27/11/2016

ET L'ALLEMAGNE DANS TOUT ÇA ?

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Et l’Allemagne dans tout ça ?

 

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Allemagne : le comité d'enquête sur l'espionnage de la NSA pourrait demander à Snowden de témoigner

RT français21 nov. 2016

 

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Le lanceur d'alerte Edward Snowden

 

La plus haute juridiction allemande a recommandé à la commission du Parlement allemand, chargée d'enquêter sur le scandale d'espionnage américain en Allemagne, de s'entretenir avec Edward Snowden afin d'obtenir son témoignage direct.

«Les enquêteurs sur l'espionnage [de l'Allemagne par la NSA] doivent consulter Edward Snowden, affirme une décision de justice allemande. Le gouvernement allemand ne peut plus se cacher derrière des excuses légales et diplomatiques», a tweeté lundi 21 novembre Wolfgang Kaleck, secrétaire général de l'ONG European Center for Constitutional and Human Rights, et chef de l'équipe légale travaillant avec le lanceur d'alerte Edward Snowden.

Une annonce relayée sur Twitter par l'intéressé.

La recommandation en question est le fait du Tribunal constitutionnel fédéral d'Allemagne – la plus haute juridiction du pays, équivalente au Conseil constitutionnel français. Quant aux enquêteurs, il s'agit des membres de la commission d'investigation du Parlement allemand sur le scandale d'espionnage des Allemands par l'agence de renseignement américain, créée en 2014 afin de faire la lumière sur l'étendue de cet espionnage, dont des éléments avaient été révélés par Edward Snowden.

Ce dernier, ancien employé de la NSA, est connu pour avoir diffusé dans la presse des informations prouvant que les services spéciaux des États-Unis et du Royaume-Uni surveillaient leurs ressortissants sur internet. Poursuivi par la justice américaine, il est désormais exilé en Russie.

Source : https://francais.rt.com/international/29344-allemagne-com...

 

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Pendant qu’on y est…

 

ENFUMAGES  (et CINÉMA, NdE)

par Eric Werner

(ANTIPRESSE N° 51 – Dimanche 20 Novembre 2016)

 

Edward Snowden ou les limites de la raison d’État

 

Edward Snowden est devenu célèbre en 2011 en révélant au grand jour les programmes d’écoutes clandestins de la NSA, l’agence de renseignement américaine. Il est aujourd’hui réfugié à Moscou. Le cinéaste Oliver Stone (JFK, Nixon, etc.) vient de lui consacrer un film, un très bon film. Vite, allez le voir !

On pourrait résumer l’itinéraire de Snowden en parlant de désillusion. Snowden croit d’abord à un certain nombre de choses, puis, petit à petit, l’incroyance s’installe en lui, et à la fin il devient complètement incrédule. En soi c’est banal, beaucoup de gens passent par là. Mais la désillusion va conduire Snowden à la révolte. C’est évidemment ce qui retient l’attention. Comment en vient-on à se révolter ?

Snowden est un patriote américain, et pour servir son pays il est entré dans les services secrets. Très vite il se rend compte que l’écart est grand entre ce que les services spéciaux disent faire et ce qu’ils font en réalité. Théoriquement, les services spéciaux combattent le terrorisme. On ne dira pas qu’ils ne combattent pas le terrorisme. Si, ils le combattent. Mais ce n’est pas cela d’abord qui les mobilise. Ce qui les mobilise d’abord, c’est la surveillance de masse. La surveillance de masse n’est pas absolument sans lien avec la guerre contre le terrorisme, sauf que la guerre contre le terrorisme sert ici surtout de prétexte : de prétexte à la mise en place d’un système de surveillance, effectivement, généralisée. Le mot « prétexte » est celui utilisé dans le film. Le film ne va pas jusqu’à dire que si le terrorisme n’existait pas, il faudrait l’inventer. Mais il montre que le terrorisme rend quand même bien service aux dirigeants.

On connaît le discours officiel, discours qui oppose la sécurité à la liberté. Soit vous choisissez la liberté, soit la sécurité. La sécurité ne s’obtient qu’au prix de la liberté. Si donc vous voulez vivre en sécurité, vous devez sacrifier une partie de votre liberté : en réalité y renoncer complètement. C’est ce que dit le discours officiel. En ce sens la surveillance généralisée est un mal nécessaire. C’est le prix à payer pour combattre efficacement le terrorisme. Alors qu’en fait, elle est voulue pour elle-même. Elle est fin en soi. La surveillance généralisée n’est pas le moyen choisi pour faire la guerre au terrorisme, c’est au contraire la guerre au terrorisme qui est choisie pour accélérer la mise en place d’un système de surveillance généralisée. On aurait pu en choisir un autre. Mais celui-là est apparu comme particulièrement efficace. L’argument de la sécurité sert donc d’écran de fumée. Le véritable but est autre : c’est l’Etat total.

Lors d’un récent « Masque et la Plume », l’émission du dimanche soir sur France Inter, un des critiques présents a reproché à Oliver Stone d’essayer de faire croire que les États-Unis seraient aujourd’hui une société orwellienne. Il exagère, disait-il. Les États-Unis ne sont quand même pas 1984. En réalité, nous nous situons aujourd’hui très au-delà de 1984. Je dis « nous », parce que nous n’avons rien à envier dans ce domaine aux Américains. De ce côté-ci comme de l’autre de l’Atlantique, tout voir et tout savoir est devenu l’objectif prioritaire des dirigeants. C’était déjà celui de Big Brother. Mais l’électronique jointe au numérique leur ouvrent aujourd’hui des possibilités que Big Brother, dans ses rêves les plus fous, ne pouvait même pas imaginer. Que ce soit en Europe ou aux États-Unis, la vie privée n’a plus aujourd’hui, on le sait, de réalité que résiduelle.

Les services spéciaux sont en effet aujourd’hui outillés pour suivre tout le monde à la trace. Et c’est ce qu’ils font. Rien, ou presque, ne leur échappe. Je dis « rien ou presque », parce qu’il est théoriquement toujours possible de renoncer à Internet ou au téléphone portable. Or quand on y renonce, on sort par là même des radars. Mais très peu y renoncent. Des habitudes sont prises. Le système est donc très verrouillé.

C’est de tout cela que Snowden prend progressivement conscience. Dès lors, il se trouve placé devant un dilemme. Il pourrait très bien faire comme la plupart de ses collègues : se taire, continuer à vivre comme si de rien n’était. Tous, comme lui, connaissent la réalité. Certains, même, la condamnent. Mais ils ne veulent pas d’histoire. Ils choisissent donc de se taire. C’est un choix possible. Snowden décide au contraire de se révolter. Le film montre bien ce que cette décision a eu pour lui de libératoire, presque de jubilatoire. Vivre en accord avec soi-même rend certainement plus heureux que de mener une double vie, avec des « pensées de derrière la tête » qu’on est obligé en permanence de dissimuler. C’est mieux aussi pour sa propre santé. On dort mieux, on respire mieux. Etc.

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, le film d’Oliver Stone n’est pas un film sur la raison d’État. Ni à plus forte raison encore contre la raison d’État. Il ne faut pas ici confondre Snowden et Julian Assange. Julian Assange, très clairement, se pose en adversaire de la raison d’État. C’est un adepte de la transparence, il est donc contre toute espèce de secret, et en particulier de secret d’État. Ce n’est pas le cas de Snowden. Montaigne dit dans les Essais: « Le bien public requiert qu’on mente et qu’on trahisse et qu’on massacre ». Assange se scandaliserait très probablement de cette phrase. Mentir est mal, et même très mal. Il ne faut pas mentir. C’est contraire aux exigences de la transparence. L’espionnage est également très condamnable. Snowden est sur une tout autre ligne. L’espionnage, en lui-même, ne le scandalise pas. Ce qui le scandalise, c’est l’espionnage intérieur. Car cela signifie que l’État traite son propre peuple en ennemi. L’ennemi, ce n’est plus l’Autre, mais le Même. C’est cela très exactement qui est inacceptable : ce retournement de l’espionnage de l’extérieur vers l’intérieur. Car c’est une caractéristique du despotisme. Il faut en effet être un despote pour en venir à considérer son propre peuple comme un ennemi. Le régime occidental a aujourd’hui basculé dans le despotisme.

 

Official trailer – V.O.


 

Bande annonce – VO. ST. fr

 

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Les Mexicains, qui la comparent à Frida Kahlo, lui ont demandé de poser pour eux en Frida :

 

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Wagenknecht : Nous ne défendons pas l’Allemagne en Afghanistan ou en Syrie

Front Russ News21 novembre 2016

Interview accordée au Berliner Morgenpost, traduite en anlais par Tom Winter

 

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La campagne pour le Bundestag (2017) bat déjà son plein

 

À Merzig. Sahra Wagenknecht aime la nature idyllique de la Sarre. « C’est l’exact opposé de Berlin la trépidante, l’endroit idéal pour se détendre les nerfs » dit-elle. Avec Oskar Lafontaine son mari elle y fait beaucoup de vélo. « Quand nous avons le temps, nous faisons un bon 100 km par jour à bicyclette ». Merzig, petite ville à la frontière avec la France est devenu le nouveau port d’attache de cette femme de 47 ans, née à Iéna, dont la circonscription électorale est à Düsseldorf et qui conduit la campagne de La Gauche pour le Bundestag. Dans un café près de l’Hôtel de ville, elle résume ses buts pour l’année électorale qui arrive.

 

***

 

Berliner MorgenpostMme Wagenknecht, vous et votre co-président Dietmar Bartsch avez été pendant longtemps comme Tom et Jerry. Seriez-vous une candidate susceptible de remporter l’élection au Bundestag ?

Sahra Wagenknecht – Nous faisons campagne avec succès pour le Bundestag depuis plus d’un an à présent. La Gauche est plus haut dans les sondages qu’elle ne l’a été depuis 2013, malgré la force de l’AfD [Alternative für Deutschland, parti d’extrême-droite, NdT]. Le climat, à l’intérieur de notre « Fraktion »  s’est aussi amélioré. Il y a une relation de confiance entre Dietmar Bartsch et moi-même ; nous travaillons bien ensemble. C’est une condition préalable pour la réussite d’une campagne électorale.

B.M. – Quels sont les buts du parti Die Linke ?

S.W. –  Mon souhait, pour l’élection au Bundestag est très clairement que les mêmes vieilles antiennes de la grande coalition soient balayées pat les urnes et que la question sociale soit enfin remise sur le tapis. Il y a des années que les inégalités ne font que croître en Allemagne, des années que beaucoup de gens n’arrivent plus à vivre de leur travail et que de plus en plus de personnes âgées subissent l’humiliation de la pauvreté.

Mais voter AfD ne changera rien à tout cela, parce que l’AfD veut un état social faible et des privatisations. Un bon résultat à deux chiffres pour Die Linke mettrait les autres partis, en particulier le SPD, sous pression, les obligerait à s’occuper finalement des intérêts sociaux de la majorité.

B.M.Vous comptez une fois de plus sur une augmentation des impôts. Que faut-il qu’il arrive avant que Die Linke pense à soulager les citoyens et les entreprises ?

S.W.Nous réclamons une réduction des impôts pour la majorité des citoyens, notamment pour ceux à revenus moyens ou faibles. Il est scandaleux qu’un impôt de 24% frappe des revenus de 1140 € par mois, tandis que des groupes comme Apple, Amazon ou Starbuck sont imposés, comme ailleurs en Europe,  à 0,005%.

Il est parfaitement compréhensible que les gens se sentent pris à la gorge par une politique comme celle-là. Nous voulons que les grandes compagnies et les super-riches paient un impôt approprié. Nous réclamons, entre autres choses, qu’une taxe soit appliquée aux millionnaires et que soient imposées aussi les successions très importantes.

Il y a des années que le SPD combat ses propres électeurs.

B.M. D’après les sondages, même une triple alliance rouges-verts-verts ne marchera pas. Quelles perspectives de pouvoir envisagez-vous ?

S.W. – Elle ne marchera pas parce que la politique du SPD, depuis des années, a été de combattre les intérêts de ses propres électeurs. Pourquoi des salariés et des retraités choisiraient-ils un parti qui est responsable de la création de tout un secteur à revenus faibles et qui a détruit le système statutaire des retraites ? Sigmar Gabriel s’est récemment battu comme un lion pour l’accord d’Assurance Groupe CTE. En matière d’impôt sur les successions, il n’a pas été dérangé le moins du monde par Horst Seehofer. Tant que le SPD ne fera pas savoir clairement qu’il veut autre chose que toujours-plus-de-la-même-chose, les électeurs le fuiront.

B.M. – À quelles conditions accepteriez-vous de coopérer avec le SPD et les verts ?

S.W.La direction fondamentale de la politique doit changer : le SPD et les verts font partie du honteux cartel qui a détruit la sécurité sociale. Nous voulons restaurer la sécurité sociale d’État. Nous n’avons aucun besoin d’une baliverne à la  Riester qui n’enrichit que l’industrie financière,  mais de retraites légales suffisantes [La Riester-Rente est une épargne privée subventionnée par l'État et déductible des revenus.NdT]. Tout le monde doit y contribuer, y compris les indépendants, les fonctionnaires et les politiciens.

Nous avons grand besoin de retrouver des allocations de chômage décentes. Et, en plus de cela, le jeu des emplois temporaires et des contrats spéciaux doit cesser. En politique étrangère, l’Allemagne devrait en revenir à sa politique traditionnelle de dégagement…

B.M. – Qu’entendez-vous par là ?

S.W. – Rechercher un équilibre des intérêts au lieu de participer à l’escalade des conflits par le réarmement et la guerre. La soi-disant guerre contre le terrorisme n’a pas rendu ce monde plus paisible. Au contraire, elle a fini par renforcer le terrorisme et par l’amener en Allemagne. Sortir la Bundeswehr d’Afghanistan et de Syrie serait le meilleur moyen d’assurer notre sécurité.

B.M. – Vous ne semblez pas près de gouverner.

S.W. – Quoi ? Pendant plus de 40 ans, la République Fédérale d’Allemagne s’est très bien trouvée de garder les soldats au pays. Pour Willy Brandt, la guerre était l’« ultima irratio », donc pas un chemin à suivre pour la politique. Si le SPD qualifie aujourd’hui cette position de « non gouvernementale », cela ne prouve que sa propre décrépitude.

L’Allemagne ne se défend pas en Afghanistan

B.M. – Faudrait-il qu’il y ait un accord signé sur le retrait de la Bundeswehr de toutes ses opérations à l’étranger pour qu’un gouvernement de coalition puisse être mis sur pied ?

S.W. – Si nous aidons des pays pauvres après une catastrophe, si nous allons forer chez eux des puits ou construire des écoles, parfait. Mais il n’y a pas besoin de la Bundeswehr pour cela. L’Agence Fédérale pour le Secours Technique, qui est mieux équipée, y suffirait. Die Linke ne soutiendra jamais l’effort militaire de la Bundeswehr. Il est d’ailleurs contraire à la Loi fondamentale. La tâche de la Bundeswehr est de défendre l’Allemagne. L’Allemagne ne se défend pas au Mali, ni en Afghanistan, ni en Syrie.

B.M. – Est-ce que Sigmar Gabriel candidat SPD à la chancellerie serait un argument pour ou contre une alliance gouvernementale rouges-rouges-verts ?

S.W. – Si j’étais un dirigeant du SPD, j’accorderais quelque attention au résultat des élections U.S. Les Démocrates ont fait obstacle à Bernie Sanders, qui avait un profil de gauche, pour se retrouver in fine avec l’incroyable naufrage de Hillary Clinton. Clinton s’est fait la championne de l’arbitraire, de la vénalité et de l’indifférence aux divisions sociales du pays. Beaucoup de gens ont choisi de voter Trump parce qu’ils ont voulu désélectionner ce toujours-plus-de-la-même-chose. Je pense que le SPD devrait prendre cela au sérieux.

B.M. – Qui est le Bernie Sanders du SPD.

S.W. – Eh bien… Si M. Gabriel voulait se donner la peine de le chercher ! Dans un grand parti comme le SPD, il doit bien y avoir d’authentiques sociaux-démocrates qui soient crédibles aux yeux des électeurs. Sigmar Gabriel, pour sa part, est responsable des choix politiques du SPD depuis le tournant de millénaire, c’est-à-dire responsable de son alignement sur les économiquement puissants et de l’abandon de ses électeurs traditionnels.

B.M. – Certaines déclarations de Die Linke pourraient provenir d’AfD. Essayez-vous de reconquérir les électeurs qui ont émigré vers l’extrême-droite populiste ?

S.W. – Bien sûr. Nous voulons gagner chaque électeur que les injustices grandissantes ont mis en colère. Le fait que l’AfD ait capturé ce genre d’électeurs vient seulement de ce qu’il prétend se préoccuper de leurs intérêts sociaux. Mais si vous jetez un œil au programme de l’AfD, il ressemble plutôt à l’aile économique du CDU/CSU ou du FDP. Merkel a offert beaucoup d’électeurs à l’AfD avec sa politique désordonnée sur les réfugiés. Il serait irresponsable de composer avec cela.

B.M. – Vous-même avez dit, après les événements de la nuit du Nouvel An à la Gare Centrale : « Quiconque abuse de ses droits d’invité les perd. » Ça aussi pourrait avoir été dit par le président d’Afd Petry.

S.W. – ... ou par un des politiciens du SPD ou du CDU/CSU, qui ont tous dit la même chose. Je n’ai pas répété cette phrase, parce qu’elle a été mal comprise. Mais l’exigence que quiconque vit en Allemagne, qu’il soit réfugié ou natif, doit respecter les lois, n’appartient pas à l’AfD mais à la raison.

Source : http://www.fort-russ.com/2016/11/wagenknecht-we-do-not-de...

Traduction c.l. pour Les Grosses Orchades

 

 

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Saint Nicolas, dont c’est la fête dans huit jours, n’est pas seulement le patron des enfants sages mais aussi celui des bateliers de la Sarre (le long de laquelle Mme Wagenknecht fait du vélo). C’est pourquoi, ils ne manquent jamais, avant de larguer les amarres, de venir lui apporter une offrande. Pour ne pas couler ou pour toute autre raison.

 

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Angela Merkel se représente-t-elle parce que Barack Obama le lui a demandé (lui en a donné l’ordre, barrez la mention inutile) ?

 

Panique à Washington…

Le rêve de Hitler en cours de réalisation.

Lyuba Lulko (Stepushova) – Pravda.ru21 novembre 2016

 

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Le président US sortant, Barack Obama, vient de faire une visite à Berlin, pour y choisir un nouveau chef de l’Occident libéral. En fait, Obama réussit à  rassembler un bloc anti-américain en Europe. Bizarrerie de comportement ou réelle panique ? Angela Merkel peut-elle devenir ce chef et sur qui pourra-t-elle compter ? Cela l’inquiète-t-elle que Donald Trump puisse la manger en entrée d’un dîner géopolitique ?

Vendredi [le 18, NdT] Obama a rencontré cinq poids lourds européens pour tenter de se trouver un remplaçant comme chef du monde occidental. Obama est convaincu que Trump est incapable de le devenir.

Or… La réélection de François Hollande semble virtuellement impossible. Le Premier ministre britannique Theresa May est inéligible pour des raisons idéologiques : la Grande Bretagne quitte l’U.E., trahissant la solidarité européenne. Le Premier ministre italien, Matteo Renzi a provoqué un référendum sur des réformes constitutionnelles (qui empiète sur les prérogatives du Sénat) et son référendum est condamné à l’échec. Le dirigeant espagnol Mariano Rajoy préside aux destinées d’un gouvernement minoritaire ; l’Espagne reste enfoncée dans une crise profonde due à sa dette. Le Premier ministre canadien Justin Trudeau était absent de la rencontre de Berlin, de même que le Premier ministre japonais Shinzo Abe. Ce dernier vient d’avoir une conversation avec Trump, d’où il est ressorti très satisfait. Trudeau est occupé à établir un dialogue avec des diplomates russes.

Obama n’a donc, en fait, aucun choix, et voilà comment Angela Merkel se retrouve otage de la fraternité atlantique agonisante. Le New York Times l’appelle « le dernier défenseur de l’Occident libéral ». Merkel est supposée faire traverser, aux valeurs occidentales, l’ouragan de nationalisme, de xénophobie et de racisme inhérents à Donald Trump, écrit-il.

Posons-nous la question : est-ce la panique à Washington ou pas ? Ou est-ce juste un incident curieux ? Le pays qui a perdu la Deuxième guerre mondiale est en passe de prendre la tête de l’Occident. Le rêve de Hitler se réalise. Merkel a déclaré dimanche [donc le 20, NdT] qu’elle briguerait un 4e mandat et soutiendrait le Transatlantic Trade and Investment Partnership (TTIP), qui est un projet d’Obama.

Quels sont les avantages de Merkel aux yeux des journalistes occidentaux ? En onze ans de pouvoir, elle a bâti la plus forte économie d’Europe. Elle a fait face à la crise grecque, elle contrôle l’U.E. et reste dévouée aux valeurs libérales : la tolérance et toutes sortes de libertés. Le dirigeant du monde libre est aujourd’hui Angela Merkel, a dit au Guardian l’historien Timothy Garton.

Angela Merkel peut-elle être chancelière pour la quatrième fois ?

Sera-t-elle capable de décrocher encore une fois ce poste ? Pour y arriver, il faudra que le CDU/CSU remporte l’élection fédérale au Bundestag à l’automne 2017 et obtienne le droit de former le gouvernement. L’organe de presse autrichien Contra Magazin écrit que 30% est le maximum de soutien que puisse espérer l’alliance de ces deux partis. À l’heure actuelle, le CDU/CSU dispose de 40% des sièges au Bundestag. La popularité de Merkel en Allemagne est extrêmement basse depuis la crise des réfugiés. Selon les sondages réalisés en août, plus de la moitié des Allemands sont hostiles à un quatrième mandat de Merkel à la chancellerie. Les Allemands sont fatigués de douze ans de règne de « Mutti ».

Ensuite, Merkel est supposée devenir la candidate d’une coalition. Ses partenaires dans la coalition – les chrétiens bavarois – la critiquent durement d’avoir ignoré les intérêts de la Bavière dans la crise des réfugiés. Merkel a en outre manqué à son obligation de nominer son candidat présidentiel, pour promouvoir la candidature du social-démocrate Frank Walter Steinmeier au congrès des CDU/CSU, au nom d’une « coalition élargie » avec le SPD.

Le comportement normal de Merkel en des temps anormaux peut avoir pour résultat l’apparition de figures inattendues sur la scène politique, telles que par exemple les nationalistes, que le monde libéral occidental dit très fort craindre. Ce parti ne jouit que de 14% d’intentions favorables, mais ce chiffre pourrait doubler s’il y a transfert de voix en provenance du SPD.

Enfin, il y a le facteur Trump, qui échafaude des relations entre états sur base de sympathies ou d’antipathies personnelles. Trump rappellera à Merkel ses accords avec Obama et pourrait bien tout faire pour qu’elle ne gagne pas les élections au Bundestag. Les Américains possèdent cette force de levier. Quand Schröder n’a pas voulu suivre les Américains en Irak, il s’est pris de plein fouet l’opposition des « élites » et a dû céder la place à Merkel. Il ne faudrait pas oublier non plus que toute la réserve d’or de l’Allemagne se trouve aux États-Unis et qu’il y a une armée US en Allemagne.

 

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« Si vous lisez les médias allemands et européens, vous aurez en effet l’impression que Mme Merkel est en train de devenir la grande prêtresse de la religion libérale, adoubée par Obama pour maintenir les valeurs occidentales communes » a dit à Pravda.ru Alexander Rahr, directeur du Forum germano-russe et journaliste allemand international. « Mais si vous essayez d’imaginer les gens qui vont s’asseoir dans huit mois à la table du G7, vous n’y verrez que des nouveaux visages, à l’exception de Merkel et du dirigeant japonais. Angela Merkel va sûrement continuer à prêcher les valeurs libérales communes. Attendons de voir comment elle s’y prendra. »

Source : http://www.pravdareport.com/world/europe/21-11-2016/13622...

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

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Mis en ligne le 27 novembre 2017

 

 

 

 

 

 

17:22 Écrit par Theroigne dans Actualité, Général, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

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