides et de la remplacer par celle d'un gestionnaire vertueux, soucieux de la morale sociale, au service de Dieu, du progrès et du bien-être de l'humanité, et cela par la grâce du prêt à intérêt qui seul serait en mesure d'assurer le financement des investissements et le développement industriel.

Alors que Max Weber avait fait des protestants les créateurs du capitalisme moderne, Jacques Attali rejette vigoureusement cette prétention et attribue au judaïsme l'origine de la pensée économique moderne tout en insistant sur la mise en place d'un capitalisme à fois efficace et éthique.

Pourquoi accorder autant d'importance à Attali? Parce qu'il est le seul à avoir établi un lien direct entre la judéité et l'argent et à s'en être ouvertement félicité. Pour la première fois, on se trouve en face d'une réalité anthropologique. L'activité financière débarque dans la psychologie, dans l'étymologie, dans la sociologie et dans la religion.

C'est pourquoi l'ouvrage Les Juifs, le Monde et l'Argent m'a semblé un document particulièrement éclairant à décortiquer quelque peu, avant d'entreprendre l'analyse, sur un terrain plus factuel, de la manière dont la naissance des banques centrales occidentales est liée aux mythes bibliques, aux injonctions des Talmud et à la psychologie des membres de ce groupe humain.

*

Quel meilleur guide  que l’ancien conseiller du prince à la cour du monarque, François Mitterrand, afin de comprendre pourquoi l’essentiel du système financier mondial se trouve dirigé ou possédé par des représentants du peuple juif ? Dans une longue interview parue dans l’Express  du 10 janvier 2002, Jacques Attali annonce, explicite et défend par avance le thème particulièrement audacieux de son ouvrage – Les Juifs, le Monde et l’Argent – thème qui aurait attiré les foudres sur quiconque aurait osé l’aborder sans bénéficier du parapluie de l’omniprésence médiatique de l’auteur et de sa participation à la communauté dont il analyse les rapports à l’argent.

 

2. Attali-Prince.jpg

 

"Je me suis toujours demandé ce qu'il y avait de fondé dans tout ce qui était raconté, y compris le pire, sur le rapport des juifs au monde et à l'argent. J'ai voulu aborder cette question de front, avec franchise et honnêteté, à travers une longue enquête historique, et ma conclusion est que les juifs ont toutes les raisons d'être fiers de cette partie de leur histoire", écrit-il.

La presse, accoutumée à accabler et à insulter toute démonstration de l'évidence que décrit Attali a accueilli cet ouvrage iconoclaste concernant les relations étroites qui existent entre le judaïsme et le capitalisme, avec une sorte de stupeur indignée et a finalement préféré passer sous silence des propos qui bouleversent les codes véhiculés par les médias officiels.

Même si certaines affirmations prêtent à sourire dans la volonté de l'ancien conseiller du prince de brosser une image d'Epinal des motivations des usuriers ("Certains sages considèrent que prêter aux non-juifs est un devoir, pour les aider à s'enrichir" ), surtout lorsqu'il ajoute candidement: "Comme les prêts sont de très courte durée - un an ou moins - et à des taux d'intérêt très élevés, de l'ordre de 50 à 80%, l'accumulation va très vite" - il n'en demeure pas moins que les quarante premières pages de son ouvrage représentent une contribution anthropologique importante à la compréhension des relations entre le capitalisme et le judaïsme dans sa forme talmudique.

 

2 - L'alliance du sang et de l'argent

Dans un texte intitulé L'usure, axe central de l'histoire du monde, j'ai tenté de brosser le tableau des aléas et des péripéties qui, au cours des siècles ont opposé juifs et chrétiens sur la question socialement et politiquement cruciale du prêt à intérêt, c'est-à-dire de l'usure et j'ai montré que le fondateur du christianisme lui-même avait payé de sa vie sa tentative de lutter contre l'escroquerie des marchands et des changeurs qui sévissaient à l'entrée du Temple de Jérusalem ( Voir: 1 - La colère de Jésus contre les usuriers du temple de Jérusalem ; 2 - A mort, le contestataire du système usuraire du temple !)

Longtemps, le christianisme s'est élevé contre l'usure au nom des principes évangéliques. Gagner de l'argent sans travailler était considéré comme une activité malsaine. Pour saint Ambroise (337-397) "tout ce qui s'ajoute au capital est usure" (Patrologie latine, t. XIV), 778); pour Thomas d'Aquin, "le vol usuraire est un péché contre la justice" (Somme théologique).

En effet, le prêteur s'enrichit par le seul écoulement du temps, qui fait fructifier l'argent considéré comme un bien parmi d'autres, car l'intérêt, écrit Attali, "est la marque de la fertilité de l'argent" et "la richesse, un moyen de servir Dieu". Il en conclut logiquement que "pour un juif, la pauvreté est intolérable", alors que "pour un chrétien, c'est la richesse qui l'est".

La nature humaine étant ce qu'elle est, l'héroïsme moral et l'ascèse des premiers chrétiens qui se refusaient à l'usure, se sont peu à peu fanés et ont fini par pourrir, si bien que les sociétés chrétiennes ont suivi la pente des vices inhérents à leurs pulsions et se sont converties, elles aussi, aux délices du gangstérisme des pratiques usuraires (Voir: 9 - L'Eglise catholique et l'usure)

Mais la partie la plus intéressante de l'ouvrage d'Attali concerne l'analyse étymologique des mots hébreux, ce qu'il appelle joliment un "voyage sémantique": "On ne peut rien comprendre à la pensée juive, en particulier à son rapport à l'argent, si l'on ne s'intéresse pas au sens des choses tel que le révèle la généalogie des mots qui les désignent." (p. 37)

Le rapport du judaïsme au capitalisme est donc lié en profondeur à la structure même de son vocabulaire et la structure de son vocabulaire est liée à sa manière de penser, donc à son identité profonde. C'est pourquoi, écrit l'auteur, il s'agit de "débusquer des points communs entre des mots qui s'écrivent avec les mêmes consonnes" - en hébreu, on n'écrit pas les voyelles - et donc de découvir "des invariants communs" à des faits ou à des actes apparemment étrangers les uns aux autres, par le simple jeu de la vocalisation des voyelles.

J'en viens à l'analyse qu'il fait du mot argent au sens de richesse, présent trois cent cinquante fois dans la Bible et qui s'écrit, précise Attali à l'aide de trois consonnes: KSF. Selon que ces consonnes sont vocalisées avec la voyelle a, e ou o, on obtient le désir, la réclamation d'un dû, l'envie, la nostalgie, le vol, la langueur (devant un désir impossible à satisfaire), l'amour, la passion. Tous ces mots inter-agissent entre eux si bien que consciemment ou inconsciemment, ces sentiments sont en relations non seulement entre eux, mais avec l'argent qui permet de les satisfaire ou de s'en rendre le maître et qui, étymologiquement parlant, figure leur matrice originelle. La Bible l'exprime d'ailleurs en toutes lettres: "L'argent et le désir sont indissolubles et insatiables. " (L'Ecclésiaste, 5-10)

Mais l'argent, c'est aussi la monnaie, c'est-à-dire le numéraire bien concret, celui qu'on tient dans la main et qu'on peut manipuler. Et là, les correspondances sont saisissantes. En effet, l'argent-monnaie au sens de redevance due se dit DaMim et le sang DaM (mais il s'écrit DaMim au pluriel). Sang et monnaies sont donc un seul et même vocable. Attali insiste sur cette rencontre sémantique particulièrement révélatrice - "dangereuse et lumineuse proximité", écrit-il - le mot, DaMim, désignant à la fois l'argent sous la forme de richesse à thésauriser et le sang, car ce liquide, comme l'argent n'est pas réductible à l'unité. Le sang coule, il est abondant et il est bien rare qu'on ne dispose que d'une seule pièce de monnaie. "L'argent, substitut du sang: on asperge l'autel avec le sang (DaM) de l'animal sacrifié acheté avec l'argent (DaMim) de celui qui offre le sacrifice." ( Attali, op.cit., p. 40).

C'est donc au coeur même du vocabulaire hébreu que surgissent tout à coup les tables des "changeurs" et les flots de sang des sacrifices de bestiaux (voir: 4 - Le déroulement des sacrifices dans le temple de Jérusalem) . La superposition du sang et de la monnaie en un même vocable interchangeable ouvre d'un seul mouvement la porte d'accès à la chambre des sacrificateurs et aux usuriers qui tentaient d'extorquer le plus d'argent possible aux pauvres pèlerins qui croyaient que le temple était une "maison de prière" et qui se retrouvaient dans une "caverne de brigands".

Lorsque le temple érigé par Hérode sera détruit, que cesseront les égorgements religieux de bestiaux et que les ruisseaux de sang tariront à Jérusalem, l'argent demeurera orphelin de son lien psychologique avec les sacrifices, c'est-à-dire avec le noyau dur de son rituel. Attali en est conscient : "Le peuple juif, écrit Attali, fait de la monnaie l'instrument unique et universel d'échange, tout comme il fait de son Dieu l'instrument unique et universel de la transcendance." (p. 41)

 

3 - Un arrière-monde biblico-talmudique

Attali est le seul théoricien du judaïsme qui ait lié d'une manière aussi étroite l'omniprésence des juifs dans l'univers de l'argent à leur religion. Il est impossible de comprendre l'évolution du système financier mondial si l'on ignore à quel point le quasi monopole que le peuple hébreu exerce depuis les origines sur son fonctionnement en Occident est lié au contenu de la Bible et des Talmud: "Les deux textes fondamentaux sont le Talmud de Jérusalem, au IVe siècle, et celui de Babylone, au VIe siècle, qui apportent d'énormes innovations, souvent très détaillées, sur l'organisation sociale. (...) Pratiquement tous les problèmes de l'économie moderne y sont traités, qu'il s'agisse de la publicité, de l'environnement, de la fiscalité directe et indirecte, du droit du travail, du droit de grève, de l'héritage, de la solidarité, etc.", affirme Attali dans son interview.

L'auteur insiste sur l'élément dominant de l'identité juive, à savoir le nomadisme - antérieur, évidemment, à l'occupation de la Palestine historique - nomadisme qui a permis aux Hébreux antiques déportés à Babylone et émigrés volontaires à Alexandrie et dans l'empire romain dont ils suivaient les conquêtes des légions, jusqu'à ceux de la dispersion durant des siècles dans toute l'Europe, nomadisme, dis-je qui leur aurait permis d'acquérir une compétence financière et commerciale particulièrement efficace: "Ils inventèrent en particulier le chèque, le billet à ordre, la lettre de change" vante Attali.

 

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Internet permet également de rectifier les affirmations d'Attali

 

D'ailleurs la totalité de "l'Israël" de l'époque (environ mille ans avant notre ère) n'avait pas d'existence politique au sens moderne et ne comptait que quelques milliers de fermiers et d'éleveurs nomades. Quant à l'auteur de l'ouvrage capital sur les découvertes bibliques récentes, l'Italien Mario Liverani (La Bible et l'invention de l'histoire, 2003, trad. Ed. Bayard 2008) il conclut que "l'image que l'on se fait de Jérusalem à l'époque de David, et davantage encore sous le règne de son fils, Salomon, relève, depuis des siècles, du mythe et de l'imaginaire romanesque. "(p.208) A l'évidence, ces deux "rois",largement légendaires, ont, certes, existé, mais plutôt comme chefs de bande ou chefs de villages.

Il est plus que probable que lors de leur séjour forcé à Babylone au cinquième siècle avant notre ère, les Judéens ont eu connaissance des techniques financières complexes utilisées par les fonctionnaires des brillants empires mésopotamiens et qu'ils se les sont appropriées.

Or, l'imagination romanesque d'un économiste aliéné par son mythe religieux présente de la horde qui était censée avoir fui la servitude en Egypte le tableau d'un Etat moderne, organisé et policé, bref, le frère jumeau des Etats européens actuels: "Les exigences de la guerre et de l'économie les y poussent. Il faut des impôts, un budget, de la monnaie, des règles de propriété. Dans une impressionnante éclosion de lois et de procédures s'expérimentent certaines des valeurs et certains des principes de l'économie de marché qui serviront de base aux lois de l'Occident pour les trois millénaires à venir" ! (Attali, p. 43) Les biblistes s'arracheraient les cheveux s'ils avaient le courage de lire de semblables sornettes.

D'ailleurs ce n'est pas le seul "emprunt" que les scribes judéens ont fait aux textes et aux dieux des empires voisins. A partir du moment où il est établi que les tablettes de pierre ramenées par le Moïse imaginaire sont une copie d'un épisode semblable emprunté à un dieu babylonien et où les dix commandements sont une reprise du Code babylonien d'Hammourabi, le Pentateuque ou la Torah ainsi que les Livres des Rois deviennent des chapitres d'une vaste épopée imaginaire racontant sur le mode héroïque l'histoire rêvée d'une petite peuplade sans passé glorieux, constamment vaincue ou occupée par de puissants voisins, coincée entre deux fastueux empires - l'Egypte des Pharaons et les empires assyro-babyloniens - il n'existe, évidemment pas de raison de lire ces textes autrement que d'un point de vue symbolique et anthropologique. "Il s'agit de la peinture d'un passé idéalisé, d'une sorte d'âge d'or nimbé de gloire." (Liverani, p.201)

"L'erreur ne devient pas vérité parce qu'elle se propage et se multiple; la vérité ne devient pas erreur parce que nul ne la voit", écrivait le Mahatma Gandhi.

 

4 - L'usure, un sacerdoce

Dans sa "légende dorée du judaïsme", Attali insiste constamment sur le rôle de l'argent comme "moyen de servir Dieu", "d'être digne de lui". Il éprouve le besoin de préciser: "A condition que ce soit une richesse créée, une mise en valeur du monde et non pas une richesse prise à un autre. Les biens fertiles (la terre, le bétail) sont donc particulièrement recherchés." Il semble que les riches troupeaux du légendaire patriarche Abraham en route vers le pays de Canaan ou le tableau de la prospérité agricole de Job avant que son Dieu, quelque peu vicieux, le conduise à la ruine, hantent l'imagination d'Attali.

Le Vatican, directement branché sur l'au-delà, comme chacun sait, a reconnu en 2002 que les règles morales prétendument attribuées à Moïse n'ont pas été dictées par Dieu et le professeur Yaïr Zakovitch, spécialiste de littérature biblique à l'université hébraïque de Jérusalem explique que "même la sortie Égypte, sous la conduite de Moïse, ne doit plus être envisagée sous l'angle historique, mais comme une fiction littéraire constitutive d'une idéologie politique et religieuse...", confirmant, si besoin est, les travaux des archéologues américains cités ci-dessus et de l'éminent bibliste italien, Mario Liverani.

Les fouilles archéologiques sont cruelles car la vérité est cruelle: rien de la grandeur mythique d'Israël n'est confirmé. Il faudra donc finir par accepter qu'Abraham, Moïse, Josué, Samuel, les Juges sont des personnages mythiques: mythiques également la sortie d'Egypte, la conquête de Canaan et la chute de Jéricho, mythique le fastueux royaume unifié du roi David, mythiques les splendeurs du palais du roi Salomon, l'homme aux sept cents épouses et aux trois cents concubines ... "L'objectif des auteurs est d'exprimer des aspirations théologiques et non de brosser d'authentiques portraits historiques", écrivent les auteurs de La Bible dévoilée, Les nouvelles révélations de l'archéologie, (p.225) Israël Finkelstein et Neil Asher Silberman.

C'est pourquoi, lorsqu'il quitte l'imaginaire biblique, Attali reprend pied dans la réalité de la spécialisation financière à laquelle les juifs se sont adonnés par goût, par talent ou par contrainte partout où leur nomadisme volontaire les avait conduits, puisqu'ils étaient les seuls, en Europe, à jouer le rôle de prêteurs "l'une des rares activités qui leur sont autorisées au milieu d'un océan d'interdictions professionnelles." Mais, ajoute-t-il, c'était aussi "une obligation: souvent, une communauté n'est tolérée dans une ville que si elle accepte d'assurer ce service".

Dans son ouvrage Deux siècles ensemble, 1795-1995, tome I, Alexandre Soljenitsyne décrit la manière dont les usuriers assuraient leur "service" auprès des populations autochtones: "Ayant appris que les juifs, par goût du lucre , soutiraient du blé lors des beuveries, puis en faisaient derechef de l'eau-de-vie, affamant ainsi les paysans , Derjavine ordonna de fermer leur distillerie dans le village de Liozno. Dans la foulée, auprès de gens simples mais raisonnables , comme auprès des nobles, des marchands et des villageois, il recueillit des renseignements concernant la façon de vivre des juifs , leurs industries, leur façon d'abuser et toutes sortes de ruses et de subterfuges par lesquels ils réduisaient à la famine les pauvres et stupides villageois." (Derjavine, Oeuvres en 9 volumes , Saint Petersbourg. 1864-1883, t.6, pp. 690-691, cité par Soljenitsyne, p. 51, trad. Fayard 2001)

 

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Alexandre Soljenitsyne, vu par David Levine

 

On est loin du goût pour l'exploitation agricole, du bétail et des terres cités ci-dessus et dont les "nomades" juifs auraient été friands! Mais Attali n'est pas à une contradiction près dans sa volonté d'éviter de regarder le réel historique et de se réfugier dans les fumées du mythe biblique.

"Service", "obligation", mais aussi "devoir", Attali vient d'inventer le scoutisme financier. Malgré le "risque d'être haïs pour services rendus", "prêter aux non-juifs est un devoir, pour les aider à s'enrichir". Avec un intérêt annuel de cinquante à quatre-vingts pour cent, il y a peu de chances que l'emprunteur s'enrichisse, contrairement à l'usurier.

On comprend, dans ces conditions, que "pour le peuple juif (...) il n'y a aucune raison d'interdire le prêt à intérêt à un non-juif, car l'intérêt n'est que la marque de la fertilité de l'argent. En revanche, entre juifs, on doit se prêter sans intérêt, au nom de la charité." D'ailleurs, le Deutéronome (23, 20) ne disait-il pas déjà: Tu ne prêteras pas à intérêt à ton frère, qu'il s'agisse d'un prêt d'argent ou de vivres, ou de quoi que ce soit dont on exige intérêt. À l'étranger tu pourras prêter à intérêt, mais tu prêteras sans intérêt à ton frère." Pas de doute, il y a frère et frère! En l'espèce, les chrétiens ne sont pas des "frères".

Nous arrivons au coeur du sujet. Il y a donc des règles pour les juifs et d'autres pour les non-juifs, et cela, d'ailleurs conformément aux prescriptions des textes bibliques et des Talmud qu'Attali suit à la lettre. Quel dommage que notre talmudiste financier ait omis de préciser comment, concrètement s'opèrerait la discrimination ! Un certificat de judéité devrait-il être présenté au guichet des banques? C'est avouer que l'intérêt du prêt est une forme de vol rationalisé et dissimulé sous l'expression "fertilité de l'argent".

Il faut croire Kafka lorsqu'il disait que son oeuvre est comique. Comique La Colonie pénitentiaire, comique Le Procès, comique La Métamorphose.

 

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Franz Kafka, vu par David Levine

 

Kafka nous fournit peut-être une clé de lecture des Talmud à laquelle les non-juifs n'avaient pas pensé, prenant innocemment leur contenu au pied de la lettre! Ainsi, les innombrables conseils sur les moyens de dépouiller les "goïms" et les précisions particulièrement crues sur les pratiques sexuelles auxquelles il est permis aux juifs de se livrer avec des bambins de quatre ans - non juifs, comme il se doit - ou avec des animaux, constitueraient l'ouvrage le plus hilarant de la littérature mondiale, une manière de condensé d'humour au second ou au troisième degré, ou de "théologie de l'absurde", comme il existe un "théâtre de l'absurde".

Dans l'introduction à son Analyse spectrale de l'Europe, le grand connaisseur de l'esprit des peuples, Hermann von Keyserling écrivait: "Le caractère national par lui-même ne garantit à aucune nation une valeur quelconque. On ne peut pardonner à qui exalte un peuple aux dépens des autres, à qui prétend qu'un peuple est supérieur au sens absolu, tandis que les autres seraient inférieurs."

Quant à Sigmund Freud, il insiste, dans le portrait féroce qu'il brosse du Président Woodrow Wilson, sur la puissance d'entraînement d'un homme ou d'un groupe obsédés par un but unique, celui d'imposer au monde l'anomalie psychique de se prétendre d'une essence différente à celle des autres humains et de s'imaginer les chouchous d'une divinité particulière: "Les fous, les visionnaires, les hallucinés, les névrosés et les aliénés ont, de tout temps, joué un grand rôle dans l'histoire de l'humanité (...). Ce sont précisément les traits pathologiques de leur caractère, l'asymétrie de leur développement, le renforcement anormal de certains désirs, l'abandon sans réserves ni discernement à un but unique qui leur donnent la force d'entraîner les autres à leur suite et de vaincre la résistance du monde." (Sigmund Freud, Le Président Wilson)

 

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Sigmund Freud, Mary-Hélène Joly

 

Ainsi, "l'abandon sans réserves" d'un groupe volontairement séparé du reste de l'humanité au "but unique" de son destin, celui de reconquérir, après une parenthèse de mille neuf cents ans environ, une des terres les plus anciennement habitées et politiquement organisées de la planète - la ville de Jéricho existait déjà sept millénaires avant que soit détectée l'existence d'un village sur le site de Jérusalem - cet abandon "sans réserves ni discernement" répond de manière troublante à la pathologie psychique que décrivait Sigmund Freud à propos du Président Woodrow Wilson et qui, pour être partagée par un groupe d'individus, n'en demeure pas moins une pathologie.

D'ailleurs, on ne peut que constater que cette pathologie collective a bel et bien vaincu la "résistance du monde" et qu'elle a joué "un grand rôle dans l'histoire de l'humanité", puisqu'elle a non seulement influencé de manière décisive l'établissement et le fonctionnement de tout le système financier, mais qu'elle est devenue le pilier géopolitique de la politique internationale contemporaine.

 

5 - L'usure, l'usurier et l'Église

Dans la pièce d'Alfred Jarry, le père Ubu déclare que "s'il n'y avait pas de Pologne, il n'y aurait pas de Polonais". Parodiant cette tournure, nous pouvons dire que s'il n'y avait pas d'usuriers, il n'y aurait pas d'usure ...et le monde vivrait dans la prospérité. On ne peut donc écarter la psychologie et l'anthropologie de l'analyse économique. Conçu par le cerveau humain, tout système ne fonctionne que grâce aux innombrables petites mains qui le mettent en mouvement.

Or, Jacques Attali se félicite de ce que, durant des siècles, les juifs aient été des usuriers prospères et même qu'ils aient rempli un rôle social irremplaçable. L'analyse des racines théologico-psychiques qu'il développe librement éclaire les mécanismes qui ont permis aux juifs de mettre une grande partie du commerce de l'argent entre leurs mains.

Bien que le quatrième concile de Latran en 1215 ait durement condamné le fait d'acquérir un profit sans travail et sans risque puisqu'il a assimilé le prêt à intérêt, donc l'usure, à un péché mortel, des usuriers chrétiens, les Cahorsins - à l'origine des marchands originaires de la région de Cahors - et les Lombards, originaires du Piémont, furent de rudes concurrents des juifs en Flandres et en Suisse notamment. Ainsi, à Berne, Fribourg, Lucerne, l'achat d'un "privilège" leur permit de tisser un véritable réseau d'établissements gérés par des associés appartenant aux mêmes familles. Partout où les usuriers prennent racine, ils reproduisent ce type de développement par métastases de proche en proche.

 

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Les usuriers, Quentin Metsys -1465-1530

 

L'Église a été une marâtre sévère qui a longtemps voué les usuriers chrétiens aux flammes et aux tourments de l'enfer ainsi qu'à l'opprobre public de sa famille, puisque certains diocèses refusaient au défunt une sépulture chrétienne dans le cimetière de la paroisse, lequel en général, entoure l'église du village. La dépouille de Molière, au XVIIe siècle eut encore à subir cette avanie et Voltaire, le pourfendeur des papistes, se confessa en grande pompe à la fin de sa vie afin de ne pas "finir à la voierie".

Mais l'Église sait rétropédaler sur ses principes. Comme en l'absence de toute banque le prêt à intérêt était devenu une quasi nécessité économique avec le développement du commerce et de l'artisanat, devenue une mère bienveillante elle a fini par trouver une solution qui satisfaisait tout le monde: elle inventa le sas du purgatoire. Les usuriers chrétiens repentis et surtout ceux qui avaient alimenté généreusement les oeuvres pieuses du clergé, ne seraient pas automatiquement propulsés dans les flammes de l'enfer et feraient dorénavant un petit séjour de repentance dans un lieu intermédiaire, où ils seraient soumis à une purgation de leurs péchés. Il n'a pas été précisé clairement la localisation de cette sorte de vestibule à deux sorties, puisque l'une pouvait vous propulser dans les cieux au bout d'un temps difficile à évaluer et l'autre vous précipiter dans les flammes infernales en cas de récalcitrance avérée.

Dans la foulée, il a été créé une nouvelle catégorie de péchés, le péché véniel, du latin venia, qui signifie pardon, indulgence, grâce, bienveillance. Un petit péché pardonné d'avance figure désormais à côté des gros péchés mortels.

Depuis lors, le purgatoire a définitivement pris place dans la géolocalisation des stations destinées aux défunts.

Il faut dire que le rôle économique mondial de l'Eglise chrétienne a été particulièrement néfaste. En effet, lorsque l'empereur Constantin (272-327) a décidé d'offrir au nouveau pouvoir religieux le dixième de tous les revenus de l'empire afin de lui permettre de se développer et de financer ses oeuvres de charité, il ne se doutait pas que quelques siècles plus tard, l'église chrétienne détiendrait entre le tiers et la moitié de toutes les terres et de toutes les richesses de l'empire. Le vice de la thésaurisation et de l'avarice s'étaient glissé dans les coeurs et avait pris la place de la charité.

Au lieu de construire des hôpitaux, des écoles ou des bibliothèques ou de recycler l'énorme masse monétaire qui affluait dans ses coffres tant au Vatican qu'à Constantinople, dans des actes charitables qui auraient remis le numéraire en circulation, des dépôts protégés par des murailles de plusieurs mètres d'épaisseur ont été construits afin de mettre l'or et l'argent en sécurité.

L'Eglise catholique officiellement "épouse" mystique d'un Christ prêchant la pauvreté et l'humilité, mais en réalité héritière et continuatrice des Césars romains, se livra tantôt ouvertement, tantôt en tapinois au fameux culte du Veau d'Or. Durant de nombreux siècles, la croix et les pièces d'or, le pouvoir spirituel et le pouvoir temporel, Jésus et le Veau d'or firent bon ménage dans tout l'Occident chrétien.

Lorsqu'en 1260, Thomas d'Aquin rendit visite au pape Innocent IV, celui-ci voulut l'éblouir et lui présenta toutes les richesses de la papauté. Après avoir admiré ces trésors, Innocent déclara:

" Voyez-vous, mon brave Thomas, je ne peux pas dire comme le premier pape [l'apôtre Pierre] : "Je n'ai ni argent, ni or."

Thomas d'Aquin acquiesça et ajouta:

- Et vous ne pouvez pas dire non plus: "Au nom de Jésus-Christ, lève-toi et marche!"

La condamnation des fabuleuses richesses d'une papauté dévergondée, jouisseuse et avide de plaisirs, d'évêques et de cardinaux ignorants et arrogants, vivant dans une pompe ostentatoire, figure en bonne place parmi les griefs des Réformateurs allemands. Luther et tous les protestants allemands s'élevaient d'abord contre le luxe des dignitaires de l'Église et dénonçaient violemment le commerce des indulgences, véritable pompe à finances du Vatican.

 

6 - L'arrière-monde religieux des théories économiques contemporaines

Dans son ouvrage intitulé Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations , paru en 1776), l'économiste anglais du XVIIIe siècle, Adam Smith, le théoricien de la fameuse "main invisible du marché" censée assurer la régulation heureuse des activités humaines, plaçait la cupidité au coeur de toute activité industrielle et marchande. Ainsi, il écrivait que "ce n'est que dans la vue d'un profit qu'un homme emploie son capital." Car "il tâchera toujours d'employer son capital dans le genre d'activité dont le produit lui permettra d'espérer gagner le plus d'argent."

L'homme vu par Adam Smith est non seulement cupide, mais égoïste et ignorant: "A la vérité, son intention n'est pas en cela de servir l'intérêt public", car "il ne sait pas jusqu'à quel point il peut être utile à la société".

Eurêka, c'est là que la "main invisible" prend la direction des opérations: "L'homme se trouve conduit par une main invisible à remplir une fin qui n'entre nullement dans ses intentions . (...) Tout en ne cherchant que son intérêt personnel, il travaille souvent d'une manière beaucoup plus efficace pour l'intérêt de la société que s'il avait réellement pour but d'y travailler".

 

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La main invisible du marché

 

La "loi du marché" n'est donc nullement une loi économique, mais un avatar de la psychologie. Elle est la résultante de la somme des désirs, des vices et des intérêts divergents des différents acteurs de l'économie.

La somme des égoïsmes individuels est donc censée produire une société dont le fonctionnement idéal ferait le bonheur de l'humanité. On aboutit à un mélange curieux de pessimisme sur la nature humaine qui n'est pas sans rapport avec l'Épître aux Romains de Saint Paul et d'optimisme sur les conséquences des vices dénoncés avec lucidité.

Dans l'épître de l'apôtre des Gentils, Paul de Tarse, brossait déjà un portrait peu flatteur de la condition humaine . Il y accusait les hommes d'être "remplis de toute espèce d'injustice, de perversité, de cupidité, de méchanceté ; pleins d'envie, de meurtre, de querelle, de ruse, de perfidie; rapporteurs, calomniateurs, ennemis de Dieu, insolents, orgueilleux, fanfarons, ingénieux au mal, indociles aux parents, sans intelligence, sans loyauté, sans cœur, sans pitié." (1-28-31).

Il y a fort à parier qu'en bon Anglais du XVIIIe siècle nourri de la Bible, celle-ci constituait l'arrière-monde d'Adam Smith. Néanmoins, il faut une grosse dose d'optimisme pour fonder l'économie d'une nation sur le fonctionnement d'une société mystérieusement auto-régulée au moyen même des vices de ses participants.

Or, la notion d'harmonie des intérêts et de l'équilibre heureux et spontané des sociétés, évoque également la Théodicée (1710) de Leibniz (1646-1716) . L'auteur y exposait déjà la théorie selon laquelle des "lois naturelles" gouverneraient la vie des hommes. Une théodicée (du grec theou dikè signifie la "justice de Dieu") présente le projet de justifier la marche harmonieuse de l'histoire conduite par un "Dieu totalement bon" et réputé "tout-puissant" alors que, dans le même temps, chacun peut constater que la malice, la méchanceté, l'avidité, la ruse, la cupidité et le malheur sous toutes ses formes sont le lot quotidien de l'humanité.

Voltaire s'est moqué de cette vision du monde dans son Candide ou l'optimiste, paru en 1759, soit dix-sept ans avant les Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations d'Adam Smith.

Une formule lapidaire d'un autre philosophe, Hobbes, résume la situation: "L'homme est un loup pour l'homme", reprenant une partie de la locution de Plaute dans sa Comédie des Anes.

Il n'y a là rien de nouveau sous le soleil et cette description pourrait parfaitement s'appliquer au monde d'aujourd'hui. Les conséquences de la rapacité des acteurs de l'économie, loin d'avoir un effet d'équilibre harmonisateur tel qu'annoncé par la théorie sont, au contraire, désastreuses pour l'économie et pour la société. Les théoriciens de l'économie libérale qui, depuis la chute du marxisme est devenue la nouvelle religion planétaire, continuent cependant de se réclamer ouvertement des principes exposés par Adam Smith. "Enrichissez-vous par tous les moyens", clament-ils, reprenant la douce mélodie du "Enrichissez-vous" de Guizot..

Mais Adam Smith n'a évidemment jamais imaginé un marché dans lequel le bien principal des échanges serait l'argent et surtout pas un argent virtuel. L'économie de marché dans laquelle la poursuite égoïste des intérêts particuliers de tous les membres de la société formerait miraculeusement une gerbe harmonieuse appelée "intérêt général" ne pouvait s'appliquer, dans l'esprit d'un philosophe du XVIIIè siècle, qu'à des échanges de biens réels.

L'originalité de la conception d'Adam Smith est qu'elle semble opérer une synthèse entre le pessimisme des Voltaire, des Hobbes et des Saint Paul, d'une part, et l'optimiste de Leibniz et de sa Théodicée, d'autre part : les hommes sont certes méchants et surtout cupides, mais grâce à une providentielle "main invisible" , l'ensemble de leurs vices et de leurs malices, mystérieusement malaxés dans on ne sait quels souterrains d'un "psychisme de groupe" virtuel, serait censé "providentiellement " aboutir à un fonctionnement harmonieux et prospère des sociétés.

La situation actuelle de l'économie mondiale révèle plutôt qu'en fait d'harmonie, les mains bien visibles des tenanciers cupides de la finance internationale sont en train de conduire la planète entière au bord du gouffre.

Mais on ne peut isoler les Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations de l'ensemble de l'œuvre philosophique d'Adam Smith. Dans son Histoire de l'astronomie, c'est au divin et notamment au dieu grec Jupiter (ou Zeus) que se rapporte le pouvoir de disposer d'une "main invisible" : "Dans toutes les religions polythéistes (…) ce sont seulement les événements irréguliers de la nature qui sont attribués au pouvoir de leurs dieux. Les feux brûlent, les corps lourds descendent et les substances les plus légères volent par la nécessité de leur propre nature; on n'envisage jamais de recourir à la "main invisible de Jupiter" dans ces circonstances. Mais le tonnerre et les éclairs, la tempête et le soleil, ces événements plus irréguliers sont attribués à sa colère. "

On retrouve cette même expression dans sa Théorie des sentiments moraux: "Les riches (…) ne consomment guère plus que les pauvres et, en dépit de leur égoïsme et de leur rapacité naturelle (…) ils sont conduits par une main invisible à accomplir presque la même distribution des nécessités de la vie que celle qui aurait eu lieu si la terre avait été divisée en portions égales entre tous ses habitants ; et ainsi, sans le vouloir, ils servent les intérêts de la société et donnent des moyens à la multiplication de l'espèce."

Il faut donc d'autant moins s'étonner que la "main invisible" du marché soit impuissante à régler harmonieusement les sociétés , comme le prouve l'état actuel de l'économie libérale, que pour Adam Smith lui-même il ne s'agissait donc nullement d'une notion économique - bien que d'innombrables économistes se soient acharnés à essayer d'en préciser le sens et les contours - mais d'une métaphore théologique servant à désigner une force occulte, une vague et indistincte puissance divine.

Dans sa Théorie des sentiments moraux, la "main invisible" est un instrument de régulation et de maîtrise des passions, donc le contraire même du laisser-aller moral aux vices et à la cupidité tel que le pratique aujourd'hui le capitalisme financier débridé que permet la dématérialisation de la finance actuelle. Le succès de cette expression religieuse s'explique par le confort psychologique et la bonne conscience qu'elle offre à des thuriféraires ignorants et absous d'avance de leurs propres turpitudes.

On voit à quel point la psychologie et l'anthropologie sont consubstantielles à toute analyse économique.

 

7 - Panorama mondial en guise de conclusion

"Lorsque le gouvernement de l'ancienne Égypte s'effondra, quatre pour cent de la population possédait toute la richesse.

"Lorsque la civilisation babylonienne bascula, trois pour cent de la population possédait toute la richesse.

"Lorsque l'ancienne Perse fut détruite, deux pour cent de la population possédait toute la richesse.

"Lorsque la Grèce antique tomba en ruines, la moitié d'un pour cent de la population possédait toute la richesse.

"Lorsque l'empire romain s'écroula deux mille personnes possédaient toute la richesse du monde civilisé.

"Puis suivit l'âge sombre d'où le monde ne sortit que lorsque les richesses ne furent plus aussi concentrées.

"Aujourd'hui, moins d'un pour cent de la population des États-Unis contrôle quatre-vingt dix pour cent de la richesse du pays.

Cité par R. Maguire , dans Money Made Mysterious, American Mercury Magazine, New-York, 1958.

 

9. Aldous-Huxley.jpg

 

*

 

(à suivre) : La création des banques centrales

Source : http://aline.dedieguez.pagesperso-orange.fr/mariali/chaos/arriere-monde/arriere_monde.htm

 

 

 

 

Mis en ligne le 4 septembre 2016.

 

 

 

 

 

17:08 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (1) |  Facebook |

02/09/2016

COMME PRÉVU

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Comme prévu

 

Nous l’annoncions sans grand mérite dans notre post du 9 juin dernier : la guerre civile a éclaté au Brésil. En attendant que les autres pays du continent suivent. C’était non seulement prévu mais planifié par le puissant et très moral voisin. Cela ne pouvait pas ne pas arriver.

Pendant ce temps,  le candidat à la présidence US, M. Donald Trump, a rendu visite aux Mexicains et s’est adressé à eux en présence de leur président, M. Enrique Peña Nieto, pour leur annoncer qu’il voulait « 0 immigration mexicaine » dans son pays et « moins que zéro immigration » des autres nations latinoaméricaines dans son pays et au Mexique.

Personne, dans l’assistance, n’a eu le mauvais goût de lui demander si son pays entendait cesser d’envahir tous les pays d’Amérique du Sud, de les opprimer, de s’y acoquiner avec les meurtriers cartels de la drogue, d’assassiner ou de renverser leurs dirigeants et d’y voler tout ce qui l’intéresse, jusqu’aux cheveux de leurs femmes et à la moëlle des os de leurs enfants.

Aucun candidat à la présidence US – fût-il un surhomme secondé par des hercules – ne pourrait, même s’il le voulait, renverser le cours des choses. Elles sont allées trop loin. On n’arrête pas une avalanche.

L’avalanche a commencé quand le maccarthysme a privé l’Amérique du Nord de son épine dorsale pensante et plus ou moins adulte en décimant une génération entière de ses intellectuels et de ses artistes. Elle a commencé à s’emballer quand la génération qui s’était opposée à la guerre du Vietnam a été à son tour balayée par la première de toutes les révolutions colorées, qui n’a pas anéanti que le général De Gaulle en 1968. Et la dévalade a continué, emportant tout sur son passage. Ce qui reste de la population des USA fait la chasse aux pokémons pendant qu’on pille en son nom, sinon à son bénéfice, le reste de la planète. Elle n’est pas en état de s’opposer. Elle n’y songe même pas.

L’Amérique du Sud, promise à l’embrasement général, ne renaîtra de ses cendres – par une problématique étincelle - que quand le monstre-de-Frankenstein du Nord sera mort. C’est pourquoi la sentence de Caton l’Ancien s’impose plus que jamais :

 

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Scènes de guerre au Brésil suite à la destitution de Dilma Rousseff

 

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Le peuple brésilien ne décolère pas. Il n'accepte pas la destitution de la présidente Roussef prétendument pour maquillage de comptes publics. Il dénonce un coup d'État et exige de plus en plus violemment la démission de Michel Temer l’usurpateur. Par « peuple brésilien » nous n’entendons évidemment pas les salariés des USA, ni la frange de privilégiés qui bénéficie du crime. Mais l’expression « partisans de Dilma Roussef » complaisamment serinée par la presse – même russe – nous paraît abusivement et hypocritement tendancieuse. C’est le peuple brésilien dans son immense majorité qui vient de se faire honteusement spolier par des kollaborateurs de la puissance occupante et non quelques « partisans », même nombreux, de la présidente.

 


 

Jets de pierres, gaz lacrymogènes, canons à eau.... Les violents accrochages entre manifestants et policiers se sont soldés mercredi par l'hospitalisation… d'un officier de police.

 


 

Des heures durant, des groupes de manifestants ont coupé la circulation et incendié des pneus pour installer de véritables barrages sur une demi-douzaine d’axes routiers de Sao Paulo, la plus grande ville brésilienne. 

 


 

Dans plus d'une dizaine d'états, les manifestations se sont multipliées et, partout, elle ont dégénéré. Selon le média brésilien Globo, « les manifestants se seraient également adonnés à des actes de vandalisme, pillant des boutiques, détruisant des vitrines, et incendiant des véhicules de police », mais on sait à quel point Globo est responsable du déclenchement de l’incendie. 

 

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« Fora Temer » (Temer, dehors), crient les manifestants devant les barricades, exigeant la démission du nouveau président qu'ils considèrent comme un usurpateur. 

 

 

La destitution de la première femme présidente du Brésil ne passe pas. Validée mercredi 31 août par le Sénat, elle a provoqué une colère qui n’est pas près de s’éteindre et qui fera sans doute couler du sang, car ceci n’est qu’un début, une première réaction à chaud. 

 


 

Dilma Rousseff a été destituée au terme d'une procédure qui met fin à 13 ans de gouvernements de gauche dans le plus grand pays d'Amérique du sud. Elle est accusée d'avoir maquillé des comptes publics, dans une parodie de procès où aucune preuve n’a été apportée.

Pour une explication non partisane des malheurs de Dilma Roussef, il faut se reporter à l’analyse de Daniel Dalmoro, publiée dans notre post du 28 juillet dernier sous le titre : « Brève présentation des protagonistes pour la compréhension du coup d’État au Brésil en 2016 ».

Une majorité de plus des deux tiers requis des sénateurs a voté pour la destitution de la présidente, élue en 2010 et remplacée par son ancien vice-président et rival Michel Temer (PMDB, centre droit), qui occupait, depuis le putsch, le pouvoir par intérim. Sur les 81 parlementaires, 61 ont donc voté pour sa destitution et 20 contre. Ce qui, étant donné le peu de chances que les majoritaires aient pris parti par conviction profonde, donne une indication intéressante sur la proportion de corruption politique dans le pays. Plus ou moins qu’en Europe ?

Images et vidéos : RT français

 

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Et manifestations de masse un  peu partout

 

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Milhares de pessoas vão às ruas pelo Brasil em manifestações pedindo 'Fora Temer'; veja imagens

(Voir la suite des manifestations dans toutes les villes du Brésil)

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http://operamundi.uol.com.br/conteudo/samuel/44842/milhar...

 

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Le coup d’État parlementaire a bien eu lieu

Jean-François Daniel31 août 2016

Correspondant du Cercle des Volontaires au Brésil

 

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Les citoyens brésiliens ont à subir un nouvel épisode dans le feuilleton tragique qui pèse sur les esprits depuis le printemps. Il fragilise la démocratie de la septième puissance économique mondiale. La présidente Dilma Rousseff est sous le coup d’une procédure d’impeachment depuis le 12 avril 2016. C’est la date à laquelle le parlement avait voté à la majorité le démarrage de la destitution.

Elle jouait sa dernière carte institutionnelle cette semaine. Confrontée à l’ensemble des parlementaires dont la plupart ont appuyé les conspirateurs de ce coup d’État programmé, cet espace sacré de la démocratie qu’est le Sénat fédéral, à Brasilia, ressemblait à une sorte de tribunal militaire. Le tout a été évidemment diffusé en direct à la télévision.

 

Dilma Roussef et ses soutiens dans l’arène

Les avocats de l’accusation et de la défense ont ouvert les hostilités lundi 29 août. Ils ont plaidé tour à tour pour ou contre l’impeachment. Et comme toujours, sans preuves claires étayant les causes de son éviction. Postée au milieu de l’arène, Dilma Rousseff a ensuite prononcé un discours de 47 minutes d’une force rare. Dans une ambiance électrique, elle a nié le crime contre le budget. Crime dont elle est accusée mais qui n’a encore jamais été démontré au niveau pénal. Elle a aussi dénoncé le « coup d’État » dont le peuple brésilien est victime une fois de plus. Pendant 15 heures d’affilée, la présidente chassée du pouvoir est restée sous les projecteurs. Elle a répondu calmement mais fermement à chacune des interventions des 48 députés.

Il y a eu quelques interventions limpides et courageuses comme ce député pro-démocratie Lindbergh Farias qui a lancé ce discours désormais historique Eu Acuso (J’accuse). Sans détour, il a nommément dénoncé les vrais initiateurs de ce coup d’État, selon lui. Il a ainsi accusé successivement Eduardo Cunha (ancien président du Congrès, mis en examen) et Michel Temer (ancien vice-président de Dilma Rousseff et président intérimaire). Mais aussi Globo, la chaîne quasi monopolistique qui a, selon lui, « martelé l’écran d’une campagne médiatique mensongère contre Dilma depuis 2 ans ». Les citoyens ont été endoctrinés par ces allégations et tous ces coups portés contre la présidente.

L’éloquence de ses défenseurs n’aura pas suffi.

Lire la suite…

Source : http://www.cercledesvolontaires.fr/2016/09/01/dilma-rouss...

 

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Mais…

Dilma refuse de faire ses adieux et va en appel

(Elle l’avait dit qu’elle se battrait)

 

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Quelques heures après sa destitution, l’avocat de Dilma Rousseff a fait appel auprès de la cour suprême afin de demander l’annulation de la sentence qui a frappé l’ancienne présidente à l’issue du vote du sénat brésilien le 31 août.

Selon l’AFP, un recours réclamant « la suspension immédiate des effets de la décision du sénat qui a condamné pour crime de responsabilité la présidente de la République » a été déposé le 1er septembre par l’avocat et ancien ministre de la Justice de Rousseff, José Eduardo Cardozo.

Accusée d’irrégularités budgétaires, l’ancienne présidente de gauche a été déchue par un vote du sénat (61 voix pour et 20 contre) le 31 août, au terme d’une longue procédure de destitution qu’elle a qualifiée de « coup d’État parlementaire » organisé par la droite et soutenu par les médias.

Dans la soirée, les Brésiliens en colère ont envahi les rues pour réclamer la destitution de Michel Temer, qui s’est emparé abusivement des rênes du pays, sous patronage américain,  jusqu’en 2018.

Source : https://francais.rt.com/international/25775-rousseff-fait...

 

Je quitte la présidence comme j'y suis venue...

 

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SI LE BRÉSIL M’ÉTAIT TRADUIT

http://lebresilentraduction.tumblr.com/

 

11. Brésil cul de lampe.GIF

On ne nous a jamais envoyé et nous n’avons jamais trouvé sur ce site la 8e et dernière partie du long article si documenté de Dalmoro. Il y était pourtant, mais vraiment très bien caché. Il se trouve maintenant à l’endroit qui lui était réservé sur notre post Les nouveaux managers de Washington en Amérique latine, mais il s’imposait de l’ajouter ici… actualité oblige.

 

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Brève présentation des protagonistes pour la compréhension du coup d’État au Brésil en 2016

(8 – Eduardo Cunha, Michel Temer)

Daniel Dalmoro GGN 6 juillet 2016

 

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Eduardo Cunha (ex-président de la Chambre des Députés)

Eduardo Cunha. Le député Jean Wyllys l'a traité de « gangster »; c'est peu dire, mais nous en resterons à cette définition… Corrompre, recevoir des pots de vin, avoir des comptes cachés en Suisse, utiliser des églises évangéliques pour faire du blanchiment d'argent, sont quelques-unes des accusations qui pèsent sur lui, toutes très bien documentées - mais la Cour Suprême a pris 140 jours pour analyser tout ça (de décembre 2014 à mai 2015 NdT), une période suffisante pour qu'il dirige (et ouvre, puisque c'est la prérogative du président de la Chambre des Députés NdT) l’impeachment contre la Présidente Dilma.

En dehors de ces accusations, il est évident qu'il utilise sa charge pour son propre intérêt, comme éviter sa cassation par le Conseil d'Éthique de la chambre des Députés, ce qui a permis l'ouverture du procès d’impeachment, en représailles contre le gouvernement.

13. CUNHA FACING CORRUPTION CHARGES.gif

Écarté de son poste, il a réussi à ce que l'un de ses alliés devienne le leader du gouvernement Temer à la chambre - outre la corruption, sur cet allié pèse aussi une accusation de tentative d'homicide; même s'il n'est pas coupable, quiconque accusé d'avoir tenté de tuer quelqu'un ne devrait pouvoir jouer un rôle important dans la conduite d'un pays sérieux [3]. Cunha est pasteur évangéliste, du groupe parlementaire de la Bible (des trois B qui tiennent la Chambre - Bible des évangélistes, Bœuf de l'agro-industrie et Balles du lobby des armes NdT), avec Marco Feliciano, par exemple, et parle beaucoup de Dieu; et c'est au nom de Dieu que, à part commettre de nombreux crimes, il s'oppose aux populations marginalisées, avec des mesures rétrogrades; il est contre le mariage et l'adoption par les gays, mais défend la réduction de la majorité pénale et que tout le monde puisse se promener armé dans la rue, comme dans les films d'action. Il n'est malheureusement pas une exception.

 

14. Eglise Pentecôtiste Brésil.gif

 

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Michel Temer

La presse appelle Temer « président par intérim » ou « président en exercice », Une manière de donner une impression de légalité au coup d'État qu'il dirige. Je préfère ne pas utiliser d'euphémisme dans ce cas, et l'appeler d'emblée « président putschiste » ou « président en exercice du coup d'État ». Temer, enfin, notre président putschiste, paraît être exactement la bonne personne au bon moment, un politicien qui est la synthèse des putschistes : électoralement faible (moins de 5% d'intentions de vote NdT), ne répondant à aucune demande populaire mais bien à celle des détenteurs du pognon et de la grande presse, politiquement fort ; sans aucun goût pour la démocratie et pour tout ce qu'elle représente (peuple, pauvres, droits de l'homme, liberté, culture) mais avec un goût immodéré pour le pouvoir.

Aux dernières élections auxquelles il s'est présenté pour être député fédéral, en 2006, Temer s'est placé en dernière position des députés élus par le PMDB, avec 100.000 voix. Ce qui, en principe, ne veut pas dire grand-chose : en général, les politiciens qui sont les porte-drapeaux des politiques en direction des minorités - comme les droits des noirs, des femmes, des homosexuels, des quilombolas [4], des Sans-terre, des Sans- toit, ceux qui ont perdu des parents assassinés par la police militaire (responsable du maintien de l'ordre NdT), etc. ne récoltent pas beaucoup de voix, contrairement aux artistes de la télévision, aux joueurs et aux mafieux du football, ou aux politiciens soutenus par les églises évangélistes ou par les colonels de l'intérieur du pays, qui parviennent à se faire élire à la Chambre grâce au quotient électoral. Mais il se trouve que Temer n'est le porte-drapeau d'aucune minorité. Non, je mens : il est le porte-drapeau du 1% des plus riches, ceux qui contrôlent les finances et le pays - ce qu'il n'admet pas publiquement, bien sûr, en disant qu'il agit au profit des « intérêts de la nation ». Temer n'a peut-être aucune base sociale et a du mal à gagner une élection, mais il sait évoluer dans les sphères politiques, où il s'est fortifié depuis les années de FHC (Fernando Henrique Cardoso). En 1997 il fit un chantage au président : ou bien il [Temer] était élu président du Congrès, ou bien FHC n'arriverait pas à faire approuver l'amendement à la constitution qui permettrait sa réélection [5]. Au cours des années Lula, Temer devint un allié important du PT - les chantages, cette fois-ci, ne furent pas rendus publics - au point d'être choisi comme vice-président de Dilma Rousseff.

Après avoir conspiré contre la Présidente en faisant approuver un impeachment que lui-même admettait n'avoir aucune base, rejeté par la majorité de la population dans les sondages [6] avec 1% des intentions de vote, Temer a assumé le pouvoir en promettant l'union et le sauvetage national.

Il n'a pas expliqué quelle est la nation qu’il souhaite unir et sauver : son slogan de gouvernement utilise le drapeau de l'époque des militaires [7] et le site Wikileaks a divulgué des documents secrets U.S. qui révèlent que le président putschiste a été informateur des États-Unis.

 

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Précisons : espion de son  pays à la solde d’un autre.

 

Il a supprimé le principal organisme de lutte contre la corruption, la Controladoria Geral da União et a approuvé une loi qui interdit toute manifestation aux endroits où il va et où « il puisse aller » en justifiant la « sécurité nationale » (c'est-à-dire que n'importe quelle manifestation peut être ainsi considérée comme dangereuse pour la sécurité nationale; il est en cela aidé par la loi anti-terroriste sanctionnée par Dilma).

Mais il a été plus loin: son ministère n'a rien a envier aux cabinets conservateurs de l'empereur Dom Pedro II : des hommes, blancs, propriétaires terriens, hétérosexuels (mais pour prouver qu'ils ne sont pas esclavagistes mais seulement racistes, ils ont licencié le garçon noir qui travaillait pour la présidence de la République) ; aucune femme (au moins à un poste important NdT), aucun noir, aucun métis, aucun gay : ils appellent cela la « méritocratie » (imaginez ce que l'on raconterait si Dilma avait monté un gouvernement où il y aurait eu uniquement des femmes, ou uniquement des noirs, ou uniquement des homosexuels, ou pire, uniquement des femmes noires et homosexuelles : les putschistes n'auraient jamais admis que ce puisse être un gouvernement basé sur le mérite, même s'il l'avait été bien davantage que celui de Temer).

 

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Dans son gouvernement de « notables », comme il les a lui-même appelés, neuf sont poursuivis pour faits de corruption; le ministre sur lequel il comptait le plus, Romero Jucá (PMDB), n'a pas tenu dix jours et a valsé quand a été révélé un enregistrement où on l'entendait comploter l’impeachment de Dilma pour arrêter les investigations de l'opération Lava-Jato (quelle nouveauté !) ;

Le ministre des Affaires Étrangères, José Serra (PSDB), est un autre informateur des USA, comme l'a aussi révélé Wikileaks (c'est lui aussi qui propose la loi qui retire l'exclusivité du contrôle de la Petrobras dans l'exploitation du pétrole du pré-sal, cette réserve énergétique fondamentale) ; le ministre de la santé, Ricardo Barros (PP) défend la fin de la couverture universelle et la fin du contrôle des assurances-santé privées. Celui de l'éducation et de la culture (maintenant de l'éducation seule puisque Temer a rétabli le ministère de la culture qu'il avait supprimé NdT), Mendonça Barros (DEM) (fameux pour sa rencontre avec l'ex-acteur porno Alexandre Frota, qui est venu lui expliquer ce que doit dorénavant être l'école NdT), est contre le FIES, le PROUNI, le REUNI, les quotas et une grande partie des propositions qui ont permis à des milliers de jeunes d’accéder à l'enseignement supérieur [8]; le ministre de la justice et des droits humains, Alexandre de Moraes (PSDB) a réussi à obtenir de la justice, lorsqu'il était secrétaire de Geraldo Alckmin (gouverneur de l'État de São Paulo NdT) que la police militaire (responsable du maintien de l'ordre NdT) puisse utiliser des armes létales (c'est-à-dire qu'ils peuvent être armés de pistolets que les criminels utilisent pour tuer) contre les étudiants qui protestaient contre le gouverneur; le ministre du développement social et agraire, Osmar Terra (PMDB), a déjà parlé de supprimer le programme Bourse Famille; le ministre de la ville, Bruno Araújo (PSDB) a déjà suspendu la construction de 11.000 maisons du programme  Minha Casa Minha Vida; et le ministre de l'économie, le banquier Henrique Meirelles (ex-PSDB) (Président de la Banque Centrale sous Lula NdT) voit des « mesures nécessaires », selon les spécialistes : coupes dans les programmes sociaux et augmentation des recours pour payer les spéculateurs et les banquiers (ceux qui ne se sont jamais corrompus, malgré tout l'argent de la corruption qui passe par le système bancaire, en Suisse ou ailleurs). Et tout ceci en 15 jours de gouvernement !

 

Maintenant, des noms qu'il faut suivre

Quelques personnalités politiques se remarquent dans la crise politique et méritent notre attention.

À gauche, les combatifs et cohérents Jean Wyllys, du PSOL (qui a craché sur le député fasciste Bolsonaro NdT) et Luiza Erundina, actuellement au PSOL, mais qui est en train de fonder un nouveau parti, Raiz Cidadania.

À droite, Marina Silva, du parti Rede (candidate à l'élection présidentielle de 2014, à la place d'Eduardo Campos, mort dans un accident d'avion en août de la même année NdT), qui se pose en « opposition du Bien » ; Jair Messias Bolsonaro, du PSC (cité plus haut NdT), fasciste pur et dur ; et Geraldo Alckmin (cité plus haut, gouverneur de l'État de São Paulo NdT), un fasciste qui se présente comme un brave type et qui est hyper protégé par la presse dominante (quelques casseroles : corruption dans la construction du métro et à la CPTM – Compagnie des Trains et du Métro de São Paulo ? Corruption des cantines scolaires ? Achat de députés de l'État ? La corruption est un mot qui n'existe pas au Tucanistan (le pays du toucan, emblème du PSDB NdT).

Traduction : Si le Brésil m'était traduit…

Source : http://jornalggn.com.br/blog/dalmoro/breve-apresentacao-d...

 

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Manifestation d’un seul homme : Carlos LATUFF

 

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On pourra lire aussi les récentes mises à jour de ce site, notamment :

« La justice des États-Unis suspend les actions contre Pétrobras »…

« Le Dossier de Défense de la Présidente Dilma Rousseff devant le Sénat en intégralité (portugais - 536 pages) »

Et surtout :

« Mais à quel moment le Brésil s'est-il perdu ? » (Brasil 247)

 

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Et pendant ce temps-là…

En V.O.

Donald Trump in Mexico
Press Conference With President Enrique Peña Nieto

Video

Peña Nieto : “I had a very open and constructive conversation with Mr. Donald Trump.”

Posted August 31, 2016

 


 

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Europe

 

CETA : 125 000 Allemands attaquent en justice l'accord de libre-échange entre le Canada et l'UE

RT français - 31 août 2016

 

20. CETA Allemagne.jpg

 

C'est la plus grande action collective en justice dans l'histoire de l'Allemagne.

S'inquiétant des conséquences de l'accord de libre-échange avec le Canada, quelque 125.000 plaintes ont été déposées auprès de la Cour constitutionnelle allemande.

Moins connu que son grand frère le TAFTA dont les négociations achoppent, le CETA inquiète tout autant une partie de l'opinion publique européenne, et allemande en particulier. Quelque 70 boites contenant les plaintes et 125 000 signatures ont été livrées par camion au Conseil constitutionnel allemand de Karlsruhe, à l'initiative de trois groupes d'activistes anti-CETA allemands, Campact, Foodwatch et More Democracy.

«Le CETA est un danger pour notre démocratie, nos normes environnementales et sociales, ainsi que pour l'intérêt général», s'inquiète le collectif allemand Campact opposé à la mise en application de l'accord de libre échange. «Nous devons nous assurer que le gouvernement allemand refusera de ratifier cet accord.»

Face à l'opposition que soulèvent les accords de libre-échange, la chancelière allemande avait indiqué qu'elle était favorable à une consultation de la chambre basse du parlement allemand, alors que Jean-Claude Juncker avait appelé les Etats membres à ratifier le CETA sans consulter les parlements.

L'accord économique et commercial global, «CETA» en Anglais, est le pendant du TAFTA entre l'Union européenne et les Etats-Unis. Les négociations ont été conclues en 2013 et le traité signé en 2014. Toutefois, pour être mis en œuvre, le texte devra encore être approuvé par les parlements de la totalité des provinces que compte le Canada et, réciproquement, par les 28 Etats membres de l'Union européenne. A l'instar du TAFTA, les dispositions du CETA visent à créer un espace de libre-échange entre le Canada et l'Union européenne en supprimant les droits de douane sur presque tous les produits.

Lire aussi : TTIP : la France veut arrêter les négociations, mais pour l'UE, elles « n'ont pas échoué »

Source : https://francais.rt.com/economie/25735-allemands-attaquen...

 

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France…

Les grands défis politiques de la République

 

21. BURKINI BONNES SOEURS.JPG

Qu’elles se dépêchent d’en profiter. Ça va bien cinq minutes, la permissivité !

 

 

 

Mis en ligne le 2 septembre 2016

Notre bateau d’aujourd’hui :

The Judas ship, tableau de John Berkey.

 

 

 

 

 

 

21:04 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

26/08/2016

DELENDA USA

1. Oh my God, we are under attack !.JPG

 

Guerre froide… guerre froide… on voit bien que ce n’est pas vous qui êtes sous les bombes. Elle ne vous paraîtrait pas si froide que ça ! Au diable les illusions malhonnêtes : admettons que nous sommes pris comme des mouches dans une guerre de plus de cent ans dont les foyers d’infection se déplacent ici ou là au gré des caprices de ceux qui n’existent que par la guerre, et qu’elle ne s’est pas, depuis au moins le début du XIXe siècle, ARRÊTÉE UN SEUL JOUR.

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nous aurait sèchement répondu le vieux Caton, si nous avions eu le toupet de l’interroger sur nos problèmes.

Comment justifier une telle conviction ?

Sérions les arguments. Numérotons-les, même, à la romaine. Et nous n’aurons pas assez de cette fois.

 

I

L’occupation de la Syrie par les États-Unis est maintenant officielle

Rédaction – Fort Russ 21 août 2016

 

4.  FORT RUSS.jpg

 

« Voici un dangereux événement historique dont la survenue ne fait qu’augmenter le risque d’une guerre totale. »

Au cours des dernières 24 heures, les États-Unis ont rendu très clair leur statut de force d’occupation hostile en Syrie.

Hier, les USA ont transmis un communiqué au gouvernement légitime de la Syrie et à la coalition anti-terroriste essentiellement russe qui assiste les Syriens. Ce communiqué fait savoir que les USA ont prélevé à leur usage une bande du territoire syrien, qu’ils entendent occuper militairement en y maintenant des troupes en service actif, des forces d’opérations spéciales, des conseillers, des mécaniciens et des unités de soutien ; ils ont également décrété une zone d’exclusion aérienne (« no fly zone ») et averti qu’ils abattraient tout avion syrien ou russe qui survolerait cet espace réservé [au-dessus de la zone déclarée « zone kurde autonome », NdT ].

 

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Comme le rapporte RT, le commandant des forces US en Irak et en Syrie, le lieutenant-général Stephen Townshend a déclaré : « Nous avons informé les Russes d’où nous en sommes (where we’re at…)… ils nous ont dit qu’ils en avaient informé les Syriens, et tout ce que j’ai à dire est que nous nous défendrons si nous nous sentons menacés ». Depuis lors, comme le rapporte Reuters,  les affrontements entre forces kurdes et syriennes se sont intensifiés.

Lire la suite…

Source: http://arretsurinfo.ch/loccupation-de-la-syrie-par-les-et...

Article original : http://www.fort-russ.com/2016/08/breaking-us-occupation-o...  (Depuis, cet article a été étoffé – ceci est sa version première)

 

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L’armée ukrainienne se prépare à prendre la ville de Donbass cette nuit

Rédaction – Fort-Russ25 août 2016

De RusVesna – traduit par J. Arnoldski

 

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Printemps russe publie le communiqué suivant du sous-commandant de l’État-Major opérationnel de la DPR (République Populaire de Donetsk), Eduard Basurin :

L’ennemi a intensifié ses opérations dans le district d’Avdeevka. D’après les informations que nous avons obtenues, le commandement de l’UAF a l’intention de capturer Yasinovataya cette nuit et d’en expulser nos unités.

Ceci a été confirmé par des rapports des services de renseignements. À 20 heures, plusieurs colonnes de troupes et de véhicules blindés ont été repérées se dirigeant vers Adveevka et nous avons été informés de la concentration d’unités d’artillerie dans les districts de Lastochkino, de Verkhnetoretsk, de Novobakhmutovka, d’Ocheretino, et d’Orlovka, où selon les estimations générales, il n’y a pas moins d’une division howitzer et deux batteries howitser [obusiers, NdT] auto-propulsées.

Notre défense anti-aérienne a repéré des vols de drones ennemis. Au cours des dernières 24 heures des groupes de reconnaissance et de sabotage ennemis ont tenté de pénétrer sur le territoire de la DPR dans la direction mentionnée ci-dessus.

 

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Nous demandons instamment à l’OSCE et aux organisations humanitaires internationales de faire pression sur le gouvernement ukrainien et de le contraindre à respecter les engagements qu’il a pris par les accords de Minsk. Pour notre part, nous nous réservons le droit de répondre de manière adéquate à toute action de l’armée ukrainienne : nous ne permettrons pas à l’ennemi d’occuper notre pays.

Source : http://www.fort-russ.com/2016/08/ukrainian-army-readies-t...

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

 

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La Turquie envahit la Syrie avec le soutien des États-Unis

Brandon Turbeville – I.C.H. – Activist Post 23 août 2016

 

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Mercredi matin, la Turquie a brusquement lancé une attaque militaire d’envergure sur la Syrie, y engageant des tanks et des troupes soutenues par la voie des airs en conjonction avec des attaques aériennes des États-Unis. L’attaque visait la partie nord de la Syrie, à proximité de la frontière turco-syrienne, au prétexte d’y combattre les forces d’ISIS. En ce moment, les opérations militaires semblent se concentrer sur la zone de Jarablus.

Selon la BBC : « Une douzaine de tanks turcs et d’autres véhicules ont passé la frontière syrienne après avoir lourdement bombardé une région tenue par le pseudo-État Islamique (ISIS). De source militaire, les médias turcs ont appris que 70 cibles, dans la région de Jarablus, avaient été détruites par l’artillerie et des frappes de roquettes et 12 par des frappes aériennes ».

 

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Pour ceux qui se demanderaient quel but poursuit exactement la Turquie, il faut mentionner deux points qu’il convient de ne pas perdre de vue quand on parle de ces opérations : les Turcs n’ont nullement renoncé à détruire le gouvernement syrien ni à empêcher l’établissement d’une enclave kurde, que ce soit en Turquie ou en Syrie. 

Premièrement, l’armée turque agit en qualité de vague d’assaut de première ligne pour le compte des « forces rebelles modérées » de l’ASL (« Armée Syrienne Libre ») qui marchent sur ses talons et occupent les territoires qu’elle conquiert. Toute association avec l’ASL – un ramassis d’extrémistes financés par l’Occident, indiscernables de ceux d’ISIS – devrait indiquer clairement à n’importe quel observateur informé, que le but n’est pas de participer à la destruction des forces terroristes en Syrie ni d’aider le gouvernement syrien dans ses efforts pour y parvenir. Deuxièmement, l’invasion turque a été accompagnée de frappes aériennes américaines, ce qui indique non moins clairement que les Turcs agissent en association étroite avec les États-Unis, lesquels n’en finissent pas de ronger leur frein et de piaffer d’impatience, à l’idée de pouvoir enfin détruire le gouvernement syrien par une action militaire, ou à tout le moins d’établir dans le pays des zones-tampon (« buffer zones ») et des zones de sécurité (« safe zones ») à utiliser comme bases d’opérations de leurs futures actions terroristes  déléguées.

 

Al-Masdar rend compte des progrès de l’offensive militaire turque en ces termes :

 

Les Forces Spéciales turques, au coude à coude avec l’armée Syrienne Libre (ASL) et Faylacq al-Sham, auraient capturé un premier village au cours de cette offensive, baptisée « Bouclier de l’Euphrate ».

Selon l’aile médiatique officielle de Faylacq al-Sham, leurs forces auraient capturé le village de Tal Katlijah, après que des terroristes de l’État islamique d’Irak et Al Sham (ISIS) aient rapidement abandonné l’endroit pour aller renforcer Jarablus.

ISIS a principalement abandonné la petite région entre Jarablus et la frontière turque, ne laissant en arrière que de faibles unités pour résister à l’avance des rebelles soutenus par les Turcs.

En ce moment même, les rebelles soutenus par les Turcs sont en train d’attaquer le village de Tal Sha’er situé sur une hauteur surplombant la route qui conduit à Jarablus.

 

Le programme turc est double lui aussi : d’une part, Erdogan souhaite continuer à travailler avec l’OTAN et les États-Unis pour détruire le gouvernement séculier de Bachar al-Assad, et d’autre part, la Turquie veut faire tout ce qu’elle peut pour empêcher qu’il y ait une enclave kurde à sa frontière avec la Syrie. Une manière efficace d’y parvenir est de créer une zone-tampon entre les Kurdes et la Turquie, en s’assurant en même temps que les dimensions de la zone-tampon sont bien les mêmes que celle de la « zone de sécurité » voulue par l’OTAN depuis deux ans, par où pouvoir acheminer de Turquie en Syrie l’approvisionnement des terroristes. Cet étroit et poreux corridor est aujourd’hui connu sous le nom de corridor de Jarablus, soit exactement la zone que les Turcs envahissent et remplissent de terroristes à l’instant où nous parlons.

 

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Chars turcs en Syrie

 

De son côté, le gouvernement syrien a condamné l’invasion turque. Comme le rapporte ABC :

 

Le gouvernement syrien a dénoncé l’incursion militaire turque, la qualifiant de « violation éhontée » de la souveraineté syrienne.

Dans un communiqué rapporté mercredi par l’agence d’information nationale SANA, le gouvernement déclare que « toute action en vue de combattre le terrorisme sur le territoire syrien ne peut être entreprise qu’en coordination avec le gouvernement syrien et l’armée syrienne ».

Le communiqué en appelle également à une cessation immédiate de « l’agression turque », dont il dit qu’elle a été entreprise « sous le prétexte » de combattre le terrorisme.

Il dit encore : « Combattre le terrorisme ne peut pas se faire en chassant Daech pour le remplacer par d’autres organisations terroristes directement soutenues par la Turquie. » (Daech est l’acronyme arabe pour ISIS.)

 

L’YPG (Unités de Protection du Peuple Kurde) a également condamné l’implication turque en Syrie : « violation criante des affaires intérieures syriennes »

L’action de la Turquie soulève encore davantage de questions quant à la nature de son récent coup d’État « raté », et à celle de ses relations avec la Russie et les États-Unis. Une nouvelle dimension vient aussi d’être ajoutée à la crise syrienne, du fait que les Turcs ont envahi ouvertement un état souverain dans une région déjà volatile.

Brandon Turbeville – articles archivés ici – est l’auteur de sept livres : Codex Alimentarius — The End of Health Freedom, 7 Real Conspiracies, Five Sense Solutions et Dispatches From a Dissident, volume 1 et volume 2, The Road to Damascus : The Anglo-American Assault on Syria, et The Difference it Makes : 36 Reasons Why Hillary Clinton Should Never Be President. Turbeville a publié plus de 650 articles, sur une grande variété de sujets y compris sur la santé, l’économie, la corruption gouvernementale et les libertés civiles. On peut écouter son émission de radio « Truth on the Tracks » chaque lundi à 21 heures sur UCYTV. Son site web : BrandonTurbeville.com

Source : http://www.informationclearinghouse.info/article45348.htm

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

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Ne jamais oublier que le candidat Donald Trump est soutenu par une partie des armées US et que plus ses chances de remporter l’élection se précisent plus la classe actuellement au pouvoir ne peut plus guère espérer lui barrer la route qu’en attirant Vladimir Poutine dans un conflit ouvert, obligeant ainsi les troupes dissidentes à serrer les rangs derrière le drapeau contre l’ennemi commun, en abandonnant leurs velléités d’indépendance.

D’où les efforts désespérés de « l’Occident » pour attirer la Russie dans n’importe quel piège… en Ukraine, en Syrie, et bientôt en Chine.

 

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L’OTAN

et pourquoi il faut en sortir

 

II

Une guerre est en route, et en comparaison, celle d’Irak aura l’air d’un jeu d’enfants

Écrivait le 12 juillet Carlyn Harvey dans Global

 

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expliquant notamment :

« La guerre, tout le monde y pense en ce moment. Mais alors que le grand public a en tête les guerres du passé dont fait encore état le Rapport Chilcot, nos gouvernants nous en préparent une d’une tout autre espèce pour un futur peut-être proche. Et s’il faut en juger d’après leur rhétorique, ce sera sur une échelle jamais vue auparavant. »

 

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Les arguments des Suédois

 

III

Nous devons prendre nos distances vis-à-vis de l’OTAN si nous voulons éviter le guerre

Leif Elinder, Anders Romelsjö et Martin Gelin –

I.C.H. 20 août 2016

 

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Publié en suédois sur Göteborgsposten, traduit en anglais par Siv O'Neall. - Titre original : “Vi måste fjärma oss från Nato om vi vill slippa krig”

 

Le risque de guerre nucléaire n’a jamais été plus grand, et c’est partiellement parce que l’OTAN a réarmé les pays qui entourent la Russie. Pourtant, ces pays sont sûrs d’être eux aussi des cibles, si Poutine décide de riposter. Voilà ce qu’écrivent trois médecins suédois, dans un article qui a paru sur Göteborgsposten, le vendredi 12 août.

Pendant la crise des missiles cubains, le président Kennedy avait discuté avec ses conseillers les différentes options qui s’offraient à lui. L’une était de lancer une attaque limitée sur des bases anti-missiles soviétiques. On escomptait que Moscou accepterait cette réaction, au lieu de riposter d’une façon dont le résultat serait la dévastation aussi bien des États-Unis que de l’Union Soviétique.

De 1950 aux années 1980, il y a eu une doctrine de stratégie militaire appelée MAD (Destruction Mutuellement Assurée). MAD signifiait que si une grande puissance attaquait l’autre en premier, il serait toujours possible que la nation attaquée rendît les coups. Cette possibilité de frappe en retour a longtemps servi de dissuasion suffisante.

La sécurité relative qu’offrait la doctrine MAD n’existe plus. Les États-Unis et la Russie s’accusent aujourd’hui mutuellement et ouvertement de constituer une « menace existentielle ». L’équilibre, dans la stratégie militaire, devient de plus en plus inégal.

 

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Le réarmement nucléaire des États-Unis et l’encerclement de la Russie par l’OTAN ont créé une situation hautement précaire et dangereuse. Il devient de plus en plus difficile de résister aux avantages d’une « première frappe ». Avec le soutien de l’OTAN, la Roumanie et la Pologne sont en train d’installer un nouveau système robotique de défense appelé « Aegis ashore ». Le président Poutine a averti les deux pays qu’en cas de conflit ils seraient ses premières cibles. Les inquiétudes de la Russie quant à une première attaque destinée à la désarmer semblent réelles. Si ces inquiétudes sont fondées, nous ne pouvons pas le savoir. Mais les arrière-pensées et les intentions de chaque superpuissance sont absolument cruciales pour notre sécurité.

Les risques n’ont jamais été plus grands.

L’ex-secrétaire à la Défense US William Perry a mis le monde en garde : les risques d’une guerre nucléaire sont aujourd’hui plus grands que jamais. Et le sont pour les raisons suivantes :

- La rupture de l’engagement pris lors de la dissolution de l’URSS (en 1990) de ne jamais étendre l’OTAN.

- Le nombre de pays membres de l’OTAN est passé, depuis, de 13 à 28.

- L’intervention illégale de l’OTAN en Yougoslavie (1999) et la création non moins illégale d’un Kosovo indépendant.

- La dénonciation unilatérale du TNP (Traité de non-prolifération des armes nucléaires) en 2001 par les États-Unis.

- L’installation de bases « anti-missiles » en Roumanie et en Pologne (voir ci-dessus), qui sont très facilement reprogrammables en bases d’attaque robotisées.

- La modernisation du système d’armement nucléaire US qui a coûté un trillion (douze zéros) de dollars.

- Le coup d’État illégal fomenté et soutenu par les USA (2014) en Ukraine.

- La supériorité militaire stratégique de l’OTAN en termes de possibilités de recourir à une « première frappe ».

- La démonisation de Vladimir Poutine par comparaison systématique avec Hitler (Un « Hitler » n’est pas quelqu’un avec qui on puisse négocier, mais quelqu’un qui doit être éliminé.)

Les analystes américains indépendants en matière de sécurité tels que VIPS (Anciens Agents de Renseignement Professionnels pour la Santé Mentale) considèrent les jeux de guerre de l’OTAN dans le voisinage immédiat de la Russie comme extrêmement provocateurs et dangereux. De plus en plus d’hommes politiques européens prennent publiquement leurs distances avec la politique agressive de l’OTAN. Par exemple le Premier ministre grec Tsipras, le ministre des Affaires étrangères allemand Frank-Walter Steinmeier et le président français François Hollande. [?? NdT]

Effets opposés

L’OTAN est globalement fort. L’OTAN dépense, en armes, dix fois plus d’argent que la Russie. Beaucoup de pays s’imaginent que devenir membre de l’OTAN est un gage de sécurité. Mais quand un équilibre militaire est asymétrique, les conséquences logiques sont inversées. Si les USA et l’OTAN décident de frapper « préemptivement » la Russie à partir des bases encerclant la Russie, les chefs de l’armée russe n’auront pas le temps de réagir.

 

Trains armés dans la région de Volgograd, anciennement Stalingrad

 

 La Russie a fait savoir clairement qu’une telle situation ne serait pas tolérée. Par conséquent, la Russie applique présentement une doctrine qui prévoit une frappe nucléaire avec des restrictions (« Concept de Désescalade »). L’avantage supposé de cette doctrine est qu’une première attaque limitée rendra une guerre tous azimuts moins probable. En ne répondant pas [à une frappe qui serait limitée à des pays d’Europe, NdT ] les États-Unis éviteront le risque d’une extension du conflit à leur propre territoire. Franchement, est-ce qu’un président des États-Unis voudra risquer de voir dévaster son propre territoire sous prétexte de punir les Russes d’une première frappe sur des bases européennes ?

La situation militaire stratégique est donc extrêmement instable. Des pays voisins de la Russie ont permis l’installation de bases de l’OTAN sur leur sol, au risque de plus en plus grand de devenir eux-mêmes les objectifs d’une première frappe. Le résultat de l’élection présidentielle US, quelle qu’en soit l’issue, ne peut être d’aucun secours.

Des causes et des effets

Si les politiciens occidentaux sont incapables de faire la différence entre des causes et des effets, entre une provocation et une réaction, les conséquences peuvent être dévastatrices. La Russie se trouve face à trois solutions possibles, en termes de rapports avec l’OTAN :

1) Céder, se laisser faire, et accepter de devenir vassale des USA

2) Attendre qu’une première frappe de l’OTAN la neutralise.

3) Frapper la première, avec des armes nucléaires tactiques, certaines bases « anti-missiles » européennes constituant pour elle une menace directe, en escomptant que les USA ne répliqueront pas pour ne pas risquer une contre-attaque sur leur territoire. (Donald Trump a déjà fait comprendre que les USA ne s’engageront pas militairement de façon inconditionnelle pour protéger leurs alliés de l’OTAN.)

 

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Navire russe lance-missiles

 

Le président Poutine a fait savoir que c’est le troisième scénario que la Russie envisage aujourd’hui. L’unique détail qui ne soit pas sûr est « quand ». Le seul perdant assuré, dans tous les cas de figure, sera l’Europe.

Le rapprochement entre la Suède et l’Otan a augmenté le risque, pour notre pays, d’être entraîné dans une guerre. Pour cette raison, il est particulièrement important – pour la Suède et pour les autres pays d’Europe – de soutenir toutes les initiatives allant dans le sens d’une détente et d’un désarmement, et d’ainsi créer une opinion publique qui exige que nous prenions nos distances d’avec l’OTAN

Leif Elinder, Anders Romelsjö et Martin Gelin sont trois médecins suédois, qui militent dans le Mouvement pour la Paix.

Source : http://www.informationclearinghouse.info/article45320.htm

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

 

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Front Européen – Médecins suédois pour les Droits de l’Homme 

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http://theindicter.com/author/miranol/page/3/

 

 

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Ceux de Jeremy Corbyn

 

IV

Pourquoi Corbyn a raison à propos de l’OTAN

Chris Nineham – ICHStop the War 20 août 2016

 

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Chris Nineham, George Galloway et Jeremy Corbyn

 

Il est assez inquiétant que les propos de Jeremy Corbyn sur la politique étrangère aient pu être jugés sujet à controverse, estime Chris Nineham.

Si on prend un peu de recul, on trouve assez inquiétant que les propos de Jeremy Corbyn aient pu être jugés en quoi que ce soit sujets à controverse. Corbyn s’est exprimé sur deux questions, une générale et l’autre plus immédiate. En gros, il souhaite une politique étrangère telle que « nous vivions dans un monde où il n’y ait pas besoin de faire la guerre ». Dans quel genre de milieux cela peut-il être sujet à controverse ? Deuxièmement, et en rapport évidemment direct avec ce qui précède, il veut éviter la guerre avec la Russie.

Interrogé [dans un débat récent à la direction du Labour, NdT] sur d’éventuelles interventions russes, il a refusé de dire que la Grande Bretagne volerait au secours de la nation membre de l’OTAN qui se trouverait agressée, préférant se concentrer sur les mesures diplomatiques et politiques susceptibles d’éviter un scénario de ce genre et expliquant : « Nous ne pouvons pas permettre l’accroissement exponentiel d’une présence militaire qui va conduire à une situation catastrophique incroyablement dangereuse. »

On peut présumer que la plupart des gens sains d’esprit soutiendraient des démarches actives pour éviter d’entrer en guerre avec la Russie. Une telle guerre serait encore plus calamiteuse que celles générées par le chapelet de désastres britanniques en matière de politique extérieure que furent et que sont l’Afghanistan, l’Irak, la Libye et la Syrie.

Sa critique implicite de la politique de l’OTAN en Europe de l’Est est, elle aussi, tout à fait justifiée. Le sommet de l’OTAN de juillet dernier, à Varsovie, s’est prononcé pour une stratégie de la corde raide à l’égard de la Russie, décrétant le déploiement supplémentaire de quatre bataillons multinationaux qui vont stationner par rotation en Pologne et dans trois pays baltes : la Lithuanie, La Lettonie et l’Estonie. En tout, 4.000 hommes de plus y seront déployés, dont 650 en provenance de Grande Bretagne et 1.000 des États-Unis.

Ceci a été précédé, dans les premiers mois de l’année, par les plus importants jeux de guerre [on dit aussi « grandes manœuvres », NdT] occidentaux en Europe de l’Est depuis la guerre froide, impliquant 31.000 hommes et des milliers de véhicules de 24 pays. Même les partisans de l’OTAN ont été quelque peu gênés par cette débauche. On cite la réflexion d’un attaché à la Défense d’une ambassade européenne à Varsovie qui a dit « redouter un scénario cauchemardesque… un incident… les Russes se méprenant ou feignant de se méprendre sur ce qu’ils pourraient voir comme une action offensive ».

Après ce sommet, l’ex-Premier ministre soviétique  Gorbatchev a donné une idée de l’opinion qui prévaut en Russie : « Toute la rhétorique de Varsovie hurle l’envie de déclarer la guerre à la Russie. Ils ne font que parler de défense, et préparent dans la réalité des opérations offensives ».

Bien entendu, les dirigeants de l’OTAN présentent cette escalade historique d’envergure comme réactive. Mais leur prétention n’est tout simplement pas soutenable. Depuis l’instant même où l’URSS s’est effondrée, les puissances de l’OTAN n’ont cessé de pousser leur avancée vers l’Est, principalement dans les régions que la Russie considère à bon droit comme vitales pour sa sécurité. Depuis 1991, douze pays de la région ont été intégrés à l’OTAN. Dès 2008, on a promis à la Géorgie et à l’Ukraine qu’elles en feraient partie, en dépit des avertissements répétés du gouvernement russe qu’amener l’OTAN à ses frontières ne pourrait que provoquer une crise sécuritaire internationale majeure.

Les dirigeants russes – Poutine inclus – ont essayé de trouver un accommodement sécuritaire avec l’Ouest dès les années 1990. C’est l’expansionnisme de l’OTAN vers l’Est et les prises de décision unilatérales de l’Occident partout ailleurs – en particulier à l’égard de la Libye – qui ont fait monter de plus en plus la tension.

Les arguments de Corbyn sur l’OTAN sont de bon sens et soutenus par les faits. Ce qui pose réellement problème dans les milieux du pouvoir en place, c’est que Jeremy Corbyn est déterminé à rompre avec l’alignement sans réserve du Royaume Uni sur les priorités de Washington, alignement qui vient d’être vertement condamné par le Rapport Chilcot.

Plutôt que de se contenter d’exprimer ses regrets sur l’Irak, il a fait des excuses au nom du parti travailliste, pour ce que la plupart des gens considèrent comme une décision désastreuse. Davantage même – et c’est ce qui fait si fort grincer certaines dents – il se prépare à tirer les conclusions du chaos des quinze dernières années, pour véritablement agir en conséquence.

Irrationnel, n’est-ce pas ? Ne vaudrait-il pas mieux continuer à se mettre la tête dans le sable, ignorer le passé et plonger l’avenir dans toujours plus de désordres ?

Chris Nineham est un militant politique anglais, né en 1962. Il est un des membres fondateurs de la coalition Stop the War au Royaume Uni, et a été un des principaux organisateurs de la grande Manifestation du 15 février 2003 contre la guerre d’Irak en Grande Bretagne. Il fait partie de la direction de Globalise Resistance, le réseau anti-mondialisation qui s’est manifesté à diverses reprises, à Gênes et alleurs. Chris Nineham est l’auteur de The People Versus Tony Blair et de Capitalism and Class Consciousness : the ideas of Georg Lukács.

Source : http://www.informationclearinghouse.info/article45321.htm

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades.

 

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V

Corbyn vient de jeter une bombe de vérité sur la clique des va-t-en guerre

Carlyn Harvey – ICH – The Canary 20 août 2016

 

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Ce 18 août, la raison pour laquelle l’establishment trouve Corbyn si dangereux s’est révélée dans toute sa clarté. Répondant à une question sur la défense, lors d’un débat contradictoire à la direction du Labour, il a refusé de justifier les actions de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), s’engageant en revanche à créer « un monde où il n’y ait pas besoin de faire la guerre ».

Pour des millions de citoyens de par le monde, c’est une excellente nouvelle. Mais pour ceux dont le seul but est de soutenir les pouvoirs en place et les industries si lucratives dont ils dépendent, les vues de Corbyn sont un vrai désastre.

Voulez-vous faire partie de notre gang ?

Dans le cours de ce débat, une question a été posée à Corbyn et à son collègue Owen Smith [L’autre candidat à la direction du Labour, NdT] à propos de la Russie :

–  Comment réagiriez-vous, en tant que Premier ministre, à une violation, par Vladimir Poutine, de la souveraineté d’un pays membre de l’OTAN ?

Corbyn a répondu :

On devrait d’abord faire en sorte qu’une telle chose n’arrive pas. C’est-à-dire qu’on devrait avoir au préalable établi une bonne base de dialogue avec les Russes, en leur demandant de respecter les frontières et en  respectant les leurs. La première chose que nous essayerions de faire, serait d’en arriver à une démilitarisation entre la Russie et l’Ukraine, et aux autres frontières entre la Russie et l’Europe de l’Est.

Ce que nous ne pouvons pas permettre, c’est l’accroissement exponentiel de troupes des deux côtés de ces frontières, qui ne peut conduire qu’à des dangers de plus en plus grands. Dans l’état actuel des choses, tout cela ressemble furieusement à une politique de guerre froide. Il nous faut collaborer avec la Russie, nous engager à démilitariser cette région, de façon à éviter que de mortels dangers se concrétisent.

L’OTAN a été créée en 1949, dans le sillage de la Deuxième guerre mondiale. Elle a été créée, d’emblée, contre la Russie. Il s’agissait d’établir une alliance capable de défier « l’ours » rouge, partout où c’était jugé nécessaire. Mais, une fois le mur de Berlin tombé et l’Union Soviétique dissoute, les tensions avec la Russie ont diminué, et l’OTAN, décidée à justifier la permanence de son existence, est passée à d’autres objectifs.

À présent, les tensions de la guerre froide sont de retour et, comme le dit Corbyn, il y a « un accroissement exponentiel de troupes » le long de la frontière russe. Le 10 février, par exemple, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg annonçait que :

Les ministres de la Défense de l’OTAN se sont mis d’accord sur une présence accrue dans la partie orientale de l’Alliance. 

Ceci est le jargon de l’OTAN pour désigner une augmentation massive de sa présence militaire dans six pays qui touchent directement le territoire de la Russie. Le Royaume Uni y participe avec cinq navires de guerre et un nombre considérable de militaires. Cette annonce faisait suite à celle du président US Barack Obama, décidant de quadrupler les dépenses militaires de la superpuissance en Europe à hauteur de 3,4 milliards de dollars.

À peu près à la même époque, le secrétaire US à la Défense, Ashton Carter expliquait que « l’environnement sécuritaire d’aujourd’hui » est « dramatiquement différent » de ce qu’il était au cours des deux décennies passées. Pendant les 25 dernières années, notait Carter, la défense US s’est surtout concentrée sur les « forces insurgées » comme les Taliban et certains groupes extrémistes. Mais maintenant, les États-Unis passent à la vitesse supérieure « en revenant à une compétition entre grandes puissances », avec des « ennemis haut de gamme » tels que la Russie et la Chine.

L’OTAN est à l’avant-garde de cette « compétition entre grandes puissances ».

Jouez selon nos règles ou sortez du jeu.

Comme la plupart des joueurs qui comptent des deux côtés de la « compétition » ont empilé de considérables stocks d’armes nucléaires, toute escalade des tensions aboutira en effet à ce que « les mortels dangers [que nous courons] se concrétisent ». C’est la crainte que Vladimir Poutine lui-même a exprimée, lorsqu’il s’est adressé récemment à la presse étrangère :

« Vos populations n’ont pas l’air d’avoir conscience du danger pourtant imminent. C’est là ce qui m’inquiète ! Comment ne comprenez-vous pas que le monde est entraîné vers une catastrophe irréversible ? »

Corbyn a estimé que le « dialogue », la « démilitarisation » et la « collaboration » sont exactement les tâches auxquelles nous devons nous atteler, afin qu’aucune violation de souveraineté ne se produise pour commencer. Il prône la prévention des hostilités plutôt que des efforts pour y remédier une fois qu’elles ont éclaté.

Mais ce genre de tactiques ne semble pas vraiment faire partie des règles du jeu de l’OTAN. Au contraire, des mails récemment divulgués du commandant suprême en retraite de l’OTAN Philip Breedlove montrent qu’il a sciemment comploté autant qu’il le pouvait pour vaincre la répugnance du président Obama à faire grimper les tensions militaires en Ukraine.

Et Stoltenberg, dans son annonce au sujet de l’accroissement de troupes aux frontières de la Russie a tenu à mettre l’accent sur le principe de l’OTAN, selon lequel « une attaque contre un allié est une attaque contre tous les alliés », et que « l’Alliance toute entière y répondra »

C’est ce principe qui veut que tous les membres soient prêts à agir militairement si l’un d’entre eux se voit menacé qui a fait l’objet du débat à la direction du Labour. Et Smith a docilement répondu, en parfait accord avec la politique de l’OTAN :

Nous porterions secours au pays membre de l’OTAN ; c’est la matière même des accords de l’OTAN. Ce serait le boulot de la Grande Bretagne, au cas où un pays membre serait envahi, c’est évident. Mais ce serait calamiteux et nous ne devrions jamais avoir à en arriver là.

Nous devons travailler diplomatiquement pour nous assurer que l’agression russe – et je pense qu’il s’est agi de rien moins que cela – que l’expansionnisme et l’agression militaire de ces dernières année par Poutine soit endiguée.

Quel pourra être le succès de la « diplomatie », dès lors qu’on n’entend discuter que de « l’agression de la Russie » ? C’est une éventualité plutôt difficile à imaginer. Et si Smith croit vraiment que « nous ne devrions jamais avoir à en arriver là », il semble bien que la prévention soit le seul moyen d’y parvenir.

Une entreprise explosive

Réinterrogé avec insistance sur la question de savoir s’il est prêt à entreprendre une action militaire qui s’avérerait nécessaire, Corbyn, a conclu :

Je n’ai pas envie de faire la guerre. Ce que je veux, c’est faire en sorte que dans le monde où nous vivons, il n’y ait pas besoin de faire la guerre, où cela ne soit pas nécessaire. Et y parvenir est possible.

Après des décennies d’interventions militaires qui ont laissé la quasi-totalité du Moyen Orient en ruines, qui ont propulsé le terrorisme wahhabite sur la scène mondiale et qui ont érodé la confiance dans les communautés de tout l’hémisphère occidental, il ne faut pas s’étonner que l’assistance ait éclaté en applaudissements enthousiastes.

 

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Mais les gens au pouvoir n’aiment pas ça du tout. Lord West, ex-ministre travailliste de la Sécurité et chef de la Royal Navy, a dit que les propos tenus par Corbyn étaient « absolument effrayants ». Le député travailliste Wes Streeting a, pour sa part, affirmé qu’il s’agissait d’« une grossière trahison de toutes les valeurs internationalistes du Labour ».

On pourrait pourtant estimer qu’il est justement du plus pur internationalisme de prôner une solution diplomatique à tous les conflits qui menacent non seulement les pays de l’OTAN mais tous les citoyens de tous les pays du monde, qui risquent d’en faire les frais. Mais ce n’est pas ainsi qu’on voit les choses dans les milieux que fréquente Streeting.

Certains pourraient même considérer qu’il est « absolument effrayant »  de ne pas essayer de convaincre l’OTAN – seule alliance militaire dont le Royaume Uni fasse partie – d’épuiser toutes les solutions pacifiques avant de se lancer dans des actions militaires.

Les médias de masse peuvent bien, s’ils veulent, donner libre cours à leur servilité légendaire en piaillant que Corbyn est « allé trop loin », et invoquer les mânes de Clement Atlee, fondateur de l’Alliance, dans leurs anathèmes.

Le monde d’aujourd’hui est un endroit très différent de celui où Atlee a négocié. Après les incessantes interventions des dernières années, il faut que nos furieuses démangeaisons militaires (et celles des autres) soient maîtrisées, si nous voulons qu’il y ait la moindre espérance de paix mondiale.

La vraie question géopolitique à l’ordre du jour n’est pas « qui va dominer le monde » mais « qui va le sauver ».

Impliquez-vous !

Agissez avec la Coalition Stop the War

Soutenez les Anciens Combattants pour la Paix, qui se battent maintenant pour que des solutions pacifiques soient trouvées aux problèmes du monde.

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Carlyn Harvey écrit sous un pseudonyme. Son vrai nom est Tracy Keeling. Elle est anglaise et travaille depuis des années dans l’éducation et le théâtre. Elle a une certaine expérience en tant qu’écrivain de fiction et, à ce titre, elle a été frappée par la capacité créatrice dont les médias de masse font preuve dans leurs reportages. Tracy pense qu’il y a comme un consensus de masse aussi dans les fables qu’ils servent au public du Royaume Uni, et elle trouve que celui-ci a nettement besoin de voix alternatives. C’est à quoi s’efforce Le Canari (The Canary) et elle est ravie d’y participer.

Source : http://www.informationclearinghouse.info/article45321.htm 

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

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Pour les anglophones :

En direct « live » de Birmingjam (et en anglais)

Débat Corbyn-Smith du 18 août pour la direction du parti travailliste

 


 

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VI

Alex Jones appelle les Américains à réclamer des comptes à leur gouvernement sur la marche à la guerre avec la Russie et la Chine

Oscar Platt – Russia Insider 20 août 2016

 

« La décision dépend de nous tous et il nous faut en débattre sérieusement. Les mondialistes ne veulent pas que ce débat ait lieu. »

 

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Il est du bon côté sur cette question, et il s’adresse à un très large public.

Jones fait vraiment un excellent travail à présenter la réalité des choses.

Il termine son exposé par un appel au peuple américain, le pressant de tenir son gouvernement pour responsable des politiques néo-conservatrices insanes qui le mènent à la guerre.

Jones a un très large public : ici, il parle de 28 millions de gens.

Et il conclut sur cet appel :

« Je suis Alex Jones et je vous demande à tous de réfléchir aux faits, de peser les preuves et de décider :

Si avoir 50.000 armes nucléaires sur cette planète est vraiment sans danger.

Si amasser des troupes à la frontière russe est vraiment une bonne idée.

Si c’est une bonne idée de financer ISIS et Al Qaeda.

La décision dépend de nous tous, et il nous faut en débattre sérieusement. Les mondialistes ne veulent pas que ce débat ait lieu. Mais nous sommes là justement pour le mettre de force au premier plan et au centre de nos affaires… exactement comme nous l’avons fait sur la fraude électorale, comme nous l’avons fait sur les OGM et comme nous l’avons fait sur notre gouvernement qui finance ISIS.

Sur tous les fronts, Infowars est à la pointe de l’épée, parce que nous avons 28 millions de spectateurs et d’auditeurs qui, comme vous, sont vigilants et impliqués.

Mes amis, il est temps d’agir et d’arrêter une IIIe Guerre Mondiale ! »

 

Vidéo sous-titrée en français

 

 

Vidéo originale

Pour lire les sous-titres en anglais, cliquer à côté de la roue dentée.

 

Transcription aussi peu infidèle que possible :

 

C’est Poutine qui parle :

Est-ce que vous vous rendez compte de ce que vous avez fait ?

On sait chaque année ce qui va se passer et ils savent que nous le savons.

Il n’y a qu’à vous qu’ils racontent ces histoires et vous y croyez. Vous les racontez à vos compatriotes. et personne ne voit l’imminence du danger.

C’est ça qui m’inquiète : comment pouvez-vous ne pas voir que le monde est entraîné vers une catastrophe irréversible ? 

C’est ça le problème ! Mais ils font comme s’il ne se passait rien. Je ne sais même plus comment vous atteindre.

« Poutine va essayer de déstabiliser l’Ukraine mais les Ukrainiens veulent rester indépendants. »

Pourquoi vous mêlez-vous de nos affaires ? Mêlez-vous de ce qui vous regarde ! Occupez-vous de vos affaires à vous !

« Mr. Trump a déclaré qu’il est prêt à rétablir de bonnes relations avec la Russie… »  Et alors, qu’y a-t-il de mal à ça ? Nous sommes d’accord. Pas vous ?

 

Alex Jones :

Ces dernières années, on a vu toute une bande d’experts en géopolitique d’historiens, de statisticiens, d’hommes d’état venir nous avertir que le monde se précipite vers un conflit armé majeur entre les États-Unis et la Russie et que le climat actuel dans le monde est très semblable à ce qu’il était avant la première et la deuxième guerre mondiale.

Ces six derniers mois, Vladimir Poutine a donné plusieurs conférences de presse pour avertir le monde que, sous prétexte de se défendre, l’Ouest installe des armes nucléaires offensives tout le long de la frontière russe.

J’ai étudié les faits. Je sais qu’il y a deux ans, George Soros s’est vanté sur CNN d’avoir persuadé la majorité du Département d’État de renverser le gouvernement élu d’Ukraine.

 

         Interview Soros-CNN :

– À propos de l’Ukraine, une chose que beaucoup de gens savent, c’est que durant les révolutions de 1989, c’est vous qui avez financé quantités de groupes dissidents en Europe de l’Est, en Pologne et en république tchèque. Êtes-vous en train de faire la même chose en Ukraine ? 

– Disons que j’ai créé une fondation en Ukraine avant que l’Ukraine ne devienne indépendante de la Russie.  Et depuis, cette fondation fonctionne et joue un rôle important dans les événements récents. 

 

         Alex Jones :

Maintenant, en Ukraine de l’Est, qui a toujours fait partie de la Russie en Crimée, c’est-à-dire à la frontière de la Russie nous avons des armées de pays membres de l’OTAN, qui se battent contre des troupes russes. Et les pertes russes ont été élevées.

La semaine dernière encore, Vladimir Poutine est venu nous dire, à une conférence de Presse, que Kiev était en train de lancer une guerre asymétrique qu’il qualifie de terroriste et, qu’on soit pour ou contre la Russie ou Poutine, ou qu’on soit simplement neutre, ça devrait être une information majeure aux États-Unis. Voici un extrait de cette conférence de Presse

 

         Vladimir Poutine :

« Il est exact que nos forces spéciales ont déjoué la tentative d’un groupe de sabotage infiltré qui appartient aux services d’espionnage du ministère de la Défense ukrainien  et qui cherche à pénétrer en Crimée. Au vu de ces événements, il est devenu sans objet de rencontrer les autorités ukrainiennes actuelles au format Normandie.

Nous avons eu des pertes à la suite de ces opérations. Nous ne pouvons pas faire semblant d’ignorer la mort de nos soldats du fait de ces opérations.

Je voudrais m’adresser à nos partenaires américains et européens :

Il est aujourd’hui définitivement évident que les autorités actuelles de Kiev n’entendent  pas résoudre les problèmes par la voie des négociations, mais qu’elles ont choisi de recourir au terrorisme. Cela ne devrait pas nous étonner. Ce genre d’actions n’a pas d’autre objectif que d’abuser le peuple ukrainien et détourner son attention de la situation économique désastreuse du pays et des conditions misérables dans lesquelles vivent la plupart d’entre eux. »

 

         Alex Jones :

Et voilà où on en est, deux ans après que George Soros et le département d’État se soient vantés d’avoir renversé le gouvernement élu d’Ukraine, pendant que l’OTAN et les forces de l’ouest s’entassent à la frontière Russe, que la Russie y masse 40.000 hommes en état d’alerte imminente et que Poutine dit : « plus de réunion ni de pourparlers avec l’Ukraine, vous attaquez des citoyens russes à Urist ».

, plus de comptes rendus dans les journaux ! Si ce n’est pour dire que je suis un agent russe ou que ce n’est qu’une guerre de l’information, ou que Donald Trump est vendu à Poutine.

Non ! Nous sommes vendus au sens commun, à la décence et au besoin urgent d’éviter une guerre nucléaire.

Et je vois les e-mails qui arrivent dans les commentaires, sur « la guerre de l’information que mène une minorité »…  qu’on entend dire que je sème la terreur parce que je crains un conflit général…

Oui, je suis inquiet ! De savoir que l’Ouest finance Al-Qaïda, qu’ISIS s’empare du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.

Je suis malade de voir notre gouvernement créer des milliers de trillions de dollars de faux produits dérivés pour acheter le monde.

Je déplore de voir la fondation Clinton accepter de l’argent de dictateurs du Moyen-Orient qui oppriment les femmes et les homosexuels.

Je suis navré par l’attitude de laisser-faire de nos élites, mais ce qui m’angoisse encore davantage c’est l’attitude générale de la population américaine.

Parce que des gens que je connais personnellement m’ont dit : « Alex, on entend parler d’une guerre nucléaire depuis 1960 ! Ce n’est qu’un épouvantail. Ça n’arrivera jamais. »

Et le New-York Times plaisante en disant que nous voulons juste nous faire peur.

Nous sommes capables de détruire la vie plusieurs fois sur cette planète. Nous avons mis la main sur un feu de Prométhée qui peut soit nous emmener dans les étoiles, soit faire de cette planète entière une seule tombe géante.

J'ai trois enfants. J'étudie la géopolitique. Je cherche à construire un monde meilleur. Je désire la paix avec la Chine et la Russie. Je ne veux pas la guerre et je vois nos propres dirigeants nous dire de ne pas nous tracasser à propos de la guerre alors que ce sont eux qui ont donné des réacteurs nucléaires à la Corée du Nord et les secrets des missiles ICBM à la Chine dans les années 1990. Les mêmes personnes qui nous disent de ne pas nous tracasser à propos de tout ça sont celles qui mènent le monde au bord de l'extinction. Et pas que l'humanité !

Récemment nous avons vu la Haye prendre parti contre les Chinois à propos de la mer de Chine méridionale, et nous avons vu la Chine prendre en retour un ton très agressif et menacer le monde d'une guerre.

Que vous souteniez ou non le parti communiste chinois, je vous parle ici en tant que patriote américain pour vous rappeler que nous avons des porte-avions en train de provoquer ouvertement depuis deux mois la marine chinoise en mer de Chine méridionale, et que les quotidiens et le président chinois disent que la guerre avec les États Unis est imminente. Mais je vois mille fois plus d’informations sur un athlète US en Amérique du Sud, aux jeux olympiques, qui a peut-être menti en disant qu'il avait été dévalisé…

C'est la Chine, l’histoire importante, pas ça !  Aux infos on apprend qu’il y a un trou de plus de 6 trillions de dollars [ 60 milliards de milliards $ ] au Pentagone. La dernière fois que CBS News a annoncé qu'il manquait 2 trillions [ 20 milliards de milliards ] c’était la veille du 11 septembre 2001. Vous avez vu ce qui est arrivé et ce n'est que le commencement de ce dont je veux vous parler.

Toute l'« élite » est en train de se faire construire des forteresses blindées et on pense même qu’en Nouvelle Zélande ils se les construisent sous terre. Ils font élever des murs énormes – du palais d’Hillary à celui de Zuckerberg – autour de leurs résidences. Ils agissent comme si c'était la fin du monde , tout en vous disant de ne pas vous en faire. Et vous, vous êtes un complotiste si vous dites que Poutine parle d'une guerre nucléaire.

Nous vivons des temps déments et tout ce que je fais c’est tirer la sonnette d'alarme et vous dire : « Jusqu'à présent nous n'avons pas eu de guerre nucléaire mais nous sommes très près d’en avoir une. Bon sang, ayons un débat là dessus au lieu de nous demander si oui ou non un type de l'équipe olympique a menti en disant qu’il s’est fait détrousser. »

Discutons des vrais problèmes, ici, ouvertement !

Je suis Alex Jones et je vous demande à tous de réfléchir aux faits, de peser les preuves et de décider :

Si avoir 50.000 armes nucléaires sur cette planète est vraiment sans danger.

Si amasser des troupes à la frontière russe est vraiment une bonne idée.

Si c’est une bonne idée de financer ISIS et Al Qaeda.

La décision dépend de nous tous, et il nous faut en débattre sérieusement. Les mondialistes ne veulent pas que ce débat ait lieu. Mais nous sommes là justement pour le mettre de force au premier plan et au centre de nos affaires… exactement comme nous l’avons fait sur la fraude électorale, comme nous l’avons fait sur les OGM et comme nous l’avons fait sur notre gouvernement qui finance ISIS.

Sur tous les fronts, Infowars est à la pointe de l’épée, parce que nous avons 28 millions de spectateurs et d’auditeurs qui, comme vous, sont vigilants et sont impliqués.

Mes amis, il est temps d’agir et d’arrêter une Troisième Guerre Mondiale ! »

Source : http://russia-insider.com/en/alex-jones-analyzes-uss-marc...

Traduction et sous-titres de la vidéo : Anna S. pour A.S.I.

 

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Très long (tant mieux pour ceux qui aiment lire !) et très important papier d’Israël Shamir. Il nous y rappelle beaucoup de choses qu’on croit savoir et qu’on oublie toujours, en rapport si implacable avec ce qui précède.

 

Redresser les médias tordus

par Israël Adam Shamir

Entre la plume et l’enclume 25 août 2016

 traduction Maria Poumier

 

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Le « kilomètre tordu » de la comptine anglaise où tout est tout est complètement tordu [1], c’est Fleet Street, bien connue des journalistes londoniens. C’est ce qui m’avait été dit, quand j’ai rejoint la BBC à Bush House, tout au bout de Fleet Street. Ce n’est pas seulement la rue qui est tordue, mais nombre de ses occupants. Et c’est un problème professionnel dans les médias, qu’on dit aussi « retors » ou « véreux » de façon tout à fait justifiée.

Et pourtant, autrefois (un brin de nostalgie n’est jamais de trop) le journaliste avait le choix. Il pouvait travailler dans un journal soutenant les conservateurs ou les travaillistes, ou encore les libéraux. Maintenant, c’est du pareil au même : tous les journaux anglais, y compris le Guardian, détestent Jeremy Corbyn, le dirigeant travailliste. Aux US, tous les médias détestent Trump. On n’a plus le choix, qu’on soit lecteur ou rédacteur.

 Et c’est très grave, l’opinion à sens unique. Voyez ce que ça a donné, chez les Russes. Je ne parle pas d’aujourd’hui, ils jouissent d’un supermarché très complet, pour choisir leurs idées, mais de 1991.  

 Il y a exactement 25 ans, j’ai pu observer la mère de toutes les révolutions de couleur, comme dirait un poète arabe, en Russie. Cela a duré trois jours. Les maîtres des médias ont produit et répercuté dans le monde entier un spectacle extraordinaire où le people se soulevait contre ses tyrans, en bravant les tanks, et en déboulonnant une ou deux statues de ses oppresseurs. Puis on a vu des mises en scène semblablement orchestrées par la même équipe, transmises depuis le Maidan de Kiev, la place Tahrir du Caire et même celle de Bagdad. Les résultats ont été pareillement lamentables.

Ce n’était que du vent, cette soit disant révolution. L’ancien régime s’est écroulé comme un château de cartes, pas un coup de feu n’avait été tire pour le défendre. Il y avait eu collusion entre les vieilles élites soviétiques et les Maîtres du discours, entre le KGB et CNN.

Lire la suite…

Source : http://plumenclume.org/blog/149-redresser-les-medias-tord...

 

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Mis en ligne le 26 août 2016

 

 

 

 

 

23:40 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (1) |  Facebook |

11/08/2016

BLOG EN PAUSE TECHNIQUE

 

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Pour raisons techniques.

 

S.O.S.

Hackés, nous sommes à la recherche d’un docteur pour ordinateurs « compétent et pas trop cher » dans la région de Liège.

 

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Excuses aux abonnés à la newsletter : notre liste d’adresses est tombée dans le trou.

 

 

 

Mis en ligne le 10 août 2016

 

 

00:34 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |

FELIZ 90 CUMPLEANOS COMANDANTE

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Avant de fermer, avec un peu d’avance sur le calendrier :

 

Feliz 90 cumpleaños Comandante !

 

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Mis en ligne le 10 août 2016.

 

 

 

 

00:27 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

CHRONIQUES D'UN NAUFRAGE - Europe, ô mère livide...

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CHRONIQUES D’UN NAUFRAGE

  

* 

Europe, ô mère livide, à quoi t’ont réduit tes fils.

Marco Bordoni - The Saker Italia – 8 août 2016

 

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Qu’est-ce qu’était « À rebrousse-poils », l’émission de Massimo Rocca sur Radio Capital qui s’achève ces jours-ci ?

  

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Massimo Rocca à l’antenne : castigat ridendo mores

 

 

Nous n’en avons plus un seul en français. Jean Yanne et Coluche sont morts ; les derniers ont été lourdés depuis lurette ; certains persistent sur Internet, on les compte sur les doigts d’une seule main. Les Italiens en avaient encore un : Massimo Rocca. Il prend sa retraite. Le Saker Italia a voulu l’interviouver.

 

Pour les auditeurs de Radio Capital, une expérience un peu surréelle. Imaginez des gens marchant les pieds métaphoriquement nus sur la fraîche herbette du groupe La Reppublica-L’Espresso, dans un paysage dépeint comme le meilleur des mondes possibles, un jardin d’Éden gouverné par de prévenants techniciens progressistes et fondé sur l’amour universel, connu sous le nom d’Union Européenne ; paradis toujours menacé par le serpent du populisme et, bien entendu, par l’omnipotent Poutine, Lucifer responsable de tous les maux de l’univers, tenu en respect par les anges de la BCE et de l’OTAN brandissant leurs épées flamboyantes.

Tout à coup, sous les pieds de ces personnes, s’ouvre tout grand une espèce de gouffre, et les voilà qui tombent dans « À rebrousse-poils », une rubrique dystopique d’une minute, pas plus. Pour paraphraser Lucrèce : cette pointe d’amertume issue de la source même de la joie, qui sème l’inquiétude jusque dans le jardin des plaisirs.

Un aperçu : Le Sauveur de la Patrie, Mario Monti ? Il devrait être chassé du Parlement ! La direction européenne et Obama ? Des gens qui se mêlent des affaires des pays européens tant et si bien qu’« Hitler était plus conciliant ». L’URSS le fut certainement bien davantage à l’égard des républiques fédérées, quand elles décidèrent de se détacher. La fameuse presse anglo-saxonne ? Des jocrisses pour qui le problème, ce n’est pas l’ISIS qui brûle vives des femmes vouées à l’esclavage sexuel, mais Assad et Poutine qui le combattent. Les intellectuels de la gauche européenne ? Des « clercs » traîtres au peuple. Trump président ? Sûrement pas la fin du monde. Au contraire, des USA isolationnistes seraient tout bénéfice pour « les vassaux ».

Qui sait ce que penseront les auditeurs de Radio Capital quand cette voix se taira ? Pour certains, ce sera peut-être un soulagement. Le contour de la bulle idéologique reviendra alors à sa perfection géométrique. Mais il y en aura beaucoup, j’en suis sûr, qui se sentiront orphelins. C’est pour eux (en plus de ceux à qui personne n’a jamais rebroussé les poils) que j’ai demandé à Massimo Rocca d’échanger quelques mots avec Le Saker Italia.

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Marco Bordoni : Cher Massimo Rocca, commençons par la Russie, qui est le focus de notre blog. Il y a quelques mois, tu t’es demandé pourquoi tant de gens avaient été si bouleversés quand Rostropovitch avait joué à côté des ruines du mur de Berlin, mais pas quand Valeri Guerguiev a dirigé un concert dans les ruines de Palmyre. Je te pose la même question : pourquoi ?

Massimo Rocca : La réponse la plus facile, c’est parce qu’Assad n’est pas « notre salaud (1) ». Et on pourrait en rester là, au nom de la realpolitik. Si l’ennemi de mon ennemi est mon ami, le raisonnement fonctionne aussi en sens contraire. Mais cela met en cause l’identité de l’ennemi. C’est toujours au nom du réalisme, je crois, que ne pas pleurer à la libération de Palmyre et pour la musique occidentale – russe, mais occidentale – entendue dans ce théâtre, indique que ceux qui nous dirigent n’ont pas la plus faible idée d’où ils vont, ou le savent très bien et c’est nous qui sommes victimes d’un spin informatif sans précédent. J’aimerais croire à la seconde hypothèse, mais la présidence Obama m’a très souvent fait penser à la première

 

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Le concert de Palmyre. Symptôme de ce que « ceux qui nous guident n’ont pas la plus faible idée d’où ils vont » ou de ce que « nous sommes victimes d’un spin informatif sans précédent ».

 

Marco Bordoni : Parfois, l’attitude des Occidentaux par rapport à la Russie me rappelle la « psychose » turque de l’Europe du XVIe siècle. Une classe dirigeante qui se complaisait à décrire « le sultan » comme le mal absolu, pour obtenir l’adhésion du populaire, alors qu’à mi-voix, le peuple espérait que « les patriciens » recevraient, grâce à cette guerre, la volée de bois vert qui leur rabattrait le caquet (s’il faut en croire en tout cas les chansons populaires du temps de Lépante). Poutine aussi est redouté des « élites » et regardé avec sympathie par les masses. Les uns et les autres font de lui ce qui est, d’une certaine façon, une caricature, négative d’une part et positive de l’autre. Cette comparaison a-t-elle un sens ?

Massimo Rocca : En réalité, par rapport à la Russie, la situation d’aujourd’hui est pire. Car il n’y a aucun roi de France qui – fût-ce par anti-hispanisme – soit prêt à s’allier au « sultan » Poutine. Et puis l’affrontement du XVIe siècle était une vraie opposition, beaucoup plus semblable à la guerre froide, entre deux systèmes radicalement différents, avec un expansionnisme turc encore en pleine ascension, victorieux, et technologiquement au même niveau d’armement que ce que pouvait déchaîner l’Occident. Aujourd’hui, le vrai point d’interrogation est « mais quelle menace peut bien représenter pour l’Occident la Russie de Poutine ? » Je pourrais comprendre la question en m’identifiant à un Balte, à un Polonais ou à un Ukrainien, mais quel est aujourd’hui la force d’attraction, le modèle alternatif que puisse offrir la Russie orpheline du communisme ? D’une certaine façon, la comparaison avec le sultan, si tu le permets, rentre dans le spin. C’est l’Occident qui, en des temps absolument pas suspects – pendant la période de faiblesse majeure de la Russie post-soviétique a poussé ses frontières militaires toujours plus à l’intérieur de l’ex-bloc communiste. Jusqu’à l’épilogue ukrainien. Nous pouvons arranger les choses comme nous voulons, mais nous n’assistons pas à la reconquête de ses provinces par le tsar du jour, nous sommes revenus pas à pas à la ligne d’armistice de 1917, ou à celle de septembre 1941.

Sur la sympathie des masses – quelle merveille de rencontrer ce mot désuet ! – je serais plus prudent. D’un côté, les sympathies sont de type rouge-brun, donc extrêmement volatiles et davantage orientées vers le respect de l’homme fort que vers la compréhension des raisons de la Russie. De l’autre, la faillite de tous les mouvements d’opposition – je pense au mouvement pacifiste du temps de la guerre d’Irak – me fait beaucoup plus douter de la profondeur des sentiments des masses réduites à une somme d’individus.

 

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Distribution de la richesse aux USA, de 1917 à nos jours.

 

 

Marco Bordoni : Nous avons parlé des « barbares » qui assiègent la citadelle. Et qu’est-ce qui se passe au-delà des murs ? Quels sont les phénomènes économiques et sociaux à l’œuvre dans ce qu’on appelle « l’Occident » ? Caton le Censeur terminait tous ses discours en demandant au Sénat de se souvenir de la nécessité de détruire Carthage. À son instar mais à l’inverse, tu termines toutes tes interventions par « souvenez-vous d’OXFAM ». C’est quoi OXFAM ? Pourquoi est-ce aussi important ?

Massimo Rocca : C’est une ONG qui s’occupe de pauvreté et d’inégalités. Et qui, chaque année, publie à la veille de la conférence des puissants à Davos, un rapport sur la distribution des richesses dans le monde. Comme on le sait, ces dernières années, s’est diffusé le problème dit du 1%, c’est-à-dire le fait que la richesse majeure produite dans le monde sert à alimenter le revenu et le patrimoine de cette petite partie de la société. Puis, nous en sommes arrivés à découvrir, par exemple avec le livre de Piketty (Thomas Piketty, Le capital au XXIe siècle, NdR) qu’à l’intérieur même de ce 1%, la pyramide allait en rétrécissant, et nous avons commencé à parler du 0,1%. Bien : le dernier rapport d‘OXFAM nous dit que, l’année dernière, les 62 personnes les plus riches du monde (dont un Russe, soit dit en passant) ont un patrimoine qui équivaut à celui de la moitié la plus pauvre des habitants de la planète. 62 contre 3 milliards et demi à peu près. Rien que ce chiffre coupe le souffle. Mais ce qui me fait sortir des rails, c’est de lire dans l’article d’un collègue « … ce problème de l’inégalité que nous traînons après nous ». Car, vois-tu, nous ne le traînons pas après nous, nous le créons pour l’avenir. La preuve en est que, l’an dernier, les pauvres ont perdu 1.000 milliards d’euros de patrimoine, pendant que les 62 en gagnaient 500. Ainsi, les ciseaux s’écartent à des niveaux inconnus depuis le temps des grandes aristocraties terriennes, et j’entends celles de 1789, pas celles de 1917 ! Vous comprenez bien tous que les problèmes – de la représentativité, de la démocratie, des guerres, de l’émigration – ne pourront pas être résolus tant qu’on ne s’attaquera pas à cette démence.

 

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Productivité et salaires réels aux États-Unis : la première chute, les seconds stagnent.

 

Marco Bordoni : J’ai l’impression qu'une des raisons pour lesquelles la raison sociale est toujours moins d’actualité est que les riches (qu’on me pardonne la rudesse du terme) ont disparu de la vue des pauvres. Nos villes témoignent des écarts sociaux au cours des siècles : des tours dans lesquelles (en Italie du moins, NdT) les nobles se retranchaient au moyen-âge aux résidences urbaines ou suburbaines où ils vivaient à l’ère moderne, jusqu’aux villas et aux centres dirigeants des industriels du XIXe siècle, le riche a toujours vécu sous les yeux du pauvre. Aujourd’hui, les riches ne semblent plus exister : est-ce qu’ils existent encore ? Où sont-ils passés ?

Massimo Rocca : Là-dessus, je ne suis pas d’accord. Au contraire, je pense que jamais autant qu’aujourd’hui, l’ostentation de la richesse n'a été aussi étalée, ni de façon aussi vulgaire. Marie-Antoinette est tous les soirs à la télévision, à dire qu’ils n’ont qu’à manger de la brioche. Pense à Trump et au trumpisme, précédé de Berlusconi, parce que nous, les Italiens, quand il s’agit de précéder à droite, n’y allons jamais de main morte. Les Rothschild ou les Fugger, les Rockfeller ou les Mellon, les Bardi ou les Krupp n’auraient jamais eu l’idée de se mettre au premier rang de la politique. Tout au plus élisais-tu un Charles Quint empereur, mais il ne t’intéressait pas et tu ne pouvais pas le devenir. Aujourd’hui, tu peux t’exhiber, parce qu’à la haine de classe, comme en parlait Sanguinetti, s’est substituée l’envie de classe. La haine indique la volonté de subvertir ce qui existe par une volonté adverse ; c’est ce qui vient de se produire avec le Brexit et qui peut amener à des catastrophes inédites ; mais l’envie indique la volonté de participer à l’injustice et, donc, de la prolonger, de la renforcer.

 

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Donald Trump. Les riches d’aujourd’hui s’exhibent « parce qu’à la haine de classe s’est substituée l’envie de classe. La haine indique la volonté de subvertir ce qui existe par une volonté adverse. L’envie indique la volonté de participer à l’injustice ».

 

Marco Bordoni : Le problème de l’accroissement des inégalités afflige le monde entier. Mais l’Europe est un cas à part. Dans un post récent, l’économiste Alberto Bagnai écrit que l’Union Européenne « est un jouet qui aide les élites à résoudre leurs problèmes internes en écrasant les salaires». Est-ce vraiment seulement ça, l’Union Européenne ? Et le « rêve européen » ? Et le « manifeste des 28 » ? Et le « projet Érasme » ?

Massimo Rocca : C’est justement pour nous, aujourd’hui, la question des questions. Je crois que le problème réside dans la superposition des mots Europe, Union Européenne, Euro. Tant que nous les maintiendrons collés ensemble, comme les pages d’un livre soudées par du café, nous ne réussirons pas à lire la réalité. L’Europe, c’est notre histoire trimillénaire, même si en réalité le concept n’est vraiment né qu’au temps de l’expansion musulmane. Et c’est celle de De Gaulle « de l’Atlantique à l’0ural ». De Cervantès à Dostoïevski, de Purcell à Chostakovitch, de Giotto à Roublev. Puis, il y a l’Union, qui est une créature politique analogue aux mille alliances qui ont traversé l’histoire de la première. Du Pacte de Varsovie au Saint Empire Romain, de l’Axe à l’Entente Cordiale. Ce sont des créations temporaires et contingentes, dont les contemporains font évidemment une lecture transcendante de fin de l’Histoire. Ici et aujourd’hui, il y a une mystique de l’Union, analogue à la mystique du monde communiste d’après guerre. On en voit toutes les erreurs et toutes les horreurs, mais on pense pouvoir les ignorer au nom d’un idéal « pur », corrompu par son application. Disons que nous sommes entre la phase Khrouchtchev-XXe Congrès-éloignement des enseignements de Lénine (qui serait ici l’idéalisme des 28) et la phase Brejnev. prépondérance de la bureaucratie qui précède la déclaration de faillite. Il ne nous manque plus qu’un Gorbatchev, c’est-à-dire un fou complet à la Parsifal qui, persuadé de pouvoir ranimer le cadavre, le pousse dans la tombe. Et enfin, il y a l’Euro, qu’on fait passer pour une erreur économique dont nous nous obstinons jour après jour à repousser les conséquences, nous comportant comme Don Ferrante face à la peste : « Ce n’est pas une substance, ce n’est pas un accident, donc cela n’existe pas (2) ». En réalité ce n’est pas une erreur si un lauréat de prix Nobel, justement pour l’élaboration de la théorie des zones monétaires optimales, Robert Mundell, nous a dit que l’euro aura été pour nous ce que Reagan a été pour les États-Unis : le pied de biche idéologique qui a servi à détruire l’État en économie et la protection sociale. Et ici, on pourrait dire mission accomplished.

 

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“more of the same” : Projections de la Troika sur l’application de ses recettes à la Grèce et évolution réelle de l’économie.

 

Marco Bordoni : La victoire du Non au récent référendum qui s’est tenu au Royaume Uni a fait émerger une faille verticale, y compris chez les critiques de l’Union Européenne. Beaucoup admettent que, oui, il y a des défauts, mais ensuite, ils ne parviennent pas à passer le Rubicon et à reconnaître que l’Union est bonne pour la casse. Moi, je comprends depuis un moment que, psychologiquement, une génération qui a grandi avec ce rêve puisse avoir du mal à reconnaître qu’il est devenu un cauchemar. D’autre part, au bout de 15 ans de désastres à l’intérieur comme à l’extérieur, je me demande : que leur faut-il de plus ? Pourquoi les « clercs » persistent-ils ? Est-ce incompétence ou mauvaise foi ?

Massimo Rocca : Je t’ai déjà répondu en partie. Mais je voudrais souligner un point : cette europhilie est un problème de la gauche. Ou plutôt de ce qui s’auto-définit comme « la gauche ». Où, pour certains, qui sont en réalité des liblabs (3), le problème ne se pose pas. Ils n’en sont pas exactement à dire que la Grèce est le plus grand succès de l’euro, mais pour eux, ce qu’a fait Monti et que fait Renzi, ce qu’ont fait Blair et Schroeder et ce que fait Hollande, c'est très bien. Pense au parcours de Napolitano. Qui s’est félicité de voir les chars russes écraser les ouvriers de Budapest, qui est l'auteur du discours impeccable du PCI contre le SME (Système Monétaire Européen), et qui est devenu un ultra de l’eurotechnocratie au point de renier la démocratie représentative. Et il y a aussi les autres, ceux qui ont eu du mal à survivre à l’écroulement du mur. Pour eux, l’Europe a été la bouée qui les a sauvés du naufrage. Ce qui, une fois qu’ils ont eu renoncé à la défense des faibles, a eu l’air de donner un sens de longue durée à leur vie politique. Ainsi, alors que l’expression Titanic Europa fait sens pour tout le monde, pour la gauche, ce serait comme subir un second naufrage en une génération. Après l’extinction des partis communistes, nous allons assister à l’extinction des partis socialistes. Et, de fait, nous y assistons. PASOK, disparu. Le PD, désormais génétiquement modifié. Le SPD, les sociaux-démocrates autrichiens, le Parti Socialiste Français, (sans parler du PS belge et de quelques autres, NdT) : au plus bas de toute leur histoire. Il m’est arrivé de dire que la première social-démocratie s’est suicidée en votant les crédits à la guerre de 1914 et que la seconde s’est suicidée en votant le Pacte Budgétaire Européen. Heureusement, cette fois, il n’y a pas eu les canonnades.

 

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Paniers percés méditerranéens ? À voir les chiffres des dépenses publiques par tête, on ne le dirait pas.

 

Marco Bordoni : Maintenant, j’étale mes dernières cartes : nous passons du plus éloigné au plus proche, c’est-à-dire à l’Italie. Sur ton tableau d’affichage, il y a un graphique qui illustre la croissance de l’Italie après 2008 par rapport aux autres pays occidentaux : ça ressemble à une condamnation sans appel. Pour paraphraser Churchill, l’Italie, dans cette UE, a l’air d’un désastre contenu dans une catastrophe. Pourquoi ?

Massimo Rocca :  Les réponses sont multiples, et je crois que l’erreur, de la part de tout le monde, est de ne choisir que la réponse qui nous arrange en écartant les autres. Nous avons donc la crise dans la productivité du travail, la très mauvaise répartition des ressources, la disparition de l’état-entrepreneur mal remplacé par un capitalisme asphyxié et sous-capitalisé, l’impossibilité de réaligner la monnaie, le système bancaire fait pour les amis des amis. On peut dire que chacune de ces causes est nécessaire mais pas suffisante pour expliquer le désastre, et que la résolution de chacune sera nécessaire mais sera-t-elle suffisante pour récupérer de vingt ans de paralysie ?

 

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L’évolution de quelques économies après la crise de 2008. D’après le blog « vainqueurs et vaincus ».

 

Marco Bordoni : En octobre, les Italiens seront appelés à voter sur un paquet de réformes constitutionnelles. Existe-t-il une corrélation entre le processus des « réformes » entrepris à la fin de la première république et la crise économique et sociale dont notre pays ne semble pas réussir à se sortir ? Il y a quelques années, le colosse financier J.P. Morgan a présenté un document où il suggérait aux pays européens de se débarrasser de leurs constitutions antifascistes, qui représenteraient selon lui un obstacle à la croissance. Cela a-t-il un sens de voir une relation entre ce type d’approche et la fringale réformiste de Matteo Renzi, ou est-ce de l’« arriérologie » ?

Massimo Rocca : La relation est absolue, mais je ne sais pas si elle est consciente chez ceux qui prennent politiquement les décisions. La question est toujours celle-ci : « L’État n’est pas la solutions, l’État est le problème. Il faut affamer la bête. Il n’existe pas de société, il n’existe que des individus. » Nous en sommes toujours à Thatcher et à Reagan. La chose la plus époustouflante est que la droite économique et intellectuelle était prête à prendre la relève, au moment où le modèle roosevelto-keynésien est entré en crise sous le choc de l’hyper-inflation pétrolière, avec un corpus théorique et pratique global. Tandis qu’aujourd’hui, la gauche, face à une crise qui met à genoux toutes les convictions et toutes les recettes des quarante dernières années, est muette, balbutiante, aphasique ou carrément épigone, alors qu’une fois de plus, la même droite est fin prête – vois Trump, Le Pen, le Brexit – fût-ce au prix de se démentir de façon radicale.

Marco Bordoni : Nous en sommes arrivés à Massimo Rocca. Quand je t’ai demandé quelques éléments de biographie pour accompagner l’interview, tu m’as répondu : « écris que j’ai travaillé 40 ans pour des entreprises qui n’ont jamais produit une lire de profit. J’ai enculé le capital ». Boutade mise à part, as-tu vraiment l’intention de prendre ta retraite (rigoureusement anti-UE) ?

Massimo Rocca : Boutade mise à part, qui est cependant la photographie exacte de la réalité, d’après moi la biographie d’un journaliste ne devrait être que celle des nouvelles qu’il a données et de comment il les a commentées. Et alors, en les relisant, on en verrait de belles : je dirais inversement proportionnelles aux carrières. J’ai eu la chance de ne jamais dire que ce que je voulais dire et ce que je croyais vrai, et encore aujourd’hui, je n’arrive pas à savoir comment j’ai fait. Ce que je soupçonne, après quarante ans passés au micro, c’est que ce doit être beaucoup plus facile qu’on ne pense. Et celui qui n’arrive pas à en faire autant peut en tout cas se faire entendre sur les réseaux sociaux.

_______________________  

(1) Allusion à la célèbre réplique de Harry Truman, à propos du dictateur nicaraguayen Somoza : « O.K. c’est un salaud, mais c’est “notre salaud » (NdT)

(2) Au chapitre 37 des Fiancés de Manzoni, Don Ferrante nie la peste en ces termes et en meurt. (NdT)

(3) Dans la politique anglaise, un pacte liblab est un « arrangement » entre les libéraux (Liberal Democrats) et les travaillistes (Labour Party). Un liblab est, par conséquent, un politicien enclin à ces sortes d’arrangements. (NdT)

 

Source : http://sakeritalia.it/interviste/o-europa-pallida-madre-come-thanno-ridotta-i-tuoi-figli/

 

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

 

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Dernière minute :

 

Communiqué commun de la confédération CGT, de la Fédération CGT Transports et du syndicat Ugict d’Air France :

 

Air France : La chasse aux sorcières continue !

 

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Il n’y a pas de conquêtes sociales sans libertés syndicales. Gouvernement et Medef, en pleine lune de miel depuis 2012, l’ont bien compris : ils veulent museler le monde du travail pour imposer leurs réformes antisociales !

La chasse aux sorcières, qu’ils mènent contre toute forme de lutte et de contestation notamment envers les militants de la CGT, continue de plus belle.

Suite à l’affaire dite de « la chemise », le 5 octobre 2015, la direction d’Air France a décidé de licencier Vincent Martinez, délégué du personnel, élu CGT. L’Inspection du Travail s’est alors saisie du dossier, et après enquête, a invalidé le licenciement de notre collègue le 20 janvier 2016.

Air France, ne pouvant accepter cette décision, pourtant motivée sur un courrier de quatre pages, a envoyé un recours hiérarchique auprès de la Ministre du Travail, Myriam El Khomri. Celle-ci avait quatre mois, à compter du 3 février 2016, pour statuer sur cette demande de licenciement.

N’ayant reçu aucune réponse en date du 3 juin, le licenciement de Vincent a été implicitement rejeté, conformément à l’article R2422-1 du Code du Travail. Or, le 5 août, Vincent a reçu un courrier du Ministère du Travail lui notifiant l’annulation de la décision de l’Inspection du Travail, c’est-à-dire donnant l’autorisation (tant recherchée) à Air France de le licencier. Nous nous étonnons d’une telle décision !

Myriam El Khomri désavoue ainsi l’Inspection du Travail en revenant sur une décision pourtant longuement motivée. Après ceux déjà utilisés pour La loi Travail, il s’agit ni plus ni moins d’un nouveau 49.3 !

Après les Goodyear, condamnés à des peines de prison ferme, le pouvoir décide de frapper un grand coup contre les salariés d’Air France qui ont osé se dresser contre une politique « sociale » désastreuse et mortifère pour l’emploi. 16 de nos collègues d’Air France seront jugés à Bobigny.

La CGT condamne toute forme de répression visant à tenter de museler la moindre contestation. Elle apporte son soutien à tous les salariés injustement incriminés et appelle à manifester les 27 et 28 septembre 2016 devant le Tribunal de Grande Instance de Bobigny pour la relaxe des 16 d’Air France.



Montreuil, le 8 août 2016

 

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 Mis en ligne le 10 août 2016.

 

 

 

 

00:20 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |