13/07/2016

LE PEUPLE UKRAINIEN S'EST MIS EN MARCHE

1. Kievan Rus.JPG

 

Le peuple ukrainien  s’est mis en marche pour la paix

 

L'information vient du site allemand QUER-DENKEN.TV

Nous reproduisons une traduction-résumé de l’article telle que nous l’avons reçue avec la vidéo et les photos qui l’accompagnaient.

Les germanophones trouveront le texte complet en cliquant sur le lien-source.

 

2. Ukraine-Friedensmarsch.jpg

 

En Ukraine, la troisième croisade pour la paix a commencé. 

Parties de l’Ouest du pays, 200.000 personnes se sont mises en marche et, à chaque ville, à chaque village qu’elles traversent, de nouveaux participants se joignent à elles. Les « croisés » pourraient être un million à l’arrivée.

Les putschistes de Kiev et les fascistes du Maidan exigent qu’on tire sur les manifestants et qu’on les empêche d’arriver jusqu’à la capitale. Les mass media les traitent de séparatistes et de terroristes excités par la Russie dans le but de déstabiliser l’Ukraine. 

 

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4. friedenskreuzzug-Ukraine-2.jpg

Odessa. Une foule de croyants se rassemble et se met en marche

 

Il n’est pourtant pas étonnant que l’Ouest de l’Ukraine se soulève comme l’a fait l’Est. Il suffit, pour le comprendre, de savoir que les dernières augmentations du prix de l’énergie sont telles que le gaz, pour maintenir un appartement hors-gel, coûte trois à quatre fois le salaire mensuel d’un ouvrier. On ne saurait démontrer plus clairement que le gouvernement mis en place par l’Occident ne peut plus faire autre chose qu’exploiter le peuple Ukrainien sans aucune mesure.

Et espérer qu'il se laissera faire ?

 

5. friedenskreuzzug-Ukraine-3.jpg

 

La situation au Donbass passe ainsi à l’arrière-plan.

Si le gouvernement de Kiev fait effectivement tirer sur cette foule [la police ? l’armée ? NdGO] et si une partie seulement de cette foule arrive à Kiev sans que les dirigeants politiques y aient fait assez rapidement leurs valises, il est difficile d’imaginer ce qui se passera.

On peut néanmoins essayer : QUER-DENKEN.TV pense que l’armée ukrainienne ne voudra pas tirer sur le peuple et se rangera de son côté. Mais si ce sont les bandes nazies ?

 



C’est la panique au sein du gouvernement.

Car, par ailleurs, une foule de 20.000 Ukrainiens, de l’Est ceux-là, orthodoxes et russophones, avec femmes, enfants, bref en familles, et eux aussi croisés pour la paix, sont partis de Kharkov et se dirigent également vers Kiev, distante de 150 km, en passant par Poltava. Combien de jours faut-il pour faire 150 kms à pied avec des enfants ? On dit que lundi soir, ils étaient déjà 50.000. 

 

6. Ukraine marche.jpg

 

L’arrivée du gros des marcheurs à Kiev est prévue pour le 27 juillet. 

Est-ce qu'on les laissera arriver jusque là ?

Les milices nazies promettent un bain de sang, mais cela ne semble pas impressionner les marcheurs. Pourtant, elles en sont capables…

Des troupes ont été rappelées du Donbass.

 

 

Étrange : ni RT ni Sputnik n’en ont rien dit. Et il ne faut pas compter sur les merdias occidentaux pour informer sans malhonnêteté sur un événement de cette importance. Ils feront l’impossible au contraire, pour organiser à leur habitude le ni vu ni connu ou, à défaut, pour enfumer par des mensonges.

Vont-ils oser dire que ces foules sont manipulées par Poutine ? Évidemment oui.

Osera-t-on les noyer dans le sang ? Oui, si on laisse faire.

Seule une énorme mobilisation de l’opinion publique occidentale et le regard du reste du monde peuvent forcer l’OTAN à l’inaction et la contraindre à museler ses tueurs.

 

7. Ukraine marche.jpg

 

Seul Internet peut y aider. Il suffit que nous le voulions en assez grand nombre.

Au diable les vacances et le Tour de France ! Le temps presse.  À VOS SOURIS !

 

Source : http://quer-denken.tv/ukrainer-stehen-auf-zigtausende-auf...

Via : Orwell

 

 

Mis en ligne le 13 juillet 2016 par Théroigne.

 

 

 

 

22:45 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (6) |  Facebook |

10/07/2016

LA TURQUIE DANS LES CORDES

1. sea-eagle-in-water-3.GIF

 

Nos lecteurs savent, désormais, que lorsqu’ils voient, en tête d’un de nos posts, cet aigle de mer (à défaut de faucon saqr) repêché par un bateau, c’est qu’ils vont avoir droit à un article du Saker.

Lequel  se penche aujourd’hui sur le sort de Recep Tayyip ERDOGAN et de son pays, jouets inattendus de la capricieuse fortune.

Les choses paraissaient si bien emmanchées pourtant…

 

2. EUROPE-ERDOGAN.JPG 

 

Et voilà que tout à coup :

 

La Turquie dans les cordes

 

The Saker - thesaker.is 2 juillet 2016

 

3. Erdoganistan - Latuff 000.GIF

 

C’est une semaine stupéfiante que celle que nous venons de vivre, puisqu’elle a vu le premier signe clair de l’effondrement de l’Union Européenne et le président turc Erdogan présenter ses excuses à la Russie pour l’attentat contre le chasseur russe SU-24, abattu au-dessus de la Syrie il y a sept mois. Alors que ce dernier événement vient d'être largement éclipsé par le précédent, il pourrait bien être pourtant le signe de quelque chose d’encore plus dramatique : l’effondrement en cours de la Turquie.

Est-ce que ceci ressemble à une hyperbole ?

Regardons-y de plus près.

La présidence d’Erdogan aura été rien moins que cataclysmique pour la Turquie, avec pour résultat un véritable tsunami de crises, toutes plus sérieuses les unes que les autres.

1) Crise en Syrie : la politique turque consistant à soutenir Daesh pour renverser Assad a échoué. Lamentablement. Non seulement Assad est toujours au pouvoir, mais le dernier attentat qui vient de se produire en Turquie semble indiquer que Daesh est en train de se retourner contre la Turquie (en supposant que l’explication officielle soit vraie, ce qui pourrait ne pas être le cas, comme nous allons le voir). Quoi qu’il en soit, toute la politique syrienne d’Erdogan est en miettes.

2) Crise avec l’UE : la dernière chose que les Brits ont fait avant de Brexiter a été de dire à la Turquie qu’elle pourrait rejoindre l’UE dans 3 000 ans. D’autres membres de l’UE n’ont pas été aussi directs, mais tout le monde sait que c’est vrai. En outre, la grandiose alliance Erdogan-Merkel a fait long feu.

 

4. Erdogan-Merkel.png

 

3) Crise avec les Arméniens : quand le Parlement allemand a reconnu le génocide des Arméniens et que, tout de suite après, le pape en a fait autant, il était sacrément clair que les puissants de ce monde en Occident, envoyaient à la Turquie un message très simple sous la forme d’un doigt d’honneur. Histoire d’amour terminée, va te faire foutre !

4) Crise avec les USA : les forces spéciales US en Irak se sont fait repérer bardées d’insignes kurdes. Quoique mineur, cet incident en dit long et a fait très fort enrager les Turcs. Décryptons : l’Empire a besoin des Kurdes en Irak et en Syrie, et la Turquie passe au second plan.

5) Crise avec l’Iran : en soutenant Daesh, en faisant de son mieux pour saboter le « pipeline musulman » et en essayant de renverser Assad, la Turquie s’est mis Téhéran complètement à dos.

6) Crise avec les Kurdes : en s’engageant dans une violence anti-kurde de plus en plus brutale, les Turcs ont en fait rallumé une guerre civile à grande échelle et les Kurdes n’ont pas du tout l’air de prendre le dessous. Ils sont même plus puissants que jamais, grâce à l’invasion américaine de l’Irak.

7) Crise avec l’OTAN : après qu’il ait abattu l’avion russe SU-24, l’OTAN a fait clairement savoir à Erdogan que c’était son problème et que l’OTAN ne se mêlerait pas d’une guerre déclenchée par la Turquie.

8) Crise avec la Russie : l’attaque du SU-24 n’a pas réussi à provoquer la réaction militaire russe escomptée, mais a réussi en revanche à valoir à la Turquie sept mois de sanctions économiques paralysantes de la part de la Russie et une énorme perte de prestige dans la foulée. La suite ci-après.

On peut donc résumer tout ceci en disant que la Turquie, sous Erdogan, a fait preuve d’un niveau d’incompétence, d’arrogance et d’aveuglement digne de l’Ukraine.

C’est dans ce contexte véritablement dramatique, qu’Erdogan a dû écrire sa lettre d’excuses.

La première chose qu’il faut remarquer à ce propos est qu’Erdogan a pris un risque politique majeur : après des mois passés à bomber le torse et à déclarer urbi et orbi que la Turquie ne ferait jamais – jamais – d’excuses tout simplement parce qu’elle avait raison, ce virage abrupt le met dans une position très difficile. D’où les premières rumeurs selon lesquelles la lettre disait qu’il était « désolé » mais qu’il ne s’y « excusait » pas, ou, variante, que les excuses n’étaient destinées qu’à la famille du pilote russe assassiné mais pas à la Russie. Cela n’a pas duré très longtemps et, assez vite, pour ne pas trop perdre la face, les Turcs embarrassés ont dû se résigner à remodeler un peu leurs excuses. En en faisant ce que tout le monde avait déjà compris qu’elles étaient : de vraies excuses, pleines, entières et humiliantes.

Ensuite est venue la déclaration du ministre turc des Affaires étrangères, niant catégoriquement qu’aucune compensation serait jamais payée. Cela aussi a duré quelques heures, jusqu’à ce qu’il soit admis que non seulement la Turquie payerait, mais qu’elle payerait ce qu’on lui réclamerait.

Et pour finir, il est très possible que l’attentat terroriste qui a frappé l’aéroport d’Istanboul soit un message direct envoyé à Erdogan : « Si vous essayez de vous rabibocher avec les Russes, attendez-vous à ce que nous déchaînions l’enfer chez vous. » Et même si Daesh est le premier candidat qui vienne à l’esprit comme auteur de ce genre de message, il peut y en avoir d’autres : les États-Unis d’abord, et l’« État profond » turc par exemple. Pour rendre les choses encore plus compliquées, nous ne devrions considérer aucun scénario comme impossible, y compris la possibilité qu’Erdogan lui-même, et ses suppôts, se soient embarqués dans un attentat sous faux drapeau pour justifier 1) leur coopération avec la Russie contre le terrorisme et 2) leur retournement contre Daesh.

Pour l’instant, la version officielle – c’est Daesh qui l’a fait ! – me paraît logique, mais pas au point de me faire écarter les autres possibilités.

Ce qui est certain, c’est que les enjeux, en Turquie, sont aujourd’hui excessivement élevés et qu’Erdogan se bat pour son avenir, peut-être même pour l’avenir de la Turquie en tant qu’État. Son ouverture vers la Russie et, en même temps vers Israël, est un signe éclatant de désespoir. Ne fût-ce que parce qu’il est peu probable que la Russie offre grand chose en termes de récompense, et pour les raisons suivantes :

Tout d’abord, les Russes sont désormais très méfiants à l’égard d’Erdogan et le considèrent comme un danger public, peut-être même un fou, à qui on ne peut pas faire confiance, capable de n’importe quel zag après chaque zig.

Deuxièmement, la lettre d’excuses était un premier pas, nécessaire à la réouverture de négociations, mais les négociations elles-mêmes seront très longues. Les ministres des Affaires étrangères Lavrov et Cavusoglu vont commencer à négocier cette semaine, mais le nombre des questions à discuter est très grand. Plus important encore, les Russes exigeront de la Turquie des mesures concrètes et significatives, particulièrement en Syrie et sur le terrorisme - que parraine la Turquie - en Russie et en Ukraine. Je ne suis pas persuadé du tout qu’Erdogan soit prêt à faire des concessions de cette ampleur. Officiellement, il y aura beaucoup de sourires et de déclarations optimistes, mais derrière les portes closes, les Russes exprimeront des exigences très dures. Je ne suis pas sûr qu’Ergodan puisse céder aux exigences, même s’il en a envie.

Erdogan semble vraiment s’être persuadé qu’il était un acteur important sur le plan international, et il est en train de découvrir qu’il ne l’est pas. Pire encore, il est probablement en train de se rendre compte qu’il a beaucoup d’ennemis dangereux et pas d’amis du tout.

Potentiellement, la Russie peut offrir beaucoup à la Turquie, beaucoup plus qu’un simple retour à de meilleures relations, des touristes et un marché pour les légumes turcs. Mais mon sentiment est qu’Erdogan se tourne vers la Russie en désespoir de cause et pour améliorer sa position vis-à-vis de tous les autres ennemis qu’il s’est fait. Le problème c’est que les Russes s’en rendent compte aussi et qu’ils vont être terriblement prudents, même s’ils cachent leurs arrière-pensées derrière les belles manières du langage diplomatique.

Je puis me tromper, mais je pense que les Russes veulent le départ d’Erdogan, ne serait-ce que parce que la Turquie est un pays extrêmement important, stratégiquement situé, et que la Russie ne peut pas se permettre d’avoir un fou délirant à sa tête. Dans leur esprit, ils l’ont déjà Saakachvilizé. Pour faire bonne mesure, les Turcs ont un autre gros problème sur le dos, en ce qu’ils représentent eux-mêmes un cas sévère de personnalité multiple. Autrement dit, il leur faut décider s’ils veulent être des Européens laïcs, des Jeunes Turcs nationalistes néo-fascisants, des islamistes radicaux, ou des partisans de la laïcité kémaliste. Veulent-ils une Turquie mono-ethnique impossible ou sont-ils capables non seulement d’accepter que d’autres y vivent aussi, mais d’admettre que ces « autres » vivaient sur ces terres bien avant que des nomades turcs ne les envahissent ? À l’heure actuelle, la Turquie est anti-européenne, anti-russe, anti-américaine, anti-kurde, anti-arménienne, anti-chrétienne, anti-arabe, anti-perse, anti-grecque, etc. Cela fait d’elle un gros baril de poudre que n’importe quelle étincelle pourrait faire exploser. Et le problème, pour la Russie, est que cette poudrière est inconfortablement proche en même temps que profondément impliquée en Ukraine, en Crimée, dans le Caucase et en Asie centrale.

Cela veut dire qu’il est dans l’intérêt stratégique de la Russie d’avoir un partenaire responsable et digne de confiance avec qui traiter. Hélas, cela ne me paraît pas probable parce que, comme c’est le cas pour l’Ukraine et pour Israël, le problème de la Turquie est d’être un pays artificiel, illégitime et par essence pas fait pour durer.

Israël, l’Ukraine et la Turquie sont des pays construits sur un nationalisme rabique et une vision raciste du monde, n’offrant aucun espoir à quiconque n’est pas d’accord avec leur idée fixe. Voilà pourquoi, aux yeux des Turcs, les Kurdes sont soit des « Turcs des montagnes », soit des « terroristes » qui méritent d’être fusillés. Il serait naïf à l’extrême de penser que l’état d’esprit qui a rendu possible le génocide des Arméniens et de nombreuses autres minorités – Assyriens chrétiens, Syriens, Chaldéens et Grecs – aurait en quelque sorte disparu, surtout si nous gardons présent à l’esprit que 1) les Turcs nient toujours la réalité de ce génocide, et que 2) ce génocide n’a jamais cessé, mais seulement ralenti. Lisez ceci :

Le génocide, outre détruire physiquement les membres du groupe ciblé, vise également à effacer toute trace d’identité dudit groupe, au moyen de l’assimilation forcée. Dans le cas arménien, ce sont surtout les femmes et les enfants qui ont été forcés de se convertir à l’islam en adoptant des noms turcs ou kurdes et qui ont ainsi perdu leur identité arménienne au fil du temps. Une autre mesure propre au processus génocidaire est de supprimer toute trace de la population qui a été soit massacrée soit chassée par ces déportations. Ce processus comprend en outre la destruction de tous les bâtiments et de tous les monuments, le changement de noms des villages, des villes, des rivières et de toutes les autres choses susceptibles d’attester la présence d’Arméniens dans la région. En 1914, le Patriarche arménien de Constantinople a présenté la liste des lieux sacrés arméniens qui relevaient de son autorité. Cette liste contenait 2.549 sites religieux dont 200 étaient des monastères et 1.600 des églises. Une étude de 1974 a montré que seulement 916 églises arméniennes avaient pu être identifiées à l’intérieur des frontières de la Turquie, dont la moitié étaient presque complètement détruites, et qu’il ne subsistait, de tout le reste, que 252 églises complètement en ruines. Les autorités ont également renommé presque tous les villages, villes, montagnes et rivières de l’Arménie et ont « turquifié » leurs noms arméniens historiques. Cette politique s’est poursuivie de nos jours quand, par exemple, le ministère de l’Intérieur turc a annoncé en 2005 qu’il allait turquifier le nom latin de certains animaux, parce qu’ils avaient « des tendances séparatistes ». Armeniana Ovis (moutons) serait renommé Ovis orientalis anatolicus, tandis que Capreolus Capreolus Armenus (cerf) serait appelé Capreolus Capreolus. Même le Vulpes vulpes kurdistanica (renard roux) serait renommé Vulpes Vulpes. La proposition a été rejetée par l’UNESCO, l’agence des Nations Unies en charge de ces données, qui a déclaré non fondées les raisons avancées par la Turquie pour justifier ses changements (source).*

Et enfin il y a Chypre, que les Turcs occupent toujours illégalement. Encore une fois, de tels niveaux de violence dans et autour de pays aussi artificiels qu’illégitimes sont quelque chose de normal et ne relèvent nullement d’un hasard temporaire – voir l’Ukraine et Israël.

Ce que tout cela signifie pour la Russie, c’est que, malgré l’accueil chaleureux réservé par le Kremlin au dernier « zag » d’Erdogan et tous les efforts qui seront faits pour en revenir à une situation plus ou moins normale, le seul objectif envisageable à long terme pour la Russie est soit l’éclatement, soit la fédéralisation de la Turquie en une sorte de pays plus ou moins civilisé. La bonne nouvelle pour la Russie est qu’elle n’a vraiment pas d’efforts particuliers à faire pour atteindre ce but, dans la mesure où les Turcs, comme d’ailleurs les Israéliens et les Ukrainiens, font eux-mêmes splendidement de leur mieux pour que leur projet politique ne devienne jamais viable. La seule chose que la Russie puisse faire, au point où elle en est maintenant, c’est de se préparer à une probable poussée de violence en Turquie et d’essayer de se protéger, et ses allié avec elle, des retombées inévitables.

Pour la Turquie – l’avenir paraît sinistre. La récente tentative de courtiser la Russie et Israël n’améliorera pas significativement sa situation stratégique. Au mieux, cela « aura l’air » d’une pseudo-détente régionale. Mais rien d’autre ne changera, à moins que l’État turc lui-même ne change, ce qui est quelque chose que le peuple turc ne semble pas près d’accepter, du moins pas dans un avenir prévisible.

Le Saker

___________________ 

* La Belgique a connu ce genre de choses avec Tournai devenant Doornik, etc. Maladie du siècle ?

Source : http://thesaker.is/turkey-on-the-ropes/

 

Traduction c.l. pour Les Grosses Orchades

 

 

Mis en ligne le 10 juillet 2016

 

 

 

 

18:57 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (1) |  Facebook |

09/07/2016

VEAU D'OR AMÉRICAIN : LE DTS

1. Ship of Gold 1 xxx.jpeg

 

Veau d’Or américain : le DTS

 

2. Veau-d-or de Damien Hirst.jpg

 

Aline de Diéguez

AUX SOURCES DU CHAOS MONDIAL ACTUEL

" La chose la plus difficile au monde est de suivre à la trace n'importe quelle idée jusqu'à sa source. " ( Edward Mandell HOUSE )

 

2. Veau-d-or de Damien Hirst.jpg

 

Mort et tentative de résurrection du veau d'or américain : le DTS

 

" Il y a deux histoires : l'histoire officielle, menteuse, et l'histoire secrète, où sont les véritables causes des événements."
Honoré de Balzac

 

1 - Comment le dollar est devenu une puissante arme de domination politique après 1971
2 - Une pyramide de Ponzi mondiale
3 - Eurêka, il existe une parade: les DTS (Droits de tirage spéciaux)
4 - Le naufrage du FMI

 

1 - Comment le dollar est devenu une puissante arme de domination politique après 1971

Pratiquement tout le monde admet que le système monétaire international basé sur le dollar américain vit ses derniers jours. Surfant sur le prestige de la victoire militaire en Europe, les accords de Bretton Woods signés en juillet 1944 entre quarante quatre pays - et officiellement destinés à remettre sur pied la machinerie du système monétaire international - organisaient, en réalité, la naissance de l'empire américain et celle d'un nouveau culte du veau d'or, en faisant du dollar la seule monnaie mondiale de référence.

 

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Bretton Wood 

 

De plus, conformément à la logique de tous les empires et à leur volonté de domination mondiale, ces "accords" créaient dans la foulée les puissants appendices de la suprématie financière de l'empire sur le monde - le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD), plus connue sous le nom de Banque mondiale.

Cependant, à la faveur, si je puis dire, de la défaite militaire de son armée au Vietnam et du poids financier insupportable que cette guerre imposait à un pays qui n'était plus en mesure de garantir la convertibilité du dollar en or, le Président des USA de l'époque, Richard Nixon, annonça, le 15 août 1971, la "suspension provisoire" de cette obligation de convertibilité sur laquelle reposaient la crédibilité et la sincérité des accords de 1944.

Pour faire bonne figure, Richard Nixon jugea bon de préciser que cette décision avait été prise "en pleine collaboration avec le Fond Monétaire International (FMI) et ceux qui font du commerce avec nous", alors que cette décision avait été prise dans le plus grand secret. Et il ajouta ces paroles ailées "Nous allons faire pression pour qu'interviennent les réformes nécessaires, en vue de la mise en place urgente d'un nouveau système monétaire international."

 

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Quarante cinq ans plus tard, non seulement rien n'a été commencé, car c'est sur eux-mêmes que les États-Unis auraient dû faire "pression", puisqu'ils sont les seuls obstacles aux réformes du système monétaire. Or, ils ont, bien au contraire, utilisé tous les subterfuges et tous les moyens dilatoires en leur pouvoir afin d'empêcher que la réforme ait lieu.

En réalité, leur comportement est compréhensible puisqu'ils ont grassement profité de la forfaiture du coup d'État monétaire de Richard Nixon, qui leur assurait une domination financière, commerciale et même psychologique sur le reste du monde et ils n'ont jamais eu la moindre intention d'apporter quelque changement que ce soit à un système aussi profitable à leurs intérêts.

En effet, à partir du 15 août 1971, tous les autres États de la planète se sont trouvés suspendus à leurs décisions nationales. Pendant que la monnaie de l'empire flottait au gré des choix politiques et économiques de leurs dirigeants, ils pouvaient se permettre d'accroître leur dette en toute impunité. L'augmentation exponentielle de leur endettement et la dévalorisation de leur monnaie par rapport à l'or se trouvaient en quelque sorte neutralisées par les dommages collatéraux et l'incertitude permanente que les yoyos du dollar créaient chez leurs concurrents.

"Le dollar est peut-être notre devise, mais c'est votre problème", assénait cyniquement en 1973 le secrétaire du trésor américain, John Connally, aux Européens médusés. On ne pouvait mieux résumer la situation.

Ce nouveau mécanisme a contraint le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale (BM) à se transformer en gigantesques usines à gaz monétaires, afin de donner l'illusion d'un minimum d'honnêteté dans les transactions entre les États et entre les particuliers. Il a fait le bonheur des banquiers et autres spécialistes des jeux boursiers, lesquels ont pu se livrer avec la délectation dont on mesure les résultats dans leurs bilans à l'heure actuelle, à des paris et à des jeux sur les parités des monnaies qui relèvent plutôt du casino que de l'économie. Hedge funds, Private equities, Subprimes, Monolines, Assets under management (AUM), Credit default swaps (CDS), Collaterised debt obligation (CDO), effets de levier se sont mis à danser une farandole endiablée dans nos cervelles pétrifiées.

On remarquera la complicité demeurée sans failles du FMI avec le pouvoir politique américain qu,i avait présidé à sa création en 1944. En effet, dans les statuts du Fonds il est expressément interdit aux pays qui en sont membres, de lier leur devise à l'or, donc de créer une monnaie fixe et stable. La seule référence admise était le dollar.

Lorsqu'en 1992, la Suisse a voulu devenir membre du FMI, elle a dû modifier une Constitution qui prévoyait que la devise nationale devait être couverte à 40% par l'or.

Or, quand le dollar s'est mis à flotter, le flottement de toutes les autres monnaies est devenu la norme universelle. Ce fut le point de départ de la financiarisation d'une économie qui changeait de nature et qui s'en envolée dans la moyenne région de l'air qu'évoquait Descartes. La rupture entre l'économie réelle, celle qui fait la richesse et la prospérité des nations, et une économie virtuelle de parieurs et de joueurs fut consommée.

L'extrême complication du système a permis toutes les fraudes, tous les abus et a donné lieu à des valses de milliards de dollars ou d'euros qui ne correspondaient à aucun enrichissement réel des nations. Certes, en tant que Français nous avons été indignés par le racket de près de neuf milliards que les États-Unis ont extorqués à la BNP. Mais quand la BNP a payé rubis sur l'ongle, nous nous sommes interrogés, stupéfaits: où, quand et par quel mécanisme cette banque a-t-elle gagné autant d'argent? Il a été dit qu'il s'agissait de "fonds propres". Comment les a-t-elle acquis? Avec les frais qu'elle a l'audace de ponctionner sur nos petits dépôts?

L'affaire Kerviel et les cinq milliards que la Société Générale a perdus en une seule nuit d'un pari malheureux de la part de l'un de ses employés a permis de comprendre que les banques sont devenues de gigantesques sociétés de paris en ligne avec des effets de levier qui permettent soit d'empocher le jackpot, soit de perdre des milliards d'euros en une seule opération.

Pendant que les milliards gagnés ou perdus au jeu de la bourse s'accumulent dans les bilans des banques, les peuples deviennent de plus en plus pauvres.

En 2011, le Président Vladimir Poutine pouvait déclarer que "les États-Unis vivent en parasites de l'économie mondiale avec leur monopole du dollar".  Et il ajoutait : "Ils vivent au-dessus de leurs moyens et transfèrent une partie du poids de leurs problèmes sur l'économie mondiale".

La monnaie est un moyen de domination et une arme politique très efficace. De nos jours, grâce à la mise en place de leur système d'espionnage planétaire, les États-Unis contrôlent tous les échanges commerciaux. Ils se permettent de "sanctionner" telle ou telle entreprise ou nation qui s'avise de ne pas respecter leurs oukazes politico-commerciaux et ils étendent leur législation intérieure à la planète entière. Les neuf milliards de dollars escroqués à la BNP évoqués ci-dessus en sont un exemple spectaculaire. D'autres sociétés ont subi la même "punition" qui enrichit à peu de frais le budget américain. De plus, personne n'oublie les "sanctions" édictées contre l'Iran ou la Russie, auxquelles la troupe acéphale des vassaux européens a emboîté le pas sur ordre exprès du maître d'outre-Atlantique et dont elle vient de prolonger de six mois la durée, malgré les ravages que les contre-sanctions russes occasionnent à leurs économies et alors qu'elles sont indolores au donneur d'ordre d'outre-Atlantique.

Aujourd'hui encore, malgré une levée officielle des "sanctions" contre l'Iran, les Européens n'investissent pas dans le marché iranien, pourtant prometteur, par crainte de représailles financières américaines dont les menaces ont été communiquées discrètement aux investisseurs du continent. Pendant ce temps, les industriels d'outre-Atlantique font leurs emplettes au pays des Mollahs. Airbus n'ose pas finaliser la vente de 100 de ses appareils commandés par l'Iran, alors que, dans le même temps, Boeing se vante d'avoir définitivement conclu un marché de la centaine de ses appareils avec Téhéran.

Le veau d'or américain respire encore.

 

2 - Une pyramide de Ponzi mondiale

Augmentée d'année en année, la dette américaine se monte aujourd'hui à 19 000 milliards de dollars ... qui ne seront jamais remboursés, d'autant plus que, de grand pays industriel à la fin de la deuxième guerre mondiale, l'Amérique a si bien délocalisé ses entreprises afin de profiter de la main d'œuvre bon marché des pays du tiers monde, que les salaires industriels ne représentent plus que 10% de son PIB. Pendant ce temps, les États-Unis, devenus un empire militaire prédateur, consacrent plus de la moitié de leur budget à nourrir le Pentagone.

 

4. U.S.jpg

USA: Répartition des postes budgétaires
https://www.nationalpriorities.org/budget-basics/federal-...

 

Facebook, Google, les pizzerias et la vente de matériel militaire ne sauveront pas son économie.

Quant à la dette mondiale, elle se monte à 230 000 milliards de dollars, auxquels il convient d'ajouter 1 500 000 milliards de produits dérivés. Les gouvernements et les cupides banquiers internationaux ne contrôlent plus le système monétaire et continuent d'appliquer la méthode qui a conduit à la catastrophe, à savoir l'augmentation artificielle de la masse monétaire par la dette. La Banque centrale européenne (BCE), sous la houlette de Mario Draghi, a beau continuer d'imprimer 60 milliards d'euros par mois, cette masse d'argent a fondu on ne sait ni où, ni comment et n'a provoqué ni inflation, ni démarrage de l'économie européenne, malgré une injection de 3 000 milliards d'euros, soit 45% de son bilan en quinze mois,.

Pendant ce temps, la banque centrale allemande (Bundesbank), de plus en plus inquiète de l'augmentation frénétique de la masse monétaire destinée, en principe à stimuler l'économie, a menacé de poursuivre la BCE en justice si elle continuait sa politique. La crainte d'un désastre financier semblable à celui de la République de Weimar hante les esprits outre-Rhin.

La Grèce, l'Espagne, le Portugal, l'Italie sont déjà en faillite et la France n'en est pas très loin. Le Japon avec un ratio dette/PIB de 250% et la Chine avec une dette évaluée à 30 000 milliards de dollars n'échappent pas à la folie de l'endettement à outrance, alors que le ratio dette/PIB de la Russie est de 18,4%. Le Président des États-Unis, un des pays les plus endettés de la planète, se permettait d'ironiser sur l'économie russe, la jugeant avec mépris "in tatters" (en haillons). Quand l'hôpital se moque de la charité !

Le monde barbote dans le plus gigantesque système de Ponzi de l'histoire. Ce mécanisme conduit inévitablement à la création de bulles, dont la vocation, comme chacun sait, est d'éclater d'une manière imprévisible.

Le premier État qui vendra massivement les bons du trésor imprimés par le veau d'or américain - donc ses reconnaissances de dette - sera peut-être remboursé, mais il déclenchera un cataclysme financier dont on a peine à se représenter les ravages économiques et sociaux.

 

3 - Eurêka, il existe une parade : les DTS (Droits de tirage spéciaux)

Il se dit, dans les milieux "informés", qu'existent depuis des mois des négociations secrètes dirigées par le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque des Règlements Internationaux (BRI) sise à Bâle afin de préparer un nouveau système monétaire international à partir de l'actuel DTS. Je reviendrai ultérieurement sur le rôle et le fonctionnement de la BRI.

DTS, quesaco ? Des Droits de tirage spéciaux. Mais les trois mots font question. Quels droits? A quelles conditions s'opèrent les tirages? Qui peut "tirer" ?

S'il existe des tirages "spéciaux", quid de ceux qui seraient normaux? Si le DTS a vocation à devenir une nouvelle monnaie, comme certains l'imaginent, il est important de savoir de quoi on parle. Comme le disait l'éminence grise du Président Woodrow Wilson, Edward Mandell HOUSE: La chose la plus difficile au monde est de suivre à la trace n'importe quelle idée jusqu'à sa source ". (voir Du Système de la Réserve fédérale au camp de concentration de Gaza, Le rôle d'une éminence grise: le Colonel House )

Or, la source des DTS se trouve au FMI. Je vais donc essayer de présenter le plus simplement possible la manière dont il a été procédé à l'accouchement de ces fameux DTS, de leur rôle actuel et de celui, imprévisible, que l'avenir est censé leur assurer.

Quelques mots sur le fonctionnement du FMI, inventeur du DTS.

Créé dans la foulée des accords de Bretton Wood de 1944, qui établissait la domination monétaire américaine sur le monde, le FMI est une sorte de club auquel peuvent adhérer les États qui répondent aux statuts de l'organisation, moyennant paiement d'une cotisation. Cette cotisation est calculée selon des critères complexes, qui tiennent compte de la richesse présente et potentielle de l'État candidat, de la qualité de sa gestion, de ses ressources naturelles, de l'importance de sa population, de son désir d'adhérer à l'idéologie libérale, de son respect de "droits de l'homme", etc.

En échange, comme dans tous les clubs huppés, les membres jouissent de certains avantages. En l'espèce, ce sont des possibilités de refinancement, évaluées en fonction du montant de la cotisation que les membres se sont engagés à verser à cet organisme. Ils bénéficient alors de "droits de tirage normaux", calculés à cinq fois le quart du montant de leur cotisation et appelés quotas.

Les cent quatre-vingt neuf États membres du FMI peuvent s'enorgueillir de participer au projet grandiose, exposé sur le site du FMI, et qui consiste à promouvoir la coopération monétaire internationale, à faciliter l'expansion et la croissance équilibrées du commerce mondial, à promouvoir la stabilité des échanges, à aider à établir un système multilatéral de paiements, à mettre (généreusement) leurs ressources (mais moyennant des garanties adéquates souvent léonines) à la disposition (momentanée) des pays confrontés à des difficultés de trésorerie - donc à des pays pauvres dont les cotisations sont insuffisantes pour jouir de quotas suffisants afin de couvrir leurs besoin en matière de refinancement.

C'est précisément aux États dont les quotas sont trop faibles, en raison de la faiblesse de leurs cotisations, que sont réservés les fameux "Droits de tirage spéciaux" (DTS).  En réalité, ils ne sont rien d'autre qu'une forme de dette à l'égard du FMI ou d'un autre État membre, mais toujours accompagnée de l'obligation politique de libéraliser leur économie conformément aux lois du marché. Augmentée d'un intérêt composé, la dette initiale finit, au fil du temps, par grossir d'une manière telle qu'elle affaiblit sur la durée les États prétendument "bénéficiaires" plutôt qu'elle ne les sauve. Lorsque tel ou tel État se vante d'avoir "annulé la dette" d'un pays pauvre, il s'agit, en général, de l'annulation totale ou partielle des intérêts, le principal ayant été remboursé depuis belle lurette.

Les droits de tirage spéciaux (DTS)

La création des DTS par le FMI date de 1969.

C'était le temps heureux de la stabilité du système monétaire avec l'or comme monnaie internationale de référence et du dollar convertible en or. Comme l'or est en grande partie phagocyté par la bijouterie et certaines industries de pointe, la quantité d'or disponible afin d'assurer la stabilité d'échanges commerciaux en forte expansion était devenue insuffisante. C'est ainsi qu'a été créée une sorte de monnaie fictive internationale, qui n'en est pas vraiment une, plutôt une "unité de compte", exclusivement échangeable entre banques centrales et, à l'origine, fondée sur le seul dollar. Aucun particulier, aucune société n'ont jamais détenu ou échangé de DTS.

A l'origine, un DTS était équivalent à une once d'or et valait 35 $.

Après le coup d'État monétaire de Richard Nixon le 15 août 1971 et la fin du "Gold Exchange Standard", le FMI s'est employé trouver un nouvel étalon, afin de remplacer l'once d'or remisée au rang de métal ordinaire. Le DTS fut alors fondé sur un "panier" de devises dénommées, aussi pompeusement qu'abusivement, "or papier".

Il est à noter que c'est toujours à des dates choisies d'une manière particulièrement judicieuse que l'empire américain opère ses coups de main contre le reste du monde: la veille de Noël, le 23 décembre 1913 avec la création de l'escroquerie de la FED, alors que les députés étaient déjà dans leurs circonscriptions respectives (voir: Aux sources de l'escroquerie de la Réserve Fédérale, Le machiavélisme des hécatonchires* de la finance internationale), le 15 août 1971 au milieu des somnolences vacancières de l'été et des ministères dépeuplés. Il serait prudent de surveiller le 15 août 2016.

Le "panier" de devises qui compose le DTS contient aujourd'hui, le dollar américain, l'euro, la livre anglaise, le yen japonais et, à partir du 1er octobre 2016, s'y ajoutera le yuan (renminbi) chinois. Je reviendrai ultérieurement sur les raisons pour lesquelles les Chinois ont jugé qu'il était momentanément profitable à leur économie de se joindre au club des faux-monnayeurs atlantistes.

Mon but n'est pas d'exposer dans ses détails le fonctionnement du FMI. On ne peut que souscrire à des principes généreux, mais dont la mise en pratique ne crève pas les yeux. En revanche, il est impossible de ne pas constater à quel point un système monétaire simple fondé sur un référent stable, accepté par tous, est progressivement devenu, avec l'invention des DTS, une gigantesque et imposante usine à gaz avec un personnel pléthorique, grassement rémunéré. L'institution s'auto-justifie, aux yeux du profane, par sa propre masse immobilière et l'importance de son personnel. Qui peut nier que le FMI est un organisme important puisqu'il est matérialisé par deux immeubles impressionnants, des ruches dans lesquelles s'activent près de trois mille employés et que sa directrice jouit de la coquette rémunération de 521 000$ annuels non soumis à l'impôt, sans compter les avantages annexes.

 

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Les deux immeubles du FMI à Washington

 

Il faut bien, en effet, cette masse d'employés pour gérer le semblant de stabilité censé résulter du mouvement brownien de quatre, puis cinq monnaies fluctuantes entre elles et tenter d'en répercuter les conséquences économiques sur les utilisateurs de ce grand meccano.

Mais l'essentiel du projet politique demeure caché.

C'est précisément la complexité de ce meccano qui a permis aux États-Unis de continuer à diriger le système monétaire en sous-main. Ainsi, non seulement les pays membres ont été expressément interdits de lier leur monnaie à l'or comme il est précisé ci-dessus, mais bien que le DTS soit défini comme étant composé d'un "panier" de monnaies nationales et qu'il correspond à la somme de 0,423 euros, 12,1 yens japonais, 0,111 livre sterling et 0,66 dollar US - ce montant ayant été évalué avant l'entrée du yuan dans le "panier" et à ce moment-là, la monnaie chinoise représentera environ 10% de la valeur du panier et le poids des autres monnaies diminuera en conséquence - le fait important demeure que la valeur du DTS, affichée chaque jour sur le site du FMI, est exprimée exclusivement en dollars.

De plus, la plupart des pays bénéficiaires qui ont utilisé des DTS les ont demandés en dollars.

C'est ainsi que loin d'avoir affaibli le dollar, l'invention du DTS a renforcé son rôle comme monnaie internationale incontournable, et cela non pas en raison de la situation brillante de l'économie américaine, mais parce que sa politique extérieure, essentiellement dictée par le Pentagone et les menaces d'interventions militaires tous azimuts qu'elle fait peser sur la planète, terrorise encore un grand nombre d'États. Un empire agonisant est une bête blessée. Il est prêt à tout pour conserver son hégémonie.

La suprématie du dollar s'est donc poursuivie sous le camouflage du DTS. Par la même occasion, la complicité tacite du FMI dans la mise en place de ce mécanisme a permis de maintenir la domination des États-Unis sur tous les échanges commerciaux mondiaux alors que, dans le même temps, le Pentagone, par l'intermédiaire de son bras armé en Europe, l'Otan, prédisait jour après jour l'imminence d'une IIIe guerre mondiale contre le "nouvel Hitler" - à savoir la Russie de Vladimir Poutine - l'"ennemi éternel" comme l'appelait l'inénarrable Général Breedlove, commandant en chef de l'armée d'occupation américaine en Europe.

L'armée et la monnaie sont les deux mamelles de la domination de l'empire.

 

4 - Le naufrage du FMI

De même que les promesses n'engagent que ceux qui y croient, les principes du Fonds monétaire, qui interdisent de fournir toute nouvelle aide à un pays qui ne remboursait pas, à la date impérativement prévue, une dette antérieurement souscrite à l'égard d'un État ou du FMI lui-même - et appelée dette souveraine - ces principes, dis-je, n'ont d'existence que dans un monde de bisounours. Un État qui ne respectait pas ses obligations devait, d'après les règles du FMI lui-même, être déclaré en faillite. Le Fonds se trouvait, en conséquence, dans l'obligation de s'interdire de fournir à ce type d'État toute aide financière nouvelle, et cela jusqu'à ce que l'État-failli se soit acquitté de sa dette souveraine. Dura lex, sed lex

Qui ne se souvient de la violence des pressions exercées sur le gouvernement grec et les interminables négociations du duo grec Tsipras-Varoufakis afin d'obtenir une annulation, même partielle, ou du moins un report ou une renégociation d'une dette souveraine à l'égard du FMI et de dettes privées à l'égard de plusieurs banques européennes, que la Grèce n'avait pas les moyens de payer à la date prévue, sauf à pressurer encore un pays déjà exsangue?

Mais le trio d'huissiers composé d'un fonctionnaire du FMI, d'un représentant de la BCE et d'un autre de la Commission européenne, envoyés sur place et soutenus en coulisses par le duo allemand Merkel-Schaüble, fut intraitable. Il fallut payer, sinon c'était la faillite immédiate et surtout la menace d'expulsion de l'Union européenne, dont les Grecs ne voulaient pas. Les Grecs déjà paupérisés acceptèrent de se serrer encore davantage la ceinture afin d'obtenir de leurs bourreaux l'"aide" - qui ne fit qu'augmenter la dette antérieure - mais qui leur permit d'acquitter leur "dette souveraine" au FMI. Dura lex, sed lex.

 

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Pas de nouveaux milliards pour la Grèce !

 

En politique, comme dans la société civile, les lois sont intraitables envers les petits. La Grèce est un petit pays, de plus c'est une nation orthodoxe et pire encore, amie de la Russie. Rien d'attrayant ne mobilisait l'indulgence des vassaux européens, l'attention affectueuse de l'empire ou celle des institutions financières à son service

Or, le 20 décembre 2015, les si rigoureux principes du FMI se sont brusquement révélés plus mous qu'un caramel mou et particulièrement élastiques.

Ainsi, lorsque l'Ukraine, grand pays autrefois riche, mais pillé par ses oligarques, que l'empire américain utilise afin de tenter de frapper la Russie économiquement et militairement, refusa de rembourser sa dette souveraine de 3 milliards de dollars à la Russie - dette qui arrivait à maturité le 20 décembre 2015 - le FMI in corpore s'empressa de modifier sur le champ ses statuts prétendument déclarés inamovibles. Seuls 2,39% des vingt-quatre représentants du Conseil d'administration du FMI s'opposèrent à cette nouvelle règle, dictée par le gouvernement américain, afin de nuire à "l'ennemi russe".

A la suite de quoi, Mme Lagarde offrit à un M. Porochenko en extase un chèque de 1,7 milliards de dollars.

Qu'en pensent les Grecs ?

Le veau d'or américain a encore de la ressource et l'étable du FMI est accueillante à ses conseils intéressés.

 

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Et pendant ce temps-là...

Pendant ce temps-là, le FMI, la Banque africaine de développement (BAD) et l'Union européenne (UE) ont coupé les vivres à la Guinée-Bissau, coupable de n'avoir pas respecté les règles sacrées des institutions financières internationales et d'avoir tenté de sauver ses banques. Dura lex, sed lex.

Peu de gens sauraient situer ce petit État africain sur la mappemonde, mais tout le monde se doute que, n'ayant pas de frontière commune avec la Russie, ce pays minuscule et pauvre n'intéresse ni le FMI, ni l'UE, ni M. Kerry, ni M. Biden, le vice-président des États-Unis, le si grand ami du Président ukrainien et que, par conséquent, les règles du FMI peuvent s'y appliquer dans toute leur rigueur.

 

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Le grand amour : Nez à nez, le président Porochenko et le vice-Président Biden

 

C'est ainsi que M. Obama utilise Mme Lagarde et les moyens du FMI au service de sa politique belliqueuse à l'encontre de la Russie et témoigne de l'acharnement de l'empire à tenter, par tous les moyens, d'écraser toute concurrence à son hégémonie.

Les interprétations de cette ultime décision politique du FMI furent diverses, et ne firent que traduire le degré de soumission au veau d'or américain.

Cependant les Ukrainiens n'ont pas tardé à s'apercevoir que les "cadeaux du FMI" ont un goût amer. Le 6 juillet 2016, une population en colère bloquait le centre de Kiev afin de protester contre le doublement, conformément aux exigences du FMI, des prix du gaz, de l'électricité, des services publics, tous ces tarifs devant être mis "au niveau de ceux du marché". Dura lex, sed lex.

«Timeo Danaos et dona ferentes» (Je crains les Grecs (le FMI), même quand ils apportent des cadeaux”) (Énéide, Livre II, v.49)

Il n'en demeure pas moins que la modification des statuts du FMI pour de sombres motifs géopolitiques est une palinodie peu glorieuse d'un organisme officiel. C'est peu de dire qu'elle affaiblit sa réputation morale ainsi que son prestige. Elle a, de plus, provoqué un véritable chambardement dans les finances mondiales. "La décision du FMI permet aux autres acteurs ayant des dettes souveraines de réinterpréter librement leurs obligations. C'est une vraie bombe à retardement pour tout le système financier international", écrivait alors M. Andreï Margoline, vice-recteur de l'Académie présidentielle russe d'économie.

Cette dernière modification des statuts du FMI sous la pression de la Maison Blanche signe à la fois le naufrage du FMI et la nécessité de repenser le système monétaire international dans sa totalité.

Certains mauvais esprits prétendent même avoir lu, sur la porte du bureau de la directrice du FMI : "Porochenko m'a tuer".

Source : http://aline.dedieguez.pagesperso-orange.fr/mariali/chaos...

 

 *

(à suivre) : Où se cachent les centres de décision ?

 

  *

 

 

« Le veau d’or est toujours debout »

(du Faust de Gounod, incultes !)

 

 

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Mis en ligne le 9 juillet 2016

 

 

 

 

10:55 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Musique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

GÉNOCIDE AU CANADA ?

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Génocide au Canada ?

Aujourd’hui ?

 

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Dans notre post précédent, nous faisions suivre l’affirmation d’Adam LeBor (« Bien sûr, l’U.E. ne livre pas une guerre raciale et n’organise pas d’extermination massive ») d’une note de traducteur en forme de point d’interrogation. Car nous n’étions pas aussi sûrs que lui de l’innocence de l’Europe, les humains ne changeant pas volontiers leurs habitudes s’ils n’y sont pas forcés. Et les nazis n’ont le monopole de rien du tout.

Il s’agit ici du Canada, pas de l’Europe, mais le Canada ne fait-il pas partie du Commonwealth du Royaume Uni ?

Les faits évoqués se sont certainement produits dans beaucoup d’autres parties du monde aussi. Nous entendons parler de ceux-ci, comme vous, pour la première fois. C’est pourquoi nous empruntons à Résistances71 sa traduction partielle d’un rapport important.

Il y est question, bien entendu de l’extermination à grande échelle de populations indigènes dans le but de s’approprier leurs terres et leurs ressources naturelles. Et c’est aujourd’hui que cela se passe, pas dans les siècles passés.

 

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« Blanchiment de génocide au Canada : la farce de la Commission Vérité et Réconciliation sur les pensionnats pour Indiens »

 

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Meurtre par décret

Contre-rapport opposé à la Commission Vérité & Réconciliation sur le génocide indien toujours en cours au Canada 

Résistance 71 - 31 Mai 2016

 

Nous avons traduit de très larges extraits du contre-rapport publié en opposition à la mascarade totale que fut la « Commission Vérité et Réconciliation » du Canada, commission qui fut mise en place afin de laver plus blanc toutes traces de génocide et d’intentionnalité de crime contre l’humanité envers les peuples et nations autochtones du Canada. Cette Commission  a publié son « rapport » fin 2015. Nous voulons préciser ici que des faits génocidaires similaires tant dans leur méhodologie que dans leurs résultats, se sont produits et se produisent encore dans d’autres pays tels que les États-Unis, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, pays toujours aujourd’hui colonies de la « couronne » ou plus précisément de la City de Londres, mais ce contre-rapport ne concerne que les événements ayant eu lieu au Canada. À la suite de sa publication, le 1er mars 2016, une délégation de l’American Indian Movement (AIM) a exprimé le souhait qu’une telle enquête indépendante soit mise en place aux États-Unis et que ses résultats soient également publiés.

Meurtre par décret devrait être lu par chaque « citoyen » canadien, enseigné dans les lycées, les universités, et porté à la connaissance du plus grand nombre. Notre démarche de traduction s’inscrit dans cette optique, celle de la divulgation de la vérité, d’un processus visant à corriger les torts et à mener les responsables de crimes contre l’humanité devant la justice, non pas celle des états larbinisés et obsolètes de longue date, mais celle des peuples. De la bouche même d’un des survivants des camps de la mort que furent ces « pensionnats » : « Comment voulez-vous que je me réconcilie avec ceux qui ont détruit ma vie et celle de mon frère… »

 

Nous publions de très larges extraits de ce contre-rapport en plusieurs parties :

Préambule, critique de la CVR et chronologie des évènements

– Première partie qui comprendra une section [A] et une section [B]

Deuxième partie

Troisième partie avec conclusion et propositions

 

Le texte original en anglais est disponible ici : http://murderbydecree.com/

 

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Meurtes par décret  fait plus de 400 pages. Les 155 premières pages constituent une narration/analyse de l’affaire des pensionnats pour Indiens au Canada. Notre traduction porte essentiellement sur ces pages. Le reste du contre-rapport est constitué de documents prouvant le génocide. Nous n’avons pas traduit tous les témoignages des survivants et participants et nous avons dû opérer une sélection, certes subjective quant à ce qui a ou n’a pas été traduit, mais nous pouvons assurer avec confiance que ni la teneur ni l’esprit du contre-rapport n’ont été altérés par nos omissions volontaires. Nous encourageons bien évidemment les lecteurs à se référer dans la mesure du possible au texte original en anglais. Notre traduction n’est pas exhaustive de l’ouvrage et n’est pas une traduction complète d’un livre, destinée à être publiée ; elle se veut une aide pédagogique et informationnelle pour aider au mieux à comprendre ce qui s’est réellement passé et inciter la société dominante « canadienne » à réfléchir intensément sur son histoire et à s’unir avec les nations originellement libres de cette partie du sous-continent nord-américain pour corriger le mal fait et œuvrer ensemble à l’établissement d’une société organique égalitaire et unie. Pour ce faire, il convient de poursuivre sur le chemin de la coopération organique entre les peuples et de se familiariser avec les solutions existantes de longue date à la gestion de la terre et à la gestion des relations entre les peuples libres et indépendants que sont la Grande Loi de la Paix (Kaianerekowa) et Guswenta (Wampum Deux Rangées) sur ce que les peuples autochtones appellent « L’Île de la Grande Tortue » ou le sous-continent nord-américain.

Les Canadiens n’ont plus le droit d’ignorer ce qui a été fait et ce qui continue d'être fait en leur nom. Persister aujourd’hui et demain dans l’ignorance feinte, dans le grand-silence et les farces de pseudo-réconciliation organisées par l’état colonial et ses acolytes des églises catholique, anglicane et unie, c’est être complice du crime ni plus ni moins…

Dans le documentaire sur le siège d’Oka en territoire Mohawk (1990), “Acts of Defiance” d’Alec McLeod, une Indienne membre du conseil des femmes mohawk dit ceci devant un public essentiellement canadien/québecois venu aux nouvelles : « … regardez bien ce qui se passe ici, parce que quand ils en auront fini avec nous, ce sera votre tour… ». Paroles profondes et prémonitoires à méditer grandement, parce qu’en définitive, nous les peuples, sommes tous des colonisés et qu’il est plus que temps de le clamer : çà suffit !

Source : https://resistance71.wordpress.com/meurtre-par-decret-le-...

 

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En savoir plus sur la Commission Vérité & Réconciliation :

https://resistance71.wordpress.com/?s=commission+v%C3%A9r...

 

On peut suivre aussi l’évolution de cette affaire sur le site très informé de la blogueuse canadienne Jo Busta Lally :

https://jbl1960blog.wordpress.com/2016/02/25/discovery-tr...

https://jbl1960blog.wordpress.com/2016/07/06/autodafe-de-...

 

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Kevin Daniel ANNETT

Murder by Decree : The Crime of Genocide in Canada - A Counter Report to the “Truth and Reconciliation Commission”

CreateSpace Independent Publishing Platform (23 février 2016)

402 pages – 20 $ - En anglais. (La seule traduction – partielle - en français est celle de Résistance71).

 

 

L’auteur :

Kevin Daniel ANNETT est un Canadien né en 1956, qui a été ordonné prêtre de l’Église Unitaire du Canada en 1990. Pasteur de l’église St Andrew d’Alberni de 1992 à 1995. Excommunié (limogé) sans justification pour avoir rendu publiques la mort d’enfants aborigènes et le vol de terres par l’Église Unitaire. Il n’a pas, depuis, cessé de participer à tous les mouvements réclamant justice pour les Amérindiens. Il est aussi l’auteur de Hidden from History. The Canadian Holocaust (2001 – inédit en français). Il est co-fondateur du International Tribunal into Crimes of Church and State (ITCCS). Il est aussi l’auteur-réalisateur d’un film documentaire (Unrepentant, 2007).

 

Présentation des éditeurs :

Murder by Decree est la compilation d’archives non censurées sur l’extermination dûment planifiée des enfants autochtones du Canada dans des meurtriers « pensionnats pour Indiens ». Ce livre est un contre-rapport dénonçant la mascarade de justice rendue par l’État et l’Église sous le nom de « Commission Vérité et Réconciliation » (CVR)

Basé sur des témoignages directs (témoins oculaires ou concernés)  et sur une documentation délibérément supprimée ou ignorée par la CVR, Murder by Decree (en français : Meurtre par décret) prouve sans l’ombre d’un doute que le génocide des populations indigènes a commencé, au Canada, par une campagne d’extermination religieuse et se poursuit aujourd’hui sous forme de politique gouvernementale.

Des faits saisissants y sont révélés :

– Plus de la moitié des enfants indiens pensionnaires de ces écoles ont commencé à mourir l’année même où elles ont été ouvertes par l’Église (NdT: en fait, trois églises ont principalement géré ce « programme d’assassinats » : catholique, anglicane et unie du Canada)

– L’énorme taux de mortalité n’a pas diminué pendant plus d’un demi-siècle, suite à des pratiques délibérées relevant de la guerre bactériologique, en observance d’un « quota mensuel de décès» prescrit.

– Les preuves de ces crimes et de leur nature intentionnelle (NdT : ce qui qualifie le terme de « génocide » est l’intentionnalité de l’assassinat de masse…) ont été systématiquement et régulièrement détruites par la Gendarmerie Royale du Canada (GRC) et par les églises catholique, anglicane et unie du Canada depuis au moins 1960.

– Le génocide est toujours en cours aujourd’hui et vise les femmes et les enfants indigènes ; il est piloté par des intérêts entrepreneuriaux qui entendent s’emparer des terres et des ressources natives.

Meurtre par décret est publié à compte d’auteurs par l’International Tribunal for the Disappeared of Canada (ITDC), une coalition internationale de juristes et de militants pour les droits de l’Homme siégeant à Bruxelles et à Toronto. Elle a été formée en Décembre 2015 pour enquêter sur les disparitions de personnes au Canada, pour poursuivre en justice les responsables quels qu’ils soient et pour faire en sorte que le Canada ne puisse effacer ni dissimuler ses crimes contre l’humanité.

Ce rapport est une réponse à ces crimes et une sommation, tant au monde qu’aux Canadiens, d’avoir à cesser de vivre volontairement sous des régimes politiques génocidaires.

Pour plus d’info : disappearedofcanada@gmail.com

 

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Nous en profitons pour rappeler que Léonard Peltier est toujours – depuis 40 ans ! – emprisonné quoiqu’innocent dans le seul but de le neutraliser, pour le seul crime d’être Indien. Au trou depuis bien plus longtemps que ne le fut Nelson Mandela (28 ans) et même que ne l’est Georges Ibrahim Abdallah (32 ans). C’est aux USA, pas au Canada, mais les oppresseurs sont indiscernables les uns des autres et les opprimés sont frères.

 

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Oui, c’est John Lennon. Neutralisé lui aussi. Autrement.

 

Léonard a en France un comité de soutien : http://freepeltier.free.fr/

Un autre international : http://www.whoisleonardpeltier.info/ qui demande en vain à Barack Obama d’user de son droit de grâce.

Si vous ne connaissez pas l’histoire du plus ancien prisonnier politique de la planète, la voilà : http://amerindien.e-monsite.com/pages/pourquoi-leonard-pe...

 

 

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Dernière minute :

 

Bradley – Chelsea – MANNING est hospitalisé. On ne sait pas encore pourquoi.

La nouvelle a été annoncée par ses avocats.

À suivre.

 

Mis en ligne le 9 juillet 2016

 

 

 

 

 

 

 

10:05 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

06/07/2016

CE QU'ON A ENGRANGÉ POUR VOUS PENDANT LA PAUSE

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Ce qu’on a engrangé pour vous pendant la pause

 

Les articles qui suivent ne sont pas tous du jour mais ils sont loin d’être obsolètes. Il n’est jamais trop tard pour les lire.

 

*

Bruxelles agenouillé devant Washington

Observations sur l’appel de vingt intellectuels eurocritiques pour un nouveau traité européen

Annie Lacroix-Riz – Le Grand Soir4 juillet 2016

 

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http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2016/06/30/31002-2016063...

La vision économique de long terme de l’union européenne rend dérisoire l’espoir de renégocier les traités européens affiché par « vingt intellectuels eurocritiques ».

Car ce processus a démontré ses objectifs non pas « depuis au moins trois décennies, sur la base de traités marqués au coin du néolibéralisme alors triomphant (Acte unique, traité de Maastricht, traité de Lisbonne), ou de l’ordo-libéralisme allemand (traité de cohérence budgétaire dit « TSCG » de 2012) », mais depuis les origines. Il s’est agi, en effet d’assurer la tutelle maximale sur cette partie du monde de l’impérialisme le plus puissant, états-unien, escorté du second, l’impérialisme allemand, que les rivalités inter-impérialistes opposent cependant, à l’occasion des crises systémiques, jusqu’à la guerre générale. Le phénomène a débouché, entre autres, sur ce que Georges Gastaud qualifie « de protectionnisme » rigoureux au bénéfice exclusif de l’Allemagne et des États-Unis. Il est sans rapport aucun avec l’idéologie, la Guerre froide, le rêve de « démocratie », etc., et ne laisse aucune chance à la « réforme » à laquelle semblent croire les « vingt intellectuels eurosceptiques » qui ont signé ce manifeste.

La critique est portée ici du strict point de vue historique qui relève de ma compétence.

1° Je suis stupéfaite que certains de ces signataires, que je croyais très bien informés de l’histoire vraie de l’union européenne, érigent en modèle la renégociation de « la conférence de Messine » de 1955 qui, après l’échec de la Communauté européenne de défense (CED), a[urait] permis de remettre la construction européenne sur les rails ».

Lire la suite…

Source : http://www.legrandsoir.info/observations-sur-l-appel-de-v...

 

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Modeste contribution des Grosses Orchades à l’avancement du schmilblic :

 

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Citons, parmi les autres réactions françaises qui comptent, celles qui ont retenu notre attention.

 

Sapir, Onfray, Chevènement, tigres de papier du souverainisme

Bruno Guigue – Arrêt sur Info 1er juillet 2016

 

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« Brexit: vingt intellectuels eurocritiques lancent un appel pour un nouveau traité »(*), tel est le titre d’une tribune publiée par « Le Figaro » du 30 juin. Ce texte signé par Jacques Sapir, Michel Onfray et Jean-Pierre Chevènement rend un hommage appuyé au « peuple britannique » qui a « exprimé souverainement sa volonté de rester maître des décisions qui le concernent. » Car « ce vote courageux et massif » est « une claque pour la dérive technocratique dans laquelle l’Union européenne actuelle s’est laissé enfermer ». Et « tout montre que dans la plupart des pays européens, les citoyens n’acceptent plus d’être gouvernés par des instances non élues, fonctionnant en toute opacité ».

Fort bien, mais lisons plutôt la suite. « Le vote britannique peut être une chance : il doit être l’occasion de réorienter la construction européenne, en articulant la démocratie qui vit dans les nations avec une démocratie européenne qui reste à construire ».

Et nos intellectuels, pour finir, demandent la réunion d’une conférence  qui aurait pour objet « la renégociation des traités sur les trois questions cruciales dont la méconnaissance a conduit à l’affaissement de l’actuelle construction européenne : la souveraineté, c’est-à-dire la démocratie et l’indépendance stratégique. »

En somme, les signataires saluent ostensiblement le courage du peuple britannique, mais ils ne manifestent nullement l’intention de suivre son exemple. Ils tressent des couronnes au « Brexit », mais ils suggèrent à nos dirigeants l’artifice permettant de faire l’économie d’un « Frexit ». Au lieu d’inviter les Français à la même intrépidité, ces héros par procuration laissent aux Britanniques le privilège d’avoir ouvert une brèche qu’ils rêvent de refermer. Coïncidence troublante, cette tribune est parue le jour même où Alain Juppé déclare sur Bfm/Tv : « On peut craindre un Frexit, et c’est pourquoi je suis hostile à un référendum ».

Lire la suite…

Source : http://arretsurinfo.ch/sapir-onfray-chevenement-tigres-de...

 

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Demain, une nouvelle manif’…

 

Après le vote pour le Brexit en Grande-Bretagne, il faut préparer la bataille de France…

Jean Levy – Comité Valmy 5 juillet 2016

 

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On les cherche vainement dans les manifestations contre la loi El Khomri, aussi bien à Paris que dans les villes de province : pas la moindre banderole, pas la plus petite pancarte évoquant l’Union Européenne pour dénoncer son rôle moteur dans l’offensive tout azimut visant les droits sociaux des peuples et imposant à ceux-ci l’austérité la plus noire.

L’exemple qui nous vient d’outre-manche devrait faire réfléchir.

Le 23 juin en Grande-Bretagne, les couches les plus pauvres de l’Angleterre et du Pays de Galles se sont rebellées, et leur vote massif a permis le Brexit, la sortie de leur pays de la prison européenne.

Lire la suite…

Source : http://www.comite-valmy.org/spip.php?article7338

 

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Ça n’a pas de rapport ? Mais bien sûr que si !

 

La double politique belge face à la Syrie

Réseau Voltaire28 juin 2016

 

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L’armée belge a pris la relève des Pays-Bas au sein de la coalition US anti-Daesh. Six de ses F-16 participeront aux bombardements en Syrie.

Cependant, aucun des membres de la coalition anti-Daesh n’a d’autorisation de la Syrie pour intervenir militairement sur son territoire. Damas tient un relevé des destructions opérées par les armées étrangères qu’il envoie régulièrement au Conseil de sécurité de l’ONU en vue de dommages de guerre ultérieurs.

Depuis plusieurs mois, la Belgique a acquis une connaissance sans équivalent en Occident des réseaux jihadistes. Elle a pu arrêter et démanteler sur son sol quantité de filières et de cellules terroristes. Elle est devenue la principale source d’information pour les autres polices occidentales.

Force est de constater la contradiction fondamentale entre l’approche de la police belge et celle de son ministère des Affaires étrangères. Il n’est pas certain que Bruxelles puisse continuer ces deux politiques simultanément.

Source : http://www.voltairenet.org/article192597.html

En d’autres termes :

Contribuables belges, un jour ou l’autre il vous faudra payer des dédommagements à l’État syrien pour les déprédations perpétrées sur son sol par votre armée de mercenaires sans mandat. Il ne faudra pas venir pleurer que vous ne le saviez pas.

 

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Michel Rocard aussi. On vous en aura certainement parlé ici et là.

Voir ici : http://www.collectif-communiste-polex.org/bulletin/bullet...

 

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On a un faible pour l’histoire, ici russe :

 

La vérité oubliée à propos de Lénine

Ilia Belous – Fort-Russ5 juillet 2016

Traduction AVIC pour Réseau International

(Oubliée… oubliée… il en a de bonnes, Belous !)

 

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Qui avait besoin de l’exécution de la famille royale ? Qui a renversé le tsar ? Qui a détruit l’armée russe ? La génération actuelle, nourrie des livres de George Soros et d’Igor Tchoubaïs, n’a jamais su la vérité sur ces événements.

Je vais essayer de les expliquer très brièvement, succinctement, et point par point.

1) L’intérêt de l’Empire russe dans la Première Guerre Mondiale consistait à solutionner la question d’Orient, c’est-à-dire avoir le contrôle sur le détroit du Bosphore et les Dardanelles, ce qui représentait pour le pays un besoin géopolitique depuis fort longtemps.

2) L’Angleterre et la France avaient promis à l’Empire russe de résoudre la question avec l’ouverture du front de l’Est (contre l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie).

 

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France – Russie – Angleterre

 

3) La Russie ayant rempli son rôle d’allié, l’Angleterre s’est rendu compte qu’elle devrait tenir sa promesse, alors que les « services » apportés par la Russie ne lui étaient plus nécessaires.

4) Elle (l’Angleterre) a donc décidé de retirer la Russie de la guerre, créant artificiellement le chaos à Petrograd (nom bolchevik de Saint-Pétersbourg), avec pour résultat la chute de l’autocratie en moins d’une semaine comme un château de cartes.

5) La cinquième colonne de la Douma d’État, constituée d’oligarques et de l’intelligentsia, a alors conclu une alliance avec l’Angleterre et conduit à la révolution bourgeoise de Février, forçant Nicholas à signer son abdication.

 

Lire la suite…

Source : http://reseauinternational.net/la-verite-oubliee-a-propos...

 

*

 

Avant, pendant et après le BREXIT

 

Boris, Hitler et l’Union Européenne

Adam LeBor – Daily Mail 18 mai 2016

 

ADAM LEBOR dit que si quelqu’un souffre d’« amnésie politique », ce sont les caciques de l’U.E. et leurs alliés dans l’establishment britannique

 

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De Belgravia à Bruxelles, les hurlements d’indignation sont à leur comble, parce que Boris Johnson a fait remarquer qu’Hitler, avant l’Union Européenne, avait essayé d’unifier l’Europe sous une seule autorité.

Lord Heseltine a qualifié la remarque de Johnson de « ridicule » et d’« obscène ». Donald Tusk, président du Conseil de l’Europe, a déclaré que Johnson souffrait d’« amnésie politique ».

Si quelqu’un souffre d’« amnésie politique », ce sont les caciques de l’U.E. et leurs alliés dans l’establishment britannique.

En ma qualité de journaliste et d’auteur qui a étudié en détail tant la fondation de l’Union Européenne que les plans nazis pour une domination économique d’après guerre, et qui a transmis pendant vingt ans des reportages de tous les coins d’Europe, je crois que la référence de Johnson à Hitler n’était pas seulement juste mais absolument nécessaire.

Les nazis, tout comme Napoléon auquel Johnson fait aussi allusion, font partie d’un continuum historique de construction impériale européenne.

C’est une histoire qui remonte à l’Empire Romain des origines, en passant par le Saint Empire Romain de Charlemagne au IXe siècle, l’Empire austro-hongrois, son rival ottoman, le Troisième Reich, le bloc soviétique à l’est du continent et l’Union Européenne d’aujourd’hui.

Et Johnson se fait traîner dans la boue. Alors qu’il n’a délibérément PAS fait de parallèle entre les méthodes et les buts de l’U. E. et ceux des nazis.

Bien sûr, l’U.E. ne livre pas une guerre raciale et n’organise pas d’extermination massive [ ? NdT]. Il n’y a pas de parallèle à établir entre la manière dont Bruxelles mène ses affaires et la démarche des nazis, à Berlin, pendant la guerre.

Ce qu’a fait Johnson, c’est une remarque historique, justifiée et opportune, sur les diverses tentatives d’unifier l’Europe qui ont été faites au cours des siècles.

Au moment où la Grande Bretagne est occupée à débattre des questions qui regardent sa future souveraineté et où une Allemagne plus que jamais puissante domine l’économie européenne, il n’est pas seulement légitime mais VITAL de creuser aussi profondément que possible dans les origines d’une Europe unie, où qu’elles se trouvent.

L’Allemagne nazie, loin d’être un sujet sur lequel il faille glisser dans tout débat sur l’U.E., est un sujet qui doit au contraire être scruté de près.

Car plusieurs personnalités importantes du Troisième Reich ont voulu l’union économique de l’Europe et il nous incombe d’examiner dans quelle mesure leurs aspirations se sont réalisées.

 

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Lord Heseltine

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Boris Johnson

 

Le fait est que les nazis ont dressé des plans détaillés pour s’assurer que, même s’ils étaient militairement défaits, l’Allemagne continuerait à diriger l’Europe, mais par des moyens économiques plutôt que par la force des armes.

On peut en trouver les preuves dans des documents qui sont en possession des services secrets américains et de la Banque pour les Règlements Internationaux (BRI), la très secrète « banque des banques centrales » fondée en 1930 et toujours située à Bâle, en Suisse.

Un rapport des servi ces secrets US, connu sous le nom de « Rapport de Maison-Rouge » raconte en détail une rencontre entre industriels nazis de pointe et hauts responsables du régime à l’hôtel Maison Rouge, à Strasbourg, en France, le 10 août 1944.

Des gardes avaient été postés autour de l’hôtel et la pièce où eut lieu la rencontre avait été passée au peigne fin pour détecter d’éventuels micros cachés. Estampillé « SECRET », le document de trois pages a été écrit par un espion français qui était présent. Il a été jugé assez crédible pour être envoyé par la valise diplomatique aérienne à Cordell Hull, le Secrétaire d’État US.

La rencontre était présidée par le SS Obergruppenfuhrer Scheid. Le Dr. Scheid a dit aux industriels qu’il leur fallait se rendre compte « que la guerre ne pouvait être gagnée » et qu’ils devaient, par conséquent, prendre toutes les mesures nécessaires « pour préparer la campagne commerciale d’après-guerre ».

Les hommes d’affaires nazis - qui comprenaient des représentants officiels de Messerschmitt, de Krupp et de Volkswagen – aussi bien que les responsables de la Marine et du Ministère de l’Armement, sont tombés d’accord qu’avec la guerre aussi bien que perdue, le nouveau Reich serait un Reich économique.

Scheid a retenu alors un plus petit groupe et lui a expliqué comment le parti nazi entendait entrer dans la clandestinité. Le gouvernement allemand allait transférer de vastes sommes d’argent à l’étranger par le biais des industriels, de façon à ce qu’« un empire allemand puisse être créé après la défaite ».

Le document, dactylographié serré, se lit comme un thriller (et, de fait, m’en a inspiré un, que j’ai intitulé Le protocole de Budapest).

Un autre document-clé, « Réorganisation économique de l’Europe » est beaucoup plus sec, mais d’une lecture encore plus dérangeante.

Le mémo de 8 pages écrit par Walther Funk – président de la Reichsbank, la banque nationale allemande – en 1940, est conservé dans les archives de la Banque pour les Règlements Internationaux (BRI).

Funk allait être condamné pour crimes de guerre par le Tribunal de Nuremberg ; il avait été ministre nazi de l’Économie et membre du conseil d’administration de la Banque pour les Règlements Internationaux.

Boris Johnson vient de découvrir que faire simplement allusion à toute similitude entre les plans nazis pour l’après-guerre et l’U.E. d’aujourd’hui, suffit à faire de vous un  objet de risée et de mépris.

Pour être juste, il faut reconnaître que le projet d’intégration européenne pour l’après-guerre a contribué à ouvrir une partie de l’Europe à la liberté du commerce, à stabiliser un continent dévasté par la guerre après 1945 et à susciter une mentalité pan-européenne dans les générations plus jeunes.

Mais la vérité inconfortable – et généralement occultée – c’est que les parallèles entre les plans de leadership nazi pour l’économie européenne d’après-guerre et le processus d’intégration économico-monétaire qui en est résulté sont bien réels.

 

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Walther Funk

 

La différence est que les plans ont été imposés en sous-main plutôt que par la guerre et le génocide.

La nouvelle « économie de vaste unité européenne» (European large-unit economy) écrivait Funk « doit avoir une croissance organique » et résulter d’« une collaboration économique étroite entre l’Allemagne et les pays européens ».

Le Reichsmark serait la monnaie dominante de cette économie, mais c’était d’une importance secondaire dans la question du leadership économique. Les taux de conversion devaient rester sous contrôle et stables, pour éviter les fluctuations des cours, jusqu’à ce que le but ultime de l’union monétaire soit atteint.

Dans l’intervalle, l’aire de suprématie du Reichsmark « continuerait de s’élargir » écrivait-il encore. Il y aurait un processus progressif d’abolition du contrôle des changes et d’un tas de règlements qui ralentissent le marché et le commerce.

 

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« La notion d’intérêt commun dans le champ économique doit être renforcée entre les peuples européens, par la collaboration dans toutes les sphères de la politique économique (monnaies, crédit, production, échanges commerciaux, etc.).. Cette Europe unie n’acceptera pas l’imposition de conditions, qu’elles soient de nature politique ou économique, de la part d’aucun pays extra-européen. »

Le facteur décisif, dans les relations commerciales, serait la qualité des produits allemands à l’exportation, « et à cet égard, nous n’avons aucun  souci à nous faire ».

Le pilier central de l’économie d’après-guerre serait constitué par les besoins allemands. Les autres pays planifieraient leur production en fonction des marchés allemands.

Les prédictions de Funk se sont en grande partie réalisées. Le Reichsmark est devenu le Deutschmark, qui est devenu la monnaie la plus forte d’Europe.

Dans les coulisses, à la Banque pour les Règlements Internationaux, des technocrates ont œuvré en secret, pendant des décennies, pour harmoniser les cours du change des différentes monnaies et préparer le terrain pour le lancement de l’euro.

La réglementation du cours des changes et le contrôle des capitaux ont été abolis.

Et, alors que nous avons plutôt tendance à associer l’U.E. à une masse de bureaucratie, le Marché Unique Européen a aboli ce que Funk appelait « une masse de paperasse » jusque là nécessaire au traitement des affaires, de façon à ce que le travail et les capitaux puissent circuler sans entraves entre les pays.

Entretemps, la Bundesbank, qui a succédé à la Reichsbank, est devenue la banque centrale la plus puissante d’Europe, faisant de l’Allemagne la puissance économique dominante du continent.

Funk a vécu assez longtemps pour voir se réaliser deux des étapes les plus importantes de l’unité européenne : l’établissement, en 1951, de la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier (la CECA), première institution supra-nationale, et la signature du Traité de Rome en 1957, l’année même où il fut relâché de prison pour mauvaise santé.

 

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Juste derrière Hitler : Walther Funk

 

Il est mort en 1960, mais il aurait applaudi au lancement du Marché Unique Européen en 1993, point culminant de son rêve d’un continent uni sous domination germanique.

« L’économie de vaste unité européenne » de Funk est sans doute mieux connue aujourd’hui sous le nom d’Eurozone. Sa prédiction, selon laquelle il n’y avait aucun souci à se faire pour les exportations allemandes s’est aussi avérée exacte : un euro sur deux, en Allemagne, vient de l’exportation.

Hélas, pour beaucoup de petits pays, la domination économique allemande a été un désastre.

La manie allemande du faible taux d’inflation (générée à n’en pas douter par la traumatique hyper-inflation dans la république de Weimar d’après la Première Guerre mondiale) a imposé de force une austérité excessive à des pays plus faibles de l’Eurozone, et les résultats ont été catastrophiques.

Aujourd’hui, de grandes parties de l’Europe sont au bord de l’effondrement économique. La Bundesbank et la Banque Centrale Européenne (BCE), toutes deux basées à Francfort, ont poussé la manie de l’austérité, qui a déjà mis la Grèce au bord du gouffre, jusqu’à déstabiliser aussi ses voisins.

D’Oslo à Athènes, l’Extrême-Droite est en pleine résurrection, alimentée en grande partie par la misère et le chômage. L’euro peut encore s’effondrer, et ceux qui ne veulent pas perdre leurs richesses cherchent leur salut dans l’or et dans l’immobilier. Dans le bassin méditerranéen, une génération entière a été jetée à la décharge.

La réponse à la crise, disent les euro-fédéralistes, est avant tout : plus d’intégration, davantage de contrôle sur une monnaie centrale et toujours plus de règlements édictés par des technocrates qui n’ont de comptes à rendre à personne, alors qu'ils sont responsables de la crise au premier chef.

En d’autres terme : laissons la Bundesbank et ses alliés de la Banque Centrale Européenne à Francfort prendre encore plus le contrôle des nations de l’Eurozone.

L’union monétaire est chose faite... au prix d’un terrible coût social et économique.

Et la longue marche vers une union fiscale et politique va bon train. Exactement comme Walther Funk a rêvé qu’elle le ferait, à Berlin, en 1940.

Traduction c.l. pour Les Grosses Orchades

 

Source : http://www.dailymail.co.uk/debate/article-3597410/Boris-H...

 

La tour de Bâle, enquête historique d’Adam LeBor sur la Banque pour les Règlements internationaux a paru (en anglais) chez Public Affairs. Aline de Diéguez vous en parle en détail dans la IIIe Partie de son Veau d’Or à paraître sous peu.

 

*

 

17. Adam-LeBor.jpgAdam LeBor est un écrivain et journaliste britannique, né à Londres en 1961.

À partir de 1991, il a été le correspondant à l’étranger de divers journaux de plus de trente pays, pour lesquels il a couvert notamment la chute de l’URSS et les guerres de Yougoslavie.

Il travaille actuellement, en Grande Bretagne, pour The Economist, Monocle et Newsweek, et, aux États-Unis, pour le New York Times et The Daily Beast. Il tient également une chronique des livres pour The Economist, le New York Times et Literary Review.

Il est l’auteur de plusieurs livres – essais et romans - traduits dans une vingtaine de langues, ainsi que de séries télévisées.

Son roman Le protocole de Budapest s’inspire du fameux « Rapport de Maison Rouge » US dont il est question dans l’article ci-dessus.

Dans la série télévisée Yaël Azoulay (il en est au quatrième volet), il met en scène un ancien agent (féminin) du Mossad, qui travaille secrètement pour le Secrétaire des Nations Unies, aidant à faciliter les accords secrets qui permettent aux rouages diplomatiques de la superpuissance et à ceux des grands groupes globalistes de tourner sans accrocs. Elle dérive d’un de ses essais, Complicité avec le mal : les Nations Unies à l’âge des génocides modernes, enquête sur l’impuissance de l’ONU à intervenir dans les massacres contemporains (Bosnie, Rwanda, Darfour, etc.).

Le nom de son agent spécial vient de la Bible : c’est celui de la Yaël qui tua le chef canaanite Sisera en lui enfonçant un clou dans la tempe.

Tiens, pendant qu’on y est :

 

18. artemisia-Yael-et-Sisera-1620-Budapest.jpg

Yaël tuant Sisera, peinture d’Artemisia Gentileschi – 1620 – Musée de Budapest

 

On trouvera aussi l’histoire de Yaël et Sisera, sur un 33 tours enregistré dans les années 1960 par Sir Laurence Olivier « version autorisée par le Révérend Billy Graham ».

 

*

On peut se demander pourquoi nos valeureux éditeurs francophones de grands chemins font obstinément silence sur un auteur aussi intrigant et aussi reconnu tant Outre-Manche qu’ailleurs. Question idiote.

 

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Pour les curieux :

Essais 

  • A Heart Turned East examine la vie des minorités musulmanes en Europe et aux États-Unis.
  • Hitler's Secret Bankers traite de la complicité de la Suisse avec l'Allemagne nazie (nominé au Orwell Prize).
  • Seduced By Hitler sur la vie quotidienne sous le IIIe Reich.
  • Milosevic : A Biography raconte la vie de l'ancien président serbe.
  • City of Oranges : Arabs and Jews in Jaffa dresse le portrait de familles arabes et juives à Jaffa, en Israël (nominé au Jewish Quarterly Wingate Prize).
  • Complicity with Evil : The United Nations in the Age of Modern Genocide traite de l'échec des Nations Unies à stopper le génocide en Bosnie, au Rwanda et au Darfour, en se focalisant sur le rôle des officiels de l'O.N.U.
  • The Believers : How America fell for Bernard Madoff's $65 billion Investment Scam, sur la psychologie de la fraude orchestrée par Madoff.
  • Tower of Basel : The Shadowy History of the Secret Bank that Runs the World est la première enqête historique sur la Banque des Règlements Internationaux .
  • LeBor a co-écrit et présente Jaffa Stories, un documentaire pour la BBC basé sur son ouvrage City of Oranges.

Pour les curieux anglophones :

Adam LeBor’s homepage : http://www.adamlebor.com/

 

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Dernière minute !

Otan/Exit, objectif vital

Manlio DinucciRéseau Voltaire - Rome 

Traduction Marie-Ange Patrizio

Les réactions de l’Otan au Brexit doivent être comprises en fonction de la vision états-unienne de l’Alliance. Alors qu’au départ elle avait pour fonction de tenir l’URSS à distance, elle n’a plus pour fonction de faire la guerre, la Russie ayant désormais la supériorité en matière conventionnelle. Le seul objectif de l’Otan est de maintenir l’occupation militaire de l’Europe occidentale et centrale par les États-Unis ; un projet qui a besoin pour se justifier d’une hystérie anti-Russe.

Lire la suite…

Source : http://www.voltairenet.org/article192590.html

 

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Sommet de l’OTAN à Varsovie

 

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Manifestation devant l’Ambassade de Pologne

Vendredi 8 juillet à 18 heures

Esplanade des Invalides face à la rue Talleyrand

RETRAIT UNILATÉRAL DE LA FRANCE !

 

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[FLASH] Vladimir Poutine annule ses déplacements

Par Иван Михайлович Фраков

6 juillet - 23h00

 

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Vladimir Poutine a annulé l'ensemble de ses déplacements en régions (Altaï et Yakutie) cette semaine. Aucun commentaire officiel du Kremlin, mais cela serait en rapport avec la réunion de l'OTAN prévue à Varsovie en fin de semaine, réunion où, selon le secrétaire général de l'OTAN, de très importantes décisions seront prises sur fond de mouvements de troupes ukrainiennes "très importantes" laissant s'attendre à une offensive en Novorossya, et des placements de troupes OTAN aux frontières Ouest de la Russie.

Source : http://wp.me/p6Fgs6-10L

 

 

Mis en ligne le 6 juillet 2016

 

 

 

 

21:51 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

05/07/2016

EN GUISE D'APRÈS-PAUSE

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En guise d’après-pause

 

Après une pause involontaire pour raisons de santé humaines et matérielles (le matos aussi, ça vieillit), et avant de reprendre cahin-caha le fil de l’actualité, on aimerait vous offrir deux réflexions sur l’Argent et sur l’Art, qu’on avait mises de côté pour vous.

L’Argent d’abord, ici l’or, parce que celle qui en parle est une dame et que préséance au dames. L’Art ensuite, qui voudrait bien s’en dégager, justement, de l’argent et de tout ce qui va avec.

 

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Aline de Diéguez

AUX SOURCES DU CHAOS MONDIAL ACTUEL

 

Le culte du Veau d'Or et la Mondialisation

 

" Il y a deux histoires : l'histoire officielle, menteuse et l'histoire secrète, où sont les véritables causes des événements."
Honoré de Balzac

*

La religion du Veau d'Or - que l'on appelle aujourd'hui Globalisation ou Mondialisation - est vieille comme le monde, même si les formes de son pouvoir et ses manifestations ont varié au cours des siècles avec les conditions politiques et surtout avec les moyens techniques de son exercice.

*

Préhistoire du culte du Veau d'Or

1 - " Fais-nous un dieu qui marche devant nous
2 - Le Bouddha de Bangkok
3 - Le temple du roi Salomon
4 - L'Eglise romaine

Le Veau d'Or des temps modernes

5 - D'un dieu à l'autre...
6 - La guerre des dieux
7 - Petit résumé des trois épreuves surmontées par le nouveau dieu
8 - Le stade politico-militaire de l'expansion du Dieu-dollar
9 - Le stade monétaire
10 - La mort des frontières
11 - Les ruses sémantiques du Veau d'Or
12 - Main-mise sur la planète
13 - La cavalerie financière internationale
14 - Dans les coulisses de l'empire
15 - Le poulailler de la Mondialisation
16 - Le rêve d' un gouvernement mondial

 

 (à suivre)

II - Mort et tentative de résurrection du veau d'or : le DTS

III - Où se cachent les centres de décision ?

 

*

1 - Préhistoire du culte du Veau d'Or

 

1 - " Fais-nous un dieu qui marche devant nous …"

Lorsque, dixit le mythe biblique, Moïse revint parmi les siens après avoir passé quarante jours et quarante nuits suspendu à un rocher, sans boire ni manger, à écouter son dieu dicter, puis inscrire sur des morceaux de rocher, les commandements destinés à régir le plus harmonieusement possible la vie de la tribu dont il était le guide, il eut la désagréable surprise de débarquer au milieu d'une fête.

 

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Moïse brisant les tables de la loi

 

On célébrait dans la plaine le nouveau dieu que des nomades fuyant le royaume de Pharaon et lassés d'attendre le retour de leur chef, avaient fabriqué de leurs mains. Ils avaient en effet sacrifié leurs bijoux, et notamment leurs anneaux d'or, symboles de l'écoute du divin, que tous, hommes, femmes et enfants portaient aux oreilles et ils les avaient fait fondre.

Dans les mythes, comme dans les contes de fée, la parole crée la réalité et nul ne se soucie des conditions concrètes de la mise en oeuvre.

 

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Danse autour de la statue

 

Ainsi donc Aaron, leur chef en second, avait pris les choses en main en l'absence de Moïse et avait réussi le tour de force, particulièrement remarquable au vu des conditions matérielles dans lesquelles se déroulait l'opération, de conduire le projet à son terme. La statue du nouveau dieu a surgi, telle Athéna du cerveau de Zeus et étincelait des mille feux de sa perfection symbolique.

"Aaron leur dit: Otez les anneaux d'or qui sont aux oreilles de vos femmes, de vos fils et de vos filles, et apportez-les-moi. Et tous ôtèrent les anneaux d'or qui étaient à leurs oreilles, et ils les apportèrent à Aaron. Il les reçut de leurs mains, jeta l'or dans un moule, et fit un veau en métal fondu. " (Exode 32)

La solitude est lourde à tous les hommes et plus encore à un groupe de fuyards perdus dans un désert et orphelins de leur guide. Apeurés, ils en appellent à un protecteur bien visible. "Fais-nous un dieu qui marche devant nous…" auraient dit les fugitifs à leur nouveau guide!

La petite troupe s'était spontanément tournée vers le dieu qu'elle venait de quitter, le dieu solaire égyptien, le grand taureau fécondateur Apis, symbole de la richesse, coiffé du disque d'or qui rayonne entre ses cornes.

Lire la suite…

Source : http://aline.dedieguez.pagesperso-orange.fr/mariali/chaos...

 

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L’Art contemporain : Spinoza et Frédéric Lordon…

Serge Uleski – Sur son  blog 3 juillet 2016

 

 

Frédéric Lordon à propos de l'art contemporain convoque Spinoza pour lequel « Il n'y a pas de valeur. Il n'y a que des processus de valorisation ; les affects seuls sont les opérateurs de cette valorisation ».

Et Lordon de valider (et de valoriser) ce qui, dans les faits, n'est qu'un parti pris Spinoziste qui a sans doute à voir avec les origines culturelles du philosophe, brillant au demeurant, et l'expérience de cette origine : une culture juive iconoclaste dans un siècle pictural par excellence (arrivée et triomphe de la perspective, peintures italienne et flamande à son apogée) avec le bannissement délibéré de représentations religieuses de type figuratif car l'interdit de la représentation est bel et bien présent dans le Judaïsme.

Qu’est-ce que l’Art ? Quelle importance accordée à cette œuvre, quelle valeur ?

C’est sûr : se tenir loin de l’Art n’aide certainement pas à se forger un jugement sûr, informé et avisé sur les œuvres et les artistes.

 

« Il n'y a pas de valeur. Il n'y a que des processus de valorisation ; les affects seuls sont les opérateurs de cette valorisation

 

Il serait vraiment temps car salvateur, que des universitaires comme Lordon soient capables de se dire et de nous dire : « Et si Spinoza se trompait ? » Car, pour tout philosophe valorisé à la hauteur d'un Spinoza, pourquoi ne pourrait-on pas poser la question suivante : « Là, Spinoza aurait-il atteint son niveau d'incompétence ? » En d’autres termes, pourquoi un philosophe ne serait-il pas condamné, tout comme le commun des mortels, à s'élever à son niveau d'incompétence selon un principe bien connu ; celui de Peter ?

A charge pour des universitaires comme Lordon de nous alerter, nous pauvres lecteurs non-philologues, lorsqu’ils rencontrent une telle éventualité : celle de l’erreur qui aurait pour fondement l’ignorance et par voie de conséquence : l’incompétence.

Aussi, à propos de l’Art, osons la question : « Et si Spinoza était incompétent ?

Comment l’en blâmer : qui peut tout savoir, sur tout à tout moment ?

Personne. »

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Source : http://litteratureetecriture.20minutes-blogs.fr/archive/2...

 

2. Veau-d-or de Damien Hirst.jpg

 

En cours de lecture, des liens vous renverront à des prolongements que voici :

L’art contemporain fossoyeur de l’Art moderne

Serge Uleski – Sur son blog 22 octobre 2015

ou

FIAC 2015 : comment en finir avec l'art contemporain ?

 

4. fiac-2015.jpg

        

            Combien de temps encore devra-t-on supporter cet art sans Art, cet art contemporain fossoyeur de l'Art moderne ?

Il est vraiment temps de se révolter !

Billet rédigé en octobre 2011.

5 Logo Fiac.gif

 

Que peut-on raisonnablement attendre d’une société dont les élites culturelles ont fait le choix de troquer, entre autres sculpteurs… Rodin, Lambeaux et Meunier, contre des patrons de casses-autos-compresseurs (César ; Arman) ; et ce sans demander l’avis à qui que ce soit ?

Comment ignorer aujourd'hui le fait que nombre de professionnels de l'Art contemporain - directeurs de musée et/ou de centres d'Art (financés et rémunérés par le contribuable), commissaires d'expositions, critiques d'art, les DRAC et les journalistes ont lamentablement échoué dans leur mission…

Car, à défaut d'être des passeurs de culture, nombreux sont ceux qui se sont contentés d'être les relais serviles d'agences de relations publiques, de créations d'événements, de publicité, de marketing qui sont à la production artistique ce que le film publicitaire, le clip, le design, Disneyland et le parc Astérix sont à l'Art et qui ont pour mission première, sinon unique, de fabriquer, d'entretenir et de promouvoir l'image de camelots, de bonimenteurs, de montreurs de foires, gesticulateurs puérils, immatures, fumistes, anecdotiques, infantiles, égoïstiques... abusivement appelés : artistes...

On pourra aussi et sans risques, les accuser d'être, jour après jour, les complices de la dé-culturation et de l'abrutissement des masses laissées sans repères, et auprès desquelles on aura déconsidéré pour longtemps l'Art contemporain (qui vraiment, n'en avait pas besoin !!!), avec de soi-disant artistes cotés à plusieurs millions de dollars et à ce prix, de confondre l'Art avec l'industrie du divertissement... et du luxe, en l'occurrence.

On parlera de leur culot, depuis plus de quarante ans, quand sans honte et sans rire, ils nous affirment qu'ils ont le devoir de nous faire connaître des productions reflets de notre époque - époque qui sera toujours, tout comme son Art, beaucoup plus que ce que l'on croit avoir compris d'elle, qui n'est, le plus souvent, que ce qu'on souhaite nous donner à comprendre, ou bien, seulement ce que l'on est capable de saisir d'elle...

Et puis enfin, on ne manquera pas de garder à l'esprit qu'il se pourrait bien qu'ils aient été les saboteurs, les avorteurs de jeunes ambitions intimidées ou bien découragées - sinon dissuadées -, face à l'incurie des codes de la représentation et de la communication dite artistique et contemporaine et de leur maîtrise sans laquelle tout espoir d'être ne serait-ce que diffusé ou exposé, s'évanouit à jamais.

Alors...

Pour tout ce gâchis humain et artistique... réclamons une minute de silence...

Sinon, l'éternité.

 

6. John Houck.jpeg

John Houck - Untitled 

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    Confrontés à toutes ces figures d’une scène prétendument artistique, créateurs aux installations dont les concepts feraient hurler de rire un cheval, énergumènes bavards comme il n'est pas permis, et alors que l'Art est l'incarnation même d'une pensée tacite...

A quand donc une critique et une histoire de l'Art qui relèveraient de l’invective, de l’insulte et du crachat face à l'affront (quand ce n'est pas l'outrage) qui nous est fait, saison après saison, exposition après exposition, installation après installation, toutes plus indigentes les unes que les autres, foutoirs indescriptibles dans lesquels l'infantilisme côtoie le plus souvent le trivial qui côtoie le puéril qui, à son tour, embrasse l'anecdotique, le tout noyé dans un océan d’intentions aussi immatures qu’incompétentes et/ou jean-foutres...

Mille événements - en veux-tu, en voilà ! - proposés par des commissaires, dans le meilleur des cas, carriéristes, et dans le pire, tragiquement incultes, bardés de diplômes d’universités-dépotoirs et d‘Écoles nationales dans l'impossibilité de refuser quiconque se présente avec en poche un sésame qui a pour nom : Bac

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Source : http://penseraupluriel.blogs.nouvelobs.com/archive/2014/0...

 

 

2. Veau-d-or de Damien Hirst.jpg

 

Et un petit coup de Vaneigem pour la route :

Dada et surréalisme : l’échec d’un dépassement – par Raoul Vaneigem

Serge Uleski – Sur son blog1er mars 2016

7. Rose Sélavy - Duchamp - Man Ray.jpg

Rose Sélavy alias Marcel Duchamp – Photo Man Ray

 

   Extrait de l’ouvrage Traité de savoir-vivre à l’usage des jeunes générations - 1967

         « Le mouvement Dada a poussé la conscience du pourrissement à son plus haut degré. Dada contenait vraiment les germes du dépassement du nihilisme, mais il les a laissés pourrir à leur tour. Toute l’équivoque surréaliste vient d’une juste critique émise inopportunément. Qu’est-ce à dire ? Ceci : le surréalisme critique à bon droit le dépassement raté par Dada mais lorsqu’il entreprend, lui, de dépasser Dada, il le fait sans repartir du nihilisme originel, sans prendre appui sur Dada-anti-Dada, sans l’accrocher à l’histoire. Et comme l’histoire a été le cauchemar dont ne s’éveillèrent jamais les surréalistes, désarmés devant le parti communiste, pris de court par la guerre d’Espagne, grognant toujours mais suivant la gauche en chiens fidèles !

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Source : http://penseraupluriel.blogs.nouvelobs.com/litterature-au...

 

 

2. Veau-d-or de Damien Hirst.jpg

 

 

 

Mis en ligne le 5 juillet 2016

 

 

 

 

 

16:06 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |